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POINTS CLES DE LA REFORME

SUR

I) LES GENERALITES

1- L’entité :
Ensemble organisé d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales et d’éléments
corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité économique qui poursuit
un objectif propre.
Par activité économique, il faut entendre toute activité (civile ou commerciale)
produisant des biens ou des services marchands ou non, exercée dans un but lucratif
ou non.
2- Les principes comptables
Le travail comptable est sous tendu par des principes comptables scindés en postulats et
conventions comptables.
a) Les postulats comptables :
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des
principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats comptables sont les suivants.
 Postulat de l’entité :la comptabilité est fondée sur la séparation entre le
patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires.
 Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice : les effets des
transactions et autres évènements sont pris en compte dès que ces transactions
ou évènements se produisent et non pas au moment des encaissements ou
paiements.
 Postulat de la spécialisation des exercices : la vie de l’entité étant découpée en
périodes appelées « exercices », il faut rattacher à chaque exercice tous les
produits et les charges qui le concernent, et ceux-là seulement.
 Postulat de la permanence des méthodes : les mêmes méthodes de prise en
compte, de mesure et de présentation sont utilisées par l’entité d’une période à
l’autre.
 Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique :la réalité économique l’emporte sur l’apparence juridique.
Exemples : effets remis à l’escompte et non encore échus ; biens en crédit-bail.
b) Les conventions comptables :
Les conventions comptables sont destinées à guider le comptable dans l’évaluation
et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers.
Les conventions comptables sont les suivantes :
 Convention du coût historique : les opérations sont comptabilisées sur la base
de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles

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variations de son pouvoir d’achat. Ainsi, les biens entrent dans le patrimoine de
l’entité à leur coût d’acquisition.
 Convention de prudence :la prudence est l’appréciation raisonnable des faits
dans des conditions d’incertitude afin d’éviter le risque de transfert, sur
l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le
résultat de l’entité. Ainsi, les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées.
 Convention de régularité et transparence : l’information est clairement
présentée et communiquée, sans intention de dissimiler la réalité derrière
l’apparence.
 Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture : le bilan
d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent.
 Convention de l’importance significative : sont significatifs, tous les éléments
susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires des états financiers
peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entité.
Exemple : Chiffre d’affaires important Système normal

II) LE BILAN

1- Le Tracé
Actif B Ats Net Passif Net
Actif immobilisés Ressources stables
* Immobilisations incorporelles * Capitaux Propres
- fonds commercial - Capital
- Brevets, licences, logiciels - Réserves
*Immobilisations corporelles - Report à nouveau
- Terrains - Résultat net (+/-)
- Bâtiments * Dettes financières
- Matériel (Bureau, info, mobilier,transp.) - Emprunts
* Immobilisations financières
- Titres de participation
- Titres immobilisés
Actif circulant Passif circulant
- Stocks (marchandises, matières, produits) - Dettes fournisseurs
- Créances/clients - Dettes fiscales (Etat)
- Dettes sociales (INPS)
Trésorerie Actif Trésorerie passif
- Titre de placement - Concours bancaire (découvert)
- Banque - Escompte de crédit ordinaire
- Caisse
Total Actif Total passif

2- Remarques : suppression des charges immobilisées

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III) LE COMPTE DE RESULTAT

Le Tracé
Pour faciliter la lecture du compte de résultat et une analyse de la performance de
l’entité, le PCGO préconise la présentation d’un compte de résultat en liste.
Désignation entité
Numéro identification
COMPTE DE RESULTAT système normal DE L’EXERCICE DU 1ER JANVIER N AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE AU EXERCICE AU
LIBELLES Note 31/12/N 31/12/N-1

NET NET
Ventes de marchandises A +
Achats de marchandises -
- Variation de stocks -
MARGE BRUTE
Ventes de produits fabriqués B +
Travaux, services rendus C +
Produits accessoires D +
Production stockée (ou déstockage) +
Production immobilisée +
Subvention d’exploitation +
Autres produits +
CHIFFRE D’AFFAIRES (A+B+C+D)

Achats de matières premières et fournitures liées -


- Variation de stocks -
Autres achats -
- Variation de stocks -
Transports -
Services extérieurs -
Impôts et taxes -
Autres charges -
VALEUR AJOUTEE
Charges de personnel -
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Reprises de provisions +
Transferts de charges +
Dotations aux amortissements et aux provisions -
RESULTAT D’EXPLOITATION
Revenus financiers et produits assimilés +
Charges financières et charges assimilées -
RESULTAT FINANCIER
Produits de cessions/Immo. et autres produits HAO +
VCCI. et autres charges HAO -
RESULTAT HAO
Participation des travailleurs -
Impôts sur le résultat -
RESULTAT NET

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IV) LES COMPTES

1) Notion de flux
Le flux est un mouvement d’éléments d’un pôle à un autre.
Il existe deux types de flux :
a) des flux juridiques (biens, services, dettes et créances), qui traduisent l’obligation
contractée ou le droit constaté, sur la base des factures, bulletins de paie, etc…
b) des flux financiers (monétaires), qui traduisent les mouvements de trésorerie qui
en résultent, ou qui les précèdent (cas des avances et acomptes), sur la base des
pièces de caisse, chèques, bordereaux, ordres de virement, extraits de compte, etc..
Ces flux financiers donnent lieu à un encaissement chez le créancier et à un
paiement chez le débiteur.

