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M éthode

En fin de travaux de consolidation, lors du partage des capitaux propres de la société étrangère
intégrée, le compte de bilan « Écarts de conversion » sera soldé par transfert :
• au poste « Écarts de conversion » dans les Capitaux propres (part du groupe), pour la
part revenant à la société consolidante ;
• et, pour le reste, au poste « Intérêts minoritaires ».

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3. Conversion des états financiers
d’une activité à l’étranger en
normes IAS/IFRS
La conversion des états financiers est très similaire à la réglementation 99-02.
La norme IAS 21 traite trois aspects principaux des activités étrangères :
• la comptabilisation des transactions et des soldes en monnaie étrangère, à l’exception
des instruments financiers, qui entrent dans le champ d’application de l’IAS 39 ;
• la conversion des états financiers des activités à l’étranger, qui sont incorporés aux états
financiers de l’entité mère par consolidation (avec intégration globale, proportionnelle ou mise
en équivalence) ;
• la conversion des états financiers d’une entité dans une autre monnaie dite monnaie de
présentation.

3.1 Cas général


a. Les trois monnaies
La norme IAS 21 distingue les trois monnaies :
Monnaie du pays dans lequel une filiale ou la
Monnaie locale
société mère est installée.
Monnaie de l’environnement économique
principal dans lequel opère l’entité. Elle
Monnaie fonctionnelle
détermine le choix de la méthode de
conversion.
Monnaie utilisée pour la présentation des
Monnaie de présentation
états financiers.

296 Partie 2. La consolidation


b. L’entité autonome et non autonome
La norme IAS 21 distingue l’autonomie et la non-autonomie des entités, mais pas les méthodes
du cours historique et du cours de clôture. Cependant, en pratique, les deux méthodes sont
utilisées.

Entité autonome Méthode du cours de clôture


Entité non autonome Méthode du cours historique

c. La méthode du cours historique

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L’objectif est d’aboutir aux mêmes états financiers que s’ils avaient été tenus directement en
monnaie de fonctionnement. Le traitement est similaire au règlement 99-02, sauf concernant
les dotations aux dépréciations des éléments d’actifs non monétaires. Celles-ci ne sont pas
converties a priori. Elles doivent être évaluées par différence entre :
• d’une part, la valeur comptable brute consolidée des éléments concernés, convertie au taux
historique ;
• d’autre part, leur valeur nette de réalisation convertie au cours de change, en général de la date
de clôture.

ATTENTION En règlement 99-02, les dotations pour dépréciations des éléments non monétaires
sont converties au cours historique.

d. La méthode du cours de clôture


Le traitement est identique au règlement 99-02 [ SECTION 2.2]

3.2 Précisions
a. Décalage de dates de clôture
Lorsque les états financiers d’une activité à l’étranger sont établis à une date différente de celle
retenue par l’entreprise mère, les actifs et les passifs de l’entité sont convertis en utilisant le
taux de change à la date du bilan de cette entité étrangère. Des ajustements sont effectués
pour tenir compte des fluctuations significatives survenues dans les taux de change jusqu’à la
date du bilan de l’entreprise mère. Ces normes permettent l’utilisation d’états financiers établis à
une date différente de celle de l’entreprise mère, à condition, en ce qui concerne les filiales, que
le décalage ne soit pas supérieur à 3 mois.

b. Goodwill et écarts d’évaluation


Ces actifs ou passifs seront exprimés dans la monnaie de fonctionnement de l’entreprise acquise
et convertis au cours de clôture.

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 297


c. Cas particulier : les éléments monétaires intragroupe
La différence de change résultant de la conversion d’un élément monétaire intragroupe (par
exemple, un montant à payer ou à recevoir entre deux filiales) ne peut être éliminée contre un
montant correspondant provenant d’autres soldes intragroupe : en effet, l’élément monétaire
représente un engagement de convertir une monnaie en une autre, et expose l’entreprise mère
à un gain ou une perte dus aux fluctuations monétaires. Le traitement retenu dans les comptes
individuels des entreprises concernées est donc maintenu dans les comptes consolidés.
Ainsi, la différence de change résultant de la conversion d’un élément monétaire intragroupe, à
court ou long terme, continue d’être :
• comptabilisée dans les comptes consolidés en tant que produits ou charges ;

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• inscrite dans les capitaux propres si la différence de change résulte de la conversion d’un élément
monétaire faisant partie d’un investissement net dans un établissement étranger autonome.

EXEMPLE
Une société britannique possède 100 % d’une société suisse qu’elle a achetée en N–10
lorsque le taux de change était de 1 FS = 0,25 £.
Le taux de change à la clôture de l’exercice (31/12/N) est de 1 FS = 0,50 £. Au 31/12/N–1, il
était de 1 FS = 0,40 £. Le taux de change moyen pour l’année N est de 1 FS = 0,45 £.
Les états financiers de la filiale suisse sont présentés ci-dessous :

Compte de résultat (en milliers de FS)


N
Ventes
Coût des produits vendus (33 190)
Autres coûts opérationnels (500)
Frais financiers (350)
Impôts (460)
Résultat net FS 500

Bilans (en milliers de FS)


N–1 N
Actifs non courants 6 500 5 700
Actifs courants 7 700 7 900
Passifs courants (5 400) (4 300)
Passifs non courants (3 600) (3 600)
5 200 5 700
Capital social 1 000 1 000
Réserves + résultats 3 700 4 200
5 200 5 700

298 Partie 2. La consolidation


Le bénéfice de l’exercice N–1 a été intégralement porté en réserves.
La société britannique présente ses comptes en livres sterling.
Au 31/12/N–1, les capitaux propres de la filiale se présentaient ainsi, après conversion en
livres sterling :

Milliers FS Taux conversion Milliers £


Capital social 1 500 0,25 375
Réserves + résultat 3 700 1 295(1)
Écart de conversion -

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Total capitaux propres 5 200

(1) Différents taux de conversion sont appliqués selon les exercices qui ont généré les résultats non distribués.

À la date de clôture, les états financiers de la filiale doivent être convertis :


• en utilisant le taux de change moyen pour les éléments du compte de résultat ;
• en utilisant le taux de clôture pour les actifs et passifs du bilan, hormis le capital social et
les réserves (taux historique).

Première étape : conversion du compte de résultat N


Milliers FS Taux conversion Milliers £
Ventes 35 000 0,45 15 750
Coût des produits vendus (33 190) 0,45 (14 935,5)
Autres coûts opérationnels (500) 0,45 (225)
Frais financiers (350) 0,45 (157,5)
Impôts (460) 0,45 (207)
Résultats nets FS 500 0,45 225

Deuxième étape : conversion du bilan N


Milliers FS Taux conversion Milliers £
Actifs non courants 5 700 0,50 2 850
Actifs courants 7 900 0,50 3 950
Passifs courants (4 300) 0,50 (2 150)
Passifs non courants (3 600) 0,50 (1 800)
5 200 2 850
Capital social 1 500 0,25 375
Réserves + résultats 4 200 1 520(1)
Écart de conversion - 955
5 200 0,50 2 850
(1) En milliers £ : 1 295 (solde 31/12/N–1) + 225 (résultat net N) = 1 520.

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 299


ATTENTION Pour la présentation du bilan, l’écart de conversion est inclus dans le poste qui
représente le total des bénéfices non distribués (ou « Réserves consolidées »).
Si la société mère ne détenait pas 100 % de la filiale, une partie de l’écart de conversion serait
affectée aux intérêts minoritaires.

4. Informations à fournir

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Les informations suivantes doivent être fournies en annexe (règlement 99-02) ou en notes
(normes IAS/IFRS) :
• montant des écarts de change comptabilisés dans le compte de résultat (sauf ceux qui provien-
nent de l’évaluation à la juste valeur des instruments financiers, conformément à l’IAS 39) ;
• montant des écarts de change inscrits dans une composante distincte des capitaux propres
ainsi qu’un rapprochement du montant de ces écarts de change à l’ouverture et à la clôture de
la période.
Si la monnaie de présentation est différente de la monnaie fonctionnelle, cette information doit
être communiquée ainsi que la raison de l’utilisation d’une monnaie de présentation distincte.
Enfin, tout changement de monnaie fonctionnelle de la société mère ou d’une activité à l’étranger
significative doit être indiqué et justifié.

5. Les états financiers des


entités situées dans des pays
hyperinflationnistes

5.1 Définition de la forte inflation


En règlement 99-02, la forte inflation est marquée par certaines caractéristiques qui incluent,
sans que la liste soit limitative, les suivantes :
• Les ventes et les achats à crédit sont conclus à des prix qui tiennent compte de la perte de
pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, même si cette durée est courte.
• Les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix.
• Le taux cumulé d’inflation sur 3 ans approche ou dépasse 100 %.
• Les prix sont souvent exprimés dans une monnaie étrangère relativement stable, plutôt que
dans la monnaie locale.

300 Partie 2. La consolidation


La norme IAS 29 n’indique pas précisément à partir de quel niveau de hausse des prix une
économie est réputée hyperinflationniste. Elle fournit néanmoins des indications (liste non
limitative) sur certaines caractéristiques d’une économie hyperinflationniste, parmi lesquelles :
• un taux cumulé d’inflation sur 3 ans supérieur à 100 % ;
• des taux d’intérêt, salaires et prix liés à un indice de prix (indexation) ;
• des prix d’achat et de vente exprimés dans une devise étrangère stable.

5.2 Traitement comptable en règlement 99-02


La monnaie d’un pays à forte inflation ne peut pas servir de monnaie de fonctionnement.

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Pour une entreprise autonome, le choix est possible entre deux méthodes :
• soit cette entreprise applique la méthode du cours historique pour passer en monnaie de
fonctionnement ;
• soit l’entreprise consolidante applique la méthode du cours de clôture aux comptes de l’entre-
prise étrangère, corrigés préalablement des effets de l’inflation. Cette correction préalable est
effectuée au moyen d’indices reflétant les variations générales des prix.

