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Département Licence
COMMUNICATION
PROFESSIONNELLE
Parcours
Licence 3 – Gestion
Enseignants
Equipe pédagogique
ESGAE
ÉCOLE SUPRIEURE DE GESTION ET D’ADMINISTRATION
DES ENTREPRISES
Agrément définitif par arrêté n° 4677/MES/CAB/ du 5 juillet 2017
Accrédité par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement
Supérieur (CAMES)
Bp : 2339 – Tél : 069619679 / 057392689 – Brazzaville
Email : esgae@esgae.org Site web : http//www.esgae.org
Mathusalem NGANGA-MIENANZAMBI
Sidoine Romaric MOUKOUKOU
Objectif général : Cet enseignement vise à optimiser les qualités communicationnelles de
l’étudiant.
Objectifs spécifiques : à l’issue de cet enseignement, l’étudiant doit être capable :
- de synthétiser l’information et la mettre en forme ;
- d’élaborer les actes et les documents administratifs.
Introduction
Chapitre 1 : Les éléments de base de la communication
Section 1 : Importance et définition de la communication
1.1. Importance de la communication
1.2. Définition de la communication
Section 2 : Les théories de la communication
Quelques modèles théoriques d’étude de la communication
Section 3 : Les caractéristiques de la communication
3.1. Les effets sur le message
3.2. L’orientation (la direction) du message
3.3. Les niveaux des protagonistes de la communication
3.4. La typologie des situations de communication
Chapitre 2 : La communication professionnelle
Section 1 : Quelques généralités sur la communication
Section 2 : La nature du message professionnel
2.1. Le message professionnel est finalisé :
2.2. La communication formelle
2.3. La communication informelle
2.4. La lisibilité du message
Section 3 : Les objectifs de la communication
3.1. Les objectifs de la communication interne
3.2. Les objectifs de la communication externe
Chapitre 3 : Etude détaillée de la communication interne
Section 1 : Considérations générales
1.1. Remarques préliminaires
1.2. Caractéristiques de l’écrit professionnel
Section 2 : La transmission d’ordres
2.1. La note de service
2.2. Les modes opératoires
Section 3 : La transmission d’informations
3.1. La note d’information
3.2. La convocation
3.3. Le compte rendu
3.4. Le procès-verbal
3.5. Le rapport
3.6. Vue synoptique de quelques rapports
Section 4: Les ordres donnés par la hiérarchie
4.1. Un ordre doit être compris par son destinataire
4.2. Les différentes catégories d’ordres
Chapitre 4 : Quelques autres écrits usuels
Section 1 : La demande d’embauche
1.1. Généralités
1.2. Présentation matérielle
Section 2 : La lettre de motivation
2.1. Considérations générales
2.2. Présentation matérielle
Section 3 : Le curriculum vitae
3.1. Généralités:
3.2. Présentation matérielle du CV
Conclusion générale
Bibliographie sélective
Bibliographie
L’être humain éprouve un besoin, naturel d’extérioriser ses désirs, ses préoccupations,
ses intérêts, ses besoins, etc. grâce à la fonction expressive (à laquelle recourent les
écrivains, les artistes, etc.). De même il entretient des relations avec ses semblables
à l’aide de la fonction communicative. La communication entre individus suppose
au préalable un mouvement des uns vers les autres. La fonction communicative a
un caractère transactionnel suivant des principes convenus à l’avance. D’où la base de
la communication fondée sur l’existence d’un processus reliant nécessairement un émetteur
et un récepteur.
Au début et à la fin de tout acte humain, il y a toujours un fait de communication. La
communication est donc chaque fois un acte très courant (ou ordinaire) et essentiel (c’est-à-
dire d’une nécessité absolue). Elle poursuit au moins deux buts, un but utilitaire et un autre
but à caractère affectif. C e l u i-ci concerne la cohésion à l’intérieur des groupes
humains. Elle est donc vitale.
Si communiquer signifie « mettre en commun », lorsqu’on vit dans une société, on ne peut donc
pas s’empêcher de communiquer. C’est dire l’homme ne peut avoir une vie personnelle ou
professionnelle sans parler ni avoir des échanges avec les autres. La communication permet de
partager, séduire et convaincre. Actuellement le monde de la communication est un monde
d’image où l’impression produite est immédiate. « Vous n’aurez jamais une deuxième chance
de faire une bonne impression » (Davis Swanson). La rhétorique, défendue depuis l’Antiquité
par Aristote ou les sophistes grecs comme Démosthène, puis par les romains Cicéron et
Quintilien est un outil toujours précieux de nos jours. Elle n’a jamais été abandonnée tout au
long de l’histoire, car les besoins de convaincre et de persuader existeront toujours au sein des
groupes sociaux ou d’entreprise.
« L’éloquence comme la raison est la vertu de l’homme » (Quintilien). Nous sommes tous
concernés par la communication orale. « Il n’importera pas de se dire quelque chose de précis,
mais seulement de se parler. Le langage étant un moyen de communication exclusif de
l’homme, tout refus de langage est une mort » (Roland Barthes).
Nous communiquons quotidiennement beaucoup plus qu’on ne le pense. En fonction de notre
histoire personnelle, de notre culture, notre timidité sera plus ou moins importante et
handicapante. On peut être à l’aise en privé et gêné devant des collaborateurs, en réunion ou
lors d’une présentation. Nous pouvons être à l’aise à l’oral dans tel environnement et pas dans
un autre. Dans tous les cas, plus vous serez vous-même, plus vous serez naturellement
convaincant.
