E ntraide aux
M alades de
M yofasciite à
M acrophages
LA MYOFASCIITE A MACROPHAGES
Vice-Présidente / renseignements :
Suzette PIRES 26 rue EDMOND NOCARD 94700 MAISON-ALFORT
TEL : 08.70.73.12.13 Du Lundi au Jeudi de 10 H à 12 H
@ : piresfamille@free.fr
Trésorier :
Georges BASLÉ 25 rue de VERDUN 21350 VITTEAUX
TEL : 03.80.33.92.98 @ : Myofass@free.fr
CORSE
NORD-PAS-DE-CALAIS
(59) NORD
(62) PAS-DE-CALAIS
Lors de la campagne massive de vaccination contre le virus de l'hépatite B lancée en Avril 1994, les
recommandations étaient : "ce vaccin doit être injecté par voie intramusculaire. Chez les adultes, l'injection se fera
dans la région deltoïdienne", conseille le Vidal, ce qui a été appliqué en particulier pour le vaccin ENGERIX B ou
le vaccin GENHEVAC B PASTEUR.
De ce fait, "on peut affirmer que la campagne d'information orchestrée pour le vaccin contre l'hépatite B a changé
le mode de vaccination en France". Nous sommes passés d'une vaccination sous-cutanée à une vaccination
intramusculaire", explique Daniel Levy-Bruhl, de l'Institut de Veille Sanitaire.
Avec cette pratique intramusculaire, l'hydroxyde d'aluminium est introduit en profondeur dans le muscle qui a pour
but de provoquer une réponse immunitaire "plus violente".
L’adoption de cette technique coïncide avec l'apparition des premiers cas de myofasciite à macrophages.
Le mécanisme de cette affection reste à ce jour encore mal connu, cependant dans le cadre de la maladie, la lésion
retrouvée par les chercheurs révèle une présence en concentration anormale de Macrophages (globules blancs
intervenant dans le processus immunitaire en englobant les substances étrangères, les absorbant et les digérant
normalement en quelques semaines). Ces macrophages porteurs de cristaux d'hydroxyde d'aluminium sont
retrouvés jusqu' à une dizaine d'années après la vaccination.
Seule une biopsie musculaire réalisée de façon chirurgicale, au niveau du deltoïde ( site usuel de l’injection du
vaccin) permet le diagnostic de cette maladie.
Symptomatologie
Encore mal reconnue en France, la MYOFASCIITE A MACROPHAGES est une maladie complexe dominée par :
Une asthénie importante, invalidante, allant jusqu'à l' épuisement, non amélioré par le repos et évoluant sur
plusieurs mois, voire plusieurs années ;
Le premier symptôme est une asthénie persistante, variant de la simple fatigue jusqu'à un véritable épuisement,
apparaissant dès le matin, aggravée par l'effort, les tâches ménagères, ou une activité professionnelle normale. A
cette fatigue, qui peut être éprouvée comme une perte totale de forces, s'ajoutent souvent des troubles du sommeil.
Le repos de la nuit ne paraît pas suffisamment réparateur. La fatigue est surtout sensible le matin, au réveil et au
lever, allant en diminuant jusqu'à midi et reprenant en fin de journée, mais elle est parfois constante. En plus de la
douleur, de la fatigue, des troubles du sommeil et des migraines, les malades souffrent souvent de troubles
urinaires, visuels, auditifs…... Les malades ont beaucoup de difficulté à garder un emploi, car cette asthénie les
oblige à avoir des plages de repos afin de se recharger, parfois avec un sommeil profond.
Des myalgies chroniques d'intensité et de localisations variables, souvent aggravées par l'effort, avec une
fatigabilité musculaire invalidante ;
Des douleurs articulaires touchant principalement les grosses articulations sont notées dans 50 à 60% des cas.
Le second symptôme (aussi important que le premier) est la douleur, qui touche de préférence les régions proches
de la colonne vertébrale : la nuque, les épaules, la région inter scapulaire, les omoplates, les lombaires, les hanches.
Elle peut aussi atteindre les genoux. Les malades se plaignent d'avoir "mal partout". La douleur physique se
présente comme une multitude de douleurs à type de contractures ou de broyage des chairs.
Mais, ces douleurs inexplicables peuvent aussi débuter ou prédominer, sur une seule région, et de là, diffuser à
d'autres parties du corps. Lorsque les douleurs siègent au niveau de la nuque, et la région lombo-fessière. elles
s'accompagnent de migraines répétées, plus ou moins intenses. Les douleurs, parfois ressenties comme des
contractures ou des tensions musculaires, sont plus fréquemment décrites comme une sensation de brûlure plus ou
moins diffuse ; chez d'autres personnes, elles semblent causées par des milliers de piqûres d'aiguilles.
ASSO 3.M..M.M. Tous droits réservés 14/12/04 4
Aggravées par l'effort, la fatigue, le froid, les changements de temps, le stress, ces douleurs peuvent se modifier au
cours de la journée, d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre. Elles peuvent être pénibles au point d'entraver
l'accomplissement des gestes quotidiens.
