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Règlementation thermique en

Tunisie el le label ( BTUBC )


Introduction :
• Les bâtiments émettent de grandes quantités de CO2 au cours de leur durée de vie,
émissions que l'on pourra réduire très sensiblement par des mesures constructives
à développement durable et de rénovation sur le plan énergétique.
• Une contribution importante pour un plus grand développement durable dans le
secteur de l'immobilier peut provenir des labels ou certifications de bâtiments dits
"basse consommation".
•  Afin de réduire la consommation énergétique de le secteur des bâtiments en
Tunisie , une stratégie nationale a été mise en place et qui consiste à améliorer les
performances thermiques de l'enveloppe des nouveaux bâtiments pour réduire la
demande d'énergie de chauffage et de refroidissement à travers la mise en place
d'une réglementation thermique pour les bâtiments neufs afin d'exiger des
spécifications techniques minimales de performances thermiques avec des surcoûts
acceptables.
Règlementation thermique en Tunisie
• Cadre réglementaire :
Dans le cadre de l'efficacité énergétique des bâtiments, la loi n°2004 - 72 du 2 aout
2004 ainsi que son décret d'application du 2 septembre 2004 ont intégré des mesures
obligatoires en termes de performances thermiques des nouveaux bâtiments.
• Ensuite, la loi n°2009 - 7 du 9 février 2009, vient pour modifier et compléter la loi n°2004 -
72 relative à la maitrise de l'énergie.

• Article n° 10 :
Les projets de construction de nouveaux bâtiments et les
projets d’extension des bâtiments existants doivent répondre à
des spécifications techniques minimales de maîtrise de
l’énergie fixées par arrêté conjoint du ministre chargé de
l’équipement et de l’habitat et du ministre chargé de l’énergie.
Etant donné le mode d'exploitation et la manière de consommer
l'énergie et aussi  les niveaux de confort à l'intérieur de
bâtiments qui différent d'un type de bâtiment à un autre, la
réglementation thermique prévoit la promulgation de 4 arrêtés
différents relatifs aux:

Bâtiments à usage Bâtiments collectifs


de bureaux résidentiels

Bâtiments à usage Bâtiments à usage


de santé d'hôtellerie
Réglementation liée aux Bâtiments collectifs à usage résidentiels:

• L’arrêté conjoint du ministre de l’équipement, de l’habitat et de


l’aménagement du territoire et du ministre de l’industrie, de
l’énergie et des petites et moyennes entreprises du 1er juin
2009, fixe les spécifications techniques minimales visant
l’économie dans la consommation d’énergie des projets de
construction et d’extension des bâtiments à usage résidentiel

• On appelle un bâtiment à usage résidentiel, tout bâtiment


dont les espaces réservés à l’habitation constituent plus que
80% de sa surface utile.
L’approche performencielle :

• L’approche performencielle consiste à fixer les spécifications techniques


minimales en terme de
performances thermiques du bâtiment. Celles-ci sont évaluées à travers les
besoins énergétiques annuels du bâtiment liés au confort thermique.

• Ces besoins correspondent aux besoins calorifiques et/ou frigorifiques du


bâtiment indépendamment du type d’installations de chauffage et/ou de
refroidissement utilisées.

• Ils correspondent à la somme annuelle des sollicitations


thermiques qu’impose le bâtiment à ses installations pour
satisfaire les besoins de confort thermique de ses occupants
Les besoins énergétiques annuels du bâtiment
liés au confort thermique (BECTh) sont déterminés selon la
formule suivante :
Besoins énergétiques
Besoins énergétiques annuels annuels pour le
pour le refroidissement exprimés
chauffage exprimés en kWh/an en kWh/an et calculés sur
et calculés sur la période la période
d’hiver pour une température d’été pour une
besoins énergétiques
intérieure de base Tch = 20°C température intérieure de
annuels liés au
base Tref = 26°C
confort
thermique d’un
bâtiment exprimés
en kWh/(m2.an)  
BECTh=

Surface totale conditionnée


 on entend par « hiver » la
exprimée en m² et
période allant du 15
égale à la somme des surfaces
novembre au 31 mars et par
des planchers des espaces
« été » la période allant du
chauffés en hiver et/ou
1er juin au 30 septembre
refroidis en été
Exigence réglementaire minimale:
 Bâtiments publics : classe 3
 Bâtiments privés : classe 5
L’approche prescriptive :
• L’approche prescriptive consiste à fixer les spécifications
techniques minimales en terme de propriétés thermophysiques
de l’enveloppe du bâtiment et ce, en fonction de la zone
climatique et du taux des baies vitrées des espaces chauffés et/ou
refroidis ainsi que leur répartition sur les différentes orientations.

