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Comptabilité Approfondie

Mise à jour du module

Evaluation des autres actifs (1ère partie)


20 février 2014

Ce module a été mis à jour sur votre plateforme de formation.

Voici le détail des modifications pour vous permettre, éventuellement, de mettre


à jour votre classeur papier.

Chapitre 1 - Le portefeuille titres

Section 2 - Évaluation à l’entrée dans le patrimoine

A) Coût d’acquisition

À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont
comptabilisés à leur coût d’acquisition (c. com. art. L. 123-18).

Pour les titres de participation, les TIAP, les titres immobilisés et les valeurs mobilières de
placement, le montant porté en comptabilité est le prix pour lequel ils ont été acquis ou la valeur
déterminée par les termes du contrat d’acquisition.

Les coûts internes (coût de fonctionnement du service, opérations financières…) liés à l’acquisition
ne constituent pas, sur le plan comptable, des frais d’acquisition de titres et sont comptabilisés en
charges de l’exercice.

Seuls les coûts externes directement liés à l’opération, c’est-à-dire les dépenses qui n’auraient pas
été engagées en l’absence de cette opération (conseils, banques, formalités légales,
communication, publicité) constituent, sur le plan comptable, des frais d’acquisitions de titres.

Les frais d’acquisition peuvent être soit attachés au coût d’acquisition des titres, soit comptabilisés
en charges (PCG art. 332-1).

Position fiscale
Pour les sociétés soumises à l'IS, les frais d'acquisition engagés liés à l'acquisition de titres de
participation (au sens fiscal) au cours de ces mêmes exercices doivent fiscalement être intégrés au
coût de revient des titres et peuvent être déduits par voie d'amortissement sur une période de cinq
ans (CGI art. 209-VII).
Dans le cas où ils ont été comptabilisés dans le coût d'entrée des titres, l'entreprise devra
comptabiliser un amortissement dérogatoire

Exemple
Une société anonyme achète le 01/04/N des titres de participation d'une société W pour un
montant de 20 000 €. Les frais d'acquisition des titres s'élèvent à 400 € HT. La société a
comptabilisé les frais dans le coût d'entrée des titres.

SOLUTION

Le coût d'entrée des titres est égal à 20 000 + 400 = 20 400.

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L'enregistrement comptable est le suivant :

_______________01/04/N________________
261 Titres de participation 20 400
44562 TVA déductible sur immobilisations 80
512 Banque 20 480
Actions W
________________ ________________

Au 31/12/N, la société doit comptabiliser un amortissement dérogatoire pour obtenir la


déductibilité fiscale des frais d'acquisition.

_______________31/12/N________________
68725 Dotation amortissement dérogatoire 60
145 Amortissement dérogatoire 60
400/5 ans x 9/12
Amortissement prorata temporis sur 5 ans
________________ ________________

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Section 3 - Evaluation à la clôture de l'exercice

C) Autres titres immobilisés et valeurs mobilières de placement

1) Principes généraux

À la clôture de chaque exercice, il est procédé, pour ces titres, à une estimation de valeur à
l’inventaire :

– les titres cotés sont évalués au cours moyen du dernier mois;

– les titres non cotés sont estimés à leur valeur probable de négociation (valeur actuelle).
Elle est déterminée en retenant plusieurs critères objectifs: prix stipulé lors de transactions
intervenues sur les titres considérés à des dates récentes, valeur mathématique,
rendement, importance des bénéfices, activité de la société, ampleur et crédit de
l’entreprise (PCG art. 332-6).

La comparaison entre le montant comptabilisé à l’entrée dans le patrimoine et la valeur


d’inventaire telle qu’elle est définie ci-dessus peut faire apparaître des plus-values ou des moins-
values.

Les plus-values ou moins-values dont il s’agit sont des plus-values ou des moins-values globales
par catégories de titres de même nature et conférant les mêmes droits.

Seules les moins-values affectent les résultats de l’exercice et doivent être comptabilisées sous
forme d’une dépréciation.
Aucune compensation n’est, en principe, pratiquée avec les plus-values des titres en hausse.

Pour l’évaluation des titres cotés libellés en monnaies étrangères, on retient :

– le cours français, si les titres sont cotés en France ;

– les cours étrangers, si les titres sont cotés seulement à l’étranger, auxquels on applique
le dernier cours du change à la date de clôture.

Exemple 1 (suite)
Valeur à l'inventaire des valeurs mobilières de placement (cours moyen de décembre) :
-Action E : 330 €
- Action F : 300 €
- Action G : 432 €
- Action H : 320 €
-Action I : 310 €
- Action J : 323,05 €

SOLUTION

1er calcul : principes généraux du PCG

Seules les moins-values sont enregistrées soit


Action E (340 - 330) x 30 = 300
Action G (457 - 432) x 40 = 1 000 Soit une dépréciation de 4 056
Action H (349 - 320) x 34 = 986
Action I (428 - 310) x 15 = 1 770

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L’enregistrement comptable est le suivant :

_______________31/12/N________________
6866 Dotations dépréciations des éléments financiers 4 056
5903 Dépréciation des actions 4 056
Valeurs mobilières de placement
_______________ ________________

2) Exceptions prévues par le PCG

a) Règle du PCG
Il est prévu que, en cas de baisse anormale et momentanée des titres immobilisés cotés autres que
les titres de participation et les TIAP, l’entreprise a, sous la responsabilité de ses dirigeants, la
faculté de ne pas comprendre dans la dépréciation tout ou partie de la moins-value constatée sur
ces titres, mais seulement dans la limite des plus-values normales constatées sur d’autres titres
(PCG art. 332-7).

