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Activité 10 – Les stéréotypes

Dina El Kassas
Anne Charlotte Chaput

Quelle définition des stéréotypes pourriez-vous formuler ?

ACC : Les stéréotypes correspondent à des traits ou des comportements que l’on
attribue à l’autre (celui qui est différent de nous) de façon arbitraire. En ce sens, les
stéréotypes sont une manifestation des préjugés.
Les préjugés nous conduisent à évaluer, le plus souvent de manière négative, les
choses et les êtres (autrui). Ils sont véhiculés à travers la société, les médias, notre
environnement familial, etc., et induisent un comportement le plus souvent négatif à
l’égard de la chose ou la personne considérée.

Dina : Les stéréotypes sont des "on dit", des images – souvent négatives - appliquées
de façon rigide à tous les membres d'une communauté, d'un groupe ou d'une classe
sociale, abstraction faite des caractéristiques de chaque individu. Ils sont étroitement
liés aux préjugés
Les stéréotypes sont alimentés par l'éducation, la société et les médias. Il se fondent
sur des a priori, sur une réputation et non pas sur des faits avérés.
Un stéréotype devient discriminatoire lorsqu'il limite l'expression ou l'exercice des
droits des personnes appartenant au groupe social auquel il se réfère.

Phase 1 : Ecrivez trois éléments (adjectif qualificatif, objet, etc.) que vous
pourriez associer à Bulgare, Suédois, Autrichien, Espagnol, Italien, Portugais,
Turc, Français, Belge, Grec, Ecossais.

"Plus le sentiment d’appartenance à un groupe est fort et bien


identifié, plus la frontière qui sépare ce groupe des autres est
fortement ressentie" Hélène Duccini, http://caricaturesetcaricature.over-
blog.com/article-6052964.html

Les stéréotypes nationaux diffèrent d'un pays à l'autre. L'éducation, les médias et la
société induisent des images différentes. Par exemple, les autostéréotypes, l'image que
les Français ont d'eux-mêmes, diffèrent de ceux qui circulent entre les Américains, les
Anglais ou encore les Italiens, etc..

Les stéréotypes nationaux enferment les citoyens d'un même pays dans une formule
simplificatrice. Pour connaître un pays, on peut s'informer sur son histoire, sa
géographie, son système politique et tout ce qui fait sa civilisation. Mais, on ne doit
pas cataloguer tous ses citoyens par les mêmes adjectifs. C'est partant de ce principe
que nous allons faire cet exercice.

ACC :
 Bulgare : les yaourts, les montagnes, la broderie colorée

 Suédois : les rollmops, les maisons (chalets)


 Autrichien : les cafés viennois (le lieu), les musiciens de rue (musique
classique), les tavernes locales (Heurigen)

 Espagnol : passionné, les tapas, la corrida

 Italien : théâtral, romantique, désorganisé

 Portugais : facilité pour les langues, fado, azuleijos

 Turc : narguilé, hammams, café turc

 Français : insatisfait ; idéaliste ; le vin

 Belge : les chocolats, les frites, le cinéma/BD

 Grec : accueillant, les antiquités, les îles

 Écossais : humour (caustique), le saumon, et le kilt

Dina :
 Bulgare :
- Objets : le yaourt, les montagnes et le Danube, la musique et les
vêtements folkloriques
- "On dit" : accueillant

 Suédois :
- Objets : le cheval de Dalécarlie, la verrerie
- "On dit" : discipliné, ponctuel, aime la nature, évite les conflits
-
 Autrichien :
- Objets : le café viennois et les viennoiseries, la musique classique
(Mozart, Schubert¨), les spectacles des rues
- "On dit" : discipliné

 Espagnol :
- Objets : la corrida, les tapas, la paella, le flamenco
- "On dit" : caractère méditerranéen, passionné

 Italien :
- Objets : les pizzas, les pâtes
- "On dit" : caractère méditerranéen, désorganisé, extraverti, très peu
consciencieux

 Portugais :
- Objets : -
- "On dit" : caractère méditerranéen, extravertis, agréables et peu
consciencieux

 Turc :
- Objets : le café turc, les derviches tournants, le baclava
- "On dit" : obtus

 Français :
- Objets : la pâtisserie, le roquefort, le camembert, les grenouilles
- "On dit" : bon cuisinier, insatisfait, râleur

 Belge :
- Objets : les moules, les chocolats
- "On dit" : consciencieux, a un accent très fort et peu intelligent (les
blagues)

 Grec :
- Objets : les antiquités grecques et les Olympes
- "On dit" : accueillant, homosexuel

 Écossais :
- Objets : le saumon, le kilt
- "On dit" : un humour caustique, un accent à couper au couteau

Phase 2 : Module Le paradis ou l’enfer


Effectuez l’activité une 1ère fois spontanément

Dina et ACC : Nous avons effectué toutes les activités dans l'ordre.