Mais les patients se plaignent aussi des avant-bras. On trouve également des sensations de fourmillements sur les
mains et les bras.
La douleur est variable dans le temps. Elle peut disparaître passagèrement. Le stress, l'angoisse sont un grand
facteur de poussées douloureuses car ils sont de grands consommateurs d'énergie.
Certaines personnes atteintes de Myofasciite à Macrophages deviennent agressives, alors qu'avant la maladie, elles
ne l'étaient pas. Il faut donc savoir que cette agressivité peut être une conséquence de la difficulté à faire
reconnaitre leur maladie
D'autres symptômes tels que des troubles cognitifs, troubles sensitifs troubles du sommeil, (…)sont de plus en plus
souvent constatés.
La maladie touche le plus souvent l'adulte, mais aussi des enfants.
Certains médecins considèrent la tendance dépressive comme un autre des symptômes de la Myofasciite. En fait,
cette dépression, lorsqu'elle est présente, est souvent réactionnelle, causée par les échecs thérapeutiques successifs
ou le scepticisme du corps médical. Les troubles peuvent laisser penser à une dépression, alors qu'en fait , l'élan
vital demeure intact, mais le patient ne peut pas physiquement entreprendre.
C'est normal d'être déprimé avec une douleur chronique, mais ça ne veut pas dire que la dépression provoque la
maladie.
Dans de nombreux cas, il n'existe pas de véritable dépression, mais une inquiétude devant un état de santé
incompréhensible. De plus, pour certains, l'entourage ne croit pas vraiment que les personnes atteintes de
Myofasciite à macrophages souffrent à ce point, car, c'est une maladie qui ne se voit pas.
Les patients peuvent se heurter à une errance de diagnostic du fait de la méconnaissance ou du rejet de cette
maladie par une partie du corps médical.
Les handicaps deviennent manifestes lorsque la maladie entraîne la perte d'autonomie et la désinsertion sociale et
professionnelle
Une étude interne à l’association montre, que lors de l’apparition des symptômes, :
4 % étaient scolarisés lors de la survenue des premiers symptômes,
3 % ne travaillaient pas,
93 % avaient un emploi,
depuis l'installation de la maladie :
78% ne peuvent plus travailler,
18% ont été obligés de réduire à un temps partiel, leur activité
4% seulement ont pu garder un rythme équivalent (dont beaucoup sont nouvellement diagnostiqués)
MANIPULATIONS
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire Des Produits de Santé a rendu public le rapport d’étude épidémiologique
sur la myofasciite à macrophages diligentée suite aux conclusions de l'Etude de l'Institut National de Veille
Sanitaire , (1998-2001) faisant le lien entre la présence d'aluminium dans la lésion histologique et l'injection de
vaccins . Cette étude "CAS-témoin"portait sur 122 patients, dont 26 porteurs de cette lésion et 96 témoins
présentant des pathologies neuromusculaires a donné lieu à l'élaboration d'un rapport épidémiologique. l
'interprétation de ce rapport a aboutit aux conclusions :
L’avis du conseil scientifique s’est voulu TRANCHE alors que les RESULTATS DE L’ETUDE
EPIDEMIOLOGIQUE montrent que :
« Les sujets porteurs de la lésion histologique rapportent plus fréquemment une asthénie au début de leur
maladie que des sujets non porteurs de la lésion » (60 % contre 34,1%) soit 2,3 fois plus!!!
« Les sujets porteurs de la lésion ont des limitations fonctionnelles liées à la fatigue plus importantes que
les sujets non porteurs »
« Les sujets porteurs ne rapportent pas plus fréquemment des myalgies et arthralgies au début de leur maladie
que les sujets non porteurs de la lésion histologique » (80% des cas 73,1% des témoins)
« Elle a permis également de confirmer que les sujets porteurs ont été plus souvent vaccinés avec des
vaccins contenant de l’hydroxyde d’aluminium » (95% des cas pour lesquels les données étaient
exploitables, contre 35,4% des témoins).
Lien hautement probable :100 % des cas ont eu un vaccin contenant un adjuvant aluminique, mais 9.1 %
n’ont pu apporter la preuve de leur vaccination (pas de carnet de vaccination, ni de certificat,)
Validité et sérieux d'une étude sur 26 porteurs de la lésion contre 800 à ce jour: la définition d'une
maladie repose toujours en médecine sur de vastes enquêtes épidémiologiques regroupant souvent plusieurs
centaines de patients. Et NON sur 26 patients!!! D'autre part ,une maladie est définie soit par un lien de
causalité soit par des manifestations toujours semblables qui en font une entité clinique spécifique ou un
syndrome clinique spécifique. N'est-ce pas le cas ???
Pas de spécificité de syndrome : POURTANT,cette étude montre que le syndrome clinique développé est
identique à la population témoin qui est atteinte de pathologies neurologiques et musculaires (myopathies
diverses, sclérose en plaques…)., avec une fatigue chronique 2,3 FOIS plus importante chez les patients
atteints de myofasciite que chez les témoins mesurée par une grille évaluative(Echelle de valeur Fatigue Impact
Scale.40 items ; trois dimensions: cognitive, physique et sociale) En comparaison la fréquence du tableau
clinique dans la population générale est inférieure à 1 %.
