Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Essai de Fatigue
Essai de Fatigue
Introduction
Dans la plupart des applications, les efforts appliqués ne sont
pas simples et constants, mais variables et répétés. Lorsque
les pièces sont soumises à ce genre d’efforts, elles se
rompent au bout d’un certain temps plus ou moins long, sans
que jamais la contrainte ne dépasse la résistance à la rupture
et même parfois à la limite élastique. Ainsi les constructeurs
ont mis au point des méthodes de sollicitations variables
dans le temps. Il en existe plusieurs méthodes selon qu’il
s’agisse de traction-compression, flexion plane, flexion
rotative ou de la torsion.
La rupture d’un matériau sous l’effet des contraintes
répétées ou alternées s’appelle « fatigue » et son aptitude à
résister à la rupture s’appelle « endurance ».
Exemple d’observation de fissuration par fatigue
Figure : Rupture fragile d’un liberty-ship (seconde guerre mondiale) au cours d’un hiver
rigoureux, (b) rupture d’un autopont lors d’un tremblement de terre.
Sollicitations dans un essai de fatigue
1. Sollicitation alterné : les efforts changent de signes alternativement entre deux
valeurs égales en intensité (+F) et (-F) autour d’une position d’équilibre.
2. Sollicitation répétée : les efforts de même sens varient de zéro à une contrainte
valeur (+F) ou (-F) et vis-versa
3. Sollicitation ondulée : les efforts de même sens varient d’une valeur F1 à une
valeur F2 supérieure en intensité.
Durée de vie=nombre de cycles de contraintes
4
Courbes de Wöhler, courbes S-N
Les essais de fatigue conventionnels consistent à soumettre une éprouvette de
traction-compression ou de flexion à des cycles de contraintes. On mesure le
nombre de cycles à rupture N pour chaque type de sollicitation (), puis on trace la
courbe S-N, qui donne la variation de la contrainte en fonction du nombre de
cycles à la rupture.
Nombre de cycles
ANALYSE DE LA COURBE
On distingue trois domaines sur la courbe de
Wöhler :
1. Le domaine de la fatigue oligocyclique
La durée de vie la plus courte possible est obtenue
lorsque la contrainte appliquée est la contrainte
maximale du matériau. Lorsque les contraintes
appliquées diminuent, le matériau est sollicité en
plasticité et peut endurer un nombre de cycles de
fatigue qui dépond de l’amplitude de la
déformation plastique qui lui imposée à chaque
cycle (chaque cycle conduit à une déformation
plastique macroscopique p et à un durcissement
par écrouissage). Pour les matériaux métalliques,
on admet que jusqu’à (104 − 105 ) cycles, on a la
relation de COFFIN suivante :
𝑁𝑛 .∆𝜀𝑝=𝐶 𝑛≈0.5
ANALYSE DE LA COURBE
2. Domaine d’endurance limitée
Correspond à des niveaux de contraintes
inférieurs à la limite élastique, c’est le
domaine classique de la fatigue, où la rupture
provient de l’amorçage de fissures et de leurs
propagation par fatigue jusqu’à la rupture.
Plus le niveau de contrainte est faible, plus la
part de la phase d’amorçage dans la durée de
vie augmente. Pour les matériaux métalliques,
on peut caractériser ce domaine par la relation
de Weibull :
𝑛
𝑁(𝜎−𝜎𝐹) = 𝐶 𝑛 ≈0.5 𝑒𝑡 𝜎𝐹 ∶ 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑑′𝑒𝑛𝑑𝑢𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒
ANALYSE DE LA COURBE
3. Domaine de l’endurance illimitée
1.Phase d’amorçage
2.Phase de propagation
3.Phase de rupture
Phase d’amorçage