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Université Paris III – Sorbonne Nouvelle

Master AIGEME

Propriété intellectuelle et droits d'auteur

D0MD1

Année scolaire 2007/2008

Des conditions d'exercice du droit d’auteur sur les


objets d’apprentissage -OA- dans le cadre de la
formation à distance
Stage à l'Université Française d'Egypte

EL KASSAS, Dina
Des conditions d'exercice du droit d’auteur sur les objets
d’apprentissage -OA- dans le cadre de la formation à distance

1. Introduction
L’Internet et la transmission d’information par réseaux numériques ont bouleversé
l’enseignement en proposant des outils pédagogiques fabuleux : rapide et large diffusion du
matériel pédagogique en ligne (programmes de cours, exercices, articles scientifiques, livres
électroniques, logiciels d’apprentissage, simulations, évaluations automatiques et tests en
ligne …), organisation de classes virtuelles et de plateformes pédagogiques, cours par vidéo
conférences et visioconférences, etc. Les possibilités d’exploitation de l’Internet à des fins
d’enseignement sont nombreuses. Le Web dynamique offre en plus de nouveaux horizons
grâce aux espaces numériques de travail collaboratif (ENT) et la tendance à mettre en accès
libre des portails et des bases de données collaboratives au service de l'intérêt collectif. La
recherche documentaire et la manipulation des œuvres aussi n'ont jamais été aussi faciles
grâce aux moteurs de recherche divers.

Cependant, Internet n'est pas une zone de non droit, en particulier vis-à-vis du droit d'auteur,
qui est conçu pour réserver à l'auteur un monopole d'exploitation sur son œuvre, y compris les
créations numériques. L’enseignement électronique ne peut pas faire fi des règles de
propriété intellectuelle : les œuvres, les documents, les logiciels, les présentations audio-
visuelles, les animations, les simulations, etc., sont généralement protégés par le droit
d’auteur et les droits voisins, et leur diffusion par l’Internet est, sauf exception, soumise à
l’autorisation des titulaires de droits. L'utilisation d'une œuvre sans l'autorisation préalable de
son auteur constitue, dans certains cas, un délit civil et pénal : la contrefaçon, punie de 3 ans
d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende.

L’enseignement à distance soulève ainsi de nombreuses questions en matière de propriété et


de responsabilité. Nous nous intéresserons aux conditions d'exercice du droit d'auteur sur les
objets d'apprentissage –OA– dans le cadre de la formation à distance.

Nous allons procéder comme suit : tout d'abord nous discuterons des liens entre droit d'auteur
et finalité pédagogique, ensuite nous parlerons des objets d'apprentissage et de la
granularisation de la formation, et finalement nous nous poserons des questions sur les
conditions d'exercice du droit d'auteur sur les objets d'apprentissage.

2. Droit d'auteur et vocation pédagogique


Les dispositions du code de la propriété intellectuelle (CPI) protègent les droits des auteurs
sur toutes les œuvres de l'esprit, quels qu'en soient le genre, la forme d'expression, le mérite
ou la destination (art. L112-1 du CPI).

L'article L112-1 du CPI explicite la notion d'indifférence au genre en mettant en exergue


certaines œuvres. Ainsi sont considérés comme œuvres de l'esprit au sens du CPI : les livres,
brochures et autres écrits littéraires, artistiques et scientifiques ; les conférences, allocutions,
sermons, plaidoiries et autres oeuvres de même nature ; les œuvres dramatiques ou dramatico-
musicales ; les œuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque, les pantomimes ; les
compositions musicales avec ou sans paroles ; les oeuvres audiovisuelles ; les œuvres de
dessin, de peinture, d'architecture, de sculpture, de gravure, de lithographie ; les oeuvres

2
graphiques et typographiques ; les oeuvres photographiques et celles réalisées à l'aide de
techniques analogues à la photographie ; les oeuvres des arts appliqués ; les illustrations, les
cartes géographiques ; les plans, croquis et ouvrages plastiques relatifs à la géographie, à la
topographie, à l'architecture et aux sciences ; les logiciels, y compris le matériel de conception
préparatoire.

Les auteurs de traductions, d'adaptations, de transformations ou arrangements des œuvres de


l'esprit jouissent de la protection instituée par le CPI sans préjudice des droits de l'auteur de
l'oeuvre originale. Il en est de même des auteurs de recueils d'œuvres ou de données diverses,
tels que les bases de données, qui, par le choix ou la disposition des matières, constituent des
créations intellectuelles. Une base de données est un recueil d'œuvres, de données ou d'autres
éléments indépendants, disposés de manière systématique ou méthodique, et individuellement
accessibles par des moyens électroniques ou par tout autre moyen (art. L112-3 du CPI).

La loi DADVSI du 1er août 2006 accorde une exception pédagogique au CPI sur la
reproduction et diffusion à des fins d’illustration pédagogique et de recherche et à des fins
non commerciales ainsi que sur l'usage d'extraits d'œuvres sauf celles qui sont conçues à des
fins pédagogiques, les partitions, les œuvres « nées » numériques et les photocopies.
L’exception pédagogique ajoutée à la loi entrera en vigueur le 1er janvier 2009.

