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N° 7 - 15 Nâremke 1931 - Prix : 1 franc

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LA FLÈCHE: ^S$ÉUitR£ ."•::
le 15 de chaque 'mois.— Prix; du numéro : 1 fr. — Abon- du Troi-
__.
paraît Après un loog-silences par 7^.» hièclie; La Doctrine
neraent d'un an : 10 fr. - Souscriptions bénévoles pour soutenir
siènie Terme de la Trinité ; La polarisation des sexes et l'en-
le journal : 25 fr. et 50 fr. Ces souscriptions donneront droit à fer des Moeurs modernes, par ,li///HS<e Apôtre; Magia Sexualis
au cours de 1932. — Toute et « Lu Flèche », par -Maria de Naglowska ; Pascal
quelques publications spéciales Berverly
correspondance; doit être adressée à la directrice Randolph, par M. de N. ; Le Rite sacré de l'Amour magique,
Mqiç Maria de NAGLOWSKA, 11, Rue Bréa, PARIS (6") par A<U"a M'1'™'-

Apres nii long Silence verses.


teur,
De pédagogue.
et 11 déchaîne
11 devient un justifica-
sur la terre Celui, qui porte le
nom blasphémateur, afin d'éprouver rapidement

et. choisir ce qui Lui sera utile... .


Do même que la nier, la Vie .se fâche quelque- Car l'être humain n'est rien, et sa conduite,
Et la Vie,se fâche et prend l'aspect de l'océan
fois bonne ou mauvaise, n'a pas d'autre valeur, aux
furieux. .
yeux du Seigneur divin, que la contribution que
Il semble, alors,
que la barque fragile que nous tout, acte apporte à la qualité de bon ou de mau-
sommes est destinée à périr sous la rafale fu- Des ondes écumeuses,'grises de rage, s'affo-
vais conducteur du Fluide Spirituel Universel,
rieuse des contrariétés, sous les chocs durs et. ré- lent, à coups répétés, contre les barques que nous
auquel nous devons fout ce qui nous a été donné :
sommes.
pétés des ondes vengeresses, que des forces incon- la chair, parce qu'elle est la racine de l'Esprit;
nues dirigent- contre nous... pour nous punir ou l'astral, est l'accumulateur et le
parce qu'il
1 L'éclair striele ciel, et les hommes perdent la
pour nous forl-ilicrl réeréateur des Formes Premières; l'intelligence,
raison. Mais il ne s'agit ni de punition, ni ide cor-
car elle est le miroir de Dieu.
Ceux'd'hier — les témoins de la seconde rection. Il s'agit d'une dernière
phase épreuve...
du triangle historique, qui trace actuellement le L'homme l'homme de Immobilise/ vos volontés personnelles. Ou-
qui plie, qui suffoque
début de la ligne nouvelle, celle qui remonte el crainte au milieu de la mer déchaînée, sous le bliez-vous totalement, — ah! le pouvez-vousP —
revoit- — ceux d'hier, disons-nous, et n'ayez seul désir : celui de comprendre
l'Origine ciel strié de feux électriques, sous la pluie de qu'un
croyaient et croient- encore aux
punitions di- et. sous les vents l'homme le pourquoi de tout cela.
glace rageurs, qui
vines, infligées par la Suprême Sagesse aux indi- renonce à sa dignité de réorgani-
primordiale
vidus el aux collectivités dans le pé- sateur de ce qui est en ce qui sera, — cet. homme Il faut, — la ré-
fourvoyés que la réponse à ce pourquoi
a lin de les ramener sur le sentier du Bien. —
ché, ne saura jamais où brillent les Vertus Polaires, ponse (pie nous venons de formuler jaillisse
où naît la Force neuve du Matin et où se croisent, en vous spontanément.
lui face de calamités et de malheurs de toutes
les routes, qui de la plaine terrestre conduisent à
sortes, ils prêchent encore, comme ils prêchaient,
11 faut
la Montagne de Gloire. que la Voix parle en vous, que vous-
la pénitence el le repentir. Car, selon eux, la Clé-
même deveniez celte Voix, indomptablement.
mence divine veut le rachat ide tous. L'homme écrasé par le malheur a beau appe- Car voici une autre chose atroce : accepter no-
ler au secours, aucune pitié ne lui sera accordée; Ire parole ne suffit
Mais, ô chose douce, ô doctrine consolante, au- pas. Nous ne pouvons pas
car il importe peu que le nombre des bons soif vous sauver, et, ce que nous disons n'est qu'un
cun de tes enseignements ne reste debout, car
voici les apôtres de la Nouvelle Religion révélant grand. avertissement, un cri lancé dans le désert.
la vérité cruelle, la vérité du Troisième Terme de — à l'heure
Il importe terrible qui commence
la Trinité, qui dénude la Connaissance de la — A l'heure que nous vivons, seuls les prophètes
maintenant que le triage du matériel soif fait.
Mère, en montrant le. glaive de Sa force positive. passeront le Seuil. L'Arche du Troisième Terme
Le Troisième Temple doit être bâti. 11 faut, des n'accucilie que des chefs, des créateurs, des guer-
Il n'existe ni pénitence, ni repentir. Une seule
pierres solides, des métaux de prix, du cristal riers sans armes artificielles.
chose demeure : le pouvoir impérial de la résis-
limpide. 11 faut, des matériaux nouveaux, éprou-
tance passive au' Mal.
vés au feu el. purifiés dans l'eau el les acides. Tout ce qui est pourriture mourra dans la

Tenir, tenir quand même, malgré l'orage et la pourriture, el. il ne sera pas accordé aux purs
vouloir, envers et contre tous, le libre Le Grand Architecte de'la construction nou- d'emmener avec eux des impurs.
tempête,
à travers la volonté personnelle idu velle n'a
plus le temps d'attendre des générations
passage forts!
La faiblesse est signe d'impureté. Soyez
« moi » du Grand Courant de la Vie Générale, futures. C'est pourquoi 11, ne-se soucie plus de
— ce qui est. juste. guérir les malades on les natures per- LA FLÈCHE.
voilà, seulement, doycoixigcr
LA FLECHE

inférieur, tandis qu'il sème le meilleur de lui-


LA DOCTRINE même.
La dégénérescence du genre humain est déter-

du Troisième Terme de la Trinité minée


nomie
pai la perle

cosmique
que
tout coït
représente
dégradant.
dans l'éco-

L'homme ne peut progresser qu'à la condi-


tion de s'unir régulièrement à une femme supé-
Résumé à VuS'ige de ceux qui lisent rieure, el, la femme ne avancer sur sa ligne
peut
:t L« » pour de perfectionnement si elle ne reçoit pas assez
Flèche la. première fois.
fréquemment, le sperme fécondateur et'illumi-
nant de l'homme.
La Divinilé est triple : le Père, le Fils, la Mère. le combat entre le Christ el Satan, en ramenant Maisle sperme de l'homme s'affaiblit dans sa
ces deux volontés contraires sur la même voie puissance illuminatrice chaque fois que la com-

