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Leçon N°1: Introduction.

I/ Définition

* Linguistiquement: le tadjwid signifie l'amélioration.

* techniquement: c'est le fait de donner à chaque lettre son droit.

II/ Statut juridique

Il est obligatoire à tout musulman et musulmane, qu'ils soient arabes ou non arabes, de réciter le
Coran selon les règles authentiques de la récitation qui remontent jusqu'au Prophète 'alayhi salat
wa salam.

En effet, Allah Jallah Jalalouh a dit :

‫ورﺗﻞ اﻟﻘﺮآن ﺗﺮﺗ ﻼ‬


Cours n°2 : Les différents types d'erreurs commises dans le tadjwid.

En arabe l'erreur dans le tadjwid s'appelle : ‫اﻟﻠﺤﻦ‬ (a-lahn)

L'erreur dans le tadjwid est de deux sortes : la faute grave et la faute légère.

I/ La faute grave.

En arabe son nom est ‫اﻟﻠﺤﻦ اﻟﺠﻠﻲ‬ (a-lahn ldjaliyou)

La faute grave dans le tadjwid est l'erreur qui se produit lorsque la personne remplace une lettre
par une autre, une vocalisation par une autre que cela change le sens ou non.
De plus, lorsque ce genre de faute se produit, la personne peut commettre du koufr, ce qui est
vraiment très grave.
Par exemple dans sourate Al Fatiha si la personne récite "iyaka na'boudou" sans mettre de chadda
sur le ya alors cela change complètement le sens et cela devient une parole de mécréance. En
effet, le sens de ce verset lorsqu'il est récité correctement signifie "c'est Toi Seul que nous
adorons"tandis que récité sans la chadda sur le ya le sens devient " c'est la lumière du soleil que
nous adorons". Vous voyez bien ici l'énorme différence et la gravité de l'erreur.
Ainsi les savants ont jugé ce genre de fautes illicite, c'est-à-dire que la personne s'en rendant
coupable est pêcheur.

II/ La faute légère


En arabe son nom est ‫اﻟﻠﺤﻦ اﻟﺨﻔﻲ‬ ( a-lahnou lkhafiyou)

Ce type de faute ce produit lorsque la personne commet une erreur technique dans le tadjwid
comme par exemple le fait de délaissé une ghounna, raccourcir un mad, allonger un son cour, etc
… Les savants ont jugé ce genre de faute makrouh (détestable). Cependant, il existe tout de
même une divergence à ce sujet car certains savants jugent aussi ce genre de faute haram mais à
un degré inférieur que la faute grave.

Ainsi le meilleur pour tout musulman est de s'appliquer à parfaire sa connaissance du tadjwid afin
d'échapper au maximum à la faute et de recevoir pleinement la récompense de sa lecture.