Une bonne communication est un échange, un partage, quels que soient l’environnement et le
type de public. Un bon communiquant ne fait pas l’impasse sur ses émotions puisqu’il est
naturellement dans l’émotion. Comme l’évoque Stefan Zweig, « Il ne sert à rien d’éprouver les
plus beaux sentiments, si l’on ne parvient pas à les communiquer ». L'orateur doit donc rentrer
en communication, en communion avec le public qui ressentira toujours son degré
d’implication.
Les modes de communication des individus n’ont cessé d’évoluer au cours de ces trente
dernières années, passant de la communication naturelle (communication verbale et gestuelle)
à des interactions virtuelles (email, sms, internet, réseaux sociaux…). Ces dernières étant
privilégiées dans nos sociétés contemporaines par rapport à la communication physique et
gestuelle.
La communication existe depuis toujours. Sans quoi, nous n’aurions pas évolué depuis l’époque
des cavernes. Elle est partout et tout le temps. Aujourd’hui, nous vivons dans une société de
« Surcommunication », « d’Hypercommunication ». Il faut communiquer tout le temps et sur
tout.
En somme, communiquer nous permet de :
- être en contact avec le monde qui nous entoure ;
- influencer les points de vue de l’autre ;
- connaître ce qu’il attend de nous et inversement ;
- savoir le cadre social, professionnel, économique dans lequel nous évoluons ;
- nous distraire, de rire, d’échanger,….
- avoir une vie sociale et professionnelle !) (Kathleen Cardolle).
- rendre compte à, faire part de, transmettre. / avoir des relations, être en rapport avec quelqu’un.
(Cf. Littré).
Ainsi, ces définitions mettent l’accent sur l’idée de transmission dans l’acte de communiquer
et supposent qu’un émetteur « déplace » des informations vers un destinataire. « Faire part »,
« faire connaître », impliquent une intention active en vue de passer un message. Communiquer,
ce pourrait être déplacer un message depuis un émetteur vers un récepteur. Pour créer une bonne
communication, il suffirait, alors, d’avoir de bonnes compétences langagières, le langage étant
l’outil perfectible de la communication.
Cependant, il faut relever le fait que l’origine latine du mot « communiquer » est la même que
celle du mot « communion », ce qui peut faire penser à une relation particulière entre l’émetteur
et le récepteur d’un message. Les définitions du Littré et du Larousse précisent : « avoir des
relations, être en rapport avec quelqu’un, faire partager à quelqu’un, être en relation, en
correspondance avec quelqu’un ».
En clair, le mot communication signifie relations entre les hommes ou relations sociales.
Il en résulte le sens actuel mis en commun de données ou d’informations , échange de
propos entre de personnes, ou encore action de faire-part. D’où de façon courante
communication veut dire information, relation, rapport, liaison avec autrui,
conversation entre des personnes.
La communication s’effectue en utilisant des moyens ou médias (au singulier média), autrement
dit des supports de diffusion de l’information (exemples : la radio, la télévision, le
journal écrit, le livre, l’ordinateur, le v i d é o g r a m m e , e t c . ) . L e s m é d i a s s o n t e n
m ê m e t e m p s d e s m o y e n s d ’ e x p r e s s i o n e t d e s intermédiaires transmettant
des messages d’un groupe d’individus. Les vocables messa ge, information
donnée veulent dire la même chose. La communication de masse (mass media) utilise un
ensemble de moyens et de techniques qui diffusent de messages écrits, audiovisuels
ou sous une autre forme auprès d’une audience vaste et hétérogène.
La communication est un processus complexe, qui a intéressé la plupart des spécialistes des
sciences humaines.
Ainsi plusieurs études ont permis l’élaboration de théories dont la plupart présentent des
ressemblances entre elles. Les modèles les plus couramment utilisés sont ceux de Lasswell,
Richard Braddock, Claude Shannon et Roman Jakobson.
Dans tous les actes humains, l’utilisation des modèles théoriques de la communication est
précieuse pour la prise de décisions, surtout dans le commandement, car il est toujours
judicieux de décider en connaissance de cause.
Le modèle de Lasswell a été repris par Richard Braddock (1958) et reformulé en sept
questions :
1. Who says ? Qui dit ? Émetteur (origine du message)
↑ ↓
↓ ↓
Le modèle de Jakobson est le plus utilisé avec celui de Claude Shannon. Cependant, pour
obtenir des données ou recenser les besoins d’information les organes de commandement tels
que les administrations et les entreprises emploient la technique des six questions clés Q QOQ
CP:
De manière pratique, ces questions sont complétées par une septième : Combien ? Cette
dernière question traduit les aspects suivants : Combien ? Quels effectifs? Quel nombre
d’opérations? Quel volume? Quel coût? Quelle durée ?
La distorsion est source de beaucoup de situations délicates dans les administrations, les
entreprises et autres organisations. Cela va de problèmes mineurs à des dysfonctionnements
pouvant entraîner la cessation des activités de l’entité.
3.2. L’orientation du message : il est question ici de considérer le message selon la direction
qu’il prend de l’émetteur vers le destinataire. C’est une approche du point de vue directionnel.
On a ainsi plusieurs types de communications, à savoir :
c) La communication centrifuge : dans ce cas les messages partent d’un centre (épicentre)
vers plusieurs destinataires situés à la périphérie. C’est par exemple le cas des messages
dispatchés à partir de la direction générale vers les services des diverses directions sous tutelle.
