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Ministère de l’enseignement supérieur et de la

recherche scientifique
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Faculté des Sciences


Economiques et de Gestion

Support de cours

COMPTABILITÉ
GÉNÉRALE
Les Travaux

Année universitaire : 2020-2021

Chargé de Cours : Dr YAO


PLAN SOMMAIRE DU COURS

REVISION : LES OPERATIONS D’INVESTISSEMENT .......................................................................... 2


INTRODUCTION AUX TRAVAUX D’INVENTAIRE ............................................................................ 6
CHAPITRE I : LES AMORTISSEMENTS ................................................................................................ 8
CHAPITRE II : DECOMPBTABILISATION DES IMMOBILISATIONS AMORTISSABLES ............... 21
CHAPITRE III : LES DEPRECIATIONS ................................................................................................ 28
CHAPITRE IV : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES ................................................... 36
CHAPITRE V : REGULATION DES COMPTES DE STOCKS .............................................................. 39
CHAPITRES VI : LA REGULARISATION DES COMPTES DE GESTION ........................................... 43
CHAPITRES VII : REGULARISATION DU COMPTE BANQUE : OU ETAT DE RAPPROCHEMENT
BANCAIRE ............................................................................................................................................ 49

1
REVISION : LES OPERATIONS D’INVESTISSEMENT
L’investissement est l’opération par laquelle une entreprise acquiert une
immobilisation afin d’accroître sa capacité de production ou de distribution. Ces investissements
peuvent prendre la forme de biens incorporels, corporels ou financiers. Ils se distinguent des
dépenses ayant le caractère de charges et obéissent à des règles d’évaluation et d’enregistrement
comptable spécifiques.

Section 1 : La distinction entre charges et immobilisations


Sont considérées comme immobilisations, les biens qui ne se consomment pas par
le premier usage et qui sont destinés à servir durablement à l’activité de l’entreprise. Ils s’enregistrent
dans un compte de la classe 2 et s’inscrivent à l’actif du bilan.
Sont considérées comme charges, les biens destinés à être revendus en l’état
(marchandises) ou après transformation (matières premières) ou encore les biens qui seront
consommés rapidement (matières consommables, fournitures). Ils s’enregistrent dans un compte
de la classe 6 et contribuent à la détermination du résultat de l’exercice.

Section 2 : La classification des immobilisations


Le plan comptable distingue trois catégories d’immobilisations :
• Les immobilisations incorporelles
• Les immobilisations corporelles
• Les immobilisations financières
1-/Les immobilisations incorporelles
Les immobilisations dites incorporelles ou immatérielles sont celles qui n’ont pas de réalité
physique, on y trouve parmi elles certains frais de développement, brevets, licences, logiciels, sites internet,
marques, etc. considérés comme des investissements. Mais de façon générale, la comptabilité est très
prudente quant à la comptabilisation des immatériels à l’actif du bilan.
2-/Les immobilisations corporelles
Les immobilisations dites corporelles à la différence des précédentes ont une réalité physique.
On y trouve parmi elle, les terrains, les bâtiments et installation technique, les matériels, les mobiliers.
3-/Les immobilisations financières
Les immobilisations dites financières comprennent essentiellement les titres de participation
c’est-à-dire les titres d’entreprise dont la détention durable est estimée utile à l’activité de l’entreprise mais
aussi ceux qui ne répondent pas à la définition des titres de participation.
Les immobilisations sont comptabilisées au débit d’un compte de classe 2. Les
principaux comptes des immobilisations sont les suivants :
21_Immobilisation incorporelle
22_Terrains
23_Bâtiments, installations techniques et agencements
24_Matériel, mobilier et actifs biologiques

2
25_Avances et acomptes versés sur immobilisations 26_Titres de participations
27_Autres immobilisations financières

Section 3 : Les règles de comptabilisation des immobilisations acquises par


l’entreprise
1-/Le coût d’acquisition d’une immobilisation
L’article 37 de l’AUDCIF indique que le coût réel d’acquisition d’une immobilisation est formé :
• du prix d’achat définitif net de remises et de rabais commerciaux, d’escompte de règlement et
de taxes récupérables ;
• des charges accessoires rattachables directement à l’opération d’achat ;
• des frais d’acquisition notamment les droits d’enregistrement, les honoraires, les
commissions, les frais d’actes, après déductions des taxes récupérables ;
• des charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation ;
• de l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site si cette obligation incombe à l’entité, soit du fait
de l’acquisition de l’immobilisation corporelle, soit du fait de son utilisation pendant une
durée spécifique à des fins autres que la production de stocks au cours de cette période.

Tous les frais encourus sont inclus dans le coût d’acquisition du bien jusqu’à son lieu
d’exploitation et sa mise en état de fonctionner.
Les immobilisations sont comptabilisées au débit d’un compte de classe 2 par le crédit d’un compte
de tiers (481 Fournisseur d’investissement dans les cas d’acquisition non courante et 404
Fournisseurs, acquisition courante d’immobilisation dans les cas d’acquisition courante) ou de
trésorerie (classe 5).
Application 1
On demande d’enregistrer dans les comptes de l’entreprise GESCOCI les opérations suivantes à
l’acquisition d’un matériel industriel (2411):
15/03/N : facture n°4800 du fournisseur PORCODJO comportant les éléments suivants :
- matériel : 1 200 000 (HT)
- remise : 10%,
- port : 50 000
- escompte : 2%
- TVA : 18%

Résolution de l’application 1

3
2-/Les avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisations

L’avance ou l’acompte versé lors de l’acquisition d’une immobilisation est portée au débit du compte 25
Avances et acomptes versés sur immobilisations par le crédit d’un compte de trésorerie (classe
5)
Application 2
On demande d’enregistrer les opérations suivantes dans les comptes de l’entreprise LIBERTE :
01/04/N : Commande auprès du fournisseur BATIME d’une machine-outil (241) d’une valeur hors
taxe de 8 500 000. Acompte payable à la commande : 20% de la valeur HT. Le reste payable à la
livraison. Versement par chèque n°35008.
17/05/N : Réception de la machine et installation par l’entreprise BATIME.
20/05/N : Facture n°5300 de l’entreprise BATIME : machine 8 500 000 HT, frais d’installation
800 000 HT, TVA : 18%.
27/05/N : Chèque n°72001 adressé au fournisseur BATIME en règlement de la facture n°5300.

Résolution de l’application 2

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3-/Comptabilisation des immobilisations corporelles produites par l’entreprise
L’entreprise enregistre, en cours d’année, les dépenses effectuées pour la production de
l’immobilisation dans ses comptes de charges par nature (classe 6). Seules les immobilisations
corporelles et incorporelles peuvent faire de production en interne. En fin d’exercice, ces charges sont
virées au débit des comptes d’immobilisation en cours (classe 2, troisième chiffre 9) par le crédit du
compte 72 Production immobilisée.
Au cours de l’exercice d’achèvement de l’immobilisation, les dépenses effectuées en cours d’année et
enregistrées dans les comptes de charges par nature sont virées dans le compte de l’immobilisation
concernée par le crédit du compte 72 Production immobilisée et de l’immobilisation en cours.
Application 3
Pour la construction d’un hangar qui accueillera la section menuiserie de l’entreprise, nous avons
supporté les charges suivantes :
Le 08/11/N :
- Achat de petits matériels 12 000 000
- Achats d’étude et de prestation de service 8 000 000
- Achats de travaux, matériels et équipement 14 000 000
Le 13/03/N+1 :
- Achat de petits matériels 16 000 000
- Achats d’étude et de prestation de service 4 000 000
- Achats de travaux, matériels et équipement 10 000 000
Le 30/03/N+1 l’entreprise constate la fin des travaux du hangar
Résolution de l’application 3

4-/ Cas spécifique des immobilisations acquises à titre gratuit


Lorsqu’une immobilisation est acquise à titre gratuit, elle est comptabilisée à sa valeur actuelle. La
valeur actuelle est une valeur d’estimation du moment qui s’apprécie en fonction du marché et de
l’utilité du bien pour l’entreprise.
Dans ces conditions, l’entrée de l’immobilisation est comptabilisée au débit du compte
d’immobilisation concerné par le crédit du compte 148 Autres subventions d’investissement.
Application 4
Le 04/06/N, l’entreprise reçoit un don sous la forme d’un chien de garde. La valeur actuelle de l’actif
biologique est évaluée à 2 000 000.
Résolution de l’application 4

5
INTRODUCTION AUX TRAVAUX D’INVENTAIRE
La tenue de la comptabilité générale d’une entreprise a pour but de déterminer le résultat de
l’exercice et d’établir le bilan. La vie de l’entreprise, s’étant sur une très longue période, on ne saurait
attendre la fin de celle-ci pour déterminer le résultat de l’entreprise et dresser son bilan. C’est
pourquoi l’existence de l’entreprise est découpée en période de 12 mois chacune appelée exercice
comptable. De ce fait, l’entreprise répond au principe de périodicité qui démarre généralement le 1er
janvier et s’arrête le 31 décembre de la même année.
Le résultat déterminé et le bilan dressé doivent traduire l’image fidèle de l’entreprise.
Toutefois, toutes les opérations comptables, effectuées au cours d’un exercice comptable, ne
permettent pas de respecter ce principe.
A cause du fait que les comptes patrimoniaux ne reflètent pas nécessairement la réalité
économique du moment dans la mesure où ils sont enregistrés à leur valeur d’acquisition (la
dépréciation des immobilisations n’est pas comptabilisée) ;
Les diminutions de valeur qui ont affecté les stocks et créances, n’ont pas encore été
constatées ; la valeur du stock final, en cas de l’inventaire intermittent, n’a pas encore été enregistré ;
le solde du compte banque n’est pas toujours égal à l’avoir réel en banque etc.
Parce que, par la suite de la continuité de l’exploitation, les comptes de produits et de charges
n’enregistrent pas toujours les transactions se rapportant à l’exercice comme le cas des charges et
des produits enregistrés et qui concernent en partie l’exercice.
Car l’entreprise doit tenir compte des charges et risques probables susceptibles d’avoir un
impact sur la gestion de l’entreprise.
Dans ces conditions, il devient impérieux, à la fin de l’exercice avant la détermination du
résultat de l’exercice et l’élaboration du bilan final, que l’entreprise procède à un inventaire exhaustif
de ses avoirs et droits ainsi que de ses dettes et obligations de manière à présenter une situation
patrimoniale qui reflète la réalité économique de l’entreprise.
Les travaux de fin d’exercice trouvent leur justification dans ce souci d’image fidèle et sincère
du bilan. Ils reposent sur deux aspects : l’inventaire extracomptable et les écritures de régulations.

Section 1 : L’inventaire extracomptable ou inventaire physique


Il s’agit de répondre aux questions suivantes :
Quels sont les éléments constitutifs de la situation réelle de l’entreprise à la date d’établissement du
bilan (biens, créances, dettes) ?
Quelle est la valeur de ces éléments à cette date ?
L’inventaire physique est réalisé sur états ou livres d’inventaire. Il s’agit de documents qui
constatent, pour chaque catégorie, les rapprochements entre valeur d’inventaire et la valeur actuelle.
On établit aussi des états de stocks, des états de créances, des matériels, des états de dettes,
etc. Ces états constituent des pièces justificatives des rectifications ou régulations qui seront opérée
ensuite dans les comptes.

