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1ère année LSG CF 2 2019/2020

LES TRAVAUX D’INVENTAIRE

INTRODUCTION
Rappelons que l’étude de la comptabilité financière (I et II) porte sur l’étude des opérations
qui retracent les trois principaux cycles existant dans l’entreprise, à savoir :
- le cycle d’exploitation tel que retracé par les opérations courantes,
- le cycle de financement tel que retracé par les opérations de financement et,
- le cycle d’investissement tel que retracé par les opérations portant sur les immobilisations.

L’enregistrement comptable de toutes ces opérations se fait tout au long de l’exercice


comptable, mais lorsque vient la fin de l’exercice, l’entreprise est amenée à préparer ses états
financiers qui sont des documents:
- de synthèse de l’état de son patrimoine à cette date tel que donné par le bilan et ses notes,
- de synthèse de l’efficacité de sa gestion courant l’année telle que fournie par l’état de résultat et
ses notes
- de synthèse de la manière avec laquelle l'entreprise a obtenu et dépensé des liquidités, à travers
ses activités, telle que retracée par l’état de flux de trésorerie et ses notes.
Si l’enregistrement des opérations retraçant les cycles d’activité de l’entreprise (d’exploitation, de
financement et d’investissement) permet d’aboutir à la balance avant inventaire, les états financiers
ou documents de synthèse eux sont établis sur la base de la balance après inventaire. Le passage
de la balance avant à la balance après inventaire est assuré par la passation des écritures relatives aux
travaux d’inventaire.
Qu’est ce que les travaux d’inventaire ?
C’est l’ensemble de travaux permettant de régulariser et de redresser les différents comptes
de l’entreprise, que ce soit les comptes de situation (de la classe 1 à la classe 5) ou les comptes de
gestion (les classes 6 et 7).
Séquence des travaux d’inventaire
1ère étape : Etablissement de la balance avant inventaire qui fournit les soldes théoriques des
différents comptes.
2ème étape : L’inventaire physique de certains éléments du patrimoine qui se fait par le dénombrement
et/ou l’examen physique du stock des matières existant en magasin ; des immobilisations existantes
dans l’usine, les locaux administratifs…Les espèces en caisse, les chèques à encaisser ainsi que les
effets à recevoir font l’objet d’un recensement afin de les rapprocher avec le solde théorique des
comptes les concernant.
3ème étape : Les écritures de régularisation sont passées au journal de l’entreprise, telles que :
- les écritures d’amortissement,
- les écritures de provisions,
- les écritures de régularisation des comptes de gestion et
- toute autre écriture de reclassement ou de redressement
4ème étape : La clôture des comptes de gestion et la détermination du résultat
5ème étape : Etablissement de la balance après inventaire
6ème étape : Etablissement du bilan, de l’état de résultat, de l’état de flux de trésorerie et des notes
aux états financiers

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Chapitre 3 : LES AMORTISSEMENTS

SECTION I : OBJET DE L’AMORTISSEMENT


L’amortissement porte sur les éléments du patrimoine de l’entreprise acquis pour être utilisés
durablement. Cependant, durablement ne veut pas dire indéfiniment, à ce titre, l’entreprise doit veiller
à assurer le remplacement des éléments immobilisés de son patrimoine. L’amortissement est une
technique qui permet de rendre compte de la dépréciation progressive de certains actifs immobilisés
de manière à ce que ces éléments une fois épuisés, puissent être remplacés par d’autres
investissements.
Font partie des biens amortissables, les immobilisations corporelles et incorporelles. Les
immobilisations financières font, par contre, l’objet de provisions.

Sous-section 1: Les immobilisations corporelles


Paragraphe I. Définition :
Aux termes de la NC 05 paragraphe 06, les immobilisations corporelles sont les éléments d'actif
physiques et tangibles qui :
a. ayant un potentiel de générer des avantages futurs, sont détenus par une entreprise soit pour
être utilisés dans la production ou la fourniture de biens et de services, soit pour être loués à des
tiers, soit à des fins administratives et de soutien à leur activité ;
b. sont censés être utilisés sur plus d'un exercice.

