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ÉCOLE SUPÉRIEURE DE GESTION ET

D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES


Agrément définitif par Arrêté n°4677/MES/CAB du 05 Juillet 2017
Accréditée par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur
(CAMES) BP : 2339 – Brazzaville – CONGO
E-mail : esgae@esgae.org Site web : www.esgae.org

Département Licence

COMPTABILITE D’ENTREPRISE

Parcours
Licence 3– Gestion
Enseignants
Equipe pédagogique
Unité d’enseignement : COMPTABILITE D’ENTREPRISE (Niveau LPAE)

Objectif général : Cet enseignement vise à fournir à l’étudiant les outils d’application
comptable.

Objectifs spécifiques : Au terme de cet enseignement, l’étudiant doit être capable :

• D’appliquer le principe de la partie double ;

• De monter les travaux de fin d’exercice.


Contenu pédagogique :

Première partie : Fondements de la comptabilité d’entreprise

Chapitre 1 : Bilan et compte de résultat

Section 1 : étude du bilan


Section 2 : compte de résultat
Chapitre 2 : Mécanismes comptables

Section 1 : présentation des comptes de bilan

Section 2 : comptes de gestion et de résultat

Section 3 : balance des comptes

Chapitre 3 : Organisation comptable

Section 1 : système classique

Section 2 : système centralisateur

Deuxième partie : Travaux de fin d’exercice

Chapitre 1 : Inventaire extracomptable

Section 1 : inventaire des stocks

Section 2 : inventaire de la trésorerie-actif

Chapitre 2 : Amortissements

Section 1 : nature de l’amortissement

Section 2 : calcul de l’amortissement


Section 3 : comptabilité des amortissements
Chapitre 3 : Dépréciations et Provisions
2
Section 1 : Dépréciation des éléments d’actif
Section 2 : Provisions pour risques et charges
Section 3 : Comptabilité des dépréciations et provisions

Première partie : FONDEMENTS DE LA COMPTABILITE D’ENTITE.


A- NOTION D’ENTITE

L’ est une organisation qui met en œuvre des moyens matériels, financiers et humains plus ou
moins importants. Pour produire, échanger ou faire circuler des biens ou des services.

Un individu ou un groupement d’individus exerçant une activité destinée a la satisfaction des


besoins d’autres individus constituent une .

Les s peuvent être classées :

• En fonction de leur activité économique ;

• En fonction de leur importance ;

• En fonction de leur statut juridique.

En outre, on distingue les s selon leur forme :

• Sociétés de personnes ;

• Sociétés de capitaux ;

• Sociétés à responsabilité limite (SARL).

B- UTILITE DE LA COMPTABILITE AU SEIN DE L’ENTITE

La comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant, en unités monétaires,


l’activité et la situation de l’entreprise.

Cet outil permet d’informer les dirigeants et les gestionnaires de l’e, ainsi que tous les
partenaires économiques, investisseurs, banquiers, fournisseurs, clients, personnel et
syndicats, administrations…

La tenue d’une comptabilité permet notamment de déterminer :

• Le montant des ressources durables dont dispose l’ ;

• Les investissements réalisés grâce à ces ressources ;

3
• Les existants en stocks ;

• Les créances et les dettes d’exploitation ;

• La trésorerie ;

• Les charges supportées ;

• Les produits acquis ;

• Les résultats de l’exercice.

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Chapitre 1 : Bilan et Compte de résultat

Section 1 : Etude du bilan

A- Notion de patrimoine

Le patrimoine d’une entité est l’ensemble des BIENS qu’elle a sous son contrôle (biens dont
l’entité est propriétaire ou dont elle a l’usage) et des DETTES contractées en vue de réaliser
son exploitation.

Les BIENS comprennent l’ensemble des emplois économiques sous contrôle de l’entité.

Les DETTES sont des ressources ayant permis d’acquérir des biens.

Le montant du patrimoine revient a calculer la fortune par la formule :

Fortune ou patrimoine= BIENS – DETTES

Application

B- Du patrimoine au bilan

Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation patrimoniale de l’entité qu’il décrit,
à une date donnée. Il fait apparaître séparément :

• les éléments actifs ou emplois économiques ;

• les éléments passifs ou ressources.

D’où l’Egalite suivante :

TOTAL DES EMPLOIS = TOTAL DES RESSOURCES

BIENS = CAPITAUX PROPRES et RESSOURCES ASSIMILEES + DETTES

Les capitaux propres et ressources assimilées comprennent :

• Capital personnel ou capital social ;

• Résultat net de l’exercice ou perte ;

• Réserves ;

• Report à nouveau ;

• Provisions réglementées… Donc :

5
BIENS = capitaux propres et ressources assimilées+ résultat + Dettes

BIENS = capitaux propres et ressources assimilées+ Bénéfice + Dettes

BIENS = capitaux propres et ressources assimilées - PERTES + Dettes

Sachant que, le résultat de l’exercice est la différence entre

Biens – (capitaux propres et ressources assimilées + dettes)

Si : Biens > capitaux propres et ressources assimilées + dettes, c’est un bénéfice

Si : Biens < capitaux propres et ressources assimilées + dettes, c’est une perte.

Le bilan comporte deux parties :

• Le côté droit, appelé PASSIF qui est réservé aux ressources ;

• Le côté gauche, appelé ACTIF qui est réservé aux emplois.

Cf. : présentation du bilan selon le système comptable OHADA révisé.

Il y a trois (3) grandes masses à l’actif et quatre (4) grandes masses au passif du bilan.

A retenir :

Au début de l’exercice comptable, on a l’égalité suivante :

EMPLOIS = RESSOURCES

ACTIF = PASSIF

A la fin de l’exercice comptable, on a l’égalité suivante :

Actif immobilisé + actif circulant + trésorerie-actif = capitaux propres et ressources assimilées


+ Résultat + Dettes financières + passif circulant + trésorerie-passif.

Application :

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a- Tracé du bilan

Bilan Actif
Désignation de l'entreprise
Adresse
Numéro d'Identification Exercice clos le 31-12-N Durée (en mois): 12
ACTIF
Note Exercice N Ex. N – 1
Réf. ACTIF Brut Amort./Prov. Net Net
IMMOBILISATIONS
AD 3
INCORPORELLES
Frais de recherche et de
AE
développement
AF Brevets, licences, logiciels -
AG Fonds commercial -
Autres immobilisations
AH -
incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 -
Terrains (1)
AJ (1) dont Placement en
Net………/………... -
Bâtiments
AK (1) dont Placement en
Net………/………... -
AL Installations et agencements
AM Matériel
AN Matériel de transport
Avances et acomptes versés sur
AP 3
immobilisations
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
Autres immobilisations
AS
financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ (I) -
BA ACTIF CIRCULANT H.A.O. 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
CREANCES ET EMPLOIS
BG
ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 3
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT (II) -
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisse 11
BT TOTAL TRÉSORERIE-ACTIF (III) -
BU Écarts de conversion-Actif (IV) 12
BZ TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV) -

7
Bilan Passif
Désignation de l'entreprise
Adresse
Numéro d'Identification Exercice clos le 31-12-N Durée (en mois): 12
Passif
PASSIF Exercice Exercice
Réf. Note
(avant répartition) N N–1
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital 14
CE Écarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte –)
CL Subventions d'investissement 15
CM Provisions réglementées et fonds assimilés 15
TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
CP
(I)
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de crédit-bail et contrats assimilés 16
DC Provisions financières pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIÈRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DD
(II)
DF TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II)
DH Dettes circulantes H.A.O. 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d'exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
DQ Banques, crédits d'escompte 20
Banques, établissements financiers et crédits de
DR 20
trésorerie
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF (IV)
DV Écarts de conversion-Passif (V) 12
DZ TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV + V)

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Section 2 : Compte de résultat

Nous avons analyé dans la section précédente une comptabilité de « situation » qui permet
d’établir des bilans périodiques, de suivre l’évolution du patrimoine et de connaître le résultat
global de la période. C’est le rôle qui est réservé aux comptes de gestion.

Le compte de résultat, synthèse des comptes de gestion, permet d’analyser la formation du


résultat comptable obtenu au bilan.

Chaque fois qu’une opération diminuera le résultat, elle apparaîtra dans un compte de charges
et chaque fois qu’elle augmentera le résultat, elle apparaîtra dans un compte de produits,
selon qu’elles concernent les opérations d’exploitation attachées aux activités ordinaires, les
opérations financières, les opérations hors activités ordinaires.

Le classement des produits et des charges permet d’établir les soldes de gestion.

A : Notions de charges et de produits

A-1 : Charge

Une charge est un emploi définitif (consommation) de valeur décaissée ou appauvrissements


décaissés par l’entreprise :

• Soit en contre partie des marchandises, approvisionnements, travaux et services ;

• Soit en vertu d’une obligation légale que l’entreprise doit remplir (impôts et taxes…) ;

• Soit exceptionnellement sans contrepartie directe (pénalité…).

A-2 : Produit

Un produit est une somme ou une valeur a recevoir en contrepartie de la fourniture par
l’entreprise de biens, travaux et services.

B : Activités ordinaires / hors activités ordinaires

B-1 : Activités ordinaires :

Une activité est dite ordinaire lorsque ses opérations sont récurrentes, courantes ou
fréquentes, c.-à-d. lorsqu’elle se répète de façon continue au cours d’un cycle.

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Exemple : achats de marchandises, ventes de produits finis, etc.

Sous cette rubrique, on classe les opérations concernant l’achat et la vente de titre de
placement, les fournisseurs de marchandises et matières, les clients ordinaires, etc.