Un autre exemple en est la publicité d’un produit commercial.
d) La communication centripète : dans ce dernier cas les informations partent de la périphérie
en convergeant au centre. Un exemple : les avis des salariés d’une entreprise qui convergent à
la direction générale lors d’une consultation de ces derniers en vue d’une décision à prendre.
3.4. La typologie des situations de communication
Aussi bien du point de vue des individus que du point de vue des organisations, la
communication se présente selon plusieurs types, c’est-à-dire d’après des ensembles de traits
distinctifs. Ainsi nous avons :
a) la communication écrite ou orale : la communication orale s’effectue de bouche à oreille.
Les interlocuteurs sont généralement face à face. Ce type de communication est fréquent dans
les administrations, les entreprises, ... (entretien, conversation, séance de travail...) ;
b) la communication interne : elle a lieu au sein de l’entité et donc émetteurs et récepteurs
se situent dans le même ensemble (services de l’administration publique, entreprise,
collectivité locale, institution nationale ou internationale, associations, etc.). Bien entendu en
considérant les niveaux des protagonistes, nous retrouvons les catégories étudiées ci-dessus ;
c) la communication externe : elle est constituée par les relations d’une entité avec son
environnement ; elle met en relation deux entités données distinctes l’une de l’autre. Chaque
entité étant évidemment considérée comme extérieure à l’autre. C’est entre autres exemples
celui d’une entreprise avec les institutions, les régies financières, les partenaires, les
fournisseurs, les clients, etc. ;
d) la communication interpersonnelle : les contacts individuels entre différents éléments
d’une même entité représentent la communication interpersonnelle. Parfois celle-ci est
unidirectionnelle, sans possibilité de contrôle (exemples : les directives, les procédures, la
publicité, le message sur répondeur téléphonique, ...). Dans ce cas, il n’y a pas interactivité (pas
de dialogue) ; c’est pratiquement le cas entre la hiérarchie, les échelons intermédiaires de
commandement et les subalternes ;
e) la communication de groupe: plusieurs personnes communiquent entre elles à l’occasion
de réunions, exposés, séances de travail, séminaires, débats, conférences, etc.
Notons que pour les besoins du fonctionnement de n’importe quelle entité, ces différents types
de communication peuvent être combinés entre eux de manière formelle (officielle, selon une
procédure préétablie) ou informelle (sans protocole, et surtout ayant souvent un caractère
officieux). Par ailleurs, chaque fois la communication se produit en temps réel (instantanément
ou encore en direct) ou bien en différé (avec un décalage dans le temps) entre le moment de
l’émission du message et celui de sa réception.
Pour conclure sur les éléments de base de la communication retenons que celle-ci se produit
suivant des réseaux. Les réseaux de communication sont constitués par l’ensemble des canaux
qui servent à communiquer, autrement dit des supports. Nous distinguons les réseaux en ligne
(ou en chaîne), les réseaux en Y, les réseaux centralisés (ou en étoile), les réseaux en cercle
(ou en roue) et les réseaux interconnectés (ou réseaux complets appelés all Channel par les
anglo-saxons).
Enfin, considérons quelques conditions fondamentales pour que la communication ait lieu entre
émetteur et récepteur. Tout acte de communication est toujours enraciné dans des codes, des
compréhensions, des contextes-et des conventions. Il obéit à des conditions fondamentales qui
se résument à ceci :
- l’émetteur et le récepteur partagent le même code ; ils communiquent en un même
langage ;
- l’émetteur et le récepteur partagent la même compréhensibilité ; ils ont la même
aptitude à comprendre ce dont il est question ;
- l’émetteur et le récepteur partagent le même contexte ; ils se trouvent dans un référent
commun ;
- l’émetteur et le récepteur respectent les conventions sociales appropriées. Ils sont
soumis aux mêmes règles qui régissent leur milieu commun ; ces conventions étant
évidemment convenables ou adaptées au référent.
• La synthèse (appelé parfois rapport ou note) se présente sous l’une ou l’autre des
formes d’écrits suivants :
- Le rapport de synthèse
Il est l’inverse du rapport d’activité. Ici, il est question de l’étude de plusieurs solutions, projets
ou situations en présence. Du point de vue du fond et de la forme, le rapport de synthèse est
identique au rapport d’activité, mais sa rédaction demande de bien cerner les objectifs,
d’exposer sans parti pris les différentes thèses ou situations en présence, de repérer les
similitudes et /ou les contraires, et d’effectuer les recoupements nécessaires. L’implication du
rapporteur s’exprime sous forme d’avis personnel sur les sujets ayant fait l’objet de l’étude. Cet
avis est formulé en fin de texte.
3.6. La note de synthèse :
C’est un texte concis, récapitulant les informations essentielles. La note synthèse est destinée à
un responsable, un supérieur hiérarchique) pour lui permettre de connaître le sujet tout en lui
épargnant la lecture des documents de base (souvent trop longs) et donc en faisant gagner de
temps au supérieur.
