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YAOUNDE HIGHER SCHOOL OF ECONOMICS AND MANAGEMENT

B.P.: 12 687 Yaoundé Tél.: (237) 243 26 31 86 / 698 18 25 53 / 652 62 20 96.


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Arrêté de création No14/0140/MINSUP/SG/DDES du 14 avril 2014
Arrêté d’ouverture No15/0141/MINESUP/SG/DDES du 02 avril 2015

COURS DE UTILISATION DE
L’INFORMATION COMPTABLE
Utilisation de l’information comptable
Dispensé par M. NDZINGA Joseph Tél :694 61 84 87 email : ndzingaj@gmail.com

PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Les opérations d’acquisition d’immobilisations et de financement
Chapitre 2 : Les travaux de fin d’exercice
Chapitre 3 : Les amortissements pour dépréciation des immobilisations
Chapitre 4 : Les sorties des éléments d’actif immobilisé
Chapitre 5 : Les provisions et dépréciations
Chapitre 6 : Les autres régularisations

BIBLIOGRAPHIE
1) Journal Officiel OHADA (2017), Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière & système comptable OHADA (SYSCOHADA), Yaoundé,
Février, 1246p.
2) Kamgo I. ; Keumoe F.J. et Bonlong J. (2002), Système Comptable Ohada :
Comptabilité Générale et Analytique ; T1 et T2; ed. Audico Plus; 2002.
3) Nzakou A. (2002), Difficultés Comptables et Fiscales ; Analyse des Comptes ; T1 ;
Imprimerie St Paul ; Yaoundé.
4) Perochon C. (2002), Comptabilité Générale ; TQG1 ; Foucher ; Paris.
5) Rossignol A., Prost P. et Pérochon C.; Initiation Comptable ; Foucher, Paris.
6) Rossignol A., Prost P. , Pérochon C. et Essomba Minkoulou J., Méthodes et
Techniques Comptables ; T2 ; Foucher.

MATERIEL PEDAGOGIGUE : Stylos à bile, crayon ordinaire, règle graduée, Calculatrice


scientifique, Plan de comptes OHADA.

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Chapitre 1 : les opérations d’acquisition et de financement

I. Les acquisitions d’immobilisation


Les immobilisations sont des biens (ou des droits) destinés à demeurer durablement dans le
patrimoine de l’entreprise. On distingue les immobilisations incorporelles (fonds de commerce,
brevets), les immobilisations corporelles (constructions, matériels) et les immobilisations
financières (titres). À leur entrée dans le patrimoine, les immobilisations font l’objet d’une
évaluation qui permet leur enregistrement en comptabilité. Le Plan comptable général définit
précisément les règles de cette évaluation en s’appuyant sur la règle des coûts historiques.

I.1 : Conception et terminologie


De façon générale :
– si un bien est acquis dans le but d’être revendu, il s’agit d’une marchandise (comptabilisation
en charges),
– si un bien est utilisé de façon durable par une entreprise, il s’agit d’une immobilisation.

I.1.1 Notion d’immobilisation


Les immobilisations sont les « éléments corporels et incorporels destinés à servir de façon
durable à l’activité de l’entité ». Comme le SYSCOHADA prévoit par ailleurs un arrêté annuel
des comptes, à l’issue d’un exercice comptable, le terme « durable » doit s’entendre au sens «
qui dure plus d’une année ». Stricto sensu, le taille - crayon ou le câble électrique de
raccordement devraient donc être considérés comme des immobilisations et faire l’objet d’un
plan d’amortissement, puisqu’ils « durent » en règle générale plus d’une année.

Mais la pratique comptable, appliquant en ce domaine le principe d’importance significative,


admet que les biens durables dont la valeur unitaire ne dépasse pas un certain seuil soient
considérés comme des consommations. Le SYSCOHADA admet dans la « terminologie » que
« certains biens de peu de valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être
considérés comme entièrement consommés dans l’exercice de leur mise en service, et par
conséquent ne peuvent pas être classés dans les immobilisations ». Il ne fixe pas, en revanche,
de seuil de valeur.

Par ailleurs, la notion initiale d’immobilisation physique, ou corporelle, a été étendue :


 aux droits détenus par l’entité, ayant une valeur juridique et économique, mais
sans consistance physique, et appelés de ce fait « immobilisations incorporelles » :
brevet, logiciel....
 aux valeurs mobilières, autres titres financiers, et prêts, que l'entité souhaite ou
est obligée de conserver durant plus d’un an, qui sont certes quelquefois représentés par
un « titre » en papier (du moins avant leur dématérialisation), mais qui ne sont pas
«corporels » pour autant, et que le SYSCOHADA désigne par un terme intermédiaire
«immobilisations financières » : Actions de sociétés que l'entité entend contrôler, fonds
de placement imposés à l'entité , prêts au personnel, cautionnements.

I.1.2. Vie d’une immobilisation


Pour être « durables », les immobilisations sont néanmoins tributaires des aléas de la vie
économique :

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- elles naissent ou entrent : l’entité acquiert les immobilisations ou les produit elle - même, à
une valeur déterminée ;
- elles servent et s’usent : l’entité les met en service, repartit le montant amortissable des biens
sur leur durée d’utilité et constate éventuellement leur dépréciation ;
- elles meurent ou sortent : l’entité les met au rebut, les détruit, les vend ou les échange.

I. 2 : Comptabilisation de l’immobilisation
I.2.1. Processus de comptabilisation
a) Les immobilisations sont enregistrées en classe 2 « comptes d’actif immobilisé », à savoir :
- les immobilisations incorporelles en 21..
- les immobilisations corporelles dans les comptes 22.. à 24..,
- les immobilisations financières dans les comptes 25.. à 27..

Lorsque la subdivision à 4 chiffres du SYSCOHADA s’avère insuffisante, l’entité peut faire


appel à la nomenclature des actifs non financiers.

L’écriture varie selon le mode d’acquisition.

b) Si le bien est acheté auprès d’un tiers, achat précédé d’un acompte, l’écriture sera :
- au versement
25.. Avances et acomptes versés sur immobilisations avance
5.. avance
Trésorerie

- à la réception de la facture
2.. Immobilisations Cout d’achat
TVA récup
4451 Etat, T.V.A. récupérable sur immobilisations

25.. Avances et acomptes versées sur immobilisations Avance


Fournisseurs d’investissements
481. Four., acquisitions courantes d’immo. NAP

404. NAP

c) Si le bien est produit par l’entité, sur une durée dépassant l’exercice n, l’écriture sera :
- à l’issue de N
219. Immobilisations incorporelles en cours
229. Aménagement de terrains en cours
239. Bâtiments, A.A.I. en cours
249. Matériels et actifs biologiques en cours
72. Production immobilisée
787 Transferts de charges financières

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- à l’achèvement de N

2. Immobilisations
4451 Etat, T.V.A. récupérable sur immobilisations
219. Immobilisations incorporelles en cours
Aménagement de terrains en cours
229.
239. Bâtiments, A.A.I. en cours
Matériels et actifs biologiques en cours
249.
72. Production immobilisée
787 Transferts de charges financières
Etat, sur T.V.A. facturée sur P° livrée à soi-
4434
même

d) Si le bien est acquis à titre gratuit, Il sera enregistré à la valeur actuelle comme suit :
2.. Comptes d’actif immobilisé
Autres subventions d’investissement (1)
148

(1) : Lorsque le montant du bien acquis à titre gratuit n’est pas significatif le compte 841
Produits HAO constatés peut être utilisé.

I.2.2. Valeur comptabilisée


a) L’Acte uniforme relatif au droit comptable prescrit, en son article 36, l’enregistrement des
biens au coût historique, constitué :
- soit du « coût réel d’acquisition », en cas d’achat,
- soit du « coût réel de production », en cas de production immobilisée,
- soit de la « valeur d’apport » en cas d’apport en société,
- soit de la «valeur actuelle», en cas d’acquisition à titre gratuit,
- soit à la « valeur actuelle » de celui des deux éléments dont l’estimation est la plus
fiable, en cas d’échange.

b) Le coût réel d’acquisition est formé, selon l’article 37 dudit Acte Uniforme :
- du prix d’achat définitif indiqué par la facture net de remises et de rabais commerciaux,
d’escompte de règlement ;
- des « charges accessoires rattachables directement à l’opération d’achat » :
 frais de transport et d’assurances, droits de douane et de transit,
 commissions, honoraires d’architecte,
 droits d’enregistrement, honoraires de notaires, frais d’actes ;
- des « charges d’installation nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation » :
préparation, montage et mise en route ;
- de l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située si cette obligation
incombe à l’entité.
Ces éléments s’entendent taxes comprises si l’entité n’est pas habilitée à déduire la
T.V.A., mais hors T.V.A. dans le cas contraire.