Phase 3 : refaire l’activité en répondant aux questions du questionnaire

Question 1 : Quelle est d’après-vous la fonction des photos qui déroulent au début de
ce module ?
Dina et ACC : Les photos ont une fonction référentielle. En effet; cette vitrine
européenne vise à montrer la diversité de l'Europe. C'est une bonne manière de
promouvoir la lutte contre la discrimination et les préjugés.

Question 2 : Quels sont les présupposés de la citation sur l’enfer ?


Dina et ACC :
Cette citation avance les présupposés suivants :
Un chef Anglais serait perfide, tyrannique, injuste, esclavagiste, etc. On peut imaginer
encore d’autres idées négatives…induites par le passé de l’Empire colonial
britannique.

Un policier Allemand serait dur, arbitraire, discriminatoire : une image influencée par
les deux grandes guerres mondiales.

Un mécanicien Français serait très peu doué car on dit que la main d’œuvre française
n'est pas efficace.

Un amant suisse serait froid, la Suisse présupposé être le pays de la neutralité et de


l’individualisme.
Les Italiens sont catalogués comme étant des personnes désorganisées, désordonnées
et peu méthodiques. Par conséquent, il ferait un piètre organisateur.

Question 3 : Construisez votre paradis et notez vos réponses. Comment les justifiez-
vous ?

1) Et si le paradis était là où…

Dina et ACC :
Bien que nous ayons fait l'activité séparément, nous avons abouti au même paradis
où :
Les chefs étaient Suisses
La police : Anglaise
Les mécaniciens : Français
Les amants : Italiens
Le tout organisé par les Allemands

Pourquoi ?
ACC :
La Suisse évoque plutôt pour moi la neutralité politique et la négociation, l’Italie le
romantisme et la passion, l’Allemagne la méthode et le respect des lois. Pour la police
et les mécaniciens, je ne sais pas trop comment justifier mon choix pour le Royaume-
Uni et la France.

D’ailleurs je ne suis pas convaincue de mes réponses, mais voilà c’est ce que je peux
répondre comme cela, assez spontanément, en fonction des représentations
stéréotypées qui circulent entre les cultures.

Dina :
La Suisse est le pays de la neutralité politique. L'Italie évoque le romantisme et la
passion. Les Anglais sont flegmatiques, les Allemands méthodiques et les Français
ont la main pratique. Que de clichés! L'activité ne m'inspire pas. C'est avec très peu de
conviction que j'ai répondu à cette question.

Phase 4 : à la gare

Question 1 : Quelle est selon vous la fonction de la séquence vidéo d’arrivée à la gare
?
ACC :
Montrer comment on voyage en Europe, comment on se rend à la gare, à quoi
ressemble une gare et ses environs, mais aussi quelles sont les infrastructures et les
transports (bus, métro, train, taxis). On peut également voir différentes façons de
s’habiller quand on voyage et par conséquent différents types de
voyages (professionnel ou de loisir). La vidéo est tournée en Grèce, mais elle aurait
pu être filmée dans n’importe quel autre pays d’Europe car les infrastructures urbaines
se ressemblent beaucoup d’un pays à l’autre.

Dina :
La séquence vidéo introduit l'activité. Elle a une fonction expressive. Le sujet de la
séquence est la variété. Nous voyons quatre personnes habillés différemment, portant
des valises de types différents et qui prennent des moyens de transport différents pour
arriver à la gare. Indistinctement, je ne peux pas préférer une personne sur la séquence
plus que l'autre. Mais, j'ai remarqué aussi que les quatre personnes sont blondes. Est-
ce exprès afin de donner un trait commun ?