3. Objet d'Apprentissage
Un objet d'apprentissage –OA– (souvent désigné par l’expression anglaise « Learning
Object ») est une granule de formation complète. C'est une ressource numérique structurée
qui apporte un soutien à la compréhension et à la maîtrise d’une notion. La vocation première
d'un objet d'apprentissage est d'être réutilisable et réagençable selon différents objectifs ou
environnements et réintégrable dans des scénarii pédagogiques différents.

Pour élaborer un OA, l'enseignant est fréquemment amené à copier et modifier une œuvre
originale ou un extrait, quelque soit la nature du document (texte, image fixe ou animée,
musique et document sonore, séquence audiovisuelle, données...). L'intention première des
œuvres sur lesquelles se basent les OA n'est pas nécessairement d'éduquer, par contre,
la vocation première d'un OA est l'éducation. Un OA est donc par définition une œuvre,
individuelle ou collaborative, conçue à des fins pédagogiques, destinée à être réutilisée et
incorporée dans une œuvre composite ou collective1.

Un OA doit être décrit minutieusement par des métadonnées d'indexation indiquant le


contenu, la technologie, les droits d'auteur et autres éléments pour faciliter le repérage,
l'intégration technique et l'administration de l'objet d'apprentissage. Des normes et des
standards sont élaborés afin de standardiser la description des OA. A notre avis, les
métadonnées doivent comprendre en détail les informations juridiques nécessaires à la
réutilisation de ces granules de formation.

1
Est dite de collaboration l'œuvre à la création de laquelle ont concouru plusieurs personnes physiques.
Est dite composite l'oeuvre nouvelle à laquelle est incorporée une oeuvre préexistante sans la
collaboration de l'auteur de cette dernière.
Est dite collective l'oeuvre créée sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite, la publie
et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers
auteurs participant à son élaboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu'il
soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble réalisé: (art. L. 113-2 du CPI)

3
L'identification des œuvres en tant qu' outils de gestion numérique des droits d’auteur relevant
de l’exercice de la propriété intellectuelle sur Internet est approuvée par la loi conformément
à l'article L331-22 : « Les informations sous forme électronique concernant le régime des
droits afférents à une œuvre, autre qu'un logiciel, une interprétation, un phonogramme,
un vidéogramme ou un programme, sont protégées dans les conditions prévues au présent
titre, lorsque l'un des éléments d'information, numéros ou codes est joint à la reproduction ou
apparaît en relation avec la communication au public de l'oeuvre, de l'interprétation, du
phonogramme, du vidéogramme ou du programme qu'il concerne ».

On entend par information sous forme électronique toute information fournie par un titulaire
de droits qui permet d'identifier une oeuvre, une interprétation, un phonogramme, un
vidéogramme, un programme ou un titulaire de droit, toute information sur les conditions et
modalités d'utilisation d'une œuvre, d'une interprétation, d'un phonogramme, d'un
vidéogramme ou d'un programme, ainsi que tout numéro ou code représentant tout ou partie
de ces informations."

L'auteur d'une œuvre composée d'un ensemble d'objets d'apprentissage réagencés ou


arrangées a donc droit sur son œuvre mais sans porter préjudice aux droits de l'auteur
original de chaque OA.

4. Questions concernant les objets d'apprentissage


L'OA soulève un nombre important de questions qui atteignent même son identification : un
OA appartient à quel genre ? Est-ce un produit audio-visuel ou multimédia même s'il ne
comprend que du texte et des graphiques comme cela pourrait avoir lieu dans certains cas ?
Si l'élaboration des OA a nécessité la contribution d'un informaticien, seront-ils classés
comme un logiciel ou une application technologique appartenant à l'employé2 ? Ou bien,
l'OA est un genre en lui-même ? Si la réponse est affirmative, présente-t-il un genre protégé
par le CPI ?

Dans la présente étude, nous nous intéresserons uniquement aux conditions d'exercice du droit
d'auteur sur les objets d'apprentissage dans le cadre de la formation à distance. Nous avons
identifié trois types de problématiques afférentes à ce sujet :

1. Une problématique liée aux modalités pratiques de l'OA qui renvoie à ses conditions
techniques d'interopérabilité et juridiques de réutilisation (et donc de droit de
reproduction, de modification et de représentation) et qui posent la question du
régime des exceptions invocables,

2. Une problématique liée à l'élaboration de l'OA qui porte sur la titularité des droits de
l'enseignant sur son support et donc de sa nature juridique en tant qu'œuvre complexe
(ou pas),

3. Enfin, une problématique liée à la finalité (ou au cadre) pédagogique de l'OA qui pose
à la fois la question de la nature du contrat qui lie son (ou ses auteurs) à l'institution

2
CA Pau 31 janv. 1996, Alain S. c/ Stab, les droits sur un logiciel réalisé par un salarié dans le cadre de
son travail, avant l'application de la loi de 1985, sont dévolus à l'employeur en raison de la qualification
d'œuvre collective.

4
dans laquelle l'OA sera exploitée, et donc du régime des exceptions prévues à cet
effet par la loi DADVSI du 1er août 2006.