LA GORGE ( AL HALQOU / ‫)اﻟﺤﻠﻖ‬ LA LANGUE (AL LISSAN / ‫)اﻟﻠﺴﺎن‬


3 MAKHARIDJS 10 MAKHARIDJS
LE HA / ‫ه‬/ : Dans le bas de la gorge et LE QAF / ‫ق‬/: en bas de la langue, au
de la bouche (‫ )ﺟﻮف اﻟﺤﻠﻖ و اﻟﻔﻢ‬. plus près de la gorge .
LE 'AYN / ‫ع‬/ ET LE HA / ‫ح‬/ : Au LE KAF / ‫ك‬/: en bas de la langue
milieu de la gorge . légèrement en dessous du qaf .
LE GHÄYN / ‫غ‬/ ET LE KHÄ / ‫خ‬/: En LE DJIM / ‫ج‬/ LE SHIN / ‫ش‬/ LE YA /
haut de la gorge . ‫ي‬/ ( lorsqu'il n'est pas la en tant que
prolongation ( maad ) ): au milieu de la
LES LEVRES langue et en connexion avec le palais .
( ASH-SHAFATAYN / ‫)اﻟﺸﻔﺘﺎن‬
LE DAD / ‫ض‬/ : le bord (‫ )اﻟﺤﺎﻓﺔ‬de la
2 MAKHARIDJS langue en connexion avec les cotés des
molaires supérieures (‫ )اﻷﺿﺮاس‬ou un des
LE FA / ‫ف‬/ : à l'intérieur de la lèvre cotés .
inférieur avec la base des incisives LE LAM / ‫ل‬/ : le haut d'un coté de la
supérieurs langue jusqu'au bout de la langue
LE WAW / ‫و‬/ ( avec un accent ou sâkin LE NUN / ‫ن‬/ : le bout de la langue
après une fatha ) LE BA / ‫ب‬/ ET LE légèrement en dessous du lam
MIM / ‫م‬/ : entre les lèvres avec un
accent ou sâkin après une fatha . LE RA / ‫ر‬/ : le bout de la langue
légèrement en dessous du noun
LA CAVITE NASALE
( AL KHASHOUYM / ‫)اﻟﺨ ﺸﻮم‬ LE TA / ‫ت‬/ LE DAL / ‫د‬/ LE TÄ / ‫ط‬/
: le bout de la langue en touchant la
1 MAKHARIDJ racine des incisives supérieurs (‫ )اﻟﺜﻨﺎ ﺎ اﻟﻌﻠ ﺎ‬.

LE SÄD / ‫ص‬/ LE ZAY / ‫ز‬/ LE SIN / ‫س‬


C'est le son qui sort du nez, appelé
/:
aussi nasillement, c'est un peu la façon
le bout de la langue en connexion avec
de parler quand on est enrhumé, on parle
l'espace entre les incisives supérieurs et
du nez.
inférieurs .
LE NUN / ‫ن‬/ ET LE MIM / ‫م‬/
:lorsqu'ils portent une chadda ou que le LE THA / ‫ث‬/ LE DHAL / ‫ذ‬/ LE ZÄ / ‫ظ‬
noun, le mim et le tanwîn sont sâkin (sans / : le bout de la langue en connexion
voyelles) mais sous certaines conditions. avec le bout des incisives supérieurs .
( Attention ici la langue doit sortir
légèrement entre les dents ) .

LES REGLES DE « LÂM »

La lettre Lam (‫ )ل‬se lit toujours légèrement (sans emphase) avec tarqîq
sauf le Lam qui se trouve devant le majestueux nom de « Allah » .
Si ce Lam est précèdé d'une lettre accompagnée d'un Kasra (i), il sera lu légèrement
avec tarqîq.

EXEMPLE :
SOURATE 1 – VERSET 1 ET 2
‫ﺑِﺴْﻢِ اﻟﻠّ ِ اﻟﺮﱠﺣْﻤَﻦِ اﻟﺮﱠﺣِ ِﻢ‬
َ‫اﻟْﺤَﻤْﺪُ ﻟِﻠّ ِ َربﱢ اﻟْﻌَﺎﻟَﻤِ ﻦ‬

Si ce Lam est précèdé d'une lettre accompagnée


par un Fatha (a) ou
un Damma (ou), il sera lu avec emphase [tafghîm].
EXEMPLE / FATHA
SOURATE 112 – VERSET 1
ٌ‫ُﻮَ اﻟﻠﱠ ُ أَﺣَﺪ‬ª ‫ﻞ‬
ْ ُ‫ﻗ‬
EXEMPLE / DAMMAH
SOURATE 110 – VERSET 1
ُ‫إِذَا ﺟَﺎء ﻧَﺼْﺮُ اﻟﻠﱠ ِ وَاﻟْﻔَﺘْﺢ‬

Les règles de MIM

La lettre Mim sans voyelle est appelée " Mim As-sâkina".

Suivant la lettre qui va suivre le " Mim as-sâkina "


va se prononcer selon 3 possibilités :
L'assimilation / AL IDGHAAM ASH-SHAFAWIYY - ‫اﻹدﻏﺎم اﻟﺸﻔﻮي‬
La dissimulation / AL IKHFAA ASH-SHAFAWIYY - ‫اﻹﺧﻒء اﻟﺸﻔﻮي‬
La clarification / AL IDHAAR ASH-SHAFAWIYY - ‫اﻹﻇ ﺎر اﻟﺸﻔﻮي‬

1 / - L'assimilation / AL IDGHAAM ASH-SHAFAWIYY


- ‫اﻹدﻏﺎم اﻟﺸﻔﻮي‬

On applique cette règle lorsque le " Mim As-sâkina " est suivi d'un autre Mim
(‫ )م‬, les deux Mim fusionnent pour n'en faire qu'un qu'on prononce avec une
Chadda et avec un nasillement [Ghounna].

