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– Le marché de l’environnement en Corée du Sud- 20/04/2009 © MINEIE - DGTPE

Le marché de
l’environnement en
Corée du Sud
20 avril 2009
© MINEIE – DGTPE Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001

Etat des lieux Un marché porteur

Depuis la fin des années 90, la filière environnementale coréenne a connu une
Le marché coréen de évolution rapide, dynamisée par une législation de plus en plus complète et
l’environnement affiche une rigoureuse, face aux problèmes et enjeux que suscite la préservation de
croissance annuelle moyenne l’environnement.
de 11 %, et pèse plus de 21
milliards d’USD en 2007 En 2008, on estime à plus de 16 000 le nombre d’entreprises coréennes qui
dans l’économie nationale proposent un large éventail de services liés à l’environnement (conseil/études
(2,1% du PIB) techniques, analyse et modélisation, remise en état des sols, etc.) et de la
conception, la mise en place ou l’entretien de technologies et équipements
environnementaux (épuration de l’eau, lutte contre la pollution
La croissance annuelle des atmosphérique, gestion des déchets etc.). Les exportations de biens et services
exportations atteint les 20% environnementaux ont représenté 400 millions d’USD en 2002 et sont
entre 2002 et 2007 passées à 1,1 milliard d’USD en 2007.

Le gouvernement coréen a joué un rôle déterminant dans la croissance de la


filière, moyennant diverses dispositions : incitations fiscales, prêts, aides
financières, crédits à l’exportation, programmes d’information et de
promotion et marchés publics etc.

Cadre institutionnel Organisation et politique

Les 3 principales institutions en charge du secteur de l’environnement sont :


www.me.go.kr  le Ministère de l’Environnement (MOE) ;
 le Ministère de l’Economie et de la Connaissance (MKE) ;
www.mke.go.kr  le Ministère de l’Aménagement du Territoire, du Transport et des
Affaires Maritimes (MLTM).
www.mltm.go.kr
La formulation de la politique environnementale reste du ressort du MOE, sur
proposition du « Presidential Commission on Sustainable Development ».
L’action du MOE est relayée localement par trois bureaux régionaux (Wonju,
Daegu et Jeonju) et huit bureaux locaux (Busan, Ulsan, Gumi, Pohang,
www.edc.me.go.kr
Cheongju, Yeosu, Kyeongin, Chuncheon). Par ailleurs, le gouvernement
dispose d’une commission de résolution des conflits environnementaux
www.nier.go.kr (NEDRC) et finance les activités de l’Institut National de Recherche
Environnementale (NIER).
www.kemco.or.kr
L’action du MKE est centrée sur la composante énergétique de la politique
www.pcsd.go.kr environnementale, alors que le MLTM établit les politiques garantissant le
bon développement des ressources naturelles. De son coté, KEMCO
(l’agence nationale en charge de promouvoir l’utilisation rationnelle de

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l’énergie), accorde des prêts à taux préférentiels pour financer les


investissements permettant d’améliorer l’efficacité énergétique dans
l’économie coréenne.
Budget du Ministère de
l’Environnement en 2007  Politique environnementale

15%
Fin 2008, la législation coréenne s’articule autour de l’application de 45 lois.
Les principaux textes de référence sont les suivants : Sewerage act (3 Août
5% 1966), Water Quality Conservation Act (1er Août 1970), Waste Control Act
(31 décembre 1986), Clean Air Conservation Act (1er Août 1990), Framework
Act on Environmental Policy (1er Août 1990).
11%

En 2007, le budget du Ministère de l’Environnement était de 2,7 milliards


d’euros. Le découpage de celui-ci reste très largement orienté vers le secteur
9% 60% de l’eau, tant au niveau de l’approvisionnement que de sa qualité. Les fonds
Eau alloués à la recherche et à la qualité de l’air représentent respectivement les
Traitement des déchets deuxièmes et troisièmes postes du budget, alors que les parts consacrées à la
Qualité de l'air
Biodiversité
biodiversité et au traitement des déchets sont marginales.
Recherche
KEMCO est à la tête d’un « fond pour l’utilisation rationnelle de l’énergie » à
Source: ECOREA - Environmental
partir duquel l’organisme octroie des prêts. Les taux d’intérêts sont inférieurs
Review 2007
de moitié à ceux du marché. En outre, les investissements envisagés peuvent
être couverts dans leur intégralité. Le principal texte : loi sur l’utilisation
rationnelle de l’énergie de 1979.

Panorama Les principaux secteurs


 L’eau
Taux d’accès à l’eau selon
les localités (en %) La Corée, dont on estime les ressources disponibles en eau à près de 1550
mètres cube par personne et par an, soit 365 litres par jour, est considérée
comme un pays en pénurie. Paradoxalement, les coréens font parti des
premiers consommateurs mondiaux. Les zones urbaines sont couvertes à 98,5
% par le réseau d’eau, les régions rurales ne le sont qu’à hauteur de 40,7%.