La rédaction de la note synthèse peut suivre le plan suivant :
- la formulation de la demande : d’après les questions-clés QQOCCP, quel est l’objectif
poursuivi ? Réponse : prise de décision, transmission d’informations descendantes,
horizontales, etc. selon les cas ;
- la collecte puis la sélection de toutes les informations concernant le thème ;
- l’analyse des documents : rechercher les éléments importants, puis extraire les idées
fondamentales pour ne conserver que des informations utiles, actuelles, fiables, pertinentes. Le
pointage des éléments peut s’effectuer en soulignant les phrases, les mots importants, et\ou en
cochant les paragraphes essentiels ;
- le regroupement de toutes les données, sans oublier de les contrôler ;
- l’élaboration du plan de la note synthèse: la présentation du résultat du travail précédent n’est
pas une simple énumération, mais une organisation originale et logique, comportant des titres
et des sous-titres permettant au destinataire de la note synthèse d'effectuer un examen rapide et
le plus complet possible du sujet dont la note est l’objet;
- la rédaction, a lieu dans un style concis et neutre, sans dénaturer les textes d’origine. Il faut
éviter de paraphraser ; les citations in extenso doivent être soigneusement choisies et mises
entre parenthèses.
La présentation de cette note reste identique à celle d'une note classique, avec un contrôle
rigoureux de l'orthographe et de la syntaxe, sans oublier de mentionner les différentes sources
documentaires utilisées. Notez bien :
Pour un document long, il importe de prévoir une page de couverture sobre, indiquant l’objet,
la nature, l’émetteur et la date, une page « Sommaire », sans omettre la pagination du document,
avec un soin particulier pour la mise en page et le style.
Évidemment le respect de la syntaxe et la vérification de l’orthographe sont de mise quelle que
soit la forme du message !
L’utilisation de graphiques, schémas, tableaux, ou tous autres outils facilitant la lecture sont
d’un apport appréciable dans la matérialisation de la note synthèse.
3.7. La messagerie électronique interne : c’est l’Intranet.
De plus en plus d’entreprises et d’administrations utilisent des réseaux Intranet (ensemble de
services internes à un réseau local). Ce support de communication présente beaucoup
d’avantages (rapidité de communication, disponibilité des documents, interactivité entre
protagonistes, gain de temps, suppression d’intermédiaires, etc.)
Section 4 : les ordres dans une administration
Voici en préambule quelques principes utiles à quiconque aspire à commander :
• diriger n’est pas soumettre, mais faire comprendre ;
• un ordre pas suivi de l’effet attendu est le plus souvent le résultat d’une expression défectueuse
(mauvaise communication) plutôt que la mauvaise volonté de l’exécutant ;
• plus un ordre est important et largement diffusé, moins il supporte l’improvisation.
Venons-en à la préoccupation première. Dans une administration quelconque il est d’usage de
donner des ordres à tous échelons, à l'adresse des subalternes. A priori, il semble aisé
d’ordonner. Pourtant à considérer les choses avec circonspection, il s’avère que ce n’est pas si
facile que donner des ordres. Parfois des ordres mai donnés ou mal compris engendrent des
situations malheureuses des plus simples aux plus complexes, avec pour corollaires des
conséquences parfois incalculables.
Un ordre par lequel on transmet une décision est un message écrit ou verbal à double titre en
tant qu'information. En effet, un ordre quelconque fait connaître et comprendre la décision qui
l’a motivé en même temps qu'il fournit des renseignements sur son exécution (c’est-à-dire le
mode opératoire). Autrement dit, tout ordre doit comporter deux éléments, à savoir :
- des consignes qui définissent la manière dont le destinataire (l’exécutant) doit agir pour
exécuter l’ordre en question,
- des éclaircissements sur le but poursuivi par l’auteur de l’ordre.
De cela, il en résulte que toutes les instructions ou directives, des plus simples aux plus
ambitieuses, requièrent des qualités qu’il convient de ne pas ignorer lorsque l’on est appelé à
commander. Et nous allons les signaler ci-dessous.
4.1. Un ordre doit être compris par son destinataire
a) L’ordre est clair, précis et concis afin d’éviter confusion, maladresse, équivoque
susceptibles d’entraîner de mauvaises interprétations ou des difficultés à l’exécuter. Car, cela
est source d'actions inutiles ou insuffisantes. En fait un ordre ne peut être donné qu'après
réflexion, lecture du texte ou répétition verbale de son libellé.
b) L’ordre est adapté à l’exécutant (le destinataire). Cela veut dire que l’ordre est
compréhensible par le destinataire et à la mesure de ses moyens de tout ordre. Parfois, un ordre
mal formulé rend pénible une exigence tout à fait naturelle Le mauvais chef exige l’impossible
à ses subalternes en ignorant qu’à l’impossible nul n’est tenu ! En effet, une demande
exorbitante (excessive et exagérée ou extravagante) décourage et rend inefficace celui qui doit
exécuter l’ordre. Donc, l’impossible ne devrait être exigé que dans une situation tout à fait
exceptionnelle. Etre compris par autrui c’est d’abord comprendre autrui.
L’ordre comporte nécessairement le sens de l’humain du fait qu'il s’agit de relations de
personnes à personnes, toutes capables de sensibilité, indépendamment du rang social des uns
et des autres. C’est dire qu’au départ la manière d’ordonner influence l’exécution de l’ordre.
L’autorité qui émet l'ordre tient obligeamment compte de la personnalité du destinataire (âge,
sexe, fonctions, caractère) et des circonstances qui donnent lieu à l’ordre (degré d’urgence, lieu,
présence d’éventuels témoins, ordre personnel ou collectif, nature des rapports entre l’autorité
et le(s) subalterne(s) etc.). Pour tout dire, la fermeté n’exclut pas la courtoisie. Un ordre
désagréable ou difficile à exécuter, formulé avec déférence ou encouragement peut parfois se
transformer en une directive bien acceptée.
