LUNDI 16 février 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 39 / 1,50 € / 02 225 55 55

CONTRÔLES : LE FISC NÉGLIGE LES SOCIÉTÉS P. 9

MICHELE FERRERO
Le « père »
du Nutella est mort
P. 9

SPORTS
La contagion FOOTBALL
Les ténors
perdent
des plumes
P. 17

Un peu plus d’un mois

D
eux personnes sont décédées et P. 2 & 3 COPENHAGUE
cinq ont été blessées lors de SOUS LE CHOC
après les événements deux fusillades, samedi, à Co-
penhague, qui ont visé un centre culturel
P. 2 LE PORTRAIT
DE LARS VILKS
de Paris, le Danemark est et une synagogue. En Belgique, le par-
quet a ouvert une enquête, dimanche,
P. 4 & 5 L’EUROPE FACE
À LA MENACE TERRORISTE
sous le choc après une après la diffusion d’une vidéo dans la-
quelle deux jeunes djihadistes, dont un
P. 6 BRUXELLES MENACÉE
P. 7 LA FAMILLE DE SOFIANE,
double attaque terroriste. Verviétois, menacent Bruxelles et Paris. TUÉ À VERVIERS, TÉMOIGNE

RALLYES
Neuville prouve
sa valeur en
Suède
P. 25

En Ukraine, le cessez-le-feu globalement respecté BLACK POWER

L
eaders séparatistes et autorités
ukrainiennes assuraient dimanche
soir que le cessez-le-feu était glo-
balement respecté dans l’est de l’Ukraine.
Un constat partagé par les dirigeants eu-
ropéens engagés dans les pourparlers. Pas
de quoi crier victoire pour autant. Si la
ligne de front demeurait relativement
calme depuis l’entrée en vigueur de la
trêve dimanche à minuit, les positions
ukrainiennes ont tout de même été visées
à 60 reprises dans la journée. Les bom-
bardements se sont en effet poursuivis
autour de la ville stratégique de Debalt-
seve, où sont retranchés plusieurs milliers
de soldats ukrainiens menacés d’encercle-
ment.
« Des groupes armés ont visé nos
troupes avec tous types d’armes, y com-
pris des (lance-roquettes multiples)
Grad », a précisé un porte-parole mili-
taire ukrainien, ajoutant que les combat-
tants séparatistes avaient tenté à trois re-
prises de s’emparer du village de Tchor-
noukhine, situé cinq kilomètres à l’est de
Debaltseve. « Ça a tiré toute la nuit et
toute la journée », résumait Oleg, respon-
sable d’une base rebelle qui se trouve à
quelques kilomètres de cette ville, près
d’une mine abandonnée.
Au nord de Lougansk, nous avons suivi
Bizhan. Ce jeune soldat de 25 ans dit sa
rage devant des accords « bancaux », qui
signent à ses yeux une reddition de l’Eu-
rope. « L’Europe nous a vendus. Encore Les super stars
une fois. Pas de sanctions supplémen- de la musique
taires pour eux, pas d’armes pour nous
(…) C’est brutal et injuste, mais avec nos ont-elles une
culs à l’air, on couvre des millions de Polo- conscience
nais, d’Estoniens, de Lituaniens, de Let-
tons, malgré les menaces directes que leur sociale ?
adresse Poutine » P. 29
P. 11 NOTRE REPORTAGE

L’ÉDITO
Maroun Labaki
APRÈS COPENHAGUE,
RESTONS NOUS-MÊMES,
NE CÉDONS RIEN
inq semaines après Paris,
C les attaques de Copenhague
confirment la réalité de la me-
nace qui pèse sur l’Europe. Et sa
nature très complexe. Le meur-
trier présumé de la capitale
danoise était-il plus ou moins
inspiré, guidé ou téléguidé par
Daesh (le groupe « Etat isla-
mique ») ? En tout cas, il avait
des racines aussi au Danemark.
Les attentats de Copenhague ne
changent cependant pas la
donne. Ils ne doivent donc pas
affecter nos choix. Plus que
jamais, nous devons, en Europe,
résister à la peur, refuser le
rejet des autres, les amalgames,
les slogans, les âneries.
L’Europe, ce sont des sociétés
ouvertes, libres, démocratiques,
où l’on jouit de la liberté de
religion et de la liberté d’en rire,
du respect de Dieu et du res-
pect de l’irrespect. Tel est notre
modèle, poli par l’Histoire.
Telles sont nos valeurs. Nous
devons en être fiers et les ché-
rir.
L’Europe, ce sont des
sociétés ouvertes, libres,
démocratiques, dont nous
devons être fiers
Depuis les attentats de Paris,
bien des choses ont été dites, et
le plus souvent avec intelli-
gence, sérénité et même géné-
rosité. En France, c’est Marine
Le Pen et ses frontistes au front
bas qui se sont en réalité
retrouvés dans les cordes…
Poursuivons dès lors dans la
même voie, qui nous a grandis.
La tâche est énorme.
Il faut bien sûr assurer la sécu-
rité dans nos pays – mais tou-
jours en veillant à nos libertés.
Il faut porter le fer dans les
sables du Moyen-Orient, où
Daesh nous a déclaré la guerre
(ainsi qu’à d’autres, notamment
arabes). S’y engager davan-
tage ? S’y aventurer au sol ? Ces
questions doivent être posées.
Il faut redoubler d’efforts pour
relancer le processus de paix
entre Israéliens et Palestiniens.
On ne le dira jamais assez : les
violences faites aux Palestiniens
sont à l’origine de tant de haine
dans le monde arabo-musul-
man…
Enfin, last but not least, il faut
prendre à bras-le-corps les
problèmes de nos villes métis-
sées, donner chair à ce « vivre
ensemble » resté incantatoire,
lesoir.be
rattraper ces jeunes perdus
entre deux cultures, sans
repères et sans espoir. Chattez
La tâche est énorme, c’est in-
contestable. Mais restons nous-
mêmes. Ne cédons rien.
avec l’islamologue
Malek Chebel
de 10 h à 10 h 30.

08 NÉCROLOGIE 13 MOTS CROISÉS 14 RÉGION 16

PETITES ANNONCES 13 BANDE DESSINÉE 14 TÉLÉVISION & LOTERIE 30-31 Malmedy, Binche, Alost,
retrouvez les plus belles
MÉTÉO 14 SUDOKU 14 PETITE GAZETTE 32
5 413635 008108 photos de carnavals.

1
Le Soir Lundi 16 février 2015 Le Soir Lundi 16 février 2015

2 ATTENTATS TERRORISTES FUSILLADES À COPENHAGUE ATTENTATS TERRORISTES 3

Copenhague sous le choc de deux attaques terroristes

Deux attaques à COPENHAGUE
DE NOTRE CORRESPONDANTE
Copenhague ont fait

L
es forces de l’ordre da-
deux morts et cinq noises ont confirmé di-
blessés au cours du manche soir que l’homme
tué le matin même par des poli-
week-end. ciers était bien l’auteur des deux
L’auteur des fusillades attentats qui ont fait deux morts
était né au Danemark, et cinq blessés, samedi à Copen-
hague. Le chef des services de
avait 22 ans et était renseignement danois, Jens
connu de la justice Madsen, a précisé que le suspect
pour des « infractions était connu des services de po- L’auteur présumé des fusillades,
lice pour des « infractions à la Omar El-Hussein. © D.R.
à la loi sur les armes et législation sur les armes et des avant que des premiers coups de
des violences ». violences » ainsi que des « liens feu résonnent, à 15 h 33 : le dé-
Il a été abattu avec des bandes de délin- but de « ce qui allait être la pire
quants ». Il avait 22 ans et était attaque terroriste à Copenhague
dimanche matin après né au Danemark. de l’histoire contemporaine »,
avoir été repéré S’avançant davantage, plu- constate le quotidien Politiken.
par la police. sieurs médias danois ont affirmé Les agents de renseignements
que le jeune homme en question et les policiers présents ré-
n’était autre qu’Omar El-Hus- agissent très vite. Trois d’entre
sein, sorti deux eux ont d’ailleurs
semaines plus été blessés. L’as-
tôt de prison La première attaque saillant n’a ja-
après avoir pur- a eu lieu mais pu pénétrer
gé une peine lors d’un débat organisé dans le centre
pour agression. par le comité de soutien culturel. La vic-
Il y aurait été à l’artiste suédois time, Finn Nør-
condamné, selon Lars Vilks gaard, auteur de
le quotidien Eks- sur le thème « Art, documentaires,
tra Bladet, pour blasphème et liberté » se trouvait près
avoir poignardé du bar, dans le
en 2013 un foyer. Il a été tué
jeune homme dans une gare de sur le coup. Plusieurs partici-
Lars Vilks Le plasticien suédois La première attaque a eu lieu dans le centre culturel
Copenhague, sans raison claire. pants au débat sortent par une
La police a tenu à préciser que porte dérobée. D’autres, parmi
l’auteur des attentats « aurait pu lesquels Lars Vilks, se cachent
transgressif et trompe-la-mort de Krudttønden, au nord de Copenhague, qui accueillait
un débat sur la liberté d’expression et l’islam.
De suite, la chef du gouvernement danois
être inspiré par les événements à dans une chambre froide. L’as- istorien de l’art et artiste de
Paris », ainsi que par « du maté- saut ne dure que quelques
riel de propagande islamiste minutes.
H la provocation, Lars Vilks
est né à Helsingborg, une cité du
Helle Thorning-Schmidt a qualifié la fusillade
d’« acte terroriste ». © REUTERS, EPA, AFP.

envoyé par l’Etat islamiste et L’assaillant quitte rapidement détroit de l’Oresund, qui sépare la
d’autres ». les lieux dans une Volkswagen Suède du Danemark. Avant de
La première attaque a eu lieu Polo. Les forces de police parlent tomber sous le coup d’une fatwa,
contre le centre culturel de d’abord de deux hommes, avant
Krudttønden, dans un d’évoquer un seul suspect. Son
ce trublion de 68 ans s’est fait un
nom dans les années 1980 avec
Danemark Une cible
quartier du nord de véhicule est retrouvé à deux kilo-
TÉMOIGNAGE
« Des coups de feu
Copenhague, samedi mètres, au nord du lieu de l’at-
après-midi. Le comité tentat. Il est filmé par des camé-
Nimis et Arx. Vilks avait érigé
clandestinement ces deux œuvres
monumentales de bois et de pierre
privilégiée des islamistes 

de soutien à l’artiste ras de vidéosurveillance, vêtu dans un coin reculé du parc natu- COPENHAGUE Un mois plus tôt, les services de www.careers.pwc.be
ont résonné puis
suédois Lars Vilks y or- d’une doudoune foncée, un bon- rel de Kullaberg. DE NOTRE CORRESPONDANTE renseignement danois avaient déjà
un cri de haine » ganisait un débat, inti- net ou une cagoule bordeaux, et Quand Nimis et Arx sont dé- eux qui y sont passés décrivent déjoué un attentat contre la rédac-
C
Playing
Niels Ivar Larsen est tulé « Art, blasphème un grand sac noir. Les policiers couverts par les autorités sué- la rédaction du quotidien Jyl- tion de Jyllans Posten à Copen-
journaliste au quotidien et liberté ». Plusieurs recherchent alors un homme doises, deux ans après leur lans Posten, sur la place de la mai- hague. Cinq hommes, originaires de
de gauche Information. Il se trouvait invités étaient pré- « entre 25 et 30 ans, d’environ construction, le gouvernement or- rie, dans le centre de Copenhague, Tunisie, d’Irak et du Liban – dont
au débat organisé par le Comité Lars sents, parmi lesquels 1,85 m, athlétique, d’apparence donne leur destruction mais comme une forteresse : « Vous ne quatre détenaient un passeport sué-

the game
Vilks : « C’était un débat sur la place du l’ambassadeur de arabe, les cheveux lisses ». Christo vole à la rescousse de pouvez pas rentrer », assure Ma- dois, avaient prévu d’entrer dans le
blasphème dans l’art. Quelles sont ces France au Danemark, La deuxième fusillade a eu lieu Vilks. Le géant de l’art contempo- gnus Ranstrop, spécialiste suédois journal et de « tuer autant de per-
limites ? Il n’y avait rien de provocant. François Zimeray, la vers 0 h 50, à l’extérieur de la rain, célèbre pour l’emballage du du terrorisme, qui travaille au Da- sonnes que possible ». Ils étaient

Pas de happening. Pas d’acte blasphé-
matoire. Une quarantaine de personnes
y participaient. Nous avons commencé
vers 15 h. J’ai présenté l’ambassadeur de
or changing
présidente des Femen, grande synagogue de Copen- Pont Neuf de Paris, se porte ac- Menacé de mort par Al-Qaïda, Lars Vilks bénéficie d’une protection nemark. Même chose au siège du surveillés depuis quelque temps dé-
l’Ukrainienne Inna hague, dans le centre-ville. Selon quéreur de Nimis. Bien décidé à policière permanente mais refuse de céder à la terreur. © AFP. journal à Aarhus. Et pour cause. jà par les services de renseignement
Shevchenko et l’artiste le porte-parole de l’association protéger ses créations jusqu’au Depuis la publication de douze des- suédois, qui les avaient suivis au

France, qui a fait un petit discours très
émouvant, où il a remercié les Danois
pour leur sympathie après l’attaque
contre « Charlie Hebdo ». Ensuite, Inna
Shevchenko a pris la parole. Mais elle
n’a pu parler que 5 ou 6 minutes avant
que des coups de feu résonnent. C’était
une mitrailleuse. Puis, on a entendu un
cri de haine, dans une langue étrangère,
que je n’ai pas compris. C’était la pa-
nique. Tout le monde cherchait à fuir.
Pendant dix secondes, j’ai été complète-
ment paralysé. Je pensais que c’était
une blague, des feux d’artifice. Je n’arri-
vais pas à croire qu’il s’agissait d’un
acte terroriste. Les policiers ont immé-
diatement sorti leurs armes et se sont
mis à tirer. C’était assez rassurant. Des
gens sortaient par la porte de derrière.
Moi, j’avais peur qu’il y ait quelqu’un
d’autre. Je me suis caché dans un coin
sombre, derrière une table. Un agent
des services de renseignement, touché à
la jambe, est venu nous rassurer. Il
tenait son revolver à la main. L’homme,
qui est mort, était allé chercher une
bière au bar et se trouvait dans le foyer
au moment de la fusillade. Je n’arrivais
pas à croire à ce qui se passait. Cette
réalité sanglante ne m’a pas encore
rattrapé d’ailleurs. Je savais que cela
pouvait arriver. Mais c’était un danger
théorique, abstrait. On ne réalise pas ce
que cela veut dire. »
GROUPE
SA ROSSEL ET Cie
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the game
polonaise, établie en juive Jeppe Jul, interviewé par le bout, Vilks fonde alors la microna- s’oppose à toute forme de limita- recrutait des terroristes pour le sins, représentant le prophète Ma- Danemark.
Grande-Bretagne, quotidien Dagens Nyheter, le tion de Ladonia, un Etat fantoche tion à la liberté d’expression. L’Or- faire assassiner. Un an plus tard, homet, le 30 septembre 2005, la Trois mois plus tôt, c’est un ci-
Agnieszka Kolek. Une massacre a été évité de justesse : qui revendique la partie de la ré- ganisation de la Conférence isla- deux Suédois d’origine kosovare publication a été la cible de mul- toyen belge, d’origine tchétchène,
quarantaine de per- « Nous avons reçu des renforts serve de Kullaberg où se dressent mique regroupant 57 pays musul- ont mis le feu à sa maison mais le tiples tentatives d’attentats. Elles qui a été arrêté à Copenhague,
sonnes étaient venues tard dans la soirée de samedi », Nimis et Arx. Aujourd’hui, les mans le condamne pour blas- sculpteur n’était pas chez lui. A ont toutes échoué pour le moment. après avoir accidentellement fait
assister au débat, placé dit-il. deux sculptures toujours debout phème. Son secrétaire général l’été 2010, il a été victime d’un Mais le Danemark était préparé. exploser une bombe dans sa
sous surveillance poli- Arrivé sur les lieux, le suspect sont des curiosités touristiques. réclame au gouvernement suédois coup de tête, lors d’un débat à Dans un sondage publié en fin d’an- chambre d’hôtel, où les policiers
cière, en raison de la a vomi, avant de faire feu. « Les Mais c’est avec un « chien de des sanctions immédiates. L’Af- l’université d’Uppsala. En sep- née, une majorité des personnes in- ont retrouvé une carte identifiant la
présence de Lars Vilks, policiers qui étaient sur place carrefour », une forme d’art ur- ghanistan exige que l’artiste soit tembre 2011, à la Biennale d’art terrogées disaient être convaincues rédaction de Jyllands Posten Le saut de
qui a déjà fait l’objet de ont d’abord cru que c’était un bain typiquement suédoise, que traîné en justice et condamné contemporain de Göteborg, un de l’imminence d’un attentat dans d’Århus, à l’ouest du pays. Fosbury
nombreuses menaces ivrogne », raconte Jeppe Jul. Vilks entrera dans l’histoire. Ces pour cette caricature offensante. groupe de personnes soupçonnées le pays. Des arrestations ont eu lieu aussi a changé
et plusieurs attaques. Deux d’entre eux ont été blessés chiens de bois, de fer ou de plâtre Le Premier ministre suédois, de vouloir porter atteinte à sa vie a Le Danemark est « une cible pri- à l’étranger. Aux Etats-Unis notam- l’athlétisme
Le débat a commen- pendant la fusillade, qui a fait un sont disposés par des créateurs Frederik Reinfeldt, rappelle que la été interpellé. maire » pour les islamistes, ex- ment, où les services secrets améri- en 1968.
cé à 15 heures, par un mort : un homme de 37 ans, qui anonymes au centre des carre- Constitution de son pays garantit Aujourd’hui, toujours menacé plique Magnus Ranstrop : « Après cains ont révélé que le terroriste
discours de l’ambassa- contrôlait les entrées au seuil fours dans un but essentiellement la liberté d’expression mais Abou de mort par Al-Qaïda, Lars Vilks l’affaire des caricatures, tout le David Headley, depuis condamné
deur de France, qui a d’une salle attenante à la syna- ludique ou poétique. En 2007, Omar al-Baghdadi offre au nom bénéficie d’une protection poli- monde sait de quoi on parle. C’est pour son rôle dans la préparation
remercié les Danois gogue, où étaient réunies 80 per- dans le cadre d’une exposition de l’Etat islamique, une prime de cière permanente mais refuse de aussi un pays qui a été très proche des attentats de Bombay en 2008,
pour leur élan de soli- sonnes à l’occasion d’une bar consacrée à ces « chiens de carre- 100.000 dollars à celui qui « tuera céder à la terreur. « Je ne suis pas des Etats-Unis, dans plusieurs qui avaient fait 160 morts, préparait
darité, après l’attaque mitzvah. four », Vilks choisit d’en représen- ce criminel infidèle ». Le djiha- un raciste fanatique, dit-il. Je n’ai guerres au Moyen-Orient. A chaque un attentat au Danemark. L’opéra-
contre Charlie hebdo et Trois heures plus tard, la po- ter un portant la tête du Prophète diste irakien promet même pas de position politique. Je suis fois qu’un leader d’Al-Qaïda énonce tion, baptisée « Mickey Mouse pro-
l’Hyper casher à Paris. lice a reçu un coup de téléphone Mahomet. 150.000 dollars de récompense, si un artiste qui cherche les limites. des menaces contre l’Occident, le ject », contre Jyllands Posten, de-
Plusieurs centaines de d’un chauffeur de taxi, qui pen- Le 18 août, le quotidien suédois Vilks finit « égorgé comme un Je pense que c’est très important, si Danemark est nommé. Et ce n’est vait inclure « des kamikazes qui au-
personnes avaient par- sait avoir transporté l’homme Nerikes Allehanda reprend ce des- mouton ». L’artiste trompe-la- l’on veut parler de la liberté d’ex- pas près de s’arrêter. C’est une réali- raient tenté de tuer tous les occu-
ticipé à un rassemble- recherché, en milieu d’après-mi- sin pour accompagner un édito- mort répond par l’ironie, assurant pression et de l’islam, de montrer té avec laquelle il faut vivre. » pants de l’immeuble ».
ment devant l’ambas- di. Il indique une adresse, dans rial sur l’autocensure et la liberté qu’on ne peut pas renoncer à la li- quelque chose de suffisamment Jusqu’à présent, la catastrophe Pour le spécialiste du terrorisme,
sade à Copenhague, le quartier populaire de Nørre- de religion. L’islam considère le berté d’expression et qu’il est bon provocant et transgressif pour en- avait été évitée – de justesse parfois. Magnus Ranstorp, la réunion du
quelques jours après bro. C’est là, à cinq heures du chien comme un animal impur et « de connaître la valeur d’un tamer le débat. » A Copenhague, le Comme le 1er janvier 2010 à comité Lars Vilks était une cible
les attentats. Après matin, que les policiers la publication de cette image en- homme ». débat s’est résumé à un échange Aarhus : le caricaturiste Kurst Wes- facile en comparaison : « C’est le
François Zimeray, c’est accueillent le suspect, qui sera flamme immédiatement le monde Depuis, Lars Vilks vit sous la de coups de feu. Lars Vilks en est tergaard, auteur du dessin très maillon faible de la chaîne. Per-
Inna Shevchenko qui a tué dans la fusillade qui éclate musulman. menace permanente. Aux Etats- sorti indemne mais à quel prix et controversé, représentant le pro- sonne ne rentre plus à la rédaction
pris la parole. Mais elle ensuite. ■ Vilks fait front. Il dénonce le Unis, une certaine « Jihad Jane » pour combien de temps. ■ phète Mahomet, coiffé d’un turban de Jyllands Posten. Le niveau de sé- Chez PwC, nous recherchons des personnes qui osent remettre les choses
n’a pu parler que ANNE-FRANCOISE HIVERT règne du politiquement correct et a été arrêtée en 2009, alors qu’elle DANIEL COUVREUR en forme de bombe, se trouve chez curité est exceptionnel. Ce n’est pas établies en question, à la recherche des meilleures solutions. Des employés
quelques minutes, lui, en compagnie de sa petite-fille, étonnant donc que les terroristes qui ne reculent pas devant des dossiers complexes. Des employés qui aiment
quand un homme armé d’une hache cherchent des cibles plus acces-
et d’un couteau entre dans la mai- sibles. » Lars Vilks était un habitué OHVGÒğVHWTXLYRLHQWOHVGLIğFXOWÒVFRPPHGHVRSSRUWXQLWÒV
son. Le dessinateur a juste le temps de ces débats au centre culturel, visé Ce n’est qu’ainsi que de nouvelles tendances peuvent être établies.
Rédaction centrale Ce journal est protégé par le droit d’auteur, tous droits réservés. de se réfugier dans une pièce forti- samedi après-midi. Il figure aussi
Tél. : 02-225.54.32 © Rossel & Cie S.A. – Le Soir, Bruxelles, 2011. Si vous souhaitez
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au 02-558.97.80 ou via info@copiepresse.be. Tél.: 078-05.05.10 2008. Âgé de 28 ans et originaire de riste danois Kurt Westergaard et du
Tél. : 02-225.55.55 Rédacteur en chef Fax : 02-225.59.14
ou 02-225.59.10 Plus d’infos : http://www.copiepresse.be. Fax: 02-225.59.01 Somalie, le forcené, qui venait d’ob- rédacteur en chef de Charlie Hebdo,
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ou 02-225.59.00 Rédacteurs en chef adjoints
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2 3
Le Soir Lundi 16 février 2015 Le Soir Lundi 16 février 2015

4 ATTENTATS TERRORISTES L’EUROPE FACE À LA MENACE ATTENTATS TERRORISTES 5

Les Etats renforcent 60 millions

Un durcissement à l’égard de ceux partis
faire le djihad
Danemark Après les attaques en France, les services de
renseignement danois (PET) avaient expliqué, mi-janvier,
plus de départs de jeunes en Syrie, par rapport à sa popula-
tion (5,6 millions). Ils seraient 110 au total à être partis faire
le djihad ces dernières années. Et c’est sans compter ceux
dont les autorités ignorent l’existence, précise Magnus

leurs dispositifs DANEMARK de couronnes

sur quatre
ans pour la
que le niveau d’alerte, déjà élevé, n’avait pas besoin d’être
remonté. Les arrestations en Allemagne et en Belgique n’ont
rien changé. PET expliquait alors que « le fait que la menace
Ranstorp, spécialiste suédois du terrorisme.
Selon le centre d’analyse du terrorisme (CTA), « ceux qui
partent sont d’abord de jeunes hommes musulmans sunnites,
dont un certain nombre ont un background criminel ». Environ

sécuritaires
soit élevée signifie qu’il y a au Danemark des personnes qui ont la moitié sont rentrés au Danemark. Un quart sont toujours
prévention l’intention et la capacité de commettre des attaques terroristes. en Irak ou en Syrie ; les autres (au moins 16) sont morts ou
Mais le risque pour qu’un individu en particulier soit touché par

La « prevent strategy » de 2011 renforcée

ROYAUME-UNI la terreur continue d’être limité. »
Dimanche matin, la première ministre danoise, Helle Thor-
ning-Schmidt, a défendu cette analyse de la situation :
se trouvent ailleurs à l’étranger.
Le gouvernement, dirigé par les sociaux-démocrates, vient
d’annoncer, fin janvier, qu’il comptait débloquer 60 millions
Le nombre de couronnes sur quatre ans pour la prévention, qui pourrait
Royaume-Uni A la suite des attaques du 7 et du 9 janvier, les « Nous avons été habitués, depuis longtemps, à vivre avec un commencer à l’école dès le primaire. A l’ouest du pays,
autorités britanniques ont réagi en renforçant la sécurité des
groupes indubitablement menacés par les attaques terroristes.
Il y a un mois, la police a annoncé que la sécurité aux abords
de djihadistes
de nationalité
britannique
PAYS-BAS niveau d’alerte élevé. Et les évènements auxquels nous venons
d’assister soulignent que l’évaluation de la menace était cor-
recte. » Toutefois, elle a aussi constaté qu’« une société
Aarhus, la deuxième ville du royaume, a mis en place un
programme, depuis un peu plus d’un an, qui commence à
porter ses fruits. Depuis, la municipalité n’aurait constaté
comme la société danoise ne peut malheureusement pas se qu’un départ, contre plus d’une vingtaine en 2013.
des écoles juives du pays serait renforcée et le responsable est estimé protéger à 100 % contre les actes d’un fou. »
national de l’anti-terrorisme, Mark Rowley, a également fait Mais outre la prévention et un travail de déradicalisation,
à 600 En décembre, le Centre d’analyse du terrorisme (CTA) avait Helle Thorning Schmidt a annoncé aussi le durcissement des
savoir que la sécurité des forces de l’ordre britanniques serait
revue à la hausse dans un contexte européen de menaces ac-
crues envers les policiers.
Par ailleurs, le journal The Guardian a révélé vendredi dernier
ALLE MAGNE Plus de 600
hommes depuis
mis en garde contre l’augmentation des retours au Dane-
mark de jeunes partis faire le djihad en Irak ou en Syrie. Le
royaume scandinave est un des pays d’Europe qui compte le
sanctions à l’égard de ceux qui partiraient faire le djihad, et
qui pourraient se voir retirer leur passeport.
A.-F.H
une inflexion sensible de la politique de prévention anti-terro- 10 ans sont
riste menée par le gouvernement de David Cameron au cours 425 millions
des derniers mois. D’après des informations obtenues par le d’euros de partis combattre
journal, le budget destiné à la Prevent Strategy a été augmenté crédits supplé- pour l’Etat Deux tiers des Allemands craignent un attentat
et vise désormais un nombre plus important de zones géogra- 38 islamique dans les prochains mois
phiques situées en Angleterre et au Pays de Galles. Les villes
anglaises considérées comme principales pourvoyeuses de
candidats au djihad ont été ajoutées à la liste des 30 villes à
mesures
préventives
mentaires ont
été alloués à
la lutte contre
FRANCE Allemagne Epargnés jusqu’à présent par la violence islamiste (mis
à part le meurtre de deux soldats américains en 2011), les Alle-
Les 200 combattants qui sont revenus font l’objet d’une sur-
veillance accrue. « La plupart sont désillusionnés ou traumatisés »,
remarque Burkhard Freier, chef du renseignement en Rhénanie-du-
prévues le terrorisme mands sont néanmoins inquiets. Deux tiers craignent un attentat Nord-Westphalie. « Mais ils ont l’expérience du combat et sont consi-
forte concentration musulmane où s’applique déjà la politique dans les prochains mois, selon les sondages. dérés comme des héros dans les milieux islamistes », ajoute-t-il.
de prévention du terrorisme orchestrée par le ministère de L’annulation du défilé de Brunswick, en pleine saison des carnavals, Il n’est donc pas question de les perdre de vue. Selon le ministère
l’Intérieur. Une peine de est venue leur rappeler hier que la menace persistait. Pour les de la Justice, environ 350 procédures de surveillance sont enga-
Cette montée en puissance de la Prevent Strategy s’explique par 3 à 6 ans de prison mêmes questions de sécurité, Cologne a renoncé au char dédié aux
le nombre de Britanniques qui combattent ou ont combattu gées. Au cours des derniers mois, une soixantaine de candidats au
récemment dans les rangs du groupe « Etat islamique » en
pour enrôlement caricaturistes du magazine . « On a le droit de s’inquiéter. Mais il n’y départ ont été également interpellés et mis sous surveillance.
dans une organisa- a pas de raison de paniquer », répète inlassablement le ministre de
Syrie et en Irak. Le nombre de ces djihadistes de nationalité
britannique est estimé à 600 – dont la moitié serait revenue au
Royaume-Uni. Brighton, Coventry et Portsmouth font partie des Renforts humains
tion d'envoi
au combat à
ITALIE l’intérieur, Thomas de Maizière. « La menace reste élevée », a-t-il
déclaré hier. Les Allemands se sont d’ailleurs habitués aux alertes
dans les gares et les aéroports.
« Nous devons faire attention à ceux qui n’ont pas pu partir », insiste
Torsten Voss, le chef des renseignements de Hambourg. Ils pour-
raient être tentés par commettre des attentats en Allemagne.
villes qui ont fourni des contingents importants de candidats l’étranger Selon la presse allemande, le service fédéral des renseignements Mais la surveillance ne suffit pas comme l’a montré la descente de
au djihad. Or, d’après le Guardian, ces villes sont trois des 14 et matériels considérables police à Kassel en septembre au cours d’une intervention anti-
(BfV) a observé ces dernières années environ 100 réseaux d’une
nouvelles zones qui ont été ajoutées aux 30 zones ciblées France Des mesures exception- taille allant de 10 à 80 personnes. On ne compte plus les razzias et drogue. Les enquêteurs ont retrouvé chez un dealer présumé de 28
jusqu’à récemment par le ministère de l’Intérieur dans le cadre nelles, mais pas de lois d’exception. les arrestations dans les milieux islamistes. ans un drapeau de l’EI et une Kalachnikov AK-47, le même modèle
de la Prevent Strategy. C’est ainsi que Matignon décrit les Le retour des djihadistes d’Irak ou de Syrie préoccupe beaucoup les qui fut utilisé pour les attentats Paris. Surveillé un moment, son
Ce programme controversé avait été instauré à la suite des moyens mis en place après les nom avait été supprimé de la liste des personnes à risque et les
attaques du 11 Septembre par le gouvernement de Tony Blair.
Un plan depuis août attentats de janvier dernier.
autorités. Au cours des dernières années, plus de 600 sont partis
Nouvelle législature combattre pour l’Etat islamique (EI). Une soixante seraient morts. enquêteurs ignoraient même qu’il avait combattu pour l’EI.
Dans le passé, cette politique a consisté à surveiller les com- Pays-Bas Outre un renforcement des me- Deux lois antiterroristes ayant déjà Parmi eux, une dizaine par des attentats-suicides CHRISTOPHE BOURDOISEAU, À BERLIN
munautés musulmanes à l’aide notamment de caméras de sures de sécurité autour de toutes les insti- été adoptées sous le mandat de contre le terrorisme
surveillance. La Prevent Strategy a également servi à financer tutions juives depuis l'attentat de Bruxelles, François Hollande, le gouverne- Italie C’est par un décret d’urgence que, le
des activités destinées aux jeunes au sein des communautés et a fortiori ceux de Paris, les Pays-Bas ment n’a pas jugé opportun de 10 février dernier, l’Italie a renforcé son
musulmanes considérées comme les plus perméables à l’idéo- disposent depuis peu d'un arsenal ciblé légiférer à nouveau sous le coup de arsenal contre le terrorisme. Le volet le
logie terroriste. En 2011, le gouvernement nouvellement élu contre les djihadistes. La menace est réelle. l’émotion. Pas de « patriot act » à plus important concerne les foreign fighters,
avait revu à la baisse les moyens alloués aux activités éduca- Sur un total de quelque 180 Néerlandais l’américaine, donc, mais des ren- les jeunes Occidentaux qui vont faire le
tives et culturelles organisées par des associations de quartier forts humains et matériels considé- djihad en Syrie, en Irak ou en Libye. Selon
partis combattre en Syrie ou en Irak, une
dans le cadre de Prevent. rables. Au total, 1.400 emplois le ministère de l’Intérieur, 53 foreign fighters
trentaine d'entre eux se trouve de nouveau
Aujourd’hui, d’après les informations du Guardian, la coalition doivent être créés au ministère de en provenance de la péninsule ont rejoint
semble être revenue en partie sur cette décision. Mais le gou- sur le territoire, libres de tout mouvement. l’Intérieur d’ici trois ans et 950 au
En place depuis août dernier, le « plan de les zones de guerre. Toutefois, seulement
vernement n’a pas abandonné pour autant l’aspect plus policier ministère de la Justice. Question quatre d’entre eux avaient un passeport
de cette politique de prévention anti-terroriste. Au contraire, la lutte contre le djihadisme » (« Actiepro- équipements, 425 millions d’euros italien. L’Italie semble donc être davantage
nouvelle loi anti-terroriste ratifiée jeudi dernier oblige entre gramma Integrale Aanpak Jihadisme ») du de crédits supplémentaires ont été un pays de transit qu’un réservoir de re-
autres tous les établissements scolaires à lutter de manière ministère de la Justice s'articule autour de alloués à la lutte contre le terro- crues.
active contre la propagation des idées terroristes. trente-huit mesures préventives et répres- risme. Le gouvernement français La nouvelle législation punit désormais
AMANDINE ALEXANDRE, À LONDRES sives. veut une réponse globale. Le dispo- d’une peine de 3 à 6 ans l’enrôlement dans
Ainsi, la pénalisation des actes appelant au sitif sécuritaire s’accompagne donc une organisation pour aller combattre à
rassemblement pour la lutte armée djiha- aussi d’un important volet de pré- l’étranger. Les recruteurs, les financeurs et
diste et de ceux visant à recruter pour cette vention. Dans les prisons, soixante les organisateurs de filières destinées à
cause terroriste. Des poursuites pénales nouveaux aumôniers musulmans conduire les djihadistes sur les terrains de
doivent être recrutés. L’expérience combat son passibles des mêmes peines.
Société Coopérative peuvent être aussi engagées contre les
d’isolement des détenus djiha-
personnes soupçonnées de vouloir rejoindre Les « loups solitaires » qui s’entraînent sur
Golf Club des Fagnes à Spa distes, déjà mise en place à la le territoire national au maniement des
des terrains de combat djihadistes à l'étran- prison de Fresnes, doit être éten-
Les membres du Conseil d’Administration vous prient de bien vouloir assister à armes conventionnelles, chimiques, ou aux
ger. due. Un fichier est créé pour recen-
l’Assemblée Générale Ordinaire qui se tiendra au siège social le lundi 2 mars explosifs, dans la perspective de com-
Quant aux Néerlandais s'étant effective- ser toutes les personnes ayant eu mettre des attentats encourent de 5 à 10
2015 à 18 h 00 au club house avec l’ordre du jour suivant : ment enrôlés dans de tels groupes terro- affaire à la police ou à la justice ans de prison. L’auteur présumé des attentats a été filmé par des caméras de surveillance. Dans son parcours meurtrier, la synagogue a été une étape : le corps d’un jeune homme jonche le sol après son départ.
1 Rapport du conseil d’administration sur l’exercice 2013 ristes, ils seront automatiquement déchus pour faits de terrorisme. Un site Un rôle fondamental est confié aux ser- Durant cette folle soirée, la police danoise a été largement mobilisée. © REUTERS
de leur nationalité. A noter aussi l'interdic- internet destiné à décourager les vices de renseignement. Les agents du
2 Présentation et approbation des comptes annuels au 31/12/2013 jeunes tentés par le djihad a été
tion formelle de diffuser ou de montrer en contre-espionnage sont autorisés à rencon-
3 Décharge aux administrateurs public des instruments de propagande liés mis en place. Et une vidéo choc, qui trer dans leur cellule les djihadistes arrêtés.
reprend les codes utilisés par les Ceux qui sont infiltrés sous couverture
GA21400830/SJS-E

Nous espérons vous voir nombreux à l’assemblée générale ordinaire. au djihadisme : drapeau, effigie,...
Plusieurs axes de prévention sont en place. filières pour mieux les démonter, dans les réseaux islamistes pourront té- 

Pour Le Conseil d’Administration, est également diffusée. « Ils te

Sur Internet, une équipe spécialisée des moigner dans des procès sans révéler leur
Roland Mouraux disent : sacrifie-toi à nos côtés, tu identité. Les pouvoirs des préfets ont été
Président

services de police est chargée de traquer
réseaux et filières liés à l'extrémisme isla-
défendras une juste cause. En réalité,
tu découvriras l’enfer sur terre et
accrus pour expulser ou retirer leur passe-
port aux individus considérés dangereux.
Brussels Expo
miste. Au niveau national, tous les établis- mourras seul, loin de chez toi »,
COMMUNE DE JUPRELLE Le ministère de l’Intérieur a dressé une liste
du samedi 28 février
SP21401110/SJS-E

sements enseignant le Coran sont désor-
ETUDE D’INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT mais soumis à des contrôles systématiques.
AVIS D’INFORMATION PREALABLE
La S.P.R.L EM IMMO sise rue de Juprelle 8, à 4432 ALLEUR informe la population de
Au niveau local, une coopération entre les
mairies et les mosquées vise à détecter tout
indique le film.
Au total, le gouvernement français
estime devoir surveiller trois mille
personnes, compte tenu non seule-
de sites internet qui soutiennent le terro-
risme et ils seront désactivés. Le parquet
antimafia, la structure policière la plus
efficace sur le territoire, est associé à la au dimanche 8 mars 2015

BATIBOUW
son intention d’introduire une demande de permis d’urbanisation ayant trait aux biens : comportement déviant au sein de la com- ment des filières vers l’Irak et la lutte contre le terrorisme. Enfin, le contin-
COMMUNE DE JUPRELLE – 4e DIVISION – VILLERS-SAINT-SIMEON : cinq munauté musulmane. Un « numéro vert » Syrie, mais aussi des circuits plus gent de soldats déployés dans la péninsule
parcelles de terrain sises en lieu-dit « Ruelle Moxhon », cadastrées section A, numéros est aussi à la disposition du public pour anciens vers l’Afghanistan ou le pour surveiller les cibles potentielles passe
109E, 109F, 109G, 109H et 109K, d’une superficie consolidée de 30.597 m². alerter les autorités. Yemen, par exemple. Il y a huit de 3.000 à 4.800 hommes. Une attention
Le projet présente les caractéristiques suivantes : jours, le Premier ministre Manuel particulière sera portée à l’exposition uni-
Même si la menace d'un attentat terroriste
· Lotissement de 34 lots ; Valls estimait à 1400 le nombre de verselle de Milan, qui ouvrira le 1er mai
n'a pas été relevée aux Pays-Bas suite aux Français en relation avec des fi-
· Ouverture d’une nouvelle voirie et d’une venelle. prochain, et sera surveillée par 600 mili-
événements parisiens, un débat a secoué le lières djihadistes vers l’Irak et la
En application de l’article D.29-5 du livre Ier du code de l’Environnement, la population taires.
pays sur la suffisance des moyens en place
est invitée à participer à une deuxième réunion d’information préalable à l’étude
d’incidences sur l’environnement qui se tiendra le 3 mars 2015 à 19 h à la salle en cas de crise majeure. Le système pénal
Syrie. Sept cent cinquante s’y se-
raient rendus et quatre cent dix
Ces mesures interviennent à un moment
délicat pour Rome à la suite des progrès de
Ouvert de 10h à 18h30.
A Trihê, rue Lambert Tilkin 1er à 4453 Villers-St-Siméon. néerlandais régissant le terrorisme a été seraient encore sur place. Quatre-
La réunion a pour objet : modifié en profondeur dans le sillage des vingts jeunes y auraient été tués.
Mais malgré l’importance du dis-
Daesh en Libye. En effet, en raison de la
proximité des deux pays et et au nom des Nocturne le jeudi 5/3 jusqu’à 23h.
· De permettre au demandeur de présenter son projet ; attentats américains de septembre 2001. liens historiques entre l’ex-colonie et son
· De permettre au public de s’informer et d’émettre ses observations et suggestions ; Une des mesures-phare – aujourd'hui objet positif sécuritaire mis en place, le ancienne puissance coloniale, Rome s’est
· De mettre en évidence des points particuliers qui pourraient être abordés dans l’étude de discussions quant à son efficacité – pré- gouvernement français admet que déclarée « prête à combattre en Libye dans le Tickets avec réduction sur www.batibouw.com
d’incidences ; voit l'incarcération en cellule isolée des le risque zéro n’existe pas. Il y a cadre d’une mission internationale ». Des
· De présenter des alternatives techniques pouvant raisonnablement être envisagées terroristes. quinze jours, trois militaires ont propos immédiatement relevés par « Al
par le demandeur et afin qu’il en soit tenu compte dans l’étude d’incidence. d’ailleurs été agressés au couteau Bayan », la radio de Daesh qui émet depuis
DIDIER BURG, À AMSTERDAM
Toute personne peut dans un délai de 15 jours à dater du jour de la tenue de la réunion devant un centre communautaire Mossoul, dans le nord de l’Irak, et qui a
d’information émettre ses observations et suggestions destinées à la réalisation de juif à Nice. Un homme a été arrêté menacé de faire flotter son drapeau noir Téléchargez
l’étude d’incidences, en les adressant par écrit, avec copie au demandeur, au Collège et la section antiterroriste du par- sur la place Saint-Pierre et de bombarder « l’appli
Communal de Juprelle, rue de l’Eglise 20 à 4450 Juprelle en y indiquant son quet de Paris a été saisie. l’Italie des croisés ». Batibouw
nom et son adresse.
A JUPRELLE, le 10 février 2015 JOËLLE MESKENS, À PARIS DOMINIQUE DUNGLAS, À ROME

4 5
Le Soir Lundi 16 février 2015

6 ATTENTATS TERRORISTES
Pas de photo
pour la famille royale
Le niveau 3 de menace qui
vaut actuellement en Bel-
gique a une conséquence
inattendue pour le couple
royal. Traditionnellement, en
cette période de carnaval, le
Roi et la Reine se livrent à
l’exercice des photos de
famille aux sports d’hiver.
Mais cette année, l’opération
com’ a été annulée.
Bart De Wever au ski
sous protection
Le bourgmestre d’Anvers et
président de la N-VA, Bart
De Wever. Voilà pourquoi sa
famille et lui sont partis aux
sports d’hiver encadrés par
plusieurs membres de la
police fédérale chargés
d’assurer leur protection,
jusque sur les pistes de ski.
Le cabinet du ministre de
l’Intérieur dément toutefois
que dix gardes du corps
soient chargés de cette
protection en Suisse, comme
l’écrivaient ce week-end
plusieurs journaux.
Une vidéo menace la Belgique et la France
ne vidéo de propagande de
U l’Etat islamique, diffusée
dimanche soir par VTM, me-
nace « la France et la Belgique »
d’attentats à la voiture piégée,
de meurtres et de décapitations.
Cette vidéo, de 3 minutes 30
secondes met en scène deux
jeunes combattants. L’un des
deux tient le crachoir propagan-
diste. « Vous avez vu ce que
nous pouvons faire », lance-t-il
dans un français mâtiné d’ac-
cent wallon.
Le jeune homme, porteur
comme son comparse d’un fusil
M-16 (des fusils d’assaut améri-
cains probablement dérobés à
l’armée irakienne), s’en prend
de manière virulente et avec
beaucoup de nervosité aux
« kufars » (les mécréants) qu’il
défie de venir « se battre ici ». Il
en appelle aux musulmans de
France et de Belgique à venir
combattre pour Allah, à renon-
cer à parler aux « kufars ». Il
leur reproche de vivre du CPAS
au lieu de les rejoindre. Le
deuxième homme, qui demeure
silencieux et semble peu sûr de
lui, ressemble au jeune Vervié-
tois Redwane Hajaoui, dont le
nom de guerre est Abou Khald
al Magribi. Celui-là était parti
de Verviers en janvier 2014, af-
fimant à sa mère qu’il partait
en vacances au Maroc. Au len-
demain de l’assaut donné à Ver-
viers, il fut présenté à tort par
certains sites djihadistes
comme étant l’une des deux
victimes de la fusillade.
« Victimes » d’un combat
déséquilibré
Cette vidéo est de facture
« professionnelle » (sauf le jeu
décousu de l’intervenant). Au
moins trois caméras filment si-
multanément son intervention
qui se déroule sous le drapeau
du Daesh. Ce document de pro-
pagande est l’un des premiers
qui appelle explicitement de
jeunes musulmans franco-
phones à venir rejoindre les
rangs de Daesh, sous peine
d’être « punis par Allah ». Les
combats récents ont entamé les
rangs de Daesh qui s’est lancé
dans une campagne de recrute-
ment, comme le montre l’infla-
tion prévisible de ces diffusions
sur l’internet.
Ce document vidéo est l’un des premiers qui appelle explicitement
de jeunes musulmans francophones à rejoindre Daesh. © D.R.
Autre point d’intérêt de cette
vidéo : l’intervenant se plaint
d’être en infériorité matérielle
par rapport aux forces de la
coalition. Ce langage est inhabi-
tuel pour Daesh qui, habituelle-
ment a à cœur de vanter sa
toute puissance. Ce message
présente donc les combattants
islamistes comme des « vic-
times » d’un combat déséquili-
bré dont ils disent être sûrs de
sortir malgré tout vainqueurs.
Daesh a ordonné à ses com-
battants étrangers de ne plus
diffuser d’initiative, comme ils
en avaient l’habitude, des vi-
déos sur l’internet. La commu-
nication propagandiste procède
désormais d’une stratrégie bien
définie. Elle a aussi pour objec-
tif d’éviter que des lieux de can-
tonnement ne soit repérés sur
les images transmises, comme
ce fut le cas d’un centre de for-
mation qui fut détruit par
l’aviation des coalisés. Tous les
fonds d’images sont désormais
neutres.
Daesh a également diffusé ce
week-end des images montrant
des combattants kurdes et des
enfants enfermés dans des
cages auxquelles les terroristes
menacent de bouter le feu. ■
MARC METDEPENNINGEN

Char djihadiste
à Alost
Le coup d’envoi de trois
jours de fêtes de carnaval a
été donné dimanche à Alost.
Quelque 200 petits groupes
de fêtards ont défilé dans les
rues de la ville avec notam-
ment quelques références
aux djihadistes. Contraire-
ment à d’autres localités du
pays, la ville de Flandre
orientale n’avait en effet pas
interdit ce genre de cos-
tumes. Elle n’en avait pas
moins déployé des mesures
de sécurité supplémentaires
au vu de l’actualité récente.
(b)
Dimanche matin, la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt s’est rendue à la synagogue Krystalgade où a eu lieu la seconde attaque terroriste.
Les Danois, sous le choc de ce double attentat, ont manifesté leur soutien aux victimes et à leurs familles. © AFP ET REUTERS.
Benyamin
Netanyahou appelle
les juifs d’Europe
à monter en Israël
Réagissant au double atten-
tat de Copenhague, Benya-
min Netanyahou, le Premier
ministre israélien a de nou-
veau appelé les juifs d’Eu-
rope à « émigrer en masse en
Israël où ils seront vraiment
chez eux ». Dans la foulée, le
traditionnel conseil des
ministres de dimanche ma-
tin a adopté à l’unanimité un
« plan spécial (facilités finan-
cières et administratives,
NDLR) visant à favoriser Les forces de l’ordre ont identifié un auteur présumé des fusillades. Elles se sont postées devant son domicile où il a été abattu à son arrivée. L’homme âgé de 22 ans
l’immigration des juifs de s’appellerait Omar El-Hussein. Non loin de son domicile les impacts de balles témoignent de l’échange de tirs dans ce quartier d’Oesterbro. © REUTERS ET AFP.
France, de Belgique et
d’Ukraine. »

France Quatre cents tombes juives

HISTOIRE

Les Juifs, protégés par les Danois

La mort d’un jeune juif dans l’attentat dirigé contre la syna-

ont été profanées à Sarre-Union
PARIS
DE NOTRE ENVOYÉE PERMANENTE
Une énorme émotion. Au len-
demain des attentats de Copen-
hague, l’annonce de la profana-
tion d’un cimetière juif dans
l’est de la France a plongé hier
soir le pays dans l’effroi.
C’est en fin d’après-midi
qu’une dame visitant le cime-
tière de Sarre-Union (Alsace) a
alerté la gendarmerie. Il faisait
déjà nuit quand les enquêteurs
sont arrivés sur place mais se-
lon le maire de la commune,
Marc Séné, au moins la moitié
des quatre cents sépultures que
compte le cimetière ont été
profanées. Les tombes ont été
dégradées, selon les premières
constatations sur place. Mais
aucune inscription n’aurait été
relevée sur les lieux. « Tout sera
fait pour remettre au plus vite
les lieux en état », a promis l’élu
du Bas-Rhin.
Le choc est énorme. Toute la
classe politique, unanime, a ré-
agi. « Tout sera mis en œuvre
dans les meilleurs délais pour
que les auteurs de cet acte
odieux et barbare soient identi-
fiés et punis » a indiqué Fran-
çois Hollande. Pour son Pre-
mier ministre Manuel Valls, il
s’agit d’un acte « ignoble et an-
tisémite, une insulte à la mé-
moire ». La ministre de la Jus-
tice Christiane Taubira a quant
à elle fait le lien entre les atten-
tats et la profanation. « Abattre
des vivants et profaner la de-
meure des morts, pour ce qu’ils
sont, pour ce qu’ils furent, faut-
il haïr aveuglément », a-t-elle
tweeté. Un élu socialiste est sor-
ti du langage habituel des poli-
tiques. « Quel délire antisémite
morbide de s’en prendre à des
tombes, comme une envie sa-
dique de faire mal en remuant
les morts. Ignobles salauds », a
posté le député Pouria Amir-
shahi.
A droite, même émotion.
« C’est un acte odieux. L’antisé-
mitisme doit être combattu avec
la plus grande fermeté par tous
les républicains », estime l’an-
cien ministre UMP Eric Ciotti,
convoquant à nouveau l’esprit
d’union nationale qui avait pré-
valu dans les jours qui avaient
suivi les attentats contre Charlie
Hebdo. Mais le Front national
fait entendre sa propre mu-
sique. « Ayez pitié de vos frères
en la mort », a réagi le député
Gilbert Collard, l’un des trois
élus FN à l’Assemblée natio-
nale, citant Albert Cohen. Mais
d’ajouter : « Les profanateurs de
morts n’ont pitié de rien, c’est
l’abjection ». Et de tacler les so-
cialistes qui auraient pour seul
credo « Je manifeste donc
j’agis ». Après les attentats de
janvier, Marine Le Pen avait dé-
jà refusé de participer à la
grande marche citoyenne à Pa-
ris dont elle s’était sentie « ex-
clue ». La présidente du FN
s’était repliée à Beaucaire, l’une
des villes conquises par l’ex-
trême droite lors des dernières
municipales de mars dernier.
Ce n’est pas la première fois
que ce cimetière Juif du Bas
Rhin fait l’objet de profana-
tions. En 1988 déjà, plusieurs
dizaines de stèles avaient été
saccagées. En 2000, 54 tombes
avaient encore été profanées.
L’affaire rappelle celle du cime-
tière juif de Carpentras, dans le
Vaucluse, en 1990. Des corps
avaient été exhumés. De
grandes manifestations avaient
alors eu lieu contre le racisme
et l’antisémitisme. François
Mitterrand, alors président, y
avait lui-même pris part. Le
Front national avait un temps
été mis en cause. Avant que l’af-
faire soit élucidée et quatre
néo-nazis, condamnés.
Pour le président du Conseil
représentatif des institutions
juives de France (Crif ), Roger
Cukierman, « C’est épuisant de
voir cette haine se développer ».
Deux jours après l’attentat de
Charlie hebdo, une épicerie ca-
sher avait été prise pour cible
porte de Vincennes à Paris. Il y
a huit jours encore, trois mili-
taires avaient été agressés au
couteau à Nice. Ils protégeaient
un centre culturel juif. ■
JOËLLE MESKENS
gogue de Copenhagen a une portée particulière pour les Danois.
Durant la guerre, le Danemark déploya une politique coura-
geuse et généreuse à l’égard de ses ressortissants de confession
juive et des Juifs réfugiés sur son territoire. Avant guerre, le
pays avait déjà accueilli plus de 4.500 réfugiés d’Allemagne et
d’Europe orientale dont 3.000 (les chalutzim) suivirent une
formation agricole avant d’émigrer en Palestine. L’occupation du
Danemark en 1940 laissa aux autorités civiles une large autono-
mie, y compris pour l’administration de la justice. Les Juifs du
Danemark furent protégés. Ils ne furent pas privés de leurs
biens, ni contraints de porter l’étoile jaune. L’exercice du culte
des 7.500 juifs danois fut préservé, malgré la présence alle-
mande.
En 1943, la donne changea lorsque la perspective d’une défaite
de l’Allemagne amplifia les actes de résistance et de sabotage.
Les nazis voulurent instaurer la justice militaire. Le gouverne-
ment démissionna. Les autorités danoises furent averties… par
des Allemands de l’imminence d’une rafle des juifs. Lorsque le
1er octobre 1943 elle fut mise à exécution, peu de Juifs furent
retrouvés. Le gouvernement danois et sa population avaient mis
sur pied un gigantesque plan de secours. Les Juifs furent cachés
dans tout le pays avant d’être acheminés vers la côte et transfé-
rés, par un convoi de navires de pêche, vers la Suède. Des Juifs
furent hospitalisés sous de faux noms. La population danoise
prêta unanimement son concours à ces opérations. 470 Juifs ne
purent échapper aux Allemands. Les protestations du roi, du
clergé, du gouvernement et la menace de manifestations hos-
tiles leur permirent d’être enfermés dans le camp de concentra-
tion de Theresienstad, en Tchécoslovaquie. Ils échappèrent aux
camps de la mort. 120 Juifs danois moururent du fait de la
Shoah, un taux de survie exceptionnel. Après la guerre, la plu-
part des Juifs exfiltrés vers la Suède revinrent au Danemark et y
retrouvèrent leurs biens.
MARC METDEPENNINGEN

** 6
 Le Soir Lundi 16 février 2015

ATTENTATS TERRORISTES 7

La descente vers le radicalisme

de Sofiane,
tué à Verviers

La revue de l’Etat islamique

orsque le jeudi 15 janvier à
L 19 h 37, le visage de la bourg-
mestre de Molenbeek Françoise
Schepmans (MR) apparaît sur les
écrans de télévision pour confir-
mer que « des perquisitions ont
eu lieu dans la commune », la
famille (1) de Sofiane Amghar,
27 ans, l’un des deux terroristes
présumés tombés sous les balles
de la police à Verviers, sent le
souffle du malheur se rapprocher
d’elle. La peur d’avoir perdu un
fils et frère se mêle à celle de voir
son nom et le prénom de celui
qu’elle aime liés pour l’éternité à
ce terrorisme islamiste qu’elle ré-
prouve, torturent cette famille
qui a accepté, pour la première
fois, de s’exprimer un mois après
les faits. Et puis, plus rien.
Presque le soulagement. Les
noms des suspects abattus cir-
culent dans la presse et sur inter-
net, sur les sites djihadistes. Ces
noms ne sont pas les bons.
électronique. « Mais il attendait,
et attendait. Il était contraint de
tourner en rond, sans possibilité
de se donner un nouvel élan, de
partir, par exemple au Maroc,
pour se ressourcer, de se remettre
aux études, comme il en avait
l’intention. » Et ce repli sur soi
l’avait conduit à croiser la route
de malfaisants. « Il était en re-
cherche du sens des choses, il s’in-
terrogeait sur le monde. Dans le
quartier, comme ailleurs, le
conflit israélo-palestinien atti-
sait les passions », souligne sa fa-
mille. Il s’était progressivement
isolé, tout en maintenant une ad-
miration sans borne pour sa mère
qui essayait de « le tenir ». Mais
progressivement, il en vint à refu-
ser le contact physique avec les
amies de la famille, ou d’encore se
laisser prendre en photo. Lui, qui
était « gentiment musulman »
glissa résolument vers la radicali-
té. « Pas à cause de la mosquée
que les jeunes désertent pour évi-
« Dabiq » a publié
cette photo-montage
rassemblant Sofiane Amghar
(au centre), Khalid Ben Larbi
(à gauche) et Abdel Hamid
Abaaoud, considéré
comme le chef de la cellule
terroriste de Verviers. © D.R.
quartier qui « lui avait ouvert les
yeux ». C’est sans doute lui qui
l’avait convaincu de partir.
« Mais il ne pouvait subir un
entraînement. Il était physique-
ment diminué. Il souffrait
d’asthme et ne pouvait effectuer
une promenade de plus de 45 mi-
nutes ! Qu’aurait-il été faire dans
un camp d’entraînement ? » Ce
8 avril, en tout cas, il prend
l’avion (TK1955) à Schipol en
compagnie de Khalid Ben Larbi
(l’autre tué de Verviers et ancien
voisin du quartier) et d’Abdel-
mounaïm Haddad (lui aussi arrê-
té alors qu’il était porteur d’un
bracelet électronique). Le par-
quet fédéral ne s’en inquiète que
le 23 octobre 2014. A Istanbul,
Haddad se fait refouler à la fron-
tière. Sofiane et Khalid passent.
Le 4 mai, Sofiane reprend un vol
(TK2340) pour Izmir, sur la côte
touristique, bien loin de la Syrie.
Il en revient le 8 mai. Et puis, le
néant. Le départ probable vers la
Syrie.
« Jamais on nous a
avertis ou aidés »
« Jamais on ne nous a aver-
tis », déplore la famille. « Jamais
on ne nous a dirigés vers une
structure capable de nous aider
lorsque les premiers signes de ra-
dicalisation se sont manifestés.
Et aller à la police (NDLR : la fa-
mille Ben Larbi fit la même dé-
marche) pour le dénoncer, ce
n’était pas facile. C’était tout de
suite criminaliser quelque chose
dont on ne percevait pas tout le
danger. »
La famille de Sofiane veut aussi
comprendre pourquoi, au bout
de ce chemin, Sofiane a perdu la
vie. « Il faudra le demander, mais
ce n’est pas facile car on risque de
nous prendre pour des partisans
des terroristes, ce que nous reje-
tons. » Ils devraient se constituer
parties lésées ou civiles dans l’en-
quête ouverte le 16 janvier par le
procureur du Roi de Liège,
M. Dulieu pour « homicide invo-
lontaire ». C’est la règle lorsqu’il y
a mort d’homme. La PJ de Liège a
été chargée d’auditionner les in-
tervenants, le médecin-légiste
Cauchies, l’expert en balistique
Serrano et le survivant Marouan
El Bali qui soutient qu’aucune
sommation ne fut lancée. Les
deux avaient-ils une chance de
s’en sortir vivants ? Le brasier, al-
lumé par les grenades des forces
spéciales a tout ravagé. Le corps
de Khalid Ben Larbi était partiel-
lement brûlé. Sofiane, blessé, a eu
le temps de réciter la prière des
morts, comme en témoigne le sur-
vivant. L’intervention musclée,
justifiée par « l’imminence d’un
attentat », avait pourtant été or-
donnée… trois jours plus tôt par la
juge d’instruction Panou. Le suc-
cès policier fut d’avoir localisé
l’appartement séditieux de Ver-
viers. L’assaut, conclu par la mort
de deux suspects inconnus qui ne
parleront plus, est aussi un échec
judiciaire. ■
MARC METDEPENNINGEN
(1) La famille s’exprime en nom collectif.


« Il y a eu riposte, ter les corvées après la prière qui

on l’a abattu »
Le dimanche 18 janvier, peu
avant 6 heures du matin, la fa-
mille Amghar est brutalement
confrontée à ce malheur auquel
elle avait cru échapper. Des poli-
ciers lourdement armés inves-
tissent sa demeure du quartier
Maritime. L’un d’eux lâche en
passant : « On a voulu l’arrêter, il
y a eu riposte, on l’a abattu. » Les
autres « retournent tout », sai-
sissent ce qui les intéresse, no-
tamment des GSM. Et la police
partie, ce fut le long défilé de voi-
sins, d’amis, venus réconforter
cette famille désormais en deuil.
« Ils nous ont pris pour des ter-
roristes, alors que nous les avions
appelés à l’aide », déplore amère-
ment la famille. Le 8 avril 2014, la
famille Amghar s’était résolue à
pousser la porte du commissariat
de Molenbeek pour lui faire part
de ses inquiétudes. Sofiane s’était
« échappé » du domicile familial.
Comme un adolescent qui se fait
la belle, il avait magnifié son dé-
part vers la Syrie, en passant par
la fenêtre de l’immeuble après
avoir jeté son sac de sport aux
deux inconnus qui s’apprêtaient à
l’emmener à bord d’une voiture.
Le policier qui avait reçu ce « si-
gnalement de disparition » avait
dit à la famille : « On vous tien-
dra au courant. » Et puis, plus
rien, jusqu’à ce tragique di-
manche 18 janvier et l’annonce de
la mort de Sofiane, emporté dans
l’enfer de feu qui s’était déclenché
à Verviers.
« On n’est jamais venu nous
voir. On n’a pas tenté de nous as-
socier aux recherches. L’un de
nous a failli partir là-bas en Sy-
rie pour tenter de le retrouver.
Mais c’était aussi s’exposer à des
poursuites, à un risque considé-
rable », se souvient la famille. So-
fiane avait quitté l’école précoce-
ment, « en 4e ou en 5e ». Il avait
connu une plongée fugace en
délinquance ordinaire. Le bra-
quage, avec d’autres, d’un car-
wash, l’avait conduit en prison.
Le directeur l’avait libéré, dans
l’attente de la pose d’un bracelet
ne dure que 4 ou 5 minutes, mais
dans la rue, les cafés, les salons de
thé, là où, d’une conversation ba-
nale, on tombe sur des questions
existentielles auxquelles les re-
cruteurs apportent des réponses,
des solutions clés-sur-porte. Vous
restez dix minutes de trop avec ces
gens-là et vous risquez de bascu-
ler dans leur camp… »
Un jour, Sofiane avait été aper-
çu en rue par un ami de la famille
alors qu’il se brossait les dents
avec une Miswak (une brosse tra-
ditionnelle en bois), comme le re-
commande le Coran. « Cet ami
lui avait dit : “Que fais-tu là, ar-
rête !” Et quelques jours plus tard,
Sofiane lui était revenu avec un
argumentaire démontrant qu’il
avait raison de pratiquer ainsi,
que les reproches de cet ami
étaient vains. »
A Istanbul et Izmir
avant la Syrie
La famille s’inquiétait : « On
avait à l’esprit la perspective d’un
départ vers la Syrie. On en par-
lait beaucoup dans le quartier.
D’autres étaient concernés. »
Mais lui refusait de répondre. Il
se voyait opposé à ses fantasmes,
autour de la table familiale, les
vrais haddits, la lecture paisible
du Coran. Mais sans succès. La
famille voulait se rassurer en spé-
culant sur l’existence d’une cohé-
sion familiale, rempart contre les
extrémismes. « Et sur cette bonté
naturelle qu’il avait, lui qui ai-
mait tant rendre service, qui nous
tapait pour donner à l’un et à
l’autre, pour remplir de vête-
ments un container pour les
déshérités du Maroc. Et puis, en
islam, ce sont les gens qui ne le
connaissent pas qui en de-
viennent les plus lointains quand
ils prétendent embrasser cette foi.
Lui, il connaissait l’islam pai-
sible et généreux, il ne pouvait
adhérer au pire. »
Peu avant de fuir le domicile fa-
milial le 8 avril, Sofiane avait ren-
contré Abdel Hamid Abaaoud,
considéré comme le chef de la
cellule de Verviers. Un ancien du
7
Le Soir Lundi 16 février 2015

8 LASOCIÉTÉ

Inscriptions en première
secondaire : c’est parti !
ÉCOLE La période pour s’inscrire démarre après le congé et durera trois semaines
Pour les parents des élèves
de 6e primaire, les inscriptions
démarrent après le congé
de Carnaval pour se clôturer
le vendredi 13 mars.
Description d’un mécanisme
un brin… gothique.
primaire que fréquentait l’enfant était
l’école la plus proche du domicile.
L’indice sera multiplié par 1,98 si
l’école secondaire souhaitée est la plus
proche du domicile.
L’indice sera multiplié par un coeffi-
cient variant de 1 à 1,54 si l’école secon-
daire se trouve dans un rayon de 4 km
autour de l’école primaire d’origine.
L’indice sera multiplié par 1,51 si au-
cune école secondaire ne se trouve

O
n ne s’inscrit plus librement en
1re secondaire. On ne s’inscrit
plus quand et comme on veut.
Après quelques années d’essais et tâ-
tonnements, la Communauté française
a rédigé à la fin 2009 un « décret ins-
cription », visant à empêcher les passe-
droits, garantir la transparence de la
procédure et promouvoir la mixité
dans les écoles. Le décret est entré en
vigueur au printemps 2010 et s’appli-
quera donc, cette année, pour la cin-
quième fois.
Comment ça marche ?
Un formulaire
Le 30 janvier au plus tard, les pa-
rents d’élèves de 6e primaire auront re-
çu de leur école ce qu’on appelle un
« formulaire unique ». Ils ont été invi-
tés à y signaler l’école (ou les écoles) où
ils souhaitent scolariser leur enfant.
Sur le formulaire, on doit indiquer le
nom d’une école au moins. On peut en
signaler 10 au maximum, en les clas-
sant par ordre de préférence.
La période d’inscription
Pendant les trois semaines qui
suivent le congé de Carnaval (cette an-
née : du lundi 23 février au vendredi 13
mars), les parents déposent leur for-
mulaire dans l’école qu’ils ont signalée
comme étant leur première préférence.
Rien ne sert de courir. Celui qui dépose
son formulaire le vendredi 13 mars à 15
h 30 sera traité de la même façon que
le rapide qui a déposé son document le
lundi 23 février à 8 h 30. Attention :
pas question de faxer ou d’envoyer le
formulaire par mail. Il faut se déplacer
physiquement. Et pour les parents, les
formalités s’achèvent là. Maintenant,
c’est à l’administration de jouer.
Ecoles complètes
et incomplètes
Dans les écoles où la demande a été
inférieure à l’offre (le nombre de places
disponibles), il n’y a évidemment pas
de problème : tout le monde est servi.
Dans les écoles où la demande a été
supérieure à l’offre, un tri entre les
élèves va être nécessaire. Comment ce-
la fonctionne ? Attention, le décret est
un peu… gothique.
Les prioritaires
Certains élèves bénéficient d’une
priorité. Sont d’abord prioritaires les
dans la commune où se trouvait l’école
primaire de l’enfant (on parle alors
d’une école primaire « isolée »).
L’indice sera multiplié par 1,51 si
l’école secondaire a conclu un partena-
riat pédagogique avec des écoles pri-
maires (trois, au moins, dont une ac-
cueillant des élèves défavorisés).
Enfin, l’indice sera multiplié par 1,18
si l’école secondaire organise un ensei-
gnement en immersion dans une
langue qui prolonge un enseignement
en immersion dispensé dans la même
langue et entamé par l’enfant en 3e pri-
maire.
Indice composite
Grâce à ces critères, chaque élève
s’est vu décerner un « indice compo-
site » qui permet de le classer. Si 200
élèves souhaitent s’inscrire dans une
école qui n’a déclaré que 150 places
disponibles, les 150 les mieux classés
seront inscrits.
Entre le 16 mars et le 20 mars, les
écoles feront savoir aux parents si leur
enfant est inscrit (s’il est dans les 150
premiers) ou non. Sinon, si l’enfant est
classé 155e ou 178e, on dit alors qu’il est L’AGENDA
« sur liste d’attente » dans l’école de Depuis quelques années, on ne s’inscrit plus
son premier choix. comme l’on veut en 1re secondaire.
Attention que, dans les 150 élèves re- Et si la majorité des élèves accèdent à l’école
çus figurent des élèves qui, finalement, Avant le 30 janvier 2015 de leur choix, ce n’est pas le cas de tous. © J.-L.W. (ST.)
ne fréquenteront pas l’école (certains
vont déménager, redoubler leur 6e pri- Les parents des élèves de 6e primaire ont
maire…). Donc, être classé 151e ou reçu leur formulaire d’inscription. PEU DE DÉÇUS (EN FAIT)
même 165e ne signifie pas que tout est
perdu.
97,5 % des enfants sont satisfaits
Du lundi 23 février au vendredi Souvent assimilé à une entrave à la liberté de
13 mars 2015
La Ciri gère choisir son école, le « décret inscription » a
Les écoles ont remis leurs listes Les parents déposent leur formulaire très mauvaise presse. Et, depuis son entrée
d’inscrits à une Commission inter-ré- dans l’école secondaire qu’ils ont signalée en vigueur, en 2010, il suscite chaque année
seaux des inscriptions (Ciri), qui dis- comme étant leur première préférence. de chaudes polémiques parce que des élèves
pose aussi des formulaires uniques. n’ont pas réussi à s’inscrire dans l’école qu’ils
Cette commission va s’occuper des signalaient comme étant celle de leur
Du 16 mars au 20 mars 1er choix. Une cohorte d’âge, c’est environ
élèves qui n’ont pas été reçus dans
l’école correspondant à leur 1er choix. Les écoles où la demande a dépassé l’offre 50.000 enfants. Et, en réalité, les déçus sont
On sera alors au mois d’avril. La Ciri trient les demandes d’inscriptions et peu nombreux. Pour les inscriptions de l’an-
va essayer, soit de tout de même en- communiquent le résultat aux parents. née scolaire 2014-2015, par exemple, 97,5 %
des parents ont réussi à inscrire leur enfant
voyer l’enfant dans l’école de son 1er
dans l’école de leur 1er choix. La situation est
choix (la Ciri dispose d’un pouvoir d’in- Deuxième quinzaine d’avril évidemment variable d’une zone scolaire à
jonction et peut demander aux établis-
La Commission inter-réseaux des inscriptions l’autre. A Bruxelles, les déçus sont plus nom-
sements d’augmenter leur nombre de breux parce que la pression démographique y
places), soit de trouver une place dans tente de caser les élèves qui n’ont pas été
est plus forte qu’ailleurs et parce que l’offre
l’une des autres écoles citées sur le for- acceptés dans l’école de leur 1er choix. scolaire (nombre d’écoles, nombre de places)
mulaire unique de l’enfant (dans l’école Ce travail se poursuivra jusqu’au 31 août, est plus serrée. Ainsi, dans la capitale, le
de 2e choix s’il y reste de la place, dans jusqu’à épuisement des listes d’attente. nombre d’élèves reçus dans l’école de leur
l’école de 3e choix si l’école de 2e choix 1er choix n’atteint que 91,5 %.
est saturée…) Les parents peuvent re-
fuser ce qui leur est proposé. La Ciri A partir du 4 mai P.BN

élèves dits « Isef » (indice socio-écono-
mique faible). Toute école doit leur ré-
server 20 % maximum de ses places (la
demande peut évidemment être infé-
rieure à 20 %). Une fois ces enfants
Isef inscrits, l’école intègre d’autres
prioritaires.
Ce sont : les élèves dont un parent
travaille dans l’établissement visé. Les
sœurs et frères d’un élève scolarisé
dans l’école. Les enfants en « situation
précaire » (enfants placés…). Les en-
fants « à besoins spécifiques » ou han-
dicapés. Les élèves issus d’un internat
auquel l’école secondaire est associée.
Comment trie-t-on ?
Ces prioritaires une fois absorbés,
comment trie-t-on les autres ?
C’est ici qu’interviennent les critères.
Pour faire simple, et pour s’en tenir
aux grandes lignes, retenons que
chaque élève, à la base, a une valeur de
1,5. Et que cet indice sera gonflé par
des coefficients qui permettront de
classer les élèves.
L’indice sera multiplié par 2 si l’école
travaillera jusqu’en septembre, jusqu’au
moment où les élèves sont tous casés.
Système chronologique
Les élèves qui n’ont pas été retenus
dans l’école correspondant à leur
1er choix peuvent attendre que la Ciri
leur propose quelque chose. Ils
peuvent aussi prendre les devants : à
partir du 4 mai 2015 s’ouvrira une
deuxième phase d’inscriptions (sans li-
mite de temps, elle). Là, plus de formu-
laire unique. C’est à l’ancienne : on se
déplace, on s’inscrit et les premiers ar-
rivés sont les premiers servis (on en re-
vient au système chronologique). S’ins-
crire de la sorte offre la garantie d’avoir
une école.
Important : s’inscrire selon ce méca-
nisme chronologique ne gomme pas
votre nom des listes d’attente des
écoles que vous avez évoquées sur votre
formulaire unique. Et si une place se li-
bère de ce côté-là, elle est pour vous et
l’inscription chronologique est automa-
tiquement annulée. ■
PIERRE BOUILLON
Les parents qui n’ont pas été reçus dans
l’école de leur choix peuvent s’inscrire de
façon traditionnelle dans un autre établisse-
ment. Le principe « premier arrivé, premier
inscrit » reprend ses droits.
Pour vous informer
Le site http://www.inscription.cfwb.be/
contient toutes les informations utiles rela-
tives aux inscriptions (décret, liste des écoles,
etc.). On y trouvera aussi, vers la fin du mois
de mars, la liste des écoles où il y a encore
de la place.
Dès à présent, on peut aussi s'informer
au numéro vert suivant 0800/188.55,
du lundi au vendredi de 8 h3 0 à 12 h et
de 13 h à 16 h 30.
LE SOIR - 16.02.15
UN DÉCRET RÉFORMÉ
Un débat sensible
La rédaction du décret inscription, fin 2009,
avait suscité de vives tensions entre les parte-
naires de l’époque (PS, CDH, Ecolo). Le CDH
était le plus réticent – il privilégie la liberté de
choix des parents – mais il a dû plier. A l’arri-
vée, le décret a privilégié les critères géogra-
phiques. Il favorise l’élève qui fait des choix
« courts » – il récompense les choix de proxi-
mité (école proche du domicile…). Pour cer-
tains, voilà une entrave à la mixité sociale, qui
suppose une certaine mobilité. Bref, le décret
va être revu. Le CDH le veut et il veut rectifier
le décret pour l’année scolaire 2016-2017 (les
inscriptions du printemps 2016). Si on le suit,
les critères géographiques seront atténués et
on musclera les critères pédagogiques – on
favorisera l’existence de partenariats pédago-
giques entre écoles primaires et secondaires :
l’élève issu d’une école primaire qui est en
partenariat avec un établissement secondaire
bénéficiera d’un accès plus commode à
l’école secondaire concernée.
P.BN

8

Contrôles fiscaux : les sociétés négligées
IMPÔTS Les vérifications approfondies sont toujours moins nombreuses
La diminution des effectifs pousse l’administration
à mettre l’accent sur les contrôles automatisés
plus légers.
Pour l’impôt des personnes physiques,
les résultats sont là. Mais la formule rapporte peu
pour l’impôt des sociétés.
L
’administration générale
de la fiscalité aura bien
augmenté le nombre total
de contrôles entre 2009 et 2013.
Salariés, dirigeants, indépen-
dants, impôt des sociétés et TVA
compris, la somme des contrôles
effectués par l’administration gé-
nérale de la fiscalité a grimpé de
785.804 à 874.713 vérifications.
Pourtant, les effectifs baissent.
De 10.623 agents fin 2010, le ser-
vice n’en comptait déjà plus que
9.198 fin 2013 et l’objectif 2015
devrait le doter de 8.765 fonc-
tionnaires. Et le ministre des
Finances Johan Van Overtveldt
l’admettait, en réponse à une
question du député CDH Benoît
Dispa sur l’efficacité des
contrôles fiscaux : « Chaque
baisse de personnel se traduit
donc par une diminution de la
capacité de contrôle. »
Car il y a contrôle et contrôle.
En réalité, la progression du
nombre de dossiers traités est
plutôt due aux contrôles de ges-
tion (des vérifications faites suite
à des anomalies détectées lors du
traitement de la déclaration ou
une imposition d’office lorsque le
contribuable n’a pas déposé de
déclaration) pour la plupart trai-
tés par des outils informatiques.
Les contrôles approfondis, sélec-
tionnés sur base de l’analyse de
risques ou suite à des erreurs fla-
grantes, ont eux chuté de plus de
62.800 traitements. Beaucoup
de dossiers habituellement gérés
par les fonctionnaires sont main-
tenant identifiés grâce au « data
mining » (l’analyse des données
par ordinateur).
« Mon administration a com-
pensé la diminution de son per-
« Chaque baisse de personnel se traduit par
une diminution de la capacité de contrôle » VAN OVERTVELDT
sonnel par une meilleure effi-
cience dans le traitement des dé-
clarations sur les impôts de per-
sonnes physiques », a encore
justifié le ministre des Finances.
Pour les salariés, les dirigeants et
les indépendants, la majoration
des revenus a bien augmenté
d’environ 3,8 milliards en 2011 à
4,3 milliards en 2013.
Le constat n’est pas tout à fait le
même concernant la TVA. Si le
nombre de contrôles a été élargi
d’environ 20 %, le montant de la
TVA mise en recouvrement n’a
Ferrero, un homme apprécié, derrière un produit controversé
DÉCÈS Le multimilliardaire Michele Ferrerro, le père du « Nutella », s’est éteint à l’âge de 89 ans à Monaco
ichele Ferrero n’est plus.
M L’un des entrepreneurs les
plus riches au monde – sa fortune
est estimée à 23,4 milliards de
dollars selon le magazine
Forbes – est décédé samedi à
Monaco à l’âge de 89 ans. Le père
de la pâte à tartiner « Nutella »,
nom dérivé du mot anglais
« nut » (noisette) et du suffixe
« ella » en italien, était malade
depuis plusieurs mois. Selon
l’agence de presse AG, une cha-
pelle ardente doit être dressée à
Alba, la ville du nord-ouest de
l’Italie où il a bâti son empire.
C’est dans son Piémont natal qu’il
produit en 1949 sa première re-
cette de pâte à tartiner à base de
noisettes et de chocolat. Si Mi-
chele a hérité de ses parents la pe-
tite entreprise familiale de fabri-
cation de pâtisseries, il a manifes-
évolué que de 10 %.
En ce qui concerne l’impôt des
sociétés par contre, il n’est pas
certain que le fisc ressorte ga-
gnant de cette nouvelle organisa-
tion. C’est d’ailleurs l’Isoc préci-
sément qui plombe l’efficacité
des contrôles. Au total (impôts
des personnes physiques, Isoc et
TVA compris), le nombre de
contrôles a effectivement aug-
menté de plus de 100.000 unités
entre 2011 et 2013. La diminu-
tion des contrôles approfondis a
de fait été compensée par les
contrôles de gestion. Mais en
termes de majoration, le mon-
tant a diminué de 1,2 milliard
d’euros.
A y regarder de plus près, c’est
bien les vérifications sur l’impôt
de sociétés qui « rapportent » le
plus au fisc. Et sur ce point précis,
le « data mining » ne semblent
pas très efficaces pour compenser
la baisse des contrôles approfon-
dis. Pour ce type d’impôt, on ne
peut pas nier l’existence de gros
dossiers ponctuels qui peuvent
influencer les résultats d’une an-
née à l’autre, mais la tendance est
marquée.
En 2009, le fisc effectue près de
29.500 contrôles de gestion
contre 56.700 contrôles appro-
fondis. Cela se traduit par 2,8
milliards d’euros de revenus po-
tentiels supplémentaires. En
deux ans, ce dernier diminue de
10.000 unités les contrôles de
gestion, mais ajoute parallèle-
ment 8.000 contrôles approfon-
dis. Résultat : la majoration
grimpe à 4,5 milliards d’euros.
Mais après 2011, l’administra-
tion générale de la fiscalité
change de cap. On rajoute finale-
ment les 10.000 contrôles de ges-
tion pour arriver à 30.000 vérifi-
cations en 2013. À côté par
contre, les contrôles approfondis
se voient amputés de 16.780 dos-
siers. Conséquence : ce n’est que
2,4 milliards d’euros de revenus
potentiels qui sont détectés.
« En matière d’Isoc, malgré une
baisse de la capacité de contrôle, il
y a un accroissement du nombre
de déclarations contrôlées, a tou-
tefois défendu Johan Van Overt-
veldt en Commission des fi-
nances. De manière générale,
L’empereur de la confiserie, à la tête d’une fortune estimée à plus
de 23 milliards de dollars, était un patriarche plutôt discret. © EPA.
Pour le ministre des Finances,
Johan Van Overtveldt, IPP salariés IPP dirigeants
l’administration générale
de la fiscalité a optimalisé
les contrôles de gestion, Nombre de contrôles
moins approfondis, En milliers
par une automatisation
supplémentaire du processus. 33,2
2009
© BRUNO D’ALIMONTE. 104,6
86,1
l’augmentation des contrôles est 105,9
liée à la multiplication des
contrôles Isoc ponctuels pour les-
quels le contrôle doit se limiter à 32,1
l’examen d’un ou deux points très
2010
107,7
précis. Ces contrôles ponctuels li-
mités mènent à une possibilité de 80,2
déclaration modifiée moindre 155,2
que lors d’un contrôle au cours
duquel tous les points d’une dé-
claration peuvent être contrôlés,
mais permettent une couverture 35,3
2011
plus importante au niveau du 106,2
contrôle fiscal de l’ensemble de la 84,1
population du groupe ciblé. » 159,8
Depuis quelques années, l’ad-
ministration fiscale applique de
fait une nouvelle philosophie de
contrôle, qui se concentre sur le 45,0
2012
type d’impôts et non la catégorie 103,0
du contribuable. Le fisc définit 72,9
une liste de thèmes et d’actions 158,3
de contrôle, puis détermine le
nombre de missions qui lui sont
consacrées. Il faut croire qu’en
l’état actuel, les thèmes qui 44,1
2013
concernent l’impôt sur les socié- 111,4
tés ne sont pas encore à l’ordre du 78,2
jour. ■
MORGANE KUBICKI (avec X.C.)
tement un flair plus prononcé
pour l’innovation et l’entrepre-
neuriat. La première pâte à tarti-
ner, ancêtre du Nutella, se
nomme Supercrema, et fait un
carton. Seule ombre au tableau :
le nom doit être abandonné en
raison d’une législation italienne
interdisant le préfixe « super »
dans les marques. Ce n’est qu’en
1964 que la pâte à tartiner change
de nom pour prendre celui qu’on
lui connaît encore. Et prendre
son envol…
Si la pâte à tartiner reste le fer
de lance du groupe, Michele Fer-
rero, qui a tenu jusqu’au bout un
rôle important dans la gestion du
groupe, d’autres produits se sont
imposés sur le marché. Les pra-
lines « Mon Chéri » ont été créées
en 1956. Suivent les Tic-tac, en
1969, Kinder en 1975, Ferrero ro-
LABELGIQUE
IPP indépendants ISOC TVA
Montants récupérables par le fisc
En milliards d’euros
411,4
0,2
0,9
1,0
409,2
0,2
0,9
380,9
0,3
0,9
0,9
400,1
0,3
0,9
1,0
459,2
0,3
1,1
181,5
cher en 1982 et Kinder Bueno au
début des années 1990. Un suc-
cès par décennie, en somme. Au-
jourd’hui, le groupe Ferrero af-
fiche un chiffre d’affaires de plus
de 8 milliards d’euros, et un béné-
fice net opérations proche des
800 millions d’euros, dont un
bon quart, estime-t-on, pour « la
Nutella ». Un produit qui sort à
quelque 700 exemplaires par mi-
nute des chaînes de production…
Pour l’y aider, plus de 30.000 em-
ployés répartis dans une quin-
zaine d’exploitations commer-
ciales dans le monde.
Michele Ferrero avait cédé la
présidence du groupe en 2011 à
son fils Giovanni, âgé aujour-
d’hui de 50 ans, juste après le dé-
cès de son aîné Pietro, qui avait
succombé à un infarctus en
Afrique du Sud à l’âge de 47 ans.
Le Soir Lundi 16 février 2015
9
LE SOIR - 16.02.15
Source : les données du SPF Finance
analysées par Xavier Counasse
2,4
2,8
2,6
3,7
1,2
2,5
4,5
2,5
3,7
2,9
2,4
1,2
L’homme était réputé discret, in-
fatigable travailleur, plutôt géné-
reux, limite « paternaliste », tant
envers ses employés qu’à l’égard
des habitants de la ville où il était
né, pour laquelle il organisait ré-
gulièrement des festivités. Via la
fondation familiale dirigée par
son épouse Maria Franca Fissolo,
le groupe a ainsi créé une école
maternelle pour les enfants de ses
employés, lesquels, se plaisait-il à
répéter, n’ont jamais usé du droit
de grève. Ce que Michele Ferrero
n’est cependant jamais parvenu à
taire, ce sont les critiques viru-
lentes à l’encontre du Nutella,
coupable de bien des maux en
matière de santé et d’environne-
ment aux yeux d’organisations de
consommateurs ou environne-
mentales comme Greenpeace. ■
F.M.
9
Le Soir Lundi 16 février 2015

10 LASOCIÉTÉ

Une marche contre la politique d’asile

ASILE Quelque 330 sans-papiers ont progressé ce week-end entre Bruxelles et Anvers
Les marcheurs réclament dégueulasse ! », dit Abdullaye, 25 ans –
dans cet immeuble du boulevard Léo-
une politique d’asile pold II proche de la station de métro
moins restrictive. Ribaucourt. Et qui galèrent : demande
Ils ont symboliquement d’asile refusée – « une fois, deux fois,
trois fois… », énumère Mamadou –,
fait escale centre fermé, clandestinité. Peur.
à la caserne Dossin (Malines) Il y a des Afghans, aussi, comme Samir
et au fort de Breendonk. Hamdard : comme 80 % de ses compa-
triotes qui s’étaient battus pour obtenir
l’asile l’an dernier, il a été régularisé mais
REPORTAGE il poursuit la lutte, par solidarité avec les