EXEMPLE / SOURATE 106 VERSET 4 :

ٍ‫اﻟﱠﺬِي أَﻃْﻌَﻤَ ُﻢ ﻣﱢﻦ ﺟُﻮعٍ وَآﻣَﻨَ ُﻢ ﻣﱢﻦْ ﺧَ ْﻮف‬

EXEMPLE / SOURATE 104 VERSET 8 :

ٌ‫ﻧﱠ َﺎ ﻋَﻠَْ ِﻢ ﻣﱡﺆْﺻَ َﺪة‬

2 / - La dissimulation / AL IKHFAA ASH-SHAFAWIYY


- ‫اﻹﺧﻒء اﻟﺸﻔﻮي‬

On applique cette règle lorsque le "Mim As-sâkina" est suivi d'un Ba (‫)ب‬.
Le Mim est dissimulé, c'est-à-dire qu'on le prononce d'une façon entre la
clarification [Al-IZHâr] et l'assimilation [Al-Idghâm], en faisant attention à
bien faire le nasillement [Al-Ghounna].

EXEMPLE / SOURATE 105 VERSET 4 :

ٍ‫ﺗَﺮْﻣِ ِﻢ ﺑِﺤِﺠَﺎ َرةٍ ﻣﱢﻦ ﺳِﺠﱢ ﻞ‬


EXEMPLE / SOURATE 96 VERSET 14 :
‫ﻟَﻢْ َﻌْﻠَﻢْ ﺑِﺄَنﱠ اﻟﻠﱠ َ َﺮَى‬

3 / - La clarification / AL IDHAAR ASH-SHAFAWIYY


- ‫اﻹﻇ ﺎر اﻟﺸﻔﻮي‬

On applique cette règle lorsque le "Mim As-sâkina" est suivi de toutes les autres
lettres , c'est à dire :

‫ا‬/ ‫ت‬/ ‫ث‬/ ‫ج‬/ ‫ح‬/ ‫خ‬/ ‫د‬/ ‫ذ‬/ ‫ر‬/ ‫ز‬/ ‫س‬/ ‫ش‬/ ‫ص‬/ ‫ض‬/ ‫ط‬/ ‫ظ‬/ ‫ع‬/
‫غ‬/ ‫ف‬/ ‫ق‬/ ‫ك‬/ ‫ل‬/ ‫ن‬/ ‫ه‬/ ‫و‬/ ‫ي‬/
On prononce le "Mim As-sâkina" normalement et distinctement.

EXEMPLE / SOURATE 112 VERSET 3 :

ْ‫ﻟَﻢْ َﻠِﺪْ وَﻟَﻢْ ُﻮﻟَﺪ‬

EXEMPLE / SOURATE 109 VERSET 5 :

ُ‫ﻟَﺎ أَﻧﺘُﻢْ ﻋَﺎﺑِﺪُونَ ﻣَﺎ أَﻋْﺒُﺪ‬

EXEMPLE / SOURATE 109 VERSET 6 :

ِ‫ﻟَﻜُﻢْ دِ ﻨُﻜُﻢْ وَﻟِﻲَ دِ ﻦ‬

REMARQUE :
La clarification [Al-IZHâr] sera plus forte lorsque le "Mim As-
sâkina" sera suivi des lettres Waw (‫ )و‬et Fa (‫)ف‬.
Car elles sortent toutes les deux de la bouche tout comme la lettre Mim.
De peur d'avaler la prononciation du Mim (‫)م‬, on s'efforcera dans ces cas là de la
prononcer plus clairement.