En tout cas, le message que j'ai reçu est le suivant : l'identité de l'Europe est dans la
diversité induisant l'équité.

Question 2 : Choisissez parmi les 4 activités…


Notez votre parcours.

Activité 1 – Faire la queue

Comment fait-on la queue en…?

ACC :
Voici comment j’ai répondu à cette question :
vidéo 1 : en France (j’ai souvent vu faire ainsi en France effectivement, mais pas
seulement en France !)
vidéo 2 : en Grèce (j’ai d’abord pensé que c’était peut-être en Grèce, mais c’était au
Portugal. Il me semble que cela aurait pu se passer dans plusieurs pays.)
vidéo 3 : en Suède (Je n’ai pas hésité. Mais s’il y avait eu l’Allemagne ou l’Autriche
dans les choix, je n’aurai pas su dire…)

Il y a en effet des schémas qui se reproduisent, mais quand on y regarde de plus près
ou que l’on prend un plus grand échantillon d’observation, cela devient plus flou et
plus difficile de faire des choix. Par exemple, si j’ai deux extraits de cette scène, l’une
en France et l’autre en Suède (si je n’ai que deux options), je vais tout de suite savoir
laquelle choisir, d’autant plus que ces extraits sont là pour mettre en évidence les
stéréotypes.

Dina :
Vidéo 1 : en France. En effet, c'est bien fréquent de voir des gens doubler la file, une
personne qui se met juste à côté de toi pour te devancer quand c'est ton tour, ou encore
une autre qui se précipite directement au guichet et s'adresse au fonctionnaire après un
"Excusez-moi, c'est juste un instant''.
Vidéo 2 : au Portugal. En Egypte, c'est pareil : les gens acceptent difficilement de
faire la queue.
Vidéo 3 : en Suède sans hésitation.

J'ai aussi découvert qu'en Grèce, les gens font la queue mais qu'il arrive que quelqu'un
essaye de devancer tandis qu'en Bulgarie, les gens ne font pas la queue du tout.

Comment faites-vous la queue dans votre pays ?

ACC :
la vidéo 1 est sensée être en France, ce qui peut donner une idée de la façon de faire la
queue dans mon pays. Il arrive que des personnes doublent dans la file ou ne fassent
pas la queue du tout. Il est rare que les gens restent muets lorsque cela arrive. En
principe, quelqu’un se chargera de lui faire remarquer (comme dans la vidéo). Cela
peut suffire à faire parler les gens entre eux. Autrement en effet, il me semble que les
gens (dans les grandes villes en tout cas) ne se parlent pas facilement lorsqu’ils ne se
connaissent pas, pour parler de tout et de rien. Il faut souvent un événement inattendu
ou une altercation, pour que les gens s’adressent la parole.
Quoi qu’il en soit, je crois que les gens n’aiment pas attendre, moi non plus d’ailleurs,
car je suis presque toujours pressée à Paris.
En Egypte, où je vis depuis plus d’un an et demi, les gens ne font pas beaucoup la
queue il me semble, et préfèrent s’avancer directement au guichet par exemple pour
demander ce qu’ils veulent. Il faut donc jouer des coudes. Mais cela dépend des lieux.
A la banque par exemple, il faut prendre un ticket pour attendre son tour. La règle est
quand même de s’imposer, autrement, on peut attendre longtemps !

Dina :
En Egypte, les gens ne font pas la queue : dans les boulangeries, les pâtisseries, les
épiceries et tous les petits magasins.
IIs s'adressent aussi directement au guichet du métro, du bus ou du train. Il faut
toujours savoir s'imposer.

Dans le peu de lieux où il faut faire la queue, c'est bien fréquent de voir une personne
doubler la file et si quelqu'un lui fait la remarque, il risque recevoir une réponse du
genre "Tu es si pressé !", "Je ne vais pas prendre beaucoup de temps", "Ce n'est pas
grave, du calme !", "Je ne savais pas que vous faisiez la queue''.

Activité 2 – Dans le compartiment

Que contiennent les valises de chaque pays ? (objets)

ACC :
J’ai su replacer pratiquement tous les objets à l’exception des « Delight » (Turkish
delight ou loukoums), que j’ai d’abord pris pour des cubes salés (ou bien des croûtons
de pain !), et le chapelet qui est typique de la Grèce. J’ai cherché sur Internet le
chapelet grec (ou komboloï).