Tatouage vaccinal : (substance amorphe extra-cellulaire, non inflammatoire n'entraînant aucune réaction
immunologique).L'argument développé rendant plausible que les individus puissent conserver un "tatouage
vaccinal" indépendamment de toute manifestation clinique n'est pas ACCEPTABLE. Les caractéristiques de
la lésion invalident cette thèse (macrophages cohésifs, infiltrats inflammatoires, inclusion intra-
macrophagiques aluminiques)De plus, nous avons un couple qui a été vacciné le même jour à la même heure,
et ont reçu les rappels de la même manière, l’épouse a vu les premiers symptômes d’asthénie, myalgie,
arthralgie, dans les mois suivants, une myofasciite à macrophages à été diagnostiquée en mai 2000 soit plus de
4 ans après, le mari a eu deux biopsies qui elles sont négatives,(où est passée la trace histologique de ce
monsieur ! ! ! !) .
Problème français : la vaccination massive en France n'est-elle pas responsable de la survenue d'effets
secondaires plus remarqués. Plus de la moitié des français se sont faits vaccinés ce qui n'est nullement le cas
des autres pays…Malgré cela, d'autres pays qui pratiquent maintenant la biopsie du deltoïde, retrouvent des
cas de Myofasciites notamment en Allemagne, Angleterre, Belgique, Canada, Corée, Espagne, Etats-Unis
(dont 2 enfants en FLORIDE) Irlande, Israël (dont 6 enfants), Italie (dont 2 enfants), Portugal, Russie, Tunisie
Nous contestons, les conclusions du conseil scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé (Afssaps). Cet avis porte contre l'évidence des résultats précis de l'étude épidémiologique et autres
études menées par différentes instances (GERMMAD,Invs,…)
Les chercheurs présents, L'association E3M se sont insurgés contre l'avis du conseil scientifique jugeant que
l'on a joué avec les mots et interprété les chiffres.
L'AFSSAPS est pourtant censée être une instance indépendante garante de la cohérence scientifique et non de
la cohérence politico-économique.
les Laboratoires :
⇒ les industries affirment l'innocuité de l'hydroxyde d'aluminium, alors qu'ils avouent qu'aucune étude au
long court de non toxicité ni de pharmacovigilance a été réalisée concernant cet adjuvant, non seulement sur
l'humain mais également sur les animaux. Sa seule utilisation depuis plus de trente ans semble attester de son
innocuité.
⇒ Les industriels prétendent qu’il n’y a pas de remplacement possible de l’aluminium, ETONNANT alors
que des vaccins sur phosphate de calcium (vaccin IPAD) ont été commercialisés pendant une dizaine d’année par
Nous rappellerons également les propos de Mme fourrier, responsable de l'étude épidémiologique de la myofasciite
à macrophages qui lors du consensus international sur l'hépatite B a écrit :" En tout état de cause, la mise à
disposition de vaccins sans adjuvant aluminique (qui ne semble pas techniquement insurmontable puisque
c'est le cas pour certains vaccins, en particulier contre l'hépatite B) serait de nature à régler le problème"
LE COMBAT des malades et des chercheurs : Environ 800 patients diagnostiqués à ce jour.
Le Pr Cherin, qui suit environ 200 patients (service de médecine interne de la Pitié-Salpêtrière), confirme le chiffre
avancé par les patients, de 800 personnes atteintes en France : « Nous n'avons pas les chiffres exactes, mais, compte
tenu des données disponibles dans les centres de biopsie musculaire, la fourchette de 700 à 800 patients n'est pas
déraisonnable », explique-t-il.
A Créteil, L'équipe des Pr GHERARDI et AUTHIER , (CHU Henri-Mondor) suivent 160 patients ayant une lésion
caractéristique et estime que « 300 ou 400 patients répondent à des symptômes cliniques tout à fait analogues, mais
avec une biopsie musculaire négative ou avec des anomalies inflammatoires non spécifiques ».
Les trois praticiens sont convaincus qu'un syndrome clinique est associé à la lésion histologique.
"Les patients racontent tous la même histoire, évoquant des myalgies post vaccinales, avec un syndrome de fatigue
chronique et des arthralgies."
La répercussion des conclusion du conseil scientifique de l'AFSSAPS est catastrophique. Par le refus de
poursuivre les études, il réfute de ce fait les études fondamentales et physiopathologiques en cours. L'absence
de financement est un bon moyen pour "enterrer" les recherches sur un sujet "gênant".
Pourtant ,il se biopsie encore plus de 5 lésions de myofasciite par semaine dans les centres de
neuropathologies spécialisés.
EN CONCLUSION,
Nous sommes très inquiets concernant la campagne de vaccination qui va être relancée sur les moins de deux ans et
les adolescents, sans preuve d’éléments scientifiques voire avec des éléments inquiétants récents . Pour la
crédibilité du message sur les bienfaits de la vaccination, il semblerait plus sage en effet, de reconnaître un
effet secondaire lorsqu’il apparaît, même s'il est limité, de redéfinir les populations à risque avec des données
actuelles.
aujourd’hui, l’innocuité de l’injection de doses massives d’adjuvants aluminiques ne reste en rien prouvée
scientifiquement. Aucune étude de toxicologie et de pharmacodynamique n'a été réalisée, y compris depuis le
passage de l’injection sous-cutanée à l’intramusculaire.