Les règles « RA »

Il y a deux façons de lire la lettre Ra

* Soit avec emphase


c'est-à-dire qu'on remplit la bouche en la prononçant.

C'est ce qu'on appelle LE TAFKHIM « ‫» ﺗﻔﺨ ﻢ‬


* Soit avec légereté
c'est-à-dire qu'on l'a lit légèrement, sans remplir la bouche.

C'est ce qu'on appelle LE TARQIQ « ‫» ﺗﺮﻗ ﻖ‬


Lorsque l'on rencontre la lettre Ra 3 possibilités s'offrent à nous

‫» ﺗﺮﻗ ﻖ‬
- AVEC TARQIQ «
- AVEC TAFKHIM « ‫» ﺗﻔﺨ ﻢ‬
- LA POSSIBILITES DE FAIRE LES DEUX

1) Cas où la « Ra » doit être lu avec légèreté / AVEC TARQIQ


« ‫» ﺗﺮﻗ ﻖ‬
a ) LE « RA » PORTE UNE KASRA ( i ) / ِ‫ر‬
EXEMPLE / SOURATE 114 VERSET 4 :

ِ‫ﻣِﻦ ﺷَﺮﱢ اﻟْﻮَﺳْﻮَاسِ اﻟْﺨَﻨﱠﺎس‬


b ) LE « RA » PORTE UN SOUKOUN et il est précédé par une
KASRA D'ORIGINE
Et n'est pas suivi dans le même mot par une lettre emphatique
(Kha, Sad, Dad, Ghin, Ta, Qaf, Za / ‫ﺧﺎ‬/ ‫ص‬/ ‫ض‬/ ‫ط‬/ ‫ظ‬/ ‫ق‬/ )
EXEMPLE / SOURATE 110 VERSET 3 :

‫ﻓَﺴَﺒﱢﺢْ ﺑِﺤَﻤْﺪِ رَﺑﱢﻚَ وَاﺳْﺘَﻐْﻔِﺮْهُ إِﻧﱠ ُ ﻛَﺎنَ ﺗَﻮﱠاﺑًﺎ‬


c ) LE « RA » PORTE UN SOUKOUN ET IL EST PRECEDE PAR
UN « YA » SAAKIN ( non voyellisés )

d ) LE « RA » PORTE UN SOUKOUN à l'arrêt , et il est précédé par


une UNE LETTRE SAAKIN (non voyellisés ) AUTRE QUE LE
« YA » , qui est elle même précédé d'une LETTRE PORTANT UNE
KASRA

les règles Noun saakin

La lettre noun (‫ )ن‬sans voyelle est appelée


« NUN AS SAKINA »

Quand à AT TANWIN : APRES UN NUN SAKINA


TERMINAISON D 'UN MOT PAR OU UN TANWIN , il faudra
« AN / IN / ou OUN . appliquer selon le cas l'une
des quatres règles suivantes :
>>>> LA CLARIFICATION /

‫اﻹﻇ ﺎر‬
>>>> L'ASSIMILATION / ‫اﻹدﻏﺎم‬
>>>> LA SUBSTITUTION /

‫اﻹﻗﻼب‬
>>>> OU LA DISSIMULATION /
‫اﻹﺧﻒء‬
1) La clarification - ‫اﻹﻇ ﺎر‬
On applique cette règle quand le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des
6 lettres suivantes :
( Ces lettres ne modifient pas la prononciation du Noun As-sâkina et
du tanwîn, mais il faut clairement les prononcer )

‫ح‬ ‫أ‬ ‫خ‬ ‫غ‬ ‫ع‬ ‫ه‬


EXEMPLE :