Le Père est le départ, ou la -chute, de l'Origine d'ascension unique. La Mère du Père et. pensation spirituelle venant de. la femme est
procède
vers le plan de la division el de la du Fils, et leur est successive dans la subordi- insuffisante, et, de son côté, la semence mentale
multiplicité.
nation la ne se invisible de l'amante ternit et s'anémie, si le
Le Fils est la
nostalgie et la volonté du rachat temporelle, parce que négation
combattues l'Adversaire inhérent convertit en affirmation de la né- sang de l'homme lui apporte une alimentation
universel, par' qu'au moyen
à Sa nature : Satan. gation. mauvaise.
* A
La Mère est le retour vers l'Origine, après le

combat définitif et la réconciliation d'ans le Fils Lorsque l'oeuvre de la Mère est accomplie, celle Ce que nous venons de dire suffit pour expli-
natures : la nature christi- du Père quer l'enfer des moeurs modernes.
de Ses deux opposées recommence, car les trois aspects de la
Les religions — celle du Père el, celle du Fils —
que et la'nature satanique. Divine Trinité se répètent sans cesse.
* qui réglaient les rapports sexuels du genre
humain, en vue de la naissance saine et'normale
1 p. Fils se détache du Père et, se en Dans l'histoire humaine les trois phases divi-
partage de l'enfant (la du
d'Israël), et en
religion
peuple
deux : Il est, douïne. nes se reflètent sous forme de trois types de reli-
vue de la même chose, mais en plus en vue de la
La Mère procède du Père et du Fils, et. les con- gions, lesquelles se succèdent constamment, en
sanctification, c'est-à-dire du réveil intérieur, de
tient tous deux : Elle est déterminant, trois types de civilisations, que nous
triple. la vierge ces religions
(la religion catholique),.
Seul, le Père est retrouvons dans le cycle — ou triangle —
auquel
homogène. véritables sont désormais car nous som-
* - oubliées,
nous appartenons dans ces trois religions-civili-
mes à l'époque, noire qui renie les phases précé-
sations : la religion la religion chris-
Les trois de la Trinité — le le hébraïque, la
aspects Père, dentes du. triangle historique, pour ouvrir
tique cl la religion du Troisième Terme, annon-
la Mère — sont successifs dans le à la phase nouvelle : la phase de la religion
Fils, temps, porte
cée actuellement.
mais simultanés en leur Présence. Eternelle dans du Troisième ferme de la Trinité, que nous
les régions non-en traînées sur le plan de la divi- annonçons.
Le de la religion — Reli-
sion et de la multiplicité, symbole hébraïque
du Père — est la verge cachée dans l'arche.
gion noire était, dès le début de
L'époque prédite
Sa morale protège la reproduction de l'espèce.
nos siècles el l'on savait dès le commencement,
— — se jus- Le symbole de la religion — Reli-
La succession Père, Fils, Mère, christique 'c Sétjuleur serait déchaîné et précipité sur la
que
tifie ainsi : gion du Fils — est, d'une part, la croix, de l'au- de
terre <) notre heure pour accomplir son oeuvre
Le Père est. le Mâle, accomplit tre l'épée : la renonciation à l'acte sexuel el, le
principe qui desl riiclion.
l'acte de la de l'Esprit Unique; c'est mépris pour la vie. Mais dans l'ombre du Christ,, mais c'est doulou-
négation Cela devait être et cela est,
l'amour orienté vers la chai)'. les adorateurs de Satan divinisent, le ventre de la
reux CVMS qui vivent celle et les
pour heure,
Le Fils est le principe de la seconde femme en des orgies secrètes, qui maintiennent, el la maladie
négation, hommes et les femmes souffriront,
celle dans la chair la chair; c'est le dynamisme de la marche en avant,. La messe la vérité
qui repousse rongera leurs corps aussi longtemps que
l'amour orienté vers l'amour du coeur blanche de la transsubstantiation est, ainsi allé- en réta-
l'irréel, nouvelle ne sera proclamée el, acceptée,
Le Fils n'est ni Mâle ni Femelle : il est nuée par la messe noire
de la redynamisalion de
infécond. blissant, l'ordre dans les débris laissés-par le. dé-
des deux sexes divins. 11 est, à cause de la chah-,'laquelle, sans cela, serait anémiée. *
cn-deça sordre.
Le symbole de la troisième — la Reli-
cela au-delà des êtres sexués. religion
L'humanité souffre et souffrira encore, car la
La Mère est le l'établissement du Mâle gion de la Mère, — est la Jlèche lancée vers le
principe
jalousie la dévore à cause du chaos sexuel.
dans le sens inverse : Elle affirme l'Esprit Uni- ciel. La messe d'or, qu'elle instaurera, glorifiera
L'homme, ignorant sa réceptivité spirituelle
el son amour, de la chair, s'oriente l'amour réel de la chai)', afin de dégager de celle
que, partant en s'en va à la chasse
(car l'orgueil règne lui),
vers la réalisation Elle console et glo- dernière 'l'esprit rénova leur el, ascendant, qui
spirituelle.
la terre toutes choses nouvelles.
des unîmes, en ne voyant en elles que le corps.
rifie le Fils, car Elle concrétise dans la vie mul- fera sur
S'il es! sain et fort, il les veuf toutes et les
son rêve de pureté sublime. La Mère apaise I leureux. ceux qui assisteront à celle messe.
tiple envers tout autre homme nat.u-
jalouse qui agit
rellemenl, de même. C'est, là la première origine
des guerres.
L'homme, aimer la chair de toutes les
.peul
La polarisation des sexes femmes plus ou moins belles, et le règne phy-
le lui permet, parce qu'il est, juste et, noble
sique
mais Ves-
et l'Enfer des moeurs modernes de se dépenser

prit défend
pour'un
au mâle d'adorer
grand nombre,

plus d'une femelle,

parce qu'il est grave de recevoir n'importe q.ioi.

discursive à noire de El. il est dit à cause de cela que tout péché (adul-
L'homme el la femme sont essentiellement dif- inexploré par la conscience
tère) sera à un fils d'Israël, sauf le
l'un de — de là les luttes cl. les d'évolution c'est, la femme qui pardonné
férents l'-aulrc, gré moyenne,
péché (Vadiillcre) contre Vesprit:
guerres. donne, tandis que, l'homme reçoit.
L'homme a le droit d'être selon la
la femme ne eompren.- polygame
L'homme el. moyens
L'homme est l'émetteur, le pôle positif, sur mais il doit selon l'Esprit.
être
la raison cl 'les parti- chair, monogame
droni jamais d'eux-mêmes
le plan : sa chair dans la chair
—c'est
physique pénètre Les fluides spirituels se neutralisent par leurs
cularités de leur formation diverse, pour-
de sa compagne cl, y laisse le sang de la. fécon- celui
natures contraires, c'est pourquoi qui venait
quoi la paix ne peut, venir de la foule.
— mais là
dation, dans les ténèbres spirituelles, de Imites les femmes ne garde rien d''aucune; ii
sait que sur le plan — dans
Chacun physique mental
où règne l'Inconnu, c'est, la femme, pôle en pal il dans sa chair
— l'homme donne à la épuisée.
le domaine de. la chair
positif, qui déverse dans l'homme, pôle négatif, Four la femme cette vérité se présente dans
femme, qui, elle, prend. des
la semence fécondatrice spirituelle. le, sens inverse : c'esl l'Esprit qui lui permet,
Mais on — la science offi-
ignore parce que
constitue le amours nombreux, mais c'est la chair qui lui
ne i'adinei. encore — sur le plan C'est celle double, opération qui
cielle pas que
un don ordonne le. mari C'esl. pourquoi les ma-
c'est -à-dire dans le domaine coït, el malheur à l'homme qui reçoit unique.
mental, spirituel.
LA FLECHE

melies d'isis sont multiples, .mais son organe C'est le grand scandale de notre siècle et le La loi de la sanctification des vierges sera main-
réceptif un seul. C'est pourquoi aussi la loi chaos des moeurs modernes vient de là. lenue l'éducation et la préparation
pour des prê-
d'Israël, qui était juste, clouait au pilori toute L'humanité en souffre comme les Justes tresses, dont le rôle d'aimer rituel-
sera, ensuite,
femme adultère. l'avaient prévu. lement.
* * Les malheurs et les souffrances du hu-
genre L'amour ce
rituel, grand mystère opératoire
Mais l'époque noire que nous traversons main ne la du
passeront que lorsque religion les messes symboliques,
qui remplacera répandra
ignore tout cela. Troisième Terme de la Trinité, la religion de la
sur l'humanité entière la grâce nouvelle de la
Les femmes ont déclaré qu'elles s'estimaient Reine-Mère, sera imposée.
guérison.
pareilles aux hommes, et les hommes ont décrété En
ce jour heureux la loi de Moïse sera redres-
qu'ils n'étaient que de la chair. sée pour tout ce qui a trait au mariage. APÔTRE.
Auguste