Cette même norme continue dans son paragraphe 07, avec l’affirmation qu’une immobilisation
corporelle est inscrite à l'actif de l’entreprise lorsque deux conditions sont remplies :
1- Il est probable que les avantages futurs associés à cette immobilisation bénéficieront à
l'entreprise ;
2- Le coût de cette immobilisation pour l'entreprise peut être mesuré de façon fiable.
 Nomenclature
* Les comptes de bilan
- Les comptes d’actifs
22. Immobilisations corporelles.
221. Terrains.
222. Constructions.
223. Installations techniques, matériel et outillage industriels.
2231. Installations techniques.
2234. Matériel industriel.
2235. Outillage industriel.
2237. Agencements & aménagements du matériel & outillage industriels.
224. Matériel de transport
228. Autres immobilisations corporelles.
2281. Installations générales, agencements et aménagements divers.
2282. Équipement de bureau.
2286. Emballages récupérables identifiables.
23. Immobilisations en cours.
232. Immobilisations corporelles en cours.

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238. Avances & acomptes versés sur commandes d'immobilisations corporelles.
2661. Créances immobilisées
452. Créance sur cession d’immobilisation

*Les comptes de capitaux propres et de passifs


145. Subvention d’investissement
1685. Crédit fournisseur d’immobilisation
404. Fournisseur d’immobilisation
405. Fournisseur d’immobilisation –effets à payer
4084. Fournisseur d’immobilisation – facture non parvenue

* Les comptes de gestions


636. Charges nettes sur cessions d’immobilisation et autres pertes sur éléments non récurrents ou
exceptionnels
637. Réduction de valeur
72. Production immobilisée
736. Produits nets sur cessions d’immobilisation et autres gains sur éléments non récurrents ou
exceptionnels

Paragraphe II. Règles générales d'évaluation des immobilisations corporelles


a/ Les immobilisations acquises à titre gratuit
Les immobilisations acquises à titre gratuit sont évaluées à leur valeur vénale (valeur sur le marché).
Ces immobilisations sont, souvent, reçues de l’Etat comme subvention d’investissement

22xx Immobilisations Corporelles V Vénale


145. Subventions d’investissement V Vénale

b/ Les immobilisations acquises à titre onéreux


Les immobilisations corporelles sont évaluées à l'entrée à l'actif selon leur coût d'origine.
Le coût d’origine est formé du prix d’achat diminué de toute réduction commerciale et majorée par
l’ensemble des frais sur achats supportés par l’entreprise à l’occasion de cette acquisition (frais de
transport, d’installation, assurance, droits de douane, les taxes non récupérables, les honoraires des
architectes et des ingénieurs, les frais de démolition et de viabilisation…), d’une manière générale
tous frais directs engagés et qui sont nécessaires à la mise en état de fonctionnement de
l’immobilisation
Les frais financiers dans le cas d’acquisition des immobilisations à crédit ne font pas partie du coût
d’entrée et doivent être considérés comme des charges financières.
Exemple 1 : Coût des terrains
Le coût d'un terrain comprend tous les frais engagés pour son acquisition ainsi que tous les frais
nécessaires pour le rendre approprié à l'utilisation prévue, tels que :
(1) Le prix d'achat diminué des réductions commerciales et financières sur facture originale
ou sur facture d’avoir; (2) Les frais engagés pour conclure l'achat (commissions, frais d'acte
et honoraires) ; (3) Les frais de viabilisation du terrain (nivelage, remplissage, drainage et
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nettoyage) ; (4) Les frais engagés pour libérer le droit de propriété de toute dépendance
(mainlevée d'hypothèque) ; (5) Les taxes non récupérables (droit d'enregistrement, droit de la
conservation foncière, TVA non récupérable, etc...).

Rq : Lorsqu'un ensemble immobilisé comprenant terrain et construction est acquis, moyennant un


prix global, il convient de dissocier entre le coût du terrain et le coût proprement dit de la construction.