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c) Le SYSCOHADA définit comme suit le coût réel de production :


- coût d’acquisition des matières et fournitures consommées,
- charges directes de production,
- charges indirectes de production, « dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ».

Les couts d’emprunts nécessaires au financement de l’acquisition ou de la production


d’une immobilisation corporelle, incorporelle ou stock font partie du coût de production
du bien lorsqu’ils concernent la période de production de cet actif jusqu’à la date de
réception définitive ou d’acquisition.

d) La valeur d’apport et la valeur actuelle sont normalement précisées dans les actes
correspondants. Si non, elles sont évaluées en fonction de l’utilité du bien apporté, échangé ou
obtenu.

Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de production
du bien jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa mise en état de fonctionner.

I.2.3 Le crédit-bail
Lorsqu’une entreprise acquiert une immobilisation par crédit-bail, elle l’inscrit
immédiatement dans ses actifs immobilisés s’il est raisonnablement certain de lever l’option
d’achat à la fin du contrat.

- à l’acquisition du bien

2.. Comptes d’actif immobilisé Valeur du bien


17.. Dettes de location/acquisition Valeur du bien

- Constatation de la redevance

623. Redevances de location acquisition redevance


4454 Etat, T.V.A. récupérable sur services TVA récup
Redevance
401. Fournisseurs d’exploitation
TTC

- Paiement de la redevance

401. Fournisseurs d’exploitation Redevance


5. Trésorerie TTC Redevance
TTC

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- Eclatement de la redevance

17. 672 Dettes de location acquisition Amort


Intérêt dans loyers de location acquisition intérêts
623. Redevance de location acquisition
Redevance Ht

II. Les Opérations de financement


L’entité peut se financer par fonds propres ou quasi fonds propres (subventions) ou par
emprunts.

II.1 Financement par fonds propres


Cette partie sera mieux abordée dans le cours de comptabilité des sociétés commerciales.

II.1.1 Entreprise individuelle


L’entreprise individuelle ne dispose pas d’une personnalité juridique et d’un patrimoine
distincts de ceux de l’exploitant individuel.

2. 3. Immobilisations
4. Stocks
5. Créances
Trésorerie
16./4. Emprunts/dettes
103
Capital personnel

II.1.2 Création de société


a) La promesse d’apport ou la souscription
C’est l’engagement que prend l’associé à participer au capital social :

461 Associés, Opérations sur le Capital Montant du


101 Capital social capital Montant du
capital

b) La réalisation ou libération des apports

2./3./4./5. Actifs apportés Montant du


16./4. Emprunts et dettes capital
461 Associés, Opérations sur le Capital

c) Constatation des frais de constitution


6. Diverses charges Frais HT
445 Etat, tva récupérable TVA
4./5. Tiers/trésorerie Frais TTC

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II.1.4 Création d’une entité publique


Le compte 102 a, pour les entités publiques, le même caractère que le capital social dans les
entités privées. Il peut être constitué par la contrepartie des apports en nature (immobilisations,
stocks…) ou en espèces. Pour éviter toute confusion, il est indispensable pour les entités de se
référer aux décisions notifiées par l’autorité publique pour déterminer la nature, l’objet et les
conditions d’emploi des biens et fonds attribués.
2. Immobilisations
3. Stocks
4. Créances
4493 Etat, fonds de dotation à recevoir
5. Trésorerie
16./4. Emprunts/dettes
102 Capital par dotation

II.1.4 Financement par subventions

a) La notion de subvention publique

Les subventions publiques sont des aides publiques qui se caractérisent par un transfert de
ressources à une entité en échange du fait qu’elle s’est conformée ou se conformera à certaines
conditions liées à ses activités opérationnelles.
Elles excluent les formes d’aide publique dont la valeur ne peut être raisonnablement
déterminée ainsi que les transactions avec l’Etat qui ne peuvent pas être distinguées des
transactions commerciales habituelles de l’entité.

L’aide publique est une mesure prise par l’autorité publique destinée à fournir un avantage
spécifique à une entité ou à une catégorie d’entités répondant à certains critères. L’autorité
publique recouvre à la fois l’Etat ainsi que les organismes publics et tout autre organisme
similaire local, national ou international.

La subvention est une aide accordée à l’entité pour lui permettre de couvrir certaines de ses
dépenses ; de par sa nature, la subvention n’est pas remboursable. Il ne faut donc pas la
confondre avec une avance de prêt (compte 163 : avances reçues de l’Etat) ou un apport à titre
de capital (compte 102 : Capital par dotation).

L’acte Uniforme OHADA distingue trois types de subventions à savoir les Subventions
d’investissement (14), les subventions d’exploitation (71) et les subventions d’équilibre (88).

b) Typologie des subventions


Selon l’objet visé, trois catégories d’aides sont allouées aux entités par l’autorité publique sans
obligation de remboursement.

 Les subventions d’investissement

Ce sont des subventions allouées par l’autorité publique à l’entité en vue d’acquérir ou de
créer des valeurs immobilisées ou de financer des activités à long terme. Dans certains cas, la

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subvention vise plus largement le financement d’actifs productifs comprenant, outre les
immobilisations, le besoin en fonds de roulement ou besoin de financement de l’exploitation.

 Les subventions d’exploitation

Elles permettent à l’entité de compenser l’insuffisance de certains produits d’exploitation


(services publics à prix imposés) ou de certaines charges d’exploitation (études et
recherches…).

 Les subventions d’équilibre

Elles permettent de compenser en tout ou partie la perte que l’entité aurait constatée si cette
subvention ne lui avait pas été accordée.

c) Principes de comptabilisation des subventions

Les subventions publiques ne doivent pas être comptabilisées tant qu’il n’existe pas une
assurance raisonnable que :
l’entité se conformera aux conditions attachées aux subventions ;
et les subventions seront reçues.

 Cas des subventions d’investissement


Il s’agit d’un accroissement des capitaux propres à la date d’octroi de la subvention (crédit
du compte 14) avec :

 Un amortissement du bien sur la durée d’utilité et pour sa valeur d’entrée, sans


réduction de coût, du fait de la subvention (débit compte 68 dotation aux
amortissements) ;
 Une reprise du montant de la subvention au fur et à mesure de l’exécution du
plan d’amortissement du bien. Chaque année, la reprise est égale au montant de la
dotation aux amortissements pratiquée pour le bien, multipliée par le rapport existant
entre le montant de la subvention et la valeur d’entrée de l’immobilisation (crédit du
compte 799 Reprises de subventions d’investissement).

Schématiquement, nous aurons :


449/4582 Montant
14 subvention Montant
(Promesse) subvention
2./5. Montant
449/4582 subvention Montant
(Réception) subvention
68.
Amort du
28. bien Amort du
(amortissement de l’exercice) bien

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Montant
14 799 reprise Montant
(Reprise de la subvention) reprise

Deux cas peuvent se présenter pour le calcul du montant de la reprise de la subvention :

 L’immobilisation est amortissable

Montant de la reprise =Amortissement de l’exercice x

 L’immobilisation n’est pas amortissable

Lorsque l'immobilisation n'est pas amortissable, la subvention sera donc reprise sur 10 ans
en l’absence d’une clause d’inaliénabilité. La reprise de chaque amortissement est égale au
1/10 du montant de la subvention.

 Subventions d’exploitation
Le montant de la subvention est porté au crédit du compte 71 Subventions d’exploitation
pour le montant des subventions acquises par le débit du compte 4495 Etat, subventions
d’exploitation à recevoir ou 4582 Organismes internationaux, subventions à recevoir.

Dans le cas où la subvention est destinée à rembourser des frais forfaitaires ou des frais réels
identifiés, les entités bénéficiaires peuvent :

 Soit créditer le compte 781 Transferts de charges d’exploitation (frais


déterminés en comptabilité analytique de gestion ou statistiquement) ;
 Soit créditer directement les comptes de charges identifiés de la classe 6 (frais
réels), par le débit du compte 449 Etat, créances et dettes diverses, puis du compte de
trésorerie concerné.