<(Ma scia Sexualis » et « La Flèche »


à nos détracteurs

Au mois de mai iSaS, j'étais en Egypte. Un Le lendemain, à cinq heures de l'après-midi,


occultiste français assez remarquable et bien coté j'étais au Lys Rouge et un quart d'heure après
P.-B. RANDOLPH
dans certains milieux, parisiens, vint faire à la publication de-.Magia Sexualis était décidée en Pascal est né à New-York-
Bewerly Randolph
Alexandrie une série de conférences. Nous fîmes principe. City, le S octobre 1826.
connaissance, et l'occultiste me ceci : La tradition veut
prédit Si tout le reste n'est miraculeux, ceci que, par sa mère, il soit le
pas
le ne resterai
longtemps pas
Egypte. en Je d'une reinede Madagascar. Cette thèse
J'était certainement. rejeton
quitterai pays pource retourner à Rome, mais est, combattue en Amé«i'i—~; >v ou nous
Sexualis toutefois,
Magia paraît aujourd'hui pour prou-
une malchance apparente me poussera à Paris. viennent r. ce sujet des renseignements con-
ver aux sceptiques que la science royale de la
Dans la ville Lumière traires à ceux nous
recueillis avons
je traverserai d'abord une
est vraie.
que auprès
magie
période assez longue d'inconcevables des rares groupements, épars en Europe centrale
épreuves,
Magia Sexualis ne sera pas, comme l'acru, en
mais une dernière malchance, tout extérieure, et en Finlande, où se sont réfugiés les magiciens
janvier 1:981, le distingué rédacteur de la Revue à
fera tomber dans mes mains un document pré- du Temple d'Eulis, que Randolph avait fondé
sera la source de ma nouvelle liUe.vnuti.omde des Sociétés secrètes (8, rue Por-
San Francisco, Te 5 novembre 1861.
cieux, qui fortune,
l.alis) la bible
de la religion du Troisième Terme d'une de
spirituelle el, temporelle. Laquestion de la descendance race
de la Trinité, mais bien l'ouvrage auquel nous
couleur noire est-elle importante pour la .com-
La prédiction de l'occultiste français est désor- renverrons' tous nos amis et, lecteurs, qui désirent de l'initiation très de
préhension particulière
mais avérée : je quittai l'Egypte au début de ardemment unedocumentation sérieuse sur l'oc-
l'homme, auquel nous rendons aujourd'hui
juillet, K):»i); je me rendis à Rome, où je ne pus cultisme, el. veulent — enfin! — la preuve scien-
1'-hommage qu'il mérite?
rester plus de deux mois, faute de moyens d'exis- cl définitive
tifique de l'impalpable. Nous n'hésitons —
pas à répondre : oui, car,
tence; el j'arrivai à Paris le 3 septembre 19:29,
La bible de la religion de notre troisième ère quoi qu'en, disent les individualistes à outrance,
pour y connaître pendant quatre mois la véri-
paraîtra aussi, mais à son heure. Elle sera com- le sang qui passe de générations en générations,
table lutte... sur le payé.
posée des trois volumes que nous promis avons est un facteur déterminant pour la formation de
Mais une chose écrite se réalise. En octobre à nos lecteurs dès le quatrième numéro de La la volonté et de l'intellect des hommes.
1i,oi). IJI Fèche naissait, el. me valait des rencon- Flèche, mais nous ne fixons aucune date, pour Or, l'oeuvre de Randolph, qui replace le centre
tres extraordinaires. Au coin d'une dans un ne A toute
rue, 'pas éveiller d'inutiles impatiences. des capacités humaines (physiques et, mentales)
carrefour mouvementé, une main inconnue me chose, son jour dans le sexe, et, qui n'hésita pas de démontrer, en
propice.
lendit une, feuille de, « Madagascar » richement
plein xix" siècle, que le plan mental
sur la femme
Pour le moment, nous conseillons à chacun
décorée : le prospectus de Magia Sexualis par représente le pôle positif-et l'homme le pôle né-
l'acquisition rapide de Magia Sexualis, car l'édi-
des éditeurs actuellement en — dénote nettement une origine
Randolph, que lion vile ne le croit, gatif, étrangère
s'épuisera plus qu'on grâce
voyage se, proposaient, de publier, alors, avec un à la race blanche, essentiellement
à la bienveillance ou, à la malveillance ebrislique,
peut-être,
luxe inouï portant l'ouvrage à près de 3.000 fr. c'est-à-dire essentiellement, négatrice de la valeur
des uns... cl, des autres.
l'exemplaire. spirituelle de. la femme et, de la sainte,é de la
Nous n'aurons pas le loisir de répéter sur les
me remit la feuille de « Madagas- chair.
La main, qui
pages de La Flèche les
enseignements lumineux
Et il n'est, pas étrange, pour nous qui annon-
car », disparut aussitôt, mais une voix me dit :
el pratiques de Randolph, car une autre lâche
» çons la reprise de la marche ascendante vers
« Ceci sera pour toi, car lu en es digne.
nous' relient,.
l'Origine, de découvrir le précurseur de notre
On sait la publicité tapageuse, faite l'année Nous continuerons l'oeuvre de La dont
Flèche, révélation myslico-i'éaliste précisément en un
à pareille époque, autour des fameuses est désormais financière-
passée la publication régulière homme en qui s'harmonisaient si heureusement
noies secrètes de. Randolph, lesquelles, cepen- ment en supposant tous nos lec-
assurée, que l'infaillible connaissance directe des antiques
dant, en novembre. K/)3O, n'avaient même pas lu el, étudié et ne dou
teurs ont M-agia Sexualis races africaines (1) el, la froide logique sceptique
été traduites en langage lisible, et que des obsta- du el,
lent plus que sexe, justement compris des Anglo-Saxons.
cles inexpliqués empêchaient de paraître, à cha- la vérité.
servi, jaillit Pour nous, l'oeuvre même de Randolph, plus
que tentative, depuis bientôt, soixante ans.
Nous repoussons sans perle de temps toutes les encore que les traits pourtant -caractéristiques de
Je
reçus le manuscrit en avril, alors que La insinuations calomnieuses dont nous avons été la son la thèse soutenue par ses
Visage, prouve que
Flèche semblait mourir. J'en fis la traduction, el cible le long silence forcé de La Flèche, est juste : l'auteur de Magia
pendant disciples d'Europe
M. Robert Télin, auquel j'adresse d'ici l'expres- et nous jetons à la figure de ceux qui rient de Sexualis était, mulâtre.
sion de ma profonde reconnaissance, accepta de celte seule réponse : Vous salissez ce Ceci, évidemment, n'infirme en rien le droit
pale rage
l'éditer, sans me créer les embarras d'usage. est, pin- de que votre impureté ne soit des Etals-Unis de s'enorgueillir de
qui peur d'Amérique
Télin. Le jour où apparente, mais la boue du marais n'obscurcit la naissance sur leur terre de cet homme prodi-
Je ne, connaissais pas Robert
le choix d'un édi- point, le cristal de roche. Ce sont vos abus scan- gieux...
il s'agissait pour moi de faire
daleux qui vous empêchent de voir clair. P.-IL Randolph a beaucoup voyagé. A l'âge
lenr, je me livrai à une opération magique, qui
laissa voir son nom suivi de son adresse Ceci dit, nous n'adresserons plus la parole à de quinze ans il eut. déjà la nostalgie des mers et
me
— — en à moins ne se donnent la comme mousse sur un bateau de mar-
\u Lys Bouge, i:>., rue de l'Université nos détracteurs, qu'ils s'engagea