B-2 : Hors activités ordinaires

Une opération est dite hors activité ordinaire lorsqu’elle a un caractère exceptionnel, non
récurrent, non fréquent, mais se réalisant sur le cycle de gestion de l’entreprise. Elle survient
à la suite de changement de structure, de catastrophes naturelles ou de changement de
stratégie.

Sous cette rubrique, on classe les comptes de la classe 8, les opérations concernant les
fournisseurs d’investissement, les créances sur cessions d’immobilisations, les ventes de titres
de participation, les dotations et reprises liées aux provisions d’origine fiscale ou légale, les
abandons de créance, les dons non récurrents.

B-3 : Notion de résultat

B-3-1 : compte de résultat

Le compte de résultat est un outil explicatif de la richesse créée au cours d’une période.

B-3-2 : calcul du résultat

Le résultat (R) d’une période est égal à la somme des produits d’une période (P) moins des
charges de cette période (C), d’où :

R= P – C

Le résultat peut être un bénéfice ou une perte :

• Si produits > aux charges, il y a bénéfice ;

• Si produits < aux charges, il y a perte.

B-4 : comptes de gestion et soldes significatifs de gestion

B-4-1 : comptes de gestion

• Ils sont regroupés dans les classes ci-après :

• Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires ;


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• Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires ;

• Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits. (voir plan des comptes
OHADA).

B-4-2 : soldes significatifs de gestion

L’analyse des charges et des produits permet d’obtenir en fin d’exercice huit (8) soldes qui
apparaissent dans le compte de résultat prévu par le système comptable OHADA.

Les soldes présentent pour la plupart un grand intérêt pour l’analyse de la gestion. Ces
différents soldes sont :

• La marge commerciale ;

• La valeur ajoutée ;

• L’excédent brut d’exploitation ;

• Le résultat d’exploitation ;

• Le résultat financier ;

• Le résultat des activités ordinaires ;

• Le résultat hors activités ordinaires ;

• Le résultat net.

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COMPTE DE RESULTAT - SYSTÈME NORMAL

Désignation de l'entreprise

Adresse
Durée (en mois):
Numéro d'Identification Exercice clos le 31-12-N
12
Réf. LIBELLES Note Exercice N Exercice N – 1
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 6
XA Marge Commerciale (somme TA à RB)
TB Ventes des produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB Chiffre d’Affaires (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subvention d’exploitation 21
TH Autres produits + 21
TI Transfert de charges d’exploitation + 12
RC Achats des matières premières et fournitures liées - 22
RD Variations de stocks de MP et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Variations stocks d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC Valeur Ajoutée (XB+RA+RB) + (Somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 27
XD Excédent Brut d’Exploitation (XC+RK)
TJ Reprises d’amortissements, provisions et dépréciations + 28
Dotations aux amortissements, provisions et
RL - 3c&28
dépréciations
XE Résultat d’Exploitation (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et de dépréciations financières + 28
TM Transfert de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29
Dotations aux provisions et aux dépréciations
RN - 3c&28
financières

Xf Résultat Financier (Somme TK à RN)


XG Résultat des Activités Ordinaires (XE+XF)
TN Produits de cessions d’immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30
RO Valeurs comptables de cessions d’immobilisations - 3D
RP Autres charges HAO - 30

XH Résultat Hors Activités Ordinaires (Somme TN à RP)


RQ Participation des travailleurs - 30
RS Impôt sur le résultat -
XI Résultat Net (XG+XH+RQ+RS)

12
Chapitre 2 : Les mécanismes comptables

Section 1 : Présentation des comptes de bilan

Le bilan comporte deux (2) parties :

A- Le côté droit, appelé PASSIF, qui est réservé aux ressources :

Il met en évidence le capital et les ressources assimilées ou moyens qui ont permis l’acquisition
des biens :

• Ressources fournies par les associers ou par l’exploitant et qui sont maintenues dans
l’entité d’une manière durable. D’autres ressources sont générées par l’entit elle-
même. Le plan comptable OHADA révisé prévoit les comptes de la classe 1, suivants :

De la classe 1 : Compte « 10 capital »

Compte « 11 réserves »

Compte « 12 report à nouveau »

Compte « 13 résultat »

Compte « 14 subventions d’investissement »

Compte « 15 provisions réglementées et fonds assimilés »

• Ressources fournies par les tiers et autres dettes de l’entité à long terme :

Compte « 16 emprunts et dettes assimilées »

Compte « 17 dettes de location – acquisition »

Compte « 18 dettes liées à des participations et comptes de liaison des établissements et


société en participation »

Compte « 18 provisions pour risques et charges »

De la classe 4 :

• Les dettes circulantes ou dettes à court terme :

13
Compte « 40 fournisseurs et comptes rattaches »

Compte « 42 personnel »

Compte « 43 organismes sociaux »

Compte « 44 Etat et collectivités publiques », solde créditeur

Compte « 46 apporteurs, associes et groupe », solde créditeur

Compte « 47 créditeurs divers »

Compte « 48 dettes hors activités ordinaires (HAO) »

Compte « 49 dépréciations et provisions pour risques à court terme (tiers) »

De la classe 5

• Les dettes bancaires :

Compte « 52 banques », solde créditeur

Compte « 55 instruments de monnaie électronique », solde créditeur

Compte « 56 banques, crédits de trésorerie et d’escompte »

Compte « 58 régies d’avances, accréditifs et virements internes », solde créditeur

Compte « dépréciations et provisions pour risques à court terme »

NB : tous les comptes du passif du bilan augmentent au crédit et diminuent au débit d’un
compte et présentent un solde créditeur.

B- Le côté gauche, appelé ACTIF, qui est réservé aux emplois :

Il récapitule les emplois, c.-à-d. l’utilisation qui a été faite des ressources :

• De la classe 2 : Actif immobilisé

Compte « 21 immobilisations incorporelles »

Compte « 22 terrains »

Compte « 23 bâtiments, installations techniques et agencements »

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Compte « 24 matériel, mobilier et actifs biologiques »

Compte « 28 amortissements », solde créditeur

Compte « 29 dépréciations des immobilisations », solde créditeur

Actif circulant

• De la classe 3 : Comptes de stocks

Compte « 31 marchandises »

Compte « 32 matières premières et fournitures liées »

Compte « 33 autres approvisionnements »

Compte « 34 produits en cours »

Compte « 35 services en cours »

Compte « 36 produits finis »

Compte « 37 produits intermédiaires et résiduels »

Compte « 38 stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt »

Compte « 39 dépréciations des stocks et en cours de production », solde créditeur.

• De la classe 4 : comptes de tiers

Compte « 41 clients et comptes rattaches »

Compte « 44 Etat et collectivités publiques », solde débiteur

Compte « 46 apporteurs, associés et groupes », solde débiteur

Compte « 47 débiteurs divers »

Compte « 48 hors activités ordinaires (HAO) »

• De la classe 5 : Trésorerie- actif

Compte « 50 titres de placement »

Compte « 51 valeurs à encaisser »

15
Compte « 52 banques »

Compte « 53 Etablissements financiers et assimilés »

Compte « 54 instruments de trésorerie »

Compte « 55 instruments de monnaie électronique », solde débiteur

Compte « 57 caisse »

NB : tous les comptes de l’actif du bilan augmentent au débit et diminuent au crédit d’un
compte. Ils présentent un solde débiteur.

Section 2 : Présentation des comptes de gestion et de résultat

Les comptes de patrimoine ou comptes de bilan, fournissent des informations sur la situation
de l’entreprise :

• Immobilisations en service ;

• Valeur en stock ;

• Créances acquises sur les clients et autres débiteurs ;

• Disponibilités en banque, aux chèques postaux ou en caisse ;

• Capital engagé ;

• Dettes contractées envers les fournisseurs et autres créanciers.

La comptabilité de situation permet de faire apparaître le résultat net global de l’exercice :

RESULTAT NET = (actif immobilise + actif circulant + trésorerie active) – (Capitaux propres et
ressources assimilées + dettes financières + passif circulant + trésorerie passive)

Le chef d’entité ne désire pas seulement connaître le résultat net global, synthétique,
découlant de l’analyse de la situation de l’entité. Il souhaite également voir apparaître en
comptabilité les composantes de ce résultat, c.-à-d. les produits et les charges.

La comptabilité de situation doit être complétée par la comptabilité de gestion qui mettra en
évidence le détail des charges et des produits qui concourent à la formation du résultat net :

RESULTAT NET = PRODUITS – CHARGES

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Ce résultat net sera obtenu après avoir calculé successivement :

• Le résultat d’exploitation (RE)= produits d’exploitation – charges d’exploitation

• Le résultat financier (RF) = produits financiers = charges financières

• Le résultat des activités ordinaires (RAO) = RE + ou – RF

• Le résultat hors activités ordinaires (RHAO) = produits HAO – charges HAO

• Le résultat net = RAO + ou – RHAO

Pour obtenir ces résultats les comptes de gestion seront classés comme suit, selon le plan
comptable OHADA révisé :

• Pour les comptes de charges des activités ordinaires : Classe 6

Compte 60 « achats et variations de stocks »

Compte 61 « transports »

Compte 62 « services extérieurs »

Compte 63 « autres services extérieurs »

Compte 64 « impôts et taxes »

Compte 65 « autres charges »

Compte 66 « charges de personnel »

Compte 67 « frais financiers et charges assimilées »

Compte 68 « dotations aux amortissements »

Compte 69 « dotations aux provisions et aux dépréciations »

• Pour les comptes de charges hors activités ordinaires : classe 8

Compte 81 « valeurs comptables des cessions d’immobilisations »

Compte 83 « charges hors activités ordinaires »

Compte 85 « dotations hors activités ordinaires »

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Compte 87 « participations des travailleurs »

Compte 89 « impôts sur le résultat »

• Pour les comptes de produits des activités ordinaires : classe 7

Compte 70 « ventes »

Compte 71 « subventions d’exploitation »

Compte 72 « production immobilisée »

Compte 73 « variations des stocks de biens et de services produits »

Compte 77 « revenus financiers et produits assimilés »

Compte 78 « transferts de charges »

Compte 79 « reprises de provisions, de dépréciations et autres »

• Pour les comptes de produits hors activités ordinaires : classe 8.