En application de l’article 332-9 du PCG, la même exception peut également être mise en œuvre
pour les valeurs mobilières de placement cotées.

Le Comité d’urgence du Conseil national de la comptabilité a ainsi précisé les modalités


d’application de cette exception (CNC, Comité d’urgence, avis 02-C).

b) Cause et période de survenance de cette baisse


Cette baisse anormale et momentanée peut provenir de plusieurs causes différentes, en partie
indissociables: du titre lui-même, du secteur, d’un accident du marché boursier, etc.

La moins-value latente qui pourrait donner lieu à compensation doit être déterminée à partir du
cours moyen du dernier mois, conformément à la règle d’évaluation énoncée ci-avant par le PCG;
aussi, c’est dans ce cours moyen du dernier mois que doit être recherchée la baisse anormale et
momentanée et non au regard de l’évolution du cours de bourse dans les périodes précédant et
suivant la clôture de l’exercice.

c) Titres concernés
Pour les 2 catégories de titres (autres titres immobilisés et Valeurs mobilières de placement), seuls
peuvent bénéficier de l’exception les actions cotées, les obligations cotées, les OPCVM (à valeur
liquidative quotidienne).

Ne peuvent donc bénéficier de l’exception, tant pour la baisse anormale et momentanée que pour
la prise en compte d’une plus-value latente normale, les titres non cotés (expressément exclus par
le PCG) ainsi que les actions propres et les OPCVM dont la valeur liquidative n’est pas établie
quotidiennement, compte tenu de leurs caractéristiques particulières.

d) Modalités de compensation des plus et moins-values.


S’agissant de valeurs mobilières de placement, la compensation ne peut être réalisée qu’avec
d’autres valeurs mobilières de placement. À l’intérieur de cette catégorie, toutefois, les
compensations peuvent être opérées en prenant en compte l’ensemble des actions cotées, des
obligations cotées, et des OPCVM (à valeur liquidative quotidienne) inscrits en valeurs mobilières
de placement.

Ainsi est-il possible, dans cette catégorie, de compenser les moins-values réalisées sur des actions
cotées par des plus-values latentes réalisées sur des OPCVM (à valeur liquidative quotidienne) ou
des obligations cotées.

Pour autres titres immobilisés, la compensation ne peut se faire qu'à l'intérieur de chacune des
trois grandes catégories de titres suivantes : actions cotées, obligations cotées, OPCVM (à valeur
liquidative quotidienne). Cependant, la compensation sera possible entre une obligation
remboursable en action (ORA) et une action cotée dès lors que ces titres ont été émis par la
même société.

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e) Modalités de calcul
→ Pour les titres immobilisés comme pour les valeurs mobilières de placement, il convient
de procéder au calcul du cours moyen du dernier mois en excluant, à titre pratique, les 3 cours les
plus bas et les 3 cours les plus hauts du dernier mois (cours moyen corrigé). La différence entre le
cours moyen du dernier mois et le cours moyen corrigé appliquée au nombre de titres possédés
représente, le cas échéant, une baisse anormale et momentanée.

Exemple 1 (suite)
Valeur à l'inventaire des valeurs mobilières de placement (cours moyen de décembre) :
-Action E : 330 € Variations normales des cours
- Action F : 300 € Variations anormales, momentanées des cours
- Action G : 432 € Variations normales des cours
- Action H : 320 € Variations normales des cours
-Action I : 310 € Variations anormales, momentanées des cours
- Action J : 323,05 € Variations normales des cours

Pour l’action I, le cours s’établit ainsi pour le mois de décembre, dernier mois de l’exercice.

Jours Cours Jours Cours


1 398 11 60
2 397 12 70
3 396 13 91
4 394 14 280
5 392 15 290
6 353 16 340
7 315 17 360
8 312 18 395
9 302 19 390
10 280 20 385

SOLUTION

Pour les actions I

Le cours moyen du mois de décembre est égal à :


6 200/20 = 310 €

Il convient de procéder au calcul du cours moyen du dernier mois en excluant, à titre pratique, les
3 cours les plus bas et les 3 cours les plus hauts du dernier mois (cours moyen corrigé).

Ce cours moyen corrigé est égal à :


(6200 – 398 – 397 – 396 – 60 – 70 – 91)/14 = 342 €

→ Toutefois, s’agissant d’une exception à la règle habituelle d’évaluation, elle ne pourra


être appliquée que si la différence entre ces deux cours représente au moins 10 % du cours moyen
du dernier mois.

Exemple 1 (suite)
Appliquons cette règle à notre exemple.
SOLUTION
Baisse normale Baisse normale ou anormale ?

428 342 310


Prix d’achat Cours moyen corrigé Cours moyen

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La différence entre le cours moyen du dernier mois de 310 € et le cours moyen corrigé de 342 €
est de 32, soit 32/310 = 10,32% du cours moyen (donc supérieure à 10%).

En effet, pour que la baisse anormale et momentanée puisse être compensée par des plus-values
latentes normales, il faut qu'elle représente au moins 10% du cours moyen du dernier mois.
S'agissant d'une exception, la compensation n'est pas automatique, d'où ce seuil de 10%.

La baisse totale représente la différence entre le prix d'achat de 428 € et le cours moyen du dernier
mois 310 €.

La baisse anormale et momentanée représente la différence entre le cours moyen du derniers mois
et le cours moyen corrigé.

Soit 15 x (342 - 310) = 480 €.

Cette baisse anormale et momentanée constitue le montant maximum pouvant minorer la


dépréciation.