Ici Ires sur une. liste, ou trente au- de porter la discussion sur le terrain de la chandises. 11 navigua ainsi pendant cinq ans,
magnétiques peine
sous quand tout, à coup l'envie le prit de devenir
tres adresses s'effaçaient, en même temps, loyauté.
Maria de NACJ.OWSKA. médecin. Il revint dans son pays, travailla sans
un voile agité d'un gris d'orage.
LA FLECHE

relâche el obtint, à vingt-cinq ans, les diplômes toutes les personnes, ceci on sent bien la créatrice de la
auxquelles pourrait que t.héosophie
souhaités. 11 fut un bon sa sont mortes la —
praticien jusqu'à nuire, depuis guerre que le moderne (chrislico-hindouisante) avait eu des
mort. lumineux ne manqua
mage pas de créer une inspirations qui soulevaient presque le voile
Mais sorte, de filiale de
sa loge de San-Francisco sur d'Jsis, mais ce dernier retombait fois
l'Europe, Paris surtout, l'attirait sans chaque
cesse. Le général Et lien le .rivage nostalgique de la blanche Neva. devant les de H.-P.
Hilchooek, Allen
qui yeux Blavatsky lorsqu'elle
résidait à Paris et auquel avait été pré- Paix à ton ô princesse essayait de traduire en mots courants ce qu'elle
Randolph âme, Hélène, qui me
senté par ses amis, les docteurs Fontaine et Ber- avait aperçu au delà des plans inférieurs. Et les
remit les premières clefs de l'initiation réelle!
gevin, l'introduit, dans les cercles occultistes de Puissent les générations nouvelles en Ihéosophes d'aujourd'hui (voir Le Voile d'isis,
profiter
et c'est ainsi de . Ghaeomac) de la même
l'époque, que le futur mage amé- aujourd'hui!... témoignent myopie
ricain se lia d'amitié avec Bulwer- pudique, contre laquelle, d'ailleurs, ils ne .pour-
Eliphas-Levi, Les loges et les cercles créés par. Randolph en
et Charles Plus tard, il fut raient'rien, car la grâce nouvelle ne les a pas
Lytton Mackey. pré-
Amérique s'ouvrirent et se 'fermèrent à plusieurs
senté à Kenneth, à R.-H. Mackenzie, au comte touchés.
reprises. On n'en sait au juste les raisons, mais
à Napoléon à Alexis et Le* lecteurs qui prendront la peine de compa-
Brazynsky, III, Adolpli des documents intimes laissés par le grand
Didier, au comte au rer Magia Sexualis avec les innombrables volumes
Tsovinski, général Pelliser,
homme, il appert, nettement qu'il triait minu-
au duc de Malakoff, etc.. des bibliolhèques théosophiques, le constateront
etc.,
tieusement ses adeptes et envoyait tout promener eux-mêmes.
Randolph s'enthousiasma pour les mystères si des éléments indésirables se faufilaient dans
R.-B.
Randolph est mort en. 187/1, so^ a l'âge
occultes enseignés par ces -hommes; toutefois, il ses secrets. Ran-
groupements Certainement, de /19 ans. Son fils, qui xrécut le plus longtemps,
ne se subordonna pas à leur école : son sang ne courait
dolph pas après le grand nombre et
décéda en 19:28.
racial lui permettait plus et mieux. 11 revint en une valeur réelle à cent médiocrités. Là
préférait La veuve de très vit encore
et y créa Randolph, âgée,
Amérique la loge du Temple d'Eulis, aussi il en
n'agissait pas Européen. à New-York.
qui eut plusieurs rameaux dans différents centres
On a parlé beaucoup de l'animosité de IL-'P. M. DE N.
des Etats-Unis.
Rlavalsky à l'égard de Randolph. Les amis
11 s'attira la sympathie et la vénération du actuels de à New-York, con- (1) Le culte des anciennes races africaines
Randolph, groupés
avait, des analogies avec te rituel qu'instaurera la
président Lincoln, qui l'envoya
Russie; vers en testent cette lutte occulte, au de
sujet laquelle, religion du Troisième Terme de la Trinité, parce
rS66, attirer à la jeune
vrHï-»ex-x*vu:hi.ftrnen..t pour toutefois, des renseignements très documentés que ce culte appartenait aussi à la, troisième ligne
de Ales.iu.dw (la, ligne ascendante) du triangle historique, qui se
République l'appui l'empereur IL nous viennent d'ailleurs.
répète sans cesse au cours des âges. Mais la phase
A du de à Saint- H.-P. analogue d'un nouveau triangle n'est jamais iden-
propos séjour Randolph Logiquement-, Rhtvatsky ne pouvait pas tique à, la ligne précédente, parce que deux termes
Pélersbourg, rien de précis ne nous est raconté se trouver d'accord avec le praticien de la magie nouveaux, (du Père et du Fils dans le cas qui nous
nos amis eu la car sa intéresse) les séparent el les diffèrent par leur pré-
par Américains, mais ayant sexuelle, pensée et son oeuvre appar- sence éternelle et ineffaçable. A cause de cet,
chance toute spéciale de grandir dans un milieu, tiennent malgré tout à la phase ehrislique, c'est- héritage, dont le témoignage persiste, nous ne
d'ailleurs très où les vérités découvertes à-dire au rêve occulte souhaite la victoire reprendrons pas dans tous leurs détails les rites et
fermé, qui les dogmes des races -noires, mais nous garderons
par Randolph étaient connues et mises en pra- de l'esprit sur la chair. dans le nouveau temple de la Reine ou de la. Mère
— la verge d'Israël el la croix du Christ... Mais la
tique, nous nous permettons de dire puisque Dans certains passages de la Doctrine Secrète, flèche ainsi formée aura, une envolée nouvelle.

