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L’évolution biologique

Partie II
La théorie de l’Evolution, selon Darwin

1
Les fossiles, une fenêtre sur le passé

Fossiles (du latin creuser)


= traces ou restes laissées par les organismes vivants du
passé; ils ont été laissés dans les sédiments, le charbon,
le pétrole, l’ambre, la cendre volcanique, gelés dans la
glace ou encore momifiés dans le sable aride.

2
Encadré n° 1
Les fossiles, une fenêtre sur le passé
• Les parties molles généralement se décomposent et
disparaissent. Puisque beaucoup d’organismes ne
comprennent que des parties molles, il est tout à fait
exceptionnel qu’ils soient conservés – c’est le cas des
méduses, des anémones de mer, des vers,….

Méduse Anémone de Mer


3
Encadré n° 1
Les fossiles, une fenêtre sur le passé
• Les fossiles les plus fréquents sont ceux des plantes et
des animaux à parties dures :
• chez les arbres, le tronc (le matériau dur étant la lignine),
• chez les vertébrés, les os (constitués d’apatite),
• chez les mollusques, la coquille (faite d’apatite et de calcium),
• chez les arthropodes, l’exosquelette (constitué de chitine).

Arbres Vertébrés Mollusques Arthropodes4


Encadré n° 1
La fossilisation
• Supposez qu’un organisme ait le maximum de chances d’être
préservé, grâce à la présence de parties dures et parce qu’il a
échappé aux organismes décomposeurs.

• Pour passer à l’état fossile, il faut alors qu’il ait péri ou ait été
transporté, en un endroit où se déposent les sédiments et où ils
se transforment en roche.

• De nos jours, cela se produit dans les


éboulis de hautes montagnes, dans les
cônes de déjection se développant aux
bas des pentes montagneuses, sur les
bords intérieurs des méandres des
rivières, dans des lacs profonds, sur les
planchers océaniques de grande
profondeur
5
Encadré n° 1
La fossilisation
• Dans sa « tombe », le fossile n’a plus qu'à survivre aux millions
d’années qui passent. Tandis que les sédiments sont encore mous, il
faut qu’aucun événement ne vienne perturber sa formation.

• Enfermé dans la croûte terrestre, le fossile est encore vulnérable à


ses mouvements, épisodes de subduction et de fusion, de
soulèvement et de destruction par des hautes températures ou les
hautes pressions.

• Il peut, s’il est ramené en surface, subir une désagrégation ou un


émiettement, à moins qu’il ne soit trouvé par quelqu’un qui sache de
quoi il s’agit.

6
Encadré n° 1
Un organisme peut se fossiliser SI :
• Recouvert de sédiments avant
d’être complètement décomposé
(milieu aquatique)

• Absence d’oxygène

• Molécules organiques
progressivement remplacées par
des dépôts minéraux  modèle
minéral de l’organisme mort

7
Encadré n° 1
Un dinosaure meurt sur le
bord d'un cours d'eau.

Une crue saisonnière


submerge la carcasse
qui est rapidement
recouverte de sédiments
entraînés par les eaux.
8
Encadré n° 1
La chair se décompose ne
laissant que le squelette.

Lentement, au cours de
millions d'années, la matière
osseuse est remplacée par
des minéraux dissous dans le
sol. Le squelette se
minéralise.

9
Encadré n° 1
L'érosion peut éventuellement exposer le
squelette minéralisé.

10
Encadré n° 1
11
Encadré n° 1
Les fossiles, une fenêtre sur le passé
• Les fossiles préservés dans les
différentes strates de roche
nous renseignent sur l’histoire
de la terre. L’un des problèmes
capitaux pour reconstituer
celles-ci a toujours été le
caractère incomplet des
archives fossiles.
• Les fossiles chez lesquels on
peut apercevoir la totalité de
l’anatomie de l’organisme sont
nombreux comme par exemple,
les arthropodes avec les
trilobites. 12
Encadré n° 1
Les fossiles, une fenêtre sur le passé
• Malgré cet inconvénient, les fossiles recèlent de multiples
informations sur le passé. Grâce à l’anatomie comparée,
même de petits fragments peuvent nous en apprendre
beaucoup sur des espèces depuis longtemps éteintes.

Dents de Mastodon sp.

13
Mastodon sp.
Encadré n° 1
Cuvier et l’étude des strates géologiques
et des fossiles
• Fixiste, Cuvier ne croyait pas à l’évolution et devant
l’évidence que lui procuraient ses fossiles, il prétendait que
les limites entre les couches géologiques correspondaient à
des catastrophes (sécheresses, inondations,…).

• Frappé par la découverte d’un rhinocéros et d’un


mammouth congelés, il pensait que les animaux n’avaient
pu se fossiliser qu’après des catastrophes plus ou moins
brutales.