A partir des trois problématiques cernées, nous identifions les questions suivantes :

4.1 Des questions concernant la propriété intellectuelle et le droit d'auteur des


enseignants sur les OA qu'ils ont élaborés
1. Quel droit l’enseignant salarié, travaillant dans le cadre d'une institution éducative, a
sur un OA qu’il a développé, tout seul ou avec des collègues ? Ces droits diffèrent-ils
en cas d'un fonctionnaire d'Etat, autrement dit, un enseignant dans un établissement
public ?
D'autre part, les collègues de l'enseignant auteur de l'OA mais qui ne l'ont pas élaboré
avec lui sont-ils obligés de prendre son autorisation avant de l'utiliser ? Dans le cas
d'OA collaboratifs, l'accord de tous les enseignants-auteurs est-il nécessaire ? Et si
l'enseignant voulant exploiter l'OA ne travaille pas dans le même établissement, doit-
il prendre une autorisation avant l'utilisation de l'OA ? Si oui, a-t-il besoin de
l'autorisation de l'enseignant, du responsable de l'établissement, ou encore des deux ?

D'après les modifications apportées par la loi DADVSI d'août 2006 au CPI, l'article L111-1
reconnaît la qualité d’auteur aux agents publics, y compris les enseignants : « L'auteur d'une
oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété
incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et
moral ainsi que des attributs d'ordre patrimonial, qui sont déterminés par les livres Ier et III du
présent code. L'existence ou la conclusion d'un contrat de louage d'ouvrage ou de service par
l'auteur d'une oeuvre de l'esprit n'emporte pas dérogation à la jouissance du droit reconnu par
le premier alinéa, sous réserve des exceptions prévues par le présent code. Sous les mêmes
réserves, il n'est pas non plus dérogé à la jouissance de ce même droit lorsque l'auteur
de l'oeuvre de l'esprit est un agent de l'Etat, d'une collectivité territoriale, d'un
établissement public à caractère administratif, d'une autorité administrative
indépendante dotée de la personnalité morale ou de la Banque de France. »

Néanmoins, plusieurs contraintes sont issues de l'exercice des missions de service public.
Ainsi, le droit moral de l’agent public est atténué (article L121-7-1). Celui-ci cède aussi son
droit d'exploitation de l'œuvre au profit de l'Etat (article L131-3-1 du CPI : « Dans la mesure
strictement nécessaire à l'accomplissement d'une mission de service public, le droit
d'exploitation d'une œuvre créée par un agent de l'Etat dans l'exercice de ses fonctions ou
d'après les instructions reçues est, dès la création, cédé de plein droit à l'Etat. Pour
l'exploitation commerciale de l’oeuvre mentionnée au premier alinéa, l'Etat ne dispose envers
l'agent auteur que d'un droit de préférence. Cette disposition n'est pas applicable dans le cas
d'activités de recherche scientifique d'un établissement public à caractère scientifique et
technologique ou d'un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel,
lorsque ces activités font l'objet d'un contrat avec une personne morale de droit privé. »). La
cession des droits d'auteur s'applique aussi sur les œuvres créées par tout enseignant salarié,
ou dans le cadre d'un contrat de commande passé avec une agence.

Cela signifie qu'un enseignant même s'il a droit d'auteur sur les OA qu'il a élaboré dans le
cadre de l'exercice de ses fonctions, l'exploitation commerciale revient à l'établissement
auquel l'enseignant est affilié. Mais qu'en est-il des OA élaborés en dehors du cadre de

5
l'exercice de ses fonctions ? Un enseignant salarié n'a-t-il pas le droit d'effectuer un travail
privé et de vouloir l'éditer ?

Par ailleurs, les métadonnées, divulguées pour l'usage numérique sur réseau et dans un souci
d'interopérabilité, ne permettent d'expliciter si l'OA a été développé par l'enseignant dans le
cadre de l'exercice de ses fonctions ou bien dans la cadre d'un travail personnel et privé.
Quelque soit la finalité de l'élaboration de l'OA, en remplissant les fiches de métadonnées,
l'enseignant se présente en tant qu'auteur de l'OA.

A mon avis, comme conséquence à la cessation de droit d'exploitation, les collègues de


l'enseignant auteur ne sont pas amenés à lui demander son accord avant de réutiliser l'OA.
Par contre, je pense qu'une personne en dehors de l'établissement voulant exploiter l'OA doit
prendre l'accord de l'établissement pour chaque OA réutilisé, même si celui-ci est en accès
libre et même si le but de l'exploitation est uniquement pédagogique et non pas commerciale,
sauf si l'on considère que les OA, par leur nature granulaire, ne peuvent que figurer sous
forme de base de données, ou être accessibles comme éléments d’un ensemble d’OA agencés
au sein d’un LCMS/LMS/CMS ou toute autre base de données et par conséquent, sont soumis
à l'article L342-3 stipulant que « lorsqu'une base de données est mise à la disposition du
public par le titulaire des droits, celui-ci ne peut interdire : (…) 4º L'extraction et la
réutilisation d'une partie substantielle, appréciée de façon qualitative ou quantitative, du
contenu de la base, sous réserve des bases de données conçues à des fins pédagogiques et
des bases de données réalisées pour une édition numérique de l'écrit, à des fins exclusives
d'illustration dans le cadre de l'enseignement et de la recherche, à l'exclusion de toute activité
ludique ou récréative, dès lors que (…) la source est indiquée, que l'utilisation de cette
extraction et cette réutilisation ne donne lieu à aucune exploitation commerciale et qu'elle est
compensée par une rémunération négociée sur une base forfaitaire. »