J’avoue que j’ai plutôt deviné l’origine de la statue d’Espagne, car je n’ai pas pensé
tout de suite pensé à Don Quichote. Pour les objets traditionnels, j’en connaissais
certains (le coq du Portugal par exemple) ; pour d’autres, j’ai pratiqué l’inférence. Si
je ne suis jamais allée en Bulgarie ou en Suède, les jouets en bois peints pouvaient
bien venir de Suède par exemple. En général, les produits alimentaires et les
spiritueux ne m’ont pas posé aucun problème !

Dina :
J'ai réussi à placer tous les objets dès le premier essai à part les suivants :
- La statue d'Espagne présentant deux personnes. Je ne sais pas de quoi
il s'agit. J'ai essayé au hasard à plusieurs reprises avant de découvrir
qu'il s'agit d'un objet espagnol.
- Le chapelet grec. Etant donné que dans la culture islamique, on
rencontre un objet semblable, je l'ai pris pour un objet turc, mais j'ai
tout de suite découvert mon erreur.
- Les trois spiritueux. Je n'ai pas réussi à les identifier.

Autres objets pour les pays concernés


Dina et ACC :
- Bulgarie : yaourt bulgare
- Belgique : personnage de Tintin, plat de frites, boîte de chocolats
- Espagne : cape de torrero, tableau de Picasso, turron (confiserie)
- Autriche : Sacher Torte (gros gâteau au chocolat et à la crème) ; statue de Mozart,
statue de Freud
- France : une bouteille de vin, un béret, la tour Eiffel
- Grèce : acropole d’Athènes, bouteille d’Ouzo, salade grecque
- Portugal : bouteille de Porto, l’emblème du coq, carreau de céramique d’azulejos
- Ecosse : illustration du monstre du Loch Ness, bouteille de Whisky, kilt
- Italie : la vespa (mobilette) ; la Tour de Pise, la pizza
- Suède : rollmops, pains d’épice, bouteille d’Aquavit
- Turquie : narguilé, kanaka (récipient pour préparer le café turc), le portrait de
Mustapha Kemal Atatürk.

Voici des photos :


Turquie Turquie et Grèce Autriche
Les derviches tourneurs Baclava Sacher Torte

Espagne Espagne Ecosse


Corrida La paella Loch Ness

,
Suède Portugal Belgique
Rollmops Folklore Tintin

Objets proposés pour les pays de mes camarades :


Dina et ACC : On choisit l'Egypte
Pays de résidence d'Anne-Charlotte et pays d'origine de Dina

Egypte
Galabaya Pharaonique Bijou (l'aigle)

Falafel Felouque Danseuse Pyramide

Activité 3 – Au téléphone

Essayez de comprendre ce que les gens se disent


(téléphones : de haut en bas et de gauche à droite)

téléphone 1 : turc
téléphone 2 : bulgare
téléphone 3 : grec
téléphone 4 : portugais
téléphone 5 : anglais
téléphone 6 : espagnol
téléphone 7 : français
téléphone 8 : néerlandais
téléphone 9 : italien
téléphone 10 : allemand
téléphone 11 : suédois

ACC :
Je n’ai eu pas eu de difficulté à reconnaître les langues à part d’une hésitation entre le
bulgare et le suédois, parce que je n’ai reconnu aucun mot au départ (téléphone 2) et
que la tenue vestimentaire de la suédoise m’évoquait ce que j’imagine des habits
(traditionnels) en Bulgarie. A la première écoute de la conversation en bulgare, j’ai
émis l’hypothèse qu’il s’agissait du bulgare ou du suédois, et je me suis dit que je
comparerai avec la prochaine conversation qui serait dans l’une ou l’autre de ces
langues. A l’écoute de la conversation en suédois, j’ai pu confirmer que la première
était bien en bulgare (téléphone 2) et la seconde en suédois (téléphone 11).
Je n’ai pas eu besoin de recourir aux transcriptions des conversations pour retrouver
les langues, mais ensuite, je me suis amusée à les lire pour vérifier ce que j’avais ou
n’avais pas compris ou clairement identifié.