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Section 2 : Travaux de régulations
A partir de l’inventaire extracomptable, l’enregistrement des écritures dites d’inventaire, se
fait en deux temps :
- Des écritures de régulation, ou de redressement des comptes (amortissements, dépréciations,
provisions, ajustement des comptes de gestion, …)
- Les écritures de reclassement ou de regroupement conduisant à la détermination du résultat.
Et l’établissement des documents de synthèse :
En somme, les travaux d’inventaire ou de fin d’exercice suivent le schéma suivant :
Balance avant inventaire, inventaire extracomptable, écritures d’inventaire, balance après
inventaire.
Section 3 : Les principes comptables
Les comptes annuels doivent : être réguliers, sincères, et donner une image fidèle du patrimoine de
la situation financière et du résultat de l’entreprise.
1- La règle de la régularité ;
2- Le principe de sincérité ;
3- L’image fidèle
4- Le principe de prudence
5- Le principe de coût historique
6- Le principe de permanence des méthodes ;
7- Le principe de continuité de l’exploitation ;
8- Le principe de non-compensation
9- Le principe de spécialisation des exercices (principe d’indépendance des exercices) ;
10- Le principe de l’importance significative
11- Le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence

7
CHAPITRE I : LES AMORTISSEMENTS

L’article 45 du Droit Comptable OHADA (AUDCIF) indique que : « l’amortissement consiste


pour l’entité à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini
».
Le montant amortissable du bien pour l’entreprise s’entend de la différence entre son coût
d’entrée et sa valeur résiduelle prévisionnelle. Toute modification significative dans l’environnement
juridique, technique, économique de l’entreprise et dans les conditions d’utilisation du bien est
susceptible d’entraîner la révision du plan d’amortissement en cours d’exécution.
L’amortissement est désigné dans la comptabilité anglo-saxonne par les termes amortization
pour les immobilisations incorporelles (intangible asset) et dépréciation pour les immobilisations
corporelles (tangible asset).

Section 1 : Immobilisation amortissable


Une immobilisation est amortissable si la durée de consommation des avantages
économiques peut être évalué de façon fiable. Certaines immobilisations sont généralement
considérées comme non amortissables, il s’agit, en principe, du fonds commercial et des terrains.
Cependant, les immobilisations non amortissables peuvent être dépréciées.
Selon l’AUDCIF, la date de départ de l’amortissement (amortissement comptable) est la date
de mise en service du bien, c’est-à-dire la date à laquelle l’immobilisation est en état de fonctionner
selon l’utilisation prévue par la Direction.

Section 2 : Terminologie
La valeur d’origine (VO) ou valeur brute = Coût d’achat HT sauf les immob pour lesquelles
la TVA n’est pas déductible, dans ces cas c’est le prix d’ach0at TTC.
Les frais accessoires : droits de douane, frais de transport, frais de montage, frais
d’installation, frais de déchargement, frais de remise en état, en cas d’achat d’une immobilisation
d’occasion.
La valeur résiduelle (VR) : C’est le prix de revente prévu (estimé) de l’immobilisation lors
de son acquisition.
NB : La VR n’est prise en compte que lorsqu’elle est significative et mesurable.
Annuité d’amortissement (a) : elle correspond au montant de l’amortissement pratiqué sur
une immobilisation pour un exercice.
Il existe des annuités d’amortissement économiquement justifiées (amortissement linéaire) ;
des annuités fiscales (amortissement dégressif) et des annuités d’amortissement dérogatoire.
A l’actif du bilan, dans la colonne « Amortissement et dépréciation », c’est le montant cumulé
des amortissements économiquement justifiées depuis la date d’entrée à l’actif du bien qui apparaît.
Le solde des comptes d’amortissements dérogatoires (différence entre les amortissements
économiquement justifiés ou comptables et les amortissements fiscaux) apparaît au passif, dans les
capitaux propres. Les amortissements fiscaux au sens strict n’apparaissent donc pas dans le bilan.

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Valeur nette comptable (VNC) : C’est la valeur d’une immobilisation à la fin d’un exercice.
VNC = VO – Total des amortissements pratiqués depuis l’entrée du bien à l’actif jusqu’à la date de
calcul de la VNC.
Ou encore : VNC = VNC de début d’exercice – annuité de l’exercice.
La base d’amortissement (ou base de calcul) : Il s’agit du montant sur lequel on applique le taux
d’amortissement (comptable ou fiscal) pour avoir l’annuité d’amortissement (annuité comptable ou fiscale).
Base de l’amortissement linéaire = VO ou si la VR existe, BA = VO-VR.
Application 5 : Prix d’acquisition d’une machine-outil : 20 000 000 HT, Frais d’installation : 2 500 000
HT, Frais de montage : 5 000 000 HT.
TAF)
1-Quelle est la base d’amortissement
2-Déterminer la base d’amortissement si la VR est de 6 000 000 F.

Base d’amortissement dégressif (donc amortissement fiscal) : La base est la différence entre
le 1er exercice et les exercices suivants.
Base d’amortissement dégressif du 1er exercice = VO
Base d’amortissement dégressif des exercices suivants = Valeur nette fiscale de la fin de
l’exercice précédent ou VNF du début d’exercice.
NB : En cas d’amortissement dégressif ou exceptionnel, la base d’amortissement ne tient pas
compte de la valeur résiduelle.
Le taux d’amortissement : c’est le pourcentage qui, appliqué à la VO (ou VNC ou VNF selon
le cas), permettra de déterminer le montant de l’annuité de l’amortissement.
Le plan d’amortissement : il s’agit de la traduction comptable de la répartition de la valeur
amortissable d’un actif selon le rythme de consommation des avantages économiques attendus en
fonction de son utilisation probable.

Section 3 : Les systèmes d’amortissement


I. Le système d’amortissement linéaire.
A-Principe

Il consiste à répartir le montant amortissable du bien de façon uniforme sur toute la durée d’utilisation.

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Le mode linéaire conduit à une charge constante sur la durée d’utilité de l’actif.

1. Calcul du taux d’amortissement linéaire

t = 1/d si la forme décimale est retenue.


Ou t = 1/d*100 si le taux est retenu en pourcentage
Exemple : pour un bien d’une durée de 5 ans, le taux d’amortissement est calculé comme suit :
t = 1/5 = 0,20 ou t = 1/5*100 = 20%
2. Calcul des annuités d’une année complète (12 mois)
Annuité = base amortissable x t(%) ou Annuité = base amortissable / durée de vie
3. Plan d’amortissement d’une année complète
Le plan d’amortissement est un tableau qui met en évidence :
- Les exercices comptables
- La valeur amortissable
- Les annuités
- Les valeurs comptables nettes successives.
Il permet à l’issue de chaque exercice de comptabiliser les écritures correspondantes.
Application 6 : L’entreprise FAYA a acquis le 01/01/N, une machine d’un montant de 1 000 000 HT.
TVA déductible. La durée d’utilisation probable de ce matériel est de 5 ans.
TAF)-
1- Déterminer le taux
2- Déterminer la première annuité ;
3- Présenter le plan d’amortissement linéaire.

4. Calcul des annuités et plan d’une année incomplète/amortissement au prorata


temporis
Prorata temporis est une expression latine qui signifie « en proportion du temps écoulé ».
Lorsqu’on met en service une immobilisation en cours d’année, le premier amortissement tient
compte du nombre de jour à courir jusqu’à la fin de l’exercice comptable (360 jours).
1ère annuité = VO x t nbre de jours d’utilisation effective / 360
Dernière annuité = VO x t (360 – nbre de jours d’utilisation effective) / 360
NB : Lorsque le bien est acheté en cours d’exercice, le plan d’amortissement compte une ligne
de plus que la durée normale d’utilisation prévue. La 1ère et la dernière se complètent pour faire une
année complète.

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Application 7 : On vous donne des informations relatives à l’entreprise PETROPLUS ;
01/09/N : Acquisition d’un matériel de production 9 000 000 HT, TVA déductible.
15/09/N : Mise en service du matériel
Durée d’utilisation prévue : 5 ans. On précise que l’amortissement pratiqué est linéaire.
TAF)-
1- Quelle est en jours la durée d’utilisation effective de ce matériel en N ?
2- Calculer le taux d’amortissement
3- Etablir le plan d’amortissement en justifiant tous les montants.
Résolution

5. Système d’amortissement linéaire avec valeur résiduelle


Base amortissable = Valeur d’origine – valeur résiduelle nette
Application 8 : On vous communique les informations suivantes :
- 13/06/N : Mise en service d’une machine-outil acquise au coût total de 2 500 000 HT par
l’entreprise OKAMPO. Elle passe un contrat pour la revendre 4 ans plus tard à 500 000 F. Sa
production sera constante toute l’année. La machine est amortie de façon linéaire.
TAF)- Calculer la base amortissable et présenter le plan d’amortissement.

Résolution

4- Amortissement par unités d’œuvre


Ce mode d’amortissement consiste à répartir le montant amortissable en fonction d’unités
d’œuvre qui peuvent être le montant de produits fabriqués, le nombre de kilomètres parcourus, le
nombre d’heures de fonctionnement d’une machine, le nombre d’heures de travail, etc.
L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le rapport
entre le nombre d’unités d’œuvre consommés pendant l’exercice et le nombre total d’unité prévues…
Annuité d’amortissement = base amortissable x nbre d’œuvre consommés
Le nombre total d’unités d’œuvre prévue est déterminée en fonction de la durée d’utilité de
l’immobilisation.
NB : Pour le calcul des annuités d’amortissement, on n’applique pas de prorata temporis car
les annuités se calculent en fonction des uo consommées et non en fonction du temps.
Application 9 :

11
Le 01/01/0N, La société BRACODYS a acquis une machine-outil au coût total de 550 000 HT.
La valeur résiduelle est estimée à 5 ans.
On vous indique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont mesurés en
fonction des unités fabriquées :
Années N N+1 N+2 N+3 N+4 Total
Unités fabriquées 150 000 250 000 250 000 50 000 50 000 750 000

Résolution :

5- Critère physique ou uo et amortissement linéaire


Annuité = Base amortissable x Nbre UO exercice / Nbre UO total
Application 10 : Un matériel du groupe PALMSI mis en service le 01 /04/N et conçu spécifiquement
pour fabriquer un article nouveau qui va être mis sur le marché. Coût d’acquisition de ce matériel
est de 10 000 000 HT, TVA déductible. On estime à 5 ans la durée de vie de ce matériel.
Les quantités de la prévision du chef de production sont les suivantes :

Années Quantité
N 5 000 unités
N+1 8 000 unités
N+2 10 000 unités
N+3 10 000 unités
7 000 unités
Total 40 000 unités
TAF)- Elaborer le plan d’amortissement
Résolution