5.3 Traitement comptable en normes IAS/IFRS


Les caractéristiques définissant l’hyperinflation d’un pays abritant une filiale étrangère sont les
mêmes.
Les méthodes de conversion sont identiques, hormis une différence liée à une simplification
du règlement 99-02 : lorsque la monnaie de fonctionnement est une monnaie fondante (qui se
déprécie dans le temps) alors que la monnaie locale est stable, le règlement 99-02 demande
de convertir les comptes en une étape seulement, de la monnaie locale vers la monnaie de
consolidation selon la méthode du cours de clôture.
La norme IAS 21 impose quant à elle le respect de la méthodologie générale, c’est-à-dire une
conversion en deux étapes.

Traitement comptable
La correction des effets de l’inflation avant la conversion des comptes au cours de clôture est
obligatoire et il y a conformité à cet égard entre la norme IAS 29 et le règlement 99-02 (§ 3212).
Ils sont d’abord réévalués à la date du bilan (selon l’IAS 29), puis convertis dans la monnaie de
présentation au taux de clôture (pour tous les postes du compte de résultat et du bilan, y compris
les capitaux propres).

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 301


Schémas et tableaux de synthèse
Les différentes monnaies

Distinction entre

Monnaie de fonctionnement
d’une société

Elle dépend de son degré

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d’autonomie :
 Monnaie de fonctionnement =
Monnaie locale d’une société
monnaie locale si cette société
Celle dans laquelle elle tient a une autonomie économique et
ses comptes individuels. financière.
 Monnaie de fonctionnement
= monnaie de fonctionnement de
la société mère si l’activité de la
filiale constitue le prolongement de
l’activité de la société dominante.

Conversion de

la monnaie locale d’une société la monnaie de fonctionnement


VERS VERS
sa monnaie de fonctionnement la monnaie de la société mère

ATTENTION

Règlement 99-02 Normes IAS/IFRS


Les opérations en monnaies étrangères sont les opérations libellées dans une monnaie autre
que la monnaie fonctionnelle.
Le passage par la monnaie
fonctionnelle lorsque celle-ci est
différente de la monnaie nationale (ou
Le passage par la monnaie fonctionnelle est facultatif.
monnaie de tenue des comptes) est
obligatoire pour toutes les entreprises
du périmètre de consolidation.
Autonomie des entités et méthodes du cours en règlement 99-02 et en normes IAS/IFRS

Entité non autonome


Ses activités ne sont qu’une extension Entité autonome
des activités de l’entreprise consolidante.

Méthode du cours historique Méthode du cours de clôture

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Comparaison des deux méthodes de conversion
Ces méthodes sont similaires en règlement 99-02 et en normes IAS/IFRS.
Méthode du cours historique Méthode du cours de clôture

1re étape

Bilan Compte de résultat


Bénéfice ou perte par différence Bénéfice ou perte par différence

2e étape

Compte de résultat Bilan


Bénéfice ou perte reporté(e) Bénéfice ou perte reporté(e)
Écart de conversion par différence Écart de conversion par différence

Méthode de conversion

Filiale non autonome Filiale autonome

Cours historique Cours de clôture

Comptes de bilan
Capitaux propres (hors résultat) Cours historique Cours historique
Écart obtenu
Écarts de conversion
par différence
Résultat obtenu
Résultat Cours moyen
par différence
Éléments monétaires du bilan Cours de clôture
Cours de clôture
Autres éléments (non monétaires) Cours historique
Comptes de gestion
Dotations aux amortissements
Cours historique
et aux dépréciations Cours moyen
Autres charges et produits Cours moyen
Écart obtenu
Écarts de conversion
par différence
Résultat financier
Comptabilisation des écarts de conversion Capitaux propres (bilan)
(compte de résultat)
Q CM

1. La méthode du cours de clôture est à appliquer :


QCM

a. pour les entités autonomes.


b. pour les entités non autonomes.
c. pour les entités autonomes et non autonomes.

2. La méthode du cours historique est à appliquer :

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a. pour les entités autonomes.
b. pour les entités non autonomes.
c. pour les entités autonomes et non autonomes.

3. Une entité intégrée à 50 %, vendant uniquement des biens importés de l’entreprise


consolidante et remettant à celle-ci les produits correspondants, est :
a. une entité autonome.
b. une entité non autonome.

4. La méthode du cours de clôture doit :


a. d’abord convertir le compte de résultat puis le bilan.
b. d’abord convertir le bilan puis le compte de résultat.
c. convertir dans n’importe quel ordre le bilan et le compte de résultat.

5. La méthode du cours historique doit :


a. d’abord convertir le compte de résultat puis le bilan.
b. d’abord convertir le bilan puis le compte de résultat.
c. convertir dans n’importe quel ordre le bilan et le compte de résultat.

6. L’écart de conversion dans la méthode du cours de clôture est calculé par différence :
a. au bilan.
b. au compte de résultat.

7. L’écart de conversion dans la méthode du cours historique est calculé par différence :
a. au bilan.
b. au compte de résultat.

Corrigé en fin d'ouvrage.

304 Partie 2. La consolidation


Applications

Applications
EXERCICE GUIDÉ

Écritures de préconsolidation et conversion d’une entité (d’après DSCG 2011)


La SAS MATIK est une société holding d’un groupe familial détenu par la famille RENEE.
La SAS MATIK est une société de distribution et détient des participations dans cinq sociétés :

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• la SA MSUFI, la SARL THARD et la SA BOL, filiales de production ;
• la SAS TASSE, en charge de la gestion de la trésorerie du groupe ;
• la société FAMILI, société de conseil située en Suisse.

Le pourcentage de contrôle et d’intérêt de la société mère et de la SAS MATIK est de 100 %.


La forte croissance du groupe nécessitera, pour les années futures, non seulement de regrouper
un certain nombre d’activités exercées au sein de sociétés du groupe, mais aussi de trouver les
fonds nécessaires pour assurer son développement.

L’actionnariat actuel refuse de recourir à une augmentation de capital en numéraire. Disposant


de peu de moyens financiers, il accepterait une ouverture du capital vers le public. Actuellement
aucune société n’est cotée en Bourse, mais la SA MSUFI a formulé une demande en ce sens.

M. SUSE, expert-comptable et commissaire aux comptes, vous demande, en tant que stagi-
aire au cabinet CALCULI, de prendre en main le dossier de ce groupe et d’étudier certains
problèmes.

N. B. : le taux de TVA est de 19,6 % et toutes les entités sont soumises à l’IS au taux de 33,33 %.

M. SUSE vous affecte à l’équipe consolidation du groupe MATIK. Votre mission consiste à
déterminer le périmètre de consolidation mais aussi à effectuer certains retraitements.

Informations relatives aux sociétés du groupe


Nombre
Nombre Participation Chiffre
Sociétés Capital Total bilan de
de titres de MATIK d’affaires HT
salariés
2 000
SAS MATIK 200 000 500 000 € 3 000 000 € 5
actions
10 200 actions
24 000
SA MSUFI 2 400 000 acquises au 4 200 000 € 7 540 000 € 187
actions
nominal
100 parts
SARL
40 000 200 parts acquises 350 € 2 200 000 € 980 000 € 19
THARD
l’une

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 305


100 5 actions acquises
SAS TASSE 2 000 450 000 € 123 000 € 6
actions au nominal
Société 1 000
100 000 700 actions 1 500 000 FS 500 000 FS 10
FAMILI actions
Applications

500
SA BOL 60 000 240 actions 632 000 € 258 000 € 22
actions

Observations :
Actionnaires de la SA MSUFI :
• SAS MATIK : 10 200 actions ordinaires.

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• Mme RENEE : 9 300 actions ordinaires.
• Divers actionnaires : 500 actions ordinaires.
• Fonds de pension : 4 000 actions de préférence sans droit de vote.

La SA PHRAN détient 90 parts de la SARL THARD. Une convention entre les sociétés MATIK et
PHRAN oblige ces sociétés à prendre les décisions concernant THARD à la majorité des 2/3.

La SAS TASSE a pour objectif exclusif la gestion de la trésorerie du groupe, objet prévu dans les
statuts. La SAS MATIK s’est portée garante de la SAS TASSE auprès des banques. Mme RENEE
détient 90 actions de la société TASSE en pleine propriété.

Les autres actions de la SA BOL (260) sont entièrement détenues par la SA PLACE dans laquelle
aucune société du groupe n’a d’actions. La SAS MATIK a depuis toujours nommé la majorité des
membres du conseil d’administration, car la SA PLACE n’entend exercer ni partager le contrôle
de la SA BOL.
1. Selon la réglementation française CRC 99-02, présentez sous forme de tableau
synthétique : le pourcentage d’intérêt, le pourcentage de contrôle, la nature du contrôle,
la méthode de consolidation du groupe dans la SAS MATIK, la SA MSUFI, la SARL THARD,
la SAS TASSE, la SA BOL et la société FAMILI.

Informations relatives à la société FAMILI


La société FAMILI est localisée en Suisse et établit ses comptes en francs suisses (FS). Cette filiale
réalise des prestations de conseil pour le groupe familial tout en réalisant d’autres prestations
pour des sociétés hors groupe. Elle facture usuellement ses prestations en francs suisses. Les
dirigeants de cette filiale ont toute latitude pour définir la stratégie de leur société, du moment
que soit atteint le taux de rentabilité fixé par les actionnaires.
La société FAMILI a été créée en N–3 (la SAS MATIK est à l’origine de cette création). Depuis cette
date, les résultats dégagés et mis en réserves ont été les suivants :
Résultats mis en réserves :
N –3 20 000
N –2 30 000
N –1 50 000
Total 100 000
306 Partie 2. La consolidation
Les titres achetés sont valorisés dans le bilan de la SAS MATIK pour 45 000 €.
Les comptes de la société FAMILI sont les suivants en francs suisses au 31/12/N :

Bilan au 31/12/N

Applications
Actif Montants Passif Montants
Capital 100 000
Actif immobilisé 250 000
Réserves 100 000
Actif circulant 40 000
Résultat 50 000
Trésorerie 210 000
Autres passifs 250 000
Total 500 000 Total 500 000

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Taux de conversion pour 1 franc suisse (FS) :
Années Cours au 31/12 Cours moyen annuel
N–3 0,75 0,70
N–2 0,80 0,85
N–1 0,85 0,75
N 0,60 0,55

Extrait des bilans au 31/12/N de la SA MSUFI et de la SA BOL


Actif MSUFI BOL Passif MSUFI BOL
Immobilisations incorporelles 3 128 000 29 000 Capital 2 400 000 60 000
Immobilisations corporelles 1 620 000 155 000 Prime d’émission 140 000
Titres de participation 140 000 Réserves 1 840 000 80 000
Stocks 1 234 000 45 000 Résultat 280 000 20 000
Créances 1 386 000 24 000 Emprunt 1 350 000 63 000
Banque 32 000 5 000 Autres dettes 1 530 000 35 000
7 540 000 258 000 7 540 000 258 000

2. À l’aide des extraits ci-dessus, après avoir justifié le choix de la méthode de conver-
sion des comptes utilisée, présentez la conversion du bilan de la société FAMILI.

