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13 Mars 2009

SOMMAIRE

Economie

Humeur :
2
Peut-on encore faire des prévisions ?

Quid de l’économie cette semaine ?


3
France : une récession industrielle historique.

La météo économique de la semaine écoulée. 5

Les marchés :
6
Dépression ou rebond : c’est l’heure du choix.

Les évènements à suivre du 16 au 20 mars :


8
États-Unis : l’horizon se dégage en douceur.

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


9
de la semaine.

Chiffres de la semaine du 9 au 13 mars 10

Synthèse sectorielle de la semaine 11

Calendrier des publications et versements de dividendes 12

Rappel de nos prévisions économiques et financières pour 2009 13


E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
Peut-on encore faire des prévisions ?
Optimistes, pessimistes, catastrophistes. Les prévisions économiques et financières font aujourd’hui l’objet de tous les
commentaires et de toutes les critiques. Et cela est tout à fait normal. En effet, il est logique, honnête et surtout
constructif d’accepter les débats et les oppositions de manière à essayer de réaliser les meilleures prévisions possibles.
Sans néanmoins se laisser avaler par le consensus et la pensée unique.
C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle les économistes et les prévisionnistes en tous genres établissent des
prévisions si différentes malgré une réalité de départ identique. Dans un souci de transparence et même si cela risque de
déplaire à certains économistes qui souhaitent garder leur « expertise » pour eux sans la faire partager, nous souhaitons
vous faire savoir qu’en temps normal les prévisions économiques et financières se basent sur trois piliers.
Le premier réside dans l’analyse des statistiques passées et dans leur mise en perspective au travers des mécanismes
qui régissent l’économie et les marchés financiers. Il s’agit par exemple des canaux de transmission de la politique
monétaire qui font que la variation des taux directeurs d’une banque centrale va agir sur l’économie via le canal du crédit,
le canal des taux d’intérêt, le canal du taux de change et celui des effets de richesse. Pour faire simple, lorsque les taux
directeurs baissent, le coût du crédit est moins élevé et incite donc les acteurs économiques à augmenter leur
endettement, d’où une progression plus forte de la consommation et de l’investissement. Parallèlement, la baisse des
taux va rendre moins attractifs les placements monétaires et plus attrayants les investissements productifs dont le taux de
rendement était précédemment inférieur aux taux directeur, les rendant par là même inintéressants. Troisième canal,
celui du change, la baisse des taux directeurs réduit l’appétence internationale pour la devise, d’où une dépréciation de
cette dernière et in fine une augmentation des exportations et une réduction des importations. Enfin, lorsque les taux
d’intérêt reculent, les cours des actions et des obligations ont tendance à augmenter, accroissant par là même la richesse
des détenteurs de ces produits, qui sont alors disposés à consommer et à investir davantage.
A côté de ces facteurs d’analyse économique, le deuxième pilier de la prévision repose sur l’économétrie, c’est-à-dire
l’établissement d’équations qui permettent de faire des projections à partir des données passées et présentes. En
fonction de l’observation empirique des relations entre différentes variables, certaines grandeurs explicatives permettent