Aujourd’hui, le marché du contrôle de la pollution de l’eau en Corée (le


marché des WPC pour « Water Pollution Control ») connait une grande
accélération. Estimé à plus de 6 milliards d’USD en 2007, il représente
Source : MOE
approximativement 28 % du marché total de l’environnement (soit 21
milliards d’USD).
Evolution de l’offre et de la
demande d’eau en Corée
Le marché du contrôle de la pollution de l’eau est dirigé par le gouvernement,
ce dernier a dépensé plus de 3,1 milliards d’USD dans la gestion des projets
(en millions- de m³ /an)
relatifs à l’eau en 2006 (52% des dépenses totales sur le marché) et a investi
521 millions d’USD dans la construction et la rénovation de canalisations à
travers le pays. Les projets concernent l’amélioration du réseau
d’approvisionnement, d’acheminement et de la qualité de l’eau, et nécessitent
la construction de barrages ainsi d’infrastructures pour l’industrie et
l’agriculture.

En 2008, la taille du marché de l’eau en Corée est estimée à près de 11


milliards d’USD (soit 52% du marché global de l’environnement), dont 84%
provient des services d’assainissement et de distribution de l’eau et 10 %
pour le traitement des eaux usées. A ce jour, on recense un peu plus de 270
usines de traitement des eaux usées en activité, et en moyenne dix nouvelles
Source: Water Resources in Korea usines sont construites chaque année.
MLTM, 2007

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 Traitement des déchets


En 2007, la taille du marché du traitement des déchets solides en Corée est
estimée à près de 4,8 milliards d’USD (soit 23% du marché total de
Provenance des déchets l’environnement). Pour traiter ses déchets, la Corée dispose de 81
(tonnes/jour) incinérateurs (capacité : 9416 tonnes/jour), de 235 sites d’enfouissement
(capacité : 201 397 tonnes/jour) et de 252 usines de recyclage des déchets
alimentaires (capacité : 11589 tonnes/jour).
7985
49902 Avec une moyenne de 380 Kg de déchets générés par an et par personne, la
Corée est en dessous de la moyenne de l’OCDE (570 Kg), mais la très forte
densité de population et le caractère exigu du territoire rendent sa gestion
délicate. Afin de pallier ce problème, le Ministère de l’Environnement à mis
en place le « Plan Global pour la Gestion des Déchets » sur la période 2002-
2011, visant à abaisser le seuil des déchets à 340 Kg par personne et par an, et
21964 de favoriser le recyclage des ménages pour atteindre un taux de 50 %, contre
6
44 % en 2002.
Déchets industriels
Déchets ménagers
Déchets dangereux
L’objectif de ce plan consiste également à réduire les déchets des zones
urbaines de 12 % par rapport à 2002 pour atteindre 52 743 tonnes/jour en
Source: MOE 2011. Il vise par ailleurs à abaisser le total des déchets incinérés et enfouis de
22 % (passant de 27 953 tonnes/jour en 2002 à 21 817 t/j en 2011) à travers
un effort d’investissement de 1,12 milliard d’euros, dont l’objet est de
diffuser les technologies de recyclage. Quand aux déchets industriels, en plus
d’être réduits de 8 %, ceux-ci devraient être recyclés à hauteur de 80 % en
Projection des émissions de CO² 2011.
en Corée du Sud
 L’air et la pollution sonore

CO² CO² En 2007, la taille du marché du contrôle de la pollution de l’air en Corée est
An (million par estimée à près de 3,3 milliards d’USD (soit 16% du secteur environnement).
s de tête Séoul et ses alentours hébergent près de 46 % de la population coréenne sur
TEC) (TEC) 12 % du territoire. La pollution de cette zone oscille entre 1,7 et 3,5 fois le
2001 123,3 2,6 niveau des autres grandes métropoles mondiales. Pour améliorer cette
situation, le Ministère de l’Environnement a fixé trois orientations majeures à
2006 147,8 3
son action :
2011 162,9 3,3
Source: MKE - Depuis février 2002, les industries sont soumises au principe du pollueur-
payeur. Nombre d’entre elles investissent dès lors dans des systèmes de
dépollution.

En Corée du Sud, la loi Noise - Le « Seoul Metropolitan Air Quality Improvement » (2005), prévoit un
& Vibration Control Act de investissement de l’ordre de 4,2 milliards d’euros d’ici à 2014 afin de
1990 encadre la pollution promouvoir les produits et technologies propres.
sonore. La majorité des
niveaux sonores des villes - Depuis 2006, Les standards d’émission des véhicules sont passés au niveau
dépassent les standards des ‘’Ultra Low Emission Vehicle’’ pour les moteurs à essence et à gaz. En
indiqués. 20, 5 % des ce qui concerne les moteurs diesels, les standards EURO-4 ont été adoptés
contrôles sur chemins de fers cette même année. Les deux tiers du parc des bus urbains en circulation sont
montrent un dépassement du en cours de remplacement, ainsi, 14 370 bus à gaz devraient être mis en
seuil de bruit autorisé circulation entre 2006 et 2010. Une fois les véhicules hybrides et hydrogènes
commercialisés, le gouvernement compte inciter leur adoption à une large
échelle par le biais d’incitations fiscales.

