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et de la Recherche Scientifique
DR MARC BOSSON
ASSISTANT DES UNIVERSITES
07 58 69 41 77/ 05 05 31 48 15
Marcbosson2013@gmail.com
SOMMAIRE
INTRODUCTION --------------------------------------------------------------------------------------- 2
I. GENERALITE ----------------------------------------------------------------- 3
II. TERMINOLOGIE ------------------------------------------------------------- 3
III. LES DIFFERENTS MODES D’AMORTISSEMENTS ------------------ 6
I. GENERALITE --------------------------------------------------------------- 32
I. REGULATIONS ------------------------------------------------------------- 48
I. GENERALITES -------------------------------------------------------------- 57
II. SYSTEME D’INVENTAIRE PERMANENT --------------------------- 58
BIBLIOGRAPHIE -------------------------------------------------------------------------------------- 63
1
INTRODUCTION
En comptabilité financière, les opérations effectuées par l’entreprise sont enregistrées au jour
le jour. Nous avons vue dans le cours de l’année précédente l’analyse, le traitement comptable
et la comptabilisation des opérations courantes d’une entreprise.
Après la comptabilisation des opérations réalisées par l’entreprise tout au long d’un exercice,
et l’établissement d’une balance synthétisant l’ensemble de ces opérations, appelée balance
avant inventaire, il est procédé aux travaux de détermination des résultats d’activité de
l’entreprise durant cet exercice et à l’établissement des documents de synthèse qui traduisent
la situation patrimoniale de l’entreprise, à la clôture du dit exercice. Avant de dégager le
résultat et d’établir ces états de synthèse (Bilan, Compte de résultat, Tableau des flux de
trésorerie et les notes annexes), il faut effectuer un certain nombre de travaux appelés
« travaux de fin d’exercice » ou « travaux d’inventaire ».
A la suite de ces opérations, l’on peut faire la présentation de la balance après inventaire qui
servira à l’élaboration des documents de synthèse.
2
CHAPITRE I : LES AMORTISSEMENTS
I. GENERALITE
Un bien immobilisé acquis à une date donnée et utilisé pendant un certain temps ne peut plus
retrouver sa valeur d’origine, soit à cause de l’usure qu’il subit, soit à cause de son
vieillissement quel que soit l’usage qui en est fait ou même par l’obsolescence : c’est-à-dire de
la dépréciation due à la mode ou au déclassement du matériel entrainé par le progrès technique.
Cette perte de valeur représentant la dépréciation de ce bien est appelée amortissement.
1. Notion d’amortissement
II. TERMINOLOGIE
Remarque :
Le montant amortissable du bien s'entend de la différence entre le coût d'entrée d’un actif
et sa valeur résiduelle prévisionnelle (article 45).
Toute fois le matériel de transport dont le poids est inférieur à 3,5 tonnes et le mobilier de
bureau entre en comptabilité pour leur valeur TTC. La TVA sur ces biens n’étant pas
déductible : la valeur amortissable est leur valeur TTC.
3. La date d’acquisition
C’est la date d’entrée ou la date de livraison de l’immobilisation. Elle est différente de la date
de mise en service qui est la date à laquelle l’immobilisation rentre dans le processus de
production.
4. La durée d’utilité
C’est la durée d’utilisation pour laquelle l’immobilisation serait amortie. La durée d’utilité est
définie en fonction de l’utilité attendu de cet actif pour l’entité. Tous les facteurs suivants sont
pris en considération pour déterminer la durée d’utilité d’un actif :
- L’usage attendu de cet actif par l’entité, évalué par référence à la capacité
ou à la production physique attendue de cet actif ;
- L’usure physique attendue dépendant notamment des cadences de
production et de la maintenance ;
- L’obsolescence technique ou commerciale découlant de changements ou
d’améliorations dans la production ou d’une évolution de la demande du
marché pour le produit ou le service fourni par l’actif ;
- Les limites juridiques ou similaires sur l’usage de l’actif, telles que les dates
d’expiration des contrats de location.
4
5. La valeur comptable nette (VNC)
La valeur nette comptable correspond à la valeur brut d’un actif diminué des amortissements
cumulés et des dépréciations.
VNC = VO – ƩA - D
C’est le pourcentage de perte de valeur estimée pour une année. C’est donc le taux appliqué à
la valeur d’origine ou à toute autre valeur pour obtenir l’annuité d’amortissement.
𝟏𝟎𝟎
t= Avec n = durée probable d’utilisation ;
𝒏
t = taux d’amortissement
Exemple : pour une immobilisation d’une durée de vie de 5 ans, 10 ans, 20 ans, calculer le taux
d’amortissement.
Solution
t=100/n
Pour n=5 ans : on a t =100/5 = 20%
n =10 ans on a t =100/10 =10%
n =20 ans on a t =100/20 = 5%
Remarque :
Il peut arriver des fois que l’immobilisation ait une valeur marchande après amortissement : on
parle de valeur résiduelle (VR).
La valeur résiduelle(VR) est la valeur probable de réalisation d’un bien à la fin de la durée
d’utilisation. Lorsque la valeur résiduelle est significative, il faut tenir compte de sa valeur dans
la détermination de la base amortissable. En présence d’une VR la base amortissable (BA) est :
BA = VO - VR
En générale, la vo représente la basse amortissable.
5
III. LES DIFFERENTS MODES D’AMORTISSEMENTS
A. AMORTISSEMENT LINEAIRE
1. Formule de calcul
Exemple 1 : un matériel a été acquis pour une valeur de 3 600 000 HT le 02/12/2008, TVA
18%, n= 5 ans.