J’ai pu comprendre l’intégralité des conversations en français, anglais, allemand,


espagnol et italien ; une bonne partie en néerlandais, un peu moins en portugais, et j’ai
compris certains mots en turc. En suédois, j’ai cru comprendre « je t’appelle quand
j’arrive » et « il n’y a pas de problème ». En Bulgare, j’ai compris « Allô », « merci »
et « ciao » (qui ne sont pas des mots proprement bulgares !). Et en grec, je ne connais
que « Kalimera », mais c’est suffisant pour identifier la langue de cette voyageuse !

Dina :
J'ai réussi à identifier les différentes langues.

Tout d'abord, J'ai compris l'intégralité des textes en français et en anglais ainsi que la
majorité du texte espagnol et italien.

J'ai aussi identifié certaines expressions courantes dans d'autres langues :


- Turc : "merhaba", ''trendeyim'' et "evet". L'intonation m'a aussi aidée.
- Grec : "kalimera", "kalaycé", "tren".
- Allemand : "Ich bin", "danke", "nein", "problem", "tchus".

J'ai reconnu le bulgare par son intonation flegmatique et le portugais par son
intonation musicale et dansante proche de l'Espagnol. Cependant, j'ai eu recours au
script pour vérifier.

J'ai hésité entre le néerlandais et le suédois. J’ai trouvé que les mots se ressemblaient
dans les deux langues et en plus je ne connaissais pas d’expressions courantes dans
aucune d'entre elles. Mais, grâce au script, j'ai réussi à identifier le suédois.

- Intérêt de la séquence vidéo au téléphone (verbal et non-verbal) ?


- Qu’avez-vous appris sur le verbal et le non-verbal en Europe ?

Dina et ACC :
Ces petites conversations téléphoniques mettent en exergue les fonctions phatique et
poétique par la prosodie et l’intonation des personnes.
La fonction phatique se manifeste par la façon identique d’établir la communication
avec l’autre au téléphone dans les différentes langues (« allô », « marhaba »,
« pronto », « dag », « kalimera », etc.), de poser les mêmes questions pour assurer le
contact (« comment ça va ? », « how are you? », « come stai ? », etc.) ou encore de
terminer une conversation téléphonique (« salut », « ciao », etc.). Par contre, la
fonction poétique se manifeste par les intonations distinctives de chaque langue ou de
groupe de langues.

Nous notons que le contenu des conversation et la façon d'établir un contact, le


maintenir ou l'achever sont quasi-identiques. La proximité culturelle des pays est bien
évidente.
Par ailleurs, même si les langues se distinguent par leur prosodie par exemple, des
similitudes phonétiques permettent de cerner la conversation sans vraiment
comprendre tous les mots, c’est à dire sans nécessairement maîtriser les éléments qui
se rapportent à la fonction référentielle du langage.

Nous pensons que nous pouvons nous débrouiller dans des situations de la vie
courante partout en Europe sans connaître les langues de chaque pays.

Activité 4 – Rencontre entre amis

Quand vous rencontrez des amis étrangers, de quelle manière souhaitez-vous


qu'ils vous accueillent ?

ACC :
J’ai du mal à choisir parmi plusieurs façons de s’accueillir et se dire bonjour entre
amis.
Je pense que cela dépend des amis et des contextes, mais en général, j’aime les
accueils chaleureux, que ce soit par un serrement de main, une embrassade, ou en se
faisant la bise. C’est la façon de le faire qui compte, le regard, le sourire, le fait d’être
présent à l’autre qui importe.
En France, j’ai plutôt l’habitude d’embrasser mes amis, mais je sais après des longs
séjours dans plusieurs pays, que cela n’est pas toujours bienvenu ou en tout cas pas
avec tous les amis (selon l’âge, le sexe, le degré d’amitié, le lieu et le contexte). Il faut
donc observer et être réceptif aux autres, en gardant ses limites si besoin.

Petite anecdote : en France, j’embrasse volontiers mes amis et parfois simplement des
connaissances (amis d’amis ou collègues de travail avec lesquels j’entretiens des liens
amicaux). J’ai vécu un an en Allemagne il y a dix ans et au début, j’ai été surprise de
voir les jeunes à l’université, les filles comme les garçons, se serrer la main. J’ai
même eu plusieurs fois l’impression que le contact était un peu froid. Pourtant, j’ai
très vite changé de point de vue avec le temps et à mesure que je me liais d’amitié
avec des Allemands. Lorsque l’on devient amis, on se dit volontiers bonjour en se
prenant dans les bras ou en s’embrassant. Finalement, je trouvais que ces gestes
prenaient davantage de sens (étaient plus forts) qu’en France.