Exemple 2 : Coût des équipements et matériels


Le coût du matériel et des outillages comprend notamment les éléments suivants :
(1) Le prix d'achat diminué des réductions commerciales et financières sur facture originale
ou sur facture d’avoir ; (2) Les frais d'acte ; (3) Les frais de transport et de manutention ; (4)
Les frais d'assurance transport ; (5) Les frais de préparation et d'installation de la machine ;
(6) Les frais de mise en marche ; (7) Les droits de douanes et les impôts et taxes non
récupérables.

Rq : En cas d’importation, la TVA est appliquée sur le prix d’acquisition majoré des droits de douanes
HT

Ne font pas partie du coût d’acquisition d’une immobilisation corporelle :


- les frais généraux, les frais de démarrage et les frais analogues s’ils ne peuvent être,
directement, affectés à l’acquisition et à la mise en marche du bien acquis.
- les frais financiers.
- les pertes d’exploitation initiales, supportées après la mise en service mais avant que le
bien parvienne à la performance prévue.
Comptabilisation
 Acquisition pure et simple sans versement d’avance

22xx Immobilisations corporelles


43662 TVA déd / Imm
532 Banque et/ou
404 Fournisseurs d’Imm et/ou
405 F Imm – Effets à payer et/ou
1685 Crédits Fours d’Imm

Exemple 3 : Le 25/10/2012, l’entreprise X a acquis une machine pour 100 000 dinars HT (TVA
18%), remise 5% réglée par une traite échéant le 31/12/2012 pour 10 000 dinars et une traite échéant
le 31/03/2004 pour 60 000 dinars.
TAF : Déterminer le coût d’acquisition de la machine et passer les écritures nécessaires

 Acquisition avec versement d’avances


Au moment de décaissement de l’avance on comptabilise

238 Av. et Ac. versés / comm Imm Cor Avance


532 Banque Avance

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Au moment de la réception de la facture, on doit solder le compte « 238 » on le créditant

22xx Immobilisation corporelle Prix HT


43662 TVA déd / Imm TVA
238 Av. et Ac. versés / comm Imm Cor et Avance
532 Banque et/ou xxx
404 Fournisseurs d’Imm et/ou xxx
405 F Imm – Effets à payer et/ou xxx
1685 Crédits Fours d’Imm xxx

Exemple 4 : reprenons le même exemple en supposant que l’entreprise a avancé le 01/10/2002, à son
fournisseur d’immobilisation 10 000 dinars par chèque
 TVA non déductible
La TVA est non déductible dans le cas des voitures de tourisme. La TVA, dans ce cas, fait partie
intégrante du prix d’acquisition de la voiture.
La TVA reste déductible dans le cas des voitures utilitaires et des camions puisque ce sont des biens
indispensables à l’exploitation.
Exemple 5 : l’entreprise a acquis une voiture de tourisme payée par banque :
Prix 20 000 D, droits de douanes 5 000 D, carte grise 150 D, vignette, 120 Dt, assurance annuelle,
250 D, assurance transport de l’usine au port 200 D, transport de l’usine au port 1000 D.
TAF : Déterminer le coût d’acquisition de la voiture et passer les écritures nécessaires

Sous-section II : Les immobilisations incorporelles


Paragraphe I. Définition :
Les immobilisations incorporelles sont des éléments ou des biens sans substances physiques qui
réunissent trois caractéristiques :
- ils sont obtenus ou contrôlés par une entreprise pour être utilisés à la production ou à la
fourniture de biens ou de services, pour être donnés en location à des tiers, ou pour être
utilisés pour les besoins propres de l’entreprise.
- Ils sont destinés à être utilisés pendant plus d’un exercice comptable.
- Ils ne sont pas destinés à être vendus dans le cours normale des affaires.