L’identification de l’autorité : source de l’ordre doit être indiquée à l’emplacement de
l’émetteur. Il s’agit de son nom et de sa qualité. De même, en tête de l’ordre, l’identité du
destinataire est toujours mentionnée.
c) L’ordre est complet. Il comporte tous les renseignements nécessaires à son exécution ;
question de gagner du temps dans sa réalisation. Les renseignements nécessaires se trouvent
certainement dans les unes ou les autres des rubriques suivantes de la formule SOPARIM, à
savoir :
- situation : bilan, anciennes et nouvelles conditions, facteurs défavorables, possibilités, …
Cette analyse justifie l’objectif ;
- objectif : le but recherché, la mission confiée ou le projet proposé au(x) subalterne(s) à travers
l’ordre, doivent être clairement et complètement indiqués.
Pour faciliter la compréhension de l’ordre et par conséquent son exécution.
- Plan d’ensemble : il expose les intentions qui ont prévalu à l’ordre de sorte à donner une idée
générale du travail à faire accomplir
- Action(s) prévue(s) selon une énumération simplifiée des tâches respectives incombant aux
divers destinataires.
- Rythme d’exécution de l’ordre, c’est-à-dire délais d’exécution, coordination éventuelle des
différentes tâches concernant l’ordre.
- Moyens : autrement dit, ressources nécessaires (humaines, financières et matérielles) pour
l’accomplissement de l’ordre. Dans la force publique, il est coutume de dire : Une mission, des
hommes et des moyens. Cette formule lapidaire illustre bien la rubrique des moyens
- Information relative à la réalisation de l’ordre (répartition éventuelle des responsabilités,
contacts nécessaires, date de début, lieu où sera exécuté l’ordre, à qui sera fait le compte rendu
de l’accomplissement de l’ordre, etc.).
Il va de soi que la formule SOPARIM n’est pas exclusive. Elle peut être adaptée au besoin ou
remplacée par une autre formule.
4.3. Les différentes catégories d’ordres
Les ordres se distinguent les uns des autres suivant leur portée, la durée de leur validité et la
nature des renseignements qu'ils contiennent. Ainsi, il y a des ordres de simple exécution et des
ordres généraux dont l’appellation peut varier d’un domaine à un autre, mais sans en altérer la
substance.
a) Les ordres de simple exécution : ce sont les plus fréquents, mais aussi les plus brefs. Ils
s'adressent à des destinataires précis et concernent des actions limitées. Généralement dans la
formule SOPARMI ces ordres sont composés par les rubriques « ARMI ».
- L’ordre verbal : pour une action ponctuelle, avec des renseignements concis sur l’exécution.
Il peut être transmis au téléphone.
- La note : dans le cas présent, c’est la version écrite de l’ordre verbal (à ne pas confondre avec
la note étudiée plus haut). Sa rédaction obéit aux exigences de sa catégorie (note de service,
d’information, note circulaire, etc.). C’est un écrit très court, toujours simple, clair et précis. En
général sans forme fixe.
- Les consignes ou le règlement : il s’agit des prescriptions ayant un caractère permanent ou
durable. On les trouve, par exemple dans les modalités d’organisation du travail, dans les
horaires, les règles de sécurité...
b) Les ordres généraux : ils concernent des effectifs plus ou moins importants de destinataires.
Ce en quoi ils ont un caractère général.
- La circulaire : elle a une certaine importance et comporte une double fonction : informer et
diriger. En tant que document d’information, la circulaire fait connaître une décision à des
échelons inférieurs, à des services parallèles ou éloignés du centre de décision. En sa qualité de
document de commandement, la circulaire engendre une action dont elle impose l’exécution
aux destinataires.
- Les directives verbales : en général, elles se traduisent chaque fois par un exposé fait devant
des responsables avec pour contenu toutes les rubriques du SOPARMI. A cette occasion les
responsables à qui s’adresse l’exposé trouvent l’occasion de faire des remarques sur l’ordre
donné, si toutefois le chef le souhaite.
-La directive : est un ordre général qui s’adresse en principe aux responsables. Elle contient un
ordre général (selon les rubriques SOP du SOPARMI) qui confirme le plus souvent des
directives transmises antérieurement par voie orale. Quant aux rubriques « ARMI » elles sont
abordées de manière sommaire, vu qu’elles sont laissées à l’initiative des responsables pour
application chacun dans son service ou son secteur d’activité.
Il convient enfin de noter que si l’émetteur désire s’assurer qu’un ordre a été bien reçu, il peut
exiger que le destinataire en accuse réception par retour de courrier ou à l’aide d’une fiche
d’émargement jointe à l’ordre. De la sorte, le signataire reconnaît avoir reçu l’ordre et engage
par la même occasion sa responsabilité.
Chapitre 4 : la lettre de demande d’embauche, la lettre de motivation, le curriculum vitae
Le présent chapitre donne quelques éléments constituants d’un dossier de demande d’embauche
dont l’utilité est évidente pour les jeunes gens nouvellement qualifiés et qui se trouvent en quête
d’un emploi. Il s’agit de quelques indications pouvant leur servir de modèle dans leurs
démarches. Un tel dossier comprend nécessairement une demande d’embauche, une lettre de
motivation et un curriculum de vitae qui sont les trois pièces fondamentales de ce dossier.