A mon avis, si j'ai bien interprété la loi, cette pratique sera fort contraignante pour
l'exploitation pédagogique des OA. Si l'on prend en considération la tendance vers la
granularisation de la formation, un enseignant – dans le cadre de l'élaboration de son cours –
sera probablement amené à collecter des centaines d'accord pour exploitation d'OA, étant
donné qu'il ne peut pas avoir recours à la limitation de l'exception de copie privée pour les
œuvres numérisables vu que les OA sont destinés à être déployés en collectivité avec des
étudiants.

2. Un OA est par sa nature un objet agençable et son auteur a fréquemment recours à


l’utilisation d’extraits d'œuvres à vocation non pédagogiques. Il est destiné à être
interopérable. Comment alors un enseignant pourrait-il effectuer des changements
dans un œuvre originale à des fins pédagogiques sans être accusé de porter atteinte
aux droits patrimoniaux de l'auteur ?

L'article L331-5 concernant la gestion numérique des droits d'auteur assure les enseignants de
la possibilité d'agencer une œuvre donnée, en précisant que les mesures techniques destinées à
empêcher ou à limiter les utilisations non autorisées par les titulaires d'un droit d'auteur ou
d'un droit voisin « ne doivent pas avoir pour effet d'empêcher la mise en oeuvre effective
de l'interopérabilité, dans le respect du droit d'auteur. (…) Les fournisseurs de mesures
techniques donnent l'accès aux informations essentielles à l'interopérabilité dans les
conditions définies aux articles L. 331-6 et L. 331-7. (…) Les mesures techniques ne
peuvent s'opposer au libre usage de l'oeuvre ou de l'objet protégé dans les limites des

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droits prévus par le présent code, ainsi que de ceux accordés par les détenteurs de
droits. »

En outre, les OA peuvent figurer comme exceptions aux droits patrimoniaux (art. L. 122-5 du
CPI) pour cause d'intérêt général : « Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut
interdire: (…) 3º Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source :
(…) e) La représentation ou la reproduction d'extraits d' œuvres, sous réserve des œuvres
conçues à des fins pédagogiques, des partitions de musique et des oeuvres réalisées pour une
édition numérique de l'écrit, à des fins exclusives d'illustration dans le cadre de
l'enseignement et de la recherche, à l'exclusion de toute activité ludique ou récréative, dès lors
que le public auquel cette représentation ou cette reproduction est destinée est composé
majoritairement d'élèves, d'étudiants, d'enseignants ou de chercheurs directement concernés,
que l'utilisation de cette représentation ou cette reproduction ne donne lieu à aucune
exploitation commerciale et qu'elle est compensée par une rémunération négociée sur
une base forfaitaire sans préjudice de la cession du droit de reproduction par
reprographie mentionnée à l'article L. 122-10 ; (…) la communication au public ou la
reproduction d'extraits d'objets protégés par un droit voisin, sous réserve des objets conçus à
des fins pédagogiques, à des fins exclusives d'illustration dans le cadre de l'enseignement et
de la recherche, à l'exclusion de toute activité ludique ou récréative, dès lors que le public
auquel cette communication ou cette reproduction est destinée est composé majoritairement
d'élèves, d'étudiants, d'enseignants ou de chercheurs directement concernés, que l'utilisation
de cette communication ou cette reproduction ne donne lieu à aucune exploitation
commerciale et qu'elle est compensée par une rémunération négociée sur une base
forfaitaire. »

Un enseignant fonctionnaire ou employé dans une institution privée a donc le droit d'utiliser
des œuvres non conçues à des fins pédagogiques à condition que cela ne donne pas lieu à
aucune exploitation commerciale.

Mais que signifie l'exclusion de toute activité ludique ou récréative ? Cela signifie-t-il que
l'OA parce qu'il est de nature pédagogique doit être ennuyeux et ne pas se présenter sous
forme de jeu ?

Cela va à l'encontre du concept d'objet d'apprentissage qui se veut interopérable mais aussi
attrayant et convivial. Actuellement, les approches pédagogiques tentent d'exploiter les
capacités visuelles du cerveau humain pour faciliter l'enseignement. Si comme objet
d'apprentissage, l'enseignant élabore un dessin animé ou une simulation auquel il ajoute une
musique dont il n'est pas l'auteur, aura-il enfreint la loi si son OA est récréatif ? Sans penser
que dans son élaboration, il est fort probable qu'il dépassera les 30 secondes d'extrait musical
autorisées. Si un enseignant propose à ses étudiants une carte heuristique basée sur un texte
dont il n'est pas l'auteur et que les étudiants trouvent la carte récréative, serait-il fautif ?