Le Rite Sacré de l'Amour Magifiiie


Choses vécues au-delà du plan physique
par XENIA NORVAL
(suite)

VIII pandail en moi, comme une influence anéantis- D'un bond


je fus debout el. me jetai au cou de
sante. Micha, comme une éperdue. Je me pressais contre,
CA TRAVEBSÉE
son toise, dur comme du granit, j'enlaçais mes
Lorsque je fus assise sur le tronc d'un pin ren-
Nous la main dans la main. jambes aulour des siennes, déchirais mes vête-
partîmes versé, bien dans mon large manteau je
enveloppée
Micha avait dit : sur les genoux et, le men- ments, en nie frottant à ses poignards.
noir, les coudes appuyés
— Viens, Xénia, il est, temps.
ton enfoncé dans mes paumes, Micha était De temps à autre, je rejetais la tête en arrière,
qui
Et je le suivis sans mot dire. voir s'il souriait.
resté debout, me dit : pour
Nous connaissions bien le chemin, lui et moi. Micha me laissa faire ins-
— que celui qui nous pendant quelques
la lanterne, dont
Xénia, je sais maintenant
Micha tenait, de, sa main droite tants. Il me dans ses bras el m'é-
attend dans la forêt n'est ni un rival, ni un adver- prit, ensuite,
la lumière rouge se répandait à un faible rayon tendrement.
saire. C'est un et l'enseignement nous Ireignil
ami, qu'il
'aulour de nous; et, dans la nuit épaisse c'était
donnera sur un mystère sacré. C'esl. pour- Saurais-je dire le bonheur que j'éprouvais à
porte
comme si nous percions un tunnel.
sa force et sa rigidité
il convient de nous préparer dignement à la sentir s'attendrir pour moi.
quoi,
Cependant, à mesure que nous avancions, l'es-
J'étais
rencontre solennelle. reconnaissante, je sentais le besoin de
pace gagné se refermait derrière nous, comme un
(>.l,se recueillit, dans une méditation me, sacrifier. Oh!
la volupté du sacrifice!
Il se lut pro-
mur noir. — — chuchotait
fonde. Tu as raison, Micha, en me
Lorsque nous arrivâmes au bout de la grande
caressant, l'oreille du boni de ses lèvres, •— tu as
de mes 11 était vraiment éclairé de, rouge.sur
allée du parc, qui environnait le château superbe,
énor- raison : tu ne peux pas me le reprocher... Xénia
et. qu'il désormais, de s'enga- le fond noir de la nuit. Ses yeux semblaient
ancêtres, s'agissait,
s'arrêta el, me mes et, puissants, el, sa haute stature de vigoureux- es!..à moi, parce que je l'ai conquise. Xénia n'est
ger dans les sentiers incultes, Micha
à personne d'autre... VAutre n'est pas un enne-
dit : cosaque .reflétait une volonté indomptable.
mi... nous Le verrons tout à L'heure... ensem-
— un peu, mon amie, .l'en profite- Je le regardai, el. je, ne pensais à rien. J'atten-
Repose-toi mon
ble... embrasse-moi encore, petit oiseau
rai pour le dire certaines choses. dais tout de lui maintenant.
bleu... donne-moi le baiser qu'il me faut, main-
Le changement, manifeste dans toute l'altitude
— —dit-il enfin, — as-d.n quelque chose tenant... le même
Xénia, je, ne suis plus que ce malin...
de Micha ne me, surprenait pas, puisque j'en con-
à me reprocher:' nous Le verrons tout à l'heure.
naissais la cause, mais ce qui me semblait éton-
à l'égard Si la terre s'était ouverte el m'avait En disard cela, il me souleva comme un en-
nant c'était mon sentiment tout nouveau engloutie,
si le Kasbek s'était, incliné devant la mer, j'aurais fant, sans effort, comme si je n'avais pas de
de mon compagnon.
l'amour été moins moins révolutionnée dans poids, el, lorsque ma tète fut à la hauteur de la
Ce sentiment était très différent, de surprise,
il mon être : moi, quelque, chose à cet sienne, nos lèvres s'unirent en un baiser mer-
imslique que j'avais éprouvé pour VInconnu; reprocher
et. se ré- veilleux, qui semblait unir le ciel à la terre.
m'effaçait davantage à mes propres yeux
LA FLÈCHE

Il n'y avait pas d'enfer dans ce-baiser, car l'en- foutes les soeurs, à toutes les femmes, Nous sortîmes du
en loi... Je bois et entrâmes dans
fer était déjà traversé. sur fa tête femme l'étroite où un • roule
jure qu'aucune ne me connaî- gorge, torrent rapide ses
Le baise)' de l'enfer est humide, c'est, tra plus. eaux vers le .lerek
parce que J'ougcâtres impétueux.
le commencement, de la Traversée de la C'était extraordinaire : navrant De le
grande el tragique. loin, clapotement sonore de l'écume
Mer. Le baiser du ciel est aérien et radieux, Il semblait dans nous avertit du
parce que. l'ombre, Jes feuilles danger.
qu'il est le premier pas, l'ait rive. sur la nouvelle tremblaient comme et Nous nous, en
moi, que les arbres pen- approchâmes à pas prudents, et
Mais l'on ne traverse pas la Mer, si l'on n'ar- chaient sur moi leurs Micha se pencha sur l'eau
larges branches, pour me pour voir s'il y avait
rive pas jusqu'à la limite de la première terre... ou bien me consoler. un
protéger pour passage praticable.
et l'homme ne franchira pas la région des ondes, Mais il eut aucun bruit Dans cet endroit
n'y dans la forêt, et les ouvert, la nuit était moins
si les ondes ne s'écartent pas devant lui... La étoiles, dans le ciel étaient car à la
noir, calmes. sombre, lueur des étoiles s'ajoutait le
femme est l'onde et. l'homme est la terre. La Nature Je serment reflet scintillant des glaces
acceptait solennel de et des neiges d'es. som-
— Oui, suis à à loi seul...
je loi, Micha, Micha. me ts environnants. une bête -vis-
J'aperçus
J'étais enivrée et sans forces. Il son discours : el rampante,
reprit queuse qui sortait Sa tête de l'eau,
Michaplongea dans mes un — J'ai répété — -—
yeux regard plein mon salut deux fois, dit-il, tout près du pied droit de Micha.
de caresse et me dit : — ^— —
parce que j'ai appris, compris et, décidé deux Attention! m'écriai-je, cette bête te
—- C'est vrai. - choses : il fard rompre avec la femme et la re- fera du mal.
Il
posa encore" sur'mon front, entre les sour- mercier.. Mon premier salut était le salut dou- — Tu crois cela? ^— dit — ton
Micha, courage
cils, un baiser chargé de pensées, et lentement, loureux de la rupture, et le second donc! ^-± et il : — mais cela
l'expression disparaît, ajouta
comme si j'étais un objet fragile et précieux, il de ma reconnaissance... tu es la aussi est juste, car la chair est craintive.
Xénophonta,
me replaça sur le tronc de pin. chair, à travers laquelle j'ai été sanctifié. Avant Il lira son sabre, et en présenta la pointe à la
— reste et île bouge de te connaître
Maintenant, tranquille je n'étais qu'un animal sauvage, visqueuse. Des étincelles jaillirent du fer et la
arrive. Ce que je dois faire à pré- — à travers loi
pas, quoi qu'il l'Intelligence m'est venue... à bête s'enfuit en sifflant.
sent est moi et, à cause de moi-même. Ne travers roi,
pour parce que tu J'avais accueillie avant Micha réfléchit un instant.
t'impressionne reste tout à fait calme. moi... tout à l'heure — Prends la — —-
pas, je saurai pourquoi cela a lanterne, nie dit-il, je vais
Sans peine, j'obéis. Il m'était doux de lui été ainsi... Lui, loi, moi?... Te noir, le blanc, le construire un Nous ne pourrons au-
pont. passer
obéir. Je croisai mes mains sur mes genoux et rouge?... J'ai hâte de savoir cela, mais déjà je le 1rem en t. ..
j attendis. pressens comme une immense... et je te Il tjunass» vjueiquës grosses pierres et les jeta,
joie
Micha recula de quelques il lendit les bras rends — ô Xénophoni», ô olialr '.bénie une à une, dans le torrent.'
pas. hommage
en en de. Son désir! — car sans toi je n'aurais
avant, présentant ses paumes au ciel,, pas su Cela forma, en effet, une sorte de digue rusti-
comme le fait le prêtre dans l'autel, im- comment s'opère la Traversée... Xénia, mon que, à laquelle le courant se-brisait en éclats fu-
lorsqu'il
plore les divines afin le Ohrisl amie, reçois le signe de ma reconnaissance. rieux.
puissances, que
descende sur le pain et le vin du Il cueillit à une branche un rameau fleuri el Micha s'assura de la pointe de son sabre de la
Mystère.
M opéra ensuite une concentration el le glissa dans mon entre les deux seins. solidité de sa construction, et me dit :
d'esprit corsage,
— Remettons-nous en route, — dit-il — Yeux-fu
de forces formidables. rapide- [lasser la première? Le pont est.
Il ressemblait à une statue de ment. étroit, il a pas de place pour deux.
rouge pierre n'y
La lumière se perdait autour de lui La route fut encore. Je demeurai
transparente. longue perplexe.
dans l'ombre immense, mais la force qui était Nous suivîmes d'abord un chemin sur la pente Je sentais que celte question était un examen.
en lui semblait où les ruisseaux
plus immense encore. Elle était le boisée, étaient: fréquents. Je voulais répondre selon son désir, mais je ne
centre dominait, la nuit. La main dans la main, nous sautions ces vei- devinais ce qu'il voulait.
qui pas
Lentement, Micha retourna ses 11 nes humides de La terre, et (Micha me disait : Micha sa question :
paumes. répéta
éleva Us bras au ciel cl, commença à plier les — .— Passeras-tu première? la
Courage, ma petite Xénia, la récompense
genoux, selon rythme un très lent. Son échine l'attend. .7'hésitais encore.
se courba, ses touchèrent la terre, — Ah! ta volonté a disparu aussi! — cria-t-il,
lorsque genoux La lumière
cl il devant moi le salut solennel de
rouge, projetée par noire lanterne,
fou de joie. —
accompliI, Plus rien, plus rien, ni intelli-
nous accompagnait comme une
nos le front, dans
la poussière du sol. sphère pro- ni volonté.
ancêtres, gence, C'est ainsi que tu devais de-
lectrice.. Elle effarait les animaux affamés,
Tout mon être se révoltait à le voir ainsi qui venir.
pros- criaient dans les clairières en quête d'une proie.
terné devant moi, mais il m'avait ordonné de Il me saisit, à bras le corps et. traversa en cou-
rester immobile et je fis comme il l'avait voulu. (Des branches craquaient dans l'ombre et, je lant le pont, en pierres.
Micha se releva et répéta une seconde fois le frémissais malgré moi. J'eus à peine la présence d'esprit, de retenir la
même salut, à terre. Alors, la main de Micha pressait plus forte- lanlerne, qui allait, m'échapper.
Il se redressa sa fière ment mes doigts apeurés, et cela me réconfor-
ensuite, reprit posture
tait. (à suivre).
habituelle, sortit le sabre du fourreau, fil jouer
l'acier dans l'air libre de la nuit, comme s'il Mais je n'osais pas
parler, car je respectais
voulait, signaler à des témoins invisibles que son profondément le monde, dans lequel son esprit