C
’est pas triste. Dimanche midi, les
sinistres guérites postées en sen-
tinelles à l’entrée du fort de
Breendonk ne sont plus que de drôles de
zèbres – visez les rayures noires et
blanches – dans le tohu-bohu bigarré qui
squatte les pelouses tonsurées du site.
Les marcheurs se sont affalés dans
l’herbe jonchée de canettes et de gobe-
lets vides, au milieu des djembés, des
porte-voix aphones, des calicots repliés,
des poussettes crottées et des godasses
qui bâillent aux corneilles – les kilo-
mètres à pied, ça use, et c’est pas terminé.
À l’intérieur, c’est pas mieux. Les sani-
taires du fort sont pris d’assaut. Les ther-
mos à café du réfectoire ne servent plus
que de petits hoquets contrits à des
hordes d’assoiffés. Vides. Herbart
Beyers, le coordinateur « événements »
du Mémorial Breedonk, court partout, la
moustache affable, pour réapprovision-
ner les marcheurs. Comme les respon-
sables de la caserne Dossin l’ont fait la
veille à Malines, il tient à recevoir digne-
ment – et chaleureusement – ses hôtes
sans-papiers. « On ne peut pas, dit-il,
travailler depuis des années dans un en-
droit comme celui-ci sans être sensible à
la cause de ces gens-là : même dans une
démocratie comme la nôtre, il y a des
analogies évidentes entre leur situation
et celle qu’ont vécue ceux qui ont été in-
La marche, partie de Bruxelles samedi matin, est passée par Malines et Breendonk avant de mettre le cap sur Anvers
qu’elle devait atteindre ce dimanche soir. © FREDDY MATHIEU.
carcérés ici, à Breendonk, durant la
guerre ».
Ce discours-là, d’autres l’ont déjà tenu
aux marcheurs à leur arrivée à Malines,
samedi soir. Simon Gronowski, par
exemple, qui parvint à s’échapper du 20e
convoi qui, le 19 avril 1943, acheminait
des Juifs de Malines vers l’Allemagne :
« Mon père, arrivé de Pologne en 1921,
était un sans-papiers comme vous », a-t-
il lancé à ceux qui l’écoutaient.
A Malines, les autorités communales
ont snobé les marcheurs. « Mais nous
avons reçu un accueil formidable du ré-
seau associatif et du doyen », s’enthou-
siasme Riet Dhont, la principale organi-
satrice de la marche.
Solidarité afghane
Officiellement, le cortège parti de
Bruxelles samedi matin entend soutenir
l’avènement d’une politique d’asile
moins restrictive – à cet égard, les condi-
tions se sont à ce point durcies que le
nombre des demandes est passé de
42.000 à 15.000 en une décennie – mais
il charrie avec lui la détresse de chacun
des 330 marcheurs.
Les Africains fournissent le gros du
contingent. Beaucoup de Guinéens, de
Libériens, de Sierra-Léonais rassemblés
au sein du collectif « Ebola », qui vou-
draient obtenir des autorités l’assurance
de n’être pas rapatriés de force aussi
longtemps que le virus, là-bas, ne sera
pas rentré dans sa coquille : « Au pays,
rien ne va, dit Ousmane, 24 ans, arrivé
de Guinée Conakry en 2010. Pas ques-
tion d’y retourner. Ça, jamais ! ».
Il y a ceux du collectif « La Voix des
Sans-Papiers » qui s’agglutinent dans
des conditions épouvantables – « C’est
autres : « L’Europe affecte de pleurer tous
ces clandestins qui périssent en mer mais
elle refuse d’accueillir les autres quand
ils frappent à sa porte », dit-il.
Il y a ceux du « Groupe 2009 », comme
Mohamed Boumediene, qui désespèrent
de jamais obtenir leurs papiers alors que
certains, dit-il, « sont là depuis huit ans,
au minimum ». Les conditions, ex-
plique-t-il, ne cessent de se durcir, les
voies de recours deviennent des culs-de-
sac, les vols de rapatriement s’intensi-
fient – « Théo Francken (NDLR, le se-
crétaire d’Etat à l’Asile) sera au Maroc en
mars pour négocier avec les autorités lo-
cales les modalités d’un renforcement des
expulsions », dit Mohamed.
Les marcheurs ont déserté les pelouses
de Breendonk – « un symbole de résis-
tance au racisme et au fascisme », méga-
phone le haut-parleur de la voiture de
tête – pour reformer leurs rangs.
Direction Hoboken où furent enterrés,
en 1995, les deux premiers passagers
clandestins morts en Belgique, étouffés
entre les balles de cacao du cargo à bord
duquel ils avaient voyagé.
Puis ce sera Anvers, le terminus.
« C’est pourtant simple, dit Mohamed,
Boumediene en reprenant la route. Il
faut seulement comprendre que nous
somme l’avenir ». ■
STÉPHANE DETAILLE

L’appel aux candidats lancé LESBRÈVES

© BELGA.
pour le top de l’administration Damien Thiéry dézingue
ses anciens parti et président
WALLONIE Quatorze mandats importants de cinq ans à pourvoir x-FDF passé au MR fin 2013, Damien Thiéry, député et maïeur non

D epuis le 1 janvier 2015, une

er

bonne partie de l’adminis-

tration de la Wallonie et des or-
ganismes para-régionaux fonc-
tionne en mode provisoire. Tous
les emplois désormais soumis à
des mandats de cinq ans (la du-
rée de la législature) devaient
être pourvus à cette date, ainsi
que l’exige le nouveau régime
mis en place par l’ex-gouverne-
ment PS-CDH-Ecolo, à l’instiga-
tion du ministre de la Fonction
publique, Jean-Marc Nollet
(Ecolo).
Il n’en a rien été et ce retard à
l’allumage a agacé l’opposition
régionale, par les voix des chefs
de groupe Pierre-Yves Jeholet
(MR) et Stéphane Hazée (Eco-
lo). Le nouveau ministre, Chris-
tophe Lacroix (PS), avait deman-
dé un peu de patience. Celle-ci
aura été récompensée. Jeudi der-
nier, le gouvernement wallon a
enfin donné le feu vert au Lié-
geois : l’appel aux candidats est
lancé. Dès le lendemain, les
lettres de mission étaient pu-
bliées pour chacun des 14 man-
dats toujours vacants.
A l’origine de ce retard qui ne
sera résorbé qu’aux portes de
l’été, il y a essentiellement les hé-
sitations du gouvernement ré-
gional, qui a pris beaucoup de
temps pour préciser les postes
déclarés vacants : c’était initiale-
ment prévu pour septembre, ce
n’est intervenu que ce 12 février.
Il fallut aussi rédiger les lettres
de mission, sorte de profils
de fonction qui sont
désormais soumis
aux candidats.
Mais l’adminis-
tration wallonne
n’a pas fonction-
né sans chef
pour autant. Le
ministre a pris
les dispositions pour une prolon-
gation de certains mandats au-
delà du 31 décembre, dont celui
du secrétaire général du Service
public de Wallonie (SPW).
Mieux : le 18 décembre, le gou-
vernement wallon a reconduit
dans leurs mandats douze hauts
fonctionnaires dont le mandat
finissant avait fait l’objet d’une
évaluation très favorable par le
même exécutif.
Les lauréats du Certificat
de management public
Quelques postes embléma-
tiques de la fonction publique
wallonne restaient ainsi dans les
mêmes mains pour cinq nou-
velles années. Citons notam-
ment Marie-Christine Vanbo-
ckestal, la directrice générale du
Forem, Freddy Joris, directeur
général de l’Institut du patri-
moine wallon ou Alice Baudine,
l’administratrice générale de
l’Awiph, l’agence pour l’intégra-
tion de la personne handicapée…
A ce jour, une bonne dizaine
de postes restent donc à pour-
voir. Les titulaires seront dési-
gnés par le gouvernement au dé-
part d’un pool de candidats dont
les portes se sont définitivement
refermées le 1er décembre der-
nier. On y retrouvera des hauts
fonctionnaires wallons et de la
Fédération Wallonie-Bruxelles
qui ont obtenu des évaluations
positives, mais surtout les lau-
réats du tout nouveau Certificat
de management public.
Décerné par l’Ecole d’adminis-
tration publique, ce diplôme a
vocation à devenir le sésame me-
nant aux fonctions supérieures
des administrations fédérées.
Les titulaires composeront dé-
sormais une sorte de réserve de
recrutement permanente. Les
membres de ce pool ont jusqu’au
16 mars pour poser leur candida-
ture à un ou plusieurs postes va-
cants. Sont ouverts notamment
la direction générale de la Socié-
té wallonne du logement, la di-
rection générale opérationnelle
Routes et Bâtiments, la direction
générale de la Fiscalité… On
cherche surtout un remplaçant à
Claude Delbeuck, le secrétaire
général. ■
ERIC DEFFET
Le ministre wallon Christophe
Lacroix est pressé d’attribuer
les postes à mandats.
© BELGA.
E nommé de Linkebeek, attaque, dans une interview à La Libre, son
ancien parti, et singulièrement son président Olivier Maingain, un
« despote » qui serait la cause de son départ. Dans cet entretien-règle-
ment de comptes, Damien Thiéry assure aussi que le FDF et le PS, via
Olivier Maingain et Laurette Onkelinx, avaient scellé un accord pré-élec-
toral : « Maingain est allé négocier avec Onkelinx, je le sais très bien. C’était
pour pouvoir aller ensemble dans une majorité à Bruxelles pour autant que le
FDF se comporte bien aux élections. Il y avait un accord préélectoral entre le
FDF et le PS. Il fallait garder le MR dehors. J’en suis certain car j’en ai discuté
avec Maingain. Depuis début 2013, il avait des contacts réguliers avec Onke-
linx en ce sens. Il ne va évidemment jamais le reconnaître. Mais on était
quatre autour de la table à la tête du FDF à ce moment et cela nous a été
clairement expliqué. » (Ma.D.)
FLANDRE faire quelque chose de sage » en liale suisse de la banque britan-
Renoncer matière de lutte contre la fraude nique HSBC a aidé ses clients à
à l’équilibre budgétaire ? fiscale, a-t-il affirmé au JT de échapper au fisc. Le secteur an-
La ministre flamande de l’Ensei- VTM. Candidat à la présidence versois du diamant juge ces pro-
gnement, Joke Schauvliege du SP.A, John Crombez juge que pos « inacceptables » et demande
(CD&V), suggère de laisser la la N-VA laisse le secteur du dia- aux hommes politiques de « ne
Flandre s’écarter temporaire- mant « trop en paix », l’enquête pas mener campagne sur son
ment de l’équilibre budgétaire. SwissLeaks ayant révélé que la fi- dos ».
« Peut-être devrions-nous momen-
tanément quitter l’objectif d’un
budget en équilibre », déclare-t-
elle au journal De Zondag, deve-
nant ainsi la première au gouver-
Buizingen, cinq ans après
nement à plaider ouvertement
en ce sens. Pourtant, le principe
de l’équilibre budgétaire figure
dans l’accord de gouvernement
flamand. Mais l’exercice budgé-
taire 2015 s’avérerait plus ardu
que prévu. Le chiffre de 500 mil-
lions d’efforts supplémentaire
pour atteindre l’équilibre est cité.
Pour Joke Schauvliege, pas ques-
tion de demander davantage
d’efforts aux citoyens. (b)
Crombez attaque De Wever
et son « club du diamant »
L’ancien secrétaire d’Etat à la
Lutte contre la fraude sociale et
fiscale, John Crombez (SP.A),
Le tragique accident de train de Buizingen, survenu il y a
s’en est pris dimanche au « club
cinq ans, a été commémoré dimanche matin dans cette locali-
du diamant » qui gravite selon lui
té du Brabant flamand, en présence notamment de plusieurs
autour du bourgmestre d’Anvers,
membres du gouvernement fédéral, dont Jan Jambon.
Bart De Wever. « Le club du dia-
Une plaque commémorative a été inaugurée en l’honneur
mant autour de Bart De Wever
des 19 victimes et des nombreux autres blessés. (belga)
doit cesser d’empêcher les gens de

** 10

L’ex-président géorgien
Mikheïl Saakachvili a été nommé
conseiller du président ukrainien
Petro Porochenko pour l’aider
à réformer le pays déchiré. © D.R.
Bizhan, pour l’Ukraine
et contre le cessez-le-feu
EST-OUEST Les accords de Minsk laissent amers les combattants volontaires ukrainiens
Le cessez-le-feu
entré en vigueur
dans la huit de samedi
à dimanche a été
globalement respecté.
Au nord de Lougansk,
un jeune soldat
de 25 ans dit sa rage
devant des accords
« bancaux », qui signent
à ses yeux une reddition
de l’Europe.
REPORTAGE
LOUGANSK (EST DE L’UKRAINE)
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
L
a première fois que nous
nous sommes rencontrés,
en décembre, sur la route
de Starobilsk à Shchastya, au
nord de la ligne de front de Lou-
gansk, Bizhan a vu la mort en
face. Le 4x4 dans lequel il a pris
place, kalachnikov entre les
cuisses, au côté de son capitaine
Mikhas, a fait trois embardées
sur le macadam glacé avant de
cogner contre un talus. « Ce se-
rait con de mourir à la guerre
comme ça », avait-il éclaté de rire
avant de reprendre la route.
Bizhan a 25 ans et c’est un des
personnages qui font de cette
guerre d’Ukraine une histoire eu-
ropéenne pas comme les autres.
D’origine tadjik, russophone de
naissance, musulman, Bizhan est
un vrai Kiévien, un amoureux de
l’Ukraine. Avant Maidan, il ter-
minait sa formation universi-
taire, rédigeant avec fierté sa
thèse de biologie moléculaire en
langue ukrainienne.
Durant la révolution, Bizhan
est monté sur les barricades. Avec
un groupe de copains, il a formé
un groupe d’auto-défense. « On
était les gardiens d’une barricade
près du stade du Dynamo de
Kiev », sourit-il, en repensant
aux cocktails Molotov jetés sur la
police de Ianoukovitch. En
marge de la Sama Oborona, l’or-
ganisation d’auto-défense qui
protégeait Maidan, Bizhan, Mi-
khas et les autres ont créé leur
propre petite unité : la sotnia Bob
Marley ! « Jusqu’aux derniers
jours où Ianoukovitch a finale-
ment quitté Kiev, je n’arrivais pas
à croire qu’on y arriverait… »
Lorsque les troubles à l’est ont
commencé au printemps, Bizhan
« Parfois, j’ai l’impression
que nous, les Ukrainiens,
on est plus européens que
leurs éminentes majestés
Merkel et Hollande » BIZHAN
et ses amis ont voulu rejoindre
l’armée, pour défendre la patrie.
Mais l’armée n’a pas voulu d’eux,
laissant de côtés ces révolution-
naires galvanisés. Bizhan s’est
alors engagé dans le Bataillon Ai-
dar, une troupe hétéroclite, na-
tionaliste et un peu anarchique
représentant la société ukrai-
nienne dans sa diversité : des ci-
toyens lambda, des étudiants, des
vétérans d’Afghanistan, des dé-
mocrates, des crapules, des types
d’extrême droite pas très nets…
« Je suis venu comme volon-
taire, racontait en décembre Biz-
han. Je ne suis pas un mercenaire
MONDE
Bizhan, 25 ans, est un volontaire ukrainien en colère. © GUILLAUME HERBAUT.
qui est prêt à se battre pour tout et
n’importe quoi, mais c’est bien de
savoir qu’on se bat pour de
bonnes idées. Le problème, c’est
qu’on est moins bien équipés que
l’armée, mais comme on est scien-
tifiques et assez débrouillards, on
lit beaucoup et on a appris à tirer
le meilleur parti de nos armes. »
Sur la position de Shchastya en
bord de ligne de front, la brigade
Bob Marley dispose de fusils et de
deux pièces d’artillerie : un lance-
mortier des années 1970 et un pe-
tit canon fabriqué… en 1943.
« Mon grand-père aurait pu
l’utiliser contre les Nazis et moi je
me retrouve à l’utiliser contre les
Russes », se marrait le jeune
homme. Parmi la douzaine de
membres de la brigade Bob Mar-
ley, tous ont été blessés au moins
une fois au combat depuis mai,
un a été tué en juillet, fauché par
une balle de sniper.
Alors que les grands argentiers
de l’échiquier européen ont com-
mencé à avancer leurs pions la se-
maine dernière, à Kiev, à Moscou,
puis à Minsk, Bizhan a eu du
vague à l’âme. La semaine des ac-
cords de Minsk 2.0, trois de ses
camarades ont été tués : un para
de l’armée ukrainienne et deux
civils du Bataillon Aidar. Nous
avons parlé.
« Je te confirme, il n’y a pas un
seul répit dans les combats sur le
front, on a reçu 200 mortiers,
écrit-il entre deux combats d’ar-
tillerie, le lendemain de l’accord.
On est tout simplement laissés en
face-à-face avec des mercenaires
russes et des troupes de l’armée ré-
gulière russe, avec nos mortiers
vieux de 70 ans et des drones
qu’on a fabriqués à la main. Mer-
ci les gars, fuck the EU ! »
Bizhan a fait partie des pre-
miers à descendre sur « Euro-
Maidan » il y a quatorze mois.
« Or, l’Europe nous a vendus. En-
core une fois. Pas de sanctions
supplémentaires pour eux, pas
d’armes pour nous. Encore six
mois de préoccupations pro-
fondes et d’appels pour l’applica-
tion des accords… » Au final, pour
lui et tant d’autres, les papiers si-
gnés à Minsk ou ailleurs ne
© All right reserved
© Corbis
front Globalement,
les armes se sont tues
eaders séparatistes et auto-
L rités ukrainiennes assu-
raient dimanche soir que le ces-
sez-le-feu était globalement res-
pecté dans l’est de l’Ukraine,
malgré la poursuite des bom-
bardements autour de la ville
stratégique de Debaltseve, où
sont stationnés plusieurs mil-
liers de soldats ukrainiens me-
nacés d’encerclement.
De leur côté, le président
français François Hollande, la
chancelière allemande Angela
Merkel, le président russe Vla-
dimir Poutine et son homo-
logue ukrainien Petro Poro-
chenko, ont « constaté que le
respect du cessez-le-feu était glo-
blalement statisfaisant malgré
des incidents locaux », au cours
d’un entretien téléphonique
dont a fait état la présidence
française.
Si la ligne de front demeurait
relativement calme depuis l’en-
trée en vigueur de la trêve di-
manche à minuit, les positions
ukrainiennes ont tout de même
été visées à 60 reprises dans la
journée, a annoncé un porte-
parole militaire ukrainien, Ana-
toli Stelmakh. Et la ville straté-
gique de Debaltseve, où sont re-
tranchés plusieurs milliers de
soldats ukrainiens menacés
d’encerclement, restait « le
point le plus chaud », selon lui.
« Des groupes armés ont visé
changent pas grand-chose. tège tous ceux qui se gargarisent
Bizhan, qui se sent profondé- de valeurs démocratiques, mais
ment européen, « plutôt de qui sont bien trop apathiques
gauche », a l’impression de faire pour se battre pour elles », écrit-
partie de la ligne de défense il, pointant ce « demi-million de
contre une nouvelle barbarie mo- bourgeois français, allemands ou
derne, faite de corruption et d’au- hollandais » qui font les morts
toritarisme. « C’est brutal et in- devant la corruption et l’autorita-
juste, mais avec nos culs à l’air, on risme à la russe.
couvre des millions de Polonais, « Parfois, j’ai l’impression que
d’Estoniens, de Lituaniens, de nous, les Ukrainiens, on est plus
Lettons, malgré les menaces di- européens que leurs éminentes
rectes que leur adresse Poutine, ou majestés Merkel et Hollande, en-
plutôt Poutler… » rage-t-il. Nous, on n’a pas hérité
Mais pas seulement. « On pro- de ces valeurs européennes avec
BASTOGNE
WAR MUSEUM
www.bastognewarmuseum.be
Avec le soutien du Commissariat
Général au Tourisme
Ville de Bastogne
Le Soir Lundi 16 février 2015
11
nos troupes avec tous types
d’armes, y compris des (lance-
roquettes multiples) Grad », a
précisé Anatoli Stelmakh, ajou-
tant que les combattants sépa-
ratistes avaient tenté à trois re-
prises de s’emparer du village
de Tchornoukhine, situé cinq
kilomètres à l’est de Debaltseve.
« Ça a tiré toute la nuit
et toute la journée »
Des journalistes de l’AFP pré-
sents sur place ont en outre
constaté que les tirs d’artillerie
ne baissaient pas d’intensité au-
tour de Debaltseve. « Ça a tiré
toute la nuit et toute la journée
», résumait Oleg, responsable
d’une base rebelle qui se trouve
à quelques kilomètres de cette
ville, près d’une mine abandon-
née. Un haut dirigeant sépara-
tiste, Edouard Bassourine, a
pour sa part assuré que le ces-
sez-le-feu était « largement res-
pecté », tout en accusant l’armée
ukrainienne d’être responsable
de plusieurs violations.
Cette trêve doit être la pre-
mière étape d’un plan de paix
visant à mettre fin à un conflit
ayant fait plus de 5.500 morts
en dix mois, et dont la pro-
chaine étape est le retrait des
armes lourdes du front, qui doit
commencer au plus tard 48
heures après le début du cessez-
le-feu. (afp) ■
les bijoux de famille. »
Bizhan et ses amis ont décidé,
quoiqu’il arrive, de ne pas aban-
donner le combat pour une
Ukraine indépendante et libre de
ses choix. Il sait que la guerre avec
la Russie va continuer. « Mais
maintenant, on sait que nous
sommes seuls dans le combat sa-
cré pour ces valeurs européennes.
On ne pourra compter que sur
nous-mêmes. On ne va jamais se
rendre. On n’a pas le choix. Tout
simplement. » ■
STÉPHANE SIOHAN

NEW
11
Le Soir Lundi 16 février 2015

12 LEMONDE
Grèce : vers
« un accord
honorable » ?
Et pendant ce temps,
UNION EUROPÉENNE
e gouvernement d’Alexis Tsi-
Bachar bombarde à son aise…
L pras, très soutenu par les
Grecs, se préparait dimanche SYRIE Pendant huit jours, l’armée syrienne a pilonné la ville de Douma
pour l’Eurogroupe de lundi dont
le sort du pays dépend, avec la vo- On parle beaucoup,
lonté de tout faire pour trouver
un accord sur les réformes et le fi-
et à raison, des exactions
nancement de la Grèce, sans pour commises par les djihadistes
autant annoncer de concessions. de Daesh.
« Notre position, basée sur la
logique, est forte, et conduira à un Mais le régime syrien
accord, même à la dernière mi- lui-même n’est pas en reste.
nute voire après la dernière mi- Il profite du fait
nute », a indiqué dans une inter-
view à Kathimerini dimanche le que les projecteurs
ministre des Finances, Yanis Va- de l’actualité se soient tournés
roufakis. Selon lui, tant les Grecs vers d’autres horreurs pour
que le reste de l’UE « feront tout
ce qu’il faut pour éviter un résul- poursuivre sa sale besogne.
tat qui affaiblisse l’unité de la
zone euro ». Le ministre s’est dit BEYROUTH
convaincu que « l’Europe sait DE NOTRE CORRESPONDANTE

conclure des accords honorables à
partir d’honorables désaccords ».
Il a évoqué un niveau d’opti-
misme « important » à la veille
de la réunion lundi des 19 mi-
nistres des Finances de l’Euro-
groupe.
Le pays résolu
à faire des réformes
Cette réunion est détermi-
nante, mais risquée. Le nouveau
gouvernement de gauche radi-
cale d’Alexis Tsipras veut rompre
avec les programmes d’aide im-
posés à la Grèce depuis cinq ans
par l’UE, la BCE et le FMI, et qui
ont considérablement pesé sur la
vie quotidienne de la population,
en échange de 240 milliards de
promesses d’aide. La Grèce
semble résolue à faire des ré-
formes, mais qui seraient conte-
nues dans un nouveau pro-
gramme dont Athènes aurait
cette fois la maîtrise. De der-
nières discussions ont encore eu
lieu samedi à Bruxelles, sous
forme « d’échange de vues pour
une meilleure compréhension des
positions de chacun », a déclaré
un officiel de l’UE samedi.
En Grèce, 60,6 % des per-
sonnes interrogées par Kapa Re-
search pour le journal To Vima de
dimanche ont dit avoir une
bonne opinion du gouverne-
ment, contre 37,1 % qui pensent
le contraire. Dimanche soir,
quelque 25.000 personnes se
sont rassemblées à Athènes et à
Thessalonique en soutien au gou-
vernement. (afp) ■
Le ministre grec des finances,
Yanis Varoufaki, s’est dit
optimiste. © REUTERS.
L
a tempête qui secoue actuellement
le Proche-Orient aura au moins eu
un avantage : le déluge de pluie a
forcé le régime syrien à stopper, le 12 fé-
vrier, ses bombardements aériens sur
Douma.
Pendant huit jours, l’armée de Bachar el-
Assad a lancé une attaque aérienne sans
précédent sur cette ville située en banlieue
est de Damas et contrôlée par les rebelles
depuis octobre 2012. « Le 5 février a été
vraiment horrible, en un seul jour il y a eu
35 raids aériens sur Douma, explique par
Skype Hassan, un activiste des comités lo-
caux de coordination (LCC) présent sur
place. On a identifié les corps de 22 vic-
times et une vingtaine d’autres étaient mé-
connaissables. »
Pourtant accoutumé aux bombarde-
ments incessants du régime syrien sur
Douma, Hassan souligne que leur intensi-
té a atteint une violence encore inégalée
jusqu’ici. « Le régime a ciblé tous les lieux
de vie, dit-il, précisant que le 9 février a été
le jour le plus meurtrier. Le marché de
Douma a été pilonné avec des barils de dy-
namite, plus de 40 personnes sont mortes,
et quand je suis arrivé, on a retrouvé des
corps brûlés vifs. (…) D’autres personnes
étaient brûlées à plus de 60 %, autant dire
qu’elles étaient condamnées à mourir. »
Pharmacien de formation, Hassan ex-
plique que venir en aide aux grands brûlés
est extrêmement difficile à Douma : pour Pendant huit jours, l’armée de Bachar el-Assad a lancé une attaque aérienne sans précédent sur Douma, située à l’est
faire pression sur cette ville prise par les de la capitale syrienne Damas, et contrôlée par les rebelles depuis octobre 2012. © REUTERS.
rebelles, le régime assiège ses habitants
depuis octobre 2013. Depuis lors, il est in- suite à un raid du régime. (…) On a essayé tures qu’elle soutient ont été bombardées CONTROVERSE EN ISRAËL
terdit à quiconque d’entrer ou de sortir de de faire son possible pour sauver des vies, le 5 février. Selon l’Observatoire syrien des
la ville, et d’y introduire nourriture et mé- mais on est arrivé à un point où on ne pou- droits de l’homme (OSDH), au moins 183 Voter à gauche, voter Daesh
dicaments. Seule une livraison exception- vait plus rien faire. Il y a plus de dix per- personnes ont été tuées dans la Ghouta Un clip électoral du Likoud, le parti de
nelle du Croissant-Rouge a été autorisée sonnes brûlées au troisième degré dont orientale. « Parmi eux se trouvent beau- droite du Premier ministre israélien
en novembre dernier. trois enfants et plusieurs cas d’amputa- coup de femmes et d’enfants, regrette Has- Benjamin Netanyahu, faisait di-
La ville fait face à une pénurie de fourni- tion aussi… » san. Le régime dit viser “L’armée de l’Is- manche polémique en Israël en pro-
tures médicales fatale aux blessés : « Les lam”, qui est le groupe rebelle le plus fort à clamant que le succès de la gauche
brûlures entraînent une insuffisance ré- « On a dû venir en aide Douma, mais en fait, il tue des enfants ! » aux législatives du 17 mars ne pourrait
nale aiguë qui doit normalement être trai- aux victimes qui se trouvaient L’attaque sur Douma a été lancée après que bénéficier aux djihadistes du
tée par l’usage de divers sérums, mais nous dans un immeuble de quatre que des rebelles ont attaqué le centre de groupe Etat islamique (EI). Dans ce
n’avons rien à Douma, poursuit Hassan. étages qui s’est effondré suite Damas avec des obus et roquettes le 5 fé- clip, deux comédiens déguisés en
On fabrique nos propres médicaments, à un raid du régime » vrier dernier. Deux jours plus tôt, le chef de djihadistes armés arrêtent leur pick-
mais ils sont de très mauvaise qualité et il AHMAD, MÉDECIN À DOUMA « L’armée de l’Islam », Zahran Allouch, up surmonté des drapeaux noirs de
n’y a aucune stérilisation quand on soigne avait prévenu qu’il riposterait aux attaques l’EI près d’une voiture conduite par un
les blessés. » Un dénuement qui laisse les L’organisation Médecins sans fron- lancées à Douma par le régime syrien. Israélien. L’un des deux « djihadistes »
médecins de Douma dans le plus grand tières, qui appuie des cliniques dans la « Au final, ça n’a rapporté que des repré- lui demande : « Comment arrive-t-on à
désarroi. « Comment sauver des vies sans Ghouta orientale, région où se trouve sailles extrêmement mauvaises pour les ci- Jérusalem, mon frère ? » Et l’automobi-
médicaments ?, désespère Ahmad, un mé- Douma, a dénoncé les attaques du régime. vils », constate Hassan. liste de répondre : « Prenez à gauche. »
decin du centre médical de Douma joint « Les hôpitaux que nous soutenons sont Divisés, les différents groupes rebelles Puis apparaissent deux slogans : « La
par Facebook. On a dû venir en aide aux arrivés à saturation », a expliqué le direc- présents à Douma s’opposent régulière- gauche cédera au terrorisme », et
victimes qui se trouvaient dans un im- teur des opérations de MSF, Bart Jans- ment pour le contrôle de la ville. ■ « C’est nous ou eux, il n’y a que le Likoud,
meuble de quatre étages qui s’est effondré sens. L’ONG précise que deux des struc- MARIE KOSTRZ que Netanyahu. » (afp)

Plus d’ambassade européenne à Tripoli LESBRÈVES

LIBYE Face à l’insécurité, l’Italie a décidé de fermer sa représentation diplomatique

Sauvetage de migrants en Italie
lus d’un millier de migrants (certains évoquent jusqu’à 2.000

L ’ambassade d’Italie à Tripoli

a « suspendu dimanche ses
activités en raison de l’aggrava-
tion des conditions de sécurité »,
et son personnel a « été rapatrié à
titre provisoire », a annoncé un
communiqué du ministère des
Affaires étrangères. Il s’agit de la
dernière ambassade occidentale
en Libye à évacuer son personnel.
« Une aide logistique » a aussi été
offerte aux ressortissants italiens
pour qu’ils « quittent temporai-
rement le pays », a ajouté le com-
muniqué. Le ministère invitait
les ressortissants italiens à quit-
ter le pays depuis le 1er février en
raison de l’insécurité croissante
qui y règne.
Un récent attentat contre un
hôtel à Tripoli et la progression
de milices djihadistes proches du
groupe « Etat islamique » (EI) en
divers endroits inquiètent l’Italie,
qui souhaite participer à une opé-
ration militaire de maintien de la
paix dans le cadre de l’ONU.
Dans une interview au quotidien
La Stampa, le représentant du
Vatican à Tripoli (vicaire aposto-
lique), Mgr Giovanni Martinelli,
de nationalité italienne, a déclaré
« vouloir rester pour le moment »
en solidarité avec « environ 300
Philippins » catholiques restés à
Tripoli.
Les autres chancelleries ont
suspendu leurs activités en Libye
cet été après qu’une coalition de
milices (Fajr Libye) s’est empa-
rée de la capitale au terme de
combats meurtriers et après la
multiplication des attaques
contre des ambassades et des di-
plomates.
Plus de diplomate belge
Les activités de l’ambassade de
Belgique ont été fortement ré-
duites depuis l’été dernier. L’am-
bassadeur a quitté la Libye fin
juillet. Actuellement, du person-
nel local est encore présent au
sein de l’ambassade pour ré-
pondre aux questions adminis-
tratives des quelques dizaines de
Belges toujours présents dans le
pays, la plupart disposant de la
double nationalité. Mais l’ambas-
sade de Belgique fermera défini-
tivement ses portes au prin-
temps. Les questions liées à la Li-
bye seront alors traitées par l’am-
bassade belge à Tunis.
Toutes les compagnies aé-
riennes étrangères ont suspendu
leurs vols vers et depuis la Libye.
(afp) ■
P personnes) étaient dimanche soir en cours de sauvetage
entre l’île italienne de Lampedusa et les côtes libyennes, ont
annoncé les médias citant les gardes-côtes italiens. Un incident
« alarmant » s’est produit près de la côte libyenne : une vedette des
gardes-côtes italiens a été approchée par une vedette rapide venue
de la côte. Quatre hommes armés de kalachnikovs ont contraint les
secouristes à abandonner le bateau vidé de ses occupants. (afp)
ALLEMAGNE dans un Land de l’ouest. L’AfD,
Les anti-euro au parlement qui milite pour la dissolution de
régional de Hambourg la monnaie unique européenne,
Le jeune parti anti-euro allemand était crédité de 5,5 % des voix
Alternative für Deutschland lors de cette élection régionale.
(AfD) a fait son entrée au parle- La formation était entrée l’an
ment régional de Hambourg dernier dans trois parlements ré-
(nord) dimanche, une première gionaux de l’est du pays. (afp)
12
 Le Soir Lundi 16 février 2015

LANÉCROLOGIE 13
  

Les Familles POUSSART, VANDERVEEREN, CARAKEHIAN Madame Marie Yanick MEURS-RUBEN CHARLES, Catherine et Bernard ROMBOUTS-HELSON,
et apparentées son épouse ; Christine et Philippe ROMBOUTS-BERKENBAUM,
Monsieur et Madame ses enfants ;
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de
Marcel et Marie-Agnès TIMMERMANS-MEURS, Alexandre HELSON et Christelle FOSSEPREZ,
MADAME
Monsieur et Madame Antoine HELSON et Louise MASELIS,
Andrée POUSSART Louis et Marie-Thérèse MEURS-LERUITTE,
ses frère, sœur, beau-frère et belle-sœur ;
Charlotte HELSON,
Camille BERKENBAUM,
veuve de Monsieur Christian VANDERVEEREN Lara BERKENBAUM,
et les familles apparentées ses petits-enfants ;
née à Uccle le 10 mai 1929
ont la tristesse de faire part du décès de ont la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
et décédée à Laeken le 13 février 2015.
MONSIEUR MADAME
La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église Saint-Joseph
à Evere le mercredi 18 février 2015 à 11 h 30. Elle sera suivie de
l’inhumation au cimetière d’Evere. Robert MEURS Christiane DE KEYSER
Réunion à l’église né à Halle le 23 décembre 1933 veuve de Monsieur Jean ROMBOUTS
(Place Jean Paduwa-1140 Evere) et décédé à Schaerbeek le 12 février 2015.
née à Anderlecht le 9 février 1935
Le présent avis tient lieu de faire-part. La cérémonie religieuse aura lieu en l’église Saint-Joseph et décédée à Uccle, le 13 février 2015,
à Evere le mercredi 18 février 2015 à 9 h 30. fidèle à ses convictions philosophiques,
368 Chée d’Alsemberg - 1180 Bruxelles.
Elle sera suivie de la crémation dans la plus stricte intimité. dans la dignité et entourée des siens.
Funérailles Veys-Devoghel. 02/344.34.00.
Réunion à l’église à 9 h 15 Les funérailles civiles, suivies de l’incinération au crématorium
(1140 Evere - Place J. de Paduwa) de Bruxelles, auront lieu le jeudi 19 février 2015 à 14 h 30.

Condoléances via les P. F. Ergo & Poncelet Réunion au crématorium à 14 h 15.
1160 Bruxelles - Chaussée de Wavre, 1141. (avenue du Silence, 61 à 1180 Uccle)
Robert CRETEUR,
P. F. et Funérarium Ergo & Poncelet, 1160 Bruxelles. Tél. 02/648.75.06. Cet avis tient lieu de faire-part.
son fils ;
Condoléances : www.enaos.be - accès direct : 247-20150213
Philippe CRETEUR,
Funérailles CAMPENS - 93, rue du Fort - 1060 Bruxelles - Tél. : 02.537.61.36.
Jacques CRETEUR,

Alain CRETEUR,
Lionel CRETEUR,
Liliane FOLIE,
ses petits-fils ;
ses enfants, petits-enfants et arrière-petites-filles, 
ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de
La Maison DANDOY et l’ensemble du personnel
MADAME MONSIEUR
ont la tristesse de vous faire part du décès de
Régine NATAN Paul MEULEMANS MADAME
veuve de Monsieur Rodolphe FALZERANA
née à Bruxelles le 31 octobre 1919
époux de Madame Liliane FOLIE
né à Ixelles le 14 décembre 1927
Christiane DE KEYZER
et décédée à Forest le 12 février 2015. et décédé à Anderlecht le 11 février 2015. veuve de Monsieur Jean ROMBOUTS
La cérémonie d’adieu sera célébrée en la Salle des Cultes dite « Madame Christiane »
Une prière d’adieu sera célébrée en la Salle des Cultes du
du crématorium de Bruxelles à Uccle le jeudi 19 février 2015 survenu à Uccle le 13 février 2015.
crématorium de Bruxelles à Uccle, le mercredi 18 février 2015 à à 11 h 15, suivie de l’incinération et de la dispersion des cendres
14 heures, suivie de l’incinération et de la dispersion des cendres au Parc de la Souvenance. Nos pensées vont à sa famille.
au cimetière de Saint-Gilles.
Réunion au crématorium à 11 heures. Rue au Beurre, 31 -1000 Bruxelles.
Réunion au crématorium à 13 h 45 (Avenue du Silence, 61 à Uccle)
(Avenue du Silence, 61 à Uccle) Ni fleurs ni couronnes.
L e présent avis tient lieu de faire-part. Le présent avis tient lieu de faire-part.
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Ses belles-sœurs et leurs enfants,
LESPETITESANNONCES Ainsi que les familles apparentées
regrettent de vous annoncer le décès de
MADAME
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13
Le Soir Lundi 16 février 2015

14 LADÉTENTE
LA BÉDÉ EDWIN - LE VOYAGE AUX ORIGINES (66) PAR J. LAMBERT ET M. TEXTORIS © LE LOMBARD 2014 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4329 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Réalisant une jonction. 2. Élaborer en combinant des éléments 2
compliqués. 3. On s’en sert dans la décoration. Il est bardé et ficelé.
4. Triste et peu recommandable. Gantelet des anciens pugilistes. 3
5. Rayons qui hâlent. Fourrures de mouffettes. 6. Indique une
appartenance. On s’assoit dessus. 7. Terme de rupture. (Mal) fré- 4
quentés. 8. Encaisse un coup dur. 9. Elle fait un massacre. Été nocif.
5
10. Avec un lieu. Partie d’une fugue.
6
VERTICALEMENT. 7
1. Revenu de loin. 2. Aviver. Avant deux. 3. Engin de guerre.
Langue des Lapons. 4. Noirs. Dans les bois. 5. Éteint. Citizen band. 8
Apprécie le gag. 6. Dieu du disque. Dépasser d’une tête. 7. L’épée
de Roland. 8. Appui. 9. Appréciée en photographie. Avait un sens 9
pour Bach. 10. Classes. Brosse.
10

Grille n° 576 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. Force d’attraction. B. Dépérissement d’une plante dû à un
manque d’air et de lumière. C. Laissé après un dernier soupir. Subir B
une transformation. D. Poisson apparenté à la sardine. Ses yeux ont
C
inspiré Aragon. E. Effleurement de balle. Il retient la langue. F. Suivis
de près. Le commandant et son état-major y loge. G. Brun orangé. D
Donne l’emplacement. H. Pan de jupe. Introduire une couleur sous
l’épiderme. I. Fécondé artificiellement. J. Vient d’être. Monnaie E
orientale. Petits cours.
F
VERTICALEMENT. G
1. Elle vous plonge dans une profonde tristesse. 2. Les membres
de ce singe sont d’une longueur démesurée. Redevance féodale. 3. H
Agiter tout son corps. 4. Première personne. Cassés. 5. Parménide
est l’un des fondateurs de son école de philosophie. Elle pourrait I
revenir sous forme de fantôme. 6. Règle à suivre. Son menu est
copieux et somptueux. 7. Plongée sous l’eau. 8. Sans compagnie. J
Réduire la durée de vie. 9. Propre à la mémoire. 10. Elles ne sont
pas d’ici. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 1 9

Solution n° 4328
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 3 7 4 1 8
chiffres de 1 à 9. 9
9 7 1 5 10

8 9 1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
5 1 9 6 2 8 4 3 7
1 A P E
S A N T E U R
7 4 2 9 3 1 8 6 5 6 2 8 2 P E D
A L E T R I
6 8 3 5 7 4 2 9 1 3 P R E
C I S I O N S
4 2 7 8 1 6 3 5 9
5 3 6 4 A S H E O N E T
R I M E N T N S O
9 3 1 7 5 2 6 8 4
1 8 5
6 I L O T E S E U
8 6 5 4 9 3 1 7 2

Solution n° 575
1 5 8 3 4 9 7 2 6 7 2 4 7
8
T
I
I S
O N
G E R E R
S I M O U N
3 7 4 2 6 5 9 1 8
2 9 6 1 8 7 5 4 3 2 3 9 O R E L G E N R E
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-1° / 9° Ankara 0/3 • N
sions apportera sur le pays des champs nuageux,
LEVER À 7H53
COUCHER À 18H00
Antalya 4/16 • S 9 mais sans précipitations significatives. Au littoral,
-4° / 9° Athènes 4/13 • E le ciel se dégagera même totalement l’après-midi.
-1° / 8°
DERNIER QUARTIER
P.L. LE 05/03
Barcelone
Belgrade
7/14 • S
-3/9 • S 2
-1° / 9°
Benidorm 14/18 • S
-1° / 8° Berlin 0/5 • E
9 1° / 9° Berne -2/6 • E Ephémérides
Bordeaux 3/11 • P Soleil lever: 7h51 - coucher: 18h02
1° / 9°
-1 Bratislava -3/9 • S Lune lever: 6h30 - coucher: 16h27
-5° / 5° Bruxelles -1/9 • E Ostende marées hautes 11h48 et --
0° / 8° marées basses 6h09 et 18h28
VENT FAIBLE DE SECTEUR SUD-OUEST
Bucarest
Budapest
-1/3 • E
-1/8 • S MERCREDI Anvers marées hautes 2h08 et 14h31
Copenhague 2/3 • E marées basses 8h54 et 21h21
Ephémérides
-2° / 7°
Dublin 3/7 • E 6
Soleil lever: 7h53 - coucher: 18h00 Florence 6/15 • P
Lune lever: 5h46 - coucher: 15h11 Helsinki -11/-2 • S
Ostende marées h. 10h55 et 23h25 - marées b. 5h08 et 17h33 Haraklion 7/14 • E -1 Une cellule anticyclonique nous garantira une mé-
Anvers marées h. 1h07 et 13h36 - marées b. 7h42 et 20h17 Istanbul 6/8 • A
t° eau de mer: 6°C téo sèche et même généralement très lumineuse,
Izmir 2/13 • S malgré quelques champs de nuages bas qui pour-
Aujourd’hui, en matinée, tandis que des nuages bas griseront l’Ouest, on profitera Kiev -8/-4 • S
Lisbonne 10/15 • E
ront s’attarder ici et là. Il fera frisquet le matin.
de périodes de soleil sur l’Est, là où les quelques bancs de brouillard se dissiperont.
Londres 2/8 • P
L’après-midi, le ciel se partagera partout entre nuages et périodes de soleil. Le ciel
Lubiana -1/8 • E
sera tout de même plus nuageux sur l’Ouest. Les maxima iront de 5 à 10°C. Luxembourg -1/6 • E
La nuit prochaine, la nébulosité s’épaissira par l’ouest du pays, où une zone de pluie
de plus en plus affaiblie s’imposera en seconde partie de nuit.
Madrid
Malaga
4/14 • E
12/18 • E
JEUDI
Manchester 4/7 • P
35° 0 Milan 4/12 • E 8
20

1000 3
16/02 - 12:00

10 1040
10

Moscou -11/-4 • E Le temps restera anticyclonique avec en géné-

30° Munich
Nice
-1/4 • E
8/14 • P -1 ral beaucoup de soleil et par endroits quelques
1010 Oslo -2/2 • N champs de nuages bas. Le mercure sera en
25° 102
A
1040

0 Palerme 12/16 • A hausse.

Palma 6/15 • E
20° Paris 2/9 • E
40

Porto 8/13 • E
10

Prague 0/10 • S
1020

15°
103

10

Rabat 12/17 • E info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be

30
0

A
Riga -8/0 • S
10° Rome 9/13 • P
Sofia -3/6 • E
30

5°
10
Stockholm
Tel-Aviv
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Venise 6/13 • S
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02
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14
 

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15
Le Soir Lundi 16 février 2015
16 BRUXELLES
Les communes débordées
par les renseignements urbanistiques
IMMOBILIER Les ventes sont retardées de plusieurs mois depuis la nouvelle législation
Les demandes
de renseignements
urbanistiques
ont explosé
depuis le 1er août.
Les communes
ne suivent
plus le rythme.
Les compromis
se signent
de plus en plus tard.
C
e sont les notaires qui ont
tiré les premières conclu-
sions. Aux troisième et
quatrième trimestres 2014, ils
ont enregistré une baisse des
ventes de biens immobiliers en
Région bruxelloise (Le Soir du
11 février). « Les compromis se
signent de plus en plus tard à
cause du changement de législa-
tion concernant les renseigne-
ments urbanistiques. Des ventes
que nous aurions dû finaliser
avant le 31 décembre ne le seront
qu’en 2015. C’est un problème »,
avait annoncé Maître Olivier
Neyrinck.
En août dernier, c’étaient les
agents immobiliers de la capitale
qui avaient attiré l’attention sur
le changement de législation. Le
Cobat (code bruxellois de l’amé-
nagement du territoire) pré-
voyait que les renseignements
urbanistiques soient publiés
avant la mise en vente ou en lo-
cation d’un bien immobilier.
Avant le 1er août, le dossier devait
être donné juste avant la signa-
ture de l’acte de vente définitif et
ne concernait pas les locations.
Dans les trois mois séparant le
compromis et l’acte, les notaires
demandaient les documents aux
communes qui avaient donc le
temps de faire les recherches né-
cessaires.
Avec la modification, les
agents immobiliers craignaient
l’arrêt de leurs activités pendant
un mois, l’équivalent du délai lé-
gal pour les communes pour dé-
livrer ces fameux renseigne-
ments urbanistiques. Les admi-
nistrations, elles, s’attendaient à
avoir une importante augmenta-
tion de leur charge de travail
sans recevoir aucune compensa-
tion financière de la part de la
Région qui avait modifié le
Cobat.
Finalement, le 15 octobre, lors
de la rentrée parlementaire ré-
gionale, la nouvelle assemblée a
décidé d’assouplir la modifica-
Avant de signer le compromis de vente, l’acheteur doit connaître l’historique urbanistique du bien. © MARIE DAFFE (ST.)
tion. Les locations de moins de
9 ans ne seraient pas concernées
par cette publicité. « Le gouver-
nement a expliqué qu’il s’agis-
sait d’une coquille, que dans
leurs travaux préparatoires, il
n’avait jamais été question d’in-
clure les locations. En attendant,
tous les baux signés entre le
1er août et le 15 octobre pour-
raient être jugés illégaux en cas
de recours », explique Thierry
Elseneer, d’Immo JPL.
Par contre, officiellement, tout
bien mis en vente doit posséder
son dossier urbanistique dès la
publication de l’annonce. En
réalité, peu sont en ordre. On
voit beaucoup de fiches de biens
avec la mention « en cours de
demande » comme c’est déjà le
cas pour les certificats de perfor-
mance énergétique. Il n’em-
pêche que le nombre de de-
mandes de renseignements ur-
banistiques explose auprès des notre client. » té à sauter le pas. « Nous avons
administrations communales. Cette hausse tarifaire, les com- une explosion des demandes.
Tout comme les prix. « Certaines munes la justifient par l’aug- Nous passons de 2.800 par an à
administrations ont augmenté mentation du temps passé pour 3.900 selon nos estimations, ex-
leurs tarifs, précise Thierry Else- recueillir les renseignements. plique-t-on au cabinet de l’éche-
neer. En tant qu’agence, nous Par exemple, Schaerbeek ou la vin de l’Urbanisme de la Ville de
avançons cette somme pour Ville de Bruxelles n’ont pas hési- Bruxelles, Geoffroy Coomans
(MR). Cela représente une sur-
LA DÉMARCHE charge de travail de 1.300 %, ce
qui complique le respect du délai
De quoi s’agit-il légal de 30 jours. Nous devons
aussi réorganiser nos archives
Lors de la mise en vente, le propriétaire, l’agent immobilier ou
qui sont rue des Tanneurs.
le notaire doit faire la demande auprès de la commune pour
Avant, deux fois par semaine,
obtenir les renseignements urbanistiques. Il s’agit de l’histo-
une personne allait chercher les
rique d’affectation du bien. Il est important de vérifier qu’il est
dossiers. Maintenant, il faudrait
bien inscrit dans les plans d’affectation du sol. Cela permet
que cela se fasse une fois par
aussi de voir si des travaux ont été effectués sans permis, si
jour. De 2.500 dossiers sortis par
une pollution du sol est possible. On peut déterminer si une
an, nous allons passer à
ancienne maison individuelle a été transformée légalement en
6.000. » La Ville compte enga-
immeuble à appartements. Pour faciliter un peu la démarche,
ger 2,5 équivalents temps plein
quelques communes ont mis en ligne le formulaire de de-
pour répondre à la demande.
mande. Le délai d’attente débute après réception du paiement.
Toutes les communes affichent
V.LH.
une surcharge de travail suite à
la nouvelle législation. Comme

LESBRÈVES
Uplace : Vilvorde en justice ?
près une telle décision, je me dis que le gouvernement flamand
A pourrait tout à fait autoriser une tour de parking attenante à
une station-service sur la Grand-Place de Bruxelles », a ironisé
samedi le bourgmestre de Vilvorde Hans Bonte (sp.a) en réaction à
l’accord trouvé vendredi au sein du gouvernement flamand sur le
centre commercial Uplace de Machelen. La commune de Vilvorde
attend désormais une analyse approfondie de l’accord avant de
décider si elle entamera une nouvelle action en justice. (b)
BRUXELLES
Action contre les violences
faites aux femmes
Les associations féminines ont
organisé samedi une action de
sensibilisation contre la violence
faite aux femmes sur la place de
l’Europe. Selon les associations
réunies au sein de la plate-forme
One Billion Rising, 24 % des
femmes de plus de 15 ans sont
victimes de violences physiques
ou sexuelles de la part de leur
partenaire en Belgique. (b)
LES TARIFS
Un coût différent
par commune
Les tarifs pour les renseigne-
ments urbanistiques sont
très différents selon les
communes mais aucune
harmonisation n’est en vue.
Quelques exemples…
Anderlecht : 60 euros
Auderghem : 80 euros et
120 euros en urgence
Berchem : 140 euros et
400 euros en urgence
Etterbeek : 139,50 euros
Forest : 200 euros et
400 euros en urgence
Jette : 212 euros
Koekelberg : 100 euros
Molenbeek : 135 euros
Schaerbeek : 250 euros
Saint-Gilles : 100 euros et
200 euros en urgence
Saint-Josse : 50 euros
Uccle : 190 euros
Ville de Bruxelles : 250
euros
Watermael-Boitsfort :
84,50 euros
Woluwe-Saint-Lambert :
140 euros et 400 euros en
urgence
Dans la plupart des com-
munes, le délai de 30 jours
est dépassé de quelques
jours mais les autres tâches
des services prennent du
retard comme la délivrance
des permis. Les communes
demandent souvent l’enga-
gement de personnel pour
faire face à la surcharge de
travail de 50 % ou plus.
V.LH.
les engagements sont parfois
impossibles à réaliser faute de
budget, la délivrance des permis
d’urbanisme enregistre un im-
portant retard. A Forest, par
exemple, les renseignements ur-
banistiques arrivent parfois trois
mois après la demande.
Les services de l’urbanisme
bruxellois demandent aux no-
taires et aux agents immobiliers
un peu de patience. « C’est un
tsunami que nous avons connu,
complète Geoffroy Coomans.
Nous savons que certains
perdent de l’argent avec cette
procédure mais nous ne pouvons
pas aller plus vite pour le mo-
ment. »
Les communes vont interpel-
ler la Région prochainement
dans l’espoir d’obtenir des
moyens supplémentaires ou un
allongement du délai légal. ■
VANESSA LHUILLIER
RETROUVEZ
TOUS LES
PROGRAMMES
DE CINÉMA SUR
16
SPORTS
BASKET
Charleroi doit encore Lombaerts opéré,
assurer sa place Wilmots
dans le Top-6 contrarié
P.24
Jamais un leader n’a
compté aussi peu de points
Avec 52 unités, le FC Bruges possède le plus petit nombre de points depuis que la D1
est passée à seize équipes lors de la saison 2009-2010.
U
n point, c’est tout.
Cette semaine, les
équipes de tête n’ont
pas voulu faire de ja-
loux. Les cinq pre-
miers n’ont pas gagné. Les uns
ont vendangé, les autres n’ont
joué qu’à moitié leur par-
tition. Pour livrer
finalement
des ré-
sultats
qui
n’au-
ront que peu d’incidence sur le
classement final. Est-ce le signe
d’un nivellement par le bas ?
Pour lancer les playoffs, la divi-
sion 1 était passée à seize
équipes lors de la saison 2009-
2010. Or, en six ans, jamais le
leader du championnat n’a ob-
tenu aussi peu de points après
26 journées puisque cela oscil-
lait entre 57 (2009-2010) et 63
(la saison dernière). Avec les
deux points supplémentaires
abandonnés ce week-end, le
FC Bruges en a déjà perdu 26
en cours de route. Il a donc ré-
colté exactement deux points
sur trois…
C’est dans ce contexte et avec
peut-être quelques interroga-
tions supplémentaires que
Bruges et Anderlecht vont re-
trouver, jeudi, la scène euro-
péenne. Depuis deux rencontres
en championnat, les deux prin-
cipaux candidats au titre
semblent jouer au yo-yo. Le
week-end précédent, après une
superbe série de 31 matchs -
toutes compétitions confondues
- sans défaite, les hommes de
Preud’homme avaient dû bais-
ser pavillon à Courtrai. Un re-
vers sans conséquence pensait-
on tant les Brugeois avaient gal-
vaudé des possibilités de but.
Ce week-end, privés à la fois de
Pour Neuville, le titre est désormais une option
MONDIAL DES RALLYES En Suède, le germanophone n’a été devancé que de quelques secondes par Ogier
l est des 2 places au parfum
INeuville
e
de victoire… Ainsi, Thierry
a sans doute marqué
davantage les esprits, ce di-
manche, en grimpant sur la 2e
marche du podium du rallye sué-
dois, plutôt qu’en s’imposant, en
août dernier, au “Deutschland”.
Il faut dire que tout au long de
ce week-end dans les forêts sau-
poudrées de neige, le Belge de
Saint-Vith a repoussé les assauts
des Nordiques tout en poussant
dans ses derniers retranche-
FOOTBALL
P.23
Besnik Hasi est furieux de la perte de deux points contre Malines. Il le sera encore plus quelques heures
plus tard en apprenant que Bruges a lui aussi perdu des plumes.© JIMMY BOLCINA/PHOTO NEWS
Thierry Neuville est sans doute
le seul pilote actuel à pouvoir
inquiéter Ogier. © EPA.
ments Sébastien Ogier, le double
champion du monde de la com-
pétition routière. L’été dernier,
notre compatriote avait eu le mé-
rite de déjouer tous les pièges
d’un parcours truffé d’embûches
mais ses adversaires avaient ra-
pidement disparu. Cette fois, il a
dû batailler avec Mikkelsen –
une gravure de mode norvé-
gienne élevée entre chemins de
glace et de terre – et Ogier, la ré-
férence du WRC depuis deux
ans.
CYCLISME
Vincenzo Nibali,
véritable star
du golfe Persique
P.25
« Thierry a définitivement
prouvé qu’il est le seul à pouvoir
rivaliser avec le champion du
monde en titre, analyse Marc
Duez. Je suis ses performances
depuis quelques années et il ne
cesse de monter en puissance. Ce
week-end, il a confirmé tout le
bien qu’on pensait de lui. La
Suède, dans la neige, fait partie
des juges de paix du champion-
nat du monde. Au même titre que
la Finlande, le rallye au Pays de
Galles et la Corse. La course du
TENNIS
Pas de fi-
nale à An-
vers, mais
une Kim
Clijsters
rayon-
nante
P. 26
Vazquez (en tribune) et de Re-
faelov (sur le banc puis sur la
pelouse à la pause), les Blauw
en Zwart ont encore abandonné
deux unités supplémentaires
face à Lokeren. L’accumulation
des rencontres commencerait-
elle à peser, d’autant que les
blessures s’enchaînent ? Cette
fois, c’est Izquierdo qui a dû
rester au vestiaire au terme de
la première période en se te-
nant l’arrière du genou.
Heureusement pour les Bru-
geois, Anderlecht avait lui aussi
lâché du lest quelques heures
plus tôt face à des Malinois
n’ayant finalement plus rien à
espérer dans la compétition
mais qui devaient encore se ras-
surer un peu dans l’optique du
maintien. Pourtant, les hommes
de Hasi ont été incapables
d’éviter le piège tendu par Jan-
kovic ni de surprendre un Bie-
bauw qui avait retrouvé l’état de
grâce lui ayant déjà permis,
avec Roulers, d’éliminer le
Standard de la course au titre
un certain 1er mai 2006.
Juste derrière les deux princi-
paux candidats au titre, la lutte
pour les Playoffs 1 va valoir son
pesant d’or. Cinq équipes sont
Division 1
26e journée Classement
Westerlo - Genk 1-2 1. FC Bruges
Zulte W. - Standard 1-1 2. Anderlecht
Lierse - Cercle 2-1 3. Gand
Mouscron - Ostende 0-1 4.Courtrai
Waasland-Beveren - Courtrai 1-0 5. Standard
Anderlecht - FC Malines 1-1 6.Genk
FC Bruges - Lokeren 1-1 7. Charleroi
Charleroi- Gand 0-0 8.Lokeren
côté de Karlstad est terriblement
difficile à appréhender pour un
non-Nordique. A sa 4e participa-
tion, notre compatriote a pour-
tant démontré qu’il pouvait riva-
liser avec les meilleurs rally-
men. »
Duez pointe aussi un autre as-
pect de la personnalité de Neu-
ville… « Par ses performances et
son caractère, Thierry s’impose
en patron de l’écurie Hyundai.
Cela ne s’était jamais vu de la
part d’un pilote belge jusque là. Il
Le Soir Lundi 16 février 2015
séparées en cinq points pour
quatre places. Qui va s’en sortir
le mieux ? A priori, le Standard
(trois matchs à domicile) et
Courtrai (qui doit quand même
se déplacer à Anderlecht) dis-
posent du meilleur calendrier
d’ici la fin de la phase classique.
En revanche, celui de Genk (qui
accueille Anderlecht avant de
terminer au Standard) et sur-
tout de Gand (qui reçoit Bruges
avant de terminer au parc As-
trid) sera plus ardu et ces deux
formations risquent de transpi-
rer beaucoup plus pour éviter
d’être les dindons de la farce.
Dans le bas du classement, la
huitième défaite consécutive de
Mouscron propulse un peu plus
les Hurlus vers les tréfonds du
classement. Grâce à un meilleur
average, ils occupent la dernière
place qualificative pour les PO2
alors qu’ils étaient… deuxièmes
au terme de la sixième journée.
Cinq mois et demi plus tard, ils
vivent une véritable descente
aux enfers. Après leur 11 sur 18
du début de saison, ils viennent
de signer un 0 sur 24 qui les
rapproche irrémédiablement
des Playoffs 3. ■
E.Px
LE SOIR - 16.02.15
52 9. Ostende 32
48 10. Zulte Waregem 30
45 11. Westerlo 30
44 12. FC Malines 29
44 13.Waasland-Beveren 25
43 14. Mouscron 23
40 15.Cercle de Bruges 23
38 16.Lierse 21
est le leader du team et dicte ses
choix. Durant tout le week-end, il
n’a cessé de mettre la pression sur
son équipe. Définitivement, il a
la taille d’un patron, l’étoffe d’un
champion du monde. »
Son employeur est prévenu…
A l’heure où Toyota débarque,
Hyundai va devoir réagir, finan-
cièrement et sportivement, pour
espérer conserver le Belge ! ■
D.Dr.
P.25 NEUVILLE, PRINCE DE SUÈDE
17
Le Soir Lundi 16 février 2015

18 LESSPORTS DIVISION 1, 26E JOURNÉE

Le Standard gaspille une fois de plus monde se souvient par exemple

Le positif : le Standard
n’a plus été battu depuis
deux mois et la défaite
1-3 contre Bruges.
Le négatif :
même sous Riga,
les Liégeois continuent
d’abandonner des points
contre des équipes
moins bien classées.
Zulte Waregem
Standard
du but de Ciman au Cercle) et
Vukomanovic (notamment le
but de Teixeira à Anderlecht)
avant lui, Riga a tiré parti d’un
travail assidu à l’entraînement.
A cet instant, le sourire était
logiquement de mise. Mais un
sourire crispé car une interroga-
tion naissait rapidement : les
Liégeois allaient-ils une fois de
plus arrêter de jouer ? La ré-
ponse ? Oui. A part l’occasion en
or de Louis pour faire 0-2 en se
jouant d’Ekangamene et de
D’Haene avant de se heurter à
1 Bossut (84e), le Standard subis-
1 sait face à un Zulte Waregem
qu’on a rarement vu aussi mau-

A
domicile, les hommes de
Francky Dury restaient
sur trois revers consécu-
tifs. Le dernier ? Contre le
Lierse, la lanterne rouge. Que le
Standard avait battu il y a
quelques jours à la chaussée du
Lisp (2-3). Le lendemain, Ivan
Vukomanovic avait été prié de
rendre son costume de T1. Par
précaution. La deuxième période
liégeoise à Lierre avait fait
craindre aux dirigeants princi-
pautaires que leur équipe aban-
donne encore des points contre
des formations moins bien clas-
sées, ce qui pourrait être préjudi-
ciable dans la course aux PO1.
A priori donc, le déplacement
à Zulte Waregem aurait dû per-
mettre au Standard de signer un
quatrième succès consécutif en
2015. Et force est de reconnaître
qu’en 17 minutes, les intentions
liégeoises étaient claires en s’im-
plantant dans le camp adverse.
Coup sur coup, Trebel et Ezekiel
alertèrent Bossut avant que Gu-
mienny oublie de siffler un pe-
nalty pour une faute de main de
Karel D’Haene (11e). Six minutes
plus tard, sur une phase répétée
et initiée par David Martane qui
avait déjà eu l’occasion de la
mettre en pratique avec l’équipe
nationale israélienne, le Stan-
dard ouvrait le score par Arsla-
nagic. Comme Luzon (tout le
À WAREGEM
Trois menacés
Milec averti, il y a désormais
trois joueurs du Standard qui
sont menacés d’une suspen-
sion en cas d’avertissement :
Van Damme, Trebel et Milec.
La 250e de Bossut
Le gardien de Zulte Waregem
a été fêté avant le début de la
rencontre car il disputait son
250e match en D1.
Skulason réclamé
Blessé lors du stage, Skula-
son n’a plus joué pendant
quatre semaines. Samedi, en
assistant à la prestation de
Jorgensen, les supporters
locaux ont réclamé son re-
tour. Ils ont été entendus par
Dury qui l’a introduit au jeu
peu après l’heure de jeu.
vais que lors du premier volet de
la rencontre avant d’être plus
inspiré dans le second surtout
quand Troisi et Skulason mon-
tèrent au jeu.
Après avoir déjà raté un coup
de réparation (?) en fin de pre-
mière période par Trajkovski
(son deuxième en deux matchs),
les hommes de Dury repous-
saient les Liégeois devant leur
but. Arslanagic évitait d’abord
d’être pris de panique sur un bal-
lon relâché par Thuram. Puis
Rossi cadrait mal sa reprise de la
tête. Mais que dire de Cordaro
idéalement placé et mal inspiré
au moment de cadrer sa frappe ?
Clairement, le danger se rappro-
chait.
Et ce qui devait arriver arriva José Riga se plaignait au terme de la rencontre des fautes non sanctionnées commises sur Ezekiel. © BRUNO FAHY/BELGA.
sur une frappe magique de Troisi
qui laissa Thuram pantois et le les Liégeois qui sont invaincus
banc liégeois désespéré et au
bord de la crise de nerfs en
depuis le 14 décembre 2014 et la
visite du FC Bruges. En deux
LE MATCH
ZULTE WAREGEM - STANDARD . . . . . . . 1-1
Zulte Waregem. Bossut, Cissako, Mendy (67e :
Riga « Un manque
voyant coup sur coup, dans la
dernière seconde, Carcela puis
de Sart incapables de clôturer
mois, ils affichent un bilan de 17
points sur 21 avant d’accueillir
Waasland-Beveren et le Cercle.
Troisi), D’Haene, Colpaert (76e : Aneke), Ekanga-
mene, Jorgensen (67e : Skulason), Trajkovski, Cor-
daro, Gimbert, Rossi.
Entraîneur : Dury.
d’atouts offensifs »
une action amorcée par Louis. Certes, deux formations qui sont amedi soir, en quittant Wa- marche sur les pieds dans cer-
« Je vais mal dormir cette nuit »,
soupirait le jeune liégeois auteur
en lutte pour le maintien. Mais
s’ils veulent réellement se rassu-
Standard. Thuram, Milec, Arslanagic, Scholz, Van
Damme, Carcela, de Sart, Trebel, Mujangi Bia
(74e : Faty), Vinicius (74e : Louis), Ezekiel (84e : Ha-
S regem, José Riga se voulait
positif sur son équipe tout en re-
tains secteurs comme la ligne
médiane mais nous sommes plus
mad).
de l’assist sur le but d’Arslanagic. rer sur leur présence au sein du Entraîneur : Riga. grettant certaines décisions de dépourvus dans d’autres. Si nous
Mais force est de reconnaître Top 6, les Liégeois n’ont pas Arbitre. Gumienny. Serge Gumienny. « Nous pre- avions d’autres armes offensives,
que sur la base de sa seconde pé- d’autre solution que de signer un Assistance. 9.383 spectateurs. nons un penalty qui n’en était on pourrait être plus concrets en
riode, Zulte Waregem méritait carton plein avant de se déplacer Buts. 17e : Arslanagic (0-1), 86e : Troisi (1-1). pas un et nous n’en recevons pas zone de finition. Vinicius a mon-
ce point. à Malines et de clôturer la phase Cartes jaunes. Milec, Arslanagic, D’Haene, Skula- pour une faute de main, pestait tré de bonnes choses. Il a été actif
Cela dit, dans la course aux classique en accueillant Genk. ■ son. le nouveau coach du Standard. et sa volonté était indéniable.
Playoffs 1, rien n’est mal fait pour ETIENNE PAIROUX La semaine dernière, déjà, on Mais c’est un joueur des seize
aurait dû siffler un coup de répa- mètres qui doit évoluer dans une
DANS LES VESTIAIRES ration sur Carcela, mais évidem- équipe dominante. Louis, lui, a
ment, quand le score est de 3-0, besoin de confiance. »
Arslanagic : « Je dévie De Camargo a retrouvé on l’oublie plus aisément. Je C’est vrai que De Camargo a
légèrement le ballon » le chemin de l’Académie trouve aussi qu’il y a eu trop de manqué mais par rapport au
fautes sur Ezekiel qui n’ont pas Standard d’avant la fin du mer-
« Je suis évidemment heureux de C’était attendu. Samedi, Igor De été sanctionnées. Or, comme Car- cato, Riga peut compter sur Eze-
mon but qui est le fruit de notre Camargo a remis les pieds dans le
cela, Imoh n’est pas un simula- kiel. Et malgré tout, rien ne
travail à l’entraînement. Mais nous vestiaire de l’Académie Robert teur. Qui plus est, celles-ci inter- change puisque, après une
pouvons nourrir des regrets car on Louis-Dreyfus avant de reprendre venaient quand nous repartions bonne entame de match, le Stan-
menait au score avant d’être rattra- un entraînement qu’il avait brossé
en contre. De l’autre côté, sur sa dard semble s’arrêter de jouer.
pé en fin de match sur une frappe que je dévie jeudi et vendredi, à son retour du
première faute, Arslanagic est « Ce n’est pas de la suffisance. La
légèrement. La première période a été à notre Qatar. Mais en individuel. Dimanche, c’est
avec ses équipiers ayant partagé l’enjeu à directement averti. » fraîcheur physique peut avoir
avantage, la seconde à celui de Zulte Waregem Le volet arbitrage refermé, le un impact sur la concentration.
qui nous a mis en difficulté dans l’entre-jeu. Et Zulte Waregem qu’il s’est entraîné. Est-ce la
fin d’une saga dont l’épilogue doit tomber le coach liégeois se voulait plus Mais il est évident que nous de-
on l’a bien ressenti en défense où je pense que conciliant avec le jeu développé vons être performants plus long-
mercredi 18 février, date de fermeture du
l’entente évolue positivement avec Scholz mercato au Qatar ? Sans doute. D’abord, par sa formation. « Nous avons temps dans le match. Pour cela,
puisque c’est déjà la troisième fois que nous parce que le club principautaire reste in- bien maîtrisé la situation pen- on doit travailler le physique
étions associés. Oui, nous avons trop reculé mais flexible malgré la nouvelle offre faite par Al- dant une heure de jeu avant de pour mettre tout le groupe au
c’était de manière inconsciente. En fait, notre Arabi vendredi. Ensuite parce qu’il semble que rencontrer quelques difficultés même niveau et peut-être tra-
adversaire s’est retrouvé en supériorité numé- le club qatari soit passé à autre chose ce dans les vingt dernières minutes. vailler un système pour préser-
rique dans la ligne médiane et, donc, on s’est week-end en prenant langue avec Junior Du- Or, Zulte Waregem possède un ver le résultat. Nous avons encore
rapproché de notre but. C’est vrai que nous tra, l’attaquant de Lokeren. Le joueur, qui est noyau large qui a permis à son beaucoup de travail devant nous
devons maintenant prendre le maximum de rétabli d’une blessure au genou, a passé les coach d’amener de la fraîcheur et car ce samedi, nous avons perdu
points lors de nos deux prochains matchs mais tests médicaux ce week-end alors que Lokeren de la qualité avec des joueurs deux points. »
ne regardons pas trop loin. Essayons d’abord de a accepté l’offre venue du Qatar. possédant certains automa- On ne peut pas mieux dire… ■
battre Waasland-Beveren. » E. PX tismes. De notre côté, on se E.Px

coup franc Courir comme si de rien n’était après une entorse au bon sens
e bon sens près de chez vous.
L Sorte de vertu cardinale cen-
sée empêcher tout homme nor-
malement constitué, c’est-à-dire
doté d’un minimum de sens com-
mun, d’être trop à l’ouest. Ou, si
vous préférez, de ne pas perdre
trop souvent le nord.
La semaine footeuse, dans
notre petit univers sphérique de
la D1 où l’on tourne si vite en
rond, a apporté son lot de contre-
exemples à ce discernement qui
devrait pourtant être l’apanage
de tout qui dirige un club, en-
traîne une équipe ou porte un
brassard. Capitaine d’entreprise
ou meneur d’hommes, c’est plus
que du centimètre cube de ma-
tière grise : une question de bon
sens. En langage familier, on di-
rait que c’est de la jugeote. Celle
qui à défaut d’intellect, permet de
piloter sa vie autrement qu’en la
traversant au radar automatique.
Au cours de la huitaine écoulée,
on en connaît plus d’un dont la
perte de repères a débouché sur
des récriminations puis parfois
des décisions défiant
précisément la simple et
saine logique.
1. Dans l’affaire du tifo
anti-Defour où la Com-
mission des litiges était
amenée à se prononcer
sur un sujet éminem-
ment délicat, le Stan-
dard a privilégié le code
de procédure à celui de la bonne
conduite. Et deux mois après
avoir démontré que le démon-
tage en règle de sièges et l’intru-
sion belliqueuse en tribune
d’honneur par ses propres sup-
porters ne valaient pas le huis
clos, les juristes du club princi-
pautaire sont une nouvelle fois
parvenus à leurs fins en fixant
pour seul tarif au mauvais goût et
à l’infamie… le sursis. Et quelques
kopecks d’amende pour la bonne
conscience. Là, on
touche le fond dans le
laisser-faire. Après que
la banderole clandestine
eut souillé de son éco-
line rouge sang une ac-
tualité déjà suffisam-
ment gore, médias et ex-
perts en communication
s’étaient pourtant égo-
sillés dans leurs appels à ne pas
banaliser le non-banalisable. Pour
finir par devoir subir un plaidoyer
processif ne poursuivant qu’un
seul et unique objectif : non pas
éviter à la majorité silencieuse de
Sclessin de partir avec l’eau du
bain, mais bien de ne pas perdre
une recette. C’est aussi basse-
ment vénal que ça. Et lors-
qu’après avoir écopé d’un match
avec sursis, on entend encore la
direction du Standard claironner
qu’elle joue la sportivité en ne se
pourvoyant pas en appel, on pré-
fère en rester là nous aussi.
2. A Bruges aussi, l’once de bon
sens ne pèse visiblement pas son
poids en probité. Deux jours
après que Michel Preud’homme
l’a joué grand seigneur en admet-
tant que « l’exclusion de Duarte
en Coupe n’était pas critiquable
et son geste encore moins ma-
lin », la direction du Club a choisi
de privilégier ses petits intérêts
immédiats et comptables pour
dénoncer une suspension de
deux matchs infligée à son défen-
seur. Qui, en plus de bénéficier
des ficelles réglementaires ne le
privant pas de la finale (le
contraire eût été vrai s’il avait cu-
mulé deux avertissements au lieu
de prendre une carte rouge di-
recte, cherchez l’erreur) s’est vu
offrir, dans son refus de transac-
tion, la possibilité de n’encourir
qu’une peine applicable au seul
championnat. On rappellera aux
Comment dire à De Ca-
margo, à qui Duchâtelet a
fait miroiter le Qatar, que
ce n’était qu’un mirage ?
offusqués de la Venise du Nord
que, voici deux semaines face à
Ostende, Gedoz avait cumulé,
dans la même cascade, une man-
chette et un coup de savate à
l’adresse d’un adversaire. Sans
même faire l’objet d’une convoca-
tion pour visionner le making-of
devant la Review Team. Indignez-
vous qu’ils disaient…
3. Et pour finir, comment expli-
quer à Igor De Camargo, à qui Ro-
land Duchâtelet a fait miroiter
une fin de carrière simonisée au
bifton qatari, que ce n’était qu’un
mirage ? On dénonce suffisam-
ment dans cette chronique le ca-
price du footballeur lambda pour
être tout à fait à l’aise sur le sujet,
mais le demi-tour imposé à un
des grands serviteurs du Stan-
dard à peine arrivé à Doha, tient
de l’irrévérence. Et peut-être bien
pire encore pour l’équilibre psy-
chique de ceux qui, ailleurs en-
core qu’à Sclessin ou au stade
Breydel, continuent trop souvent
à courir comme si de rien n’était
après une entorse au bon sens. ■
FRÉDÉRIC LARSIMONT

18
 Le Soir Lundi 16 février 2015

LESSPORTS 19

Anderlecht vendange avant l’Europe

Mitrovic pensait avoir
offert la victoire
au Sporting avant
que Veselinovic n’égalise
dans les arrêts de jeu.
Malines aurait dû
écoper de deux
exclusions et a bénéficié
d’un penalty oublié.
Anderlecht a pris
un coup au moral avant
le Dinamo Moscou.
Anderlecht
FC Malines
AU PARC ASTRID
Van Damme :
« Je me suis excusé »
« Je me suis excusé auprès de
Conte, a expliqué le Malinois
Joachim Van Damme à la
sortie des vestiaires. C’était
difficile, mais il était quand
même encore un peu capable
de marcher. »
Praet reprend
Absent depuis la trêve, Praet
(dos) reprend avec le groupe
ce lundi. Mais son retour en
compétition n’est pas prévu
1 avant deux semaines au
moins.
1

U
n début de match
comme le public du parc
Astrid en a déjà vu au
bas mot une bonne dizaine cette
saison. Et qui continue à contras-
ter étonnamment avec les envo-
lées européennes de l’automne,
tout en amenant une question
cruciale au centre du débat : An-
derlecht est-il ou non totalement
maître de son sort à partir du
moment où son adversaire lui
oppose l’âpreté d’un engagement
de tous les instants et l’absence
de prise sur un bloc compact ? A
la fin du mois dernier, Zulte Wa-
regem avait assez cyniquement
apporté un premier élément de
réponse en clouant littéralement
l’escadrille anderlechtoise au sol.
Hier après-midi, le 3-5-2 propo-
sé par l’entraîneur malinois avec
une variante de repli via une dé-
fense à cinq éléments qui avait
récemment fait ses preuves à
deux reprises contre le FC
Bruges, a longtemps contrarié les
plans d’Anderlecht. « On savait
que le KaVé était capable de dé-
fendre chèrement ses positions
grâce à ses gabarits et à son orga-
nisation », concédait Besnik Ha-
si en prenant connaissance d’une
statistique éloquente à propos de
son adversaire du jour, champion
du match nul cette saison en D1
puisqu’avec le partage arraché
hier au stade Vanden Stock, le
KaVé a porté son total particulier
à 11 scores de parité en l’espace
de 26 matchs.
Conscient qu’il allait droit
dans le mur s’il ne changeait rien
à son approche des événements,
Hasi s’est très vite résolu à une
transition permettant une ali-
mentation de Mitrovic dans un
périmètre plus proche de l’atta-
quant slave, qui attendait les
centres en vain. Il est vrai qu’avec
une activité aussi réduite de la
part de Colin et de N’Sakala,
conjuguée à une relative discré-
tion de Najar et d’Acheampong
durant la première moitié du
match, il était difficile pour le
Serbe de s’exprimer. « Avec un
Toute la frustration d’Anderlecht se lit sur le visage de Leander Dendoncker après ces deux points perdus. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA.
peu plus d’infiltration, on a com-
mencé à perforer et les occasions
se sont enchaînées. Jusqu’à mar-
quer même à un moment idéal, à
une bonne dizaine de minutes de
la fin, ce qui laisse généralement
peu de réactions possibles à l’ad-
versaire. »
Généralement. Le terme relati-
vise volontairement la portée de
la conclusion à tirer d’un match
qu’Anderlecht avait largement
en main. Et qu’il aurait dû rem-
porter en toute logique si ses
RÉACTION
Veselinovic :
« Un point
qui en vaut trois »
« Marquer sur
le fil contre une
des meilleures
équipes du
championnat,
cela procure
forcément beaucoup de bon-
heur. Le point que nous avons
pris ici en vaut trois. J’ai passé
trois ans à Anderlecht et
même si j’ai été prêté (NDLR :
à Courtrai, au Beerschot et à
Waasland-Beveren), cela
reste un grand honneur. C’est
dommage pour eux que je
marque, mais pour nous, dans
notre situation, chaque point
est précieux. »
joueurs s’étaient montrés moins
imprécis face à un Biebauw ten-
taculaire, et parfois aussi moins
malchanceux, à l’instar de Mitro-
vic qui a touché du bois.
Mais la pierre n’est pas à jeter
uniquement à la division offen-
sive anderlechtoise. Avant l’éga-
lisation des dernières secondes,
l’arbitre Jonathan Lardot a lui
aussi apporté son écot au sort
d’un match qui, à 11 contre 9, au-
rait été sans doute très vite plié.
Les Malinois Hanni et Van
blessures Conte et Mbemba out pour jeudi ?
Jqueoachim Van Damme fait par-
tie de cette race de poètes
l’on voudrait voir disparaître
des pelouses. Même si son en-
traîneur s’est évertué à le dé-
douaner en reportant la respon-
sabilité de la faiblesse de la sanc-
tion sur l’arbitre, il est évident
que le médian malinois n’a pas
fait dans le détail en venant
planter ses crampons, sans ver-
gogne et sans état d’âme, dans la
cheville d’Ibrahima Conté alors
qu’il ne pouvait clairement plus
jouer le ballon. Un geste qui au-
rait dû lui valoir une exclusion
directe sans la moindre discus-
sion possible, avec à la clé un mi-
nimum deux ou trois week-ends
de réflexion. « Si vous regardez
bien, c’est le même genre d’action
Damme ont en effet vécu en si-
tuation de clandestinité eu égard
à leurs agissements impunis. Et
que dire de ce penalty non relevé
par le referee alors que Paulussen
avait clairement embarqué
Acheampong dans un tacle où le
ballon était allé trop vite pour
lui ?
Beau joueur, Hasi se contenta
de relever que depuis son petit
banc, « il n’aurait eu aucune hé-
sitation » mais « qu’il était aussi
l’entraîneur d’Anderlecht et qu’il
Remplacé par Rolando, Mbemba
souffre de l’aine. © BELGA.
qui a précipité la blessure de Na-
jar en demi-finale aller de la
Coupe, il y a dix jours à Gand
(NDLR : sur un tacle inconsidé-
ré de Van Der Bruggen), regret-
tait Besnik Hasi. Ibrahima pas-
n’était donc pas crédible ». En re-
vanche, il le fut bien davantage
lorsqu’il ne fustigea pas le seul
Tielemans, coupable de la perte
de balle qui précipita l’égalisa-
tion malinoise après 4 minutes
d’arrêts de jeu. « Le gamin n’est
pas le seul responsable puisqu’il
y a deux duels perdus par la
suite. » Et une grossière faute de
marquage de Deschacht qui
coûte deux points qu’Anderlecht
n’aurait jamais dû perdre. ■
FRÉDÉRIC LARSIMONT
sera une résonance magnétique
ce lundi, mais a priori, j’ai du
tracas à me faire quant à la pos-
sibilité de le récupérer pour le Di-
namo Mouscou. »
Mais n’y a pas que la cheville
du Guinéen qui inquiète l’entraî-
neur du Sporting. En fin de se-
maine dernière, le genou de
Conte crissait à un point tel
qu’une opération du ménisque
paraissait inéluctable. « Au soir
même de l’accession à la finale de
Coupe, Ibrahima se plaignait de
ce qui ne semblait pas être une
blessure toute récente, explique
Hasi. Il s’est rendu chez le Dr De-
clercq dès le lendemain et le gon-
flement a été atténué avec de la
glace. Comme il se sentait bien, il
a joué. Mais il reverra le chirur-
Coupe : 20.000
tickets par club
Bruges et Anderlecht ont
obtenu chacun 20.000
places à écouler pour la
finale de la Coupe (22/3)
alors que l’Union belge et
ses sponsors (parmi lesquels
le parraineur de la Coupe)
en ont conservé 4.600 pour
leur usage marketing per-
sonnel. Le Sporting privilé-
giera ses abonnés pour une
vente qui débutera vers la fin
du mois.
FR.L.
LE MATCH
ANDERLECHT - FC MALINES . . . . . . . . . 1-1
Anderlecht. Proto, Colin, Mbemba (44e : Rolan-
do), Deschacht, N’Sakala (46e : Cyriac), Defour,
Dendoncker, Najar, Conté (68e : Tielemans),
Acheampong, Mitrovic. Entraîneur : Hasi.
FC Malines. Biebauw, Paulussen, Cocalic (88e :
Wolfski), De Witte, Kosanovic, Obradovic, Cissé,
Van Damme (85e : Véselinovic), Claes, Verdier
(56e : Naessens), Hanni. Entraîneur : Jankovic.
Arbitre. Lardot.
Assistance. 19.500 spectateurs.
Buts. 78e : Mitrovic (1-0) ; 90e + 4 : Veselinovic
(1-1).
Cartes jaunes. Hanni, Cocalic, Van Damme.
gien ce lundi pour des examens
approfondis. Une opération reste
envisageable. Tout comme le fait
qu’il parvienne à rallier la fin du
championnat et qu’on avise
seulement après. »
Quant à Chancel Mbemba
dont c’était la rentrée hier après-
midi après un mois passé sur les
terrains de la CAN, il a aussi très
sérieusement compromis sa par-
ticipation aux seizièmes de finale
de l’Europa League, ce jeudi.
Sorti à quelques secondes de la
pause, le défenseur congolais
souffre d’une pointe à l’aine qui
ne dit rien qui vaille. « Il passera
une IRM ce lundi mais je ne suis
pas optimiste non plus », déplo-
rait le T1 du Sporting. ■
Fr.L.

Bruges est bel et bien « Vasquez dépendant »

FC Bruges 1 coin par Maric, ils n’en ont mar-
Lokeren 1 qué qu’un seul par l’entremise
e FC Bruges, qui, face à Lo-
L keren, partait certes au-de-
vant d’une tâche plus compli-
quée que le Sporting d’Ander-
lecht, n’est pas parvenu à profi-
ter du faux pas de son rival
bruxellois enregistré contre le
FC Malines dans l’après-midi.
Après avoir « déjoué » pendant
une mi-temps, au cours de la-
quelle ils étaient privés de Victor
Vasquez (blessé au genou) et de
Lior Refaelov (ischio), leurs
deux maîtres à penser, les
hommes de Michel Preu-
d’homme, qui ont semblé man-
quer d’imagination, ont réussi à
préserver l’essentiel après le re-
pos, lorsque l’Israélien est monté
au jeu. Mais en réponse au but
inscrit à la suite d’un coup de
de De Sutter, bien lancé par
Claudemir. Ils auraient pu l’em-
porter en fin de rencontre si
Storm n’avait buté sur Verhulst
(qui remplaçait Copa) au terme
d’une rapide contre-attaque.
Mais ce même Storm, quelques
instants plus tôt, avait repoussé
à même sa ligne de but un tir lo-
kerenois sur lequel Ryan s’était
fourvoyé.
« Nous n’étions nulle part en
première mi-temps, a admis l’en-
traîneur des Blauw en Zwart.
Sans Vasquez et Refaelov, il était
difficile de trouver des solutions,
il manquait le repère du meneur
de jeu. Nous avons ensuite eu la
malchance de perdre Izquierdo,
qui a ressenti une douleur der-
rière le genou, ce qui n’a pas ar-
rangé les choses. »
L’absence de Vasquez, si elle se
prolonge, pourrait coûter cher
aux Brugeois. Preud’homme, qui
en est le premier conscient, es-
père toutefois le récupérer jeudi,
à Aalborg en Europa League, ou,
au plus tard, dimanche, pour le
délicat déplacement à Gand.
« Je ne pense pas que nous
sommes sujets à la fatigue, a, de
son côté expliqué Tom De Sut-
ter. En première mi-temps, nous
n’avons pas gagné suffisamment
de duels et après le repos, nous
avons loupé plusieurs occasions
que nous aurions toujours mises
au fond il y a quelques se-
maines. Franchement, nous au-
rions pu gagner ce match. »
Si le match nul n’a pas fait les
affaires du Club, qui aurait pu
reléguer Anderlecht à 7 points, il
n’a pas plus ravi Lokeren, qui
reste calé à 5 unités de la 6e
place, la dernière qualificative
pour les Playoffs 1. « Nous
n’avons plus le choix, a reconnu
le milieu de terrain algérien Dja-
mel Abdoun. Nous devons abso-
lument faire le plein lors de nos
quatre derniers matchs. »
Un postulat que les hommes
de Peter Maes n’ont pu appli-
quer depuis la reprise même si,
comme le martèle le coach
waeslandien, « nous n’avons
plus perdu depuis le Nouvel
An » (3 nuls contre Genk, Gand
et à Bruges, 2 victoires à Malines
et à Ostende). « Mais nous de-
vons maintenant absolument
gagner, ajoute-t-il. Notre force,
c’est que nous avons l’expérience
des Playoffs 1. A nous de rester
calmes et de ne voir que match
par match, sans trop comp-
ter. » ■
FC BRUGES-LOKEREN 1-1
FC Bruges. Ryan, Meunier, Duarte, Mechele, De
Bock, Claudemir, Simons, Bolingoli (58e : Storm),
Gedoz, De Sutter, Izquierdo (46e : Refaelov).
Entraîneur : Preud’homme.
Lokeren. Verhulst, Galitsios, Maric, Ingason,
Odoi, Overmeire, Vanaken, Persoons, Patosi (71e :
Abdoun), Leye (90e : Dessers), De Pauw (82e : Re-
macle). Entraîneur : Maes.
Arbitre. Boucaut.
Assistance. 25.000 spectateurs.
Buts. 22e : Maric (0-1), 60e : De Sutter (1-1).
Cartes jaunes. Odoi, Verhulst, Persoons.
WAASLAND-COURTRAI : 1-0
Waasland-Beveren. Steppe, D’Ulivo, Robson,
Corstjens, Addy (53e : Cale), Oumarou (80e : Blon-
delle), Mil. Maric, Bourabia, Rowell, Wilmet (87e :
Henkens), Emond. Entraîneur : Brepoels.
Courtrai. Henkinet, Capon, Poulain, Chanot, To-
masevic (62e : Ulens), Marusic, De Mets, De Smet
(19e : Chevalier), Van Eenoo (74e : Pavlovic),
Matton, Santini. Entraîneur : Vanderhaeghe.
Arbitre. Smet.
Assistance. 4.654 spectateurs.
But. 34e : Mil. Maric.
Cartes jaunes. Tomasevic, Santini, Emond.
LIERSE-CERCLE : 2-1
Lierse. Bajkovic, Traore, Mojsov, Bensebaini, Ha-
fez (83e : Ngawa), Kasmi, Messaoudi, Sayed, Dio-
mande, Velikonja (83e : Tahiri), Hassan (71e : Wan-
derson). Entraîneur : Guillou.
Cercle. Werner, De Kegel, Dussenne (46e : De-
waele), Bourdin, Buysse, Van Acker, Godee (69e :
D’Haene), Van Roose (61e : Sukuta-Pasu), Caene-
peel, Kabananga, Martens. Entraîneur : Vidarsson.
Arbitre. Colemonts.
Buts. 49e : Hassan (1-0), 73e : Kasmi (2-0), 81e :
D’Haene (2-1).
Cartes jaunes. Dussenne, Van Acker, Buysse, Ka-
bananga. Carte rouge. Sayed (25e, 2 j.).
WESTERLO-GENK : 1-2
Westerlo. Van Langendonck, Apau, Maertens,
Schuermans, Mustoe, Geudens, Lecomte (72e :
Aoulad), Cools, Molenberghs, Koffi (82e : Diagne),
Schouterden. Entraîneur : van Veldhoven.
Genk. Köteles, Castagne, Mbodji, Kabasele,
Ngongca, Gorius, Schrijvers (59e : Okriashvili),
Milinkovic-Savic, Buffel, Joseph-Monrose (80e :
Cavric), Cissé (80e : Kage). Entraîneur : McLeish.
Arbitre. Delacour.
Assistance. 8.000 spectateurs.
Buts. 1re : Buffel (0-1), 69e : Koffi (1-1), 89e : Mbodji
(1-2).
Cartes jaunes. Castagne, Buffel, Cavric.