D'autre part, la nouvelle tendance des théories d'apprentissage et des approches pédagogiques
est de faire de l'apprentissage un jeu, d'où la notion de serious game. La question est de
savoir comment créer comme OA un jeu qui ne soit pas ludique ?

En plus, où trouver une définition claire et mesurable de ce que c'est une activité ludique ou
récréative? Qui décide que telle activité est récréative ou pas ? Si je comprends la condition
que l'utilisation pédagogique d'une œuvre originale ne doit pas donner lieu à une exploitation

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commerciale, la finalité de l'exclusion de toute activité ludique et récréative m'est obscure. A
mon avis, cette exclusion met en cause des pratiques pédagogiques et des théories
d'apprentissage qui sont entrain de faire leurs preuves.

4.2 Des questions concernant le droit d'édition et de mise à disposition


1. Est-ce que l’établissement a le droit d’éditer ou de mettre en libre accès des OA sans
l'autorisation de l'enseignant-auteur ? Le fait de céder le droit d'exploitation
commercial à l'établissement signifie-t-il que l’enseignant-auteur n'a plus le droit
d’éditer ses OA à but lucratif ? A-t-il le droit de les mettre d’accès libre sur son site
web même si la formation que propose son établissement est privée ?

Nous pouvons trouver un début de réponse dans les articles suivants :

L'article L122-7-1 précisant que « l'auteur est libre de mettre ses oeuvres gratuitement à la
disposition du public, sous réserve des droits des éventuels coauteurs et de ceux des tiers ainsi
que dans le respect des conventions qu'il a conclues. »

L'article L131-2 du Code du patrimoine précisant que « Les documents imprimés, graphiques,
photographiques, sonores, audiovisuels, multimédias, quel que soit leur procédé technique de
production, d'édition ou de diffusion, font l'objet d'un dépôt obligatoire, dénommé dépôt
légal, dès lors qu'ils sont mis à la disposition d'un public.

Les logiciels et les bases de données sont soumis à l'obligation de dépôt légal dès lors qu'ils
sont mis à disposition d'un public par la diffusion d'un support matériel, quelle que soit la
nature de ce support.

Sont également soumis au dépôt légal les signes, signaux, écrits, images, sons ou messages de
toute nature faisant l'objet d'une communication au public par voie électronique. »

L'élaboration d'OA dans le cadre d’enseignement au sein d’un établissement (public ou privé)
soulève d'autres questions. A titre d'exemple, lorsqu’un enseignant a recours à un support qui
nécessite l’obtention d’une autorisation de la part de son auteur, mais qu’il n’en fait pas la
demande à l’auteur, est-il fautif puisqu’il a diffusé un extrait de l’oeuvre (en tant que
fournisseur de l'information) ? Est-il le seul fautif ou bien l’établissement auquel il est
rattaché peut également être mis en cause ? Et si une autre personne exploite l'OA élaboré
sans autorisation pour le support, est-elle aussi fautive ?

5. Conclusion
La tendance vers la granularisation de la formation est en train de donner naissance à des
banques de grains (des objets d'apprentissage) créés individuellement ou en collaboration au
service de l'intérêt collectif. L'esprit collaboratif dans lequel sont élaborées ces banques
dépasse le cadre de la collaboration nationale. Cette mise en commun de l’information à des
fins pédagogiques se fait au service d’une coopération internationale, inter-universitaire, et
dans le cadre de différents types de réseaux numériques de communication.

On assiste à une confrontation entre le souci de mettre la connaissance en accès libre au


service de l'intérêt collectif et l'envie de continuer à protéger les auteurs ou de tirer bénéfice
de sa propre créativité par l'exploitation commerciale.

8
Entre les deux, la loi réussira-t-elle à protéger la formation et les intérêts pédagogiques
communs ?

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6. Annexes

6.1 Annexe 1 : Mise en oeuvre des accords sectoriels sur l'utilisation des oeuvres
protégées à des fins d'enseignement et de recherche

Note du 23 janvier 2007


(MEN - DAJ B1)

"Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a conclu,


avec les titulaires des droits d’auteur et en présence du ministre de la culture et de la
communication, cinq accords sur l’utilisation des œuvres protégées à des fins d’enseignement
et de recherche, à raison d’un accord pour chacun des grands secteurs de la propriété littéraire
et artistique : l’écrit, la presse, les arts visuels, la musique et l’audiovisuel.

Ces accords s’inscrivent dans le cadre fixé par la déclaration commune sur l’utilisation des
œuvres et objets protégés par la propriété littéraire et artistique à des fins d’illustration des
activités d’enseignement et de recherche adoptée en janvier 2005 par le ministre de
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministre de la
culture et de la communication.

Ils visent à organiser l’utilisation des œuvres protégées dans le cadre du service public de
l’éducation et de la recherche. Ils consacrent notamment l’intérêt pédagogique que présente
l’illustration d’un enseignement par des œuvres et objets protégés. Ils couvrent une période de
trois ans, de 2006 à 2008 et prévoient un montant, supporté par le ministère, de 4 millions
d’euros.