CORRIGÉ COMMENTÉ

M éthode
Ce cas revient sur l’ensemble du calcul d’un résultat par action, de base et dilué, en prenant en
compte une opération dilutive fréquemment représentée : l’obligation convertible.

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 307


1. Calculez le résultat de base 2012 par action de la SA TRANS-MONDE.
Pour calculer le résultat par action de base, il faut rapporter le résultat de l’exercice attribuable
aux seules actions ordinaires au nombre moyen d’actions en circulation.
Applications

Pourcentage Nature du Méthode de Pourcentage


Sociétés
de contrôle contrôle consolidation d’intérêt

MATIK 100 % Exclusif Intégration globale 100 %


10 200/20 000* 10 200/24 000
MSUFI Exclusif Intégration globale
= 51 % = 42,50 %

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Conjoint, car
décisions Intégration
THARD 100/200 = 50 % 100/200 = 50 %
communes avec proportionnelle
PHRAN
Exclusif, car
TASSE 5/100 = 5 % Intégration globale 5 /100 = 5 %
société ad hoc
Contrôle exclusif
car nomination
de la majorité
des membres
BOL 240/500 = 48 % Intégration globale 240/500 = 48 %
du CA sur
deux exercices
successifs au
moins

FAMILI 700/1 000 = 70 % Contrôle exclusif Intégration globale 700/1 000 = 70 %

* Neutralisation des 4 000 droits de vote.


2. Après avoir justifié le choix de la méthode de conversion des comptes utilisée, pré-
sentez la conversion du bilan de la société FAMILI.

a. Choix de la méthode de conversion


La société FAMILI peut être considérée comme autonome dans son fonctionnement puisqu’elle
est autonome économiquement et financièrement vis-à-vis de la société mère.
Il faut donc utiliser la méthode du cours de clôture pour convertir les comptes.

b. Conversion du bilan
• Conversion du capital : la valeur des titres est de 45 500 € pour 70 % × 100 000 FS, soit un
taux (à la date de création de la société) de 0,65 € pour 1 FS.
• Conversion des réserves : il faut prendre le cours moyen de chaque exercice (idem pour le
résultat).

308 Partie 2. La consolidation


FS Taux moyen Euros

N–3 20 000 0,70 14 000

Applications
N–2 30 000 0,85 25 500
N–1 50 000 0,75 37 500
Total 100 000 77 000

Pour les autres postes du bilan, on utilise le taux de clôture de 0,6.

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
FS Taux Débit Crédit

Actif immobilisé 250 000 0,60 150 000


Actif circulant 40 000 0,60 24 000
Trésorerie 210 000 0,60 126 000
Capital 100 000 0,65 65 000
Réserves Cf. tableau 77 000
Résultat 50 000 0,55 27 500
Écart de conversion – 19 500
Dettes 250 000 0,60 150 000

L’utilisation de taux différents pour convertir les postes du bilan fait ressortir un écart de
conversion qui est négatif de 19 500 €.

EXERCICES
1. Monnaie locale, monnaie de fonctionnement 10 minutes

Une société française M tient des comptes en euros. Elle a une filiale autonome F1 en Californie
qui tient son compte en dollars américains (USD).
La société F1 a créé elle-même F2, une filiale japonaise dont l’activité est très intégrée à la
sienne mais dont les comptes sont tenus en yens, sa monnaie locale.

Quelles sont les monnaies locales et les monnaies de fonctionnement ? Quelles sont les
méthodes de conversion applicables ?

2. Conversion d’une filiale (d’après DESCF 2004) 40 minutes

La société SA Papiers Universels, spécialisée dans la fabrication de papiers, détient 90 % de


la société Québec Paper. Québec Paper est totalement indépendante dans la gestion de son
activité.

Chapitre 10. Le traitement des filiales étrangères 309


Informations diverses concernant la société Québec Paper
Le service « Consolidation » de la société Québec Paper vous fournit le document suivant (CAD
= dollar canadien) :
Applications

Bilan en CAD selon les normes de présentation françaises au 31/12/N


Terrain 450 000 Capital 250 000
Installations techniques 558 000 Réserves (1) 463 000
Stocks 141 900 Résultat de l’exercice 45 600
Clients 97 500 Subventions d’investissement (2) 13 600
Disponibilités 5 660 Provisions pour risque 58 000
Dettes diverses 422 860

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Total 1 253 060 Total 1 253 060

(1) Pendant de nombreuses années, l’activité de Québec Paper s’est révélée peu profitable (ce qui a permis un achat
dans de bonnes conditions pour la SA Papiers Universels). Les réserves proviennent donc de résultats formés en N–2
(125 000) et en N–1 pour le reste (338 000).
(2) La subvention a été obtenue le 01/12/N–1.

Pour effectuer les retraitements et conversions, le service comptable vous fournit les différents
cours entre le dollar canadien et l’euro.

Date ou période Cours (1 CAD = × €)


31 décembre N 0,64 €
Cours moyen de décembre N 0,62 €
Cours moyen de l’année N 0,65 €
31 décembre N–1 0,68 €
1er décembre N–1 0,67 €
Cours moyen de décembre N–1 0,69 €
Cours moyen de l’exercice N–1 0,71 €
31 décembre N–2 0,73 €
Cours moyen de décembre N–2 0,70 €
1er octobre N–2 0,72 €
Cours moyen de l’exercice N–2 0,74 €
31 décembre N–3 0,77 €

Quelle est la méthode de conversion applicable et quel est le bilan selon cette méthode
de conversion ?

310 Partie 2. La consolidation


Les retraitements Chapitre
de consolidation 11

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1. Cumul des comptes retraités. . ....................................................... 312
1.1 Consolidation par intégration globale
1.2 Consolidation par intégration proportionnelle
1.3 Consolidation par mise en équivalence

2. Élimination des comptes réciproques........................................ 318

3. Élimination des résultats internes. . ............................................. 321


3.1 Règles générales
3.2 Élimination des marges internes sur stocks
3.3 Élimination des marges internes sur contrats à long terme
3.4 Élimination des cessions internes d’immobilisations
3.5 Élimination des dividendes internes (ou intragroupe)
3.6 Élimination des dépréciations des titres de participation

SCHÉMA DE SYNTHÈSE.................................................................... 331


uu

QCM........................................................................................................ 333
uu

APPLICATIONS..................................................................................... 334
uu

311
Les méthodes d’évaluation et de présentation retenues pour le groupe ont été appliquées dans
chaque filiale et société mère. La conversion des comptes libellés en monnaies étrangères a été
effectuée pour chaque entité consolidée. Il est alors possible de cumuler des comptes retraités
dans le journal de consolidation, c’est-à-dire :
• additionner à 100 % les entités intégrées globalement ;
• additionner au pourcentage d’intérêt les entités intégrées proportionnellement ;
• (réévaluer) seulement les titres des sociétés mises en équivalence.

Les comptes ainsi agrégés sont désormais ceux d’une entité comptable unique, le groupe
économique. Ils ne constituent cependant pas encore des comptes consolidés.

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Première étape : Détermination du périmètre de consolidation et détermination des
périmètre méthodes de consolidation.

Deuxième étape : 1. Report des comptes individuels (comptes de bilan et comptes de


opération de gestion).
traitement dans
2. Retraitements d’homogénéité dans chaque filiale et société mère.
chaque filiale
consolidée 3. Conversion des comptes libellés en monnaies étrangères.

1. Cumul des comptes retraités :


• report à 100 % pour les filiales intégrées globalement ;
• report limité au pourcentage d’intérêt pour les entités intégrées
Troisième étape : proportionnellement ;
consolidation • pas de report pour les sociétés mises en équivalence.
2. Retraitements de consolidation :
• élimination des comptes réciproques des entreprises intégrées ;
• élimination des résultats internes.

Problématique : est-il alors possible d’additionner les comptes des entités du groupe retraités
et de la société mère, sachant que des opérations en interne ont eu lieu entre les entités du
groupe ou entre celles-ci et la société mère ?

EXEMPLE
Le groupe M est constitué de la société mère M et des trois entités du groupe : FIG (inté-
grée globalement), FIP (intégrée proportionnellement), FMenE (mise en équivalence).

M vend à FIG,
à FIP et à MenE
Filiale FMenE
Société hors
groupe
Filiale FIP
achète à M Filiale FIG
achète à M

312 Partie 2. La consolidation


La société mère M, dont le résultat est de 10 000 et le chiffre d’affaires de 8 000, a pour
activité la torréfaction du café et a vendu du café torréfié pour 100 à la filiale FIG. La filiale
FIG est intégrée globalement, son résultat est de 5 000 et son chiffre d’affaires de 1 000.
FIG a acheté à la société mère pour 100 le café torréfié qu’elle empaquette. Au niveau des
comptes consolidés, le cumul des comptes donne un résultat de 10 000 + 5 000 + 100 – 100.
De fait, les comptes des achats et des ventes s’éliminent. En revanche, le chiffre d’affaires
du groupe est de 8 000 + 100 + 1 000 = 9 100. Le chiffre d’affaires est augmenté de 100
fictivement.
Cela a peu de sens car le groupe consolidé est une seule entité. Et seules les opérations
avec les tiers extérieurs au groupe (au périmètre de consolidation) sont à conserver. Pour
ne retenir que les opérations réalisées avec des tiers, il est nécessaire d’annuler toutes les

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opérations réalisées entre les sociétés d’un même groupe.

Les opérations de retraitements de consolidation dans le journal de consolidation ont pour


objectif :
• d’éliminer les comptes réciproques des entreprises intégrées sans incidence sur le résultat ;
• d’éliminer les résultats internes, y compris les entreprises mises en équivalence.