épreuve était, terminée et, qu'un prix de liberté avait pénétré. Caractères
couronnait, sa victoire, et, en s'adressant à moi, J'inventai autre chose pour l'obliger à s'occu-
per de moi souvent : même
il

dit, d'une

Xénia,
voix

ma
claire

femme,
et joyeuse

mon amie,
:

mon amante!
cl. lorsque
plus
tout, était tranquille,
sans

je
avoir peur
tressaillais et Bestiii
Ainsi lu le sais, à la vaillante exprès, pour qu'il serrât, ma main.
que j'appartiens
race des Cosaques du Don. Personne, chez nous, Il le comprit, sans doute, car il me dit, bientôt :
aucune — au lieu de
n'a jamais ployé l'échiné devant, puis- Xénia, grandir, tu diminues... Puisque des journaux, réputés sceptiques,
sance de la terre. Le Tzar, nous •mais c'est bien... cela doit être ainsi... s'intéressent aux
lui-même, parle Lorsque questions d'occultisme, puisque
avec et nous allons à la guerre parce que nous arriverons près du chêne
géant... à l'en- les foules fréquentent de en les cabi-
respect, plus plus
nous le voulons. Personne ne. nous obligerait de droit, où 11 nous attend...
je n'aurai plus, près de nets d'astrologie et de dans
chirologie, lesquels,
servir pour la défense d'une cause qui nous dé- moi, qu'un tout petit enfant, sans intelligence... il faut le regretter d'ailleurs, sont installés 90 %
Pourtant, j'ai roulé mon Et lorsque lu ne sauras plus rien, je te prendrai de fumistes, c'est, que l'Ere est
plaît. aujourd'hui, proche.
front dans la -poussière devant loi : une femme... dans mes bras... alors, tu seras une chose Les lecteurs de La. Flèche sont assez familia-
que
je t'expliquerai maintenant pourquoi je l'ai fait. l'Esprit, ne craint pas... risés aA'ec ces problèmes, pour que nous esti-
Retiens mes car tu n'en comprendras pas Il disait cela d'une voix voilée, comme à lui- mions inutile de leur faire un cours
paroles, complet,
lonl de suite le sens... 11 se passera quelque chose même. depuis l'A.B.C., sur les arts-sciences divina-
à une heure de la nuit et alors, seulement, la Je ne cherchais pas à pénétrer le sens de ses toires.

clef du .mystère le seras donnée... mais je ne, paroles*, cl je me contentais d'en absorber la sa- Nous nous contenterons de signaler quelques
serai plus là, alors, pour te dire celle chose... veur, comme on boit une liqueur afin qu'elle remarques personnelles, fruits d'intuitions el de

Ecoule, donc, el, sois le témoin nocturne de mon vous chatouille intérieurement. méditations, toujours vérifiées par de multiples
serment : ici, dans celle forêt, j'ai dit, adieu à Mon intellect, s'endormait réellement. expérimentations el, observations.
LA FLECHE

L'astrologie, nous le savons, est la mère des Les uns adorent les couleurs brillantes et vives, Jeunesse Club — Directeur:
(Eros-Vie-Paix).
arts-sciences divinatoires. Elle donne naissance el les autres les couleurs ternes, passées, sombres Camille rue de la Fraternité, à
Spiess, :>.3,
aux Tarots et à Ja chirologie. Nous étudierons ou noires. Colombes (Seine).
les nouveautés découvertes dans les deux pre- Parmi les émetteurs, nous les gué-
distinguons Sibylla., dir. : M. Poinsot, 5, rue Feu trier,
mières branches, au cours de cet article. risseurs, les hypnotiseurs et les magnétiseurs, du Paris <i 8e).
effectue • un thème- moins si nous nous cantonnons dans ce que nous ***
Lorsqu'un astrologue
— nous ainsi un thème ono- appelons, à notre manière, des occultistes actifs,
express appelons
L'Erotique ou la Connaissance de Soi, essai
basé exclusivement sur la date de c'est-à-dire ceux qui ont un don.
niantique,
Les sont des signes de feu, psycho-synthétique sur le rôle d'Eros dans
naissance, sans tenir compte de l'influence du guérisseurs polari-
•— il sés principalement l'éducation du coeur et la formation de la per-
nom est censé étudier un thème idéal, en première et dixième mai-
qui
et, en maison sonnalité humaine, par Camille SPIESS. (Edi-
ne comporterait sons, cardinale en Soleil et en
lias de planètes en maisons, ce
Vénus. tions Athanor, a3, rue de la Fraternité,
qui est impossible évidemment. Mais les planètes,
Mars leur donnera de force, mais Colombes, Seine.)
provenant du prénom et du nom, affirment, plus égale-
infirment ou modifient le zodiacal du thème. ment trop de nervosité. Les hypnotiseurs sont Dans cet essai
psycho-synthétique, l'auteur