Le champ de ces accords recoupe dans une large mesure celui de la clause introduite au e) du
3° de l’article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle par la loi n° 2006-961 du 1er
août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le législateur a décidé que cette clause n’entrerait en
vigueur qu’à compter du 1er janvier 2009, c’est-à-dire à l’échéance des présents accords. Le
régime applicable à compter du 1er janvier 2009 reposera lui aussi sur la conclusion
d’accords avec les représentants des titulaires de droits puisque la loi pose le principe d’une
rémunération négociée.

L’application des accords conclus pour la période 2006-2008 permettra donc de préparer la
mise en œuvre des nouvelles dispositions législatives. Il est donc essentiel que les difficultés
d’application qui pourront être rencontrées soient portées à la connaissance de
l’administration centrale (direction des affaires juridiques) afin de pouvoir être soumises aux
comités de suivi prévus par les accords.

1. Ces accords organisent l’utilisation des œuvres protégées

Conformément aux principes fondamentaux du droit de propriété intellectuelle, constamment


rappelés par la législation française, l’utilisation collective d’une œuvre protégée est soumise
en principe au consentement préalable du titulaire des droits d’auteur. Pour répondre aux
besoins du service public de l’enseignement et favoriser la diversification des supports
pédagogiques, les cinq accords sectoriels proposent un cadre général pour les utilisations les
plus usuelles.

10
Les utilisations qui entrent dans le champ de ces accords et qui en respectent les clauses sont
réputées autorisées sans que les établissements ou les personnels n’aient à effectuer de
démarches particulières. Les autres utilisations d’œuvres protégées doivent s’inscrire soit dans
un cadre prévu par la loi (courtes citations, analyses, revues de presse) ou par un contrat
(reproduction par reprographie) soit faire l’objet d’une autorisation spécifique.

2. Ces accords confortent certaines pratiques

La représentation dans la classe d’œuvres protégées est couverte de façon générale dès lors
qu’elles illustrent le cours. Il en va ainsi de la projection d’une image, d’un document
audiovisuel ou de la diffusion d’une chanson qui éclaire un point de l’enseignement ou qui en
constitue l’objet principal. Cette représentation collective peut également intervenir pour
illustrer le travail qu’un élève ou un étudiant présente à la classe.

Les accords s’appliquent en cas d’incorporation d’extraits d’œuvres dans un sujet d’examen
permettant l’obtention d’un diplôme, titre ou grade délivré dans le cadre du service public de
l’enseignement ou dans un sujet de concours d’accès à la fonction publique organisé par le
ministère. L’incorporation de tels extraits est autorisée dans les sujets des épreuves organisées
dans les établissements dans le cadre de l’évaluation des élèves et des étudiants.

Les accords autorisent la représentation d’extraits d’œuvres lors de colloques, conférences ou


séminaires organisés à l’initiative et sous la responsabilité des établissements d’enseignement
supérieur ou de recherche. Les accords exigent que le colloque, la conférence ou le séminaire
soit destiné aux étudiants ou aux chercheurs. Dans le cas contraire, la représentation d’œuvres
sera subordonnée à l’accord préalable des titulaires de droit.

3. Les accords sur l’utilisation de l’écrit, la presse, les arts visuels permettent des utilisations
en ligne

Ces accords, à la différence de ceux concernant l’utilisation des œuvres musicales et


l’utilisation des œuvres audiovisuelles et cinématographiques, autorisent :

- la mise en ligne sur le réseau de l’établissement des œuvres protégées qui servent à illustrer
un cours, un travail pédagogique (exposé, mémoire) ou un travail de recherche mis en ligne.
Ce réseau est accessible par code aux seuls élèves, étudiants, enseignants et chercheurs
directement intéressés ;

- la mise en ligne sur le site internet de l’établissement des œuvres protégées incorporées dans
une thèse elle-même mise en ligne, à l’exception des thèses incorporant des extraits de
partitions musicales ;

- l’archivage numérique de travaux pédagogiques ou de recherche contenant des extraits


d’œuvres pour permettre aux enseignants ou aux chercheurs ainsi qu’aux établissements dont
ils relèvent de les conserver.

4. Les conditions d’utilisation des œuvres utilisées pour illustrer les activités d’enseignement
et de recherche

4.1 Les conditions générales

Elles sont pour l’essentiel communes à l’ensemble des accords sectoriels.

11
Les titulaires de droit qui participent à ces accords, autorisent l’utilisation de leurs œuvres dès
lors que celles-ci illustrent les activités d’enseignement et de recherche. Les accords
supposent en effet que l’œuvre utilisée soit l’objet d’une mise en perspective pédagogique.

Les œuvres utilisées doivent avoir été acquises régulièrement par l’établissement, l’enseignant
ou l’élève. Les utilisations autorisées ne doivent donner lieu, directement ou indirectement, à
aucune exploitation commerciale. L’auteur et le titre de l’œuvre doivent être mentionnés, sauf
si l’identification de l’auteur ou de l’œuvre constitue l’objet d’un exercice pédagogique.

Ces accords n’autorisent pas la distribution aux élèves, étudiants ou chercheurs de


reproductions intégrales ou partielles d’œuvres protégées (fixées sur un CD-R, ou un DVD-
R), ni la constitution de bases de données d’œuvres protégées.