19
Le Soir Lundi 16 février 2015

20 LESSPORTS DIVISION 1, 26E JOURNÉE

L’arrêt de Sels fatal au rêve hennuyer ?

Kebano a eu la balle
des Playoffs 1 mais Sels
a stoppé son penalty
dans les arrêts de jeu.
Ce partage blanc
éloigne Charleroi
de la phase finale
qu’il convoite.
Charleroi
Gand
AU MAMBOURG
Depoître blessé
à la hanche
Le nouveau meilleur buteur
de la D1 n’a pas pu étrenner
son maillot floqué du tau-
reau d’or en championnat. Il
était blessé à la hanche.
Marinos : 9 cartes
0 Avant Gand, le défenseur
grec avait écopé de 9 car-
0 tons : il est le joueur le plus
averti à égalité avec Robson

C
harleroi a eu la balle de
match pour l’autoriser à
se rapprocher du top 6.
Un penalty venu du ciel accordé
par le jeune arbitre Vertenten
après un ballon renvoyé par la
transversale. Le chrono du stade
avait déjà consommé les nonante
minutes prévues. Le coup de ré-
paration était situé à quelques
mètres du kop local surchauffé.
Kebano tira en plein milieu du
gardien Sels qui le renvoya au
même joueur lequel ne put saisir
sa seconde chance. Sels, déjà au-
teur d’un arrêt miraculeux en
première période a peut-être
anéanti les espoirs fondés des
Carolos d’accéder aux Playoffs 1.
« Même si, souligna Felice
Mazzù, il aurait été bien préten-
tieux de viser un tel challenge en
début de saison, il faut le rappe-
ler ! »
Le Sporting n’avait pourtant
pas le choix, il devait gagner pour
se rapprocher de la sixième
place. Il affrontait de surcroît
Gand au meilleur moment. Car
Gand était démuni de ses deux
artilleurs, Depoître et Dejaegere.
« Depoître voulait jouer, mais je
l’ai sagement laissé à la maison
pour ne pas aggraver son cas
avec sa blessure aux ischios, pré-
cisa Hein Vanhaezebrouck. Or, il
nous sera bien utile dans les se-
maines qui viennent. » Ce qui
profita à l’ancien buteur du
Mambourg, David Pollet, dont la
dernière titularisation avec les
Buffalos remontait à la mi-oc-
tobre contre… Charleroi ! An-
noncé sur le départ lors du mer-
cato, Pollet (peu apprécié par son
coach, c’est peu de l’écrire) put
retrouver un public chaud
comme une braise de charbon. Il
fallait bien cela car, hormis une
première étincelle du revenant
Kebano et ses 25 degrés de déca-
lage avec la CAN, le bonnet,
Sels tente de consoler Kebano après avoir arrêté son penalty. Pas sûr qu’il y soit arrivé... © VINCENT KALUT/PHOTO NEWS.
l’écharpe et les gants tenaient au-
tant la vedette que l’inépuisable
orchestre carnavalesque de la T3
du Sporting.
Accroché par Nielsen, dont la
carte jaune était le minimum
syndical, Kebano démontra tout
de suite pourquoi Charleroi avait
manqué de percutant au cours de
ses quatre dernières sorties.
« Sur cette phase, Nielsen pou-
vait être exclu car Neeskens par-
tait seul vers le but », considérait
Mazzù. Un homme ne peut tou-
tefois pas tout changer, on le ver-
ra par la suite, car il faut la mettre
au fond, ce que d’autres artifi-
ciers, pourtant renommés, ont
été incapables de faire lors de
cette 26e journée. Charleroi avait
la main et Gand semblait en-
gourdi. Pas apeuré, n’exagérons
rien, mais prudent. C’était pous-
sif, indigne d’éventuels Playoffs 1
mais qui l’était ce week-end,
franchement ? Aux points, à la
pause, Charleroi méritait en tout
cas de mener car il y eut une étin-
celle avec un splendide réflexe de
Sels sur une frappe de Marcq re-
marquablement isolé par Tain-
mont. « Je me demande encore
comment il a fait, s’interrogeait
encore Mazzù. Cet arrêt de Sels
n’est pas celui du week-end mais
de l’année ! »
Le Sporting avait jusque-là af-
fronté le plus mauvais Gand ob-
servé depuis des semaines. Van-
haezebrouck était visiblement
d’accord là-dessus car sa gueu-
lante du vestiaire se ressentit à la
reprise. Pollet faillit réussir le
Tainmont « Impossible d’en vouloir à Kebano »
n seul être vous manque et
U tout est dépeuplé. Un
adage qu’il convient de nuancer
à propos de Neeskens Kebano,
pion certes essentiel sur l’échi-
quier carolo, mais en sachant
qu’en son absence, le Sporting a
tout de même fait mieux que li-
miter les dégâts en arrachant 1
victoire pour 2 partages et 1 dé-
faite.
Dimanche soir, pour la venue
de Gand dans une rencontre
couperet, le retour du petit
Neeskens s’inscrivait dans le
cadre d’une prise de risques cal-
culée. Traduite à la fois sur le
plan tactique avec des libertés
concédées par moments pour le
come-back de l’hiver, puis Mili-
cevic profita d’une bourde de
Willems que son portier Penne-
teau corrigea. La donne avait
changé mais pas le match, tou-
jours aussi emmitouflé dans ses
rigidités et ses lenteurs. « Nous
ne méritions pas de perdre mais
quand l’arbitre a désigné le point
de penalty, je nous voyais battus,
travail défensif mais aussi au ni-
veau médical, puisque son genou
n’offre, depuis de nombreux
mois, pas toutes les garanties de
fiabilité.
Malgré quelques plages d’acti-
vité moins denses mais aisément
compréhensibles, le métronome
du jeu carolo a démontré toute
son utilité. Jusqu’à quelques se-
condes de la fin du temps com-
plémentaire où son face-à-face
avec Matz Sels – l’homme du
match, si pas du week-end – a
tourné à sa confusion. A sa
double confusion, serait-on ten-
té d’ajouter en (re)voyant la ma-
nière dont le no92 carolo est pé-
niblement rentré dans son bal-
soupira Vanhaezebrouck. Nous
savions que Charleroi jouait une
partie capitale compte tenu des
résultats du week-end. Sels a sor-
ti un grand match mais je sou-
haite tout de même revoir Charle-
roi dans les Playoffs 1 ! » Il fau-
dra pour cela un très grand Spor-
ting… ■
STÉPHANE THIRION
lon et dont il a médiocrement
négocié le second essai qui s’of-
frait à lui. Bref, une occasion en
or massif qui risque de coûter
cher à Charleroi dans la course
aux Playoffs 1.
Longtemps prostré dans le
vestiaire, Kebano a choisi le si-
lence de la réflexion plutôt que
de se repasser le ralenti de la
phase en compagnie de la presse.
« Impossible, pourtant, d’en vou-
loir à Neeskens, expliquait Clé-
ment Tainmont en volant géné-
reusement à son secours. Il nous
a fait tant de bonnes choses. Il ne
méritait vraiment pas ça pour
son retour. »
La question d’un manque de
(Waasland-Beveren) et
Dussenne (CS Bruges). Au
prochain avertissement, il
manquera deux matchs.
Dejaegere :
1 mois ferme
Blessé à la cheville, le Gan-
tois s’est vu confirmer une
absence pour au minimum
1 mois. Le premier verdict
faisait état du double.
FR.L.
LE MATCH
CHARLEROI - GAND. . . . . . . . . . . . . . . 0-0
Charleroi. Penneteau, Marinos, Dewaest, Martos,
Willems, Ndongala (88e : Mata), Diandy, Marcq,
Tainmont, Kebano, Fauré (71e : Kitambala).
Entraîneur : Mazzù.
Gand. Sels, Foket, Rafinha (27e : Vitas), Nielsen,
Gershon, Asare, Kums (78e : ¨Poletanovic), Van
Der Bruggen, Milicevic Simon, Pollet (79e : Ra-
man).
Entraîneur : Vanhaezebrouck.
Arbitre. Vertenten.
Assistance. 8.364 spectateurs.
Cartes jaunes. Nielsen, Simon, Raman.
lucidité par rapport aux efforts
fournis au terme d’un mois char-
gé en émotions mais aussi en in-
terrogations (7 jours d’arrêt
complet en pleine CAN pour
cause de blessure) constitue
peut-être un début d’explication
à ce raté très commenté. A com-
mencer par Felice Mazzù.« En
l’absence de Fauré sorti, Nees-
kens est le 2e tireur, Marcq le 3e.
Ce n’est pas à un entraîneur à re-
venir sur un choix pareil, mais à
un joueur de le sentir. Je ne pense
pas que le manque de fraîcheur
intervienne. Le penalty est un
geste technique basé sur le men-
tal et pas autre chose. » ■
Fr.L.

Mouscron : comment éviter les Playoffs 3 ?

Mouscron-Péruwelz
Ostende
Q uecruel,
le football peut être
injuste parfois !
Alors qu’il avait tous les
atouts en main pour enfin en-
rayer la spirale négative dans son
Canonnier, étrangement désert
suite à une action des supporters
qui réclamaient plus de sueur
pour avoir droit aux clameurs,
Mouscron-Péruwelz a concédé
un huitième revers de rang sur le
fil, par la faute d’un but tardif de
Coulibaly. En face, Ostende était
lui aussi malade, mais assure
quasiment son maintien grâce à
ces trois points tombés du ciel.
« Franchement, on repart avec
des points pas vraiment mérités,
reconnaissait humblement Fré-
déric Vanderbiest, l’entraîneur
des Côtiers. Ces derniers temps,
on a eu de la malchance, on ne va
donc pas bouder notre bonheur
même si je plains les supporters
qui ont payé pour ce spectacle et
privé leur conjoint de la Saint-
Valentin. Il va y avoir quelques
divorces ce soir ! Sur ce match,
Mouscron aurait dû mener à la
pause, peut-être même après 25
secondes, ce qui aurait donné
0 sort quasiment jamais un club
1 issu de D1.
Le tournant de ce petit match : le but de Dingomé a été annulé pour
cette faute de bras.© VIRGINIE LEFOUR/BELGA.
lieu à un autre match, terrible-
ment difficile pour nous. »
Une fois n’est pas coutume, le
club frontalier avait en effet pris
les choses en main dès les toutes
premières secondes de la ren-
contre. En jouant de manière
agressive, très loin de son but,
avec un Coeff rassurant, un Ro-
delin qui monte en puissance et
un Cros plus rassurant qu’à l’ac-
coutumée, aussi.
Dingomé, à deux reprises, eut
l’occasion de lancer ses parte-
naires sur la voie d’un succès et
s’éviter ainsi les sifflets d’un pu-
blic mécontent et inquiet à la
fois. Car si Mouscron montra ré-
gulièrement de belles choses, s’il
crut mener au score quand un
but du même Dingomé fut logi-
quement annulé pour une faute
de bras préalable, il présente
plus que jamais tous les symp-
tômes du malade incurable, qui
glisse dangereusement vers la lo-
terie des Playoffs 3, desquels ne
« Sur ce qu’ils ont montré, je
n’ai pourtant pas grand-chose à
reprocher à mes joueurs cette
fois-ci, pestait Fernando Da
Cruz. Si ce n’est l’absence de réa-
lisme, bien sûr. Quand on a les
occasions qu’on a eues, on doit les
mettre au fond, surtout dans
notre situation. Même si on a un
peu fléchi après le repos, les nou-
veaux venus montent en puis-
sance, l’état d’esprit collectif et
individuel était bon, l’envie pré-
sente. On doit s’accrocher à ces
constats, continuer à bosser et à
les reproduire. Et surtout on se
doit d’y croire jusqu’au bout.
Rien n’est perdu ! »
Le hic, c’est que le RMP ne
s’est pas pris un seul coup sur la
tête, venu du but tardif de Couli-
baly, consécutif à une double er-
reur défensive. Il a aussi appris
dans la foulée la victoire du
Lierse, qui revient dans le coup
après son 6 sur 6, mais aussi
celle, plus surprenante encore,
de Waasland-Beveren face à
Courtrai. Au classement, le RMP
reste 14e à la différence de buts
par rapport au Cercle et n’est
donc pas encore relégable. « On
LE PROGRAMME DES CANDIDATS AU MAINTIEN
Waasland 25 Mouscron 23
au Standard à Lokeren
Gand
à Ostende
Lokeren
au FC Bruges
Westerlo
à Charleroi
n’a malheureusement aucune
emprise sur les résultats de nos
concurrents, constatait, dépité,
Fernando Da Cruz. Le maintien,
on devra aller le chercher nous-
mêmes et ne plus compter sur les
autres. Il reste quatre matchs à
disputer et douze points à
prendre. Chaque match à sa vé-
rité. »
Une chose est sûre : huit revers
de rang, ça suffit pour les Mous-
cronnois ! Mais le programme
qui les attend – trois déplace-
ments à Lokeren, Bruges et
Charleroi interrompus par la vi-
site de Westerlo au Canonnier –
n’est pas des plus rassurants non
plus étant donné l’état de déla-
brement mental des joueurs, sa-
medi soir. Parmi les quatre can-
didats au maintien (voir ci-des-
sus), le club promu est celui qui
semble le moins bien loti, tant au
niveau de ses résultats récents
que par l’ardeur des tâches qui
CS Bruges 23 Lierse 21
Zulte à Malines
au Standard
à Courtrai
Malines
Genk
à Gand
Courtrai
l’attend.
« Personnellement, j’ai abordé
ce match comme un autre, peu
importe si je vais jouer en D1 à
Ostende l’an prochain, regrettait
Kevin Vandendriessche. L’état
d’esprit était bon mais en contre,
ils nous ont plantés. J’en suis
malade. Si on continue à perdre,
on va mettre Mouscron dans la
muise. » ■
VINCENT JOSÉPHY
LE MATCH
MOUSCRON-PÉRUWELZ - OSTENDE . . . . 0-1
Mouscron-Péruwelz. Cros, Peyre, Mézague,
Delacourt, Boli, Vandendriessche, Penacchio
(21e : Perez), Coeff, Michel, Dingomé, Rodelin.
Entraîneur: Da Cruz.
Ostende. Ovono, De Schutter, Brillant, Schmis-
ser, Lukaku, Canesin (77e: Musona), Jali (46e :
Jonckheere), Siani, Ruiz (87e: Locigno), Berrier,
Coulibaly. Entraîneur: Vanderbiest.
Arbitre. Wouters.
Assistance. 3.000 spectateurs.
Buts. 85e : Coulibaly (0-1)
Cartes jaunes. Peyre, Canesin.

** 20
 Le Soir Lundi 16 février 2015

LESSPORTS 21

La 26e journée de D1 en un clin d’œil

Les tendances du week-end LE SOIR - 16.02.15 DIXIT

« Tielemans a le niveau pour jouer au Real Madrid,

Et si le Lierse, après tout…
Donné pour moribond il y a deux semaines dans une
ambiance insurrectionnelle contre le Standard (2-3),
le Lierse vient de reprendre de sérieuses couleurs.
Et ce, malgré une 12e exclusion, record saisonnier en
cours. Le renvoi de 6 pions de base
ase nn’était
était donc pas
une folie : les jeunes de l’Académie
mie JMG, partenaire du
club anversois, viennent de signer
er un 6 sur 6 qui les
autorise désormais à avoir un espoir
poir mathématique
de s’en sortir sur un seul match. Or, il en reste quatre.
Troisi à l’aller comme au retour
Le médian de Zulte Waregem, qui vient d’offrir
la Coupe d’Asie à l’Australie, a décidément de
la suite dans les idées. Auteur d’un but le 19
octobre à Sclessin, il a remis ça lors de la venue
À LA HAUSSE du Standard au Gaverbeek, toujours d’une
frappe lourde partie largement à l’extérieur
du rectangle. On a un sacré penchant de
pistolero chez les Socceroos !
à Barcelone ou à Manchester United »
L’EX-ENTRAÎNEUR ET CONSULTANT TV AAD DE MOS À PROPOS DE LA GRANDE PROMESSE ANDERLECHTOISE (SUDPRESSE)
« Le sprint final est lancé à tous les étages :
il est important de bien débuter ce dernier rush »
FERNANDO DA CRUZ , L’ENTRAÎNEUR DE MOUSCRON AVANT LA (DÉCON)VENUE D’OSTENDE (DE VIVE VOIX)
« Dans l’équipe, il n’y a aucun tricheur :
on se mouille le maillot chaque semaine »
LE MÉDIAN MOUSCRONNOIS NICOLAS PEREZ APRÈS LA 8E DÉFAITE DU RMP (RTBF)

« Incroyable qu’El Ghanassy n’ait pas trouvé un

Biebauw dégoûte club. Pas un garçon difficile, mais de mauvais amis »
les Anderlechtois MICHEL LOUWAGIE, À PROPOS DE SON ANCIEN JOUEUR ET INTERNATIONAL BELGE YASSINE EL GHANASSY (HET NIEUWSBLAD)
Le gardien de Malines adore les
grands rendez-vous. A Sclessin,
tout le monde se souvient que, lee
premier mai 2006, Wouter
les tweets LA STAT
Biebauw avait définitivement
ruiné les espoirs du Standard dans ns
@ElimaneCouli
Message à ces personnes qui ne jugent pas
21
la course au titre en sortant deuxx nécessaire de nous soutenir : l’union fait la force Buffel a ouvert la
arrêts réflexes. A 21 ans, il venaitt marque après 21 se-
de fêter sa deuxième titularisationon Critiqué par ses supporters, Elimane Coulibaly leur a apporté la condes à Westerlo-
dans le but de Roulers. Dimanche, e, réponse qu’ils attendaient en marquant le but de la victoire à Genk. Mieux que les
Mouscron. Et vraisemblablement celui du maintien pour Ostende.
au parc Astrid, il a dégoûté les 25 sec 4 de Dutra
Anderlechtois. Et permis à son (Lokeren-Zulte Ware-
équipe de quitter Bruxelles avec @VincenzoCiuro gem, 2e journée). Le
un point précieux. record absolu sous
Heylen ou comment passer du terrain à la tri- l’ère pro (1974) reste
bune. Logique vu la concurrence. Dur pour le détenu par Imoh Eze-
gamin. #andmal kiel : 10 sec 80, le
Fi Vanhoof dit stop à 73 ans
ns Michel Louwagie :
L’ancien T2 de la grande époque 25 ans comme directeur de Gand Le commentateur de Proximus 11 était plein de compassion pour le
11 août 2013 à Genk-
malinoise à la fin des années 80 était Samedi 114 février, il y avait très exactement 25 ans que défenseur central d’Anderlecht. Standard.
devenu le directeur sportif du KaVéVé il Michel LLouwagie a endossé son costume de directeur
y a une quinzaine d’années. A 73 ans, général dde Gand. Le « maître-nageur », surnom en référence
Fi Vanhoof quittera ses fonctions en juin
juin. passé dans les bassins (champion de Belgique 1974 sur
à son pa ARRÊT SUR IMAGE
Son successeur tout désigné se nomme
STABLE 100 m dos) et son rôle de président de la Ligue flamande de
Olivier Renard. Parfait bilingue, le gardien natation, l’avait précédé à l’époque. Mais il est vite tombé en
carolo avait arrêté sa carrière en janvier désuétude devant le travail gigantesque accompli à Gand :
2014 pour devenir l’assistant de Vanhoof un apurement des 27 millions d’euros de dettes, un nouveau
à Malines. stade et un statut bientôt recouvré de membre du Top 6.

Opération kop vide au Canonnier 0 sur 24 : le RMP dégringole

La venue importantissime d’Ostende au Canonnier un peu plus vers les Playoffs 3
a été marquée par le vide quasi total laissé au coup La 8e défaite de Mouscron-Péruwelz s’est dessinée à quelques
d’envoi derrière l’un des buts par les supporters minutes du terme, face à Ostende. Le promu hennuyer n’évite
mouscronnois qui y forment traditionnellement le la 15e place qu’à la différence de buts (-14 contre -21 au Cercle
kop hurlu. Pour marquer leur mécontentement, des de Bruges). A 4 journées du terme de la phase classique, le
places inoccupées et une large banderole : calendrier hurlu paraît démentiel : 3 déplacements (Lokeren,
« Pas de sueur, pas de clameur ». FC Bruges, Charleroi) et 1 match à domicile (Westerlo). Voilà
qui sent plus que jamais les Playoffs 3 !

Bruges sans Vazquez

ni Refaelov
L'accumulation des matchs
est-elle en train de mettre en
péril la bonne tenue des
Brugeois ? Certes qualifiés
pour la finale de la Coupe de Funérailles de Rik Coppens : le Kiel avant la dernière demeure
Trajkovski, le tireur maudit Belgique, les hommes de
Plus d’un millier de personnes ont assisté samedi matin aux funérailles de Rik Cop-
En l’espace de huit jours, Aleksandar Trajkovski a manqué Preud'homme n'ont pris qu'un
pens, décédé à l’âge de 84 ans, le 5 février à l’hôpital de Wilrijk. La célébration des
à deux reprises la conversion d’un penalty synonyme point sur six à Courtrai et
À LA BAISSE contre Lokeren. Un dernier
obsèques a eu lieu en la cathédrale Notre-Dame d’Anvers, en présence de nom-
d’égalisation possible pour Zulte Waregem. Contre le breuses personnalités du sport. Parmi lesquelles bon nombre d’anciens champions
Lierse, son envoi à ras de terre avait trouvé le gardien. match qu'ils ont entamé sans liés à la Métropole comme Rik Van Looy (cyclisme), Tia Hellebaut (athlétisme),
Cette fois, toujours du même côté, la frappe de Vazquez ni Refaelov. Et sans Raymond Ceulemans (billard) ou encore Jean-Marie Pfaff (football). En début
l’international macédonien a décroché la lune. eux, l'inspiration fait défaut... d’après-midi, le corbillard a effectué un détour par le Kiel où un ultime hommage a
Lior Refaelov
été rendu au Soulier d’or 1954 par les supporters du Beerschot.
@ Philippe Crochet/Photo News.

Résultats Classement
■ Playoffs 1 ■ Playoffs 2 ■ Relégation
Cette semaine Dans le rétro
Westerlo - Genk 1-2 Vendredi 20 février Martens prend la porte avant qu’on ne la lui indique
Zulte Waregem - Standard 1-1 Equipes j g n p buts p-c-dif. pts 20h30 Standard - Waasland-Beveren Qu’emporter avec soi lors d’un départ précipité s’il ne reste
Samedi 21 février plus grand-chose à sauver ? L’honneur, pardi ! En suscitant la
Lierse - Cercle de Bruges 2-1 1. FC Bruges 26 14 10 2 61-25 (+36) 52 négociation avec le président De Keersmaecker moins de
18h00 Lokeren - Mouscron-Péruwelz
Mouscron-Péruwelz - Ostende 0-1 48 heures après avoir été renvoyé devant le Comité exécutif
2. Anderlecht 26 13 9 4 45-27 (+18) 48 20h00 Cercle de Bruges - Zulte Waregem pour un vote de confiance, Steven Martens connaissait, par
Waasland-Beveren - Courtrai 1-0
3. Gand 26 12 9 5 45-26 (+19) 45 20h00 Ostende - Charleroi déduction logique d’une simple projection des votes, l’issue
Anderlecht - FC Malines 1-1 20h00 Courtrai - Westerlo fatale que lui réservaient les parlementaires fédéraux. Il a
FC Bruges - Lokeren 1-1 4. Courtrai 26 14 2 10 47-33 (+14) 44 Dimanche 22 février donc préféré anticiper et se concentrer sur le respect par son
employeur d’une clause de départ contractuellement prévue.
Charleroi - Gand 0-0 5. Standard 26 13 5 8 44-36 (+8) 44 14h30 Gand - FC Bruges Mais tout de même salée.
18h00 Genk - Anderlecht Tifo anti-Defour : le mauvais goût sanctionné avec sursis
6. Genk 26 11 10 5 33-24 (+9) 43
20h00 FC Malines - Lierse Et à la fin, ce n’est pas toujours le Standard qui perd, peuvent
7. Charleroi 26 11 7 8 38-29 (+9) 40 ricaner tous ceux à qui la direction du club principautaire
Zoom sur la journée donne de l’urticaire à commencer parfois par ses propres
Buts 8. Lokeren 26 9 11 6 36-29 (+7) 38 supporters. En écopant d’un match à huis clos, compte tenu
de ses antécédents, le Standard s’en sort à moindres frais.
Ce week-end 14 9. Ostende 26 9 5 12 31-42 (-11) 32
Moyenne par match
Record (8e)
1,8
34
10. Zulte Waregem 26 8 6 12 34-42 (-8) 30 Dans le viseur
Moyenne par match/saison 2,9
11. Westerlo 26 7 9 10 38-53 (-15) 30 Les meilleurs buteurs L’Europe émerge de son hibernation
1. Depoitre (Gand) 12 C’est reparti pour un tour ! Fini le tour de chauffe et cet écré-
Cartes rouges 12. FC Malines 26 6 11 9 28-34(-6) 29 mage dont le seul suspense en fin de compte tient chaque
Diaby (Mouscron) 12
Ce week-end 1 13. Waasland-Beveren 26 7 4 15 25-41 (-16) 25 3. Mitrovic (Anderlecht) 11 (+1)
année au nombre de clubs belges passant ou non l’hiver.
Même si le parcours d’Anderlecht s’est achevé en Ligue des
Record (10e) 8 4. De Camargo (Standard) 10
14. Mouscron-Péruwelz 26 6 5 15 31-45 (-14) 23 champions, le foot belge est gâté cette année avec la pré-
Cartes jaunes Emond (Waasland-Bev.) 10 sence, en seizièmes de l’Europa League, du FC Bruges aux
15. Cercle de Bruges 26 6 5 15 17-38 (-21) 23 6. Gounongbe (Westerlo) côtés du Sporting. Au programme du jeudi européen : Ander-
Ce week-end 25 9
Mujangi-Bia (Standard) 9 lecht-Dinamo Moscou et Aalborg-FC Bruges. Avec pour
Record (20e) 50 16. Lierse 26 5 6 15 28-57 (-29) 21
pronostic raisonnable, la qualification d’un des deux repré-
Santini (Courtrai) 9
sentants belges. Et même les deux ? Rêvons un peu…
21
Le Soir Lundi 16 février 2015

22 LESSPORTS

Entre pros et amateurs, le fossé grandit

DIVISION 2 Plusieurs clubs de pointe en D3 n’ont pas demandé leur licence pour la D2
Ils estiment que les
exigences de l’Union le point
belge pour évoluer en D2
sont trop élevées. Saint-Trond et Eupen
Le problème ? ont le sourire
Les aménagements des ▶ En 2015, Saint-Trond se
sent mieux à l’extérieur :
infrastructures jugés trop cinq matchs, deux partages
coûteux par les clubs. à domicile et trois victoires
Un avis partagé par en déplacement. La dernière
en date : à l’Antwerp (0-2).
certaines écuries de ▶ Eupen en est à cinq vic-
deuxième division… toires de rang dont quatre
pour le compte de la troi-
sième tranche où il mène la

C
’est le jour J pour toutes danse avec quatre points
les formations désireuses d’avance sur ses premiers
d’évoluer en deuxième di- poursuivants.
vision la saison prochaine. En ce ▶ Il y a eu du spectacle au
lundi, les clubs qui ne l’ont pas Pairay entre Seraing et Lom-
encore fait doivent envoyer leur mel (3-3). Un partage qui
dossier à la Commission des li- profite… à toutes les autres
cences de l’Union Belge. Et si cela formations de tête.
sera fait dans les règles de l’art ▶ Troisième match sans
par des formations comme victoire pour Virton large-
l’Union Saint-Gilloise ou Has- ment battu à Mons (4-0).
selt, d’autres équipes ont indiqué Deuxième place et troisième
depuis quelques semaines déjà tranche s’éloignent pour les
qu’elles refusaient purement et Gaumais.
simplement de rentrer leur de-
mande alors qu’elles sont, sporti- PARTOUT EN D2
vement, aux portes de la D2. Le
meilleur exemple est celui de Stevance à Charleroi
Cappellen. la saison prochaine
Largement en tête en D3 B Comme ici à
avec un avantage de sept points Mons, les tribunes Très bon à Seraing cette
sur le deuxième, le club anversois sont souvent saison (il a encore marqué
a fait savoir sur son site internet désespérément
contre Lommel dimanche),
Florent Stevance sait où il
qu’il n’introduirait pas de dossier vides en D2. © ERIC
jouera en 2015-2016. L’atta-
pour la licence. « Le conseil d’ad- GHISLAIN.
quant français de 26 ans, qui
ministration a décidé de ne pas avait débuté en Belgique à
demander de licence pour le foot- Boussu-Dour, a signé un
ball rémunéré pour la saison contrat de deux saisons
2015-2016. En cas de titre de (+ deux supplémentaires en
champion, Cappellen ne montera option) à Charleroi.
donc pas en deuxième division.
Chaque saison, les exigences de Van Gijseghem sur la
l’Union belge sont toujours plus n’ayant pas les fonds, on ne pou- ments de stade avec les places as- dont les infrastructures sont pra- n’est pas le seul à poser question.
strictes. Celles-ci, couplées aux vait pas le faire nous-mêmes. On sises et l’éclairage, c’est trop. Sur- tiquement en ordre. Mais, cela En effet, on ne sait toujours pas touche pour un mois
demandes du Ministère de l’inté- pensait qu’il y avait une déroga- tout que le club doit tout prendre pose question sur le plan de ce qu’il va advenir d’entités Touché aux adducteurs, le
rieur, dépassent toutes propor- tion pour trois ans mais ce n’est en charge. » l’équité sportive puisque des for- comme l’Antwerp et Mons qui défenseur de Mons ne joue-
tions », pouvait-on lire sur le site pas le cas. Il y a aussi l’éclairage. Cette licence, qui a évidem- mations comme Cappellen, qui ont remis un dossier de licence ra plus pendant les quatre
du club dès le 19 janvier. Il faut passer de 300 à 400 lux. ment du bon puisqu’elle permet prouve depuis le début du cham- alors qu’elles connaissent de gros semaines à venir. Il ne devra
Cela coûte 50.000 euros. Sans un contrôle des finances de pionnat qu’elle est au-dessus du soucis financiers. Des problèmes cependant pas passer par la
« Même si le stade était oublier les frais d’arbitrage, qui chaque club, a également un effet lot en D3, ne jouera pas dans l’an- qui remettent sur la table le débat case opération.
conforme, on n’aurait pas représentent 25.000 euros, et pervers de plus en plus marqué : tichambre de la D1 en 2015- sur la réduction du nombre de
les reins assez solides éco- l’obligation d’avoir 17 joueurs elle tend à scléroser les positions 2016. Un championnat de clubs dans les deux premiers Le président de Virton
nomiquement. » ANDRÉ DAOUST pros. Même si le stade était entre football rémunéré et foot- deuxième division dont la posi- échelons du football belge. Mais, sort de ses gonds
conforme, on n’aurait pas les ball amateur avec l’impression tion entre deux eaux, celle d’une chacun privilégiant ses billes par Après la sortie médiatique
Ces griefs portent sont sur les reins assez solides économique- que le fossé n’a jamais été aussi D1 viable économiquement et rapport à l’intérêt général, une contre l’extension du stade
infrastructures. Car, si tous les ment. » grand entre ces deux mondes du d’une D3 amateur, repose sans solution en bon père de famille de Georges Béhin, président
dirigeants de clubs, tant de D2 Et voilà le nœud du problème. ballon rond. Un constat qui pro- cesse la question d’une refonte n’est pas encore près de voir le du syndicat d’initiative de
que de D3, sont sur la même lon- Si les clubs veulent obtenir leur fitera à certaines formations du foot professionnel. Car, le pro- jour… ■ Virton, le président du club
gueur d’ondes concernant l’obli- licence, ils doivent se mettre en comme l’Union Saint-Gilloise blème des clubs venant de D3 GUILLAUME RAEDTS gaumais a publié un commu-
gation d’être sains économique- conformité et cela engendre des niqué. Philippe Emond se
ment, beaucoup ne comprennent investissements importants sans RÉSULTATS ET PROGRAMME pose beaucoup de questions
pas les exigences de l’Union belge garantie sportive de rester en D2. alors que le conseil commu-
26e journée
et de la Ligue pro en matière Et l’idée de se retrouver un cran Alost - Heist . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-0
79e : Debouver (1-2) ; 85e : Martin-Suarez (1-3) . 18. Woluwe-Zaventem . . . 26 3 3 20 24-63 12 nal doit se prononcer sur
Seraing United - Lommel . . . . . . . . . . . . . . . 3-3 l’éventuel agrandissement
d’aménagements des stades ju- plus bas avec des infrastructures 44e : Vanbelle, pen. 10e : Dufer , pen. (1-0) ; 21e : Trossard (1-1) ;
Troisième tranche (3e journée)
1. Eupen. . . . . . . . . . . . . . . 4 4 0 0 16- 4 12 du stade.
gés beaucoup trop coûteux. C’est qui ne sont plus du tout en rap- Antwerp - Saint-Trond . . . . . . . . . . . . . . . . 0-2 30e : Stevance (2-1) ; 39e : Romero Regales(2-2) ; 2. OH Louvain (*) . . . . . . . . . 4 2 2 0 10- 4 8
46e : Baherle ; 59e : Edmilson Jr.
l’avis de clubs comme Dessel et port avec un statut d’équipe de Dessel Sport - White Star Bruxelles . . . . . . . . 2-1
54e : Adesanya (2-3) ; 62e : Kehli (3-3). 3. Saint-Trond (**). . . . . . . . . 4 2 2 0 5- 1 8
Heist, qui sont déjà en D2 cette troisième division ne donne en- 44e : Diallo (0-1) ; 52e : Reniers (1-1) ; Classement
1. Saint-Trond (**) . . . . 26 19 5 2 47-20 62
4. Alost. . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 2 0 7- 4 8
5. Lommel . . . . . . . . . . . . . 3 2 1 0 9- 3 7
Les joueurs du RC
saison, mais aussi de pension- vie à personne. 60e : Hannes (2-1).
2. Eupen . . . . . . . . . . 26 16 6 4 51-23 54 6. Mons . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 1 1 7- 4 7 Malines en grève
OH Louvain - Roulers . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-0
naires de D3 comme Ciney. « Nos « On a tiré la sonnette d’alarme 27e : Cerigioni ; 35e : Rossini ; 54e : Kostovski ; 3. Lommel . . . . . . . . . 25 15 7 3 46-22 52 7. Geel . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 1 1 6- 4 7
4. Seraing Utd . . . . . . . 26 13 8 5 54-33 47 8. Dessel Sp. . . . . . . . . . . . . 4 2 1 1 5- 5 7 Les joueurs et le staff du RC
infrastructures ne sont pas sur les difficultés pour les équipes 89e : Delporte.
5. Virton. . . . . . . . . . . 25 13 7 5 41-27 46 9. Seraing Utd . . . . . . . . . . . 4 1 2 1 10- 9 5 Malines ont annoncé, après
conformes, explique André qui montent en D2 qui est un Tubize - Geel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-3 6. OH Louvain (*) . . . . . 26 12 9 5 45-29 45 10. Heist. . . . . . . . . . . . . . . . 4 1 1 2 5- 7 4 accord avec le syndicat
11e : Santermans ; 28e : Cauwenberg ;
Daoust, directeur technique de mouroir, affirme Jean-Claude 87e : Bossekota.
7. Mons . . . . . . . . . . . 26 11 10 5 41-24 43 11. Antwerp . . . . . . . . . . . . . 4 1 0 3 5- 9 3
Sporta, qu’ils se mettaient
8. Alost . . . . . . . . . . . 26 10 9 7 40-34 39 12. Patro Eisden. . . . . . . . . . . 3 1 0 2 5- 6 3
Ciney, dauphin de Cappellen. Il Olio, président de la Ligue sud Eupen - Woluwe-Zaventem . . . . . . . . . . . . . 4-1 9. Tubize . . . . . . . . . . 25 8 7 10 25-28 31 13. White Star Bruxelles. . . . . . 4 0 3 1 5- 6 3 en grève. Ils n’ont plus été
faut 750 places assises et une ca- des divisions 3. Les clubs ne 30e : Dufour (1-0) ; 41e : Taulemesse (2-0) ; 10. Roulers . . . . . . . . . . 26 7 9 10 30-34 30 14. Virton . . . . . . . . . . . . . . . 3 0 2 1 2- 6 2 payés depuis trois mois. Ils
63e : Regnier c.s.c. (3-0) ; 85e : Lorenzon (3-1) ; 11. Antwerp . . . . . . . . . 26 7 8 11 26-30 29 15. Roulers . . . . . . . . . . . . . . 4 0 2 2 3- 9 2
pacité de 3.000 spectateurs la veulent plus s’endetter pour mon- 89e : Curto Ortiz, pen. (4-1). 12. Geel. . . . . . . . . . . . 26 6 9 11 32-42 27 16. Tubize. . . . . . . . . . . . . . . 3 0 1 2 2- 6 1 ont indiqué que cette action
saison prochaine. Et dans trois ter. Je me demande s’il y aura as- Mons - Virton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-0 13. White Star Bruxelles . 26 4 14 8 27-37 26 17. Woluwe-Zaventem . . . . . . 4 0 1 3 4-12 1 n’était pas dirigée envers les
ans, il faudra 1.500 places as- sez de clubs pour remplacer les 35e : Andrei ; 61e : Loemba ; 63e : Laurent ; 14. Dessel . . . . . . . . . . 26 6 7 13 30-43 25 18. RC Malines. . . . . . . . . . . . 4 0 1 3 3-11 1 gens qui tentent de sauver le
71e : L.Brogno. 15. Patro Eisden . . . . . . 25 6 5 14 28-44 23 Prochaine journée
sises et une capacité de 4.000 descendants de la deuxième divi- RC Malines - Patro Eisden . . . . . . . . . . . . . . 1-3 16. Heist . . . . . . . . . . . 26 5 5 16 26-50 20 Virton - Lommel . . . . . . . . . . . . . . . . sam. 18h00 club en proie à de grosses
spectateurs. La commune sion. Concernant les aménage- 3e : Sroka (0-1) ; 20e : Stefani (0-2) ; 17. RC Malines . . . . . . . 26 5 4 17 23-53 19 Patro Eisden - Tubize . . . . . . . . . . . . . sam. 20h00 difficultés financières.
G.R.

Les résultats des principaux championnats étrangers

ALLEMAGNE ANGLETERRE ESPAGNE FRANCE ITALIE PAYS-BAS
21e journée COUPE (8es) 23e journée 25e journée 23e journée 23e journée
Dortmund - Mayence . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-2 West Bromwich - West Ham . . . . . . . . . . . . . 4-0 Almeria - Real Sociedad . . . . . . . . . . . . . . . 2-2 Marseille - Reims . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-2 Sassuolo - Fiorentina . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-3 AZ Alkmaar - PSV Eindhoven . . . . . . . . . . . . 2-4
Bayern Munich - Hambourg . . . . . . . . . . . . . 8-0 Blackburn (D2) - Stoke City . . . . . . . . . . . . . 4-1 FC Séville - Cordoue. . . . . . . . . . . . . . . . . . 3-0 Paris SG - Caen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-2 Palerme - Naples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3-1 Heracles Almelo- Feyenoord Rotterdam . . . . . 2-0
Bayer Leverkusen - Wolfsburg . . . . . . . . . . . . 4-5 Derby County (D2) - Reading (D2) . . . . . . . . . 1-2 Real Madrid - Deportivo La Corogne . . . . . . . 2-0 Lens - Evian/Thonon . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-2 AC Milan - Empoli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-1 Vitesse Arnhem - Willem II Tilburg . . . . . . . . 2-0
Mönchengladbach - Cologne . . . . . . . . . . . . 1-0 Crystal Palace - Liverpool . . . . . . . . . . . . . . . 1-2 Grenade - Athletic Bilbao . . . . . . . . . . . . . . 0-0 Lille - Nice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-0 Torino - Cagliari. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-1 Excelsior Rotterdam - FC Groningue . . . . . . . 1-1
Hoffenheim - Stuttgart . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Aston Villa - Leicester . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Malaga - Espanyol Barcelone . . . . . . . . . . . . 0-2 Toulouse - Rennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-1 Atalanta Bergame - Inter Milan. . . . . . . . . . . 1-4 ADO La Haye - NAC Breda . . . . . . . . . . . . . . 3-2
Werder Brême - Augsbourg . . . . . . . . . . . . . 3-2 Bradford (D3) - Sunderland . . . . . . . . . . . . . 2-0 Valence CF - Getafe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-0 Nantes - Bastia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-2 Udinese - Lazio Rome. . . . . . . . . . . . . . . . . 0-1 SC Cambuur - SC Heerenveen . . . . . . . . . . . 1-1
Eintracht Francfort - Schalke . . . . . . . . . . . . . 1-0 Arsenal - Middlesbrough (D2). . . . . . . . . . . . 2-0 FC Barcelone - Levante . . . . . . . . . . . . . . . . 5-0 Bordeaux - Saint-Etienne. . . . . . . . . . . . . . . 1-0 AS Rome - Parme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-0 PEC Zwolle - Go Ahead Eagles Deventer . . . . 0-1
Hertha Berlin - Fribourg . . . . . . . . . . . . . . . . 0-2 Preston NE (D3) - Manchester Utd . . . . lun. 20h45 Rayo Vallecano - Villarreal . . . . . . . . . . . . . . 2-0 Metz - Guingamp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0-2 Genoa - Hellas Vérone . . . . . . . . . . . . . . . . 5-2 FC Utrecht - FC Dordrecht . . . . . . . . . . . . . . 6-1
Hanovre - Paderborn. . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-2 Quarts de finale. Tirage au sort ce lundi à 20h30, Celta Vigo - Atletico Madrid. . . . . . . . . . . . . 2-0 Lorient - Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-1 Chievo Vérone - Sampdoria Gênes . . . . . . . . 2-1 Ajax Amsterdam - FC Twente . . . . . . . . . . . . 4-2
(heure belge). Eibar - Elche . . . . . . . . . . . . . . . . . . lun. 20h45 Monaco - Montpellier . . . . . . . . . . . . . . reporté Cesena - Juventus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2-2
Classement. 1. Bayern Munich 52pts ; 2. Wolfsburg Classement. 1. PSV Eindhoven 61pts ; 2. Ajax Am-
44 ; 3. Mönchengladbach 36 ; 4. Schalke 34 ; 5. Aug- Classement. 1. Real Madrid 57pts ; 2. FC Barcelone Classement. 1. Lyon 51pts ; 2. Marseille 49 ; 3. Paris Classement. 1. Juventus 54pts ; 2. AS Rome 47 ; 3. sterdam 49 ; 3. Feyenoord 41 ; 4. AZ Alkmaar 41 ; 5.
sbourg 34 ; 6. Bayer Leverkusen 32 ; 7. Hoffenheim 56 ; 3. Atlético Madrid 50) ; 4. Valence CF 47 ; 5. FC SG 49 ; 4. Saint-Etienne 41 ; 5. Monaco 40 (24 m.) ; Naples 42 ; 4. Fiorentina 38 ; 5. Lazio Rome 37 ; 6. PEC Zwolle 39 ; 6. SC Heerenveen 35 ; 7. Vitesse
29 ; 8. Werder Brême 29 ; 9. Eintracht Francfort 28 ; Séville 45 ; 6. Villarreal 41 ; 7. Malaga 35 ; 8. Espa- 6. Bordeaux 40 ; 7. Montpellier 36 (24) ; 8. Guin- Genoa 35 ; 7. Sampdoria Gênes 35 ; 8. Palerme 33 ; Arnhem 34 ; 8. FC Twente 34 ; 9. SC Cambuur 30 ;
10. Hannovre 25 ; 11. Cologne 24 ; 12. Paderborn nyol Barcelone 29 ; 9. Celta Vigo 28 ; 10. Eibar 27 gamp 35 ; 9. Nice 34 ; 10. Nantes 33 ; 11. Lille 32 ; 9. Inter Milan 32 ; 10. Torino 32 ; 11. AC Milan 30 ; 10. Willem II Tilburg 30 ; 11. FC Groningue 30 ; 12.
23 ; 13. Hambourg 23 ; 14. Mayence 22 ; 15. Dort- (22) ; 11. Rayo Vallecano 26 ; 12. Real Sociedad 24 ; 12. Rennes 31 ; 13. Bastia 30 ; 14. Reims 30 ; 15. 12. Sassuolo 29 ; 13. Udinese 28 ; 14. Empoli 24 ; 15. FC Utrecht 27 ; 13. Excelsior 26 ; 14. ADO La Haye
mund 22 ; 16. Fribourg 21 ; 17. Hertha Berlin 21 ; 18. 13. Athletic Bilbao 24 ; 14. Deportivo La Corogne Caen 28 ; 16. Lorient 28 ; 17. Toulouse 28 ; 18. Chievo Vérone 24 ; 16. Hellas Vérone 24 ; 17. Ata- 24 ; 15. Go Ahead Eagles Deventer 23 ; 16. Heracles
Stuttgart 18. 24 ; 15. Getafe 23 ; 65. Almeria 23 ; 17. Elche 20 Evian/Thonon 26 ; 19. Lens 22 ; 20. Metz 21. lanta Bergame 23 ; 18. Cagliari 20 ; 19. Cesena 16 ; 20 ; 17. NAC Breda 15 ; 18. FC Dordrecht 12.
(22) ; 18. Grenade 19 ; 19. Levante 19 ; 20. Cordoue 20. Parme 10.
18.

** 22

La blessure de Lombaerts,
une nouvelle tuile pour Wilmots
RUSSIE Souffrant du genou, le Gantois a dû passer sur le billard
Déjà privé
de Vermaelen et… Van
Buyten, le sélectionneur
fédéral connaît de
sérieux soucis défensifs.
Même s’il va
sans doute récupérer
Alderweireld, il va devoir
bricoler face à Chypre
et Israël.
Sera-ce la chance
de Jason Denayer ou…
d’Olivier Deschacht ?
D
ans un peu moins de
six semaines, les
Diables rouges entame-
ront face à Chypre (le 28 mars)
puis en Israël (le 31 mars) la se-
conde partie de leur campagne
qualificative censée les amener
à l’Euro 2016, qui se déroulera
à nos portes, en France.
Compte tenu de leur classe-
ment dans le groupe B – 4es,
mais avec un match de moins
que le pays de Galles et
Chypre –, l’heure n’est évidem-
ment plus au gaspillage. Mais
les tracas s’accumulent pour
certains de nos cadors de
l’équipe nationale. Offensive-
ment d’abord, Christian Ben-
teke (Aston Villa, 2 buts) et Di-
vock Origi (Lille, 3) n’affichent
plus l’état de forme qui était le
leur avant le Mondial pour le
premier, durant celui-ci pour le
second. L’un et l’autre semblent
avoir perdu leur sens du but,
autrefois si développé. Romelu
Lukaku, qui marque davantage
(7 buts), ne convainc pas tou-
jours et s’est attiré les foudres
des supporters d’Everton, ven-
Mignolet doit éviter de trop réfléchir
ANGLETERRE Le portier de Liverpool a de nouveau été décisif en huitièmes de finale de la Cup
près avoir connu un début
A de saison calamiteux entre
les perches de Liverpool, ce qui
lui avait valu une volée de cri-
tiques particulièrement cruelles,
Simon Mignolet est en train de
remonter la pente de manière
tout aussi spectaculaire.
N’ayant pas encaissé le
moindre but en Premier League
durant quatre rencontres (avant
la victoire 3-2 face à Tottenham,
Wolfsburg s’impose 4-5
Alors que le Bayern a étrillé Hambourg sur le score sans appel
de 8-0 (!), Wolfsburg s’est offert in extremis un succès specta-
culaire à Leverkusen (4-5), grâce notamment à un quadruplé de
Bas Dost. Kevin De Bruyne (photo) a délivré un assist au Néer-
landais pour porter son total personnel à 12 assists cette saison.
Le VfL reste à 8 longueurs du Bayern. © DPA.
Lombaerts constitue plus qu’une roue de secours pour Wilmots. Son absence va peser. © REPORTERS.
dredi, en affirmant assez mal-
adroitement qu’il espérait « à
nouveau jouer dans un grand
club ». Mais peut-on réellement
lui donner tort ?
Vermaelen dans l’attente
Par contre, là où le sélection-
neur peut nourrir de grandes
craintes, c’est surtout au niveau
défensif. Déjà moins fourni
dans sa ligne arrière que dans
d’autres secteurs où les solu-
tions de rechange sont plus
nombreuses, voire pléthoriques,
Marc Wilmots risque de se faire
mardi), n’ayant pas non plus
connu la défaite lors de ses onze
derniers matchs – il était sur le
banc face à Manchester Uni-
ted –, le Trudonnaire a encore li-
vré une prestation de grande
qualité, samedi, en 8e de finale de
Coupe d’Angleterre. Décisif dans
les airs, autoritaire dans ses sor-
ties et auteur d’un arrêt excep-
tionnel du pied, il a grandement
contribué à la qualification des
quelques cheveux gris supplé-
mentaires d’ici le nouveau ras-
semblement de ses troupes. En
plus du départ à la retraite de
Daniel Van Buyten, il doit faire
face à la blessure de longue du-
rée de Thomas Vermaelen.
L’Anversois, qui espérait se
relancer au Barça après la fin
assez triste de son ère à Arse-
nal, n’y a pas encore disputé la
moindre minute en match offi-
ciel. S’il est en avance sur son
programme de rééducation et
pourrait reprendre les séances
collectives dans deux ou trois
« Reds » au détriment de Crystal
Palace (1-2). Sur le seul but qu’il
a encaissé, il avait au préalable
sorti un grand réflexe mais avait
dû s’avouer vaincu sur le rebond.
Cette semaine, Mignolet avait
décidé de convoquer les médias
anglais pour expliquer ses états
d’âme. « J’accepte les critiques,
quelles qu’elles soient, a-t-il no-
tamment expliqué devant un
parterre de journalistes visible-
Sale soirée pour le PSG
Le PSG a connu une soirée cauchemardesque face à Caen :
rejoint au score via des buts encaissés aux 89e et 92e minutes, il
a perdu 4 joueurs (Aurier, Cabaye, Lucas et Marquinhos) avant
d’accueillir Chelsea, mardi en C1. Ibrahimovic a dévoilé des
tatouages temporaires : il défendait la campagne des Nations
Unies pour lutter contre la faim du monde. © REUTERS.
semaines, on peut se poser la
question de savoir dans quel
état physique il sera à ce mo-
ment. Et combien de temps il
aura besoin avant de pouvoir à
nouveau retrouver toutes ses
sensations…
Pocognoli réserviste
Ce week-end, le sélectionneur
a par ailleurs appris que Nico-
las Lombaerts allait à son tour
devoir passer par la case infir-
merie. Se plaignant depuis déjà
quelque temps d’une douleur
récurrente au niveau du genou,
ment conquis. Pendant cette pé-
riode de mise à l’écart, j’ai eu le
temps de penser à tout cela, à ré-
fléchir à mes erreurs, à tenter de
trouver des solutions. Lors du
Boxing day, ma fiancée, avec qui
j’étais déjà en couple avant d’en-
tamer ma carrière pro, m’a fait
remarquer que je pensais trop au
moment de prendre mes déci-
sions. J’en ai parlé avec le psy-
chologue sportif du club et on est
LESSPORTS 23
le Gantois a connu une rechute
lors du stage hivernal du Zenit
Saint-Pétersbourg en Espagne.
En fin de semaine dernière,
comme l’a révélé le Nieuwsblad,
Lombaerts a dû subir une ar-
throscopie du genou et la durée
de son indisponibilité serait de
quatre à cinq semaines. En
clair, il manquera les deux af-
frontements en Europa League
avec le PSV Eindhoven, ces
deux prochains jeudis, mais
aussi la reprise du championnat
russe avec la visite d’Ural à
Saint-Pétersbourg, le 7 mars.
Si Wilmots devait se passer
de ses services pour les deux
matchs de reprise, fin mars, la
solution la plus évidente serait
de recentrer Jan Vertonghen
dans l’axe, tout en priant pour
que Vincent Kompany soit
épargné par la poisse. Il fau-
drait alors trouver une solution
pour le flanc gauche, sachant
que Sébastien Pocognoli fait les
frais du changement d’entraî-
neur à WBA et n’a plus disputé
la moindre minute depuis le 26
décembre. Olivier Deschacht,
qui joue actuellement dans l’axe
à Anderlecht, pourrait égale-
ment être rappelé pour jouer
aux dépanneurs de service. Une
autre solution serait de laisser
Vertonghen à gauche et titulari-
ser soit Jason Denayer (très bon
avec le Celtic depuis quelques
semaines) soit… Laurent Ciman
(qui n’a pas encore joué de
match officiel au Canada) aux
côtés de Kompany.
Ou alors pourrait-on imagi-
ner de recentrer Toby Alderwei-
reld (qui est proche d’un retour
à Southampton) et de trouver
alors une solution de rechange
à droite (Vanden Borre, Meu-
nier ?). ■
VINCENT JOSÉPHY
arrivé à la même conclusion. J’ai
toujours été analytique dans mes
prises de décision, ce qui est sou-
vent positif – regardez mes sta-
tistiques – mais peut parfois po-
ser problème quand il faut agir
en une fraction de seconde. Au-
jourd’hui, j’essaie de moins réflé-
chir, d’agir d’instinct. »
Et cela a l’air de fonctionner
plutôt pas mal… ■
V. J.
Messi fond sur Ronaldo
En ponctuant sa rencontre face à Levante d’un assist puis d’un
nouveau triplé pour le Barça (5-0), Lionel Messi a démontré qu’il
était revenu au sommet de sa forme. Alors qu’il comptait dix buts
de moins que Ronaldo, il est désormais revenu à 2 longueurs du
Portugais en Liga (26 contre 28). Au total, il en a inscrit 391 en
458 rencontres officielles pour le club catalan. © EPA.
23
Le Soir Lundi 16 février 2015
LES BELGES À L’ÉTRANGER
Benteke très actif
S’il n’a toujours pas marqué
le moindre but pour Aston
Villa depuis des semaines,
Christian Benteke a joué un
rôle majeur dans la qualifi-
cation de son équipe pour
les quarts de finale de Cup
au détriment de Leicester
(2-1). Il a tenté 10 frappes,
s’est vu refuser un but pour
hors-jeu et a délivré l’assist
sur le second but des « Vil-
lans ». Autre Belge qualifié :
Sébastien Pocognoli, qui est
resté sur le banc de WBA,
net vainqueur de West Ham
(4-0). Enfin, Manchester
United (Fellaini, Januzaj) ne
jouera que ce lundi soir à
Preston North End (D3).
Un assist pour Hazard
Ménagé le week-end passé,
Thorgan Hazard a fait une
entrée au jeu remarquée,
samedi. Introduit à la 73e
minute, c’est lui qui a donné
l’assist sur le seul but de la
victoire de Mönchenglad-
bach (3e) face à Cologne
(1-0). A la RTBF, son entraî-
neur, Lucien Favre, a avoué
qu’« on me l’a proposé alors
que j’étais en vacances. J’ai
regardé sur Youtube car je
n’avais pas envie de regarder
trop de DVD de Zulte Ware-
gem. Sur ce que j’ai vu sur
internet, j’ai tout de suite dit
qu’il fallait le prendre parce
qu’il n’y a aucun risque finan-
cier, c’est un prêt. »
Mauvaise opération
pour Nainggolan
Toujours en quête du titre,
l’AS Rome a dû se contenter
d’un piètre partage blanc sur
sa pelouse, face à Parme.
Radja Nainggolan a disputé
tout le match sans avoir son
volume de jeu habituel. De
son côté, Dries Mertens
était suspendu pour la ren-
contre qui a vu Naples s’in-
cliner à Palerme (3-1).
Batshuayi stoppé
dans son élan
Alors que Marseille restait
sur onze succès consécutifs
dans son stade Vélodrome, il
a dû concéder un partage
désolant face à Reims, qui a
mené au score mais a aussi
égalisé à la 90e minute.
Alors qu’on pensait qu’il
allait considérablement
augmenter son temps de jeu
en 2015, Michy Batshuayi a
dû se contenter de suivre le
match depuis le banc de
touche et ce, pour la
deuxième fois consécutive.
V. J.
Le Soir Lundi 16 février 2015

24 LESSPORTS

Charleroi doit encore assurer le Top 6

BASKET Après Ostende et Anvers, Mons, Alost et Limburg se qualifient en playoffs
Au repos ce week-end, RÉSULTATS
les Spirous ont encore DIVISION 1 (20e journée)
Limburg Utd - Liège . . . . . . . . . . . . . . . . 97-81
besoin d’une victoire... (22-21, 26-24, 26-18, 23-18)
Anvers - Louvain . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97-91
ou d’une défaite des (27-15, 25-34, 23-20, 22-22)
Willebroek - Brussels . . . . . . . . . . . . . . . . 86-95
Pepins pour rester (21-17, 14-22, 23-29, 28-27)
Alost - Ostende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91-85
devant eux à l’issue (22-23, 20-22, 17-23, 32-17)
Pepinster - Mons . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74-78
de la première phase. (22-24, 17-14, 18-15, 17-25)
Bye : Charleroi.
Pepinster, le Brussels Classement
et Liège devraient 1. Ostende . . . . . . . . 19 16 3 1612-1380 35
2. Anvers . . . . . . . . . 19 13 6 1624-1536 32
se disputer les deux 3. Mons . . . . . . . . . . 19 11 8 1470-1409 30
4. Alost . . . . . . . . . . 18 11 7 1556-1534 29
dernières places 5. Limburg . . . . . . . . 18 11 7 1494-1465 29
6. Charleroi . . . . . . . 18 10 8 1376-1312 28
du tour final. 7. Pepinster . . . . . . . 18 8 10 1426-1485 26
8. Brussels . . . . . . . . 18 7 11 1495-1529 25
9. Liège . . . . . . . . . . 18 7 11 1452-1507 25
10. Willebroek . . . . . . 19 4 15 1518-1655 23

C
’est la victoire qu’il nous 11. Louvain . . . . . . . . 18 3 15 1347-1558 21
fallait ! » Vainqueur à 21e journée (20-21-22 février)
Liège - Charleroi . . . . . . . . . . . . . . . ven. 20h30
l’arraché à Pepinster, au Ostende - Pepinster . . . . . . . . . . . . sam. 20h30
retour d’un exploit en Sibérie qui Mons - Louvain . . . . . . . . . . . . . . . sam. 20h30
Alost - Willebroek . . . . . . . . . . . . . . sam. 20h30
ranime l’espoir d’une qualifica- Brussels - Limburg . . . . . . . . . . . . . dim. 15h00
tion en Eurochallenge, le coach Bye : Anvers.
Yves Defraigne savoure la qualifi-
cation de Mons pour le Top 6, EN BREF
gage d’une place en playoffs et
d’une deuxième partie de saison Coupe : Charleroi
régulière aux affiches alléchantes doit effacer 1 point
puisque les six premiers se recroi-
seront entre eux pour déterminer Battu 65-64 en quart de
leur hiérarchie avant le tour final. finale aller, Charleroi, privé
de Larsen jusqu’à la fin du
« Même si nous rencontrons tou-
mois mais où Mukubu a
jours des difficultés lorsque l’ad- repris l’entraînement alors
versaire nous oppose une défense Jason Clarke et Alost se sont offert un succès face à Dusan Djordjevic et Ostende à l’occasion du carnaval d’Alost. © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGA. que Bostic est incertain
de zone, ce succès nous permet (entorse), doit battre Liège
même de pointer à la troisième donc pas suffi à Pepinster pour mière phase de cette saison régu- ruinant les derniers espoirs de sels, Willebroek (où le coach Goe- par un écart supérieur ce
place, sans pour autant avoir at- renouer avec la victoire. Sa qua- lière dont la nouvelle formule a Liège. « Nous avons encaissé les thals restera la saison prochaine) mardi (20h30) au Spirou-
teint le sommet de notre poten- trième défaite d’affilée risque fort pimenté sa phase initiale quasi coups sans répondre, déplore le et Louvain (où Van Meerbeeck dôme pour défier Alost.
tiel : personne n’imaginait pareil de lui coûter sa place dans le Top jusqu’au bout. coach Fulvio Bastianini. Mais on arrête sa mission de formation)
scénario quand nous étions au 6 puisqu’il n’y a qu’en cas d’éga- Ce week-end est, en effet, de vé- va désormais se concentrer sur le étant a priori réduits à un rôle Eurochallenge : Mons
plus mal en novembre. » lité finale avec Charleroi, qu’ils rité. Pour Mons, mais aussi pour déplacement à Charleroi, mardi d’arbitres. « Notre victoire
Le dernier match de Reid, ont battu deux fois, que les Pepins Alost, qui a infligé au leader os- en quart de finale aller de la conquise chez les Kangoeroes, doit battre Anvers
meilleur marqueur de la Ligue le doubleraient d’ici deux jour- tendais sa troisième défaite dans Coupe, puis sur le Top 8. » couplée aux revers de nos rivaux Pour préserver un espoir de
qui s’est envolé pour les Philip- nées. Or, ils doivent encore se dé- l’ambiance décadente de la tradi- La conquête des deux derniers directs, est précieuse, en conclut le quart de finale, Mons (1-3)
pines, débauché à hauteur d’un placer à Ostende samedi avant de tionnelle soirée du Carnaval et tickets de playoffs, portés à huit mentor du Brussels, Serge Creve- doit battre Anvers (1-3)
contrat qui ne se refusait pas (son recevoir le Brussels lors de la der- qui a du même coup lui aussi vali- pour maintenir un enjeu au coeur. Pour autant, je n’ai pas ap- mardi (20h30) par plus de 7
salaire est multiplié par 7 ou 8 !) nière journée, alors que les Spi- dé sa place dans le Top 6. Une as- groupe des cinq derniers qui s’af- précié notre laxisme défensif : points, l’écart du match aller.
mais qui reviendra au Paire la sai- rous, au repos ce week-end, se surance que Limburg United, fronteront entre eux à partir du 7 nous retombons dans nos tra- Alost (2-2) doit lui s’imposer
(20h45) à Brinsisi (Ita, 1-3).
son prochaine (avec une clause de rendent à Liège vendredi avant club créé de toutes pièces cet été, mars, s’annonce très ouverte vers. » ■
sortie plus décourageante…), n’a de clôturer face à Alost la pre- avait lui obtenue dès vendredi en entre Liège, Pepinster et le Brus- STÉPHANE DRUART
Van Rossom
et Hervelle rétablis
Pepinster 74 Alost 91 Willebroek 86 Anvers 97 Limburg 97 Rétabli, Hervelle (7 pts, 4
Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F
Reid 19 1/4 7/13 2/2 8 2 3 TOFI 30 0/0 12/20 6/9 7 7 2 GEUKENS 26 3/5 8/10 1/1 2 0 3 PEARSON 33 2/4 8/9 11/14 8 3 1 OLIVER 21 2/3 7/7 1/1 11 1 2
rbs, 1 ass, 22 mn) et Bilbao
LIBERT 12 2/4 3/4 0/0 3 3 3 CLARKE 15 2/10 4/5 1/1 5 4 1 HEATH 24 0/6 8/11 8/13 3 0 4 FOGG 23 4/6 4/6 3/7 0 4 1 STEWART 17 2/5 4/4 3/3 0 2 2 (4e, 15-6) se sont inclinés
JANKOVIC 10 0/0 4/7 2/6 5 0 2 JOHNSON 11 0/2 4/7 3/4 6 1 2 SHELTON 11 0/6 4/6 3/4 12 0 4 ARCHIBEQUE 11 0/0 5/8 1/2 11 0 3 THOMAS 11 3/6 1/5 0/0 3 4 2 80-69 à Séville, qui accueille
WILKINS 8 2/6 1/1 0/0 7 0 2 El Khounchar 10 2/3 1/1 2/2 1 1 4 ASHFORD 8 2/4 1/1 0/0 3 2 3 KANE 9 0/3 3/9 3/6 3 6 4 Donkor 11 1/3 3/5 2/2 1 1 3 la Coupe du Roi de jeudi à
HOLCOMB-FAYE 8 0/2 3/8 2/2 2 4 4 BRAUN 10 1/2 2/4 3/4 5 1 1 HOCKINS 7 1/2 2/4 0/0 1 5 2 Akyazili 7 1/1 2/3 0/0 1 3 5 Vanwijn 10 1/2 2/5 3/4 6 0 0
Lemaire 8 2/5 1/1 0/2 4 0 2 Dreesen 8 2/4 1/2 0/0 3 1 2 Gibson 6 0/1 2/2 2/2 4 1 5 Ubel 7 0/0 3/5 1/2 3 2 3 BOXLEY 9 1/2 3/5 0/1 4 1 1 dimanche. Hervelle y défiera
OLASEWERE 7 0/1 2/5 3/4 5 0 2 CUMMARD 7 0/1 3/4 1/1 5 2 1 Chada 4 0/1 2/3 0/0 0 1 2 MWEMA 4 1/5 0/3 1/2 3 1 3 Celis 6 0/1 3/4 0/0 2 3 4 Malaga et Van Rossom Bar-
Fall 2 0/0 1/1 0/0 1 0 1 Hanavan 0 0/1 0/1 0/0 1 0 1 Iliaens 0 0/0 0/1 0/0 0 0 1 Marchant 3 0/1 1/1 1/2 2 1 3 Watts 6 1/1 1/2 1/2 5 0 2 celone, même si le meneur
Hazard 0 0/0 0/0 0/0 0 0 0 Kesteloot 0 0/0 0/0 0/0 0 1 2 Equipe 86 6/25 27/38 14/20 25 9 24 Simons 0 0/1 0/0 0/0 0 0 1 SANDERS 6 0/2 3/7 0/1 4 3 4
belge n’a pas joué lors de la
Equipe 74 7/22 22/40 9/16 35 9 19 Lodwick 0 0/1 0/0 0/0 0 0 1
Brussels 95 De Thaey 0 0/1 0/0 0/0 2 0 1 Delalieux 0 0/0 0/0 0/0 0 0 0
défaite 87-99 de Valence
Mons 78 Equipe 91 7/24 27/44 16/21 33 18 17 Equipe 97 8/22 26/44 21/35 33 20 25 Claes 0 0/0 0/0 0/0 0 0 0

Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F

Ostende 85 GAMBLE
Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F
23 0/0 9/13 5/9 9 2 4
Louvain 91 Jacobs
Equipe
0 0/0 0/1 0/0 0 0 0
97 11/25 27/45 10/14 36 15 20
(6e, 12-9) face au Real Ma-
drid. Iarochevitch (9 pts, 4
Skeen
Smith
25 4/5
14 3/7
4/6 5/6 3 3 3
1/2 3/3 4 1 3 PRINCE
Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F
15 1/4 4/9 4/5 2 3 3
SIMS
LICHODZIJEWSKI
21 2/4 3/4 9/9 2 3 2
21 0/2 10/11 1/3 6 1 3 WESTROL
Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F
23 1/2 8/17 4/8 8 1 4
Liège 81 rbs, 22 mn) et St-Sébastien
BATTLE 12 2/5 1/3 4/4 4 6 1 Wilkinson 12 2/2 2/3 2/2 3 1 1 GORREMANS 10 0/0 4/7 2/5 2 0 3 TUMBA 21 0/0 9/10 3/3 7 1 3 Pts 3 pts 2 pts 1 pt R A F (14e, 7-14) ont perdu 72-76
LOVE 9 0/0 3/5 3/5 8 1 2 BOUKICHOU 12 0/0 6/10 0/0 7 0 3 LOUBRY 7 1/4 2/5 0/0 3 5 2 DEROOVER 20 4/4 1/3 6/7 0 4 4 FIELDS 18 0/0 7/8 4/7 16 1 3 face à Malaga. Rome (12e,
CAGE 8 2/3 1/4 0/0 4 0 1 DJORDJEVIC 11 2/2 1/6 3/4 1 7 1 Brown 7 0/1 3/6 1/2 5 3 4 Peterson 12 0/0 4/6 4/4 4 1 5 ADAMS 17 4/10 2/4 1/2 6 1 4
NICHOLS 5 1/8 0/1 2/2 2 1 1 Berggren 8 0/0 4/4 0/0 3 0 5 Washburn 6 0/1 2/5 2/2 3 0 3 Bohacik 8 1/4 2/2 1/2 2 0 4 ANDERSON 14 1/3 3/9 5/7 3 4 0 7-12) s’est incliné 72-61 à
Bosco 3 1/5 0/0 0/0 3 0 1 Marnegrave 8 0/0 4/7 0/0 3 2 3 Depuydt 0 0/0 0/0 0/0 1 0 0 TROISFONTAINES 4 1/4 0/5 1/2 1 3 2 GAUDOUX 8 2/6 1/2 0/0 3 0 1 Sassari malgré 8 pts, 5 rbs et
LASISI 2 0/3 0/0 2/2 0 2 3 SALUMU 8 2/5 1/3 0/0 2 0 4 Equipe 95 3/12 33/51 20/30 31 14 21 MORIS 3 1/4 0/3 0/0 8 2 5 Pita 6 0/4 3/3 0/0 4 0 2 7 ass de De Zeeuw en 29
Equipe 78 13/36 10/21 19/22 28 14 15 SERRON 6 1/3 1/2 1/2 2 1 1 Desiron 0 0/0 0/0 0/2 2 0 0 Penninck 5 1/1 1/2 0/0 3 0 2
Gillet 5 1/2 1/1 0/0 7 0 3 Stevens 0 0/1 0/0 0/0 1 0 0 Nyakundi 4 0/2 2/5 0/0 3 1 3 mn. Enfin, Tabu a disputé
Equipe 85 9/18 24/45 10/13 30 14 24 Lasisi 0 0/0 0/0 0/0 0 1 0 Hertay 4 0/2 2/5 0/2 1 0 2 son premier match de cham-
Equipe 91 8/19 24/46 19/28 33 13 27 MORAY 3 1/3 0/1 0/0 0 1 1 pionnat (2 rbs, 1 ass, 8 mn)
Marion 2 0/1 1/3 0/0 1 0 0
Equipe 81 9/32 22/42 10/18 40 8 18 avec l’Alba Berlin (2e, 19-3),
battu 83-89 par Oldenburg.

Inoxydable John Whitaker Toma Nikiforov a effleuré l’or

EQUITATION Olivier Philippaerts 17e à Hong Kong
59 ans – soit à un âge où
A la plupart des sportifs sont
retraités depuis bien longtemps
– il est encore possible d’en-
chaîner les victoires en Jum-
ping ! John Whitaker l’a prouvé
ce week-end à Hong Kong en
remportant la Gucci Gold Cup
(1m50) et le Grand Prix Lon-
gines (1m60) avec son cheval
Argento. Le Britannique a ainsi
privé Henrik von Eckermann
d’un doublé après sa victoire
dans le Grand Prix en 2013. Le
Suédois a terminé deuxième,
tandis que le premier Belge Oli-
vier Philippaerts est dix-sep-
tième.
Comme l’ont encore prouvé
ces succès, John Whitaker est
un maître dans sa discipline.
Mais pas une exception… Les
performances des quinquagé-
naires et sexagénaires ne sont
en effet pas rares en équitation,
puisqu’il s’agit d’un des seuls
sports où la sagesse des aînés
peut triompher sur la fougue
des jeunes, où la capacité à
maîtriser le cheval a autant
d’importance que la forme phy-
sique de l’athlète.
Cette victoire dans le Grand
Prix Longines a cependant une
signification particulière pour
John Whitaker, puisqu’elle le
place dans la course pour le
Masters Grand Slam Indoor
inauguré cette année. Comme
en tennis, ce concept offre des
bonus financiers importants
(jusqu’à 1 million d’euros) pour
qui remporte deux ou trois des
étapes : Hong Kong, Las Vegas
et Paris. Christophe Ameeuw,
organisateur, espère de la sorte
mettre le saut d’obstacles un
peu plus sous les projecteurs.
« Cela ajoute une nouvelle di-
mension au circuit. Les specta-
teurs asiatiques seront intéres-
sés par les résultats à Los An-
geles et Paris, les Californiens
regarderont les étapes chinoises
et françaises, et ainsi de suite. »
Le défi de remporter deux ou
trois Grand Prix de suite est à
la hauteur des prize money pro-
posés, car à un tel niveau une
victoire se joue à très peu de
chose : quelques centièmes de
secondes, une barre frôlée qui
tombe ou non, la forme du che-
val… Le Rolex Grand Slam,
autre Grand Chelem équestre
organisé depuis 2013, a ainsi
connu des vainqueurs différents
dans les six Grand Prix ayant
eu lieu jusqu’à présent ! ■
MARIE-EVE REBTS
RÉSULTATS
Jumping de Hong Kong : 1. John Whitaker ; 2.
Henrik Von Eckermann ; 3. Simon Delestre ; 4. Mar-
tin Fuchs ; 5. Scott Brash ; 17. Olivier Philip-
paerts ; 23. Constant Van Paesschen.
JUDO Un bon week-end pour les judokas bruxellois
ITomalpasestNikiforov
venu. Il a vu. Mais il n’a
vaincu. Tête de série n 1,
a dû se conten-
o
ter de l’argent dans la catégorie
des – 100 kilos à l’Open de
Rome. Après son triplé doré
printanier de Prague, Madrid et
La Havane, le Schaerbeekois (22
ans, 18e mondial), attend donc
l’or depuis 254 jours. Hier, il l’a
effleuré pendant un peu plus de
trois minutes avant de subir
deux waza-ari devant Ryuno-
suke Haga, le premier Japonais
de la catégorie pourtant classé à
une inhabituelle 31e place mon-
diale.
« J’avais pourtant de bonnes
sensations expliquait le Belge à
sa descente du podium. Au dé-
but, je mène plutôt le combat. Il
prend une pénalité, je ne passe
pas loin d’un waza-ari puis il
me prend en contre. J’ai sans
doute manqué un peu de pa-
tience. J’ai voulu rattraper mon
retard trop vite, essayer de lui
mettre un ippon… Mais bon af-
fronter deux Japonais (Ndlr : il a
battu Takagi au premier tour),
c’est toujours intéressant car ils
ne sortent pas souvent de chez
eux. »
La suite ? « Je ne suis pas bles-
sé, ce sera judo au club ce lundi
puis le stage francophone à Lo-
verval pour préparer Düsseldorf
(vendredi et samedi). Et quel
week-end puisque mon petit frère
Dilyan est devenu champion de
Belgique U18 en -90. Je suis
vraiment très fier de lui ! » »
Le bronze pour Mansour
A 1.100 kilomètres de là, dans
le Burgerland d’Oberwart, en
Autriche, la Bruxelloise Lola
Mansour (21 ans) a ajouté une
seconde médaille de bronze à sa
collection 2015, un mois après
l’Open de Tunis, après avoir fait
l’impasse la semaine dernière à
Sofia pour cause de grippe. « Elle
est allée chercher cette médaille
avec ses tripes, analyse son coach
Fabrice Flamand. Elle est battue
par l’Autrichienne Graf qui est 5e
mondiale et gagne le tournoi. A
ses côtés sur le podium, il y a la
Canadienne Zupancic qui est 3e
mondiale et la Japonaise Nun
Ira, qui est tout simplement vice-
championne du monde… »
Pointée 98e mondiale, Man-
sour a dominé quatre filles
mieux classées qu’elle : « Mais
tout pouvait s’arrêter au 1er tour
contre Samardzic quand j’ai pris
trois pénalités avant de marquer
un petit yuko à l’entrée de la der-
nière minute. A ce niveau, la ma-
ladie et le manque d’entraîne-
ment n’auraient pas été une ex-
cuse… » ■
CHRISTIAN RASPILLER

24

Thierry Neuville, prince de Suède
MONDIAL DES RALLYES
Pendant que de
nombreux rallymen
s’égaraient dans les murs
de neige, le Belge faisait
virevolter sa Hyundai
dans les forêts
suédoises.
Jusqu’à prendre la tête
de cette course si
difficile pour un étranger
et jeter le trouble au sein
de l’équipe championne
du monde.
Voilà notre
compatriote élevé au
rang d’empêcheur de
tourner en rond en WRC.
A
ttention, tueur froid.
Derrière le sourire char-
meur, les lunettes de
gendre idéal et des manières
polies, se cache un sportif déter-
miné dont la confiance, associée
à une adresse diabolique au vo-
lant, confine à l’arrogance.
Sans aucun doute Thierry
Neuville a-t-il franchi un palier
supplémentaire dans sa car-
rière, ce week-end, du côté de
Karlstad. Non seulement le
Belge s’est permis de rivaliser
avec des compatriotes (ou
presque) du Père Noël sur la
neige et la glace du Värmland.
Mais il est aussi parvenu à éner-
ver Sébastien Ogier, référence
du rallye mondial et souverain
leader de la très performante
écurie Volkswagen.
Nicolas Gilsoul, l’homme de
droite, est sans doute le mieux
placé pour juger la performance
du gars de Saint-Vith : « Sur
l’ensemble du week-end, on a
tout juste perdu 2 secondes sur
une petite faute de trajectoire.
Le reste du temps, Thierry pilo-
tait la Hyundai à l’extrême li-
mite de ses possibilités. Bien sûr,
j’ai dû le calmer à l’un ou
l’autre moment mais il a tou-
jours démontré une maîtrise re-
marquable. C’est d’autant plus
impressionnant que, vu du ba-
quet de droite, ce rallye est ex-
trêmement rapide. Souvent, le
Après Dubaï, Nibali fait son marché à Oman
CYCLISME Le lauréat du Tour de France est une véritable star dans le golfe Persique
OMAN
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
ls ont changé d’hôtel, de fu-
ILe peloton
seau horaire, de météo aussi.
qui a disputé le récent
Tour du Qatar a fait un saut de
puce de Doha vers Mascate. Une
heure d’avion samedi soir, pour
poser le pied dans la touffeur
omanaise : 26 degrés à minuit.
Dans le petit bus qui a acheminé
tout le monde vers la périphérie
de la capitale, Fabian Cancellara
a replié sa longue carcasse pour
trouver une place assise et s’est
passé la main dans une cheve-
lure plus longue qu’en d’autres
temps : « J’ai encore du sable sur
le crâne… » Le vent du désert a
été puissant, oppressant, omni-
présent sur toutes les étapes qa-
taries. Déterminant aussi pour le
scénario d’une épreuve finale-
ment remportée pour la
deuxième fois par le Néerlandais
Niki Terpstra.
A Oman, les coureurs qui ont
fait du Moyen-Orient leur ter-
rain d’entraînement (Philippe
Gilbert est rentré chez lui,
comme prévu, mais Vincenzo
Nibali débarque) vont faire face
à des conditions de compétition
différentes. Une chaleur plus in-
tense (35 degrés annoncés), des
Le Belge n’a fini qu’à 6 secondes d’Ogier
En Suède, Thierry Neuville a montré toute l’étendue de son immense talent. © NIKOS MITSOURAS/EPA.
cerveau vous indique que le vi-
rage suivant ne pourra pas se
passer sans encombre. Pourtant,
Thierry y parvient. Du grand
art. »
Certes, notre compatriote a fi-
ni au 2e rang de cette seconde
manche 2015 du WRC. Mais
qu’est-ce que 6,4 secondes de
Plus “bankable” que jamais, Thierry Neuville
peut désormais imposer sa loi, financière et sportive
retard sur plus de 300 km chro-
nométrés ? Une poignée de cris-
taux de neige sans valeur quand
on sait que la Hyundai i20 du
Belge n’a que très peu de points
de comparaison avec la VW Po-
lo du champion du monde.
D’ailleurs, Neuville n’a pas hési-
té à le rappeler à son équipe
tout au long du rallye… « J’es-
père que ma prestation suédoise
reliefs plus variés, une étape de
moyenne montagne jeudi
(Green Mountain, ou Jabal Al
Akhdhar pour les locaux) et un
vent bien plus discret. « On va
enfin voir des paysages », sourit
le champion de France Arnaud
Démare.
Pourquoi donc se préparer à
6.000 kilomètres de chez nous
alors que dans moins de deux se-
maines, la plupart des chasseurs
de classiques feront face au
week-end d’ouverture belge
(Nieuwsblad + Kuurne), sur les
pavés flandriens ? Les raisons
sont financières, bien entendu,
Ces apparitions dans le Moyen-Orient sont aussi
d’excellentes affaires pour le business
dans ce golfe Persique où le dé-
bours de rials et les envies de dé-
mesure semblent sans limite.
Mais ce seul paramètre écono-
mique est réducteur. Les
meilleures équipes de la planète
y cherchent aussi un contexte
sportif adapté à un premier mois
de compétition.
« Le désert offre plusieurs
avantages, explique Wilfried
Peeters, qui se délecte de ces
épreuves autour du golfe et de la
mer d’Arabie. La météo tout
va servir de réveil pour mon
team, lâchait-il une vingtaine de
secondes après l’arrivée du der-
nier tronçon. Franchement, je
n’aurais pas pu aller plus vite
ce week-end. J’ai attaqué comme
un damné. A certains moments,
c’était chaud dans l’habitacle de
notre voiture. Mais même si
nous avons souvent tutoyé les
limites, nous n’avons jamais
commis d’erreur rédhibitoire. De
quoi me faire regretter de ne pas
disposer d’un moteur plus puis-
sant et d’une boîte de vitesses
plus performante. Avec ces évo-
lutions, j’aurais pu me bagarrer
pour la victoire. »
Le message est clair : Neuville
attend de l’équipe Hyundai
d’abord. Les coureurs sont en
phase de préparation, de montée
en puissance vers leurs premiers
objectifs, il est préférable de cou-
rir sous le soleil afin de ne pas
entamer leurs réserves, de ne pas
attaquer trop vite la masse grais-
seuse. » Autre effet positif, un
jetlag quasi inexistant (3 heures
de décalage avec la Belgique
pour Oman), qui ne demande
pas de réadaptation brutale alors
que les coureurs rentreront en
Europe cinq jours avant le
Nieuwsblad. Enfin, le niveau de
compétition est bon, voire très
bon (ça a ferraillé sec au Qatar,
dans les bordures), mais moins
stressant qu’en Australie par
exemple (Tour Down Under fin
janvier), qui est l’épreuve d’ou-
verture du World Tour. La puis-
sance financière de ces émirats
arabes impressionne et polarise,
OK, mais la valeur sportive d’un
Tour d’Oman – qu’il soit un véri-
table objectif en soi ou une
simple semaine de préparation-
est par ailleurs incontestable.
Dès lors, le sultanat accueille
depuis hier une jolie palette de
qu’elle lui fournisse la nouvelle
version i20 WRC dans les plus
brefs délais ! On sait que ce ne
sera pas pour le Mexique, début
mars. Ni probablement pour
l’Argentine, fin avril. Neuville
risque donc de ronger son frein.
Lui qui est sous contrat avec le
géant coréen jusqu’à la fin de la
saison 2016 sait combien le
team a besoin de ses services. A
l’heure où Toyota a annoncé son
retour en WRC, au moment où
Latvala et Mikkelsen dé-
montrent leurs limites chez VW,
notre compatriote peut se per-
mettre la surenchère.
Neuville n’est plus “simple-
ment” l’un des deux meilleurs
rallymen de la planète. Plus
“bankable” que jamais, il peut
désormais imposer sa loi, finan-
cière et sportive.
En Suède, seul Sébastien
cadors. Et se targue d’avoir
convaincu un sixième vainqueur
du Tour de France, Vincenzo Ni-
bali, après Andy Schleck, Cadel
Evans, Bradley Wiggins, Alberto
Contador et Chris Froome lors
des premières éditions (la course
organisée par ASO est née en
2010). Outre le Requin de Mes-
sine donc, Valverde, Rodriguez,
Boonen, Cancellara, Van Aver-
maet, Sagan, Majka, Kristoff,
Démare, Bouhanni… ont pris un
peu de repos ce dimanche, sur
les plages artificielles de Mille-
nium Resort Mussanah, hôtel
perdu au milieu de nulle part. Ils
sacrifieront à quelques obliga-
tions protocolaires avec la fa-
mille du sultan et les principaux
sponsors de l’épreuve ce lundi,
avant de s’enfiler six étapes oscil-
lant entre 130 et 195 kilomètres
jusqu’à dimanche.
Pas d’angélisme pour autant.
Ces apparitions dans le Moyen-
Orient sont aussi d’excellentes
affaires pour le business. Les
équipes sont accueillies dans des
hôtels luxueux, aux frais de la
princesse (du sultan). Rien à voir
avec les « pensions de famille »
que Philippe Gilbert retrouvera
(avec le sourire) dans quelques
jours, lors du Tour du Haut Var…
Ogier a pu lui tenir tête. Et en-
core… Le Français, du haut de
ses 25 victoires mondiales avant
la Suède, a dû puiser dans son
passé de moniteur de ski pour
s’imposer. « Franchement, je ne
pourrais pas rouler à un tel
rythme toute l’année », avouait-
il samedi soir.
Quant à Andreas Mikkelsen,
leader de la course, jusqu’à
l’avant-dernier tronçon chrono-
métré, il a dû constater, une fois
de plus, que Thierry Neuville lui
était supérieur. L’homme en a
même perdu tous ses moyens à
quelques bornes de l’arrivée
quand le capot de sa Polo s’est
enfoncé dans le ventre mou
d’une congère dégoulinante. Et
l’équipier d’Ogier de passer de
la 1e à la 3e place pour un simple
écart de trajectoire. ■
DOMINIQUE DRICOT
Le soleil des Emirats et... une bourse de premier choix ont attiré
Vincenzo Nibali, et tant d’autres, pour préparer la saison
qui approche. © PHOTONEWS.
Selon certaines sources proches
de l’organisation, les teams per-
çoivent même un chèque de par-
ticipation oscillant entre 20.000
et 25.000 euros si elles se pré-
sentent avec de bons leaders.
Dans l’absolu, les tables de prix
ne sont pas mirobolantes (enten-
dons-nous, par rapport aux
épreuves de golf, de jumping ou
de sports moteurs dont les Oma-
nais sont très friands) : un total
de 104.330 euros à distribuer en
six jours, dont 54.330 euros pour
les divers vainqueurs d’étapes,
Le Soir Lundi 16 février 2015
LESSPORTS 25
LE RALLYE EN CHIFFRES
4,6
C’était l’écart qui séparait,
en secondes, Thierry Neu-
ville, 3e, du leader Mikkelsen
avant le dernier tronçon
chronométré. Les 15,87 km
de la Power Stage et, sur-
tout, les conditions précaires
d’adhérence, permettaient
d’envisager tous les scéna-
rios d’autant que notre com-
patriote comptait seulement
1,6 seconde de retard sur
Ogier.
44
La spéciale de Vargässen,
programmée deux fois sa-
medi, est l’un des monu-
ments du rallye de Suède.
C’est là qu’on trouve la fa-
meuse Colin’s Crest Arena,
un jump où le regretté
McRae a longtemps détenu
le record de l’envol le plus
long avec un bond de 40
mètres. Thierry Neuville et
Nicolas Gilsoul ont pulvérisé
ce record en faisant voler
leur Hyundai pendant 44
mètres. De quoi recevoir les
ovations des quelque 5.000
spectateurs sur place et le
très sérieux Award Colin’s
Crest Arena.
2
Avec 30 points dans l’escar-
celle, Thierry Neuville se
place à la 2e place du classe-
ment provisoire du cham-
pionnat pilotes, ex æquo
avec Andreas Mikkelsen.
RÉSULTATS
RALLYE DE SUÈDE (WRC 2/13)
Classement. 1. Ogier-Ingrassia (Fra, VW Polo-R)
2h55.30.5 ; 2. Neuville-Gilsoul (Hyundai i20) à
0.06.4 ; 3. Mikkelsen-Floene (Nor, VW Polo-R) à
0.39.8 ; 4. Tanak-Molder (Est, Ford Fiesta RS) à
2.26.0 ; 5. Paddon-Kennard (NZl, Hyundai i20) à
3.31.5 ; 6. Evans-Barrit (GBr, Ford Fiesta RS) à 3.53.0 ;
7. Meeke-Nagl (GBr/Irl, Citroën DS3) à 4.05.8 ; 8.
Prokop-Tomanek (Tch, Ford Fiesta RS) à 4.26.0 ; 9.
Protasov-Cherein (Ukr, Ford Fiesta RS) à 5.32.2 ; 10.
Ostberg-Andersson (Nor/-Suè, Citroën DS3) à
6.50.9 ;... 12. Latvala-Anttila (Fin, VW Polo-R) à
9.11.9 ; etc.
Power stage. 1. Ogier 3 pts ; 2. Neuville 2 ; 3. Ost-
berg 1.
Championnats. Pilotes. 1. Ogier (Fra) 53 pts ; 2.
Neuville et Mikkelsen (Nor) 30 ; 4. Latvala (Fin) 19 ;
5. Ostberg (Nor) et Evans (GBr) 14 ; etc. Construc-
teurs/écuries. 1. VW 68 pts ; 2. Hyundai 55 ; 3. M-
Sport (Ford) 32 ; etc.
5.000 euros pour le classement
par équipes et 30.000 euros
pour le lauréat du classement gé-
néral final.
Mais les primes offertes à cer-
taines stars nous rappellent,
elles, que le luxe fait partie de la
vie quotidienne dans le Golfe.
On évoque à mots à peine cou-
verts 75.000 euros pour Vincen-
zo Nibali. Qui a débarqué hier à
Mussanah avec sa petite famille,
histoire de joindre l’utile à
l’agréable. ■
ERIC CLOVIO
25
Le Soir Lundi 16 février 2015