Il convient de signaler que les éléments exposés ci-dessous peuvent se révéler utiles à n’importe
qui dans une situation autre que celle de recherche d’un emploi. En effet, toute demande est
toujours motivée par un certain besoin qu’il faut parfois justifier. Alors les conseils donnés ici
peuvent être adaptés à une situation autre que celle de recherche d’emploi.
Section 1 : La demande d’embauche
1.1. Généralités
La recherche d’un emploi met nécessairement le solliciteur en relation avec la personne à qui
il s’adresse. Dans certains cas, le solliciteur tente sa chance en posant sa candidature auprès
d’un employeur. Dans d’autres cas, il répond à une annonce d’offre d’emploi faite par le
truchement d’un canal de communication quelconque. Cette annonce se présente sous diverses
formes telles que communiqué, note d’information, petite annonce dans la presse écrite, etc.
Il s’agit là bel et bien d’un acte de communication classique au départ du solliciteur d'emploi, il
est univoque, mais cet acte peut déboucher sur un système de communication biunivoque
lorsque la personne sollicitée répond à la demande qui lui a été adressée. Le demandeur
d’emploi est l’émetteur, tandis que le probable futur employeur est le récepteur. Si ce dernier
donne suite à la demande reçue, il devient émetteur à son tour alors que le demandeur occupe
la position de récepteur. Le processus de communication est inversé et l’on se trouve en face
d’une communication réciproque ou à double sens.
On s’en doute fort bien ; il n’est pas évident de convaincre aisément le destinataire d’une
demande d’embauche, le plus souvent indépendamment de sa qualification, voire de son
expérience professionnelle et de ses compétences. Le contact entre les deux protagonistes a lieu
par lettre interposée. Hormis les considérations objectives, liées à la nature de l’emploi offert
ou sollicité, prévalent des paramètres subjectifs de tous ordres du côté du destinataire de la
demande.
Dès lors, la forme et le contenu de la lettre de demande d’embauche revêtent indéniablement
un caractère important. Car, la lettre en question doit éveiller à tout prix l’intérêt du récepteur
et le convaincre. En effet, du premier contact entre les deux protagonistes peut dépendre la suite
des événements, à savoir : par exemple, la convocation du demandeur pour un entretien ou un
test, voire un recrutement.
A cause de ce qui précède, la lettre d’embauche est nécessairement objective, précise et directe.
En plus des autres qualités classiques de la communication, à savoir : la clarté, la simplicité et
la concision, elle offre forcément un aspect décent et propre.
Pratiquement, cette lettre contient tous les renseignements nécessaires avec précision et rien de
plus. Parmi ces précisions, il y a lieu de mentionner le poste que l’on sollicite ou pour lequel on
manifeste sa prétention, les prénom(s) et nom, les adresses postale et électronique (courriel).
Lorsque cela est possible, il est d’usage que le demandeur d’embauche indique deux ou trois
personnes physiques ou morales en guise de références ; celles-ci pourraient fournir des
renseignements corrects, favorables sur lui. La confiance et l’honnêteté doivent prévaloir dans
le choix de ces personnes.
Il peut arriver que le demandeur exprime sa prétention au sujet du salaire qu’il souhaite
percevoir au cas où il serait recruté. Il convient de savoir que la question des appointements
est délicate à envisager. Mais, s’il est amené à l’évoquer, l’intéressé gagnerait en se montrant
raisonnable, pas trop exigeant, pas trop modeste non plus. A défaut d’informations sur le salaire
espéré, il est souhaitable de remettre la question à un entretien ultérieur que le candidat à
l’embauche aimerait obtenir auprès de l’offreur du poste sollicité.
Du point de vue rédactionnel, la lettre de demande d’embauche n’est ni moins qu’une rédaction
dont les parties habituelles sont l'introduction, le développement et la conclusion. Dans
l’introduction est exposé l’objet de la demande (la sollicitation d’embauche), le développement
représente le corps de la lettre dont les paragraphes peuvent être intervertis. Quant à la
conclusion, elle consiste en l’expression du vœu du candidat et des salutations.
1.2. Présentation matérielle
En fait, la rédaction de la lettre de demande d’embauche est une question d’originalité et
d’imagination de la part du rédacteur. En général, on dénombre une dizaine de parties dans un
tel écrit (cf. Chap. III, sect. 1, sous sect. B). Ces parties sont : l’en-tête, la vedette, le lieu et la
date d’émission, la référence, l’objet, l’appel, le corps, la salutation (appelée aussi courtoisie),
la signature, les mentions diverses (éventuellement). En voici quelques éléments détaillés :
l’en-tête : zone des coordonnées de l’expéditeur (ici le demandeur d'embauche): nom, prénom,
adresse complète, téléphone et courriel ;
la vedette : zone des coordonnées du destinataire, à savoir : nom, prénom, adresse complète,
téléphone et courriel ;
le lieu et la date : mention du lieu et de la date de rédaction ;
la référence : au cas où il s’agirait d’une offre d’emploi ayant fait l’objet d’une publication
avec références, par exemple par voie de presse ;
l’objet : l’indication de la demande d’embauche ;
l’appel (ou la civilité) : formule de salutation à l’intention du destinataire ; l’appel précède
immédiatement le corps de la lettre ;
le corps de la lettre : constitué de trois parties qui sont :
- l’introduction : c’est la mise en situation, c’est-à-dire l’expression explicite de la demande en
question ;
- le développement : il présente la candidature soutenue par des éléments extraits du CV et
indique disponibilité du candidat ;
- la conclusion : exprime le souhait d’obtenir un entretien, un test d’essai, un stage ou mieux
une réponse favorable le plus rapidement possible.
