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I/ Définition
Il est obligatoire à tout musulman et musulmane, qu'ils soient arabes ou non arabes, de réciter le
Coran selon les règles authentiques de la récitation qui remontent jusqu'au Prophète 'alayhi salat
wa salam.
L'erreur dans le tadjwid est de deux sortes : la faute grave et la faute légère.
I/ La faute grave.
La faute grave dans le tadjwid est l'erreur qui se produit lorsque la personne remplace une lettre
par une autre, une vocalisation par une autre que cela change le sens ou non.
De plus, lorsque ce genre de faute se produit, la personne peut commettre du koufr, ce qui est
vraiment très grave.
Par exemple dans sourate Al Fatiha si la personne récite "iyaka na'boudou" sans mettre de chadda
sur le ya alors cela change complètement le sens et cela devient une parole de mécréance. En
effet, le sens de ce verset lorsqu'il est récité correctement signifie "c'est Toi Seul que nous
adorons"tandis que récité sans la chadda sur le ya le sens devient " c'est la lumière du soleil que
nous adorons". Vous voyez bien ici l'énorme différence et la gravité de l'erreur.
Ainsi les savants ont jugé ce genre de fautes illicite, c'est-à-dire que la personne s'en rendant
coupable est pêcheur.
Ce type de faute ce produit lorsque la personne commet une erreur technique dans le tadjwid
comme par exemple le fait de délaissé une ghounna, raccourcir un mad, allonger un son cour, etc
… Les savants ont jugé ce genre de faute makrouh (détestable). Cependant, il existe tout de
même une divergence à ce sujet car certains savants jugent aussi ce genre de faute haram mais à
un degré inférieur que la faute grave.
Ainsi le meilleur pour tout musulman est de s'appliquer à parfaire sa connaissance du tadjwid afin
d'échapper au maximum à la faute et de recevoir pleinement la récompense de sa lecture.
La lettre Lam ( )لse lit toujours légèrement (sans emphase) avec tarqîq
sauf le Lam qui se trouve devant le majestueux nom de « Allah » .
Si ce Lam est précèdé d'une lettre accompagnée d'un Kasra (i), il sera lu légèrement
avec tarqîq.
EXEMPLE :
SOURATE 1 – VERSET 1 ET 2
ﺑِﺴْﻢِ اﻟﻠّ ِ اﻟﺮﱠﺣْﻤَﻦِ اﻟﺮﱠﺣِ ِﻢ
َاﻟْﺤَﻤْﺪُ ﻟِﻠّ ِ َربﱢ اﻟْﻌَﺎﻟَﻤِ ﻦ
On applique cette règle lorsque le " Mim As-sâkina " est suivi d'un autre Mim
( )م, les deux Mim fusionnent pour n'en faire qu'un qu'on prononce avec une
Chadda et avec un nasillement [Ghounna].
On applique cette règle lorsque le "Mim As-sâkina" est suivi d'un Ba ()ب.
Le Mim est dissimulé, c'est-à-dire qu'on le prononce d'une façon entre la
clarification [Al-IZHâr] et l'assimilation [Al-Idghâm], en faisant attention à
bien faire le nasillement [Al-Ghounna].
On applique cette règle lorsque le "Mim As-sâkina" est suivi de toutes les autres
lettres , c'est à dire :
ا/ ت/ ث/ ج/ ح/ خ/ د/ ذ/ ر/ ز/ س/ ش/ ص/ ض/ ط/ ظ/ ع/
غ/ ف/ ق/ ك/ ل/ ن/ ه/ و/ ي/
On prononce le "Mim As-sâkina" normalement et distinctement.
REMARQUE :
La clarification [Al-IZHâr] sera plus forte lorsque le "Mim As-
sâkina" sera suivi des lettres Waw ( )وet Fa ()ف.
Car elles sortent toutes les deux de la bouche tout comme la lettre Mim.
De peur d'avaler la prononciation du Mim ()م, on s'efforcera dans ces cas là de la
prononcer plus clairement.