L'O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé), dans son relevé épidémiologique du 16/07/2004, Comité consultatif
mondial de la sécurité vaccinale signale :" Les questions concernant l'innocuité exigeront une connaissance
approfondie des effets des adjuvants sur la réponse immunitaire et les mécanismes associés. La
réglementation actuelle devra tenir compte des données scientifiques nouvelles concernant les adjuvants.
L'innocuité des adjuvants est un domaine important et négligé.
Dans la mesure où les adjuvants ont leurs propres propriétés pharmacologiques, susceptibles de modifier
l'immunogénicité et la sécurité des vaccins, l'évaluation de leur innocuité est indispensable."
Déjà en 1987, la F.D.A (Fédéral Disease Agency) publiait «l’aluminium est une vraie toxine prouvée qui ne
doit jamais être injectée à l’homme sans raison valable ».
"plutôt que de jouer sur les mots pour faire croire que le résultat de l'étude est négative, il faudrait
poursuivre les recherches pour parfaire une définition clinique des symptômes et trouver une explication
biologique" déclare le professeur GHERARDI
Malgré de nombreuses sollicitations ( depuis 2002) la Direction Générale de la Santé ne répond pas à nos
courriers, et refuse de nous recevoir.
Un dossier jugé explosif dont même certains médias (Télévisions, Radios) refusent de parler.
Pourtant à ce jour plus de 100 plaintes contre X au pénal ont été déposées par nos
avocats (Maître COLLARD et Maître FLECHEUX ) et sont en cours d'instruction.
"On ne peut se contenter de dire que tous ces patients dont certains étaient chefs d'entreprise et ont
aujourd'hui tout perdu, sont hystériques ou simplement vindicatifs. Ils ont une réelle demande, ont besoin
d'être aidés et comprendre leur maladie"( Pr CHERIN)
A ce jour, les malades atteints de MYOFASCIITE à Macrophages sont encore les victimes d’intérêts
politico-économiques ne tenant en aucun cas, compte de la santé et du devenir des patients.
Dr Michelle COQUET
Service Anatomie Pathologique
CHU Bordeaux
MYOFASCIITE à MACROPHAGES
OBSERVATIONS
de biopsies musculaires
PLANCHE 1
MYOFASCIITE à MACROPHAGES
Observation au microscope
Faible grossissement
MYOFASCIITE à MACROPHAGES
Observation au microscope
Fort grossissement
MYOFASCIITE à MACROPHAGES
Macrophage (flèches)
près d’une fibre musculaire (M)
contenant de nombreux cristaux
d’ hydroxyde d’aluminium
MYOFASCIITE à MACROPHAGES
contenant de nombreux
cristaux
d’ hydroxyde d’aluminium
Myofasciite à macrophages
Une association pour les malades et les chercheurs
L'EMERGENCE de la maladie remonte à une dizaine d'années. Mais le nom descriptif de la myofasciite à
macrophages n'a été proposé et admis qu'en 1996 (par un groupe de travail créé par l'Association française
contre les myopathies). Le premier cas français avait été observé chez une femme suspectée de
polymyosite, en mai 1993, dix ans après la première publication américaine sur un aspect histologique
analogue.
Dans les tableaux cliniques, on observe des douleurs musculaires et articulaires accompagnées d'une
intense fatigue. Tous les cas présentent les mêmes lésions histologiques (amas de macrophages dans fascia
et muscle contigu) et ultrastructurales(inclusions en aiguilles dans les macrophages).
La communauté scientifique a d'abord émis des hypothèses diverses quant à l'origine, virale, bactérienne ou
toxique, jusqu'à ce que plusieurs publications aux conclusions concordantes mettent en cause la présence
d'aluminium.
Aujourd'hui, les recherches se poursuivent avec le Groupe de recherche sur les maladies musculaires
acquises et dysimmunitaires (Germmad), que préside le Pr Patrick Chérin (La Pitié-Salpétrière) et une
étude épidémiologique exploratoire lancée en juin 2002 par l'Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé (Afssaps).
Mais la myofasciite à macrophages frappe de plus en plus de patients. De deux cas recensés en 1995, on
atteint aujourd'hui au minimum six diagnostics effectués chaque semaine dans les quatre centres officiels
(Créteil, Salpétrière, Bordeaux, Marseille).
D'où l'intérêt de l'association Entraide aux malades de la myofasciite à macrophages. Sa première raison
d'être, c'est le soutien aux malades, soutien moral mais aussi administratif, dans le cadre des démarches
qu'ils doivent effectuer auprès des organismes sociaux ; soutien médical aussi pour diriger les patients vers
les spécialistes les plus avertis et leur épargner ainsi d'interminables et douloureux parcours.