26 LESSPORTS

Clijsters : « Ça a été LESBRÈVES

David Goffin à Marseille

une semaine incroyable »

avid Goffin (ATP 20), après son élimi-

D nation au 1er tour à Rotterdam, joue

TENNIS Une finale tronquée au tournoi d’Anvers
rie n’étaient pas en finale mais
Le forfait de Suarez
c’est justement ça qui fait la
Navarro a offert le sacre beauté du sport. Si les meilleures
anversois à Petkovic. gagnaient tout le temps, ça de-
viendrait ennuyeux. »
Directrice du tournoi,
Ce qui ne l’a pas été, donc, c’est
Kim Clijsters a foulé cette dernière journée complète-
le court le temps de deux ment dingue. Pour sa première
exhibitions. Et elle expérience de directrice, la Lim-
bourgeoise pouvait difficilement
n’a rien perdu de son envisager scénario plus mouve-
tennis... menté. « C’est vrai que j’ai vécu
des trucs de fou ! Quand j’ai ap-
pris le forfait de Suarez Navarro,
en simple je n’ai plus les jambes.
Quand je me suis retrouvée face à
Andrea, devant tout ce public, je
me suis demandé ce que j’étais en
train de faire, remarquait-elle,
malgré sa belle prestation. Mais
je tape régulièrement la balle
avec les jeunes de mon club. Ce
n’est, donc, pas comme si je
n’avais plus rien fait depuis deux
ans… »
Peut-on, dès lors, envisager un
deuxième come-back de l’an-
cienne reine du tennis ? « Impos-
Une expérience unique. »
Et quand on lui demande quel
moment précis elle retient de ce
tournoi, ce n’est pas le match
épique entre Van Uytvanck et
Petkovic, ni la première appari-
tion de ses protégées Liebens et
De Vroome mais bien le quart de
finale entre Petkovic et Cibulko-
va : « Dominika était blessée
mais elle n’a pas voulu abandon-
ner. C’était, pour elle, une ques-
tion de respect pour son adver-
saire, pour le public et, aussi,
cette semaine à Marseille (dur indoor)
avec le rang de tête de série no6. Au 1er tour, il
sera opposé à Jerzy Janowicz (43). Les deux
joueurs s’étaient rencontrés une première fois
en 2014 en quarts Winston Salem (USA), et le
géant polonais (2,03 m) s’était imposé 6-4 et 6-2. En cas de suc-
cès, Goffin affronterait en 8es soit l’Autrichien Thiem (47), qu’il a
battu à 3 reprises en 2014 (entre autres en finale à Kitzbuhel),
soit le Portugais Joao Sousa (46) qu’il a dominé à deux reprises
l’année passée. Malgré un début de saison médiocre (3 vic-
toires-4 défaites) par rapport à sa fin d’année 2014, Goffin est
entré lundi passé dans le top 20 du classement ATP et n’est plus
qu’à une place du meilleur classement jamais occupé par un
Belge, la 19e place de Xavier Malisse en août 2002. (b)
ATHLÉTISME son adversaire, Berdych, tenant
Toujours Lavillenie ! du titre, a été trahi par son ser-
Le Français Renaud Lavillenie a vice, très peu performant en
franchi 6,02 m à la perche, sa- première balle (51 % de réus-
medi à Berlin, et a ainsi amélioré site), laissant échapper sa mise

D
irectrice, joueuse de
double et de simple :
Kim Clijsters a endossé
tous les rôles possibles hier pour
la dernière journée de « son »
tournoi. Si l’apothéose n’a pas eu
lieu, la Limbourgeoise n’avait pas
perdu son sourire au moment de
se présenter, devant la presse,
pour dresser le bilan. « Petkovic
est une très belle lauréate. C’est
une super joueuse mais aussi une
grande personnalité sur le cir-
cuit, confiait-elle après avoir…
battu l’Allemande (5 jeux à 3)
dans la dernière exhibition (im-
provisée, celle-là) de la journée.
OK, les deux premières têtes de sé-
Andrea Petkovic a reçu, pour quelques trop courtes minutes, le précieux trophée anversois des mains de
Kim Clijsters. Elle devra revenir et gagner encore deux fois pour le mériter plus longtemps. © PHOTONEWS.
c’était un peu le chaos. Je me suis
dit : “Merde, qu’est-ce qu’on va
faire maintenant ?!” C’est dom-
mage de finir de cette façon mais
c’est le tennis qui veut ça. En foot
ou en basket, si un joueur est bles-
sé, on le remplace… Au final, je
pense que les spectateurs ont
quand même vécu une belle der-
nière journée. »
Avec, notamment, ce (demi-
)set entre « Madame la direc-
trice » et sa première lauréate.
Un match qui nous a permis de
constater que Kim Clijsters n’a
pas perdu son tennis. « Physi-
quement, par contre, c’est plus
compliqué. Le double ça va, mais
sible ! Tout ça, c’est fini pour moi.
Je reste directrice. Ce rôle-là me
plaît aussi même si ça faisait
longtemps que je n’avais plus été
enfermée si longtemps (elle éclate
de rire). »
Une fonction qu’elle a, donc,
appris à connaître au cours des
derniers mois. Et, visiblement,
elle a donné satisfaction, tant au-
près de la WTA que des partici-
pantes. « Le feedback est plutôt
bon, toutes les joueuses étaient
contentes de leur semaine. Bien
sûr, on peut encore améliorer des
choses, mais ce sont surtout des
petits détails. J’ai vécu une se-
maine chouette et enrichissante.
pour les organisateurs. Ça
prouve que les joueuses aiment ce
tournoi. »
Un tournoi qui a rassemblé
31.500 spectateurs en neuf jours
et qui sera présent, au calendrier
de la WTA, pour deux années
supplémentaires… au moins. Le
rideau à peine tombé sur cette
édition 2015, Clijsters avait déjà
le regard tourné vers 2016.
« Dans cette formule, le tournoi
peut grandir et il va devenir un
grand rendez-vous pour les
amoureux de tennis belges. » Le
pari est lancé. Rendez-vous dans
douze mois… ■
DAMIEN PONCELET
À ANVERS
Petkovic s’impose…
sans jouer la finale
Andrea Petkovic n’aura pas
eu à s’employer pour s’em-
parer, temporairement, de la
prestigieuse raquette anver-
soise. L’Allemande a profité
de l’abandon de Carla Sua-
rez Navarro, blessée à la
nuque, pour remporter le
sixième titre de sa carrière.
Tout sourire au moment de
quitter le Sportpaleis, Petko-
vic était sûre d’une chose :
elle reviendra. « Je veux
vraiment gagner cette ra-
quette (NDLR : pour cela,
l’Allemande devra remporter
encore deux fois le tournoi
dans les cinq ans) Ici, on me
l’a reprise après cinq minutes
(sourire). Maintenant, je rêve
de pouvoir la ramener chez
moi. » Sa seule défaite de la
semaine, c’est finalement
contre Clijsters qu’elle l’aura
subie. « Heureusement que
Kim n’est plus sur le circuit »,
grimaçait-elle. Ça lui ferait,
en effet, une rivale de plus
dans sa quête de la pré-
cieuse raquette.
d’un centimètre sa meilleure
performance de l’année (MPM).
Le champion olympique n’a eu
besoin que de trois sauts pour
résussir cet exploit (5,73 m, 5,93
m, 6,02 m). Il a ensuite tenté à
trois reprises 6,17 m (un centi-
mètre de plus que son record du
monde) sans succès.
JUDO
L’Euro retiré à Glasgow
L’Euro de judo ne se disputera
pas comme prévu à Glasgow, du
9 au 12 avril. C’est à la suite d’un
conflit de sponsoring que
l’Union européenne de judo
(UEJ) a pris cette mesure ; elle
espère trouver une nouvelle ville
hôte dans les plus brefs délais.
Elle pourrait se tourner vers Ba-
kou, qui accueillera, en juin, les
premiers Jeux européens. La Fé-
dération britannique espère, de
son côté, faire revenir l’UEJ sur
sa décision.
Ruska s’éteint à 74 ans
Le Néerlandais Wim Ruska,
double champion olympique en
1972 (lourds et toutes catégo-
ries), mais aussi deux fois cham-
pion du monde et sept fois
champion d’Europe, s’est éteint
samedi des suites d’une longue
maladie. Considéré comme le
deuxième plus grand judoka
néerlandais après Antoon Gee-
sink, Ruska avait également lar-
gement inspiré Robert Van de
Walle, dont il était l’idole.
RUGBY
Tournoi : Irlande-Angleterre,
finale avant la lettre
L’Angleterre et l’Irlande sont les
deux équipes encore invaincues
du Tournoi des six nations après
la deuxième journée disputée
samedi et dimanche, ce qui de-
vrait réserver une finale avant
l’heurea dans deux semaines à
Dublin. En battant la France (18-
11), l’équipe irlandaise a obtenu
son 9e succès de suite depuis le
22 février 2014 et sa défaite…
en jeu à trois reprises. Le Suisse,
qui mène désormais 11-5 dans
ses duels avec Berdych, avait
déjà gagné en 2015 le tournoi de
Chennai face au Slovène Aljaz
Bedene (6-3, 6-4). (afp)
4 sur 4 pour Cornet
face à Flipkens
Kirsten Flipkens (WTA 59) s’est
battue pendant 3h12, mais, pour
la 4e fois d’affilée (les 3 pre-
mières, c’était en 2014), elle a
été battue par Alizé Cornet (19),
6-0, 6-7 (6), 6-3, cette fois au 1er
tour à Dubaï (surface dure). Les
deux joueuses s’étaient déjà af-
frontées l’année passée dans lee
Emirats, et la Française avait ga-
gné 6-3, 6-4 au 2e tour,.
n’échouant qu’en finale, face à
Venus Williams. (b).
Van Uytvanck et Mestach
d’Anvers à Rio
Avant de disputer leur finale du
double des Diamond Games à
Anvers, Alison Van Uytvanck et
An-Sophie Mestach avaient ap-
pris le nom de leur adversaire au
premier tour du tournoi de Rio
de Janeiro qu’elles disputent
cette semaine. Mestach (WTA
106) y sera opposée la Slovène
Polona Hercog (76), et Van Uyt-
vanck (103) a hérité de la Slo-
vaque Anna Schmiedlova (75).
Elles pourraient être rejointes
dans le tableau final par Ysaline
Bonaventure (203) qui a atteint
le 2e et dernier tour des qualifi-
cations. (b)
▶ CROSS L’Ethiopien Damé
Tasama et Louise Carton
chez les femmes ont rempor-
té la 6e manche de la Cross-
Cup, dimanche à Rotselaar.
Isaac Kimeli (3e dimanche) et
Carton consolident leur
leadership .
▶ CYCLISME L’Estonien Rein
Taaramäe (Astana) a gagné
en solitaire samedi le Tour de
Murcie. Dimanche, Mark
Cavendish a fait valoir sa
pointe de vitesse au terme

Jan Van den Broeck s’invite à Prague contre l’Angleterre (13-10).

ATHLÉTISME Le Flandrien a réussi le 7e temps européen de l’année sur 800 m indoor
t de cinq ! Après Eline Be-
E rings, Anne Zagré (60 m
haies), Nafi Thiam (pentathlon)
et Pieter-Jan Hannes (3.000 m),
Jan Van den Broeck a forcé à son
tour sa qualification pour l’Euro
en salle de Prague (6-8 mars).
L’athlète de Lebbeke, sportif de
haut niveau à la Défense natio-
nale, a profité du meeting de
l’Eendracht Alost organisé sa-
medi à Gand pour s’imposer sur
800 m en 1.47.79, 29 centièmes
sous le minimum exigé
(1.48.08).
Une semaine plus tôt, au
même endroit, lors du meeting
Ifam, Van den Broeck avait dû
s’arrêter brutalement après
moins d’un tour après s’être fait
marcher sur l’arrière du talon
par un adversaire. « Un vrai
coup de malchance, parce que je
me sentais très bien, dit-il. Même
s’il s’agissait d’une grosse occa-
sion manquée, parce que l’oppo-
sition était très intéressante, je
me suis mis immédiatement
dans la tête de me rabattre sur le
meeting de ce samedi et cela m’a
réussi ! »
Van den Broeck a été emmené
pendant 500 m par Arnaud Des-
tatte, qui lui avait offert ses ser-
vices. Le Néerlandais Kupers a
alors relancé la machine, mais
Van den Broeck a pris ses res-
ponsabilités en partant tout seul
à un tour de la fin. En franchis-
sant la ligne en 1.47.79, il a réussi
le 7e temps européen de l’année.
A près de 26 ans, le Flandrien
disputera à Prague le troisième
grand championnat senior de sa
carrière. Il avait émergé en 2012,
l’année de son record en salle
(1.47.19) réussissant cette saison-
là l’exploit de terminer 5e aux
Mondiaux indoor d’Istanbul ; en
été, à l’Euro d’Helsinki, il était
resté calé en demi-finale.
Au cours du même meeting,
Dylan Borlée a démontré qu’il
n’était plus loin de sa meilleure
forme. Le Bruxellois s’est, en ef-
fet, imposé sur la distance hy-
bride de 300 m en 33.33, devant
Antoine Gillet (33.52), ce qui en
fait désormais le troisième per-
formeur belge derrière ses deux
frères. Un chrono prometteur à
une semaine des championnats
de Belgique où il visera le mini-
mum européen sur 400 m.
Jonathan Borlée, lui aussi, a
fait dans le métrage inhabituel
samedi à l’occasion des Millrose
Games, à New York. Une se-
maine après avoir fini derrière
son frère Kevin sur 500 m à
Gand en 1.01.28, il a cette fois
terminé 4e en 1.00.76 sur la
même distance derrière les Amé-
ricains Spratling (1.00.06, re-
cord du monde), Berry (1.00.43)
et Jackson (1.00.70). Avec son
chrono, il a approché de
4 dixièmes le record d’Europe du
Tchèque Pavel Maslak. De quoi
regretter qu’il ait décidé de déjà
mettre un terme à sa saison en
salle…
Alors que Damien Broothaerts
a dû se contenter d’un chrono de
7.83 sur 60 m haies à Eaubonne
(et qu’il repartira à l’assaut de sa
qualification pour l’Euro mardi à
Bydgoszcz), Anne Zagré a termi-
né 5e sur la même distance à Ber-
lin dans un temps moyen de 8.17,
la course ayant vu la victoire de
l’Allemande Cindy Roleder en
8.06. Lors du même meeting,
disputé à l’O2 Arena, Philip Mila-
nov a lancé… le disque à
62,06 m. Sans casse, paraît-il !
Enfin, à Obourg, Nafi Thiam a
approché de 2 cm son record
personnel à la longueur en re-
tombant à 6,32 m (et a réussi
ainsi le minimum pour l’Euro es-
poir de Tallinn, cet été). Sur
60 m (plat), en revanche, pas
suffisamment échauffée à cause
des retards au programme, elle a
dû se contenter d’un chrono de
7.91. ■
Ph. V.W.
L’équipe à la rose, malgré des
largesses en défense, a dominé
de la Classique d’Almeria .
▶ CYCLO-CROSS A Middel-
kerke, Kevin Pauwels a rem-
l’Italie (47-17), confirmant sa porté la dernière manche du
belle forme offensive (6 essais). Superprestige devant Ma-
Pour sa part, le pays de Galles, thieu van der Poel mais c’est
battu chez lui une semaine plus
tôt, par l’Angleterre, s’est repris
à Murrayfield face à l’Ecosse
le champion du monde qui
gagne le trophée avec un 1pt
d’avance sur Pauwels.
(26-23). ▶ HOCKEY EN SALLE Avec 3
défaites, un nul et un succès,
TENNIS le champion de Belgique,
Wawrina renverse Berdych Namur finit 7e (sur 8) de la
Stan Wawrinka (ATP 8), en diffi- Champions Cup et relègue la
culté en début de rencontre, a Belgique en Champions
trouvé les ressources pour Trophy (la D2 européenne),
battre Tomas Berdych (7), 4-6, ▶ SKI Les Mondiaux de Bea-
6-3, 6-4 en 1h58 et remporter, ver Creek (Colorado) ont vu
dimanche à Rotterdam (dur in- les succès des Américains
door), son 9e tournoi ATP, le 2e Ted Ligety (géant) et Mikae-
cette saison. Bien qu’ayant réus- la Shiffrin (slalom avec Ka-
si 9 aces, pour trois seulement à ren Persyn 31e).
251
Le record du monde de vol à skis a été battu à 2 reprises ce
week-end, chaque fois à Vikersund (Norvège) : samedi, le Slo-
vène Peter Prevc l’a porté à 250 m, (pour 246,5 m par le Norvé-
gien Anders Fannemel sur le même tremplin en 2011), lequel
Fannemel a repris son bien avec un saut à 251 m dimanche.

26

Les livres de Fifi Brindacier
seront débarrassés d’un nom
de personnage raciste,
le « roi des Nègres »,
a annoncé Karin Nyman, fille de
l’écrivain Astrid Lindgren. © D.R.
Le choix politique
et courageux de la Berlinale
CINÉMA L’Ours d’or pour « Taxi » de Jafar Panahi
Autant pour la force
de son film tourné
en clandestinité que
pour le symbole, Darren
Aranofsky et son jury ont
attribué hier samedi
la récompense suprême
au cinéaste iranien
toujours interdit de
tourner dans son pays.
« Taxi » sortira
le 29 avril prochain
sur nos écrans.
CULTURE
BERLIN
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
M
ême si on voyait mal
Taxi, un portrait de sa
société iranienne via
le prisme des passagers d’un taxi
conduit par le réalisateur lui-
même, ne pas être primé, l’Ours
d’or remis à la jeune comé-
dienne du film Hana Saeidi (Pa-
nahi est toujours interdit de
quitter le territoire), est une ex-
cellente nouvelle. Le jury, qui
comptait aussi dans ses rangs la
Française Audrey Tautou a fait
un choix courageux et politique
en ces temps de bien triste frilo-
sité. Dans un monde de plus en
plus anxiogène, ce prix rappelle
si besoin en était que le cinéma
est aussi une arme. Lors de cette
balade dans Téhéran, le réalisa-
teur du Ballon blanc (déjà primé
à Venise, Cannes ou
même Berlin,
en 2006 avec
Hors-jeu) est
lui-même
au volant.
Une web
cam sur le
tableau de
bord filme les
conversations
des passagers et
tout ce qui se passe à
l’intérieur et parfois à l’extérieur
du véhicule. Derrière ce portrait
sans concession, Taxi est un film
brillant, acide, drôle, féroce, sur-
réaliste et engagé.
Jafar Panahi au volant de son taxi. En bas, la nièce du réalisateur, la
jeune Hana Saeidi, vient chercher l’Ours d’or de son oncle. © REUTERS
« Les mauvaises langues di-
ront que c’est “politique”, qu’on
lui donne le prix parce qu’il est
un opprimé iranien, etc. mais la
pensée libre doit continuer de
circuler, analyse la réalisatrice
belgo-iranienne Sanaz Azari (I
comme Iran). Panahi nous
prouve à chaque film que ce soit
ceux avant son interdiction
d’exercer son métier de cinéaste
ou après qu’il est un tout grand
cinéaste. Et justement, depuis
que le gouvernement iranien lui
a interdit de faire du cinéma, il
utilise des moyens simples et ra-
dicaux qui font de ses œuvres
des pièces d’une grande préciosi-
té contemporaine que ce soit
dans les dispositifs simples et
modernes qu’il utilise ou dans
ses sujets. Je suis très enthou-
siasmée par ce prix et pas seule-
ment parce que Panahi est
Iranien comme moi
mais surtout parce
qu’il résiste de ma-
nière créative à
une interdic-
tion et prouve
plus que jamais qu’on ne peut
interdire à un homme de penser,
de créer. »
Le Grand Prix remis au Chi-
lien Pablo Larrain pour El Club
confirme l’excellente santé du ci-
« Panahi prouve qu’on ne peut interdire à un homme
de penser, de créer » SANAZ AZARI, RÉALISATRICE BELGO-IRANIENNE
néma sud-américain puisque le
prix du scénario revient à son
compatriote Patricio Guzman
(La bataille du Chili) avec El
Boton de nacar (Le bouton de
nacre) pour son puissant docu-
mentaire. L’Amérique latine
toujours avec le Prix Alfred
Bauer et le premier long du très
prometteur guatémaltèque Jay-
ro Bustamante et Ixcanul Volca-
no. Trois films également enga-
gés. El Club, à la mise en scène
étouffante, est une charge brû-
lante contre l’Eglise catholique
chilienne à travers des prêtres
mis au ban de l’Eglise et qui
vivent dans un petit village de la
côte avec une sœur. C’est d’une
indéniable férocité et d’une
glaçante crudité.
Patricio Guzman dresse
quant à lui l’histoire tour-
mentée et douloureuse de
son pays via l’histoire
d’un bouton de nacre.
Des premiers peuples de
Patagonie corrompus par
la colonisation jusqu’au coup
d’Etat financé par les États-Unis
pour renverser Allende et ins-
taurer la sinistre dictature de Pi-
nochet, Le bouton de nacre est
jalonné de témoignages passion-
nants, étonnants et boulever-
sants. Allant jusqu’à reconsti-
tuer le vol d’un hélicoptère qui
balançait les opposants du ré-
gime à la mer. Pour Excanul Vol-
cano, tourné en langue maya,
c’est autour d’une famille qui
travaille dans une plantation de
café et leur fille, qui tombe en-
ceinte accidentellement, que
s’articule ce film coloré et plasti-
quement irréprochable. Une
première œuvre au contenu so-
cial (Les producteurs de café,
mariage arrangé, trafic d’en-
fants, émigration vers l’El-
dorado américain…) très
fort également. Ces trois
réalisations sortiront pro-
chainement en Belgique.
Le Roumain Radu Jude
quitte Berlin avec le Prix de
la mise en scène pour Aferim !
(ex-æquo avec Body de la Polo-
naise Malorzata Szumoska) et
seul film de la compétition tour-
né en noir et blanc. Soit une
sorte de western mâtiné de Don
Quichotte balkanique, truculent
et jouissif dans l’Est de l’Europe
en 1835 où un gendarme et son
jeune assistant traquent un vo-
leur gitan. En filigrane, Aferim !
dénonce le racisme que su-
bissent encore aujourd’hui les
minorités ethniques. Ce film
nous vaut une des citations du
Festival dans la bouche du co-
médien Teodor Corban : « Je te
souhaite de crever dans trois
jours en commençant par hier. »
Enfin, et dans un registre plus
classique mais non moins fin et
subtil 45 Years, de l’Anglais An-
drew Haigh, consacre Charlotte
Rampling et Tom Courtenay qui
repartent chez eux avec les Prix
d’interprétation féminine et
masculine. Film pudique et in-
time, 45 Years se déroule autour
de ce très beau couple que les
deux comédiens forment à
l’écran et qui s’apprête à célébrer
son 50e anniversaire de mariage.
Sauf que Geoff (formidable Tom
Courtenay) reçoit une lettre lui
annonçant la découverte du
corps de son premier amour re-
trouvé intact et conservé dans la
glace lors d’une chute plus de
50 ans plus tôt dans les Alpes
suisses. Délicat et tout en
nuances, Andrew Haigh a saisi
toute l’essence de ses deux très
grands comédiens.
Au final, un palmarès somme
toute logique d’une excellent 65e
édition forte de 19 films, où est
absent le cinéma asiatique (les
plus faibles Gone with the bullets
du Chinois Jiang Wen, Chasu-
ke’s journey du Japonais Sabu),
mais surtout Big father,
small father and other sto-
ries du Vietnamien Phan
Dang Di. Cet ancien pro-
fesseur d’histoire de ciné-
ma et d’écriture de scénario
à l’Université de Saigon re-
late la chronique d’un
groupe de jeunes au milieu des
années nonante sur fond de
campagne de stérilisation me-
née par le gouvernement afin
d’endiguer l’explosion démogra-
phique de l’après-guerre comme
alternative à la crise écono-
mique de l’époque. Entre décou-
verte de la sexualité, et peu im-
portent les orientations et toxi-
comanie, Phan Dang Di joue
avec les éléments (l’eau, avec la
forte présence du Mékong, la
terre et le feu) et construit une
œuvre très séduisante. On rap-
pellera enfin que le Knights of
cups, de Terrence Malick, a loin
d’avoir fait l’unanimité. À l’op-
posé de Every thing will be fine
de Wim Wenders (présenté hors
compétition), un touchant récit
très littéraire dans sa narration
et en 3D sur le deuil, la culpabi-
lité et la rédemption comme une
déclinaison du tout aussi tou-
chant De beaux lendemains de
Russell Banks. Sur ce, rideau sur
cette Berlinale 2015 et à l’année
prochaine ! ■
PHILIPPE MANCHE
27
PLUIE D’OURS
Le Palmarès
Ours d’orTaxi de Jafar Pana-
hi
Grand Prix El Club de Pablo
Larrain
Prix de la mise en scène
Radu Jude pour Aferim ! et
Malgorzata Szumowska pour
Body
Prix d’interprétation fémi-
nine Charlotte Rampling
pour 45 Years
Prix d’interprétation mascu-
line Tom Courtenay pour
45 Years
Prix du scénario El Boton de
nacar de Patricio Guzman
Prix Alfred Bauer Ixcanul
Volcano de Jayro Busta-
mante
Prix de la contribution tech-
nique : Sturla Brandth Grøv-
len pour Victoria et Sergey
Mikhalchuk et Evgeniy Privin
pour Under Electric Clouds
Prix du premier film 600
Millas de Gabriel Ripstein
Ours d’or du court-métrage-
Hosanna de Na Young-Kil
Ours d’argent du court-
métrage Bad at Dancing de
Joanna Arnow
Audi Short du court-mé-
trage PlanetZ de Momoko
Seto
Prix Fipresci Taxi de Jafar
Panahi
Prix du Jury œcuménique
El Boton de nacar de Patricio
Guzman
HUMEUR
PHILIPPE MANCHE
DU RHUM
POUR
LES COCHONS
De nombreux films en compétition
faisaient écho au monde d’aujour-
d’hui. Du personnage antisémite
incarné par Vincent Lindon (Le
journal d’une femme de chambre de
Benoît Jacquot) à la désintégration
de l’ex-Union soviétique (Under
electric clouds du Russe Alexey
German Jr.), vision proche de l’apo-
calypse d’un pays qui fait triste-
ment parler de lui aujourd’hui.
Reste que derrière ses drames, ses
blessures les plus intimes ou ses
tourments amoureux, l’Homme
continue de vivre. D’aimer. Et de se
mettre la tête à l’envers. De nom-
breux protagonistes (au Vietnam, à
New York, au Guatemala, au
Mexique…) se sont pris des cuites
carabinées. Et d’homériques
gueules de bois avec quelques
scènes de gerbe d’anthologie
comme celle au mezcal d’Elmer
Bäck (Eisenstein in Guanajuato de
Peter Greenaway). L’Anglais nous
gratifie d’une scène de sodomie
entre deux hommes où l’huile
d’olive se substitue au beurre du
Dernier tango à Paris. Plus poétique,
ce couple qui fait l’amour dans la
boue sur la rive du Mékong (Big
Father, small father and other sto-
ries) où les corps se fondent pour
ne faire qu’un avec la terre humide.
Et tant qu’à parler sexe (Ixcanul
Volcano), des paysans arsouillent
au rhum un cochon et une truie
pour aiguiser leur libido. Du rhum
pour les cochons ?
27
Le Soir Lundi 16 février 2015

28 LACULTURE
Sainte-Waudru sort
le grand jeu (vidéo)
Les Disney des Polders
MONS 2015 En quête des secrets de l’église
CINEMA Anima s’intéresse à la production hollandaise
Il n’y a pas que les
tulipes, l’herbe et le vélo.
Les Pays-Bas,
c’est aussi une animation
hyper diversifiée.
Le programme
proposé par le festival
amstellodamois Klik !
en livre un aperçu
cette semaine à Flagey.

« Hypergothique » : une visite dont vous êtes le héros. © D.R.
a collégiale Sainte-Waudru
L à Mons se présente sous un
jour nouveau grâce à Hyper-
gothique, un jeu vidéo installé
sur des tablettes numériques.
Fruit d’une collaboration entre
UMons et l’association Sainte-
Waudru, le jeu fait circuler le
visiteur grâce aux différents
postes répartis dans la collé-
giale. Grâce à un système de
géolocalisation, le joueur avance
en temps réel sur la tablette et
est guidé lors de son parcours.
En alliant technologie et
culture, cette animation invite
le public à se plonger dans le
passé, plus précisément au
XVIe siècle, lors de la construc-
tion de l’édifice. Charles Quint,
alors empereur, apprend que les
plans de la collégiale pourraient
être le fruit d’architectes fran-
çais. En raison de sa rivalité
farouche avec François Ier, il se
met dans une colère noire à
cette idée. C’est alors au visiteur
de découvrir qui sont les véri-
tables auteurs de ces plans.
Pour cela, il peut choisir par-
mi quatre personnages le com-
pagnon qui l’aidera dans sa mis-
sion. Une fois escorté, le trajet
peut commencer et, si les deux
premiers postes sont incontour-
nables, les suivants sont à faire
au gré des envies. A chaque
étape, un nouvel acteur de la
construction se manifeste. Ici
un carrier, là une chanoinesse,
chacun raconte une facette de
cette entreprise colossale en
échange de la participation du
joueur. Afin de ne pas détourner
l’attention des véritables pierres,
les questions exigent du visiteur
qu’il regarde attentivement ce
qui l’entoure. « Le but est que les
gens visitent et regardent la col-
légiale, explique Maxime Dumé-
nil. Le jeu sert à rendre cela plus
ludique mais ne se substitue pas
à l’observation ! » Au fil de la
visite, des mini-jeux appa-
raissent, qu’il s’agisse de « me-
mory » ou d’un « orgue hero ».
Si Hypergothique est un
moyen amusant de s’instruire
– ne ratez sous aucun prétexte
l’explication du passage du style
roman au gothique – l’utilisa-
tion de la réalité augmentée
permet aussi « de montrer ce
que l’on ne peut pas ou plus
voir », dit Maxime Duménil. En
regardant le plafond à travers la
tablette, ce sont les combles et
la charpente cachés par la voûte
qui se dessinent. Idem pour
l’orgue, qui est en réparation
mais apparaît sur l’écran. Mieux
encore, il est possible de faire
un zoom sur les exceptionnels
vitraux afin d’en admirer
chaque détail.
Au-delà des stations, un jeu
dans le jeu attire l’attention du
visiteur sur les formes entaillées
dans les pierres. En les locali-
sant et les restituant toutes, il
peut accéder à une reconstitu-
tion de ce qu’aurait été la collé-
giale si l’ambitieuse tour de
190 mètres avait été réalisée.
Cette vision inédite de Sainte-
Waudru rappelle l’importance
symbolique de l’architecture au
Moyen Age et la puissance des
chanoinesses, cette communau-
té religieuse de femmes nobles.
Disponible en cinq langues, le
jeu a jusqu’à maintenant
conquis petits et grands. Pour
3 euros, le visiteur reçoit une
tablette ainsi qu’un explicatif et
doit compter une bonne heure
de visite pour réaliser toutes les
étapes. A vous de jouer ! ■
MARGAUX STUDER (st.)
Du mardi au samedi : 10 - 18 heures
Dimanche : 12 - 18 heures
Retrouvez toute l’actua-
lité de la capitale euro-
péenne de la culture
sur lesoir.be/mons2015
N
os voisins du Nord aussi
savent y faire en matière
d’animation. C’est à
coup sûr ce qui ressort du focus
que consacre Anima aux Pays-
Bas, un pays dont « le savoir-
faire se situait jusqu’ici d’avan-
tage dans le maniement du
crayon et du dessin animé, pré-
cisent les organisateurs, avec des
auteurs tels que Paul Driessen,
Borge Ring et Michaël Dudok de
Wit. »
Seulement voilà : une jeune
génération a envahi ces tradi-
tionnelles plates-bandes. Des ar-
tistes rompus au numérique,
boostés par quelques budgets
« officiels » misés sur le secteur
par les autorités voilà cinq ou
six ans. Résultat ? Classicisme et
modernité coexistent aujour-
d’hui, certains pratiquent allè-
grement le mélange des tech-
niques et l’animation hollan-
daise compte même l’une ou
l’autre (nouvelle) pointure.
Le plus en vue est probable-
ment Rosto, à la fois réalisateur,
musicien, créateur de sites inter-
net, bref, un touche-à-tout ! Un
touche-à-tout à tête de rockeur,
à qui l’on doit également un ro-
man graphique (Mind the gap)
et qui affectionne les atmo-
sphères étranges, sombres, un
peu à la Poe. En 2011, il signait
l’ambitieux The monster of Nix,
sorte de comédie musicale ani-
mée d’une demi-heure et dont le
personnage principal est, de son
propre aveu, un mélange entre
son fils et Kurt Cobain. La liste
sur lesoir.be
Chaque jour sur notre site, un court-
métrage projeté à Anima.
Aujourd’hui :
Ain’t No Fish de Miki Cash et Tom
Gasek (GB-US). Ce court film en pâte à
modeler est l’œuvre de deux réalisa-
teurs de chez Aardman (Wallace et
Gromit, Chicken Run, Pirates !, Shaun The
Sheep Movie…). Avec humour, un trio de
phoques pousse la chansonnette pour
nous rappeler l’importance de la pro-
tection des océans. Ce film concourt en
compétition internationale à Anima. Il
est à découvrir dans le programme Best
of Shorts 1, le jeudi 19 février à 22 h.
Plus d’infos sur www.animafestival.be.
Rosto sera bien entendu au programme de « Dutch delights », la sélection proposée à Anima par
le festival Klik d’Amsterdam. On y verra son « Lonely bones », coproduit en 2013 avec la France. © D.R.
des « guest stars » de cette his-
toire de monstre dévoreur qui
s’en prend à un petit village pai-
sible n’est pas triste non plus
puisqu’on y relève notamment
Terry Gilliam, Tom Waits et The
Do.
Rosto sera bien entendu au
programme de Dutch delights, la
sélection proposée à Anima par
le festival Klik d’Amsterdam. On
y verra son Lonely
bones, coproduit en
2013 avec la France.
Fantastique toujours : il est là
question d’âmes errantes ca-
chées sous les planchers pour-
ris… « Vous ne créez pas les per-
sonnages, explique le réalisateur,
vous les trouvez parce qu’ils
UNE NOUVELLE GÉNÉRATION
Une Lettone à l’école Plympton
L’animation lettone n’est probablement pas la
plus connue du grand public, mais ce pays
balte a lui aussi une tradition dans le genre : le
volume et plus particulièrement les marion-
nettes. Mais en Lettonie comme chez les
Oranje, le classicisme s’est accommodé d’une
nouvelle génération plutôt portée, elle, sur le
dessin et le graphisme. New sounds of Latvia,
le second focus proposé par Anima, ces mardi
et mercredi notamment, est l’occasion de se
pencher sur le travail de cinq de ces « jeunes »
artistes.
Outre une sélection de films destinés aux plus
petits (Balade chez les lucioles, les abeilles et
autres mignonnettes), les écrans de Flagey
accueilleront aussi les courts-métrages de
Signe Baumane, une réalisatrice (diplômée en
philosophie) inspirée par des thèmes comme
la vie, la mort, le sexe, l’amour…
Rocks in my pockets, son premier long-mé-
trage, en partie « crowdfundé » via Kickstarter
et présenté à Anima en compétition, traite
de… santé mentale ! Avec, en filigrane, l’his-
toire de la Lettonie au XXe siècle, le film
évoque cinq femmes de la famille de la réali-
existent déjà en vous, vous ne jetées lors d’une séance de vee-
savez juste pas comment ils vont jaying qui aura lieu au cours de
se manifester. » Autre trait la Nuit Animée (samedi 21 fé-
constant chez lui : la musique. vrier). A voir également, histoire
« C’est avec la musique que je de compléter le tableau : les
commence à rêver. Elle parle di- « paysages animés » de Maarten
rectement aux tripes, ce que j’es- Isaäk de Heer, ainsi que The Dis-
saie de faire aussi avec mes ney of Duivendrecht, un docu-
films. » mentaire consacré à la vie et
Outre les dix courts-métrages l’œuvre de Joop Geesink, l’un des
retenus par Klik, ce focus com- pionniers de l’animation hollan-
prendra aussi une pré- daise, spécialisé pendant près de
sentation des principales 50 ans dans le volume. Pas si plat
écoles néerlandaises qu’on le croit, ce voisin du
(dans le cadre de Futuranima), Nord ! ■
un atelier autour du papier dé- DIDIER STIERS
coupé dirigé par Sue Doeksen,
une illustratrice venue d’Amster- « Dutch Delights », mercredi 18 février à
dam. Les séquences réalisées 17 h 30 et samedi 21 février à 19 h.
avec les participants seront pro- www.animafestival.be/
satrice qui vit et travaille depuis une vingtaine
d’années à New York. Jadis diagnostiquée
maniaco-dépressive, Signe Baumane s’y inté-
resse à leur combat contre la dépression et le
suicide, à la manière dont la génétique fami-
liale détermine qui nous serons et s’il est
possible d’échapper à ce « destin biologique ».
Inutile de préciser qu’elle fait partie des cinq
femmes mentionnées ci-dessus…
Que du sérieux ? Ce n’est là que vernis ! En 95,
sur le point de quitter New York où elle pen-
sait faire son trou, elle finit par rencontrer Bill
Plympton qui lui proposa un job… et elle trou-
va à qui parler en matière d’humour décalé !
D.S.
www.signebaumane.com


LESBRÈVES
y m o n d Le b GAGNEZ VOTRE ALBUM COMPLET
co
n co u
rs R a lan
c PUBLIÉ AUX ÉDITIONS DU LOMBARD Finn Norgaard, 1re victime
ET PRÉ-PUBLIÉ DANS LE SOIR

QUI
e réalisateur danois, 55 ans, tué par balle samedi à Copen-

VEUT
Le Prix Raymond Leblanc récompense un seul gagnant.
Le travail de l’auteur sera rémunéré de la façon suivante :
L hague où se déroulait la conférence sur la liberté d'expres-
sion et le blasphème, était surtout connu pour ses documen-
taires. Diplômé de l'université de Copenhague, Finn Norgaard
DEVENIR - 10.000 € définitivement acquis
- 10.000 € en avance sur tous types de droits
avait travaillé pour la télévision publique danoise de 1989 à 2001,
avant de fonder sa société de production. En 2004, il avait réalisé

AUTEUR - 10% de droits d’auteur Le Garçon au boomerang dans lequel il suivait un ado australien

BD?
sur le prix de vente public de l’album. lors d'une compétition nationale de lancer de boomerang.
DE Sur une thématique libre, tous les genres peuvent être abordés. CINÉMA
Le projet doit comporter un dossier complet comprenant : Louis Jourdan meurt à 93 ans
un synopsis de l’ensemble de l’album, trois planches complètes Il était né à Marseille en 1921, il
mises au net et un projet de couverture couleur. est mort samedi à 93 ans dans sa
maison de Beverly Hills. D’abord
Clôture du concours : 31 mai 2015 assistant réalisateur, il devient
acteur en 1938 à l’instigation de
Fondation Raymond Leblanc - Prix Raymond Leblanc Avenue Paul-Henri Spaak, 7 - 1060 Bruxelles
Contact email : info@fondationrleblanc.be
Louis Jouvet. Après la guerre il
gagne l’Amérique, tournera pour Crawford, Doris Day... Il fut le
INSCRIPTION & INFORMATIONS > WWW.FONDATIONRLEBLANC.BE Selznick, Minelli... partage l'af- méchant dans un James Bond :
fiche avec James Dean, Grace Octopussy et fut au générique de
Kelly, Elizabeth Taylor, Joan Fon- Columbo en 1978 et de Drôles de
taine, Shirley MacLaine, Joan Dames deux ans plus tard.

** 28
 Le Soir Lundi 16 février 2015

LACULTURE 29

Un Black Power en quête de sens

MUSIQUE Kanye, Beyoncé et Pharrell sont les stars incontestables de l’époque
La musique noire
domine le monde
de la pop.
Alors que la question
raciale revient
au centre des débats
aux Etats-Unis, les stars
du hip-hop et du R’n’B
ont-elles une conscience
sociale ?

C
e que l’on retiendra des
Grammy Awards 2015,
en fin de compte, ce n’est
pas tant la victoire de Beck dans
la catégorie Meilleur album que
sa contestation lorsque Kanye
West a déboulé sur scène pour
faire mine de lui arracher son
prix des mains. Une scène vue
par des millions de téléspecta-
teurs et une foule de people
d’abord médusée, puis hilare. Le
rappeur a ensuite expliqué son
(non-) geste : « Beck aurait dû
donner son prix à Beyoncé. »
Tout simplement…
Bien sûr, Kanye West n’en est
pas à une provocation près, mais
force est de constater que son
sentiment était partagé par pas
mal de monde. Car le disque qui
a défini le son de 2014 est bien
celui de Beyoncé. Un disque-éta-
lon face auquel chacun va désor-
mais devoir se mesurer. Son
Thriller à elle. Là où Beck, mal-
gré le respect qu’il inspire et à
l’instar du rock, ne représente
plus que le passé.
Depuis quelques années, le Kanye West quittant la scène des Grammy Awards sous les rires de Jay-Z, Beyoncé et Pharrell. © D.R.
hip-hop et le R’n’B sont sur le
toit du monde pop. La culture
musicale noire urbaine est au-
jourd’hui à ce point dominante LA COUR ROYALE
que ses stars, agissant comme
une cour royale, vont jusqu’à se Kanye West, Beyoncé, la reine Jay-Z, le parrain Pharrell Williams, Kendrick Lamar,
permettre de remettre en ques- le prophète La nouvelle reine de la pop. Shawn Carter est un self- le petit prince le prétendant
tion le mérite d’un artiste blanc Mégalomane, égocentrique, Celle après qui Madonna et made-man qui est sorti des Le favori de l’industrie, celui A 27 ans, Kendrick Lamar, né
confirmé et célébré. Chose qui irrespectueux… Kanye West toutes les autres s’em- violences des rues de Brook- qui fomente des tubes à la dans le quartier chaud de
était encore impensable il y a est tout cela à la fois. Et bien pressent de courir. Dès lyn pour devenir un homme chaîne. Pour lui, bien sûr Compton à Los Angeles, est
dix ans. plus encore. Car Kanye West sept ans, elle écume les d’affaires respecté par ses (« Happy »), mais aussi pour le meilleur prétendant au
Cet avènement n’est certes pas concours de chant. Dix ans pairs. Il a commencé en les autres. C’est comme trône. Il a grimpé les éche-
est aussi et surtout un ar-
récent et l’histoire de la musique plus tard, elle sort son pre- dealant du crack, puis en producteur, au sein du duo lons petit à petit, d’abord en
tiste complet, peut-être le
populaire serait bien différente mier album avec les Desti- créant son propre label pour
plus important de ces der- The Neptunes, que Pharrell se produisant lui-même, puis
sans l’apport des artistes afro- ny’s Child. En 2003, elle se sortir ses disques qu’aucun
nières années. Il a repoussé fait ses armes. En studio, il via un label indépendant.
américains. Pour commencer, lance en solo. Elle repré- label ne voulait distribuer.
les limites du hip-hop jus- sente la femme du crée de l’or pour Britney Adoubé par les plus grands
selon le bon mot de Ray qu’à venir chambouler les Aujourd’hui, il est à la tête Spears, Snoop Dogg… Jay-Z noms du hip-hop, il sort en
Charles : « Le rock’n’roll, c’est la XXIe siècle : en un mot, indé- d’un empire qui s’étend de la
frontières du rock et de pendante. Son dernier album ou Beyoncé. Il forme ensuite 2012 « good kid, m.A.A.d
version blanche du R’n’B. » En- l’électro. « Je suis la plus musique à l’horeca et du son groupe N.E.R.D, avant de city », son premier album
suite, James Brown, le funk, la « Beyoncé », sorti fin 2013 sport au prêt-à-porter. En
grande rock star », assène-t-il sans promotion, via iTunes, a se lancer en solo. Chanteur pour une major. Classique
soul et le label Motown ont per- à qui veut l’entendre. Et il a prime, il est Monsieur de luxe pour les autres (Daft instantané. Avant la suite,
mis à Michael Jackson et Prince fait d’elle la plus grande star Beyoncé à la ville.
probablement raison. de la planète. Punk…) à ses heures. qui arrive cette année.
de régner sur la musique des an-
© DR

nées 80. Mais au prix d’une dé-

connexion des réalités sociales.
© DR

© DR

© DR

© DR

D’où la réponse du gangsta rap

qui a remis la réalité de la rue au
centre du discours… jusqu’à se
perdre dans les stéréotypes. Dé-
but des années 2000, les blancs
s’approprient les musiques ur-
baines : Eminem est roi du hip-
hop et Justin Timberlake du
R’n’B. Comme il était dit dans les
années 70 : être cool, c’est être
noir.
Aujourd’hui, les rois de la pop
s’appellent Kanye West, Beyon-
cé, Jay-Z ou Pharrell Williams.
Ce sont les plus grandes stars de
la planète, celles qui vendent le
plus de disques, qui imposent
d’autres modèles de commercia-
lisation à l’industrie musicale,
naviguent hors de portée des
majors du disque et parviennent
à séduire jusqu’aux fans de rock.
Alors que le premier président
noir de l’histoire des Etats-Unis
termine son deuxième mandat,
c’est l’heure du Black Power.
Mais c’est aussi l’heure où la
population noire des Etats-Unis
rois de la pop usent-ils de leur
voix pour soutenir la cause
noire ? Ont-ils une conscience
sociale ?
Le discours, donc… En gros,
du bling bling, du sexe, quelques
slogans féministes pour madame
et de l’autoréférence à tout va.
Pour autant, il serait faux d’insi-
nuer que la question raciale en
est absente. En fait, elle est
La question noire est
présente dans le discours
des stars sur le mode
« I’m black and I’m proud »
même omniprésente, sur le
mode du « I’m black and I’m
proud » (« Je suis noir et j’en
La cérémonie des Grammies
était une belle occasion de remé-
dier à cela. Pharrell Williams y a
bien fait référence durant sa per-
formance, via ses danseurs ha-
billés de gilet à capuche levant
les mains comme le faisaient les
manifestants après le meurtre de
Michael Brown. Beyoncé a de
son côté révélé que le choix de la
chanson « Take My Hand, Pre-
cious Lord » n’était pas anodin.
On conviendra que ces messages
auraient pu être plus clairs et
directs…
Quant à Kanye West, après
son coup médiatique, il a assuré
« qu’il continuerait de se battre
pour la créativité ». Venant de
quelqu’un qui a lancé lors d’un
#BLACKLIVESMATTER

Un appel à l’action
Le mouvement citoyen
PRÉSENTE
#BlackLivesMatter est « un
appel à l’action et une réponse
virulente au racisme anti-noir
qui pénètre » la société amé-
ricaine. Si les stars comme
Jay-Z et Kanye West sont
restées discrètes tout en
soutenant le mouvement de
loin, d’autres figures moins
connues du hip-hop se sont DU 13 AU 22 FÉVRIER
exprimées après la mort de
Michael Brown à Ferguson.
Questlove de The Roots a
DEMAIN
appelé à « plus de protest
songs » tandis que Killer
© Melusine Production

Mike du duo mixte Run The

se demande si leur vie vaut au-
tant que celle des blancs. L’heure
de plusieurs meurtres impunis,
comme celui de Trayvon Martin
en 2012 qui a initié le mouve-
ment civique #BlackLivesMatter
(Les vies noires importent), ou
de Michael Brown en août 2014
à Ferguson, qui l’a amplifié. Et la
question se pose : les nouveaux
suis fier ») cher à James Brown.
Dans « Murder To Excellence »,
Jay-Z et Kanye West font même
clairement référence au meurtre
en 2010 de Danroy Henry, un
étudiant noir, par deux policiers.
Mais concernant Ferguson et ses
suites, si ce n’est via un oui deux
tweets lointains, les stars sont
restées silencieuses…
téléthon pour les sinistrés de
l’ouragan Katrina en 2005 que
« George Bush n’en a rien à
foutre des noirs » – ce qui, de
l’aveu même de l’ancien pré-
sident, a été l’un des pires mo-
ments de ses mandats –, on peut
se demander s’il ne s’est pas cette
fois-ci trompé de combat. ■
DIDIER ZACHARIE
Jewels a lancé lors d’un le 17, à 19h30
concert au soir de l’acquitte-
EXTRAORDINARY TALES
ment du policier ayant tué
Brown : « On sait que vous
dévalorisez ma peau tout en
valorisant (celle de son com- et beaucoup d’autres séances à Flagey et ailleurs
père blanc El-P – ndlr), mais
il s’avère que nous sommes
amis et personne ne dévalori-
www.animafestival.be
sera cela. »
29
Le Soir Lundi 16 février 2015
30 LATÉLÉVISIONLUNDI
6.00 Matin Première 8.50 On
n’est pas des pigeons 9.50
Télétourisme Louis Leloup
10.20 Grossesse en danger
Téléfilm de Bradley Walsh (Can,
2011). Avec Anastasia Griffith,
Brendan Fehr. 11.50 Télétouris-
me Malte : La Valette, capitale au
passé fascinant (1/2) 12.00 Les
feux de l’amour 13.00 JT 13h
13.45 Diane, femme flic
Deuxième vérité. 14.33 Deuxième
vérité. 15.50 Les petits meur-
tres d’Agatha Christie Un
cadavre sur l’oreiller Téléfilm
d’Eric Woreth (Fr, 2011). Avec
Antoine Duléry, Marius Colucci.
17.35 Life Où on veut... quand on
veut. 18.30 On n’est pas des
pigeons Best of 19.30 JT 19h30
20.15 5 ans de réflexion
Comédie de Nicholas Stoller
(USA, 2012). Avec Emily Blunt,
Jason Segel, Chris Pratt. 2h05.
C’est indiscutable, un an après
leur rencontre, Tom et Violet
s’aiment d’un amour tendre.
Aussi Tom décide-t-il de
demander Violet en mariage,
ce que la jeune femme s’em-
presse d’accepter. Les prépara-
tifs pour les fiançailles com-
mencent, mais voilà qu’un pre-
mier coup du sort vient pertur-
ber ce beau programme. Violet
est appelée par une université
du Michigan, qui lui propose un
contrat de deux ans. Bon prin-
ce, Tom choisit aussitôt de
soutenir sa compagne.
22.30 Love Is All You
Need Comédie sentimentale de
Susanne Bier (Dan/Fr/Suè,
2012). Avec Pierce Brosnan, Kim
Bodnia. Un Anglais, veuf incon-
solable, et une Danoise, attein-
te d’un cancer et quittée par
son mari, se rencontrent en
Italie, à l’occasion du mariage
de leurs enfants. 0.30 On
n’est pas des pigeons Best of
1.40 Boucle de la nuit
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgen-
ce 10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis La bonne aventure Télé-
film de Bruno Garcia (Fr, 2011).
Avec Laurent Ournac, Princess
Erika. 17.00 Quatre mariages
pour une lune de miel 18.00
Bienvenue chez nous 19.00 Le
juste prix 20.00 Journal 20.45
C’est Canteloup
20.55 Joséphine,
ange gardien
Téléfilm de Pascal Heylbroeck
(Fr, 2012). Pour la vie. Avec
Mimie Mathy, Romane Portail,
Emilie Hantz. 1h30.
Joséphine s’est portée volontai-
re pour photographier et filmer
une cérémonie de mariage avec
Camille, experte en la matière.
Mais le week-end commence
mal lorsque cette dernière
découvre que l’heureux élu, un
certain Hugo, n’est autre que
celui qu’elle a failli épouser elle
aussi, cinq ans plus tôt. La
jeune femme réalise qu’elle a
encore des sentiments pour
son ancien compagnon.
Joséphine n’est pas au bout de
ses peines : la deuxième cliente
dont elle doit s’occuper s’avère
être Elisa, la jeune mariée.
22.50 New York Unité Spéciale
Série. Avec Christopher Meloni,
Shohreh Aghdashloo, Mariska
Hargitay. Guerre des polices. Une
femme est jetée du haut d’un
parking couvert. Olivia Benson
enquête avec l’inspectrice Sunny
Qadri, une amie et subordonnée
de la victime. 23.35 Le mal par le
mal. 0.25 La loi du silence. 1.15
Manipulations. 2.00 Au Field de
la nuit Invités : Serge July, Yannick
Haenel, Viktor Lazlo, Pierre Arditi,
Daniel Russo, Arnaud Guillon.
6.00 Bel RTL Info 8.45 Shop-
ping 10.20 La boutique 12.00
Top Models 12.35 Pour ou
contre 13.00 RTL info 13 heu-
res 13.40 Face à face Invitée :
Ana Garcia. 14.00 Camp Rock 2
Téléfilm de Paul Hoen (USA,
2010). Avec Alyson Stoner, Demi
Lovato, Joe Jonas. 16.00 C’est
moi le chef ! Papa poule. 16.30
Les reines du shopping Pique-
nique chic dans les jardins du
château de Versailles 17.20 Un
dîner presque parfait Semaine
spéciale au Mans 18.30 Sep-
tante et un 19.00 RTL info 19
heures 19.45 Images à l’appui
20.20 Top chef
Téléréalité. Présenté par Stéphane
Rotenberg, avec la participation
de Hélène Darroze, Philippe
Etchebest, Michel Sarran et Jean-
François Piège. Episode 4. Invités :
Christelle Brua, Yann Couvreur.
Scindés en deux groupes de
trois, les candidats commen-
cent par confectionner un des-
sert simple et populaire, une
tarte aux pommes. Michel
Sarran et Philippe Etchebest
coachent les équipes afin
qu’elles laissent libre court à
leur créativité. Pour les dépar-
tager, les candidats sont jugés
par Christelle Brua, meilleure
chef pâtissier 2014 et Yann
Couvreur, un jeune prodige qui
travaille chez Stéphanie Le
Quellec. Ensuite, Jean-François
Piège leur demande de compo-
ser deux assiettes à base de
cabillaud, l’une digne d’une
table étoilée, l’autre se distin-
guant par son aspect ludique
pour séduire des enfants.
22.20 Top chef, les secrets des
grands chefs Magazine. Présen-
té par Stéphane Rotenberg. Epi-
sode 4 : les desserts. Invité : Régis
Marcon. 23.10 Big Love Un
homme fort et puissant. 0.15 RTL
info 1.00 Jeux de nuit
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.50 Un mot
peut en cacher un autre 11.25
Les Z’amours 12.00 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.15 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Frédérique
Jules. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.50 Rizzoli & Isles :
autopsie d’un meurtre
Série. Avec Angie Harmon,
Sasha Alexander, Jordan
Bridges. Un avenir tout tracé
(Saison 4, épisode 3/16).
Au cours du baptême de TJ, le
fiancé de Lydia déclare de façon
tonitruante vouloir emmener sa
famille loin de Boston, et Maura
découvre un cadavre.
21.30 De l’autre côté du miroir
(Saison 4, épisode 4/16).
Maura est suspectée dans le
cadre d’une enquête concer-
nant la mort d’un homme
trouvé en possession de son
badge de légiste. Jane tente de
la disculper.
22.10 La loi du silence
(Saison 2, épisode 11/15).
Après un meurtre en pleine
rue, un adolescent accepte de
témoigner contre le chef d’un
gang à qui l’on attribue déjà
une quinzaine de crimes.
22.55 L’angle éco Magazine.
Présenté par François Lenglet.
Liberté, inégalités, fraternité. 0.20
Rendez-vous avec la peur
Film fantastique de Jacques Tour-
neur (GB, 1957). VO. Avec Dana
Andrews, Peggy Cummins. Un
docteur spécialisé en parapsy-
chologie enquête sur le meurtre
mystérieux d’un confrère. 1.40
13h15, le samedi...
8.00 Fit Tonic 8.30 Bienvenue
chez nous 9.15 Echappées bel-
les 10.45 Tout le monde veut
prendre sa place 11.35 Plus
belle la vie 12.05 Un gars, un
chef 13.00 Une saison au zoo
13.30 Bienvenue chez nous
13.55 Rookie Blue Règlement de
comptes. 14.50 Blink. 15.40
Menace sur Sydney Téléfilm de
Brian Trenchard-Smith (Austr/
USA, 2002). Avec Antonio Sabato
Jr, Kate Beahan. 17.10 Un gars,
un chef 18.05 Tout le monde
veut prendre sa place 19.00 Le
15’ 19.25 Plus belle la vie 19.55
Auto Mobile
20.30 La Tribune
Football.
Entouré de ses chroniqueurs,
Michel Lecomte fait le tour de
l’actualité footballistique et
revient sur les rencontres du
week-end, qui comptaient pour
la 26e journée du championnat
de Belgique de D1. Les hostilités
ont débuté vendredi avec la ren-
contre opposant Westerlo au
Racing Genk. La 26e journée se
poursuivait samedi avec quatre
matches au programme : Zulte
Waregem/Standard de Liège,
Mouscron-Peruwelz/Ostende,
Waasland-Beveren/Courtrai et
Lierse/Cercle Bruges. Les trois
dernières rencontres se sont
disputées dimanche :
Anderlecht/Malines, Club
Bruges/Lokeren et Charleroi/La
Gantoise. L’émission est à sui-
vre, à commenter en direct et à
revoir sur le site RTBF Sport.
22.30 Le 12 minutes 22.50
Livrés à domicile Magazine.
Présenté par Thierry Bellefroid.
Invitée : Maylis de Kerangal. Pour
sa rentrée d’hiver, « Livr(é)s à
domicile » s’installe à Ixelles,
chez Quentin Joris. Il reçoit
Maylis de Kerangal pour
«Réparer les vivants». 23.35
Boucle de la nuit
6.00 EuroNews 6.45 Les Dal-
ton 7.00 Nos voisins les Mar-
supilamis 7.55 Super 4 8.25
Tom et Jerry Show 8.45 Quoi
de neuf, Scooby-Doo  ? 9.30
Les lapins crétins  : invasion
10.15 Jamie a des tentacules
L’invitation. 10.25 Les Dalton
L’art d’être un Dalton 10.35 Pea-
nuts Un amour brisé 10.50 Midi
en France Les meilleurs moments
12.00 Le 12/13 12.55 Météo à
la carte 13.50 Un cas pour
deux Un mort à l’aube. 14.55 Un
mort à l’aube. 16.10 Des chif-
fres et des lettres 16.50 Harry
17.30 Slam 18.10 Questions
pour un champion 19.00 Le
19/20 20.00 Tout le sport
20.20 Plus belle la vie
20.50 De Gaulle 1940-
1944, l’homme du destin
Documentaire de Patrick Rotman
(2014).
L’action du général de Gaulle
pendant les quatre années de la
guerre, de son arrivée à
Londres le 17 juin 1940,
jusqu’au moment où il descend
les Champs-Elysées devant une
foule en liesse le 26 août 1944.
Quatre années intenses, décisi-
ves pendant lesquelles un
homme seul devient l’incarna-
tion de la France, où un général
de brigade à titre temporaire se
transforme en libérateur et
devient à jamais De Gaulle.
22.25 Bir Hakeim 1942 Docu-
mentaire de Timothy Miller
(2012). Quand la France renaît. A
l’occasion du 70e anniversaire
de la bataille de Bir Hakeim, ce
documentaire donne la parole
à des vétérans, qui en livrent un
récit précis et émouvant. 23.30
Soir 3 0.05 Debout, au cœur
de la crise 1.00 Commissaire
Montalbano La forme de l’eau
Téléfilm d’Alberto Sironi (Ita,
2000). Avec Luca Zingaretti.
club
7.10 Pac-Man et les aventures
de fantômes Tombeauspectre.
7.35 Les chevaliers Tenkai Le
retour de Vilius. 7.50 Pokémon
8.35 La maison de Mickey 9.00
Le shopping 15.40 Arabesque
Noces rouges. 16.30 JAG Le tube
vide. 17.20 NCIS  : enquêtes
spéciales Des cadavres dans le
placard. 18.05 Ma sorcière
bien-aimée Le nouveau-né.
18.45 Ghost Whisperer, Melin-
da entre deux mondes Sortie de
piste. 19.35 Les Simpson Simp-
sons Horror Show XXII.
20.25 La nuit au musée 2
Comédie de Shawn Levy (USA/
Can, 2009). Avec Ben Stiller, Robin
Williams, Alain Chabat. 1h45.
Le Muséum d’histoire naturelle
de New York ferme ses portes
pour rénovation. Toutes les
pièces sont transférées dans
les réserves du célèbre
Smithsonian, à Washington.
Jedediah, le cow-boy miniatu-
re, prévient Larry Daley, l’an-
cien gardien de musée, d’un
danger imminent. En effet, les
personnages du musée ont
emmené avec eux la tablette
qui leur permet de prendre vie.
Mais le pharaon Kha Mun Rah
veut absolument s’en emparer
pour ramener son armée du
royaume des morts. Grâce à
son expérience en tant que
gardien, Larry parvient à péné-
trer dans le Smithsonian, mais
Kha Mun Rah s’est entouré de
Napoléon, Ivan le Terrible et Al
Capone pour mener le combat.
22.25 24 heures chrono Série.
Avec Kiefer Sutherland, Mary
Lynn Rajskub, Freddie Prinze Jr.
04h00 - 05h00. Alors que
Chloe tente de rendre le centre
de contrôle opérationnel, Jake
et Cole se rendent sur les docks
où ils sont attendus par les
hommes de Samir. 23.10 05h00
- 06h00. 0.00 Le shopping
10.40 Slugterra  : les mondes
souterrains 11.20 Chaplin &
Co 11.30 Yakari 12.20 Flapa-
cha, où es-tu ? 12.45 T’choupi
et ses amis 13.10 Drôles de
petites bêtes 13.30 Oggy et
les cafards 14.30 Marsupilami
15.45 La chouette & Cie 15.55
La famille Delajungle 16.45
Dragons  : Cavaliers de Beurk
17.05 Ninjago 17.45 Titeuf
18.30 Une saison au zoo 20.35
Le point quotidien
20.50 On n’est plus
des pigeons !
Magazine du consommateur.
Présenté par Claire Barsacq.
Crédits bancaires. Combien ça
coûte d’être supporter de foot ?
Les antivols sont-ils sûrs ?
Comment choisir ses œufs ?
Faut-il croire aux marabouts ?
22.05 On n’est plus des
pigeons  ! Magazine. Présenté
par Claire Barsacq. Les pigeons
font du ski. 23.25 Ecole 42,
Born to Code 0.15 L’autre JT
1.35 Nova sessions
15.10 Manaus, une ville au
cœur de la jungle 15.40 Hélène
et les animaux 16.35 Des trains
pas comme les autres 17.35 C
à dire  ?! 17.50 C dans l’air
19.00 C à vous 20.00 C à vous
la suite 20.20 Entrée libre
20.40 Inquisitio
Série. Avec Vladislav Galard,
Aurélien Wiik, Annelise Hesme.
Murus strictus : Murs étroits
(Saison 1, épisode 3/8).
Barnal est persuadé que David
et son fils, Samuel, sont coupa-
bles de l’assassinat de l’abbé de
Carpentras.
21.25 Dura lex, sed lex : La loi
est dure, mais elle est la loi
(Saison 1, épisode 4/8).
22.10 Fiction Invité  : Nicolas
Cuche. 22.25 C dans l’air
Magazine. Présenté par Yves
Calvi. 23.30 Avis de sorties
23.40 Entrée libre 0.00 Nou-
velle-Zélande, croisière au
pays du long nuage blanc
15.40 Chicken Town 16.00
Les Schtroumpfs 16.25 Trolls
de Troy 16.40 George de la
jungle 17.05 Chasseurs de
dragons 17.30 Scooby-Doo,
Mystères Associés 17.50
Stage Academy 17.55 Code
aventure 18.25 The Office
18.50 En quête de sens  : Il
était une foi 19.10 Tam-Tam
19.30 JT traduction gestuelle
20.10 C’est pas le bout du
monde ! 20.30 JT 19h30
21.05 Global Sushis
C’est à travers le prisme des
sushis que ce documentaire
dune heure dévoile la pêche
massive des poissons. Alors que
certains pensent que les res-
sources maritimes sont infinies,
de nombreuses espèces sont en
effet en danger.
21.30 JT 22.00 39-40, la guer-
re des images Documentaire de
Jean-Christophe Rosé (2010). La
drôle de guerre (1/2). 22.55
Couleurs outremers 23.25
39-40, la guerre des images
0.20 Couleurs outremers
15.05 New York, section cri-
minelle 15.50 Friends Celui qui
était à Las Vegas. 16.10 Celui qui
revenait de Las Vegas. 16.35
Celui qui console Rachel. 17.00 7
à la maison Appel de détresse.
17.45 Le septième jour. 18.30
Urgences Où se cacher ? 19.15 Il
n’y a pas d’anges ici.
20.05 A armes égales
Film d’action de Ridley Scott
(USA, 1997). Avec Demi Moore,
Viggo Mortensen. 2h00.
Une femme lieutenant suit la
dure formation des Navy
Seals et démontre que le pré-
tendu sexe faible est capable
d’assumer de délicates mis-
sions militaires.
22.05 Catch américain  : Raw
Magazine. 23.50 Tornades de
pierres Téléfilm de Jason Bourque
(USA, 2013). Avec Paul Johansson.
1.20 112 Unité d’urgence Antigel.
1.40 La Dream Team en danger.
6.00 Le journal 7.00 Journal
Radio Canada 7.30 Télématin
7.50 Un monde sauvage 8.00
Télématin 8.30 Le journal
8.45 Jardins et loisirs 9.15 Les
aventuriers de l’extrême 9.30
Challenge America’s Cup junior
10.05 Lino, il n’était que lui-
même 11.00 Le journal 11.15
Tout le monde veut prendre
sa place 12.10 Epicerie fine Le
coco de Paimpol 12.30 Le desi-
gn est partout A l’hôtel pour
animaux 12.55 Questions pour
un champion 13.30 Journal
(RTBF) 14.00 Des racines et
des ailes Au fil du Rhin 15.50
Un monde sauvage 16.00
Monique Peytral, peindre
Lascaux, peindre la vie 17.00
Arte reportage 17.50 Des
hommes et des bêtes 18.00
64’, le monde en français
18.50 L’invité 19.05 Pique-
assiette invite les chefs 19.35
Tout le monde veut prendre
sa place 20.20 Garden Party
Le jardin de l’Echassière 20.30
Journal (France 2)
21.00 Crime et châtiment
Drame de Georges Lampin (Fr,
1956). NB. Avec Robert Hossein,
Jean Gabin, Marina Vlady. 1h50.
A Paris, dans les années 50,
un auteur de romans policiers
sans le sou éprouve une haine
très profonde pour une usuriè-
re qu’il finit par assassiner.
22.45 Journal (RTS) 23.20
Marion Mazzano Série. Avec
Estelle Vincent, Bruno Debrandt,
Didier Bezace. L’homme aux deux
visages. Marion prépare la sor-
tie d’un détenu et rend visite à
son frère jumeau. Parallèle-
ment, un jeune prisonnier révè-
le l’identité du surveillant qui a
tué Mège à l’hôpital. 0.00 Le
défi. 1.05 Le journal Afrique
1.25 Temps présent Alzheimer
à visage humain.
15.45 Les Marseillais à Can-
cún 16.20 Hollywood Girls,
une nouvelle vie en Californie
Veux-tu être mon chef-d’œuvre.
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale au Havre
18.00 Grey’s Anatomy Traite-
ments de choc. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.20 Touche
pas à mon poste !
21.05 Tout le monde
en a parlé
Magazine culturel. Présenté par
Thierry Ardisson. Episode 10.
Rencontre avec le spationaute
Jean-Loup Chrétien, l’animateur
Childéric, le DJ Philippe Corti,
Douchka, ancienne animatrice
de télévision, et le clown Jango
Edwards, qui ont fait la une de
l’actualité et qui, du jour au len-
demain, ont quitté l’éphémère
panthéon de la gloire moderne.
22.45 Touche pas à mon poste !
Divertissement. Présenté par Cyril
Hanouna, avec la participation de
Gyselle Soares, Emmanuel
Maubert, Bruno Roger-Petit, Chan-
tal Ladesou… 0.45 Shopping
13.10 Alice Nevers, le juge est
une femme Les risques du métier
Téléfilm de Patrick Poubel (Fr,
2002). Avec Marine Delterme,
Daniel Russo. 16.45 Section de
recherches Mauvaise rencon-
tre. 17.45 Une place au soleil.
18.45 Une place au soleil. 19.50
Monk Monk rentre à la maison.
20.50 Hercule Poirot
Série. Avec David Suchet, Hugh
Fraser, John Normington. Mystère
en mer (Saison 1, épisode 7/10).
Poirot et Hastings, son fidèle
ami, savourent une croisière
en paquebot qui doit les
mener à Alexandrie.
21.40 Vol au château
(Saison 1, épisode 8/10).
22.30 Hercule Poirot Série.
Avec David Suchet. La cuisine
mystérieuse de Clapham. 23.30
Meurtre par procuration. 0.20
Hercule Poirot Le Vallon Téléfilm
de Simon Langton (GB, 2004).
7.00 Le grand journal 7.35 Les
Guignols de l’info 7.45 Le
grand journal 8.00 Le petit
journal 8.25 Les flin-
gueuses Comédie de Paul Feig
(USA, 2013). Avec Sandra Bul-
lock, Melissa McCarthy. 10.20
Gravity Science-fiction d’Al-
fonso Cuarón (GB/USA, 2013).
Avec Sandra Bullock. 11.50 Enti-
ty Court métrage (Fr, 2013). VO.
Avec Alias Hilsum. 12.05 24
heures chrono  : live another
day Ces événement se déroulent
de 13h00 à 14h00. 12.45 Ces
événements se déroulent de
14h00 à 15h00. 13.25 La voleu-
se de livres Drame de Brian
Percival (USA/All, 2013). Avec
Sophie Nélisse, Geoffrey Rush.
15.35 Le petit journal de la
semaine 16.00 La semaine
des Guignols 16.30 La boîte à
cartoons 17.30 Les Sch-
troumpfs 2 Film pour la jeunesse
de Raja Gosnell (USA, 2013).
Avec Hank Azaria, Brendan
Gleeson. 19.15 Le grand journal
19.55 Les Guignols de l’info
20.05 Le grand journal, la
suite 20.25 Le petit journal
20.55 The Americans
Série. Avec Matthew Rhys,
Keri Russell, Margo Martindale.
Le monde est petit
(Saison 2, épisode 3/13).
Alors qu’ils entament une
nouvelle mission, Phillip est
inquiet au sujet d’Elizabeth.
Paige se plonge dans les
secrets de famille de sa mère.
21.40 Petite musique de nuit
(Saison 2, épisode 4/13).
22.25 Rosenn Drame de Yvan
Le Moine (Belg, 2014). Avec
Hande Kodja, Rupert Everett, Sta-
nislas Merhar. 0.10 L’effet
papillon 0.45 Le journal du
hard 1.00 Peep show Film clas-
sé  X de Philippe Soine (Fr, 2013).
Avec Sabrina Sweet, Mandy Slim.
30
6.00 Curiosités animales 6.50
Arte reportage 7.45 Petites
histoires de nos ordures 8.30
X:enius 8.55 Nature, le nouvel
eldorado de la finance 10.30
Cuisines des terroirs 11.00
Escapade gourmande 11.20 Le
peuple des océans 12.05
360°-GEO 12.50 X:enius Heu-
reux en amour  : la clé du bon-
heur ? 13.20 Arte journal 13.35
Quai des brumes Drame
de Marcel Carné (Fr, 1938). Avec
Jean Gabin, Michèle Morgan,
Michel Simon. 15.10 Dans tes
yeux 15.40 Ports d’attache
16.30 Torpillé à l’aube 17.20
X:enius Comment stocker l’éner-
gie ? 17.50 Curiosités animales
18.15 Indochine sauvage 19.00
Le voyage de la chouette har-
fang 19.45 Arte journal 20.05
28 minutes
20.50 Bad Lieutenant :
escale à La Nouvelle-Orléans
Thriller de Werner Herzog (USA,
2009). Avec Nicolas Cage, Val
Kilmer, Eva Mendes, Fairuza
Balk, Jennifer Coolidge. 2h00.
Terence McDonagh, un lieu-
tenant de la police criminelle
de La Nouvelle-Orléans, s’est
blessé au dos en tentant de
sauver un détenu pendant
l’ouragan Katrina.
Aujourd’hui, la douleur le
contraint à prendre de fortes
doses de médicaments. Les
ennuis ne manquent pas dans
la vie de Terence.
22.45 Madame et ses
flirts Comédie de Preston Sturges
(USA, 1942). VO. Avec Claudette
Colbert, Joel McCrea, Mary Astor,
Rudy Vallee, William Demarest.
Après avoir quitté son époux
intègre mais sans le sou, une
jeune femme se lie avec un
jeune milliardaire, que son
mari, pauvre mais amoureux,
concurrence. 0.10 Kiev en feu
1.35 Virage Nord Episode 1.
13.00 Het Journaal 13.30
één Iedereen beroemd 13.50
Thuis 14.15 Sydney Zoo 14.45 Wild at
Heart 15.30 Vlaanderen vakantie-
land 16.15 Londen Zoo 17.10 Jamie’s
15 Minute Meals 17.35 Buren 18.00
Het Journaal 18.15 Dagelijkse kost
18.30 Blokken 19.00 Het Journaal
19.40 Iedereen beroemd 20.10 Thuis
20.35 Ja Jan 21.25 Koppen XL 21.55
Bart & Siska 22.45 Het Journaal
23.00 King and Maxwell 23.45
Dagelijkse kost 0.00 Iedereen
beroemd 0.25 Journaallus
13.05 Disney Fish Hooks
Ketnet 13.25 Robbedoes en
Kwabbernoot 13.55 De avonturen
van Bibi & Tina 14.20 Masha en de
beer 14.40 Musti 14.50 Nellie &
Cezar 15.00 Pieter konijn 15.10 Q
Pootle 5 15.20 Kleine Einsteins
15.40 Tip de muis 15.50 De wereld
rond met Kaatje 16.00 De Smurfen
16.25 Samson en Gert 16.50 Rox
17.20 Jamie heeft tentakels 17.30
Super 4 17.45 Mega Mindy : Reis in
de tijd 18.00 Karrewiet 18.10 Amika,
de gevaarlijke stunt 18.25 Helden
18.40 De wereld van... 18.55 Kar-
rewiet 19.05 Lassie 19.25 Robin
Hood 19.40 Ringel singel 19 19.50
Shaun het schaap
Canvas 9.00 Winterbeelden
12.30 Rolkrant 17.35 Fans
of Flanders 17.55 The Genius of
Photography 18.55 Kraftwerk : Pop
Art 20.00 Terzake 20.40 Top Gear
21.35 Extra Time 22.25 Toughest
Place to Be a... 23.15 Lilyhammer
0.00 Canvaslus
VTM 13.00 VTM Nieuws 13.40
Familie 14.15 Wittekerke
15.20 McLeod’s Daughters 16.15
America’s Funniest Home Videos
16.40 David 17.15 Home and Away
17.45 VTM Nieuws 18.00 De Keu-
ken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
Beat da Bompaz 21.35 Vossenstre-
ken 22.30 Motive 23.25 Valkuil 23.55
House, M.D. 0.40 Q-Music
16.30 One Piece 16.55 Ben
2BE 10 : Omniverse 17.15 Char-
med 18.05 That ’70s Show 18.30
The Simpsons 19.20 New Girl 19.50
Modern Family 20.15 The Big Bang
Theory 20.35 Bones 21.25 Home-
land 23.15 The Glades 0.05 Dea-
dliest Catch
15.40 Blue Bloods 16.25 CSI :
Vier Crime Scene Investiga-
tion 17.10 Superprestige : Jaarover-
zicht 18.00 Smakelijk ! 18.15 Cold
Case 19.05 The Mentalist 20.00 Het
klapsalon 20.10 Komen Eten 21.00
The Sky Is the Limit 21.50 De idea-
le wereld 22.45 CSI : Crime Scene
Investigation 23.40 Het klapsalon
23.50 Smakelijk ! 0.05 Komen Eten
0.50 De ideale wereld

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
Nul ❍
LES FICTIONS
Bad Lieutenant : escale à
La Nouvelle-Orléans ★★★
Annoncé comme le remake du
film éponyme d’Abel Ferrara, ce
polar porté par Nicolas Cage se
démarque à bien des égards. Un
flic, souffrant de douleurs chro-
niques, n’hésite pas à jouer de
son influence dans le milieu de
la drogue.
Arte, 20 h 50
Madame et ses flirts ★★★
Une comédie hollywoodienne
réalisée durant la Seconde
Guerre mondiale. Pour offrir de
l’argent à son mari, inventeur
désargenté, une jeune femme
divorce pour convoler avec un
jeune milliardaire.
Arte, 22 h 45
Crime et châtiment ★★
L’adaptation ciné du classique
de Dostoïevski, réalisée en 1956
par Georges Lampin. Un étu-
diant pauvre et tourmenté
(Robert Hossein) tue une vieille
usurière. Il ne touche malheu-
reusement pas l’argent volé.
TV5 Monde, 21 h 00
LES ÉMISSIONS
De Gaulle 1940-1944,
l’homme du destin ★★
La troisième chaîne dévoile un
nouvel angle de la Seconde
Guerre mondiale sous la per-
sonnalité du Général de Gaulle.
Voici comment cet ancien géné-
ral de brigade s’est transformé
en libérateur grâce à la guerre.
France 3, 20 h 50
Global sushis ★★
C’est à travers le prisme des su-
shis que ce documentaire d’une
heure dévoile la pêche massive
des poissons. Alors que
certains pensent que les res-
sources maritimes sont infinies,
de nombreuses espèces sont en
danger.
La Trois, 21 h 05
LESBRÈVES
CHARLIE HEBDO
Le CSA sanctionne
les chaînes
Critiquées dans le traitement
des attentats relatifs à Char-
lie Hebdo, les chaînes fran-
çaises se sont vues sanction-
nées récemment par le CSA
(Conseil supérieur de l’audio-
visuel). Avant de procéder à
ces rappels à l’ordre, l’orga-
nisme a d’abord visionné pas
moins de 500 heures de
programmes relatifs aux
attentats, en se penchant sur
les aspects « respect de la
dignité humaine » et « sauve-
garde de l’ordre public ».
Toutes chaînes confondues,
La télé de demain,
soumise au vote sur le Web
TENDANCE Les
Quels programmes
voulez-vous voir ?
La question est posée
aux internautes.
Exemples avec
France 4 et son TV Lab
mais aussi avec la BBC
et la RTBF.
L
’un propose d’être le ma-
gazine du vélo. Un autre,
la première émission
interactive sur le jeu vidéo. Un
troisième veut réaliser un talk-
show à partir des webcams d’in-
ternautes du monde entier. Voilà
trois des six projets d’émissions
qui viennent de franchir, l’avant-
dernier tour du TV Lab de
France 4. Lancé il y a deux ans,
ce concours de programmes des-
tinés à être diffusés sur France 4
en est à sa deuxième édition (lire
ci-contre). Sa particularité ? La
sélection des gagnants passe par
le vote du public via le site web
de France 4.
L’intérêt d’aller demander
l’avis des internautes est double
pour la chaîne : d’une part, elle
peut calquer au mieux sa pro-
grammation sur les envies de ses
téléspectateurs et d’autre part,
elle réalise une belle opération
de teasing, en éveillant la curio-
sité du public bien avant la diffu-
sion du produit. Et la technique
est de plus en plus utilisée.
France 5, élue « chaîne
de qualité » lors d’un sondage
SONDAGE Les Français auréolent France 5, devant TF1 et France 3
’émission la plus courue en
L France ? Le concours musi-
cal « The Voice », plébiscité par
plus de 7 millions de Français et
400.000 Belges chaque samedi
sur TF1. S’il a beau être le plus
applaudi, il n’est pas pour au-
tant estampillé « de qualité ».
C’est ce qui ressort d’une étude
réalisée pour la quatrième an-
née consécutive par l’institut
Harris à travers l’Hexagone.
Entre 1.800 et 2.000 personnes
ont été interrogées chaque jour
de l’année 2014, via un ques-
tionnaire sur Internet relatif
aux treize grandes télévisions
françaises. Toutes chaînes
confondues, c’est France 5 qui
ressort grande gagnante de ce
sondage. Sur l’ensemble des
programmes, les internautes
l’ont élue « chaîne de meilleure
qualité », devant TF1, France 3
le CSA a relevé pas moins de
36 manquements. C’est la
télévision d’information en
continu LCI qui fut la plus
sévèrement touchée, avec
trois mises en demeure et
deux mises en garde. Si la
mise en garde n’est qu’un
simple rappel à l’ordre, une
mise en demeure peut, en
cas de récidive sur le même
grief, donner lieu à des
amendes ou une pure inter-
diction d’émettre. Les
chaînes nationales sont aussi
touchées. France 2, BFM TV
ainsi que TF1 ont toutes trois
reçu quatre manquements.
G.B.
chaînes testent leurs programmes auprès des internautes
« On n'a pas fait le tour » - qui suit deux jeunes dans leur tour du monde des pratiques positives - issu
du précédent TV Lab, a pris la place du projet gagnant « non adaptable en télé » selon France 4. © D.R.
Fin janvier par exemple, la
BBC lançait « BBC Taster », un
laboratoire numérique multi-
média, qui permet au groupe
britannique de tester des pro-
grammes nouveaux auprès des
internautes, invités à évaluer ces
projets. « La BBC va pouvoir
prendre des risques avec de nou-
velles formes de contenus, de
nouveaux talents, ou de nou-
velles technologies, sans l’obliga-
tion de proposer un produit fini
et bien poli », explique Basile Si-
mon, journaliste au BBC News
Lab.
Chez nous, la RTBF a tenté
une expérience similaire en
novembre dernier en proposant
aux internautes de voter parmi
cinq pilotes de webséries, pour
« Musiques en fête » de France 3
est couronnée. © D.R.
et France 2. Les sondés ont pa-
rallèlement jugé tous les pro-
grammes diffusés en première
partie de soirée en 2014 sur les
quatre grandes chaînes natio-
nales. C’est l’émission de France
3 « Musiques en fête », diffusée
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Le Soir Lundi 16 février 2015
LATÉLÉVISIONLUNDI 31
EN PRATIQUE
Le TV Lab
en six étapes
Le TV Lab de France 4,
deuxième édition, est lancé
depuis début novembre.
1. Un comité de sélection
composé de collaborateurs
de France Télévisions a
sélectionné 20 concepts
sur 63 reçus.
2. Les internautes avaient
jusqu’au 9 février pour voter
pour leurs trois préférés. Les
douze projets ayant obtenu
le plus de vote restaient
dans la course.
3. Vendredi, un jury compo-
celui qu’ils voulaient voir pro- exemple avec “1001 Belges”, mais sé de personnalités du sec-
duire. Et c’est le projet « Euh » aussi avec la websérie “Typique” teur audiovisuel et numé-
qui a été plébiscité. Il devrait être initialement proposés pour le rique opérait à un deuxième
diffusé courant 2015 sur les sites web. Mais il faut être vigilant : le tri pour n’en garder que six.
web de la RTBF. « C’était une ex- public du web n’est pas forcément 4. Les projets sélectionnés
périence très convaincante. En le même que celui de la télé. » ont trois mois pour produire
deux semaines de vote, nous Une limite que France 4 a leur pilote, avec l’aide de
avons enregistré 60.000 interac- d’ailleurs expérimentée. Lors du France 4. Chacun reçoit une
tions des internautes », explique précédent TV Lab, la chaîne a dû enveloppe de 45.000 euros.
Sophie Berque directrice des renoncer à diffuser « Lazarus 5. Tous les pilotes produits
webcréations de la RTBF. De là à lève le voile », le projet choisi par sont diffusés par France 4 au
réitérer l’expérience pour des les internautes, qui proposait de mois de juin.
programmes destinés à une dif- remettre en doute des vérités de 6. La grande finale détermi-
fusion en télé ? « Pour l’instant, notre société. La chaîne estimait nera le projet qui passera
ce n’est pas prévu, explique Auré- qu’il n’était pas adaptable en au-delà du pilote et sera
lie Berckmans, directrice du pôle télévision. Et elle en a tiré les développé pour France 4. Le
recherche et développement de leçons : pour cette nouvelle édi- vote des internautes comp-
la télévision pour la RTBF. Au- tion du TV Lab, un jury de pro- tera alors à 50 %, aux côtés
jourd’hui, la RTBF se sert du web fessionnels intervient également de celui d’un jury de profes-
pour faire remonter des pro- dans le processus de sélection. ■ sionnels.
grammes en télé. C’est le cas par NOËLLE JORIS N.J.
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qualité. La seconde place du 3 92.393 5,00 3+++ 2.275 80,10
2+ 94.891 3,00 2+++ 32.950 25,40
classement est occupée par le 3++ 54.073 14,80
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mondiale (France 2), suivi par le 2++ 750.170 8,50
magazine « Aventures de méde- Joker+ Tirage du 14/02 2 1.604.420 4,00
Jackpot du prochain tirage : 40.000.000 € à gagner.
cine » (France 2). Dans ce 7 6 4 2 6 8 Sagittaire
top 20, TF1 doit mordre sur sa
chique. La chaîne obtient seule-
Chiffres corrects
6+signe astrologique
Gagnants
-
Gains (EUR)
min 200.000
Keno Tirage du 14/02
ment deux programmes de qua- 3 7 17 29 32
6 1 20.000
lité, à savoir le film Intouchables 5 2 2.000
et un épisode de « Grey’s anato- 34 37 38 39 41
4 64 200
my ». Un paradoxe, alors qu’en 3 518 20 43 44 45 46 47
2014, la chaîne TF1 a cumulé 2 5.043 5
tout de même 95 des cent 49 50 62 67 70
1 50.265 2
meilleures audiences, toutes Signe Astrologique 22.534 1,50
chaînes confondues ! A noter
qu’assez logiquement, aucune Jackpot du prochain tirage : 2.450.000€* à gagner. Pick 3 Tirage du 14/02
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0 1 1
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31
Le Soir Lundi 16 février 2015

32 LACULTURE

Gaëlle Lemaire
bénévole
montoise
Elle va avoir 20 ans cette année et s’investit
dans Mons 2015 avec son mouvement de jeunesse.
omme les autres Montois nés trer comment il voit sa ville. » Pas ques- de théâtre durant toutes ses années de

C en 1995, Gaëlle a eu vent de

Mons 2015 dès ses quinze ans,
en classe alors qu’elle était en
troisième secondaire. « Le pro-
jet s’appelait à l’époque “J’aurais vingt
ans en 2015”. Il n’y avait pas encore
d’événements concrets comme il y a
maintenant mais on pouvait si on le
souhaitait faire partie des dix jeunes
qui accompagneraient le metteur en
scène Wajdi Mouawad dans un voyage
vers l’âge adulte. » A l’époque, Gaëlle
trouve l’idée intéressante mais n’adhère
pas encore. Il faudra attendre que la
ville implique les mouvements de jeu-
nesse pour qu’elle décide de s’engager.
« Je suis animatrice depuis deux ans.
On a été invité à participer à un grand
jeu dans la ville en octobre dernier pour
dévoiler la programmation de la ville
avec les scouts, guides, patros du Bori-
nage. J’ai eu envie d’impliquer ma
troupe parce que c’est une manière de
montrer la présence des mouvements de
la Région et notre implication dans
Mons 2015. »
Depuis, elle ne cesse de prendre part à
l’une ou l’autre animation. Elle prend
des photos du jardin du Beffroi pour le
concours « Mons 2015 en photos ». « Je
trouve cette initiative vraiment chouette
car grâce à ses photos chacun peut mon-
tion de louper non plus, l’inauguration
de la sculpture « The Passenger » d’Arne
Quinze, l’ouverture au public du centre
de congrès MICX (Mons International
Congress Xperience). En tant que re-
présentante de la génération Hashtag,
elle se fait recruter pour alimenter Ins-
secondaire. Pourtant,
elle s’est orientée vers
des études qui n’ont rien
à voir avec ce domaine
puisqu’elle est inscrite
en première année de
comptabilité dans la
Le projet
Mon(s) Idéal
Les jeunes Montois de-
tagram et Twitter le soir de la fête d’ou- Haute École Louvain en viennent des acteurs de la
verture de Mons 2015, le 24 janvier. Hainaut, à Mons. capitale européenne de la
« J’ai partagé des photos de l’Envolée C’est durant son culture. Ils ont été formés et
temps libre, qu’elle se coachés pour organiser leurs
Représentante de la génération joint au dynamisme de propres événements. L’année
Hashtag, elle se fait recruter la ville. « J’ai envie de sera rythmée par des
pour alimenter Instagram montrer à tout le monde concerts, débats, soirées,
et Twitter #Mons2015 que les jeunes sont là, expos, happenings créés
qu’on est impliqué. C’est spécialement par et pour les
Chromatique sur la Grand-Place avec le parce qu’on a notre place jeunes de 0 à 35 ans.
hashtag spécial. » Dimanche dernier, dans l’animation de Chaque lundi, « Le Soir »
elle s’occupait avec ses animés d’un Mons. Il faut qu’on propose un portrait de ceux
marché gratuit du jouet pour les enfants prouve qu’on est indis- qui n’ont pas voulu louper le
à partir de jouets récupérés et recyclés. pensable. L’année 2015 tournant que prend leur ville
Et enfin, elle s’apprête à écrire ses pre- s’annonce exception- en 2015.
mières critiques de spectacle pour le nelle. Elle a enfin com-
blog du Théâtre Le Manège, le M@g. mencé et mes 20 ans ne
« J’aimerais aussi aller voir l’exposition vont plus tarder. » ■
Mons Superstar aux Abattoirs et celle FLAVIE GAUTHIER
sur Van Gogh au BAM. »
Intéressée depuis toute petite par la Retrouvez toute l’actualité
culture, Gaëlle n’a pas attendu que sa de Mons 2015
ville devienne capitale européenne pour sur notre blog dans l’onglet
mettre les pieds dans des expositions et Culture du site lesoir.be. Née dans la Cité du Doudou, la jeune fille est fière de mettre ses talents
des concerts. Elle était inscrite en cours de photographe et d’animatrice au service de sa ville en 2015. © D.R.