Une immobilisation incorporelle est inscrite à l'actif de l’entreprise lorsque deux conditions sont
remplies :
1- Il est probable que les avantages futurs associés à cette immobilisation bénéficieront à
l'entreprise ;
2- Le coût de cette immobilisation pour l'entreprise peut être mesuré de façon fiable.

 Nomenclature
* Les comptes de bilan
- Les comptes d’actifs
21. Immobilisations incorporelles.
211. Investissements de recherche & de développement.

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212. Concessions de marques, brevets, licences, marques, procédés & valeurs similaires.
213. Logiciels.
214. Fonds commercial.
216. Droit au bail.
218. Autres immobilisations incorporelles.

Les règles d’évaluation ainsi que les principes de comptabilisation des immobilisations incorporelles
sont les mêmes que celles des immobilisations corporelles.

Paragraphe II. Etudes des différents éléments incorporels


a/ Investissement de recherche et de développement
L’affectation aux différents exercices des dépenses de recherche et de développement est réalisée en
fonction de la relation entre ces dépenses et les avantages économiques attendus par l’entreprise de
ces activités de recherche et de développement.
Lorsqu’il est probable que ces dépenses donneront lieu à des avantages futurs, et si elles peuvent être
mesurées de façon fiable, elles seront inscrites à l’actif.

b/ Concessions ce marques, brevets, licences, marques procédés et valeurs similaires


« Ce sont les dépenses faites pour l’obtention de l’avantage que constitue la protection accordée sous
certaines conditions à l’inventeur, à l’auteur ou au bénéficiaire du droit d’exploitation d’un brevet,
d’une licence, d’une marque, d’un procédé, de droit de propriété littéraire et artistique ou au titulaire
d’une concession »
Les brevets, marques et droits similaires acquis sont constatés comme actif incorporel dans la mesure
où ils ont fait l'objet d'une évaluation distincte.
Les brevets, marques et droits similaires font généralement l'objet d'un dépôt légal leur conférant une
protection juridique.

c/ Logiciels
On distingue deux catégories de logiciel :
 Les logiciels non dissociables qui sont comptabilisés dans le compte « 2282 équipement de bureau.
 Les logiciels dissociables acquis ou crées soit pour l’usage interne de l’entreprise soit comme un
moyen d’exploitation pour répondre aux besoins de la clientèle qui sont comptabilisés dans le compte
« 213 Logiciels ».

d/ Fonds commercial
Le fonds commercial comprend les éléments usuels le composant (clientèle et achalandage).
Le fonds commercial n’est constaté comme actif incorporel que lorsqu’il est acquis par l’entreprise
ou apporté. En effet, dans le cas de sa création, le fonds commercial ne peut être pris en compte à
l’actif en raison de la difficulté d’évaluation, de façon fiable, les coûts qui ont permis de le créer.

Paragraphe III. Coût d’entrée des actifs incorporels


Un actif incorporel acquis ou crée est comptabilisé à son coût mesuré selon les mêmes règles que
celles régissant la comptabilisation des immobilisations corporelles.

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SECTION II : DEFINITION DE L’AMORTISSEMENT
Au sens comptable du terme, l’amortissement est la répartition du montant amortissable d’un bien
dans le but de le déduire du résultat pendant sa durée d’utilisation estimée.
C’est la traduction de la diminution irréversible de la valeur d’une immobilisation suite à l’usage, au
passage du temps et au changement technique et toute autre cause. La dotation aux amortissements
de l'exercice est constatée en charge.

 Nomenclature
* Les comptes de bilan
- Les comptes d’actifs
28. Amortissement des immobilisations
281. Amortissement des immobilisations incorporelles
282. Amortissement des immobilisations corporelles

* Les comptes de gestions


6811. Dotation aux amortissements des immobilisations incorporelles et corporelles
68111. Immobilisations incorporelles
68112. Immobilisations corporelles

SECTION III : FACTEURS DETERMINANTS DE L’AMORTISSEMENT


Trois facteurs déterminent l’amortissement :
- la base amortissable,
- la durée d’utilisation estimée et
- la méthode d’amortissement.