Solution :
Amortissement = 3 600 000/5 = 720 000 ou taux d’amortissement =100/5 = 20%
Amortissement = 3 600 000*20/100 = 720 000
𝑉𝑂∗𝑡∗𝑚 𝐵𝐴∗𝑡∗𝑚
A= Ou A= Avec : t = taux d’amortissement
1200 1200
A = annuité
m = nombre de mois
6
Exemple 2 : Achat d’un matériel de transport pour 1 200 000 le 05/07/N, durée d’utilisation 5
ans.
2. Plan d’amortissement
Les calculs d’amortissements sont en principe rassemblés dans un tableau résumé établi dès
l’acquisition de l’immobilisation qui permet à l’issue de chaque exercice de passer les écritures
d’amortissements. Ce tableau représente le plan d’amortissement.
Plan d’amortissement
Nom ………………………………………
Valeur d’origine………………………
Date d’acquisition…………………..
Taux……………………………………….. mode :linéaire
Exercices Période Base amortissable Annuité Cumul amortissement VCN
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3. La comptabilisation
Amortissement de… +
Application 1
Présenter le plan d’amortissement d’une machine acquise le 05/01/2007 pour une durée de vie
de 5 ans au prix de 7 000 000, amorti linéairement.
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Application 2
La société SATCO a fait l’acquisition d’un matériel informatique amortissable linéairement sur
5 ans (facture ci-jointe).
MATEREC
Facture : n°100
Doit : SATCO
11/10/2009
NC 11 200 000
NF 10 752 000
L’amortissement étant une charge annuelle, pour calculer l’annuité, il faudra tenir compte
du temps que le matériel a effectivement fait au cours de l’exercice.
Lorsqu’un bien est entré en cours d’exercice, la période de calcul de l’annuité commence
de la date d’acquisition ou de la date de mise en service jusqu’à la clôture de l’exercice.
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B. AMORTISSEMENT DEGRESSIF A TAUX DECROISSANT
1. Principe
Le mode d’amortissement dégressif à taux décroissant ou méthode SOFTY (Sum Of the Year’s
Digits) consiste à amortir l’immobilisation selon une suite arithmétique décroissante par
l’acquisition d’un taux décroissant à la base amortissable.
2. Taux décroissant
Le taux décroissant (TD) est obtenu en faisant le rapport entre le nombre d’année restant à
courir jusqu’à la fin de la durée d’utilité du bien et de la somme des numéros d’ordre de
l’ensemble des années.
TD =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 à 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖′ à 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒖𝒓é𝒆 𝒅′ 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒆𝒏.
𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒏𝒖𝒎é𝒓𝒐𝒔 𝒅′ 𝒐𝒓𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒊𝒇𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔
3. Annuité d’amortissement.
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Remarque :
Si l’on désigne par n le nombre d’année, V la valeur à amortir et p une année quelconque, la
dotation de l’année p s’obtient grâce à la formule :
𝟐𝐕(𝐧 + 𝟏 – 𝐩)
Annuité d’Amortissement =
𝐧(𝐧 + 𝟏)
4. Plan d’amortissement
Nom ………………………………………
Valeur d’origine………………………
Date d’acquisition…………………..
Taux……………………………………….. mode : Dégressif à taux
décroissant
Exercices Période Base Taux Annuité Cumul VCN
amortissable d’amortissement amortissement
5. La comptabilisation
Amortissement de… +
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Exercice d’application
Le 01/01/N, une entité a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 1 100 000.
La valeur résiduelle est estimée à 100 000. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans.
Le mode d’amortissement utilisé est l’amortissement à taux décroissant
TAF :
1. Principe
Il s’agit de la répartition d’un montant amortissable en fonction d’unités d’œuvre qui peuvent
être le nombre de de produits fabriqués, le nombre de kilomètres parcourus, le nombre d’heures
de fonctionnement d’une machine, nombre d’heure de travail, etc.
2. Annuité d’amortissement
L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le rapport entre
le nombre d’unités d’œuvre consommés pendant l’exercice et le nombre total d’unités d’œuvre
prévues.
Le nombre total d’unités d’œuvre prévues est déterminé en fonction de la durée d’utilité de
l’immobilisation.
12
3. Plan d’amortissement
Nom ………………………………………
Valeur d’origine………………………
Date d’acquisition…………………..
Taux……………………………………….. mode : Par Unités d’œuvre
Exercices Base Annuité Cumul VCN
amortissable d’amortissement amortissement
4. La comptabilisation
Amortissement de… +
Exercice d’application
Le 01/01/N, une entité a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de 1 100 000.
La valeur résiduelle est estimée à 100 000. La durée d’utilité de la machine est estimée à 5 ans.
On vous indique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont mesurés en
fonction des unités fabriquées soit respectivement :
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D. AMORTISSEMENT ACCELERE
1. Domaine d’application
L’amortissement accéléré est applicable pour les matériels remplissant les conditions suivantes
:
- Les matériels et outillages acquis neufs et utilisés exclusivement pour les
opérations industrielles (de fabrication, de manutention, d’exploitation
agricole, de fabrication, de transport…).
- Ils doivent avoir une durée de vie supérieure à 5 ans.
2. Le principe
Le montant de la première année d’amortissement calculé selon le procédé linéaire est doublé,
réduisant ainsi la durée normale d’une année.
En cas d’acquisition en cours d’exercice, le 1er amortissement ainsi que le dernier sont calculés
au prorata temporis dans les mêmes conditions que l’amortissement constant.
3. Le plan d’amortissement
Nom : …………………………….
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4. Comptabilisation
Selon le plan comptable, seul est considérée comme élément d’exploitation la dotation aux
amortissements correspondant à l’annuité linéaire normale enregistrée dans le compte 681 :
dotation aux amortissements d’exploitation.
Le reliquat théorique entre l’annuité accélérée et l’annuité linéaire normale est considéré
comme une dotation hors activité ordinaire (HAO) et enregistré au débit du compte 851 :
dotations aux provisions réglementés par le crédit du compte 151 : amortissements
dérogatoires.