• Là où les strates étaient nombreuses, selon Cuvier, les


catastrophes avaient été fréquentes. Cette théorie est
appelée catastrophisme.
14
Cuvier et l’étude des strates géologiques
et des fossiles
• Il avança que les catastrophes périodiques qui avaient causé les
extinctions massives avaient été généralement limitées dans l’espace.
Après l’extinction quasi complète des organismes vivants, la région
dévastée avait été repeuplée par des espèces survivantes et venues
d’ailleurs.
• Les écrits de CUVIER ne font aucunement allusion à la religion, mais ils
n’en expriment pas moins une aversion claire et nette pour le concept
d’évolution.
• Certains des disciples de CUVIER poussèrent la théorie du
catastrophisme à l’extrême. Il s’en trouva même pour affirmer que les
catastrophes avaient été planétaires et que Dieu avait recommencé la
Création après chaque désastre. A titre d’exemple, selon ALCIDE
D’ORBIGNY, explorateur des Andes et auteur d’un travail considérable
sur des milliers de fossiles, la Terre aurait subi 28 créations et 27
catastrophes détruisant toute vie lors de la formation de reliefs ou
15 lors
d’inondations.
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie
• Une échelle des temps géologiques a été établie par les spécialistes
des sciences de la terre depuis le milieu du XIXème siècle.
• L’échelle des temps géologiques est une sorte de calendrier qui
divise l’histoire de la terre en éons, ères, périodes et subdivisions
encore plus fines, sur base des données fournies par des séries de
roches, dont les plus anciennes remontent à quatre milliards
d’années.

• Hadéen
• Archéen
• Protérozoïque
• Phanérozoïque

16
Gneiss (3,8 106 années), Akilia, Grèce
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie
• L’histoire humaine s’évalue en jours et en siècles. La plus grande
unité qu’elle envisage est le millénaire. Les paléontologues et les
géologues considèrent quant à eux les millions voire les milliards
d’années.
• Il est très difficile de se représenter l’immensité des temps
géologiques. Une comparaison classique est de comparer leurs
durées totales sous la forme d’un seul jour.

Les dinosaures L’espèce humaine


22 h 42 23 h 59 m 59 s

17
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie
• Si on se représentait ces roches sous forme d’une
série de couches empilées les unes sur les autres
dans l’ordre de formation, elles constitueraient une
« colonne géologique » qui contiendrait toute
l’histoire biologique et chimique que la planète
nous a léguée au fil du temps.
• Mais en réalité, la croûte terrestre a subi des
périodes de bouleversements géologiques, de
sorte qu’une grande partie des roches éruptives ou
des sédiments déposés depuis le début a été
fondue, érodée, éliminée ou transformée.
• Les géologues ont quand même réussi à retrouver
ce qui restait des temps passés à la surface de la
Terre et à élaborer leur échelle de temps.

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Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• Si on se représentait ces roches sous forme d’une série


de couches empilées les unes sur les autres dans l’ordre
de formation, elles constitueraient une « colonne
géologique » qui contiendrait toute l’histoire biologique et
chimique que la planète nous a léguée au fil du temps.
• Mais en réalité, la croûte terrestre a subi des périodes de
bouleversements géologiques, de sorte qu’une grande
partie des roches éruptives ou des sédiments déposés
depuis le début a été fondue, érodée, éliminée ou
transformée.
• Les géologues ont quand même réussi à retrouver ce qui
restait des temps passés à la surface de la Terre et à
élaborer leur échelle de temps.
19
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• Au début XIXème siècle, étant donné l’extrême lenteur des


changements qu’ils observaient, les naturalistes et les
géologues avaient compris qu’il avait fallu des centaines
des millions d’années pour que se soient accumulées de
pareilles épaisseurs de sédiments ou que se soient réalisés
de si vastes phénomènes d’érosion.
• Ils avaient également perçus que les roches sédimentaires
(grès, schistes,…) avaient été déposées en couches ou
strates selon des séquences identifiables.
• Les géologues avaient constaté que chacune de ces
couches pouvaient contenir un ensemble (ou assemblage)
de fossiles distinct d’une couche à l’autre.
20
Encadré n° 2
Plus la strate géologique est profonde,
plus elle est ancienne.