Sous-section 1 : La base amortissable


Aux termes de la NC 05, la base amortissable d'une immobilisation, appelée encore le montant
amortissable, est son coût historique ou un autre montant qui lui a été substitué dans les états
financiers, diminué de la valeur résiduelle éventuelle.
La valeur résiduelle est le montant net qu'une entreprise compte obtenir en échange d'un bien à la fin
de sa durée d'utilisation après déduction des coûts de cession prévus.
Le montant amortissable d'un bien est déterminé sous déduction de la valeur résiduelle du bien. Dans
la pratique, la valeur résiduelle d'un bien est souvent insignifiante et, en conséquence, est négligée
dans le calcul du montant amortissable. S'il apparaît que la valeur résiduelle n'est pas négligeable,
elle est estimée à la date d'acquisition.

Sous-section 2 : La durée d’utilisation estimée


La durée normale d'utilisation est :
• soit la période pendant laquelle l'entreprise compte utiliser une immobilisation amortissable ;
• soit la période correspondant au nombre d'unités de production (ou l'équivalent) que l'entreprise
compte obtenir par la mise en œuvre de l'immobilisation amortissable.
Les avantages économiques inclus dans une immobilisation amortissable sont consommés par
l'entreprise principalement à travers l'utilisation de ce bien. L'appréciation de la durée d'utilisation
d'une immobilisation amortissable est une affaire de jugement généralement fondée sur l'expérience

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de l'entreprise avec des biens semblables. La durée d'utilisation d'une immobilisation amortissable
doit être appréciée en fonction des facteurs suivants :
a. l'usage attendu de cette immobilisation par l'entreprise ;
b. l'usure physique ;
c. l'obsolescence découlant de changements technologiques ;
d. les limites juridiques ou autres afférentes à l'usage de l'immobilisation.

La valeur d'un actif incorporel est amortie sur sa durée d'utilisation. Il doit être tenu compte des
facteurs pertinents pour aboutir à une estimation raisonnable de la durée d'utilisation.
Les facteurs qui doivent être pris en considération pour estimer la durée d'utilisation des actifs
incorporels incluent :
a. les clauses légales, réglementaires et contractuelles qui peuvent limiter une durée fixe
d'utilisation ;
b. les clauses de renouvellement ou d'extension qui peuvent altérer la spécification de la durée
d'utilisation ;
c. les effets de l'obsolescence, de la demande, de la concurrence et autres facteurs économiques
pouvant affecter la durée d'utilisation ;

Sous-section 3 : La méthode d’amortissement


Le montant amortissable d'une immobilisation corporelle doit être systématiquement réparti
sur la durée d'utilisation de cette immobilisation. La méthode d'amortissement utilisée doit refléter la
manière dont les avantages futurs liés à l'actif sont consommés par l'entreprise.
Les méthodes d'amortissement sont, à titre indicatif, les suivantes :
a. l'amortissement constant (linéaire), qui conduit à une charge constante sur la durée
d'utilisation du bien ;
b. l'amortissement variable (basé sur la production par référence à l'emploi du bien), qui conduit
à une charge proportionnelle à l'utilisation du bien
a- L’amortissement linéaire ou constant :
Cette méthode suppose que l’amortissement est régulièrement réparti sur la durée de vie du bien. En
conséquence l’amortissement annuel ou les annuités d’amortissement sont donc égales.
Désignons par :
• a : annuité d’amortissement.
• Vo : valeur d’origine du bien.
• Vr : valeur résiduelle du bien.
• N : durée de vie utile de l’immobilisation.
• t : taux d’amortissement.
On a :
• t (en %) = 100 / N
• a = (Vo – Vr ) / N ou a = ( Vo – Vr ) x t
Remarque : Règle du prorata temporis :
-Le point de départ du calcul de l’amortissement constant est le jour de mise en service de
l’immobilisation.
-Lorsqu’une immobilisation est mise en service en cours d’exercice, la première annuité
d’amortissement constant est réduite au prorata temporis, c’est-à-dire en fonction du temps écoulé
entre la date de la mise en service de l’immobilisation et la date de clôture de l’exercice