4.2 Les conditions particulières aux œuvres audiovisuelles

L’utilisation d’un support édité du commerce (VHS préenregistrée du commerce, DVD vidéo,
etc.) ou d’une œuvre cinématographique ou audiovisuelle diffusée sur un service payant
(Canal+, Canalsatellite, TPS, service de vidéo à la demande), n’est pas possible sur le
fondement de ces accords sauf en ce qui concerne l’incorporation d’extraits dans un sujet
d’examen ou de concours.

4.3 Les conditions particulières aux usages numériques

Les dimensions des œuvres qui peuvent être numérisées et incorporées dans un travail
pédagogique ou de recherche mis en ligne sont précisées pour chaque catégorie :

- pour les livres : 5 pages par travail pédagogique ou de recherche, sans coupure, avec
reproduction en intégralité des œuvres des arts visuels qui y figurent, dans la limite maximum
de 20 % de la pagination de l’ouvrage. Dans le cas particulier d’un manuel scolaire, l’extrait
ne peut excéder 4 pages consécutives, par travail pédagogique ou de recherche, dans la limite
de 5 % de la pagination de l’ouvrage par classe et par an ;

- pour la presse : deux articles d’une même parution sans excéder 10 % de la pagination ;

- pour les arts visuels : le nombre d’œuvres est limité à 20 œuvres par travail pédagogique ou
de recherche mis en ligne. Toute reproduction ou représentation numérique de ces œuvres
doit avoir sa définition limitée à 400 x 400 pixels et avoir une résolution de 72 DPI.

Pour pouvoir bénéficier de l’accord conclu par le ministère, les établissements doivent veiller
à ce que les moteurs de recherche de leur réseau permettent l’accès aux travaux pédagogiques
ou de recherche, aux colloques, conférences ou séminaires ou aux cours et non un accès direct
aux extraits d’œuvres protégées ou éléments isolés (par exemple une photographie, une
peinture, une sculpture).

La mise en ligne de thèses sur le réseau internet est admise en l’absence de toute utilisation
commerciale et, le cas échéant, après accord de l’éditeur de la thèse. La mise en ligne devra
utiliser un procédé empêchant celui qui consulte la thèse sur internet de télécharger les
œuvres qui y sont incorporées.

La reproduction numérique d’une œuvre doit faire l’objet d’une déclaration pour permettre
d’identifier les œuvres ainsi reproduites. Cette déclaration consiste à compléter le formulaire
mis en ligne à l’adresse suivante : http://www. cfcopies.com/declaration-enseignement

12
5. Les accords prévoient la mise en place de comités de suivi

Les comités de suivi, associant des représentants des utilisateurs et des représentants des
ayants droits, auront vocation à discuter des difficultés qui pourront survenir dans la mise en
œuvre des accords. Ils seront réunis en tant que de besoin et les résultats de leurs travaux
seront rendus publics."

Les cinq accords figurent dans l'encart du BO.

La liste des catégories d’établissements concernés. BO n° 5 du 01/02/2007 (encart)

5 accords à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche

Ces accords signés le 13 mars 2006 portent respectivement sur :

L'utilisation des livres et de la musique imprimée


Entre
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
représentant l’ensemble de ses services et de ses établissements sous tutelle.

Et
Le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), agissant également au nom de la
société de perception et de répartition de droits suivante AVA, sur mandat exprès de ces
dernières,

La Société des éditeurs et auteurs de musique (SEAM)

“Les représentants des ayants droit”

En présence du ministère de la culture et de la communication

L'utilisation des publications périodiques imprimées


Entre
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
représentant l’ensemble de ses services et de ses établissements sous tutelle.

Et
Le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC),

agissant au nom des éditeurs de publications périodiques imprimées,

L'utilisation des œuvres des arts visuels


Entre
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
représentant l’ensemble de ses services et de ses établissements sous tutelle,

Et
AVA, société de perception et de répartition de droits, agissant au nom des sociétés de
perception et de répartition de droits suivantes sur mandat exprès de ces dernières : ADAGP,
SACD, SAIF et SCAM,

l’ensemble de ces sociétés étant ci-après dénommées “les sociétés de perception et de


répartition de droits”,

13
En présence du ministère de la culture et de la communication

L'interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation d’enregistrements sonores


d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques
Entre
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
représentant l’ensemble de ses services et de ses établissements sous tutelle,

Et
La SACEM, société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, agissant pour elle-
même et au nom des sociétés de perception et de répartition suivantes sur mandat exprès de
celles-ci : ADAMI, SACD, SCPP, SDRM, SPPF, SPRE, SPEDIDAM, l’ensemble de ces
sociétés, y compris la SACEM, étant ci-après dénommées “les sociétés de perception et de
répartition de droits”,

En présence du ministère de la culture et de la communication

L'utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles


Entre
Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
représentant l’ensemble de ses services et de ses établissements sous tutelle,

Et
La PROCIREP, Société des producteurs de cinéma et de télévision, agissant au nom des
sociétés de perception et de répartition de droits assurant la gestion des droits sur les œuvres
audiovisuelles et cinématographiques, ci- dessous désignées : ARP, ADAMI, SACD,
SACEM, SCAM, SPEDIDAM,

l’ensemble de ces sociétés, y compris la PROCIREP, étant ci-après dénommées “les sociétés
de perception et de répartition de droits”,