L'association aide aussi les chercheurs en apportant son soutien aux études histologiques, épidémiologiques
et étiologiques, pour arriver plus rapidement à la mise au point de traitements.
> CH. D.
Présidente de l'association : Patricia Baslé, 25 rue de Verdun, 21350 Vitteaux. Permanence téléphonique :
03.80.33.92.98, de 9 h 30 à 14 h 30. Site http://asso.e3m.free.fr.
Présentation de l'association
HISTORIQUE DE LA MALADIE.
TEMOIGNAGE ROMAIN
né en 1987 Dagnostiqué en 1999
Témoignage d’uneMalade
COMPLEMENT D’INFORMATION
LA MYOFASCIITE à MACROPHAGE,
et la vie de tous les jours.
SPECIALISTES
OBLIGATIONS VACCINALES
PUBLICATIONS
Des exemples je pourrais vous en citer beaucoup, je les ai relevés dans des courriers que des malades ou
parents de malades m’ont envoyé,
Votre maladie n’existe pas, c’est dans la tête et si vous tombez c’est pour vous rendre intéressante …..
Allez faire du jogging, cela vous changera les idées, (notre maladie est une myopathie inflammatoire
acquise ! ! !)
Moi je n’ai pas d’information officielle, donc elle n’existe pas ! ! ! !
Dis plutôt que tu ne veux pas aller à l ‘école, c’est dans ta tête.
Une information officielle à destination du corps médical permettrait de solutionner une partie de ces
problèmes.
Une formation médicale adéquate pour poser le diagnostic et mettre en place un traitement individualisé
permettrait une prise en charge effective des malades.
Les handicaps non apparents comme la fatigue ou la douleur, outre qu'ils sont difficiles à vivre, posent de
nombreux problèmes relationnels.
En effet, la non-visibilité des symptômes (en particulier la fatigue), est un facteur d'incompréhension de la part
des autres, y compris des proches comme les conjoints ou les enfants. La fatigue est quasi constante, souvent
intense et survient brutalement.
Cela peut conduire à ne plus pouvoir faire face à ses obligations, ses engagements, et à fréquemment renoncer à
certains projets.
Cette situation est souvent facteur de stress car dans notre tête nous sommes toujours nous-mêmes, c’est à dire
quelqu’un d’énergique. Mais le corps ne suit plus, et arriver à faire le deuil de ce que l’on a été est très long,
douloureux et source de doute quant à la confiance en soi.
Parfois les handicaps physiques se voient et conduisent à une perte d'autonomie et à une désinsertion
sociale et professionnelle.
La multiplicité des signes pour un même sujet, crée une situation pénalisante, souvent vécue de façon humiliante.
Les situations de détresse morale et de troubles cognitifs (troubles de la mémoire, de concentration, d'analyse
d'une situation ...) conduisent à ne pas adopter les bonnes stratégies face aux difficultés de l'existence, qu'elles
soient liées ou non à la maladie.
Ce handicap induit des difficultés relationnelles avec les proches et les soignants, et sont source de réactions
d'incompréhension et parfois d’agressivité.
Beaucoup d'entre nous finissent par ne plus avoir la force d'affronter des médecins qui tendent à les traiter de
"malade imaginaire" puisque le patient ne cesse de se plaindre de fatigue, d’épuisement constant, de douleurs
musculaires, articulaires mais que rien ne se voit dans les analyses de sang.
Devant ce panel de symptômes inexpliqués, leurs médecins se disent : 'Ca doit se passer dans la tête.' et
conseillent de voir un psychiatre, solution facile pour se déresponsabiliser face à leur méconnaissance et leur
impuissance à agir devant cette maladie complexe.
La maladie est déjà un enfer en soi, mais s’il faut encore affronter l’incompréhension des médecins, cela devient
vraiment insupportable.
C’est d’une atteinte physiologique dont nous souffrons et l’état dépressif qui peut parfois s’en suivre est le
résultat et non la cause. Cet état dépressif est d’ailleurs lié très directement à l’ignorance, à la non-
reconnaissance, à l’indifférence, au mépris dont nous sommes victimes, à la lutte quotidienne que nous devons
mener, et ce, malgré notre épuisement total.
Il nous faut également lutter pour la reconnaissance et le respect de nos droits les plus fondamentaux à des
services de santé adéquats, à la sécurité et au droit de vivre dans la dignité.
Quant aux médecins qui souhaitent nous aider, ils peuvent être soumis à diverses sorte de pressions.
"Le médecin sait et le patient ne sait pas" cette conception doit être révisée.
Certes le médecin sait beaucoup de choses, et peut croire tout savoir s'il fait l'impasse sur toutes celles qu'il
ignore. Mais le patient, lui, vit sa maladie et en ressent les effets dans son corps.
Sur ce VECU, il est le seul à mesurer exactement sa souffrance, et ses handicaps. C’est sur ses indications que
le médecin peut approcher sa pathologie.
Il y a donc deux savoirs complémentaires, qui doivent être conjugués pour obtenir la meilleure efficacité. Il serait
absurde de hiérarchiser ces savoirs.
