UNION EUROPEENNE ET

IMMIGRATION
Bodé Robin
Fournier Grégoire

Histoire de la France et de l’Europe du temps présent

Kévonian Dzovinar
L2 – 2022/2023
 Le nombre de réfugiés dans le monde a explosé au XXIe siècle

INTRODUCTION Tous types de migrants inclus : réfugiés, demandeurs d'asile, déplacés au

sein d'un pays, apatrides... Hors rapatriés.
L’Union Européenne :
-Fondée le 25 mars 1957 par le biais du Traité de Rome
-6 pays fondateurs en 1957 / 27 Etats membres
aujourd’hui
-Structure supranationale (autorité de l’UE supérieure à
celle d’un pays)

L’immigration :
Quelques chiffres pour illustrer le graphique :
1980: 8 454 937 réfugiés dans le monde.
2000: 20 729 850 réfugiés dans le monde.
2020: 281 000 000 réfugiés dans le monde.
On constate une nette hausse de l’immigration à partir des
années 1970 jusqu’à 2014. Aujourd’hui le taux de réfugiés
dans le monde s’est stabilisé (3,6% de la population HCR, Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
mondiale).
 PROBLEMATIQUE & PLAN
• Au vu de l’intensification des mouvements migratoires, est-il possible pour les
Etats membres de l’Union Européenne de mettre en place une politique
migratoire commune afin de réguler ces flux de population ?

1. Expliquer l’immigration :
A. L’immigration depuis le XXe siècle.
B. Les causes de ces mouvements.
C. Les principaux circuits.

2. Une situation complexe pour l’Union Européenne :

A. L’immigration au cœur des sensibilités politiques.
B. Une divergence de moyens selon les Etats.
C. Une tentative d’harmonisation des politiques européennes.
EXPLIQUER L’IMMIGRATION