Amortissement dérogatoire = Amortissement fiscale – Amortissement linéaire
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Applications
L’entreprise GESIMO a acquis le 01/01/N un bulldozer B57 neuf pour 25 000 000F
amortissable en 10 ans.
TAF :
1) Etablir le plan d’amortissement.
2) Passer les écritures d’amortissements
La SOCOM-CI a acquis un véhicule non utilitaire au cours de l’exercice 2018 aux conditions
suivantes : prix HT 30 000 000FCFA ; frais de transport 600 000FCFA ; TVA 18%.
Le matériel est amorti selon le mode accéléré sur 6 ans.
La somme des amortissements accélérés pratiquée sur ce matériel au 31/12/04 s’élève à
3 000 000 FCFA.
TAF :
E. AMORTISSEMENT DEGRESSIF
1. Domaine d’application
Sont exclus les voitures de tourisme, les machines à écrire, les bâtiments administratifs et
commerciaux.
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2. Principe
Le taux dégressif (td) est obtenu en multipliant le taux normale (linéaire) par un coefficient qui
est fonction de la durée normale d’utilisation.
3 à 4 ans 1,5
5 à 6 ans 2
La première annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la valeur d’origine par le taux
dégressif.
Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure ou égale à la VNC divisée par le nombre
d’année restant à amortir, on choisit l’annuité linéaire pour les annuités restantes. Ceci pose le
problème de la détermination de la date de changement du mode de calcul : cette date est
appelée « année charnière ».
𝟏𝟎𝟎
Année charnière = Prendre la partie entière de ce rapport.
𝐭𝐝
Exemple
Pour un matériel dont la durée de vie est de 8 ans, calculer le taux dégressif et l’année charnière.
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3. Plan d’amortissement
Nom : …………………………….
Valeur d’origine ;…………….
Date d’acquisition :………….
Taux :………………………………. Mode : dégressif
Exercice Base période Annuités Valeur nette Amortissement Amortissement dérogatoire
amortissable fiscales fiscale(VNF) linéaire
Dotation Reprise
(851) (861)
4. Comptabilisation
L’annuité linéaire normale est inscrite au débit du compte 681 et au crédit du compte
28… : Amortissement du matériel considéré.
L’excédent (annuité dégressive supérieure à l’annuité linéaire) est enregistré au débit du compte
851 par le crédit du compte 151. SI l’annuité dégressive est inférieure à l’annuité linéaire, on
comptabilise d’une part l’annuité linéaire et d’autre part, on constate la reprise par le solde
progressif du compte 151. Le plan d’enregistrement est donc identique à celui de
l’amortissement accéléré.
Application 1
Le 05/01/2008, la COMACI a fait l’acquisition d’un matériel industriel neuf aux conditions
suivantes : prix TTC 5 664 000FCFA ; frais de transport 700 000FCFA ; TVA 18%.
Le matériel est amorti selon le mode dégressif sur 5 ans. Sa valeur résiduelle au bout des 5 ans
est estimée à 500 000FCFA.
TAF :
1) D’terminer la base amortissable.
2) Etablir le plan d’amortissement.
3) Passer les écritures d’amortissement.
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Application 2
Un matériel industriel a été acquis par la SONITRA depuis le 28 /03 /N amorti dégressivement
sur 5 ans. Ce matériel figure dans le plan d’amortissement au 31/12/N+3 pour une valeur
comptable nette de 567 000FCFA.
TAF :
1) Calculer la valeur d’origine du matériel.
2) Présenter le plan d’amortissement du matériel.
3) Passer les écritures d’amortissement.
Par contre le montant des immobilisations figurant dans cette même balance correspond à celle
des immobilisations acquises y compris l’exercice N.
Dans une balance après inventaire, au 31/12/N, les amortissements de l’année N y sont
comptabilisés. Le montant des amortissements figurant dans cette balance correspond au total
des amortissements pratiqués jusqu’au 31/12/N.
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CHAPITRE II : DECOMPTABILISATON DES IMMOBILISATIONS
I. PRINCIPES GENERALS
Toute entité doit décomptabiliser un actif ou un passif lorsqu’il ne remplit plus les critères de
comptabilisation.
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1. Les cessions occasionnelles (HAO)
Il s’agit des ventes d’immobilisations qualifiées d’opération HAO. Ces cessions peuvent
concerner les immobilisations non amortissables et celles qui sont amortissables.
485 ou X
521
82…. X
4431 X
(Cession d’immobilisation)
681 31/12/N
X
28… X
(amortissement complémentaire)
812
31/12/N X
2… X
(sortie de l’immobilisation)
28…
31/12/N X
812 X
(Solde compte d’amortissement)
Remarque :
En cas d’amortissement fiscal du bien (accéléré ou dégressif) il faut annuler également les
amortissements dérogatoires, ce qui conduit à la détermination du solde du compte 151 jusqu’à
la date de cession :
21
151
D C
Reprises Dotation
Solde créditeur
151 *
861 *
Solde amort. dérogatoire)
NB : les cessions occasionnelles sont les ventes d’immobilisations effectuées par les sociétés
autres que les sociétés de transport et de leasing.
Application 1
La société FIBAKO vend un matériel et outillage acquis à 25 000 000FCFA, date d’acquisition
01/01/2006, durée de vie 5 ans ; date de cession 01/04/2008 ; prix de cession 11 000 000FCFA.
Amortissement linéaire.
La valeur comptable nette au débit du compte 654 : valeur comptable des cessions courantes
d’immobilisation.
La comptabilisation des cessions courantes respecte le même schéma d’écriture que la cession
occasionnelle à l’exception des comptes mentionnés ci-dessus.
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A la date de cession
Amortissement complémentaire
D : 681 (AL)
C : 28… (AL)
NB : les cessions courantes sont des ventes d’immobilisations effectuées la plupart par les
sociétés de transport et sociétés de crédit-bail ou société de leasing.
