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18/12/08

L’Allemagne sombre dans les abysses...


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Perspectives d'activité de l'enquête IFO - G - PIB en volume - D -

Dire qu’il y a encore quelques mois, les dirigeants politiques et monétaires allemands
fanfaronnaient en annonçant que l’euro fort était une très bonne chose pour eux et que
l’augmentation des taux directeurs de la BCE était salutaire…
Quelle tristesse ! Car, non seulement l’Allemagne est entrée en récession dès le printemps 2008,
mais surtout elle ne paraît pas près d’en sortir. C’est ce que vient de confirmer la dernière enquête
IFO.
Ainsi, après avoir déjà perdu 18,8 points d’avril à novembre, l’indice du climat des affaires de cette
enquête en a encore concédé 3,2 en décembre. Avec un niveau de 82,6, cet indicateur avancé de
l’activité industrielle et plus globalement du PIB allemand, atteint un plus bas jamais enregistré depuis
que l’enquête existe, c’est-à-dire depuis janvier 1991.
Pis, l’indice relatif à la situation présente perd 6,1 points sur le seul mois de décembre. Quant à
l’indice relatif aux perspectives d’activité, qui était déjà sur des plus bas historiques depuis deux mois,
il a poursuivi son plongeon, perdant encore 0,8 point en décembre.
Autrement dit, ni la baisse du baril, ni la baisse des taux de la BCE, ni la baisse de l’euro (du moins
jusqu’à ces derniers jours) n’ont réussi à inverser le pessimisme des industriels allemands. Dans ce
cadre, la récession va encore s’amplifier. Le glissement annuel du PIB allemand devrait ainsi
avoisiner les - 1 % d’ici le premier trimestre 2009.
Et la situation ne fera qu’empirer si l’euro continue de s’apprécier. N’oublions pas que le niveau
d’équilibre de l’euro/dollar se situe entre 1,05 dollar (niveau de la parité des pouvoirs d’achat) et 1,20
dollar (niveau du Natrex, le taux de change naturel en fonction des fondamentaux économique, c’est-
à-dire la croissance, l’inflation, l’épargne et les comptes courants). Cette situation d’appréciation
excessive de la monnaie unique ne manquera évidemment pas de se répercuter dans l’ensemble de
la zone euro.
Pour arrêter l’hémorragie, il n’y a donc qu’une seule solution à court terme, en l’occurrence stopper
la remontée destructrice de l’euro/dollar en abaissant drastiquement le taux refi de la BCE. Ce dernier
devra donc être ramené à 1,5 % au plus vite pour éviter que l’actuelle récession ne se transforme en
une déflation grave et durable.
Marc Touati

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