→ Pour que la baisse anormale et momentanée soit prise en compte, il convient également
qu’il existe des plus-values latentes sur d’autres titres. Par analogie avec la définition retenue ci-
dessus pour la baisse anormale et momentanée, est considérée comme une plus-value latente
normale la différence entre le coût d’acquisition des titres et le plus bas des deux cours moyens
(cours moyen résultant de la règle générale et cours moyen corrigé comme indiqué ci-dessus)
appliquée au nombre de titres possédés.

Exemple 1 (suite)

Pour l’action J, le cours s’établit ainsi pour le mois de décembre, dernier mois de l’exercice.

Jours Cours Jours Cours


1 314 11 330
2 321 12 328
3 325 13 324
4 330 14 316
5 320 15 327
6 323 16 331
7 319 17 329
8 318 18 332
9 315 19 322
10 317 20 320

SOLUTION

Pour les titres J

Le cours moyen du mois de décembre est égal à :


6 461/20 = 323,05

Il convient de procéder au calcul du cours moyen du dernier mois en excluant, à titre pratique, les
3 cours les plus bas et les 3 cours les plus hauts du dernier mois (cours moyen corrigé).

Ce cours moyen corrigé est égal à :


(6 461 – 332 – 331 – 330 – 314 – 315 – 316)/14 = 323,07

301 323,05 323,07


Prix d’achat Cours moyen Cours corrigé

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La plus value latente normale correspond à la différence entre le coût d’acquisition des titres de
301 et le plus bas des deux cours moyens (cours moyen résultant de la règle générale 323,05 et
cours moyen corrigé 323,07) appliquée au nombre de titres possédés.

Le plus bas des deux cours est le cours moyen du titre J, soit 323,05 €.

La plus-value latente du titre J sur laquelle l’entreprise peut imputer la baisse anormale et
momentanée du titre I est de (323,05 – 301) x 26 = 573,30 €.

Dépréciation sur les titres

En définitive, la dépréciation sur les actions I pourra être limitée à :

Baisse anormale sur I compensée avec la plus-value sur les actions J (variations normales)
Moins-value latente sur I = (428 - 310) x 15 = 1 770 €
Moins-value compensée 480 €
(Baisse anormale et momentanée)
______
Dépréciation constatée sur I 1 290 €

La différence entre la moins-value latente et la dépréciation constatée (1 770 – 1 290) soit 480 €
n’est pas comptabilisée en raison de l’existence de la plus-value latente sur J de 573,30 €.

Pour les autres actions, la dépréciation sera égale à :

Baisse normale à constater sur les actions E, G, et H (300 + 1 000 + 986) = 2 286

Le montant total de la dépréciation pour ces VMP s’élève donc à :


1 290 + 2 286 = 3 576 €

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Section 8 - Etudes de cas spécifiques

B) Droits de souscription et Droits d'attribution

1) Droits de souscription

Toute augmentation de capital en numéraire ouvre aux actionnaires, proportionnellement au


montant de leurs actions, un droit de préférence à la souscription d'actions nouvelles. Ce droit
préférentiel est détachable des actions et négociable pendant toute la durée de la souscription.

1) Lorsqu'une entreprise souscrit à des actions nouvelles en utilisant les droits de souscription
attachés à des actions qu'elle détient, il est possible d'envisager deux solutions :

- la première consiste à maintenir inchangé le coût des actions anciennes et d'enregistrer


les actions nouvelles à leur prix d'émission (solution admise sur le plan fiscal par
simplification) ;

- la seconde consiste à réduire le coût des actions anciennes de la valeur théorique de ces
droits et d'augmenter le coût des actions nouvelles de cette valeur.

2) Lorsqu'une entreprise achète des droits de souscription pour souscrire à des actions nouvelles,
le montant de ces droits s'ajoute au coût d'entrée des titres.

3) La cession des droits de souscription attachés à des actions entraîne une diminution du coût
d'entrée des actions pour la valeur théorique de ces droits calculée en appliquant la règle ci-
dessous.

La valeur théorique d'origine des droits est déterminée en appliquant au prix d'achat de l'action, le
rapport existant au jour de la négociation du droit entre, d'une part, le prix de cession de ce droit
et, d'autre part, le total formé par ce prix et la valeur de l'action ancienne ex-droit.

Dans le cas d'actions non cotées en bourse, cette dernière valeur n'étant pas connue, il est admis
pratiquement qu'elle est égale au prix d'émission de l'action nouvelle augmenté de la valeur des
droits nécessaires à la souscription de cette action.

Exemple 12
La SA BALERT est actionnaire de la SA MILON. Elle détient au 15/09/N 3 000 actions MILON, acquises en juin
N-3, au prix unitaire de 34,5 €. Ces titres sont comptabilisés en titres de participation.

Au 16/09/N, la société MILON procède à une augmentation de capital en numéraire. Les actions de numéraire
peuvent être souscrites contre présentation de 3 droits de souscription pour une action nouvelle.

PREMIERE HYPOTHESE

La société BALERT désire souscrire 1 000 actions de valeur nominale 10 € émises à 27 €. Les actions nouvelles
sont libérées de la moitié lors de la souscription.

Le prix de cession du droit est égal à 1,70 €.

Nous envisagerons deux cas :

1) L'action MILON est cotée 31 € le jour de cession des droits (la cotation des actions est exprimée ex-droit à
partir du jour où la cotation du droit est ouverte).

2) L'action MILON n'est pas cotée en bourse.

DEUXIEME HYPOTHESE

La société BALERT désire souscrire 700 actions de valeur nominale 10 € émises à 27 €. Elle cède les droits de
souscription non utilisés au prix unitaire de 1,7 €. Les actions nouvelles sont libérées de la moitié lors de la
souscription.