Les règles « RA »
» ﺗﺮﻗ ﻖ
- AVEC TARQIQ «
- AVEC TAFKHIM « » ﺗﻔﺨ ﻢ
- LA POSSIBILITES DE FAIRE LES DEUX
اﻹﻇ ﺎر
>>>> L'ASSIMILATION / اﻹدﻏﺎم
>>>> LA SUBSTITUTION /
اﻹﻗﻼب
>>>> OU LA DISSIMULATION /
اﻹﺧﻒء
1) La clarification - اﻹﻇ ﺎر
On applique cette règle quand le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des
6 lettres suivantes :
( Ces lettres ne modifient pas la prononciation du Noun As-sâkina et
du tanwîn, mais il faut clairement les prononcer )
خ [106/4] ٍخَوْف ْن اﱠﻟﺬِي أَﻃْﻌَ َﻤ ُﻢ ﻣﱢﻦ ﺟُﻮعٍ وَآﻣَ َﻨ ُﻢ مﱢ
غ [95/6] إِﻟﱠﺎ اﱠﻟﺬِ ﻦَ آﻣَﻨُﻮا وَﻋَﻤِﻠُﻮا اﻟﺼﱠﺎﻟِﺤَﺎتِ ﻓََﻠ ُ ْﻢ أَجْرٌ غَ ْ ُﺮ
ٍﻣَﻤْﻨُﻮن
ع [1/7] ِﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَنﻋَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮب
َﻋَﻠَ ِ ْﻢ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ
ه [97/2] ِاﻟْﻔَﺠْﺮ ِﺳَﻠَﺎمٌ هِيَ ﺣَﺘﱠﻰ ﻣَﻄْﻠَﻊ
2) L'assimilation - اﻹدﻏﺎم
On applique cette règle quand le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des
6 lettres suivantes :
( Alors ces deux lettres ne deviennent plus qu'une seule lettre avec
renforcement [chadda]. Elle peut-être de 2 types, ou TOTALE ou
PARTIELLE )
ASSIMILATION PARTIELLE
( avec nasillement )
[idghâm nâqisa bi ghounna]
EXEMPLE :
Remarques
Si le noun as-sâkina ou le tanwîn est suivi par l'une des 6 lettres du
Idghâm dans le même mot, alors on n'applique pas la règle d'assimilation
[Al-Idghâm], mais celle de clarification [Al-Izhâr].
Exemples : [dounya], [Sinwân]
- Il est important de bien sortir le son du nez et non de la langue lors du
nasillement [Al-Ghounna].
- Attention à ne pas prononcer tout le mot avec le nez, mais juste la lettre
concernée.
LE HAMZA
1) Hamza de coupure
2) Hamza de liaison
Il est prononcé lorsqu'il est situé au début du mot par lequel on commence ou
reprend la lecture.
Par contre, il n'est plus prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le mot qui le
précède.
Il a été dénommé en arabe ''hamza al-wasl'' car c'est grâce à lui que l'on parvient
(tawassala) à prononcer une lettre surmontée d'un soukoûn située au début de phrase
[tawassala (parvenir) est une forme dérivée du " verbe wasala dont le masdar est
''wasl''].
Il est prononcé avec la voyelle brève fatha lorsqu'on commence la lecture par lui
alors qu'il fait partie de l'article défini ()ال.
EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 2
َﻼمٍ آﻣِﻨِ ﻦ
َ ََﺎ ﺑِﺴªادْﺧُﻠُﻮ
2-4) INSTABLE
Le hamza de liaison n'est pas prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le
mot qui le précède car la lettre surmontée d'un soukoûn qui le suit peut être
prononcée en s'appuyant sur la dernière lettre du mot précédent : elle n'a donc plus
besoin du hamza.
EXEMPLE : SOURATE 2 / VERSET 169
ْإِﻧﱠﻤَﺎ َﺄْﻣُﺮُﻛُﻢْ ﺑِﺎﻟﺴﱡﻮءِ وَاﻟْﻔَﺢÔ ََاء َوأَن ﺗَﻘُﻮﻟُﻮاْ ﻋَﻠَﻰ اﻟﻠّ ِ ﻣَﺎ ﻻَ ﺗَﻌْﻠَﻤُﻮن
LES PROLONGATIONS
LE ALIF ()أ.