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Exemple 6: Amortissement linéaire
Une entreprise de fabrication d’ordinateurs achète le 03/05/2001 une machine de montage pour 24000
dt HT qu’elle installe le jour même par ses propres moyens. Cette dernière opération est estimée par
l’entreprise à 850 dt HT. En vendant cette machine après 8 ans d’utilisation l’entreprise espère tirer
une liquidité de 250 dt HT. L’entreprise compte, par ailleurs, utiliser cette machine d’une manière
linéaire.
TAF :
(1) Déterminer le taux d’amortissement,
(2) Déterminer l’annuité d’amortissement,
(3) Etablir le tableau d’amortissement de la machine

b--L’amortissement variable ou fonctionnel :


L’amortissement variable ou fonctionnel impute à chaque exercice un montant inégal basé sur l’usage
ou le rendement de l’actif.
Avec cette méthode, la durée d’utilisation n’est plus exprimée en année ou en mois. Il s’agit plutôt
d’appliquer des dotations aux amortissements proportionnellement à l’utilisation (heures
d’utilisation, kilométrage…) du bien amortissable.

L’annuité d’amortissement se calcule donc de la manière suivante :


a = montant amortissable x [Nombre prévu d’unités consommées par exercice/ Nombre total
d’unités à consommer]

Exemple 7 : Amortissement variable


Le 01/01/2002, un tracteur a été acquis par la société SOLAGRI au prix de 45 000 dt HT.
L’entreprise espère l’utiliser de la manière suivante :
1. la première année pendant 15 000 heures,
2. la deuxième année pendant 18 000 heures,
3. la troisième année pendant 12 000 heures,
4. la quatrième année pendant 9 000 heures et
5. la cinquième année pendant 27 000 heures.
TAF :
Etablir le tableau d’amortissement du tracteur
Sous-section 4 : Comptabilisation des amortissements
L’amortissement constitue un flux interne qui exprime :
-La dépréciation de l’immobilisation
-La constatation d’une charge
1-Les comptes :
La diminution de la valeur d’un élément d’actif, du fait de la dépréciation, doit être inscrite au crédit
d’un compte particulier ouvert à cet effet à savoir le compte 28 « Amortissements des
immobilisations ».
Pour chaque type de bien amortissable, il est ouvert un compte d’amortissement distinct, il y a en
effet concordance entre le numéro du compte et celui du compte d’immobilisations correspondant
(exp : le compte « matériel de transport porte le numéro de 224, le compte « amortissement du
matériel de transport porte le n°2824).
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Les comptes d’amortissements reçoivent les crédits successifs représentant la dépréciation des biens
concernés, jusqu’à la fin de la période d’amortissement. L’avantage de l’utilisation des comptes
distincts des comptes d’immobilisations concernés est qu’en fin d’exercice au moment ou les soldes
sont calculés, la valeur d’origine ne disparaît pas.
2- La constatation d’une charge :
L’amortissement étant considéré comme une charge de l’exercice, il convient donc de débiter un
compte de charges (par le crédit du compte d’amortissement). Ce compte de charge est le compte
6811 »Dot° aux amortissements des immobilisations incorporelles et corporelles »

6811 D° aux amrts des imm corp X


et incorporelles
28… Amrts des X
immo

Exemple 8 :

Les immobilisations de l’entreprise « Z » sont les suivants :


Désignation V0 Durée d’utilisation Date d’acquisition
Construction 70 000 50 ans 02/06/2004
Matériel industriel 40 000 10 ans 11/07/2012
Matériel de transport 20 000 5 ans 27 /09 /2007
Equipements de 17 000 8 ans 10/08/2003
bureaux
TAF :
Calculer et comptabiliser les amortissements au titre de l’année 2012