Compte 82 « produits des cessions d’immobilisations »

Compte 84 « produits hors activités ordinaires »

Compte 86 « reprises de charges, provisions et dépréciations HAO »

Compte 88 « subventions d’équilibre »

Section 3 : Balance des comptes

La balance est un tableau où sont reportés tous les comptes du grand livre. Pour chaque
compte, il convient d’inscrire :

• Le numéro et l’intitulé du compte ;

• Le solde débiteur ou créditeur à l’ouverture de l’exercice (exception faite pour le


premier exercice) ;

• Le cumul, depuis l’ouverture, des mouvements débiteurs et créditeurs de l’exercice ;

• Le solde débiteur ou créditeur à la date de la balance.

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Si pour chaque opération inscrite dans le journal est reportée sur le grand-livre le total des
emplois est égal au total des ressources, pour un ensemble d’opérations nous devons obtenir
les égalités suivantes :

Total des emplois = Total des ressources

Total des débits = Total des crédits

La balance est un instrument de contrôle qui permet de vérifier l’exactitude des reports du
journal aux comptes du grand-livre. Les égalités suivantes doivent être vérifiées :

Total des soldes d’ouverture débiteurs = Total des soldes d’ouverture créditeurs

Total des mouvements débiteurs = Total des mouvements créditeurs

Total des soldes de clôture débiteurs = Total des soldes de clôture créditeurs

Totaux débit et crédit de la balance (solde d’ouverture + mouvement de l’exercice) = Totaux


débit et crédit du journal.

La balance est un instrument de gestion qui permet de suivre l’évolution de l’entité :

Montant des investissements, des stocks, des créances, de la trésorerie, des dettes, des
charges et des produits etc.

Si le bilan est établi qu’une seule fois l’an, la balance doit être dressée au moins une fois par
mois.

Tracé des balances à deux (2), quatre (4), six (6) et huit (8) colonnes.

Applications

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CHAPITRE 3 : Organisation comptable

Généralités

Le système comptable est un ensemble organisé qui permet d’atteindre les objectifs fixés à la
comptabilité, c'est-à-dire : Enregistrer, Classer, Résumer, Synthétiser l’ensemble des
opérations effectuées par l’entité.

A- Les opérations effectuées par l’entité

Toutes les opérations effectuées par l’entité doivent avoir un support original : la pièce
comptable. Ces pièces comptables peuvent être :

• Facture de vente ;

• Facture d’achat ;

• Chèques émis ou reçus ;

• Toute pièce de banque ;

• Fiche de paye ;

• Imprimé fiscal, etc.

Seules les opérations représentées par des pièces comptables doivent être enregistrées, à
l’exception de certaines opérations particulières que l’on appellera des charges ou produits
calculés (amortissements, provisions, par exemple).

La pièce comptable doit être un document original (jamais de photocopies) et de façon quasi
générale, elle doit être un support papier (exceptionnellement informatique).

Les pièces comptables doivent être physiquement classées, de telle sorte qu’à tout moment
elles puissent être retrouvées. Le mode de classement dépendra généralement du système
d’organisation comptable.

La pièce comptable est le document de base de la comptabilité. Elle doit être conservée
pendant 13 ans (3 ans en matière fiscale).

20
B- Rappels des objectifs de la comptabilité
Les objectifs fixés à la comptabilité :
• l’enregistrement des opérations : se fait par le journal ;

• le classement des opérations : se fait par le compte et le grand-livre ;

• le résumé des opérations se fait par la balance ;

• la synthèse des opérations : se fait par le bilan et le compte de résultat.

C’est dans cet ordre que tout système comptable doit s’organiser.

Section 1 : système classique

Le système d’organisation comptable généralement baptisé, système classique est le plus


ancien des systèmes comptables. Il est calqué sur les objectifs de base de la comptabilité.

A- Description du système

A partir des pièces comptables classées chronologiquement :

a. Enregistrement au journal au jour le jour des opérations comptables ; b-


Report dans le compte de chaque opération ; c- Calcul périodique du solde
des comptes et établissement de la balance générale ;
b. Etablissement des documents de synthèse à partir de la balance.
Il correspond au schéma suivant :

Travail quotidien :

• Pièces comptables de base (facture Chèques, par exemple)


• Comptes (analyses)
• Journal général
• Reports ┬ ┬ ┬ ┬ grand-livre
• Travail périodique : Balance mensuelle contrôles

Balance
Solde d’ouverture Mouvements Solde de clôture
N° Intitulés
D C D C D C

Totaux X X Y Y Z Z

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Ce système classique est valable en tant que système de base d’organisation comptable. Mais,
il est évident que si l’entreprise a de nombreux enregistrements, il s’avère très vite insuffisant.
Il s’ensuit un travail énorme et fastidieux au niveau des reports et du grand-livre.

On peut créer des grands-livres auxiliaires clients et fournisseurs, ainsi que des relevés
nominatifs clients et fournisseurs.

Section 2 : système centralisateur

Le système classique devient très dépassé, du fait d’un seul support pour toutes les opérations
de l’entité.

Le système centralisateur opère une division du journal unique, puis une centralisation (au
moins mensuelle) sur le journal général centralisateur.

Dans ce journal général, n’apparaissent que les comptes collectifs.

A-Description du système

L’organisation du système centralisateur comprend ainsi deux degrés :

A-1- La comptabilité auxiliaire au premier degré :

• Les enregistrements des opérations dans les journaux auxiliaires

• Les reports dans les grand-livre auxiliaires (clients-fournisseurs)

A-2- La comptabilité générale ou centralisatrice ou du second degré :

• L’établissement du journal général à partir des totaux des journaux auxiliaires ;

• Les reports dans le grand-livre général

• L’établissement de la balance.

L’intérêt du système centralisateur est qu’il permet de ne reporter au grand-livre que la


synthèse des journaux auxiliaires. Il est possible de l’améliorer par un « système par décalque
» qui permet d’éviter le report du journal au grand-livre.

22
Section 3 : Systèmes informatiques

Les systèmes informatiques actuels sont une évolution du système centralisateur.

Leur caractéristique fondamentale est que :

- Seule la première opération d’enregistrement est saisie ;

- Toutes les autres opérations

• Report au grand-livre ;

• Etablissement de la balance ;

• Etablissement du bilan et du compte de résultat.

Se font automatiquement,

• Sans aucune intervention humaine,

• Sans risque d’erreur,

• Sans aucune perte de temps.

A- Description générale du système

Ce système est basé sur le principe du système centralisateur.

A-1- Définition et création des journaux auxiliaires

Lors des enregistrements comptables quotidiens et courants, on constate qu’un grand nombre
d’écritures portent sur un petit nombre de comptes : clients, fournisseurs, banques, caisse,
par exemple.

Les journaux auxiliaires doivent correspondre à ces opérations les plus couramment
enregistrées par l’entité. C’est ainsi qu’on créera par exemple :

• Un journal de ventes (clients)

• Un journal d’achat (fournisseur)

• Un journal de banque

• Un journal de caisse

23
• Un journal des opérations diverses

Lorsqu’une écriture fera intervenir un de ces comptes, elle sera portée dans le journal
auxiliaire correspondant.

Le journal des opérations diverses enregistrera toutes les opérations qui n’appartiennent pas
à un des comptes principaux donc à un journal auxiliaire déjà créé.

A- 2- classement des pièces comptables à partir d’un tri

- d’après leur appartenance à un journal auxiliaire;


- et ensuite dans un ordre chronologique.

C’est ainsi que sera classées séparément :

- les factures de vente qui seront enregistrées dans le journal de vente ;


- les factures d’achat qui seront enregistrées dans le journal d’achat;
- les pièces de banque qui seront enregistrées dans le journal de banque ;
- les pièces de caisse qui seront enregistrées dans le journal de caisse.

A-3- enregistrement chronologique des pièces comptables dans les journaux auxiliaires
concernés

La caractéristique de cet enregistrement est que la codification comptable est toujours unique
et correspond au journal concerne. Seul le journal des opérations diverses fonctionnera
comme le journal général.

éTracé du journal auxiliaire.

Journal auxiliaire de vente (compte 70)


Numéro de compte
Libellé de l’opération Débit Crédit
en contrepartie

411.1 Vente de m/ses à


Roland
1.000.000
Vente de m/ses à
René
411.2 1.300.000

24
Deuxième partie : TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE

Chapitre 1 : Inventaire extracomptable


Section 1 : Inventaire des stocks

Les comptes de stocks et en-cours (classe 3)

Comptes de stocks (Comptes 31 à 38)

Débit Crédit
Emplois : augmentations Ressources : diminutions
Entrées : stocks Sorties : stocks

Les comptes de stocks sont employés pour enregistrer des biens autres que les
immobilisations qui existent en stocks dans l’entreprise. Ce sont : les marchandises, les
matières premières et fournitures liées, les autres approvisionnements (matières
consommables, emballages…), les produits fabriqués par l’entreprise : produits finis, produits
intermédiaires et résiduels, produits en cours…

Les méthodes de suivi de stocks sont connues sous les appellations d’inventaire permanent et
d’inventaire intermittent.