B. Enregistrement des annuités d’amortissement linéaire


La constatation annuelle de l’amortissement se fait après inventaire à la fin de chaque
exercice comptable. L’annuité linéaire correspond :
à une charge : on débite un sous-compte de 681…
à une diminution de valeur de l’immobilisation ; on crédite un sous-compte (soustractif)
de 28….
NB : Le compte d’amortissement (28…) est obtenu en intercalant entre les deux premiers
chiffres du numéro de compte de l’immobilisation le chiffre 8.
Exemples :

- Amortissement du matériel et outillage et commercial 2841

12
- Amortissement du matériel de transport 2845
- Amortissement des bâtiments, installations techniques et agencements Bâtiment 283…

Application 11 :

Solution

13
C. Influence des amortissements sur la présentation du bilan

31/12/N

ACTIF Montant brut Amort. et dépréc. Montant Net

Actif Immobilisé

Matériel, mobilier et
actifs biologiques

- 31/12/N+1

ACTIF Montant brut Amort. et dépréc. Montant Net

Actif Immobilisé

Matériel, mobilier et
actifs biologiques

- 31/12/N+5

ACTIF Montant brut Amort. et dépréc. Montant Net

Actif Immobilisé

Matériel, mobilier et
actifs biologiques

# Valeur d’origine

* Cumul des amortissements déjà pratiqués

** Valeur nette comptable

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D. La prise en compte des dotations dans le Compte de Résultat

- 31/12/N

CHARGES Montant

Charges d’exploitation

Dotations aux amortissements, aux provisions et


dépréciations

- 31/12/N+1

CHARGES Montant

Charges d’exploitation

Dotations aux amortissements, aux provisions et


dépréciations

- 31/12/N+2

CHARGES Montant

Charges d’exploitation

Dotations aux amortissements, aux provisions et


dépréciations

- 31/12/N+5

CHARGES Montant

Charges d’exploitation

Dotations aux amortissements, aux provisions et


dépréciations

*** annuité de l’exercice

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II. Le système d’amortissement dégressif
Le mode dégressif : dans ce cas, la charge d’amortissement sera plus importante en début
d’amortissement. L’idée est que l’immobilisation perd plus de valeur au début de la détention que
par la suite.
L’objectif de l’amortissement dégressif est avant tout fiscal. Il consiste à profiter des avantages
fiscaux accordés en matière d’amortissement sans pour cela déroger aux principes comptables basés
sur la dépréciation des biens. En réalité, les amortissements dégressifs sont des amortissements qui
ne correspondent pas à l’objet normal d’un amortissement pour dépréciation, qui est un
amortissement économiquement justifié à porter en diminution des valeurs d’actif. Dans le but
d’aider les entreprises, l’administration fiscale autorise (pour certaines immobilisations) ce mode
d’amortissement dégressif qui est plus avantageux (d’un point de vue fiscale) que l’amortissement
linéaire.
Le principe de l’amortissement dégressif est que la dépréciation de l’immobilisation est
considérée comme étant plus importante dans les 1ères années de son utilisation que dans les
dernières années.
1. Condition d’application
L’amortissement dégressif, c’est celui qui est applicable aux immobilisations acquises neuves
et d’une durée de vie égale ou supérieure à 3 ans.
L’administration fiscale donne une liste restrictive des immobilisations amortissables en
dégressif. Il s’agit du matériel et outillage de fabrication, de manutention, de transport, de bureau,
des bâtiments industriels, du matériel informatique.
Les biens exclus des amortissements dégressifs sont :
Les biens dont la durée de vie est inférieure à 3 ans
Les biens achetés d’occasion
Les véhicules de tourisme et camionnettes.
2. Le calcul du taux dégressif
Pour trouver le taux d’amortissement dégressif, on multiplie le taux constant par un
coefficient, variable suivant la durée d’usage de l’immobilisation (fournie par l’administration
fiscale).
Les coefficients en vigueur pour les biens
• Durée de vie 3 ou 4 ans : coefficient = 1,5
• Durée de vie de 5 ou 6 ans : coefficient = 2
• Durée de vie supérieure à 6 ans : coefficient = 2,5
Taux dégressif = taux linéaire x coefficient

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Exemple
Durée Taux linéaire Coefficient Taux dégressif
d’utilisation prévue
4 25 1,5 25% x 1,5 = 37,5
6 16,67 2 16,67 x 2 = 33,34
10 10 2,5 10 x 2,5 = 25

3. Calcul des annuités avec l’amortissement dégressif d’un bien acquis au 01/01/N.
A partir de quand doit-on commencer à amortir en dégressif ?
La date de départ est le premier jour du mois d’acquisition, quelle que soit la date d’achat
dans le mois. Donc la date de départ peut être différente de la date de mise en service du bien.
La base de calcul de la 1ère annuité est la valeur d’entrée de l’immobilisation ou VO
La base de calcul des annuités suivantes = VNF de la fin de l’exercice précédente ou VNF de
début d’exercice.
Pour le premier exercice comptable, l’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la
VO par le taux dégressif.
Pour les annuités suivantes, on multiplie le même taux par la VNF en début d’exercice ou à
la fin de l’exercice précédent.
NB : *Le taux linéaire correspondant au nombre d’années restant à amortir est calculé chaque
année.
*Chaque année, ce taux linéaire est comparé au taux dégressif : Si le taux dégressif > taux
linéaire, c’est le taux dégressif qui est appliqué à la valeur nette fiscale, sinon c’est le taux linéaire
qui est appliquée (TL > TD)
Application 12 : L’entreprise MAYO a acheté le 01/01/N, un matériel d’une valeur de 100 000
HT (TVA déductible). Ce matériel est amortissable en dégressif sur 5 ans.
TAF)- Etablir le plan d’amortissement dégressif

17
4. Amortissement dégressif au prorata temporis
La règle de prorata temporis n’est pas appliquée sur le nombre de jours, mais plutôt sur le
nombre de mois. Tout mois commencé, comptant pour un mois entier. En effet, la durée écoulée
est calculée à partir du 1er jour du mois de la mise en service de l’immobilisation.
Remarque
A la différence de l’amortissement linéaire ou le prorata temporis est calculé en jour
d’utilisation, le prorata temporis est calculé en mois entiers d’utilisation pour l’amortissement
dégressif.
Application 13 :
Une machine industrielle est acquise le 09/09/N au prix HT de 4 500 000 F, TVA déductible
18%. La durée d’utilisation prévue est de 5 ans. Présentez le plan d’amortissement de cette machine.
Résolution

NB : Dans le cas de l’amortissement dégressif, la prise en compte du prorata temporis


n’augmente pas le nombre de lignes des amortissements, car le premier exercice compte comme une
année entière dans le calcul de la durée d’utilisation de l’immobilisation.
5. Comptabilisation des amortissements dégressifs
L’amortissement dégressif n’est pas comptabilisé, seuls ses composants le sont :
- L’amortissement pour dépréciation ou l’amortissement linéaire
- L’amortissement dérogatoire, c’est-à-dire la différence entre l’amortissement
dégressif et l’amortissement linéaire. Cet amortissent ne correspondant pas à l’objet
normal d’un amortissement pour dépréciation et comptabilisé en application de textes,
particuliers. Il correspond à l’excédent d’amortissement comptabilisé par application des
règles fiscales par rapport aux amortissements techniques (économiquement justifiés).
❖ Les écritures
Elles se scindent en deux parties :
La première partie est relative à l’amortissement pour dépréciation (linéaire). Chaque année,
on enregistre l’écriture d’amortissement pour dépréciation pour une dépréciation de en débitant le
compte 681 (Dotations aux amortissements d’exploitation) par le crédit du compte de
l’immobilisation concernée.
La seconde partie est relative à l’amortissement dérogatoire :
Deux hypothèses se présentent :
1ère hypothèse : Si l’amortissement dégressif de l’année est supérieur à l’amortissement pour
dépréciation de la même année (amortissement linéaire), la différence entre ces deux montants est
comptabilisée :
Au débit du compte 851 : Dotations aux provisions réglementées.

18
Par le crédit du compte 151 : Amortissements dérogatoire.
2ème Hypothèse : Si l’amortissement dégressif de l’entrée devient inférieur à l’amortissements
pour dépréciation de la même année (annuité linéaire). La différence entre ces deux valeurs est
comptabilisée
Ainsi,
Au débit du compte 151 : amortissement dérogatoire
Par le crédit du compte 861 : Reprise de provision règlementées
H1 si l’amortissement dégressif de l’année est supérieur à l’amortissement pour dépréciation
de la même année amortissement linéaire, on a le schéma suivant :

31-12-N

6811 Dotations aux amortissements d’exploitations A.L

28 Amortissement de l’immobilisation X A.L


(Annuité d’après le plan d’amortissement)
31-12-N

8511 Dotations aux provisions réglementées Y

151 Amortissement dérogatoire Y


(Annuité d’après le plan d’amortissement)

Y = différence positive entre l’amortissement dégressif et l’amortissement linéaire

Pour l’hypothèse 2 : Le schéma de l’écriture se présente comme suit :

31-12-N

6811 Dotations aux amortissements d’exploitations A.L

28 Amortissement de l’immobilisation X A.L


(Annuité d’après le plan d’amortissement)
31-12-N

1511 Amortissement dérogatoire L

861 Reprise de provision règlementée L


(Annuité d’après le plan d’amortissement)

L = différence positive entre l’amortissement dégressif et l’amortissement linéaire

19
Application 14 : Un matériel acheté et mis en service le 1er avril 2000 est amortissable en dégressif
en 5 ans. Le prix d’acquisition est de 1 000 000 F HT. TVA déductible
TAF)- Comptabilisez les annuités d’amortissement des exercices N, N+1, N+2

6. Influence des amortissements sur la présentation du bilan


La dépréciation correspondant à l’amortissement doit être constatée en diminuant la
valeur de l’immobilisation à l’actif du bilan. Elle se concrétise aussi dans le compte de résultat par
une perte d’exploitation (qui traduit la consommation du bien pendant l’exercice comptable).
L’actif du bilan est toujours présenté sur trois colonnes et passif en une colonne :
Actif Brut Amort Net Passif Net
Matériel a. b. c. Provisions réglementées d.
et fonds assimilés.
(a) = Valeur d’origine de l’ensemble des immobilisations détenues par l’entreprise
(b) = montant des amortissements pratiqués depuis la mise en service sur ces immobilisations
(c) = VNC des immobilisations, c’est-à-dire leur valeur en tenant en compte des dépréciations
(d) = solde du compte 151 : Amortissement dérogatoire
Exemple d’extrait du bilan au 31/12/N+2

Actif Brut Amort Net Passif Net


Matériel 1 000 000 550 000 450 000 Provisions réglementées 198 000
et fonds assimilés.

20
CHAPITRE II : DECOMPBTABILISATION DES IMMOBILISATIONS
AMORTISSABLES
Les immobilisations acquises par l’entreprise peuvent sortir du patrimoine avant la fin de la
période probable d’utilisation. La sortie peut être due à plusieurs raisons :
o Les Cessions (Ventes) d’immobilisations ;
o Les échanges ;
o Les mises au rebut ;
o Les destructions ;
o Les vols.
Elles doivent être décomptabilisées.