Nous envisagerons deux cas :

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1) L'action MILON est cotée 31 € le jour de cession des droits (la cotation des actions est exprimée ex-droit à
partir du jour où la cotation du droit est ouverte).

2) L'action MILON n'est pas cotée en bourse.

SOLUTION

PREMIERE HYPOTHESE

Cas 1

Pour souscrire à 1 000 actions nouvelles la SA BALERT devra présenter 3 x 1 000 = 3 000 droits.
Détenant 3 000 actions anciennes, elle détient 3 000 droits de souscription. Sur ces 3 000 droits,
elle en exerce 3 000 pour obtenir les actions nouvelles.

Il faut extraire du prix d’achat des actions le prix d’achat du droit en appliquant un prorata obtenu
à partir du prix du droit et du cours de l’action au moment de la cession.

La valeur d'origine de ces droits est égale à 1,7


34,5 x __________ = 1,79 €
(1,7 + 31)

Les enregistrements comptables sont les suivants :

______________19/09/N________________
261 Titres de participation (1 000 x 27) 27 000
269 Versements restant à effectuer sur 5 000
titres de participation non libérées
(10/2 x 1 000) 22 000
512 Banque (27 - 5) x 1 000
Souscription des actions
_____________ ________________

Le portefeuille d'actions de la société BALERT se présente désormais comme suit :

1- la première solution consiste à maintenir inchangé le coût des actions anciennes et d'enregistrer
les actions nouvelles à leur prix d'émission

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) = 103 500

1 000 actions N pour une valeur de


(27 x 1 000) = 27 000
__________
130 500 pour 3 700 actions

2- la seconde solution consiste à réduire le coût des actions anciennes de la valeur théorique de
ces droits et d'augmenter le coût des actions nouvelles de cette valeur.

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) - (1,79 x 3 000)= 98 130

700 actions N pour une valeur de


(27 x 1 000) + (1,79 x 3 000) = 32 370
__________
130 500 pour 3 700 actions

Cas 2

Si l'action MILON n'est pas cotée, la valeur d'origine du droit est égal à :
1,7
34,5 x _______________________ = 1,73
1,7 + (27 + 1,7 x 3 droits)

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Il faut extraire du prix d’achat des actions le prix d’achat du droit en appliquant un prorata obtenu
à partir du prix du droit et de la valeur de l’action au moment de la cession.

Cette valeur est obtenue en additionnant au prix d’émission de l’action le coût d’acquisition des
droits pour obtenir cette action.

Le portefeuille d'actions de la société BALERT se présente désormais comme suit :

1- la première solution consiste à maintenir inchangé le coût des actions anciennes et d'enregistrer
les actions nouvelles à leur prix d'émission

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) = 103 500

1 000 actions N pour une valeur de


(27 x 1 000) = 27 000
__________
130 500 pour 3 700 actions

2- la seconde solution consiste à réduire le coût des actions anciennes de la valeur théorique de
ces droits et d'augmenter le coût des actions nouvelles de cette valeur.

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) - (1,73 x 3 000)= 98 310

700 actions N pour une valeur de


(27 x 1 000) + (1,73 x 3 000) = 32 190
__________
130 500 pour 3 700 actions

DEUXIEME HYPOTHESE

Cas 1

Pour souscrire à 700 actions nouvelles la SA BALERT devra présenter 3 x 700 = 2 100 droits.
Détenant 3 000 actions anciennes, elle détient 3 000 droits de souscription. Sur ces 3 000 droits,
elle en exerce 2 100 pour obtenir les actions nouvelles. Ainsi, elle cèdera 900 droits à 1,7 €.

Il faut extraire du prix d’achat des actions le prix d’achat du droit en appliquant un prorata obtenu
à partir du prix du droit et du cours de l’action au moment de la cession.

La valeur d'origine de ces droits est égale à 1,7


34,5 x __________ = 1,79 €
(1,7 + 31)
Les enregistrements comptables sont les suivants :

______________17/09/N________________
675 Valeur comptable des éléments d'actif cédés 1 611
261 Titres de participation 1 611
(1,79 x 900)
Sortie des titres
______________17/09/N________________
462 Créances sur cessions d'immobilisations 1 530
775 Produits de cessions d'éléments d'actif 1 530
(900 x 1,7)
Prix de cession
______________19/09/N________________
261 Titres de participation (700 x 27) 18 900
269 Versements restant à effectuer sur 3 500
titres de participation non libérées
(10/2 x 700) 15 400
512 Banque (27 - 5) x 700
Souscription des actions
_____________ ________________

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L’opération génère une moins-value de 81 € sur les droits de souscription.

Le portefeuille d'actions de la société BALERT se présente désormais comme suit :

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) - (900 x 1,79) = 101 889

700 actions N pour une valeur de


(27 x 700) = 18 900
__________
120 789 pour 3 700 actions

Cas 2

Si l'action MILON n'est pas cotée, la valeur d'origine du droit est égal à :
1,7
34,5 x _______________________ = 1,73
1,7 + (27 + 1,7 x 3 droits)

Il faut extraire du prix d’achat des actions le prix d’achat du droit en appliquant un prorata obtenu
à partir du prix du droit et de la valeur de l’action au moment de la cession.

Cette valeur est obtenue en additionnant au prix d’émission de l’action le coût d’acquisition des
droits pour obtenir cette action.

Le résultat de cession est une moins-value de (1,73 - 1,70) x 900 = 27.