‫أ‬ [112/4] ٌ‫أَﺣَﺪ‬ ً‫وا‬ ُ‫وَﻟَ ْﻢ َﻜُﻦ ﻟﱠ ُ ﻛُﻒ‬

‫ح‬ [108/2] ْ‫وَاﻧْﺢَر‬ َ‫ﻓَﺼَﻞﱢ ﻟِﺮَﱢﺑﻚ‬

‫خ‬ [106/4] ٍ‫خَوْف‬ ْ‫ن‬ ‫اﱠﻟﺬِي أَﻃْﻌَ َﻤ ُﻢ ﻣﱢﻦ ﺟُﻮعٍ وَآﻣَ َﻨ ُﻢ مﱢ‬

‫غ‬ [95/6] ‫إِﻟﱠﺎ اﱠﻟﺬِ ﻦَ آﻣَﻨُﻮا وَﻋَﻤِﻠُﻮا اﻟﺼﱠﺎﻟِﺤَﺎتِ ﻓََﻠ ُ ْﻢ أَجْرٌ غَ ْ ُﺮ‬
ٍ‫ﻣَﻤْﻨُﻮن‬
‫ع‬ [1/7] ِ‫ﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَنﻋَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮب‬
َ‫ﻋَﻠَ ِ ْﻢ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ‬
‫ه‬ [97/2] ِ‫اﻟْﻔَﺠْﺮ‬ ِ‫ﺳَﻠَﺎمٌ هِيَ ﺣَﺘﱠﻰ ﻣَﻄْﻠَﻊ‬

2) L'assimilation - ‫اﻹدﻏﺎم‬
On applique cette règle quand le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des
6 lettres suivantes :
( Alors ces deux lettres ne deviennent plus qu'une seule lettre avec
renforcement [chadda]. Elle peut-être de 2 types, ou TOTALE ou
PARTIELLE )

‫ر‬ ‫ل‬ ‫م‬ ‫ن‬ ‫و‬ ‫ي‬

ASSIMILATION PARTIELLE
( avec nasillement )
[idghâm nâqisa bi ghounna]

Quand une des lettres suivantes :

‫م‬ ‫ن‬ ‫و‬ ‫ي‬


SUIT UN NUN SAKINA ou AT TANWIN >>>> il s'ensuit une
ASSAIMILATION AVEC NASILLEMENT DU SON DE LA LETTRE suit le
Noun (‫)ن‬.
( Le Noun (‫ )ن‬disparait donc mais on prononce la lettre qui suit avec nasillement
[Ghounna] )
EXEMPLE :

‫ن‬ [88/3] ٌ‫نﱠاﺻِﺒَﺔ‬ ٌ‫ة‬ َ‫ﻋَﺎﻣِﻞ‬

‫م‬ [104/9] ٍ‫مﱡﻣَﺪﱠدَة‬ ٍ‫د‬ َ‫ﻓِﻲ ﻋَﻢ‬


‫و‬ [111/1] ‫وَﺗَﺐﱠ‬ ٍ‫ب‬ َ َ‫ﺗَﱠﺒﺖْ َﺪَا أَﺑِﻲ ﻟ‬
‫ي‬ [99/6] ْ‫أَﻋْﻤَﺎﻟَ ُﻢ‬ ‫َﻮْﻣَﺊِذٍ يَﺻْﺪُرُ اﻟﻨﱠﺎسُ أَﺷْﺘَﺎﺗﺎً ﻟﱢُ َﺮوْا‬
ASSIMILATION TOTALE
( sans nasillement )
[idghâm kalima bila ghounna]

Quand une des lettres suivantes :

‫ر‬ ‫ن‬ ‫ل‬


SUIT UN NUN SAKINA ou AT TANWIN >>>> LE NUN disparaît sans
nasillement .

EXEMPLE :

‫ر‬ [101/7] ٍ‫رﱠاﺿَِﺔ‬ ٍ‫ة‬ َ‫ﻓَ ُﻮَ ﻓِﻲ ﻋِ ﺶ‬


‫ل‬ [112/4] ٌ‫أَﺣَﺪ‬ ً‫وَﻟَﻢْ َﻚُن لﱠهُ ﻛُﻔُﻮا‬

Remarques
Si le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des 6 lettres du
Idghâm dans le même mot, alors on n'applique pas la règle d'assimilation
[Al-Idghâm], mais celle de clarification [Al-Izhâr].
Exemples : [dounya], [Sinwân]
- Il est important de bien sortir le son du nez et non de la langue lors du
nasillement [Al-Ghounna].
- Attention à ne pas prononcer tout le mot avec le nez, mais juste la lettre
concernée.