SECTION IV : CESSION D’IMMOBILISATIONS AMORTISSABLES


Les différentes étapes relatives à la cession d’une immobilisation sont les suivants :
1ère étape : Constatation de l’amortissement complémentaire pour la période qui sépare le début de
l'exercice et la date de cession (le mois de cession sera pris en compte si la vente a eu lieu après le
15)
6811 D° aux amrts des imm corp La date de cession
et incorp Amrts des
28… immo
Amrts complémentaire

2ème étape : Calcul :


-La somme des amortissements de la date d’acquisition jusqu’à la date de cession
-Calcul de la VCN à la date de cession
-Constatation du reversement éventuel de la TVA
Notion de TVA à reverser :
Lors de l’acquisition, exception faite pour les voitures de tourisme, l’entreprise déduit la TVA en
débitant le compte « 43662 : TVA déductible sur immobilisation ». Cette déduction de la TVA est,

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en fait, conditionnée par une durée de détention de 10 ans pour les biens immeubles et 5 ans pour les
biens meubles.
Mais étant donné qu’à la date d’acquisition, l’entreprise n’est pas en mesure de connaître avec
exactitude la durée de détention, elle commence par la déduction totale de la TVA qui sera suivie
d’une éventuelle régularisation le jour de la cession.
Lors de la cession, l’entreprise devra verser, au profit de l’administration fiscale, la TVA
correspondant aux années de non utilisation du bien.

Exemple 9:
Une machine est acquise le 10/01/1995 pour 10 000 dinars HT (TVA 18%) est cédée le 28/12/2001.
 Il s’agit d’un bien meuble que le l’entreprise devra garder 5 ans pour déduire l’intégralité de la
TVA : dans ce cas, l’entreprise a gardé l’immobilisation pour 6 ans  lors de la cession, l’entreprise
ne reverse pas de TVA.

Exemple 10:
Une machine est acquise le 10/01/1995 pour 10 000 dinars HT (TVA 18%) est cédée le 28/12/1997.
 Il s’agit d’un bien meuble que le l’entreprise devra garder 5 ans pour déduire l’intégralité de la
TVA : dans ce cas, l’entreprise a gardé l’immobilisation pour 3 ans  lors de la cession, l’entreprise
devra reverser la contrepartie des années restantes soit 1 800 * (2/5) = 720 dinars.
S’agissant d’un passif, la TVA à reverser est inscrite au crédit du compte 43651 : TVA à payer.
Rq : Pour les voitures de tourisme, le problème de TVA à reverser ne se pose pas car la TVA n’est
pas déductible

-Détermination du résultat de la cession


Résultat de la cession =Px de cession- VCN-TVA à reverser
1er cas: si R > 0 (gain) il sera enregistré au crédit du compte 736 « produits nets sur cessions
d'immobilisations
2ème cas: si R< 0 (perte) il sera enregistré au débit du compté 636 : « charges nettes sur cessions
d'immobilisations »

3ème étape
-Solde du compte « amortissements »
-Constater l’encaissement ou la créance résultant de cette sortie ainsi que le gain ou la perte éventuelle
et la TVA à payer
L’écriture de la cession est la suivante :

4/5 Tiers ou trésorerie D.cession PC


28 Amrts. Immo ∑a
636 Charge net/cession perte
22/21 Immo V0
4365 TVA à payer TVA
736 Produit net sur cession gain

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Rq : Dans le cas où la cession est réalisée par crédit c’est le compte « 452 créances sur cession
d’immobilisation » qui est débité au lieu du compte « 532 banque ».