Le portefeuille d'actions de la société BALERT se présente désormais comme suit :

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) - (900 x 1,73) = 101 943

700 actions N pour une valeur de


(27 x 700) = 18 900
__________
120 843 pour 3 700 actions

2) Droits d'attribution

Lors d'une augmentation de capital par incorporation de réserves, des actions gratuites sont
attribuées aux actionnaires au prorata de leurs droits dans le capital ancien.

Dans la plupart des cas, il n'est pas possible d'attribuer un nombre entier d'actions nouvelles pour
chaque action ancienne. Dès lors, les actionnaires doivent acheter ou vendre des droits
d'attribution (rompus) de manière à détenir un nombre d'actions anciennes formant un multiple du
nombre exigé pour avoir droit à une action nouvelle.

La valeur du droit d'attribution est fonction du jeu de l'offre et de la demande. Elle est
théoriquement égale à la perte de valeur de l'action ancienne par suite de l'opération.

1) L'attribution gratuite de titres, par suite d'une augmentation de capital par incorporation de
réserves, doit rester sans influence sur l'évaluation globale du portefeuille-titres de la société
détentrice.

Cette attribution entraîne une modification du coût de revient moyen des titres anciens et
nouveaux.

2) La cession de droits d'attribution entraîne une diminution du coût d'entrée des actions anciennes
pour la valeur théorique de ces droits telle qu'elle est calculée en appliquant la règle ci-dessous.

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La valeur théorique d'origine des droits est déterminée en appliquant au prix d'achat de l'action, le
rapport existant au jour de la négociation du droit entre, d'une part, le prix de cession de ce droit
et, d'autre part, le total formé par ce prix et la valeur de l'action ancienne ex-droit.

Dans le cas d'actions non cotées en bourse, il nous semble possible de retenir comme valeur le prix
moyen des actions multiplié par le rapport entre un droit d'attribution et une action nouvelle.

Exemple 12 (suite)
La SA MILON procède à une augmentation de capital par incorporation de réserves le 15/12/N et distribue une
action gratuite pour 7 actions anciennes. La SA BALERT a reçu le nombre maximum d'actions auquel elle a
droit, compte tenu du nombre d'actions anciennes détenues. Elle a cédé les droits d'attribution non utilisés
(rompus) au prix du marché soit 8,5 €.

L'action MILON est cotée 32,2 € le jour de cession des droits (la cotation des actions est exprimée ex-droit à
partir du jour où la cotation du droit est ouverte).

Seule l'hypothèse 2 sera retenue pour la suite de cet exemple.

SOLUTION

Nous retiendrons un prix d'achat du droit de souscription (voir exemple ci-avant) de 1,79 €.

Le portefeuille d'actions de la SA BALERT au 15/12/N est composé de :

3 000 actions N-3 pour une valeur de


(34,50 x 3 000) - (900 x 1,79) = 101 889
700 actions N pour une valeur de (27 x 700) = 18 900
__________
120 789 pour 3 700 actions
Soit 32,64 € par action

L'attribution d'actions gratuites ne donne pas lieu à un enregistrement comptable puisqu'il n'y a
aucune sortie de trésorerie.
La SA BALERT doit recevoir 3 700 / 7 arrondi à 528 actions gratuites.

Elle utilise donc 528 x 7 = 3 696 droits. Il lui reste 3 700 - 3 696 = 4 droits à vendre.

La valeur d'origine de ces droits est égale à :

8,5
32,64 x ________________ = 6,81
8,5 + 32,2

Les enregistrements comptables sont les suivants :

______________15/12/N________________
675 Valeur comptable des éléments d'actif cédés 27,24
261 Titres de participation 27,24
(4 x 6,81)
Sortie des titres
______________15/12/N________________
512 Banque 34
775 Produits de cessions d'éléments d'actif 34
(4 x 8,5)
Prix de cession
______________ ________________

La plus-value de cession est égale à (34 - 27,24) = 6,76

Le portefeuille d'actions de la SA BALERT se présente comme suit :

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- 3 000 actions acquises en N-3 plus 3 000/7 arrondi à 428 actions gratuites soit 3 428
actions pour une valeur de 101 889 - 27,24 = 101 861,76 €

- 700 actions acquises en N plus 700/7 = 100 actions gratuites soit 800 actions pour une
valeur de 18 900 €

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D) Titres en devises

1) Acquisition des titres

Ils sont enregistrés pour leur prix d’acquisition converti en euros au cours du jour de l’opération
(PCG art. 342-2).

Les différences de change apparaissant éventuellement lors des règlements ne devant pas modifier
la valeur des titres au bilan sont à enregistrer en différences de change à enregistrer dans les
charges ou produits financiers.

La conversion en euros de la valeur des titres libellés en monnaies étrangères et cotés seulement à
l’étranger est faite au cours du change à la date de chaque opération les concernant (PCG art. 342-
2).

2) Valeur d’inventaire

La valeur d’inventaire est convertie au cours de change à la date de clôture de l’exercice (PCG art.
342).

En cas de baisse du cours de la devise, l’éventuelle moins-value constatée peut donner lieu à la
comptabilisation d’une dépréciation.

A la date de clôture de l’exercice, les autres titres immobilisés et les valeurs mobilières de
placement cotés et libellés en monnaies étrangères sont évalués (PCG art.342-3) :

• si les titres sont cotés en France : aux cours français,

• si les titres sont cotés seulement à l'Étranger : aux cours étrangers auxquels on applique
le cours du change à la date de clôture.

Exemple 14
Une entreprise achète le 1/09/N 50 actions libellées en devises étrangères (DE) et cotés à l’étranger au prix
unitaire de 100 DE. Ces titres sont acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance.