Ces opérations de retraitement sont appliquées en normes françaises ainsi qu’en


normes IAS/IFRS.

1. Cumul des comptes retraités


Les bilans et comptes de résultat (des entités du groupe et de la société mère) retraités aux
normes du groupe sont ajoutés les uns aux autres pour ne former qu’un seul bilan et un seul
compte de résultat. À partir du cumul des comptes, seul le résultat du groupe compte. L’ensemble
de ces opérations sont comptabilisées dans le journal de consolidation, qui commence par la
reprise des bilans et des comptes de résultat retraités de chacune des sociétés incluses dans le
périmètre de consolidation :
• Intégration globale : cumul des comptes des filiales à 100 %.
• Intégration proportionnelle : cumul des comptes à hauteur du pourcentage d’intérêt.
• Mise en équivalence : pas de cumul des comptes.

DÉFINITION

Le pourcentage d’intérêt représente la quote-part des droits financiers dans une société. Il est utilisé pour
effectuer la reprise des comptes des sociétés du groupe et pour déterminer les montants à retenir dans les
écritures de consolidation en intégration proportionnelle.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 313


Périmètre de
consolidation M

Contrôle Contrôle
Influence Selon le %
exclusivement ou conjointement ou
notable de contrôle
contrôle en IFRS partenariat en IFRS

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Méthode
Méthode Méthode
intégration Selon le %
intégration mise en
proportionnelle d’intérêt
globale équivalence
(1)

(1) Pour le partenariat, les méthodes peuvent être l’intégration proportionnelle ou la mise en équivalence.

1.1 Consolidation par intégration globale


L’intégration globale consiste à reprendre l’intégralité des comptes de la filiale. Cependant,
lorsque celle-ci n’est pas contrôlée à 100 % par la société mère, il convient de faire apparaître au
bilan et au compte de résultat consolidé les droits des autres actionnaires, dits minoritaires,
sur les capitaux propres et les résultats de la filiale.

EXEMPLE
La société mère M détient 75 % de la société filiale FIG.
Établissement du bilan consolidé
Bilan
Bilan consolidé
Société mère Société filiale
ACTIF ACTIF
Titres participation 15 15 – 15 0
Autres actifs 87 30 87 + 30 117
PASSIF PASSIF
Capitaux propres 100 20 100 + 20 × 75 % – 15 100
Intérêts minoritaires 20 × 25 % 5
Dettes 2 10 2 + 10 12

Les titres de participation représentent 75 % des capitaux propres de la filiale.


Les capitaux propres du groupe correspondent à ceux de la société mère. Aux clôtures sui-
vantes, ils seront majorés de la quote-part des résultats de la filiale non distribués.

314 Partie 2. La consolidation


Établissement du compte de résultat consolidé
Compte de résultat
Compte de résultat consolidé
Société mère Société filiale
Produits 110 38 110 + 38 148
Charges 100 34 100 + 34 134
Résultat net 10 4 10 + 4 × 75 % 13
Part du groupe
Part des minoritaires 4 × 25 % 1

Journal de consolidation du groupe M

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Participations 15 Charges 100
Actifs divers 87 Résultat de liaison 10
Capital 100 Produits 110
Passifs 2
Report des comptes Report des comptes
de bilan retraités de M de gestion retraités de M

Actifs divers 30 Charges 34


Capital 20 Résultat de liaison 4
Passifs 10 Produits 38
Report des comptes Report des comptes
de bilan retraités de F de gestion retraités de F

1.2 Consolidation par intégration proportionnelle


L’intégration proportionnelle consiste à intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante
la fraction représentative de ses intérêts dans les comptes de l’entreprise consolidée,
après retraitements éventuels ; aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté.
La prise en compte d’une partie des actifs et des passifs d’une société partiellement contrôlée
augmente en apparence l’importance du groupe.

EXEMPLE
La société mère M détient 33,3 % de la société filiale FIP, aux côtés de deux autres action-
naires détenant chacun 33,3 %.
Établissement du bilan consolidé
Société mère Société filiale Bilan consolidé
ACTIF ACTIF
Titre filiale 4 ACTIF 4–4 0
Autres actifs 100 30 100 + 30 × 33 % 110

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 315


PASSIF PASSIF
Capitaux propres 102 12 102 + 12 × 33 % – 4 102
Dettes 2 18 2 + 18 × 33 % 8

Établissement du compte de résultat consolidé


Compte de résultat
Société Compte de résultat consolidé
Société mère
filiale
Produits 110 36 110 + 36 × 33 % 122

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Charges 80 30 80 + 30 × 33 % 90
Résultat net 30 6 30 + 6 × 33 % 32

Journal de consolidation du groupe M


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Participations 4 Charges 80
Actifs divers 100 Résultat de liaison 30
Capital 102 Produits 110
Passifs 2
Report des comptes de bilan Report des comptes de
retraités de M gestion retraités de M

Actifs divers (30 × 33 %) 10 Charges (30 × 33 %) 10


Résultat de liaison 2
Capital (12 × 33 %) 4
(6 × 33 %)
Passifs (18 × 33 %) 6 12
Produits (36 × 33 %)
Report des comptes de bilan Report des comptes de
retraités de F gestion retraités de F

1.3 Consolidation par mise en équivalence


La mise en équivalence consiste à remplacer la valeur comptable des titres de participation par
la quote-part des capitaux propres qui revient à la société mère dans les entités du groupe
ainsi consolidées.
Cette méthode, purement financière, conduit à réévaluer chaque année, d’une part, les
participations d’un groupe et, d’autre part, le bénéfice global. Le risque couru par le groupe se
limite à la valeur de sa participation.

316 Partie 2. La consolidation


EXEMPLE
La société mère M détient 20 % de la société filiale FME.
Établissement du bilan consolidé
Bilan
Société Bilan consolidé
Société mère
filiale
ACTIF ACTIF
Titre participation 5 5–5 0
Titres mis en
35 × 20 % 7

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
équivalence
Autres actifs 97 45 97 + 0 97
PASSIF PASSIF
Capitaux propres 100 35 100 + 35 × 20 % – 5 102
Dettes 2 10 2+0 2

Établissement du compte de résultat consolidé


Compte de résultat
Société Compte de résultat consolidé
Société mère
filiale
Produits 100 45 100 + 0 100
Charges 80 30 80 + 0 80
Résultat net 20 15 20 20

Journal de consolidation du groupe M


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Participations 0 Charges 80
Titres mis en équivalence 7
Actifs divers 97 Résultat de liaison 20
Capital 102 Produits 100
Passifs 2
Report des comptes de bilan Report des comptes de
retraités de M gestion retraités de M

Après cette opération de cumul, l’étape suivante est l’élimination des opérations réalisées entre
les entreprises appartenant au groupe, dont les comptes sont désormais agrégés. Cette étape
est connue des professionnels de la consolidation sous le nom d’« intercos ». Ces travaux sont
de deux types :
• l’élimination des comptes réciproques, qui est sans impact sur le résultat du groupe [ SECTION 2] ;
• l’élimination des résultats internes, qui modifie quant à elle le résultat du groupe [ SECTION 3].

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 317


2. Élimination des comptes
réciproques
Les comptes réciproques à éliminer se répartissent en trois catégories.

Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : élimination des comptes réciproques


Créances et dettes d’exploitation
Comptes de bilan réciproques

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Créances et dettes financières (créances et dettes
rattachées à des participations, prêts et emprunts)
Achats et ventes
Comptes de gestion réciproques
Charges financières et produits financiers
Faisant double emploi avec les créances ou dettes
Comptes d’engagements hors bilan
correspondantes figurant aux bilans d’autres
réciproques
entreprises consolidés

ATTENTION Les effets à recevoir et les effets à payer s’éliminent réciproquement, mais, lorsque
l’effet à recevoir est remis à l’escompte, le concours bancaire consenti au groupe est substitué à
l’effet à payer.

EXEMPLE
La société FIG est une filiale intégrée globalement par la société M. La société M a facturé
à la société F une somme de 100 000 € HT correspondant à une livraison de marchan-
dises totalement vendues à des tiers à la clôture de l’exercice. Au 31/12/N, le bilan de M
comporte un poste Client FIG débiteur de 23 920 € et le bilan de FIG comporte un poste
Fournisseur créditeur de 23 920 €. Les opérations réciproques sont à éliminer en ce qui
concerne les opérations à l’intérieur du groupe.

Journal de consolidation du groupe M


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Fournisseur 23 920 Ventes de 100 000
produits finis
Clients 23 920 Achats 100 000
de marchandises

Quel pourcentage d’intégration faut-il appliquer ?


Les opérations réciproques doivent être éliminées, mais pour quel pourcentage ? Il s’agit toujours
du pourcentage d’intérêt le plus faible entre les deux entreprises.

318 Partie 2. La consolidation


EXEMPLE (SUITE)
Groupe M
60 %

Société M vend
à FIG et à FIP
Éliminer à 100 % Éliminer à 40 %

Société
Filiale FIG
hors
achète à M Filiale FIP

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
groupe
achète à M

La société FIP est une filiale de la société M. FIP est intégrée proportionnellement (pour-
centage d’intérêt : 40 %). La société M a facturé à la société F une somme de 100 000 € HT.
Au 31/12/N, le bilan de M comporte un poste Client FIP débiteur de 23 920 € et le bilan de
FIP comporte un poste Fournisseur M créditeur de 23 920 €.
Les opérations réciproques sont à éliminer en ce qui concerne les opérations internes au
groupe. La différence entre le montant ainsi éliminé et le montant de ces dettes et créances
est assimilée à une dette ou à une créance envers les entreprises extérieures au groupe.
Journal de consolidation du groupe M
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Fournisseur Ventes de produits finis
9 568 40 000
(23 920 × 40 %) (100 000 × 40 %)
Achats de
Clients 9 568 40 000
marchandises

Règles de retraitement — Opérations n’affectant pas le résultat consolidé


Élimination des opérations
Pourcentage d’intégration
réciproques

Les créances et dettes réciproques ainsi que les produits


Entre deux entreprises
et charges réciproques sont éliminés dans leur totalité.
intégrées globalement
Pourcentage d’élimination : 100 %.
Les créances et dettes réciproques ainsi que les produits
Entre une entreprise intégrée et charges réciproques sont éliminés dans la limite du
proportionnellement et pourcentage d’intégration de l’entreprise contrôlée
une entreprise intégrée conjointement.
globalement Pourcentage d’élimination : pourcentage d’intégration
de l’entreprise contrôlée conjointement.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 319


En cas de transaction effectuée entre deux entreprises
intégrées proportionnellement, l’élimination est limitée
Entre deux entreprises
au pourcentage le plus faible des deux participations.
intégrées proportionnellement
Pourcentage d’élimination : pourcentage d’intégration
le plus faible.
Les comptes de bilan et les comptes de gestion d’une
Entre une entreprise mise en
entreprise mise en équivalence ne sont pas intégrés. Elle ne
équivalence et une entreprise
peut donc pas être concernée par l’élimination de comptes
consolidée
réciproques intégrés.
Pourcentage d’élimination : ne pas éliminer.