• A. L’immigration depuis le XXe siècle

• B. Les causes de ces mouvements
• C. Les principaux circuits
L’IMMIGRATION DEPUIS LE XXe
SIECLE
• Les 4 « grandes phases » de l’immigration en Europe :
• Des années 1920 à la seconde guerre mondiale : Accélération brutale de l’immigration. En France on compte 3
millions d’étrangers au début des années 1930. On constate néanmoins une nette baisse des taux d’immigration en
Europe dans la première moitié des années 1940.
• De 1945 à 1970 : Importantes vagues de migration en provenance des pays de l’Europe du Sud mais également du
Maroc, d’Algérie, de Tunisie, de Turquie et du Commonwealth. Ces populations tentent de s’installer dans les pays
d’Europe du Nord. Cette immigration légale s’accompagne d’une importante insertion des étrangers dans le monde
du travail (en particulier dans le secteur de l’industrie lourde).
• Des années 1970 à la fin du XXe siècle : Période de ralentissement économique et apparition du chômage structurel
qui entraine une baisse des mouvements de masse. La plupart des Etats de l’Union Européenne (en particulier
l’Allemagne et la France) réduisent grandement le taux d’emploi des travailleurs étrangers pour favoriser la main
d’œuvre national.
• Des années 2000 à aujourd’hui : Ce coup de frein entraine une augmentation de l’immigration clandestine, ce qui
pose le problème de l’harmonisation européenne. Les immigrants en provenance de pays pauvres sont attirés par la
vie européenne au prix de dangereux voyages.
LES CAUSES DE CES MOUVEMENTS
• Les causes de l’immigration sont multiples :
• Raisons économiques : 84% de l’économie mondiale est détenue par les G20 (les 20 puissances économiques les
plus importantes du monde), les 16% restants étant partagés par le reste des pays. Les zones d’Asie du Sud et
d’Afrique subsaharienne demeurent sous le seuil de pauvreté poussant les populations à se déplacer vers des
territoires au potentiel économique plus important.
• Raisons politiques : La politique autoritaire de certains gouvernements ou les conflits géopolitiques entrainent des
mouvements de masse. En 2015, le monde traverse une crise migratoire en raison de la guerre civile syrienne. Plus
récemment, la politique du chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, pousse les populations ukrainiennes à se réfugier
dans les pays d’Europe de l’Ouest en en République de Moldavie. On comptait en décembre 2022, 4,8 millions de
réfugiés en provenance d’Ukraine sous protection des mécanismes de l’Union Européenne.
• Raisons climatiques : Les changements climatiques exercent diverses pressions sur les moyens de subsistance des
populations dont l’accès à l’eau potable et aux ressources alimentaires. En 2018 l’Assemblée générale des Nations
Unies reconnait que « le climat, la dégradation de l’environnement et les catastrophes naturelles interagissent de
plus en plus avec les facteurs des déplacements de la populations. » L’Afrique du Nord est en proie à des vagues de
chaleur, responsables de la destruction des cultures. Quant à la Chine, le risque d’inondation des terres ne cesse de
croitre.
LES PRINCIPAUX
CIRCUITS
• Parmi les nombreux circuits que peuvent emprunter les populations, l’Organisation internationale pour les migrants (OIM)
compte cinq routes empruntées plus que les autres :
• La route de l’Afrique de l’Ouest : Les principaux réfugiés proviennent du Maroc, du Sénégal, de Gambie ou du Sahara
occidental. L’objectif de ceux qui empruntent cette voie est de rejoindre les îles Canaries.
• La route de l’Ouest méditerranéen : Cette route est majoritairement utilisée par les Algériens et les Marocains cherchant à
rejoindre l’Espagne. Réaliser ce trajet nécessite de traverser la mer Méditerranée.
• La route des Balkans : Utilisée par les populations provenant d’Albanie, du Monténégro, de Bosnie-Herzégovine et de
Macédoine, cette route mène jusqu’aux pays d’Europe de l’Est comme la Hongrie.
• La route de l’Est méditerranéen : Ce circuit permet de rallier l’Irak, l’Afghanistan et la Syrie à l’Italie et la Grèce.
• La route centrale : Cette voie permet aux Libyens et aux Tunisiens de rejoindre l’Italie.
LES PRINCIPAUX CIRCUITS
Carte des principaux circuits empruntés par les immigrés

Source : Frontex. Carte disponible sur le site de l’Assemblée nationale française.

 UNE SITUATION COMPLEXE POUR
L’UNION EUROPEENNE

• A. L’immigration au cœur des sensibilités politiques

• B. Une divergence de moyens selon les Etats
• C. Une tentative d’harmonisation des politiques européennes
L’IMMIGRATION AU CŒUR DES
SENSIBILITES POLITIQUES
• Les différents bords politiques ont pour habitude d’avoir des avis souvent opposés quant à la question de
l’immigration :
• On retrouve à gauche du jeu politique, une tendance d’ouverture des frontières pour les réfugiés cherchant à rentrer
au sein du territoire. Politique d’acceptation pour des raisons « humanistes ».
• Au centre-droite du jeu politique, l’accueil des étrangers est limitée et contrôlée davantage. Plusieurs critères
doivent être pris en compte pour être accepté au sein du pays mais l’entrée au sein de celui-ci reste envisageable.
• L’extrême-droite tient à éviter au maximum la venue d’immigrés. Tendance à fermer les frontières et à renforcer les
contrôles des gens qui s’y présentent. L’un des principaux arguments mis en avant est l’insécurité pour les
nationaux de trouver un emploi si de nombreux étrangers intègrent le marché du travail.
Cette opposition d’idées au sein d’un même pays complique davantage la situation quand plusieurs de ces bords se
retrouvent hautement placé dans le jeu politique national. Il devient alors très compliqué de discuter des règles à
mettre en place pour gérer les flux migratoires.
 L’IMMIGRATION AU CŒUR DES
SENSIBILITES POLITIQUES
Caricature de la politique migratoire française.