Section 1 : Cession des immobilisations amortissables


La section d’éléments d’actif immobilisés peut être une activité ordinaire (lorsqu’elle est faite
par une entreprise qui, du fait de son activité, renouvelle fréquemment ses immobilisations) ou hors
activité ordinaire (exceptionnelle).
Principe de comptabilisation
La comptabilisation se fait en quatre étapes : la première à la date de cession de l’immobilisation et
les trois autres à la fin de l’exercice pour régularisation.
1ère étape : Enregistrement du prix de cession

Date de cession

5 Compte de trésorerie M
485 Créances sur cession d’immobilisation M

82 Produits des cessions d’immobilisation M


4431 E.TVA facturée sur vente M

(Cession)

2ème étape : Régulation de la cession en fin d’exercice : dotation complémentaire aux amortissements

31-12-N

681 Dotations aux amortissements d’exploitation M

28 Amortissement M

(Dotation complémentaire aux amortissements)

21
3ème étape : Régulation de la cession en fin d’exercice : sortie de la valeur d’origine

31-12-N

81 Valeur comptable des cessions d’immobilisation M

2 Immobilisation M

(Sortie)

4ème étape : Régulation de la cession en fin d’exercice : annulation du total des amortissements
jusque-là

31-12-N

28 Amortissement M

81 Valeur comptable des cessions M


d’immobilisation
(Annulation des amortissements cumulés)

Observations :
En fin d’exercice : On calcule et enregistre l’amortissement complémentaire pour la période
allant du début de l’exercice à la date de cession. La dotation complémentaire se calcule en
fonction de la date de cession au prorata temporis. Ce calcul diffère selon la méthode
d’amortissement.
Cas de l’amortissement linéaire : Le calcul de la dotation complémentaire s’effectue en
fonction de la consommation des avantages économiques séparant la date de début d’exercice à la
date de cession. Par exemple pour le cas d’un véhicule, il pourra s’agir du nombre de kilomètre
parcourus durant cette période.
Cas de l’amortissement dégressif : Le calcul de la durée s’effectue en mois en dégressif
jusqu’à la fin du mois précédant celui de la cession.
Par convention, on ne compte pas le mois de cession. Le résultat de cession est calculé de la
manière suivante :
Résultat comptable de cession = Prix de cession-Valeur nette de l’actif cédé+Reprise sur
amortissements dérogatoires.
Le prix de cession est dans le compte 82 et la valeur nette de l’actif cédé se trouve dans le
compte 81.

22
Application 15 : Un véhicule acheté le 25/4/N pour 900 000 F HT TVA déductible et mis en
service le 01/5/N est amorti suivant le mode linéaire en 5 ans. Il est revendu à crédit le 01/12/N+1
pour 600 000 FHT.
TAF)
1- Comptabiliser l’écriture d’acquisition du véhicule à crédit
2- Comptabiliser l’écriture d’amortissement au 31-12-N.
3- Comptabiliser toutes les écritures de cession de ce véhicule
Résolution

Exercice 1 :
Le 17 novembre N, l’entreprise YAKPA a acquis un matériel industriel pour une valeur de
8 000 000 F HT, TVA déductible. La durée d’utilisation initialement prévue est de 10 ans. On
rappelle que le bien est amorti de façon linéaire. Le 23 août N+4, l’entreprise cède ce matériel pour
4 242 100 F TTC, réglés par chèque.
1) Faire un extrait du plan d’amortissement jusqu’à la date de cession de l’immobilisation.
2) Passer les écritures relatives à cette cession.

Solution

Exercice 2 : Cession d’immobilisation ayant fait l’objet d’amortissement dégressif


La société SODECA a cédé durant l’exercice N+2 une de ses immobilisations aux conditions
suivantes :
Cession du matériel industriel MI pour un prix de 944 000 F TTC le 1er octobre N+2. Ce matériel
avait été acquis le 1er janvier N au prix de 1 500 000 F HT, TVA déductible. Il a fait l’objet d’un
amortissement dégressif sur 5 ans. Le taux de la TVA est de 18%.
TAF)-
1) Présenter le plan d’amortissement du matériel MI
2) Passer les écritures de cession ;
3) Déterminer le résultat comptable de la cession
Solution :

Section 2 : Echange
L’entreprise peut décider à un moment donné d’échanger certaines de ces immobilisations
contre d’autres plus récentes. Dans l’opération d’échange, l’ancienne immobilisation est remplacée
par une nouvelle, moyennant le paiement d’une soulte, c’est-à-dire la différence entre le prix du
matériel nouvellement acquis et le prix de reprise de l’ancienne immobilisation. La
comptabilisation de l’opération d’échange s’effectue en deux étapes :

23
1ère étape : on comptabilise l’acquisition de la nouvelle immobilisation

Date de cession
2 Actif immobilisé MHT
4451 E TVA récupérable sur immobilisation TVA

481 Fournisseur d’investissement MTTC

(Entrée d’un nouveau bien)

24
2ème étape : La vente de l’ancienne immobilisation

Date d’échange

485 Créance sur cession d’immobilisation MTTC

82 Produits des cessions d’immobilisation MHT

4431 E. TVA facturée sur vente TVA

(Cession de l’ancienne immobilisation)


Date d’échange

481 Fournisseurs d’investissement MTTC

485 Créance sur cession d’immobilisation MTTC


5 Compte de trésorerie M

(Solde des comptes de créance-dette)


Date de règlement
681 Dotations aux amortissements d’exploitation annuité

28 Amortissement de l’immobilisation annuité

(Amortissement complémentaire)
31-12-N
81 Valeur comptable des cessions de l’immobilisation VO

2 Compte de l’immobilisation VO

(Sortie de l’ancien bien)



28 Amortissement de l’immobilisation X Cumul amorti

81 Valeur comptable des cessions de l’immob Cumul amorti


(Annulation du cumul des amortissements)

25
Application 17 : Le 01/04/N, une société a acheté et mis en service une machine M1 au prix TTC de
1 180 000 F, TVA déductible, TVA 18%, amortissable en linéaire au taux de 20%.
Le 01/04/N+1, elle l’échange contre une machine M2 mieux adaptée à ses besoins. Le prix
d’acquisition de la nouvelle machine M2 est de 2 124 000 F TTC, TVA déductible, TVA 18%. La
valeur de reprise de l’ancienne machine M1 est de 472 000 F TTC. La société à l’occasion de cet
échange a versé une soulte par virement bancaire le 30 avril N+1.
TAF)
1) Passer toutes les écritures nécessaires au 31-12-N+1 sachant que le comptable n’a passé
aucune écriture d’échange.
2) Comptabiliser les écritures de dotations de la nouvelle machine M2 au 31-12-N+1,
amortissement linéaire au taux de 20%.
Résolution

Section 3 : Mise au rebut


Certaines immobilisations sortent du patrimoine d’une entreprise lorsqu’elles deviennent
inutilisables. La mise au rebut d’une immobilisation permet de sortir de l’actif du bilan comptable
un bien devenu hors d’usage. Cette réforme intervient parfois prématurément, avant la fin de la
durée normale d’utilisation du bien. Par exemple s’il est technologiquement dépassé. Dans tous les
cas, il faut que la sortie de l’immobilisation du patrimoine de l’entreprise soit actée d’un point de
vue comptable.
Le prix de cession d’une immobilisation mise au rebut est réputé nul. En terme comptable,
la mise au rebut a pour effet de ne pas comptabiliser le prix de cession. La mise au rebut de
l’immobilisation suit pratiquement la même logique que celle d’une immobilisation sauf que le
compte 82 n’est pas mouvementé.
La mise au rebut étant considérée comme une vente à prix zéro, il y a TVA à reverser. Elle
est calculée de la façon suivante :
TVA à reverser = TVA récupérable à l’acquisition x VNF ou VNC/VO
La TVA à reverser va constituer une écriture supplémentaire de cession dont le schéma
d’écriture est le suivant :

Date de cession

2 Immobilisation M

4451 E. TVA récupérable sur immobilisation M

(TVA à reverser)

26
NB : Cette écriture supplémentaire de cession doit être enregistrée avant la comptabilisation de la
dotation complémentaire d’amortissement.
L’écriture d’annulation du compte d’immobilisation doit tenir compte de la TVA à reverser
qui est majorée par le coût de l’immobilisation. Le montant du compte d’immobilisation à solder
sera désormais égal au coût historique (VO) plus le montant de la TVA à reverser.
Application 18 :
Un bureau de conteneur acheté à 4 000 000 F HT (TVA non déductible) et mis en service le 01/03/N est mis
au rebut le 01/10/N+4. La durée d’utilisation de ce bureau est de 8 ans. Il est amortissable en linéaire.
TAF)
Passer toutes les écritures de cession de cette immobilisation.
Résolution

Application 18_b : Reprendre l’application 18 en supposant cette fois que l’immobilisation mise au rebut
n’est pas un bureau, mais plutôt un matériel de bureau avec TVA déductible (18%).

Solution :

Section 4 : La destruction
Le traitement de l’immobilisation détruite en générale accidentellement, dépend de l’existence ou non
d’une assurance :

• Si l’immobilisation n’est pas assurée, le sinistre est traité comme une mise au rebut
• Si l’entreprise est assurée, et bénéficie d’une indemnité, l’opération est assimilée à une cession,
l’indemnité représentant le prix de cession.

27
CHAPITRE III : LES DEPRECIATIONS
L’amortissement est la constatation comptable de l’amoindrissement irréversible (définitif)
de la valeur d’un élément d’actif. Et la provision représente une obligation probable envers les tiers
et figure au passif du bilan.
Sur le plan comptable, l’amortissement est la constatation de l’usure d’une immobilisation
ou de son obsolescence. Or la dépréciation est une perte probable et certaines, mais non définitive
comme l’amortissement.
En comptabilité générale, une dépréciation est la constatation d’une moins-value probable
sur un élément d’actif. La dépréciation doit être nettement précisée quant à sa nature et son objet
et elle doit être évaluée avec une approximation suffisante.
A la clôture de l’exercice, il faut comparer la valeur brute à la valeur actuelle de chacun des
éléments de l’actif. La valeur actuelle est définie comme la plus élevée de la valeur d’utilité et de la
valeur vénale nette des coûts de sortie. Lorsque l’élément a subi une dépréciation, la valeur
actuelle est inférieure à la valeur brute d’origine. La différence est alors qualifiée de moins-value
latente.
Cette dépréciation obéit à deux principes comptables :
Principe de prudence : Le résultat d’un exercice donné doit prendre en compte tous les
risques apparus au cours de l’exercice. Il ne peut en aucun cas traduire des gains latents.
Principe des coûts historiques : les éléments d’actif doivent figurer pour leur coût
d’acquisition.