Le règlement de ces titres a été constaté le 15/09/N.

Cours de la DE le 1-09-N : 1€ = 2 DE.


Cours de la DE le 15-09-N : 1€ = 2,1 DE.
Cours de la DE le 31-12-N : 1€ = 2,2 DE.

Cotation des titres au 31/12/N : 95 DE.

SOLUTION

Les enregistrements comptables sont les suivants au cours de l'année N.

_______________1/09/N_________________
503 Actions VMP 2 500,00
464 Dettes sur acquisitions de VMP 2 500,00
(50 x 100/2)
Acquisition des titres
_______________15/09/N________________
464 Dettes sur acquisitions de VMP 2 500,00
766 Gain de change 119,05
512 Banque (50 x 100/2,1) 2 380 ,95
Règlement
_______________31/12/N________________
68665 Dotations aux dépréciations de VMP 340,90
5903 Dépréciations de VMP 340,90
2 500 – (50 x 95/2,2)
Dépréciation des titres
_______________ _______________

3) Cession des titres

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Le prix de cession est converti en euros au cours du change du jour de l’opération. La valeur
comptable des titres est inscrite déjà en euros dans la comptabilité.

Exemple 14 (suite)

Ces titres sont cédés le 15/02/N+1 au cours de 94,5 €.

Cours de la DE le 15-02-N+1 : 1€ = 2,10 DE.

Les enregistrements comptables sont les suivants au cours de l'année N+1.

La cession génère une moins-value comptabilisée dans le compte 667 "Charges nettes sur cessions
de VMP".

_____________15/02/N+1_______________
512 Banque (94,5/2,10 x 50 actions) 2 250,00
667 Charges nettes sur cessions de VMP 250,00
503 Actions VMP (100/2 x 50) 2 500,00
Acquisition des titres
______________31/12/N+1______________
5903 Dépréciations de VMP 340,90
78665 Reprise sur dépréciations de VMP 340,90
Annulation de la dépréciation
______________ _______________

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E) Échange de titres

Le coût d’entrée des biens acquis par voie d’échange est la valeur vénale à moins que :

– la transaction d’échange n’ait pas de réalité commerciale,

– ou que la valeur de l’immobilisation reçue ou de l’immobilisation donnée ne puisse être


évaluée de façon fiable.

Si l’immobilisation acquise ne peut pas être évaluée à la valeur vénale, son coût est évalué à la
valeur comptable de l’actif cédé et aucune plus ou moins-value ne sera dégagée (PCG art. 321-3).

L’échange est considéré comme une cession des éléments remis en échange (avec constatation du
résultat), suivie de l’acquisition des biens reçus en échange. L’échange est enregistré lors de la
réalisation de l’opération, c’est-à-dire lors de la livraison des titres.

Exemple 15
Une entreprise échange le 1/09/N des actions A contre des actions B. Ces titres sont comptabilisés en Titres
immobilisés de l'activité de portefeuille (TIAP).

Valeur comptable des actions A = 20 000 € Valeur vénale des actions B = 30 000 €

Les dividendes attendus des actions B sont nettement différents des dividendes des actions A transférées.

SOLUTION

Du fait que les dividendes attendus des actions B sont différents des dividendes des actions A
transférées, la transaction a donc une réalité commerciale.

Les actions B seront comptabilisées à leur valeur vénale.

________________ 1/09/N _______________


273 TIAP 30 000
7788 Produits exceptionnels divers 10 000
273 TIAP 20 000
Echange de titres
________________ _______________

Si les titres B ne peuvent être évalués à la valeur vénale, leur coût est évalué à la valeur comptable
des actions A transférées et aucune plus ou moins-value ne sera dégagée.

_______________ 1/07/N ________________


273 TIAP 20 000
273 TIAP 20 000
Echange de titres
______________ ________________

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I) Titres participatifs

L'émission des titres participatifs est réservée aux sociétés par actions du secteur public et aux
sociétés anonymes coopératives (loi du 3/01/1983) et présentent les caractéristiques suivantes :

- ils sont rémunérés par une partie fixe et une partie variable ;

- ils ne sont pas remboursables par l'entreprise émettrice, en principe qu'à la liquidation,
mais le contrat d'émission peut prévoir le remboursement dans un délai d'au moins de 7
ans ;

- leurs porteurs ont les mêmes droits que les porteurs d'obligations (masse,
communication de documents sociaux, mais ne disposent d'aucun droit de vote, d'aucun
droit à la répartition des réserves, ni de droit au boni de liquidation) ;

- ils prennent rang après les prêts, y compris participatifs, juste avant les actions ou parts
sociales.

La rémunération du porteur est composée de deux éléments : une partie fixe et une partie
indexée sur le niveau d'activité ou les résultats de l'émetteur (chiffre d'affaires, marge brute
d'autofinancement, bénéfice net, etc.).

Ces titres sont comptabilisés dans le compte de valeurs mobilières concerné (compte 50 "Valeurs
mobilières de placement" ou 272 "Titres immobilisés" suivant leur durée de détention).

A la clôture de l'exercice, les intérêts courus sont comptabilisés, soit dans le compte 5088
"Intérêts courus sur obligations, bons et valeurs assimilées", soit dans le compte 27682 "Intérêts
courus sur titres immobilisés" pour au minimum le montant de la partie fixe de la rémunération.

Le montant de la partie variable est certain dans son principe à la date de clôture mais
l'estimation du montant comporte une incertitude car cette rémunération dépend de l'activité ou
des résultats de la société émettrice et tirés des comptes annuels approuvés.