LE HAMZA
1) Hamza de coupure

Il s'écrit et se prononce en toutes circonstances (en commençant et en continuant


la lecture d'un verset).
Il a été dénommé ainsi parce qu'en le prononçant, les lettres qui l'encadrent deviennent
distinctes.
Il est situé au début, au milieu, ou à la fin des noms, des verbes et des
particules.
Règle à appliquer au hamza de coupure : il doit toujours être prononcé.

2) Hamza de liaison

Il est prononcé lorsqu'il est situé au début du mot par lequel on commence ou
reprend la lecture.
Par contre, il n'est plus prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le mot qui le
précède.
Il a été dénommé en arabe ''hamza al-wasl'' car c'est grâce à lui que l'on parvient
(tawassala) à prononcer une lettre surmontée d'un soukoûn située au début de phrase
[tawassala (parvenir) est une forme dérivée du " verbe wasala dont le masdar est
''wasl''].

2-1) AVEC FATHA

Il est prononcé avec la voyelle brève fatha lorsqu'on commence la lecture par lui
alors qu'il fait partie de l'article défini (‫)ال‬.
EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 2

َ‫اﻟْﺤَﻤْﺪُ ﻟّﻠ ِ َربﱢ اﻟْﻌَﺎﻟَﻤِ ﻦ‬

2-2) AVEC KASRA


Il est prononcé avec la voyelle brève kasra ( le « i »)lorsqu'on commence la
lecture par lui alors qu'il est situé au début :
d'un verbe dont la troisième lettre est surmontée d'un fatha
EXEMPLE : SOURATE 96 / VERSET 1

َ‫اﻗْ َﺮأْ ﺑِﺎﺳْﻢِ رَﺑﱢﻚَ اﻟﱠﺬِي ﺧَﻠَﻖ‬


D'un verbe dont la troisième lettre est accompagnée d'un kasra
D'un masdar (nom d'action dérivé d'un verbe au passé)

2-3) AVEC DAMMAH

Il est prononcé avec la voyelle brève damma lorsqu'on commence la lecture


par lui alors qu'il est situé au début d'un impératif dont la troisième lettre est
surmontée d'un damma obligatoire.
EXEMPLE : SOURATE 15 / VERSET 46

َ‫ﻼمٍ آﻣِﻨِ ﻦ‬
َ َ‫َﺎ ﺑِﺴ‬ª‫ادْﺧُﻠُﻮ‬

2-4) INSTABLE
Le hamza de liaison n'est pas prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le
mot qui le précède car la lettre surmontée d'un soukoûn qui le suit peut être
prononcée en s'appuyant sur la dernière lettre du mot précédent : elle n'a donc plus
besoin du hamza.
EXEMPLE : SOURATE 2 / VERSET 169

ْ‫إِﻧﱠﻤَﺎ َﺄْﻣُﺮُﻛُﻢْ ﺑِﺎﻟﺴﱡﻮءِ وَاﻟْﻔَﺢ‬Ô َ‫َاء َوأَن ﺗَﻘُﻮﻟُﻮاْ ﻋَﻠَﻰ اﻟﻠّ ِ ﻣَﺎ ﻻَ ﺗَﻌْﻠَﻤُﻮن‬
LES PROLONGATIONS

Une prolongation a lieu avec les trois lettres suivantes :

LE ALIF (‫)أ‬.

LE WAW (‫ )و‬lorsqu'il est précédé par


une Damma.
LE YA (‫ )ي‬lorsqu'il est précédé par une
Kasra.

1) La prolongation de base - ‫اﻟﻤﺪ اﻷﺻﻠﻲ‬

C'est une prolongation de base qui se prolonge toujours de 2 temps [harakatayn].

1-1) La prolongation normale - ‫اﻟﻤﺪ اﻟﻄﺒ ﻌﻲ‬

C'est une prolongation qui est ni suivie, ni précédée d'un Hamza ou d'un soukoûn. La
prolongation se fait de deux temps et pas plus.
EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 7

َ‫ﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَﻧﻌَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮبِ ﻋَﻠَ ِﻢْ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ‬

1-2) Al-Madd Al-Badal - ‫اﻟﻤﺪ اﻟﺒﺪل‬

Lorsque la prolongation est précédée d'un Hamza, il s'agit d'un [Madd Badal]
qui se prolonge de deux temps.

