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La violence à l’égard des femmes

Promotion: 2023/2025
Année universitaire: 2023/2024

Travail élaboré par: Encadré par:


Mme EL Maghroudi Sanae Professeur Rherrousse Fouzi
Mme Fguiguisse Fadoua
Mme Raji Rabab
Mme Saddougui Amina
Liste des Acronymes

• CIPD: Conférence Internationale pour la Population et le Développement


• CNDH: Conseil National des Droits de l’Homme
• OMS: Organisation Mondiale de la Santé
• ONDE: Observatoire National des Droits de l’Enfant
• ONDH: Observatoire National du Développement Humain
• PEC: Prise En Charge
• PGE: Programme Gouvernemental pour l’Egalité
• PPIPEM: Politique Publique Intégrée de la Protection de l’Enfance au Maroc
• PNSPFEVV: Programme National de la Santé Pour la Prise en charge des Femmes et Enfants Victimes
de Violence
• UIPFEVV: Unités Intégrées de Prise en charge des Femmes et Enfants Victimes de Violence
• ULVFG: Unité de Lutte contre la Violence Fondée sur le Genre
• VBG: Violence Basée sur le Genre
introduction
La violence à l’égard des femmes constitue d’une part une des
formes de violations des droits humains les plus systématiques et les
plus répandues dans le monde et d’autre part, un problème socio-
économique qui impacte l’harmonie sociale, la croissance économique
et menace les progrès du développement dans leur globalité.
La Manifestation des rapports de pouvoir inégaux entre les femmes
et les hommes, constitue l’une des formes extrêmes des
discriminations fondées sur le genre et une atteinte à la dignité et aux
droits fondamentaux des femmes et des filles .
violence
L’OMS définit la violence comme étant «l’usage délibéré ou la menace
d’usage délibéré de la force physique ou de la puissance contre soi-
même, contre une autre personne ou contre un groupe ou une
communauté, qui entraîne ou risque fort d’entraîner un traumatisme ,
un décès, un dommage moral, un mal développement ou une carence ».
les catégories
• La violence auto-infligée
• La violence interpersonnelle ou dirigée contre autrui ;
• La violence collective
Les types
L’OMS a procédée à un croisement de cette typologie avec la nature de
la violence :
• Physique
• Sexuelle
• Psychologique
• Privation et négligence.
La violence sexuelle
La violence sexuelle est un acte sexuel non consenti, la tentative de
l’obtenir, ou des commentaires sexuels déplacés ou des avances
visant la sexualité d’une personne en utilisant la coercition, commis
par une personne indépendamment de sa relation avec la victime, et
dans tout les contexte, y compris, le foyer et le travail, mais sans s’y
limiter.

Le viol est un acte de pénétration (même légère) non consenti du


vagin, de l’anus ou de la bouche par le pénis ou toute autre partie du
corps, en faisant usage de la force physique ou de la contrainte. Le
terme s’applique également aux pénétrations sexuelles au moyen
d’un objet.
Les formes de violences sexuelles
• le viol commis par des étrangers ou des connaissances
• Le viol conjugal ou commis par un petit ami
• grossesse forcée avortement forcé stérilisation forcée
• les formes dites « coutumières» de violence sexuelle, telles que le
mariage ou la cohabitation forcés ou la coutume de l’héritage de
l’épouse
• Les mutilations génitales féminines
• les avances sexuelles importunes ou le harcèlement sexuel (à l’école,
au travail, etc.)
• Esclavage sexuel et/ou traite des êtres humains
AMPLEUR MONDIALE ET MAROCAINE
La violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles dans le monde
• Dans le monde, 6 pour cent des femmes ont révélé avoir subi des violences
sexuelles de la part d’une personne autre que leur mari ou leur partenaire.
Néanmoins, la prévalence réelle de la violence sexuelle par un non-
partenaire est probablement bien plus élevée, si l’on tient compte de la
stigmatisation particulière qui est liée à cette forme de violence
• 15 millions d’adolescentes dans le monde (âgées de 15 à 19 ans) ont été
forcées d’avoir des rapports sexuels. Dans la grande majorité des pays, ce
sont les adolescentes qui sont les plus exposées au risque de relations
sexuelles forcées (rapports sexuels ou autres actes sexuels forcés) de la
part d’un partenaire actuel (mari, conjoint, petit ami) ou ex-partenaire.
D’après les données issues de 30 pays, seul 1 pour cent d’entre elles se
sont tournées vers les services d’aide professionnelle
ONU femmes
Ampleur marocain :
Taux de prévalence de la violence faite aux femmes âgées de 15 à 74 ans selon les formes
de violence et le milieu de résidence (en %)
Conséquences de la violence sexuelles
Physiques Sexuelles et génésiques