 Subventions d’équilibre
Elles sont enregistrées hors activités ordinaires au crédit du compte 88 Subventions
d’équilibre par le débit du compte 449, puis du compte de trésorerie concerné.
449/4582 Montant
88 subvention Montant
(Promesse) subvention
5. Montant
449/4582 subvention Montant
(Réception) subvention

II.2 Financement par emprunts


Les emprunts sont des dettes à long terme contractés auprès du marché bancaire (emprunts
indivis) ou du marché financier (emprunts obligataires) pour financer l’activité de l’entité. Ils
donnent lieu au paiement des intérêts et peuvent être remboursés selon plusieurs modalités :
annuités constantes, amortissements constants, infine etc…
Les écritures suivantes peuvent être passées :

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- Lors de l’octroi de l’emprunt :


5. Montant
emprunt
16. Montant
(émission de l’emprunt) emprunt
631 Frais
445 TVA
5. (Constatation des frais) Frais TTC

- paiement des intérêts


67. intérêts intérêts
5.
(paiement des intérêts)
- remboursement (amortissement)
16. Amortissement
5. amortissement
(remboursement)

Exercice 1 :
Le 1/7/N, l’entité A achète un matériel industriel à la SA B. La facture n° 12 mentionne un prix
d’achat HT de 2 500 000F , des frais de transport pour 85 000F, des frais de montage et de mise
en service pour 45 000F. Une remise de 4 % est déduite du prix d’achat et un escompte de
règlement de 5 % est accordé par le fournisseur. Un acompte de 500 000 F a été versé le 15/6/N
par chèque bancaire 654.
Par ailleurs, le même jour, une commission de 100 000 F a été facturée par un intermédiaire
(facture 45) qui a permis d’obtenir de conditions très avantageuses. La TVA est facturée au taux
de 19,25 %.
Travail à faire : passer toutes les écritures qui s’imposent.

Exercice 2 :
Le 1/10/N, la société KLB acquiert différents titres :
2 000 des 5 000 actions qui composent le capital de la société Fleur SA au prix
unitaire de 50 000F. Libération immédiate de 25 000F par titre.
600 titres de la société MBL récemment créée et pour lesquels le directeur
financier espère des gains importants à moyen ou long terme. Le prix total d’acquisition
est de 9500 000 F.
Pour le paiement de ces différentes acquisitions, la BICEC prélève la somme nécessaire incluant
des frais bancaires (2000 F HT) sur le compte de la société KLB. La TVA est facturée au taux
de 19,25 %.

Travail à faire : Enregistrer l’acquisition de ces titres.

Exercice 3 :
Du 1er juin au 31 juillet, une entreprise a produit pour elle-même un hangar destiné à stocker
des matières premières (mise en service le 1er août N). Les dépenses suivantes ont été engagées
:

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Périodes Nature des dépenses Montant HT


(en 103 FCFA)

Juin N Matières diverses 8 500

Salaires des ouvriers occupés sur ce chantier (1) 14 050

Juillet N Matières diverses 5 640

Salaires des ouvriers occupés sur ce chantier (1) 7 020

(1) Charges sociales incluses.

De plus, les ouvriers ont utilisé divers matériels d’exploitation durant toute la période de
fabrication. L’amortissement des matériels correspondant à cette utilisation s’élève à 8 400 000
F par an.
Travail à faire :
1) Calculer le coût de production de cet hangar ; 2)
Enregistrer sa mise en service.

Exercice 4 :
- 8/03/17 reçu du MINAS une subvention pour la production du pagne du 08 mars :
10 000 000 Fcfa
- 10/03/17 reçu du trésor public 10 000 000 F pour compenser les pertes.
- 15/03/17 reçu de la caisse française de développement 100 000 000 Fcfa pour
l’extension des activités.

Travail à faire : Passer les écritures qui s’imposent aux différentes dates.

Exercice 5 :
Le 1er janvier N, l’entité C a contracté un emprunt de 10 000 000 F auprès de la BICEC.
L’emprunt est remboursable par amortissements constants le 31/12 de chaque année sur une
durée de 5 ans. Le taux d’intérêt annuel est de 10%.
Travail à faire : Ecritures comptables le 01/01/N, le 31/12/N et le 31/12/N+4.

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CHAPITRE 2 : GENERALITES SUR LES TRAVAUX DE FIN


D’EXERCICE

A/- Définition

Les travaux de fin d’exercice ou d’inventaire est un ensemble d’opérations permettant à


l’entreprise de présenter différents états financiers et de synthèse en vue d’obtenir une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat à l’issue de la période ou de
l’exercice écoulé.

B/- Rôle des travaux de fin d’exercice

Ainsi que nous l’avons remarqué à la première partie de ce support de cours (les opérations
courantes) et, notamment, dans le chapitre 14, la balance à une date quelconque ne donne
qu’une vue imparfaite de la situation et de la gestion, ceci peut être du fait que :
- Le stock en début d’exercice figure dans la balance ;
- La dépréciation des immobilisations n’est pas comptabilisée ;
- Le solde du compte banque n’est en général, pas égal à l’avoir réel à la banque à cette
date ;
- Des charges, des produits enregistrés durant l’exercice concernent en partie l’exercice
passé ou l’exercice suivant ; des charges, des produits se rattachant à l’exercice n’ont
pas encore été comptabilisés.

Ces lacunes de la balance résultent surtout :

- De la nature même des enregistrements comptables, forcement discontinus alors que


bien des faits économiques à inscrire dans les comptes ont un caractère continu (les
loyers mensuels, les amortissements annuels…) ;
- De ce que la comptabilité enregistre quotidiennement des faits, justifiés par des
documents et non l’évolution en valeur d’un patrimoine ;
- Des retards intervenant entre la réalisation de ces faits et la réception des documents les
justifiant.

Les travaux de fin d’exercice permettent donc d’effectuer des corrections ou des régularisations
ou des ajustements préalables des comptes de bilan et des comptes de gestion afin déterminer
un résultat et de présenter un bilan exact.

Ces régularisations sont précédées (et résultent pour une large part) de l’inventaire
« Extracomptable » qui consiste à vérifier et évaluer les différents éléments de l’actif et du
passif et, notamment, à déterminer la valeur du stock de fin d’exercice (mais aussi celle des
autres postes).

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C/-Les objectifs des travaux de fin d’exercice

Ces objectifs peuvent être examinés sous trois angles :

1) Une obligation légale

Pour répondre à des préoccupations fiscales, statistiques ou économiques, l’édition des états
financiers annuels est une obligation légale pour l’entreprise dans chaque Etat. C’est sur la base
de données comptable figurant dans les états financiers que différents impôts seront assis, que
de données de comptabilité nationale pourront être calculées et que des politiques économiques
ou budgétaires seront décidées.

2) Un outil de gestion

Les états financiers permettent aux dirigeants ou aux gérants de l’entreprise d’avoir
périodiquement des informations de synthèse fiables et opérationnelles pour assurer
convenablement la gestion dont ils ont la charge et prendre les décisions qui conviennent.

3) Un moyen d’information

a) Pour les fournisseurs


Les fournisseurs connaissent la solvabilité de l’entreprise avant de lui consentir un crédit.

b) Pour les clients


Les clients choisissent facilement leurs fournisseurs.

c) Les associés et les investisseurs


Ils connaissent la rentabilité des entreprises pour lesquelles, ils veulent risquer leurs placements.

d) Les établissements financiers et les banques


Ils s’assurent de la solvabilité et de la liquidité de l’entreprise à court, moyen et long terme.

e) Les banques centrales


Afin de veiller à la qualité des crédits accordés et des actifs détenus par les établissements
financiers.

f) Les salariés
Ils sont d’autant plus motivés que s’ils sont informés et sûrs de la situation économique et
financière de l’entreprise.

g) L’Etat
Dans 3 domaines : fiscal (impôts) ; statistique (comptabilité nationale) et économique
(politiques et budget).

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h) Les partenaires étrangers

Ils ont besoin d’une bonne information et une transparence maximum pour être en confiance.

C/- Organisation des travaux de fin d’exercice

Le schéma ci-après décrit les travaux de fin d’exercice :

BALANCE AVANT INVENTAIRE Etablie à la clôture de l’exercice à partir du Grand Livre à


cette date

Inventaire physique des éléments du patrimoine et


INVENTAIRE EXTRA-COMPTABLE
estimation de la valeur actuelle de ces éléments

Constations et/ou régularisation des amortissements et


INVENTAIRE COMPTABLR Provisions ; Constatation de la sortie des
immobilisations
Ajustement des comptes de charges et de produits ;
Constatation et valorisation des stocks

BALANCE APRES INVENTAIRE Vérification et visualisation de la position des comptes à


l’issue des opérations d’inventaire

Ecriture de regroupement des comptes de charges


ECRITURE DE RECLASSEMENT et de Produits pour la détermination comptable
du résultat net de l’exercice

ETAT DE SYNTHESE Compte de résultat, Bilan…


(Travaux d’inventaire)

ETAT DE SYNTHESE
(Travaux d’inventaire)
Au début de l’exercice suivant.

