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PropOnde - Pr2
PropOnde - Pr2
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Plan du cours
• ch.1 Introduction
• ch.2 Vecteurs et champs
• ch.3 Champ et Potentiel électrostatiques
• ch.4 Champ Magnétique
• ch.5 Induction électromagnétique
• ch.6 Propagation des ondes électromagnétiques
• ch.7 Rayonnement électromagnétique
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Chapitre 6: Propagation des ondes électromagnétiques
6.1 Introduction
6.2 Equations de Maxwell
6.3 Equations de propagation dans le vide
6.4 Ondes électromagnétiques
6.5 Energie transportée par une onde électromagnétique
6.6 Réflexion - Réfraction aux interfaces
6.7 …
6.8 …
6.9 …
6.10 …
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6.1 Introduction
Dans les chapitres traitant d’électrostatique et de magnétostatique, nous
avons obtenu des équations locales qui régissent les champs électrique et
magnétique statiques en fonction des potentiels scalaire et vecteur
(statiques) et des densités de charge ou de courant (stationnaires) .
• E et B dérivent de potentiels : E V
B A B 0 (2)
• Théorème de Gauss : E (1)
o
• Théorème d’Ampère : B μo j
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6.1 Introduction
Enfin en abordant l’induction électromagnétique nous avons trouvé une
première relation locale liant les comportements dynamiques des champs
électrique et magnétique:
• Loi de Faraday : E B (3)
t
E V A
t (3b)
(L)
1 E 1
2
A
12 V B 2 2 2 A2
c t c t c t
(3b)
12 V 12 E A
c t c t t
ρ
E V A
2
ρ 1 V
V 2 2
2
t εo c t εo
j ( r ’)
A ( r ) = 4o
| r - r ’| d 3 r’
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6.2 Equations de Maxwell
C’est à dire que chacune des composantes du potentiel vecteur A x, Ay, Az
satisfait une relation de la forme :
o jx ( r ’) 3 ’
Ax ( r ) = 4
| r - r ’|
dr
c t
E (1) Maxwell - Gauss
o
B 0 (2)
E B (3) Maxwell - Faraday
t
B μo j 12 E (4) Maxwell - Ampère
c t
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6.2 Equations de Maxwell
En statique:
E (1)
o
B 0 (2)
E 0 (3)
B μo j (4)
Nous pouvons montrer qu’il en est de même pour les champs électrique et
magnétique. Nous utilisons encore ici l’identité mathématique qui relie le
rotationnel du rotationnel d’un vecteur au laplacien et au gradient de la
divergence de ce même vecteur:
B B B
2
E E E
2
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6.3 Equations de propagation dans le vide.
B B B
2
2 1
2
B
B 2 2 μo j
c t
(4)
0
1
μo j 2 E
c t
(3) 2
12 B2
c t
ρ j
2
E
E E E E 12 2 μo t
2 2
c t εo
(3), (4) (1)
ρ
μo j 12 E
t c t εo
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6.3 Equations de propagation dans le vide.
On voit que ces équations sont toutes les mêmes dans le vide, i.e. en
l’absence de charge et de courant.
2
1 V
V 2 2 0
2
c t
2
A
A 12 2 0
2
c t
2
E
2
E 1 0
c t2
2
2
B
B 12 2 0
2
c t
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6.4 Ondes électromagnétiques.
Ces équations admettent des solutions complexes, combinaisons linéaires de
fonctions du type S(r, t) So e j ωt - kr qui sont des fonctions représentant
une onde plane, c’est à dire une grandeur physique oscillant avec la
fréquence = /2 et se propageant dans la direction du vecteur d’onde k
avec une vitesse de propagation c = / | k |. La quantité s’appelle la
pulsation de l’onde.
(k)
T=1/ = 2| k |
temps
espace
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6.4 Ondes électromagnétiques.
Dans le cas où la grandeur physique est un champ vectoriel, la fonction
d’onde est un vecteur. La fonction d’onde est alors définie non seulement par
une amplitude, une pulsation, un vecteur d’onde, mais également par une
direction particulière appelée polarisation de l’onde, à ne pas confondre
avec la direction de propagation (représentée par le vecteur d’onde). Pour
une onde sinusoïdale on aura:
S(r, t) S e o
j ωt - kr
eo
amplitude
pulsation vecteur polarisation
d’onde
Ainsi une fonction d’onde réelle s’écrira S ( r, t) = So cos ( t - k·r + ) eo
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6.4 Ondes électromagnétiques.
Vérifions à présent que ces fonctions sont bien 1 2S ?
S- 2 2 0
2
solutions de l’équation de d’Alembert. c t
1 S 1 jωS 1 jω S - ω S
2 2
• c2 t2 c2 t c2 t c2
1
2
S 2 ω
2
• S 2 2 k 2 S 0
2
c t c
La fonction S satisfait donc bien à l’équation de d ’Alembert si |k|·c = .
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6.4 Ondes électromagnétiques.
Montrons à présent que c représente bien la vitesse de propagation.
Par commodité effectuons les calculs pour une fonction réelle 1D à phase
initiale nulle (choix de la direction Ox suivant celle de k et de l’origine telle
que S(0,0)=So):
S(x,t) = So cos (t - kx)
Pour que cette phase soit constante (on parle alors d’onde stationnaire) il
faut que d = 0, soit d = dt - kdx = 0.
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6.4 Ondes électromagnétiques.
x
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6.4 Ondes électromagnétiques.
Appliquons ces notions d’ondes aux champs électrique et magnétique, qui
s’écrivent alors sous la forme:
j ωt - kr m j ωt - kr m
B (r, t) Bo e eb Bo e
j ωt - kr e j ωt - kr e
E (r, t) Eo e ee Eo e
x Ex Ez y - Ey z
E y Ey Ex z - Ez x
z
Ez Ey x - Ex y
Ez
Eoz e j(ωt [kxxkyykzz] e) j k y Ez
y y
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6.4 Ondes électromagnétiques.