d’anticiper d’autres grandeurs (dites « expliquées ») et ce via des coefficients de corrélation. Par exemple, l’observation
actuelle de la corrélation historique entre le PIB américain et le chômage aux Etats-Unis indique qu’actuellement seul
55 % de la hausse de ce dernier s’explique par la baisse du premier. Nous avons donc la preuve vivante que si elle fort
utile, l’économétrie est loin d’être la panacée.
D’où un troisième pilier de la prévision que personne n’ose avouer, mais qui fait pourtant la différence, à savoir le
feeling ou encore l’intuition. Attention, ce pilier n’a rien à voir avec la boule de cristal, la cartomancienne ou encore le
doigt mouillé, si cher à de nombreux économistes. En fait, ce feeling est le produit de l’expérience et surtout du ressenti
du terrain. Voilà pourquoi, plutôt que de rester dans leurs bureaux à refaire le monde au travers d’équations mirobolantes
mais qui ne veulent rien dire, les économistes ont l’obligation d’aller voir les chefs d’entreprise, les opérateurs de
marchés, les investisseurs, les particuliers… C’est d’ailleurs là que réside le moyen principal d’éviter le suivisme du
fameux consensus.
Dans ce cadre, il est possible de dire qu’une bonne prévision (sans jugement de valeur bien entendu) se répartit
équitablement entre ces trois piliers : l’analyse, l’économétrie et le feeling. Et lorsque l’un des trois piliers voit sa part
augmenter démesurément, par exemple pour des motifs de dogmatisme ou de politisation ou encore d’entêtement, la
prévision a de grande chose d’être fausse.
Néanmoins, il faut reconnaître qu’aujourd’hui, ces fondements de base de la prévision économique sont ébranlés. Et
pour cause : nous vivons une crise historique qui n’a donc, comme son nom l’indique, pas de précédent. Dès lors, fonder
ses prévisions sur l’analyse traditionnelle ou encore l’économétrie, c’est-à-dire la mise en équation du passé devient de
plus en plus caduque. Certes, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain et tomber dans l’extrême qui consisterait à
dire que le monde s’est écroulé et que dès lors, tous les outils normaux de l’analyse économique ne servent à rien.
Pour autant, nous devons aussi avouer que, face à l’inconnu, il faut aussi savoir s’adapter et remettre en question ce
que l’on croyait être des connaissances acquises et indubitables.
C’est pourquoi, faire des prévisions sur la base des fondamentaux économiques est presque devenu impossible. Pour
la bonne et simple raison que tous nos repères ont disparu et que tout devient envisageable. C’est en cela que, pour une
fois, il est possible de dire que telle ou telle prévision est optimiste ou pessimiste. Car le troisième pilier de la prévision,
en l’occurrence le feeling ou encore la vision du monde, est devenu prépondérant.
Dans ce cadre, nous revendiquons que nos prévisions qui sont, selon notre vision du monde, les plus réalistes
possibles, sont de nature optimiste, du moins comparativement à l’état des prévisions consensuelles….
Sachez néanmoins que compte tenu des incertitudes et des fortes révisions des statistiques déjà publiées, établir des
prévisions aujourd’hui relève de la haute voltige. Pour être complètement francs, nous dirons donc qu'en ce moment, il
n'est pas possible de faire des prévisions fiables. Il est vrai que la mode actuelle consiste à noircir le tableau à l’excès,
mais en fait la prévision du pire n'est pas plus fiable que la nôtre. Alors pourquoi suivrions-nous bêtement le troupeau ?
Cela n’a jamais été notre tasse de thé, il n’y a pas de raison pour que cela change...
Marc Touati