A-Inventaire permanent

A-1- Entrée en stocks


1- Entité commerciale
• Débit : comptes 31 à 33

• Crédit : comptes 6031 à 6033

2- Entité industrielle

• Débit : comptes 34 à 38
• Crédit : comptes 734 à 737

25
A-2- Sortie de stocks

La sortie est occasionnée soit par la vente ou la destruction du stock. Les comptes sont alors
inversés.

a. Entité commerciale

• Débit : comptes 6031 à 6033

• Crédit : comptes 31 à 33

b. Entreprise industrielle

• Débit : comptes 734 à 737

• Crédit : comptes 34 à 38

A-3- Différence entre l’inventaire comptable permanent et l’inventaire physique

Les mêmes écritures sont valables soit en augmentation ou en diminution du stock par rapport
aux écarts entre l’inventaire comptable et l’inventaire physique.

B. Inventaire intermittent

L’entité n’ayant pas des moyens d’enregistrer les mouvements durant l’exercice, elle procède
à une régularisation en fin d’exercice après l’inventaire physique.

Pour régulariser le stock de marchandises en fin d’année, les comptes à utiliser sont les
suivants :
B-1- Entreprise commerciale
1- Solde du stock initial
• Débit : comptes 6031 à 6033
• Crédit : comptes 31 à 33

2- Imputation du solde final


• Débit : comptes 31 à 33
• Crédit : comptes 6031 à 6033

26
B-2- Entreprise industrielle
1- Solde du stock initial

• Débit : comptes 734 à 737

• Crédit : comptes 34 à 38

2- Imputation du stock final

• Débit : comptes 34 à 38

• Crédit : comptes 734 à 737

Section 2 : Inventaire de la trésorerie-actif

A. Inventaire du compte banque : le rapprochement bancaire

Le compte 521 Banque tenu par une entité enregistre les mêmes opérations que le compte de
l’entité tenu par la banque, mais en sens inverse. Il s’agit donc de comptabilités réciproques.

Dans la pratique, les soldes sont rarement égaux car les opérations ne peuvent pas être
enregistrées simultanément dans chaque comptabilité pour diverses raisons :

• les chèques émis par l’entité ne sont comptabilisés par la banque qu’après
encaissement par le bénéficiaire ;
• le banquier enregistre des virements (règlements des clients par virements) au bénéfice
de l’entité et informe celle-ci dans un deuxième temps ;
• le banquier procède aux paiements de fournisseurs par prélèvement automatique sur
le compte de l’entité et informe celle-ci dans un deuxième temps ;

• des erreurs sur les sommes peuvent être commises par l’entité ou par la banque.

La technique de l’état de rapprochement va permettre de justifier les différences de soldes.

A-1- Démarche à suivre :

L’état de rapprochement se fait en plusieurs étapes :

- 1ère étape : on place côte à côte une édition du compte 521 Banque tenu par l’entité et
l’extrait de compte adressé par le banquier.

27
- 2ème étape : on pointe les soldes de départ. En cas de différence, on recherche et on
pointe les sommes qui équilibrent les soldes de départ. La différence de soldes de
départ s’explique souvent par le fait que certaines sommes pointées ont été
enregistrées dans le compte 521 Banque au cours de la période précédente alors
qu’elles ont été enregistrées en début de période de rapprochement chez le banquier.
- 3ème étape : on pointe les sommes identiques en procédant par croisement :

Compte 521 banque (dans l’entité)

Compte 411 Entité (chez le banquier)

- 4ème étape : on construit le document « état de rapprochement » qui va récapituler


les sommes non pointées et rapprocher les soldes de fin de période.
- 5ème étape : on enregistre les régularisations nécessaires dans la comptabilité de
l’entité.

N.B : il est conseillé d’établir, pour chaque compte bancaire, un état de rapprochement au
moins une fois par mois.

A-2- Fonctionnement des comptes réciproques :

1- Le compte banque tenu par l’entié

Débit 521 Compte banque tenu par l’entité Crédit


• Versement des fonds en • Retrait des fonds en
banque banque
• Remise de chèques en banque • Chèques émis aux tiers
• Remise d’effets de commerce • Paiement par la banque
à l’escompte ou à d’effets de commerce ou
de factures domiciliées
l’encaissement
• Virement en faveur des
• Virement des fonds à notre
tiers
faveur
• Achats de titres
• Revente des titres • Commissions et autres frais
• Intérêts à notre faveur bancaires
• Revenu des titres coupons • Intérêts sur découvert
Echus • Chèques et effets impayés

28
NB :

Le solde débiteur de ce compte exprime l’avoir en banque.

Le solde créditeur représente la dette de l’entreprise envers la banque.

2- Le compte tenu par la Banque

Débit Compte tenu par la banque Crédit


• Versement des fonds en banque
• Retrait des fonds en banque • Remise de chèques en banque
• Chèques émis aux tiers
• Remise d’effets de commerce à l’escompte ou
• Paiement par la banque d’effets de
à l’encaissement
commerce ou de factures domiciliées
• Virement des fonds à notre faveur
• Virement en faveur des tiers
• Achats de titres • Revente des titres
• Commissions et autres frais bancaires • Intérêts à notre faveur
• Intérêts sur découvert • Revenu des titres
• Chèques et effets impayés • coupons échus
NB :

• Le solde créditeur de ce compte exprime la dette de la banque envers l’entité.


• Le solde débiteur représente la créance acquise par le banquier sur l’entité.
Exercice : Etablir l’état de rapprochement bancaire du mois de mai 2023 de l’ AMVOULI Liliane
à partir des données suivantes :

Relevé bancaire de la banque BCI


Date Libellés Débit Crédit Solde
02/05/2023 Solde créditeur 20 008 492 20 008 492
03/05/2023 Versement en espèces 1 115 127 21 123 619
09/05/2023 Chèque n°001 12 791 162 8 332 458
10/05/2023 Virement du client 5 541 407 13 873 864
11/05/2023 Prélèvement 5 527 730 8 346 134
12/05/2023 Chèque n°002 10 119 035 -1 772 901
13/05/2023 Virement du client 33 576 228 31 803 327
Virement en faveur du
16/05/2023 fournisseur 34 908 208 -3 104 881
17/05/2023 Chèque n°003 852 088 -3 956 969
18/05/2023 Versement en espèces 20 334 667 16 377 698
19/05/2023 Remboursement emprunt 4 053 814 12 323 884
20/05/2023 Frais tenue compte 124 435 12 199 449
27/05/2023 Chèque n°004 38 373 485 -26 174 036
30/05/2023 Intérêts à notre faveur 8 291 296 -17 882 739
31/05/2023 Virement du client 35 093 700 17 210 960

29
Compte 521 Banque
Date Libellés Débit Crédit Solde
02/05/2023 Solde débiteur 20 008 492 20 008 492
03/05/2023 Versement en espèces 1 115 127 21 123 619
09/05/2023 Chèque n°001 12 791 162 8 332 458
10/05/2023 Virement du client 5 541 407 13 873 864
11/05/2023 Chèque n°005 13 985 003 -111 139
12/05/2023 Chèque n°002 10 119 035 -10 230 174
13/05/2023 Virement du client 33 576 228 23 346 054
Virement en faveur du
16/05/2023 fournisseur 34 908 208 -11 562 154
17/05/2023 Versement en espèce 20 334 667 8 772 513
18/05/2023 Chèque n°004 38 373 485 -29 600 971
19/05/2023 Chèque n°006 9 423 826 - 39 024 797
20/05/2023 Chèque n°007 5 411 645 -44 436 443
31/05/2023 Virement du client 35 093 700 -9 342 743
Solution :

1- Etablissons l’état de rapprochement bancaire


Compte 521 Banque tenu par l'entité
Libellés Débit Crédit
Solde en fin de période 9 342 743
Opérations enregistrées à la banque mais pas dans l'
Chèque n°003 852 088
Remboursement emprunts 4 053 814
Frais tenue compte 124 435
Prélèvement 5 527 730
Intérêts à notre faveur 8 291 296
Solde rapproche 11 609 514
Total 19 900 810 19 900 810

Compte entité tenu par la banque


Libellés Débit Crédit
Solde en fin de période 17 210 960
Opérations enregistrées dans l' mais pas dans la banque
Chèque n°005 13 985 003
Chèque n°006 9 423 826
Chèque n°007 5 411 645
Solde rapproché 11 609 514
Total 28 820 474 28 820 474

30
2- Passons les écritures comptables
Débit Crédit Libellés Débit Crédit
16 Emprunts 4 053 814
401 Fournisseurs (852 088 +5 527 6 379 818
631 730) 124 435
521 Frais bancaires 10 558 067
Banque
Suivant l’état de rapprochement
521 Banque 8 291 296
77 Revenus financiers 8 291 296
Suivant l’état de rapprochement

B- Inventaire de la Caisse

L'inventaire de la caisse se fait périodiquement (jour, mois, année). Il existe un brouillard de


caisse qui est arrêté tous les jours pour permettre le contrôle journalier. A la fin de la journée,
on titre le solde qui servira de report, la journée suivante. La différence qui résulte entre les
recettes et les dépenses représente le solde du brouillard qui doit être en concordance avec
les disponibilités physiques.