E
De même, pour tout couple () j k E et :
k y Ez kz Ey
E j kz Ex kx Ez j k E
k x E y k y Ex
D’autre part, on a pour la dérivée par rapport au temps du champ magnétique:
B jω B
t
B k
Nous allons montrer que la puissance par unité de volume dissipée localement
par une onde électromagnétique dans le vide est donnée par la divergence du
vecteur de Poynting :
S E B
o
E B B E E B
B E
E B B
t
E 12
c t
E B 1
2 t
BB o o EE
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6.5 Energie transportée par une onde électromagnétique.
1 B2
S E
B 1 o E2
o t 2 o 2
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Discontinuité du champ électrique aux interfaces :
Revenons un peu en arrière et regardons ce qui se passe à une interface entre
milieux isolants ou conducteurs parfaits (ie. dans lesquels aucune densité de
charge n’existe en volume).
Comme nous nous intéressons à ce qui se passe à l’interface, nous pouvons donc
considérer celle-ci comme un plan infini séparant deux milieux (1) et (2), qui peut
être chargé avec une densité surfacique de charges . Nous pouvons appliquer le
théorème de Gauss sur une petite surface cylindrique qui est coupée par le plan
perpendiculairement au cylindre. Nous pouvons rendre le cylindre aussi petit que
l’on veut de sorte que le champ soit homogène sur toute la
1 2 surface de part et d’autre du plan. Nous pouvons décomposer le
champ en deux composantes, l’une normale au plan, l’autre
tangentielle.
t E2n E1n Sn
σ
S E d S S E d S n
S E d S
εo
Sn
N
E2 E1 N
σ
εo
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Discontinuité du champ électrique aux interfaces :
Considérons à présent la circulation du champ électrique le long du contour fermé
, que l’on peut également rendre aussi petit que l’on veut.
E d l (E1 E2 ) L (E1 E2 ) et
1 2 Appliquons ensuite le théorème de Stokes qui permet de
et passer d’une intégrale sur un contour fermé à une intégrale
sur une surface s’appuyant sur ce contour:
N
L ( E) dS ( E) (L d l )
S
dl
( E) dS (L E) ( d l ) dl0 0
S
E1 E2 et 0
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Discontinuité du champ magnétique aux interfaces :
Nous pouvons appliquer le mêmes considérations au champ magnétique en
considérant que le plan est parcouru par une densité de courant .
• en calculant le flux du champ magnétique à travers une
1 2 petite surface cylindrique fermée perpendiculaire au plan.
B dS (B2 B1 ) dS
S
3 B B N 0
2 1
B
S
d S B d r 0
V
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Discontinuité du champ magnétique aux interfaces :
Pour la discontinuité de la composante tangentielle du champ magnétique, puisque
la composante normale est continue on peut mettre la dernière équation trouvée
sous la forme:
B1 B2 N μo λ La normale est dirigée du
! milieu (1) vers le milieu (2).
• Réflexion - Réfraction :
Lorsqu’une onde incidente rencontre une interface (changement de milieu (1) vers
(2)), on observe qu’une partie de l’onde est réfléchie (miroir) et une autre partie
est transmise à travers l’interface en étant plus ou moins déviée. On parle dans ce
dernier cas de réfraction.
Er, Br onde réfléchie
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Réflexion - Réfraction :
Il y a donc 4 inconnues vectorielles qu’il faut trouver en utilisant les équations de
Maxwell-Ampère et Maxwell-Faraday dans les milieux « homogènes » (1) et (2) ,
et les conditions de continuité à l’interface.
Dans le vide la vitesse de phase d’une onde plane est la vitesse de la lumière c. Par
contre dans la matière, cette vitesse est plus lente. On sait que dans le vide la
vitesse de la lumière c est liée aux constantes o et o par la relation:
c 1
εoμo
Cette relation est vraie s’il n’y a pas d’absorption. Le rapport c/v n’est autre que l’indice de
réfraction n du milieu matériel (que l’on utilise dans les lois de Snell-Descartes en optique
géométrique). Dans beaucoup de matériaux la perméabilité relative r est très proche de 1 et
la constante diélectrique d’un matériaux correspond donc approximativement au carré de
l’indice de réfraction (si on néglige l’absorption): n = c/v ~ r.
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Réflexion - Réfraction : conditions générales
D’autre part, une onde électromagnétique est générée par des sources de charges
électriques, dipôles électriques, dipôles magnétiques oscillant à une fréquence, ou
pulsation, donnée. Cela correspond donc à un système d’oscillations forcées pour
lequel la pulsation est imposée par le générateur. Les pulsations des ondes
électromagnétiques incidente, réfléchie et transmise sont donc toutes les mêmes.
i r ur
ui - ur
N ui
Les vecteurs ui ur et N définissent le plan d ’incidence.
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Réflexion - Réfraction : conditions générales
Pour interpréter la deuxième partie de l’équation d’invariance le long de
l’interface, introduisons les indices de réfraction n 1 et n2 des milieux (1) et (2).
k i r kt r n1 ui r n2ut r n1 sin(θi ) n2 sin(θr )
i
(1)
(2) ui
N r
ut
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6.6 Réflexion – Réfraction aux interfaces.
• Réflexion - Réfraction : conditions générales
Enfin il reste à écrire les conditions de continuité à l’interface pour les amplitudes
des composantes normales et tangentielles des champs électrique et magnétique en
présence d’éventuelles densités superficielles de charge ou de courant:
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