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La fièvre aphteuse

Foot and Mouth disease


Pr. BEN MRAD Moncef
La fièvre aphteuse
 Définition:
 Maladie infectieuse, virulente, contagieuse, épizootique.
 Elle affecte tous les artiodactyles (onglons), tant
domestiques que sauvages
 Elle se caractérise par l’apparition de vésicules puis
d’ulcères dans la cavité buccale, dans l’espace
interdigital et sur le bourrelet coronaire des onglons,
ainsi que sur la mamelle et les trayons.
 Elle n’engendre de mortalité que chez les jeunes.
Caractéristiques du virus
 famille des Picornaviridae et du genre
Aphthovirus
 Il existe 7 génotypes de virus
 Les génotypes O, A et C sont des virus
cosmopolites
 les génotypes SAT1, 2 et 3 sont sud-africains
 le génotype Asia est asiatique
 Préservé par la réfrigération et la congélation et
progressivement inactivé par les températures
supérieures à 50°C.
 Inactivé à pH <6,0 ou >9,0.
Caractéristiques du virus
 Inactivé par l'hydroxyde de sodium (2 %), le
carbonate de sodium (4 %) et l'acide citrique
(0,2 %). Résiste aux iodophores, aux
ammoniums quaternaires, aux hypoclorites
et au phénol, surtout en présence de
matières organiques.
 Résiste dans les ganglions lymphatiques et
la moelle osseuse à pH neutre mais est
détruit dans les muscles à pH <6,0,
Caractéristiques du virus
 Le virus de la fièvre aphteuse se multiplie
essentiellement dans la peau et les muqueuses,
accessoirement dans le muscle.
 L’infection par le virus aphteux entraîne
l’apparition d’anticorps et l’installation d’une
immunité spécifique
 Les anticorps sont détectables par
séroneutralisation, ELISA ou fixation du
complément.
Caractéristiques du virus
 Les anticorps apparaissent dès la première
semaine qui suit l’infection, atteignent leur
maximum à la fin de la troisième semaine. Ils
peuvent persister durant plusieurs années.

Des vaccins à virus inactivé confèrent une


protection qui dure de 4 à 12 mois suivant les
espèces.
ESPÈCES AFFECTÉES
 Toutes les espèces d’ongulés à doigts
pairs (artiodactyles).
 Les ongulés sauvages sont sensibles
au virus, mais dans une bien moindre
mesure que les animaux domestiques.

L’Homme, s’il est immunodéprimé, serait


sensible mais ne manifeste que très
rarement des signes cliniques.
ESPÈCES AFFECTÉES
 Les équidés, carnivores et oiseaux sont
totalement insensibles au virus.
 Bovidés (bovins, zébus, buffles
domestiques, yaks), ovins, caprins, porcins,
tous les ruminants sauvages et les suidés.
 Les camélidés (chameaux, dromadaires,
lamas, vigognes) sont peu sensibles.
EPIDÉMIOLOGIE (2003-2004)
Les sources de virus
Sources de virus
 Animaux en période d'incubation ou cliniquement atteints.
 Air expiré, salive, fèces et urine ; lait et semence (jusqu'à 4
jours avant les signes cliniques).
 Viande et produits dérivés si le pH est resté supérieur à
6,0.
 Porteurs : bovins et buffles domestiques notamment ;
animaux convalescents et vaccinés exposés (le virus
persiste dans l'oropharynx jusqu'à 30 mois chez les bovins,
davantage chez les buffles, et 9 mois chez les ovins). Le
buffle d'Afrique est le principal hôte des sérotypes SAT.
Les modes de contagion
 La contagion direct:contact direct avec
les muqueuses digestives, respiratoires,
voir oculaires
 La contagion indirecte se fait par les
véhicules, aliments contaminés,
l’Homme ainsi que le vent.
SYMPTÔMES
 La période d’incubation varie de deux à
sept jours en moyenne
 Le premier signe clinique est la fièvre,
l’hyperthermie pouvant atteindre 41°C
 Elle s’accompagne d’abattement,
d’inappétence,d’inrumination et d’une
chute de la production lactée.
SYMPTÔMES
 Des vésicules apparaissent dans la cavité
buccale, en particulier sur les gencives, la
face interne des lèvres et la langue.
 Elles se rompent 12 à 24 heures plus tard
pour donner des ulcères superficiels
douloureux et une sialorrhée filante.
 Leur cicatrisation a lieu en quatre à six jours
Aphte
Ulcère de la langue
Ulcère de la muqueuse gingivale
Sialorrhée
Ulcère inter digité
Ulcère du trayon
Chez les ovins et les caprins
 Les lésions sont toujours discrètes et
fugaces.
 Leur localisation est la même que chez les
bovins.
 Les signes d’alerte de la maladie dans ces
espèces sont la mortinatalité et les
avortements.
DIAGNOSTIC
 Diagnostic clinique et épidémiologique
 la contagiosité : un bovin malade à midi,
25 atteints à 18 heures, et la quasi-
totalité du troupeau le lendemain.
 La suspicion prendra en compte toute
sialorrhée avec présence de vésicules ou
d’ulcères dans la bouche,associée ou non à
des boiteries et à des lésions sur les
trayons.
DIAGNOSTIC
 Chez les petits ruminants, le diagnostic
clinique est très difficile à faire, voire
quasiment impossible.
Diagnostic de laboratoire
 Recherche du virus dans la lymphe
contenue dans les vésicules ou les
parois des aphtes.
 la sérologie est utilisée dans le cas d’une
maladie évoluant depuis plus de 10 jours.
Analyses
 La recherche d’un éventuel virus est
effectuée à la fois par ELISA, fixation de
complément et mise en culture.
 La recherche des anticorps est effectuée
par ELISA et/ou séro neutralisation.

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