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


France : une récession industrielle historique.
Encore des chiffres calamiteux pour l’économie 2009. Avec un niveau de 28,735 milliards d’euros, elles
française. Après avoir déjà plongé de 9,1 % sur les quatre atteignent désormais un plus bas depuis mars 2005 !
derniers mois de 2008, la production industrielle a encore
Et pour cause, si déjà lorsque la croissance mondiale
chuté de 3,1 % sur le seul mois de janvier. Compte tenu
est appréciable, nos exportations sont faibles, elles ne
de cet écroulement, le niveau de la production industrielle
peuvent guère être meilleures lorsque l’activité
française atteint aujourd’hui un plus bas depuis mars 1997
internationale s’écroule, en particulier chez nos principaux
! C’est dire l’ampleur de la récession dans laquelle est
partenaires de la zone euro.
plongée l’industrie hexagonale qui a commencé depuis la
fin 2007. D’ailleurs, avec un recul de - 13,8 % le En guise de triste conclusion, nous pouvons donc dire
glissement annuel de la production atteint un plus bas que nous sommes en train de vivre une traversée du
historique, depuis que cette série existe c’est-à-dire 1980. désert historique, qui a commencé au printemps 2008 et
qui se terminera dans le meilleur des cas à l’automne
En outre, tous les secteurs d’activité sont concernés par
2009. Espérons simplement que, dans ce désert, les
ce marasme. A commencer par les biens d’équipements,
oasis, telle que la bonne tenue de la consommation en
indicateur avancé de l’investissement, dont la production
janvier, seront suffisants pour nous donner la force
plonge de 6,7 % en janvier et de 10,5 % sur un an. Mais la
d’attendre la reprise.
palme de la récession est décrochée par la production de
matériel de transport, qui baisse de 5,7 % en janvier et de En attendant, nous allons néanmoins devoir composer
25,7 % sur un an. En dépit de la prime à la casse, le avec une quasi-déflation. Certes, après cinq mois
secteur automobile devrait donc encore souffrir. consécutifs de baisse, les prix à la consommation ont
repris le chemin de la hausse en février. Cette
Toujours plus bas…
augmentation est tout à fait logique dans la mesure où elle
10
a/a, % a/a, %
5
s’explique par l’effet correctif des soldes de janvier et par
8
la légère augmentation des prix énergétiques en janvier-
6
4
février.
T4 08
3
4 Ainsi, après avoir baissé de 7,5 % en janvier, les prix
2 2 dans le secteur de l’habillement ont augmenté de 1,3 % en
0
1 février. De même, après avoir chuté de 19 % d’août 2008
-2 à janvier 2009, les prix énergétiques ont augmenté de
0
-4 0,5 % en février. Autrement dit, la reflation est toujours loin
-6 -1 d’être d’actualité.
-8
-2
-10 L’inflation française toujours proche des 0 %.
-3
-12 Janv
a/a, % a/a, %
5 4
-14 -4
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 4,5
3,5
4
Production industrielle française- G - PIB français- D -
3,5 3
Source : INSEE 3
2,5 2,5
Au niveau de la croissance globale et même si une 2
correction légèrement haussière est envisageable pour les 1,5
2

prochains mois, cette nouvelle dégringolade industrielle 1 1,5


confirme qu’après avoir déjà reculé de 1,2 % au quatrième 0,5
trimestre 2008, le PIB risque de faire aussi mal au premier 0 1
Fév
trimestre 2009. -0,5
0,5
T4 08
-1
Et ce d’autant que, comme une mauvaise nouvelle -1,5 0
n’arrive jamais seule, les chiffres du commerce extérieur 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09
de janvier ont également surpris par l’ampleur de leur PIB - G - Prix à la consommation - G -
dégradation. En effet, après une nette baisse en
décembre à 2,95 milliards d’euros (contre 5,67 en Source : INSEE
novembre et un sommet historique de 6,41 en octobre), le
déficit extérieur français a atteint 4,549 milliards d’euros En revanche, il y a toujours deux secteurs qui détonent
en janvier 2009. dans la phase actuelle de désinflation, à savoir les
services et les biens alimentaires. Et pour cause : en dépit
Cette contre-performance a été réalisée en dépit d’une de la morosité ambiante, les prix dans les services ont
nouvelle baisse des importations (- 1,4 %), témoin de la augmenté de 0,5 % en janvier, de 1,2 % sur les trois
fragilité de la demande intérieure. Elle s’explique donc derniers mois et de 2,7 % sur un an.
principalement par le nouveau plongeon des exportations
qui, après avoir déjà dégringolé de 13,9 % de mai à Cela confirme qu’il ne faut pas forcément se focaliser sur
décembre 2008, ont encore chuté de 6,7 % en janvier l’industrie manufacturière qui est certes dans sa plus grave