Dina :
Comment des amis peuvent-ils être étrangers ? Vous voulez dire des amis de
nationalité différente que la mienne ?

En Egypte, les femmes se font la bise, les hommes se saluent par une poignée de
main, parfois, ils se font la bise. Pendant mon séjour en France, j'ai trouvé qu'hommes
et femmes se font la bise. Moi, je n'ai pas l'habitude de faire la bise à un homme, je
préfère un accueil chaleureux quelque soit la façon avec laquelle on me salue. C'est le
regard et le sourire qui comptent plus pour moi. Je n'ai pas l'habitude de faire la bise et
je trouve que serrer la main est très officiel. Pour moi, embrasser ou prendre dans les
bras est réservé à des contextes particuliers.

Mais je tiens aussi à accueillir mes amis de la manière qui leur plaît. Quand on vient
de cultures différentes, il faut selon la situation savoir faire des concessions sinon on
peut créer des barrières sans le faire exprès. Par exemple, quand j'ai obtenu mon
doctorat ou encore quand je suis retournée à Paris après un an sans avoir vu mes amis
je ne peux pas refuser que l'on m'embrasse c'était leur façon de dire qu'ils sont
heureux.

Entre amis, on se comprend, on se respecte et on sait faire des concessions.

Tuons les stéréotypes

Comment les présentations des 3 auteurs et Isa Cox contribuent-elles à tuer les
stéréotypes ?
Selon vous, qu'est-ce qu'être Européen.

ACC :
Les 4 personnes ont soit des origines de plusieurs pays européens, soit elles partagent
la culture de plusieurs pays par choix. Isa Cox suggère de prendre le meilleur (selon
nous ) de chaque pays et culture.

Pour moi, être européen c’est partager des valeurs humaines, reconnaître les
particularités de son pays et les échanges qu’il a eus et continue de développer avec
les autres pays d’Europe, et avec les autres pays du monde. C’est l’envie de construire
de grands projets, dans un esprit ouvert de dialogue avec l’autre. C’est être réceptif à
ce que les autres cultures peuvent nous enseigner, partager une culture faite d’autres
cultures (pluriculturalisme), sans perdre son identité, bien au contraire. Le simple fait
de voyager et de vivre aux côtés de personnes d’autres cultures permet de prendre un
peu de recul par rapport à des repères culturels, sociaux, familiaux, etc., bien ancrés,
et de prendre conscience des éléments de sa propre culture. Être européen, c’est
également avoir l’immense chance de pouvoir voyager, travailler et vivre dans les
pays de l’Union européenne. C’est faire partie d’une zone du Monde extrêmement
riche et de jouir d’un immense privilège, celui d’être né du bon côté de la planète...
Etre européen, ce n’est pas anodin !

Dina :
Chacune des quatre personnes a des attaches à plusieurs pays européens. Pour moi,
c'est ça être européen : savoir apprécier la diversité culturelle et linguistique qui fait
l'immense richesse de l'Europe. C'est aussi être sensible à ce que les autres peut nous
apporter, aimer bouger et aller à la découverte d'autres pays. En Europe, les préjugés
liés à la nationalité ou l'ethnie ne devraient pas exister.

Transférabilité du module

1. Reprenez chaque étape du module et examinez ce que vous proposeriez dans


votre contexte.

Dina et ACC :
Dans notre contexte, nous ne sommes plus en Europe et nous ne parlons pas une des
langues officielles des pays membres de l'Union Européenne. Voici ce que nous
aurons proposé pour chaque étape :
Etape 1 : aller à la gare en métro ou en taxi. Personne ne peut se rendre à la gare en
bus à cause de leur état très inconfortable.
Etape 2 : proposer une conversation téléphonique en arabe. La façon d'établir la
communication ou de la terminer dépendra de la classe sociale de la personne. Mais la
grande majorité adoptera une manière proche de celle proposé dans le module en
ayant recours aux équivalents lexicaux des éléments cités.
Etape 3 : mettre une galabaya, un sandwich de falafel et une darbouka. En effet, les
hommes et les femmes égyptiennes aiment bien porter la galabaya au moins à la
maison. Beaucoup de gens, sortent même avec. Les falafels présentent le plat
traditionnel le plus consommé. Et finalement, l'Egypte est connu par ses différents
types de danse de ventre dont l'instrument musical le plus en commun est le darbouka.