Section 1 : Les différents types de dépréciations


Les dépréciations inscrites en soustraction des postes d’actif du bilan sont les suivants :
Dépréciations des immobilisations (c’est le cas pour certaines immobilisations comme le fonds de
commerce ou les terrains),
Dépréciations des stocks,
Dépréciations des titres,
Dépréciation des créances clients (au cas où la solvabilité de certains clients est mise en cause).
Les éléments d’actif susceptibles d’une dépréciation sont :
Pour les immobilisations
- Corporelles (terrains) et incorporelles (fonds de commerce) lorsque la valeur actuelle est
inférieure à la valeur comptable nette. Les immobilisations amortissables peuvent subir des
dépréciations (constructions, matériels, etc).
- Financières : titre de participation,
Certains éléments de l’actif circulant :
- Les stocks de marchandises, de matières premières, de fournitures consommables stockées,
de produits finis en cours, d’emballages destinés à être récupérés, etc.
- Les créances douteuses ou litigieuses détenues sur certains clients.
- Les titres de placement.

Section 1 : Terminologie
La valeur brute d’un actif est la valeur d’entrée dans le patrimoine (VO).

La valeur actuelle d’un actif est la valeur estimée à la date d’inventaire. Elle correspond à sa
valeur vénale (prix de vente probable).

28
Pour un actif non amortissable, sa valeur nette comptable correspond à sa valeur brute diminuée
des dépréciations constatées.
Bien que la constatation d’une moins-value potentielle entraine une dépréciation, la plus-value
potentielle ne fait pas objet d’une dépréciation (valeur à l’inventaire > valeur d’acquisition.
Section 3 : Les comptes de dépréciations et leur comptabilisation
A/Les comptes de dépréciations
1. Le compte 29, dépréciation d’actif immobilisé
Ce compte comptabilise les moins-values constatées sur les immobilisations non amortissables :
terrains, fonds commercial, immobilisations financières. Le compte 29 est subdivisé en autant de
comptes divisionnaires et sous-comptes qu’il y a de valeurs immobilisées susceptibles de subir une
dépréciation.
2. Le compte 39, dépréciation des stocks
La valeur des éléments en stocks à la clôture de l’exercice peut être inférieur à leur coût d’achat (prix d’achat
augmenté des frais accessoires d’achats) ou, au coût de production dans le cas d’une entreprise
industrielle, soit par suite d’une baisse des cours, soit par suite d’une détérioration.
3. Le compte 49, dépréciation et risques provisionnés (compte de tiers)
Les dépréciations correspondantes sont enregistrées dans le cas où le recouvrement de
certaines créances est considéré comme incertain. Leur constatation est subordonnée :
A la connaissance exacte de la nature et de l’objet des créances à déprécier ; à la justification
des motifs qui rendent ces créances douteuses ou litigieuses.
Les créances litigieuses (4911) sont celles pour lesquelles des litiges opposent l’entreprise au
débiteur.
Les créances douteuses (4912) sont celles sur lesquelles pèsent des risques de non-
recouvrement en raison des difficultés financières du débiteur.
Le montant de la dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas
recouvrer lorsque les clients ont des difficultés de paiement.
4. Le compte 59, dépréciations et risque provisionnés (compte de trésorerie)
Ce compte enregistre l’amoindrissement de la valeur des titres à l’image des stocks, les cours la
valeur des titres qui sont soumis à des fluctuations peuvent subir des dépréciations.
NB : Le numéro de compte de provision ou dépréciation d’un compte d’actif donné s’obtient en
intercalant le chiffre 9 en deuxième position dans le numéro du compte concerné.

B/Comptabilisation de la dépréciation des immobilisations


Il y a lieu de distinguer les écritures de constatation des provisions et dépréciations, de celles passées
ultérieurement en vue d’ajuster les comptes c’est-à-dire la création de provision ou de dépréciation
à la période t et l’ajustement à t+1.

1. Dépréciation des immobilisations


Les dépréciations peuvent concerner toutes les immobilisations, qu’elles soient amortissables ou

29
non.

Une dépréciation est nécessaire lorsque la valeur actuelle de l’immobilisation est inférieure à sa
valeur d’acquisition.
1ère phase : Constitution ou création de provision pour dépréciation
Les moins-values constatées sur les actifs immobilisés sont enregistrées au débit des comptes
suivants :
691 : Dotations aux provisions d’exploitation, s’il s’agit d’une immobilisation incorporelle
(6913) ou corporelle (6914) ;
697 : Dotations aux provisions financières, s’il s’agit d’une immobilisation financière (6972) ;
853 : Dotations aux provisions pour dépréciation HAO si la dépréciation est due à un
évènement exceptionnel
En contrepartie on crédite le compte 29 : provisions pour dépréciation des actif immobilisés.
Voici le schéma d’écriture :
Date d’inventaire

691 Dotations aux provisions d’exploitation Dotations

697 Dotations aux provisions financières Dotations

853 Dotations aux provisions pour dépréciation Dotations


HAO

29 Provisions pour dépréciation des actifs


immobilisés Ʃ Dotations

(Création)

2ème phase : Ajustement des années suivantes en fonction de la valeur de l’immobilisation


Deux cas peuvent se présenter :
Soit la dépréciation s’est accrue, il faut alors compléter la dépréciation existante. Dans ce
cas, Dépréciation complémentaire = Dépréciation nécessaire - Dépréciation existante. Sur le
plan comptable, il convient de passer une écriture identique à celle initialement enregistrée
(écriture de création).

Soit la dépréciation s’est réduite, il faut alors reprendre totalement ou partiellement la


dépréciation. Reprise = Dépréciation nécessaire - Dépréciation existante. Pour comptabiliser
la reprise, on débite le compte de bilan 29 (Dépréciation d’actifs immobilisés en contrepartie, on crédite
les comptes suivants :

30
791 : Reprise de dépréciation d’exploitation s’il s’agit d’immobilisations incorporelles et corporelles

797 : Reprise de dépréciation financière s’il s’agit des immobilisations financières

863 : Reprise pour dépréciation HAO.

Voici le schéma d’écriture :

31-12-N

Provisions pour dépréciation des actifs Ʃ Reprise


29
immobilisés
Reprise
791 Reprise de dépréciation d’exploitation

Reprise
797 Reprise de dépréciation financière

863 Reprise pour dépréciation HAO Reprise

(Reprise de l’exercice)

Application 19 :
L’entreprise SYKA a acquis un terrain d’une valeur de 3 000 000 F au cours de l’année 2018. Suite à
une révision du plan d’occupation des sols, ce terrain est évalué à 2 000 000 f AU 31-12-2018.
Au 31-12-2019, la valeur du terrain est estimée à 1 900 000 F.
Au 31-12-2020, la valeur du terrain est à nouveau estimée à 2 500 000 F.
Travail à faire : Comptabiliser les écritures d’inventaire au 31-12-2018 ; 31-12-2019 et au 31-12-2020.

Résolution

2. Dépréciation d’actif circulant et de trésorerie


1ère phase : Constitution et création de la dépréciation
Les moins-values constatées sur les éléments d’actifs circulants et de trésorerie sont enregistrées
au débit et au crédit des comptes suivants :
D : 659_Charges pour dépréciation d’exploitation si elles intéressent les valeurs
d’actif circulant (stocks et créances)
D : 679_Charges pour dépréciation financière s’il s’agit d’élément de trésorerie

31
D : 839_Charge provisionnées HAO si elle se rapportent à des évènements
extraordinaires.
C : 39_Dépréciation des stocks ;
C : 49_Dépréciation des tiers, s’il s’agit des comptes de tiers ;
C : 59_Dépréciations de trésorerie, si elles intéressent des comptes de
trésorerie.

2ème phase : Ajustement des années suivantes en fonction de la valeur de l’actif


Deux cas peuvent se présenter :
Soit la dépréciation s’est accrue, il faut alors compléter la dépréciation existante. Dans ce
cas, Dépréciation complémentaire = Dépréciation nécessaire - Dépréciation existante. Sur le
plan comptable, il convient de passer une écriture identique à celle initialement enregistrée
(écriture de création).
Soit la dépréciation s’est réduite, il faut alors reprendre totalement ou partiellement la
dépréciation. Reprise = Dépréciation nécessaire - Dépréciation existante. Pour comptabiliser
la reprise, on débite et crédite les comptes suivants :
D : 39_Dépréciation des stocks ;
D : 49_Dépréciation des tiers, s’il s’agit des comptes de tiers ;
D : 59_Dépréciations de trésorerie, si elles intéressent des comptes de trésorerie.
C : 759_Reprise de charges pour dépréciation d’exploitation s’il s’agit de stocks ou de
créances ;
C : 797_Reprise de charges pour dépréciation financière s’il s’agit d’éléments de
trésorerie ;
C : 849_Reprise de charges pour dépréciation HAO.

2.1. Dépréciation des stocks


Certains évènements peuvent faire craindre de pouvoir vendre tout ou partie du stock à la
valeur prévue : évolution technologique, changement de mode, qualité détériorée. Une
dépréciation doit alors être constatée.
Le traitement des dépréciations de stocks est différent des titres et des créances. A la fin de
chaque exercice, il faut systématiquement :
- Annuler les dépréciations constatées lors de l’exercice précédent, c’est-à-dire les reprendre
en intégralité.
- Constater les dépréciations nécessaires.

32
Application 20 :
Lors de la clôture de l’exercice comptable de l’année 2019, l’entreprise OLHAM constate une
dépréciation de 500 000 F sur son stock de marchandise et de 200 000 F sur le stock de produits
finis.
A la clôture de l’exercice de 2020, on constate à nouveau une dépréciation de 200 000 sur le stock
de marchandise, mais aucune dépréciation sur le stock de produits finis.
Travail à faire : Comptabiliser les écritures d’inventaire du 31-12-2019 et du 31-12-2020.

2.2. Dépréciation de créances clients


A l’inventaire, les valeurs portées en compte doivent correspondre aux valeurs actuelles de ces
créances. Il existe trois catégories de clients qu’il faut distinguer :
- Les clients dont la situation n’exige aucun enregistrement comptable particulier : ce sont
des clients solvables.
- Les clients dont la situation exige une régularisation comptable : les clients douteux ou
litigieux
- Les clients insolvables pour lesquels l’entreprise doit considérer que le montant de la
créance est définitivement irrévocable.
2.2.1. Dépréciation des créances douteuses ou litigieuses
P1 : S’il existe un risque concernant le recouvrement d’une créance client, il faut transférer la
créance douteuse pour son montant TTC au compte 416 créances clients litigieuses ou
douteuses pour l’isoler et pouvoir en suivre attentivement e recouvrement. On crée ensuite une
dépréciation dont le montant correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas
recouvrer.
P2 : Ajustement de la dépréciation : Lorsque la situation d’un client douteux évolue d’un exercice
sur l’autre, il est nécessaire de procéder à un ajustement à l’inventaire.
Si Dépréciation nécessaire N+1 > Dépréciation existante N, il faut augmenter la dépréciation
constituée à la clôture de l’exercice N : Dépréciation complémentaire.
Si Dépréciation nécessaire N+1 < Dépréciation existante N, il faut diminuer la dépréciation
constituée à la clôture de l’exercice N : Reprise de dépréciation
2.2.2. Dépréciation des créances des clients insolvables
La créance à laquelle se rapportait la dépréciation n’est plus dans le patrimoine en N+1, la
dépréciation constituée en N est devenue sans objet : annulation de la dépréciation (reprise
totale).
Application 21 : Au 31-12-2017, La société IVOIR CASH a une créance de 2 392 000 sur le
client HAMAD, Ce dernier est en liquidation judiciaire. IVOIR CASH pense pouvoir récupérer que
70% de sa créance.