• Traumatismes abdominaux et thoraciques • Troubles gynécologiques


• Ecchymoses • Infertilité
• Syndromes de douleur chronique • Endométrite
• Invalidité • Grossesse à complications
• Fractures • Dysfonction sexuelle
• Troubles gastro-intestinaux • Maladies sexuellement transmissibles, dont le
• Syndrome du côlon irritable VIH/SIDA
• Lacérations et ulcérations • Avortement dans des conditions insalubres
• Lésions oculaires • Grossesse non désirée
• Fonctions physiques diminuées
Les conséquences (suite )
Psychologiques et comportementaux Conséquences mortelles

• Alcoolisme et toxicomanie
• Dépression et angoisse
• Troubles du sommeil et de l’alimentation
• Sentiments de honte et de culpabilité´ • Mortalité liée au SIDA
• Phobies et troubles paniques • Mortalité maternelle
• Mauvaise estime de soi • Homicide
• Syndrome de stress post-traumatique • Suicide
• Troubles psychosomatiques
• Tabagisme
• Comportement suicidaire et automutilation
• Comportement sexuel à risque
Les besoins des victimes de violence sexuelle
• Besoin de protection et de sécurité
• Besoin de confidentialité
• Besoin de justice
• Besoin d’intervention médicale
• Besoin de soutien psychologique
• Aide ponctuelle (l’accompagnement vers les structures de PEC, dans
la démarche juridique, soutien financier)
Les stratégies adoptées pour la
lutte contre la violence à
l’égard des femmes au Maroc
Circuit de PEC de la violence sexuelle
Les principes éthiques dans la PEC d’une
victime de violence sexuelle
• Respect de la dignité
• Obligation de traiter sans discrimination
• L’obligation de ne pas nuire
• Consentement libre et éclairé
• Confidentialité, obligation de protéger
• Obligation d’attester à la demande de la patiente
Loi et législation au Maroc
Code Pénal Marocain
Code pénal marocain
• Article 485
Est puni de la réclusion de cinq à dix ans tout attentat à la pudeur
consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l'un ou
de l'autre sexe. Toutefois si le crime a été commis sur la personne
d'un enfant de moins de dix-huit ans, d'un incapable, d'un handicapé,
ou sur une personne connue pour ses capacités mentales faibles, le
coupable est puni de la réclusion de dix à vingt ans
Code pénal marocain
• Article 486
Le viol est l'acte par lequel un homme a des relations sexuelles avec
une femme contre le gré de celle-ci. Il est puni de la réclusion de cinq
à dix ans. Toutefois si le viol a été commis sur la personne d'une
mineure de moins de dix-huit ans, d'une incapable, d'une handicapée,
d'une personne connue par ses facultés mentales faibles, ou d'une
femme enceinte, la peine est la réclusion de dix à vingt ans
Code pénal marocain
• Article 487 Si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle a été commis l'attentat,
s'ils sont de ceux qui ont autorité sur elle, s'ils sont ses tuteurs ou ses serviteurs à gages, ou les
serviteurs à gages des personnes ci-dessus désignées, s'ils sont fonctionnaires ou ministres d'un
culte, ou si le coupable quel qu'il soit, a été aidé dans son attentat par une ou plusieurs personnes,
la peine est :
• La réclusion de dix à vingt ans, dans le cas prévu à l'article 485, alinéa 1( tout attentat à la pudeur
consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l'un ou de l'autre sexe.)
• La réclusion de vingt à trente ans, dans le cas prévu à l'article 485, alinéa 2 (le crime a été commis
sur la personne d'un enfant de moins de dix-huit ans, d'un incapable, d'un handicapé, ou sur une
personne connue pour ses capacités mentales faibles)
• La réclusion de dix à vingt ans, dans le cas prévu à l'article 486, alinéa 1 (l'acte par lequel un
homme a des relations sexuelles avec une femme contre le gré de celle-ci)
• La réclusion de vingt à trente ans, dans le cas prévu à l'article 486, alinéa 2 (Toutefois si le viol a été
commis sur la personne d'une mineure de moins de dix-huit ans, d'une incapable, d'une
handicapée, d'une personne connue par ses facultés mentales faibles).
Code pénal marocain
• Article 488
• Dans le cas prévu aux articles 485 à 487, si la défloration s'en est suivie, la peine est :
• La réclusion de dix à vingt ans, dans le cas prévu à l'article 485, alinéa 1( tout attentat à
la pudeur consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l'un ou de l'autre
sexe.)
• La réclusion de vingt à trente ans, dans le cas prévu à l'article 485, alinéa 2 (le crime a
été commis sur la personne d'un enfant de moins de dix-huit ans, d'un incapable, d'un
handicapé, ou sur une personne connue pour ses capacités mentales faibles)
• La réclusion de dix à vingt ans, dans le cas prévu à l'article 486, alinéa 1(l'acte par lequel
un homme a des relations sexuelles avec une femme contre le gré de celle-ci) ;
• La réclusion de vingt à trente ans, dans le cas prévu à l'article 486, alinéa 2 (Toutefois si
le viol a été commis sur la personne d'une mineure de moins de dix-huit ans, d'une
incapable, d'une handicapée, d'une personne connue par ses facultés mentales faibles).
La loi 103-13
La loi 103-13
relative à la lutte contre les violences faites aux femmes a été
adoptée au Maroc en 2018. Cette loi définit la violence contre les
femmes comme étant "tout acte matériel ou moral ou abstention
fondés sur la discrimination sexuelle et causant à la femme un
préjudice ou une souffrance physique, sexuelle, psychologique ou
économique »