La formule de courtoisie (ou de politesse) : qui reprend la formule d’appel et termine la lettre
avec un ton conforme à la conclusion ;
La signature : constituée dans le cas présent de deux éléments : paraphe et identité du
demandeur d’embauche ;
La mention à la fin de la lettre : ce sont les pièces jointes à la demande (s’il y en a), par
exemple : la lettre de motivation, le CV, une copie de l’acte de naissance ou un extrait de celui-
ci, le certificat de nationalité, un casier judiciaire, les copies légalisées ou certifiées conformes
aux originaux des diplômes les plus élevés ou ayant un rapport direct avec l’emploi sollicité,
les attestations de stages effectués.
En conclusion sur la lettre de demande d'embauche, retenons que le soin à apporter à sa
rédaction et à sa présentation accroît incontestablement les chances du candidat d’être recruté.
Qu’elle soit manuscrite (de préférence) ou dactylographiée (on dira aujourd’hui lettre saisie à
l’ordinateur), cette lettre doit se distinguer de celles des autres candidats ; elle doit frapper la
personne chargée de la sélection des candidatures, afin d’avantager son expéditeur par rapport
à d’autres candidats, au moins sur le plan psychologique.
Voici un exemple fictif de lettre de demande d’embauche suite à une offre faite dans la presse
écrite :
Rosine Gakosso
Agent commercial
1225, rue de la Basse Plaine (MPila)
Brazzaville (Rép. Du Congo)
Tél. (242) 073197289
Courriel: rosinegakosso@hotmail.fr A
Mme la Directrice Générale
Société Style Confection
Quartier commercial
Boîte Postale 1943
Brazzaville
République du Congo
V/Réf n°12110 Journal Jumbo n°301 du 5/7/2020
Objet : demande d’embauche en qualité d’agent commercial Brazzaville, le 5 juillet 2020
Madame la Directrice générale,
J’ai l’honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance
solliciter le poste d’agent commercial qu’offre votre société dans la presse suivant les références
mentionnées ci-dessus.
Je suis âgée de vingt-quatre ans. Titulaire du diplôme d’agent commercial de l’Institut
des Hautes Etudes Commerciales de Pointe-Noire, promotion 2008, j’ai effectué plusieurs
stages en entreprise auprès de quelques établissements de Pointe-Noire. De même j’ai eu
l’opportunité de participer à des séminaires professionnels de ma spécialité.
Madame la Directrice Générale, permettez-moi de vous indiquer que je possède
également une licence en sciences économiques (option gestion d’entreprise, 2009). En plus de
l’utilisation de l’outil informatique, je parle et écris couramment l’allemand et l’anglais. Je suis
titulaire d’un permis de conduire de voiture tourisme.
Actuellement libre de tout engagement, je vous assure de mon immédiate disponibilité.
Je vous serais très reconnaissante de bien vouloir m’accorder un entretien, si vous le jugez utile ;
peut-être qu’à cette occasion nous pourrions aborder la question de ma rémunération, bien
entendu au cas où ma candidature retiendrait votre bienveillante attention.
Dans l’attente d’une suite satisfaisante, je vous prie d’agréer, Madame la Directrice
Générale, l’assurance de mes sentiments de parfaite considération.
Rosine Gakosso
Section 2 : La lettre de motivation
2.1. Considérations générales
Plusieurs administrations, institutions, organisations, collectivités, entreprises ou institutions
qui offrent des emplois demandent aux candidats à l’embauche d’accompagner leurs demandes
d’une lettre de motivation (ou d’intention, ce qui signifie la même chose). Par ailleurs, au sein
de ces entités, il peut se créer des possibilités d’obtention de postes pour lesquels une lettre de
motivation est utile pour les prétendants.
La rédaction de ce document peut être aisée pour des personnes justifiant d’une certaine
expérience professionnelle, mais ce n’est pas sans doute le cas pour la majorité des jeunes gens,
fraîchement sortis des écoles de formation, de surcroît en quête de leur premier emploi.
C’est ainsi que des personnes inexpérimentées ou peu informées à propos des techniques de
correspondance confondent lettre de demande d’embauche et lettre de motivation. Alors se
trouvant dans l’embarras, elles optent pour l’une ou l’autre des options qui s’offrent à elles.
Soit que ces personnes ignorent simplement la lettre de motivation en question ; soit qu’elles
rédigent une lettre de motivation qui est plus ou moins la réplique de la lettre de demande
d'embauche. Dans les deux cas, un tel écrit ne répond pas à l’attente des offreurs d’emploi. Car,
tout compte fait, les dossiers de ces personnes se révèlent incomplets et seront donc rejetés ou
écartés.
Ainsi donc, les personnes qui agissent de la sorte s’éliminent d’elles-mêmes de la course à
l’embauche ; exception faite pour celles qui bénéficient de circonstances particulières. Ce qui
n’est pas propre à la plupart des gens, hélas! Comme quoi il est fort utile de s’exercer à la
rédaction de la lettre de motivation comme de l’autre lettre.
Avant toute chose, que signifie les termes motivation et intention ? Une motivation est une
raison d’agir qui découle d’un but que quelqu’un s’est fixé au préalable. C’est donc une raison
qui l’incite à agir. De façon courante, une intention est quelque chose que quelqu’un désire
réaliser, d’autres fois, c’est la volonté de faire quelque chose. Une intention est encore le but
pour lequel quelqu’un agit.