33
Au 31-12-2018, la situation d’HAMAD s’est aggravée. La société IVOIR CASH espère
récupérer ne serait que 50% de sa créance.
Au 31-12-2019, la situation d’HAMAD s’est régularisée, ainsi, IVOIR CASH pense pouvoir
récupérer 90% de sa dette.
Finalement en 2020, face à la crise de maladie à corona virus, le client HAMAD a cessé son
activité après avoir réglé une partie de sa dette. La société IVOIR CASH a touché et comptabilisé
en octobre 2020, un chèque de 1 500 000 F pour solde de tout compte (c’est-à-dire que HAMAD ne
paye plus rien).
Travail à faire : Passer les écritures d’inventaire des 31 décembre de, 2017, 2018, 2019.
Résolution

2.3. Dépréciation des titres


Les divers titres et valeurs mobilières de placement qu’une entreprise détient en portefeuille
sont évalués à la clôture de chaque exercice. En général, on se base sur les cours de bourse pour les
évaluer. Lorsqu’à la clôture, on constate le cours de la bourse inférieur à la valeur d’acquisition du
titre, il faut alors constater la moins-value par une dépréciation.
Si valeur d’inventaire > à la valeur d’acquisition, alors pas de conséquence comptable.
Si valeur d’inventaire < valeur d’acquisition, alors la moins-value ou probable entraine la
constatation de dépréciation.
Schéma d’écriture création
D : 6972_Dotations aux dépréciations des immobilisations financières
D : 6795_Charges pour dépréciation sur titre de placement
C : 296_ Dépréciation sur titre de participation
C : 590_Dépréciation des titres de placement

Le schéma en cas de reprise


D : 296_ Dépréciation sur titre de participation
D : 590_ Dépréciation des titres de placement
C : 797_ Reprise de dépréciation financière
C : 779_Reprise de charges pour dépréciation financière

NB : Les titres de même nature peuvent se compenser.

34
Si à la période t, on constitue une dépréciation ou une provision sur un titre donné, si à la période
t+1, on constate une plus-value sur ce même titre, la dépréciation ou provision de la période t doit
être annulée.
Application 22 :
L’entreprise TIES détient des titres de participation de la société DATA PLUS. Ces titres ont été
acquis par chèque bancaire le 15-08-N au cours de 8500 F l’unité. TIES détient 5 000 actions DATA
PLUS.
A la date d’inventaire, le 31-12-N, le cours de l’action est de 7 000 F.
A la date d’inventaire, le 31-12-N+1, le cours de l’action est de 7 500 F.
A la date d’inventaire, le 31-12-N+2 ? le cours de l’action est de 6 500 F.
A la date d’inventaire, le 31-12-N, le cours de l’action est de 9000 F.
Travail à faire :
1) Enregistrer l’acquisition des titres
2) Comptabiliser les opérations des exercices N, N+1, N+2, N+3 et faire l’extrait du bilan.

35
CHAPITRE IV : LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Section 1 : Définition
A l’opposé des dépréciations, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, les P.R.C sont un
passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est incertain. Le terme passif externe signifie
qu’il s’agit d’une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite
d’évènements passés.

Section 2 : Principales provisions pour risques et charges


La classification des provisions pour risques et charges dépend de la date probable de réalisation
du risque. On distingue à moins d’un an et à plus d’un an.
1. Les risques à moins d’un an
Le SYSCOHADA les considère comme des charges provisionnées. Ils figurent en dettes à court
terme (passif circulant) et sont comptabilisés dans les comptes 499 Risques provisionnés sur
opérations d’exploitation et 599 Risques provisionnés à caractère financier pour bien marquer qu’il
s’agit d’une dette à court terme dont le décaissement est imminent.
2. Les risques à plus d’un an
Ce sont des provisions destinées à couvrir des charges, des risques nettement précisées quant à
leur objet que les évènements survenus ou en cours rendent probables, mais comportant un
élément d’incertitude quant à leur montant ou leur réalisation prévisible à plus d’un an. Ces
provisions pour risques et charges sont inscrites au passif du bilan dans les dettes financières et
ressources assimilées.
Les principaux comptes sont :
191_Provisions pour litige : elles sont constituées lorsque l’entreprise est engagée dans un procès et
qu’elle risque d’être condamnée au versement de dommages et intérêts ou autres indemnités.
192_Provision pour garantie donnée aux clients : elles sont constituées pour tenir compte des
risques liés aux garanties accordées aux clients sur les biens vendus ou les prestations fournies (les
frais de réparation à prévoir sur des appareils ou des machines vendues sous garantie).
197_Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices : elles concernent les charges
probables dont on prévoit la réalisation dans le futur, mais qui doivent être reparties sur plusieurs
exercices parce que ne pouvant être supportées par le seul exercice eu cours duquel elles trouvent
leur origine.

Section 3 : Comptabilisation
1. Création : dotations et charges provisionnées
Deux cas sont à envisager :
1er cas : les risques et charges sont à plus d’un an ; dans ce cas, on crédite 19_Provisions financières
pour risques et charges ou l’un de ses sous comptes et en contrepartie, on débite l’un des comptes
suivants :
691_Dotations aux provisions d’exploitation, si le risque ou la charge a un caractère d’exploitation.

36
697_ Dotations aux provisions financières, si le risque ou la charge a un caractère financier.
854_ Dotations aux provisions pour risque et charge HAO, lorsque la charge ou le risque a un
caractère exceptionnel.
Lorsqu’une provision a été constituée en N-1, il est nécessaire d’évaluer la variation du risque ou de
la charge en année N.
2. Trois hypothèses peuvent se présenter :
1er cas : le risque ou la charge est inchangé : dans ce cas, aucune écriture n’est à passer.
2ème cas : le risque ou la charge a augmenté : dans ce cas, il faut augmenter la provision constituée
initialement. Pour le faire, il suffit alors de comptabiliser un complément de provision, c’est-à-dire
« dotations » pour les risques et charges à plus d’un an et « charges provisionnées » pour les
risques et les charges à moins d’un an.
3ème cas : le risque ou la charge a diminué : dans ce cas, il faut diminuer la provision constituée
initialement. Deux hypothèses sont à envisager :
1ère Hypothèse : les risques et les charges sont à plus d’un an : dans cette hypothèse, on débite le
compte 19 : provisions financières pour risques et charges ou l’un de ses sous comptes, et en
contrepartie, on débite l’un des comptes suivants :
791_Reprise de provisions d’exploitation, si le risque ou la charge a un caractère d’exploitation
797_Reprise de provisions financières, si le risque ou la charge a un caractère financier.
864_Reprise de provisions pour risque et charge HAO, si le risque ou la charge présente un
caractère exceptionnel.
2ème Hypothèse : les risques et charges sont à plus d’un an : dans cette hypothèse, on débite le
compte 19 : Provisions financières pour risque et charge ou l’un de ses sous comptes, et en
contrepartie on crédite l’un des comptes suivants :
759_Reprise de charges provisionnées d’exploitation, si le risque ou la charge a un caractère
d’exploitation
779_Reprise de charges provisionnées financières, si le risque ou la charge a un caractère financier.
849_ Reprise de charges provisionnées HAO, si le risque ou la charge présente un caractère
exceptionnel
3. Réalisation du risque ou de la charge
Lorsque le montant du risque ou de la charge est certain et justifié par un document comptable, le
compte de charge (classe 6) concerné est débité par le crédit des comptes de trésorerie ou de tiers.
A l’inventaire de l’exercice d’enregistrement de la charge, le total de la provision constituée est
annulé.

37
Application 23 : Risques et charges à plus d’un an
Au cours de l’exercice de 2018, naissance d’un litige entre l’entreprise LIVRIVOIR et son client
NOURRIVOIR à cause d’une livraison défectueuse. Une provision pour litige de 100 000 F est
constituée à la clôture de l’exercice de 2018. Elle est considérée comme la couverture d’un risque
d’exploitation à plus d’un an.
A la fin de l’exercice 2019, le litige reste en suspens. Le risque est évalué à 150 000 F.
En mars 2020, la procédure se termine par obligation faite à LIVRIVOIR de verser une indemnité
de 120 000 F à NOURRIVOIR et payer des honoraires pour un montant de 20 000 F (règlement par
chèque bancaire).
TAF : Passer toutes les écritures nécessaires

38
CHAPITRE V : REGULATION DES COMPTES DE STOCKS
Pendant l’exercice, on ne mouvemente pas les comptes de stocks.
Lorsque les charges et les achats ont été débités dans un compte de la classe 6, les ventes et les
ventes et les produits ont été crédités dans les comptes de la classe 7.
La conséquence pratique est que ce qu’il y a en stock réellement à la fin de l’exercice ne
correspond plus au solde des comptes3, du début de l’exercice.

Section 1 : Le traitement des stocks en fin d’exercice


1. L’évaluation des stocks
1.1. Le comptage physique : inventaire extracomptable
Le comptable doit réaliser un inventaire physique des stocks au moins une fois par exercice. Cet
inventaire a pour but de donner l’état réel des stocks. Le stock final comprend tous les éléments
stockés appartenant à l’entreprise en fin d’exercice : ceux qui sont en magasin, et éventuellement
tous les éléments loués ou consignés chez les clients. Ce recensement doit faire objet d’une fiche
de pointage pour chaque article en stock le dernier jour de l’exercice.
1.2. La valorisation de l’inventaire (Voir Comptabilité analytique)
L’évaluation du stock final est fonction de la valorisation des entrées et des sorties.
2. La nécessité de corriger le bilan et le compte de résultat
2.1. Le bilan
Avant l’enregistrement des opérations d’inventaire, on trouve dans le bilan les stocks au 01-01-N,
tels qu’ils ressortent de l’écriture de report à nouveau. On voudrait y trouver les stocks au 31-12-N,
valorisés dan l’inventaire.
Le bilan de l’exercice N doit prendre en compte les stocks de l’exercice N. Il convient donc
d’annuler les stocks initiaux (stocks au 31-12-N-1) et de constater les stocks finaux (stocks au 31-12-
N).
2.2. Le compte de résultat
a. Les charges
En vertu du principe d’indépendance des exercices seuls les charges consommées pendant
l’exercice sont rattachées à l’exercice et sont pris en compte pour le calcul du résultat comptable.
Avant l’inventaire, on trouve dans le compte de résultat les achats de l’année, alors qu’on voudrait
la consommation de l’exercice. Pour déterminer la consommation de l’exercice ou coût d’achat :
➢ On ajoute aux achats les éléments consommés ou vendus pendant l’exercice mais
acquis antérieurement
➢ On soustrait des achats les éléments non consommés ou non vendus à la clôture de
l’exercice
Consommation de l’exercice ou Coût d’achat = Achat + variation de stock
Variation de stock des achats de marchandise = stock final – stock initial

