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Demeure de la félicité parfaite

Le Paradis n’est pas qu’un simple nom


Al-Imâm Chams id-Dîn Abî ‘Abdullâh Muhammad Ibn Abî Bakr az-Zar’î
al-Ma’roûf Ibn Qayyîm al-Djawziyyah [691-751 H]

dimanche 13 août 2006, par Ibn Abd Al-Hâdî

BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm

La véritable vérification [Tahqîq] consiste à dire que le Paradis [al-Djannah] n’est pas
un nom qui désigne simplement les arbres, les fruits, les boissons, les houris [1], les
fleuves et les palais. Beaucoup de personnes se trompent sur la signification
véritable du Paradis. En effet, le Paradis, c’est le nom de la demeure de la félicité
absolue et parfaite. Ainsi, parmi les délices du Paradis, il y a la jouissance de
regarder la Face d’Allâh le Sage, d’entendre Sa Parole et d’être comblé par Sa
proximité et Son agrément. Ce véritable plaisir n’a aucune mesure proche avec le
plaisir de la nourriture, des boissons, des habits et des images. Car la moindre part
d’agrément divin vaut le Paradis et tout ce qu’il peut contenir - Comme Allâh - Ta’âla
- le dit :

« Et la satisfaction d’Allâh est plus grande encore » [2]

Il est rapporté dans un hadîth authentique, le hadîth sur la vision [d’Allâh] : « Par
Allâh ! Allâh ne leur a pas donné une chose qui soit plus agréable pour eux que le
fait de voir Sa Face » [3] [...] Car il s’agit d’une chose trop sublime pour effleurer
l’imagination et les esprits. Surtout lorsque les amants gagnent là-bas la compagnie
de l’amour, car la personne est avec celui qu’elle aime. C’est une règle qui n’endure
aucune exception car elle se confirme dans la présence [Châhid] comme dans
l’absence [Ghâ-ibân]. Quelle peut être [en dehors de cela] l’autre félicité ? Quel
succès ? Quelle tranquillité peuvent-ils soutenir en comparaison à la félicité et au
plaisir de cette compagnie ?
Y’a-t-il un apaisement supérieur à l’apaisement que procure la compagnie du « Bien-
Aimé » dont rien n’est plus beau et plus parfait à la vision ? Et c’est cela - Par Allâh -
que recherchent les amants [al-Mouhiboûne] et c’est le drapeau que visent ceux qui
ont la connaissance, et telle est l’âme [ar-Roûh] qui désigne le terme « al-Djannah »
[Le Paradis] et sa vie éternelle. C’est par lui que le Paradis devient réel et agréable.

Comment peut-on dire dans ce cas qu’on n’adore pas Allâh pour rechercher le
Paradis et par crainte de Son Feu ? De même que le Feu [an-Nâr] - Qu’Allâh nous en
préserve ! - Ses habitants souffrent du voile par rapport à Allâh, de Son mépris, de
Sa colère, de Son courroux et de Son éloignement à côté desquels les flammes de
l’Enfer qui brûlent leurs corps et leurs esprits s’avèrent insignifiantes, car les flammes
de ce feu jaillissent d’abord dans les cœurs avant d’atteindre leurs corps. [4]

Notes
[1] Qui sont les femmes du Paradis

[2] Coran, 9/72

[3] Rapporté par Muslim

[4] Kitâb « Madâradj as-Sâlikîn » de Ibn al-Qayyîm, vol-2 p.294-296

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