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
EXEMPLE
FIG est intégrée globalement. FIP est intégrée proportionnellement (pourcentage d’in-
térêt : 50 %), FMenE est mise en équivalence.
M vend des marchandises à FIG pour 200 et à FIP pour 150. FIP vend des marchandises
à FMenE pour 75. FMenE a acheté des marchandises à M pour 125 et à FIP pour 40. Des
créances de M sur FIG sont de 300. Des créances de M sur FIP sont de 400. Des créances
de M sur FmenE sont de 100.
Objectif : élimination des comptes réciproques.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Ventes de produits finis 200
Achats de marchandises 200
Élimination des opérations entre
M et FIG à 100 % car FIG est
intégrée globalement

Ventes de produits finis (150


75
× 50 %)
Achats de matières premières 75
Élimination de 50 % des
opérations entre M et FIP. Le reste
des ventes de M à FIP (50 %)
est considéré comme une vente
externe.

320 Partie 2. La consolidation


FMenE est mise en équivalence,
il n’y a rien à faire.

Fournisseurs 300
Clients 300
Élimination des dettes et créances
d’exploitation réciproques entre
M et FIG à 100 %, car FIG est
intégrée globalement.

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Fournisseurs (400 × 50 %) 200
Clients (400 × 50 %) 200
Élimination de 50 % des dettes
et créances d’exploitation
réciproques entre M et FIP,
élimination au taux le plus faible,
c’est-à-dire FIP.

Aucune élimination à faire, car


FMenE est mise en équivalence.

3. Élimination des
résultats internes

3.1 Règles générales


Le groupe étant considéré comme une seule entité économique, les opérations et transactions
entre sociétés du groupe doivent être éliminées pour ne conserver que celles conclues avec des
tiers. Cela concerne également les opérations ayant eu un impact sur le résultat de l’ensemble,
et dont l’élimination va donc diminuer les capitaux propres de la société consolidée concernée.
Les résultats internes à éliminer sont principalement les suivants :
• les marges internes sur stocks et sur contrats à long terme ;
• les résultats de cessions internes ;
• les distributions internes de dividendes ;
• les dépréciations des titres de participation.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 321


ATTENTION Toutefois, lorsque les résultats internes sont des pertes, il convient de s’assurer
que l’élimination des pertes n’a pas pour effet de maintenir la valeur comptable de l’élément
cédé (immobilisation ou stock) à une valeur supérieure à sa valeur actuelle (application du
principe de prudence).

Pour pouvoir mener à terme les travaux de consolidation, il est essentiel lors de cette étape de
bien identifier la société dont les capitaux propres (réserves ou résultat) sont modifiés. Il est
d’usage d’indiquer son nom dans les écritures comptables.
Quel pourcentage d’intégration faut-il appliquer ?

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Le pourcentage d’intégration est toujours le plus faible, puisqu’il faut conserver les opérations
avec l’extérieur du groupe.
Faut-il retraiter les sociétés mises en équivalence ?
Les résultats en interne ont une influence sur le résultat. Il faut donc également retraiter les
opérations concernant les entités mises en équivalence.

Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes

Élimination des opérations Pourcentage d’intégration

Les marges internes sur stocks et sur


contrats à long terme et les résultats
de cessions internes :
entre deux entreprises intégrées
100 %
globalement
entre une entreprise intégrée
Le pourcentage d’intégration le plus faible, c’est-à-
proportionnellement et une entreprise
dire l’entreprise intégrée proportionnellement
intégrée globalement
entre deux entreprises intégrées Le pourcentage d’intégration le plus faible entre deux
proportionnellement entreprises intégrées proportionnellement
entre une entreprise mise en équivalence Le pourcentage d’intégration le plus faible, c’est-à-
et une entreprise consolidée dire l’entreprise mise en équivalence
Dividendes, dépréciation des titres
100 %
de participation

3.2 Élimination des marges internes sur stocks


Lorsqu’une entreprise intégrée vend à une autre entreprise intégrée des produits (ou des
marchandises), elle réalise un bénéfice interne sur la cession de ces produits. Il convient
d’annuler la marge réalisée sur les produits restant à l’actif du groupe. Le stock est conservé au
coût de production ou d’achat. De cette manière, la constatation du stock vient bien neutraliser
le coût de production, et la constatation de la marge est reportée à la cession des actifs à un tiers
extérieur au groupe.

322 Partie 2. La consolidation


EXEMPLE
Le groupe M est constitué de M, F1 IG, F2 IP, F3 MenE. Le pourcentage de contrôle de
M dans F1 IG est de 80 %, de 50 % dans F2 IP et de 25 % dans F3 MenE. Un autre groupe
détient 50 % de F2 IP.
La société M vend ses marchandises et ses produits finis à F1 IG, F2 IP et F3 MenE avec
une marge de 30 % sur le prix de vente. La valeur des stocks, avant l’élimination des marges
internes, est donnée dans le tableau ci-dessous.

F2 IP
F1 IG F3 MenE
(50 %)
(Stocks de (25 %)

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
(Stocks de matières
marchandises) (Stocks de marchandises)
premières)

Stocks au 31/12/N 60 30 40
Stocks au 31/12/N–1 0 0 0

Les impôts différés sont calculés au taux de 33,33 %. La date de clôture est au 31/12/N.
Objectif : Les marchandises n’ont pas été revendues et les matières premières n’ont pas été
transformées. Elles sont donc toujours en stock. Il faut éliminer la marge en interne sur
les stocks. C’est M qui réalise une marge, c’est donc le résultat de M qu’il faut diminuer.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
F1 IG est intégrée globalement
Variation de stocks de
Résultat M (18 – 6) 12 18
marchandises
Impôts différés – Actif (18 × 1/3) 6 Impôts sur les bénéfices différés 6
Stocks de marchandises
18 Résultat de liaison 12
(60 × 30 %)
Élimination de la marge interne
sur stocks de F1 IG, avec Rattachement d’une économie d’IS
l’imposition différée

F2 IP est intégrée proportionnellement

Variation de stocks de matières


Résultat M 6 9
premières
Impôts différés – Actif 3 Impôts sur les bénéfices différés 3
Stocks de matières premières
4,5 Résultat de liaison 6
(30 × 30 % × 50 %)
Élimination de la marge interne
sur stocks F2 IP, avec l’imposition Rattachement d’une économie d’IS
différée

F3 MenE est mise en équivalence

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 323


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
F1 IG est intégrée globalement
Résultat M 2 Ventes de marchandises 3
Impôts différés – Actif 1 Impôts sur les bénéfices différés 1
Produits constatés d’avance 3 Résultat de liaison 2
40 x 25% x 30%
Élimination de la marge interne
sur stocks F3 MenE non intégrés, Rattachement d’une économie d’IS
avec l’imposition différée

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
3.3 Élimination des marges internes sur contrats
à long terme
Les produits à recevoir inclus dans l’actif des entités consolidées peuvent provenir de contrats à
long terme produits pour d’autres entités consolidées. Le résultat partiel (si les contrats sont en
cours) ou définitif sur ces contrats internes doit donc être éliminé. Ce résultat figure bien dans
le produit constaté, puisque à l’issue des retraitements d’uniformisation (étape 2) les contrats à
long terme sont comptabilisés à l’avancement.

EXEMPLE
Le groupe est constitué de M et de F. La filiale F a signé un contrat à long terme avec M et
a démarré en N un chantier d’une durée de 16 mois, qui doit se terminer en N+1.
Au 31/12/N, les travaux réalisés sont de 1 000 000 (coûts affectés au contrat). Les dépenses
de production prévues sont pour N+1 de 600 000.
Le 01/06/N+1, le chantier est terminé et vendu définitivement à M pour 2 000 000 (aucune
facturation partielle intermédiaire n’a eu lieu).
Le résultat de F est de 400 000.
Les éléments étant suffisamment fiables, une partie du bénéfice doit apparaître au 31/12/N.
Il faut donc déterminer le degré d’avancement des travaux. Il est calculé en fonction du
coût des travaux, soit 1 000 000 / 1 600 000 = 62,5 %.
La filiale F a donc comptabilisé un produit au 31/12/N égal au prix de vente global multi-
plié par le pourcentage d’avancement, soit 2 000 0000 ´ 62,5 % = 1 250 000, ce qui permet
de dégager un bénéfice de 250 000 à la fin N.
Les écritures de TVA sont négligées. Les impôts différés sont calculés au taux de 33,33 %.
La date de clôture est au 31/12/N.
Deux cas sont envisagés. Le pourcentage de contrôle de M dans F :
1) est de 80 %.
2) est de 50 %. Un autre groupe détient 50 % de F (intégration proportionnelle).
Objectif : il faut éliminer le produit en interne chez F.

324 Partie 2. La consolidation


Premier cas : F est intégrée globalement.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Résultat F 250 000 Ventes de produits 250 000
finis
Clients. Produits non 250 000 Résultat de liaison 250 000
encore facturés
Élimination à 100 % Élimination de
de la marge interne la marge interne
sur contrat à long intégrée dans le chiffre

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
terme d’affaires partiel

Impôts différés – 83 333,33 Résultat de liaison 83 333,33


Actif (250 000 × 1/3)
Résultat F 83 333,33 Impôts sur les 83 333, 33
bénéfices différés
Imposition différée Rattachement d’une
économie d’IS

Deuxième cas : F est intégrée proportionnellement (pourcentage d’intérêt de M : 50 %).