Etape 4 : montrer qu'entre amis, les femmes se font la bise (deux fois) tandis que les
hommes se serrent la main tout en souriant avec une petite tape sur le bras.

2. Qu’est ce qui serait différent chez vous ? (vous pouvez nous envoyer une
photo, un extrait vidéo, un enregistrement).

Dina et ACC :
On remarquera une nette différence dans la façon de se saluer et le moyen de transport
utilisé.
3. Créez une activité que vous jugerez efficace pour faire prendre conscience
des stéréotypes dans les pays représentés dans votre promotion et
déconstruire les stéréotypes.

Dina et ACC :
Proposer une séquence vidéo d'un match de football, basket ou autre sport collectif,
l'objectif étant de mettre en évidence l'harmonie qui existe entre les membres de
l'équipe. Puis montrer une photo de l'équipe et demander d'identifier la nationalité de
ces différents membres. Il est aussi possible de proposer des séquences montrant des
joueurs annoncer la nouvelle de leur victoire au téléphone, accueillis par leur famille
ou encore célébrant leur victoire entre amis.

4. Vous avez réfléchi dans le cours de sociolinguistique à votre biographie


langagière ; comment vous présenteriez- vous dans la dernière séquence ?

ACC :
Je suis française. Mes ascendants aussi. En remontant un peu dans la généalogie, on
trouverait des origines espagnoles ou maures…Mon grand-père maternelle s’appelle
Morellon, ma grand-mère maternelle Fontès.

Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir des parents de langues maternelles différentes.
Ainsi, j’aurais pu être bilingue ! Après mon premier voyage en Egypte à 14 ans, j’ai
rêvé un temps de partir faire mes études au Caire.

Mon goût pour les langues remonte donc à longtemps. Mon premier long séjour (stage
en entreprise) seule à l’étranger était en Autriche. Ensuite, grâce à l’Europe et au
programme ERASMUS, j’ai pu faire l’expérience de vivre dans un autre pays
d’Europe (l’Allemagne) pendant ma licence. J’ai poursuivi par un séjour de plus d’un
an au Canada. Aujourd’hui je vis au Caire en Egypte et je m’y plais beaucoup. Je
prends aussi conscience de ce que signifie qu’être européen du fait que je ne vis pas
en Europe. Bizarre ? Peut-être pas. Le regard des autres y fait beaucoup. Et le fait
d’être Française constitue souvent un avantage ici. Mais je me sens parfois caméléon
ou citoyenne du monde.

Dina :
Je suis Egyptienne, mes parents le sont aussi. Mais, mes traits montrent qu'en
remontant dans la généalogie, je vais certainement avoir d'autres origines.

J'ai visité plusieurs pays, passé six ans en France. J'ai des amis français, allemands,
canadiens, roumains, coréens, italiens, tunisiens, marocains, algériens et grecques. Je
sais apprécier les gens. J'aime bien voyager : je suis une citoyenne du monde.

Avis sur le module

1- Qu'est ce qui vous a surpris dans le scénario ou la réalisation informatique?


a. Remarques positives

Dina et ACC :
Nous avons trouvé pertinent de commencer le module sur les stéréotypes par la
citation sur un enfer orchestré par des nationalités, ce qui illustre bien la notion de
présupposé et met en relief la cause des préjugés. En effet, les stéréotypes sont
étroitement liés à la crainte de l'Autre. Alors pour se protéger, nous pouvons adopter
un comportement discriminant.

Nous avons aussi apprécié l'enchaînement aléatoire des photos de gens dont les traits
révèlent qu'ils sont issus d'origines différentes. Leur diversité saute au regard. Le fait
de proposer un enchaînement aléatoire et non pas un ordonnancement précis est bien
judicieux.