Puisque, le médecin détient le savoir, et le patient, le vécu, ne pourrions nous pas tout mettre en commun afin
d’avancer plus rapidement dans la compréhension de cette terrible maladie.
J’ai eu la chance de rencontrer des médecins et professeurs, qui m’ont fait confiance,
et nous avons travaillé en bonne intelligence, je tiens à les remercier de leur
humanisme et de leur humanité.
Quant à ceux qui nous ont, insultés, agressés, jetés et qui continuent, malgré l’information que nous essayons de
leur donner, je ne leur en veux pas.
Ils m’ont donné la force de continuer ce combat. Je n’ai pas voulu choquer ni agresser, seulement décrire le
parcours de nos malades et leur combat de tous les jours.
Mon souhait le plus ardent, c’est d’essayer de changer tout cela afin que ces comportements
inadmissibles, ne soient pas une souffrance supplémentaire.
Patricia Baslé
virtuel s'est dressé entre le médecin et le malade. A la fois fascinés et impuissants, nous
assistons à la frénésie d'une science biomédicale si grisée par ses progrès qu'elle en
toucher".
Notre association n'est pas contre les vaccins, nous avons conscience qu'ils sont nécessaires, notre combat
concerne l'adjuvant d'hydroxyde d'aluminium.
Elle regroupe les malades atteints par cette nouvelle maladie, identifiée, en 1993 par les chercheurs du
GERMMAD (Groupe d’Etudes et de Recherches sur les Maladies Musculaires Autoimmunes et
Dysimmunitaires. AFM)
Le nombre de cas de Myofasciite ne cesse d’augmenter, nous pensons être environ 600, car l’association E3M
a déjà retrouvé plus de 420 malades dont des enfants. (sous évaluation évidente compte tenu de la difficulté
à établir le diagnostic par biopsie musculaire).
-Permettre aux malades de se sentir moins isolés et leur apporter un soutien moral. Les aider dans leurs
démarches auprès des différentes Administrations et Organismes Sociaux.
-Faire connaître et reconnaître cette maladie afin que le corps médical soit informé et formé.
-Arriver à un diagnostic rapide de cette maladie, afin de leur éviter des parcours interminables et douloureux
(physiquement et moralement). Pour cela les diriger vers les médecins et spécialistes compétents afin qu'ils
bénéficient d'une prise en charge efficace. Rechercher les causes de la maladie avec l'aide des médecins,
spécialistes et chercheurs.
-Aider et soutenir les études histologiques, épidémiologiques et étiologiques en cours ou à venir, afin d'arriver
à la mise au point d'un traitement de la Myofasciite à macrophages.
La Présidente
Patricia Baslé
- Romain Ghérardi (CHU Créteil) pense que cet aluminium est d’origine vaccinale.
- Jérôme Authier (CHU Créteil), reproduit les lésions de la MFM chez le rat en injectant du
vaccin contre l’hépatite B.
Juin 2000 : Deuxième réunion à l’OMS avec la même équipe. Le Pr Patrick CHERIN présente
ses résultats sur les scintigraphies au GALLIUM dans la M.M.F. au cours d'une étude comparative.
Le Pr Romain Ghérardi émet l’hypothèse d’une analogie entre MFM et certains syndromes de la
guerre du golf qui pourraient être dus à l’aluminium des vaccins.
2001 : Publication dans le BRAIN avec les conclusions de tous les travaux de recherche des centres
de Neuropathologie de Créteil et Bordeaux et de l’Institut de Myologie de la Salpetrière. La
publication démontre la présence d’aluminium, son origine vaccinale, la reproduction des lésions
chez le rat et les relations cliniques.
2002 : Mise en place d’une étude épidémiologique exploratoire de la MMF financée par l’Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. (enquête en cours en juin 2002)
2004 : Publication de l'Etude Epidémiologique financée par l'AFSSAPS, commencée en 2002. Selon
les résultats de cette étude, les sujets porteurs de la lésion histologique caractéristique de la
Myofasciite à Macrophages (MFM) présentent plus fréquemment un syndrome de fatigue associé ou
non à des myalgies et arthralgies.
Ils présentent également des limitations fonctionnelles liées à une asthénie plus importante. Cette
étude permet également de confirmer que les sujets atteints de MFM avaient plus souvent été
vaccinés par des vaccins contenant de l'Hydroxyde d'Aluminium.
Cette étude ne peut par définition conclure quand à l’association entre la vaccination et l’existence
d'une maladie.
Pour qu’une telle association puisse être étudiée, il serait nécessaire que soit comparés des cas
(MFM) et des témoins non porteurs de la lésion en appliquant une définition préétablie de la
maladie.
Depuis son apparition, environ 1000 cas ont été colligés en France.
Cette description rapportait l'apparition d'une nouvelle myopathie inflammatoire, enregistrée avec
une incidence croissante dans les principaux centres de myopathologie français et dénommée
myofasciite à macrophages (MMF).
A CE JOUR
DIAGNOSTIQUE EN 1999
Bonjour
Sept heures du matin, j'émerge ! Il paraît que ça fait vingt bonnes minutes que papa s'efforce de me
réveiller... en me la jouant techno, latino, tendre ou énergique suivant son humeur...