• L’approche prescriptive ne s’applique pas aux bâtiments


résidentiels collectifs composés d’un rez-de-chaussée et de
quatre étages ou plus. Elle ne s’applique pas également dans le
cas où le taux global des baies vitrées est supérieur à 45% de la
surface des murs extérieurs et/ou sa distribution sur les
orientations « Est » + 45° et les orientations « Ouest » + 45° est
supérieure à 35%
 Les propriétés thermophysiques de l’enveloppe d’un
bâtiment
• Les propriétés thermophysiques de l’enveloppe d’un bâtiment
correspondent aux coefficients de transmission thermique des toitures,
des murs extérieurs et des baies vitrées ainsi que du coefficient de
transmission solaire thermique équivalent des baies vitrées.
• Ces coefficients ne doivent pas dépasser les valeurs maximales fixées dans
les tableaux suivants :
Avec:
- U : le coefficient de transmission thermique.
- SC* : le coefficient de transmission solaire thermique équivalent d’un
vitrage.
SCi : Coefficient de Fmai : Coefficient de
transmission solaire masque architectural de
thermique (SC) de la la baie vitrée « i » des
baie vitrée « i » des espaces chauffés et/ou
espaces chauffés et/ou refroidis.
refroidis.  
SC*=

BVi : Surface de la baie


vitrée « i » des espaces
chauffés et/ou refroidis.
 La sommation sur les baies s’effectue sur toutes les baies
vitrées du bâtiment à l’exception des baies
orientées au Nord plus au moins 30.
 Le coefficient de transmission solaire thermique (SC) des
baies vitrées orientées au Nord plus ou moins 30° doit
être inférieur ou égal au plus grand SCi utilisé.
• Le coefficient de masque architectural des surfaces vitrées est
donné dans le tableau suivant :
• Les performances thermiques des bâtiments dépendent du taux global des
baies vitrées des espaces chauffés et/ou refroidis du bâtiment ainsi que de
la distribution de ces baies vitrées sur les différentes orientations.
• La détermination du taux global des baies vitrées est effectuée
conformément aux indications suivantes:

• Le taux global des baies vitrées (TGBV) des espaces chauffés et/ou
refroidis d’un bâtiment est défini par le rapport entre la surface totale de
leurs baies vitrées par rapport à la surface totale brute de l’ensemble de
leurs murs extérieurs.
• Le taux relatif de baies vitrées pour une orientation donnée est obtenu en
remplaçant la quantité dans le numérateur de l’équation ci-dessus par la
somme des baies vitrées des parois relatives uniquement à l’orientation
considérée. La quantité dans le dénominateur reste inchangée.

15% 25% 35% 45% TGVB

faible moyen élevé Très élevé


Zonage climatique de la Tunisie

• Le territoire tunisien se divise en trois zones climatiques. Ces zones se délimitent


comme
suit :
- Zone climatique réglementaire ZT1 : c’est la zone géographique composée par les
gouvernorats de Bizerte, Tunis, Ariana, Ben Arous, Manouba, Zaghouan, Nabeul,
Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès et Médenine sauf les délégations de Matmata et
de Médenine.
- Zone climatique réglementaire ZT2 : c’est la zone géographique composée par les
gouvernorats de Jendouba, Béja, Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, et
Gafsa.
- Zone climatique réglementaire ZT3 : c’est la zone géographique composée par les
gouvernorats de Tozeur, Kébili et Tataouine et les délégations de Matmata et de
Médenine.
- Zone climatique
réglementaire ZT2 :
- c’est la zone
géographique
composée par les
gouvernorats de - Zone climatique
Jendouba, Béja, Kef, réglementaire ZT1 :
Siliana, Kairouan, - c’est la zone
Kasserine, Sidi géographique
Bouzid, et composée par les
Gafsa. gouvernorats de
Bizerte, Tunis, Ariana,
Ben Arous, Manouba,
Zaghouan, Nabeul,
- Zone climatique Sousse, Monastir,
réglementaire ZT3 : Mahdia, Sfax, Gabès
c’est la zone et Médenine sauf les
géographique composée délégations de
par les Matmata et
gouvernorats de Tozeur, de Médenine.
Kébili et Tataouine et les
délégations de Matmata
et de
Médenine.
Les labels:
• Un label certifie les performances d’un matériau, artisan ou
bâtiment. Il n’est pas encadré par la loi.

• Un label peut être délivré par un organisme privé comme une


association.

• Le promoteur souhaite le plus souvent associer la certification


visée à un label dédié.

• Un label garantit un niveau de qualité selon un cahier des


charges défini par l’organisme à l’origine du label
Un label permet de
savoir si un matériau ou
la performance
énergétique est de
qualité.
Il fixe des niveaux de
performance supérieurs
à la réglementation afin
de rendre les logements
plus performants en
termes de qualité
énergétique et
environnementale ou
encore de qualité de vie.
C’est un repère fort.
Conclusion:
• Le secteur de la construction représente donc
un levier important pour réduire les émissions
de gaz à effet de serre. Mais s’il est nécessaire
d’améliorer les performances énergétiques
des bâtiments anciens, les constructions
neuves elles aussi doivent permettre de
limiter leur consommation d’énergie.

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