Nous allons étudier cette influence. des signes de feu, du moins généralement; ils nous montre que la fonction biologique de
sont polarisés.en Saturne et en Jupiter, quelque- l'amour platonique est un enrichissement spiri-
Lorsqu'une personne est née sous un signé qui
fois en 'Mars. Remarquons, d'ailleurs, que les tuel. Synthèse psychique des deux pôles de la
n'est pas de feu, Le Soleil, Vénus et, Mars, parti-
hypnotiseurs sont des magiciens noirs, c'est ce nature humaine, Eros est la connaissance de soi
culièrement, en maisons cardinales, donnent à
qui explique que Saturne soit présent en bon ou l'homme véritable dont la bonté naturelle se
cet. être une, affinité av~ec les signes de feu.
aspect et en nombre dans leurs thèmes. dérobe, au mal, à l'ignorance où le monde actuel
Lorsqu'une autre personne est née à une
Les magnétiseurs sont des signes de feu, forte- est. confiné.
période, de l'année, qui n'est pas commandée
ment polarisés en Soleil et légèrement polarisés
par un signe de Saturne
terre,
planètes les et, La doctrine, psycho-synthétique de Spiess se
en Saturne, qui, lorsqu'il n'est pas prédominant,
surtout, Jupiter, la rapprochent de ce signe. rattache à la tradition platonicienne et à la théo-
a une inlluence légèrement bénéfique dans ce
Imaginons une troisième personne, née en un sophie brahmanique, en nous montrant que
sens qu'il donne la maîtrise de soi, indispensable
"lois qui n'est pas dirigé par signe un
d'air; l'être humain est un irope parfait de l'esprit et
Mercure lui aonnoi,. w à tout bon magnétiseur, comme, d'ailleurs, à
-caractéristiques approxi- que la sexualité brise sa nature, c'est-à-dire la
matives de ce tout occultiste émetteur.
signe qui n'est pas Je sien. polarise et, empêche l'évolution erotique ou
51
JJOUC passons aux autres les
Lorsqu'une personne'est née sous un signe qui signes que consciente de la race humaine.
signes de feu, nous constatons que les sujets les
n'est, pas d'eau, la planète Lune la rendra parente
plus portés vers la médiumnité, donc les êtres La psycho-synthèse spiessienne, qui éclaire et
des gens nés sous un régime d'eau.
récepteurs, sont les signés d'eau ou d'air, forte- complète la psychanalyse freudienne, nous
Eludions maintenant les mariages ou liaisons
ment polarisés en Lune. montre. qu'Eros esl. l'axe et l'âme du Progrès el
au point, de vue zodiacal :
Quant aux signes de terre, ils sont quelquefois qu'il prévient la sénilité sexuelle de la race ou
Deux signes de feu auront l'un pour l'autre
émetteurs, suivant leurs planètes en signe; plus la débilité mentale de l'individu, parce que chez
un amour principalement de passion. souvent récepteurs. Ils fournissent, un assez l'homme le phénomène ethnique est d'ordre spi-
Deux signes d'air auront l'un pour l'autre un
grand nombre devoyants, el plusparticulière- rituel.
arnour cérébral, intellectuel, el, souvent senti-
ment, de cartomanciennes, d'astrologues, de chi-
mental. L'Erotique ou la Connaissance de Soi prévient
)•(.)]ogues.
Deux signes de terre verront dans le mariage le mal qu'on ne peut jamais guérir.
En ce qui concerne Mercure, nous savons que
la conjonction de deux intérêts. Pour eux, un La doctrine génétique de la personnalité
celle planète est l'esclave du ciel el qu'elle n'a
mariage ne s'entend qu'avec, un bon contrat humaine renferme le message essentiel de
pas de caractéristique 1res personnelle, bien
passé devant un notaire et longuement discuté. Camille Spiess, qui nous montre le, chemin de
qu'elle rapproche des signes d'air. Suivant, son
Pour eux, une liaison n'est, souhaitable que si sa libéra lion et le salut de l'humanité.
aspect, elle donnera l'intelligence, l'habileté
les deux de terre la favorable à « Dans l'enfance, avant la puberté, dit-il, c'est
signes jugent inlellecluelle et .l'astuce ou la ruse,
manuelle,
leurs ambitions matérielles. l'iullucnce féminine (involulion) qui doit, agir
souvent, dans un sens récepteur, sauf
lorsqu'elle
Deux signes d'eau s'aiment parce que c'est sur la maturité des sens, sur la formation
esl en bon aspect des planètes bénéfiques : Soleil,
l'habitude, el nous devons avouer que si tordes ethnique, primordiale et, fatale du corps, el, dans
Vénus et Jupiter.
les femmes, signes d'eau, ne sont pas des l'adolescence, à l'époque pré-natale de la puberté.
P. S. A.
« filles ». loules les « filles » qui font, ce métier c'est l'inlluence masculine (évolution) qui doit

hilérêl. de même, d'ailleurs, leurs agir sur la maturité ethnique ou consciente, sur
par que
amanls de coeur, sont, des signes d'eau. Gardons- la forma lion de l'esprit qui est la renaissance ero-
PUBLICATIONS REÇUES
de les confondre avec les tique ou la bonté naturelle de l'homme régé-
nous, cependant,
l'amour n'est Le Symbolisme, revue mensuelle. 16, rue Ernest- néré. »
grandes amoureuses, pour qui pas
un mais un but, et qui, elles, sont des lienaii, Paris 05e). La psycho-synthèse nous montre les conditions
moyen,
signes de feu. — ethno-sexuelles— du de-
Les Forces Spirituelles, 6/i, rue Charles-Laffille, physiques progrès
Si nous considérons un de feu et un l'humanité el. de son évolulion
signe
Neuilly-snr-Seine. intégrale qui est
signe de terre, le feu aimera la terre d'un amour le de la race ou la
rajeunissement régénération
on du moins la terre aimera La Rose. + Croix, organe de la Société Alchimie de
"intéressé pratique; individuelle de la sagesse.
le'feu d'une folle France, Olairae -(Lot-et-Garonne).
passion. L'unité d'aclion base conslruclivc de
erotique,
11 en sera de même toutes les autres liai- Ilain dev Isis, 7, Schulstr. Rerlin-Jegel.
pour la de conduit au
vie, synthèse l'énergie totale,
sons entre différents,
chaque individu du
signes Petits Cahiers de Philosophie Uuman.oplané- du tout, à la spiritualité essen-
développement,
signe, portant à l'autre personne l'amour qu'attire
laires, 3, me du Château. tielle de, la race humaine qui est la loi andro-
la. nature du signe de la dernière, et, vice-versa.
gyne ou divine de l'Intelligence, de l'Amour et
comme nous l'avons liullelin des Polaires, 36, avenue Jmiol, Pa-
l'.emarquons, d'ailleurs, de, la Paix.
au début de cet article, que ces ris (18°).
déjà signalé
Le l'ôle de l'Erotique dans l'éducation du
détails s'en fendent,
pour des thèmes idéaux, sans
à Orléans.
L'En Dehors, :>.:>., Cité Saint-Joseph, coeur el. la formation occulte de la personnalité
planètes el, d'une valeur purement, zodiacale,
Le Volontaire rue <h\ Châtcau-d'Eau, humaine, est la grande leçon qui se dégage de la
chose naturellement, ne se produit jamais. Juif, :>.i,
qui,
psyeho-syn thèse.
Remarquons encore, qu'en ce qui concerne les
Paris (.0").
les signes de feu sont des émetteurs, « Par-dessus quelques siècles de tendresse ané-
D-cciillisles. La Revue du rue Paris.
Liban, i5, Jules-Verne,
les autres sont, des Toute miante, dit le D' Louis Eslève, les anticipations
récepteurs. polarisation
l'avons du « Trait d'Union », de la psycho-synthèse tendent la main
en planètes à pari, comme nous déjà dit. Régénération, organe erotiques
Les premiers dorment du côlé et des 73 bis, rue Robillol, Paris <i3°). aux moeurs d'un robuste passé, renouvellent le
gauche,
bleue et la seconde. culte des héros, de l'amitié antique el s'avèrent
couleurs jaune préfèrent i: \ube. boîte postale, (i/i, Lyon-Terreaux.
dorment, du côlé droit, el. affec- le prélude heureux de l'assainissement, moral des
Les seconds
\cm-Paris York, revue mensuelle illustrée. prochains. »
lionne.nl le bleu. temps
LA FLECHE