Il faut dire que nous sommes deux « myo » à la maison: Maman a aussi une MFM.
Pauvre Papa!
Bref, je pose enfin un pied par terre... Non, ce matin, mon corps est décidément trop douloureux. Je
remonte à bord de mon lit et couché sur le dos, j'étire à angle droit, à l'aide d'une sangle passée sous
le pied, une jambe, puis l'autre. Non, je vous assure je ne suis pas Zidane ! Puis, j'essaie de toucher
mon front avec mon genou, en le ramenant sur la poitrine... Les étirements me soulagent
énormément... Essayez, ça fait mal au début, mais après, on se sent moins raide... Vite, petit déjeuner,
douche chaude, et en piste pour lelycée... Papa porte mon sac et je marche à ses côtés... ça c'est pour
les jours où je vais bien.
Sinon, il m'emmène en voiture.
Au lycée, je récupère mes livres pour la matinée, à la « vie scolaire ». C'est sympa, le lycée m'a prêté
un double de livres : un pour la maison, l'autre pour le lycée. Il ne faut pashésiter à demander ce
genre d'aménagement, facile à mettre en place et qui soulage réellement... En cours, à part les
habituelles douleurs et autres crampes dans le cou et les mains, tout se passe bien. Et pour cause, j'ai
décidé de me battre avec ma tête ! ! ! Je suis souvent fatigué et il m'arrive parfois de faire des
étourderies, mais, heureusement, le cerveau n'est pas un muscle et j'assure très largement. Bien sûr, je
n'ai ni l'énergie, ni la force et la résistance physique de mes camarades de classe, mais je m'impose
par mon travail et la constance de mes efforts. J'aime travailler avec eux et les aider lorsqu'ils
rencontrent quelques difficultés. Leur regard sur le handicap s'en trouve tellement changé qu'ils ne le
voient même plus. Je suis comme eux... Mais pour arriver à cela, je dois continuellement me battre
contre un corps douloureux et me faire violence, en luttant contre la fatigue qui me gagne...
Heureusement, je mange au lycée à midi. Mais les après-midi sont souvent longues jusqu'à 18h ! ...
Ouf, 18h sonnent... retour à la maison, une douche bien chaude, puis la séance de massages et
étirements chez la kiné... Un vrai bonheur, même si cela vient s'ajouter à une journée de classe bien
remplie. Souper, puis devoirs, allongé par terre, dans le salon, au grand désespoir des parents, ou
étendu sur mon lit. Je ne supporte pas d'être assis au bureau, ou plutôt, mes vertèbres n'en peuvent
plus d'être empilées verticalement : le dos me brûle...
23h, je boucle mon sac à dos. C'est avec délice que je retrouve mon lit et mon chat ronronnant. Bonne
nuit ! Elle est souvent perturbée, hélas, par les douleurs... mais qu'y faire ?...
L'énergie qui me permet d'avoir une vie « à peu près normale », je la trouve dans ma motivation. Je
voudrais devenir zoologiste plus tard. C'est un métier difficile, requérant un cursus assez long et pas
mal d'aptitudes, et je me donnerai les moyens d'y parvenir. Et puis, j'ai rencontré, un jour de l'année
2001, une bonne fée et son bon génie. Peut-être les connaissez-vous? Ils habitent près de Dijon...
Tous deux sont de sacrés battants et peuvent déplacer des montagnes! Aussi ai-je le moral, car notre
sort est entre de bonnes mains ; nous ne sommes plus seuls, ce qui me donne courage et ténacité, et la
pêche pour me battre au quotidien.
Très bon courage à tous et à bientôt!
ROMAIN
L'ensemble des symptômes se retrouve généralement chez tous les malades : (principalement de très fortes douleurs
musculaires et articulaires, et une importante asthénie provocant des problèmes de mémoire, de cognition, de vue,
d'audition, ) mais le degré d' atteinte est différent pour chacun.
La Myofasciite à Macrophages est provoquée par l'hydroxyde d'aluminium qui est l'adjuvant de certains vaccins.
Principalement le vaccin contre l' Hépatite B mais également certains vaccins contre le tétanos.
Actuellement, environ 1000 cas sont recensés en France (les derniers chiffres ne sont pas connus, mais le chiffre de
1000 devrait être atteint prochainement car il se diagnostique actuellement plus de 5 cas par semaine en France), il y
en avait 20 en 1997. Cette maladie touche les personnes adultes, mais quelques cas sont recensés chez des jeunes de
moins de 20 ans.
Un certain nombre de cas ont également été diagnostiqués à l'étranger (Belgique, Espagne, Italie.......). Mais là-bas le
diagnostic y est plus difficile, car la biopsie musculaire (seul moyen connue pour diagnostiquer la Myofasciite à
Macrophages) est généralement pratiquée dans un muscle de la cuisse, alors qu' en France, la biopsie est pratiquée au
point d'injection du vaccin (muscle deltoïde du bras). Il y a maintenant des enfants de 3 et 5 ans en Floride. Donc
maintenant, officiellement d'autres cas à l'étranger.