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

récession depuis l’après-guerre mais qui ne représente production sur les prix de vente n’est toujours pas
plus que 17 % du PIB français. L’augmentation des prix présente.
observée dans les services, qui représentent plus de 70 %
Enfin, il ne faudrait pas s’emballer sur les chiffres de
du PIB, confirme que le salut de l’économie française peut
l’inflation de février, en pensant que cette dernière va
encore passer par les services.
retrouver une progression forte et durable. Ainsi, dès le
Sur le front des biens alimentaires, l’augmentation des mois de mars, compte tenu d’une augmentation des prix
prix est beaucoup moins favorable. En effet, en dépit du de 0,8 % en mars 2008, l’inflation devrait avoisiner les 0,1
plongeon des prix agricoles dans l’Hexagone (- 13 % en % en glissement annuel. La déflation sera alors toute
glissement annuel), les prix alimentaires ne baissent proche.
toujours pas, augmentant de 2,2 % sur un an. La palme
Marc Touati
de l’inflation revient cependant aux prix des produits frais,
qui, en dépit d’une baisse de 0,2 % en février, flambent de
3,6 % sur les trois derniers mois et de 3,8 % sur un an.
Histoire de rappeler que la répercussion des prix à la

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La météo économique de la semaine écoulée :

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Les Marchés :
Dépression ou rebond : c’est l’heure du choix.
Plus que jamais, les marchés boursiers sont aujourd’hui à la croisée des chemins. En effet, soit ils reprennent leurs
esprits et ils nous surprendront alors par leur reprise, soit ils continuent de broyer du noir et ils continueront de
s’autodétruire. L’extrême volatilité qui a prévalu la semaine dernière constitue d’ailleurs la matérialisation de ce choix
cornélien.
Ainsi, le graphique ci-dessous nous montre que si les plans de relance échouent et que le pessimisme reste
dominateur, alors la baisse boursière peut se prolonger pour rejoindre son homologue des années 30.
En revanche, si, comme nous l’anticipons, les plans de relance fonctionnent, notamment aux Etats-Unis et que le
pessimisme laisse simplement la place à la neutralité, le redémarrage devrait s’inspirer de celui observé lors du rebond
de 2003 après le krach Internet ou a fortiori de 1975, après le premier choc pétrolier.

Le Dow Jones lors de ses quatre dernières grandes crises : l’heure du rebond est proche, sinon…

0,00%
Crise des NTIC
(2000-2002)
-10,00%

-20,00% Crise pétrolière


(1973-74)
-30,00%
Crise actuelle
-34,43 %
-40,00%
-53,78 %

-50,00%
-44,42 %

-60,00%

-70,00%
Crise de 29
-80,00% (1929-1932)

-90,00%
-89,2 %
-100,00%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34

Sources : Bloomberg, Global Equities

La dégringolade actuelle des marchés boursiers défie effectivement l’entendement tant en ampleur qu’en rapidité. Dès
lors, à partir du moment où les investisseurs vont se rendre compte que nous ne sommes pas dans les années 30, ils
devraient se ruer sur les marchés actions qui sont certainement la classe d’actif présentant actuellement le meilleur
couple « rendement-risque ».
Ce scénario du rebond est d’autant plus crédible que la dégringolade boursière apparaît très excessive par rapport à la
réalité économique des entreprises. Ainsi, aujourd’hui, du moins avant le rebond de mardi dernier, sur les 40 entreprises
du Cac 40, 23 affichent une capitalisation boursière inférieure à leurs fonds propres. Mieux ou pis, la capitalisation de
l’ensemble du Cac 40 est devenue inférieure à l’ensemble des fonds propres des 40 entreprises du Cac !
Bien entendu, il est toujours possible de dire que les fonds propres sont surévalués et que si les pertes des entreprises
se généralisent durablement, les fonds propres risquent d’être amputés. Pour autant, de là à plonger dans les excès
récents, il y a un fossé qu’il nous paraît dangereux de franchir.
D’ailleurs, si ce décalage est historique par son ampleur, la dernière fois que nous nous sommes rapprochés d’une telle
déprime remonte à mars 2003, au début de la deuxième guerre en Irak. Or, de mars à décembre 2003, le Cac 40 a
gagné 50 %. Si nous ne pouvons évidemment pas garantir une telle progression, elle demeure néanmoins un objectif tout
à fait crédible.
Marc Touati

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Capitalisation boursière du Cac 40 : est-ce bien raisonnable ?