3. Le résultat de cession
Résultat de cession = prix de cession (PC) (HT)- valeur nette comptable (VNC)
Première méthode
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Résultat de cession économique = PC (HT) – VNC économique
Deuxième méthode
Résultat de cession fiscale = PC(HT) – VNC fiscale
Amorti selon le mode constant, ce camion figure dans le plan d’amortissement au 31/12/N+3
pour une valeur comptable nette de 42 900 000FCFA.
Le 30/04/N+7, ce camion est cédé à 25 960 000FCFA TTC. Le chèque est reçu le 30/05/N+7.
TAF :
24
III. LES ECHANGES D’IMMOBILISATION
1. Principe
A un moment de son activité, l’entreprise peut procéder pour une raison ou une autre, à
l’échange de son ancien matériel au profit de nouveau matériel plus performant.
La soulte étant le montant décaissé pour compenser l’inégalité des valeurs des biens échangés.
Le prix de reprise correspond au prix de cession de l’ancien matériel.
Résultat de cession = Prix de cession (ou prix de reprise) – VNC (ancien bien)
2. Traitement comptable
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Les écritures se présentent comme suit :
485 ou *
414 ou
513
82 ou 754 *
4431 *
(cession de l’ancien)
2… *
4451 *
481 *
481 *
485 *
521 *
(versement de la soulte)
681 *
28… *
(amortissement complémentaire)
81…. *
2… *
28… *
812 *
(solde des amortissements)
26
Application
Le 07/01/N, SICOMA a acquis une machine de fabrication MAT.200X à 23 600 000 FCFA
TTC. La machine MAT.200X est amortie selon le mode linéaire.
Dans la balance avant inventaire au 31/12/N+2, les amortissements pratiqués sur la machine
MAT.200X s’élèvent à 8 000 000FCFA.
Le 12/04/N+2, la machine mat.200X est échangée contre une machine neuve plus performante
MAT.400X.
MATIVOIRE
LIBELLES MONTANTS
La machine MAT.400X est amortie dans les mêmes conditions que la machine MAT.200X.
TAF
1) Déterminer le taux d’amortissement pratiqué sur les machines.
2) Calculer le résultat de cession sur la machine MAT.200X.
3) Passer toutes les écritures nécessaires jusqu’au 31/12/N+2.
𝑉𝐶𝑁
TVA à reverser = TVA initiale X 𝑉𝑂
Ou
durée restante
TVA à reverser = TVA initiale X durée d’utilisation
𝑉𝐶𝑁𝐹
TVA à reverser = TVA initiale x 𝑉𝑂
681 X
28… X
(Amortissement complémentaire)
2… X
81…
Ou X
654
X
2… (sortie de l’immobilisation)
28…
X
81… X
Ou
654 (solde compte amortie)
NB : Si l’Epave est cédée (même pour une somme minime) ou si une compagnie d’assurance
intervient dans la mise au rebut en versant une indemnité, cette opération est considérée comme
une cession d’immobilisation.
28
Remarque :
Il faudra tenir compte des amortissements dérogatoires en cas d’amortissement fiscal du bien,
et solder également le compte 151.
Application
Le 12/01/N la SOGESCI a acquis un matériel industriel à 11 800 000FCFA TTC et qui est
amorti selon le système linéaire.
Dans la balance avant inventaire au 31/12/N+2, la somme des amortissements pratiqués sur ce
matériel s’élève à 2 000 000FCFA.
Dans la nuit du 30/06/N+3, ce matériel a fait l’objet de disparition. TVA au taux de 18%.
TAF
1) Déterminer le taux d’amortissement.
2) Calculer le montant de la TVA à réserver.
3) Passer toutes les écritures relatives à cette disparition.
1. Principe
La plus-value sur cession représente la différence entre les mouvements des comptes 82 et 81.
Cette plus-value augmente le résultat et accroit ainsi la charge fiscale à payer par l’entreprise
dans la mesure où cette plus-value servira à l’acquisition d’une nouvelle immobilisation.
Dans le but d’inciter les entreprises à investir les plus-values provenant des cessions
d’immobilisations, l’article 8 du CGI prévoit l’exonération des plus-values de taxe suivant les
prescriptions fiscales sous condition de réinvestir dans un délai de trois (3) ans dans une
nouvelle immobilisation.
Au cours des exercices suivants la plus-value doit être reprise en totalité ou en partie :
- En totalité si l’entreprise n’a pas réinvesti dans le délai.
- En partie à la hauteur de taux d’amortissement pratiqué sur la nouvelle
immobilisation.
29
Le montant minimum à investir est égale à la valeur d’origine du bien cédé augmentée de la
plus-value à réinvestir ou encore le cumul des amortissements augmenté du prix de cession.
Ou
Montant minimum à réinvestir =PC+∑ amortissements
2. Traitement comptable
La plus-value de cession à réinvestir est constituée comme toute provision réglementée à la fin
de l’exercice durant lequel la cession a eu lieu. La combinaison des règles fiscales et celles
prévues par le SYSCOHADA conduisent aux écritures suivantes :
851 X
152 X
Dotation de la plus-value
Reprise de la plus-value
152 X
861 X
Reprise de la plus-value
Remarque
- Si les immobilisations acquises en réemploi ne sont pas amortissables, la plus-value de
cession à réinvestir demeure inscrite au passif dans le compte 152 jusqu’au moment de la
cession du bien.
- Si les biens acquis en réemploi sont amortissables, la plus-value de cession à réinvestir est
réintégrée dans le résultat comptable selon le rythme d’amortissement du bien.
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Application
Le 02/03/2008, MACACI a acheté à 18 000 000FCFA une machine-outil qui est amortie au
taux linéaire de 15%.
Le 30/09/2010, cette machine-outil est cédée à 18 800 000FCFA TTC contre chèque bancaire.