Si l'activité ou le résultat de la société émettrice peut être estimé de manière satisfaisante, ce


produit pourra être comptabilisé dans le compte d'intérêts courus.

Lors de la cession, les règles générales d'évaluation de cession de valeurs mobilières sont
applicables.

Exemple 20
Le 01/01/N, la société BALDIN souscrit à 500 titres participatifs de la société X au prix de 50 € (nominal) par
titre.

Ces titres seront rémunérés au taux fixe de 2% annuel (échéance au 01/01) sur le nominal avec une
rémunération variable calculée sur le bénéfice de la société émettrice au taux de 1%. La société X a émis 10
000 titres participatifs au 01/01/N.

La société BALDIN à l'intention de conserver durablement ces titres en vue d'en retirer une rentabilité à longue
échéance.

Au 31/12/N, le bénéfice de la société X est estimé raisonnablement à 500 000 €.

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SOLUTION

Les enregistrements comptables sont les suivants :

______________01/01/N_________________
272 Titres immobilisés (500 x 50 €) 25 000
512 Banque 25 000
Souscription des titres
_______________ _________________

Les intérêts courus sont comptabilisés au 31/12/N.

______________31/12/N_________________
27682 Intérêts courus sur titres immobilisés 500
7621 Revenus des titres immobilisés 500
Revenus fixes des titres 50 € x 2% x 500
_______________ _________________

Le bénéfice étant estimé, il est possible de comptabiliser un produit à recevoir pour la partie
variable.

Le produit total pour les 10 000 titres est égal à 1% x 500 000 € = 5 000

______________31/12/N_________________
27682 Intérêts courus sur titres immobilisés 250
7621 Revenus des titres immobilisés 250
Revenus variables 5 000 x 500/10 000
_______________ _________________

Encaissement des coupons

______________01/01/N+1______________
512 Banque 500
27682 Intérêts courus sur titres immobilisés 500
Encaissement des coupons
_______________ _________________

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Chapitre 2 - Les stocks

Section 4 - Evaluation des stocks en devises

A) Stocks acquis en devises

1) Achats ne faisant pas l'objet de couverture

Le coût d’entrée des stocks exprimé en monnaie étrangère est converti en euros au cours du jour
de l'opération.

Pour les acquisitions ne faisant pas l’objet d’une couverture, le taux de conversion utilisé est,
comme pour les immobilisations, le taux de change à la date d’entrée (PCG art. 342-1). En
pratique, le taux moyen sur la période de rotation du stock pourra être retenu.

En conséquence, les achats et les stocks sont comptabilisés au cours d'achat et les pertes et gains
de change sont obligatoirement comptabilisés en résultat.

Exemple 9
Une société achète des marchandises dans un pays hors Union européenne le 01/06/N au prix de
60 000 DE (1 € = 3 DE). Ces marchandises sont payables le 01/07/N. Taux de TVA : 20%.
Cours du DE le 01/07/N : 1 € = 3,20 DE.

SOLUTION

Les enregistrements comptables sont les suivants :

_______________01/06/N________________
607 Achats de marchandises 20 000
401 Fournisseurs 60 000/3 20 000
Acquisition des stocks
_______________01/06/N________________
44566 TVA déductible sur biens et services 4 000
512 Banque (20 000 x 0,20) 4 000
TVA sur importation
________________01/07/N_______________
404 Fournisseurs (60 000/3) 20 000
766 Gains de change 1 250
512 Banque (60 000/3,20) 18 750
Règlement du fournisseur
________________ _______________

2) Achats faisant l'objet de couverture

Pour les acquisitions faisant l’objet d’une couverture, le taux de change à utiliser est celui de la
couverture si celle-ci a été prise avant l’opération. Les frais engagés pour mettre en place les
couvertures sont (il s’agit d’une obligation et non d’une option) également intégrés au coût
d’acquisition (PCG art. 342-1).

Exemple 10
La société W a acheté le 01/09/N des marchandises à un client étranger pour un montant de 20 000 DE (devise
étrangère hors zone EURO) payable le 1/11/N.

Les taux de change sont les suivants :


- au 01/09/N : 1 € = 3,80 DE
- au 01/11/N : 1 € = 3,90 DE

Avant cette acquisition du 01/09/N, elle décide le 15/08/N de se couvrir par un achat à terme de 20 000 DE au
cours de 1 Euro = 4 DE à échéance du 1/11/N.

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SOLUTION

Les enregistrements comptables sont les suivants :

_______________01/09/N________________
607 Achats de marchandises 5 000
401 Fournisseurs 20 000/4 5 000
Acquisition des stocks
_______________01/09/N________________
44566 TVA déductible sur biens et services 1 000
512 Banque (5 000 x 0,20) 1 000
TVA sur importation
_______________01/11/N_______________
404 Fournisseurs 5 000
512 Banque 5 000
Règlement du fournisseur
________________ _______________

Lors du paiement, aucune différence de change n'est constatée puisque la société décaisse la
somme de 5 000 €.

B) Stocks détenus à l’étranger

La valeur en monnaies étrangères de stocks détenus à l'étranger est convertie en euros, en fin
d'exercice, à un cours égal, pour chaque nature de marchandises, approvisionnements et produits
en stocks, à la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date d'achat ou d'entrée en magasin
des éléments considérés.

En cas de difficulté d'application de cette méthode de calcul, l'entité peut utiliser une autre
méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible d'affecter sensiblement les résultats.

Des dépréciations sont constituées si la valeur au jour de l'inventaire, compte tenu du cours de
change audit jour, est inférieure à la valeur d'entrée en compte.