Cours au Variation en Return on Capitalisation Fonds propres


09/03/09 2008 Equity 08 boursière estimés 2008
Accor SA 25,74 -35,8% 17,39% 5 660 3 305
Air France-KLM 6,45 -61,9% -0,24% 1 936 9 540
Air Liquide SA 58,66 -29,3% 17,87% 15 307 6 863
Alcatel-Lucent 0,91 -69,0% -1,88% 2 102 4 991
Alstom SA 36,68 -42,9% 37,34% 10 527 3 048
ArcelorMittal 14,34 -67,9% 22,36% 21 803 44 544
AXA SA 5,88 -42,2% 9,15% 12 282 37 967
BNP Paribas SA 22,08 -59,2% 6,63% 20 135 43 647
Bouygues SA 22,50 -47,0% 19,87% 7 713 7 556
Cap Gemini SA 21,78 -36,0% 12,04% 3 177 3 960
Carrefour SA 23,40 -48,4% 15,38% 16 491 11 855
Credit Agricole 6,19 -62,4% 2,64% 13 781 42 190
Danone 34,71 -29,7% 14,00% 17 834 10 070
Dexia SA 1,15 -81,4% -56,88% 2 018 5 051
Eads 10,20 -44,9% 9,25% 8 307 14 177
Electricite de France 27,43 -49,1% 18,68% 49 973 23 058
Essilor Intl 26,57 -23,1% 16,21% 5 607 2 375
France Telecom 16,94 -18,9% 17,50% 44 274 29 573
GDF Suez 24,76 -11,7% 9,26% 54 315 57 700
Lafarge SA 30,58 -65,2% 13,44% 5 964 13 035
Lagardere 23,36 -43,5% 9,38% 3 063 5 166
LVMH 43,21 -42,2% 15,71% 21 168 13 285
Michelin 23,14 -52,1% 7,07% 3 355 5 126
Oreal (L') 47,55 -36,4% 17,37% 28 456 12 029
Pernod Ricard SA 41,88 -33,0% 13,96% 9 199 6 498
Peugeot SA 12,60 -76,6% -2,61% 2 949 13 481
PPR SA 46,18 -57,6% 9,28% 5 844 9 475
Renault SA 10,62 -80,9% 3,01% 3 025 21 047
Saint Gobain 18,24 -47,9% 13,35% 8 972 16 869
Sanofi-Aventis SA 40,30 -27,9% 15,92% 53 016 45 122
Schneider Electric SA 43,89 -42,8% 16,54% 10 858 11 201
Societe Generale 19,00 -61,0% 6,38% 11 034 32 860
Stmicroelectronics 3,05 -51,2% 4,70% 2 776 5 987
Total SA 35,97 -31,5% 28,18% 85 302 52 137
Unibail-Rodamco 86,88 -29,0% 5,58% 7 076 12 430
Vallourec SA 54,21 -56,3% 30,87% 2 916 3 178
Veolia Environnement SA 15,84 -64,5% 9,68% 7 483 7 466
Vinci SA 25,54 -40,8% 18,54% 12 695 8 662
Vivendi 18,56 -25,9% 12,07% 21 713 22 685
Suez Environnement SA 10,16 13,11% 4 973 3 737

CAC 40 (FR) 2 519,29 -42,7% 12,40% 625 075 683 956

Source : Factset

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Les évènements à suivre du 16 au 20 mars :