La MACACI prend l’engagement de réinvestir la plus-value réalisée sur la cession de ladite
machine. A ce titre, elle acquiert le 02/07/2011 un nouveau matériel à 23 600 000FCFA TTC.
Ce matériel est amorti linéairement au taux de 20%. Le taux de TVA est de 18%.
TAF
1) Déterminer le montant de la plus-value de cession.
2) Calculer le montant minimum à réinvestir (2 façons).
3) Passer toutes les écritures nécessaires jusqu’au 31/12/2011.
31
CHAPITRE III : LES DÉPRÉCIATIONS ET LES PROVISIONS
I. GENERALITE
A l’opposé des dépréciations, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, les provisions
sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est incertain.
Le recours à la constitution d’une dépréciation ou d’une provision est inspiré par la nécessité
d’imputer à un exercice donné les charges sur lesquelles pèse un certain nombre d’incertitudes
tant en ce qui concerne leur montant ou leur existence. La création de dépréciations ou de
provisions régularise le bilan en faisant apparaître le montant de ces dépréciations probables.
Les dépréciations ont pour utilité d’aider fiscalement l’entreprise.
On distingue :
Selon le SYSCOHADA (Art 46), la dépréciation d’un éléments d’actif est définit comme la
perte de valeur de celui-ci. En effet, à la clôture de chaque exercice, chaque entité doit apprécier
s’il existe un quelconque indice qu’un élément d’actif a subi une perte de valeur. S’il s’avère
l’existence d’un tel indice, l’entité doit estimer la valeur actuelle de l’actif concerné et la
comparer avec la valeur nette comptable. Ces dépréciations correspondent à des pertes de
valeurs probables de certains éléments d’actif. Elles peuvent concerner :
32
- Les dépréciations des stocks
- Les dépréciations des créances
- Les dépréciations des titres de placement.
Indice préalable de perte de valeur : l’existence d’un indice quelconque montrant qu’un
actif a pu perdre de la valeur. S’il n’existe pas d’indice, il n’y a pas lieu de constituer
une dépréciation.
Exemple d’indices :
- Indices internes : (Obsolescence ou dégradation physique d’un actif ; Changement
important survenu dans le degré ou le mode utilisation d’un actif ayant un impact négatif
(actif non loué, actif dont la durée d’utilité devient finie alors qu’elle était indéfinie ;
Performance économique inférieure aux prévisions.
- Indices externes : Baisse de la valeur de marché de l’actif considéré ; Changement
important survenu dans l’environnement technique, économique, juridique ou de
marché ; Évolution de la hausse des taux d’intérêt ; Valeur comptable de l’actif net
supérieure à la capitalisation boursière.
33
Création de la dépréciation :
Au cours des années à venir, la dépréciation peut être augmentée comme elle peut être réduite,
dans ce cas on parle de réajustement de la dépréciation.
Réajustement :
- Augmentation : la comptabilisation est identique au cas précédent (création).
- Réduction ou annulation :
29… X
7913 ou
7914 ou
7972 ou X
853
(annulation de la provision
4856 ou X
5…
826 X
34
- Sortie de l’immobilisation (sortie des titres)
816 X
274… X
2974 X
7972 X
Les frais de ventes et la TPS sur commission prélevés par les banques sont enregistrés au débit
du compte :
6311 : frais sur titres.
Les comptes 816, 826 et7972 seront soldés par le 13 en fin d’exercice.
C : 291 C : 7913
35
Applications 1
Un terrain acquis à 7 000 000FCFA début Octobre 2008 a subi une dépréciation en raison de
nouvelles servitudes foncières.
Au 31/12/2010, selon l’avis d’un expert, ce terrain est évalué 5 800 000FCFA.
Applications 2
Un terrain a été acquis à 15 000 000FCFA depuis janvier 2007. Au 31012/2007, par suite du
changement du plan d’urbanisation, le terrain a perdu 10% de sa valeur.
Au 31/12/2008, l’expert-comptable estime que la dépréciation a été surévaluée de 2% de la
valeur du terrain.
Le 05/01/2009, le terrain est vendu à 17 110 000FCFA TTC contre chèque.
NB : TVA 18%
2.1. Principe
Il arrive fréquemment que par suite d’une baisse des cours de matières premières et de
marchandises ou par suite de mévente ou par détérioration, la valeur réelle à la date de
l’inventaire de marchandises ou de matières premières en stocks soit inférieure à leur coût
d’achat ou de production. Il est alors nécessaire de constater une charge pour dépréciation.
La démarche est identique à celle des immobilisations.
2.2. Constatation
Lors de l’écriture d’inventaire d’ajustement des stocks, il convient de procéder en deux étapes :
- L’annulation du compte de stock initial :
603… X
3… X
(Annulation de stock initial)
36
- La constatation du stock final :
3… X
603… X
(constatation de stock final)
De même les dépréciations existantes doivent être annulées avec le stock initial et les
dépréciations éventuelles constatées avec le stock final.
Création de la dépréciation
6593… X
39… X
Réajustement :
- Annulation de l’ancienne dépréciation
39… X
7593 X
- Nouvelle dépréciation
6593 X
39… X
Application 3
Les dépréciations antérieures sur la matière première et les produits finis étaient respectivement
de 89 000 et 28 450.
37
Il convient en fin d’exercice de constater une dépréciation de 120 000 sur les matières premières
et de 89 300 sur les produits finis.
3.1. Principe
La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer
lorsqu’un client a des difficultés de règlement. La démarche est la même que dans le cas des
immobilisations vu plus haut.
3.2. Constatation
Il faut procéder :
Au transfert de la créance ordinaire dans un compte distinct.
En effet le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré dans le compte
416 : créances clients litigieux ou douteux, par le crédit du compte 411 : clients. Cette écriture
peut être passée en cours d’exercice.