CHAPITRE 4 : L’INVENTAIRE EXTRA-COMPTABLE

A/- Définition

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Les travaux d’inventaire, dit « Extracomptable » consistent à déterminer quels sont les éléments
constitutifs de la situation réelle de l’entreprise à la date du bilan (biens, créances, dettes…) ;
quelle est la valeur de ces éléments à cette date.

B/- Les états d’inventaire

a) Définition
Ce sont des livres d’inventaire destinés à constater pour chaque catégorie de comptes du
patrimoine :

- La nature des éléments constitutifs du patrimoine ;


- Les quantités ;
- Les valeurs de ces éléments à la date d’inventaire ;
- Les observations diverses (dépréciations, vol, destruction…) ;
- Etc.
Ces états constituent les pièces justificatives des rectifications ou des régularisations qui seront
opérées ensuite dans les comptes.

C/- Les état des immobilisations


L’inventaire extracomptable des immobilisations consiste à :

- Etablir à partir des fiches d’acquisition, des états par catégories de toutes les
immobilisations que possède l’entreprise ;
- S’assurer de l’existence effective de ces immobilisations et de l’exactitude des fiches ;
on vérifie notamment les acquisitions et les cessions récentes ;
- Déterminer les amortissements et évaluer les éventuelles dépréciations, en vue de leur
comptabilisation.

D/- L’état d’inventaire des stocks


L’inventaire extracomptable des stocks consiste à :

- Déterminer les quantités de marchandises, emballages, matières, etc. en stocks,


catégorie par catégorie ;
- Evaluer les existants en stocks selon les méthodes d’évaluation des stocks ;
- Evaluer les provisions pour dépréciation pour les marchandises, les matières
détériorées, défraîchies ou démodées, et celles dont la valeur à l’inventaire est inférieur
à leur coût d’achat.
E/- Etat d’inventaire des titres

L’inventaire extracomptable des titres consiste à :


- Déterminer la quantité de titres dans le portefeuille ou déposés à la banque ;
- Evaluer ou estimer leur valeur à l’inventaire ;
- Evaluer les provisions pour dépréciation.

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F/- Etat d’inventaire des créances


L’inventaire extracomptable des créances consiste à :
- Vérifier les soldes du relevé nominatif des clients ;
- Déterminer les créances douteuses et irrécouvrables ;
- Déterminer les provisions.

G/- Inventaire des autres postes du bilan et de gestion

1) Le compte banque
On doit établir un état de rapprochement du solde du compte banque et du compte de
l’entreprise tenu par la banque. Ce qui permet de trouver l’explication des différences constatées
et qui doivent être enregistrées.

2) Le compte caisse
Le caissier doit vérifier que le montant des espèces en caisse est bien égal au solde du compte.
Un bordereau des espèces en caisse est établi, indiquant les quantités et les montants d’espèces
par catégorie de pièces et de billets.

3) Les comptes de gestions


Les plus importants contrôles concernent l’ajustement dans le temps, les charges et les produits
comptabilisés d’avance ne concernant pas l’exercice en cours, les charges à payer et des
produits à recevoir se rattachant à l’exercice en cours non comptabilisés.

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CHAPITRE 5 : LES AMORTISSEMENTS POUR DEPRECIATION


DES IMMOBILISATIONS

A/- Définition

Le plan comptable général OHADA définit l’amortissement pour dépréciation comme étant la
constatation comptable d’un amortissement de la valeur d’un élément de l’actif résultant de
l’usage, du temps, de changement de technique et de toute autre cause.

En raison des difficultés de mesure de cet amoindrissement, l’amortissement consiste,


généralement, dans l’étalement de la valeur des biens amortissables sur leur durée probable
de vie (n) ; cet étalement prend le nom de « plan d’amortissement ». L’amortissement
apparaît comme une consommation partielle de l’immobilisation.

B/- Les immobilisations amortissables

Les immobilisations sur lesquelles on pratique les amortissements sont :


- Les immobilisations incorporelles (compte 21) sauf le fonds commercial ;
- Bâtiments, installations techniques et agencements (compte 23) ;
- Matériels (compte 24).

C/- Terminologie

1) La valeur d’origine ou valeur d’entrée (Vo)


C’est le prix d’acquisition d’une immobilisation amortissable qui figure au débit du compte
d’immobilisation correspondant.

2) La valeur comptable nette (VCN)


C’est la différence entre la valeur d’entrée et le total des amortissements (A) effectués.
VCN = Vo – A

3) Annuité d’amortissement (a)


C’est le montant de l’amortissement pratiqué à la fin d’un exercice donné ;
Vo
A = Vo x t ou a = VCN x t ou 𝑎 =
n (durée de vie)

4) Le taux d’amortissement (t)


C’est l’annuité d’amortissement exprimé en pourcentage de la valeur d’origine ou de la valeur
comptable nette ;
1 𝑎
t = (𝑛)𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑥 100 ou t= 𝑥 100
𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒 𝑉𝑜

La loi prévoit les taux usuels suivants :


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Immobilisations amortissables Taux usuels

Bâtiments commerciaux 2 à5%

Bâtiments industriels 5%

Maisons d’habitation 2%

Bureaux 4%

Aménagements et installations 10%

Matériel et outillage fixe 10%

Automobiles 20%

Camions 25%

Mobilier de bureau 10%

Matériel de bureau 10 à 20%

brevets 20%

Taux et durées correspondantes sont indicatifs et peuvent être modulés en fonction des
circonstances particulières à justifier.

D/- Les modalités de calcul des amortissements


On distingue principalement deux modes de calcul des amortissements :

1) L’amortissement constant ou linéaire

a) Principe
Une durée probable d’utilisation est fixée pour chaque catégorie d’immobilisations ; la valeur
résiduelle à la fin de la durée probable d’utilisation étant considérée comme nulle,
l’amortissement annuel a la même valeur d’un exercice à l’autre.

Les amortissements constants effectués sur une immobilisation sont donc proportionnels au
temps d’utilisation.

Question 1 : Une voiture automobile acquise le 1er janvier 2004 a une valeur d’origine
7 200 000F. Sa durée probable d’utilisation est de 5 ans.

Travail à faire

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1) Calculer le taux d’amortissement

2) Calculer l’annuité d’amortissement de deux manières différentes

Réponse

1) Taux d’amortissement

2) Annuité d’amortissement
a) 1ère manière

b) 2ème manière.

b) L’acquisition en cours d’exercice

Lorsque l’acquisition est faite dans le courant de l’exercice, le premier amortissement est
calculé « prorata temporis », en mois (le premier et le dernier amortissement), à partir de la
date de mise en service de l’immobilisation. En fait, il s’agit de la durée écoulée entre la date
de mise en service et la date de fin d’exercice lorsque l’immobilisation n’est pas acquise le
premier jour de l’exercice.

Question 2 : Un chariot élévateur est acquis pour 14 500 000 F le 19 août 2004. Taux, 15%.
Travail à faire : Calculer l’amortissement au 31 décembre 2004.
Réponse : Calcul de l’amortissement.

c) Le tableau d’amortissement
C’est un plan prévisionnel qui représente l’étalement des amortissements dans le temps ; avec
la mise en évidence du cumul des amortissements et la valeur comptable nette.

Question 3 : Reprendre la question 2.


Travail à faire : Présenter le tableau d’amortissement du chariot élévateur.
Réponse : Tableau d’amortissement

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2) L’amortissement dégressif

a) Principe
- L’amortissement est calculé sur la base de la durée de vie probable, identique à celle
retenue en cas d’amortissement constant ;
- Un taux d’amortissement est défini, sensiblement supérieur au taux d’amortissement
constant correspondant ;
- L’annuité d’amortissement est obtenue en appliquant chaque année ce taux, non à la
valeur d’entrée (Vo), mais à la valeur comptable nette au début de l’exercice.

Question 4 : Un matériel acquis pour 5 000 000 F le 1er janvier 2002 est amorti au taux
dégressif de 40%.

Travail à faire : Calculer les annuités successives de 4 ans.

Réponse : Annuités successives sur 4 ans

Remarque : Les valeurs comptables nettes étant décroissantes, les amortissements


successifs le sont également.

En désignant par T le taux d’amortissement pour 1 F, les amortissements successifs, comme


les valeurs comptables nettes, sont en progression géométrique décroissante de raison (1 –
T) : 1 – 0,40 = 0,6

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Années Valeurs comptables nettes en début d’année Amortissements


(bases des amortissements)

1 VoT

2 V1T = Vo (1 – T)T

3 V2T = Vo (1 – T)nT

Etc.

b) Modalités pratiques
i) La durée
La forme mathématique de la valeur comptables nette : Vn = Vo (1 – T)n avec O< T > 1 montre
que cette valeur tend vers O lorsque n augmente indéfiniment.