Les valeurs à retraiter sont ajustées en fonction du pourcentage d’intérêt.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Résultat F 125 000 Ventes de produits 125 000
(250 000 × 50 %) finis
Clients. Produits non 125 000 Résultat de liaison 125 000
encore facturés
Élimination à 50 % de Élimination de
la marge interne sur la marge interne
contrat à long terme intégrée dans le
chiffre d’affaires
partiel

Impôts différés – 41 666,66 Résultat de liaison 41 666,66


Actif (125 000 × 1/3)
Résultat F 41 666,66 Impôts sur les 41 666,66
bénéfices différés
Imposition différée Rattachement d’une
économie d’IS

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 325


3.4 Élimination des cessions internes d’immobilisations
Lorsqu’une société intégrée vend à une autre société intégrée une immobilisation, elle réalise
généralement une plus-value de cession réalisée en interne. Il convient d’annuler ce résultat
interne.
Objectif : il faut éliminer toutes les écritures enregistrées relatives à cette cession. Il faut donc
annuler la cession, remettre le bien à sa valeur d’origine et l’amortir selon le plan initial. Toutefois,
la durée d’utilisation par la nouvelle entité peut être retenue et constitue alors une modification
prospective du plan d’amortissement.
Retraitements :

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
1) éliminer le résultat de cession interne ;
2) remettre le bien à sa valeur d’origine ;
3) réajustement de l’amortissement postérieur à la cession.

EXEMPLE
Le groupe est constitué de M et de F. La société F a revendu au 01/07/N à sa société mère
un matériel acquis 80 000 € au début de l’exercice N–4 et amortissable linéairement en
10 ans. Ce matériel a été repris par la société mère pour 50 000 € le 30 juin et la société F
l’amortit sur 6 ans. Dans cet exemple, nous ne retiendrons pas la modification prospective
du plan d’amortissement.
Les impôts différés sont calculés au taux de 33,33 %. La date de clôture est au 31/12/N.
Deux cas sont envisagés. Le pourcentage de contrôle de M dans F :
1) est de 80 %.
2) est de 50 %. Un autre groupe détient 50 % de F.
Premier cas : F est intégrée globalement.
La plus-value réalisée par la société F est de :

Prix de cession 50 000


– Valeur nette comptable 80 000 – 4,5 × 8 000 44 000
= Plus-value 6 000

Valeur de Valeur
Réintégration de la différence
revente d’origine
Reconstitution
Augmenter la valeur de l’immo.
de la valeur brute 50 000 80 000
de 30 000 (80 000 – 50 000)
d’origine du bien
Reconstitution Augmenter le stock
du stock 0 36 000 d’amortissement (bilan) de
d’amortissement 36 000 (36 000 – 0)

50 000
Correction de 80 000 × 1/10 Diminuer la valeur de l’amort.
× 1/6 × 1/2
l’amortissement × 1/2 = 4 000 166,66 (4 000 – 4 166,67)
= 4 166,66

326 Partie 2. La consolidation


Objectif : il faut éliminer la plus-value de 6 000. Il faut remettre la valeur du bien à 80 000.
On recalcule les amortissements avec la valeur d’origine et on enregistre la différence entre
ces amortissements et les amortissements sur la valeur de cession.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion

Résultat groupe (ou M) 6 000 PCEA 50 000

Matériel industriel 30 000 VCEAC 44 000

Amortissements du
36 000 Résultat de liaison 6 000
mat. industriel

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Élimination de 100 %
Élimination du produit
du résultat de cession
net exceptionnel
interne

Impôts différés – Actif


2 000 Résultat de liaison 2 000
(6 000 × 1/3)
Impôts sur les
Résultat groupe 2 000 2 000
bénéfices différés
Prise en compte de Rattachement d’une
l’imposition différée économie d’IS

Amortissements du
166,66 Résultat de liaison 166,66
mat. industriel
DA sur immo.
Résultat F 166,66 166,66
corporelles
Diminution de la
Diminution de la
dotation
dotation
de l’exercice

Résultat F 55,55 Impôts sur les bénéfices 55,55


Impôts différés – 55,55 Résultat de liaison 55,55
Passif (166,66 × 1/3)
Rattachement d’une
Imposition différée
économie d’IS

Deuxième cas : F est intégrée proportionnellement (pourcentage d’intérêt : 50 %).


Les valeurs à retraiter sont ajustées en fonction du pourcentage d’intérêt.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 327


Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Résultat groupe
3 000 PCEA (50 000 × 50 %) 25 000  
(6 000 × 50 %)
Matériel industriel VCEAC
15 000 22 000
(30 000 × 50 %) (44 000 × 50 %)
Amortissements du
mat. industriel 18 000 Résultat de liaison 3 000
(36 000 × 50 %)
Élimination de 20 % Élimination de

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
du résultat de cession 20 % du produit net
interne exceptionnel

Impôts différés – Actif


1 000 Résultat de liaison 1 000
(6 000 × 50 % × 1/3)
Impôts sur les
Résultat groupe 1 000 1 000
bénéfices différés
Prise en compte de Rattachement d’une
l’imposition différée économie d’IS

Résultat F (166,66 × 83,33 DA sur immo.


83, 33
50 %) corporelles
Amortissements du 83,33
Résultat de liaison 83,33
mat. industriel
Retraitement de 20 % de Augmentation de
la dotation de l’exercice 20 % de la dotation
(retraitement de (augmentation de la
l’amortissement intégré) dotation intégrée)

Impôts différés – Actif


27,77 Résultat de liaison 27,77
(166,66 × 50 % × 1/3)
Impôts sur les 27,77
Résultat F 27,77
bénéfices différés
Prise en compte de Rattachement d’une
l’imposition différée économie d’IS

3.5 Élimination des dividendes internes (ou intragroupe)


Une distribution de dividendes correspond :
• à une diminution des capitaux propres, pour la société qui distribue ;
• à des produits financiers, pour la société qui les reçoit.

328 Partie 2. La consolidation


Les dividendes distribués sont prélevés sur des bénéfices antérieurs, déjà inclus dans le résultat
consolidé du groupe. Les bénéfices antérieurs sont constatés dans le compte de réserves
consolidées. Ce compte doit être reconstitué, comme si la distribution n’avait pas été effectuée.
Objectif : il faut diminuer le résultat de la société bénéficiaire et augmenter les réserves en
contrepartie, car les bénéfices encaissés figuraient déjà dans les résultats consolidés au titre
de l’exercice précédent. Les dividendes sont éliminés à 100 % quelle que soit la méthode de
consolidation appliquée pour l’entité distributrice. Le retraitement n’entraîne pas d’imposition
différée, les dividendes n’étant pas imposés (régime des sociétés mères et des filiales, la quote-
part de frais réintégrée correspond à une différence permanente).

EXEMPLE

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Le groupe est constitué de la société FIG, FIP, FMenE et de la société mère. Les impôts
différés sont calculés au taux de 33,33 %. La date de clôture est au 31/12/N.
La société FIG, filiale intégrée globalement, a versé à M, au cours de l’exercice N, 100 000 €
de dividendes au titre de l’exercice N–1.
La société FIP, filiale intégrée proportionnellement, a versé à M, au cours de l’exercice N,
60 000 € de dividendes au titre de l’exercice N–1.
La société FMenE, mise en équivalence, a versé à M, au cours de l’exercice N, 10 000 € de
dividendes au titre de l’exercice N–1.
Objectif : élimination des produits financiers, les dividendes correspondant à du résultat
de l’année N–1 déjà consolidé.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion

Résultat groupe 170 000 Revenus des titres de 170 000


(ou M) (100 000 + participation (pour
60 000 + 10 000) solde)

Réserves 170 000 Résultat de liaison 170 000


groupe
Élimination des Élimination des produits
dividendes internes déjà intégrés en N–1

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 329


3.6 Élimination des dépréciations des titres
de participation
Les titres de participation représentent une partie des capitaux propres d’une société. Ces titres
sont annulés dans la consolidation ; les dépréciations sont alors sans objet, elles doivent être
éliminées à 100 %.

EXEMPLE
Au 31/12/N, la société M détient des titres de participation F acquis pour 100. La société F
ayant subi des pertes ces dernières années, la société M a déprécié les titres F :
• dotations enregistrées dans les exercices antérieurs : 40 ;

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
• dotation complémentaire enregistrée à la clôture de l’exercice N : 20.
Trois cas sont envisagés :
1) F est intégrée globalement.
2) F est intégrée proportionnellement.
3) F est mise en équivalence.
Objectif : quelle que soit la méthode de consolidation appliquée pour F, la dépréciation des
titres de participation F est éliminée en totalité.
Journal de consolidation du groupe M au 31/12/N
Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Dépréciations des titres de Résultat de liaison 20
60
participation (pour solde) DD des éléments 20
Réserves groupe (ou M) 40 financiers
Résultat groupe 20
Élimination des dépréciations Élimination des dotations aux
intragroupe dépréciations intragroupe

330 Partie 2. La consolidation


Tableau de synthèse
L’intégration globale consiste :
• à intégrer à 100 % dans les comptes de l'entreprise consolidante les éléments des comptes des
entreprises consolidées retraités ;
• puis à éliminer les opérations réciproques et les résultats en interne entre filiales à 100 % entre
deux entreprises intégrées globalement, et dans les autres cas au pourcentage d’intérêt le plus
faible.
L’intégration proportionnelle applicable en cas de contrôle conjoint consiste :
• à cumuler bilan et compte de résultat retraités au pourcentage d'intérêt ;

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
• puis à éliminer les opérations réciproques et les résultats en interne au pourcentage d’intérêt le
plus faible entre l’entreprise intégrée proportionnellement et les autres entreprises consolidées.
La mise en équivalence consiste :
• à évaluer les titres mis en équivalence ;
• puis à éliminer les résultats en interne entre l’entreprise mise en équivalence et les autres entre-
prises consolidées au pourcentage d’intérêt le plus faible.