411 clients X
A l’enregistrement de la dépréciation :
6594 X
491 X
38
3.3. Evaluation de la dépréciation dans le temps
A chaque clôture d’exercice, on procède à une nouvelle évaluation des éléments du patrimoine.
Tout changement dans cette évaluation entraine un ajustement de la dépréciation. Trois
situations sont alors possibles :
Augmentation de la dépréciation
6594 X
491 X
Reprise ou annulation
491 X
7594 X
NB : Lorsque le client règle ou solde de tout compte ou lorsque la créance devient totalement
irrécouvrable, il faut :
- Solder le compte 416 par le débit du compte 651 : perte sur créance.
- Annuler la dépréciation antérieure de ce client douteux.
39
Application 4
Présenter l’état des créances douteuses au 31/12/2008 de cette entreprise et procéder aux
régularisations.
4.1. Principe
Les titres de placements sont représentatifs de créances souscrites généralement pour une durée
à court terme. Ils sont acquis et cessibles à tout moment en vue d’en tirer un revenu direct ou
une plus-value. Les titres détenus en portefeuille par une entreprise sont évalués à la clôture de
chaque exercice. Il y a lieu de constater une dépréciation si la valeur d’inventaire des titres est
inférieure à la valeur d’achat.
40
4.2. Constatation
Création de la dépréciation
6795 X
590 X
Réajustement
- augmentation
6795 X
590 X
- réduction ou annulation
590 X
7795 X
50 X
6311 X
5… X
521 X
6311 X
50 X
777 X
41
- Cession (avec perte)
521 X
6311 X
677 X
50 X
Application 5
LE 31/12/N, 50 titres SODECI et 50 titres SICOM ont été cédés par la banque, frais de vente
prélevés par la banque : 1% du prix de vente et la TPS sur commission est de 10%. Aucune
écriture n’a été passée.
TAF :
1) Présenter l’état de titres de participation.
2) Présenter l’état de titres de placement.
3) Régulariser au 31/12/N.
42
III. LES PROVISIONS
1. Définition
A l’opposé des dépréciations, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, la provision
est un passif externe (dette) dont l'échéance ou le montant est incertain. Selon le Système
Comptable OHADA, le terme « provision » désigne les provisions pour risques et charges et de
façon dérogatoire, les provisions règlementées.
2.1. Principe
43
2.2. Evaluation d’une provision
Arbre de décision
OUI OUI
OUI OUI
NON
Estimation fiable ?
OUI
Informations sur le
passif éventuel Ne rien faire
Provision
(Notes annexes)
- Exploitation
659… X
499 X
44
- Financier
679… X
599 X
839… X
499 ou X
599
- Exploitation
6911 X
19… X
- Financier
6971 X
19… X
b. Reprises de Provisions
La nature réversible des provisions pour risques et charges constatées à la fin de l’exercice
« N » entraine à la fin de l’exercice suivant (« N + 1 ») :
- Soit une augmentation de provision, traitée comme une nouvelle dotation ou une
nouvelle charge pour provisions ;
- Soit une annulation ou une réduction de la provision existante.
45
Reprises de provision pour risque et charge à court terme
En cas de réalisation du risque, le compte de charge approprié sera débité par le crédit d’un
compte de trésorerie et on reprend la provision antérieure constituée.
- Exploitation
499 X
7591 X
- Financier
599 X
7791 X
499 ou X
599 839 X
- Exploitation
19 X
791 X
- Financier
19 X
791 X
46
- Hors Activités Ordinaires
19 X
864 X
Application 6
- Une provision de 120 000 avait été créée en 2004 pour couvrir un litige avec un
employé. Le verdict est intervenu en 2005 condamnant l’entreprise à payer 130 000 000
réglé par chèque bancaire.
- En prévision de la préparation des ateliers de l’entreprise qui interviendra en 2007
l’entreprise constitue une provision de 5 000 000F par ou à compter de 2004.
- Selon les informations, il est revenu une possible augmentation du prix d’achat des
matières premières de 100 000F.
- L’entreprise constitue une mutuelle d’assurance pour ses employés de l’ordre de
500 000 par an.
TAF :
47
CHAPITRE IV : LES AUTRES REGULARISATIONS
I. REGULATIONS
On rappelle qu’en cours d’exercice, les charges et les produits sont comptabilisés au fur et à
mesure de leur réalisation, sans tenir compte de leur exercice de rattachement.
L’article 59, relatif au règlement du droit comptable, précise que « le résultat de chaque exercice
est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit immédiatement ».
Il convient donc de rattacher à chaque exercice les opérations qui lui sont propres et ceux-là
seulement, dans le souci de présenter un bilan qui reflète la réalité économique.
- Soustraire aux charges et produits ceux qui ont été déjà enregistrés alors qu’ils ne se
rattachent pas à l’exercice écoulé : ceux sont les charges et produits constatés d’avance.
- Ajouter aux charges et produits ceux qui concernent l’exercice écoulé mais qui n’ont
pas été comptabilisés fautes de documents justificatifs : ceux sont les charges à payer et
les produits à recevoir.
Pour des raisons d’annualité des exercices, on est amené à prendre en considération les charges
de l’exercice qui ne sont pas encore payées et les charges qui sont comptabilisées de trop pour
l’exercice. On parle de charges à payer pour le premier cas et de charges constatées d’avance
pour le deuxième cas.
Ce sont les charges certaines qui concernent l’exercice qui s’achève mais non encore
enregistrées faute de pièce justificative. A l’inventaire, il faut les comptabiliser pour tenir
compte des charges réelles de l’exercice.
A cet effet, on débite le compte de charge concernée et en contrepartie on crédite des comptes
« de charges à payer » ou « dettes provisionnées » rattachés aux comptes des différents tiers
concernés. Ces comptes enregistrent une dette vis-à-vis de l’exercice suivant.