En présence du ministère de la culture et de la communication

Exceptions au droit d’auteur à des fins pédagogiques ou de recherche


La loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information
(DADVSI) du 1er août 2006 prévoit la mise en place au 1er janvier 2009 d’une exception
supplémentaire au droit d’auteur ( voir article L 122-5 du CPI ). Elle concerne les usages à
des fins pédagogiques ou de recherche au bénéfice des élèves, étudiants, enseignants et
chercheurs.
Afin de couvrir la période transitoire, le ministère de l’éducation nationale a conclu avec les
titulaires des droits d’auteur 5 accords sectoriels qui consacrent l’intérêt pédagogique,
organisent l’utilisation des œuvres ou de leurs extraits et fixent le montant de la rémunération
forfaitaire versée par le ministère au titre de 2007 et 2008 (4 millions d’euros).

14
6.2 Annexe 2 : Panorama des Sociétés de gestion collective
- ADAGP : Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques
http://www.adagp.fr/FR/static_index.php

- ADAMI : Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes
http://www.adami.fr/portail/index.php

- ANGOA : Association nationale de gestion des œuvres audiovisuelles

- L'ARP : Société civile des auteurs, réalisateurs, producteurs


http://www.larp.fr/

- CFC : Société de perception et de répartition de droit de propriété littéraire et artistique


http://www.cfcopies.com/V2/

- COPIE FRANCE : Société pour la rémunération de la copie privée sonore.

- PROCIREP : Société civile pour la perception et la répartition des droits de représentation


publique des films cinématographiques.

- SACD : Société des auteurs compositeurs dramatiques


http://www.sacd.fr/

- SACEM : Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique


http://www.sacem.fr/

- SCAM : Société civile des auteurs multimédia


http://www.scam.fr/

- SCELF : Société civile de l'édition littéraire française

- SCPA : Société civile des producteurs associés


http://www.lascpa.org/

- SCPP : Société civile pour l'exercice des droits des producteurs phonographiques
http://www.scpp.fr/

- SDRM : Société pour l'administration du droit de reproduction mécanique

- SEM : Société des éditeurs de musique

- SGDL : Société des gens de lettres


http://www.sgdl.org/

- SORECOP : Société pour la rémunération de la copie privée audiovisuelle

- SPADEM : Société des auteurs des arts visuels

15
- SPEDIDAM : Société de perception et de distribution des droits des artistes musiciens
interprète et exécutants
http://www.spedidam.fr/

- SPPF : Société civile des producteurs de phonogrammes en France


http://www.sppf.com/

- SPRD : Société de perception et de répartition des droits d'auteurs et voisins

- SPRE : Société pour la rémunération équitable de la communication au public de


phonogrammes du commerce
http://www.spre.fr/

16
7. Bibliographie - Webographie
Code de la propriété intellectuelle sur le site de Lexinter :
http://www.lexinter.net/Legislation/proprieteintellectuelle.htm

Code de la propriété intellectuelle, Version consolidée au 30 juin 2008, sur le site de


Legifrance :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=906B3D59DCD64234DCF2CE2334
A375FD.tpdjo05v_1?cidTexte=LEGITEXT000006069414&dateTexte=20080703

DADVSI : Face à l’absence d’exception pédagogique, la désobéissance civile ?


http://www.framasoft.net/article345.html

Droit d'Internet : http://cdel.facdedroit-lyon.com/IMG/html/droit_internet_fichiers/frame.htm

Legamédia : http://www2.educnet.education.fr/legamedia

Le régime de l’exception de la copie privée en droit français : http://www.droit-


technologie.org/actuality-1070/le-regime-de-l-exception-de-la-copie-privee-en-droit-
francais.html

Répertoire des objets d'apprentissage : http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=18059

Un spectre hante le monde de l’édition : http://www.framasoft.net/article4671.html

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Sommaire
1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 2
2. DROIT D'AUTEUR ET VOCATION PEDAGOGIQUE .................................................. 2
3. OBJET D'APPRENTISSAGE ...................................................................................... 3
4. QUESTIONS CONCERNANT LES OBJETS D'APPRENTISSAGE ................................ 4
4.1 DES QUESTIONS CONCERNANT LA PROPRIETE INTELLECTUELLE ET LE DROIT D'AUTEUR DES
ENSEIGNANTS SUR LES OA QU'ILS ONT ELABORES ................................................................... 5
4.2 DES QUESTIONS CONCERNANT LE DROIT D'EDITION ET DE MISE A DISPOSITION .................... 8
5. CONCLUSION ........................................................................................................ 8
6. ANNEXES .............................................................................................................. 10
6.1 ANNEXE 1 : MISE EN OEUVRE DES ACCORDS SECTORIELS SUR L'UTILISATION DES OEUVRES
PROTEGEES A DES FINS D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE ................................................... 10
6.2 ANNEXE 2 : PANORAMA DES SOCIETES DE GESTION COLLECTIVE ....................................... 15
7. BIBLIOGRAPHIE - WEBOGRAPHIE ....................................................................... 17

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