LAPETITEGAZETTE
Mariage obligatoire Trois « Prix Juliette » à Vérone Buvons et mangeons... ... en attendant les élections
Certains ultra-conservateurs hin-
Benedict marié Pour la Saint-Valentin, le Club de Dixit Les habitants de Lagos, la ville la Le report des scrutins au 28 mars,
dous considèrent la Saint-Valentin Juliette à Vérone, en Italie, a remis Pourquoi dit-on communément plus peuplée d’Afrique pensaient annoncé le week-end dernier à
comme une coutume occidentale à trois jeunes femmes, une Amé- « requin de la finance » et jamais être privés cette année d’une de cause des violences de Boko Ha-
© REPORTERS.

qui contrevient à la culture in- ricaine, une Norvégienne et une « mérou » ou « saumon de la fi- leurs fêtes préférées, la Saint-Va- ram a fait le bonheur des restau-
dienne. Un groupe hindouiste de Italienne, son prix « Chère Ju- nance » ? Demandez aux petits lentin, à cause d’une restriction rateurs, car au Nigéria la Saint Va-
droite avait ainsi annoncé qu’il en- liette », décerné chaque année poissons et aux petits actionnaires. des déplacements imposée pen- lentin est une fête énorme, plus
verrait des équipes dans les parcs aux auteurs des trois plus belles JEAN-FRANÇOIS KAHN dant les élections législatives et importante (et plus lucrative) que
et les centres commerciaux de la lettres à Juliette envoyées par des présidentielle, prévues le 14 fé- toute autre, dépassant même
capitale indienne pour traquer les amoureux du monde entier, dans vrier. Noël et le Nouvel An. (afp)
couples flirtant en public et les la « Maison de Juliette », une mai-
forcer au mariage. Cette initiative son ancienne avec un balcon de- A Joaillerie Schepens
dernière ligne droite
a déclenché une vague de moque-
ries sur les réseaux sociaux et des
venue l’une des attractions touris-
tiques les plus prisées de Vérone. avant fermeture définitive, En bons termes
étudiants ont ridiculisé l’entre- (afp) ne soyez pas les derniers « La Belgique compte 5.000 frituristes, qui vendent en moyenne 100 pa-
prise en allant nombreux manifes- à profiter des dernières bonnes quets par jour », nous révélait Le Soir du 27 novembre dernier. Le com-
ter avec des pancartes en forme Cinq ados talentueux à Gaza conditions sur tous les bijoux. merçant qui vend des frites est un friturier ou, plus communément en
de cœur exigeant le mariage sur- Benedict Cumberbatch a épousé Cinq adolescents gazaouis ont Rue au Beurre 35-37 France comme chez nous, un marchand de frites. Aucun dictionnaire
le-champ. (afp) samedi sa fiancée enceinte, ému en quelques minutes le jury Grand-Place de Bruxelles. ne mentionne le frituriste. Et pour cause ! Ce terme, dont je n’ai trouvé
Sophie Hunter. Les noces entre d’« Arabs Got Talent » et s’ap- Tél. : 02-511.00.66. (25 aucun exemple sur les sites internet français, est apparu récemment
Le fils de Jackie Chan libéré l’acteur de 38 ans, nommé pour prêtent à conquérir des millions chez nous pour désigner l’élève puis le diplômé d’une école privée
Le fils de la star des films de kung- l’Oscar du meilleur acteur pour de téléspectateurs dans le monde dont, je cite, « les professeurs enseignent le métier qu’ils pratiquent eux-
fu Jackie Chan a été libéré de pri- son rôle dans Imitation Game, et la arabe avec la musique qu’ils ont Mariage gay à la Fashion week mêmes comme indépendants ou chefs d’entreprise avec le matériel didac-
son vendredi à Pékin, après avoir directrice de théâtre de 36 ans, répétée sous les bombardements Le créateur israélien Idan Cohen tique le plus récent ».
purgé une peine de six mois pour ont été célébrées sur l’île de israéliens l’été dernier. Leurs pro- s’est uni à celui qui l’accompagne CLÉANTE
détention à son domicile d’envi- Wight (sud de l’Angleterre). Des fesseurs de musique ont envoyé le dans la vie comme dans les af-
ron 100 grammes de cannabis. photographes ont pu immortali- groupe Al-Takht al-Charqi, littéra- faires, Elad Borenstein, samedi,
Lui-même acteur et chanteur, Jay- ser le couple quittant l’église lement « l’Orchestre arabe », à jour de la Saint-Valentin, à la Fa- Les Vietnamiens... ... aiment trop la bière
cee Chan, 32 ans, avait été inter- Saint-Pierre-et-Saint-Paul à bord l’émission de la chaîne saou- shion Week de New York, avant La bière vietnamienne reste l’une Les Vietnamiens sont les troi-
pellé en août dans le cadre d’une d’une Jaguar. Mais par contre, les dienne MBC, très suivie dans le de présenter sur les podiums sa des moins chères au monde, sièmes plus gros buveurs de bière
campagne de moralisation, or- nombreux fans qui ont patienté monde arabe. Admis en demi- dernière collection, une première (moins de 30 centimes au verre) en Asie, derrière les Japonais et
chestrée par le gouvernement chi- des heures sous la pluie dans l’es- finale, ils quitteront de nouveau dans l’histoire de cette semaine et la consommation d’alcool, ins- les Chinois et, par tradition, les
nois, dans les milieux du « show- poir d’apercevoir les jeunes ma- Gaza fin février pour poursuivre la de la mode. Le mariage homo tallée dans la culture du pays toilettes des bars y sont équipées
biz » chinois. (afp) riés ont vu leur attente déçue. (b) compétition à Beyrouth. (afp) n’est pas reconnu en Israël. (afp) communiste, ne cesse de grimper. de « bassines pour vomir ». (afp)



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CYCLISME
Claudy Criquielion
victime d’un AVC
P. 23

Les Européens

© REUTERS.
restent FOOTBALL

L’unité
inflexibles Après le retrait
de Dominique
face aux Grecs Leone, Mons

L est en faillite
es négociations entre la
zone euro et Athènes ont
tourné court lundi à P. 26
Bruxelles. Elles se sont inter-
rompues après le refus de la
Grèce d’accepter le prolonge-
ment de son programme d’aide.
Athènes a rejeté la proposition
de la zone euro la jugeant « ab-
surde » et « inacceptable », esti-
mant « qu’en ces circonstances
il ne pourrait y avoir d’accord »,
selon une source gouvernemen-
tale.
En réponse, les créanciers de
la Grèce lui ont donné une se- CHRONIQUE
maine pour accepter une exten-
sion de son programme d’aide Jean-François
financière actuel. Il est « très Kahn :
clair que le prochain pas doit
venir des autorités grecques (…) « Voilà pourquoi
et, au vu du calendrier, on peut le FN progresse »
utiliser cette semaine, mais c’est
à peu près tout », a expliqué le P. 19
président de l’Eurogroupe,
Jeroen Dijsselbloem. « Il n’y a
pas d’alternative à la prolonga- DÉBAT
tion du programme », a renché- Faut-il donner
ri le commissaire européen aux
Affaires économiques, Pierre
Plus de 30.000 personnes se sont rassemblées, hier soir, un tour de vis
Moscovici. « Nous allons conti- au droit
nuer le dialogue durant cette
semaine », a ajouté le Français.
à Copenhague pour rendre un hommage unanime. de grève ?
Mais les représentants grecs P. 17

refusent cette option. « Nous ne
demanderons aucune exten-
sion, nous avons un mandat du
peuple pour aller jusqu’au bout.
Les Grecs tous ensemble disent
non. On ne nous fera pas de
chantage », a ainsi tweeté Panos
Kammenos, le ministre grec de
la Défense. ■
P.11 NOS INFORMATIONS
L
undi soir, les Danois ont
rendu un vibrant hom-
mage aux victimes des
attaques du week-end contre la
communauté juive et un lieu
symbolique de la liberté d’ex-
pression, ayant fait deux morts
et cinq blessés. Encore sous le
choc, ils étaient plus de 30.000
rassemblés dans les rues de la
capitale danoise pour dire tous
ensemble « non » au terrorisme.
Devant la foule, la Première
ministre danoise, Helle Thor-
ning-Schmidt, a pris la parole.
« Je veux dire ce soir à tous les
Juifs danois : vous n’êtes pas
seuls. Nous insistons pour vivre
des vies libres, en sécurité dans
un pays démocratique. C’est
pour cela que nous sommes là,
ce soir, a-t-elle affirmé. Quand
d’autres essayent de nous faire
peur et de nous séparer, notre
réponse est toujours une com- sur le sol libyen. Un pays où
munauté unie. » l’Italie pourrait également in-
Les Danois ne sont pas les tervenir afin d’éviter le chaos
seuls sous le choc. Le peuple dans un Etat situé près de ses
égyptien, de son côté, a été côtes. ■ CULTURE
frappé par l’horreur de l’Etat is-
lamique qui a diffusé une vidéo P. 2 & 3 NOTRE La folie,
montrant la décapitation de REPORTAGE À COPENHAGUE un thème
21 chrétiens égyptiens en Libye.
En représailles, les avions de P. 4 LES RÉACTIONS
à la mode
combat égyptiens ont bombardé MILITAIRES À LA au théâtre
des positions de l’Etat islamique DÉCAPITATION DES COPTES
P.27

L’argent public fait vivre les partis politiques

E
n 2013, l’ensemble des partis poli-
tiques belges a reçu 73 millions
d’euros de deniers publics. C’est ce
qui ressort d’une étude de Jef Smulders,
chercheur à la KUL, pour un courrier
hebdomadaire du Crisp.
En passant au crible la comptabilité des
partis politiques entre 2008 et 2013, il met
surtout en avant le fait que sans cet argent
public, les partis ne pourraient pas exister.
Les contributions publiques représentent
ainsi 94,6 % du budget du CDH, 90,5 % de
celui d’Ecolo, 87,9 % de celui du PS et
81,5 % du budget du MR.
En termes absolus, du côté francophone,
ce sont les socialistes qui reçoivent le plus
d’argent public avec 12,11 millions d’euros.
Ils sont suivis par le MR qui, en 2013, a bé-
néficié d’un financement public à hauteur
de 6,96 millions. Par conséquent, les
sources privées de revenus des partis
belges sont relativement faibles. Les dons
ne représentent qu’une part très margi-
nale, à peine 500 euros pour le PS mais
jusqu’à 16.090 euros pour le FDF. En
outre, les cotisations des membres, la plus
importante des sources privées, sont en
constante baisse.
Cet argent sert avant tout à faire fonc-
tionner les partis (bâtiment, administra-
tion…) et à rémunérer le personnel. Il est
toutefois à noter que les règles de finance-
ment des partis ont été revues suite à la
sixième réforme de l’Etat, votée en 2014. ■
P. 6 NOS INFORMATIONS

L’ÉDITO
Béatrice Delvaux vidéos, une pancarte qui nous
ÉDITORIALISTE EN CHEF pose cette insupportable ques-
tion ? Tant d’autres s’interrogent,
donnant le sentiment d’en être
venus à penser, que « nous », ce
ne serait pas eux, et que « chez
nous », ce ne serait pas chez eux.
« Nous ne serions pas les mêmes
sans la Communauté juive »,
déclarait hier la Première mi-
nistre danoise. C’est plus simple :
VOUS nous ne serions tout simplement
pas nous.
ÊTES Comment vous l’écrire ? Il est
NOUS ! insupportable que cette question
du retour en Israël et du départ
« Votre place est ici » : comment
imaginer que nous aurions à
écrire ces lignes tellement évi-
dentes, nous dont l’enfance, puis
l’adolescence ont été nourries
par les récits atroces des camps
de concentration, nous qui avons
vu et revu les images de l’Holo-
Il faut lutter ensemble
contre les barbarismes.
Ici, sur le sol européen
causte, nous qui avons entendu
les récits de l’horreur dans la
bouche de tant d’amis chers,
couloirs de nos métros ou les
toilettes de nos universités, mais
depuis quelques mois des Juifs,
parce que Juifs, sont assassinés
sur notre sol danois, français,
belge.
C’est en luttant ensemble
– Belges, Français, Danois de
confession ou de culture juive,
catholique, musulmane ou
laïque –, que nous défierons les
barbarismes et les désespé-
rances et que nous construirons
un nouveau vivre ensemble. Nous
devons à l’évidence garantir sur
notre sol la sécurité, le respect et
lesoir.be
l’exode. Comme si l’Europe était
seule en cause et qu’il n’avait
pas, lui, – comme d’autres – sa La Belgique
propre pierre à apporter à l’édi- fait-elle
fice. C’est à partir d’Israël, et non tout pour lutter
en « démarchant » la peur sur le contre la fraude fiscale ?
sol européen, que M. Netanya- On en parle
hou doit contribuer avec les
autres parties/pays concernés, à
avec Xavier Counasse.
construire cette paix qui apaise-
rait la haine de l’autre.


sur vos
des Juifs d’Europe soit posée. persuadés qu’il n’y aurait plus la dignité des Juifs et de tous les
Jsinonedois-je
suis belge et je suis juive,
partir ? » Que dire,
notre tristesse et notre
Insupportable que le doute
même surgisse dans les esprits
jamais ça !
La réalité hélas nous confronte à
citoyens. Mais il est question de
se battre solidairement ici, et

COURSES en
honte à la vue de ces compa- de ceux qui tissent la trame de l’atroce constat : l’antisémitisme pas, comme le fait M. Netanya-
triotes jeunes, vieux, femmes ou notre histoire, de notre culture et est de retour. « Mort aux Juifs » hou, avec un opportunisme élec-

ligne
hommes qui arborent, dans des de notre vie commune. est non seulement écrit dans les toraliste choquant, en appelant à

08 MARCHÉS 13 MÉTÉO 22 BON A DÉCOUPER 22

RÉGION 21 SUDOKU 22 TÉLÉVISION 30-31
BANDE DESSINÉE 22 MOTS CROISÉS 22 PETITE GAZETTE 32 page
5 413635 008207
1
Le Soir Mardi 17 février 2015
2 L’ACTU
« Les Juifs de Copenhague ont toujours eu peur »
Au lendemain de l’attaque qui a fait
deux morts et cinq blessés à Copenhague,
les Danois se recueillent.
Une veillée en hommage aux victimes a réuni
30.000 personnes devant la synagogue Krystalgade.
La police confirme que l’homme abattu
dimanche était bien l’auteur des fusillades.
L’appel du Premier ministre Benjamin Netanyahou
pour que les Juifs rejoignent Israël reçoit un accueil
plutôt froid.
L’Egypte de son côté a réagi à l’exécution de 21
coptes par l’EI avec des frappes aérienne en Libye.
REPORTAGE
COPENHAGUE
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
S
i j’ai été surprise de ce qui
s’est passé ici ? Pas vrai-
ment, non. J’ai grandi
dans cette maison grise que l’on
voit là, juste à côté de la syna-
gogue. Je ne suis pas juive mais
quand j’étais petite, je jouais ré-
gulièrement avec les enfants qui
fréquentaient ce lieu. Et je me
souviens qu’à l’époque déjà, les
Juifs avaient peur. Il faut croire
que leurs craintes étaient fon-
dées. » Avec son amie Mia (27
ans), Joséphine (34 ans), a tenu à
revenir ce lundi soir dans ce
quartier qu’elle connaît si bien
puisqu’elle y a passé ses plus
tendres années. A une époque où
radicalisme, terrorisme et djiha-
disme ne faisaient pas partie de
son vocabulaire. Devant l’impo-
sant parterre de fleurs, de bou-
gies et de messages déposés par
les Copenhaguois en hommage à
Dan Uzan, le Juif de 37 ans qui
surveillait les entrées lorsqu’il a
été froidement abattu par le ter-
roriste, Joséphine et Mia tentent
de mettre des mots sur des émo-
tions qu’elles peinent encore à
identifier. « Et dire que s’il était
parvenu à entrer…, lance Mia, les
yeux rivés sur les petits papiers
glissés entre les bouquets. Il y
avait tellement de monde à l’inté-
rieur. » Pour ces deux jeunes
femmes, il y a clairement un
avant et un après ces attentats du
14 février. « Ce matin, par
exemple, je devais prendre le
train. En entrant dans la gare,
j’ai été prise d’un étrange senti-
ment. Ce n’était pas vraiment de
la peur, plutôt le besoin de me
rassurer en regardant autour de
moi si tout était OK », confie Jo-
séphine.
« Il ne s’agit que d’une
minorité de musulmans.
La plupart ont été
radicalisés en prison » MIA
Mia, vit à quelques encablures
du lieu où Omar el-Hussein a été
abattu par les forces de police.
« Je ne dirais pas que c’est un
quartier paisible, ça craint
quand même un peu… Mais
quand même on ne s’attend pas à
voir débarquer des tas de poli-
ciers autour d’un homme à
terre. » Elle qui vient d’un quar-
tier populaire ne se montre ce-
pendant pas particulièrement
inquiète face au départ de nom-
breux jeunes Danois vers la Syrie
et l’Irak. Ils seraient en effet 110 à
avoir pris les armes aux côtés de
Daesh. « Il ne s’agit que d’une mi-
norité de musulmans. Je pense
que la plupart d’entre eux ont été
radicalisés alors qu’ils étaient en
prison. Regardez l’auteur de l’at-
GROUPE
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Patrick Hurbain
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taque de ce samedi. Il n’avait que
22 ans et était un délinquant
tout à fait ordinaire. Mais pour
les prédicateurs et les terroristes,
c’était une proie idéale. »
Un plat à emporter dans une
main, des roses dans l’autre,
Olive (16 ans) et Emma (18 ans)
trottinent pour se rendre, elles
aussi, devant la synagogue de
Krystalgade. En traversant une
place du centre-ville, elles
croisent un cortège silencieux
qui s’avance sous la surveillance
de policiers lourdement armés.
« Ils marchent de la synagogue
vers le café où se tenait le débat »,
nous précise l’une des deux
jeunes femmes.
Un peu à l’écart des habitants
venus se recueillir devant les
grilles de l’édifice religieux, elles
nous confient la raison de leur
venue. « Si nous sommes juives ?
Non, pas du tout ! Moi je suis
athée et Emma est catholique
mais non pratiquante. Mais peu
importe, on est là pour défendre
la liberté d’expression. Pour sou-
tenir la communauté juive sans
blâmer la communauté musul-
mane. Parce que des extrémistes,
il y en a dans toutes les religions,
y compris catholique. » Et bien
que l’immigration soit une ques-
tion qui taraude de plus en plus
les politiques danois, Olive et
Emma estiment que le Dane-
mark n’est pas plus confronté à la
radicalisation des jeunes musul-
mans que d’autres pays d’Eu-
rope. « C’est vrai que nous avons
des partis de droite et que ceux-ci
ont durci leur politique face à
l’immigration mais c’est difficile
de dire quel impact ces mesures
ont eu sur les personnes d’ori-
gines d’étrangères. »
« Ça veut dire : les Juifs et les
Arabes refusent d’être ennemis »,
traduit pour nous un Copenha-
guois en parcourant un bout de
papier suspendu aux grilles de la
synagogue. Il préfère ne pas don-
ner son nom « parce que parfois
on regrette après coup ce qu’on a
pu dire. Un peu comme certains
hommes politiques », sourit-il.
La soixantaine, notre interlocu-
teur semble relativement déta-
ché sur le plan émotionnel. Au fil
de la conversation, il évoque les
attentats de Paris et l’attentat dé-
joué de Verviers, signalant au
passage que la cohabitation de
trois communautés en Belgique
n’a pas dû favoriser l’intégration
des jeunes d’origine étrangère.
« Comme vous, nous avons fait
de la liberté d’expression une
chose très importante. Même si la
Belgique est quand même un peu
complexe… Vous savez ce que je
dis toujours : si tu as deux Belges,
tu as trois opinions », philo-
sophe-t-il avant de s’éloigner du
lieu de recueillement. ■
LUDIVINE PONCIAU
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MENACE DJIHADISTE : L’APRÈS-COPENHAGUE
Scènes de recueillement ce lundi soir à Copenhague (en haut)
et à Bruxelles (en bas), devant l’ambassade du Danemark. © REUTERS ET B.
portrait L’itinéraire
chaotique du tireur
COPENHAGUE
DE NOTRE CORRESPONDANTE
u lendemain des attentats, qui
A ont fait deux morts et cinq
blessés à Copenhague ce week-end,
les Danois encore sous le choc es-
saient de comprendre. La police a
confirmé que l’homme, abattu di-
manche au petit matin dans le
quartier populaire de Norrebro,
était bien l’auteur des fusillades
contre le centre culturel de
Krudttønden et la grande syna-
gogue de la capitale. Selon les mé-
dias, il s’agit d’Omar Abdel Hamid
el-Hussein, 22 ans, né au Dane-
mark, de parents palestiniens, qui
ont trouvé refuge dans le royaume
scandinave, après un passage dans
un camp de réfugiés
en Jordanie.
Beaucoup d’incer-
titudes demeurent
encore sur la person-
nalité du tueur pré-
sumé. Omar el-Hus-
sein venait de sortir
de prison, après y
avoir purgé une
peine d’un an pour
coups et blessures.
Le 22 novembre
2013, une caméra de surveillance
l’avait filmé dans le métro, alors
qu’il poignardait un homme de
19 ans à plusieurs reprises, sans au-
cune raison apparente. Il avait été
arrêté deux mois plus tard.
Ceux qui le connaissaient, pour-
tant, ne semblent pas comprendre.
Avant d’être arrêté, le jeune
homme fréquentait un lycée à Hvi-
dovre, un quartier du sud-ouest de
Copenhague. Son principal, inter-
viewé par la chaîne DR, assure qu’il
était « un élève doué et très appli-
qué, qui avait de bons résultats ». Il
y a quelques années, il pratiquait la
boxe thaï dans un club de la capi-
tale, le Muay Thai, fréquenté par
des Danois d’origine palestinienne.
C’est ensuite que tout aurait dé-
rapé, selon un de ses amis, qui ra-
conte au journal Politiken : « Il a
Rédaction centrale
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Le Soir Mardi 17 février 2015
L’ACTU 3
Omar Abdel Hamid El-Hussein, l’auteur
Les attentats meurtriers en Europe depuis 2001 présumé des attentats de Copenhague,
Auteurs lors de son arrestation. © REUTERS
= 1 victime Mouvance islamiste Affiliation inconnue Autre ET REPORTERS.
Suisse 14
2001
Les marques d’attention envers le peuple danois sont venues
Royaume-Uni 2 de partout, comme ici à Berlin. © EPA.
Espagne 2
2002
Espagne L’ENQUÊTE
2
Arrestation retour Les Juifs danois rejettent l’appel de Netanyahou
Royaume-Uni 2 de deux complices
2003
TEL-AVIV
RÉACTIONS
Espagne 2 présumés DE NOTRE CORRESPONDANT
éagissant au double atten-
commencé à avoir de mauvaises
fréquentations. Du jour au lende- Espagne
La police danoise a confirmé lundi
que deux hommes étaient inculpés R tat de Copenhague, Binya-
min Netanyahou a exhorté di-
« Les Juifs ne doivent
pas partir par peur »
main, il s’est mis à fumer énormé- de complicité avec l’auteur présu-
ment de hash. » Omar entre en
contact avec le milieu des bandes
2004 mé des attaques à Copenhague qui
ont fait deux morts et cinq blessés.
manche les Juifs d’Europe à
« émigrer en masse en Israël où
« On ne peut pas accepter qu’une personne qui
a peur ait pour seule option de quitter le pays.
L’information a été avérée par ils seront vraiment chez eux ». Il est fondamental que les Juifs de Belgique
organisées dans le quartier de Nor-
Steen Hansen, un porte-parole de « Cette vague d’attaques va se restent. » Si, au sein de la communauté juive
rebro. Ces dernières années, la
la police, qui a toutefois refusé de poursuivre et je dis aux Juifs belge, on disait encore il y a peu attendre
guerre des gangs, opposant clubs
détailler les éléments retenus à d’Europe : Israël est votre mai- une réelle prise de position politique à hau-
de motards et bandes de jeunes teur des déclarations françaises ou allemandes, la déclaration
charge des deux suspects déférés son. Nous sommes prêts à ac-
d’origine immigrée (souvent nés au 193 de Charles Michel, par l’entremise de son porte-parole, ap-
devant un juge d’instruction ce cueillir une “alyah” massive –
Danemark) a fait plusieurs morts porte une réponse claire. Contacté par Le Soir, le cabinet du
lundi, en fin de matinée. « montée » vers Israël – en pro-
et des dizaines de blessés à Copen- Premier ministre précise qu’il ne porte aucun jugement de
Royaume-Uni Plus tôt dans la journée, Michael venance d’Europe, nous vous at-
2005
hague. Juul Eriksen, l’avocat de l’un valeur sur les propos tenus par Benjamin Netanyahou. Néan-
tendons à bras ouverts », avait-il
56 d’entre eux, avait précisé qu’ils moins, il déclare : « La lutte contre l’antisémitisme est une cause
déclaré.
Obsédé par la Palestine n’étaient « pas inculpés de terro- nationale pour laquelle nous nous sommes mobilisés et continue-
Mais les institutions commu-
Pour Omar el-Hussein, c’est le rons à le faire. D’ailleurs, nous n’avons pas atten-
2006
risme mais de complicité, soupçon- nautaires juives danoises lui ont
début d’une carrière dans la délin- Espagne 2 nés d’avoir aidé l’auteur (des at- du les propos de Benjamin Netanyahou pour
répondu par une fin de non-re-
quance. Le jeune homme est inter- taques) à faire disparaître une arme renforcer les mesures de sécurité et de protec-
cevoir. « Nous n’avons aucune
pellé deux fois pour possession de et à se procurer une cachette ». tion de la communauté juive. » Maurice Sos-
Royaume-Uni 2 raison de partir, a déclaré le
2007
hasch, mais s’en sort Selon lui, ces deux hommes, âgés nowski, président du CCOJB, la coupole des
grand rabbin du Danemark.
avec un avertisse- France 2 d’une vingtaine d’années, plaident associations juives de Belgique, juge quant à
Nous sommes très reconnais-
ment. Puis, il est ar- non coupables. lui « non acceptable » le discours de Benjamin
sants de la sollicitude de M. Ne- Netanyahou : « Je n’ai aucun problème avec la
rêté à plusieurs re- Leurs noms n’ont pas été dévoilés :
Pays-Bas 8 tanyahu mais, cela étant dit, démarche positive d’un Juif qui désire s’installer
prises pour infrac- leur identité est protégée par le
2009
nous sommes danois, nous en Israël pour vivre sa judéité, mais je ne veux pas que des Belges
tion à la législation Royaume-Uni 2 secret de l’instruction. Tout au plus
sommes des Juifs danois mais partent parce qu’ils ont peur ! » Le président du CCOJB reconnaît
sur le port d’armes le quotidien danois Ekstra Bladet
Espagne 2 croyait-il savoir qu’ils sont tous nous sommes danois, et ce n’est néanmoins qu’un tel discours peut séduire certains et estime
et divers actes de
deux « d’origine étrangère ». pas la terreur qui nous fera par- que les Juifs belges qui réfléchissent à un départ sont de plus
violence, jusqu’à son
La police, qui quadrille la capitale tir pour Israël. » Et la Première en plus nombreux, surtout chez les jeunes couples avec en-
incarcération en jan- Allemagne 2
danoise depuis samedi après-midi, ministre danoise, Helle Thior- fants, déjà installés professionnellement. Les Etats-Unis, le
vier 2014. Devant le
2011
Norvège a lancé lundi un nouvel appel à ning-Schmidt, lui a emboîté le L’Etat hébreu se prépare à une nouvelle vague d’immigration Canada ou l’Australie attirent néanmoins tout autant qu’Israël.
juge, il explique
témoins afin de déterminer le pas, en rappelant que « la com- européenne. © REUTERS. Si les chiffres belges de l’« alyah » restent pourtant stables
souffrir d’angoisses
trajet exact de l’auteur des atten- munauté juive est au Danemark depuis des années (quelque 250 juifs de
et avoir été sous l’emprise de la
77 tats et d’appréhender d’éventuels depuis des siècles. Elle est chez siers en cours, ce chiffre devrait vant les obstacles administratifs Belgique émigrent chaque année en Israël),
drogue, lorsqu’il a poignardé un Maurice Sosnowski craint qu’ils n’explosent
complices. elle au Danemark, elle fait partie atteindre 10.000 en 2015. Chas- qui empêchent certains d’entre
passager dans le métro. Il échappe en 2015 : « Si nos gouvernements ne prennent
Selon la police, l’auteur présumé de la société danoise. » sés par la guerre, 6.644 Ukrai- eux (les professions médicales et
2012
de peu à une condamnation pour France 7 pas des mesures radicales contre l’islamisme,
des deux fusillades de Copen- Pourtant, l’Etat hébreu se pré- niens ont effectué leur “alyah” en paramédicales, entre autres) de
tentative de meurtre. les gens partiront, oui. »
hague, est un jeune homme de pare à une nouvelle vague d’im- 2014, soit une augmentation de trouver rapidement un emploi.
S’est-il radicalisé en prison ? 22 ans né au Danemark et fiché Au Danemark, la communauté juive a quant
migration européenne. Di- 190 % par rapport à l’année pré- Dans ce cadre, une coordination
2013
Avant son incarcération déjà, il Grèce 2 pour actes de délinquance (lire par à elle poliment décliné l’invitation du Pre-
manche, le traditionnel Conseil cédente. Quant aux Belges, ils est prévue avec le ministre de
parlait constamment de la Pales- ailleurs). mier israélien (« Nous sommes danois ») et la Premier ministre,
des ministres a adopté à l’unani- « débarquent » au rythme d’en- l’Economie afin d’accorder plus
tine et n’hésitait pas « à dire ouver- Il a été identifié par les médias Helle Thorning Schmidt, a déclaré : « Nous ne serions pas les
mité un « plan spécial visant à viron 250 par an au lieu d’une rapidement des prêts plus
2014
tement qu’il détestait les juifs », se- Belgique 4 danois comme étant Omar El- mêmes sans la communauté juive ». Côté français, François Hol-
favoriser l’“alyah” de France, de centaine jusqu’en 2010-2011. Si conséquents et à un taux d’inté-
lon un de ses amis. Lundi, deux Hussein, mais la police n’a pas lande a également répondu à l’offensive de charme israélienne :
Belgique, et d’Ukraine ». Pour- les consulats de Belgique enre- rêt réduit aux « olim » désireux
hommes âgés de 19 et 22 ans, arrê- confirmé cette information. « Je ne laisserai (…) plus des paroles prononcées en Israël qui
quoi ces trois pays-là ? « Parce de créer leur entreprise.
tés lors d’une vaste opération de France 12 laisseraient penser que les Juifs n’auraient plus leur place en Eu-
2015
Les services de renseignements qu’il y existe une importante vo- Un Salon de l’« alyah », A en croire la ministre Land-
police à Copenhague la veille, ont Danemark danois ont indiqué travailler « sur rope et en France en particulier. » La chancelière allemande An-
été écroués. Ils sont soupçonnés 2 lonté de “monter” en Israël. En pour inciter les Juifs wer, les « olim » français et gela Merkel est allée dans le même sens, en se disant « heu-
l’hypothèse selon laquelle l’auteur a 2013-2014 et depuis le début de à « monter » en Israël, belges bénéficieront désormais
d’avoir aidé Omar el-Hussein à pu être inspiré par les événements reuse et reconnaissante » que des Juifs vivent en Allemagne
préparer les attentats, notamment qui se sont déroulés à Charlie Heb-
cette année, les centraux télépho- se tiendra le 1er mars d’un suivi personnalisé ainsi que aujourd’hui, 70 ans après l’Holocauste.
en lui fournissant le fusil-mi-
niques de l’Agence juive (l’orga- prochain à Bruxelles de l’aide directe d’un
272 101 24
do à Paris ».
nisme semi-public chargé d’ai- « conseiller ». Le plan permettra
trailleur qu’il a utilisé lors des at- On a appris par ailleurs que l’ar-
der les juifs à émigrer, NDLR) gistrent une forte hausse des de- aussi à l’Agence juive d’engager
Polémique
taques. Tous deux risquent de très victimes victimes victimes tiste suédois Lars Vilks, cible pré- sur « l’influence juive »
sumée de la première des deux ont été assaillis de demandes mandes d’inscription, de nom- du personnel pour renforcer ses
lourdes peines de prison. ■ LE SOIR - 17.02.15 - Sources : The Economist, Global Terrorism Database, University of Maryland
fusillades, est parti vivre dans un d’informations émanant de can- breux Belges échappent cepen- antennes françaises, belges et Lundi matin, sur RTL Info, Manuel Valls, qui
ANNE-FRANÇOISE HIVERT
répétait aux Juifs « La France ne veut pas
lieu tenu secret. didats au départ français, belges dant au radar. Parce qu’ils ne de- ukrainiennes. Les cours d’hé-
« Son domicile à Höganäs (sud de la et ukrainiens », affirme la mi- mandent pas la nationalité breu seront renforcés, des sites votre départ », a utilisé le terme d’« islamo-
Suède) n’est pas un endroit où il est nistre de l’Intégration Sofia israélienne et restent officielle- internet spéciaux seront créés en fascisme ». Peu après, sur France 24, le
en sécurité. Et il doit aller dans un Landwer, qui se flatte également ment domiciliés en Belgique où plusieurs langues, dont le fran- journaliste Jean-Jacques Bourdin, interroge
Ce journal est protégé par le droit d’auteur, tous droits réservés.
lieu sûr », a déclaré une porte- du succès remporté par les « sa- ils retournent régulièrement çais et le flamand. Enfin, les l’ancien ministre de Mitterrand, Roland
© Rossel & Cie S.A. – Le Soir, Bruxelles, 2011. Si vous souhaitez Pour toute question,
copier un article, une photo, une infographie, etc., en de nombreux nous avons une solution parole des forces de l’ordre, Ewa- lons de l’alyah » organisés en Eu- pour des périodes limitées. mouvements de jeunesse juifs Dumas : « Manuel Valls est-il sous influence juive ? ». « Probable-
exemplaires, les utiliser commercialement, les scanner, les stocker
Service clientèle Gun Westford, au sujet de cet rope. L’un d’entre eux se tiendra Quoi qu’il en soit, le plan qui encouragent au départ vers ment », répond nonchalamment l’invité qui se perdra en déve-
et/ou les diffuser électroniquement, veuillez contacter Copiepresse
au 02-558.97.80 ou via info@copiepresse.be. Tél.: 078-05.05.10 artiste qui vit sous protection d’ailleurs dans un hôtel bruxel- adopté dimanche sera financé Israël – il en existe cinq en Bel- loppements : « Mais il a des alliances personnelles qui font que.
Plus d’infos : http://www.copiepresse.be. Fax: 02-225.59.01
policière depuis qu’il a caricaturé lois le 1er mars prochain. par un budget spécial de 40,5 gique – bénéficieront de sub- Chacun sait qu’il est marié avec quelqu’un, quelqu’un de très bien
e-mail: abonnements@lesoir.be
d’ailleurs, qui a une influence sur lui. » Tollé immédiat sur la
Prix de vente à l’étranger Prix de l'abonnement Premium Site: www.clubdusoir.be le prophète Mahomet avec un En 2014, 6.747 juifs français millions d’euros. Il prétend accé- sides plus importants que par le
France 2,30 € (papier + PDF + accès à l'édition 17h)
corps de chien (Le Soir d’hier). Toile : un élu UMP parle de propos antisémites. Le CSA a déjà
Luxembourg 1,60 € (en semaine) 29 €/mois soit 1,16 €/jour ont émigré en Israël contre lérer l’intégration des « olim » passé. ■
indiqué qu’il introduisait un dossier.
2,1 € (le week-end ) ST.D. 3.000 en 2013. Au vu des dos- (nouveaux immigrants) en le- SERGE DUMONT
E.BL. (AVEC AFP)
** 2 ** 3
Le Soir Mardi 17 février 2015
4 L’ACTU
Cimetière profané :
5 mineurs arrêtés
Cinq mineurs ont été arrêtés
et placés en garde à vue
dans le cadre de l’enquête
sur la profanation d’un cime-
tière juif dans l’est de la
France, la plus grave depuis
près de 25 ans, a annoncé
lundi le procureur de Sa-
verne. L’un des mineurs, qui
sont âgés de 15 ans et demi
à 17 ans et sont tous origi-
naires de la région, s’était
dénoncé lundi matin auprès
des gendarmes. (afp)
Obama veut organiser
un réseau mondial
antiterroriste
Le président américain Ba-
rack Obama compte organi-
ser un réseau international
pour contrer l’extrémisme
violent, lors d’une grande
réunion organisée de mardi
à jeudi à Washington, a
indiqué la Maison Blanche.
Selon des responsables
américains, les initiatives
présentées se concentreront
sur la façon d’arrêter la
radicalisation, le recrute-
ment et l’incitation à la vio-
lence. De nombreux gouver-
nements seront représentés.
L’Union européenne et le
secrétaire général des Na-
tions unies Ban Ki-moon
doivent aussi prendre part
aux débats. (afp)
Le Conseil de sécurité
dénonce « un acte
lâche et odieux »
Dans une déclaration una-
nime, les quinze membres
du Conseil de sécurité de
l’ONU ont « fermement »
condamné la décapitation de
21 chrétiens coptes égyp-
tiens en Libye, la qualifiant
d’acte « lâche et odieux ».
Le secrétaire général des
Nations unies Ban Ki-moon a
pour sa part dénoncé « un
acte barbare » et a affirmé
que « le dialogue est la
meilleure chance d’aider la
Libye à surmonter la crise
actuelle ». (afp)
Des F-16 émiratis
bombardent des sites
pétroliers de Daesh
Des F-16 de l’armée des
Emirats arabes unis ont
bombardé des sites pétro-
liers contrôlés par le groupe
Etat islamique (EI) qui sévit
en Syrie et en Irak, a rappor-
té lundi l’agence officielle
Wam. « Les appareils ont visé
des raffineries de pétrole
contrôlées par Daesh pour
assécher les sources de finan-
cement de ce groupe », a
précisé l’agence. Un rapport
de l’ONU avait évalué en
novembre de 850.000 à 1,65
million de dollars les revenus
tirés chaque jour par Daesh
de la vente du pétrole à des
intermédiaires privés, qui
sont à la tête d’une flotte de
camions-citernes. (afp)
L’appel au meurtre
d’un député
pakistanais contre
« Charlie Hebdo »
Le parquet de Paris a ouvert
une enquête préliminaire sur
un appel au meurtre lancé
début février par un député
pakistanais contre le journal
satirique Charlie Hebdo,
a-t-on appris lundi de source
judiciaire. Ce député et
ancien ministre des Chemins
de Fer, Ghulam Ahmed Bi-
lour, avait affirmé au sein du
Parlement le 2 février qu’il
offrirait 200.000 dollars de
prime à celui qui tuerait le
« propriétaire » de Charlie
Hebdo, selon le site internet
du journal pakistanais The
Express Tribune. (afp)
Coptes tués : « La tragédie aurait pu être évitée »
LE CAIRE
DE NOTRE CORRESPONDANTE
’est l’histoire de 21 Egyp-
C tiens de la minorité copte
partis travailler en Libye. Une
histoire a priori banale : ils sont
des milliers, chaque année, à
mettre le cap sur le pays voisin.
« Ici, il n’y a pas de débou-
chés, pas de travail », raconte,
par téléphone, Sobhi Ghatas.
Son cousin, Samuel Ahlam, 32
ans, et son neveu, Milad Me-
kim, 25 ans, avaient, eux aussi,
« tenté l’aventure il y a huit
mois ». De Syrte, où ils tra-
vaillaient comme maçons, ils
envoyaient chaque mois le gros
de leur salaire à El Our, mo-
deste bourgade de Haute-
Egypte, pour nourrir leurs fa-
milles.
Au gré des – mauvaises –
communications, ils les appe-
laient de temps en temps,
échangeant de brefs mots doux
avec leurs épouses, s’enquérant
de la santé des enfants. Et puis,
fin décembre, le téléphone s’est
soudainement tu. « Quelques
jours plus tard, on a appris que
Samuel avait été kidnappé avec
6 autres camarades sur la route
du retour vers l’Egypte. Le 3
Extraite d’une video circulant
sur les réseaux sociaux,
cette image montrerait
les 21 chrétiens d’Egypte
agenouillés sur une plage
proche de Tripoli quelques
instants avant leur exécution
par leurs boureaux (en noir).
© REUTERS
Italie Pourquoi le pays veut faire la guerre aux djihadistes libyens
i en Afghanistan, nous
S avons envoyé jusqu’à 5.000
hommes, dans un pays comme la
Libye, qui nous concerne de bien
plus près et où le risque de dégra-
dation est bien plus préoccupant
pour l’Italie, notre mission peut
être significative et consistante,
aussi en ce qui concerne les effec-
tifs », a déclaré dimanche la mi-
nistre italienne de la Défense,
Roberta Pinotti.
L’Italie est prête à entrer en
guerre contre les groupes djiha-
distes qui sèment le chaos en Li-
bye. Voici pourquoi.
1 Pour éviter la création d’un
territoire islamiste à quelques
encablures de son territoire. Pro-
fitant du chaos en Libye, le
groupe Etat islamique (EI) a
trouvé dans ce pays un terrain
propice pour y tailler un fief. Le
MENACE DJIHADISTE : VERS UNE INTERVENTION EN LIBYE ?
janvier, ce fut au tour de Milad
d’être enlevé avec 13 autres com-
pagnons sur leur lieu de rési-
dence », poursuit Sobhi Ghatas,
la voix chevrotante.
Très vite, les regards se
tournent vers Ansar al Charia,
un des nombreux groupuscules
djihadistes qui gangrènent la
Libye post-Kadhafi. Les familles
égyptiennes s’accrochent pour-
tant à l’espoir d’une libération.
Jusqu’à cette vidéo publiée di-
manche soir par le groupe
« Etat islamique » en Libye : un
clip sordide de 5 minutes où
des hommes en combinaison
orange, dont les deux proches
de Sobhi, sont alignés sur une
plage, avant d’être froidement
égorgés.
« L’Etat ferait bien,
de se préoccuper
de nos conditions de vie,
de créer des emplois » S. LAMAIE
Parmi les motifs invoqués par
leurs bourreaux, tout de noir
vêtus : le désir de « venger »
Ousama Ben Laden, tué et jeté
à la mer.
« Comment réagir à une telle
barbarie ? », s’emporte Sobhi.
A Derna, en Libye, l’aviation égyptienne a durement touché
un quartier tenu par Daesh. © REPORTERS / ABACA
groupe a commencé vraiment à
faire parler de lui en Libye ces
dernières semaines, en revendi-
quant notamment une attaque
perpétrée le 27 janvier contre
l’hôtel Corinthia au cœur de la
capitale libyenne, qui s’est soldée
par la mort de neuf personnes
dont cinq étrangers.
Ses combattants profitent sur-
tout de l’anarchie qui prévaut
dans le pays depuis la chute du
régime de Mouammar Kadhafi
en 2011. Les autorités ne par-
viennent pas en effet à contrôler
des dizaines de groupes d’insur-
gés lourdement armés aux moti-
vations et idéologies diverses. Et
depuis quelques mois, deux coa-
litions armées se disputent le
pouvoir.
« L’Italie, dont les côtes sont
très proches de la Libye, est la
plus concernée par cette menace.
Au bout du fil, ses paroles sont
hachées par des cris d’hommes,
de femmes, de bambins. Der-
rière lui, tout le village d’El Our
crie son désespoir en pleine rue.
A la télévision, où défile depuis
lundi matin un patchwork hété-
roclite d’images d’avions de
combat égyptiens en partance
pour la Libye et de cérémonies
de condoléances, des veuves en
robe couleur corbeau se
frappent la poitrine en gémis-
sant.
L’armée a fermement riposté
par des raids contre les posi-
tions djihadistes en Libye, et,
au Caire, l’Eglise et la grande
mosquée d’Al Azhar ont immé-
diatement condamné le nou-
veau crime terroriste de Daesh.
Les autorités ont également dé-
crété sept jours de deuil natio-
nal.
Mais en Haute-Egypte, une
région minée par la pauvreté et
où vivent de nombreux coptes,
ces derniers déplorent un
manque d’effort des autorités.
« Organiser des raids contre les
agresseurs de nos compatriotes,
c’est une chose. L’Etat ferait
bien, aussi, de se préoccuper de
nos conditions de vie, de créer
Ceci explique la réaction de ce
pays et son appel à une interven-
tion, souligne l’expert Ahmed
Mohamed Nouh. L’Europe a
bien compris que, pour elle, le
problème ne venait pas de Syrie
ou d’Irak, mais de la Libye, qui
est très proche de ses côtes. » Et
l’expert de juger « possible » une
intervention militaire limitée
conduite par l’UE.
Un diplomate arabe ayant été
en poste à Tripoli estime toute-
fois qu’une « intervention mili-
taire en Libye ne serait pas aussi
facile sur un terrain très com-
plexe où se mêlent les intérêts et
les appartenances ».
2 Pour éviter l’afflux massif de
migrants clandestins. L’Italie
est aux avant-postes, confrontée
régulièrement à des flux d’immi-
grés clandestins partis des côtes
des emplois, de garantir un
semblant de justice sociale afin
qu’on ne soit pas condamnés à
partir travailler en Libye », dé-
plore Samir Lamaie, un avocat
« Mes frères voulaient
rentrer au pays.
Les Affaires étrangères
n’ont pas bougé » B. ESTEPHANOS
copte de la ville de Minya.
Les familles des victimes ac-
cusent également le pouvoir
d’avoir manqué de transpa-
rence. « Elles ont tout fait pour
en savoir plus : sit-in devant la
cathédrale, rencontre avec le
Premier ministre, avec le gou-
verneur de Minya. Mais jusqu’à
la dernière minute, les autorités
les ont laissées dans le flou le
plus total », raconte Mina Tha-
bet, spécialiste des minorités re-
ligieuses à l’Egyptian Commis-
sion for Rights and Freedom. Et
de rappeler que ce n’est pas la
première fois que les coptes
sont touchés : « En trois ans, au
gré de la dégradation sécuri-
taire, une vingtaine d’autres
coptes égyptiens ont été tués en
Libye. On est également tou-
jours sans nouvelle de sept
Au Caire, le président al-Sisi (à droite) présente ses condoléances
au primat de l’église copte Tawadros II. © AFP
Un Egyptien, proche d’un des coptes assassinés en Libye, terrassé
à l’annonce du massacre. © AFP
libyennes, à 200 miles de ses ri-
vages. Le chaos qui règne en Li-
bye a provoqué un afflux record
d’immigrés clandestins : 2.164
migrants partis des côtes li-
byennes ont ainsi été secourus
dans la seule journée de di-
manche, selon les services de se-
cours italiens cités par les mé-
dias. Vendredi, environ 600 im-
migrants à bord de six canots
pneumatiques avaient déjà été
secourus à 50 milles marins des
côtes libyennes.
3 Pour protéger ses intérêts en
Libye. L’Italie est historique-
ment liée à la Libye. La pénin-
sule a colonisé le pays africain de
1911 à 1942. Les efforts conjoints
de Berlusconi et Kadhafi avaient
fait de l’Italie le premier parte-
naire commercial de la Libye,
avant la chute du colonel en
**
autres Libyens également kid-
nappés ».
Contacté à El Our, Bachir Es-
tephanos ne cache pas, non
plus, son amertume envers Le
Caire. Ses deux frères, partis
respectivement il y a deux ans
et 10 mois en Libye, figurent
sur la liste des 21 coptes décapi-
tés.
« Ils font partie des hommes
kidnappés le 3 janvier. Un cou-
sin, qui a réussi à s’enfuir, nous
a tout raconté. Les djihadistes
ont fait irruption en pleine nuit
dans leur résidence, connue
pour héberger des Egyptiens.
Sur une feuille figuraient les
noms de leurs proies, toutes des
coptes. Aucun musulman n’a été
appréhendé. C’est un crime à
connotation religieuse », dit-il.
Or, d’après lui, « la tragédie
aurait pu être évitée ». « Depuis
l’assassinat d’un médecin, en
décembre, mes frères faisaient
des pieds et des mains pour ren-
trer au pays. Ils avaient même
contacté les autorités égyp-
tiennes dans l’espoir d’obtenir
une escorte. Mais le ministère
des affaires étrangères n’a pas
bougé », regrette-t-il. ■
DELPHINE MINOUI
2011. Depuis lors, il est difficile
de savoir quels investissements
demeurent en terre libyenne.
L’Italie était jusqu’à ce dimanche
le dernier Etat a y avoir une re-
présentation officielle. C’est au-
jourd’hui terminé : l’ambassade
d’Italie à Tripoli a « suspendu di-
manche ses activités en raison de
l’aggravation des conditions de
sécurité », et son personnel a
« été rapatrié à titre provisoire ».
Une centaine d’Italiens (person-
nel d’ambassade, expatriés ita-
liens et leur famille) ont débar-
qué en Sicile dans la foulée de
cette décision.
A leur arrivée à Augusta, les
personnes rapatriées se sont
montrées pessimistes : à Tripoli,
la « situation est critique » et « le
groupe Etat islamique est déjà
là », ont-ils prévenu. ■
LOUIS COLART (avec afp)
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5
Le Soir Mardi 17 février 2015

6 LABELGIQUE

Sans argent public, pas de partis

FINANCEMENT Un
Le financement public
constitue 80 à 95 %
des recettes des partis.
Jef Smulders juge le
système « transparent »
mais estime le contrôle
perfectible.
chercheur de la KUL a analysé les comptes des formations politiques
mandataires doivent rétrocéder
au parti. Sans surprise, vu les
règles en vigueur, les recettes des
partis dépendent fortement des
scores électoraux. En 2013, le PS
a reçu 12,11 millions de finance-
ment public ; suivent, dans
l’ordre, le MR (6,96 millions),
Ecolo (6,77), le CDH (6,2) et le
FDF (570.000 euros). A noter
que, jusqu’en 2013, le gros de ce
provinciale à l’autre : le Crisp a
calculé qu’elles oscillent, pour un
parlementaire, entre 125 et 580
euros par mois. Au final, elles ne
pèsent que 3,5 % dans les caisses
libérales. Au CDH, les ministres
rétrocèdent 1.000 euros, les par-
lementaires entre 350 et 600 ; ils
apportent 5,6 % des ressources.
3 Les partis comptent encore
vailleurs). Au MR, c’est le second
poste de dépenses, derrière les
Part du financement public dans les revenus des partis
charges liées aux bâtiments, aux LE SOIR - 17.02.15
En % Source : CRISP
publications, au fonctionnement 100
administratif : 30,8 % du budget,
pour 39 équivalents temps plein.
A noter qu’au CDH, on emploie 90
presque autant de personnel
qu’au PS (66,9 équivalents temps
80
plein) malgré un budget équiva-
lant à moins de la moitié de celui

S
eptante-trois millions,
c’est le montant total des
deniers publics octroyés,
en 2013, aux partis politiques
(32,5 millions pour les seules for-
mations francophones). A quoi
sert cet argent, est-il complété
par d’autres sources de revenus ?
Jef Smulders, chercheur à la
KUL, a passé au crible, pour un
courrier hebdomadaire du Crisp,
la comptabilité des partis pour les
exercices 2008 à 2013 (avant que
n’entre en vigueur la nouvelle loi,
cf. ci-dessous). Voici ses princi-
pales conclusions.
1 Les partis belges sont finan-
cièrement très dépendants
des pouvoirs publics Les contri-
financement provenait du Parle-
ment fédéral : 33 millions sur les
73 de financement public (à
l’échelle du pays). « La nouvelle
loi devrait encore renforcer cela,
explique Jef Smulders. Pour com-
penser la disparition du Sénat en
tant qu’institution permanente,
on a doublé le montant versé par
vote émis valablement en faveur
du parti. Et on y a ajouté un bo-
nus pour les partis représentés au
Sénat. »
2 Les élus Ecolo plus généreux
avec leur parti que les libé-
raux Comptabilisées dans la part
publique du financement des
partis, les quotes-parts des man-
dataires varient fortement d’une
un peu sur les cotisations de
leurs membres Les sources de re-
venus privées constituent donc
entre 5 et 20 % du financement
des partis. Il s’agit des dons, do-
nations ou legs de personnes phy-
siques ; des revenus du patri-
moine immobilier, de manifesta-
tions et de publications ; des coti-
sations des membres. Dans cette
catégorie, les dons comptent sou-
vent pour quantité négligeable :
500 euros pour le PS en 2013,
424 pour le MR, mais 12.132 eu-
ros quand même pour le CDH et
16.090 pour le FDF ! Quant aux
cotisations des membres, elles re-
présentent la plus grosse part des
ressources privées au PS – mais
elles sont en nette baisse
des socialistes ! 70
2008 2009 2010 2011 2012 2013
5 Un système plutôt transpa-
rent mais qui pourrait être
mieux contrôlé Après avoir éplu-
Le financement public pris ici en considération est la dotation fédérale, la dotation régionale
wallonne, les subsides octroyés aux groupes politiques, les subsides provinciaux, les subsides octroyés
ché les comptes de résultats de aux institutions liées et les rétrocessions des mandataires.
tous les partis, Jef Smulders
conclut à la transparence du sys-
tème. « Tous les partis doivent
Part des rétrocessions des mandataires
transmettre toute leur comptabi- dans le financement des partis
lité, très détaillée ; elle est dès lors En %
LE SOIR - 17.02.15
Source : CRISP
accessible à tous. » Seule excep- 30
tion : la loi ne s’impose qu’aux
partis bénéficiant du finance- 25
ment public. « Pour les autres, il
n’y a pas d’obligation. Avant
2014, nous ne savions par
20
15
exemple pas d’où le PTB tire ses
revenus. » En revanche, le cher-
cheur de la KUL pointe le
10

butions publiques constituent
94,6 % des ressources du CDH et
81,5 % de celles du MR ; PS
(87,9 %) et Ecolo (90,5 %) se si-
tuent entre les deux. Pour rappel,
sont ici comptabilisées les dota-
tions (des Parlements fédéral,
wallon et flamand), les subsides
aux groupes politiques ou aux
institutions liées aux partis (no-
tamment les centres d’études)
ainsi que les quotes-parts que les
formation à l’autre. C’est Ecolo (845.810 euros en 2008, 602.723 manque de contrôle. « Il est effec- 5
qui prélève le plus : entre 35 et euros en 2013) – et au MR tué par les partis eux-mêmes. 0
45 % des rémunérations. Pas (395.067 euros). En revanche, au Alors, certes, la réforme de l’Etat 2008 2009 2010 2011 2012 2013
étonnant, dès lors, que ces prélè- CDH et chez Ecolo, la participa- prévoit que dorénavant quatre
vements représentent 22,6 % du tion militante reste maigre (res- experts seront associés au
budget total du parti, un record pectivement 124.712 et 38.601 contrôle. Mais on est encore loin
sur la scène politique belge. Au euros). des formules utilisées par cer-
Financement privé des partis
LE SOIR - 17.02.15
PS, chaque élu doit reverser 10 % tains autres pays, où l’on fait ap- En euros Source : CRISP
de ses rémunérations brutes, qui pel à des organismes indépen- 1.200.000
représentent 16 % des recettes
socialistes. Au MR, les contribu-
4 De l’argent qui sert à créer de
l’emploi Le PS consacre près
de la moitié de ses dépenses
dants, comme la Cour des comp-
tes. » ■
1.000.000
tions varient d’une fédération (46,8 %) en personnel (72 tra- VÉRONIQUE LAMQUIN 800.000
600.000
400.000

200.000
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Les revenus à caractère privé pris en considération ici sont les dons, donations ou legs
de personnes physiques, les cotisations des membres, les revenus du patrimoine immobilier,
les recettes de manifestations, de publications et de publicité.

Cotisations versées par les adhérents

LE SOIR - 17.02.15
En euros Source : CRISP
900.000
800.000
700.000
600.000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013

Personnel employé par les partis

LE SOIR - 17.02.15
En nombre de personnes Source : CRISP
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013

LES RÈGLES
Un financement encadré
Le financement des partis est régi par la loi de 1989. D’une
part, elle fixe les montants que les pouvoirs publics versent aux
partis. Suite à la réforme de l’Etat, les règles ont été revues, afin
d’intégrer la disparition des sénateurs élus directs (qui, jus-
qu’alors, donnaient droit à une dotation). D’autre part, le finan-
cement privé des partis est réglementé. Ainsi, seules des per-
sonnes physiques peuvent verser des dons, lesquels étant par
ailleurs plafonnés. Les personnes morales ne peuvent effectuer
de dons. Enfin, la loi prévoit que chaque parti bénéficiant d’une
dotation fédérale doit désigner une ASBL gérant les comptes ; à
ce titre, elle doit établir un rapport financier annuel, soumis à
un réviseur d’entreprise, avant d’être transmis à la Chambre.
V.LA.

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SERVICE CITOYEN Le projet du député Goffin

Le MR Philippe Goffin
prône un « Rendez-vous
avec mon pays »
pour les rhétoriciens.
Soit un service citoyen
de 15 jours durant
les semaines blanches.

P
ermettre un brassage des
jeunes comme autrefois le
service militaire le per-
mettait, mais en mettant tous les
jeunes de rhéto, garçons comme
filles, Belges comme non-Belges,
au service de l’Etat durant deux
semaines : tel est le projet qu’en-
tend défendre le député MR
bourgmestre Philippe Goffin.
Reprenons.
En Belgique, depuis la dispari-
tion du service militaire en 1995,
et de son corollaire civil pour les
objecteurs de conscience, la ré-
flexion sur la création d’un ser-
vice citoyen, voire la résurgence
d’un service militaire, revient ré-
gulièrement. Pourtant, une seule
possibilité existe depuis 2008 :
celle d’un service citoyen volon-
taire, encadré par la « Plate-
forme service citoyen ». Il
s’adresse aux 18-25 ans et leur
permet de se mettre durant six
mois au service de la collectivité
(aide aux personnes, environne-
ment, santé…) – une centaine de
jeunes le font par an contre.
Dans le contexte actuel de
questionnement sur le vivre en-
semble, l’idée d’un service civil ou
citoyen retrouve une acuité parti-
culière. Philippe Goffin y réflé-
chit depuis un an. Il cible, lui, les
rhétoriciens plutôt que les 18-25
ans. Il avait d’abord imaginé une
formule « SMS », un « Service
mensuel solidaire » : les élèves de
dernière année secondaire tra-
vailleraient durant trois mois
dans un organisme de service pu-
blic. Mais après avoir rencontré
différents acteurs de terrain, dont
des directions d’école, il s’est ren-
du à l’évidence : une telle idée est
très difficile à réaliser. Il a donc
revu ses ambitions à la baisse.
Désormais, il défend un « Ren-
dez-vous avec mon pays », tou-
L’idée de Philippe Goffin (MR) ?
Consacrer 15 jours
à la collectivité, en dernière
secondaire. © RENÉ BRENY.
au service des restos du cœur ou
de la banque alimentaire,…
« J’ai déjà rencontré différents
acteurs des services publics, des
magistrats, des procureurs, des
juges de paix, des associations
d’aide aux personnes…, pour leur
demander ce que les jeunes pour-
raient faire, et les réactions sont
positives, nous explique Philippe
Goffin. Ils me disent que ce service
citoyen a du sens. L’intérêt : un
brassage social complet, créer une
mixité en un temps donné, tou-
cher tous les jeunes, quelle que soit
leur nationalité, et leur inculquer
quelques notions du fonctionne-
ment de l’Etat. Et dans le contexte
actuel, plus il y a de contacts entre
jeunes mieux c’est, car cela permet
de lever certaines interrogations
et d’améliorer le vivre ensemble. »
Voilà qui permettrait par ailleurs
UN SERVICE CITOYEN
Autant d’idées que de partis
Les libéraux ne sont pas les seuls à réfléchir à un service citoyen.
CDH. En 2011, André du Bus a déposé une proposition créant un
statut pour un service citoyen volontaire et abordant les aspects
agréments, assurances, offre et demande. Elle sera redéposée.
de remédier à ce que Goffin ap-
pelle « le désengagement de l’Etat
par rapport aux adolescents ».
Durant un an, le député libéral Processeur Disque dur
compte « rencontrer un maxi- Windows 4 GB
mum de gens (directeurs d’école, Intel® CoreTM rapide de
responsables d’administrations, 8.1 de mémoire
i5-5200U de 1.000 GB avec
de communes, d’associations de Update vive
parents, magistrats, jeunes…) 5e génération 7.200 tr/min
pour les convaincre et recenser les
offres disponibles. » Avec l’aide
du centre Jean Gol du MR, il fi-
cellera son dossier, espérant avoir pièce
le soutien des acteurs et le feu vert
du MR. Il faudra ensuite déposer
les textes législatifs nécessaires
(concernant les services publics
et l’enseignement). Il faudra aus-
si organiser la coordination avec
les Communautés et Régions.
499
Un processus qui prendra donc
au moins deux, trois ans. ■
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jours pour les rhétoriciens (soit
quelque 64.000 jeunes hommes
et 61.500 jeunes femmes), mais
limité à 15 jours. Il s’agirait d’un
service citoyen obligatoire, à ef-
fectuer durant les « semaines
blanches » de l’année scolaire
(avant les vacances de Noël ou
d’été) ou durant les congés. Où
l’effectuer ? Dans les services pu-
blics (fédéraux, régionaux, lo-
caux), les associations comme les
restos du cœur ou la banque ali-
mentaire, les ONG, les services
d’aide aux personnes voire l’ar-
mée. Le député MR imagine ainsi
des rhétoriciens huissiers d’au-
dience au tribunal, accompagna-
teurs d’accompagnateur de train,
ALDI TALK
Mais un groupe de travail lié au radicalisme réfléchit actuelle-
ment à un « service au pays » qui permette « une meilleure cohé-
sion sociale ». Georges Dallemagne défend l’idée. Sans parler
d’obligation, il imagine « un module avec une partie formation à la
Pour
citoyenneté de deux trois mois pour les 18-25 ans, puis la possibilité
d’un stage jusqu’à un an dans les services publics, de secours… »
un plaisir
Ecolo. Les verts combinent deux idées : le service civil et l’inser-
tion professionnelle. Ils proposent l’instauration d’un « Contrat absolu de
surfer
jeune » de six mois (renouvelable une fois) pour les 18-25 ans,
afin de leur offrir « une première expérience professionnelle utile »
sur une base volontaire. Objectif : mettre la période de stage
d’attente à profit pour exercer une « activité qui donne du sens » et
rémunérée, dans les pouvoirs locaux, le monde associatif…
PS. Il veut examiner la possibilité d’un service civil permettant
« aux jeunes qui le souhaitent de s’investir dans un projet d’intérêt Forfaits Confort Data
collectif ». Mais le PS met des bémols : pas question qu’il « se
substitue à l’emploi classique, se fasse au détriment des filières
d’acquisition d’expérience professionnelle » ou mène à un sous-
statut. Il veut une concertation entre les différentes entités, les

LESBRÈVES
partenaires sociaux, les services d’aide à l’emploi… (Ma.D.)
4€ 8€
ALOST un caractère symbolique alors que dommage. Peut-être que Bart De

Lancer d’oignons réussi la sécurité a été renforcée en rai-
pour Charles Michel son de craintes d’actes terroristes.
« La vie continue en dépit de la me-
nace terroriste. Le Premier souhaite
aller à la rencontre des gens ». (b)
POLÉMIQUE
Flahaut : « De Wever aurait dû
renoncer à ses vacances »
© BELGA.
400 MB
Wever aurait dû renoncer à ses va-
cances. Prendre sur le dos de la col-
lectivité des moyens pour assurer
sa protection pour aller en va- pour 30 jours
1 GB
pour 30 jours
cances, je trouve ça un peu fort,
surtout en ces moments. » Le pré-
sident du FDF Olivier Maingain
abonde : «Si la menace est à ce Data S Data L
point grave, n’aurait-on pas dû lui

Le bourgmestre d’Anvers et pré- conseiller de différer ce déplace-

Le Premier ministre s’est rendu
lundi au carnaval d’Alost, où il a
participé au traditionnel lancer
d’oignons dorés et a assisté à la
parade sur la Grand-Place. Selon
son porte-parole, cette visite a
sident de la N-VA Bart De Wever
est en vacances en Suisse, sous
très haute protection (véhicules
blindés et policiers). Voilà qui n’est
pas du goût d’André Flahaut. Sur
Bel RTL, le ministre francophone du
Budget (PS) a lancé : « Je trouve ça
ment? Sa protection serait mieux Info et conditions sur www.alditalk.be
assurée, et à moindres frais pour le Le prestataire du service de téléphonie mobile est BASE Company sa. ALDI et MEDION agissent au nom et pour
le compte de BASE Company sa.
contribuable, s’il restait en Bel-
gique». Il suggère au Premier mi-
nistre de limiter les déplace-
ments à l’étranger de personnali- QUALITÉ SUPÉRIEURE – PRIX BAS
tés à protéger. (b)

7
Le Soir Mardi 17 février 2015

8 LASOCIÉTÉ

De plus en plus de burn-out à la police

SÉCURITÉ Heureusement, la stress team veille au bien-être psychologique des agents
Très sollicités, augmentation du mal-être des rendus actifs dans tout ce proces-
policiers. « Ils nous connaissent sus de vigilance et de protection.
ils peuvent solliciter de de mieux en mieux et viennent Ils ont donc un certain contrôle
l’aide en cas de besoin. donc plus spontanément de la situation, ça rend
La situation leur à notre rencontre. La les choses moins diffi-
culture a égale- Nombre de suicides ciles. Ils se sentent
convient car leur esprit ment changé et acteurs de leur
de corps est renforcé. aller voir un 18 18 propre sécurité.
psy est plus fa- 14 Ça réactive
cile qu’avant. 13 aussi l’esprit de

I
ls sont partout dans les rues Même si cer- 10 corps qui est
et devant les bâtiments offi- tains services menacé dans
ciels. Depuis l’attentat sont toujours son ensemble. »
contre Charlie Hebdo, à Paris, et plus réfractaires Avec un
le passage du niveau d’alerte 3 en que d’autres… » 2010 2011 2012 2013 2014 contrecoup pos-
Belgique, les policiers sont sou- sible lorsque les
mis à régime de travail intensif. Acteurs choses vont se calmer ?
Pour les aider à tenir le choc, ils de leur sécurité « Je n’en ai aucune idée car
disposent d’un service un peu Les policiers sont très sollicités depuis le début de l’année. Pour les soutenir dans leurs missions parfois Signe de l’utilité de la stress ce genre de situation est totale-
méconnu, la stress team, un ser- fortes en émotions, ils peuvent compter sur l’aide de la stress team de la police. © PIERRE-YVES THIENPONT. team, il est occupé à gagner sa ment inédit… » ■
vice interne d’aide psycholo- place aussi au sein de la police FRÉDÉRIC DELEPIERRE
gique qu’ils peuvent aller consul- L’autre cas, c’est lorsque les gens nir », précise la psychologue. conjonction de facteurs. « Le po- locale. « Nous formons des poli-
ter après des interventions ne sont pas en crise mais ont des En France, la police nationale licier a déjà un niveau d’exigence ciers locaux qui deviennent des
lourdes mais aussi au jour le jour difficultés au travail. C’est sou- a créé un camp de revalidation élevé et on lui en demande de personnes de référence dans les
en cas de besoin. vent relationnel avec le chef ou pour ses policiers suicidaires ou plus en plus. Il dépense donc commissariats pour qu’ils
Ces appels prennent souvent le les collègues. Ça peut être lié à des dépressifs. La profession serait- beaucoup d’énergie pour arriver puissent intervenir en cas d’ex- CRÉATION
nom d’intervention de problèmes d’horaires, de elle à ce point mal en point ? à son niveau d’exigence trême urgence », explique
crise. « Au quoti- communication ou « Nous ne constatons pas d’aug- et à celui de son em- la directrice. A la suite du Herald
dien, ça arrive Assistance de manque de mentation de cas de dépressions ployeur. Il va Assistance A l’heure ac- of Free Enterprise
lorsque quel- psychologique moyens. C’est ra- chez nous, relativise Corinne donc s’épuiser psychosociale tuelle, même si
qu’un pète un rement lié au Vandenberghe. Par contre, les sans arriver à elle est très solli- « Le service est né en 1993 au
373 2.972 3.158
câble sur le travail en lui- burn-out sont en augmentation. faire face. Or, citée, la police sein de la gendarmerie, com-
2.695 mente Corinne Vanderber-
lieu du travail 250 226 même. » C’est différent. Mais parfois, ça les effectifs ne se rue pas en
240 2.075 ghe, directrice de la stress
ou réagit mal La stress peut s’accompagner d’idées suici- sont moins masse auprès
team. Après l’intervention lors
après une in- team, c’est aus- daires qui, la majorité du temps importants de la stress du drame du Herald of Free
tervention, si des interven- heureusement en restent là et ne qu’avant alors team. « Je crois Enterprise et suite à la mort
sourit Corinne tions plus spec- vont pas vers un plan concret ou que la police est qu’ils savent de gendarmes en service,
Vandenberghe, 2011 2012 2013 2014 taculaires. Elles un passage à l’acte abouti ou contrainte d’ac- 2011 2012 2013 2014 qu’ils exercent un l’état-major s’est rendu
psychologue et di- sont constituées de non. Ce qui est positif, c’est que complir toutes ses métier exposé. Ils ont compte que rien n’existait en
rectrice de la stress débriefings, d’entre- ces gens arrivent chez nous en dé- missions. » été mis devant le fait guise de soutien psycholo-
team. On nous l’amène ou on tiens. « Ça survient notam- but de processus. Nous pouvons La psychologue refuse ce- que c’était le cas, constate Co- gique pour les enquêteurs et
va le voir. Dans ce cadre-là, ce ment lors de catastrophes ou de donc intervenir. » pendant de ne voir dans les rinne Vandenberghe. Ils ne nous leur famille. L’une de nos
sont les collègues qui ont du mal drames particuliers sur lesquels Ce burn-out chez le policier, la chiffres de fréquentation de la appellent donc pas. Par contre, particularités est qu’on peut
à gérer et qui nous appellent. la police est amenée à interve- psychologue l’explique par une stress team (ci-contre) qu’une nous commençons à recevoir des nous contacter 24 h/24 et
coups de fil de membres de leurs 7 jours/7. »
familles qui sont un peu plus an- F.DE.
 goissés. En fait, les policiers sont

le témoin « Evacuer
la charge émotionnelle »
oordinatrice au DVI, la divi-
C sion d’identification des vic-
times, de la police fédérale, l’ins-
pectrice principale Patricia Van-
derlinden est confrontée à la
mort quasi quotidiennement de-
puis 9 ans. La stress team, elle la
connaît.
« Ce service est une grande
plus-value pour nous, dit-elle
d’emblée. Surtout lorsqu’on part
sur des catastrophes. Ils partent
avec nous systématiquement de
manière préventive. Ils ob-
servent les gens qui travaillent
pour éviter que la charge émo-
tionnelle devienne trop lourde.
Quand on est occupé sur une ca-
tastrophe, on s’investit et on ne se
rend pas compte de ce que l’on
emmagasine sans le faire ressor-
tir. Eux nous analysent et voient
nos réactions. Même les plus
anodines. Ils viennent alors im-
médiatement nous parler ou
nous faire parler pour évacuer le
trop-plein. Ils appuient parfois
sur des points auxquels on ne
pense pas. »
En outre, la pré-
sence des psys de la
stress team aux
côtés des
membres du DVI
permet d’éviter la
victimisation se-
condaire, explique
Patricia Vanderlin-
den. « En clair, il faut les empê-
cher de penser à leurs proches et
éviter le désordre post-trauma-
tique. Dans le cas où on travaille
sur la mort d’un enfant, l’enquê-
teur pourrait être tenté de faire le
rapprochement avec ses propres
enfants. C’est à bannir car alors
il ne travaille pas bien, il ne dort
pas bien et il est toujours tenté de
téléphoner à ses proches. Il de-
vient irritable ou irritant. »
Sur le terrain d’une catas-
trophe, les membres de la stress
team procèdent donc à un dé-
briefing journalier en groupe.
« Si on est dix jours en mission,
ça permet de décompresser dix
fois. C’est très important », com-
mente l’inspectrice principale.
Le DVI, ce sont les catas-
trophes mais ce sont aussi des
missions au quotidien en Bel-
gique. « J’ai, par exemple, dû dé-
terrer le corps d’une fillette qui
avait été tuée et enterrée à Marci-
nelle par son beau-père, poursuit
Patricia. Le débriefing que j’ai pu
avoir avec la stress team m’a per-
mis d’évacuer la surcharge
émotionnelle. En 2014, j’ai
été confrontée à 226 cer-
cueils. Le jour où tu
n’as plus d’émotions,
tu ne dois plus tra-
vailler au DVI. » ■
F.De.

Patricia
Vanderlinden
est
coordinatrice
de la DVI. Pour
elle, la stress
team est une
« grande
plus-value ».
© THOMAS
BLAIRON.

8

Belgique, lieu d’intenses
échanges de pollutions
ENVIRONNEMENT
Depuis quelques
années, la pollution
de l’air diminue.
La Belgique est
une plate-forme
d’échange de polluants.
L
a qualité de l’air en Bel-
gique s’améliore lente-
ment, mais reste précaire.
Particules fines (PM10) et ultra-
fines (PM2.5), oxydes d’azote et
ozone flottent encore trop dans
notre environnement. C’est d’au-
tant plus préoccupant que cer-
tains de ces polluants comme les
plus petites particules ont un
impact nocif pour la santé quelle
que soit leur concentration dans
l’air. Lundi, la qualité de l’air
était « médiocre ». Ce mardi, elle
sera « moyenne » dans tout le
pays.
Selon le dernier rapport de la
cellule interrégionale de l’Envi-
ronnement (Celine), l’année
2013 fut « une année favorable
pour la qualité de l’air » ; 2012
était déjà une année faste, 2014
sera de la même veine, même si
on a connu, à la mi-mars, un sé-
rieux pic de pollution. Diverses
mesures contribuent à réduire
les concentrations en polluants.
Elles concernent les technolo-
gies (l’amélioration des moteurs
de voiture, l’efficacité des chauf-
fages…) et les réductions d’émis-
sions proprement dites. « Des
industries très polluantes ont
cessé leurs activités, explique en-
core Philippe Maetz, expert chez
Celine. L’amélioration de l’isola-
tion des bâtiments réduit les be-
soins de chauffage. Des hivers
doux et venteux limitent le
chauffage et favorisent la disper-
sion des polluants ».
Des hivers doux et venteux
limitent le chauffage
et favorisent la dispersion
des polluants
Pour le meilleur et pour le
pire, la Belgique n’est par
ailleurs pas seule au monde. Se-
lon des chiffres officiels compilés
par le Bureau européen de l’en-
vironnement, 68 % de la pollu-
tion de l’air en Belgique sont im-
portés d’autres pays. A l’inverse,
84 % de la pollution émise chez
nous partent à l’étranger. Quand
un de nos voisins réduit (ou ac-
croît) ses émissions polluantes,
nous en profitons. Inversement,
notre bonne (ou mauvaise)
conduite profite à nos voisins.
« Rapporté à la superficie de
notre pays, nous avons un ni-
veau d’émission assez impor-
tant, analyse Olivier Brasseur,
expert à Bruxelles-Environne-
ment. Notre réseau routier, notre
industrie sont assez denses. Nous
exportons principalement notre
pollution vers l’Est : l’Allemagne
et les Pays-Bas. Nous importons
de France et d’Angleterre ».
Quand le vent vire à l’Est, nous
pouvons en revanche récupérer
des polluants venus d’Alle-
magne, voire d’Europe centrale.
D’où l’importance d’une solide
LESBRÈVES
SANTÉ
Cinq à six fois plus de grippe
Il y a cette année cinq à six fois
plus de personnes atteintes par
le virus de la grippe qu’en 2014,
a affirmé le virologue Marc Van
Ranst à la VRT-radio. Selon lui,
une « malheureuse composition »
du vaccin est l’une des raisons
de ce chiffre élevé. (b)
Le Soir Mardi 17 février 2015
LASOCIÉTÉ 9
DSK : des parties
civiles abandonnent
JUSTICE Après les plaidoiries, le réquisitoire
’association « Équipes d’ac- Me Gilles Maton, qui assiste
70 % importées. Encore plus exportées L tion contre le proxéné-
tisme » (EACP) a décidé de reti-
avec son confrère Gérald La-
porte quatre ex-prostituées, a
rer sa constitution de partie ci- quant à lui comparé DSK au
vile à l’encontre de Dominique « Minotaure de Picasso, la toute-
Strauss-Kahn, a indiqué lundi puissance à qui il faut amener
lors de sa plaidoirie l’avocat des jeunes femmes ».
d’EACP, Me Lepidi, devant le tri- Les deux avocats ont égale-
bunal correctionnel de Lille, où ment estimé au cours de leur
se tient le procès dit du Carlton. plaidoirie que les charges contre
Quatorze prévenus, dont Domi- l’ancien patron du FMI étaient
nique Strauss-Kahn, sont pour- insuffisantes.
suivis essentiellement des chefs
de proxénétisme aggravé et d’es- « Sardanapale
croquerie. des temps modernes »
« Faute de charges suffisantes, Me Maton a par ailleurs abordé
à la demande du président la question des dommages et in-
d’Équipes d’action contre le térêts concernant ses clientes.
proxénétisme, nous demandons « En réponse à ceux qui disent
au tribunal de ne pas poursuivre qu’elles sont là pour l’argent, elles
Dominique Strauss-Kahn pour ne demandent qu’un euro sym-
le chef de proxénétisme aggra- bolique », a-t-il précisé.
vé », a détaillé Me Lepidi. Me Daoud, avocat de l’associa-
Avant de conclure sa plaidoirie tion « Le Mouvement du Nid »,
de manière surprenante, Me Le- qui porte assistance aux femmes
pidi avait pourtant longuement désireuses de quitter la prostitu-
abordé le rôle de M. Strauss- tion, a lui aussi plaidé lundi :
Kahn qu’il estimait être « l’alpha « En réalité, tout tourné vers sa
et l’oméga de cette affaire ». passion du sexe, DSK ne prenait
« Nous n’avons pas su prouver aucune précaution, véritable
que DSK est l’organisateur de ces Sardanapale des temps mo-
soirées. Mais il en est le bénéfi- dernes. »
ciaire. Tout se matérialisait en Sardanapale était un roi légen-
fonction de son agenda. Et je l’ai daire d’Assyrie, un tyran luxu-
piégé une fois, concernant la soi- rieux, qui, voyant le pouvoir lui
rée à l’Hermitage Gantois. Là, il échapper à la suite d’une conspi-
a reconnu avoir payé la chambre ration, choisit de se jeter en com-
réglementation européenne en l’ozone a causé 9.610 décès pré- En 2010, la pollution de l’air d’hôtel. Or selon la jurispru- pagnie de sa favorite, Myrrha,
matière de pollution. « Il faut maturés. Coûté de 7 à 22 mil- par les particules fines (PM2.5) dence, quand on paye une dans les flammes d’un gigan-
toujours travailler sur une liards d’euros en soins de santé. et par l’ozone a causé 9.610 chambre d’hôtel avec des prosti- tesque bûcher.
grande échelle, poursuit Bras- Et près de 729 millions d’euros décès prématurés. tuées, on peut être poursuivi Aujourd’hui, le réquisitoire
seur. Tous les pays ont intérêt à de productivité perdue. ■ © PIERRE-YVES THIENPONT pour proxénétisme », avait no- doit occuper toute l’audience.
avancer de la même manière. MICHEL DE MUELENAERE tamment affirmé l’avocat. (afp) ■
L‘Europe doit fixer des objectifs
atteignables en matière de quali-
té de l’air. Et se doter d’un sys- 
tème de sanctions proportion-
nées ». Un moment suspectée de
vouloir retirer sa proposition de
révision de la directive sur les
émissions polluantes, la Com-
mission a finalement fait
marche arrière. Mais sa proposi-
tion reste en deçà de ce qui se-
rait nécessaire, dit-on au BEE.
A quoi bon faire des efforts
pour limiter la pollution si l’es-
sentiel vient d’ailleurs ? « La
première chose qui nous in-
toxique, c’est notre propre pollu-
tion. Avant de quitter notre
pays, elle passe par chez nous. Et
quand les conditions de disper-
sion sont mauvaises, la pollu-
tion n’avance pas vite, on a bien
le temps de la respirer ». Et si
amélioration il y a dans le ciel
belge, elle n’est peut-être pas
aussi durable qu’on pourrait le
croire.
Celine le rappelle : « Presque
84 % de la population a été ex-
posée à des concentrations
C’est pour faire la différence que nos 550 agriculteurs passionnés ont
créé le label Fairebel. Ce label vous propose un lait chocolaté, qui, en
plus de répondre aux normes de qualité les plus sévères, d’être naturel
Quand on boit du lait Fairebel, on ne boit pas du lait comme les autres.
et équitable, est le seul au bon lait entier. On aurait tort de s’en priver…
moyennes annuelles de PM10 su-
Il n’y a rien de meilleur pour aider nos agriculteurs.
périeures à la valeur indicative
OMS de 20 μg/m3 ». Les recom-
mandations de l’Organisation
TOUS UNIS CONTRE L A VIE CHÈRE
mondiale de la Santé sont nette-
ment plus sévères que les
normes européennes. « On ne
peut pas considérer qu’atteindre
les normes européennes soit suf-
fisant, souligne Philippe Maetz.
Atteindre les normes de l’OMS, ce
sera un autre défi. Mais du
point de vue sanitaire, c’est l’ob-
jectif à viser ».
Un effort coûteux tout juste
bon à satisfaire quelques cita-
dins à coloration écolo ? En
2010, la pollution de l’air par les
particules fines (PM2.5) et par
Distribué chez :
JUSTICE
Belkacem en appel
Le procès de Sharia4Belgium
www.fairebel.be
Toutes les infos et
la liste des points
connaîtra une suite devant la
de vente sur
Cour d’appel d’Anvers. Le prin-
cipal condamné, Fouad Belka-
cem, a interjeté appel de sa
condamnation à 12 ans de pri-
son et 30.000 euros d’amende.
(b)
9
Le Soir Mardi 17 février 2015

10 LASOCIÉTÉ

Ecouter la neige
pour contrer
les avalanches
SCIENCES
Des chercheurs utilisent
la détection sismique
Comment se forme une avalanche ?
Le risque d’avalanche est plus ou moins élevé en fonction de la pente, de la température,
du vent ou encore de la saison. Il n’est donc pas évident de prévoir les avalanches. Ce
qui est certain par contre, c’est qu’il faut - comme l’explique l’Institut fédéral (Suisse)
de recherches sur la forêt, la neige et le paysage - « une couche instable (couche
fragile), surmontée par une couche en forme de plaque. Le terrain doit être raide (au
moins 30 degrés) et une force doit provoquer le déclenchement ». Cette force peut être
un skieur. En effet, 90% des avalanches qui ont lieu durant des randonnées ou des
descentes hors-pistes ont été déclenchées par l’homme. La pression exercée par le
skieur provoque une fissure dans la couche instable qui se prolonge dans le reste du
manteau neigeux. Cela entraîne l’écoulement d’une masse de neige. C’est l’avalanche.
L’échelle du risque d’avalanche commence à un pour attirer
Ce lundi, l’un des deux randonneurs disparus Les différents types d'avalanche l’attention sur le fait que le risque zéro n’existe pas. © BELGA.
depuis dimanche dans les Hautes-Alpes a été Avalanche de plaque La neige fraîche et mouillée
retrouvé mort, enseveli sous une avalanche. Vitesse jusqu'à 140 km/h ou vieille et friable
Grande densité se fracture en plaques. TECHNOLOGIES
Ne peut-on pas prévoir ce phénomène ? Souvent déclenchée
Les scientifiques s’y attellent. par des skieurs Repérer une victime grâce à son émetteur
Neige fraîche Pour augmenter ses chances d’être secouru en cas d’ava-
et mouillée lanche, mieux vaut porter un DVA (un détecteur de victime
d’avalanche). « C’est une technique très ancienne qu’on moder-

L
es secouristes français
ont retrouvé – ce lundi –
le corps sans vie d’un
homme de 52 ans parti randon-
ner en raquettes.
Lui et son épouse étaient por-
tés disparus depuis dimanche.
Les recherches se poursuivent
dans le massif du Queyras
(Hautes-Alpes) pour retrouver
la femme du défunt. Mais le
risque de nouvelles avalanches
complique le travail des secou-
ristes. Ce risque était de 4 sur
une échelle qui en compte 5.
La nouvelle du décès du ran-
donneur porte à 26 le nombre
de personnes tuées cet hiver en
France par des avalanches, se-
lon l’Association nationale pour
l’étude de la neige et des ava-
lanches (Anena).
En Suisse, 21 personnes ont
péri durant cette saison hiver-
nale. Treize dans des zones de
randonnée et huit dans du hors-
piste.
Les scientifiques suisses
travaillent à un système
de détection automatique
des avalanches
Si aujourd’hui, on comprend
mieux le processus de déclen-
chement des avalanches (voir ci-
contre), on ne peut pas (encore)
dire où et quand elles se produi-
ront.
Les skieurs et randonneurs
peuvent bien sûr consulter les
bulletins d’avalanches présents
dans toutes les stations et sur
internet. Mais ces bulletins se
basent – notamment – sur les
observations d’avalanches faites
par des gens sur le terrain. Et
ces observations ne sont pas
possibles la nuit ou en cas de
mauvaise visibilité.
Alors, les scientifiques
cherchent à prédire les ava-
lanches autrement. A l’Institut
pour l’étude de la neige et des
avalanches (SLF), on tente de
savoir combien d’avalanches se
sont produites, à quel moment
et à quel endroit. Le but ? En-
core mieux les comprendre et
les prévenir.
Les chercheurs recourent à
des géophones (voir illustra-
tion). Ces appareils sont généra-
lement utilisés pour détecter
des tremblements de terre.
Comme l’avalanche produit elle
aussi des vibrations au niveau
du sol, les scientifiques ont pen-
sé, il y a quelques années, que
les appareils pourraient leur
être utiles.
L’énergie dégagée par une
avalanche étant plus faible que
lors d’une secousse sismique, les
appareils doivent toutefois être
plus sensibles.
« Tout dépend du type d’ava-
lanche : une grosse avalanche
fera plus de bruit qu’une petite.
Le type de neige joue aussi.
Nous utilisons donc différents
capteurs avec différentes sensi-
bilités », explique Alec Van Her-
wijnen, leader du groupe de
Formation des avalanches au
sein de l’Institut.
Les géophones détectent des
avalanches jusqu’à deux kilo-
mètres de distance. L’objectif
n’est pas de quadriller toutes les
stations de ski avec de tels cap-
teurs.
« L’idée serait d’équiper dix à
quinze stations dans les Alpes
ou en Suisse avec ce type d’ap-
pareils pour étudier les ava-
lanches en fonction du type de
manteau neigeux », poursuit le
spécialiste.
Grâce aux données récoltées,
les chercheurs pourraient alors
construire des modèles statis-
tiques.
« Aujourd’hui, nous avons des
données très précises concernant
les conditions météo mais les
données sur les avalanches sont
moins bonnes. Si on veut mieux
comprendre le déclenchement
des avalanches et leur lien avec
les conditions météo, il faut
Neige vieille et dense
Avalanche de poudreuse
Vitesse jusqu'à 300 km/h
Faible densité
Onde de pression
en aérosol très dangereuse
Avalanche de glacier
Grande vitesse,
Extrême densité
améliorer les données scienti-
fiques par rapport aux ava-
lanches. Actuellement, on peut
juste dire qu’entre hier et au-
jourd’hui il y a eu une ava-
lanche à tel endroit », déclare
Alec Van Herwijnen.
Le modèle, lui, permettrait de
prédire le risque en fonction de
l’intensité des chutes de neige
par exemple.
Pour confirmer les résultats
des géophones, des caméras ont
été installées à proximité. Elles
permettent de comparer les si-
gnaux sismiques aux images.
Enfin, les scientifiques tra-
vaillent à l’élaboration d’un sys-
tème de détection automatique.
Le but est de développer un
programme informatique qui
nise avec des écrans…, explique Dominique Olbrechts,
conseiller pédagogique à l’Adeps et accompagnateur en
montagne. Lorsque le skieur ou le randonneur se met en route, il
met l’appareil en mode émetteur. Le secouriste qui recherche une
Roche victime placera son appareil en mode réception. Différentes
marques existent sur le marché mais toutes sont compatibles. »
Mais le DVA seul ne suffit pas. « Il faut que chaque randonneur
La neige fraîche et poudreuse ou skieur soit équipé de la triade, c’est-à-dire le détecteur, la
ne trouve pas d'appui sonde et la pelle. La sonde permet de localiser précisément la
sur la couche de neige
victime alors que le DVA a une précision d’environ un mètre.
plus ancienne
Quant à la pelle, si on n’en a pas, on va devoir se servir de ses
Neige poudreuse mains, d’une raquette ou autre instrument dont on dispose. Cela
ou molle va faire perdre beaucoup de temps. Or, la rapidité est essen-
tielle », poursuit-il. Le plus efficace est de se faire secourir par
ses compagnons de ski.
En effet, selon l’Anena, les chances de survie d’une personne
ensevelie sont de 91 % si elle est retrouvée dans les endéans
Vieille neige les 18 minutes. Elles descendent déjà à 34 % entre 18 et 35
minutes. Seule une personne sur cinq survit si elle est retrou-
Roche
vée entre 35 et 120 minutes. Au-delà (après 140 minutes),
seules 7 % des personnes ensevelies sont retrouvées vi-
vantes.
Des morceaux du bord du Le système DVA est assez intuitif. « Il ne faut pas avoir fait la
glacier se détachent et
Sorbonne pour l’utiliser. En une heure ou deux, une personne
provoquent l'avalanche
peut être parfaitement formée à l’appareil », déclare Dominique
Glacier Olbrechts.
Plaque Il permet de localiser une personne en deux
de glace à 3 minutes et une deuxième personne en
huit minutes (les deux signaux peuvent
en effet se parasiter). Le DVA a une
portée de 20 mètres minimum.
V. JA.
Source : anena Roche
décide seul si le signal reçu pro-
vient d’une avalanche ou d’une
autre source. En effet, les vibra-
tions peuvent être émises par
un avion, un hélicoptère ou des
remontées mécaniques.
Parviendra-t-on un jour à évi-
ter tout décès dû à une ava-
lanche ? Sans doute pas. Tant
que les gens se rendront dans la
montagne, « il y aura toujours
des accidents », pense Alec Van
Herwijnen.
D’ailleurs, l’échelle du risque
d’avalanche commence à un
pour attirer l’attention sur le fait
qu’en montagne, le risque zéro
n’existe pas. Mais le risque peut
être réduit en maîtrisant mieux Pour que le dispositif soit efficace, le skieur
la menace. ■ doit être équipé d’un détecteur, d’une pelle
VIOLAINE JADOUL et d’une sonde. © D.R.
10
 MONDE
Le Soir Mardi 17 février 2015

11
Joseph Kabila, président de la RD
Congo, a dénoncé la décision de l’ONU de
suspendre son soutien à l’offensive contre
les rebelles hutus dans l’Est, ajoutant que
son armée « combattrait seule comme
elle l’a fait ces 15 dernières années ». © D.R.