48
Les comptes utilisés sont :
61, 62, 63, (autres services extérieurs) 408 « fournisseurs factures non parvenues »
672 « intérêts des loyers de crédit-bail » 176 « dettes de crédit-bail » : intérêt courus.
6713 « intérêts des emprunts liés à des participations » 183 « intérêts courus sur dettes liées à des
participations.
Remarque :
La TVA probable est prise en compte dans la régularisation des charges à payer :
- 4435 : TVA sur facture à établir
- 4455 : TVA sur facture non parvenue
Application
- Le loyer du dernier trimestre n’est pas encore comptabilisé, montant 200 000
- La facture CIE relative au mois de novembre et de décembre ne nous est pas encore
parvenue : 200 000
- Nous avons reçu un lot de marchandises sans la facture à 1 500 000 HT
- Il ressort de l’analyse des charges du personnel un reliquat à verser à un employé,
montant : 150 000F.
TAF :
Passer les écritures de régularisation nécessaire.
49
Cas particulier des intérêts courus
Ce sont les intérêts sur emprunts qui n’ont pas été encore enregistrés mais une partie concerne
les exercices qui s’achèves, il est alors nécessaire d’enregistrer la partie qui concerne l’exercice
en cours.
Application
Un emprunt de 10 000 a été contracté le 01/06/N au taux de 12% l’an. Le premier versement
est prévu au 01/06/N+1, les intérêts sont payés chaque fin de période.
Ces réductions promises non encore portées sur facture d’avoir sont enregistrées au crédit du
compte 4198 « RRR, et autres avoirs à accorder » pour le montant HT. En contrepartie, on
débite le compte de produit correspondant.
Tout salarié a droit à des congés payés. Ces droits acquis constituent pour l’entreprise une
charge imputable à l’exercice N (car résultant du travail en N), mais non comptabilisée.
Elle le sera lors de la prise de congé : c’est donc une charge à payer.
Ecritures
Fin exercice N
50
Début exercice N+1
4281 X
6613 ou
6623
X
4382 X
664 X
Ce sont des charges qui n’appartiennent pas à l’exercice qui s’achève mais qui ont été
enregistrées pour respecter le principe chronologique du journal.
Ce sont également des charges qui occasionnent des décaissements dont la fin de la période est
postérieure à l’exercice en cours. On débite le compte 476 : charge constatée d’avance, et on
crédite le compte de charge concernée.
D : 476
C : 6…
Fin exercice N :
- On constate la créance de l’exercice N sur l’exercice N+1
D 476 C D 6… C
X X
On procède à un transfert de charges de l’exercice qui s’achève(N) à celui qui le suit (N+1).
D 6… C D 476 C
X X
51
Cas particulier des achats constatés d’avance.
Les achats déjà enregistrés sur facture, mais non encore en possession de l’entreprise, n’ont pas
à être régularisés au niveau des charges, car le bien acheté appartient déjà à l’entreprise. Leur
montant figurera après inventaire dans le compte 38 : « stocks en cours de route, en
consignation ou en dépôt ». On crédite le compte de variation 603 : « variation de stocks de
biens achetés ».
Remarque :
Les charges constatées d’avance n’apparaissent pas directement à l’actif du bilan ; elles sont
incluses dans les « autres créances ».
Application
Remarque :
52
III. LES REGULARISATIONS DES PRODUITS
Rappelons que ce sont des produits qui concernent l’exercice écoulé mais qui n’ont pas
encore été comptabilisés faute de documents justificatifs ou que les montants ne sont pas
encore arrêtés (exemple : ristourne sur facture d’avoir non reçue des fournisseurs).
Les produits étant acquis, ils nous confèrent une créance sur un tiers.
On crédite donc les comptes de produits acquis à l’entreprise à cette date, et en contrepartie
on débite les comptes de produits à recevoir des créances correspondantes.
Ce sont des subventions attendues de la part de l’état ou d’un organisme international. Ils sont
imputés au débit des comptes 4493 à 4496 : « Etat, fonds et subventions à recevoir » par le
crédit du compte de subvention en question.
Ce sont les intérêts sur prêt rattachés aux créances et titres qui les génèrent et imputés au débit
du compte 276 (intérêts courus) ou 506 (intérêts courus sur titre de placement) par le crédit du
compte 77.
- Fin exercice N :
D 276 C D 771 C D 772 C
OU
X X X
53
D 506 C D 774 C
X X
D 506 C D 774 C
X X
- Au crédit du compte 4455 : « Etat, TVA récupérable sur factures non parvenues » ;
- Au crédit du compte 4435 : « Etat, TVA sur factures à établir ».
Application
- La facture de vente d’un lot de marchandises estimé à 2 500 000 HT déjà livré n’est pas
encore établie.
- Nous avons demandé et obtenu un rabais de 5% sur le montant de 6 000 000 TTC sur
nos achats. La facture d’avoir correspondant ne nous est pas encore parvenue.
- La banque nous versera en mars prochain les intérêts concernant un prêt de 10 000 000
F accordé au 01/02/N au taux de 8%.
- La facture relative à location d’emballage effectué au client d’un montant de 185 000F
HT est non encore établi.
54
Cas particulier des rabais, remises, ristournes à obtenir.
Ce sont des avoirs imputables à l’exercice N mais non reçus à l’inventaire. Ils sont enregistrés
au débit du compte 4098 : « fournisseurs, RRR et autres avoirs » pour le montant HT. En
contrepartie, on crédite les comptes de charges suivantes :
- 6019 : obtenus sur achat de marchandises.
- 6029 : RRR obtenus sur achats de matières et fournitures liées.
- 6049 : RRR obtenus sur achats de matières et fournitures consommables.
- 6059 : RRR obtenus sur autres achats.
- 6089 : RRR obtenus sur achats d’emballages.