En rapport avec ce qui vient d’être dit, la lettre de motivation est donc un écrit dans lequel le
candidat à un emploi expose les raisons de son choix de l’entité à laquelle il s’adresse plutôt
qu’à une autre. Dans cet écrit, le candidat justifie sa décision d’avoir opté pour ce poste offert
ou sollicité. La lettre de motivation donne l’occasion au candidat de montrer quel apport il
entend procurer à l’entité auprès de laquelle il a manifesté sa prétention. Enfin, le candidat peut
aussi évoquer ses attentes à ce poste avec une vision prospective du développement de sa
carrière, mais cela doit être exprimé avec tact, circonspection et diplomatie, sans manifester
d’ambition démesurée, de sorte à ne pas gêner le destinataire de la lettre.
2.2. Présentation matérielle
La lettre de motivation accompagne nécessairement celle de demande d’embauche. En réalité
ces deux derniers écrits et le CV sont trois pièces complémentaires et de base dans un dossier
de candidature à un emploi. Donc, ces trois pièces ont le même destinataire.
Remarquons que de plus en plus les candidatures à l’embauche sont sélectionnées et étudiées
par des services spécialisés internes ou externes aux entreprises ou autres entités désireuses de
recruter du personnel.
En général, le volume de courrier reçu est fonction de l’importance de l’entité concernée, de
celle du poste offert et de la rémunération qui s’y rattache. Il en résulte un traitement quasi
automatique des demandes d’embauche par des services spécialisés de sélection et de
recrutement. D’où le très peu d’attention (ou pas du tout d’intérêt) que l’on accorde aux lettres
mal rédigées et mal présentées.
Nous n’insisterons donc jamais assez quant au soin à apporter à la rédaction de chacune des
deux lettres étudiées ici et à leur matérialisation. Le fond et la forme de ces pièces comptent
aux yeux du lecteur. En effet, de l’aptitude à les écrire correctement et à les présenter sous une
bonne forme peuvent dépendre en grande partie les chances de satisfaction d'un candidat à un
emploi.
Une bonne lettre de motivation est écrite en un style direct et à l’aide d’une expression correcte,
simple et claire. Inutile d’indiquer que la précision et la concision sont de mise.
Actuellement, le traitement de texte, grâce à la publication assistée par ordinateur (PAO), donne
de très bons résultats de la mise en page des documents. C’est une opportunité à saisir si l’on
n’est pas obligé des lettres manuscrites. En effet, en bénéficiant des facilités qu’offre
l’ordinateur, la mise en forme des documents est aisée donnant lieu à une présentation agréable
et favorable.
Il en résulte que la structuration du texte est nettement mise en relief, dans la mesure où les
différentes parties se détachent clairement ; ce qui facilite la lecture et la compréhension par le
destinataire du courrier, sans perdre de vue que ce dernier est parfois amené à recevoir un
courrier volumineux se rapportant aux demandes d’embauche. Nous proposons ci-dessous un
modèle de lettre de motivation en rapport avec la demande d’embauche présentée dans les pages
précédentes :
Rosine Gakosso
Agent commercial
1225, rue de la Basse Plaine (MPila)
Brazzaville (Rép. Du Congo)
Tél. (242) 073197289
Courriel: rosinegakosso@hotmail.fr A
Mme la Directrice Générale
Société Style Confection
Quartier commercial
Boîte Postale 1943
Brazzaville
République du Congo
V/Réf n°12110 Journal Jumbo n°301 du 5/7/2010
Objet : demande d’embauche en qualité d’agent commercial Brazzaville, le 5 juillet 2010
Madame la Directrice générale,
Je viens très respectueusement vous faire parvenir ma demande d’embauche au poste
d’agent commercial à la nouvelle succursale de votre société à Moukondo. En même temps je
voudrais vous indiquer mon intérêt pour votre offre.
Le poste que vous proposez correspond à ma formation professionnelle et répond à mes
attentes. En effet, il s’agit d’un emploi qui requiert aussi des qualités professionnelles et
humaines que des qualités physiques. Je peux vous rassurer, Madame la Directrice Générale,
que mon jeune âge, ma condition physique et mon sens du contact humain me permettront de
m’intégrer rapidement dans le milieu social de votre succursale.
Je suis issue des quartiers nord de Brazzaville où j’ai passé mon enfance ainsi que la
première partie de ma jeunesse tels que le témoignent mes diplômes d’études primaires et
secondaires obtenus dans les écoles de cette partie de la capitale.
J’ai effectué des stages pratiques dans les entreprises de la place en qualité d’agent
commercial auprès d’éminents professionnels. J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs
séminaires organisés à l’intention des agents commerciaux en activité. Ces contacts renouvelés
avec des praticiens en situation m’ont fortement édifiée au sujet de divers aspects du métier
d’agent commercial.
J’envisage avec optimisme mon intégration dans votre société, si toutefois vous daignez
m’accorder la chance de figurer parmi les effectifs de celle-ci. J’ai la volonté de me
perfectionner auprès de cadres et de gagner une place au sein de la société, en apportant
impétuosité, curiosité et disponibilité.
Dans l’attente d’une suite satisfaisante, je vous prie d’agréer, Madame la Directrice
Générale, l’assurance de mes sentiments de parfaite considération.
Rosine Gakosso