Or, il faut pouvoir pratiquer les amortissements dégressifs dans le cadre de la durée normale
d’utilisation définie à propos de l’amortissement constant.

C’est pourquoi la loi organisant l’amortissement dégressif précise que, lorsque l’annuité
dégressive devient inférieure à l’annuité constante calculée sur la valeur comptable nette en
fonction du nombre d’années d’amortissement restant à courir, l’entreprise peut pratiquer
un amortissement égal à cette annuité constante.

ii) Le taux
Les taux d’amortissements dégressifs sont obtenus en multipliant les taux « linéaires »
correspondants par des coefficients suivants :

- 1,5 : Lorsque la durée normale d’utilisation est de trois ou quatre ans ;


- 2 : Lorsque cette durée est de cinq ou six ans ;
- 2,5 : Lorsque cette durée excède six ans.
Question 5 : Calculer les taux d’amortissements dégressifs correspondant aux durées
normales d’utilisation suivantes : 4 ans ; 5 ans ; 6 ans 2/3 ; 10 ans.

Réponse : Taux d’amortissement dégressif

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Durée normale Taux Coefficient Taux


d’utilisation d’amortissement d’amortissement
constant dégressif

62/3

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iii) Immobilisations amortissables


Sont seules susceptibles de bénéficier de ce système, les immobilisations :
- Considérées comme biens d’équipement (matériels, outillages …) ;
- Achetées neuves ;
- Dont la durée normale d’utilisation est d’au moins trois ans.

iv) L’acquisition en cours d’exercice

Le premier amortissement est calculé « prorata temporis », proportionnellement au nombre


entier de mois à courir depuis le début du mois d’acquisition jusqu’à la fin de l’exercice.
Question 6 : La SOPECAM a acheté le 16 avril 2000 une voiture d’une valeur de 6 000 000F,
amortit selon le système dégressif, durée d’utilisation 5 ans.
Travail à faire : Présenter le tableau d’amortissement.
Réponse : Tableau d’amortissement

E/- Le rôle de l’amortissement


L’amortissement joue un triple rôle :

1) Le rôle juridique

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L’amortissement constate la dépréciation des immobilisations de l’actif et régularise donc le


bilan. L’absence d’amortissement conduirait donc à un bilan inexact, dont l’actif serait
surestimé et le résultat faussé (bénéfice fictif ou perte minorée).

2) Le rôle économique
L’amortissement permet d’étaler dans le temps la consommation (en valeur) des
immobilisations, consommation dont le montant ne sera connu qu’à la fin de l’utilisation du
bien (cession ou mise au rebut).

3) Le rôle financier
Les amortissements permettent à l’entreprise de maintenir intact son capital : les fonds ainsi
retenus sur le résultat (à titre de charges) donc non distribués, permettront de renouveler les
immobilisations lorsque celles-ci sont devenues inutilisables ou caduques ou de les remplacer
par des matériels plus modernes. En attendant cette utilisation, les fonds correspondants se
trouvent « noyés » dans l’actif circulant (stocks réalisable et disponible).

F/- L’enregistrement comptable des amortissements


Pour Les immobilisations corporelles et incorporelles, le système OHADA recommande un
amortissement indirect ainsi qu’il suit :

a) Dotations récurrentes (activité ordinaire)


6812 : Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles
6813 : Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles
281 : Amortissement des immobilisations incorporelles
282 : amortissements des terrains
283 : amortissements des bâtiments, installations techniques et agencements
284 : amortissements du matériel

b) Dotations non récurrentes (hors activités ordinaires)


C’est le cas d’une dépréciation résultant d’une destruction accidentelle ou à une
restructuration de l’entreprise. L’écriture dans ce cas est la suivante :
852 : dotations aux amortissements HAO
281 : amortissements des immobilisations incorporelles
282 : amortissements des terrains
283 : amortissements des bâtiments, installations techniques et agencements
284 : amortissement du matériel
Question 8 : Reprendre la question 6.
Travail à faire : Présenter l’écriture d’amortissement au 31/12/2002.
Réponse : Ecriture comptable au 31/12/2002.

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CHAPITRE 6 : LES CESSIONS D’ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISÉ

Le système OHADA considère comme cession d’actif immobilisé, les ventes, les échanges, les
mises au rebut, les destructions d’immobilisations.

L’enregistrement des cessions est différent selon que la cession revêt le caractère d’un acte
habituel ou non.

A/- La cession considérée comme une activité ordinaire

Il s’agit de la cession des véhicules des sociétés de transport, de la cession des matériels des
sociétés de location, etc.

L’enregistrement comptable se fait en plusieurs étapes :

1) La dotation complémentaire

C’est un amortissement calculé au prorata temporis lorsque la cession a eu lieu en cours


d’exercice. L’écriture à passer est la suivante :
681. Dotation aux amortissements d’exploitation
28. Amortissements

2) Sortie de l’élément de l’actif et annulation des amortissements

654. Valeur comptable des cessions courantes d’immobilisations


28. Amortissements
21. Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels

3) L’enregistrement du prix de cession

414 Créances sur cessions d’immobilisations


521 Banques locales
531 Chèques postaux
571 Caisse siège social
754 Produits des cessions courantes d’immobilisations
4431 TVA facturée sur ventes

4) La régularisation de la TVA

Lorsqu’une immobilisation ayant subi la TVA récupérable à l’acquisition est cédée avant une
période d’utilisation de 4 ans, l’entreprise doit régulariser la TVA non amortie pour le nombre
d’années restant à courir en la remboursant à l’Etat.

L’écriture comptable est la suivante :


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754 Produits des cessions courante d’immobilisations


4441. Etat, TVA due

Question 1 : La BUCATRANS est une société de transport inter-urbain. Le 25 octobre 2003,


elle a vendu pour 2 500 000 F HT un véhicule payé comptant par chèque n° 1004827. Le
véhicule avait été acquis le 10 juillet 2001 pour un montant de 4 000 000 F HT. Il était
amortissable sur 5 ans en système constant.
Travail à faire : Passer les écritures de cession.
Réponse : Ecriture de cession

Question 2 : Le 16/10/2002, la société LANDLOAN, spécialisée dans la location de terrains a


vendu à crédit 2 lots de 500 m2 à 3 400 000F. Le terrain avait été acheté à 4 200 000F
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Travail à faire : Passer les écritures de régularisation


Réponse : Ecritures de régularisation

Remarques :
1) En général, à la date de cession, le comptable n’enregistre que l’écriture de
constatation de la cession. Les autres écritures sont enregistrées à l’inventaire.
2) Pour les cessions d’immobilisations totalement amorties, l’enregistrement comptable
est le suivant :

a) Annulation des amortissements et sortie d’actif


28. Amortissements
21 Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels

b) L’enregistrement du prix de cession

414. Créances sur cessions d’immobilisations


521. Banques locales
531. Chèques postaux
571. Caisse siège social
754. Produits des cessions courantes d’immobilisations
4431. TVA facturée sur ventes
B/- La cession de l’immobilisation considérée comme une opération hors
activité ordinaire
C’est la cession des immobilisations des entreprises dont l’objet n’est pas cette activité. Le
principe comptable est le suivant :

1) La dotation complémentaire
681. Dotations aux amortissements d’exploitation
28. Amortissements
2) Sortie de l’élément de l’actif et annulation des amortissements

81. Valeur comptable des cessions d’immobilisations


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28. Amortissements
21 Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels

3) L’enregistrement du prix de cession

485. Créances sur cessions d’immobilisations


521. Banques locales
531. Chèques postaux
571. Caisse siège social
82. Produits des cessions d’immobilisations
4431. TVA facturée sur ventes

4) La régularisation de la TVA

82. Produits des cessions d’immobilisations


4441. Etat, TVA due

5) Frais de cession

82. Produits des cessions d’immobilisations


848. Transfert de charges

Question 3 : Le 10 mars 2003, la SARL SECAM spécialisée dans la vente des jus naturels a
vendu à 15 000 000F, un terrain qui figure dans le bilan pour 8 000 000F, le prix de vente est
réglé par chèque bancaire.
Réponse : Ecriture de régularisation

Question 4 : Le 15/11/2003, la société CORON vend un véhicule pour 5 500 000 F HT payé
comptant par chèque de la BICEC. Il avait été acquis le 25/07/2001 pour un montant de
14 500 000 F HT, durée 5 ans. Système constant.