Rappelons que ce sont des produits qui ont été déjà enregistrés alors qu’ils ne se rapportent pas
à l’exercice écoulé.
La diminution du compte de produit conduit à débiter du produit concerné par le crédit du
compte 477 : produits constatés d’avance.
D : 7…
C : 477
Ce sont des produits qui ont fait l’objet d’un encaissement, mais la réalisation va au-delà de la
clôture de l’exercice.
Tout comme les charges constatées d’avances, les produits constatés d’avances s’effectuent
sans TVA.
- Fin d’exercice N
D 477 C D 7… C
X X
On procède à un transfert de produits de l’exercice qui s’achève (N) à celui qui suit (N+1).
D 477 C D 7… C
X X
55
Application
- Le total de vente de N s’élève à 12 000 000F TTC et une ristourne de 5% sera accordée
au client sur ses ventes.
- La banque nous a adressé un avis de crédit relatif aux intérêts de nos prêts. Les prêts
sont d’un montant de 2 000 000 au taux d’intérêt de 8% et ont été effectué le 01/03/N+1
et l’avis de crédit reçu de la banque a été bien comptabilisé.
- L’entreprise a encaissé pour une période de 6 mois le loyer de ses bâtiments le 01/11/N
pour un montant de 600 000F
Remarque :
56
CHAPITRE V : INVENTAIRE PERMANENT DES STOCK
I. GENERALITES
Les stocks sont les biens qui interviennent dans les opérations d’exploitation de l’entreprise
pour être : soit vendus en l’état (marchandises), soit incorporés dans des produits fabriqués
(matières premières et composants), soit consommés au premier usage (matières et fournitures
consommables, emballages perdus).
L’inventaire des stocks consiste à évaluer les stocks existants en magasin. Il a pour objectifs :
La comptabilisation des stocks repose sur la tenue d’un inventaire permanent ou intermittent.
a. Inventaire permanent
L’inventaire permanent résulte d’un système comptable qui comprend, pour chaque élément du
stock, un compte de stock dans lequel les entrées et les sorties sont traitées au jour le jour. Ce
système informe en permanence sur les quantités et les montants des stocks.
b. Inventaire intermittent.
57
ou dont l’activité ne permet pas de tenir un inventaire permanent, peuvent recourir au système
d’inventaire intermittent. Dans ce cas, en fin de période et à l’issue de l’inventaire physique des
stocks (inventaire intra-comptable), elles doivent passer les écritures faisant apparaitre les
variations de stocks de la période.
- L’entreprise doit suivre en permanence les entrées et les sorties en quantités et en valeurs
de marchandises et des produits.
- Elle doit choisir la méthode de valorisation la mieux adaptée à son organisation et à sa
structure.
- En fin d’exercice, elle doit rapprocher en qualités et en valeurs les existants théoriques,
des existants réels.
a. Les entrées
- Les biens acquis par l’entreprise (matières premières, marchandises, …) : ils sont
évalués au coût d’achat qui comprend le prix d’achat (hors taxes récupérables) et les
frais accessoires.
- Les biens produits par l’entreprise (produits finis, produits en-cours, …) : évalués au
coût de la production (consommation des matières, fournitures et services, charges
directes, charges indirectes).
58
b. Les sorties
La méthode PEPS ou FIFO considère séparément les lots entrés en stock (le stock initial étant
le premier des lots entrés). On calcule la valeur des sorties comme si les lots entrés les premiers
étaient sortis les premiers également.
Application
Toute entrée modifie le stock et en quantité et en valeur. Ainsi après chaque entrée, on calcule
un CMUP dont l’expression est la suivante : méthode CMUP après chaque entrée.
𝐷𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 (𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙+𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒)𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟
CMUP = = (𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘
𝐷𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙+𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒)𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é
59
Remarque : les prochaines sorties seront évaluées à ce CMUP jusqu’à la nouvelle entrée.
Cette méthode est utilisée en générale par les entreprises qui pratique l’inventaire intermittent.
Dans cette méthode, il n’a pas de valorisation des sorties durant la période. Les fiches de stock
sont alors ténues en quantités. C’est seulement en fin de période que le stock final est valorisé
sur la base du CMUP des entrées sur la dernière période de stockage.
Après avoir déterminé la durée moyenne de stockage, on calcule pour la dernière période le
CMUP des entrées.
Application
A la fin du mois le magasinier vous remet les états relatifs aux mouvements de stocks de
l’entreprise DOUBEÏ :
60
Remarque :
Les techniques d’évaluation du coût des stocks, telles que la méthode du coût standard ou la
méthode du prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons pratiques si ces méthodes
donnent des résultats proches du coût.
3. Traitement comptable
Les factures sont enregistrées au fur et à mesure de leur réception ou émission dans les comptes
concernés (gestion et bilan), tout en respectant les règles d’évaluation des entrées et sorties de
stocks.
Opérations d’achats
L’opération d’achat (bon d’achat ou bon de réception) représente en une entrée de biens en
stocks d’où « une augmentation de stock ».
D : 3… : compte de stocks
C : 603… : variations de stocks de biens achetés
Et/ou C : 73… : variations de stocks de biens et services produits
61
Opérations de ventes
La vente de biens (bon de sortie ou bon de livraison) correspond à une sortie qui entraine la
diminution du stock d’où l’écriture suivante :
Remarque :
- Les comptes de variations de stocks (603 et 73) constituent la contrepartie comptable
des entrées et sorties de stocks.
- Le compte 603 est classé en charges dans le compte 13 Résultat net quel que soit son
solde :
Si le solde est débiteur, alors il s’ajoute aux charges (+).
Si le solde est créditeur, on le soustrait des charges (-).
- Le compte 73 est classé en produits dans le compte 13 Résultat net quel que soit son
solde :
Le solde est créditeur augmente les produits (+).
Le solde est débiteur diminue les produits (-).
62
BIBLIOGRAPHIE
63