Règlement 99-02
Pourcentage d’intérêt
et IAS/IFRS
Prendre le taux d’intérêt le plus faible
entre entités du groupe concernées par
Créances, dettes d’exploitation l’opération
Élimination
des Achats et ventes entre IG et IG : 100 %
opérations Charges et produits financiers entre IG et IP : % intérêt de l’IP
réciproques Prêts et emprunts entre IP et IP : % intérêt le plus faible
En cas de mise en équivalence, ne rien
faire

Prendre le taux d’intérêt le plus faible


entre entités du groupe concernées par
l’opération

Marge interne : entre IG et IG : 100 %

sur stock entre IG et IP : % intérêt de l’IP

sur contrat à long terme entre IP et IP : % intérêt le plus faible


Élimination
des résultats sur cessions internes Prendre la filiale en mise en équivalence
internes entre IG et MenE : -
entre IP et MenE : % intérêt le plus faible
entre MenE et MenE : % intérêt le plus faible
Dividendes Toutes les entreprises à 100 %
Dépréciation des titres de
Toutes les entreprises à 100 %
participation
Comparaison avec les normes IAS/IFRS
Règlement 99-02 du CRC

Périmètre de Hors périmètre de


consolidation M consolidation

Entreprises Entreprises Entreprise sous

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
contrôlées contrôlées influence Entreprises non
exclusivement conjointement notable contrôlées
et hors
périmètre

Méthode Méthode
Méthode
intégration mise en
intégration
proportionnelle équivalence
globale 100 %
% intérêt évaluation des titres

La démarche est la même en normes IAS/IFRS et en règlement 99-02. Il faut bien distinguer
si, pour les entreprises sous partenariat, l’entreprise est une activité conjointe ou une coentreprise.
Si c’est une activité conjointe, elle est intégrée proportionnellement. Si c’est une coentreprise, elle
est mise en équivalence.

Périmètre de Hors périmètre de


consolidation M consolidation

Entreprise sous
Entreprises Entreprises sous Entreprises non
influence
contrôlées partenariat contrôlées
notable
et hors
périmètre

Méthode
intégration Méthode
Méthode
proportionnelle mise en
intégration
% d'intérêt ou mise équivalence
globale 100 %
en équivalence évaluation des titres
évaluation des titres
Q CM

1. Les dividendes sont à éliminer :

QCM
a. selon le pourcentage d'intérêt.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement, proportionnellement et mises en
équivalence.
c. uniquement dans les entreprises intégrées globalement et proportionnellement.

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2. Les opérations réciproques sont à éliminer :
a. selon le pourcentage d'intérêt.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement, proportionnellement et mises en
équivalence.
c. uniquement dans les entreprises intégrées globalement et proportionnellement.

3. Les résultats internes sont à éliminer :


a. selon le pourcentage d'intérêt.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement, proportionnellement et mises en
équivalence.
c. dans les entreprises intégrées globalement, proportionnellement et mises en équivalence.

4. Les marges internes sur stocks sont à éliminer :


a. selon le pourcentage d'intérêt.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d'inté-
rêt dans les entreprises intégrées proportionnellement et mises en équivalence.
c. uniquement dans les entreprises intégrées globalement et proportionnellement.

5. Les dépréciations des titres de participation sont à éliminer :


a. selon le pourcentage d'intérêt.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d'inté-
rêt dans les entreprises intégrées proportionnellement et mises en équivalence.
c. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement, proportionnellement et mises en
équivalence.

6. Le cumul des comptes de la société mère et de ses entités du groupe se fait :


a. en fonction du pourcentage d’intérêt de toutes les entités du groupe.
b. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d’inté-
rêt dans les entreprises intégrées proportionnellement et mises en équivalence.
c. à 100 % dans les entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d’inté-
rêt dans les entreprises intégrées proportionnellement.

7. Les opérations réciproques sont à éliminer :


a. dans un unique journal de consolidation.
b. dans les journaux de préconsolidation.
c. dans les journaux de consolidation.

Corrigé en fin d'ouvrage.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 333


Applications
Applications

EXERCICE GUIDÉ

Écritures de consolidation en règlement 99-02 et en normes internationales


Le groupe ROSE comprend la société LAVANDIN [> chapitre 8] et la société LILAS. Les achats
de l’exercice faits par la société LILAS à la société ROSE s’élèvent à 2 100 600 €. Les ventes de

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l’exercice faites par la société LILAS à la société ROSE s’élèvent à 500 300 €.
La société ROSE a loué une serre à sa filiale LILAS pour 34 000 € en N (loyers perçus par
ROSE).

Au 31/12/N, la valeur du stock global chez la société mère ROSE est constituée par des fleurs
en provenance de la société LILAS. Les prix de cession intragroupe permettent à LILAS d’in-
corporer une marge bénéficiaire d’environ 20 % calculée sur le prix de vente des produits. Le
stock initial, fin N–1, figurant au bilan de ROSE s’élevait à 11 340 000 € (dont la totalité venait
de LILAS). Le stock final est de 15 000 100 €.
La filiale LILAS a versé à la société ROSE, au cours de l’exercice N, 100 000 € de dividendes au
titre de l’exercice N–1.
Un dividende de 230 000 € a été perçu en juin N en provenance de la société ROSE.

La société ROSE a vendu à un prix de cession de 70 000 €, au début de l’exercice N–1, à sa filiale
LILAS une immobilisation qui a été acquise début N–3 pour 100 000 € amortissables sur 5 ans
en linéaire. L’amortissement pratiqué par la société LILAS s’effectue en linéaire sur 4 ans.

Un prêt de 2 000 000 €, fait à la filiale LILAS par la société ROSE, a été effectué le 01/07/N et est
remboursable in fine en N+6. Les intérêts sont calculés au taux de 3 % payables annuellement
à terme échu.

La société ROSE tire chaque mois une traite sur son client LILAS. La dernière, d’un montant
de 43 000 €, a été remise à l’escompte. La comptabilité de la société LILAS fait apparaître un
compte « Fournisseur ROSE Effets à payer » créditeur de 43 000 € car l’effet n’est pas encore
échu. On négligera les agios car leur somme n’est pas jugée d’un montant significatif.
Rappel : la remise à l’escompte d’une traite permet de débloquer une somme équivalente.
Comptablement, la créance est extournée et l’encaissement constaté.
1. Première hypothèse : LILAS est intégrée globalement. Le pourcentage d'intérêt est
de 80 %.
a) Rappelez la démarche à suivre.
b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.
c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.

334 Partie 2. La consolidation


2. Deuxième hypothèse : LILAS est intégrée proportionnellement. Le pourcentage d'intérêt
est de 40 %. (Dans le cas présent, en règlement 99-02, c'est un contrôle conjoint ; en normes
IAS/IFRS, c'est une activité conjointe.)
a) Rappelez la démarche à suivre.

Applications
b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.
c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.

3. Troisième hypothèse : LILAS est mise en équivalence. Le pourcentage d'intérêt est de


20 %.
a) Rappelez la démarche à suivre.

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.
c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.

CORRIGÉ COMMENTÉ

M éthode
Il est important de distinguer les opérations réciproques qui n’ont pas d’incidence sur le résultat et
les opérations concernant les marges internes qui affectent le résultat.
Avant d'enregistrer les écritures, il est important de bien expliciter la démarche.
NB : Toutes les écritures comptables sont enregistrées en milliers d'euros.

1. Première hypothèse : LILAS est intégrée globalement. Le pourcentage d’intérêt est


de 80 %.
a) Rappelez la démarche à suivre.
Report des comptes de la société Rose.
Report des comptes de la société Lilas. Les comptes sont intégrés à 100 %.
Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : élimination des comptes réciproques à 100 %
car LILAS est intégrée globalement.
Il faut neutraliser toutes les charges et tous les produits réciproques, ainsi que les dettes et les
créances, c’est-à-dire les achats et ventes, les emprunts et prêts, les loyers et revenus de loyer.

Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes à 100 % car LILAS
est intégrée globalement.
Il faut éliminer les résultats internes, c’est-à-dire les marges sur stock, la cession en interne de
l’immobilisation et les dividendes en interne.

b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.


Report des comptes de la société ROSE.
Report des comptes de la société LILAS 100 %.
Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : élimination des comptes réciproques à 100 %
car LILAS est intégrée globalement.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 335


Journal de consolidation du groupe R au 31/12/N

Consolidation
Consolidation des comptes de bilan
des comptes de gestion
Applications

Ventes R 2 100, 6
Achats L 2 100,6
Annulation de la vente
entre R et L
Ventes L 500,3

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Achats R 500,3
Annulation de la vente
entre R et L
Loyers perçus R 34
Loyers versés L 34
Annulation de la
location entre R et L
Fournisseur R Effets à 43
payer (L)
Concours bancaires (R) 43

Annulation de l’effet

Dettes financières 2 000


diverses (L) (emprunt R
ou dettes rattachées à
des participations L)
Immob. financières
(R) (prêt L ou 2 000
créances rattachées à
des participations R)
Annulation de l’emprunt

Dettes financières 30 Revenus de prêt R 30


diverses (L) Charges d’intérêts L
Intérêts courus sur 30 30
Annulation des charges
prêt et sur emprunt d’intérêt
(2 000 000 × 0,03
× 6/12)

336 Partie 2. La consolidation


Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes
Annulation des profits internes sur stocks détenus par ROSE
Le stock n’a pas été revendu. L’élimination des profits internes modifie le résultat du groupe

Applications
(car c’est ROSE qui a réalisé le profit).

Journal de consolidation du groupe

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Résultat groupe 3 000 Variation des stocks 3 000

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Stocks 3 000 Résultat de liaison 3 000
Élimination de la marge
interne sur stock final
15 000 100 × 0,20
(stocks provenant de L)
Impôts différés – actif 1 000 Résultat de liaison 1 000
Résultat groupe 1 000 Impôt sur les 1 000
Impôt différé bénéfices différés
(économie) sur stock
final (3 000 000
× 33,33 %)
Réserves groupe 2 268 Résultat de liaison 2 268
Résultat groupe 2 268 Variation des stocks 2 268
Annulation profit
interne sur stock initial
11 340 000 × 0,20
(stock provenant
de L)
Résultat groupe 756 Impôt sur les bénéfices 756
Réserves groupe 756 différés

Impôt différé Résultat de liaison 756


(2 268 000 × 33,33 %)

Élimination des dividendes internes par la société ROSE

Résultat groupe 230 Produits financiers 230


Réserves groupe 230 Résultat de liaison 230
Annulation des
dividendes à 100 %

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 337


Élimination de la plus-value sur cession d’immobilisation
En cas de moins-value, le principe de prudence conduit à ne pas opérer de retraitement lorsque
l’élimination de la moins-value entraînerait une évaluation de l’immobilisation supérieure à sa
Applications

valeur normale de marché.