États-Unis : L’horizon se dégage en douceur.
Aux Etats-Unis, on suivra les prix à la consommation qui économique allemand et plus largement mondial, l’indice
du fait de la légère hausse des prix énergétiques ZEW qui bénéficiera de l’impulsion du plan de relance
augmenteront encore faiblement, on observera également allemand devrait se stabiliser à -5 en mars.
les chiffres de l’immobilier qui indiqueront une hausse des
Mardi 17 mars, 13h30 : les prix à la production
mises en chantiers et des permis de construire et enfin la
augmentent légèrement en février.
production industrielle qui poursuivra sa baisse.
Dans la zone euro comme outre-atlantique on observera Tirés à la baisse par le plongeon massif des prix du
une petite hausse de l’inflation et en Allemagne on suivra pétrole depuis le mois de juillet (-70%), les prix à la
le ZEW qui devrait se stabiliser. production sont en chute depuis août et ont baissé de
1,9% entre le mois de novembre et le mois de décembre.
Les prix énergétiques ayant légèrement augmenté en
Lundi 16 mars, 11h00 : les prix à la consommation début d’année, logiquement les prix à la production sont
reprennent le chemin de la hausse dans la zone euro repartis à la hausse en janvier de 0,8%, pour la même
en février. raison ils enregistrerons une hausse de 0,4% en février
mais déclineront de 1,4% en glissement annuel. Hors
L’inflation de la zone euro qui avait atteint en glissement énergie et alimentation, les prix à la production vont
annuel un plus haut au mois de juillet 2008 à 4,0% recule continuer de croître au rythme de 0,1% sur un mois et de
tous les mois depuis lors, du fait de la chute du prix du 3,8% en glissement annuel.
pétrole et des matières premières. Cependant après avoir
atteint un plus bas en janvier à +1,1%, l’indice des prix à la Mardi 17 mars, 13h30 : les mises en chantier et les
consommation subissant la légère hausse des prix permis de construire reprennent le chemin de la
énergétique de ce début d’année devrait connaître une hausse en février.
petite hausse en février pour remonter à + 1,2% en Directement frappés par le rationnement du crédit et par
glissement annuel et à + 0,4% sur un mois. Toutefois il ne la hausse du chômage, les ménages américains voient
s’agira pas d’une reprise durable de l’inflation et la zone leur pouvoir d’achat diminuer drastiquement, ce qui a
euro se rapprochera de la déflation dés le mois de mars. contribué à la chute du marché de l’immobilier et a généré
Lundi 16 mars, 14h15 (heure de Paris) : la production depuis l’été 2008 un fort ralentissement des mises en
industrielle baisse encore et les capacités chantier et des permis de construire. En effet, les mises
d’utilisation se stabilisent aux Etats- Unis en février. en chantier aux Etats-Unis sont en baisse depuis le mois
de juillet et ont atteint un plus bas à 466 000 au mois de
Après avoir chuté de 2 % en décembre et de 1,8 % en janvier et les permis de construire qui déclinent également
janvier, la production industrielle devrait baisser de 0,5% depuis le mois de juillet ont aussi atteint un plus bas à 531
au mois de février aux Etats-Unis. La forte chute de la 000 en janvier. Cependant du fait de la baisse des prix de
demande mondiale, le très faible niveau de l’indice ISM l’immobilier et des taux hypothécaires, les mises en
manufacturier américain en février (35,8), le chantier et les permis de construire devraient repartir à la
ralentissement de la demande domestique américaine hausse et respectivement augmenter à 470 000 et à 540
ainsi que la lourde crise du secteur automobile expliquent 000 en février.
largement la poursuite de la baisse de production Mercredi 18 mars, 13h30 : les prix à la consommation
industrielle américaine. Toutefois cette baisse est moins sont toujours en légère hausse en février.
forte qu’en janvier et il faut rappeler que la part de
l’industrie dans le PIB n’est que de 13% aux Etats-Unis Les prix à la consommation qui ont subi la légère
contre 20% dans la zone euro. D’autre part, en baisse augmentation des prix énergétiques en début d’année,
depuis trois mois et après avoir atteint un plus bas en conserveront la même tendance en février qu’au mois de
janvier à 72% les capacités d’utilisation se stabiliseront à janvier à savoir une hausse de 0,3% et un niveau de 0.0%
ce faible niveau aux Etats-Unis en février. en glissement annuel.
Mardi 17 mars, 11h00 : l’indice ZEW du sentiment L’inflation sous jacente mesurée par l’indice « core »
économique se stabilisera en mars. (hors prix de l’énergie et de l’alimentation) devrait
Après avoir atteint un plus bas historique en juillet (à - augmenter de 0,1% en février et de 1,7% en glissement
63,9), l’indice ZEW des anticipations des investisseurs annuel.
institutionnels et des analystes financiers sur l’évolution de
l’économie allemande dans les six mois à venir avait Jérôme Boué
légèrement rebondi en août/septembre, avant de revenir
tout près de son plus bas en octobre, à -63 pour remonter
tous les mois depuis novembre et atteindre -5,8 en février.
Malgré la poursuite de la détérioration de l’environnement