B-1- Procédure d’inventaire de la caisse dans une entreprise

Le contrôle des opérations passe par les arrêtés. On distingue : les arrêtés de caisse ou arrêtés
quotidiens, les arrêtés hebdomadaires et les arrêtés mensuels.

1- Les arrêtés quotidiens (les arrêtés de caisse)

Lors de l’arrêté de caisse on vérifie deux choses dans chaque caisse :

▪ toutes les opérations effectuées dans la caisse ont été bien enregistrées fidèlement
aux documents de base (fiche de versement, fiche de retrait régulièrement renseigné)
▪ le montant en caisse en fin de la journée correspond au solde théorique de la dite
caisse (Solde théorique = solde d’ouverture + versements – retraits). Cette vérification
est consignée dans le procès-verbal d’arrêté de caisse, qui doit être renseigné
respectivement par la personne ayant ténue la caisse, le contrôleur et visé par le
responsable.

31
2- Le contrôle des opérations de caisse :

Le contrôle des opérations de caisse se fait à partir de l’historique du compte caisse de la


journée ou période sur laquelle se porte le contrôle :

- il faut commencer par imprimer cet historique (pour se rassurer que toutes les
opérations s’affichent clairement sur l’écran);
- aller ligne par ligne en sachant que l’opération qui s’affiche sur la première ligne est la
dernière effectuée dans la caisse;
- pour chaque ligne d’écriture, se rassurer que son document de base existe et présente

les caractéristiques suivantes :

- le montant clairement renseigné sur le document de base correspond au


montant qui a été saisi dans la caisse ;
- le numéro d’identifiant qui se trouve sur le document est bien celui qui a été
saisi dans la caisse ;
- le document est régulièrement signé par le membre (en cas de versement) ou
par le membre et visé par son gestionnaire (en cas d’un retrait) ;
- demander immédiatement la pièce manquante à la caissière s’il y en a et en
rendre compte au responsable si possible sur un support écrit (email, ou mémo
écrit) ;
- en cas d’erreur sur le montant ou le numéro d’identifiant confirmé par un
responsable ;
- effectuer immédiatement la correction en remplissant des documents de base
pour passer la transaction contraire dans la caisse ayant fait l’erreur.
Ce document doit être rempli par le contrôleur et visé par le responsable.
B-2- Comptabilisation au sein d’une entreprise

Le compte 57 « caisse » enregistre à son débit les entrées de fonds et à son crédit les sorties
de fonds. En principe, son solde est débiteur ou nul. En effet, on ne peut retirer de la caisse
plus qu’on en a mis. En résumé, le compte caisse retrace les opérations d’encaissements et de
décaissements.

32
Lorsque l’entité effectue des retraits de la banque pour alimenter ou approvisionner la caisse,
le compte 585 intitulé « virements de fonds » est crédité par le débit du compte 57 « caisse »
et ce, dans le journal auxiliaire de caisse.

Lorsque l’entité effectue des versements d’espèces dans le compte bancaire, le compte 585
est débité par le crédit du compte caisse et ce, toujours dans le journal auxiliaire de caisse.

33
Chapitre 2 : Les amortissements

Section 1 : Notion des amortissements

A. Principes généraux

L’amortissement consiste pour l’ à répartir le montant amortissable du bien sur sa durée


d’utilité selon un plan prédéfini. Le montant du bien amortissable s’entend de la différence
entre le coût d’entrée d’un actif et sa valeur résiduelle prévisionnelle.

La valeur résiduelle prévisionnelle d’un actif est le montant estimé, à la date de mise en
service, qu’une obtiendrait de la sortie de l’actif, après déduction des coûts de sorties estimés.

La durée d’utilité est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif pour l’.

Tous les facteurs suivants sont pris en considération, pour déterminer la durée d’utilité d’un
actif :

- l’usage attendu de cet actif par l’, évalué par référence à la capacité ou à la
production physique attendue de cet actif ;

- l’usure physique attendue dépendant, notamment des cadences de production et


de la maintenance ;

- l’obsolescence technique ou commerciale découlant de changement ou


d’améliorations dans la production ou d’une évolution de la demande du marché
pour le produit ou le service fourni par l’actif ;

- les limites juridiques ou similaires sur l’usage de l’actif, telles que les dates
d’expiration des contrats de location.

B- Modes d’amortissement

Différents modes d’amortissement peuvent être utilisés pour répartir de façon systématique
le montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité. Ces modes incluent :

- le mode linéaire qui conduit à une charge constante sur la durée d’utilité de l’actif ;
- le mode dégressif qui conduit à une charge décroissante sur la durée d’utilité de l’actif.

Un mode d’amortissement basé sur les revenus générés par l’utilisation de l’actif est interdit
pour les immobilisations corporelles. De même, l’amortissement financier qui consiste à
amortir une immobilisation au même rythme que le coût de son financement n’est pas
autorisé.
34
B-1. Amortissement linéaire

L’amortissement linéaire ou constant consiste à imputer à chaque unité de temps un montant


égal au produit de la base amortissable par un taux d’amortissement constant qui est égal à
cent (100) divisé par le nombre d’années d’unité du bien amortir. La base de calcul de l’annuité
d’amortissement teste constante d’un exercice à l’autre. L’annuité d’amortissement est
constante, sauf à appliquer la règle du prorata temporis, lorsque la première et/ ou la dernière
annuité sont incomplètes.

1- Terminologie

• La valeur d’origine (Vo)

C’est le prix d’acquisition du bien, la base du calcul d’amortissement est la valeur d’origine.

✓ Formule :

Valeur d’origine (Vo) = Prix d’achat hors taxes (Paht) + centimes additionnels+ Frais d’achat
(transport, installation et montage).

Valeur d’origine (Vo) = Prix d’achat hors taxes (Paht) + Frais d’achat (transport, installation et
montage).

• L’annuité d’amortissement (A)

Cette annuité correspond à la somme portée en amortissement, chaque année, pour la


constatation de la perte de valeur d’immobilisation.

C’est le montant de l’amortissement annuel pratiqué à la fin de l’exercice comptable.

✓ Formule :

Valeur d′origine (Vo)

𝐴𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) = Durée normale d′utilisation(N)

En Année Valeur d′origine(V0) x taux d′amortissement(t)


Annuité (A) =
100
En mois

Valeur d′origine (V0) x taux d′amortissement (t) x durée (n)


𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) =
1200

35
En jours

Valeur d′origine (Vo)𝑥 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑡)𝑥 𝑑𝑢𝑟é𝑒 (𝑛)


𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) =
36000

• Le taux d’amortissement (t)


C’est le taux qui est appliqué à la valeur d’origine, détermine le montant de l’annuité.

Ce taux permet de calculer directement l’amortissement annuel.

✓ Formule :
100
𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝐚𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐧𝐭(𝐭) =
Durée d′utilisation100 normale (N)
Ou

Annuité (A)x 100


𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝐚𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐧𝐭(𝐭) =
Valeur d′ origine(Vo)

• Les durées d’amortissement (N)


La durée d’utilisation est le temps que l’immobilisation doit faire dans une .

✓ Formule :

100
Durée d’utilisation normale =
taux d′ amortissement(t)

100
Durée d’utilisation normale = 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝑡)

• La somme des amortissements


C’est la somme algébrique des annuités d’amortissement pratiquées sur une immobilisation.

• La valeur comptable nette (VCN) ou Valeur résiduelle


C’est la différence à une date donnée entre la valeur d’origine et la somme des annuités
d’amortissement pratiquées à cette date.

36
✓ Formule :

Valeur comptable nette (VCN) = Valeur d’origine (V0) - Somme des amortissements pratiqués
(ƹA)

2- Le plan d’amortissement

Pour chaque bien faisant partie du patrimoine de l’entreprise est établi un plan ou tableau
d’amortissement qui représente l’étalement de la perte de valeur dans le temps.

• Présentation du plan ou tableau d’amortissement :

C’est un tableau prévisionnel qui fait apparaître le montant de l’annuité et la Valeur comptable
nette de l’immobilisation.

Années Valeur d’origine Annuité Somme des


Valeur comptable
(Vo) (A) amortissements
nette (VCN)
(ƹA)

B.2. Amortissement dégressif

L’amortissement dégressif est déterminé par application d’un taux sur la valeur nette
comptable au début de chaque exercice. Le taux applicable est obtenu en multipliant le taux
linéaire par un coefficient déterminé en fonction de la durée d’utilité du bien. Ce type
d’amortissement de nature purement fiscale est facultatif et son application est soumise au
respect de certains critères liés généralement à la nature du bien et à sa durée de vie.

Lorsque ce mode d’amortissement est retenu par l’, la part d’amortissement jugée
excédentaire par rapport à l’amortissement économiquement justifié est comptabilisée en
amortissement dérogatoire. C’est une méthode selon laquelle les annuités décroissent avec
les temps. C’est donc un procédé qui permet de dégager des annuités plus élevées donc une
économie d’impôt au début de la période d’utilisation.

Ce procédé d’amortissement ne peut être utilisé que dans le cas où :

▪ Sont acquises neuves ;


▪ Ont une durée normale d’utilisation d’au moins trois (3) ans ;
▪ Sont considérées comme biens d’équipement notamment, les matériels et outillage ;
les matériels de transport ; de manutention ; de bureau… ; ainsi que les bâtiments
37
industriels ou constructions légères (durée de vie inférieure à 15 ans) sont exclus : les
voitures de tourisme, les machines à écrire, les bâtiments administratifs et
commerciaux ;
▪ Lorsque l’immobilisation est acquise au cours de l’exercice, la première annuité est
calculée au prorata temporis, c'est-à-dire proportionnellement au nombre de mois
entier à courir depuis le début du mois au cours duquel le bien a été acquis, jusqu’à la
fin de l’exercice ;
▪ Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure à l’annuité constante, calculée sur la
valeur comptable nette en fonction du nombre d’années d’amortissement restant à
courir, l’entreprise pratique un amortissement égal à cette annuité constante.