Exemple 11:

Au 31/12/2010 après inventaire, l’état des immobilisations de l’entreprise ABC se présente comme
suit :

TYPE Valeur Date d’acquisition Valeur Taux


d’origine comptable nette d’amortissement
(VCN)
Construction 350 000 02/10/2006 320 250 ?
Matériel de ? 18/03/2001 1 500 10%
transport
Matériel 25 000 ? 21 250 20%
industriel
Equipement de 9 000 30/06/203 ? 12,5%
bureau

Le matériel industriel a été cédé le 06/07/2011 au comptant par chèque bancaire au prix de 15 000
D.
Travail à faire :
Sachant que l’entreprise adopte la méthode d’amortissement linéaire
1- Compléter le tableau des immobilisations
2- Calculer le résultat de la cession
3- Passer au journal l’écriture relative à la cession ainsi les écritures d’inventaire au 31/12/2011
4-
SECTION V : RESORPTION DES CHARGES REPORTEES
Les charges reportées sont des dépenses qui ne correspondent pas à l’acquisition d’avoirs réels pour
l’entreprise, mais ce sont des dépenses qui peuvent être étalées sur plusieurs exercices de manière à
les faire supporter à ces différents exercices. Il s’agit des dépenses activées dans les comptes d’actifs
fictifs suivants :
271 Frais préliminaires
272 Charges à répartir
273 Frais d’émission et prime de remboursement
et qui sont résorbées annuellement de la sorte :

31/12/N
6812. Dotation aux résorptions des charges reportées
271 Frais préliminaires
272 Charges à répartir
Résorption des charges reportées

Les frais préliminaires et les charges à répartir doivent être répartis, le plus rapidement possible, dans
un délai ne dépassant pas 3 ans. C’est la méthode linéaire qui est appropriée pour les frais
Mme Draief Sondes 12
1ère année LSG CF 2 2019/2020
préliminaires alors que les charges à répartir sont résorbées de manière variable, à défaut, l’entreprise
appliquera la méthode linéaire.

Exemple 12 :
Le 31/12/2003 le compte « Frais préliminaires » de l’entreprise ROMYL, tel qu’il apparaît sur la
balance avant inventaire, montre un solde débiteur de 16 000 dt. Ces frais ont été engagés le
02/01/2002
TAF :
Passer les écritures relatives à la résorption de ces frais sachant que la durée de résorption est de 3
ans.
SECTION VI : AMORTISSEMENT DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT
La norme comptable 12 distingue dans ses paragraphes 14 et 15 deux catégories de subventions
investissement.
-Subvention d’investissement ayant donnée lieu à l’acquisition d’une immobilisation amortissable
-Subvention d’investissement ayant donnée lieu à l’acquisition d’une immobilisation non
amortissable (exp : terrain)
1-Subvention d’investissement ayant donnée lieu à l’acquisition d’une immobilisation
amortissable :
Dans ce cas, on procède à l’amortissement du bien d’une manière normale. On passe :
681 Dot° aux amrt V0/N
28… Amrt Immo V0/N

Parallèlement, on doit inclure dans les produits de l’exercice le montant correspondant à


l’amortissement de la subvention.
1459 S. I inscrites aux S/N
739 comptes du résultat Quotes – parts de la S. I inscrites aux S/N
résultats de l’exercice

Avec : S : Montant de la subvention


N : durée de vie du bien
*Application de la règle de prorata temporis

1-Subvention d’investissement ayant donnée lieu à l’acquisition d’une immobilisation non


amortissable :
L’article 11 du code de l’IRPP et l’IS stipule ce qui suit : les subventions affectées à la création ou à
l’acquisition d’immobilisations non amortissables doivent être rapportés par fractions égales au
résultat de chacune des dix années y compris celle de la création ou l’acquisition de ces
immobilisations.
On passe donc ce qui suit à la clôture de chaque exercice :
1459 S. I Inscrites aux comptes de 31/12/N S/N
résultats
Quotes – parts de la
subvention d’invst
739 inscrites aux résultats de
l’exercice S/N

Mme Draief Sondes 13


1ère année LSG CF 2 2019/2020
Exemple 13 :
L’entreprise DELTA a acquis le 01/04/2000 une machine au comptant pour 100 000 dt dont les 4/5
ont été financés par une subvention d’investissement. Par ailleurs on vous informe que la durée
d’utilisation de la machine est de 10 ans.
TAF :
Passer les écritures nécessaires de l’exercice 2000, de l’exercice 2010 et de l’exercice 2011.

Mme Draief Sondes 14

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