Les Grecs butent

sur des partenaires inflexibles
UE L’Eurogroupe exige qu’Athènes demande la prolongation de son programme d’aide
Nouvel échec à une réunion
des ministres des Finances
de la zone euro.
Le désaccord reste entier.
Mais les partenaires se
déclarent toujours confiants.
Commentant cette proposition, Yanis
Varoufakis, le ministre grec des Fi-
nances tonnait : « La semaine passée,
nous avons rejeté la même proposition,
tort simplement car nous ne pensons
pas pouvoir achever avec succès le pro-
gramme actuel : ce serait incongru de
promettre l’exécution d’un programme
dont nous avons fondamentalement
contesté les bases. » Quant à « la flexibi-

L
’étau sur la Grèce se resserre. Et
ce sont 18 États membres de la
zone euro qui, dans le consensus
le plus total, ont encore reserré
l’étreinte lundi en fin de journée. « Il n’y
a pas d’alternative à une demande
grecque d’extension de leur programme
d’assistance. » Jeroen Dijsselbloem, le
ministre néerlandais des Finances et
président de l’Eurogroupe, et Pierre
Moscovici, le commissaire aux Affaires
économiques et financières, ont achevé
de dissiper les doutes sur la détermina-
tion des partenaires européens de la
Grèce : tant que le nouveau gouverne-
ment grec, dominé par le parti de
gauche radicale Syriza, ne formulera
pas la demande d’une extension de son
programme de sauvetage, il n’y aura pas
de début de renégociation de sa dette et
de son programme de réformes rejeté
pourtant par la population lors des der-
nières élections qui ont porté au pou-
voir le parti de gauche radicale Syriza.
L’Eurogroupe de lundi avait été pré-
senté comme une nouvelle « réunion de
la dernière chance », depuis l’échec
d’une rencontre identique, la semaine
dernière, des 19 ministres des Finances
de la zone euro. Mais alors qu’on s’at-
tendait à une longue réunion tard dans
Vers 18h30, la délégation
grecque a fait circuler parmi
les journalistes le texte d’un
communiqué « inacceptable »
la nuit, il n’en a rien été. Vers 18h30, la
délégation grecque a fait circuler parmi
les journalistes le texte d’un communi-
qué « inacceptable », lequel stipulait
que « les autorités grecques ont indiqué
leur intention de conclure avec succès le
programme » actuel, ainsi que celle de
« requérir l’extension technique » dudit
programme. Le texte évoquait aussi une
« flexibilité » contenue dans les marges
du programme : façon de concéder aux
Grecs que certaines parties du pro-
gramme pourraient être renégociées.
Une demi-heure plus tard, la réunion
était finie.
lité nébuleuse qui nous a été offerte,
poursuivait le vibrionnant ministre
grec, c’est à la partie qui nous en fait la
proposition de la préciser. » Selon les
dires de M. Varoufakis, une version an-
térieure du texte lui avait été proposé
par Pierre Moscovici, le commissaire
européen : « C’était un texte splendide
que j’étais prêt à signer avant la
réunion. Mais ensuite, M. Dijsselbloem
m’a présenté le sien, qui nous ramenait
au même point qu’avant le précédent
Eurogroupe. »
Quelles différences entre les deux ver-
sions ? Selon des indiscrétions, tout
était dans la formulation : le texte
« splendide » évoquait la prolongation
du programme, mais sans stipuler que
la Grèce en formulait la demande. On
remarque d’ailleurs qu’au fur et à me-
sure des négociations entre la Grèce et
ses 18 partenaires de l’Eurozone, des
anciennes appellations devenues trop
toxiques côté grec, doivent faire place Yanis Varoufakis, le ministre grec DETTES ALLEMANDES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
de nouvelles. Ainsi, il n’est plus jamais des Finances : « Ce serait incongru de
fait mention de la fameuse « troïka » promettre l’exécution d’un programme L’addition grecque nationale grecque, au titre de « contri-
(Commission européenne, Banque cen- dont nous avons fondamentalement butions à l’effort de guerre ». Cet « em-
« C’est une question d’honneur et de
trale, et Fonds monétaire international) contesté les bases. » © AFP. prunt » n’a pas été remboursé car il
respect », déclarait Alexis Tsipras le
qui supervisait l’exécution des réformes ne figure pas dans l’accord de Londres
grecques. On parle désormais des « ins- Un Eurogroupe pourrait être convoqué 8 février. Le Premier ministre grec
de 1953 qui couvre un certain nombre
titutions » : le mot qui commence par la pour ce vendredi », lâchait Dijssel- persiste et signe : la Grèce a « l’obli-
de dettes allemandes. Mais en 1960,
lettre T est désormais tabou. De même, bloem. Et sinon ? Personne ne voulait gation morale et historique » de dans le cadre d’un accord global avec
les Grecs ne veulent plus parler de « faire des hypothèses ». Mais si le pro- réclamer des indemnités de guerre plusieurs pays européens et Israël,
« programme », mais de « contrat pour gramme de la Grèce, qui vient à à l’Allemagne. L’histoire a commen- l’Allemagne a dédommagé la Grèce à
la croissance. » « L’enjeu de cette guerre échéance le 28 février prochain, n’est cé en 2010, quand le vice-Premier hauteur de 58 millions d’euros. La
des dénominations, c’est de savoir com- pas prolongé, on sait que la Banque cen- ministre grec de l’époque, Theodo- République fédérale estime alors
ment les dirigeants grecs pourront trale européenne coupera, comme elle ros Pangalos, avait annoncé sur la s’être acquittée de sa dette grecque.
vendre un accord chez eux », commen- l’a annoncé il y a quinze jours, les aides BBC : « Ils ont pris les réserves d’or de Finalement, en 1990, le chancelier
tait une source. « Ne parlons pas de de liquidités d’urgence qu’elle consent la Banque de Grèce, ils ont pris l’ar- Helmut Kohl a estimé que, le traité de
phraséologie, là n’est pas la question », aux banques grecques. Leur effondre- gent grec et ne l’ont jamais rendu ». Moscou entérinant la réunification ne
rectifiait publiquement Pierre Moscovi- ment, inéluctable, provoquerait le dé- La Grèce chiffre la dette à 162 mil- portant pas la mention « traité de
ci. Et de fait, quelles que fussent les dé- faut de paiement de l’Etat grec. « On liards d’euros. Mais le gouverne- paix », d’autres remboursements
légations nationales que l’on écoutait, la m’a appris à ne pas faire d’hypothèses ment allemand a répondu à la étaient exclus. Côté grec, cependant,
ligne des 18 partenaires de la Grèce pa- dans des situations difficiles, répondait Grèce par un « non » catégorique, le remboursement du « prêt forcé »
raissait inflexible : fini de tergiverser, dans un sourire forcé Yanis Varoufakis. soutenant que cette requête n’avait paraît toujours légitime : « Nous avons
Athènes doit demander une prolonga- Je suis convaincu que dans les 48 pas de base juridique et qu’elle votre signature, vous nous avez payé
tion de son programme, ce n’est qu’en- heures, nous aurons trouvé tous en- avait perdu toute légitimité 70 ans même deux traites avant la fin de la
suite qu’on commencera à négocier. semble une solution. » Hier, pourtant, après la fin de la guerre. La Grèce guerre : ceci prouve qu’il s’agissait bien
Et maintenant ? « C’est aux autorités rien ne donnait à penser que la solution peut-elle prétendre à un rembour- d’un crédit », confirme Panayiotis
grecques de décider si elles demandent sera conforme aux souhaits des nou- sement ? En 1941, l’Allemagne nazie Karakousis, un ancien directeur géné-
l’extension. Nous avons une semaine de- veaux dirigeants grecs. ■ avait imposé un prêt de 476 mil- ral du Trésor grec.
vant nous pour la traiter le cas échéant. JUREK KUCZKIEWICZ lions de reichsmarks à la Banque C.L. (ST.)

A Hambourg, le camp Merkel a perdu sa dernière grande ville

ALLEMAGNE Le parti anti-euro AfD fait sa première entrée dans le Parlement d’un Land occidental
BERLIN
DE NOTRE CORRESPONDANT
erkel est toujours au zé-
M nith de sa popularité. Mais
sa formation politique, le parti
chrétien-démocrate (CDU),
poursuit sa descente aux enfers.
Avec moins de 16 % des voix, les
conservateurs ont encaissé di-
manche une défaite historique
aux élections de Hambourg,
deuxième ville du pays, avec un
recul de 6 points. « C’est une
vraie claque », a reconnu lundi
Volker Bouffier, le vice-président
de la CDU.
Le parti chrétien-démocrate,
qui dépasse les 40 % dans les
sondages au niveau fédéral grâce
à « l’effet Merkel », peut s’in-
quiéter de sa perte d’influence
Olaf Scholz : un triomphateur
sans charisme... © REUTERS.
sur le terrain. Depuis la défaite
de Düsseldorf, l’été dernier, le
parti de la chancelière ne
contrôle plus aucune des dix pre-
mières villes d’Allemagne.
Lorsque Merkel est arrivée au
pouvoir en 2005, les conserva-
teurs dirigeaient onze régions
(Länder) sur seize. Dix ans plus
tard, ils n’en détiennent plus de
cinq. Après avoir perdu le fief du
Bade-Wurtemberg, tombé aux
mains des écologistes en 2011, la
CDU a cédé récemment la Thu-
ringe aux héritiers du Parti com-
muniste (Die Linke), une région
qu’elle tenait depuis 24 ans !
Pire : les écologistes sont désor-
mais plus nombreux que les
conservateurs dans les coalitions
régionales.
La naissance d’un parti anti-
euro et anti-islam, il y a deux
ans, menace aussi la CDU sur sa
droite. A Hambourg, plus de
8000 voix conservatrices sont
passées à l’AfD (Alternative pour
l’Allemagne). Le parti (6,1 %) est
entré ainsi pour la première fois
dans un Parlement à l’Ouest du
pays après avoir ravi des sièges
dans trois Parlements à l’Est
(Brandebourg, Thuringe et
Saxe).
Mais l’AfD, dirigé par un an-
cien professeur d’économie
(Bernd Lucke), souffre encore de
divisions internes. Après avoir
récupéré le mouvement anti-is-
lam (Pegida), le parti continue
d’être tiraillé entre l’aile réac-
tionnaire et l’aile libérale. « Je ne
suis pas d’extrême droite », a in-
sisté Jörn Kruse, la tête de liste
de Hambourg, qui réclame une
frontière « bien définie » sur sa
droite.
Après la campagne de Ham-
bourg, menée sur des thèmes
économiques, les divisions du
parti « anti-système » ont éclaté
au grand jour. « Nous ne sommes
pas un parti strictement écono-
mique », a insisté l’un des trois
leaders, Konrad Adam, qui ai-
merait que l’immigration et la
lutte contre l’islamisme
prennent plus d’importance
dans le débat.
Le « héros » du SPD
Enfin, le triomphe du maire
sortant, Olaf Scholz, offre une
bouffée d’oxygène au Parti so-
cial-démocrate (SPD) qui pla-
fonne à 25 % dans les intentions
de vote au niveau fédéral. « Cela
nous donne du courage pour la
prochaine échéance électorale »,
a lâché Yasmin Fahimi, la secré-
taire générale du SPD.
Après avoir atteint un score ex-
ceptionnel de 46 %, certains
imaginent déjà Olaf Scholz
comme le potentiel candidat à la
chancellerie contre Angela Mer-
kel aux élections de 2017. Mais
cet ancien ministre de la pre-
mière « grande coalition » n’a ja-
mais réussi à jouer un rôle sur la
scène politique fédérale.
Politicien de second rang, sans
charisme, sa carrière politique
devrait donc se poursuivre à
Hambourg dans les prochaines
années. ■
CHRISTOPHE BOURDOISEAU

11
Le Soir Mardi 17 février 2015

12 LEMONDE

25 ans après, Habré sera enfin jugé

AFRIQUE Le procès devant un tribunal spécial africain s’ouvrira avant l’été
Président du Tchad de 1982 « Après avoir enduré tant de souf-
france, les victimes de Habré se rap-
à 1990, Hissène Habré a fait prochent de plus en plus de la justice
tuer et torturer des milliers pour laquelle elles se battent depuis tant
de personnes. d’années. Traduire Hissène Habré de-
vant une juridiction est une immense
Son procès marquera la fin victoire », s’est réjoui Jacqueline Mou-
de 22 ans de procédure. deïna, l’avocate principale des victimes.
Et le fait que ce procès se déroulera
en terre africaine est aussi un signal im-
sont en fuite tandis que les deux autres
passent en jugement devant un tribunal
tchadien, le Tchad ayant refusé de les
transférer à Dakar.
« Le gouvernement tchadien, qui
avait pourtant contribué à financer les
Chambres, a semblé être saisi d’une cer-
taine frilosité, détaille Reed Brody, de
Human Rights Watch. Le président
Idris Deby, qui était un des comman-

C
ette affaire montre que des vic-
times peuvent, à force de ténacité
et de persévérance, traduire un
dictateur en justice », a réagi Reed Bro-
dy, de Human Rights Watch, à la nou-
velle du prochain jugement de l’ancien
dictateur tchadien. Les très nom-
breuses victimes de Hissène Habré au-
ront en effet dû attendre 25 ans après
son renversement avant de voir enfin le
procès de leur tortionnaire débuter.
Pendant 20 ans, Habré a vécu au Sé-
négal un exil tranquille et confortable,
les autorités refusant de l’extrader vers
le Tchad. En 2005, la Belgique, dans le
cadre de la loi de compétence univer-
selle, demanda elle aussi son extradi-
tion, qui lui fut refusée. Elle porta
plainte contre le Sénégal devant la Cour
internationale de Justice qui, en 2012,
ordonna au Sénégal de le juger « sans
autre délai » ou de l’extrader. Après
l’élection du Macky Sall à la présidence
du Sénégal en 2012, le Sénégal et
l’Union africaine ont finalement décidé
de créer des Chambres africaines extra-
Pendant 25 ans, Hissène Habré a pu, au fil des procédures, crier victoire, comme
ici en 2005. A 72 ans, il va enfin devoir rendre compte de ses actes. © REUTERS.
ordinaires pour enfin juger Habré au
Sénégal. Habré avait donc été arrêté en
juin 2013 à Dakar avant d’être inculpé
par ce tribunal spécial.
Ces Chambres africaines ont instruit
le dossier pendant 19 mois : les quatre
juges d’instruction en charge du dossier
ont organisé des commissions roga-
toires au Tchad, auditionné 2.500 té-
moins et victimes, analysé les docu-
ments de la police politique de Habré,
organisé des perquisitions et des
confrontations entre Habré et des té-
moins et victimes.
« J’ai enfin pu me confronter à
l’homme qui m’a jeté en prison, il n’arri-
vait même pas à nier ce qu’il a fait », a
déclaré Souleymane Guengueng, qui
avait vu des dizaines de ses compa-
gnons mourir dans les prisons de l’ex-
dictateur. Il s’était juré que, s’il en sor-
tait vivant, il exigerait justice.
portant. « Alors même que certains lea-
ders africains ont déclaré que l’Afrique
était injustement visée par les juridic-
tions internationales, le réel défi est de
consolider la justice africaine », estime
George Kegoro, directeur exécutif de la
section kényane de la Commission in-
ternationale de juristes, qui est un des
signataires d’une lettre rédigée en no-
vembre dernier par 141 ONG africaines
de défense des droits humains.
Le procès, qui doit être exemplaire,
sera instruit devant une chambre qui
sera composée de deux juges sénégalais
et d’un juge non-sénégalais issu d’un
autre pays membre de l’Union afri-
caine. Le Statut des Chambres afri-
caines prévoit la participation des vic-
times comme parties civiles et l’attribu-
tion de réparations.
Mais Hissène Habré n’a évidemment
pas agi seul : en 2013, le Procureur gé-
néral avait requis l’inculpation de cinq
autres officiels de l’administration Ha-
bré, mais ils n’ont pas été traduits de-
vant les Chambres : trois d’entre eux
dants en chef de l’armée de Habré avant
« Le gouvernement tchadien
a semblé être saisi
d’une certaine frilosité »
REED BRODY, DE HUMAN RIGHTS WATCH
que sa propre communauté zaghawa ne
soit prise pour cible (et qu’il renverse
Habré NDLR), aurait craint de se trou-
ver lui-même mis en cause. Le Tchad re-
fusa donc de transférer au Sénégal deux
hauts responsables recherchés par les
Chambres et, sans doute pour justifier
ce refus, précipita leur renvoi devant un
tribunal de N’Djamena ».
Reste que, pour la première fois, les
tribunaux d’un pays vont juger un ex-
dirigeant d’un autre pays pour des
crimes contre les droits humains.
Quand Souleymane Guengueng a com-
mencé à parler de justice, « tout le
monde croyait que j’étais fou. aujour-
d’hui, nous leur prouvons que la justice
est possible ». ■
VÉRONIQUE KIESEL

LESBRÈVES
« L’Europe a désormais besoin de notre dictateur »
Chine : la lutte BIÉLORUSSIE Hôte du sommet de Minsk, Loukachenko a fait un coup double, diplomatique et politique
anticorruption Mais l’opposant n’a reçu aucun les temps soviétiques. A coup moins un pays pauvre, où le sa- tecte de la paix en Ukraine, prêt
ne faiblit pas
MINSK
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL coup de fil ni le moindre signe de d’élections arrangées d’avance et laire moyen ne dépasse pas les à y envoyer des troupes de main-
n Biélorussie, rien n’a chan- soutien de la part des équipes d’intimidation politique. Grâce 250 euros mensuels. tien de la paix, joue au bon père
n haut responsable E gé. Mais, vis-à-vis de d’Angela Merkel et de François surtout à une économie étatique « Aujourd’hui, la crise écono- rassurant sur le front écono-

U politique soupçonné
de corruption a été
exclu du PC chinois, a rappor-
té lundi son organe discipli-
naire qui mène, tambour
battant, une campagne d’épu-
ration au sein du parti unique.
Le nom de Su Rong, 66 ans,
ancien chef du parti de la
province du Jiangxi, vient
allonger la liste des officiels
déchus sous le mandat du
président Xi Jinping, qui a
promis un combat sans re-
lâche pour redorer l’image du
Parti communiste chinois,
gravement ternie par des
scandales à répétition. (afp)
SOUDAN
Journaux saisis
Les autorités soudanaises ont
confisqué lundi les exemplaires
de 13 journaux, réalisant la sai-
sie la plus importante depuis
des années dans le pays où ces
confiscations sont fréquentes.
Le Service national de rensei-
gnement et de sécurité (NISS)
a saisi des copies de la vaste
majorité des quotidiens, aussi
bien des journaux pro-gouver-
nementaux qu’indépendants,
« sans donner de raisons », rap-
porte l’observatoire des Jour-
nalistes pour les droits de
l’Homme. Le NISS a souvent
confisqué des exemplaires en
dénonçant le contenu des ar-
ticles, mais avait rarement saisi
autant de publications en
même temps. (afp)
CORÉE DU NORD
Les fastes de Kim Jong-un
La Corée du Nord a célébré en
grande pompe l’anniversaire
de la naissance de son ancien
dirigeant Kim Jong-il, à coups
de feux d’artifice et de promo-
tions dans les rangs de l’armée.
Pour marquer la date de nais-
sance de son père, un 16 fé-
vrier, Kim Jong-un a promu des
dizaines d’officiers de l’armée
et effectué une visite nocturne
au mausolée qui abrite son
corps embaumé. (afp)
Minsk, l’Europe vient de changer
ses priorités. Hier, elle défendait
nos efforts démocratiques. Au-
jourd’hui, en vue de la paix en
Ukraine, elle a désormais besoin
de notre dictateur… » Anatoly
Lebedko se veut « réaliste »
après le sommet dans la capitale
biélorusse qui, la semaine der-
nière, a apporté une paix bien
fragile en Ukraine. Depuis vingt
ans, ce libéral dans l’âme combat
Alexandre Loukachenko, le pré-
sident à la tête de la Biélorussie
depuis 1994 et jusqu’à peu sur-
nommé « dernier dictateur
d’Europe » par les chancelleries
occidentales.
En recevant chez lui, dans son
palais à Minsk, non seulement le
chef du Kremlin Vladimir Pou-
tine et le président ukrainien Pe-
tro Porochenko mais aussi la
chancelière allemande Angela
Merkel et le président français
François Hollande, Alexandre
Loukachenko est d’un coup sorti
de son isolement international.
« Un soutien indirect à son ré-
gime… », soupire Anatoly Le-
bedko, l’un des leaders d’une op-
position plus que jamais à terre,
qui aurait eu bien des choses à
raconter à Merkel et Hollande
sur le régime de leur hôte : lea-
ders de l’opposition arrêtés,
journalistes frappés, médias in-
dépendants fermés, manifesta-
tions qualifiées de « provoca-
tions »… « Aujourd’hui, dans les
prisons de Loukachenko, il y a
sept prisonniers politiques »,
rappelle Lebedko qui a lui-
même passé 108 jours derrière
les barreaux en 2010-2011 après
la présidentielle remportée par
l’omnipotent président avec plus
de 80 % des voix.
L’an passé, après avoir mani-
festé son soutien à la révolution
en Ukraine, Anatoly Lebedko a
de nouveau été arrêté pendant
quinze jours. Et, le mois dernier,
après avoir brandi une pancarte
« Je suis Charlie » au nom de la
liberté d’expression devant l’am-
bassade de France à Minsk, la
machine judiciaire s’est remise
en marche contre lui.
Hollande en marge de leur dé-
placement biélorusse. « Ils ne
sont pas venus pour parler de
et un régime paternaliste.
Alexandre Loukachenko, an-
cien directeur de kolkhoze, a en
mique couve en Biélorussie : 50
euros valent un million de
roubles, les réserves fondent, l’in-
mique interne. « Les événements
en Ukraine ont de toute façon fi-
ni de convaincre la majorité de
nos problèmes », reconnaît Le- fait passé depuis vingt ans une flation galopante a été plus forte la population biélorusse qu’il
bedko, rencontré le jour du som- vaut mieux le statu quo et la sta-
met de Minsk dans son petit bu- bilité sous Loukachenko plutôt
reau loin du centre-ville.
« Les événements en Ukraine ont convaincu que les projets de l’opposition et
La prochaine présidentielle est
la majorité de la population qu’il vaut mieux le risque du changement… Les
pourtant prévue pour cet au-
le statu quo sous Loukachenko » ANATOLY LEBEDKO gens ont encore plus peur
tomne. Et Alexandre Louka- qu’avant », s’inquiète Anatoly
chenko, qui a toujours promis de sorte de contrat social avec son en janvier que sur une année en- Lebedko. D’autant plus que le
« briser le cou » à toute opposi- peuple : il contrôle tout mais ga- tière en Russie, la corruption président comme la population
tion, est bien sûr déjà donné fa- rantit le minimum. Avec l’aide ronge tout… », se désole Anatoly ont désormais une seule crainte :
vori. « Batka » (le père) bénéficie de Moscou qui, avec son gaz ven- Lebedko. C’est là le résultat en « au moindre prétexte, Moscou
certes d’une réelle popularité du à bas prix, assure une survie grande partie d’une économie pourrait intervenir en Biélorus-
dans la population. Elu démo- artificielle de l’économie. A étatique entièrement dépen- sie comme il l’a fait en Ukraine.
cratiquement en 1994, trois ans Minsk, les salaires sont versés, dante de la Russie, touchée donc Ici tout le monde redoute ce scé-
après la chute de l’URSS et l’in- les rues propres et les libertés de de plein fouet par ricochet par la nario… » D’où le jeu diploma-
dépendance, il a depuis dirigé consommation garanties. Les crise actuelle chez le puissant tique d’Alexandre Loukachenko,
d’une main de fer son pays de dix magasins s’affairent et les cafés voisin. plus que jamais soutenu par sa
millions d’habitants semblant s’activent. Une vraie stabilité. Mais, ces dernières semaines, population. ■
fonctionner encore comme dans Mais la Biélorussie n’en reste pas Loukachenko, très actif en archi- BENJAMIN QUÉNELLE
LE CESSEZ-LE-FEU EN GRAND DANGER EN UKRAINE
Pas de retrait des armes lourdes
tamment péri dans des combats près de Marioupol, dans la
L’armée ukrainienne et les rebelles séparatistes s’accusaient
partie sud de la ligne de front, et des combats acharnés se
mutuellement lundi de violer le très fragile cessez-le-feu entré
poursuivent en plusieurs autres points chauds, en particulier
en vigueur ce week-end et ont prévenu qu’il n’était pas possible
autour de la ville stratégique de Debaltseve - ici, la récupéra-
dans ces conditions de procéder au retrait des armes lourdes
tion par les combattants séparatistes d’un blindé détruit de
de la ligne de front. Au moins cinq soldats ukrainiens ont no-
l’armée ukrainienne (ph. Reuters).
12
 Le Soir Mardi 17 février 2015

LESMARCHÉS 13
LE POINT SUR LES MARCHÉS LES INDICES
Attentisme en Bourse
dernier indice diff. en % il y a un an
LONDRES STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI D Euronext 100 931,03 -0,23 815,91
DFTSE 100: 6 857,05 -0,24% UStockholm: 1 644,29 0,14% U Next 150
Les Bourses européennes ont clôturé la première séance de la DFTSE Eurotop 100: 3 014,90 -0,07% DCopenhague: 803,36 -0,03%
2263,21 +0,37 2002,05
semaine sur une note légèrement négative, les investisseurs DHelsinki: 3 366,01 -0,31%
U DJIA 18019,35 +0,26 16154,39
U Nasdaq 4893,84 +0,75 4244,03
attendant le résultat du sommet sur la Grèce. La fermeture de U Nasdaq 100 4384,03 +0,83 3663,88
Wall Street, pour cause de Presidents Day, a accentué l’atten- DFRANCFORT / DAX U S&P 500 2096,99 +0,41 1838,63
tisme des marchés. Sur Euronext Bruxelles, le Bel 20 a lâché 10 923,23 U S&P/TSK index (Canada) 890,22 +0,06 805,46
0,37 % à la suite du net repli d’UCB (-2,6 %). Le groupe biophar- -0,37% U Hang Seng (Hong Kong) 24726,53 +0,18 22298,41
maceutique continue à jouer au yo-yo entre 60 et 70 euros. U Bovespa (Brésil) 50635,00 +2,23 48201,00
D RTS (Russie) 897,35 -1,83 1340,59
D’Ieteren (+2,3 %) et Delta Lloyd (+1,3 %) ont limité leurs pertes DPARIS / CAC 40 D Mibtel (Italie) 21165,84 -0,18 20436,47
des derniers mois. AB InBev (-0,2 %) a peu réagi aux rumeurs lui 4 751,95 U Nikkei 225 (Japon) 18004,77 +0,51 14313,03
prêtant l’intention de racheter SAB Miller en consortium avec 3G -0,16%
Capital. Hors indice, Galápagos (+1,8 %) a profité de l’annonce DBEL 20 DEuro Stoxx 50
de résultats positifs pour l’étude de phase 1 d’un traitement 3562,39 -13,15 (-0,37%) 3433,30 -14,29 (-0,41%)
UZURICH / MARCHÉ SUISSE BRUXELLES / AMSTERDAM
expérimental des affections pulmonaires développé en partena- DBel 20: 3 562,39 -0,37%
8 712,69
riat avec Janssen Pharmaceutica (Johnson & Johnson). Les ana- 0,70% DBel All-Share: 12 728,59 -0,30%
DBel Mid: 4 190,41 -0,40%
lystes de la Banque Degroof ont relevé leur objectif de cours pour UBel Small: 11 276,42 0,62%
Sipef (+2,8 %) à 53 euros tout en maintenant leur avis à conser- DMADRID / IBEX 35 ULISBONNE / PSI 20 DAEX: 462,82 -0,45%
UAMX: 695,87 0,70%
ver. Bone Therapeutics (+4,4 %) a rebondi après une seconde 10 689,50 5 337,12
UAScX: 677,51 1,65%
-0,47% 0,04%
partie de semaine difficile.
C.BO.

PRIX À LA CONSOMMATION EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC
Indices 01/2015 12/2014 01/2014
santé 2013 100.61 100.40 100.60 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Libellé int. facial cjour c.préc. Volume
normal 2013 99.85 99.98 100.50 BEL20 Emakina Group 9,20 9,20 +0,00 15,00 800 Sipef 51,61 50,19 +2,83 -9,54 3550 04.09.11 3,00+ 104,47 104,47 0
santé 2004 121.51 121.25 121.49 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Eryplast 1,40 1,40 +0,00 -22,22 1200 smartphoto 0,29 0,29 +1,40 -43,14 6614 04.03.15 4,00+ 100,25 100,25 0
normal 2004 122.22 122.38 123.01 AB InBev 106,15 106,40 -0,23 47,96 771266 Euronav 9,89 10,10 -2,12 2,39 198509 Sofina 94,89 95,50 -0,64 12,63 5968 04.03.15 2,50+ 100,18 100,18 0
santé 1996 138.24 137.95 138.22 Ackermans & vH. 106,20 106,50 -0,28 31,96 23595 EVS Broadcast Equip. 30,10 29,99 +0,37 -30,58 15753 Softimat 2,13 2,15 -0,93 -28,52 3366 04.06.15 4,10+ 101,17 101,17 0
normal 1996 140.46 140.64 141.37 Ageas 31,80 31,98 -0,55 4,18 342098 Exmar 8,82 8,76 +0,74 -25,12 60608 Solvac 134,75 133,55 +0,90 14,87 566 04.06.15 2,20+ 100,62 100,62 0
santé 1988 166.67 166.32 166.65 Befimmo 68,01 68,35 -0,50 41,79 16903
normal 1988 172.39 172.62 173.51 Bekaert 28,22 28,00 +0,77 9,46 77892 Fagron 34,40 35,00 -1,71 19,75 70742 Spadel 73,02 73,10 -0,11 1,43 5 04.09.15 4,15+ 102,27 102,27 0
Base 1981 233.21 233.51 234.73 Floridienne 74,99 74,99 +0,00 -9,65 20 Sucraf A en B 4,35 4,35 +0,00 335,00 1000 04.09.15 2,05+ 101,08 101,08 0
Base 74-75 359.17 359.64 361.51 Belgacom 34,38 34,38 -0,01 68,93 386935 Fluxys 'D' 26,50 26,50 +0,00 -6,44 476 Suez Environ.Co 16,20 16,32 -0,70 26,46 657815 04.12.15 4,00+ 103,06 103,06 0
Base 1971 492.05 492.69 495.25 bpost 23,81 23,73 +0,34 65,59 143120 Fountain 1,73 1,72 +0,58 -31,28 6050 Ter Beke 70,00 69,82 +0,26 27,55 625 04.12.15 2,35+ 101,80 101,80 0
Base 1966 585.00 585.76 588.81 Cofinimmo 108,45 109,30 -0,78 36,57 35139 Galapagos 19,71 19,36 +1,81 10,42 384457 Tessenderlo 23,80 23,94 -0,58 37,03 34004 04.03.16 3,75+ 103,74 103,79 11400
Delta Lloyd 17,52 17,29 +1,33 -1,26 844502
D'Ieteren 29,52 28,87 +2,25 -17,26 35732 Gimv 41,26 41,20 +0,13 19,09 13620 Texaf 34,50 34,98 -1,39 -2,41 238 04.03.16 3,20+ 103,17 103,18 10000

PRIX PÉTROLIERS
Global Graphics 2,27 2,10 +8,10 57,64 65011 Think-Media 0,29 0,29 +0,00 -43,14 3999 04.06.16 4,10+ 105,24 105,24 0
Colruyt 41,08 41,20 -0,28 9,41 94387 Greenyard Foods 14,40 13,96 +3,19 34,58 7658 ThromboGenics 7,82 7,82 +0,00 -54,71 39038 04.06.16 3,25+ 104,06 104,06 0
Elia 37,70 37,74 -0,12 13,78 34597 Hamon 9,16 9,15 +0,11 -40,52 2212 Tigenix 0,76 0,75 +0,13 -10,12 775421 04.09.16 4,35+ 106,58 106,58 0
Essence(euro/l) Delhaize Group 76,71 77,10 -0,51 66,57 233218 Home Invest Belg. 94,00 93,45 +0,59 29,16 1072 Total 47,12 47,38 -0,55 11,71 4463613 04.12.16 4,00+ 106,87 106,90 106600
GBL 75,97 76,24 -0,35 14,89 60585
Super sans plomb 95 10ppm : 1,4030 (+0,0130) IBA 18,66 18,14 +2,92 143,03 116016 Tubize (Fin.de) 54,14 55,36 -2,20 8,83 7529 04.12.16 4,00+ 106,87 106,90 1294200
GDF Suez 18,60 18,72 -0,64 13,71 3649065
Super sans plomb 98 10ppm : 1,4720 (+0,0120) Iep Invest 4,90 4,85 +1,11 81,36 315 U&I Learning 1,50 1,50 +0,00 -3,85 50 04.03.17 3,75+ 107,33 107,34 44000
KBC 51,68 51,45 +0,45 13,73 642561 Immo Moury 53,40 53,00 +0,75 13,00 146 Unitronics 1,09 1,09 +0,00 32,93 1350 04.03.17 2,35+ 104,46 104,46 0
Diesel(euro/l) Immobel 47,16 47,85 -1,44 29,40 1615 Van de Velde 45,85 46,06 -0,47 37,93 4149 04.06.17 3,50+ 107,64 107,63 1400
Solvay 123,80 124,00 -0,16 13,76 121892
Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2590 Telenet Group Holding 49,40 49,50 -0,20 13,50 125222 ING Groep 12,30 12,35 -0,36 16,08 19925419 VGP 25,60 26,00 -1,54 42,30 2089 04.09.17 3,40+ 108,23 108,23 44400
Gaz(euro/l) UCB 63,90 65,62 -2,62 16,94 291470
Umicore 37,30 37,66 -0,97 13,39 564662 Intervest Offices & 25,92 26,40 -1,84 45,93 8725 Vastned Retail Belgium 60,00 60,00 +0,00 18,69 530 04.12.17 3,35+ 108,85 108,87 1000
LPG : 0,4960 (+0,0410) Jensen-Group 19,00 19,12 -0,63 34,35 1410 Vranken-Pommery 25,40 25,65 -0,97 16,27 1169 04.03.18 3,25+ 109,29 109,32 2000
Propane Vrac >2000l : 0,4656 (+0,0301) KBC Ancora 29,25 29,08 +0,57 0,72 61845 Warehouses 66,00 66,60 -0,90 31,22 100 04.06.18 3,00+ 109,18 109,18 7000
Mazout(euro/l) AUTRES ACTIONS Keyware Technologies
Kinepolis
0,59
39,78
0,60
39,57 +0,52
-1,34 -22,37
73,38
1234
52330
WDP 73,32
Wereldhave Belgium 103,40
76,69
103,95
-4,39
-0,53
48,42
35,47
21575
1147
04.09.18
04.12.18
2,75+
3,00+
108,94
110,47
109,03
110,46
1000
4000
Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6185 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol.
Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6253 4Energy Invest 3,15 3,15 +0,00 -30,00 196 Leasinvest 94,40 94,40 +0,00 31,16 1578 Zenitel 0,80 0,80 +0,00 10,11 18035 04.03.19 3,75+ 114,12 114,17 176000
Ablynx 10,85 10,80 +0,46 26,16 45020 Lotus Bakeries 1134,90 1100,00 +3,17 43,31 907 Zetes Industries 26,10 26,02 +0,29 42,87 2056 04.06.19 3,75+ 114,93 114,91 41000
ABO-Group 5,00 4,83 +3,52 -88,24 501 MDxHealth 5,45 5,11 +6,65 52,66 278326 04.09.19 3,50+ 114,61 114,57 1000
DPétrole brent en dollar par baril Accentis
Aedifica
0,01
59,75
0,01
60,00
+0,68
-0,42
13,85
21,59
242340
7429
MediVision
Melexis
0,01
48,14
0,01
48,30
+0,00
-0,33
—
83,93
1000
54470
04.12.19
04.03.20
4,20+
3,10+
118,65
114,00
118,65
114,00
87400
1000
61,40 -0,12 (-0,20%) Agfa-Gevaert 2,14 2,14 -0,23 1,90 168530 Miko 77,00 75,20 +2,39 14,07 132 Rég. Wall. int. facial cjour c.préc. Volume
Alcatel-Lucent 3,43 3,43 -0,03 9,35 13805161 Mobistar 18,62 18,74 -0,69 35,19 100219 28.09.19 0,78+ — — 0
ArcelorMittal 9,84 9,57 +2,82 -18,60 16864550 Montea 37,30 37,60 -0,78 33,68 3964 08.04.30 4,25+ — 100,00 0
Ascencio 60,00 59,98 +0,03 21,57 1994 Mopoli (gew.) 328,07 328,07 +0,00 — 4
Atenor Group 42,30 42,24 +0,14 26,73 2109 Moury Construct 129,00 128,75 +0,19 36,26 40

Banimmo 8,46 8,26 +2,41 0,71 9040 Neufcour-Cie Fin. 8,60 8,60 +0,00 — 5
bpost 23,81 23,73 +0,34 65,59 143120 NewTree 2,20 2,20 +0,00 -23,61 988
Banque Nationale
Barco
Belreca
3420,00
57,05
95,00
3449,95
57,30
95,00 +0,00
-0,87
-0,44
13,16
11,85
—
95
12109
10
Nyrstar
Option
Pairi Daiza
3,60
0,29
46,53
3,60
0,29
47,06
+0,00
-2,04
-1,13
49,11
-12,73
-3,29
759887
91409
270
Aux côtés du Soir
Beluga 1,58 1,58 +0,00 -33,40 120 PCB 5,24 5,24 +0,00 -33,08 35
TAUX D'INTÉRÊT Brederode
Campine
Care Property Invest
31,70
12,21
15,76
31,60
12,21
15,76
+0,32
+0,00
+0,00
15,24
-12,35
15,58
8757
250
1760
Peugeot
Picanol
Quest For Growth
13,75
35,90
8,79
13,83
34,90
8,79
+2,87
+0,01
-0,58 -56,28
23,28
13,58
3788913
17050
21541
soutient
Couronne danoise
Couronne norvégienne
3 mois
-1,700
1,365
1 an
-0,750
2,150
Catala

CFE
11,80

89,10
11,80

86,89
+0,00

+2,54
—

35,02 33230
16 RealDolmen

Recticel
18,05

4,99
17,92

4,99
+0,70

+0,10
-20,83

-25,43
8334

77597
les
Couronne suédoise
Couronne tchèque
Dollar aus.
-0,060
0,040
2,500
1,750
0,510
2,710
CMB
Co.Br.Ha.
Connect Group
13,61
2230,00
1,54
13,70
2222,00
1,50
+0,36
+2,47
-0,66 -33,31
28,25
-21,58
18719
2
2098
Resilux
Retail Estates
RHJ International
125,80
74,53
4,40
126,25
74,34
4,62
+0,26
-0,36

-4,76
24,02
39,42
23,94
1003
1472
43332
entrepreneurs
Cie du Bois Sauvage 214,60 214,00 +0,28 -2,22 412 Rosier 197,00 195,01 +1,02 -1,50 13
Dollar can. 0,875 1,125
Dollar H.K.
Dollar Sing.
0,376
0,400
0,867
0,812
De Rouck Geomatics
Deceuninck
Dexia
0,09
1,98
0,03
0,09
1,90
0,03
+0,00
+3,95
+3,45
-10,00
-8,97
-25,00
1000
130645
976997
Roularta Media
RTL Group
Sabca
11,30
86,60
34,77
11,30
87,00
34,77
+0,04

+0,00
-0,46
-4,96
3,06
-14,90
2958
7780
64
www.lesoir.be/entrepreneur
Dollar U.S. 0,225 0,580
Eckert-Ziegler 1,39 1,37 +1,68 -36,10 6141 Sapec 28,60 28,14 +1,62 -41,91 1564
Euribor (360j) 0,048 0,258 Econocom Group 7,80 7,76 +0,45 -3,87 110920 Sioen Industries 13,61 13,49 +0,89 61,69 48918
Euro 0,065 0,675
Franc suisse -1,200 -0,900
Livre U.K. 0,710 1,410
Yen 0,050 0,250
BOURSES ÉTRANGÈRES
RTaux Belge 10 ans Iberdrola Madrid EUR 5,77 5,85 27,92 Volvo A Stockholm SEK 96,80 95,25 5,13 Twitter Nyse USD 48,50 47,95 -14,11
0,537 +0,000 (+0,00%) LES ACTIONS EUROPÉENNES ING Amsterdam EUR 12,30 12,35 16,08 United Technologies Nyse USD 121,25 119,59 7,02
Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % INTESA SANPAOLO Milan EUR 2,79 2,82 32,30 Verizon Commun. Nyse USD 49,31 49,52 4,23
cours précéd. 1 an L'Oréal Paris EUR 154,50 156,05 25,66 LES ACTIONS AMÉRICAINES Wal-Mart Stores Nyse USD 85,81 85,89 13,87
ABB Zurich CHF 19,95 19,88 -11,45 LVMH Moet Hen. Paris EUR 156,95 158,50 29,19 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Walt Disney Co Nyse USD 104,17 103,58 33,72
Aegon Amsterdam EUR 6,60 6,60 -2,12 cours précéd. 1 an
Ahold Amsterdam EUR 16,34 16,36 24,41 MUENCH.RUECKVERS.VNFrancfort EUR 180,85 182,40 15,15 3M Nyse USD 165,94 165,91 27,51 Yahoo! Inc Nasdaq USD 44,42 43,92 15,32
Nestlé N Zurich CHF 70,55 70,30 6,35
Air Liquide
ALLIANZ SE VNA O.N.
Paris
Francfort
EUR
EUR
114,95
147,10
115,95 26,44
148,60 14,75 Nokia Oyj Helsinki EUR 7,05 7,06 33,71
Alcoa
Amer.Express
Nyse
Nyse
USD
USD
15,81
78,08
15,65 38,68
80,48 -12,17 AUTRES ACTIONS
Norsk Hydro Oslo NOK 47,68 47,26 60,53 Amgen Inc. Nasdaq USD 153,48 153,18 23,62 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± %
Alstom Paris EUR 28,79 28,60 37,62 Novartis N Zurich CHF 95,65 94,70 28,93 Apple Inc Nasdaq USD 127,08 126,46 63,39 cours précéd. 1 an
ANGLO AMERICAN Londres PNC 1220,50 1204,50 -21,45 Barrick Gold Corp Toronto CAD 15,12 15,15 -31,52
ArcelorMittal Amsterdam EUR 9,84 9,57 -19,62 Orange Paris EUR 16,34 16,20 77,07 AT&T Inc Nyse USD 34,66 34,61 3,49 Bombardier Toronto CAD 2,69 2,80 -28,27
AstraZeneca Plc Londres PNC 4468,50 4551,00 12,22 Philips Koninklijke Amsterdam EUR 25,22 25,32 -3,50 Bank of America Corp Nyse USD 16,61 16,67 -0,84 Canon Inc. Tokyo JPY 3821,50 3812,50 26,03
COURS INDICATIFS EN € Axa Paris EUR 20,54 20,84 2,22 Renault Paris EUR 80,00 79,35 10,80 Boeing Nyse USD 149,73 148,09 15,62 China Mobile Ltd Hong-Kong HKD 106,70 107,20 46,71
Repsol Madrid EUR 16,87 16,93 -3,64 Caterpillar Inc Nyse USD 85,13 83,53 -11,42 China Oceanwide Hong-Kong HKD 1,00 0,97 51,56
Banco Santander SA Madrid EUR 6,28 6,29 -3,68 Roche Holding Zurich CHF 248,40 246,90 -4,67 Chevron Corp Nyse USD 112,78 110,86 0,24
16/02 13/02 Barclays Londres PNC 258,80 256,45 0,02 Gazprom Moscou USD 4,30 4,30 10,54
Dollar US 0,8766 0,8787 BASF SE NA O.N. Francfort EUR 82,81 83,25 2,45 ROYAL BANK SCOT Londres PNC 384,20 389,00 13,11 Cisco Systems Nasdaq USD 29,43 29,46 32,15 Gold Fields Johannesbo ZAR 55,46 57,70 40,09
BAYER AG NA Francfort EUR 125,40 126,45 26,46 Royal Dutch Shell-A Londres PNC 2131,50 2149,00 0,96 Citigroup Inc Nyse USD 51,20 50,89 2,69 Harmony Gold Mining Johannesbo ZAR 31,00 30,81 -7,80
Livre britannique 1,3475 1,3512
BBVA Banco Frances S Madrid EUR 5,08 5,08 178,54 RWE AG ST O.N. Francfort EUR 23,82 23,70 -16,56 Coca-Cola Nyse USD 41,99 42,17 8,64 Hitachi Tokyo JPY 773,90 782,10 -0,87
Franc suisse 0,9411 0,9455 Saint-Gobain Paris EUR 40,27 39,79 -1,47 DuPont de Nemours Nyse USD 76,18 76,29 19,07 Honda Motor Tokyo JPY 3937,00 3882,00 3,44
Couronne suédoise 0,1043 0,1043 BHP Billiton Plc Londres PNC 1589,00 1569,00 -16,14 Sanofi Paris EUR 85,72 86,73 17,07 eBay Inc Nasdaq USD 56,47 54,74 2,82
Couronne 0,1162 0,1156 BNP Paribas Paribas EUR 49,18 48,41 -16,30 Lukoil Moscou USD 59,35 61,30 3,94
Courone danoise 0,1343 0,1343 BP Londres PNC 451,90 454,20 -6,39 SAP SE O.N. Francfort EUR 60,69 60,69 5,18 ExxonMobil Corp Nyse USD 93,37 92,37 2,12 Marubeni Corp. Tokyo JPY 714,90 696,90 -2,26
Dollar canadien 0,7039 0,7025 BR.AMER.TOB. Londres PNC 3594,50 3592,00 17,69 Schneider Electric SE Paris EUR 69,09 69,46 9,58 Facebook Nasdaq USD 75,74 76,23 12,49 Mitsubishi Corp Tokyo JPY 2293,00 2210,50 13,42
Carrefour Paris EUR 28,96 28,88 8,12 SIEMENS AG NA Francfort EUR 95,24 95,96 1,77 General Electric Nyse USD 25,15 24,89 -1,14 Mitsui & Co. Tokyo JPY 1632,00 1599,00 5,68
Yen japonais 0,0074 0,0074 Société Générale Paris EUR 38,62 38,40 -18,18 General Motors Co Nyse USD 37,62 38,02 6,88 NEC Corporation Tokyo JPY 330,00 328,00 8,61
Dollar australien 0,6817 0,6808 Crédit Agricole Paris EUR 11,92 11,96 11,20 Statoil Oslo NOK 147,70 149,80 -4,77 Google-Cl.C Nasdaq USD 549,01 542,93 -8,49
Dollar néo-zélandais 0,6582 0,6531 DAIMLER AG NA O.N. Francfort EUR 82,83 83,19 24,82 Nomura Holdings Inc. Tokyo JPY 679,60 663,70 -4,64
Rand sud-africain 0,0754 0,0749 Danone Paris EUR 57,20 57,92 13,58 STMicroelectronics Paris EUR 7,78 7,79 25,00 Hewlett-Packard Nyse USD 38,56 38,37 29,27 NTT Tokyo JPY 7324,00 7322,00 30,05
DEUTSCHE BANK AG NAFrancfort EUR 28,82 28,35 -16,86 TELECOM ITALIA Mila,n EUR 1,00 0,97 13,14 Home Depot Nyse USD 111,89 112,16 44,21 NTT DOCOMO Inc Tokyo JPY 2079,00 2085,50 27,87
Telefónica Madrid EUR 13,14 13,18 16,23
DEuro en dollar
DEUTSCHE BOERSE NA Francfort EUR 69,97 70,79 19,48 IBM Nyse USD 160,40 158,52 -11,79 PetroChina Co Ltd Hong-Kong HKD 8,68 8,59 9,99
Tesco Londres PNC 242,40 241,60 -25,63 Intel Corp Nasdaq USD 34,36 34,12 39,11 Sony Corporation Tokyo JPY 3144,00 3220,50 86,26
DT.TELEKOM AG NA Francfort EUR 15,84 15,94 32,17 Total Paris EUR 47,12 47,38 6,02 Johnson & Johnson Nyse USD 99,62 98,44 7,63
1,1348 -0,0051 (-0,44%) Diageo Plc Londres PNC 1839,50 1837,00 0,93
UBS AG Zurich CHF 16,10 15,95 -14,66
Sumitomo Corp Tokyo JPY 1267,50 1243,00 -4,82
E.ON SE NA Francfort EUR 13,44 13,36 -3,50 JPMorgan Chase & Co Nyse USD 59,67 59,57 2,83 Tokyo Elec. Power Tokyo JPY 481,00 482,00 2,77
ENEL Milan EUR 3,86 3,90 7,85 UNICREDIT Milan EUR 5,55 5,53 -5,95 McDonald's Corp Nyse USD 95,65 95,09 0,20
ENI Milan EUR 15,69 15,84 -6,71 Unilever Cert. Amsterdam EUR 36,42 37,03 31,48 Merck & Co Nyse USD 58,81 58,88 6,73
Vesuvius Londres PNC 451,30 444,00 -3,48 Microsoft Corp Nasdaq USD 43,87 43,09 16,64
Ericsson A Stockholm SEK 102,50 102,30 33,29 VINCI Paris EUR 52,74 51,71 0,30 Nyse USD 43,93 43,89 14,34
GDF Suez Paris EUR 18,60 18,72 6,71
GENERALI ASS Milan EUR 18,15 18,34 11,22 Vivendi Paris EUR 20,68 20,72 0,95 Pfizer Inc Nyse USD 34,64 34,87 9,27
GlaxoSmithKline Londres PNC 1542,00 1553,00 -6,05 VODAFONE GRP. Londres PNC 230,00 232,40 4,94 Procter & Gamble Nyse USD 85,90 86,03 10,41
HSBC HLDGS.UK Londres PNC 601,10 598,20 -6,27 VOLKSWAGEN AG ST Francfort EUR 209,30 209,70 8,77 Tesla Motors Inc Nasdaq USD 203,77 202,88 2,07

OR : PIÈCES ET LINGOTS FONDS

cours du jour
acheter vendre
Napoleon 199,50 206,00 FONDS D'ASSURANCE ETHIAS ASSURANCES
BOOST Invest Dolce-c 1202 EUR 116,43 116,65 8,70
FONDS D’EPARGNE PENSION
Souv. Ancien 258,25 266,25 Titre Date Devise Dernier Cours Rendement Titre Date Devise Dernier Cours Rendement
BOOST Invest Europ-c 1202 EUR 171,64 170,98 11,35
Souv. Nouv. 258,25 266,25 cours précédent 1 an cours précédent 1 an
BOOST Invest World-c 1202 EUR 166,25 164,62 20,47
50 pesos mex. 1287,50 1317,50 Accent Pension Fund-c 1102 EUR 226,59 227,32 6,22
ALLIANZ ING ASSURANCES Arg.Fonds de Pension-c 1302 EUR 105,14 104,63 11,00
Maple leaf 1092,00 1122,50 Allianz Capital Bonds Euro-c 1202 EUR 176,13 176,06 9,68 ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c 1202 EUR 366,90 362,37 18,74 AXA B Pension Fd Balanced-c 1302 EUR 174,30 173,84 14,21
Florin 209,25 214,25 Allianz Capital Invest-c 1202 EUR 582,31 579,00 19,25 ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c 1202 EUR 271,19 265,76 29,55 Belfius Pension Fd High Eq.-k 1302 EUR 121,26 120,66 13,46
Louis suisse 204,50 211,00 Allianz Capital Invest Euro-c 1202 EUR 116,12 115,46 9,82 ING Multicol.Mix Blue-c 1202 EUR 352,55 353,22 13,36 Belfius Pension Fd Low Eq.-c 1302 EUR 108,24 107,96 9,16
Krugerrand 1/1 1092,00 1122,50 Allianz Capital Security-c 1202 EUR 225,38 225,29 4,65 ING Multicol.Mix Red-c 1202 EUR 355,28 352,58 23,20 BNPP B Pension Balanced-c 1302 EUR 174,30 173,84 14,21
50 ECU 538,00 549,25 LES AP ASSURANCES ING Multicol.Mix White-c 1202 EUR 365,76 365,35 17,32 BNPP B Pension Balanced F-c 1302 EUR 174,30 173,84 14,21
Belge 198,50 207,00 DVV Horizon 1-c 1202 EUR 11,78 11,84 4,06 Managed Funds Balanced-c 1602 EUR 2,37 2,37 14,49 BNPP B Pension Growth-c 1302 EUR 145,49 144,95 15,12
Lingot (kg.) 34520,00 35050,00 DVV Horizon 3-c 1202 EUR 15,56 15,60 5,99 Managed Funds Dynamic-c 1602 EUR 1,84 1,83 19,48 BNPP B Pension Stability C-c 1302 EUR 145,06 144,77 12,90
DVV Horizon 5-c 1202 EUR 14,86 14,90 10,07 Managed Funds Stability-c 1602 EUR 1,98 1,98 10,00 BNPP B Pension Stability F-c 1302 EUR 145,06 144,77 12,90
UOr USD/once
Source: www.GoldForex.be DVV Horizon 7-c 1202 EUR 13,31 13,33 12,04 Hermes Fonds de Pension-c 1102 EUR 158,97 158,85 11,03
DELTA LLOYD LIFE
DVV Horizon 9-c 1202 EUR 12,53 12,55 19,33 DLL BelEquity Fund-c 1002 EUR 665,70 659,70 19,07 Inter-Bourse-Hermes-c 1102 EUR 167,41 166,71 10,43
DLL Empl.Benefit Strat.High-c 1002 EUR 75,24 74,37 18,02 Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C 1302 EUR 224,15 223,31 15,18
1231,48 +2,88 (+0,23%) AXA ASSURANCES
Piazza AIM Euro Equities-c 1202 EUR 48,92 48,36 7,40 DLL Empl.Benefit Strat.Low-c 1002 EUR 93,81 93,33 14,91 Pricos-c 1302 EUR 380,65 378,99 12,67
DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c 1002 EUR 85,34 84,62 17,71 Pricos Defensive-c 1302 EUR 87,03 86,77 11,28
Piazza Carm Invest-c 1202 EUR 181,04 180,83 20,98
DLL EuroEquity Fund-c 1002 EUR 78,21 77,20 11,09 Record Top Pension Fund-c 1302 EUR 113,94 113,54 11,87
Piazza Carm Patrim-c 1202 EUR 164,61 164,75 15,29
DLL World Equity Fund-c 1002 EUR 73,07 71,91 18,74 Star Fund-c 1302 EUR 169,12 168,54 12,81
BELFIUS ASSURANCES
Belfius Life Bds corp.Euro-c
Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c
1302
1302
EUR
EUR
43,10
64,74
43,12
64,70
6,66
30,24
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Belfius Life Eq.Europe Index-c 1202 EUR 31,83 31,64 14,05 Les sicavs, les actions, les taux de change, ...
Belfius Life Eq.USA Index-c 1202 EUR 31,03 30,98 37,61
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13
Le Soir Mardi 17 février 2015
14 L'ÉCONOMIE
Le Thalys wallon
bientôt à l’arrêt
TRANSPORTS Les trains à grande vitesse
des dorsales coûtent trop cher
Faut-il conserver des
trains à grande vitesse
qui roulent à 120km/h
sur les anciennes voies ?
Décision reportée
fin février.
L
es Thalys « régionaux »
s’ajoutent à la liste des es-
pèces en voie de dispari-
tion. Les trains à grande vitesse
qui partent tôt matin de Liège et
Ostende vers Paris et reviennent
le soir devraient cesser dès le 1er
avril prochain. Ça ne fait pas de
doute pour celui qu’on surnom-
mait le « Thalys fantôme » en
Flandre (Ostende, Bruges, Gand,
Bruxelles), qui était péniblement
fréquenté à 20 % des 360 places
assises potentielles. Le Thalys
« dorsale wallonne » (Liège, Na-
mur, Charleroi, Mons) dont le
taux de remplissage est de 50 %
(140.000 voyageurs par an), sus-
cite plus de questions. La mi-
nistre de la Mobilité, Jacqueline
Galant propose de supprimer les
deux. Un « kern » électronique
devait le confirmer ce lundi.
Faute d’ordre du jour fourni, la
décision formelle est reportée au
prochain conseil des ministres, le
27 février. Dans la modification
du contrat de gestion qui impose
ces dessertes locales à grande vi-
tesse, la ministre peut également
opter pour une demi-douzaine
d’alternatives, notamment pour
continuer à favoriser l’accès à
Mons 2015. Chacune s’accom-
pagne d’une facture adaptée.
Certitude, il est temps de déci-
der : la suppression des deux
lignes est prévue dès le 1er avril et
il y a peu de chance que ce soit un
poisson du même mois.
La logique qui prône l’arrêt de
ces trains, c’est leur coût : de 7,5 à
8,1 millions par an, selon les mé-
thodes de calcul. Soit 5,3 millions
d’euros par an pour la dorsale
wallonne (39 euros de perte par
voyageur embarqué) et 2,8 mil-
lions pour la dorsale flamande
(beaucoup plus courte, elle s’ar-
rête à Bruxelles où le train de-
vient un Thalys « comme les
autres » et fait le plein). Pour opé-
rer ces dorsales régionales, la
SNCB reçoit une dotation fédé-
rale spécifique de plus de 6,5 mil-
lions chaque année. L’arrêt des
Thalys régionaux pourrait donc
s’avérer une bonne affaire pour
les finances fédérales et pour la
SNCB qui devait compenser la
différence entre les deux.
Des raisons techniques, ex-
pliquent aussi, en partie, l’arrêt
© DOMINIQUE DUCHESNES.
probable du train wallon. Dès
avril, l’équipement de la gare de
Namur du niveau de système de
freinage automatique des cou-
loirs européens « marchan-
dises » empêchera le passage des
Thalys qui ne sont pas équipés de
la même version. Et leur mise à
niveau à cette version implique
une homologation dans les
quatre pays-destinations de Tha-
lys, ce qui coûte autant que ça ne
prend du temps.
Horaires plus compliqués
Pour les utilisateurs, la dispari-
tion du Thalys wallon est, évi-
demment, analysée différem-
ment. Deux autres Thalys seule-
ment arrivent plus tôt à Paris. Ils
quittent Bruxelles-Midi à 6h13 et
7h10. Pratique pour les Bruxel-
lois mais très matinal pour ceux
qui doivent ajouter une corres-
pondance depuis Namur, Charle-
roi ou Mons. Pour eux, même s’il
est plus lent, l’horaire du Thalys
wallon reste une réelle alterna-
tive. De Liège on peut arriver plus
tôt à Paris (8h35) en partant à 6h
pour prendre le Thalys de 7h10 à
Bruxelles. Mais la correspon-
dance ne souffre aucun retard.
Pour les voyageurs de Namur,
Charleroi et Mons, les alterna-
tives sont plus longues ou/et plus
contraignantes. Certains ré-
clament donc fermement le
maintien du Thalys wallon. No-
tamment à l’occasion de Mons
2015 capitale de la Culture que le
train du soir met à portée des cu-
rieux/visiteurs parisiens.
D’autres tirent leurs arguments
du contexte historique. Il ne
s’agirait pas du combat de
quelques bourgmestres qui
veulent accoler un « accessible en
Thalys » au fronton de leur gare
mais de respect des engagements
passés. Quand le Thalys Paris-
Bruxelles-Liège a été instauré,
Namur et Charleroi ont perdu
leurs liaisons internationales
(vers Berlin, Varsovie, Copen-
hague…) puisque Thalys s’ins-
talle au détriment des liaisons in-
ternationales en train classique
moins chères que la SNCB a fait
disparaître. Enfin, les dorsales
sont aussi l’héritage des Régions
qui ont fait valoir qu'elles ne se
sont pas opposées aux nom-
breuses expropriations permet-
tant de construire la liaison TGV
sur leur territoire. Un argument
foncier qui a débouché sur, com-
promis à la belge oblige, ces fa-
meux Thalys des dorsales. Alors,
dire que ces dorsales vont défini-
tivement courber l’échine… ■
ÉRIC RENETTE
La Haye
Bruges
Ostende
Gand
BRUXELLES
Durée du trajet aller
Mons Charleroi-Sud
A A
R LIÈGE
R LIÈGE
Durée du trajet retour
Durée du trajet aller Durée du trajet retour
Retour
reportage Paris-Liège :
PARIS-NORD
A
R LIÈGE le TGV à petits pas
A ous avons pris le Thalys ce lundi
R N pour évaluer le service et rencon-
trer des usagers de la ligne. Beaucoup
ignoraient que l’avenir de la ligne restait
incertain. Mêmes les habitués. « Ça
m’arrangerait que ce train soit mainte-
nu », espère Quentin. Le Thalys, il le
prend deux fois par semaine. Ce Parisien
travaille à Charleroi et rentre passer ses
week-ends à Paris. « Le service en Tha-
lys, c’est le meilleur du marché, estime-t-
il. Certes, le train ralentit en arrivant en
Belgique. Mais 1h55 pour faire le trajet
Paris-Charleroi, et inversement, c’est
quand même l’idéal. » D’autres ont en re-
vanche le trajet plus long. « Franche-
ment, cela devrait être plus rapide », re-
marque Marie-Claire qui est venue à Pa-
ris pour la journée avec deux de ses
amies. « Ce matin, nous avons mis près
de trois heures au départ de Liège. Cela
serait presque plus pratique de prendre
un train jusqu’à Bruxelles-Midi pour y
prendre une correspondance pour Pa-
ris. »
Certains préféreraient que le trajet
passe plus vite, d’autres relativisent. Tou-
jours est-il qu’après une heure de trajet
au départ de la gare de Paris Nord, on re-
marque que l’on est passé outre-Quie-
vrain. Le paysage défile moins vite. Après
une heure quart, on roulerait presque au
pas. « Regarde, il roule comme un escar-
got », dit une voix. « Roh il doit encore y
avoir des travaux », répond une autre. Il
faut 1h30 au train pour atteindre Mons.
A titre de comparaison, il nous aura fallu
1h40 pour rallier Paris au départ de
Bruxelles, plus tôt dans la journée.
Une critique revient souvent parmi les
voyageurs interrogés. Les trains qui ne
sont pas de « vrais » Thalys plus mo-
dernes et plus rapides mais de
« simples » TGV. « Et cela arrive sou-
vent », remarque Collin-Pierre, habitué
AMSTERDAM
Schiphol (aéroport)
Rotterdam
Anvers
LIÈGE-GUILLEMINS COLOGNE
A LIÈGE
R LIÈGE
A
R RÉACTION
Aix-la-Chapelle
Aller
Namur
A essentiel
R LIÈGE
de Charleroi-Paris « C’est dommage, on
est mieux dans les Thalys, l’ambiance y
est plus sympa, et les hôtesses et stewards
ont plus de facilités à servir les repas.
Mais il paraît qu’ils sont en mainte-
nance. » Mais, si on râle gentiment sur la
longueur du trajet, on est globalement
content du service. Les sièges sont
confortables, le personnel est aux petits
oignons. « C’est normal, vu le prix relati-
vement élevé du ticket », lance Jean-Phi-
lippe, Liégeois qui a passé quelques jours
à Paris avec sa petite amie.
Difficile en tout cas de parler de train
fantôme comme pour la ligne flamande
du Thalys. Ce lundi soir, pour l’unique
trajet de la journée dans ce sens, le train
est rempli. Du moins dans les wagons de
deuxième classe. Ceux de première classe
sont, eux, un peu plus aérés. La diffé-
rence de prix sans doute.
Peu étaient informés dans le train de
l’avenir incertain de la ligne. Certains, en
revanche très informés tiennent un dis-
cours presque militant. « C’est in-
croyable, s’indigne Jean-Jacques. Nos di-
rigeants sont complètement à côté de la
plaque. On dirait qu’ils cherchent à dé-
manteler méthodiquement ce qu’il reste
de service public », estime ce travailleur
de l’industrie automobile. Selon lui, il
faudrait que les Thalys soient plus nom-
breux. « Un train par jour dans chaque
sens, c’est trop peu, estime-t-il. Il suffit de
voir comme le train est rempli dans les
secondes classes pendant le trajet. »
Il faut bien constater qu’au départ, le
train est en effet bien rempli. Mais la
foule se dissipe rapidement dès la gare de
Mons ou une bonne moitié des voyageurs
descend. Globalement, si les nombreux
arrêts ralentissent le train, les voyageurs
sont nombreux à descendre dans ces ga-
res. ■
THOMAS CASAVECCHIA
14
Yves
Vasseur :
« Pas
pour
Mons 2015 »
A l’annonce d’une probable
disparition du « Thalys wal-
lon », les observateurs ont
relevé que cette mauvaise
nouvelle tombait au plus
mauvais moment pour Mons
qui doit honorer son statut
de capitale européenne de la
culture tout au long de 2015.
Voilà en effet le chef-lieu du
Hainaut coupé d’une double
liaison quotidienne (1h20)
avec Paris-Nord ! Un
comble : Thalys est parte-
naire de l’opération...
Comme pour Namur ou
Charleroi, le TGV a rappro-
ché la capitale française de
Mons. Voyage aller au petit
matin et retour en début de
soirée, sans transiter par
Bruxelles-Midi : c’est l’ho-
raire idéal pour admirer une
exposition ou participer à
des réunions.
Mais l’inverse est moins vrai,
et de loin, souligne Yves
Vasseur, le commissaire
général de Mons 2015 :
« Nous n’avons jamais compté
sur le Thalys wallon pour
amener des Parisiens en
masse à Mons. Un Paris-Mons
sans passer par Bruxelles, cela
suppose d’arriver en soirée et
de repartir le surlendemain
matin vers la France. Soit deux
nuits d’hôtel... alors que les
alternatives par Bruxelles sont
innombrables. »
Si d’aventure l’adieu au
« Thalys wallon » devait se
confirmer, la polémique
pourrait à nouveau rebondir
sur le destin futur de la gare
de Mons dessinée par San-
tiago Calatrava qui perdrait
là son fleuron à grande vi-
tesse. Mais on n’en est pas
là : les bourgmestres et la
Wallonie veulent se battre
pour continuer à exister sur
la carte de l’Europe à grande
vitesse. La survie de la ligne
devrait être mise au menu
du prochain comité de
concertation par le Carolo
Paul Magnette.
E.D
.

AB InBev lorgnerait
(encore) SAB Miller
BRASSERIE D’autres cibles au menu
e Mail on Sunday a relancé
L la folle rumeur du secteur
brassicole, le rachat de SAB Mil-
ler par AB InBev. Soit la reprise
du numéro 2 mondial par le lea-
der incontesté. L’Anglo-Sud-
Africain vend une bière sur dix
dans le monde, le géant belgo-
brésilien, une sur cinq. Selon le
journal britannique, AB InBev
ne lancerait toutefois pas seul
dans la reprise de SAB Miller
mais ferait partie d’un consor-
tium emmené par 3G Capital, un
véhicule d’investissement créé
par Jorge Paulo Lemann, Carlos
Alberto Sicupira et Marcel Herr-
mann Telles, soit les actionnaires
brésiliens du brasseur de Lou-
vain. Le cas échéant, on risque
fort de retrouver le nom de War-
ren Buffett au sein du consor-
tium, le célèbre investisseur
s’étant déjà associé à 3G Capital
pour la reprise de Heinz en 2013
(23,3 milliards de dollars) et le
rachat du canadien Tim Hortons
par Burger King en 2014 (12 mil-
liards de dollars).
L’Afrique en ligne de mire
3G Capital serait prêt à offrir
75 milliards de livres pour SAB
Miller, exactement le même prix
qu’évoqué par le Wall Street
Journal en septembre dernier.
Cela représenterait plus du
double des 52 milliards de dol-
lars dépensés par InBev pour
mettre la main sur Anheuser
Busch en 2008, record actuel
dans le secteur brassicole.
En s’impliquant dans la tran-
saction, AB InBev pourrait com-
bler son empreinte géogra-
phique, SAB Miller étant leader
en Afrique, en Océanie et en
Amérique latine hors Brésil où il
est moins présent. La formule
d’un consortium lui permettrait
également de régler les inévi-
tables problèmes de concur-
rence. Jonathan Fyfe, analyste
chez Mirabaud, épinglait tout
Carlos Alberto Sicupira, Jorge Paulo
Lemann et Marcel Herrmann Telles,
soit les actionnaires brésiliens
du brasseur de Louvain.
© W.E. CHAPPELL
CHAQUE SAMEDI,
RENCONTREZ UN
ACTEUR CLÉ DE
LA VIE ÉCONOMIQUE
particulièrement la part de SAB
Miller dans des co-entreprises
aux États-Unis, MillerCoors, et
en Chine, CR Snow qui brasse la
Snow, bière la plus vendue en
Chine.
Accréditant la thèse d’une in-
tervention de 3G Capital, ce der-
nier a ouvert un nouveau fonds
destiné à des rachats dans le sec-
teur des boissons et de l’alimen-
tation à la fin de l’année et aurait
réuni un total de 5 milliards de
dollars selon différentes sources.
Traditionnellement, la société
d’investissement utilise un im-
portant levier, contractant des
prêts lui permettant d’au moins
quadrupler ses moyens d’ac-
tions.
Campbell Soup, PepsiCo...
SAB Miller n’est toutefois pas
la seule cible pressentie. Tant 3G
Capital qu’a fortiori AB InBev
pourraient même trouver l’opé-
ration trop onéreuse. Une offre
de 75 milliards de livres valorise-
rait le deuxième brasseur mon-
dial à 18 fois son excédent brut
d’exploitation contre un multiple
de 11 fois pour Anheuser Busch à
l’été 2008.
La société d’investissement a
ainsi été citée comme acquéreur
potentiel de Campbell Soup ou
de PepsiCo, 3G Capital pouvant
obtenir le soutien d’investisseurs
activistes qui souhaitent une
scission de la société entre les
boissons (Pepsi, Tropicana, Ga-
torade) et l’alimentation (Lay’s,
Quaker). PepsiCo valant près de
150 milliards de dollars en
Bourse, un consortium devrait
également être mis sur pied et
AB InBev pourrait à nouveau
jouer un rôle, Hans D’Haese
(Banque Degroof ) estimant que
le groupe américain formerait
une cible idéale pour lui per-
mettre de développer des activi-
tés dans les sodas. ■
CÉDRIC BOITTE
Un gang cybercriminel
s’en prend aux banques
FRAUDE 877 millions d’euros auraient été détournés
D’après la société
russe de cybersécurité
Kaspersky, une centaine
de banques seraient
concernées.
Le groupe s’est
attaqué aux institutions
sans toucher les clients.
O
fficiellement, « Carba-
nak » aurait déjà dérobé
plus de 300 millions de
dollars (263 millions d’euros) à
une centaine de banques. Mais
d’après Kaspersky, une société
spécialisée dans la sécurité des
systèmes informatiques, le mon-
tant se rapprocherait plus du
milliard de dollars (877 millions
d’euros). Le rapport ne parle pas
de quelques fraudeurs isolés,
mais d’un véritable gang de cy-
bercriminels, venant principale-
ment de Russie, d’Ukraine et
probablement de Chine.
C’est une cyberattaque d’un
nouveau genre. Au lieu de déro-
ber de l’argent sur les comptes
des clients, le groupe de hackers
s’est attaqué directement aux
banques. Toutes attaques
confondues, c’est probablement
la plus importante que le secteur
bancaire ait jamais connu. Les
faits, qui ont commencé en 2013,
sont d’ailleurs probablement
toujours en cours.
Comment une fraude d’une
telle ampleur a-t-elle pu se pro-
duire sans que les banques ou les
régulateurs ne s’aperçoivent de
rien ? Parce que le groupe qui a
décidé de s’attaquer à la centaine
de banques dans 30 pays (princi-
palement en Russie, aux Etats-
Unis, en Allemagne, en Chine et
en Ukraine) a été patient, très
patient. Chaque attaque a duré
entre 2 et 4 mois, ne subtilisant
« pas plus » de 10 millions d’eu-
ros par institution.
Pour infiltrer la banque, la
technique utilisée ressemble à
toutes les autres : un mail, ve-
nant a priori d’un collègue, qui,
Une fois dans le système, les pirates ont imité
le comportement des employés sans se faire repérer
une fois ouvert, télécharge un lo-
giciel offrant l’accès au serveur
pour le fraudeur. Une fois dans le
système, les pirates informa-
tiques ont étudié des mois du-
rant le comportement des em-
ployés pour leur permettre, le
moment venu, d’agir selon
l’exacte procédure et ne pas se
faire repérer.
Le Soir, en collaboration avec Petercam
qui soutient l’esprit d’entreprise, interviewe
chaque semaine des entrepreneurs qui
ont mis leur passion et leur savoir au service
de l’économie. Rendez-vous samedi dans
Le Soir et sur lesoir.be.
Les fraudeurs ont pu contrôler le fonctionnement des guichets automatiques, les déclenchant
au moment voulu. © IMAGEGLOBE.
C’est comme ça que, comme
par magie, des distributeurs au-
tomatiques se sont mis à fournir
des billets sans que personne n’y
introduise la moindre carte. Le
hacker trouve l’employé en
charge des distributeurs auto-
matiques et imite le processus
habituellement mis en place par
l’institution financière. La ma-
chine se met en marche au mo-
ment décidé par le fraudeur et
un complice récupère l’argent.
Mais après que, fin 2013, des
caméras de surveillance détec-
tèrent un guichet automatique
se mettant en marche au hasard,
la firme russe de cybersécurité
Kaspersky Lab est appelée pour
investiguer. Avec l’aide d’Inter-
pol et d’Europol, Kaspersky Lab
s’aperçoit que le guichet défec-
tueux n’est que la partie immer-
gée de l’iceberg.
En plus des distributeurs, les
hackers passent aussi des opéra-
tions comptables qui détournent
des fonds de la banque directe-
ment vers des comptes ouverts
en Chine ou aux Etats-Unis. Ils
s’amusent aussi à augmenter le
solde du compte de certains
clients, puis d’en transférer le
surplus vers leurs propres
comptes. « Nous avons remar-
qué que beaucoup de banques ne

Le Soir Mardi 17 février 2015
L'ÉCONOMIE 15
vérifient les comptes que toutes tement sortis de sa comptabilité.
les 10 heures, confie l’expert de « Ces braquages de banque
Kaspersky, Sergey Golovanov au sont surprenants, car ils ne dé-
New York Times. Donc dans l’in- pendent pas du logiciel utilisé
tervalle, vous pouvez changer les par la banque. Les assaillants
montants et transférer l’argent. » n’ont même pas besoin de pirater
Les clients n’y ont rien vu, les services des banques : une fois
mais pour les banques les pertes qu’ils sont entrés dans le réseau,
sont lourdes. La firme de cyber- ils ont appris à cacher leur com-
sécurité ne cite pas de nom, mais plot malicieux derrière des ac-
l’une d’entre elles aurait perdu tions légitimes », indique Sergey
7,3 millions de dollars (6,4 mil- Golovanov. Pour l’heure, aucune
lions d’euros) via les guichets au- banque n’a encore confirmé
tomatiques et 10 millions de dol- avoir été victime d’une attaque. ■
lars (8,8 millions d’euros) direc- MORGANE KUBICKI
SÉCURITÉ
En Belgique, des failles potentielles
D’après Data News, le protocole de sécurisation des banques
belges serait une vraie passoire. En cause : le protocole de
cryptage évalué par le blogueur belge Yeri Tiete. Ce cryptage
SSL est celui utilisé par les institutions financières belges pour
protéger leurs communications avec leurs clients
Les plus mauvaises élèves seraient ING, Record Bank, Hello
bank !, Bank van Breda ou encore Ogone, le spécialiste des
solutions de paiement en ligne. Aussitôt, la banque orange ING
a réagi, assurant que « la sécurité des transactions en ligne n’a
pas été mise en danger ». Bank Van Breda et Record Bank ont
indiqué que l’adaptation était en cours, pendant que Hello
bank ! précisait que seule une partie du site devait encore être
adaptée. Si le blogueur pointe qu’il existe des failles, attaquer
le système reste hypothétique : « Pour être honnête, le risque est
faible. Il existe une faille potentielle, mais il faudrait avoir de très
bonnes compétences en “hacking” et beaucoup de temps pour
l’exploiter. »
M.K.
sur lesoir.be
Découvrez l’interview du blogueur en sécurité belge Yeri Tiete.
LESBRÈVES
La dette à 387 milliards d’euros
in janvier 2015, la dette de l’Etat fédéral atteignait 387,179
F milliards d’euros, rapporte le SPF Finances. L’endettement net
total du pouvoir fédéral (endettement brut, après déduction
des placements financiers et titres en portefeuille) s’élevait à
372,879 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de
3,425 milliards d’euros par rapport au mois précédent. La dette
peut évoluer fortement d’un mois à l’autre. L’évolution mensuelle ne
reflète pas l’évolution annuelle globale, rappelle la Trésorerie. (b)
MONNAIE CORRUPTION
Les petites pièces
courent toujours
Depuis l’automne dernier, un
Rolls-Royce éclaboussée
dans le scandale Petrobras
Rolls-Royce, qui fabrique des
commerçant peut arrondir le turbines à gaz pour les plate-
montant du ticket de caisse aux formes pétrolières de Petrobras,
0 ou 5 cents les plus proches. aurait versé des pots-de-vin
Selon une enquête du Syndicat pour obtenir un contrat de 100
neutre pour Indépendants (SNI), millions de dollars, selon un an-
citée par Sudpresse, la mesure, cien cadre de la société brési-
n’est pas du tout entrée dans les lienne dont le témoignage est ci-
mœurs puisque seuls 12 % des té par le Financial Times de lundi.
commerçants l’utiliseraient. (afp)
15
 ÉCONOMIE
Le Soir Mardi 17 février 2015

16
Patrick Drahi, via sa holding Altice,
serait intéressé par le rachat de
Bouygues Telecom selon certaines
informations. « Aucune négociation
n’est en cours », a indiqué un porte-
parole du groupe. © AFP.