Récent

Ancien
21
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• Des strates les plus anciennes aux plus récentes : certaines


espèces apparaissent, d’autres disparaissent.
• Plus la strate est ancienne, plus les formes fossiles sont
différentes des espèces d ’aujourd’hui.
• Les types de fossiles sont disposés dans le même ordre,
partout dans le monde.
 Les formes les plus anciennes ne contiennent pas
d’organismes complexes.
 Certaines formes sont toujours au-dessus d’autres formes.
 La succession des formes dans les strates est toujours la
même.
22
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• Chaque assemblage de fossiles caractérisait donc une époque


donnée et pouvait servir à identifier les roches de même âge dans
une autre région du pays ou du monde.
• Les premiers géologues ont tout d’abord déterminé l’ordre de
dépôts des couches sédimentaires en retrouvant les mêmes
séquences dans toutes les régions du monde.
• Ensuite ils ont identifié les périodes fondamentales telles qu’elles
apparaissaient dans les roches fossilifères et, entre 1799 et 1879,
ils ont élaboré les dénominations de ces différents stades de
l’histoire de la Terre, dénominations que nous utilisons encore.
• Les frontières entre les périodes ont été marquées par des
changements majeurs dans les types de sédiments qui ont été
déposés et/ou dans les types de fossiles végétaux ou animaux
qui sont présents. 23
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• Les périodes sont regroupées en ères : il s’agit du


Paléozoïque (« vie ancienne »), du Mésozoïque (« vie
moyenne ») et du Cénozoïque (« vie récente »). Ces noms
ont été proposés par John Philips en 1841.

• Il avait observé que le début du Paléozoïque était marqué


par le passage de la non-vie à la vie, celui du Mésozoïque,
par le remplacement de la moitié des groupes d’organismes
vivants; et celui du Cénozoïque par la disparition de
nombreux grands groupes de taxa.

24
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

Phanérozoïque

25
Encadré n° 2
ERE PERIODE PERIODE EPOQUE

Extinction
Extinction
Passage de la non-vie à la vie

26
Encadré n° 2
Les temps géologiques et l’Histoire de la vie

• L’ensemble de ces ères, au cours desquelles s’observaient des


fossiles, a été appelé le Phanérozoïque (« vie visible ») tandis
que la vaste période d’environ 4 milliards d’années qui le précède
a été nommée Précambrien.
• Dans la mesure où les connaissances sur cette vaste
période ont récemment beaucoup progressé, on a
commencé à la subdiviser également en trois ères:
• L’Hadéen qui se termine il y a 3,9 milliards d’années au
moment où les plus anciennes roches connues se sont
formées;
• L’Archéen se terminant il y a 2,5 milliards d’années;
• Le Protérozoïque qui se termine il y a environ 550 millions
d’années au début du Cambrien. 27
Encadré n° 2
ERE PERIODE PERIODE EPOQUE

Phanérozoïque
550 millions

Précambrien

28
Encadré n° 2
ERE PERIODE PERIODE EPOQUE

544 millions

Protérozoïque

2,5 milliards

Archéen
Le plus ancien microfossile, 3500 millions (Cyanobactérie)

Origine de la vie, 3850 millions (Carbone biologique/roche)


3,9 milliards
Hadéen
29
Encadré n° 2
ERE PERIODE PERIODE EPOQUE

Premiers hommes
modernes
Extinction

Premiers Oiseaux Premiers hominides

Premiers Mammifères

Premiers dinosaures
Extinction Premiers grands
singes

Premiers reptiles
Premiers singes

Premiers insectes
Premières Plantes terrestres Premières baleines

Premiers équidés

Premiers poissons

Premiers coraux

30
Encadré n° 2
RE PERIODE PERIODE EPOQUE

Premiers hommes modernes

Premiers hominides

Premiers grands singes

Premiers singes

Premières baleines

Premiers équidés

31
Encadré n° 2
ERE PERIODE PERIODE EPOQUE

32
Encadré n° 2
Datation des strates :
2 méthodes : datation relative et datation radiométrique

• La datation relative est rendue possible par


l’identification des fossiles contenus dans la strate
étudiée.

Certains fossiles sont tellement typiques d'une


époque donnée, qu'ils peuvent être utilisés
comme marqueurs stratigraphiques

33
Encadré n° 2
Hauteur de la formation (m)

Formation Bearpaw,
Sud de la Saskatchewan
(Canada),
Crétacé supérieur

Les Baculites sont des Ammonites non


enroulées utilisées comme marqueurs
stratigraphiques du Crétacé supérieur 34
Baculites
Encadré n° 2
Les Ammonites

Évolution du nombre de genres


35
Encadré n° 2 d'Ammonites au cours du temps
Datation des strates

• Les dates exprimées en millions d’années, que l’on place sur


l’échelle de temps géologique, sont obtenues au moyen de la
datation radiométrique.
• Certains composés chimiques, tels que l’uranium, l’argon, le
potassium ou le carbone peuvent se présenter sous plusieurs
formes ou isotopes. Celles-ci peuvent se montrer instables et
donc vont se désintégrer au cours du temps.
• Une roche nouvellement formée peut contenir plusieurs isotopes
différents. Chaque isotope se désintègre à une vitesse différente,
laquelle est mesurée par ce que l’on appelle la demi-vie, qui est le
temps au bout duquel la moitié des atomes d’isotope est
désintégrée. L’uranium 238 a une demi-vie de 4,5 milliards, et le
carbone 14 de 5730 ans.
36
Encadré n° 2

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