JP DR O <GI BL J?L M ]Vf JK 1L> JE S C O I%TFÉ Et KIV O E S


1"
données le 2" et 4",<: Dimanches

à 16 heures très précises


"
PAR .

MESMIfN -NABI
en l'Hôtel des Sociétés Savantes, 28, Rue Serpente -:- PARIS

// Octobre De l'Initiation. De l'Initié. 14 Février Du Sacrifice.

25 Octobre De l'Idéal. D'un Idéal. 28 Février De la Souffrance, de la Mort et de la Résurrection


j
15 Novembre Du Mysticisme. D'une Mystique. r 13 Mars De Du
l'Allégorie. Symbole.
29 Novembre Du Destin. Dune Destinée. 10 Avril Élites.

13 Décembre Dépouillements. ! 24 Avril D'un Ancien et d'un Nouveau Mon^-


27 Décembre De la Voie d'où l'on ne revient j 8 Mai De la !VUc«=;-o", du Message et dn Service.
jamais.
10 Janvier De l'Intelligence, du Coeur et de 1 Amour. 22 Mai Des Nombres. Des Lettres.. Des Mots.

24 Janvier De la Foi. De la Ferveur. 12 Juin Introduction à la Kabbale.

26 Juin Du Divin.

A l'issue de chaque exposé, MESMIN-NABI se tiendra à la disposition des Assistants, sur toutes questions, éclaircissements ou objections,
à propos desquels ils désireraient l'interroger.

aux frais : Frs 2.50 N.B.- Prière de maudater exclusivement les abonnements au nom
Participation
de M- Lévy del Porto, 39, Rue des Saules, Paris-18e
Abonnement aux 17 Conférences : Frs 35.
(Chèque Postal : Paris 603-59).

La Gérante : Mlle Louise DURAND. Imp. COQUETTE, 69, Rue de la Glacière, Paris (13')
LA FLECHE

Portrait

de

P. B. . RANDOLPH

l'auteur de

Magia Sexualis

Nous (levons il un le.lji'é ninoi'ieaiii, Kcrnielh R.li. Maekeu-Zie le présenta aux écrivains
M. Allait l'\ Odell, de |>rrri<Mix riMistii- au comte à
maçonniques, Brasynski, Napoléon III, â
sur l'iiu'ciii' de
giK'.tiKîtils hioffrjipliit)lies Alexis el, Adolph Didier, au comte Tsovinski, au général
Muyin Saxuulis, lesquels coniplHiMil
Pellisier, au duc de Malakoff, etc., etc.
l.-i belle; cMmlc île Mariii ilr Naglowsksi.
Pendant son séjour à Paris en Ire 1857 cl 1802,
est né à New-York le Randolph lit
la connaissance de
Bewerly Randolph Cily, Margrave .lennings. qui
I)ascal
. 8 octobre 1825, de Flora et William faisait autorité, à Londres, en matière de symbolisme
Bewerly Randolph.
rosierucien el en histoire de l'occultisme en "énéral
Flora ses ancêtres une
Randolph comptait parmi
reine de Madagascar. Lacorrespondance, très intéressante, entre Randolph
el Ilarrigrave .lennings disparut en 1928, à la suite d'un
William 'Randolph mourut lorsque son Mis était
une incendie.
encore bébé, en laissant Flora, sa l'einine, dans
pauvreté désolante. L'activité occultiste de Randolph commença, en
Amérique'en 1852,par la création d'une rosicruoienne.
•Fn 1852, Flora mourut à son tour, et P.B. Randolph loge
une Sa réputation grandit alors rapidement, mais, vers 1857,
lui conlié aux soins de sa demi-soeur, Ilairiel,
il éprouva un profond dégoût pour la fumisterie el le
actrice de théâtre assez renommée. Celle dernière s'oc-
à charlatanisme qui régnaient dans le monde occultiste,
cupa peu de l'éducation de son frère et ne l'envoya
aussi bien en Amérique qu'en Furope.
l'école de Mr. (à Porlland, Maine), .qu'à l'âge «h;
Dodge,
15 ans. KM 1801, Randolph créa la Suprême Loge d\\ Temple
Le jeune ne resta qu'une année dans celle d'Eulis à San-Franciscn, en y enrôlant bien des person-
Randolph
école. Il s'en échappa un soir d'automne, en s'engageanl nages de marque-
comme mousse sur un haleau de marchandises. Il» Ce! Le loge fui des raisons
fermée, pour inconnues,
ainsi 5 ans, mais se sentit le goût de années el ne fut
navigua pendant quelques plus. Lard, réouverte qu'en 1874,
reprendre les éludes à l'âge de 20 ans. 1! prit la résolution mois avant la mort de
quelques Randolph.
de devenir médecin. Il travailla avec acharnement
souhaités. Fnire temps, deux autres loges furent créées par le
pendant cinq années el. obtint les diplômes
magicien déjà célèbre, à Boston (1871) el à .Memphis
Tout en éludianl, il gagnait, sa vie, en se livrant à des
métiers de fortune. (1871).

C'esl. à
celle contracta son La loge de Memphis fui présidée, après la morl de
époque qu'il premier
lui valut enfants. L'une de ses Randolph, par F.13. Dowd.
mariage, qui plusieurs
lilles mourut 1res jeune, l'un de ses fils lui survécut, an Il] n l'ut le
1804, Randolph envoyé par président
contraire, longtemps. Lincoln en Russie. On ne sait pas exactement quelle l'ut
L'instinct, nomade, était, fortement ancré en Randolph. alors sa mission, mais elle fut cerlainemenl d'ordre
Après avoir achevé ses études, il quitta l'Amérique el se occulte cl politique à la fois. Il s'agissait sans doute d'un
rendit en France à plusieurs reprises. Les docteurs appui russe contrebalancer
pour l'Angleterre.
Fontaine el Rergevin était ses meilleurs amis.
Fit 1871, Randolph se remaria et eul encore un lils.
C'esl à Paris que commença sa première initiation
Les ouvrages de Handolph, dont, quelques-uns seule-
aux sciences occultes. Le général Flhan Allen Milehooek
ment furent publiés de, son vivant, se présentent sous
l'introduisit dans les milieux d'occultistes où il fut aussitôt
forme chaotique, sans plan ni construction exacte
1res apprécié. précis
Avant d'écrire, il restait plusieurs jours immobile el
Randolph connut Fliphas-Lc.vi, Bulver-Lvllon. concentré, puis, tout, à coup, saisissait une el du
plume
Charles Mackev cl d'autres. et écrivait à la hàle, sans jamais se relire
papier

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