Plus question de relever

le plafond des paiements cash
CONSOMMATION
« La loi m’interdit d’accepter du liquide pour les bijoux de plus de 3.000 euros, sauf pour prélever un acompte de 10 % », affirme Monique, bijoutière. © PHOTO NEWS
La secrétaire d’État
Elke Sleurs voulait relever
le plafond des transactions en
cash de 3.000 à 7.500 euros.
Elle fait aujourd’hui
marche arrière.
Elke Sleurs, en charge de la lutte contre la fraude fiscale, change d’avis
ment Di Rupo et en vigueur depuis jan-
vier 2014.
Sauf que le nouveau gouvernement fé-
déral semblait vouloir remettre en cause
cette décision. Dans son exposé de poli-
tique générale, la secrétaire d’État à la
lutte contre la fraude fiscale, Elke Sleurs
(N-VA), avait fait savoir que « l’interdic-
tion des paiements en espèces sera appli-
quée en tenant compte de la législation en
EN PRATIQUE
Pour tous les achats
Le plafond de 3.000 euros en
cash s’applique pour tous les
achats entre commerçant et
particulier, que ce soit pour des
services, des biens mobiliers ou
immobiliers. Seule nuance : pour
les biens mobiliers et les ser-
vices, il est possible de payer un
acompte en espèces de 10 % sur
les sommes supérieures à 3.000
euros, ce qui n’est pas le cas pour
les biens immobiliers. Monique
Goffin, bijoutière, confirme : « La
loi m’interdit d’accepter du liquide
pour les bijoux de plus de 3.000
euros, sauf pour prélever un
acompte de 10 %. À cause de cette
mesure, un client français a déjà
refusé de m’acheter une bague à
10.000 euros car il voulait absolu-
ment payer en liquide. Mais ces cas
sont plutôt rares », conclut la
bijoutière. Ce plafond peut égale-
ment poser problème dans le
secteur automobile, pour la vente
de voitures d’occasion. Mais la
volonté est d’encourager le paie-
ment électronique, plus facile-
ment traçable et moins risqué.
Notons encore que le secteur
bancaire n’est pas concerné par
ce plafond. Un dépôt bancaire
n’est en effet pas assimilé à un
achat entre particulier et com-
merçant. Mais les banques ont
tout de même dû prendre des
mesures préventives dans la lutte
contre le blanchiment. Elles
plus important en liquide, par exemple maximal à 10.000 euros au lieu des doivent par exemple signaler tout
pour du mobilier, il sera peut-être incité 7.500 initialement prévus, au « grand dépôt suspect à la cellule de
à se tourner vers l’étranger, avec un étonnement » d’Elke Sleurs. traitement des informations
risque de voir une partie de notre écono- Or s’aligner sur 10.000 euros, c’est financières (CTIF).
mie s’écouler involontairement hors de « hors de question », nous fait savoir le Pour les retraits de cash, les
nos frontières », argumente Sleurs. Son porte-parole de Sleurs. « Il reste deux banques imposent également une
idée est donc de s’aligner sur les possibilités : maintenir le plafond somme limite quotidienne ou
pratiques voisines en rele- actuel des 3.000 euros, ou le re- hebdomadaire. Mais il est pos-
vant notre plafond. Mais la
mesure fait gronder l’op-
3.000 lever à 7.500 euros sans véri-
table raison. Elke Sleurs pro-
sible de retirer du cash au gui-
chet en plus grande quantité
euros est lorsqu’on en fait la demande

S
’il y a une mesure qui décrédibilise
le gouvernement dans sa chasse
aux fraudeurs fiscaux, c’est le relè-
vement du plafond des transactions en
espèces. En effet, comment prétendre
combattre la fraude fiscale en autorisant
des transactions en cash plus impor-
tantes ? Le Gafi, cet organisme interna-
tional de lutte contre le blanchiment
d’argent et le financement du terrorisme,
applaudit d’ailleurs dans son dernier
rapport (Le Soir du 12 février) la décision
prise par la Belgique de limiter les tran-
sactions en liquide à 3.000 euros. Un
plafond mis en place par le gouverne-
vigueur dans les pays voisins », en évo-
quant une directive européenne anti-
blanchiment en cours de négociation.
Quelques jours plus tard, amenée à
s’expliquer devant la Commission des Fi-
nances sur sa politique générale, Elke
Sleurs précise ses intentions : « selon la
directive européenne, le montant maxi-
mal d’un paiement en liquide n’est pas de
3.000 euros, mais bien de 7.500 euros ».
La Belgique serait donc plus stricte que
le reste de l’Europe avec son plafond à
3.000 euros, ce que la secrétaire d’Etat
juge pénalisant. « Si un consommateur
veut malgré tout dépenser un montant
position. Même le dépu- posera la première option
té de la majorité Roel préalable.
le plafond actuel au conseil des ministres ». Interrogée sur cette question, la
Deseyn (CD&V) parle pour les Bref, on efface tout (tant pis
d’un « mauvais signal » si certains filent chez le voi- fédération bancaire (Febelfin) se
paiements dit favorable à un plafonnement
dans la lutte contre la sin pour payer en cash), et on
des dépôts de liquidité, car la
fraude fiscale. en cash revient sur les bases du pla-
gestion du liquide a « un coût
Et voilà qu’aujourd’hui, fond actuel de 3.000 euros, quoi social non négligeable ». Dans le
c’est la secrétaire d’État en per- que décide l’Europe. C’est Roel De- dernier rapport du Gafi, on peut
sonne qui semble avoir changé d’avis. seyn qui doit être content, lui qui plaidait également lire que « Bpost souhai-
Dans son plan de lutte contre la fraude pour que la Belgique serve plutôt terait pouvoir refuser des opéra-
présenté vendredi, elle annonce que d’exemple dans le gratin européen. Son tions en espèces au-delà de 3.000
cette décision sera réétudiée. En cause : parti devrait donc soutenir la mesure en euros ». Ce point serait en cours
le changement de comportement de conseil des ministres et enterrer définiti- de négociation dans le nouveau
l’Europe, qui, dans une deuxième ver- vement l’idée de relever ce plafond. ■ contrat de gestion de Bpost.
sion de sa directive, a relevé son plafond XAVIER COUNASSE X.C.

« Contribuer à préserver la planète, c’est motivant »

ENTREPRISES Top Management et « Le Soir » lancent les Awards des jeunes Top Managers. Onze candidats sont en lice pour deux prix
ENTRETIEN
enoit Englebert est nominé
B dans la catégorie « CEO »
qui récompense des jeunes pa-
trons ayant eu le courage de
prendre des responsabilités au
sein d’une entreprise existante.
A 37 ans, cet ingénieur chimiste
n’est pas, tout à fait, un patron
comme les autres. Chez Mul-
ders Cooltec, une filiale du
groupe Veolia, lui et son équipe
de 50 experts travaillent quoti-
diennement à la diminution des
gaz à effet de serre.
Heureux de figurer parmi les
5 nominés « CEO » des jeunes
Top Managers de l’année ? Selon vous, pourquoi avez-
C’est une formidable récom-
pense pour le travail que nous
avons accompli. Il y a 3 ans et
vous été sélectionné ?
Mulders Cooltec contribue à la
préservation de l’environne-
demi, Mulders Cooltec est par- ment, c’est l’ADN de notre mé-
ti d’une feuille blanche. Cette tier. Nous sommes spécialistes
entreprise, c’est notre bébé ! de la production de froid et
des transferts de chaud. A
partir de chaleur fatale, soit
Pour ces premiers Awards des d’un déchet polluant, Mulders
jeunes Top Managers de l’année, Cooltec crée de nouvelles
deux types de candidats ont été sources d’énergie. Par
sélectionnés : les « CEO » exemple, nous ré-
et les « founders ». Bernard cupérons des
Englebert est l’un des 5 nominés eaux usa-
de la catégorie CEO. © D. R.
gées à 30o et nous les transfor-
mons en vapeur, soit une éner-
gie utile à certaines entre-
prises industrielles. Notre po-
tentiel de croissance est
énorme également. Il y a
quelques années, le type de
projets que nous menons ap-
partenait encore au domaine
de la recherche.
Vos techniques de manage-
ment innovantes ont convain-
cu. Quel est votre secret ?
Se lever tous les matins et se
dire que l’on va contribuer à
la préservation de la planète,
c’est très stimulant. Cela doit
se ressentir dans ma manière
de mener la barque. Chez
nous, l’ambiance est celle de
l’écoute et de la sécurité. Dans
des métiers de haute technicité
comme le nôtre, le travail en
équipe est indispensable. Res-
ter proche de mes employés est
une clé. Par ailleurs, nous
avons, ensemble, établi une
charte de valeurs qui nous
permet de conserver nos re-
pères, malgré le développe-
ment de la société. ■
Propos recueillis par
AMANDINE CLOOT
Plus d’infos sur youngtopmanager.com.

16

ART DIGITAL
Plus le tableau
est vu, plus son
prix gimpe !
P.29
Faut-il réformer
le droit de grève ?
Le 18 février est la « Journée d’action mondiale pour le droit
de grève ». Un droit démocratique. Illimité ?…
F
aut-il donner un tour de vis au
droit de grève ? A chaque action
syndicale d’envergure, singulière-
ment quand les transports en
commun sont à l’arrêt ou que des
piquets de grève empêchent des non-gré-
vistes de rejoindre leur lieu de travail, la
question revient sur le tapis. Les organisa-
tions de défense des travailleurs en sont à
ce point conscientes que la Confédération
syndicale internationale a décrété la jour-
née du 18 février « Journée d’action mon-
diale pour le droit de grève ».
Sur papier, les points de vue sont totale-
ment figés.
A ma gauche, les syndicats. « Nous ob-
servons actuellement une régression dra-
matique des droits fondamentaux conquis
de longue lutte depuis le début du XXe
siècle », affirme le secrétaire général de la
CGSP wallonne, Gilbert Lieben, dans une
carte blanche publiée sur nos supports nu-
mériques. Et d’énumérer les griefs : « Cri-
minalisation grandissante des mouve-
ments sociaux, arrestations “préventives”
lors de manifestations, restriction des li-
Pour
61 %
des Belges,
la grève n’est pas
un bon moyen
de pression
LIGUE DES CHAMPIONS
David Luiz
contre Chelsea,
son ancien club
P.24
bertés et atteintes à la vie privée, principe
de la concertation sociale foulé du pied par
les mandataires politiques… ».
A ma droite, le patronat. « La FEB de-
mande une évaluation et une révision des
règles actuelles relatives au droit de
grève », écrivait en décembre dernier le di-
recteur général de la FEB, Bart Buysse, au
lendemain d’une de ces actions sociales
qui ont émaillé l’automne. « En effet, ce
droit n’est pas absolu. Il est indispensable
de disposer d’un cadre légal pour le droit
de grève, assorti de conditions, limitations
et procédures claires. Ce cadre fait actuelle-
ment défaut. Nous devons examiner com-
ment grévistes et syndicats peuvent être
davantage responsabilisés à cet égard. »
De fait, il n’existe pas, en Belgique, de
dispositions légales spécifiques qui défi-
nissent le terme de « grève », laquelle de-
meure toutefois une liberté fondamentale
inscrite implicitement dans plusieurs déci-
sions et textes légaux. Notre pays a par
ailleurs ratifié la Charte sociale euro-
péenne, qui reconnaît le droit de grève
comme un droit social de base.
Si personne ne remet sérieusement en
cause le droit de partir en grève quand un
préavis dûment déposé est arrivé à expira-
tion, ce qui est contesté, on le sait, ce
sont d’une part les grèves sauvages, et
d’autre part l’interdiction faite à
ceux qui désirent travailler de le
faire. Ce dernier argument fait
bisquer les syndicats. « Le
droit de travailler, si on y
TÉLÉ
Anne Ruwet :
« Le foot a toujours
fait partie de l’ADN
de ma famille » P.31
réfléchit, ne devrait pas s’appliquer seule-
ment à ceux qui ont un travail, affirment
Sharan Burrow (CSI), Bernadette Segol
(CES), Olivier Valentin (CGSLB), Marie-
Hélène Ska (CSC), Marc Goblet (FGTB) et
Alexis Deswaef (Ligue des Droits de
l’Homme), dans une autre tribune, égale-
ment disponible sur notre site. Les quelque
650.000 personnes qui dans notre pays
sont d’une façon ou d’une autre privés de
travail, aimeraient bien qu’on leur recon-
naisse aussi le droit au travail. Et ceux
qui ont un travail et à qui on décide de
l’enlever, sont bien contents de disposer du
droit de grève pour au moins tenter de
conserver ce travail dont on leur dénie
tout à coup le droit. »
En fait, les deux camps se retrouvent
derrière l’article 23 de la Déclaration uni-
verselle des Droits de l’Homme, qui sti-
pule que « toute personne a droit au tra-
vail, au libre choix de son travail, à des
conditions équitables et satisfaisantes de
travail et à la protection contre le chôma-
ge »… ■
W. B.
sur lesoir.be
Découvrez deux cartes blanches thématiques :
- « Droit de grève, Droit de l’Homme ! », clament
en chœur les syndicats.
- « Le droit de grève pour préserver la qualité
des services publics », par Gilbert Lieben,
secrétaire général de la CGSP wallonne.
Le Soir Mardi 17 février 2015
MUSIQUE
Tiken Jah Fakoly :
« Le reggae,
c’est une musique
qui éveille
les consciences »
P.28
L’EXPERT
« Les luttes ne sont plus partagées »
Partir en grève ? « Ça change quoi ? »,
entend-on souvent… Nous avons inter-
rogé Bruno Frère, qui enseigne la théorie
sociale et la sociologie politique à l’Ulg
et à Sciences Po Paris.
Arrêter le travail, descendre dans la
rue… est-ce que cela a encore un sens
en 2015 ?
Si l’on renverse la question – « Est-ce que
ne pas manifester aurait du sens ? » – on réalise que oui, mani-
fester a un sens, car ne pas le faire, c’est d’une certaine manière
accepter, pour les citoyens, de perdre une voie d’expression
politique. Ce qu’attendent les grands dirigeants du monde, c’est
précisément que les citoyens réagissent le moins possible et
soient le moins visibles possible dans l’espace public, pour que
les mesures d’austérité puissent passer sans douleur. Donc, ne
pas manifester c’est d’une manière ou d’une autre, dire qu’on est
d’accord. Ce qui ne veut pas encore dire que manifester sera
suivi d’une quelconque transformation sociale…
Il existe aujourd’hui d’autres manières de (se) manifester…
Il existe en effet de nouvelles possibilités de mobilisation collec-
tive : par exemple les pétitions sur internet… Mais elles, ne sont
pas visibles ; le pouvoir politique, le pouvoir économique peuvent
très bien les ignorer complètement.
Contre-argument classique : grèves et manifs compliquent
beaucoup la vie des citoyens et peu celle des dirigeants…
On peut comprendre, naturellement, que tout un chacun soit
profondément ennuyé par des transports en commun à l’arrêt,
par exemple. Maintenant, à partir du moment où chacun, indivi-
duellement, manifeste le désagrément qu’il peut connaître en
subissant les conséquences de la défense de droits par autrui,
chacun se renferme dans sa propre sphère individuelle. L’indivi-
dualisation des conditions fait que les luttes et les causes de
luttes ne sont plus partagées. On n’essaye plus de voir en quoi
les droits défendus par autrui ont (ou auront demain) à voir
avec les miens. Renvoyer ce genre d’actions au seul encombre-
ment que cela peut représenter pour le public, c’est faire le jeu
de ceux qui, aujourd’hui, ont toute la latitude d’organiser le
monde comme bon leur semble…
WILLIAM BOURTON
17
Le Soir Mardi 17 février 2015

18 FORUM
sur lesoir.be
Entretiens, débats en ligne : l’actualité
continue sur le site du « Soir ». En voici
des moments forts. Et si vous avez
le temps, allez sur lesoir.be/debats
« Il faut rester strict
sur nos valeurs et éduquer »
Après les attentats à Copenhague,
faut-il craindre la contagion ?
On en parle avec Pascal Martin.
Le modus operandi du terroriste de Copenhague était
similaire à celui des terroristes de Paris.
Faut-il craindre la contagion à toute l’Europe ?
Il y a 2 ans, Didier Reynders avait évoqué le retour des jeunes
partis faire le djihad en Syrie, qui ont appris sur place des
techniques militaires et de destruction, dont ils peuvent se ser-
vir une fois rentrés en Europe. C’est ce qui s’est passé avec les
attentats à Paris et ce samedi au Danemark. Il y a fort à parier
que se développe un effet d’émulation.
Peut-on parler de guerre de religion ?
Je ne pense pas. Certains se sont radicalisés et entendent faire
passer leurs actes au nom de la religion.
Ce n’est pas forcément des jeunes complètement défavo-
risés qu’on retrouve dans les rangs de Daesh ?
En effet et c’est très important car cela pose un tout autre aujourd'hui
diagnostic que celui qu’on a posé jusqu’à présent. On parlait
beaucoup des milieux défavorisés dont ils étaient issus. Cela La Belgique fait-elle
va nous obliger à avoir une autre réflexion sur la manière de tout pour lutter
régler les problèmes à l’avenir. Visiblement, le mal dépasse le
constat d’injustices dans certains quartiers. Notre société a contre la fraude ?
On en parle
perdu certains repères, un certain sens qui peut donner à la vie
la peine d’être vécue. avec Xavier Counasse.
Deux jeunes djihadistes ont lancé des menaces à l’en-
contre de Paris et Bruxelles. Faut-il s’en inquiéter outre
mesure ?
C’est la bataille de la psychose. Aujourd’hui avec les réseaux
sociaux, rien n’est plus facile de faire peur à tout le monde.
Jusqu’à preuve du contraire, depuis l’attentat du musée juif,
notre capitale s’en est plutôt bien sortie. Cette bataille de la
psychose sera extrêmement difficile à régler.

Le chat

Après les attentats de Copenhague,

l’urgence d’un « islam des Lumières »
Malek Chebel, islamologue, a débattu avec les internautes du « soir.be ». Résumé.
L
’islam est-il compatible
avec nos valeurs démo-
cratiques ? Les événe-
ments de ce week-end, à Copen-
hague, 38 jours après les atten-
tats de Paris, ont évidemment
donné un relief plus aigu à la
question posée ce lundi à Malek
Chebel. L’islamologue, avec qui
Le Soir a élaboré le supplément
de 12 pages sur l’islam publié ce
week-end, était l’invité d’un
« chat » sur notre site internet,
ce lundi. L’occasion pour l’au-
teur notamment d’un Manifeste
pour un islam des Lumières
(Pluriel, 2011) de se frotter aux
interpellations des internautes
sur l’actualité brûlante.
« A la lumière des derniers
événements à Copenhague, l’is-
lam des Lumières que vous pré-
conisez n’est-il pas qu’une vue de
l’esprit ? », interroge d’ailleurs
l’un d’eux. Réponse sans conces-
sion de notre invité, habitué à
cette critique. Selon lui, l’actua-
lité rend la réalisation de son
projet d’autant plus urgente :
« L’islam des Lumières est un
programme d’ensemble, il pro-
cède de la philosophie des Lu-
mières, use d’une méthodologie
adaptée et progressive. Au lieu
de dire que cet islam des Lu-
mières est une vue de l’esprit, ce
que j’ai déjà entendu dès 2004,
l’année où j’ai inventé cette ex-
pression, je vous invite simple-
ment à le regarder comme l’une
des issues possibles, et peut-être
une solution quant à l’autisme
Pour Malek Chebel, l’émergence d’un « islam des Lumières » couperait l’herbe sous le pied
au terrorisme, « une pathologie de gens ordinaires qui cherchent à être extraordinaires ». © D. DUCHESNES.
actuel. Les musulmans de-
vraient donc s’emparer de cette
orientation, l’investir, l’animer,
etc. Tout le monde verra alors
que les tueries de Paris et de Co-
penhague sont des absurdités
sans nom, des impasses, une pa-
thologie de gens ordinaires qui
cherchent à être extraordinaires.
Non, au contraire, l’islam des
Lumières est devenu, jour après
jour, une vision réjouissante et
plausible à la cacophonie ac-
tuelle. D’ailleurs, vous avez sans
doute remarqué qu’un nombre
croissant d’intellectuels, de poli-
tiques, et même de religieux,
imams, mouftis, etc., et même in
fine (mais ce n’est pas une
preuve en soi), un président peu
tendre comme Sissi d’Egypte
l’utilisent pour défendre leur ac-
tion. Personnellement, j’y crois
fermement car je n’en vois pas
d’alternative plus joyeuse. J’y
crois évidemment avec le réa-
lisme nécessaire. » N’est-ce pas
une utopie ? « Avez-vous vu
quelque chose naître du néant
sans qu’il y ait une maïeutique
préalable qui l’amène à la
conscience ? »
Comment une religion qui
place, du moins dans sa pra-
tique, l’individu à l’extérieur du
cercle de ses considérations
peut-elle rencontrer des démo-
craties qui placent, autant que
possible, l’être humain au centre
de leurs préoccupations ?, de-
mande un internaute. « C’est
précisément le travail d’aggior-
namento de l’islam que je dé-
fends. Tant que nous ne l’aurons
pas tenté, on ne saura pas ce qui
nous manque en termes de
compatibilité ou d’incompati-
bilité de l’islam par rapport à la
République. »
« Freinée par les potentats »
Malek Chebel tient à faire une
mise au point : « L’islam ne
choisit pas le régime sous lequel
les humains doivent être admi-
nistrés. Il faut décider une fois
pour toutes que le Coran est
compatible avec l’éventail de
toutes les organisations hu-
maines, de la plus éclairée à la
plus fasciste. » Et d’ajouter :
« J’invite tout un chacun à se dé-
barrasser de l’agenda et du voca-
bulaire des fondamentalistes,
qui ont tout intérêt à mélanger
les niveaux et les entendements
pour bien nous ficeler. Le Coran
est un code qui régit le lien du
croyant à Dieu. Pour le reste,
c’est aux hommes de décider du
régime politique qu’ils veulent se
donner. »
Reste que le Coran est très
hétérogène, ce qui ouvre la porte
à des lectures très variées, et no-
tamment extrémistes, expliquait
Malek Chebel dans Le Soir de ce
week-end et aucune autorité
supérieure de l’islam n’est en
mesure de valider une version
« officielle » du livre saint. Mais
pourquoi un pays souverain,
comme la Belgique, ne de-
mande-t-il pas aux imams offi-
ciant sur son territoire une lec-
ture unique du Coran, afin de
contrôler les excès, questionne
ce lecteur, créant une sorte de
colonne vertébrale du dogme
présidant à un islam de Bel-
gique ? « Une lecture unique du
Coran, cela suppose que le “mal”
est intrinsèque au Coran, alors
qu’il n’en est rien, balaie l’isla-
mologue. Pendant des siècles, le
Coran a été la source d’un pro-
grès humain fabuleux, à com-
mencer par le développement des
sciences et des techniques. Il faut
donc voir ailleurs. » Où ? « L’is-
lam n’a jamais cessé de se re-
mettre en question théologique-
ment. Ce qui a toujours freiné
son évolution, ce sont les poten-
tats (califes, sous-califes, prési-
dents à vie…) qui ont marginali-
sé l’apport des penseurs et des ré-
formateurs. L’islam doit pouvoir
retrouver cette veine, et mieux
l’exploiter. Encore faut-il dénon-
cer et marginaliser les tenants
du pouvoir absolu qui règnent
aujourd’hui sur des pays comme
l’Arabie saoudite, l’Egypte, le
Soudan, le Pakistan, et d’autres
encore qui prônent la pseudo-
charia, qui sert leurs ambitions
humaines. » ■
CORENTIN DI PRIMA
P.2 À 4 NOTRE DOSSIER
sur lesoir.be
Retrouvez notre supplément
« L’islam en question(s) » réalisé
avec Malek Chebel à l’adresse :
www.lesoir.be/tag/malek-chebel

la carte blanche
Gabriel Colletis, professeur à l’Université
de Toulouse ; François Morin, professeur
émérite de l’Université de Toulouse, ancien
membre du Conseil Général de la Banque
de France.
Dette grecque :
un risque
ous sommes aujourd’hui
N au-delà du déni de réalité.
Qui ose en Europe affirmer le
caractère soutenable de la dette
grecque ? Personne. Qui ose ce-
pendant, en Europe, parler
d’une annulation, même par-
tielle de la dette grecque ? Per-
sonne. Sauf, bien sûr le nou-
veau gouvernement grec, élu
démocratiquement et dont le
seul très grand tort serait préci-
vers des créanciers publics (les
Etats, la BCE, le Mécanisme eu-
ropéen de solidarité financière,
le FMI), s’ils ont permis aux
banques privées engagées en
Grèce de se délester du risque
qu’elles avaient contracté envers
ce pays, ont du même coup
transformé la question de la
dette grecque en question émi-
nemment politique. La preuve
en est que ce ne sont pas des
ront-ils le courage politique de
le faire ? Il est encore temps.
Trois scénarios sont mainte-
nant devant nous. Ils im-
pliquent que le gouvernement
grec n’abandonne pas les objec-
tifs de son programme. Ces scé-
narios sont crescendo en fonc-
tion de positions qui demeure-
raient intransigeantes de l’Eu-
rope et de l’Allemagne plus
particulièrement.
pal, comme en 2012 avec les ac-
tionnaires publics. Ce laps de
temps pourrait être mis à profit
pour préciser les modalités de
la restructuration de la dette. Si
l’option d’une annulation pure
et simple doit être envisagée,
d’autres options existent. En
particulier celle d’un échange
de titres à opérer entre les ac-
tuelles créances et des certifi-
cats d’investissement qui pour-

de cataclysme sément de parler vrai en de-

mandant une annulation par-
tielle de la dette !
banques qui négocient aujour-
d’hui avec le gouvernement
grec mais bien des entités poli-
Premier scénario. Celui d’une
restructuration de la dette avec
immédiatement un moratoire
raient être créés. Les Etats
créanciers pourraient devenir
des Etats investisseurs via un

financier planétaire Pourquoi demander le respect

des engagements pris alors que
chacun sait qu’ils ne sont pas
crédibles ou réalistes ? Quels
intérêts sont défendus ainsi de
La question grecque n’est plus financière mais politique. façon outrancière ? Les négocia-
Il est encore possible que les Etats européens évitent teurs, en premier lieu les négo-
une catastrophe financière mondiale, à condition qu’ils revoient ciateurs allemands, souhaitent-
à la baisse leur intransigeance et permettent au gouvernement ils tous véritablement le main-
grec de ne pas abandonner les objectifs de son programme. tien de la zone euro ou certains
visent-ils son éclatement ?
La restructuration et le trans-
fert de la dette grecque, essen-
tiellement privée jusqu’en 2012
tiques et la rencontre entre
Alexis Tsipras et les membres
de l’Eurogroupe en est une dé-
monstration éclatante.
Jusqu’où veut-on pousser la
barbarie des plans d’austérité ?
Les sacrifices humains doivent-
ils être encore présentés devant
l’autel des sacro-saints équi-
libres budgétaires. Les Etats eu-
ropéens, parce que ce sont des
Etats (et non des entreprises et
des ménages) ont toute latitude
pour éteindre des dettes. Au-
sur les intérêts (à voir la durée
de celui-ci), mais surtout un
moratoire à négocier sur les
remboursements du principal
(ce qui sera évidemment très
difficile). L’idée est de gagner
du temps pour que les premiers
éléments des réformes et du
programme puissent produire
leurs effets visibles. Ensuite, au
vu des premiers résultats, la re-
structuration pourra dans un
deuxième temps inclure une di-
minution volontaire du princi-
accord entre leur banque pu-
blique d’investissement (la BPI
pour la France, la KfW pour
l’Allemagne) et la banque pu-
blique grecque qui vient d’être
créée. Les investissements réali-
sés en Grèce profiteraient à l’ef-
fort de reconstruction du pays
et auraient, en outre, deux
avantages pour le pays investis-
seur : accroître la vraisemblance
de récupération du principal
non annulé et non converti en
certificats d’investissement ; of-
18
 Le Soir Mardi 17 février 2015

FORUM 19

© PIERRE-YVES THIENPONT.
Eva Joly Eurodéputée EELV

« On aura un accord à Paris.

Profanations de cimetières, propos infâmes de #RolandDumas,
Mais il risque d’être la haine antisémite progresse. Il est temps de réagir !
largement insuffisant par
rapport à l’ampleur du défi c'est vous qui le dites
et par rapport à ce qui serait Mise au pas D’accord pour l’Europe, mille fois d’accord. Mais pas celle des banques, ni des « marchés » et
de la main invisible, (…) au détriment des populations et contre l’intérêt de la majorité. Il y a un parfum de
nécessaire pour vraiment trahison dans tout cela que certains vont devoir assumer. Quel gâchis ! Il n’est pas trop tard mais il va
falloir se réveiller rapidement. La crise grecque étant une excellente opportunité de rebondir et de progres-
aboutir à la protection ser vers une meilleure intégration. Mais il faut qu’elle soit juste, et qu’elle mette au pas toute une série
d’acteurs qui ont perverti l’idée même d’« Europe ». Réveillez-vous ! ERIC LMBT SUR LESOIR.BE
du climat. »
JEAN-PASCAL VAN YPERSELE,
VICE-PRÉSIDENT DES EXPERTS DU GIEC, À PROPOS
D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques
DE LA PROCHAINE CONFÉRENCE SUR LE CLIMAT (AFP.)

Alternatives
Jean-François Kahn Journaliste et essayiste

Voilà pourquoi le Front National progresse

ous voulez savoir pourquoi le Front
V National ne cesse de progresser en
France ?
C’est très simple : il suffit de regarder
la télévision ou d’écouter la radio.
Scène 1 : voilà un personnage qui fut
ministre. Socialiste. De l’Economie, ce
qui n’est pas rien. Le grand espoir. Des
socialistes. Et qui était programmé pour
devenir président de la République. So-
cialiste. Socialiste ? Très peu, certes, en
vérité. Mais pour l’opinion, il n’y a que
l’étiquette qui compte.
L’affaire Bettencourt, une pièce
de théâtre burlesque qui pourrait
s’appeler « Les bonnes œuvres
de la douairière ! »
Donc le monsieur, un temps mis hors-
jeu, réapparaît : à la barre d’un tribunal
cette fois. Entre un proxénète profes-
sionnel, un mac d’occasion, un marlou
de haut vol, un policier marron et deux
prostituées. Changement radical de
rôle. Le spécialiste des échanges moné-
taires internationaux s’est transformé
en expert des échanges sexuels dans le
Nord-Pas-de-Calais. Du libre-échan-
gisme à l’échangisme. Ce n’est plus le
culte de la monnaie, mais le monnayage
du cul. On reste au cœur du capitalisme
et de la loi du marché. Mais à une autre
échelle : c’est de la chair fraîche que l’on
négocie, pas des obligations souve-
raines. Produit d’une dérive plus que
produits dérivés. Le défenseur du capi-
tal-risque a pris un risque capital sinon
capiteux et le voilà qui explique la tech-
nique de la fellation, qualifiée de liberti-
nage, avec le même sens didactique,
avec le même talent, exactement sur le
même ton que celui qu’il employait
pour décortiquer les mesures qui per-
mettraient à la Grèce de rétablir l’équi-
libre primaire de ses finances. De ce
dont on l’accusait, l’homme se révélera
innocent. Mais l’image est terrible.
Deux images parmi d’autres qui portent un coup terrible à la classe politique « traditionnelle » : DSK (à g.) se rendant
au procès du Carlton de Lille ; Eric Woerth, ex-ministre du Budget, l’un des dix prévenus au procès Bettencourt. © AFP.
Scène 2 : dans le rôle de l’Arlésienne,
une vieille dame qui avait gardé toute sa
fortune mais perdu presque tous ses es-
prits. Imaginez cela : un corps qui n’a
plus sa tête mais dont les poches dé-
bordent de biftons. Que fait l’entou-
rage ? Il se sert. Allégrement. Et les re-
quins qui ne font pas partie de l’entou-
rage ? Ils jouent des nageoires pour y
être admis. Et se servir. A leur tour.
Qui sont les plus gros poissons ? Un
ancien ministre du Budget de Nicolas
Sarkozy, un responsable du finance-
ment de la campagne présidentielle de
Nicolas Sarkozy, un ex-membre du Pre-
mier cercle de l’association des amis de
Nicolas Sarkozy.
On diffuse un enregistrement effectué
secrètement par le majordome de la
multimilliardaire. Une pièce de théâtre
burlesque qui pourrait s’appeler Les
bonnes œuvres de la douairière ! Ma-
dame n’a plus apparemment qu’une
seule activité : signer sur ordre. Quoi ?
Des chèques à l’ordre. Qu’on glisse, en-
suite, dans des enveloppes à destination
du gotha du petit monde politique
conservateur.
Le chouchou, lui, plane au-dessus du
lot. C’est toute la fortune de Madame
qu’il guignait en cherchant à se vendre
comme héritier. Il avait préalablement
été le chouchou du grand poète com-
muniste Aragon. Puis, du président de
la République François Mitterrand.
Entre autres. Profession : chouchou.
On reste au cœur du capitalisme
et de la loi du marché. Mais
à une autre échelle : c’est de
la chair fraîche que l’on négocie
Spécialisé dans le monde d’en haut.
Comme on était naguère mignon du roi.
Il était le petit chef des Jeunes de
l’UMP. Fan de Sarko. Tendance droite
de chez droite. Exigeant une répression
impitoyable de l’immigration clandes-
tine. Un verrouillage radical de l’immi-
gration tout court. Stigmatisant le
laxisme du pouvoir socialiste. Et sou-
dain, oh surprise !, qu’apprend-on : que
ce Camerounais d’origine était un sans-
papiers qui n’avait pas encore obtenu la
nationalité française.
Faut-il poursuivre ? Evoquer Cahu-
zac, ce ministre socialiste du Budget qui
traquait les fraudeurs du fisc, mais avait
réussi à échapper à sa propre traque vu
qu’il fraudait lui-même.
Ou ce chef du principal parti de l’op-
position de droite, l’ex-président de la
République qui, à l’heure où son mou-
vement se déchirait sur des questions de
stratégies électorales, se trouvait à Abou
Dhabi – pour une fois ce n’était pas le
Qatar – où il parlait devant des riches
qui avaient payé cher pour qu’on le paye
lui-même très cher.
Vous voulez savoir, donc, pourquoi le
Front National ne cesse de progresser ?
Voilà une partie de la réponse. ■

frir des débouchés aux produc-
teurs d’équipements que les
Grecs achèteraient.
Deuxième scénario. Si la né-
gociation ci-dessus s’avère im-
possible, la Grèce n’aura d’autre
choix que de mettre les Euro-
péens, la BCE et le FMI devant
le fait accompli avec un refus
momentané de payer les inté-
rêts et le principal pendant une
période donnée (mettons 2
ans). La Grèce sera déclarée en
défaut de paiement, notam-
ment par l’International Swaps
and Derivatives Association (IS-
DA) qui a le pouvoir de décider
du déclenchement des fameux
Credit Default Swaps (CDS),
l’équivalent de contrats d’assu-
rance sur les obligations
d’Etats. Et des procédures juri-
diques seront enclenchées no-
tamment par quelques action-
naires privés. Mais, cela pren-
dra du temps et le gouverne-
ment grec pourra alors montrer
l’efficacité de son programme
d’action sur la période en ques-
tion. Comme dans le scénario maintiendra ou non le rêt de celui-ci reviendrait pour
précédent, l’intérêt de ce laps robinet des aides d’ur- la BCE et les créanciers de la
de temps sera mis à profit pour gence (ELA) aux Grèce à se tirer une balle dans
préciser ce que pourraient être banques grecques. le pied avec le déclenchement
le montant et les modalités du La probabilité du troisième scénario.
défaut portant sur le principal pour que celui- Troisième scénario. Si les
qu’il serait nécessaire de fixer. ci soit mainte- banques grecques n’ont plus la
Le point important est évi- nu est substan- possibilité de recourir à la mon-
demment de savoir si la BCE tielle. Car l’ar- naie centrale de la BCE
(billets), le besoin de liquidité
pour éviter un bankrun entraî-
nera ipso facto le gouvernement
Le Premier ministre grec Alexis
grec à imprimer ses propres
Tsipras s’est rendu au sommet
billets (drachme), avec dévalua-
européen la semaine dernière
tion très forte et moratoire sur
à Bruxelles dans l’espoir de trouver
tous les paiements d’intérêt et
avec la zone euro un compromis
de remboursements des dettes
sur la dette de son pays. © REUTERS.
arrivant à échéance, ou de fa-
çon alternative, une transfor-
mation de la dette dans la nou-
velle monnaie (ce qui re-
vient quasiment au
même). Ce sera évi-
demment un nou-
veau choc de pau-
vreté pour le pays.
Celui-ci n’empê-
chera pas l’en-
clenchement
d’une bataille juridique.
Mais ce scénario est aussi un
scénario catastrophe pour l’Eu-
rope : effet de domino de la
faillite grecque, tensions aggra-
vées sur la dette de nombreux
Etats européens (espagnol, ita-
lien… français). Et, au final, dé-
clenchement des CDS sur plu-
sieurs dettes européennes et
éclatement de la zone euro.
Bref, la catastrophe deviendra
assez vite mondiale et des sys-
tèmes bancaires entiers s’effon-
dreront.
Le risque majeur d’un échec
total des négociations est bien
là : un nouveau cataclysme fi-
nancier planétaire et des popu-
lations entières, et au premier
chef la population grecque,
plongées une nouvelle fois dans
une crise redoutable. Beaucoup
plus redoutable que la précé-
dente, car cette fois-ci les Etats
sont exsangues. ■
P11 LA RÉUNION
DE L’EUROGROUPE

19
Le Soir Mardi 17 février 2015

20 MONQUOTIDIEN

Comment se retrouver dans les nouvelles

primes wallonnes énergie et logement
La Wallonie vient d’adopter le TROIS EXEMPLES CONCRETS

principe d’un nouveau régime

© DOMINIQUE RODENBACH.

© PIERRE-YVES THIENPONT.

© DOMINIQUE DUCHESNES.
de primes à l’énergie et
à la rénovation des logements.
Voici de premiers éléments
concrets. D’autres suivront.

L
e gouvernement wallon a
approuvé (Le Soir du
13 février) le nouveau ré-
gime des primes aux par-
ticuliers pour les écono-
mies d’énergie et la rénovation
des logements. Tous les détails
des aides ne sont pas encore
connus, mais les informations
fournies permettent déjà d’évo-
quer quelques scénarios pos-
sibles (voir ci-contre). Pour le
reste, voici des informations
utiles.
De quoi parle-t-on ? Il est bien
question ici de primes régionales,
donc de montants non rembour-
sables liés à des travaux. A distin-
guer d’un autre dispositif d’aides
wallonnes : les prêts à taux réduit
ou à taux zéro (Rénopack, Eco-
pack ou Accesspack) qui pour-
suivent leur vie par ailleurs et fe-
ront l’objet d’aménagements ul-
térieurs. C’est la première ques-
tion à se poser : prime(s) ou prêt,
quelle est la formule qui convient
le mieux à mon projet et à mes
moyens ?
Plus simple. C’est le leitmotiv de
cette réforme : la simplification.
Le régime du forfait ou du forfait
par mètre carré est la norme. Les
catégories de revenus définies
sont valables pour toutes les
primes. Le catalogue des primes
passe d’une soixantaine d’aides à
une dizaine qui rassemblent l’es-
sentiel des sollicitations. Le bo-
nus par enfant à charge dans le
calcul des revenus passe systéma-
tiquement de 2.500 à 5.000 eu-
ros.
Les types de primes. Une prime
Energie peut être accordée pour
la réalisation d’un audit énergé-
tique, l’isolation thermique d’un
toit, l’isolation thermique des
murs, l’isolation thermique des
planchers et l’installation de
chauffage et/ou de fourniture
d’eau chaude performant. Une
prime rénovation est prévue pour
la réfection des toitures, l’assè-
chement, la stabilité et la salubri-
té du bien (murs et sols), le sys-
tème électrique et les menuise-
ries extérieures (châssis). Bon à
savoir : l’immeuble doit avoir
plus de vingt ans, la prime ne
peut pas excéder 70 % du mon-
tant des travaux, plusieurs
primes peuvent être sollicitées.
Les montants en jeu. Tous les dé-
tails ne sont pas encore connus.
Mais les forfaits suivants par
mètre carré sont acquis : 5 euros
pour l’isolation d’une toiture par
un entrepreneur, 12 euros pour
l’isolation des murs par l’exté-
rieur, 8 euros pour le remplace-
ment d’une toiture. On peut aussi
compter par exemple sur 200 eu-
ros de prime pour une chaudière
au gaz, 800 euros pour une chau-
dière biomasse et 200 euros pour
un audit énergétique.
Les catégories de revenus.
Quatre catégories sont fixées et
valent pour toutes les primes. Les
revenus les plus hauts (maxi-
mum 93.000 euros) percevront
la prime forfaitaire. Les catégo-
ries inférieures peuvent espérer
bénéficier d’une fois et demie,
deux fois ou trois fois la prime.
Conclusion : si catégories et for-
faits sont fixes, la prime elle-
même sera très variable.
La procédure. Le nouveau régime
sera d’application le 1er avril pro-
chain. Mais les demandes
peuvent déjà être introduites au-
près de l’administration wal-
lonne. Un : envoyer un avertisse-
ment préalable à l’investisse-
ment (accusé de réception sous
quinzaine). Deux : adresser la
demande de prime dans les
quatre mois suivant la fin de tra-
vaux ou la facture (accusé de ré-
ception sous quinzaine). Trois :
l’administration a trois mois
pour notifier l’octroi ou le refus.
Renseignements.
www.wallonie.be ou via les gui-
chets de l’énergie. ■
ERIC DEFFET
Investir
dans une nouvelle chaudière
Le scénario. Prenons un jeune couple
d’instituteurs. La famille compte deux
enfants à charge. Papa et maman dis-
posent d’un revenu net imposable de
47.000 euros. Le chauffage de la mai-
son est vieillot et gros consommateur
d’énergie. L’idée est d’investir dans une
nouvelle chaudière biomasse.
Le calcul de la prime. Avec des revenus
de 47.000 euros, ce couple figure théo-
riquement dans la catégorie de revenus
la plus haute (41.100 à 93.000 euros).
Mais il bénéficiera d’un bonus grâce à
ses deux enfants : 2 x 5.000 euros, soit
10.000 euros. Le voilà du même coup
renvoyé dans la catégorie de revenus
inférieure (31.100 à 41.100 euros). Sa
prime sera donc calculée sur base d’un
revenu de référence de 37.000 euros,
qui donne droit à 1,5 fois le montant de
la prime.
La prime. La prime régionale pour une
chaudière biomasse est de 800 euros.
En raison de leur situation familiale,
nos enseignants peuvent toutefois
espérer une prime de 1.200 euros.
Refaire la toiture
et mieux l’isoler
Le scénario. Une personne vivant seule
avec un enfant à charge. La toiture est
en mauvais état, des travaux de réfec-
tion s’imposent. L’occasion pour amé-
liorer l’isolation du toit. Renseigne-
ments pris, il est possible de bénéficier
de deux primes régionales.
Le calcul des primes. Deux éléments
doivent être connus. La superficie à
rénover et à isoler : 65 mètres carrés.
Les revenus de cette personne :
25.000 euros. Mais le revenu pris en
compte sera de 20.000 euros seule-
ment après déduction du bonus de
5.000 euros lié à l’enfant à charge. Le
demandeur figure donc dans la catégo-
rie de revenus la plus basse (soit
21.900 euros) qui donne droit à un
triplement de l’aide forfaitaire.
Les primes. Commençons par la prime
pour la réfection de la toiture. Le mon-
tant forfaitaire est de 8 euros par
mètre carré. Pour 65 mètres carrés, la
prime de base est donc de 520 euros, à
multiplier par trois en raison de la
situation de revenus de la personne
concernée. Résultat : 1.560 euros.
Ensuite, la prime liée à l’isolation de la
toiture. Le forfait est dans ce cas de
5 euros au mètre carré. Pour 65 mètres
carrés, la prime de base est de 325 eu-
ros, à multiplier par trois. Résultat :
975 euros. Total théorique de l’aide :
2.535 euros.
Réaliser un audit
énergétique et investir
dans des économies d’énergie
Le scénario. Un couple de pensionnés
entreprend de réaliser un audit énergé-
tique de son habitation. Sur foi des ré-
sultats, il entreprend d’isoler ses murs
par l’extérieur et d’investir dans une
chaudière au gaz à condensation.
Le calcul des primes. Les revenus du
couple sont de 28.000 euros. Les de-
mandeurs figurent donc dans la catégo-
rie de revenus (21.900 à 31.100 euros)
qui peut bénéficier du doublement des
primes forfaitaires. A noter que la sur-
face des murs à isoler est de 100 mètres
carrés.
Les primes. La prime forfaitaire pour un
audit énergétique est de 200 euros. La
prime forfaitaire pour le type de chau-
dière demandé est de 200 euros. La
prime forfaitaire pour l’isolation exté-
rieure des murs est de 12 euros par
mètre carré soit 1.200 euros ici. Total :
1.600 euros qu’il faut multiplier par deux
en raison des revenus du couple. Nous
en sommes donc à 3.200 euros. Les
demandeurs peuvent encore bénéficier
d’un bonus prévu pour la réalisation d’un
« bouquet » de travaux liés à l’énergie.
Résultat : 3.520 euros.

LE MOT
Jurassic World
Fans de la saga Jurassic Park, réjouissez-vous : Lego a en effet profité de la Toy Fair de New York pour
dévoiler de nouveaux ensembles de jeu basés sur le film Jurassic World, qui arrivera le 10 juin pro-
chain dans les salles du pays. Le géant danois de la brique colorée proposera une large gamme de
produits dérivés, basés sur les principales scènes du film. On retrouvera ainsi une scène de poursuite
dans la forêt tropicale avec les vélociraptors.
E.FR.
LA VIE DU NET
Facebook : une sévère faille
décelée et colmatée
Chercheur en sécurité, Laxman Muthiyah serait parve-
nu à prouver l’existence d’une faille majeure sur Face-
book, qui permettait aux développeurs et aux hackers
d’effacer les photos des comptes des membres du
réseau social, sans même que ceux-ci n’en soient infor-
més. C’est dans l’API de Graph Search que Laxman
Muthiyah aurait trouvé la faille en question, qui n’était
néanmoins accessible qu’aux développeurs disposant
d’un jeton d’accès sur mobiles. En d’autres termes,
quelques milliers de personnes à travers le monde tout
au plus. Selon Facebook, aucun hacker n’aurait exploité
la faille avant que celle-ci n’ait été colmatée. Tout
danger serait aujourd’hui écarté grâce à la vigilance du
chercheur, qui recevra un chèque de 12.500 $ pour
avoir informé Facebook de l’existence de cette faille…
ETIENNE FROMENT
LA GASTRONOMIE
La pâtisserie qui affole
New York débarque ici
Depuis quelques jours, le petit monde de
la blogosphère food ne parle que de
« Boule de New York », déclinaison belgo-
belge du cronut, une pâtisserie conçue au
cœur de Big Apple par le pâtissier fran-
çais Dominique Ansel. En mariant la
délicatesse du croissant à la gourmandise
du donut, ce dernier a eu la bonne idée
d’associer en quelques bouchées deux
classiques de la viennoiserie française et
de la pâtisserie américaine. Ce « cronut »
est composé de la pâte feuilletée du
croissant français, mais reprend dans sa
forme, sa cuisson et son glaçage le donut
apprécié des Américains. L’affaire aurait
rendu berzingue outre-Atlantique au
point que certains se lèveraient aux au-
rores pour être les premiers à profiter des
cronuts frais du jour. On en doute un peu,
mais la demande est si grande qu’Ansel
aurait été contraint de limiter l’achat de
sa création à deux par personne car
celle-ci, selon ses dires, ferait l’objet d’un
marché noir et serait revendue jusqu’à
huit à dix fois son prix sur Internet.
Face à ce succès, le groupe belge Vande-
moortele en a repris l’idée. Après
quelques essais peu concluants en in-
terne, elle s’est adressée au pâtissier
bruxellois Fabrice Collignon pour person-
naliser l’affaire. Ayant travaillé à New
York où il fut pâtissier dans le restaurant
Daniel (deux étoiles Michelin), celui-ci
n’a rien changé à l’idée de base de Domi-
nique Ansel, l’adaptant plutôt à nos habi-
tudes belgo-belges en la fourrant de
spéculoos et en y intégrant une couche
de caramel salé, très en vogue. Elle est
apparue dans divers coffee bars de
Bruxelles, de Flandre et de Wallonie,
ainsi qu’évidemment, dans la nouvelle
adresse de Fabrice Collignon située sur
la chaussée de Waterloo. Son prix :
3,50 €.
RENÉ SÉPUL

20

Un promoteur plus
rapide que la justice
URBANISME Un nouveau palais est à l’enquête
Une enquête publique
a débuté
pour la construction
d’un Palais de Justice.
Le promoteur surprend
magistrats et Régie
des bâtiments.
D
epuis ce vendredi, le dos-
sier de la SA RegentIn-
vest est à l’enquête pu-
blique. La demande de permis
d’urbanisme et d’environnement
concerne la démolition d’une
partie de l’îlot formé par la rue de
la Régence, la rue de l’Arbre et la
rue Allard dans le quartier du Sa-
blon, soit à moins de 500m de la
place Poelaert.
Selon nos confrères de L’Echo,
un des bâtiments de la zone ap-
RETROUVEZ
TOUS LES
PROGRAMMES
DE CINÉMA SUR
Depuis quelques jours, les travaux de sécurisation de l’entrée
du Palais ont débuté. © PHOTONEWS.
partient au cabinet d’architectes
Jaspers-Eyers qui pense le dé-
truire. À côté siège la Maison de
la Justice, passée voici peu dans
les mains de la Région bruxelloise
qui a décidé qu’elle devait quitter
les lieux. Cela ouvre de nom-
breuses possibilités pour le cabi-
net d’architectes qui sait que le
SPF Justice cherche un lieu pour
y loger la chaîne correctionnelle.
La demande de permis d’urba-
nisme porte sur la construction
d’« un immeuble pour abriter la
cour de Première instance et le
Parquet général, démolir le bâti-
ment existant y compris les sous-
sols et créer un parking souter-
rain de 57 places ». Le nouveau
bâtiment comprendrait 8 étages
et 4 niveaux de sous-sols pour un
total de bureaux de 26.500m2 au
lieu des 18.000m2 existants.
Cette procédure étonne tant la
magistrature que la Régie des bâ-
timents. « Nous attendons le ca-
hier des charges du SPF Justice
qui doit détailler les besoins pour
ensuite trouver un autre bâti-
ment conformément à la décision
prise par le gouvernement Di Ru-
po de faire déménager le correc-
tionnel, explique-t-on à la Régie
des bâtiments. Cette procédure
nous étonne et nous pensons qu’il
s’agit simplement d’un promo-
teur très pressé. »
Le SPF Justice attend lui-
même le rapport du bureau
d’études sur les possibilités de
nouvelles affectations du socle du
Palais de Justice. Le privé sera-t-
il preneur d’un tel lieu ? Et pour
en faire quoi ? La question reste
entière.
« Et si personne ne se porte can-
didat, sera-t-il judicieux de louer
un nouveau bâtiment alors que le
socle restera vide et que la Com-
mission royale des monuments et
sites se dit peu favorable à la
transformation des lieux pour
une autre affectation ? », s’inter-
roge-t-on au sein de la magistra-
ture qui semble très attachée au
Palais de Poelaert.
En plus, la location du bâti-
ment de Jaspers pourrait coûter
7,1 millions d’euros par un durant
les 20 premières années et 5,7
millions d’euros les suivantes.
Pour le moment, aucune étude ne
dit clairement combien coûterait
la mise aux normes complètes du
Palais de Justice. En attendant,
les remarques peuvent se faire
jusqu’au 27 février et la commis-
sion de concertation aura lieu le
10 mars. ■
VANESSA LHUILLIER
Arrêt de travail
au CPAS de Woluwe
SAINT-LAMBERT « Non aux 8 licenciements »
lus d’une centaine de per-
P sonnes se sont rassemblées
lundi de 13 à 14 heures devant le
CPAS de Woluwe-Saint-Lam-
bert pour marquer un arrêt de
travail visant à s’opposer au li-
cenciement économique de 8
travailleurs, a indiqué Stéphane
Goblet, président de la section
CGSP de Woluwe-Saint-Lam-
bert. Ce dernier annonce que cet
arrêt de travail d’une heure sera
réitéré tous les jours jusqu’au 24
février, date du prochain Conseil
d’action sociale qui devra déci-
der du licenciement effectif de
ces contractuels.
La mobilisation est née à l’ini-
tiative des trois syndicats CGSP-
CSC-SLFP en front commun.
Une concertation sociale avec le
bourgmestre de la commune
Olivier Maingain (FDF) est at-
LESBRÈVES
PRISON DE FOREST
70 agents grippés
« 70 gardiens malades de la
grippe, cela pose un vrai problème
d’organisation pour nous », ex-
plique Mohammed Bercha, syn-
dicaliste CSC à la prison de Fo-
rest. « Nous devons jouer sur le
congé de certains gardiens et en
rappeler pour assurer le service.
Déjà que nous étions sous tension
dans l’organisation des tournées à
cause d’un manque général d’ef-
fectifs. Alors avec la grippe, les gar-
Le Soir Mardi 17 février 2015
BRUXELLES 21
tendue cette semaine. « Nous de-
mandons l’annulation pure et
simple de ces licenciements étant
donné que le budget 2015 de la
commune est en boni de
850.000 euros », plaide Sté-
phane Goblet.
Les conseillers de l’opposition
ont dénoncé conjointement par
voie de communiqué ces licen-
ciements ainsi que le rabot de
1,2 million d’euros sur le budget
du CPAS, soit 10 % de moins
que la proposition faite par l’ad-
ministration. Ils lient ces restric-
tions aux pertes de recettes en-
gendrées par la cession de l’hô-
pital du CPAS au groupe Erasme
dans le cadre de la 6e réforme de
l’Etat, tout en remarquant que la
préservation des emplois avait
été promise pour ces remanie-
ments. (b.) ■
diens ne sont plus que deux au lieu
de trois pour les sorties depuis 2 se-
maines. » Pour l’instant, il n’a pas
encore été demandé à la zone de
police Midi d’intervenir. Mais un
autre phénomène vient alourdir
le travail des surveillants. « L’arri-
vée de djihadistes et les mesures
spécifiques de sécurité que nous
devons appliquer avec eux pour les
empêcher d’entrer en contact avec
d’autres détenus ne facilitent pas la
tâche », confie Mohammed Ber-
cha. (DBX)

21
Le Soir Mardi 17 février 2015

22 LADÉTENTE
LA BÉDÉ EDWIN - LE VOYAGE AUX ORIGINES (67) PAR J. LAMBERT ET M. TEXTORIS © LE LOMBARD 2014 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4330 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Décor où l’on peut se mouvoir. 2. Complément de peine. 3. 2
Rendu plus grand. N’est-ce pas ? 4. Septième en grec. Dit d’une
manière hésitante. 5. Productrices de sel. Adjectif possessif. 6. Sol 3
mineur. Ex-unité de dose absorbée. 7. Et dort ? Élément grec de
tension. 8. Comme fous. 9. Premier des impairs. On les met en bor- 4
dures. 10. Elle rajeunit son beau-père. A un pas dans le Piémont.
5

VERTICALEMENT. 6
1. Il dirigeait à l’Est. 2. Avec exactitude. Apporté au berceau. 3. Au 7
pH supérieur à 7. 4. Bis et bis. Donc intestinale. 5. Saurien herbi-
vore. Se dit blanc. 6. Calcium. Sans ambiguïté. 7. Mont de Grèce. 8
Pas pour toutes les oreilles. 8. Grandit en s’arrondissant. Large
route. Petit cours d’eau. 9. Éloignées. 10. Les Muses, par exemple. 9
Direction de vacanciers.
10

Grille n° 577 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. Jeune fille sotte et bavarde. B. Grandes lignes d’un projet. Le
prix à payer. C. Début de richesse. Prêter une oreille attentive. D. B
Il colore la conjonctive en jaune. Suite de printemps. E. Difficile à
C
comprendre. Son jeu peut conduire en prison. F. L’ancêtre de nos
races bovines. Donner de l’effet à une balle. G. Passe sous le robinet. D
Accord de l’Est. H. Un homme à histoires. De nombreux foyers en
sont équipés. I. Elles sont dans la lune. Sa mère est hase. J. Attendit E
avec confiance. Retranché.
F
VERTICALEMENT. G
1. Elle rend le travail moins douloureux. 2. Ils s’y connaissent en
matière de plaisirs. 3. Filet d’eau. En économie, c’est un mouvement H
de longue durée. 4. Entrée du bois. Mis au secret. 5. Destruction du
tissu nerveux. Terminaison. 6. Le vigile doit ouvrir le bon. C’est un I
impôt indirect. 7. Bouclier de Perceval. Il est élevé pour faire des
édredons douillets. 8. Poisson à chair estimée. Grand oiseau tropical J
au bec énorme. 9. Partie charnue de la bouche. Trompa. 10. Exister.
Il fait la différence. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 4 9 3 1 5

Solution n° 4329
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 9 8
chiffres de 1 à 9. 9
6 8 10

5 6 2 8 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
3 6 1 2 5 4 7 9 8
A M A G N E T I S M E
5 2 8 9 3 7 4 1 6 1 4 5 B E T I O L E M E N T
4 9 7 1 8 6 2 5 3 C L E G U E M U E R
2 4 3 5 7 1 6 8 9
2 3 D A L O S E E L S A
6 1 9 4 2 8 5 3 7
7 9 4 E
F
N
C
E T
E P
F R E I N
I E S Q G
8 7 5 3 6 9 1 4 2

Solution n° 576
1 8 2 6 4 3 9 7 5 3 1 6 G O C R E S I T U E
9 3 6 7 1 5 8 2 4 H L E T A T O U E R

7 5 4 8 9 2 3 6 1 6 5 I I N S E M I N E E
J E S S E N R U S

LA MÉTÉO LES PRÉVISIONS À 8 JOURS, BELGIQUE, MONDE PLAGES www.lesoir.be

AUJOURD’HUI Ajaccio
Amsterdam
8/17 • P
2/9 • E
MERCREDI Ce sera une belle journée en perspective. Nous
3° / 8° Ankara -3/1 • E
profiterons du positionnement d’un anticyclone
LEVER À 7H51
COUCHER À 18H02
Antalya 5/15 • S 6 sur notre pays, ainsi le temps sera sec avec un ciel
1° / 10° Athènes 5/10 • E peu nuageux. La grisaille sera toutefois encore
4° / 7° présente sur l’Ardenne en matinée. Les tempéra-
DERNIER QUARTIER
P.L. LE 05/03
Barcelone
Belgrade
7/15 • E
-2/4 • S -1 tures seront de saison et oscilleront entre 4 et 7°C.
2° / 8°
Benidorm 10/14 • P
2° / 8° Berlin -3/7 • E
8 4° / 8° Berne -2/6 • E Ephémérides
Bordeaux 6/9 • C Soleil lever: 7h49 - coucher: 18h03
2° / 7°
2 Bratislava -2/5 • E Lune lever: 7h09 - coucher: 17h47
-2° / 6° Bruxelles 2/8 • E Ostende marées hautes 0h11 et 12h33
1° / 8° marées basses 6h58 et 19h16
VENT FAIBLE DE SECTEUR NORD-OUEST
Bucarest
Budapest
-6/0 • S
-2/5 • E JEUDI Anvers marées hautes 2h58 et 15h19
Copenhague 1/4 • E marées basses 9h56 et 22h15
Ephémérides
1° / 9°
Dublin -2/8 • E 8
Soleil lever: 7h51 - coucher: 18h02 Florence 9/15 • S
Lune lever: 6h30 - coucher: 16h27 Helsinki -6/0 • E
Ostende marées h. 11h48 et -- - marées b. 6h09 et 18h28 Haraklion 7/13 • E 0 L’anticyclone se déplacera sur les pays de l’Est
Anvers marées h. 2h08 et 14h31 - marées b. 8h54 et 21h21 Istanbul 1/3 • N
t° eau de mer: 6°C mais le temps restera beau sur le royaume. Il fera
Izmir 3/11 • S ensoleillé tout au long de la journée et les quelques
Aujourd’hui, la journée sera généralement sèche. Une perturbation traversera le Kiev -12/-1 • S
Lisbonne 8/14 • S
nuages qui se développeront ne gâcheront en rien
pays mais sera très affaiblie et ne donnera que quelques gouttes. Le ciel sera très l’impression de beau temps. Les températures se-
Londres 1/9 • S
chargé, ce qui laissera peu de place aux éclaircies. Les températures seront douces ront en hausse pour atteindre jusqu’à 10°C.
Lubiana -4/7 • E
pour ce carnaval et les maxima s’échelonneront entre 6 et 9°C. Luxembourg 0/8 • E
La nuit prochaine, le ciel sera étoilé sur la moitié Nord du pays. Ensuite, des bancs de
brouillard se formeront un peu partout sur le territoire. Minima en hausse.
Madrid
Malaga
5/12 • E
11/14 • P
VENDREDI
Manchester -1/8 • S
35° 1000 17/02 - 12:00 Milan 5/14 • E 8
0
01
Moscou -13/-3 • E Une dépression viendra se positionner sur les
1
30° Munich
Nice
-2/3 • E
10/16 • E 2 îles britanniques et apportera une perturbation
1020 par l’Ouest. En matinée, la nébulosité va donc
Oslo 1/5 • N
25° Palerme 11/15 • A se densifier et des précipitations s’étendront sur
30

1030 Palma 4/14 • P l’ensemble du territoire durant l’après-midi. Les

10

20° Paris 3/9 • C maxima seront stables et toujours supérieurs aux

A Porto 4/14 • S normales de saison.
1040

15° Prague -2/4 • E

Rabat 11/15 • A info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be
Riga -6/2 • S
10° Rome 6/18 • S 

A Sofia -5/-1 • E 
BON À DÉCOUPER
5° Stockholm -1/2 • E
1040 Tel-Aviv 8/17 • E
30
0° 10 Tenerife 15/20 • E
Tirana 0/15 • S
Tunis 7/14 • P Ce bon est valable pour un ou plusieurs produit(s) au choix issu(s) de séries différentes et non valable
-5° Varsovie -6/2 • S pour l’achat de plusieurs numéros identiques d’une même série. Remettez-le à votre libraire ainsi que la
Venise 4/12 • S somme équivalant au prix du ou des produits souhaités. Dans la limite des stocks disponibles. Ce bon est
-10° 20
Vienne -1/4 • E strictement personnel. Avis aux libraires : ce bon est à renvoyer dans le mois au moyen de l’enveloppe
10 Zagreb -2/6 • E
Rossel «retour bons».
-15° Zurich -2/6 • E

A=averse, C=couvert,
-20° N=neige, P=pluie, J’y vois clair
B=brouillard, E=éclaircie,
-25° O=orage, S=soleil
22
 SPORTS
Le Soir Mardi 17 février 2015

Junior Dutra, l’attaquant brésilien

de Lokeren a signé un contrat d’une durée 23
non précisée en faveur du club qatari
de Al-Arabi, ce qui met officiellement fin
au feuilleton Igor De Carmargo.
Le Belgo-Brésilien finira bien la saison
pages
4
avec le Standard. © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGA.
détachables

Claudy Criquielion,
l’arc-en-ciel des années 80
CYCLISME Victime d’un AVC, l’Acrenois serait dans un « état désespéré »
Champion du monde
en 1984, victime
d’une injustice en 88,
le « Crique » a fait vibrer
le cyclisme belge.
Il lutte contre la mort
dans une clinique
d’Alost.

C
laudy Criquielion, selon
les organisateurs du
Grand Prix qui porte son
nom, est dans un état désespéré
après avoir été victime d’un arrêt
vasculaire cérébral dans la nuit
de dimanche à lundi. Transporté
à l’hôpital d’Alost, l’Acrenois lut-
tait pour sa survie à l’heure où
nous écrivions ces lignes.
Retiré de la vie sportive depuis
2006 après avoir choisi de
consacrer toute son énergie à sa
famille et à la vie politique locale
dans sa commune de Lessines où
il est échevin, le Hennuyer est le
père spirituel de quelques jeunes
directeurs sportifs qui ne
cachent pas, comme Rik Ver-
brugghe, Mario Aerts ou Axel
Merckx, s’en inspirer pleine-
ment. Mais il en avait marre du
peloton, des pressions, et il déci-
da de jeter l’éponge au sein de
l’équipe Crédit Agricole-Colna-
go. Malgré la pertinence de ses
propos et de ses analyses, il ne fit
que quelques apparitions en Le jour de gloire : champion du monde sur le circuit de Montjuic à Barcelone. Il est entouré à sa droite de l’Italien Claudio Corti et du... Canadien Steve Bauer. © BELGA.
qualité de consultant. On ne le
voyait pratiquement plus sur les Le dernier vainqueur wallon d’un Flahute et son teint un peu réplique faisaient mouche et une cinquième place en 1986). n’étaient pas nés ont vu les
courses et, au téléphone, il préfé- du Tour des Flandres latin, comme celui de Roger De plaisir à ses invités. En effet, au Champion de Belgique à la fin de images de ce sprint terrible dans
rait parler des siens ou de ses La Flèche wallonne, c’était sa Vlaeminck, lui donnait davan- centre de Liège, boulevard de la sa carrière (1990), il se fit surtout la côte de la Cruche où Bauer tas-
missions dans sa commune. course, son portrait. Tout dans tage encore le visage d’un guer- Sauvenière ou quai Mativa, le définitivement connaître dans la sa délibérément le Belge dans les
Si les directeurs sportifs ont cette épreuve le résumait : l’at- rier. Il comprenait le patois fla- « Crique » s’inclina à trois re- fournaise des Mondiaux de balustrades. Le « Crique », en
une influence relative sur le des- tente, le coup de poker, la force, mand de ses directeurs sportifs prises contre le roublard Moreno Montjuic, en 1984. Il s’était larmes, franchit la ligne avec son
tin d’une course pendant celle-ci l’explosivité, l’intelligence tac- Albert De Kimpe et Jos Braecke- Argentin, le Vénitien ayant rem- aventuré sans prétention avec vélo détruit. Une détresse infinie
malgré l’appoint des oreillettes, tique. Peu s’en souviennent mais velt, franchement, il fallait le porté la Doyenne quatre fois. une sélection belge sans réel me- l’envahit. Par principe, durant de
Criquielion avait l’art d’expliquer le Crique est aujourd’hui le der- faire ! « C’est mon plus grand regret, neur. C’était du chacun pour soi longues années, il intenta un
une tactique, d’explorer les nier vainqueur wallon du Tour Le palmarès de Criquielion au- plus encore que le titre mondial et le Wallon profita à merveille procès au Canadien, ce qui lui
moindres détails pour permettre des Flandres. C’était en 1987, voi- rait dû s’enrichir de bien d’autres perdu à cause d’un attentat (lire de sa liberté pour prendre la fuite valut bien des tracasseries et de
à ses coureurs d’aller au-delà de ci presque 30 ans, et c’était tout titres. « On a attendu que je par ailleurs). Car Liège, c’est la dans l'avant-dernier tour. Il ne la paperasse. Par principe, il n’a
ce qu’ils espéraient eux-mêmes. sauf une surprise. « Mes chemins prenne ma retraite pour changer plus belle course pour un coureur sera plus rejoint, l'Italien Corti jamais pardonné à Bauer. Un
Mario Aerts et Rik Verbrugghe le d’entraînement, ce ne sont pas les le parcours de Liège-Bastogne- de mon tempérament. » devant se contenter de la titre arc-en-ciel, c’est trop pré-
répètent souvent : sans Claudy, bosses de l’Ardenne wallonne Liège : aujourd’hui, il se termine L’Acrenois était aussi un cou- deuxième marche devant le Ca- cieux. Précieuse, la vie l’est plus
ils ne gagnaient jamais la Flèche mais des Ardennes flamandes, j’y enfin par une bosse », disait-il reur de courses par étapes. Mais nadien Bauer. Bauer. Un homme encore et le combat pour la
wallonne avec la gestion du fa- habite ! », aimait-il plaisanter. dans les années nonante lorsqu’il il détestait les chronos, surtout qu’il haïra quatre ans plus tard, à conserver plus compliqué que
meux virage et sa déclivité parti- En effet, entre les monts de l’En- avait accepté la mission de ceux par équipes qui l’empê- Renaix, sur un circuit que le l’ascension de n’importe quelle
culière selon qu’on le prenne à clus et autre Bosberg, le « RP » chez Mapei, une fonction chèrent de viser un podium au Hennuyer connaissait forcément montagne. ■
l’intérieur ou à l’extérieur. « Crique » avait aussi l’allure où son naturel et son sens de la Tour de France (cinq Top 10 dont par cœur. Même ceux qui STEPHANE THIRION

LE COUREUR LE DIRECTEUR SPORTIF L’HOMME POLITIQUE

© LE SOIR.

© BELGA.

© SYLVAIN PIRAUX.

L’infinie détresse
de Renaix
Cette image a fait le tour du
monde et tout le monde en
parle encore. Dans un Mon-
dial (1988) parfaitement
maîtrisé par la sélection
belge, Claudy Criquielion
prend ses responsabilités
dans la finale et lance le
sprint sur la droite. Il semble
clairement le plus costaud
quand le Canadien Steve
Bauer le tasse dans les ba-
lustrades. C’est la chute. Le
« Crique » hurle à l’injustice
et franchit la ligne à pied
avec son vélo tordu par la
chute. Fondriest est cham-
pion du monde à la surprise
générale. Malgré des récla-
mations et des images qui
parlent d’elles-mêmes, le
jury des commissaires ne
peut intervenir, par rapport à
Fondriest qui n’était pas
responsable.
S.TH.
L’unanimité !
Une découverte. Mieux, une
révélation. A la tête de
l’équipe Lotto entre 2000 et
2004, il y réalise des
prouesses, remportant no-
tamment la Flèche wallonne
avec Rik Verbrugghe puis
Mario Aerts. La carrière de
Verbrugghe, c’est le
« Crique » qui l’a façonnée
avec sa manière posée et
réfléchie d’étudier la course.
Rarement avons-nous côtoyé
un directeur sportif aussi
unanimement apprécié par
ses coureurs, généralement
prudents par rapport aux
qualités d’un « DS ». Les
tensions « communau-
taires » chez Lotto l’en-
nuyaient. Il est dès lors parti
au Crédit Agricole où il pou-
vait y coacher son fils Ma-
thieu, dont la carrière fut
éphémère (allergies au pol-
len).
S.TH.
Un échevin des sports
actif
Une surprise, une de plus.
Pourtant réservé et peu
amateur des bains de foule,
il répond favorablement à
une demande politique pour
booster une liste à tendance
MR aux élections commu-
nales à Lessines. Il fait un
score car les gens l’aiment
mais à l’inverse d’autres
« stars » lancées en politique
pour « faire des voix », il met
son tablier et part au com-
bat pour ses élus. Echevin en
charge des sports, il crée,
innove, pousse des dossiers
pour ouvrir des salles de
sports, favoriser la forma-
tion, acquérir du matériel.
Aux dernières élections
communales, il a été réélu
avec plus de 1.000 voix de
préférence.
S.TH.

23
 SPORTS
Le Soir Mardi 17 février 2015 Le Soir Mardi 17 février 2015

24 Hugo Broos n’est plus l’entraîneur du NA Hussein-

Dey, le club algérien où il était en poste depuis
10.000.000 Alberto Contador est décidé « à se retirer 25
novembre. Il était arrivé en provenance de la JS Kabylie, au sommet ». Le grimpeur espagnol, 32 ans, vainqueur
à laquelle il avait présenté sa démission, des trois grands Tours dans sa carrière, a donc
fin septembre, un mois après la mort de l’attaquant L’ancien champion cycliste Lance Armstrong et son équipe US Postal ont été condamnés par un tribunal annoncé ce lundi ne pas prévoir de courir « au-delà
camerounais Albert Ebossé, parce qu’il était irrité texan à rembourser à la société d’assurance SCA Promotions, 10 millions de dollars (8,83 millions d’euros) de 2016 ». Ce qui lui laisse tout de même deux ans
par les ingérences du président.© BELGA. de bonus indûment perçus, suite à sa victoire au Tour 2004, acquise, on le sait aujourd’hui, grâce à un pour ajouter quelques lignes à son palmarès. © AFP.
recours avoué au dopage.

La rédaction DAVID LUIZ EN CHIFFRES

30
LESBRÈVES

Le champion
du « Soir » David Luiz, C’est le nombre de matchs qu’a disputés
jusqu’ici le défenseur brésilien pour le compte
du PSG. Il a inscrit deux buts, n’a pas manqué
une seule minute de temps de jeu en C1 et a
du monde
au menu
est en deuil un champion
pris part à 19 matchs sur 25 en Ligue 1.

4 belge
’équipe masculine belge

L
Chelsea et le PSG se sont déjà rencontrés à
DÉCÈS Thomas Busiau nous a quittés quatre reprises en C1. La première fois, c’était de volley sera opposée à
la Pologne, à la Biélorus-

tout en paradoxes
lors des poules de l’édition 2004-05 (0-0 à
Chelsea, 0-3 à Paris), et la dernière en quart sie et à la Slovénie ou au
de finale, la saison passée. Chelsea s’était Portugal (qui doivent encore
qualifié in extremis (3-1 à Paris, 2-0 à se départager) lors des pro-
Londres) grâce au but marqué à l’extérieur chains championnats d’Eu-
par Hazard et en dépit d’un autre, inscrit rope (du 9 au 18 octobre en
contre son camp par... David Luiz. Bulgarie et en Italie). L’équipe
belge disputera ses ren-
49,5 contres à Varna, en Bulgarie,
en espérant faire mieux que
Les huitièmes de finale de la C’est, en millions d’euros, le montant estimé sa 7e place de l’Euro 2013. La
du transfert payé l’été dernier par les diri- Pologne qui l’attend dans le
Ligue des champions débutent geants du PSG pour attirer le Brésilien dans la groupe C, n’est rien moins
ce mardi soir avec une affiche capitale française. Au total, il est le 17e trans- que le champion du monde en
fert le plus cher de l’histoire mais aucun dé- titre. Le premier du groupe se
entre le PSG et Chelsea. fenseur n’a coûté autant. Dans ce domaine, il qualifie directement pour les
Symbole de la faillite de son pays devance Rio Ferdinand (46 M). quarts de finale, les 2e et 3e

’est avec une immense tris- teint une finale du championnat

en demi-finale du Mondial,
950.000 passent par des repêchages.

C tesse que Le Soir a accueilli,

ce lundi en début d’après-midi,
l’annonce du décès d’un membre
de sa rédaction, Thomas Busiau,
âgé de 31 ans.
Il s’est éteint au CHU Tivoli de
La Louvière, à l’issue d’un ter-
rible combat mené depuis plus
d’un an et demi contre une tu-
meur au cerveau. Il s’en est allé
sereinement, entouré de l’amour
de ses proches et de l’affection de
ses amis. Il a lutté avec une éner-
gie de chaque instant contre la
maladie. Jusqu’au bout, et avec
une dignité qui force l’admira-
tion, le mot n’est pas trop faible.
Thomas était arrivé au Soir en
décembre 2010, après avoir
de Belgique interclubs de relais.
Ce qui lui a valu l’honneur de
concourir lors d’un meeting de
démonstration à Charleroi en
1996, alors qu’il n’était encore
qu’adolescent, dans le couloir
voisin d’un certain Frederik De-
burghraeve, star des bassins in-
ternationaux qui venait tout
juste de battre le record du
monde du 100 m brasse.
Jeune journaliste, Thomas se
fait connaître et remarquer par
sa couverture de l’actualité de la
RAAL, fraîche émoulue vain-
queur de la Coupe de Belgique
en 2003, avant de basculer dans
la période des paris truqués en
2005 où Thomas se révéla être à
le Brésilien a mis du temps
à se remettre.
C’est, en euros, l’estimation du salaire men-
suel brut (hors primes diverses) de David
Sur sa route, il retrouve son an- Luiz. Au PSG, seul Zlatan Ibrahimovic
cien club. (1.350.000 euros) et Thiago Silva
(1.050.000 euros) sont mieux lotis que lui.
LIGUE DES CHAMPIONS
HUITIÈMES DE FINALE ALLER
Mardi 17 février
Paris SG (Fra) - Chelsea (Ang) . . . . . . . . . . . .
Shakhtar Donetsk (Ukr) - Bayern Munich (All) .
Mercredi 18 février
Schalke 04 (All) - Real Madrid (Esp) . . . . . . . .
FC Bâle (Sui) - FC Porto (Por) . . . . . . . . . . . .
Mardi 24 février
Manchester City (Ang) - FC Barcelone (Esp) . .
Juventus Turin (Ita) - Borussia Dortmund (All) .
Mercredi 25 février
Arsenal (Ang) - AS Monaco (Fra) . . . . . . . . .
© FRANCK FIFE/AFP.
Bayer Leverkusen (All) - Atlético Madrid (Esp) .
Les matchs retour les 10-11 et 17-18 mars.
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
. . . . . . . . . . . . . . . . . 20h45
BASKET
Charleroi ou Liège
en demi-finale de la Coupe ?
Une victoire par 2 points
d’écart suffit à Charleroi pour
rejoindre Alost en demi-finale
de la Coupe ce mardi (20h30)
lors du quart de finale retour…
Les Spirous se sont en effet in-
clinés 65-64 à l’aller. (S.Dr.)
Eurochallenge : Mons
doit battre Anvers
Versés dans le même groupe
du Last 16 de l’Eurochallenge,
Mons et Anvers y partagent
les deux dernières places
avant de s’affronter ce mardi
(20h30) à Mons. Seul le vain-
queur pourra donc encore pré-

commencé sa carrière à La DH/
Les Sports. Journaliste sportif
formé à l’Université Libre de
Bruxelles, il suivait essentielle-
ment l’actualité du football belge
et étranger. Il avait notamment
couvert, pour notre journal,
l’Euro 2012 en Pologne et en
Ukraine et, l’été dernier, la
Coupe du monde au Brésil.
Originaire de La Louvière où il
résidait toujours, Thomas était
également un sportif de très bon
niveau. Membre de l’Athletic
club louviérois (ACLO), il prati-
quait notamment le sprint, le
saut en hauteur et en longueur.
Tout en étant parallèlement un
coureur de fond plus qu’hono-
rable comme en témoignent ses
performances sur des distances
supérieures à 20 km. Par
ailleurs, il a aussi été pendant de
nombreuses années membre de
l’Entente des nageurs louviérois
(ENL), cercle avec lequel il a at-
la pointe de l’investigation. Très
vite, il rejoint la rédaction spor-
tive de La DH/Les Sports avant
de passer dans les rangs du Soir,
où il suit Anderlecht au quoti-
dien tout en vivant la renais-
sance de l’équipe nationale. Tho-
mas disposait des deux qualités
essentielles pour faire un ex-
cellent reporter de terrain : la
curiosité, évidemment, mais
aussi la générosité. La rédaction
du Soir gardera de lui l’image
d’un journaliste de haut niveau
et d’un homme impliqué, d’un
collègue loyal et d’un ami tourné
vers les autres. Rigoureux et mo-
deste à la fois. Il aurait eu 32 ans
en avril.
Nos pensées vont à sa famille
et ses proches. De la chambre
d’hôpital où il s’est éteint lundi,
au Tivoli, il avait une vue sur le
stade de La Louvière, où tout
avait commencé pour lui. ■
La rédaction du Soir
A
vec ses longs cheveux bouclés lui des-
cendant sur la nuque, son éternel sou-
rire de grand enfant et son engage-
ment caractéristique, David Luiz est recon-
naissable entre mille footballeurs lambda. Le
Brésilien, passé l’été dernier de Chelsea au
PSG contre la somme record – pour un défen-
seur – de 49,5 millions d’euros, sera forcément
l’une des attractions majeures de ce premier
match au sommet des huitièmes de finale de
la Ligue des champions qui opposera ces deux
équipes. Un match particulier pour lui, même
s’il s’en défend ouvertement. « Je suis évidem-
ment très heureux d’affronter Chelsea, qui est
une grande équipe, expliquait-il lundi après-
midi lors d’une conférence de presse très sui-
vie à la veille de la rencontre. Mais c’est le cas
pour tout le monde, vu l’enjeu de la rencontre.
Nous avons tous hâte d’en découdre. »
Un engagement permanent
Pour comprendre le phénomène David Luiz,
il faut se replonger dans son enfance. Récem-
ment, une équipe de Canal + France était allée
rendre visite à ses proches, dans sa ville natale
de Diadema (ça ne s’invente pas). A l’époque,
racontait alors sa marraine, ce jeune garçon
dynamique et studieux faisait régulièrement le
mur en descendant par la gouttière de son im-
meuble à étages pour aller jouer avec ses potes.
Ce n’est que vers l’âge de 14 ans qu’il quitta le
cocon familial pour intégrer le centre de for-
mation de l’EC Vitoria, un club de D3 de Sal-
vador de Bahia avec lequel il débuta en tant
que meneur de jeu. Contraint de reculer pro-
gressivement dans le jeu, David Luiz est au-
jourd’hui un défenseur tenace, combattif, qui
ne rechigne jamais à la tâche, tant aux entraî-
nements que lors des matchs. Un défenseur
teigneux, hargneux, athlétique, capable de se
projeter régulièrement vers l’avant, d’inscrire
de magnifiques buts via des frappes lointaines
ou sur coup-franc. « Je n’ai pas si souvent l’oc-
casion de marquer, tempère-t-il avec un grand
sourire. Je serais très heureux si je marque
contre Chelsea. L’an dernier, j’avais inscrit mon
premier but pour le PSG (NDLR : il avait mar-
qué contre son camp). Plus sérieusement, si je
marque, je ne célébrerai pas mon but. Par res-
pect. »
Défensivement, le joueur du PSG semble
parfois maladroit, pas toujours bien positionné
en reconversion défensive rapide. Du haut de
ses 189 centimètres, il dégage néanmoins une
impression de puissance innée qui peut faire
peur à ses opposants directs. Moins tranquille
qu’un Thiago Silva, moins rugueux qu’un Pépé
par exemple, David Luiz en impose naturelle-
ment même s’il y a un côté paradoxal dans son
attitude, qui ne laisse personne indifférent de-
puis ses débuts en Europe au Benfica Lis-
bonne. Là, sous le généreux soleil lisboète, il
dépanna d’abord avec succès comme arrière
gauche avant d’être logiquement recentré. Ré-
gulièrement freiné par une musculature capri-
cieuse, il s’imposa tout de même comme l’une
des valeurs sûres du club, qu’il quitta en jan-
vier 2011 contre 24 millions d’euros (plus Ma-
tic) pour rejoindre Chelsea.
Un bouc émissaire parfait
Lors de la Coupe du monde disputée l’été
dernier dans son pays, il avait d’abord apporté
sa contribution pour maintenir son équipe à
flot lors d’un premier tour délicat. Promu capi-
taine en l’absence de Thiago Silva, il avait en-
suite été le bouc émissaire tout désigné de tout
un pays complètement abattu par l’humiliant
revers subi face à l’Allemagne en demi-finale
(1-7) et, dans une moindre mesure, lors du
match pour la troisième place que la Seleção
avait laissé filer face aux Pays-Bas (0-3). Forcé-
ment, alors qu’il avait fait à ses proches la pro-
messe de leur ramener la Coupe, le jeune
homme de 27 ans en avait énormément souf-
fert, quittant même le terrain en larmes à deux
reprises. Ce qui ne l’avait pas empêché d’être
intégré dans l’équipe-type du Mondial…
Perfectionniste dans l’âme, David Luiz n’a
pas compris cet acharnement assez injuste et
en tout cas disproportionné. Catalyseur de
tous les regards par son look, il l’a aussi été
par sa prestation calamiteuse lors de cette soi-
rée aussi historique que dramatique pour le
Brésil. Depuis lors, même si on n’a pas encore
revu le meilleur David Luiz en Ligue 1, il a
cependant réussi à rebondir au PSG, qu’il a re-
joint contre un prix estimé déraisonnable par
beaucoup d’observateurs. « Chaque année, les
joueurs coûtent plus cher, rappelait-il récem-
ment. Peu importe mon prix d’achat, la pres-
sion sera toujours là, elle est inhérente à notre
statut et il faut savoir la transformer positive-
ment. » Lundi, il a de nouveau évoqué le sujet.
« Les gens aiment parler d’argent. J’espère que
vous tous ici valez plus de 50 millions d’eu-
ros ! Le football est un business, mais ce n’est
pas à moi de parler de ça. Moi, je dois montrer
mon football et mon investissement dans le
club. »
Le cycle était terminé
A Paris, David Luiz n’est en effet pas venu
pour faire du tourisme, loin de là. Et tant pis
si le vainqueur de la Ligue des champions
2012 doit se farcir des déplacements cham-
pêtres à Evian, Guingamp ou Lorient avant de
songer à briller sous les spotlights de la Ligue
des champions. Le “qu’en dira-t-on”, il s’en
contrefout, à juste titre d’ailleurs. « Je sais que
Paris a un projet ambitieux et je m’y retrouve.
Il est actif sur plusieurs fronts et peut rêver de
remporter plusieurs trophées, dont la Ligue des
champions, pourquoi pas ? On a fait un bon
parcours jusqu’ici (NDLR : en battant notam-
ment Barcelone à domicile), mais on n’entend
pas s’arrêter en si bon chemin. »
En Angleterre, il se dit que c’est José Mou- À CHELSEA tendre aux quarts, les Montois
rinho qui a ardemment souhaité le départ du devant idéalement s’imposer
joueur, qui a évolué à Chelsea tantôt comme Courtois de retour de plus des 7 points concédés
défenseur central tantôt comme médian défen- dans le but ? à l’aller. Alost (2-2) se déplace
sif. Moins utilisé par le Portugais lors de sa lui à Brindisi (Ita, 1-3). (S.Dr.)
dernière demi-saison à Stamford Bridge, Da- Du côté de Chelsea, l’heure
vid Luiz a contredit cette version dans une in- est plutôt à la concentration FOOTBALL
terview accordée au Daily Telegraph. « J’ai après une première partie de Anderlecht suit Saponjic
moi-même décidé de partir après la fin de la de saison tonitruante, tant en Les Mauves suivent l'atta-
championnat qu’en Ligue des
saison, explique-t-il. Chelsea m’a offert un nou- quant Ivan Saponjic (17 ans,
champions. Hormis John Obi
veau contrat mais j’ai décidé que mon cycle 1m88), évoluant au Partizan
Mikel, José Mourinho peut
était terminé et je voulais vivre autre chose. Je compter sur la totalité de ses Belgrade et international serbe
ne jouais pas autant que la saison précédente, joueurs dont Oscar, qui était en –19 ans. (X.Th.)
mais je jouais tous les grands matchs ! Les légèrement incertain. Si Eden Conte salement touché,
gens essaient de créer des histoires sur moi et Hazard – qui a encore répété Mbemba rassuré
Mourinho. Il n’y a jamais eu d’histoire. Il était pour la millième fois qu’il Les ligaments de la cheville de
le patron et décidait de qui jouait ou non. Je n’avait pas personnellement l’Anderlechtois Conte sont
ne me sentais plus bien à Chelsea et j’ai an- été contacté par le PSG – touchés. Il faudra patienter
noncé que je voulais partir. Mourinho n’a pas débutera évidemment cette 48h avant de poser un diag-
trop essayé de me retenir, j’étais au Brésil et on rencontre, la question est de nostic mais le Guinéen devrait
s’est seulement parlé au téléphone. Et il m’a savoir si Courtois sera égale- être absent entre 4 et 6 se-
dit : “OK, tu peux partir”. » ment sur la pelouse au coup maines. Mbemba est plus ras-
Ce mardi soir, nul doute que le Brésilien d’envoi. Parfaitement rem- suré : il ne souffrirait que d’une
souhaitera démontrer la légitimité de son placé par Cech face à Ever- grosse fatigue musculaire né-
choix de rejoindre la Ville Lumière… ■ ton, il devrait toutefois jouer. cessitant du repos. (X.Th.)
VINCENT JOSÉPHY V. J.

LE DÉMARQUAGE DE PHILIPPE ALBERT

Le All Star Game
« Le FC Bruges prend peut-être peu de points, mais au moins il joue bien » le plus prolifique de l’histoire
© PHILIPPE CROCHET/PHOTONEWS.