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Travail à faire : Passer les écritures de régularisations


Réponse : Ecriture de régularisation

C/- Les cessions des titres de participation et autres immobilisations


financières

L’enregistrement se fait en 3 étapes :

1) Sortie des titres de l’actif


816. Valeurs comptables de cessions des immobilisations financières
26. Titres de participation
274. Titres immobilisés

2) Enregistrement du prix de cession

485. Créances sur cessions d’immobilisations


521. Banques locales
531. Chèques postaux
571. Caisse siège social
826. Produits des cessions d’immobilisations financières

3) Annulation des provisions constituées (cf. chapitre suivant)

296. Provisions pour dépréciations de titres de participation


797. Reprises de provisions financières
Question 5 : Le 29/06/2003, la SONOCAM vend des titres de participation à 800 000F. Ces
actions avaient été acquises pour une valeur de 900 000F. A la clôture de l’exercice 2002, ces
titres ont été provisionnés pour 200 000F.

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Travail à faire : Passer les écritures de régularisation


Réponse : Ecritures de régularisation

D/- La cession des titres de placement (compte 50 titres de placement)

1) Cession avec une plus value

521. Banques locales


4721. Créances/cessions de titres de placement
50. Titre de placement
777. Gains sur cession de titres de placement

2) Cession avec moins value

521. Banques locales


4721. Créances/cessions de titres de placement
677. Pertes/cessions de titres de placement
50. Titre de placement
Remarque : Le résultat sur cession = Prix de cession – Prix d’achat

Question 6 : Afin de se procurer les liquidités nécessaires à l’acquisition d’un matériel, la SNI
vend comptant par chèque tiré sur la BICEC le 20 octobre 2003, 150 actions CAMLAIT au prix
unitaire de 26 000F. Elle avait acquis ces actions le 25 mai 2002 au cours de 24 000F par action.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation
Réponse : Ecritures de régularisation

Remarques :
1- Les frais de cession de titres de placements (commission bancaire, courtage,
honoraire…) seront enregistrés au débit du compte « 6311 frais sur titres ».

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2- Si les titres de placement cédés ont fait l’objet d’une provision pour dépréciation,
celle-ci doit être intégralement reprise comme dans le cas d’une immobilisation.

E/- La mise au rebut


1) La destruction simple
Le schéma d’écriture est le suivant :
a) Dotations complémentaires et dotations HAO (VCN)
681. Dotations aux amortissements d’exploitation
852. Dotations aux amortissements HAO
28. Amortissements
b) sortie du bien de l’actif
28. Amortissements
21. Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments
24. Matériels
c) Régularisation de la TVA
82. Produit de cessions d’immobilisations
4441. Etat, TVA due

Question 7 : Suite à un accident de la circulation survenu le 20 octobre 2000, un véhicule


acquis à 12 000 000F est mis hors d’usage. Taux linéaire 20% ; date d’acquisition 1er janvier
1997.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisation au 31 décembre 2000.
Réponse : Ecritures de régularisation

2- La mise au rebut d’une immobilisation avec récupération des pièces


Le schéma des écritures est le suivant :
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a) Dotations complémentaires et dotations HAO (VCN)


681. Dotations aux amortissements d’exploitation
852. Dotations aux amortissements HAO
28. Amortissements
b) Régularisation de la TVA
82. Produit de cessions d’immobilisations
4441. Etat, TVA due
c) Sortie de l’élément de l’actif et annulation des amortissements
81. Valeur comptable des cessions d’immobilisations
28. Amortissements
21. Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels
d) Mise en stock des pièces récupérées
388. Stock provenant d’immobilisations mises hors services ou au rebut
603. Variations de stocks de biens achetés
e) Sortie des pièces du stock
603. Variations de stocks de biens achetés
388. Stock provenant d’immobilisations mises hors services ou au rebut
f) Ventes des pièces récupérées
4111 Clients
521 Banques locales
82. Produits de cessions d’immobilisations
4431. TVA facturée sur ventes

Remarques : Si l’entreprise utilise le système de l’inventaire intermittent, les pièces


récupérées seront enregistrées au débit du compte 6054 fournitures d’entretien non
stockables.

Question 8 : Le 21 mai 2002, un camion acquis 24 000 000F, régulièrement amorti au taux de
10% est complètement détruit de suite d’un accident sur l’axe lourd. Malgré les multiples
contraventions de la police, cette voiture n’était toujours pas assurée. Ainsi l’entreprise
n’attend rien de la compagnie d’assurance. Toutefois, on a récupéré des pièces évaluées à
4 000 000F, date d’acquisition 3/10/1998
Travail à faire : Passer au journal les écritures de régularisation au 31/12/2002.
Réponse : Ecritures de régularisation

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3- Mise au rebut d’une immobilisation avec indemnisation


Le schéma des écritures est le suivant
a) Dotations complémentaires et dotations HAO (VCN)
681. Dotations aux amortissements d’exploitation
852. Dotations aux amortissements HAO
28. Amortissements
b) Sortie de l’élément de l’actif et annulation des amortissements
28. Amortissements
21. Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels

c) Régularisation de la TVA

82. Produit de cessions d’immobilisations


4441. Etat, TVA due
d) La réception de l’indemnisation
485. Créances sur cessions d’immobilisations
521. Banques locales
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82. Produits de cessions d’immobilisations


4432. TVA facturée sur ventes
e) Les frais d’expertise
6328. Divers frais
4454. TVA récupérable sur services extérieurs
571. Caisse siège social
521. Banques locales
Question 9 : Un camion acheté à 10 000 000F le 01/01/2001 et amortissable en 5 ans, a été
complètement dévoré par un incendie le 30/04/2003. Heureusement, notre assureur nous
verse après expertise une indemnité de 5 000 000 F TTC par chèque de la BICEC. Frais
d’expertise payés par caisse 100 000F HT.
Travail à faire : Passer les écritures nécessaires au 31/12/2003.
Réponse : Ecritures de régularisation.

F/- L’échange d’immobilisations


L’entreprise peut décider à un moment donné, d’échanger certaines de ses immobilisations
contre les plus récentes. Le prix de reprise étant fixé, l’entreprise ne pourra régler que la
différence entre le prix d’achat de la nouvelle immobilisation et le prix de reprise (prix de
cession), appelé soulte. Celui-ci est généralement égal à la VNC de l’immobilisation.
L’opération d’échange s’analyse comme une cession suivie d’une acquisition en 4 étapes.
a) Dotations complémentaires
681. Dotations aux amortissements d’exploitation
28. Amortissements
b) Sortie de l’élément de l’actif et annulation des amortissements
28. Amortissements
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81. Valeurs comptables des cessions d’immobilisations


21. Immobilisations incorporelles
22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels
c) Régularisation de la TVA
82. Produit de cessions d’immobilisations
4441. Etat, TVA due

d) L’acquisition ou l’entrée de la nouvelle immobilisation

21. Immobilisations incorporelles


22. Terrains
23. Bâtiments, installations techniques et agencements
24. Matériels
4451. TVA récupérable sur immobilisation
82. Produit de cessions d’immobilisations
571. Caisse siège social
521. Banques locales
e) TVA facturée sur prix de reprise ou prix de cession
82. Produit de cessions d’immobilisations
4431. Etat, TVA facturée sur vente
Remarque : Si l’échange est une opération récurrente, pour l’entreprise, le compte « 81.
Valeurs comptables des cessions d’immobilisations » est remplacée par le compte « 65.
Valeur comptable des cessions courantes d’immobilisations ».
Question 10 : Un ordinateur ZENITH acquis le 05 mars 2000 à 2 100 000 F HT et amorti à 15%
l’an a été échangé le 20/06/2003 contre un autre COMPAQ d’une valeur de 1 950 000F.
Sachant que le règlement a été effectué par virement bancaire CL de la VNC.
Travail à faire : Passer les écritures nécessaires de régularisation au 31/12/2003.
Réponse : Ecriture de régularisation.

CHAPITRE 7 : LES PROVISIONS ET DEPRECIATIONS


I- Les provisions pour dépréciation des actifs
A/- Définition

Le système comptable OHADA définit « la provision pour dépréciation comme étant la


constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de
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causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles (définitifs, ces effets ne pouvant être
que temporaires).

B/- Valeur actuelle des actifs et calcul des provisions

Valeur d’entrée (E) Valeur actuelle à l’inventaire Valeur au bilan


(A)

Coût d’acquisition du bien Valeur vénale du bien : E si A ≥ E


ou coût de production (bien « prix présumé
(plus-value non
fabriqué par l’entreprise). qu’accepterait d’en donner
comptabilisée).
un acquéreur éventuel de
l’entreprise, dans l’état et le Ou A si A < E
lieu où se trouve ledit
bien… » E- Provision p. dépréciation
=A

Provision = E – A.

Les immobilisations Id. Si A < VC.


amortissables : valeur
Provision = VC – A
comptable = VC

(E – amortissements).