39
b. Les produits
Avant l’inventaire, on trouve dans le compte de résultat les ventes de produit de l’année, alors
qu’on voudrait la production de l’exercice destinée à la vente.
Pour déterminer la production de l’exercice :
➢ On soustrait des ventes les produits vendus pendant l’exercice mais fabriqués
antérieurement.
➢ On ajoute aux ventes les produits fabriqués pendant l’exercice mais non encore
vendus.
Production de l’exercice = Production vendue + production stockée
Production stockée (ou variation de stock) = stock final – stock initial
2.3. Les comptes utilisés
Les soldes des comptes de stocks (classe 3) sont ajustés de sorte qu’ils correspondent aux valeurs
des stocks résultant de l’inventaire physique ou extra comptable.
L’enregistrement comptable fait apparaître deux types de comptes :
Comptes de bilan Comptes de gestion
Comptes de stocks 603_Variation des stocks de biens achetés
31_Marchandises 6031_Variation de stocks de marchandises
32_Matières premières et fournitures liées 6032_Variation de stocks de matières
premières et fournitures liées
33_Autres approvisionnements 6033_Variation de stocks d’autres
approvisionnements
36_Produits finis 73_Variation de stocks de biens et services
produits
736_Variation de stocks des produits finis

3. La comptabilisation des écritures de régularisation des stocks


Les comptes de stocks inscrits dans la balance avant inventaire concernent les stocks initiaux (SI).
Il est nécessaire de les mettre à jour en fonction des montants évalués en fin d’exercice (SF). Dans
la balance avant inventaire du 31 décembre subsistent encore les stocks au 31 décembre de l’année
précédente N-1). Lors de l’inventaire de l’année N, il convient dans un premier temps d’annuler ces
stocks, appelés stocks initiaux puisque le stock au 31-12-N-1 est identique au stock au 01-01-N. Dans
un second temps, il faut constater les nouveaux stocks, ceux au 31 décembre N (stocks finaux).
L’écriture à passer est la suivante :
1ère étape : Annulation des stocks initiaux
On crédite le compte de stock concerné par le débit de sa variation :

40
31-12-N

6031 Variation de stocks de marchandise M SI

6032 Variation de stocks de matières premières M SI

6033 Variation de stocks d’autres approvisionnements M SI

736 Variation de stocks des produits finis M SI

31 Marchandises M SI

32 Matières premières et fournitures liées M SI

33 Autres approvisionnements M SI

36 Produits finis M SI

(Annulation des stocks initiaux)

M SI = Montant stock initial

2ème étape : Création des stocks finaux ou de fin d’exercice


Pour cela, on débite les comptes de stocks concernés par le crédit des comptes de variation
correspondants pour le montant du stock final (M SF).

31-12-N

31 Marchandise M SF

32 Matières premières et fournitures liées M SF

33 Autres approvisionnements M SF

36 Produits finis M SF

6031 Variation de stocks de marchandise M SF

6032 Variation de stocks de matières premières M SF

6033 Variation de stocks d’autres approvisionnements M SF

736 Variation de stocks des produits finis M SF

(Cr2ation de stocks finaux)

41
Application 26 :
On vous communique les stocks de l’entreprise BTPLUS

Comptes de stocks 01-01-2020 31-12-2020


31_Marchandises 346 000 000 286 000 000
32_Matières premières et fournitures liées 123 000 000 179 000 000
33_Autres approvisionnements 46 500 000 57 600 000
36_Produits finis 285 400 000 233 800 000

TAF)
1- Passer les écritures d’inventaire
2- Faire le report au grand livre
3- Indiquer si la variation de stock s’additionne ou se retranche dans le compte de résultat.

42
CHAPITRES VI : LA REGULARISATION DES COMPTES DE GESTION
Le résultat doit être le reflet exact de l’activité de l’entreprise durant l’exercice concerné. Le
résultat doit donc tenir compte de :
Toutes les charges et uniquement celles de l’exercice
Tous les produits de l’exercice et uniquement ceux de l’exercice.
L’inventaire des comptes de charges et produits doivent être régularisés car, durant l’exercice, les
achats de biens ou de services ont enregistrés lors de la réception des factures qui coïncide
habituellement avec la livraison. Toutefois, lorsqu’à la date d’arrêté des comptes il apparaît un
décalage entre facturation, comptabilisation et livraison, il convient de régulariser la situation à
l’occasion des opérations d’inventaire afin de respecter le principe d’indépendance des exercices
comptables.

Section 1 : Régularisation des comptes de charges


1- Objet
La régularisation des comptes de charges a pour objet :

- D’une part, d’exclure de l’exercice les charges qui ont été déjà comptabilisées alors qu’elles
ne concernent pas l’exercice qui s’achève (charges constatées d’avance)
- D’autre part, d’ajouter aux charges déjà comptabilisées celles qui concernent l’exercice
considéré mais qui n’ont pas encore été enregistrés faute de documents justificatifs (charges
à payer).

1.1. Les charges constatées d’avance (CCA)


Les charges constatées d’avance concernent des factures déjà enregistrées en comptabilité, mais
dont l’objet ne concerne qu’une partie de l’exercice N, l’autre concernant l’exercice suivant N+1. Il
faut donc régulariser en enlevant la partie concernant N+1 de l’exercice N.
Pour procéder à la régularisation, on crédite un compte de charge 6 et en contrepartie, on débite le
compte de régularisation 476_charges constatées d’avance.

31-12-N

476 Charges constatées d’avance M HT

6 Comptes de charges M HT

(Etat des charges constatées d’avance)

43
Application 27 :
On vous communique les informations de l’entreprise SIKAWA au 31 décembre 2020.

- Une police d’assurance a été souscrite le 1er octobre N. La prime annuelle s’élevant 3 960 000
F a été réglée à la souscription.
- Le loyer semestriel des locaux commerciaux est réglé le 1er novembre N soit 8 400 000 F.
- Il reste des timbres fiscaux non pour 84 500 F.
TAF : Ecriture d’inventaire au 31-12-2020.

Cas particulier : Facture déjà enregistrée mais, marchandises non encore livrées (facture reçue sans
marchandise).
Dans ce cas, le SYSCOHADA préconise que l’on débite le compte 38 stocks en cours de route, en
consignation ou en dépôt ou l’un de ses sous comptes (381, 382, 386, etc.) par le crédit du compte
de variation correspondante.
Application 28 :
Une facture d’achat de marchandises de 8 250 000 a été comptabilisée lors de la réception le 26-12-
2019, alors que les marchandises ne sont pas encore arrivées.
TAF : Passer les écritures d’inventaire au 31-12-2019.

31-12-N

381 Marchandise en cours de route 8 250 000

6031 Variation des stocks de marchandises 8 250 000


(Report de l’exercice N+1 de la part des charges
réglées à l’avance au cours de l’exercice 2019)

1.2. Les charges à payer (CAP)


Ces charges sont imputables à l’exercice qui se clôt le 31-12-N, c’est-à-dire qu’il faut augmenter de
l’exercice N, des charges non encore comptabilisées.
Souvent, certaines consommations de l’exercice n’ont pas été comptabilisées car les factures des
fournisseurs ne sont pas encore parvenues à l’entreprise avant la date de clôture.
Pour les ajouter aux charges de l’exercice, il faut débiter le compte de charges correspondant et
créditer un des sous comptes de dettes correspondant.
Compte 408_Fournisseurs, factures non parvenues (FNP)

44
La comptabilisation du compte 408 se fait en TTC, par conséquent, la TVA (4455_Etat TVA
récupérable sur FNP) est déduite sur la charge concernée.
Application 29 :
Une facture de téléphone de 100 000 F HT qui concerne les consommations de l’année 2020, mais
qui sera reçue janvier 2021. TVA 18%.
TAF : Passer l’écriture d’inventaire au 31-12-2020

Compte 4198_Rabais, remises, ristournes et autres avoirs à accorder


Il s’agit de réductions promises aux clients mais non encore constatées sur facture d’avoir.
L’entreprise accorde annuellement une ristourne à ses clients, mais à la fin de l’exercice la facture
d’avoir n’a pas encore été établie.
Remarque : l’enregistrement des RRR à accorder se fait en HT.
Application 30
L’entreprise DAWAS accorde une ristourne de 2,5% à ses clients sur les montants des ventes de
l’exercice de 2020, soit 18 700 000 F ; les factures d’avoirs seront établies, et adressées aux clients au
début de l’année 2021.
TAF : Passer l’écriture d’inventaire au 31-12-2020

Remarque : il s’agit bien dans ce cas d’une charge à payer mais qui en fait représente une diminution
de produit.
Compte 166_Intérêts courus, s’il s’agit d’intérêts courus non échus à payer sur emprunts
Les intérêt courus non échus
Les intérêts courus non échus sont des charges financières non encore enregistrées en
comptabilité, mais qui concernent une partie de l’exercice N en cours, dont le décaissement
n’interviendra qu’au cours de l’exercice N+1.
La comptabilisation se fait en tenant compte du prorata temporis de l’intérêt imputable à ‘exercice
N.
Application 31 :
Un emprunt de 6 000 000 F a été contracté le 01/09/2020 par l’entreprise DAWAS à un taux de 15%
payé annuellement. L’échéance du premier intérêt sera le 31/08/2021.
TAF : Ecriture d’inventaire au 31-12-2020.

45
Compte 4086_Fournisseurs, intérêts courus
Application 32 :
Intérêt de retard dus à un fournisseur 100 000 F.

Application 33 :
Impôts à payer se rapportant à l’exercice clos le 31 décembre 2020
Impôt foncier : 160 000 F
Impôts sur salaires : 200 000 F

Comptes 4281 à 4286 : Personnel, charges à payer


Comptes 4381 à 4386 : Organismes sociaux, charges à payer

Section 2 : Régularisation des comptes de produits


Objet :
La régularisation des comptes de produits a pour objet

- D’une part de soustraire les produits qui ont été déjà enregistrés alors qu’ils ne concernent
pas l’exercice qui s’achève : Produits constatés d’avance (PCA)
- D’autre part, d’ajouter aux produits déjà comptabilisés ceux qui concernent l’exercice N qui
s’achève, mais qui n’ont pas encore été enregistrés : Produits à recevoir (PAR)

1. Les produits constatés d’avance


Pour comptabiliser les produits constatés d’avance, on débite un compte de produit 7 par le crédit
de régularisation 477_produits constatés d’avance (en HT).
Remarque : Pour la régularisation du cas particulier des factures déjà comptabilisées, mais
marchandises non encore livrées (facture envoyée au client sans les marchandises), On débite le
compte de variation 603_Variation de stock de biens achetés par le crédit du compte de stocks 3.

