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METABOLIQUES
AIGUES DU DIABETE
SUCRE
Dr FAR .M
L’évolution du diabète sucré peut être émaillée par la survenue à tout moment de
complications métaboliques aigues qui sont des urgences diagnostiques et
thérapeutiques engageant le pronostic vital si elles ne sont pas prises en charges
précocement
Certaines de ces complications sont en rapport avec la maladie : l’acidose, le coma
hyperosmolaire.
D’autres sont en rapport avec le traitement : hypoglycémie, l’acidose lactique
1/L’ACIDO-CETOSE DIABETIQUE
A/DEFINITION
L’acidocétose est définie de façon arbitraire par un PH ≤ à 7.2 et une hyperglycémie ≥ à
3 g/l en rapport avec une accumulation excessive de corps cétoniques dans le sang
B/ PHYSIOPATHOLOGIE
L’ensemble des phénomènes résulte d’un seul mécanisme : le déficit en insuline qui
empêche la pénétration cellulaire du glucose.
*Cette carence en insuline peut être absolue : c’est le cas du diabète de type 1, dans
cette forme de diabète, la cétose vient souvent révéler l’anomalie métaboliques
jusque la méconnue ou apparaitre chez un malade traité par l’insuline et qui à arrêté
ses injections
*La carence peut être relative : c’est le cas du diabète de type 2 ou du diabète de type 1
traité dont les besoins en insulines ↗ brusquement à l’occasion d’une pathologie
intercurrente (infection, traumatisme)
Les conséquences de la carence en insuline sont :
a/ Hyperglycémie : elle résulte de plusieurs mécanismes
*Un accroissement de la production hépatique du glucose, cette production endogène
du glucose est due à la glycogénolyse mais aussi a la néoglucogenèse rénale qui est
stimulée par l’acidose
*Une diminution de l’utilisation périphérique du glucose lié à un défaut de captation
par les tissus insulinosensibles (foie muscle tissu adipeux)
b/La cétose : l’insulinocarence et l’hypersécrétion des hormones de stress vont
entrainer un hyper catabolisme lipidiques (lipolyse) , avec libération d’une quantité
accrue d’acides gras par le tissu adipeux
Au niveau des hépatocytes : ces acides gras vont être oxydés en Acétyle COA
-Chez le sujet normal, l’Acétyle COA entre dans le cycle de CREBS
après fusion avec les oxaloacetates pour produire de l’énergie
-.Chez le diabétique en insulinopenie : l’acétyle COA ne peut être incorporé dans le
cycle de CREBS par manque en oxalo-acétates liés à leur utilisation dans la
néoglucogenèse. L’acétyle COA sera dévié vers la voie de production des corps
cétoniques : l’acide aceto-acétique et beta hydroxybutyrique
c/ La déshydratation : plusieurs facteurs concourent à sa formation :
*La diurèse osmotique : des que la glycémie dépasse le seuil rénal de réabsorption du
glucose qui est de 1,80g/l apparait une glycosurie avec perte d’eau et de sodium
évalué à 1l d’eau pour 50g de sucre urinaire.
*Hyperventilation : l’acétone s’accompagne d’une élimination de vapeur d’eau( par
respiration) qui aggrave la déshydratation
*La diarrhée et les vomissements : observés au cours de la cétose participent aux pertes
d’eau et d’électrolytes.
*L’anorexie : est un facteur d’aggravation.
d/ les pertes électrolytiques elles sont dues :
- à la diurèse osmotique.
-à l’élimination urinaire des corps cétoniques sous formes de sels de sodium et de
potassium.
-à la diarrhée et aux vomissements.
-à l’hyperaldosteronisme intense qui limite les pertes de sodium mais aggrave la fuite
urinaire de potassium.
C/ CLINIQUE
Phase De Début : cétose sans acidose (précoma)
Elle est caractérisée par :
Une asthénie croissante.
Une anorexie.
Aggravation des signes cardinaux.
Certains symptômes marquent la décompensation :
Signes digestifs : nausées, vomissement-douleurs abdominales.
Signes respiratoires : polypnée sans cause apparente.
Signes nerveux : somnolence-obnubilation.
Phase D’état ou Coma Acido-Cétosique :
En quelques jours, le tableau clinique s’aggrave avec :
*Un état de déshydratation
Extracellulaire : peau sèche gardant le pli, hypotonie de globes
Oculaires, tendance à l’hypotension artérielle pouvant confiner au
Collapsus.
Intracellulaire avec sécheresse des muqueuses buccales, soif intense.
*Une hyperventilation a type de respiration de KUSSMAUL polypnée 20
cycles par minute, l’air expiré à une odeur
acétonique caractéristique de «pomme reinette».
*Les troubles de la conscience avec coma sont rares, le trouble habituel est une
obnubilation, le coma quand il existe, est un coma calme sans signes
neurologiques en foyers.
- Boissons sucrées
- Eau avec 4 à 8 morceaux de sucres, relaie avec les sucres lents
- Dépister par la suite l’erreur afin d’éviter sa répétition
Hypoglycémie importante avec troubles de la conscience :
B/ Clinique :
Les douleurs diffuses et intenses : crampes musculaires, douleurs abdominales et
thoraciques.
Les troubles de la conscience sont souvent limités à un état d’agitation, parfois à un
coma stade 1 ou 2.
Polypnée sans odeur acétonique de l’haleine.
La déshydratation est absente du fait d’une oligoanurie précoce.
C/ Biologie :
Hyperglycémie modérée entre 2,5 – 3,5 g/l avec une glycosurie nulle ou à l’état de
trace sans acétonurie.
L’acidose est constante avec souvent PH < 7.
La lactatemie (dosage enzymatique) est très à 5 mmol/l pouvant atteindre 30
mmol/l ( valeur normal au repos 0,5 – 1,5).
Hyper K+ par anurie est inconstante.
D/ Traitement :
1) Perfusion de sérum bicarbonaté à 14‰ l à 1 à 2 heures pour que le PH
*Emploi des biguanides sera arrête 48 à 72h avant une anesthésie générale et
avant une radiographie des produits de contraste (risque IRA).