Mais, dans le cas présent, on a une plus-value réalisée par la société ROSE lors d’une cession
d’immobilisation faite début N–3 à sa filiale LILAS. Cette plus-value interne doit être neutrali-
sée. Ce retraitement doit s’effectuer chaque année.
Prix de cession 70 000
Valeur d’origine 100 000

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Amortissements (100 000 x 2/5) 40 000
VNC 60 000

Plus-value réalisée en N–1 : 10 000


Consolidation
Consolidation des comptes de bilan
des comptes de gestion
Réserves groupe 10
Immobilisations corporelles 10

La plus-value à neutraliser
porte sur un exercice
antérieur à N, d’où l’emploi
de « réserves » au lieu de
« résultat »

Impôts différés – actif L 3,33


Réserves R (14 000 3,33
× 33,33 %)
Fiscalité différée, économie
d’impôt

Retraitement des amortissements

Il convient aussi de retraiter les amortissements relatifs à cette immobilisation car les bases
sont modifiées.
Plan initial Après cession Différence Impôt différé Incidence sur :
Valeur brute 100 000 70 000
Durée 5 ans 4 ans
Dot. amort. N–1 20 000 17 500 + 2 500 833,33 les réserves
Dot. amort. N 20 000 17 500 + 2 500 833,33 le résultat

338 Partie 2. La consolidation


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion
Résultat groupe 2,5 DAP – charges 2,5

Applications
Réserves L 2,5 d’exploitation

Amort. des immo. 5 Résultat de liaison 2,5


corp. (2 500 + 2 500)
Augmentation de la Augmentation de la
dotation de N–1 et de N dotation de N
Impôts différés – actif L 1,6 Résultat de liaison 0,833

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Résultat L 0,833 Impôt sur les 0,833
Réserves L 0,833 bénéfices différés

Prise en compte de la Économie d’IS


fiscalité différée

c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.


La démarche est la même. C’est le même raisonnement et ce sont les mêmes écritures.
2. Deuxième hypothèse : LILAS est intégrée proportionnellement. Le pourcentage d’in-
térêt est de 40 %.

a) Rappelez la démarche à suivre.


Report des comptes de la société ROSE.
Report des comptes de la société LILAS. Les comptes sont intégrés proportionnellement au
pourcentage d’intérêt.

Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : élimination des comptes réciproques au pour-
centage d’intérêt car LILAS est intégrée proportionnellement.
Il faut neutraliser toutes les charges et tous les produits réciproques, ainsi que les dettes et les
créances, c’est-à-dire les achats et ventes, les emprunts et prêts, les loyers et revenus de loyer.

Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes au pourcentage


d’intérêt car LILAS est intégrée proportionnellement.
Il faut éliminer les résultats internes, c’est-à-dire les marges sur stock, la cession en interne de
l’immobilisation. Les dividendes sont éliminés à 100 % (totalité du montant reçu).
b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.
Report des comptes de la société ROSE.
Report des comptes de la société LILAS au pourcentage d’intérêt de 40 %.
Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : élimination des comptes réciproques à 40 %
car LILAS est intégrée proportionnellement.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 339


Journal de consolidation du groupe

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Ventes R 840,24
Applications

Achats L 840,24
Annulation de la vente
entre R et L à hauteur
de 40 %
Ventes L 200,12
Achats R 200,12

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Annulation de la vente
entre R et L à hauteur
de 40 %
Loyers perçus R 13,6
Loyers versés L 13,6
Annulation de la
location entre R et L à
hauteur de 40 %
Fournisseur R Effets à 27,2
payer (L)
Concours bancaires (R) 27,2
Annulation de l’effet à
hauteur de 40 %
Dettes financières 800
diverses (L) (emprunt R ou
dettes rattachées à des
participations L)
Immob. financières (R)
(prêt L ou créances 800
rattachées à des
participations R)
Annulation de l’emprunt
à hauteur de 40 %
Dettes financières 12 Revenus de prêt R 12
diverses (L)
Intérêts courus sur 12 Charges d’intérêt L 12
prêt et sur emprunt
(2 000 000 × 0,03 Annulation des charges
× 6/12 × 0,4) d’intérêt

Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes au pourcentage


d’intérêt de 40 %

340 Partie 2. La consolidation


Annulation des profits internes sur stocks détenus par ROSE
Le stock n’a pas été revendu. L’élimination des profits internes modifie le résultat du groupe
(car c’est R qui a réalisé le profit).

Applications
Journal de consolidation du groupe

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Résultat groupe 1 200 Variation des stocks 1 200
Stocks 1 200 Résultat de liaison 1 200

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Élimination de la marge
interne sur stock final
15 000 100 × 0,20
× 0,4 (stocks provenant
de L)
Impôts différés – actif 400 Résultat de liaison 400
Résultat groupe 400 Impôt sur les 400
Impôt différé bénéfices
(économie) sur stock
final (3 000 000 × 0,4
× 33,33 %)
Réserves groupe 907,2 Résultat de liaison 907,2
Résultat groupe 907,2 Variation des stocks 907,2
Annulation profit
interne sur stock initial
11 340 000 × 0,20
× 0,4 (stock provenant
de L)
Résultat groupe 302,4 Impôt sur les bénéfices 302,4
Réserves groupe 302,4 différés

Impôt différé Résultat de liaison 302,4


(2 268 000 × 0,4
× 33,33 %)

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 341


Élimination des dividendes internes perçus par la société ROSE à 100 %
Résultat groupe 230 Produits financiers 230
Réserves groupe Résultat de liaison 230
Applications

230
Annulation des
dividendes à 100 %

Élimination de la plus-value sur cession d’immobilisation à hauteur de 40 %


Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Réserves groupe 4
Immobilisations 4
corporelles
La plus-value pour 40 %
à neutraliser porte sur
un exercice antérieur
à N, d’où l’emploi de
« réserves » au lieu de
« résultat »
Impôts différés – actif L 1,33
Réserves R (14 000 1,33
× 33,33 %)
Fiscalité différée,
économie d’impôt

Retraitement des amortissements à hauteur de 40 %

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Résultat groupe 1 DAP – charges 1
Réserves L 1 d’exploitation

Amort. des immo. corp. 2 Résultat de liaison 1


((2 500 + 2 500) × 0,4)
Augmentation de la Augmentation de la
dotation de N–1 et de N dotation de N
Impôts différés – actif L 0,66 Résultat de liaison 0,33
Résultat L 0,33 Impôt sur les 0,33
Réserves L 0,33 bénéfices différés

Prise en compte de la Économie d’IS


fiscalité différée

342 Partie 2. La consolidation


c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.
La démarche est la même. C’est le même raisonnement et ce sont les mêmes écritures.

Applications
3. Troisième hypothèse : LILAS est mise en équivalence. Le pourcentage d’intérêt est
de 20 %.
a) Rappelez la démarche à suivre.
Report des comptes de la société ROSE.
Pas de report des comptes de la société LILAS, les titres mis en équivalence sont réévalués.
Opérations n’affectant pas le résultat consolidé : pas d’élimination des comptes réciproques car
LILAS est mise en équivalence.

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des opérations ayant amené à constater
une marge interne.

b) Enregistrez les écritures de consolidation en normes françaises.


Opérations affectant le résultat consolidé : élimination des résultats internes au pour-
centage d’intérêt de 20 %.
Annulation des profits internes sur stocks détenus par ROSE
Le stock n’a pas été revendu. L’élimination des profits internes modifie le résultat du groupe
(car c’est R qui a réalisé le profit).

Journal de consolidation du groupe

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Résultat groupe 600 Variation des stocks 600
Stocks 600 Résultat de liaison 600
Élimination de la marge
interne sur stock final
15 000 100 × 0,20 ×
0,2 (stocks provenant
de L)
Impôts différés – actif 200 Résultat de liaison 200
Résultat groupe Impôt sur les 200
Impôt différé 200 bénéfices
(économie) sur stock
final (3 000 000 ×
0,2 × 33,33 %)

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 343


Réserves groupe 453,6 Résultat de liaison 453,6
Résultat groupe 453,6 Variation des stocks 453,6
Annulation profit
Applications

interne sur stock initial


11 340 000 × 0,20 ×
0,2 (stock provenant
de L)
Résultat groupe 151,2 Impôt sur les bénéfices 151,2
Réserves groupe 151,2 différés

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Impôt différé Résultat de liaison 151,2
(2 268 000 × 0,2 ×
33,33 %)

Élimination des dividendes internes versés par la société ROSE à 100 %


Résultat groupe 230 Produits financiers 230
Réserves groupe 230 Résultat de liaison 230
Annulation des
dividendes à 100 %

Élimination de la plus-value sur cession d’immobilisation à hauteur de 20 %

Consolidation des comptes


Consolidation des comptes de bilan
de gestion
Réserves groupe 2
Immobilisations 2
corporelles
La plus-value pour 20 %
à neutraliser porte sur un
exercice antérieur à N, d’où
l’emploi de « réserves » au
lieu de « résultat ».

Impôts différés – actif L 0,66


Réserves R (14 000 0,66
× 33,33 %)
Fiscalité différée, économie
d’impôt

344 Partie 2. La consolidation


Retraitement des amortissements à hauteur de 20 %

Consolidation des comptes de bilan Consolidation des comptes de gestion


Résultat groupe 0,5 DAP – charges 1

Applications
Réserves L 0,5 d’exploitation

Amort. des immo. corp. 1 Résultat de liaison 1


(2 500 + 2 500) × 0,20
Augmentation de la Augmentation de la
dotation de N–1 et de N dotation de N
Impôts différés – actif L 0,33 Résultat de liaison 0,33

www.scholarvox.com:ENCG Settat:531909928:88849469:105.66.6.202:1598718904
Résultat L 0,166 Impôt sur les 0,33
Réserves L 0,166 bénéfices différés

Prise en compte de la Économie d’IS


fiscalité différée

c) Enregistrez les écritures de consolidation en normes internationales.


La démarche est la même. C’est le même raisonnement et ce sont les mêmes écritures.

Chapitre 11. Les retraitements de consolidation 345

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