Exemple 1 :
L’entreprise vend des marchandises à crédit
Flux juridique sortant de marchandises(FJS)
Entreprise Clients
Flux juridique de créances entrant (FJE)

Exemple 2 :
L’entreprise achète des marchandises au comptant
Flux juridique entrant de marchandises(FJE) Fournisseur
Entreprise Flux juridique sortant de dettes (FJS)
Flux juridique entrant de dettes (FJS)
Flux monétaire sortant (FMS)
Ou
Flux juridique entrant de marchandises(FJE)
Entreprise Fournisseur
Flux monétaire sortant (FMS)

2) Présentation de la balance

N0 Intitulé des comptes Début de période Mouvements Fin de période


Cptes cumulés
SD SC Débit Crédit SD SC

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V) LES OPERATIONS COURANTES – LE JOURNAL

1) Enregistrement des flux


En règle générale, les flux juridiques sont enregistrés dans des comptes des classes
6-7-8 et 4 ; les flux financiers dans ceux des classes 4 et 5.
L’enregistrement des flux financiers diffère selon les modalités de règlement :
a) Règlement en espèces : pas de changement
b) Règlement par chèque : En application de la règle de prudence, le débiteur doit
enregistrer le chèque signé dès son « émission » au crédit d’un compte 52. / 53. En
revanche, le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans un compte bancaire
52 ou 53 qu’à la réception de l’avis de crédit. Auparavant le chèque doit transiter
par deux comptes de « valeurs à encaisser » :
- 513 chèques à encaisse, lorsqu’il arrive dans l’entité ;
- 514 chèques à l’encaissement, lorsqu’il est adressé à l’établissement financier.
c) Règlement par carte bancaire ou de crédit : Le paiement par carte bancaire ou
de crédit obéit aux mêmes règles que le paiement par chèque. L’encaissement
transite par le compte 515 Cartes de crédit à encaisser.
d) Règlement par virement :
- Le débiteur qui signe un ordre de virement traite l’opération comme s’il signait un
chèque.
- Le créancier n’enregistrera le règlement qu’à réception de l’avis de virement valant
avis de crédit, même s’il en est avisé auparavant par le débiteur.
NB : le SYSCOHADA autorise cependant l’enregistrement direct dans un compte
de trésorerie lorsque le flux juridique est réalisé au comptant.

2) Rectification d’erreurs au journal


Contrairement aux plans comptables précédents, le SYSCOHADA recommande un seul
procédé. Ce procédé consiste à annuler l’écriture erronée en passant la même écriture
mais avec un signe (-).

3) Les Factures (cas de marchandises, matières et fournitures)


a) Les factures de doit :
- Cas de factures simples : pas de changement
- Cas de factures comportant des réductions : pas de changement
Rappels :
 Les réductions commerciales se calculent en cascades (la 1 ère réduction entraîne
un net commercial servant de base de calcul pour la seconde réduction).
 Les réductions commerciales sur factures de « doit » ne font pas l’objet de
comptabilisation.

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- Cas de factures comportant des majorations
On distingue généralement trois sources de majoration :
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), les frais de transport, les emballages récupérables.
 La TVA : pas de changement
 Les frais accessoires d’achats (frais de transport, de douane, de transite, etc…) :
Pour l’acheteur, le coût réel d’acquisition d’une marchandise, d’une matière
première ou d’un service est formé :
 du prix d’achat net de remises, rabais et ristournes ;
 des frais accessoires rattachables directement à l’opération d’achat.
Le compte d’achat concerné (601, 602, 604 ou 605) est débité du coût d’achat ainsi
calculé. Le compte « 611 Transport sur achat » est supprimé
Coût réel d’acquisition = Net commercial (NC) + Frais accessoires HT
Pour le vendeur, les frais de transport constituent :
 des produits effectifs lorsque le fournisseur assure le transport par ses propres
moyens ; dans ce cas, on parle de « port forfaitaire » ou « port facturé » ; le
compte « 707 Produits accessoires » est alors crédité pour le montant hors taxe
des frais de transport.
 des remboursements de frais lorsque le fournisseur paye un transporteur pour
expédier les marchandises au client ; dans ce cas on parle de « port débours »
ou « port payé » ; le compte « 707 Produits accessoires » est alors crédité en
général pour le montant TTC des frais de transport.
NB :
A l’expédition des marchandises, le fournisseur paye le montant TTC de la facture
que le transporteur a établi et l’enregistre au débit du compte « 612 transport sur
ventes » ou « 613 transport pour le compte de tiers ».