46
2. Les produits à recevoir
Pour comptabiliser les produits à recevoir, il faut créditer le compte de produit concerné par le
débit d’un des comptes de créances suivants :

• 4181_Clients, facture à établir (FAE) en TTC, donc TVA à facturer (4435_E.TVA sur
facture à établir).
Application : 34
Une facture de 5 000 000 F HT pour la vente de marchandise ne pourra être établie que l’année
suivant c’est-à-dire en 2021.
TAF : Ecriture d’inventaire au 31-12-2020

• 4098_Fournisseurs, RRR et autres avoir à obtenir, il s’agit de réductions promises par


les fournisseurs, mais non encore confirmés sur facture d’avoir. L’enregistrement se fait HT.
Application 35 :
Des ristournes de 2% sur des achats du dernier trimestre de 2020, soit 10 200 000 F HT, promis par
le fournisseur SAPHIR, et la facture n’est pas encore reçue par l’entreprise.
TAF : Passer l’écriture d’inventaire au 31-12-2021

Remarque : Dans le cas des RRR à recevoir, au lieu de d’enregistrer un produit, on enregistre une
diminution de charge.

• Le cas des intérêts encourus


Les intérêts sur prêts et créances sont payés à terme échus. A l’inventaire, il convient de calculer
les intérêts sur le capital prêté non remboursé par la période qui va du dernier remboursement des
intérêts jusqu’à la date d’inventaire. Le calcul se fait en prorata temporis.
Ces intérêts sont comptabilisés au crédit du compte 77_Revenus financiers et produits
financiers, par le débit des comptes suivants :

- 276_Intérêts courus, lorsqu’il s’agit d’intérêts résultant de :


✓ Prêts et créances non commerciaux
✓ Prêts au personnel à + d’un an
✓ Créances sur l’Etat
✓ Titres immobilisés
✓ Dépôts et cautionnements versés
✓ Immobilisations financières diverses
- 506_Intérêts courus, lorsqu’il s’agit d’intérêts des titres de placement résultant de :
✓ Titres et bons de caisse à court terme ;

47
✓ Actions
✓ Obligations
- 526_Banque intérêts courus pour intérêts provenant des banques
- 536_Etablissements financiers, intérêts courus pour les intérêts provenant des
établissements financiers
- 5186_Coupons échus, s’il s’agit d’intérêt de dividende perçu
- 4186_Clients, intérêts courus, s’il s’agit d’intérêts courus sur créances clients.
Application 36
L’entreprise GAMMA a prêté le 01-10-2020, une somme de 1 000 000 F remboursable dans 3 ans, à
un de ses employés. Les intérêts sont calculés à 12% l’an et payable annuellement au 1er octobre. Le
premier versement aura lieu le 01-10-2021. Le prêt a été comptabilisé dans le compte 272_Prêt au
personnel.
TAF : Comptabiliser l’écriture d’inventaire au 31-12-2020.

Application 37 :
Une entreprise détient 100 actions de 10 000 F chacune (titre de placement). Les intérêts annuels
au taux de 7,5% seront payés le 31 mars 2021.
TAF : Ecriture d’inventaire au 31-12-2020

NB : Toutes les comptes de régularisations et les comptes rattachés principaux devront être soldé
par contrepassation ou extourne (écriture à l’inverse de l’écriture initiale).

48
CHAPITRES VII : REGULARISATION DU COMPTE BANQUE : OU
ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

1. Principe
A la date donnée, le solde du compte « Banque » dans notre comptabilité est généralement
différent du solde de notre compte dans la comptabilité du banquier (le solde sur l’extrait bancaire
que le banquier nous envoie).
En effet, par exemple, les chèques que nous comptabilisons à leur date d’émission d’après le talon
du chéquier ne seront comptabilisés par le banquier que lorsqu’ils seront encaissés par nos
fournisseurs (avec compensation à la banque centrale, …). D’autres écarts peuvent être dus à des
‘’oublis’’ de l’une ou l’autre des parties, des erreurs, etc.
L’état de rapprochement est le document qui justifie l’écart entre ces deux soldes : l’écart
total est expliqué par le délai des opérations qui n’ont pas été enregistrés (ou de la même
façon) par chacune des parties.

2. But
En faisant apparaître les différences d’enregistrement entre notre comptabilité et les comptes du
banquier, l’état de rapprochement permet de visualiser :

- Les erreurs de comptabilisation (ex : inversions de chiffres, écritures ‘’oubliées’’, opérations


comptabilisées deux fois, écritures enregistrées dans un ‘’mauvais’’ compte bancaire, etc)
- Les anomalies dues au banquier (il peut lui aussi faire des erreurs d’enregistrement, …)
L’état de rapprochement est donc l’un des outils de vérification de notre comptabilité (que les
erreurs soient dues à une mauvaise comptabilisation ou à une erreur de saisie)
La réalisation régulière et rapide de l’état de rapprochement rend l’ensemble de notre comptabilité
plus fiable et à jour (il vaut mieux s’apercevoir qu’on a mis un zéro de plus sur le chèque d’un
fournisseur, …)
L’état de rapprochement permet donc aussi de justifier la réalité des enregistrements comptables
passés car toute différence avec le compte du banquier y est expliqué.
3. Méthode
Il s’agit de dresser un tableau ou sera mentionné chaque opération expliquant une partie de l’écart
entre les deux soldes, à une date donnée.
3.1. Documents à utiliser
- Le relevé de compte du banquier (ou extrait de compte) pour la période
- Le compte banque 52… dans notre comptabilité (grand livre) pour la même période
- L’état de rapprochement bancaire de la période précédente, car il permet d’expliquer l’écart
qu’il y avait déjà.

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3.2. Organisation du travail
A/ Vérifier d’abord que le solde du compte 52… début de mois correspond bien au solde qui
figurait sur l’état de rapprochement précédent (il faut s’assurer qu’une écriture n’a pas été
enregistrée par mégarde en date du mois précédent…ou que les opérations manquantes n’ont pas
fait l’objet de correction sur le mois précédent,…)
B/ En utilisant l’état de rapprochement de la période précédente, on regarde si les sommes qui
n’avaient pas encore été comptabilisées (en fin de période précédente) par une partie ont
maintenant été comptabilisées par cette même partie.
1ère étape : on place côte à côte le compte 52_Banque tenu par l’entreprise et l’extrait de compte
adressé par le banquier.
2ème étape : on pointe les soldes de départ. En cas de différence, on cherche et on pointe les
sommes qui équilibrent les soldes de départ (sinon rechercher la différence dans l’état de
rapprochement de la période précédente)
3ème étape : Il faut pointer systématiquement les sommes figurant à la fois sur le compte 52_Banque
par l’entreprise et le compte entreprise X de la banque (ou relevé bancaire) en procédant par
croisement.

52..Banque

Les sommes portées au Débit du compte 52 correspondent aux sommes portées au crédit du relevé
bancaire.
Les sommes portées au Crédit du compte 52 correspondent aux sommes portées au Débit du
relevé bancaire.
4ème étape : Indentification des différences et établissement de l’état de rapprochement
Après pointage, on s’aperçoit que :
Certaines sommes figurent sur le compte 52 Banque et ne figurent pas sur le relevé ;
Certaines sommes figurent sur le relevé et ne figurent pas sur le compte 52..Banque
Ces différences font l’objet de l’état de rapprochement bancaire.

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C/ Tracé de l’état de rapprochement bancaire
L’état de rapprochement bancaire est un tableau à double entrée composant deux doubles
colonnes :

- Une colonne : compte Banque tenu par l’entreprise débit et crédit dans lequel seront
reportées les opérations comptabilisées par la banque, mais que l’entreprise n’avait pas
enregistré dans ses livres.
- Une colonne : Compte X débit et crédit tenu par la banque dans lequel seront reportées les
opérations comptabilisées par l’entreprise, mais que la banque n’avait pas enregistré dans
ses livres
Le tableau se présente comme suit :

Opérations à enregistrer Compte 52 Banque dans les Compte Entreprise banque


livres de l’entreprise dans les livres de la banque
Solde de fin de période (débiteur) SD SC
……………………………………(créditeur) SC SD

Par l’entreprise
(opérations enregistrées déjà par Montants non Montans non Montants Montans
la banque, mais pas encore par pointés au pointés au non pointés non pointés
l’entreprise) crédit du débit du au crédit du au débit du
relevé de la relevé de la compte 52 compte 52
Par la banque banque banque banque banque
(opérations enregistrées déjà par
l’entreprise, mais pas encore par la
banque) SD SC
TD TC TD TC
Solde rapproché

Totaux

D/ Les différentes étapes pour établir la concordance des soldes


Placer donc le solde de notre compte 52…(voir grand livre) CHEZ NOUS et le solde de l’extrait
bancaire CHEZ LE BANQUIER
Ajouter dans la partie CHEZ NOUS, les écritures qui manquent dans notre comptabilité (celles
qu’en principe, nous enregistrons ensuite) c’est-à-dire les sommes comptabilisées par le banquier
(sur son extrait) mais qui n’ont pas pu être pointées (car nous ne les avions passées)
Positionner ces sommes du côté où nous devons les passer : si le banquier a comptabilisé une
somme au crédit=entrée d’argent sur le compte, nous devrons comptabiliser recette au débit et
vice-versa…
De la même manière, CHEZ LE BANQUIER, rajouter les écritures qui se trouvent dans notre
comte 52. Mais qui n’ont pas pu être pointées car lui ne les avait pas comptabilisées.

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Calculer le solde rectifié (ou nouveau solde ou solde théorique) en partant du solde trouvé sur
l’extrait bancaire d’un côté, et dans le compte 52...
Si le pointage a été bien fait, et le tableau correctement rempli, on doit normalement trouver le
même solde au centime près (débiteur chez l’un et créditeur chez l’autre)

E/ Ecritures au journal et dans les comptes


L’état de rapprochement achevé l’entreprise doit enregistrer dans sa comptabilité toutes les
opérations manquantes apparues dans le compte 52 Banqe de l’état de rapprochement.
Elle enregistre, en général, deux écriture :
1- Opérations relatives aux décaissements
Le compte 52 Banque est crédité du montant total des opérations portées dans la colonne crédit du
compte Banque
Ces écritures de redressements doivent être reportées dans les comptes du grand livre.
Remarque :

- L’état de rapprochement est un document extracomptable. Il n’y a pas de normalisation de


sa présentation.
- L’état de rapprochement est établi après chaque réception d’un relevé de compte bancaire.
Le solde rectifié obtenu après rapprochement a une signification économique précise, il
constitue le solde effectif.
L’état de rapprochement de l’exercice établi à la date de l’exercice fournit le montant du solde du
compte 52_Banque à inscrire au bilan de fin d’exercice :

- A l’actif, le solde est débiteur


- Au passif, le solde est créditeur

Application 38 :
Le 30-11-2020, le compte 521_Banque NSIA dans les livres de l’entreprise ABATROS se présente
comme suit :

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L’entreprise ABATROS a reçu de NSIA le relevé de compte présenté comme suit :

Travail à faire :
1) Présenter l’état de rapprochement bancaire
2) Enregistrer les écritures de régularisation nécessaires au journal de l’entreprise
ABATROS

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