1 Le Soir le soulignait dans ses éditions
d’hier : jamais depuis la réforme du
championnat avec 16 équipes, un leader
n’avait compté aussi peu de points.
A quoi attribuer ce phénomène ?
« Je ne pense pas qu’il faille aller
chercher l’explication ailleurs que
dans le nivellement par le bas de
la compétition. Quand on dit que
tout le monde peut battre ou
prendre des points contre tout le
monde, ce ne sont vraiment pas
des considérations en l’air. Le
week-end dernier l’a prouvé au
cœur même du Top 6 où seul
Genk l’a emporté. La situation
est également due, en partie, à un
début de championnat hésitant de
la part du Club de Bruges qui
n’est monté en puissance qu’au
mois de septembre, une fois
son noyau complété par ses
renforts sud-américains. Ces deux der-
nières journées ont évidemment débou-
ché sur un bilan (1 sur 6) qui ne cadre
pas avec le rythme de croisière d’une
équipe désireuse d’aborder le tour final
en tête. Mais le Club a joué à Courtrai et
surtout face à Lokeren, une équipe qui
gratte pour se replacer in extremis dans
le Top 6 et qui, selon moi, en a davan-
tage dans le ventre que Courtrai ou
Genk. Je répète ce que j’avais dit la se-
maine dernière après la deuxième dé-
faite brugeoise de la saison : je me mon-
trerais inquiet si les hommes de Preu-
d’homme n’arrivaient que deux fois par
match devant le but, mais ce n’est pas le
cas. Le Club est peut-être le leader qui
prend le moins de points depuis 2009-
10, mais c’est en certainement celui qui,
ces dernières années, développe le plus
beau football. Maintenant, il faut voir
comment cette équipe va gérer les hauts
et bas de Vazquez sur le plan physique.
Ça ne doit surtout pas devenir une Vaz-
quez-dépendance, au risque de voir le
doute s’installer à chacune de ses ab-
sences éventuelles. »
2 Une occasion manquée pour Ander-
lecht ou plutôt un ouf de soulage-
ment pour lui d’avoir vu Bruges à moitié
trébucher lui aussi trois heures plus
tard ?
« Si l’arbitre Jonathan Lardot n’était
pas passé au travers de son match, on
aurait pu dire que le Sporting avait
réalisé la bonne opération du week-end
car à 11 contre 9 et avec un penalty in-
discutable sur Acheampong, Malines
aurait craqué d’une pièce. Je ne mets
bien entendu par l’égalisation mali-
noise sur le compte du directeur de jeu,
mais sur ce match, Anderlecht n’a cer-
tainement pas été aidé par les circons-
tances. Bon, maintenant, c’est vrai, il y
a à redire sur ce but qui tombe à la 94e :
j’ai lu et entendu que l’on parlait beau-
coup de Tielemans. Mais désolé, quand
un ballon est perdu à 40 m, il y a tout
de même une demi-équipe derrière pour
réparer l’erreur. Ou pour commettre la
petite faute que les Malinois ne se sont
pas gênés de commettre chaque fois
qu’un adversaire franchissait la ligne
symbolique des 30 m. Sur ce point, je
dois bien constater que les Sportingmen
sont beaucoup trop gentils. Je n’aime
pas trop les comparatifs générationnels,
mais dans les années 80 et 90, lors-
qu’un des cadors de l’équipe était visé,
un de ses équipiers plus modeste se
chargeait de recadrer les choses. Je ne
prêche évidemment pas la violence gra-
tuite, mais le foot est un sport où il faut
être capable de s’imposer. »
3 Charleroi : plus qu’un simple penalty
manqué, la fin des illusions pour le
24
Top 6 ?
« Charleroi traîne depuis des semaines
comme un boulet son match perdu à
domicile contre le Cercle de Bruges. Ces
trois points-là, plus encore que les deux
points perdus par la faute d’un penalty
très mal tiré puis d’un second ballon
encore plus mal négocié, peuvent coûter
très cher au décompte final. Cela dit, le
retour de Kebano, même très loin de son
état de forme, est déjà bénéfique sur le
jeu du Sporting. On voit que les adver-
saires s’adaptent à lui, ce qui va ouvrir
des espaces pour ses équipiers. Le week-
end prochain pourrait être crucial : si
Charleroi ne va pas gagner à Ostende,
en espérant pour lui que Genk perdre
des plumes ou soit battu contre Ander-
lecht, on pourra dire que c’est fini ! »
4 L’Europe : objectif deux de front
pour les clubs belges ?
« J’y crois, en tout cas. J’ose même
m’avancer en disant que Bruges et An-
derlecht partent favoris de leur seizième
de finale. Aalborg, je ne connais pas
trop, mais le Club n’a pas de quoi trem-
bler face à un adversaire pareil. Ce n’est
évidemment pas le même topo pour le
Sporting, mais il faut bien se dire que le
Dinamo Moscou, ce n’est pas le Zenit
Saint-Pétersbourg ou le CSKA. Il y a de
bons joueurs comme Kuranyi, Zhirkov,
Valbuena ou Vainqueur, mais le critère
“interruption du championnat” pèsera
lourd. Les Russes sont à l’arrêt depuis
deux mois et demi et ce sera le premier
match officiel du Dinamo. Le manque de
rythme pourrait faire la différence en fa-
veur d’Anderlecht. » ■
Propos recueillis par
Fr.L.
Philippe Albert
est consultant sur
NBA L’Ouest s’est imposé 163-158 dimanche soir face à l’Est
es vedettes de la Conférence Ouest
L se sont imposées sur celles de l’Est
163-158 lors du All Star Game le plus gé-
néreux en points de l’histoire de la NBA,
dans la nuit de dimanche à lundi, au
Madison Square Garden de New York.
Le meilleur joueur du match (MVP),
le meneur d’Oklahoma City Russell
Westbrook, n’est pas passé loin lui-
même de battre le record des points ins-
crits dans un All Star Game, avec 41 uni-
tés, soit une de moins que ce qu’avait
réussi le légendaire Wilt Chamberlain
en 1962. Westbrook a dû se contenter du
record des points marqués en une mi-
temps, avec 27 en première période.
C’est lui qui a eu l’honneur de boucler le
match avec deux lancers-francs, un
exercice plutôt rare dans ce « show » où
la défense est systématiquement sacri-
fiée sur l’autel du spectacle. Ainsi, pas
moins de 48 paniers à trois points ont sé Michael Jordan et n’est plus qu’à deux
été inscrits cette année, un record, dont
25 pour la seule Conférence Ouest, un
points du record d’une autre légende,
Kobe Bryant, absent cette année pour
autre record en 64 éditions du All Star cause de blessure.
Game.
« J’ai commencé par mettre quelques
Enfin, les Espagnols Pau et Marc Ga-
sol ont écrit une autre page d’histoire en
tirs puis je suis resté agressif », a com- étant les premiers frères à débuter en-
menté le MVP en recevant son trophée semble un All Star Game. (afp) ■
des mains du patron de la NBA, Adam
Silver. Le meilleur marqueur de la sai-
son en NBA, le meneur de Houston
James Harden, a, de son côté, inscrit 29
points pour l’Ouest (plus 8 rebonds et 8
passes). Du côté de l’Est, Atlanta était le
mieux représenté, avec parfois quatre
joueurs en même temps sur le parquet,
dont Kyle Korver, auteur de 21 points,
mais c’est sans surprise LeBron James
qui a tiré son épingle du jeu avec 30
points. Avec 280 points marqués au All Russell Westbrook en voulait particu-
Star Game, l’ailier de Cleveland a dépas- lièrement cette année. © EPA.
25
Le Soir Mardi 17 février 2015

26

SPORTS
Jean-Baptiste Grange a reconquis, à 30 ans, la médaille d’or
du slalom lors des Mondiaux de ski qui se sont achevés dimanche
soir à Beaver Creek, aux Etats-Unis. Un deuxième sacre inattendu
pour le Français, quatre ans après son premier titre et au terme
de plusieurs années de galères marquées par des pépins
physiques en tous genres. © HANS KLAUS TECHT/EPA.

Failli, Mons espérera jusqu’au 31 mars

FOOTBALL Un curateur a été nommé et un repreneur régional est toujours recherché
Actée par le Tribunal durant le mois de janvier, la di- Zaventem, un score de forfait (un d’une division supplémentaire en
rection montoise a décidé de faire cumul de trois entraînerait le for- cas relégation sportive, ce qui
de commerce, la mise aveu de faillite ce lundi. « Je ne fait définitif ) soit automatique- n’est pas le cas puisque Mons oc-
en faille de la S.A. RAEC suis pas en mesure et ne souhaite ment de rigueur. L’Albert pour- cupe la 7e place avec 43 points et
Mons ne signifie pas plus mettre davantage de cash rait parfaitement continuer à ali- est donc mathématiquement as-
dans le club », a expliqué hier le gner une équipe composée ou suré de son maintien.
forcément l’arrêt président Leone. En D2, le fossé non de jeunes, jusqu’au terme de
immédiat des activités entre les charges et les recettes ne la saison. Un repreneur, vraiment ? Im-
du club en D2. peut être comblé par les droits TV
et le sponsoring, qui, dans le cas
4 possible de ne pas regarder
les choses en face et surtout de ne
Techniquement,
un espoir de reprise
de Mons, s’est beaucoup trop ré-
duit pour espérer s’en sortir.
3 Les perspectives via une ob-
tention de la licence avant le
31 mars. L’introduction in extre-
pas mettre un bémol par rapport
à une reprise des activités du ma-
totale reste possible mis du dossier licence – même tricule 44. Dominique Leone a
forcément incomplet – n’est pas cherché en vain une épaule pour
jusqu’au 31 mars.
Mais il est infime.
2 Qu’implique l’aveu

de commerce de Mons a donc

de
faillite ? Dès hier, le Tribunal
nommé un curateur, Me Bellavia,
qui est du coup devenu l’unique
ANALYSE organe représentatif du club. Sa
anodin de la part de Pierre Fran-
çois, le directeur général qui se
démène comme un beau diable
pour tenter de sauver ce qui peut
encore l’être. L’article 2016 du rè-
le soutenir. Mais ni Elio Di Rupo,
qui n’est pas a proprement parler
un amateur de ballon rond (c’est
même le contraire) ni le tissu éco-
nomique local et encore moins

L
’histoire de ce petit club de
province, que la tradition
et les ans semblaient
vouer éternellement à la D3, s’est
brusquement accélérée à la fin
des années 90 avec une montée
en D2 puis une accession à la D1
en 2002. Porté à bout de bras par
un seul homme, Dominique
Leone, l’Albert vit ensuite durant
une décennie, au rythme des relé-
gations et des remontées, avec à
chaque fois trois cycles très pré-
cis, limités à 3 ans de présence au
sein de l’élite.
La 16e et dernière place de l’an
dernier a constitué le coup fatal à
un projet complètement miné
par l’absence d’un stade achevé.
1 Comment en est-on arrivé là ?
Mons en D1, dans la ville d’un
des hommes politiques les plus
influents du Royaume, voilà qui
s’apparente au début de l’ambi-
tion. C’est du moins ce que l’on
croyait lorsque sont sorties de
terre les premières fondations
d’un stade Charles Tondreau pro-
mis à une reconstruction en
Dominique Leone s’est décidé à jeter l’éponge. © BELGA.
quatre phases. Mais après la tri-
bune d’honneur, la T2 a déjà
éprouvé du mal à suivre. Les T3 et
T4 se feront attendre et les sub-
sides régionaux ou communau-
taires, maintes fois promis par
plusieurs ministres, n’ont jamais
été versés. Jusqu’à cette promesse
de début de saison, émise en pré-
sence d’Elio Rupo lui-même, de
voir disparaître le chancre du de-
mi-stade en ruine pour faire
place à une version light du projet
initial via un montage financier
de 8,3 millions. Mais parallèle-
ment, la vraie course contre la
montre se jouait au niveau des
structures mêmes du club, sé-
rieusement secouées par le désin-
vestissement progressif que la fa-
mille Leone, père et fils en tête,
qui, en l’espace de treize années
de présidence a injecté entre 6,6
et 6,7 millions en fonds propres :
« Je ne peux décemment plus
continuer à injecter 1 million par
an alors que je dois licencier
chaque mois des ouvriers dans
mes entreprises », avait déclaré
Dominique Leone à la fin du mois
de novembre en annonçant la si-
gnature d’un dernier chèque de
420.000 euros mais en lançant
surtout un ultimatum de 30 jours
pour qu’un repreneur ou un co-
investisseur sorte du bois. Malgré
l’exploration de plusieurs pistes,
farfelues ou plus crédibles, la
somme de 1,5 million destinée à
boucler la fin de la saison, n’a ja-
mais pu être réunie. Et malgré
une prolongation des activités
première mission sera d’effectuer
un audit et de payer les créanciers
par ordre d’importance. Il va sans
dire que les priorités iront à
l’ONSS et à la TVA, avant le per-
sonnel et les joueurs, puis la Fé-
dération et les fournisseurs. Dans
sa gestion du passif, le curateur
devra alors estimer, sous le
contrôle du Tribunal de com-
merce, si la poursuite des activi-
tés aggrave ou non ledit passif. En
clair, si le club peut ou non conti-
nuer à supporter ses obligations,
notamment en termes de masse
salariale, ce qui paraît peu pro-
bable. Et pourrait donc débou-
cher, dans un avenir plus ou
moins proche, sur la libération
immédiate et sans condition de
l’effectif pro du club. En tout ou
en partie comme cela avait été le
cas à Mouscron en 2009 où
quelques joueurs chevronnés
avaient accepté de resigner un
contrat revu à la baisse et portant
sur une échéance à la prestation.
Il n’est donc pas dit que le 1er
mars, date du prochain match de
Mons en déplacement à Woluwe-
glement de l’Union belge lui per-
met de compléter son dossier jus-
qu’au 31 mars. Au delà de cette
date, plus de salut, si ce ne sont
des recours sur base des éléments
existants. Il reste donc un peu
moins de 7 semaines au club pour
trouver une solution. Via une re-
prise pleine et entière du matri-
cule, ce qui supposerait de la part
de l’investisseur, un apurement
complet des dettes afin d’éviter ce
que l’on appelle dans le règle-
ment des licences, une cession de
patrimoine punissable. Un scé-
nario idéal qui ne souffre aucun
précédent dans l’histoire récente
des cessations d’activités de clubs
(Harelbeke, FC Malines, Alost,
Lommel, RWDM, Brussels) et
qui ne s’est partiellement vérifié
que dans de rares cas puisque
Mouscron (avec Péruwelz) et le
Beerschot (avec Wilrijk) n’ont dû
la survie de leur patronyme qu’en
l’accolant à celui d’un club des sé-
ries inférieures aux finances
saines. Ils ont tous dû subir ce que
prévoit le règlement : une rétro-
gradation d’une division assortie
les partenaires (semi-institution-
nels) ou les sponsors nationaux
n’ont répondu à ses appels. A part
un mécène étranger tombé du
ciel ou une piste belge (nos
confrères de Foot Magazine évo-
quaient hier un investissement
possible de l’ancien joueur carolo
Salvatore Curaba à la tête de la
société informatique EASI), on
ne voit rien venir. Le seul et réel
espoir consiste à penser que les
repreneurs potentiels auraient
sagement attendu la mise en
faillite pour ne plus avoir à traiter
directement avec Dominique
Leone. Mais c’est peut-être ou-
blier un peu vite les lettres de
créance qu’il a sûrement en sa
possession. Et qui contrain-
draient, le cas échéant, les candi-
dats, à négocier avec lui. Sur des
échéances futures, concernant
les droits TV ou la matérialisa-
tion d’un transfert lors d’un re-
tour du club en D1. Deux hypo-
thèses qui tiennent, en l’état ac-
tuel des choses, de la pure fic-
tion. ■
FRÉDÉRIC LARSIMONT

LANÉCROLOGIE

 

La Maison DANDOY et l’ensemble du personnel La Fondation Lydia et Albert DEMUYTER

C’est avec une immense tristesse que les familles
GERVAIS, DEGAND, de BONNAY, de NONANCOURT ont la tristesse de vous faire part du décès de a le profond regret de vous faire part du décès de
et apparentées MADAME
MADAME
vous annoncent le décès de
MADAME Christiane DE KEYZER Albert DEMUYTER
née Lydia VANDEN BERGHE
Françoise DEGAND veuve de Monsieur Jean ROMBOUTS
dite « Madame Christiane » à Gand, le 25 décembre 1927 et décédée à Ixelles, le 13 février 2015.
épouse du Dr Dominique GERVAIS La cérémonie d’Adieu, suivie de l’inhumation
survenu à Uccle le 13 février 2015.
née à Nivelles le 13 décembre 1944 dans le caveau de famille au cimetière d’Ixelles, sera célébrée
et décédée à Braine-l’Alleud le 11 février 2015. Nos pensées vont à sa famille. en l’église Abbatiale Notre-Dame de la Cambre à Ixelles
Rue au Beurre, 31 -1000 Bruxelles. le jeudi 19 février 2015 à 11 heures.
Selon la volonté exprimée par la défunte, les funérailles,
suivies de l’incinération au crématorium de Mons, ont eu lieu dans Réunion à l’église
la plus stricte intimité familiale et les cendres dispersées en mer du (Abbaye de la Cambre)
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Elle seront suivies de l’inhumation au cimetière de Ghlin. Cet avis tient lieu de faire-part. petites annonces.
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26
 CULTURE
Le Soir Mardi 17 février 2015

27
Guillaume Canet sera un mercenaire
dans le Congo de 1961 pour le film
« Jadotville », produit par Netflix,
qui sortira en 2016. © AFP.

Une troupe qui mêle des patients LA PENSÉE

aux troubles psychiques
Dans la tête du tueur
à des artistes un peu fous. On aurait bien vu Jack Ni-

Jouer à perdre
Une pièce qui plonge au cœur de cholson dans ce rôle mais on
la folie avec une lucidité affolante. est au théâtre et c’est Olivier
Werner qui endosse le per-
Un duo qui s’est immergé sonnage trouble de La Pen-
en hôpital psychiatrique pour sée, adaptée de Leonid An-
en régurgiter une saine divagation. dreïev. C’est l’histoire d’un
médecin qui a assassiné son

la raison
Le théâtre est fou à lier. Allié ? meilleur ami et qui, interné
dans un hôpital psychia-

F
reud appelait l’inconscient, « l’autre trique, va lui-même écrire un
scène ». Du théâtre psychique au théâtre rapport destiné aux experts
des artistes, il n’y a pas des kilomètres qui doivent décider s’il mé-
mais, au contraire, un terrain commun de rite la prison ou l’asile. En
l’épuration des passions. D’un côté, la psycha- rédigeant ce rapport, il va
nalyse vise à rejouer les scènes traumatiques du plonger en toute lucidité
patient en espérant qu’ils puissent un jour vivre
avec. De l’autre, le théâtre nous met face à nos
SCÈNES Trois spectacles questionnent la folie dans sa propre folie. C’est à
l’écriture de ces feuillets
propres histoires, à nos angoisses et conflits in- qu’il va définitivement
térieurs, comme une tentative de reformula- perdre la raison. Car plus la
tion de nos pulsions enfouies. Les comédiens parole se déploie, plus elle
portent, tels des Atlas, les drames sociaux ou semble lui échapper. Chaque
familiaux généralement refoulés. Outre ce soir, le comédien et metteur
même terreau de la catharsis, l’histoire de l’art en scène convie 10 specta-
regorge de grands noms flirtant intimement teurs dans sa loge avant le
avec la folie. Artaud, Van Gogh, Séraphine de spectacle, afin de les mettre
Senlis : tous ont entretenu le mythe d’un artiste en condition. Frissons garan-
qui ne peut être tout à fait sain d’esprit. tis ! Le 26 février, le tradi-
Dans La Troupe du Possible, on refuse de tionnel rendez-vous du bar
mettre des étiquettes. Certains viennent de la se fera avec une psychiatre
psychiatrie, avec des troubles schizophrènes ou formée en criminalistique et
psychotiques, d’autres viennent du conserva- qui a travaillé trois ans en
toire, mais tous se rejoignent sur la pièce Le milieu carcéral.
C.MA.
monde du rien. Parce qu’être sur un plateau,
c’est exister. En soi, c’est déjà thérapeutique, La Pensée du 17 février au 7 mars
qu’on soit un artiste diplômé ou pas. C’est le cas au Théâtre de Poche, Bruxelles.
de Natasha, commerçante, qui suit une psycha-
nalyse depuis 10 ans et trouve dans la Troupe
du Possible une manière de prolonger ce travail
sur soi. « Travailler les émotions, par la danse
ou par l’écriture, permet de mieux se connaître,

L’histoire de l’art regorge

de grands noms flirtant intimement
avec la folie : Artaud, Van Gogh,
Séraphine de Senlis...

affirme la jeune femme. Quand on arrive dans

la troupe, on ne sait pas qui est qui. On se dé-
couvre, sans jugement. On ne s’identifie pas
comme artiste ou non, ce qui met moins de
pression. » A ses côtés, Christine a un parcours
plus douloureux. C’est à la clinique Fond’Roy,
où est née la Troupe du Possible en 2002, que
Christine découvre les ateliers de Farid Ousam-
gane. En dépression profonde, elle trouve un
certain apaisement dans cette parenthèse artis-
tique. « Ça change les idées et ça réchauffe l’es-
prit, dit-elle avec un faible sourire. Aujour-
d’hui, je suis plus autonome. Je vis seule et je
me raccroche au théâtre. C’est une manière
d’entreprendre quelque chose. Et puis, il y a l’es-
prit de troupe. » Si la Troupe du Possible a dé-
marré en hôpital psychiatrique, pour aider les
participants à passer du statut d’« objet de
soins » à celui d’acteur, elle s’est aujourd’hui
émancipée de l’institution et de l’aspect social
pour privilégier la dimension artistique.
Basés au Club Antonin Artaud à Bruxelles,
les ateliers attirent une trentaine de personnes,
certaines séduites par une approche théâtrale
non académique et d’autres, parce qu’elles sont
en période de crise. « Leur point commun se-
rait de résister à un excès de normalité, » ré- Olivier Werner perd pied dans
sume Farid Ousamgane, membre de l’Ecole « La Pensée » et Sophie Warnant
belge de psychanalyse et metteur en scène de la porte, ci-dessus, le sublime
dizaine de pièces déjà créés par la Troupe du Dans la Troupe du Possible, on ne met pas d'étiquettes. Qu'ils soient suivis ou non par un psy, « Ha Tahfénéwai », cri d'alarme
Possible, du Poche à l’Océan Nord. La dernière, tous ont un petit grain de fantaisie. © D.R. sur la réalité des traitements
Le monde du rien, se revendique aussi bien du psychiatriques. © D.R.
théâtre brut que du dadaïsme, mêlant le slow
art, la danse contemporaine, le chant lyrique, le
tissu aérien, ou encore le buto. « Je réfute les
diagnostics. Comment travailler avec quel-
qu’un qu’on aurait définitivement classé dans
au National Une plongée saisissante parmi les « fous »
la case psychotique ? Sur la trentaine qui est CRITIQUE institutionnelle La Devinière à Far- la douleur que génère l’enfermement de la maladie mentale, qui prendrait
sur scène, la moitié est issue de la psychiatrie u théâtre comme on l’adore ciennes, où l’on fait le pari d’aborder mental. Leur imprévisibilité (Sophie le risque de la liberté dans la folie,
mais c’est avec ceux qui viennent du conserva-
toire que c’est plus difficile parfois. Avec eux, je
D parce qu’il met les pieds dans le
plat, qu’il vous relâche tourneboulé, et
la folie de manière plus humaine.
Tous deux se sont imprégnés de ces
qui se lance dans un récital massacré
d’Orphée et Eurydice ou Romain qui
pour accompagner, plutôt que de mé-
dicaliser ces « fous », jusqu’au cœur
dois déconstruire un tas de codes parce qu’ils parce qu’il tord le corps des comé- expériences pour les régurgiter, avec chope les tics obscènes de sa voisine) de leurs angoisses. Là encore, le pro-
ont moins l’habitude de se questionner, de se re- diens pour mieux essorer notre corps une justesse hallucinante, sur le pla- provoque des rires nerveux dans la pos n’est pas appuyé mais évoqué par
positionner, d’affronter ce qu’ils ont dans les social et lui faire dégorger ce qu’il a de teau. salle parce qu’il faut bien expulser la une mise en scène sur le fil du rasoir.
tripes. » Farid a vu passer des histoires pas ba- plus tabou et moisi en lui. Avec Ha Dès le premier tableau, tout est dit. gêne que suscite cette performance Les ébats d’une marionnette à taille
nales dans ses ateliers, certains cas qui avaient Tahfénéwai !, Sophie Warnant et Ro- En slip et sous-pull étriqué, Sophie jusqu’au-boutiste. Tout cela aurait pu humaine, les yeux vides et la bouche
mis en échec tous les psys de la capitale, mais main Vaillant ouvrent nos yeux sur la Warnant avance son corps recroque- être fort lugubre mais un magnifique noire ouverte en un supplice béant,
s’épanouissaient sur le plateau. « Les psys qui douloureuse et silencieuse réalité des villé, pétrifié, le visage mangé par une contrepoint musical, du piano en live expriment aussi bien la déshumanisa-
les ont sur le divan ou en psychiatrie nous traitements psychiatriques aujour- grimace, une sorte de cri muet, de à une bande-son entêtante, rend l’ex- tion du milieu psychiatrique que la
disent que les ateliers créent un levier de tra- d’hui. Sur ces « fous » que l’on ne sau- hurlement figé. C’est d’abord et avant périence poignante. scène finale d’une comédienne mise à
vail. » Au-delà des résultats thérapeutiques, ils rait voir, réduits à la camisole de force, tout cette recherche corporelle des La deuxième partie, plus narrative, nue de la manière la plus impudique
offrent simplement un chemin vers soi, qui ou plus souvent, à la camisole chi- deux comédiens qui force le respect. se fait plus directe pour dénoncer qui soit, fragile, désarmée, les lèvres
peut, accessoirement, aider à vivre mieux. ■ mique, bien pratique pour déculpabi- L’un et l’autre sont soufflants de vérité l’abus des traitements chimiques et bâillonnées de glaise, mais emportée
CATHERINE MAKEREEL liser toute la société. Les deux comé- dans leur corps aux contorsions in- certaines conditions inhumaines d’in- dans un ballet plein d’espoir. ■
diens ont passé plusieurs mois dans contrôlées, aux balancements angois- ternement, dignes du siècle dernier et CATHERINE MAKEREEL
Le monde du rien les 3 et 4 avril au Théâtre Varia, des institutions spécialisées, de la cli- sés. Un mimétisme corporel jamais pourtant toujours en cours à l’heure
75 rue du Sceptre, Bruxelles. nique psychiatrique de La Borde en moqueur mais qui nous laisse imagi- actuelle. Pour lancer un appel égale- Ha Tahfénéwai ! du 3 au 14 mars
France au centre de psychothérapie ner les démons qui peuplent ces têtes, ment, à une approche plus humaniste au Théâtre National, Bruxelles.

27
Le Soir Mardi 17 février 2015

28 LACULTURE

« Chanter pour renforcer LESBRÈVES

CINÉMA
Quatorze longs-métrages
soutenus

la conscience des Africains »

MUSIQUE Tiken Jah Fakoly était à Goma pour le festival Amani
Cet habitué des scènes jeunes qu’ils sont sur la bonne voie. Nos
ancêtres ont combattu l’esclavage et ils
belges, considéré comme l’un ont gagné. Nos parents ont combattu la
des derniers papes du reggae colonisation et celle-ci est terminée.
est aussi une figure politique. Notre génération doit tout faire pour of-
frir une autre Afrique à nos enfants et
Il a interrompu ses tournées petits-enfants…
en Europe et aux Etats-Unis
pour se produire au Congo. Qui sont aujourd’hui les ennemis
de l’Afrique ?
Nos adversaires sont d’abord écono-
ENTRETIEN miques, l’Afrique est victime de sa ri-
GOMA chesse. Nos ennemis sont
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE ceux qui pillent le
que nous, les artistes du reggae et du
rap, nous pouvons jouer un rôle.
Depuis Bob Marley, le reggae a contri-
bué à éveiller les consciences. Bob est né
en Jamaïque, un petit pays perdu mais
son message a fait le tour du monde. Le
reggae c’est la voix des sans-voix et
nous, nous sommes les héritiers de
Bob Marley. Il l’avait dit, voici
35 ans : « Un jour, le reggae
va revenir à la source. »
Nous sommes la preuve
La dernière session 2014 de
la Commission de Sélection
des Films de la Fédération
Wallonie-Bruxelles a abouti à
la sélection de 42 projets fil-
miques, dont 14 longs-mé-
trages de fiction. Les projets
sélectionnés bénéficieront
palpable de la véracité de cette prophé- d’une aide financière du
tie : l’Afrique compte beaucoup de Centre du Cinéma et de l’Au-
groupes de reggae, qui disent des choses diovisuel, destinée à soutenir
justes, qui ont du talent et qui ré- l’écriture, le développement
veillent… Mes musiciens sont sortis ou la production de chaque
dans Goma, ils m’ont parlé des vélos en œuvre. Les 42 œuvres sélec-
bois, les tshukudus, de l’énergie des gens tionnées sont 14 longs-mé-
qui reconstruisent leur ville… Partout trages de fiction, 7 courts-
dans la région, au Congo, au Rwan- métrages, 18 documentaires,
da, j’ai vu des peuples au travail et 1 fiction télévisuelle et 2 films
cela me donne beaucoup d’espoir… ■ « lab », soit des projets expé-
Propos recueillis par rimentaux. Les aides at-
COLETTE BRAECKMAN teignent un montant total de
2,899 millions d’euros. Des

C
onsidéré comme l’une des der-
nières incarnations du reggae, le
musicien ivoirien, un temps exilé
au Mali, est venu défendre au festival
Amani son dernier album « Dernier
Appel ».
Ce retour au Congo, où vous n’êtes venu
qu’une seule fois, c’est important pour
vous ?
C’est une région qui a besoin de paix et
dès que l’on m’a parlé de ce festival, j’ai
accepté de venir. Vu la situation dans la
région, j’ai accepté tout de suite…
Si le Congo est faible c’est parce qu’il est
divisé. Dès qu’il sera vraiment uni et
qu’il pourra se défendre, tout changera.
Il en est de même pour les Africains : si-
tôt qu’ils seront ensemble, ils seront res-
pectés…
Le reggae, c’est une musique qui éveille
les consciences et l’Afrique a besoin
d’être réveillée. Le rap et le reggae font le
même travail de réveil. J’apprécie beau-
coup le rap africain en particulier.
Aux artistes de Goma et du Congo en gé-
néral, je veux dire que les artistes ont
un rôle très important à jouer : eux, ils
peuvent dire des vérités que les politi-
ciens ne peuvent pas aborder. Si les ar-
tistes parlent d’unité, de paix, le peuple
va les entendre, d’autant plus que les
artistes congolais sont écoutés partout,
jusque dans les plus petits villages.
Pour moi, qui suis un panafricaniste
convaincu, venir au Congo, le pays de
Patrice Lumumba, c’est comme un pèle-
rinage. Il fut l’un des premiers à
prendre la parole pour défendre les in-
térêts de l’Afrique et c’est pour cela qu’il
a perdu la vie. Soixante ans plus tard, il
vit encore dans nos pensées. Le dernier
des héros africains, c’était Nelson Man-
dela. Rares sont ceux qui ont accepté de
payer le prix de l’indépendance, Tho-
mas Sankara au Burkina Faso a été
l’un d’entre eux… Aujourd’hui, si un
autre Patrice Lumumba apparaissait,
je crois qu’il aurait beaucoup de sou-
tien. Grâce au reggae, grâce à Internet,
aux réseaux sociaux, les jeunes sont
éveillés : c’est la génération consciente…
Elle a voyagé, elle sait que rien ne se fe-
ra sans elle. Elle a gagné le combat au
Burkina Faso et ici, au Congo, elle s’est
opposée au changement de constitution.
Mon devoir c’est de chanter pour renfor-
cer cette conscience, c’est dire à ces
continent, sans lui promesses d’aide ont notam-
donner la part qui ment été attribuées à la pro-
lui revient. Mais chaine comédie dramatique
les hommes poli- de Sam Garbarski (Vijay and
tiques, qui ne I), une adaptation d’un roman
travaillent pas allemand au sujet d’une
dans l’intérêt du bande d’amis de confession
peuple ou qui juive qui veulent se rendre en-
soutiennent les semble en Amérique après la
guerres sont libération des camps. Le réali-
aussi des enne- sateur liégeois Harry Cleven a
mis… également été choisi, pour
L’Afrique, c’est son retour au grand écran
l’avenir du après plusieurs projets télé.
monde : nous Le film est intitulé Mon ange,
sommes 54 pays et le scénario est co-écrit
sur le continent, avec Thomas Gunzig.
l’Union européenne
ne compte que 28 MUSIQUE
Etats, les Etats-Unis Avec « Résiste », France
50… Notre population Gall revient un peu
est jeune et en 2050
nous serons deux mil-
liards. Nous aurons une
main-d’œuvre très impor-
tante et si nous avons la sta-
bilité et la démocratie, on
viendra du monde entier pour
investir…
Le colporteur
« Dernier appel » votre album
qui vient de sortir exprime cepen- de la libération C’est une comédie musicale
que France Gall a voulue
dant un sentiment d’urgence… Naissance le 23 juin 1968 à comme un hommage à Mi-
Certes, il y a urgence : notre génération Odienné en Côte d'Ivoire. Il chel Berger, une histoire in-
doit jouer son rôle, très rapidement. monte son premier groupe, ventée, construite autour des
Tout faire pour que la démocratie soit Djelys, en 1987. C’est déjà du titres de son mari. Ce sera le
installée, que la stabilité soit reggae et le succès suit très 23 avril au Palais 10 à 15h et à
concrète… Il est vrai qu’il y a beau- vite. Ses thèmes de prédilec- 20h.
coup de guerres, mais c’est normal, tion sont déjà bien établis :
car nous nous trouvons dans un éveiller les consciences
processus ; voici 70 ans, l’Europe africaines, dénoncer le néo- sur lesoir.be
aussi était en guerre… Il y a des colonialisme et balayer les Chaque jour sur notre site, un court-
étapes que nous allons devoir fran- dirigeants corrompus. Dix métrage en direct d’Anima.
chir. Les guerres au Soudan, au ans plus tard, star chez lui, il Aujourd’hui : Little Auk and the
Congo, dans le Sahel, en Côte s’exporte avec succès à Golden Fish de Dimitri Mitselos (BE)
d’Ivoire, sont des passages obligés. Paris. En 2003, son opposi- Petit film réalisé par un étudiant de
J’espère que, lorsque la majorité des tion à Laurent Gbagbo le la Haute Ecole Albert Jacquart à
Africains seront alphabétisés, ils com- contraint à l’exil malien. La Namur. Découvrez les mésaventures
prendront que ces guerres ne nous ap- même année, il reçoit une de ce mini-pingouin finalement bien
portent rien. Demain, ce sera le tour de Victoire de la musique. En chanceux. Ce film est présenté en
l’Afrique, j’en suis convaincu. Car mal- © 2007, il appelle le président compétition nationale à Anima, une
gré toutes les richesses qu’on nous a sénégalais Wade à quitter le bonne occasion de découvrir les
prises, il en reste encore… Et en plus, il y pouvoir. Il est viré du pays. Il talents du cru ! Les programmes
a le climat, le dynamisme, la jeunesse… y reviendra en 2010. « C’est du belge ! » auront lieu les
Mais nous, les Africains, nous sommes mardi 17 février à 21h30 et mercredi
les derniers à croire que notre continent 18 février à 17h45. Plus d’infos sur
a des atouts… Les Africains ont d’eux- www.animafestival.be.
mêmes une image négative et c’est là



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chaque année en collaboration
avec Le Soir et la Commission
communautaire française (Co-
cof ) le prix de la jeune création le
mieux doté au monde dans l’uni-
vers de la bande dessinée.
D’envergure internationale, le
compensé de 20.000 euros en
cash et assorti d’un contrat d’édi-
tion, qui prévoit la pré-publica-
tion, un an plus tard, de son
œuvre dans le journal Le Soir, et
sa parution en album sous le la-
bel des éditions du Lombard.
Pour participer au concours, il
suffit d’introduire auprès de la
Fondation Raymond Leblanc un
dossier complet comprenant le
synopsis du projet, trois
planches complètes mises au net
du futur album, et une esquisse
de couverture en couleurs. La
rédigés en français.
Le concours ne fixe pas de li-
mite d’âge pour les participants
ni vers le haut ni vers le bas. La
thématique abordée est entière-
ment libre et sans frontières de
genre. Les auteurs peuvent pro-
poser des bandes dessinées d’hu-
mour, d’aventures, de fantasy, de
science-fiction...
Le récit peut être historique,
autobiographique ou prendre la
forme d’un BD reportage. L’au-
teur est libre d’imaginer un one-
shot ou le premier épisode d’une
concours, les projets doivent être
rentrés avant ce 31 mai. Le jury
sera présidé par José Luis Mu-
DU 13 AU 22 FÉVRIER
nuera, le dessinateur de Merlin,
Nävis ou Fraternity. Outre les
20.000 euros, le lauréat du
DEMAIN le 18, à 16h
concours bénéficiera d’un ac-
compagnement éditorial pen- NEIGE ET AUTRES
dant un an pour l’aider à mener à
bien son projet d’album. A sa pa- CONTES
rution, le livre sera soutenu par
une campagne promotionnelle
et beaucoup
dans le journal Le Soir. ■ d’autres séances
Da.Cv. à Flagey
© Folimages

Prix Raymond Leblanc récom-
pense un auteur qui n’a pas en-
core publié d’album ou en a pu-
blié au maximum deux. Il est ré-
Fondation ne pose aucune
condition de nationalité mais le
synopsis et les textes figurant
dans les planches doivent être
série. Dans sa version définitive,
le projet devra cependant com-
porter au minimum 46 planches.
Pour l’édition 2015 du
Infos : Fondation Raymond Leblanc, Prix
Raymond Leblanc, 7 avenue Paul-Henri
Spaak, 1060 Bruxelles ; info@fondationr-
www.animafestival.be
leblanc.be ; http://fondationrleblanc.be

28

Un tableau au prix des regards
ART DIGITAL « The Value of Art » estime une œuvre au temps que le visiteur lui consacre
Jeff Koons, Jackson
Pollock… les prix
astronomiques
des œuvres d’art font
régulièrement débat.
Avec « The Value
of Art », ce sont les
spectateurs qui
déterminent la valeur
d’un tableau.
L’occasion de
s’interroger sur le fossé
entre l’art, son public
et son marché.
T
rois cents millions de dol-
lars : c’est le prix qu’a
payé un riche Qatari pour
acquérir une toile de Gauguin au
début du mois de février. Un
montant astronomique encore
jamais atteint sur le marché de
l’art. Mais que justifie une telle
somme ? Ou plutôt, de quoi dé-
pend le prix d’une œuvre d’art ?
L’installation « The Value of
Art » a une réponse : le specta-
teur.
Si personne ne le regarde,
le tableau n’aura pour
valeur que son coût
de production
Depuis plus de vingt ans, les
artistes Christa Sommerer et
Laurent Mignonneau utilisent la
technologie pour faire interagir
le public avec les œuvres d’art.
à gagner sur
radio contact
Déclinée avec plusieurs ta-
bleaux, la série « The Value of
Art » bouscule les codes du mar-
ché de l’art. Cette installation
calcule le prix d’une toile d’après
le temps que les visiteurs ont
passé à l’observer. Le principe
est simple : les artistes achètent
une peinture aux enchères puis
l’équipent d’un capteur de mou-
vement ainsi que d’une petite
imprimante thermique avant de
l’exposer. Au fil des visiteurs, un
ticket de caisse se déroule et af-
fiche le prix toujours croissant
de l’œuvre. Si le temps c’est de
l’argent, dix secondes d’observa-
tion valent ici un euro et
s’ajoutent aux frais de base (le
prix d’achat du tableau et le tra-
vail des deux artistes dessus). À
la fin de l’exposition, le montant
total définit le prix de vente de
l’œuvre.
Exposée jusqu’au 4 avril à la
Maison populaire de Montreuil
(banlieue parisienne), The Value
of Art met cette fois en scène une
peinture représentant une mer
aux flots déchaînés. Plus qu’une
œuvre ou une performance, cette
installation interroge sur deux
questions centrales dans l’art : le
rôle du public et l’existence d’in-
formations objectives détermi-
nant la valeur d’une œuvre.
Au XVIIIe siècle, Diderot es-
time que l’œuvre d’art n’existe
que grâce à sa corrélation avec le
spectateur. Indépendamment du
sentiment provoqué par l’œuvre,
c’est sa capacité à être contem-
plée qui définit son statut. Pour-
tant aujourd’hui encore le visi-
teur ne réalise que très peu le
rôle crucial qu’il joue dans le
processus artistique.
The Value of Art fait prendre
conscience au public de l’in-
fluence que son regard peut
avoir sur l’œuvre elle-même. Si
personne ne le regarde, le ta-
bleau n’aura pour valeur que son
coût de production. Ses auteurs
insèrent leur démarche dans ce
qu’ils dénoncent comme « une
économie de l’attention ». Selon
eux, notre société est désormais
basée sur les médias et l’impor-
tance croissante des réseaux so-
ciaux a fait de l’attention une
nouvelle valeur monétaire.
Grâce à leur installation, cette
valeur est mesurable par l’inter-
vention d’individus se condui-
sant en spectateurs et est instan-
tanément traduite en valeur
réelle.
Au XVIIIe siècle, Diderot
estime que l’œuvre d’art
n’existe que par sa corréla-
tion avec le spectateur
Dans un second temps, The
Value of Art propose des critères
objectifs afin d’évaluer la valeur
d’un objet d’art. Totalement
transparent, le processus lui-
même est contraire à l’image né-
buleuse et élitiste habituelle-
ment associée au marché de l’art.
Quantifier une valeur esthétique
soulève de nombreux débats et
oppose souvent le monde de l’art
au grand public. Par le passé, de
nombreux scientifiques ont
cherché en vain une formule ma-
Le Soir Mardi 17 février 2015
LACULTURE 29
Jeune femme
donnant de la valeur
à « Unruhige See »
(« Mer intranquille »).
© D.R.
thématique permettant d’esti-
mer une œuvre d’art. Ici, le prix
final est justifié par un méca-
nisme reposant sur des mesures
précises et légitimes. Mieux en-
core, il est déterminé par son
succès auprès du plus grand
nombre.
Avec The Value of Art, Christa
Sommerer et Laurent Mignon-
neau font du spectateur un ac-
teur à la fois traditionnel, l’atten-
tion accordée à l’œuvre dépend
des émotions que celle-ci suscite,
et actuel, car ces émotions sont
traduites en valeur monétaire.
Une expérience qui vaut – pro-
bablement – son pesant d’or. ■
MARGAUX STUDER (st.)
Exposition jusqu’au 4 avril au Centre
d’art de la Maison populaire
de Montreuil. www.maisonpop.fr

VOTRE RENCONTRE
AVEC M Pokora
Vos accès à gagner
cette semaine sur Radio Contact
infos & règlement sur radiocontact.be
29
Le Soir Mardi 17 février 2015
30 LATÉLÉVISIONMARDI
9.45 5 ans de réflexion
Comédie de Nicholas Stoller
(USA, 2012). Avec Emily Blunt,
Jason Segel, Chris Pratt. 11.50
Télétourisme Malte : La Valette,
capitale au passé fascinant (2/2)
12.00 Les feux de l’amour
13.00 JT 13h 13.45 Diane,
femme flic Seul au monde. 14.38
Seul au monde. 15.45 Le maria-
ge de ma meilleure amie Télé-
film de Gary Yates (Can, 2010).
Avec Jennifer Finnigan, Natalie
Brown, John B Lowe. 17.30 Life
L’homme de glace. 18.30 On
n’est pas des pigeons Best of
19.30 JT 19h30
20.20 The Voice Belgique
Divertissement. Présenté
par Maureen Louys, avec
la participation de Walid. Blind
audition (5/6).
Des candidats d’horizons
divers viennent tenter leur
chance devant les coachs.
Un policier, un banquier et
même une joueuse de rugby
ont rejoint la course. La pres-
sion monte également du côté
des coachs, qui n’ont plus que
très peu de temps pour se
décider. BJ Scott, qui était
repartie avec trois talents la
semaine précédente, continue
sur cette belle lancée. Stanislas
espère faire aussi bien que la
dernière fois, tandis que
Chimène Badi gonfle, lente-
ment mais sûrement, les rangs
de son équipe. Jali doit absolu-
ment se reprendre s’il veut
affronter la suite de l’aventure.
22.30 Suburgatory Série. Avec
Cheryl Hines, Jeremy Sisto. Dal-
las, avant Dallas. Dallas se rend
aux funérailles de sa mère dans
le Sud avec Tessa. George, qui
a rompu avec Nora, participe à
une soirée rencontre en com-
pagnie de Fred et Noah. 22.56
Le concours de beauté. 23.20
Tirage Euro Millions
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgen-
ce 10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis Le séminaire Téléfilm de
Thierry Peythieu (Fr, 2014). Avec
Laurent Ournac, Thierry Hecken-
dorn, Patrick Guérineau. 17.00
Quatre mariages pour une
lune de miel 18.00 Bienvenue
chez nous 19.00 Le juste prix
20.00 Journal 20.45 C’est
Canteloup
20.55 Person of Interest
Série. Avec Jim Caviezel,
Michael Emerson, Sarah Shahi.
Dernier appel (Saison 3,
épisode 15/23).
Finch travaille sous couverture
dans un centre d’appels d’ur-
gence pour protéger Sandra
Nicholson, une des opératri-
ces, d’une menace dont il
ignore tout pour le moment.
Un jour, la jeune femme reçoit
sur son téléphone personnel
un appel d’Aaron, un garçon
qui se dit retenu par un incon-
nu... 21.45 Avant Reese (Saison
3, épisode 16/23). En 2010,
Finch avait un autre homme
de terrain à ses côtés : mon-
sieur Dillinger. Il était tout
aussi efficace que Reese, mais
plus brutal et imprévisible.
22.40 Person of Interest Série.
Avec Jim Caviezel, Michael
Emerson, Taraji P Henson. Etat
critique (Saison 2, 7/22). La
machine désigne une chirur-
gienne cardio-thoracique qui
s’apprête à opérer dans le plus
grand secret un riche homme
d’affaires new-yorkais. 23.25
Gages d’amour (Saison 2, 8/22).
La machine délivre deux numé-
ros, ceux de Daniel et Sabrina
Drake, qui dirigent une pros-
père maison d’édition.
12.00 Top Models 12.35 Pour
ou contre 13.00 RTL info 13
heures 13.40 Face à face Invi-
té  : Bernard Swysen, pour sa BD
«Victor Hugo» 14.00 Le chihua-
hua de Beverly Hills 2  : la
famille vient de s’agrandir
Téléfilm d’Alex Zamm (USA,
2011). Avec Marcus Coloma, Lupe
Ontiverosr. 15.25 C’est moi le
chef  ! Sécurité bébé. Scandale à
la crèche 16.30 Les reines du
shopping Pique-nique chic dans
les jardins du château de Ver-
sailles 17.20 Un dîner presque
parfait Semaine spéciale au
Mans 18.30 Septante et un
19.00 RTL info 19 heures 19.45
Enquêtes Bagarre à Bruxelles.
Contrôle drogue dans le Borinage.
Un homme en détresse.
20.20 Body of Proof
Série. Avec Dana Delany, Jeri
Ryan, Mark Valley. Psychose
(Saison 3, épisode 10/13).
Une jeune fille a été tuée dans
un hôpital psychiatrique.
Lorsque Megan et Tommy
interrogent les autres patien-
tes, l’une d’elles proclame que
le meurtrier était venu pour
l’assassiner. Megan se penche
sur l’histoire de cette jeune
fille... 21.10 Blackout (épisode
11/13). Un accident d’avion à
Philadelphie provoque d’im-
portantes coupures de courant
qui rendent le travail de
Megan très difficile.
22.05 Homeland Série. Avec
Claire Danes, Mandy Patinkin,
Morgan Saylor. En ligne de mire.
L’objectif du gouvernement est
d’attraper Nick Brody. Carrie et
Saul essaient de surmonter le
chaos de leurs vies respectives.
22.55 Haute trahison. Carrie, dis-
créditée par la CIA, est mise à
l’écart alors que Saul met la
pression sur ses collaborateurs
pour remonter la piste de l’at-
tentat. 23.50 RTL info
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.55 Un mot
peut en cacher un autre 11.25
Les Z’amours 12.00 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.10 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Frédérique
Jules. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.55 Vous êtes mon sujet
Pièce de Didier Van Cauwelaert.
Mise en scène d’Alain Sachs. En
direct du Théâtre de la Garenne,
à La Garenne-Colombes. 1h45.
Avec Gérard Darmon, Julie-
Marie Parmentier, Geneviève
Casile, Philippe Lellouche.
Alexandre Kern, romancier
comblé de 50 ans, profite du
succès, des honneurs et des
amours faciles après des
années de labeur. Sauvé d’un
divorce ruineux par la mort
accidentelle de son ex-femme,
qui lui a inspiré son dernier
best-seller, il vit désormais
avec sa fille de 17 ans. Dans un
salon du Livre, il est abordé
par Mathilde, une jolie jeune
femme qui semble vouloir se
glisser dans son lit.
L’étudiante, obsédée par
l’auteur, prépare en fait une
thèse. Son sujet n’est autre
qu’Alexandre...
22.40 Pasteur Tél. d’Alain
Brunard (Fr, 2011). Avec André
Marcon, Bruno Todeschini, Marie
Bunel. Pasteur expérimente
pendant quelques semaines
sur un petit garçon son vaccin
contre la rage. Un lien d’amitié
se noue entre le chercheur et
l’enfant. 0.15 Secrets d’histoire
Les Grimaldi : princes de Monaco
1.50 Toute une histoire
8.15 Bienvenue chez nous 9.00
La Tribune 10.45 Tout le
monde veut prendre sa place
11.30 Plus belle la vie 12.05 Un
gars, un chef 13.00 Une saison
au zoo 13.25 Bienvenue chez
nous 14.15 Rookie Blue All by
her Selfie. 14.55 Heart Breakers,
Money Makers. 15.45 La der-
nière noce Téléfilm de Paul Sha-
piro (USA, 2010). Avec Summer
Glau, Chris Carmack. 17.10 Un
gars, un chef 18.10 Tout le
monde veut prendre sa place
19.00 Le 15’ 19.15 Plus belle la
vie 19.45 Un gars, un chef
20.00 Tellement ciné
Présenté par Cathy Immelen.
Rencontre avec Franck Dubosc
pour «Bis», de Dominique
Farrugia. Le comédien partage
l’affiche du film avec Kad
Merad et Alexandra Lamy.
Interview de Colin Firth pour son
rôle dans «Kingsman»,
de Matthew Vaughn.
Electrochoc de la semaine :
«Whiplash», de Damien
Chazelle. Ce thriller musical
met en scène la relation toxi-
que entre un génie de la batte-
rie et son professeur tyranni-
que. Gros plan sur la dernière
Ladies Night. L’événement a
rassemblé des milliers de filles
autour de «Cinquante
Nuances de Grey». Les coulis-
ses du festival Anima.
20.35 Les nouveaux coloca-
taires Documentaire (2010). La
colocation est en plein essor et
ne concerne désormais plus
seulement les étudiants, mais
des personnes de tous les
âges, qui décident de partager
un logement. 22.10 Lunettes
noires et lunettes blanches
22.30 Le 12 minutes 22.50 Le
Dan Late Show Invités  : Jean
Galler, Lady Paname, Michaël
Dufour. 23.35 Crash Chapitre
21. 0.30 Boucle de la nuit
6.00 EuroNews 6.45 Ludo
10.50 Midi en France Les
meilleurs moments 12.00 Le
12/13 12.55 Météo à la carte
13.50 Un cas pour deux Un
mort à l’aube. 14.55 Questions
au gouvernement Depuis l’As-
semblée nationale 16.10 Des
chiffres et des lettres 16.50
Harry 17.30 Slam 18.10 Ques-
tions pour un champion 19.00
Le 19/20 20.00 Tout le sport
20.20 Plus belle la vie
20.50 La boule noire
Téléfilm de Denis Malleval
(Fr, 2014). Avec Bernard
Campan, Virginie Lemoine,
Antoine Duléry.
En 1979, dans une petite ville
française, Vincent Ferreira,
gérant du grand supermarché
de la région, se voit refuser la
qualité de membre du
Sporting Club où se retrouvent
tous les notables de la ville. Il
a tant travaillé, s’est tellement
dévoué à la ville, qu’il ne com-
prend pas d’être rejeté, humi-
lié. Est-ce parce qu’un direc-
teur de supermarché n’a pas
sa place parmi des médecins
et avocats ? Est-ce parce qu’il
est le fils d’une femme de
ménage arrivée du Portugal
vingt ans plus tôt ?
22.30 Grand Soir 3 23.10 Le
divan de Marc-Olivier Fogiel
Magazine. Présenté par Marc-
Olivier Fogiel. Invité  : Eric
Dupond-Moretti. Réputé pour
être un ténor du Barreau, l’avo-
cat Eric Dupond-Moretti a
défendu des mis en examen
qui ont défrayé la chronique
judiciaire. C’est notamment en
s’illustrant lors du procès de
l’affaire d’Outreau, au début
des années 2000, qu’il devient
un personnage véritablement
connu du grand public. 0.30
Couleurs outremers
club
7.10 Pac-Man et les aventures
de fantômes 7.35 Les cheva-
liers Tenkai 7.50 Pokémon
8.35 La maison de Mickey
9.00 Le shopping 15.40 Ara-
besque Le dragon chinois. 16.30
JAG Le fils chanceux. 17.20
NCIS  : enquêtes spéciales Au
nom du fils. 18.05 Ma sorcière
bien-aimée Frank, Maurice ou
Adam  ? 18.35 Ghost Whispe-
rer, Melinda entre deux mon-
des Les meilleures amies. 19.25
Les Simpson Remplaçable.
20.15 Football
Paris-SG (Fra)/Chelsea (Ang).
Présenté par Emiliano Bonfigli.
Ligue des champions. 8e de fina-
le aller. En direct.
Eliminés par le même Chelsea
l’an dernier en quarts de finale
de la Ligue des champions, les
Parisiens vont-ils faire de ce
nouveau duel une revanche
victorieuse ou bien vont-ils
laisser les Blues poursuivre
leur route dans la prestigieuse
compétition européenne ? En
accueillant les protégés de
José Mourinho au Parc, Zlatan
Ibrahimovic, Edinson Cavani,
Marco Verratti et leurs coé-
quipiers doivent forcément
être en mode «combat» car le
coach portugais de Chelsea
est un redoutable stratège qui
va exploiter la moindre faille
du PSG. Le 8e de finale retour
a lieu le 11 mars à Londres.
22.35 Champions League
Magazine. Retour sur les deux
premiers 8es de finale de l’UEFA
Champions League. Dans la pre-
mière rencontre, le Paris Saint-
Germain accueillait les Blues
de Chelsea, une confrontation
franco-anglaise qui promettait
des étincelles. La seconde ren-
contre de la soirée voyait le
Shakhtar Donetsk se mesurer
au Bayern Munich, dans le
stade de Lviv. 23.45 Casino
6.15 Emissions jeunesse 18.30
Une saison au zoo 20.35 Le
point quotidien
20.50 Une saison au zoo
Documentaire (2014). Le prime
(1 et 2/2).
Au parc zoologique de La
Flèche, situé à proximité du
Mans, les soigneurs, vétérinai-
res, commerciaux ou jardiniers
ont fort à faire. Gros plan sur
leur quotidien : tracasseries,
joies et drames rythment leurs
journées, passées aux côtés
des animaux sauvages, exoti-
ques ou habitants des diver-
ses régions françaises, aux-
quels ils sont totalement
dévoués. Rencontre avec quel-
ques-uns de ces passionnés.
22.20 On n’demande qu’à en
rire Le spectacle. Avec Antonia,
Artus, Babass, Julie Rattez, Kevin
Razy, Sacha Jusaszko, Steeven &
Christopher, Arnaud Tsamère et
Vérino. Présentation de Laurent
Ruquier. Enregistré au Casino de
Paris, en 2013. 2h00.
15.10 Manaus, une ville au
cœur de la jungle 15.40 Pla-
nète des hommes 16.35 La
route des oliviers 17.30 C à
dire ?! 17.50 C dans l’air 19.00
C à vous 20.20 Entrée libre
20.40 Bye bye l’euro
Documentaire d’Ella Cerfontaine
(2015).
Des personnalités de premier
plan et des anonymes imagi-
nent ce qui suivrait l’abandon
par l’Italie et par la France de la
monnaie unique européenne.
21.40 Le monde en face Invi-
tés : Philippe Dessertine, Jacques
Sapir, Grégory Caret, Jean-Fran-
çois Achilli. 22.05 C dans l’air
23.10 Entrée libre 23.30 Tra-
vaux chocs pour hôtel chic
Documentaire de Katia Chapou-
tier (2014). Gros plan sur les
travaux entrepris durant dix
mois au Plaza Athénée, sym-
bole de savoir-faire et d’élé-
gance à la française.
18.00 Code aventure Mada-
gascar 18.25 The Office Vœux
de Noël. 18.50 OpinionS  : PS
19.10 C’est pas le bout du
monde  ! 19.30 JT traduction
gestuelle 20.05 Matière grise
express Arbres en milieu urbain
20.10 C’est pas le bout du
monde ! 20.30 JT 19h30
21.05 Love Is
All You Need
Comédie sentimentale de
Susanne Bier (Dan/Fr/Suè,
2012). Avec Pierce Brosnan, Kim
Bodnia, Trine Dyrholm. 1h55.
Un Anglais, veuf inconsolable,
et une Danoise, atteinte d’un
cancer et quittée par son mari,
se rencontrent en Italie, à l’oc-
casion du mariage de leurs
enfants.
22.55 Europe hebdo Magazine.
Présenté par Kathia Gilder et
Nora Hamadi. TTIP : le grand
méchant marché. Barrage de
Sivens : l’impasse 23.25 In
Treatment Sunil, première
semaine. 23.54 Frances, première
semaine. 0.20 The Office Série.
15.50 Friends Trois épisodes.
17.00 7 à la maison Deux épiso-
des. 18.30 Urgences Gallant le
héros, Victor l’hystéro. 19.15
Fusillade.
20.05 Ma sorcière
bien-aimée
Comédie de Nora Ephron (USA,
2005). Avec Nicole Kidman,
Will Ferrell, Shirley MacLaine,
Michael Caine. 1h40.
Une véritable sorcière, refusant
de recourir à ses pouvoirs,
accepte de jouer dans une
série télévisée mettant juste-
ment en scène une sorcière.
21.45 The Holiday Comédie
sentimentale de Nancy Meyers
(USA, 2006). Avec Cameron
Diaz, Kate Winslet, Jude Law.
Pour tenter d’oublier leurs
échecs sentimentaux, deux jeu-
nes femmes, l’une Anglaise,
l’autre Américaine, décident
d’échanger leurs modes de vie.
9.30 Chroniques d’en haut Y
aura-t-il de la neige à Noël  ?
10.05 Léo Ferré, la mémoire
des étoiles 11.00 Le journal
11.15 Tout le monde veut pren-
dre sa place 12.00 Les p’tits
plats de Babette 12.30 Le jar-
din extraordinaire La faune de
chez nous 12.55 Questions
pour un champion 13.30 Jour-
nal (RTBF) 14.00 Illégal
Drame d’Olivier Masset-Depasse
(Belg/Lux/Fr, 2010). Avec Anne
Coesens, Alexandre Gontcharov,
Milo Masset-Depasse. 15.35 Les
nouveaux paradis 16.00 Le
milliardaire rouge 17.00
Temps présent Alzheimer à
visage humain 17.50 Pop-corn
18.00 64’, le monde en fran-
çais 18.50 L’invité 19.05 Epi-
cerie fine Le coco de Paimpol
19.35 Tout le monde veut
prendre sa place 20.20 Le
meilleur d’Acoustic 20.30
Journal (France 2)
21.05 Passage du Désir
Téléfilm de Jérôme Foulon (Fr,
2013). Le secret de Manta
Corridor. Avec Muriel Robin,
Anne Le Nen, Christian Hecq,
Pascal Ternisien. 1h30.
La disparition du shampoui-
neur vedette du salon des
Fééries de Dakar entraîne
deux enquêtrices hors-normes
sur la piste d’une confrérie
néo-nazie en Indonésie.
22.35 Journal (RTS) 23.05 Les
alimenteurs Documentaire de
Stéphane Horel (2012). Enquête
sur les aliments transformés
qui remplissent les assiettes
des consommateurs, malgré
d’évidentes qualités nutritives
insatisfaisantes. 0.00 Québec
grandeur nature Parc de la Gati-
neau. Le parc de la Gatineau est
situé à la limite du Bouclier
canadien et des basses-terres
du Saint-Laurent.
16.20 Hollywood Girls, une
nouvelle vie en Californie
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale au Havre
18.00 Grey’s Anatomy Des
êtres étranges. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.20 Touche
pas à mon poste !
21.05 La France
a un incroyable talent
Divertissement. Présenté par
Sandrine Corman et Alex Goude,
avec Sophie Edelstein, Gilbert
Rozon et Dave. Première demi-
finale. Invités : Tal, M Pokora.
Les auditions terminées, le jury
a sélectionné trente demi-fina-
listes parmi les numéros les
plus spectaculaires. Dix d’en-
tre eux se produisent lors de
cette première demi-finale et
proposent des performances
inédites. Les téléspectateurs
désignent deux candidats qui
accèdent directement à la
finale, puis c’est au tour du
jury d’en choisir deux autres.
22.45 Touche pas à mon
poste ! 0.45 Shopping
13.10 Alice Nevers, le juge est
une femme Ficelle. 16.45 Sec-
tion de recherches Crève-cœur.
17.45 Sauveteurs. 18.45 Sortie de
piste. 19.50 Monk
20.50 Columbo
Téléfilm de Vincent McEveety
(USA, 1992). Un seul suffira.
Avec Peter Falk, Greg Evigan,
Steve Forrest. 1h30.
Meurtres en série à Beverly
Hills, très chic quartier de Los
Angeles, où un joueur invétéré
et criblé de dettes rêve
de bénéficier de l’héritage de
son oncle....
22.30 Columbo A chacun son
heure. Téléfilm d’Alan J. Levi
(USA, 1992). Avec Peter Falk,
Joanna Going, Thomas Calabro.
Columbo tente de retrouver la
toute fraîche épouse de son
neveu, enlevée par un fou dan-
gereux, qui a forcément assisté
à la cérémonie de mariage.
8.25 The Americans Le monde
est petit. 9.10 Petite musique de
nuit. 9.55 The Art of the
Steal Comédie policière de Jona-
than Sobol (USA, 2013). Avec
Kurt Russell, Jay Baruchel, Kathe-
ryn Winnick. 11.20 Cet été-là
Comédie dramatique de Nat
Faxon et Jim Rash (USA, 2013).
Avec Liam James, Steve Carell,
Toni Collette. 13.00 Saloperie
de pruneaux Court métrage
(Sui, 2012). 13.20 Belle
comme la femme d’un autre
Comédie de Catherine Castel
(Fr/Belg/Lux, 2014). Avec
Audrey Fleurot, Olivier Marchal,
Zabou Breitman. 14.45 All
About Albert Comédie dramati-
que de Nicole Holofcener (USA,
2013). Avec Julia Louis-Dreyfus,
Tracey Fairaway, Toni Collette.
16.15 Palais de justesse Court
métrage (Fr, 2013). 16.30 La
boîte à cartoons 17.30 Turbo
Film d’animation de David Soren
(USA, 2013). 19.05 C’DJ, l’avè-
nement de la DJ culture 20.00
Le grand journal 20.45 Les
Guignols de l’info
20.55 La cour de Babel
Film documentaire de Julie
Bertuccelli (Fr, 2014). 1h30.
Pendant l’année scolaire 2011-
2012, le portrait de groupe
d’une classe d’adolescents
nouvellement arrivés en
France et bien décidés à
apprendre la langue.
22.30 United Passions  :
La légende du football Drame
de Frédéric Auburtin (Fr, 2014).
Avec Tim Roth, Sam Neill, Tho-
mas Kretschmann. 0.20 Un
week-end à Paris Comédie dra-
matique de Roger Michell (GB,
2013). Avec Jim Broadbent, Lind-
say Duncan, Jeff Goldblum. 1.50
Quartet Comédie dramati-
que de Dustin Hoffman (GB,
2012). Avec Maggie Smith.
30
8.55 Ronald Reagan 10.55
Escapade gourmande 11.20 Le
peuple des océans 12.05 360°-
GEO 12.50 X:enius 13.20 Arte
journal 13.35 Le patient
anglais Drame d’Anthony Min-
ghella (GB/USA, 1996). Avec
Ralph Fiennes, Juliette Binoche,
Kristin Scott Thomas. 16.30
Vatican II 17.20 X:enius Statis-
tiques  : pouvons-nous faire
confiance aux chiffres  ? 17.50
Curiosités animales 18.15
Indochine sauvage 19.00 Car-
naval à Salvador de Bahia
19.45 Arte journal 20.05 28
minutes 20.49 Thema - Classe
moyenne, des vies sur le fil
20.55 Thema - Classe
moyenne, des vies sur le fil
Documentaire de Frédéric
Brunnquell (2014). Les rêves
déçus (1/3).
En trois volets, le quotidien de
quatre familles de la petite
classe moyenne, ébranlées
par la crise et confrontées à la
peur du déclassement social.
21.45 Thema - Classe moyen-
ne, des vies sur le fil Sans répit
(2/3). Le quotidien de Régis et
Jacqueline, Jean-Philippe et
Isabelle, Gaëlle et Catherine,
qui refusent de baisser les bras
malgré les difficultés et la crise.
22.35 Thema - Classe moyen-
ne, des vies sur le fil La vie
malgré tout (3/3). Régis et Jac-
queline espèrent s’en sortir
grâce à la proposition de repri-
se d’un restaurant au Canaries,
tandis que Gaëlle attend son
quatrième enfant. 23.30 Inter-
view 23.40 Frontaliers entre
deux eaux Documentaire de
Marc Wolfensberger, Marcel
Schüpbach (2015). Au moment
où la Suisse durcit sa position
sur l’immigration, portraits de
Français qui, quotidiennement,
traversent le lac Léman pour
travailler chez leurs voisins.
13.30 Iedereen beroemd
één 13.50 Thuis 14.15 Sydney Zoo
14.45 Wild at Heart 15.30 King and
Maxwell 16.10 Londen Zoo 17.00
Clips 17.10 Jamie’s 15 Minute
Meals 17.35 Buren 18.00 Het Jour-
naal 18.15 Dagelijkse kost 18.30 Blo-
kken 19.00 Het Journaal 19.40 Iede-
reen beroemd 20.10 Thuis 20.35
Hallo televisie 21.20 Tom & Harry
22.05 Bart & Siska 22.55 Het Jour-
naal 23.10 Missing 0.00 Dagelijkse
kost 0.15 Iedereen beroemd
10.30 Junior Musical :
Ketnet op weg naar de pre-
mière compilatie 10.55 De wereld
van... 11.05 Broodje kaas 11.25 Klei-
ne handen in een grote oorlog
11.55 W 817 12.25 Trollen van Troy
12.35 De dodelijkste 60 13.05
Disney Fish Hooks 13.25 Robbe-
does en Kwabbernoot 13.55 De
avonturen van Bibi & Tina 14.20
Masha en de beer 14.40 Musti
14.50 Nellie & Cezar 15.00 Pieter
konijn 15.10 Q Pootle 5 15.20 Kleine
Einsteins 15.40 Tip de muis 15.50
De wereld rond met Kaatje 16.00
De Smurfen 16.25 Samson en Gert
16.50 Rox 17.20 Jamie heeft tenta-
kels 17.30 Super 4 17.45 Mega
Mindy : Reis in de tijd 18.00 Kar-
rewiet 18.10 Amika, de gevaarlijke
stunt 18.25 Helden 18.40 De wereld
van... 18.55 Karrewiet
Canvas 19.05 Top Gear 20.00
Terzake 20.40 Inside
21.30 The Newsroom 22.25 Tou-
ghest Place to Be a... 23.20 Memo-
tv 0.20 Canvaslus
VTM 13.00 VTM Nieuws 13.40
Familie 14.20 Wittekerke
15.20 McLeod’s Daughters 16.15
America’s Funniest Home Videos
16.40 David 17.15 Home and Away
17.45 VTM Nieuws 18.00 De Keu-
ken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
De Waarzeggers 21.40 Telefacts
22.25 Zuidflank 23.30 Valkuil 0.05
House, M.D. 0.55 Q-Music
18.15 The Simpsons 19.05
2BE New Girl 19.30 Modern
Family 19.55 The Big Bang Theory
20.20 Champions League Paris-SG
(Fra)/Chelsea (Ang). Ligue des
champions. 8e de finale aller - En
direct. 23.10 Game of Death Télé-
film de Giorgio Serafini (USA,
2010). VO. Avec Wesley Snipes,
Zoe Bell, Robert Davi
Vier 16.45 Het klapsalon 16.55
Komen Eten 17.40 Smake-
lijk ! 17.55 Cold Case 18.45 The
Mentalist 19.40 Luchthaven Aus-
tralie 20.05 Het klapsalon 20.15
Komen Eten 21.00 Heylen en de
Herkomst 22.00 De ideale wereld
22.55 The Good Wife 23.45 Het
klapsalon 0.00 Smakelijk !

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
« Stéphane Pauwels,
Nul ❍
LES FICTIONS
La boule noire ★★
c’est mon parrain professionnel »
FOOT Anne Ruwet pilote l’Europa League dès ce jeudi
Stéphane Pauwels
démarre ce soir
avec Paris-SG/Chelsea
pour la Champion’s
League.
Anne Ruwet, le
nouveau visage féminin,
embraye avec
L’ex-« Inconnu » Bernard Cam- Anderlecht/Dynamo
pan porte cette fiction policière
Moscou.
aux côtés de Virginie Lemoine.
À la fin des années 70, dans une A 31 ans,
petite ville de France, un direc- cette journaliste
teur de supermarché se voit re-
liégeoise a débarqué
fuser l’entrée dans un cercle
d’élite de la région. sur Club RTL grâce
France 3, 20 h 50 à Stéphane Pauwels.
Pasteur, un destin
majeur ★★
ENTRETIEN
N
e vous fiez pas aux appa-
rences. Sous sa moue pé-
tillante, Anne Ruwet
cache une vraie passion pour le
ballon rond, qu’elle cultive de-
puis son enfance ! Depuis sept
ans à Standard TV et deux ans et
demi sur Club RTL pour l’Euro-
pa League, la Liégeoise de 31 ans
enclenche la vitesse supérieure.
Elle animera aux côtés de Jean-
Marc Ghéraille et d’un consul-
Cette fiction documentaire re- tant foot les soirées de l’Europa
vient sur le destin de Louis Pas- League. Coup d’envoi ce jeudi
teur, incarné par le comédien avec Anderlecht/Dynamo Mos-
André Marcon. C’est en testant cou.
son remède sur un petit garçon
mordu par un chien que le Animer un rendez-vous foot à 31
scientifique développe son fa- ans, vous vous y attendiez ?
meux vaccin. C’est sûr, tout est allé très vite. Je
France 2, 22 h 40 prends cette animation comme
un nouveau challenge. Je
LES ÉMISSIONS connais tout de même l’Europa
League depuis cinq ans et demi,
Vous êtes mon sujet ★★ depuis que j’ai démarré sur AB3.
Plusieurs fois par an, France 2 A l’époque, je travaillais à mi-
ose la retransmission en direct temps pour Standard TV. Pour
de pièces de théâtre grand pu- combler ce mi-temps, j’avais en-
blic. En voici une, assez légère, voyé un CV à Philippe Zrihen, le
portée par Gérard Darmon. directeur des programmes d’AB3,
L’acteur incarne un romancier
de 50 ans comblé par la vie, qui
doit faire face à des change-
ments.
France 2, 20 h 55
Ruquier et les Grosses têtes sur France 2
Classe moyenne, NOUVEAUTÉ L’émission sera proposée une fois par trimestre dès septembre 2015
des vies sur le fil ★★
Focus sur une catégorie de gens
qu’on résume à la « petite
classe moyenne », mais qui ras-
Q uatre fois par an, Laurent
Ruquier et sa bande des
« Grosses têtes » seront sur
semble dix millions de Français. France 2. Dès la saison pro-
Arte, 20 h 55 chaine, la chaîne publique pro-
grammera une fois par trimestre
Bye bye l’euro ★★ une soirée événementielle dé-
À travers ce documentaire fictif, diée à la célèbre émission radio
des personnalités de premier d’humour diffusée chaque jour
plan et des anonymes ima- sur RTL entre 16 et 18 heures et
ginent ce qu’il se passerait si la qui domine les audiences de
France abandonnait l’euro. cette tranche horaire.
France 5, 20 h 40 L’émission version télé sera
diffusée en prime time et sera
LESBRÈVES
LA LOTERIE TF1
Pick 3 Tirage du 16/02
Louis Bodin,
le « monsieur météo »,
présentera Dropped
3 2 0
Le nouveau jeu d’aventures,
« Dropped », de TF1 sera
présenté par Louis Bodin le
présentateur de la météo de
Keno Tirage du 16/02
la chaîne privée. La produc-
tion et TF1 auraient motivé
ce choix par une volonté de
11 13 16 19 25 crédibiliser ce nouveau pro-
26 29 30 34 38
gramme. Dans ce jeu, deux
équipes de quatre sportifs
41 43 46 54 55 célèbres s’affronteront, dans
une course en pleine nature
58 64 66 67 68 où ni carte ni boussole ne
seront fournies. Le pro-
La Loterie nationale signale que les lots inférieurs à gramme devrait être diffusé
1.000euros sont payables dans les centres Lotto/Joker
à partir du lundi. Ces résultats sont donnés sous réserve.
durant quatre semaines, en
Les résultats définitifs seront disponibles dans votre
centre Lotto/Joker.
prime time. (N.J.)
Anne Ruwet voue une passion au ballon rond depuis son enfance. © RTL
qui possédait les droits de l’Euro-
pa League. Trois ans plus tard,
c’est RTL qui a repris les droits.
Je croisais déjà Stéphane Pau-
wels lors des matches. Il m’a gen-
timent proposé d’être consul-
tante. Je dis toujours que c’est
mon parrain professionnel. Il a
un véritable esprit d’équipe, je ne
le remercierai jamais assez.
Comment est venue
votre passion du ballon rond ?
Le foot a toujours fait partie de
l’ADN de ma famille. Mon père et
ma grande sœur, tout comme mes
grands-parents, vibrent pour le
ballon rond. Particulièrement
pour le Standard, puisqu’ils ha-
bitent dans un petit village près
de Waremme. C’est d’ailleurs
cette passion pour le football qui
m’a poussée à suivre des études de
journalisme à Louvain-La-
Neuve. J’ai poussé pour faire un
fortement similaire à ce que Ru-
quier et ses chroniqueurs font en
radio. « Chaque émission devrait
réunir, peut-être, toutes les
“Grosses têtes” », a confirmé
Laurent Ruquier sur RTL. « Il y
aura à la fois de l’improvisation,
parce que c’est le principe et là
peut-être, exceptionnellement,
parce que ça serait de la télévi-
sion, des petites séquences prépa-
rées », a expliqué l’animateur qui
précise également que le projet
n’en est qu'à ses prémices, le
Roulettes - Jeux de dés - Slots…
24h/24
7j/7
Chaussée de Ninove, 216-220 - 1080 Bruxelles
Grand parking privé à proximité (face à la gare de l’Ouest - Métro Ouest) - www.gamblingcity.be
stage au service sports de la
RTBF.
Juste après mes études, j’ai ap-
pris que la direction du Stan-
dard cherchait une femme à la
présentation de Standard TV.
J’ai rencontré le directeur du club
de l’époque, Pierre François, qui
m’a engagée à mi-temps. Je suis
aujourd’hui à temps plein chez
eux. Je n’aurais sans doute pas
fait de journalisme si je n’avais
pas travaillé dans le sport.
N’est-ce pas difficile d’imposer
son expertise foot
en tant que femme ?
Pour moi, c’est naturel. Dans la
cour d’école déjà, je n’avais aucun
problème pour parler des
matches avec les garçons après le
week-end. C’est le domaine dans
lequel je m’exprime le mieux, je
pourrais en parler du matin au
soir.
L’émission d’humour diffusée chaque jour sur RTL entre 16 et 18 h
domine les audiences.© REPORTERS.
TOUTES LES DERNIÈRES NOUVEAUTÉS
SUR LE MARCHÉ
«MAGIC DICE» Nouveau programme
LATÉLÉVISIONMARDI 31
Ne craignez-vous pas que les
téléspectateurs ne voient que
votre charme ?
Avec le charme, on ne va pas loin.
On peut tout au plus rester plu-
sieurs mois à l’antenne. J’essaye
avant tout d’être spontanée, de ne
pas me mettre trop en avant et de
ne pas copier les autres. Je garde
mon propre vocabulaire, je
prends les choses avec sourire et
enthousiasme. Je n’arrive pas
non plus les mains dans les
poches. J’essaye de regarder le
maximum de matches pour enri-
chir mon bagage.
Avez-vous tout de même des
modèles dans le domaine ?
Je suis très fan de Proximus TV
et des analyses d’Alexandre Tek-
lak et de Yannick Ferreira. Ils ont
un discours très critique et carré,
j’adore leurs analyses. Je regarde
aussi « La tribune » sur la RTBF.
Le Soir Mardi 17 février 2015
CE SOIR
Pauwels pour
la Champion’s League
Suite au départ de Luc Ma-
ton, parti en décembre der-
nier pour Télésambre, c’est
donc Stéphane Pauwels qui
hérite de la plus suivie des
compétitions européennes.
Une montée en grade pour
le présentateur, qui assurait
jusque-là l’Europa League.
Pour cette première soirée,
consacrée aux huitièmes de
finales avec en guise d’apéri-
tif le match Paris Saint-
Germain/Chelsea (20 h 15),
Stéphane Pauwels est entou-
ré d’une nouvelle recrue. Exit
Olivier Renard et place à
Mbaye Leye, qui officie au
club de Lokeren. Seul
Georges Grün rempile en
tant que consultant, mais
comme le précisait Laurent
Haulotte dans nos pages,
« nous n’excluons pas l’arrivée
de nouveaux consultants au
cours de la saison ».
G.B.
Comment abordez-vous ces
soirées Europa League ?
Comme un travail d’équipe.
Deux personnes seront à mes cô-
tés. Jeudi soir, il y aura Walter
Baseggio et Jean-Marc Ghéraille.
C’est une bible, il a une vision
très intéressante du football. Je
veux trouver un équilibre entre
nous trois et mettre en avant les
points forts de chacun. Je ne me
mets pas la pression.
Des équipes à suivre
pendant la compétition ?
Les clubs de Premier League,
comme Everton ou Tottenham.
Anderlecht et Bruges peuvent
passer en huitièmes. On y croit !
■
Propos recueillis par
GERY BRUSSELMANS
contrat entre RTL et France 2
venant tout juste d’être conclu.
Ce n’est pas la première fois
que les « Grosses têtes » sont
proposées à l’écran. L’émission a
déjà été occasionnellement dif-
fusée sur TF1 et sur France 2. Ce
fut encore le cas en juin dernier
avec « Nos 37 ans de bonheur »,
programmé à l’occasion du dé-
part de Philippe Bouvard. Elle
avait attiré 4,7 millions de télé-
spectateurs sur France 2. ■
NOËLLE JORIS

Venez
découvrir
notre nouvelle
Multi
ult Dice
ce
i
Spinner
31
Le Soir Mardi 17 février 2015

32 LACULTURE

Vincent
Dedienne
comédien drôle
Entre Marguerite Duras et Muriel Robin, Vincent
Dedienne tente de se frayer en chemin en zone interdite.
28 ans, Vincent Dedienne médien enchaîne les rôles plutôt clas- reux de Racine ou Corneille. Sur scène, je

A s’amuse avec les mots pour

briser les interdits et faire rire
ceux qui ne jurent que par le
« théâââtre ». Entre Molière,
Racine et Muriel Robin, son cœur ba-
lance et il a même décidé de ne pas choi-
sir. « Je ne pense pas que l’humour soit
ma voie. Je suis un comédien curieux.
C’est d’ailleurs ce que j’aime dans le
théâtre. »
Dès son plus jeune âge, Vincent De-
dienne veut monter sur scène. « Mon
premier souvenir est un spectacle d’école
en maternelle dans lequel j’avais le pre-
mier rôle. Je jouais un castor qui arrivait
sur scène en faisait des cumulets. Je me
souviens aussi que je soufflais le texte
d’un élève. Après, j’ai recommencé plus
grand et le théâtre me semblait être une
évidence. Enfant, c’était un lieu ma-
gique, hors du temps et rempli de fan-
tômes. »
Plutôt premier de classe mais aussi ai-
mé de ses camarades, Vincent Dedienne
ne doute pas de sa vocation. Il sera comé-
dien ou rien. Il enchaîne les cours et les
grandes écoles avec l’approbation de ses
parents. « Ils m’ont soutenu même s’ils
avaient peur pour moi. Moi, je ne me suis
jamais vraiment posé la question. J’étais
persuadé que cela pouvait fonctionner. »
Après la fin de ses études, le jeune co-
siques jusqu’au jour où plus aucun projet
n’est inscrit dans son agenda. « J’ai vu
cette période de chômage arriver et là, j’ai
un peu eu peur. Je me suis souvenu qu’en
voyant les spectacles de Muriel Robin, je
me disais que je serais bien seul sur scène
à faire rire le public. Je me suis donc dit
tente de faire la synthèse entre Margue-
rite Duras et Muriel Robin. Cela repré-
sente bien mon univers. »
Pour ce premier spec-
tacle, il s’est entouré des
meilleurs : François Rol-
lin pour la mise en scène Un classique
que c’était le meilleur moment pour dé-
marrer l’écriture d’un seul en scène. En
et Laurent Ruquier à la
production. « C’est une moderne
plus, je me disais que cela serait intéres- chance. Il vient très sou- Naissance. Le 2 février 1987
sant de confronter mon cursus plus clas- vent et me fait toujours à Mâcon.
sique à l’humour. » des retours de metteur en Carrière. En 2009, il termine
Dans S’il se passe quelque chose, il se scène qui s’avèrent ses études de théâtre clas-
promène entre le théâtre et les codes du payants le lendemain. » sique à l’École nationale
Comme si la scène ne supérieure d’art dramatique
« Humoriste, ce n’est pas lui suffisait pas, Vincent de la Comédie de Saint-
un métier. J’ai l’impression que Dedienne aime aussi Étienne. Il joue ensuite dans
c’est comme être tendre ou gentil. croquer les personnali- plusieurs pièces avant de
On ne dit pas “gentilliste” » tés dans une bio inter- débuter son seul en scène.
dite sur le plateau « Le En 2013, il est lauréat du
one man show, se moquant de lui-même Supplément » sur Ca- festival de Montreux et
et de ses amis du théâtre. S’il aime faire nal+. « C’est une petite depuis la rentrée, remplace
rire, Vincent Dedienne refuse qu’on lui vitrine et cela permet de Stéphane De Groodt sur
colle une étiquette et surtout pas celle voir où les gens se situent Canal+ dans l’émission de
d’humoriste. « Pour moi, ce n’est pas un par rapport à l’autodéri- Maïtena Biraben.
métier. J’ai l’impression que c’est comme sion. Avec le temps, c’est
être tendre ou gentil. On ne dit pas : “Je réellement la qualité que
suis gentilliste.” Après, certains se disent je préfère chez une personne. » ■
sûrement humoristes car ils ne sont pas VANESSA LHUILLIER
comédiens mais moi, je suis comédien. Je
peux jouer d’autres choses. Je voudrais Le 11 mars au Théâtre 140 de Schaerbeek.
par exemple avoir un beau rôle d’amou- www.theatre140.be Vincent Dedienne veut conquérir l’espace scénique petit à petit. © FABIENNE RAPPENEAU.

LAPETITEGAZETTE
Cupidon a frappé fort Honnêtes gens Un homme trop bien membré… … décide de se faire opérer
1.076 jeunes filles de la Edmond
Lara, dernière ! Un cumul de quelque 3,34 mil- Dixit Un jeune homme de 17 ans, dont Très gêné par ces dimensions
Memorial High School ont reçu liards de yens (25 millions d’eu- « La plus perdue de toutes on ignore l’identité, avait un or- hors-norme, il a décidé de se faire
des fleurs, des bonbons et une ros) en espèces perdus ici et là les journées est celle gane trop volumineux… Et pour opérer. Les médecins ont pu grâce
petite carte indiquant : « Souviens- ont été confiés à la police par où l’on n’a pas ri. » cause, son membre mesurait au à l’opération redonner une forme
toi qu’il y a toujours des gens qui se d’honnêtes citoyens l’an passé, CHAMFORT repos, 18 centimètres de long plus « courante » à son pénis,
soucient de toi et je serai toujours ont indiqué lundi les forces de pour une circonférence de 25 cen- dont aucune nouvelle mesure n’a
l’une de ces personnes. » Les filles, l’ordre qui ont ainsi pu remettre timètres, ce qui lui donnait une été prise. Il se dit que sa taille se-
évidemment, étaient aux anges. les trois quarts de cet argent éga- forme de ballon de football améri- rait toutefois toujours supérieure
Le jeune homme qui a fait cette ré à leurs propriétaires légitimes. Cours ouverts à l’ISIB cain, même en érection… à la moyenne. (daily mail)
bonne action souhaitait rester Généralement, quand un Japonais Master Ingénieur Industriel
© REPORTERS.

anonyme mais son identité a rapi-
dement été révélée. Il s’appelle
Dan Williams. « Savoir que quel-
qu’un se préoccupe de nous est le
meilleur sentiment au monde, je
pense. » Dan a travaillé tout l’été
pour épargner assez d’argent afin
de donner le sourire à toutes les
filles de son lycée le 14 février. Il a
réussi son coup ! (7sur7)
Reconduit par la police
Un homme a téléphoné à la gen-
darmerie pour expliquer qu’il se
trouvait sur une petite route et
qu’il avait été percuté par un véhi-
cule ayant pris la fuite. Les forces
de l’ordre se sont rendues sur
place. Mais il n’y avait pas d’acci-
dent. Le jeune homme avait sim-
plement appelé pour qu’on le ra-
mène en voiture chez lui. (metro)
La chanteuse belgo-canadienne,
fille d’une Sicilienne, était en lice
ce week-end pour représenter le
pays de sa mère à l’Eurovision
2015. Hélas pour elle, Lara Fabian
a été recalée… Pire encore, elle
finit dernière du classement ! Au
Festival San Remo ce week-end,
festival durant lequel le nom du
candidat italien à l’Eurovision est
déterminé, Lara Fabian a interpré-
té son titre inédit, Voce. « C’est une
chanson qui peut emporter loin,
comme un hymne », confiait la
chanteuse il y a quelques se-
maines. Mais, visiblement, le titre
n’a ni convaincu le jury ni le pu-
blic. A 45 ans et presque autant
d’années de carrière, quelle dé-
convenue ! (soirmag)
trouve un portefeuille plus ou
moins garni, il s’empresse de le
déposer au poste de police le plus
proche, qui finit dans beaucoup
de cas par retrouver la personne
qui l’a malencontreusement aban-
donné. (afp)
« La SNCB vous… »
C’est une navetteuse qui a fait
part de sa stupéfaction sur Twit-
ter après avoir vu ces quelques
mots inscrits sur le tableau d’affi-
chage de son train reliant
Bruxelles à Liège. « La SNCB vous
emmerde » défilait sur le tableau
d’information à l’intérieur du wa-
gon. Un message qui a provoqué
une vive indignation sur les ré-
seaux sociaux. Une enquête a
toutefois été ouverte par la SNCB.
(7sur7)
Accès libre
Du 16/02 au 20/02 (Carnaval)
Rue des Goujons, 28
1070 Bruxelles
Infos : 02-556.47.72.
www.isib.be (94
Un voleur de bijoux pas malin
Dans son malheur, cette habitante
de Bordeaux a eu beaucoup de
chance. Quelques mois après
avoir été victime d’un cambrio-
lage, une Bordelaise a découvert
par hasard ses bijoux exposés
dans la vitrine d’un bijoutier de la
région. Il avait revendu son butin à
plusieurs bijoutiers. Le quinqua-
génaire, dont la dernière condam-
nation sur le casier remonte à
2007, a écopé de dix mois de pri-
son avec sursis. (M6)
Déluge de bonshommes de neige
Une bourgade japonaise s’est dite lundi toute fière de détenir depuis
dimanche le record mondial du plus grand nombre de bonshommes
de neige réalisés en une heure. Après des mois de préparation, 600
individus de la localité d’Iiyama (préfecture centrale de Nagano) se
sont gelé les mains pour façonner pas moins de 1.585 silhouettes en
60 minutes, battant de 306 têtes le précédent record enregistré au
Livre Guinness des Records par une ville américaine en 2011. Les règles
du jeu précisent que les bonshommes de neige en question doivent
mesurer plus de 91 centimètres et avoir un visage ainsi que des bras.
D’importantes chutes de neige se produisent généralement dans le
nord et l’ouest du Japon. (afp)
En Chine l’année de la chèvre… … est aussi celle du mouton
Pour les Chinois, la question ne se Une confusion se reproduit donc
pose même pas : le 19 février, ils tous les douze ans à l’étranger. Si,
entreront dans l’année du en anglais, l’usage semble privilé-
« Yang », selon leur calendrier lu- gier « année du mouton », en fran-
naire. Mais le mot désigne aussi çais c’est l’inverse. Les spécia-
bien la chèvre que le mouton… listes ne tranchent pas. (afp)



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