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Calendrier complet des statistiques et évènements de la semaine :

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Chiffres de la semaine du 9 au 13 mars


cours de clôture cours 10h00 % Chg
Indices % Chg Ytd
vendredi 6 mars vendredi 13 mars semaine
S&P 500 683,38 750,74 9,86% -16,89%
DJ 600 159,52 170,71 7,01% -13,94%
Eurostoxx 50 1 817,24 2 002,42 10,19% -18,19%
CAC 40 2 534,45 2 745,71 8,34% -14,68%
DAX (XETRA) 3 666,41 4 023,91 9,75% -16,35%
FTSE 100 3 530,73 3 770,94 6,80% -14,96%
TOPIX 721,39 724,30 0,40% -15,71%
NIKKEI 7 173,10 7 569,28 5,52% -14,56%
BOVESPA - Brésil 37 105,09 39 151,86 5,52% 4,27%
MICEX - Russie 688,87 751,95 9,16% 21,37%
SENSEX - Inde 8 325,82 8 714,58 4,67% -9,67%
SHANGAI Composite - Chine 2 193,01 2 128,85 -2,93% 16,92%
HANG SENG - Hong Kong 11 921,52 12 525,80 5,07% -12,94%

cours de clôture cours 10h00 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 6 mars vendredi 13 mars semaine
Or $/oz 939,35 921,73 -1,88% 4,50%
Brent $/b 44,56 44,46 -0,22% 6,47%

cours de clôture cours 10h00 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 6 mars vendredi 13 mars semaine
EUR/USD 1,2653 1,29362 2,24% -7,41%
EUR/JPY 124,34 127,310 2,39% -0,48%
EUR/GBP 0,89783 0,9213 2,61% 3,64%
EUR/CHF 1,4657 1,5329 4,59% -2,61%
USD/JPY 98,25 98,41 0,17% -7,90%
GBP/USD 1,4094 1,4040 -0,38% -3,79%

cours de clôture cours 10h00


Taux
vendredi 6 mars vendredi 13 mars
USA
Directeurs (US Fed Funds) 0-0,25%
JJ 0,20% 0,20%
3 mois 0,20% 0,19%
10 ans 2,87% 2,92%
Zone euro
Directeurs (Refi) 1,50%
JJ 1,15% 0,70%
3 mois 0,78% 0,74%
10 ans (German Bund rate) 2,93% 3,08%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,10%
3 mois 0,23% 0,24%
10 ans 1,30% 1,33%

Source : Bloomberg

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Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours (13/03/09)