Le choix de l’amortissement dégressif est facultatif, les entreprises peuvent si elles le désirent,
pratiquer rarement retenue puisque l’amortissement dégressif est un procédé qui permet :

• d’une part de mieux constater la dépréciation effective du bien (plus forte les
premières années) ;
• d’autre part dégager des annuités plus élevées au début de la période d’utilisation,
donc une économie d’impôt proportionnelle.

Ce procédé procure donc un avantage fiscal et doit être considéré comme une mesure
d’incitation d’investissement pour les entreprises.

1- Calcul des annuités d’amortissement


• Le taux d’amortissement :

Le taux d’amortissement dégressif est égal au taux constant multiplié par un coefficient. Le
taux à appliquer pour le calcul des annuités est déterminé de la façon suivante :

• Formule :

td = tc x coefficient
En général, le coefficient est de :

Durée normale d’utilisation Coefficient Taux dégressif

3 ou 4 ans 1,5
td= tc x 1,5
5 ou 6 ans 2 td = tc x 2 td
= tc x 2,5
> à 6 ans 2,5

38
Exemple : Pour un matériel de bureau dont la durée de vie est de 5 ans, calculer le taux
dégressif

• Formule :

taux dégressif = taux constant x coefficient

• calculons d’abord le taux constant

Taux constant = 100/5

Taux constant = 20%

• calculons maintenant le taux dégressif

Taux dégressif = 20% x 2 = 40%

• L’annuité d’amortissement :
Contrairement à l’amortissement constant, l’annuité est calculée en appliquant le taux à la
valeur comptable nette et non à la valeur d’origine.

Pour la première annuité, la Valeur Comptable Nette (VCN) est égale à la valeur d’origine (V0).

Exemple : le 03-01-19n, un matériel de bureau dont la valeur est de 7.000.000 frs H.T. ;

Taux = 40%

A = 7.000.000 x 40%

A = 2.800.000 frs

Dans le cas le plus courant où l’immobilisation est acquise en cours d’exercice, la règle du
prorata temporis s’applique de manière simplifiée. En effet, la durée écoulée est calculée à
partir du 1er jour du mois d’acquisition de l’immobilisation et ce quel que soit la date de mise
en service.

Exemple : un matériel de bureau acquis le 19-11 dont la valeur d’origine est de 7.000.000,
Taux = 20%
7 000 000 x 2 x 40
A=
1.200

A = 466.667

39
• Plan d’amortissement :

En système dégressif, le plan d’amortissement s’étend toujours sur le nombre d’années


d’utilisation de l’immobilisation, l’annuité complémentaire n’existe donc pas.

Application :
Reprenons le cas du matériel de bureau
Année VCN début période Taux Taux Taux Annuité VCN fin
constant dégressif retenu période

N 7.000.000 20% 40% 40% 4666.667 6.533.333

N+1 6.533.333 25% 40% 40% 2.613.333 3.920.000

N+2 3.920.000 33.33% 40% 40% 1.568.000 2.352.000

N+3 2.352.000 50% 40% 50% 1.176.000 1.176.000

N+4 1.176.000 100% 40% 100% 1.176.000 0

• Quelques formules

Soit le tableau d’amortissement dégressif ci-après avec :


Années Valeur comptable Annuités Valeur comptable nette fin
nette début période période
1ere V0 V0 x i V0 - V0 x i = V0 (1- i)
2e V0 (1-i) V0 (1- i) x i = V0i (1- i) V0 (1- i) - V0i ( 1- i) V0(1
– i) ( 1- i) = V0 ( 1-i) 2
3e V0 (1-i) 2 V0 (1-i) 2 x i = V0i (1- i) 2 V0 (1-i) 2 - V0i (1- i) 2 V0
(1 –i) 2 (1- i)
……. ……. ……. …….
Nn V0 (1- i) n-1 V0 x i ((1- i) n-1 V0 (1- i)n-1

Ce tableau permet de déduire deux équations dans le système dégressif :

• Les annuités d’amortissements successives forment une progression géométrique


décroissante de raison (1- i).

Ainsi, à partir d’une annuité d’amortissement quelconque, on peut déterminer toutes les
autres annuités lorsque le taux d’amortissement est connu.

40
1ère annuité = A1

2è annuité = A2 = A1 (1- i)

3èannuité = A3 = A1 (1- i) 2 = A2 (1- i)

4eannuité = A4 = A1(1- i)3 = A2 (1- i)2 = A3(1- i)

Ntannuité = An = An-1(1- i) = A1 (1- i) n-1

Les valeurs comptables nettes successives forment une progression géométrique décroissante
de raison (1- i).

A ce titre nous aurons :

1ère annuité = VCN1 = V0 (1-i)

2èannuité = VCN2 = VCN1 (1-i) = V0 (1- i)2

3èannuité = VCN3 = VCN1 (1-i)2 = V0 (1- i)3

4eannuité = VCN4 = VCN1 (1-i)3 = V0 (1- i)4

Ntannée = VCNn = VCN n-1(1- i) = VCN 1 (1- i) n-1 = V0 (1- i)n

Section 2 : Principe et calcul des annuités d’amortissement

A- Principe :

C’est le système normal d’amortissement applicable à tous les biens. La dotation annuelle de
l’amortissement s’obtient en divisant la valeur d’origine sur la durée d’utilisation normale. Il
se calcule généralement au prorata temporis et en jours 30 jours dans le mois et 360 jours
dans une année. Le point de calcul des amortissements est la date de mise en service, cette
dernière étant considérée comme la date à partir de laquelle l’immobilisation entre dans le
processus de production ou d’utilisation. La date de mise en service est très souvent différente
de la date d’acquisition ou de facturation ou de la date de livraison à soi-même.

B- Calcul des annuités d’amortissement

L’amortissement est calculé au prorata temporis, c'est-à-dire proportionnellement au temps


qui s’écoule entre la date retenue et le 31 décembre.

41
Exemple : l’ Malachie-Miracle a acquis le 20 /07/2000 une voiture d’une valeur de

3.400.000 FHT dont la durée normale d’utilisation est de 5 ans. Solution :

V0 = 3.400.000 ;

N = 5 ans

Date d’acquisition : 20-07-2000

• Décompte

Du 20/07/2000 au 30/07/2000 = 11 jours

Du 1er /08-/2000 au 31/12/2000 = 5


mois Soit 5 x 30 jours = 150 jours n= 150
+11 n = 161 jours

• Calculons l’annuité de l’année 2000

VO x t x n
𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) = 36000

𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) =

A = 304 111FCFA.

• Calculons l’annuité de l’année 2001

Valeur d′origine(Vo)

Annuité (A) = Durée d′utiilisation normale (N)

𝐴𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é (𝐴) = ; A = 680.000FCFA.

42
• Présentons le tableau d’amortissement
Année Valeur d’origine Annuité Somme des amortissements Valeur Comptable Nette

2000 (161j) 3.400.000 304.111 304.111 3.095.889


2001 3.400.000 680.000 984.111 2.415.889
2002 3.400.000 680.000 1.664.111 1.735.889
2003 3.400.000 680.000 2.344.000 1.055.889
2004 3.400.000 680.000 3.024.111 375.889
2005 (199j) 3.400.000 375.889 3.400.000 0

Nous constatons qu’à la dernière année, l’ Malachie-Miracle a récupéré totalement son argent
qu’elle avait achète sa voiture. Sur le plan comptable, cette voiture est totalement amortie,
c'est-à-dire pas d’écriture comptable pour l’année 2006.

Section3 : Comptabilisation des amortissements

Pour que l’amortissement n’affecte pas les comptes d’immobilisations 21 à 24 euxmêmes, le


SYSCOHADA préconise l’amortissement indirect, c'est-à-dire l’utilisation de comptes
d’amortissement qui sont des démembrements des comptes d’immobilisations, sur la base de
l’écriture suivante :

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

6812 Dotation aux amortissements des immobilisations incorporelles


x
6813 Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles x
x
852 Dotation aux amortissements H.A.O

28 Amortissements des Immobilisations corporelles et incorporelles x

a- Le compte principal 28 est subdivisé à l’image des comptes 21 à 24. Ses soldes
créditeurs figureront à l’actif du bilan, en soustraction.

b- En règle générale, les dotations relèvent du compte 681, même si elles concernent un
exercice antérieur, et cela malgré le principe de la spécialisation des exercices. Seules
relèvent du compte 852 les dotations dues à la restructuration de l’entité ou à des
évènements extraordinaires.

c- Les amortissements dérogatoires sont des provisions réglementées ; ils ne


correspondent à une réparation du montant amortissable du bien sur sa durée d’utilité
et sont enregistrées comme suit :

43
851 Dotation H.A.O aux provisions réglementées x
151 Amortissements dérogatoires x

d- Toute modification significative dans l’environnement juridique, technique,


économique de l’ et dans les conditions d’utilisation du bien est susceptible d’entraîner
la révision du plan d’amortissement en cours d’exécution. En cas de révision d’un plan
d’amortissement (cas à priori très rare), les reprises éventuelles sont enregistrées
comme suit, selon le cas :

• Présentation des amortissements au bilan :

Nature Montant brut Annuité Montant net


Immobilisations Valeur d’origine Annuité Valeur comptable nette

44
Chapitre 2 : Dépréciations et provisions

Introduction :
Le SYSCOHADA fait la distinction entre la dépréciation et la provision définies par les articles
46 et 48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable. Désormais, les dotations ou charges
pour dépréciations indiqueront d’une perte de valeur d’un élément d’actif alors que les
dotations ou charges pour provisions constituent un passif externe (dette) dont l’échéance ou
le montant est incertain.