-Titres immobilisés, titres de -Titres cotés : cours moyen E si A ≥ E


participation ; VMP : du dernier mois ;
A si A < E
E = prix d’achat. -Autres titres : valeur
avec provision = E - A
probable de négociation.
-Titres de participation :
« valeur A = « ce que
E = prix d’achat
l’entreprise accepterait de
décaisser pour obtenir cette
participation si elle avait à
l’acquérir

En définitif : Provision = Valeur d’entrée – Valeur à l’inventaire.


C/- Les principales provisions pour dépréciation

1- Les provisions pour dépréciation des immobilisations

Ces provisions concernent surtout :


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- Les immobilisations non amortissables : terrains, fonds de commerce ;


- Les immobilisations financières ;
- Les immobilisations amortissables : dépréciations exceptionnelles pouvant survenir
par suite de circonstances fortuites (inondations, séismes…).

Le schéma d’écriture est le suivant :

a) Constatation de la dotation
691. Dotations aux provisions d’exploitation
6972. Dotations
291. Dépréciations des immobilisations incorporelles
292. Dépréciations des terrains
293. Dépréciations des bâtiments, installations techniques et agencements
294. Dépréciations du matériel
295. Dépréciations des avances acomptes versés sur immobilisations
296. Dépréciations des titres de participation
297. Dépréciations des autres immobilisations financières
Question 1 : De l’inventaire extracomptable de l’entreprise EKANGA au 31/12/2003, on
retient les informations suivantes :
a) Le 15/06/2003, les travaux d’aménagement de la Communauté Urbaine de Yaoundé
ont fait passer une route sur un terrain dont le prix d’acquisition est de 7 800 000F.
Sa valeur actuelle à l’inventaire est estimée à 5 200 000F.
b) Le cours de 50 titres de participations de la Société EXXON au 31/12/2003 est de
14 000F. Ces titres avaient été acquis à 750 000F.
c) Un glissement de terrain en cours d’exercice a provoqué l’écroulement du mur d’un
bâtiment de la Société. On estime au 31/12/2003 que les réparations s’élèveront à
5 500 000F.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisation.
Réponse : Ecritures de régularisation

b) Annulation des provisions


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i) Les immobilisations financières

La reprise des provisions sur les immobilisations financières survient lorsque les titres
provisionnés dégagent une plus-value. Le schéma d’écriture d’annulation est le suivant :
296. Provisions pour dépréciation des titres de participation
7972. Reprises de provisions pour dépréciation des immobilisations
financières
Question 2 : Reprendre l’exemple 1 :
a) Le cours des 50 titres de participation de la société EXXON au 31/12/2003 est de
16 000F.
b) La réparation du bâtiment a été effectuée le 02/02/2003. Le mémoire de
l’entrepreneur s’élevait à 6 800 000F, et été le 16 juillet 2003.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisation
Réponse : Ecriture de régularisation

2- Les charges provisionnées


Ce sont les dépréciations qui concernent les éléments de l’actif circulant : stocks, créances et
trésorerie.
a) Les charges provisionnées d’exploitation sur stocks
L’enregistrement de la charge provisionné s’accompagne de l’ajustement des stocks.
i) La constatation de la provision
6593. Charges provisionnées d’exploitation sur stocks
39. Dépréciation des stocks
ii) L’ajustement des stocks
- L’annulation du stock initial
603. Variation de stocks de biens achetés
31. Marchandises
32. Matières premières et fournitures liées
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33. Autres approvisionnements


36. Produits finis
37. Produits intermédiaires et résiduels
38. Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt
- constatation du stock final
31. Marchandises
32. Matières premières et fournitures liées
33. Autres approvisionnements
34. Produits finis
35. Produits intermédiaires et résiduels
36. Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt
603. Variation de stocks de biens achetés
iii) Annulation des provisions existantes correspondant au stock initial s’il y a lieu
39. Dépréciation des stocks
7593. Reprises de charges provisionnées d’exploitation sur stocks

Question 3 : L’état de stock de matières premières M de la SODICO se présente comme suit


au 31/12/2003 :

Valeur au Provision au Valeur au Observation


01/01/03 31/12/02 31/12/2003

Matière M 8 525 000 852 500 6 175 000 Dépréciation du


stock final : 10%

Travail à faire : Passer les écritures de régularisation nécessaires.


Réponse : Ecritures de régularisation

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b) Les charges provisionnées d’exploitation sur créances


i) Principe
La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer
lorsqu’un client a des difficultés de paiement. Les provisions sont, dans ce cas, calculées sur
les créances hors TVA. Si une créance est impayée, l’entreprise a le droit de récupérer, auprès
de l’administration fiscale, la TVA qui avait été collectée.
ii) La notion de « Créance douteuse ou litigeuse »
 Les créances douteuses sont celles sur lesquelles pèsent des risques de non
recouvrement, en raison des difficultés financières du débiteur.
 Les créances litigeuses sont celles pour lesquelles des litiges opposent l’entreprise au
débiteur, portant sur l’existence ou sur le montant de la créance.
iii) La notion de créance irrécouvrable
Une créance est considérée comme irrécouvrable lorsqu’une procédure régulière de
recouvrement a été engagée et a échoué.
iv) Transfert de la créance dans compte distinct
Le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré comme suit :
416. Créances clients litigieuses ou douteuses
4111. Clients
v) Enregistrement de la provision
6594. Charges provisionnées d’exploitation sur créances
491. Dépréciations des comptes clients
Question 4 : Le 12 juin 1998, l’entreprise MILOR constate que son client ASCOR éprouve
depuis 2 mois les difficultés de paiement de sa créance d’un montant de 1 200 000 F TTC.
Le 25 octobre 1998, le client ASCOR informe la MILORD qu’il risque de ne pas pouvoir payer
50% de sa dette.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisation.
Réponse : Ecritures de régularisation

vi) Evolution de la provision


a chaque clôture d’exercice, le calcul de la nouvelle provision peut entraîner un ajustement
en augmentation, en diminution ou en annulation de la provision ancienne.
 Augmentation ou diminution de la provision
Le schéma d’écritures est le suivant :
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- Dotation de la nouvelle provision pour l’exercice en cours


6594. Charges provisionnées d’exploitation sur créances
491. Dépréciations des comptes clients
- Annulation de l’ancienne provision de l’exercice précédent
491. Dépréciations des comptes clients
7594. Reprises de charges provisionnées d’exploitation sur créances
Question 5 : Reprendre la question 4 ; au 31/12/1999, la situation du client ASCOR s’est
aggravée et la MILOR ne pense pouvoir récupérer que 30% du montant de la créance.
Au 31/12/2000, la situation du client ASCOR s’est améliorée et la MILOR espère finalement
récupérer 60% de sa créance.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation au 31/12/1999 et au 31/12/2000.
Réponse : Ecritures de régularisations

vi) La perte définitive de la créance


Le schéma d’écritures est le suivant :
 Solde du compte client
6511. Pertes sur créances clients
4431. TVA facturées sur ventes
416. Créances douteuses ou litigieuses
 Annulation de la provision
491. Dépréciations des comptes clients
7594. Reprises de charges provisionnées d’exploitation sur créances
Question 6 : Reprendre la question 5 ; au 31/12/2001, le client ASCOR a finalement cessé
toute activité. La perte certaine s’élève à 1 200 000 F TTC soit le montant total de la créance.
Sur le montant global de la créance irrécouvrable, l’Etat rembourse la TVA déjà collectée.
Réponse : Ecritures de régularisations
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c) Les charges provisionnées financières sur titres de placement


i) Enregistrement de la provision
679. Charges provisionnées financières
590. Dépréciation des titres de placement
ii) Evolution de la provision
 Augmentation ou diminution de la provision
Le schéma d’écritures est le suivant :
- Dotation de la nouvelle provision pour l’exercice en cours
679. Charges provisionnées financières
590. Dépréciation des titres de placement
- annulation de l’ancienne provision de l’exercice précédent
590. Dépréciations des titres de placement
779. Reprises de charges provisionnées financières
Question 7 : La société SICAR présente au 31/12/2003 un portefeuille de titres qui se compose
de la manière suivante :
Titres Dates Quantités Prix unitaire Provision Cours

31/12/2002 31/12/2003

Titres de 01/06/2001 150 10 000 700 000 8 900


placement AI

Titres de 01/09/2002 400 10 000 550 000 12 500


placement CD

Travail à faire : Enregistrement les régularisations nécessaires

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Réponse : Ecritures de régularisation