 Les emballages récupérables : Pas de changement

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Exemple :
Complétez et enregistrez chez Touré les factures suivantes
GGB TOURE
01/03/N doit 05/03/N doit
Fact. N049 TOURE Fact. N00036MAIGA
Marchandises 4 500 000 Marchandises 2 500 000
Remise 5% Escompte 4%
NC NF
Escompte 2% Port facturé 45 000
NF Coût réel
Port forfaitaire 72 000 Montant HT
Coût réel TVA 18%
Montant HT Emballages 20 000
TVA 18% Net à payer
Emballages 38 000
Net à Payer

b) Les factures d’avoir


- Cas de retour de marchandises : pas de changement

- Cas des réductions commerciales hors factures


La base de calcul de ces réductions par rapport à la facture de DOIT est le net
commercial.
Les comptes de gestion utilisés à cet effet sont :
Chez le fournisseur Chez le client
7019 Rabais, Remises et Ristournes 6019 Rabais, Remises et Ristournes
accordés (RRRA). Obtenus (RRRO)
Il est débité pour constater une (Compte constatant une diminution du
diminution du montant des ventes. montant des achats, il est donc crédité)
7019 est ajouté.

- Cas des réductions financières : pas de changement


- Cas de retour d’emballages (déconsignation) : pas de changement
- La non restitution des emballages : pas de changement

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VI) LES ACQUISITIONS DE BIENS (immob. incorporelles et corporelles ; titres)

1) Valeur d’entrée dans le patrimoine de l’entité


Les immobilisations entrent dans le patrimoine à leur coût réel d’acquisition.
Le coût réel d’acquisition d’une immobilisation est formé :
- du prix d’achat définitif net de réductions commerciales et d’escompte ;
- des frais accessoires (frais de transport, frais de douane et de transit, frais
d’assurance, frais d’actes, frais d’installation, droits d’enregistrement, honoraires,
commissions et courtage, taxes non récupérables).
2) Comptabilisation
- Immobilisations incorporelles : pas de changement.
- Immobilisations corporelles : pas de changement.
- Titres : les comptes « 26, 274, 502 ou 503 » sont débités pour le montant TTC
(prix d’achat +commission+TAF)
NB : les comptes « 5026 » et « 5036 » sont créés

VII) LES EFFETS DE COMMERCE

1) Problèmes sur les effets de commerce


a) Le renouvellement d’effets : pas de changement
b) Avances de fonds : pas de changement

c) Effets impayés
Un effet est dit impayé lorsque le tiré ne paye pas à l’échéance.
- Cas d’un effet escompté : la banque retourne l’effet avec la mention « impayé »
accompagné d’un avis de débit comportant le nominal et les frais d’impayé. Les
écritures suivantes sont alors passées par :
 le tireur :
 L’avis de débit :
D : 565 Escompte de crédits ordinaires (Valeur nominale)
D : 631 Frais bancaires (Frais + TAF)
C : 521 Banque (VN + Frais)
 La reconstitution de la créance initiale ajustée :
D : 413 Clients, effets impayés (VN+ Frais)
C : 415 Clients, effets escomptés non échus (VN)
C : 707 Produits accessoires (Frais)

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 Le règlement par le tiré :
D : 521Banque (VN +Frais)
C : 413 Clients, effets impayés (VN + Frais).
 le tiré :
 La reconstitution de la dette initiale ajustée :
D : 402 Fournisseurs, effets à payer (VN)
D : 631 Frais bancaires (Frais)
C : 401 Fournisseurs (VN + Frais)
 Le règlement par le tiré :
D : 401 Fournisseurs (VN + Frais)
C : 521 Banque (VN +Frais)
NB : le compte « 413 » est créé
- Cas d’un effet remis à l’encaissement : la banque retourne l’effet avec la mention
« impayé » accompagné d’un avis de débit pour les frais d’impayé. Les écritures
suivantes sont alors passées par :
 le tireur :
 L’avis de débit :
D : 631 Frais bancaires (Frais)
C : 521 Banque (Frais)
 La reconstitution de la créance initiale ajustée :
D : 413 Clients, effets impayés (VN + frais)
C : 512 Effets à l’encaissement (VN)
C : 707 Produits accessoires (Frais)
 Le règlement par le tiré :
D : 521 Banque (VN +Frais)
C : 413 Clients, effets impayés (VN + Frais).
 le tiré :
 La reconstitution de la dette initiale ajustée :
D : 402 Fournisseurs, effets à payer (VN)
D : 631 Frais bancaires (Frais)
C : 401 Fournisseurs (VN + Frais)
 Le règlement par le tiré :
D : 401 Fournisseurs (VN + Frais)
C : 521 Banque (VN +Frais)

VIII) LES SALAIRES : pas de changement


IX) LES ETATS DE RAPPROCHEMENT : pas de changement.
NB : Tenir compte du « compte 413 » et des chèques en portefeuille.

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