C'est une prolongation qui est ni suivie, ni précédée d'un Hamza ou d'un soukoûn. La
prolongation se fait de deux temps et pas plus.
EXEMPLE : SOURATE 1 / VERSET 7
َﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَﻧﻌَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮبِ ﻋَﻠَ ِﻢْ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ
Lorsque la prolongation est précédée d'un Hamza, il s'agit d'un [Madd Badal]
qui se prolonge de deux temps.
وَاﻟْﻌَﺎدَِﺎتِ ﺿَﺒْﺤًﺎ
1-4) [Madd As-Sila s-Soughra]
C'est la prolongation qui suit le pronom masculin [Hou]. Lorsque ce pronom
n'est pas suivi d'un Hamza, on le prolonge de deux temps.
EXEMPLE : SOURATE 100 / VERSET 4
ﻓَﺄَﺛَﺮْنَ ﺑِ ِ ﻧَﻘْﻌًﺎ
C'est lorsque dans un même mot, la prolongation est suivi du Hamza. On peut
alors prolonger de 4 ou 5 temps.
EXEMPLE : SOURATE 107 / VERSET 6
C'est lorsque la prolongation est à la fin d'un mot, et que le Hamza se trouve au
début du mot qui le suit.
On peut alors prolonger de 4 ou 5 temps (et de 2 temps pour certaines lectures).
EXEMPLE : SOURATE 109 / VERSET 2
َﻟَﺎ أَﻋْﺒُﺪُ ﻣَﺎ ﺗَﻌْﺒُﺪُون
2-1-3) Al-Madd Al-Sila l-Koubra
C'est lorsque le pronom masculin singulier [Hou] est suivi d'un Hamza.
On le prolonge de 4 ou 5 temps.
EXEMPLE : SOURATE 104 / VERSET 3
C'est lorsqu'on s'arrête sur un mot dont l'avant dernière lettre est un WAW
( )وou un YA ( )يqui porte un soukoûn et qui est précédé par une Fatha.
On peut alors prolonger ce Waw ou ce Ya de 2, 4, ou les temps.
EXEMPLE : SOURATE 106 / VERSET 1
C'est lorsque la prolongation est suivie d'une lettre doublée (avec Chadda) dans
un mot.
َﺻِﺮَاطَ اﻟﱠﺬِ ﻦَ أَﻧﻌَﻤﺖَ ﻋَﻠَ ِﻢْ ﻏَ ﺮِ اﻟﻤَﻐﻀُﻮبِ ﻋَﻠَ ِﻢْ وَﻻَ اﻟﻀﱠﺎﻟﱢ ﻦ
Cette règle est la même que la précèdente, il n'y a que la 3eme condition qui
diffère :
La 3ème lettre ne s'assimile pas dans la lettre qui suit.
Exemples : Qâf // Yâ-sîn // 'Alif-Lâm-Ra
Remarques :
- Il existe un autre type de prolongation nécessaire pour différencier la forme
interrogative de la forme affirmative. Il s'appelle [Moudd Al-Farqi]. Il se prolonge de
6 temps.
Exemples :
Les lettres se trouvant au début de certaines sourates
peuvent être divisée en trois catégories
Les lettres qui se prolongent de 2 temps. Ce sont les lettres : ha ()ح, Ya ()ي, Ta
()ط, Ha ()ه, et Ra ()ر.
DEFINITION TADJWIDE
Définition
Le mot tajwid vient de la racine arabe [Jawwada] qui signifie " RENDRE
MEILLEUR », ou " AMELIORER ".
Dans le langage technique, il a deux significations distinctes.
Ainsi le terme « TAJWID » peut faire référence à :
Tajweed et Qiraat
( Le tajweed est la science de la récitation, son rôle est
capital )
TARTIL
mode lent de récitation et/ ou de réflexion.
TAJWID TAHQIQ
Même sens que « TARTIL », sauf que dans ce cas le « TARTIL » se fera
avec une plus grande précaution, et ceci à des fins pédagogiques.
TAJWEED
(aussi connu sous le nom de « TADWIR ») :
Fait référence à un mode de récitation à mi-chemin entre « HADR » et
« TARTIL ».