1-3) [Al-Madd Al-'IwaDi] - ‫اﻟﻤﺪ اﻟﻌﻮﺿﻲ‬

C'est lorsqu'on s'arrête sur le tanwîn. La prolongation se fait de deux temps.


EXEMPLE : SOURATE 100 / VERSET 1

‫وَاﻟْﻌَﺎدَِﺎتِ ﺿَﺒْﺤًﺎ‬
1-4) [Madd As-Sila s-Soughra]
C'est la prolongation qui suit le pronom masculin [Hou]. Lorsque ce pronom
n'est pas suivi d'un Hamza, on le prolonge de deux temps.
EXEMPLE : SOURATE 100 / VERSET 4

‫ﻓَﺄَﺛَﺮْنَ ﺑِ ِ ﻧَﻘْﻌًﺎ‬

2) C'est une prolongation qui est lié à un Hamza ou


un soukoûn. [Al-Madd Al-Far'i]

2-1) La prolongation est suivie d'un Hamza


On a alors les trois cas suivants

2-1-1) Al-Madd Al-Wâjib Al-MouttaSil

C'est lorsque dans un même mot, la prolongation est suivi du Hamza. On peut
alors prolonger de 4 ou 5 temps.
EXEMPLE : SOURATE 107 / VERSET 6

َ‫ُﻢْ ُﺮَاؤُون‬ª ‫ﻦ‬


َ ِ‫اﻟﱠﺬ‬
Remarque : Lorsqu'on a le choix sur le nombre de temps comme ici, il convient de
faire un choix et de s'y tenir tout au long de sa lecture.

2-1-2) Al-Madd Al-Jâiz Al-MounfaSil

C'est lorsque la prolongation est à la fin d'un mot, et que le Hamza se trouve au
début du mot qui le suit.
On peut alors prolonger de 4 ou 5 temps (et de 2 temps pour certaines lectures).
EXEMPLE : SOURATE 109 / VERSET 2
َ‫ﻟَﺎ أَﻋْﺒُﺪُ ﻣَﺎ ﺗَﻌْﺒُﺪُون‬
2-1-3) Al-Madd Al-Sila l-Koubra
C'est lorsque le pronom masculin singulier [Hou] est suivi d'un Hamza.
On le prolonge de 4 ou 5 temps.
EXEMPLE : SOURATE 104 / VERSET 3

ُ‫َﺤْﺴَﺐُ أَنﱠ ﻣَﺎﻟَ ُ أَﺧْﻠَﺪَه‬

2-2) La prolongation est suvi d'un soukoûn


On a alors les trois cas suivants

2-2-1) Al-Madd Al-'AriDou li s-soukoûn


C'est lorsqu'arrive après une prolongation un soukoûn qui est dû à l'arrêt.
On peut le prolonger de 2, 4, ou 6 temps.
EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 1

ِ‫ﺑِﺴْﻢِ اﻟّﻠ ِ اﻟﺮﱠﺣْﻤﺎَنِ اﻟﺮﱠﺣِ ﻢ‬


2-2-2) Al-Madd Al-Lîn

C'est lorsqu'on s'arrête sur un mot dont l'avant dernière lettre est un WAW
(‫ )و‬ou un YA (‫ )ي‬qui porte un soukoûn et qui est précédé par une Fatha.
On peut alors prolonger ce Waw ou ce Ya de 2, 4, ou les temps.
EXEMPLE : SOURATE 106 / VERSET 1

2-2-3) Al-Madd Al-Lâzim


C'est lorsque la prolongation est suivie d'un soukoûn obligatoire [Lâzim], que
l'on s'arrête sur le mot ou pas.
Il se prolonge obligatoirement de 6 temps.

[Al-Madd Al-Lâzim] se divise en quatre catégories


2-2-3-1) Al-Madd Al-Lâzim Al-Kalimi Al-Mouthaqqal

C'est lorsque la prolongation est suivie d'une lettre doublée (avec Chadda) dans
un mot.

EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 7

َ‫ﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَﻧﻌَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮبِ ﻋَﻠَ ِﻢْ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ‬

2-2-3-2) Al-Madd Al-Lâzim Al-Kalimi Al-Moukhaffaf


C'est lorsque la prolongation est suivie d'une lettre sâkin (avec soukoûn) dans
un mot.
Cette règle n'existe que 2 fois dans le Coran, et pour un mot identique.

2-2-3-3) Al-Madd Al-Lâzim Al-harfi Al-Mouthaqqal


C'est la prolongation qui se trouve dans les lettres qui débutent certaines sourates.
Pour que cette prolongation ait lieu, il faut 3 conditions :

- L'orthographe de la lettre doit être formée de 3 lettres (Exemple : Lâm).


- La lettre du milieu doit être une voyelle longue (Exemple : Lâm).
- La 3 lettre s'assimile [Idghâm] avec la lettre qui suit.
Exemples : 'Alif-Lâm-Mîm // Ta-sîn-mîm

2-2-3-4) Al-Madd Al-Lâzim Al-harfi Al-Moukhaffaf

Cette règle est la même que la précèdente, il n'y a que la 3eme condition qui
diffère :
La 3ème lettre ne s'assimile pas dans la lettre qui suit.
Exemples : Qâf // Yâ-sîn // 'Alif-Lâm-Ra
Remarques :
- Il existe un autre type de prolongation nécessaire pour différencier la forme
interrogative de la forme affirmative. Il s'appelle [Moudd Al-Farqi]. Il se prolonge de
6 temps.
Exemples :
Les lettres se trouvant au début de certaines sourates
peuvent être divisée en trois catégories

Les lettres qui ne se prolongent pas. Il n'y a que le 'Ali f (‫)أ‬.

Les lettres qui se prolongent de 2 temps. Ce sont les lettres : ha (‫)ح‬, Ya (‫)ي‬, Ta
(‫)ط‬, Ha (‫)ه‬, et Ra (‫)ر‬.

Les lettres qui se prolongent de 6 temps.


Ce sont les lettres :
Noun (‫)ن‬, Qaf (‫)ق‬, Sad (‫)ص‬, 'Ayn (‫)ع‬, sin (‫)س‬, Lam (‫)ل‬, Kaf (‫)ك‬, et Mim (‫)م‬...
la lettre 'Ayn (‫ )ع‬peut être prolongée 4 ou 6 temps.
- Il existe quelque autres prolongations mais qui ne sont pas appliqués dans toutes les
lectures.

DEFINITION TADJWIDE

Définition
Le mot tajwid vient de la racine arabe [Jawwada] qui signifie " RENDRE
MEILLEUR », ou " AMELIORER ".
Dans le langage technique, il a deux significations distinctes.
Ainsi le terme « TAJWID » peut faire référence à :

1 – UNE BONNE RECITATION PRONONCEE CORRECTEMENT

2 – UN MODE DE RECITATION A VITESSE MOYENNE

Tajweed et Qiraat
( Le tajweed est la science de la récitation, son rôle est
capital )

La science de la récitation ( 'ILMOU L QIRAAT ) , inclut trois branches


principales :

1 / - LA CONNAISSANCE DU TAJWEED . ( prononciation à la fois bonne et


correcte) .

2 / - LA CONNAISSANCE DE PLUSIEURS TYPES DE LECTURE . ( Ex :


Hafs , Warch ) .

3 / - LES DIFFERENTS MODES D'APPRENTISSAGE, PARMIS EUX :


HADR
façon normale de parler

TARTIL
mode lent de récitation et/ ou de réflexion.

TAJWID TAHQIQ
Même sens que « TARTIL », sauf que dans ce cas le « TARTIL » se fera
avec une plus grande précaution, et ceci à des fins pédagogiques.

TAJWEED
(aussi connu sous le nom de « TADWIR ») :
Fait référence à un mode de récitation à mi-chemin entre « HADR » et
« TARTIL ».

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