Nous avons beaucoup aimé la séquence sur la petite conversation téléphonique en


plusieurs langues, qui permet d’observer les indicateurs de fonctions langagières
(phatique, poétique, référentielle). Nous la trouvons utile et claire. Elle propose une
aide optionnelle intéressante (la transcription).

b. Remarques négatives

Dina et ACC :
Quelques difficultés techniques rencontrées sur le site Web: téléchargements lents des
séquences vidéos et navigation limitée d'une page web à l'autre, parfois pour aller à
une autre page, nous devons retourner à la page d'accueil.

L'interactivité manque dans plusieurs activités du module. Par exemple, dans l'activité
qui consiste à construire son paradis, on s'attend à un feedback: quelle est la
signification des choix effectués? Sont-ils pertinents? En effet, nous n'avons pas
apprécié le fait que le module parte de la supposition que nous sommes victimes des
stéréotypes. L'interactivité manque aussi à l'activité "dans le compartiment", il aurait
été intéressant de proposer des aides pour deviner l'origine des photos en cas de
difficulté.

c. Suggestions d'amélioration

Dina et ACC :
Dans l’activité du module qui consiste à construire son paradis (« Et si le paradis était
là où… »), nous trouverons intéressant que les réponses des internautes participants
soient enregistrées dans une base de données et consultables en ligne. Cela nous
intéresserait de voir les statistiques des réponses. De même, il serait intéressant de
pouvoir consulter une explication sur l’origine des présupposés de la citation sur
l’enfer une fois que l’on a validé nos réponses.

La vidéo sur laquelle on voit les voyageurs qui se rendent à la gare n’est pas très
percutante. On peut effectivement voir la ressemblance entre l’infrastructure urbaine
en Grèce et en France ou dans d’autres pays d’Europe, voir à quoi peuvent ressembler
et comment peuvent s’habiller des Européens (qui voyagent), mais nous ne voyons
pas exactement ce que cela apporte de plus par rapport aux vidéos suivantes, sur
lesquelles on retrouve les mêmes personnes, leurs tenues vestimentaires, dans un train
ou dans une gare (entre autres). Il nous semble qu’on pourrait ou bien la rendre plus
percutante ou bien la supprimer.

Ne serait-il pas intéressant de donner quelques indications sur les objets représentés
dans l’activité avec les valises ? Leur nom, ce qu’ils représentent dans le pays
d’origine, la place qu’ils tiennent dans le pays d’origine, historiquement et à l’heure
actuelle, combien d’internautes ont su les replacer dans leur contexte (ce qui suppose
que les réponses des internautes soient enregistrées) ? Une autre idée consisterait à
faire un micro-trottoir dans plusieurs pays, dans lequel on demanderait à des gens au
hasard d’associer 3 objets de leur choix à un pays…

L’exercice de la vidéo sur les façons de se saluer n’est pas suffisamment ciblée ou
claire à notre avis. Il faut choisir parmi six options, l’accueil que l’on préfère, et parmi
six autres, la façon de se dire au revoir. Mais il ne s'agit pas réellement de six façons
de faire ou en tout cas pas si différentes les unes des autres ou alors ce qui diffère est
par exemple le fait d’être plusieurs (un groupe) ou deux personnes. La relation et le
degré du lien affectif entre les gens influencent aussi leur façon de se saluer.

2- Pensez-vous que le scénario soit efficace pour limiter l'impact des stéréotypes
sur nos comportements ?

Dina et ACC :
À notre avis, le scénario n'est pas suffisamment clair. Pourquoi ne pas proposer une
activité plus directe montrant comment les préjugés peuvent induire un comportement
négatif ?

3- Ce module est-il transférable à votre contexte ?

Dina et ACC :
Nous pensons qu’il est tout à fait transférable à l’Egypte. On pourrait sans doute avoir
en fin de module des présentations d’Egyptien(ne)s ayant des origines de plusieurs
pays (grecque, turque, soudanaise, française, etc.) ou des parcours pluriculturels (avec
par exemple un parcours scolaire et éventuellement universitaire dans des
établissements francophones, anglophones ou encore germanophone).

On pourrait tout à fait filmer en Egypte et dans d’autres pays de la région par exemple
des scènes pour les scénarios donnés ou même proposer des exemples dans le monde
entier. Mais on sortirait alors du cadre purement européen.

Evaluation du professeur :
18/20
Excellent travail d’analyse.

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