Banks
20

Insur
15
Aut&Prt
Tech
Fin Svcs
Bas Res
Cns&Mat
10
Indus Gd Chem

Retail Oil&Gas
Trv&Lsr
5 Pr &Ho Gd
Hea Care
Fd&Bvr Media
Telecom

DJ STOXX 600 Util

-5

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (13/03/09)

Bas Res DJ STOXX 600


0

Retail
-5
Tech Oil&Gas Chem
Pr &Ho Gd
-10 Media
Indus Gd
Telecom
Fd&Bvr
Trv&Lsr
-15 Hea Care
Aut&Prt Cns&Mat

-20 Fin Svcs

Util
-25

Banks
-30

-35 Insur

Source : Bloomberg

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements

Endesa (€ 5.897) / Roche (CHF


lundi 16 mars Acerinox / Linde / Steria
5.00)

Cimport cimentos / Mediaset /


mardi 17 mars
Adobe / Goldman Sachs

Land Securities (GBp 16.50) /


Baloise / BMW / Unicredit / Inditex
HSBC ($ 0.111111) / Standard
mercredi 18 mars / Lanxess / FedEx / Oracle / HP AGM
Life (GBp 8.555556) / Swiss Re
General Mills / Nike
(CHF 0.10)

Hermes / Prudential / Aegis /


jeudi 19 mars Novo Nordisk (DKK 6.00)
HeidelbergCement

Generali / Intesa San Paolo /


vendredi 20 mars HSBC rights issue 5 per 12
Alleanza Assicurazioni

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Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.

Croissance du PIB Inflation Taux de chômage


en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009
Etats-Unis 2,9 2,0 1,1 -0,4 3,2 2,9 3,8 0,5 4,6 4,6 5,8 8,0
Japon 2,4 2,1 -0,7 -1,5 0,1 0,5 1,2 -0,2 4,1 3,9 4,1 4,8
Euroland 2,8 2,7 0,7 -0,8 2,2 2,1 3,3 0,9 7,9 7,4 7,4 8,7
Allemagne 2,9 2,5 1,0 -0,8 1,8 2,1 2,6 0,7 10,8 9,0 7,8 8,8
France 2,2 1,9 0,7 -0,5 1,9 1,6 2,8 0,5 8,8 8,0 7,5 8,6
Italie 1,9 1,7 -1,0 -1,0 2,2 2,2 3,2 1,3 6,8 6,2 6,9 8,5
Espagne 3,8 3,8 1,1 -0,6 3,6 3,2 3,5 1,3 8,6 8,3 10,5 14,0
Royaume-Uni 2,8 3,1 0,7 -0,5 2,3 2,3 4,0 0,9 5,5 5,4 5,6 7,5
Monde 5,1 5,0 2,9 1,5

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


13 Mars à 3 mois à 6 mois à 1 an 13 Mars* à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 0-0,25 0-0,25 0,50 1,50 Etats-Unis 2,92 2,90 3,20 3,90
Euroland 1,50 1,00 1,00 1,00 Euroland 3,08 3,50 3,90 4,10
Royaume-Uni 0,50 0,50 0,50 1,00 Royaume-Uni 2,96 3,90 4,00 4,10
Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 Japon 1,32 1,40 1,50 1,70

Taux de change Bourses internationales


13 Mars* à 3 mois à 6 mois à 1 an 13 Mars* à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,2905 1,25 1,20 1,15 Dow Jones 7 170 8 500 9 500 10 500
USD/JPY 98,3 95 110 115 Nikkei 7 569 8 700 9 200 10 300
EUR/JPY 126,9 118,8 132,0 132,3 Cac 40 2 744 3 100 3 500 4 000
EUR/GBP 0,92 0,90 0,88 0,83 Euro Stoxx 50 1 991 2 300 2 500 2 800

* Niveau à 11h15 (heure de Paris)

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Jérôme BOUE
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Luis CAMEIRAO
ASSISTANT-STRATEGISTE +33(0)1.44.43.33.69 lcameirao@global-equities.com

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