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 Les énergies propres


Alors que les énergies renouvelables ne constituaient que 2,4 % de la
consommation énergétique coréenne en 2008, le gouvernement ambitionne
d’atteindre le seuil de 5 % en 2011, puis de 11 % en 2030. A cette fin, les
Energies renouvelables par technologies hydrogènes, photovoltaïques et éoliennes seront privilégiées.
provenance (en milliers de TEP)

Ainsi, d’après les communiqués du MKE, les fonds dédiés par le


35 gouvernement aux énergies renouvelables seront de 1,5 milliard d’USD pour
les 5 prochaines années à partir de 2008. Le secteur privé lui, contribuera à
1169 166 hauteur de 1,2 milliard d’USD. La répartition des fonds se décompose comme
suivant : 40 % sont destinés aux prêts, 30 % sont alloués à la recherche et 30
% vont au soutient de projets divers.
12
Par ailleurs, l’action de l’agence KEMCO vise à renforcer la compétitivité
des entreprises coréennes en favorisant les économies d’énergie. Sur la
période 1999-2004, 1021 entreprises ont bénéficié des prêts accordés par
3620 KEMCO, le montant total des investissements financés représentant 3,34
milliards d’euros. Ainsi, 8,6 millions de tonnes d’émissions de carbone ont
Energie solaire Energie bio été évitées grâce à une économie d’énergie de 6,8 millions Tonnes Equivalent
Méthanisation Eolien
hydroélectricité Pétrole (TEP).
Source: KEMCO
A ce jour, l’énergie d’origine solaire et éolienne ne représente que 0,8% du
total des énergies renouvelables utilisées, comparé à la méthanisation des
déchets (72%) et à l’hydroélectricité (23,3%).

Les perspectives Enjeux et opportunités

En 2008, il existe 61 projets BTL (Build-Transfer-Lease) en cours pesant plus


de 4,4 milliards d’USD et 56 projets BTO (Build-Transfer-Lease) concernant
Afin de motiver les le secteur de l’environnement, représentant 2,8 milliards d’USD
investisseurs privés et d’investissements.
étrangers, le gouvernement
coréen a amendé en 2005 le Par ailleurs, la Corée est éligible sur son territoire à la mise en œuvre des
PPI Act (partenariats public- projets MDP (Mécanismes pour un Développement Propre) du Protocole de
privé), notamment pour le Kyoto. A ce jour, la Corée compte 17 dossiers en instruction et 11 déposés
auprès de UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate
secteur de l’environnement et
Change), l’organisme d’attribution des CRE (Certificats de Réduction
de la gestion de l’eau
d’Emission). A ce jour, un seul projet français a été réalisé en Corée du Sud,
celui de Rhodia à Onsan.

Tout comme les autres pays de l’OCDE, la Corée est entré dans une phase
d’amélioration qualitative. Cette situation ouvre indiscutablement des
Du 18 et 21 mai 2009, la opportunités de marché dans les meilleures conditions pour les entreprises
Mission Economique de françaises. Pour illustration, l’association coréenne des industries de
Séoul organise un l’environnement (KEIA) compte en 2008 plus de 300 membres, dont 150
séminaire franco-coréen sociétés particulièrement actives.
sur les technologies et
industries dans le secteur D’après les donnés du MOE, le taux de croissance du secteur de
de l’environnement. l’environnement est estimé à 11 % par an dans les années à venir, sa valeur
devrait avoisiner les 48 milliards d’USD en 2012. Parallèlement, les
exportations de biens et services environnementaux, qui ont représenté 1,1
milliard d’USD en 2007, devrait atteindre les 8 milliards d’USD en 2012,
signe du dynamisme des entreprises coréennes du secteur.

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Pour en savoir plus... Liens utiles

http://www.exporter.gouv.fr/exporter/p  Korea Environmental Industry Association (KEIA)


ages.aspx?iddoc=506&pex=1-453-506 www.keia.or.kr
Guide français des
mécanismes de projet prévus  National Institute of Biological Resources (NIBR)
par le protocole de Kyoto www.nibr.go.kr

 National Institute of Environmental Human Resources Development


Collections Ubifrance (2007)
(EHRD)
www.ehrd.me.go.kr

 Environmental Management Corporation (EMC)


www.emc.or.kr

 Korea Environment & Resources Corporation (KERC)


www.envico.or.kr

 Korea Institute of Environmental Science & Technology (KIEST)


www.kiest.org

 Korea Eco-Products Institute (KEPI)


www.koeco.or.kr

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Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation
expresse de la Mission Economique (adresser les Adresse : Samheung Bldg. 8th Fl., 705-9,
demandes à seoul@missioneco.org). Yeoksam-dong, Gangnam-gu,
135-711, Seoul, Corée du Sud
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La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à
jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs Rédigée par : Soufiane DAHBI
qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun Revue par : Richard KWIATEK
cas être tenue responsable de l’utilisation et de Date de parution : Avril 2009
l’interprétation de l’information contenue dans cette Version originelle : 28/02/2007
publication qui ne vise pas à délivrer des conseils
personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas
particuliers.

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