La loi prévoit des mesures de protection pour les victimes de


violences, y compris des ordonnances de protection, des centres
d'accueil pour les femmes victimes de violences, et des sanctions
pour les auteurs de violences. Cependant, des défis persistent dans
la mise en œuvre de cette loi et dans la protection des victimes de
violences
Cyber-violence

• Article 444-1. — Toute injure proférée contre une femme « en raison


de son sexe est punie d'une amende de 12.000 à 60.000 dirhams.

• Article 444-2. La diffamation proférée contre une femme en raison de


son sexe est punie d'une amende de « 12.000 à 120.000 dirhams. »
Cyberviolence
• Article 447-2. — Est puni d'un emprisonnement d'un an à trois ans et d'une
amende de 2.000 à 20.000 dirhams, quiconque procède, par tout moyen, y
compris les systèmes informatiques, à la diffusion ou à la distribution d'un
montage composé de paroles ou de la photographie d'une personne, sans son
consentement, ou procède à la diffusion ou à la distribution de fausses
allégations ou de faits mensongers, en vue de porter atteinte à la vie privée des
personnes ou de les diffamer.
• Article 447-3. — La peine est l'emprisonnement d'un an à cinq ans et une
amende de 5.000 à 50.000 dirhams, si les faits prévus au article 447-2 ont été
commis en état de récidive et si l'infraction est commise par un époux, un
conjoint divorcé, un fiancé, un ascendant, un descendant, un kafil, un tuteur ou
une personne ayant autorité sur la victime ou ayant sa charge ou contre une
femme en raison de son sexe ou contre un mineur. »
Harcèlement sexuel
Article 503-1-1. — Est coupable de harcèlement sexuel et est puni d'un emprisonnement d'un
mois à six mois et d'une amende de 2.000 à dirhams ou de l'une de ces deux peines,
quiconque persiste à harceler autrui dans les cas suivants .
• 1. dans les espaces publics ou autres, par des agissements, des paroles, des gestes à caractère
sexuel ou à des fins sexuelles ;
• 2. par des messages écrits, téléphoniques ou électroniques, des enregistrements ou des
images à caractère sexuel ou à des fins sexuelles. La peine est portée au double si l'auteur est
un collègue de travail ou une personne en charge du maintien de l'ordre et de la sécurité dans
les espaces publics ou autres.

Article 503-1-2. — La peine est l'emprisonnement de trois à cinq ans et une amende de 5.000 à
50.000 dirhams, si le harcèlement sexuel est commis par un ascendant, un proche ayant avec
la victime un empêchement à mariage, un tuteur, une personne ayant autorité sur la victime
ou ayant sa charge ou un kafil ou si la victime est un mineur.
Mariage forcé
• Article 503-2-1. Sans préjudice de dispositions pénales plus sévères, est
puni d'un emprisonnement de six mois à un an et d'une amende de 10.000
à dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque contraint
une personne au mariage en ayant recours à la violence ou à des menaces.
La peine est portée au double, si la contrainte au mariage, en ayant recours à
la violence ou à des menaces, est commise contre une femme en raison de
son sexe ou contre une femme mineure, en situation de handicap ou
connue pour ses capacités mentales faibles.
La poursuite ne peut être engagée que sur plainte de la personne lésée. Le
retrait de la plainte met fin aux poursuites et aux effets de la décision
judiciaire ayant acquis la force de la chose jugée, si elle a été prononcée.
Expulsion du foyer
Article 480-1. — Est puni d'un emprisonnement d'un mois à trois mois
et d'une amende de 2.000 à 5.000 dirhams, l'expulsion du foyer
conjugal ou le refus de ramener le conjoint expulsé au foyer conjugal,
conformément à ce qui est prévu à l'article 53 du Code de la famille.
La peine est portée au double en cas de récidive.
Constitution Marocaine
Constitution marocaine
• article19:
L'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à
caractère civil, politique, économique, social, culturel et
environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres
dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et
pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le
respect des dispositions de la Constitution, des constantes et des lois
du Royaume.L'Etat marocain oeuvre à la réalisation de la parité entre
les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la
parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.
Constitution marocaine
• article 20
Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité physique ou morale de
quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque
personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui,
sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains,
dégradants ou portant atteinte à la dignité. La pratique de la torture,
sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi.
Journée mondial contre la violence faite aux
femmes
Malgré l'adoption de la
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des fe
mmes (CEDAW)
par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1979, la violence à l'égard des
femmes et des filles reste un problème omniprésent dans le monde.
En 1999, l'Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale
pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et a invité les
gouvernements, les organisations internationales et les organisations non
gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser
l'opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.

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