Section 1 : Définition des dotations ou charges pour dépréciations


L’article 46 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable définit la dépréciation comme la perte
d’un actif. A la clôture de chaque exercice, une doit apprécier, s’il existe un quelconque indice
qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’ doit estimer la valeur actuelle
de l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable.

L’actif doit être déprécié lorsque la valeur nette comptable est supérieure à la valeur actuelle.

La constatation de cette dépréciation est obligatoire même en cas d’absence ou d’insuffisance


de bénéfice.

Pour les immobilisations, cette dépréciation est constatée par une dotation et pour les autres
éléments de l’actif, par une charge pour dépréciation.

Après la comptabilisation d’une perte de valeur, l’amortissement de l’actif doit être calculé sur
la base de la valeur comptable brute diminuée de la valeur résiduelle prévisionnelle, des
amortissements cumulés et de la dépréciation.

45
Section 2 : Comptabilisation des dotations ou charges pour dépréciations

A. Comptabilisation des dotations aux dépréciations

A.1. Création ou constitution de la dotation aux dépréciations

• Enregistrement des dotations aux dépréciations

6913 Dotations aux dépréciations des immobilisations incorporelles x


6914 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles x
6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières x
853 Dotations aux dépréciations H.A.O1. x
291 Dépréciations des immobilisations incorporelles x
292 Dépréciations des terrains x
293 Dépréciations des Bâtiments, Installations et agencements x
294 Dépréciations de Matériel, Mobilier et de l'Actif biologique x
295 Dépréciations des avances et acomptes versés sur x
immobilisations
296 Dépréciations des Titres de Participation x
297 Dépréciations des Autres Immobilisations Financières x

(1) : si la dépréciation est due à un événement extraordinaire ou à la restructuration de l’.

A.2. Ajustement de la dotation aux dépréciations

Le caractère réversible d’une dépréciation constituée en fin d’exercice « N » entraînera à la fin


de « N +1 » :

- soit une annulation systématique du montant à fin « N » et une nouvelle


dépréciation calculée à fin « N +1 » ;
- soit un ajustement en augmentation ou en diminution pouvant aller jusqu’à
l’annulation.

1- Cas d’ajustement à la hausse (augmentation)

Si la dépréciation nécessaire est supérieure à la dépréciation existante, il y a lieu d’augmenter


la dépréciation existante.

Dépréciation = dépréciation nécessaire – dépréciation existante

46
• L’écriture comptable est la suivante :

6913 Dotations aux dépréciations des immobilisations incorporelles x


6914 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles x
6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières x
853 Dotations aux dépréciations H.A.O1. x
291 Dépréciations des immobilisations incorporelles x
292 Dépréciations des terrains x
293 Dépréciations des Bâtiments, Installations et agencements x
294 Dépréciations de Matériel, Mobilier et de l'Actif biologique x
295 Dépréciations des avances et acomptes versés sur immobilisations x
296 Dépréciations des Titres de Participation x
297 Dépréciations des Autres Immobilisations Financières x

(2) : si la dépréciation est due à un événement extraordinaire ou à la restructuration de


l’entité.

b- Cas d’ajustement à la baisse ou annulation

Si la dépréciation nécessaire est inférieure à la dépréciation existante, il convient d’ajuster à


la baisse la dépréciation existante.

Dépréciation = dépréciation existante – dépréciation nécessaire

291 Dépréciations des immobilisations incorporelles x


292 Dépréciations des terrains x
293 Dépréciations des Bâtiments, Installations et agencements x
294 Dépréciations de Matériel, Mobilier et de l'Actif biologique x
295 Dépréciations des avances et acomptes versés sur x
immobilisations
296 Dépréciations des Titres de Participation x
297 Dépréciations des Autres Immobilisations Financières x
7913 Reprises de dépréciations des immobilières x
incorporelles
7914 Reprises de dépréciations des immobilières corporelles x
7972 Reprises de dépréciations des immobilières financières x
863 Reprises de dépréciations des immobilières H.A.O x

47
B. Comptabilisation des charges pour dépréciations

La charge est constatée dans les comptes 659 ou 839 au débit et par le crédit des comptes 39
et 49 selon les cas.

B.1. Cas de stocks

La régularisation et l’évaluation des stocks en fin d’exercice, le stock théorique obtenu par
l’inventaire permanent doit être mis en conformité avec le stock réel obtenu par l’inventaire
physique.

Si l’ pratique l’inventaire permanent, elle constate l’augmentation ou la diminution ou


l’annulation.

Si l’ pratique l’inventaire intermittent, on constate l’annulation de la dépréciation existante et


la comptabilisation de la dépréciation nécessaire

B.1.1. Dépréciation des marchandises

Dépréciation = coût du stock final – valeur actuelle

Valeur actuelle = Prix de vente - décote forfaitaire en valeur

Décote = Prix de vente x % décote Conditions :

- il y a dépréciation lorsque la valeur actuelle est inférieure au coût d’achat du stock


final.
- il y a reprises de charges pour dépréciations des stocks lorsque la valeur actuelle est
supérieure au coût d’achat du stock final.
- il y a annulation lorsque la valeur actuelle est égale au coût d’achat du stock final.

B.1.2. Dépréciation des matières premières

Dépréciation = coût de production des matières premières – valeur actuelle

Valeur actuelle = coût de remplacement + frais

Conditions :

- il y a dépréciation lorsque la valeur actuelle est inférieure au coût de production des


matières premières
- il y a reprises de charges pour dépréciations des stocks lorsque la valeur actuelle est
supérieure au coût de production des matières premières.

48
- il y a annulation lorsque la valeur actuelle est égale au coût de production des matières
premières.

B.1.3. Dépréciation des produits

Dépréciation = coût de production du stock final – valeur actuelle

Valeur actuelle = Prix de vente - frais Conditions :


- il y a dépréciation lorsque la valeur actuelle est inférieure au coût de production du
stock final.
- il y a reprises de charges pour dépréciations des stocks lorsque la valeur actuelle est
supérieure au coût de production du stock final.
- il y a annulation lorsque la valeur actuelle est égale au coût de production du stock
final.

B.1.4. Comptabilisation

a- Stock théorique supérieur au stock réel


603 Valorisations des stocks des biens achetés x
73 Valorisations des stocks des biens et services produits x
3… Comptes de stocks concernés x

b- Stock théorique inférieur au stock réel


3… Comptes de stocks concernés x

603 Valorisations des stocks des biens xx


73 Valorisation des stocks des biens et services
produits

49
b- Constatation de la dépréciation sur les stocks finaux

6593 ou 839 Charges pour dépréciations sur stocks ou charges pour dép H.A x
.O

391 Dépréciations des stocks de marchandises x


392 Dépréciations des stocks de matières premières et fournitures x
liés
393 Dépréciations des stocks d'autres approvisionnements x
394 Dépréciations des productions en cours x
395 Dépréciations des services en cours x
396 Dépréciations des stocks de produits finis x
397 Dépréciations des stocks de produits intermédiaires x

Dépréciations des stocks en cours de route en consignation ou en


398 dépôt x
d- Annulation de la dépréciation existante sur les stocks initiaux
391 Dépréciations des stocks de marchandises x
392 Dépréciations des stocks de matières premières et fournitures x
liés
393 Dépréciations des stocks d'autres approvisionnements x
394 Dépréciations des productions en cours x
395 Dépréciations des services en cours x
396 Dépréciations des stocks de produits finis x
397 Dépréciations des stocks de produits intermédiaires x
398 Dépréciations des stocks en cours de route en consignation ou x
en dépôt
7593 ou Reprises de charges pour dépréciations des stocks ou H.A.O x
849

B.2. Cas de créances douteuses


En fin d’exercice, la direction comptable procède à l’analyse des créances. Les clients dont les
recouvrements sont incertains sont transférés dans le compte 416 clients douteux ou
litigieux. La perte probable est enregistré dans le compte 6594 charges pour dépréciations
sur créances. Au cours de l’exercice suivant on procédera à une nouvelle analyse afin de
réajuster ou d’annuler la dépréciation selon le cas.

50
a- Constatation de la créance douteuse

4162 Créances douteuses Mt de créance

4111 Clients Mt
d
e
Constatation de la créance douteuse créance

b- Constitution de la dépréciation

6594 Charges pour dépréciations sur créances xx


ou 839
Charges pour dépréciations H.A.O sur créances
Dépréciations des comptes fournisseurs xx
490 xx
Dépréciations des comptes clients
x
491
Dépréciations des comptes personnels
492
Dépréciations des comptes organismes sociaux
493
Dépréciations des comptes Etat et collectivités
494 publiques
495 Dépréciations des comptes organismes internationaux
496 Dépréciations des comptes apporteurs associés et
groupe
497
Dépréciations des comptes débiteurs divers

51
c- Augmentation de la dépréciation
Il y a augmentation de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est supérieure
à celle de l’exercice N. seule la différence sera enregistrée.