Cette caricature a pour objectif de tourner en

dérision la politique migratoire française. On
y voit le Président de la République
Emmanuel Macron refuser l’accès au pays à
une famille de réfugiés. Cette illustration
critique vivement l’idée des contrôles aux
frontières, mis en place par les
gouvernements de droite en France.

Factuel.info : Pour les Etats Généraux de la Migration une

autre politique migratoire est possible.
UNE DIVERGENCE DE MOYENS
SELON LES ETATS
• Si l’Union Européenne cherche à mettre en place une politique commune, ce projet est entravé par la différence de
développement et de moyens des pays membres :
• L’ouverture de l’Europe aux flux migratoires repose sur la prise en compte de la politique migratoire comme d’une
politique publique. Cela signifie que cette politique est soumise à la volonté du pays d’accueil quant à son volume, à sa
démographie actuelle, à la situation du marche du travail au sein de ses frontières
• L’Allemagne s’assume clairement comme « pays d’immigration ». En effet le pays fait face à une crise de main d’œuvre
en raison de sa démographie faible. Il est donc propice au territoire d’accueillir des travailleurs étrangers
• L’Italie, de son côté, se trouve dans une situation plus délicate. Etant une des principales portes d’entrée pour l’Europe,
celle-ci est victime de nombreux flux clandestins en provenance d’Afrique du Nord. Il lui est donc compliqué de
contrôler ses frontières
UNE TENTATIVE D’HARMONISATION
DES POLITIQUES EUROPENNES
• S’il parait complexe pour les Etats de mettre en place une politique migratoire globale, l’Union Européenne tente
d’harmoniser les efforts nationaux pour débloquer la situation :
• Pour la période 2021-2027, l’Union Européenne met en place « le Fonds Asile, Migration et Intégration ». Il s’agit
d’un programme visant à améliorer l’efficacité de la gestion des flux migratoires. C’est l’occasion pour les Etats
membres de construire une politique commune en matière d’immigration et d’asile. Il est plus précisément question
de quatre objectifs :
• Renforcer et développer les aspects du régime d’asile européen commun (autant intérieur qu’extérieur).
• Soutenir la migration légale vers les Etats membres en fonction de leurs besoins et de leurs capacité d’accueil.
• Accroitre la solidarité et le partage des responsabilités entre les pays membres de l’Union Européenne en particulier
à l’égard des Etats les plus touchés par les attroupements de populations.
• Promouvoir des stratégies de retours équitables et efficaces dans les pays d’origines et de transit.
 UNE TENTATIVE D’HARMONISATION
DES POLITIQUES EUROPENNES
Affiche de promotion du FAMI
• Pour remplir ces objectifs, les pays membres (à
l’exception du Danemark qui n’y participe pas) se
doivent d’élaborer des programmes nationaux
pour définir les actions à réaliser. Leur est alloué
3,6 milliards d’euros pour assurer la mise en place
des projets définis.
• Les 35% des fonds totaux restants sont utiles aux
actions communes menées par l’Union
Européenne, notamment pour assurer la sécurité
des immigrés

Source: Site du Ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer

 CONCLUSION
• Comme souligné tout au long de notre développement, l’Union Européenne fait l’objet de convoitise auprès des
immigrés. Ces derniers venant principalement des continents africain et asiatique, mènent un long périple pour
arriver jusqu’aux frontières européennes. S’il parait complexe pour les membres de l’Union Européenne de réguler
ces flux de population en raison des divergences d’opinions et de moyens, certaines évolutions sont belles et biens
en pleine avancée.

• Au-delà des enjeux étudiés et soulignés ici, plusieurs questions relatives à la politique migratoire de l’Union
Européenne restent à débattre. Quelle sera la nature des futures politiques migratoires mises en place par l’Union
Européenne ? A quelle échelle s’appliqueront-elles ? Est-ce que les objectifs de ces nouvelles politiques seront les
mêmes pour les anciens Etats membres et pour ceux qui tendent à intégrer l’Union Européenne ? Et surtout, les
politiques migratoires pourront-elles être harmonisées ?