1) Les charges provisionnées HAO


939. Charges provisionnées HAO
498. Dépréciation de créances HAO
499. Risques provisionnées HAO
Remarque : Le compte 498 regroupe les dépréciations des créances sur cession
d’immobilisations, cession des titres et autres créances HAO.
II – Les provisions pour risques et charges
A/ Définition
Ce sont des provisions évaluées à l’arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des
charges que les événements survenus ou en cours rendent probables, qui sont nettement
précisées quant à leur objet, mais dont la réalisation est incertaine et la survenance estimée
à plus d’un an.
B/ Les provisions pour charges
Elles correspondent à des charges prévisibles qui, étant donné, leur nature et leur importance
auraient des difficultés à être supportées pour le seul exercice au cours duquel elles seront
engagées. Le plus souvent, il s’agit de provisions constituées en prévision de grosses
réparations.
Le schéma d’écriture est le suivant :
1) Enregistrement de la provision
6912. Dotations aux provisions d’exploitation pour grosses réparations
1971. Provisions pour grosses réparation
2) Réalisation des travaux
a) Enregistrement de la facture
624. Entretien, réparations et maintenance
4454. TVA récupérable sur service et autres charges
4712. Créditeurs divers
b) Annulation des provisions antérieurement constituées
1971. Provisions pour grosses réparations
7911. Reprises de provisions d’exploitation pour risques et charges.
Question 8 : Par suite d’un affaissement de terrain, les murs d’un important bâtiment
commercial de la SA FODI se fissurent et devront être construits dans les deux ou trois années
à venir. La dépense liée à la réfection du bâtiment est estimée approximativement à
18 000 000 F le 15 janvier 2000.
Elle décide d’étaler la charge future sur les trois prochaines à raison de 6 000 000F par an.
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Au cours de l’exercice 2003, les travaux sont effectués et le 18 juillet la facture définitive est
reçue et s’élève à 22 000 000 F HT.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisation qui s’imposent.
Réponse : Ecritures de régularisation

C/ Les provisions pour risque


Elles sont destinées à couvrir les risques identifiés inhérents à l’activité de l’entreprise tels que
ceux résultant des :
- Litiges avec les tiers (salariés, clients, fournisseurs…) ;
- Garanties données aux clients ;
- Pertes dues au change à la suite de fluctuation des cours des monnaies étrangères ;
Le schéma des écritures est le suivant :
1) Constatation de la provision
6911. Dotations aux provisions d’exploitation pour risques et charges
19. Provisions financières pour risques et charges.
2) Annulation de la provision
19. Provisions financières pour risques et charges
7911. Reprises de provisions d’exploitation pour risques et charges
Question 9 : La SA FODI a effectué une livraison à un client avec un retard de plus de deux
mois et cela malgré plusieurs rappels de sa part. Le client a intenté contre la SA FODI une
action en dommages et intérêts auprès du tribunal de commerce, le 16 octobre 2002. Le
jugement n’est pas encore rendu mais l’entreprise estime que le client obtiendra une
indemnité de 1 800 000F. Après jugement le 04/09/2003, la SA FODI se voit contrainte de
verser par chèque la somme de 1 500 000F à son client.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisations au 31/12/2003
Réponse : Ecritures de régularisation

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D/ Les provisions règlementées – Amortissements dérogatoires


1) Provisions réglementées
a) Définition
Il s’agit de provisions constituées en vertu de textes fiscaux particuliers, ne correspondant pas
à l’objet normal d’une provision. Ces « provisions » représentent en fait l’équivalent de
réserves non libérées d’impôts.
b) Les types de provisions réglementées
On distingue les provisions réglementées pour :
- Investissement (participation de salariés) ;
- Hausse des prix ;
- Fluctuation des cours ;
- Amortissements dérogatoires
- Etc.
c) Enregistrement
 Constatation de la provision
851. Dotations aux provisions réglementées
15. Provisions réglementées et fonds assimilés

 Comptabilisation effective de la charge


15. Provisions réglementées et fonds assimilés
861. Reprises de provisions réglementées
Question 10 : Suite à une forte fluctuation des cours du dollar sur le marché de cacao,
l’administration des impôts autorise la Société SA FODI, à la fin de l’exercice 2001, à inclure
dans ses « charges calculées » une dotation aux provisions réglementées de 1 000 000F, qui
sera « réintégrable » au résultat de l’exercice 2003.
Travail à faire : Passer les écritures de régularisations au 31/12/2001 et au 31/12/2003.
2) L’amortissement dérogatoire
a) Définition
C’est un amortissement ou fraction d’amortissement comptable ne correspondant pas à
l’objet normal d’un amortissement et comptabilisé en application de textes particuliers
(d’origine fiscale).
Les amortissements dérogatoires sont classés en provisions réglementées et traités comme
telles. Ils figurent en conséquence parmi les capitaux propres et ne concourent pas à la
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détermination de la valeur comptable nette du bien concerné, à la différence des


amortissements comptables et des provisions pour dépréciation.
b) Principe
Seules des considérations d’ordre économique et de gestion, justifient le calcul de
l’amortissement, étalement sur plusieurs exercices de la « consommation » de capital
technique (immobilisations) : C’est l’amortissement économique, AE.
Toutefois, il arrive que les entreprises soient obligées pour des raisons d’ordre juridique – et
notamment fiscal (amortissement fiscal, AF), de comptabiliser des montants
d’amortissements supérieurs aux amortissements économiquement justifiés.
L’amortissement dérogatoire = AF – AE
c) L’enregistrement comptable
i) L’amortissement économique (AE)
Voir chapitre 3 : L’enregistrement comptable des amortissements.
ii) L’amortissement dérogatoire
il est traité comme une « provision réglementée »
851. Dotations aux provisions réglementées
15. Provisions réglementées et fonds assimilées
Remarque
Ce procédé permet de :
- Sauvegarder la signification « économique » de l’actif du bilan (les amortissements y
figurant sont économiquement justifiés) ;
- Sauvegarder la signification économique du résultat d’exploitation (la dotation 68. Est
justifiée) ;
- Rejeter la « pollution » de l’information financière sur le niveau exceptionnel du
résultat et sur le poste du passif « provisions réglementées ».
Question 11 : Afin d’inciter les entreprises à développer les techniques contre la pollution,
l’Etat autorise la SA FODI, fiscalement, la déductibilité, la première année, d’un amortissement
égal à 50% du montant de l’investissement habilité : 50 000 000F ; durée normale de vie 10
ans ; amortissement constant.
Travail à faire
1) Calculer l’amortissement dérogatoire
2) Passer les écritures de régularisation
Réponse
1) Calcul de l’amortissement dérogatoire

2) Ecriture de régularisation

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E/ Le cas particulier des créances et dettes en monnaies étrangères


Les modalités de conversion en unité monétaire légale du pays des créances et dettes issues
des opérations faites en monnaie étrangère se manifestent à 3 moments :
1) A l’entrée dans le patrimoine
Les « créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont converties dans l’unité
monétaire légale du pays sur la base du cours de change à la date de formalisation de l’accord
des parties sur l’opération ou à la date de mise à disposition des devises, quand il s’agit
d’opérations financières ».
Question 12 : La société ETYSON a reçu le 1er /10/2002 une facture de 5 000 Livres Sterling de
son fournisseur STEVEN (cours de la Livre Sterling 1 000F CFA) payable à LT.
Travail à faire : Enregistrer cette facture chez ETYSON
Réponse : Analyse comptable

2) Ajustement à l’inventaire
Selon les articles 54, 56 et 57 du droit comptable OHADA, les créances et les dettes libellées
en monnaies étrangères subsistant à l’inventaire, doivent être converties sur la base du
dernier cours de change à la date de clôture des comptes.
Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d’origine sont inscrites dans
les subdivisions des créances et dettes concernées qui figurent au bilan pour leur valeur du
moment :
- Compte 4111 clients
- Compte 4011 fournisseurs
En contrepartie de cet ajustement de créances et des dettes, deux comptes d’écarts de
conversion peuvent être utilisés :

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- Le compte 478 « Ecart de conversion actif » qui recueille les pertes probables :
augmentation des dettes et diminution de créances.
- Le compte 479 « Ecart de conversion passif » regroupe les gains probables : diminution
des dettes et augmentation des créances.
NB : En cas de créance douteuse ou litigieuse en tout ou partie :
- La dépréciation de la créance porte sur le montant initialement comptabilisé ou
couvert ;
- L’écart de conversion est limité à la partie jugée recouvrable de la créance ;
- Si les gains latents (compte 479) n’entrent pas dans le calcul du résultat (prudence) les
pertes probables (compte 478) entraînent la constitution d’une provision pour perte
de change (compte 194).
Question 13 : reprendre la question 12. En décembre 2000, date de l’inventaire, les cours
respectifs sont de 540 F CFA pour 1 dollar et 1 100 pour 1 Livre Sterling.
Travail à faire : Passer les écritures d’inventaire
Réponse : Ecritures d’inventaire.

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