6594 Charges pour dépréciations sur créances xx


ou 839
Charges pour dépréciations H.A.O sur créances

490 Dépréciations des comptes fournisseurs xx


xx
491 Dépréciations des comptes clients x
492 Dépréciations des comptes personnels

493 Dépréciations des comptes organismes sociaux

494 Dépréciations des comptes Etat et collectivités publiques

495 Dépréciations des comptes organismes internationaux

496 Dépréciations des comptes apporteurs associés et groupe

497 Dépréciations des comptes débiteurs divers

d- Diminution de la dépréciation

Il y a diminution de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est inférieure à


celle de l’exercice N. seule la différence sera enregistrée en reprise.

490 Dépréciations des comptes fournisseurs x


491 Dépréciations des comptes clients x
492 Dépréciations des comptes personnel x
493 Dépréciations des comptes organismes sociaux x
494 Dépréciations des comptes Etat et collectivités publiques x
495 Dépréciations des comptes organismes internationaux x
496 Dépréciations des comptes apporteurs associés et groupe x
497 Dépréciations des comptes débiteurs divers x

7594 Reprises de charges pour dépréciations sur créances ou


849 Reprises de charges pour dépréciations sur créances H.A.O xx

52
e- Annulation de la dépréciation
Il y a annulation lorsque la dépréciation devient sans objet pour les raisons ci-après :
- la créance est recouvrée ;
- la créance est irrécouvrable ;
- le client est redevenu solvable.

490 Dépréciations des comptes fournisseurs x


491 Dépréciations des comptes clients x
492 Dépréciations des comptes personnel x
493 Dépréciations des comptes organismes sociaux x
494 Dépréciations des comptes Etat et collectivités publiques x
495 Dépréciations des comptes organismes internationaux x
496 Dépréciations des comptes apporteurs associés et groupe x
497 Dépréciations des comptes débiteurs divers x

Reprises de charges pour dépréciations sur créances ou


7594 Reprises de charges pour dépréciations sur créances
_849 H.A.O xx

f- Créances irrécouvrables

C’est le cas où le client devenu insolvable (clients douteux ou clients ordinaires)

- Enregistrement de la perte sur créances

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


6511 Pertes sur créances x
834 Pertes sur créances H.A.O X
4162 Clients douteux (Ancien clients) x
411 Clients (Nouveau) x

53
B.3. Cas de titres de placement a- Création ou constitution

6795 Charges pour dépréciations financières x


590 Dépréciations des titres de placement
591 Dépréciations des titres et valeurs à encaisser x
592 Dépréciations des comptes banques x
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et x
assimilés
594 Dépréciations des comptes d'instruments de trésorerie x
599 Dépréciations pour risque à court terme à caractère x
financier

b- Ajustement de la charge pour dépréciations


1- Cas d’ajustement à la hausse (augmentation)
Si la dépréciation nécessaire est supérieure à la dépréciation existante, il y a lieu d’augmenter
la dépréciation existante.

Dépréciation = dépréciation nécessaire – dépréciation existante


6795 Charges pour dépréciations financières x
590 Dépréciations des titres de placement
591 Dépréciations des titres et valeurs à encaisser x
592 Dépréciations des comptes banques x
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et x
assimilés
594 Dépréciations des comptes d'instruments de trésorerie x
599 Dépréciations pour risque à court terme à caractère financier x

2- Cas d’ajustement à la baisse ou annulation


Si la dépréciation nécessaire est inférieure à la dépréciation existante, il convient d’ajuster à
la baisse la dépréciation existante.

54
Dépréciation = dépréciation existante – dépréciation nécessaire
590 Dépréciations des titres de placement x
591 Dépréciations des titres et valeurs à encaisser x
592 Dépréciations des comptes banques x
593 Dépréciations des comptes établissements financiers et x
assimilés
594 Dépréciations des comptes d'instruments de trésorerie x
599 Dépréciations pour risque à court terme à caractère financier x
7795 Reprises de charges pour dépréciations financières x
B.4. Cas de charges pour dépréciations H.A.O a- Création ou constitution

839 Charges pour dépréciations hors activités ordinaires "H.A.O" x


498 Créances et dettes hors activités ordinaires "H.A.O" x

b- Ajustement
1- Cas d’ajustement à la hausse (augmentation)
Si la dépréciation nécessaire est supérieure à la dépréciation existante, il y a lieu d’augmenter
la dépréciation existante.

Dépréciation = dépréciation nécessaire – dépréciation existante


839 Charges pour dépréciations hors activités ordinaires "H.A.O" x
498 Créances et dettes hors activités ordinaires "H.A.O" x
2- Cas d’ajustement à la baisse ou annulation
Si la dépréciation nécessaire est inférieure à la dépréciation existante, il convient d’ajuster à
la baisse la dépréciation existante.

Dépréciation = dépréciation existante – dépréciation nécessaire


498 Créances et dettes hors activités ordinaires "H.A.O x
849 Reprises de charges pour dépréciations H.A.O x

Section 3 : Provisions pour risques et charges

A. Dotations et charges pour provisions

A l’opposé des dépréciations, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, les provisions
sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est incertain.

Le terme « provision » désigne les provisions pour risques et charges. Un passif externe est
une obligation actuelle de l’ de transférer une ressource économique à la suite d’événements
passés.

55
Les dotations aux provisions pour risques et charges à plus d’un an sont inscrites dans un
compte de dotation aux provisions tandis que celles qui sont liées à un risque à moins d’un an
sont enregistrées au compte charges pour provisions pour risques à court terme selon l’article
48 de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable.

B. Comptabilisation de la dotation aux provisions

B.1. Création ou constitution

6911 Dotation aux provisions pour risques et charges d’exploitation x


6971 Dotation aux provisions pour risques et charges à caractère x
financier
854 Dotation aux provisions pour risques et charges H.A.O x
19 Provisions pour risques et charges1 x

(1) : ce compte est subdivisé par nature de risque (191 à 194 et 1983) ou de charge (195
à 1981, 1984, 1985).

B.2. Ajustement de la charge pour dépréciations

1- Cas d’ajustement à la hausse (augmentation)


6911 Dotation aux provisions pour risques et charges d’exploitation x
6971 Dotation aux provisions pour risques et charges à caractère x
financier
854 Dotation aux provisions pour risques et charges H.A.O x
19 Provisions pour risques et charges x
2- Cas d’ajustement à la baisse ou annulation
19 Provisions pour risques et charges x
7911 Reprises de provisions pour risques et charges d’exploitation X
7971 Reprises de provisions pour risques et charges à caractère x
financier
864 Reprises de provisions pour risques et charges H.A.O x

56
B.3. Comptabilisation des charges pour dépréciations

B.3.1. Création ou constitution

6591 Charges pour dépréciations sur risques et charges d’exploitation xx


6598 Autres charges pour dépréciations sur risques et charges
6791 Charges pour dépréciations sur risques et charges à caractère x
financier
6798 Autres charges pour dépréciations sur risques et charges x
839 Charges pour dépréciations sur risques et charges H.A.O x
499 Provisions pour risques à court terme1 x
599 Provisions pour risques à caractère financier2 x

(1) : le montant sera intégré à la masse bilancielle des dettes circulantes ;


(2) : Provisions pour risques à caractère financier, intégré lui-aussi, par simplification
opérée par le SYSCOHADA, dans le passif circulant.

B.3.2. Ajustement de la : charge pour dépréciations

1- Cas d’ajustement à la hausse (augmentation)


6591 Charges pour dépréciations sur risques et charges d’exploitation Autres charges xx
6598 pour dépréciations sur risques et charges
6791 Charges pour dépréciations sur risques et charges à caractère financier x
6798 Autres charges pour dépréciations sur risques et charges x
839 Charges pour dépréciations sur risques et charges H.A.O x
499 Provisions pour risques à court terme x
599 Provisions pour risques à caractère financier x

2- Cas d’ajustement à la baisse ou annulation


499 Provisions pour risques à court terme xx
599 Provisions pour risques à caractère financier

7591 Reprises de charges pour dépréciations sur risques X

7598 Reprises sur autres charges pour dépréciations sur risques x

7791 Reprises de charges pour dépréciations sur risques financiers x

7798 Reprises sur autres charges pour dépréciations sur risques financiers x

849 Reprises de charges pour dépréciations sur risques H.A.O x

57
BIBLIOGRAPHIE :

• Alain FAYEL, Daniel PERNOT (1995), comptabilité générale de l’entreprise, épreuve


numéro 4 du DPECF. Edition : DUNOD.

• Chamillard, S., Sauvageot ; G. (2017). La comptabilité, Nathan.

• Dobill, M. (2013). Comptabilité OHADA-Tome 1 Comptabilité générale, Karthala.

• Dobill, M. (2013). Comptabilité OHADA-Tome 2 : Systèmes comptables-Travaux de fin


d’exercice-Opérations spécifiques, Karthala

• ERSA André (2000), précis de comptabilité, SYSCOA, tome 1. Complexe


d’enseignement Saint – Michel.

• Friedrich, J-J. (2016). Comptabilité générale et gestion des entreprises.8e édition,


Hachette Supérieur.

• Friedrich, M. (2017). Introduction à la comptabilité.7e édition, Foucher.

• Grandguillot, B. et Francis. (2017). La comptabilité générale. Principes généraux,


techniques de comptabilisation des opérations courantes et de fin d’exercice, Gualino.

• Itoua Passinasse, J-P. Plan de comptes du Syscohada Révisé. Edition de juin 2018.

• Sakutu Amvene, J. (2005). Comptabilité générale. Première édition, La colombe.

• Sambe, O. et Diallo, M-I. (2017). Le praticien, plan des comptes.4ème édition,


Comptables et Juridiques.

• Sambe, O. et Diallo, M-I. (2018). Le praticien comptable.4ème édition, Comptables et


Juridiques.

58

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