Exemple 11
Une entreprise détient au 31/12/N en stock à l’étranger les lots de matières premières suivants :

- 200 kg acquis 5 DE le 1/07/N ; 1€ = 3,2 DE


- 400 kg acquis 4,9 DE le 1/10/N ; 1 € = 2,9 DE
- 1 000 kg acquis 5,2 DE le 12/12/N. 1 € = 3,1 DE

Le cours de la DE (devise étrangère) au 31/12/N est de 1 € = 3 DE

A la clôture de l’exercice, la valeur d’inventaire du kg de matière première est de 4,80 DE.

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SOLUTION

A la fin de l’exercice N, les enregistrements comptables sont les suivants.

La valeur du stock est convertie en euros, en fin d'exercice, à un cours égal, à la moyenne
pondérée des cours pratiqués à la date d'achat.

______________31/12/N_________________
31 Stocks de matières premières 2 665
6031 Variations de stocks de matières premières 2 665
(200 x 5/3,2) + (400 x 4,9/2,9)
+ (1 000 x 5,2/3,1)
Constatation du SF
______________31/12/N_________________
681 Dotations aux dépréciations 105
3931 Dépréciations stocks de matières premières 105
2 665 – (1 600 x 4,8)/3
Dépréciation stock
______________ ________________

En cas de difficulté d'application de cette méthode de calcul, l'entité peut utiliser une autre
méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible d'affecter sensiblement les résultats. La
conversion peut être faite sur la base du cours de change au 31/12/N.

______________31/12/N_________________
31 Stocks de matières premières 2 720
6031 Variations de stocks de matières premières 2 720
[(200 x 5) + (400 x 4,9) + (1 000 x 5,2)]/3
Constatation du SF
______________31/12/N_________________
681 Dotations aux dépréciations 160
3931 Dépréciations stocks de matières premières 160
2 720 – (1 600 x 4,8)/3
Dépréciation stock
______________ ________________

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Chapitre 3 - Les créances dettes

Section 3 - Les abandons de créances

C) Abandon de créance assorti d'une clause de retour à meilleure fortune

1) Principes

C'est une convention, qui permet à la société qui abandonne, d'obliger la société bénéficiaire à
honorer sa dette, quand elle retrouvera des moyens financiers suffisants. La constatation de gains
ultérieurs suffisants rétablit la dette originelle.

Ainsi, l'abandon de créance est réalisé sous condition résolutoire.

2) Comptabilisation

Cette convention ne modifie en rien, ni les schémas de comptabilisation, ni les règles fiscales.
Mais elle nécessite des informations dans l'annexe.

Chez la société bénéficiaire, la dette abandonnée n'apparaît plus au bilan (comptabilisation


d'une produit financier au compte 768 "Autres produits financiers" ou exceptionnel au compte 7788
"Produits exceptionnels divers".

L'engagement donné doit apparaître dans l'annexe.

En cas de retour à meilleure fortune, la dette réapparaît, en contrepartie d'une charge


exceptionnelle 6788 "Charges exceptionnelles diverses" ou financière 668 "Autres charges
financières".

Le montant de l'engagement hors bilan est réduit d'autant.

Chez la société qui consent l'abandon, la créance abandonnée n'apparaît plus au bilan
(comptabilisation d'une charge financière au compte 664 "Pertes sur créances liées à des
participations" ou exceptionnelle au compte 6788 "Charges exceptionnelles diverses").

L'engagement reçu doit apparaître dans l'annexe.

La créance réapparaît éventuellement, en contrepartie d'un produit financier 7617 " Revenus de
créances attachées à des participations financières" ou exceptionnel 7788 "Produits exceptionnels
divers".

Exemple 14
La société W a consenti en N-1 un prêt à sa filiale X dont elle détient 60% de son capital.

Le montant du prêt s'élève à 50 000 €.

Compte tenu de la situation financière difficile de la filiale (pertes importantes), la société W décide l'abandon
de la créance, le 31/12/N, assorti d'une clause de retour à meilleure fortune. La convention prévoit la
reconstitution de la dette si dans les deux ans, la filiale redevient bénéficiaire.

La filiale redevient bénéficiaire en N+2.

SOLUTION

L'enregistrement comptable est le suivant chez la société W au 31/12/N :

_______________31/12/N________________
668 Autres charges financières 50 000
267 Créances rattachées à des participations 50 000
Abandon de créance de W sur X
_______________ _______________

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Comptabilité Approfondie

Il sera nécessaire de mentionner en annexe l'engagement hors bilan reçu de la filiale X si elle
redevient bénéficiaire.

L'enregistrement comptable est le suivant chez la société X au 31/12/N :

_______________31/12/N________________
17 Dettes rattachées à des participations 50 000
768 (1) Autres produits financiers 50 000
Abandon de créance de W sur X
_______________ _______________
(1) ou 7788 Produits exceptionnels divers

L'enregistrement comptable est le suivant chez la société W au 31/12/N+2 :

_____________31/12/N+2______________
267 Créances rattachées à des participations 50 000
7617 Revenus de créances attachées à des 50 000
participations financières
Reconstitution de la créance de W sur X
_____________ ________________

Le montant de l'engagement hors bilan est réduit d'autant.

L'enregistrement comptable est le suivant chez la société X au 31/12/N+2 :

_____________31/12/N+2_______________
668 (1) Autres charges financières 50 000
17 Dettes rattachées à des participations 50 000
Reconstitution de la créance de W sur X
_____________ _________________
(1) ou 6788 Charges exceptionnelles diverses

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