Je me suis fait vacciner début 1996. Très rapidement, je me suis sentie fatiguée (j'ai mis cela sur le compte du travail,
du stress et de deux opérations que j'ai dû subir) plus le temps passait, plus j'avais de difficultés à me remonter. Le
soir lorsque je rentrais du travail, il fallait que je dorme 1 heure, les week-end je dormais presque tous les après-midi.
De temps en temps, j'avais de brusques accès de fièvre, les douleurs musculaires et articulaires se sont
progressivement installées. Par contre, j'avais constaté que chaque fois que je m'étais mis au repos j'avais un regain
d'énergie (je disais à mon mari, je fonctionne comme une pile rechargeable). Mon mari me disait "fais un effort,
secoue-toi.....". J'étais épuisée, tout effort physique et intellectuel était une épreuve insurmontable. Mon travail s'en
ressentait, (j'étais comptable) je ne me reconnaissais plus, moi qui étais si rigoureuse, si performante, qu'était
devenue la Patricia qui "travaillait vite et bien", la "tornade" petit surnom amical !
Mon médecin de famille y perdait son latin,. Début 2000 il pensait que j'étais atteinte d'une Myasthénie. Après
hospitalisation (3 jours) et divers examens dont une biopsie musculaire, le couperet est tombé début septembre 2000:
C'est une MYOFASCIITE A MACROPHAGES. Enfin on mettait un nom sur ce que j'avais !
Ce n'était plus dans ma tête, c'était bien réel. J'avais une Myofasciite à Macrophages, Myopathie Inflammatoire
Acquise.
Sur Internet, je recherche tout ce que je peux trouver sur cette maladie( et je trouve le site Internet d'un autre malade
Didier) grâce à lui et très rapidement, je décide de consulter à Paris, le Professeur CHERIN (Président du
GERMMAD, groupe de recherche). Rendez-vous est pris pour mi-novembre, entre temps mon état s'est encore
dégradé.
J'ai de grosses difficultés pour marcher, (très rapidement mes muscles s'épuisent et ma jambe droite traîne),
mastiquer les aliments peut s'avérer parfois difficile,. J'ai d'horribles douleurs aux articulations (j'ai l'impression
d'avoir les articulations prises dans un étau), j'ai des problèmes d'audition, de cognition, de mémoire. Je ne conduis
plus car par moments, je ne me souvients plus que je suis au volant, et je ne sais plus où je vais. Je ne fais plus mes
courses car je ne comprends pas toujours ce que j'achète.
Mes examens se poursuivent à la Salpétrière. J'y vais souvent (5 fois depuis le mois de janvier 2001). Il n'y a pas de
traitements pour soigner cette maladie, seulement pour me soulager.
Je suis en arrêt de travail depuis mai 2000. En juin 2001, je suis placée en longue maladie. Je suis prise en charge à
100 % par la sécurité sociale depuis décembre 2000. Reconnue invalide à 80 % par la COTOREP depuis juin 2001,
j'ai le macaron GIC.
ET MAINTENANT ? J'ai été obligée de faire le deuil de celle que j'étais. Cela n'a pas été facile, il m'a fallu
beaucoup de temps et de nombreuses larmes.
16 ASSO E.M.M.M. Tous droits réservés..14/12/04
Je vivais à 100 à l'heure, je marchais beaucoup dans les bois, je débordais d'activités, j'aimais mon travail, j'aimais
(comme beaucoup de femmes.......) faire les magasins, etc.........
Pour tout cela il m'a fallu m'adapter car je n'ai pas renoncé à tout. Les champignons c'est 1 h 00 de temps en temps et
deux jours de souffrance et de repos, je ne peux plus y aller toute seule, les magasins c'est très rare, et jamais seule..
Je prépare mes sorties, je me repose avant (je recharge les piles) et je sais que c'est pour une durée très limitée.
J'ai fait le deuil de mon autonomie et de mon indépendance.
C'est dur et long, mais à force de volonté, c'est possible.
Le repos, le soutien moral et la présence constante de mon mari qui a pris en charge tout le fonctionnement de la
maison au quotidien, m' ont permis d'apprivoiser la maladie.
Je me suis adaptée à cette nouvelle vie sans regarder derrière, mais en gardant l'ESPOIR, qu' un jour peut-être il me
sera possible de vivre comme avant.
POURQUOI CE TEMOIGNAGE ? Je ne suis pas "anti-vaccin" (je souhaite seulement que l'hydroxyde
d'aluminium soit remplacé par un adjuvant moins nocif), ils sont importants, mais leur administration devrait peut-
être tenir compte que chaque individu est unique. (Ce qui est bon pour toi ne l'est peut-être pas pour moi).
La plus part des malades rencontrent des difficultés pour se faire reconnaître par le corps médical et les
administrations. Quelque part c'est logique, vu le peu d'informations qui leur sont données.
(C'est un peu dommage à l'ère d'Internet !).
Mes espoirs :
J'aimerais :
- Remercier mon médecin de famille qui n'a jamais dit que c'était dans ma tête et qui m'a permis d'être
diagnostiquée rapidement.
- Remercier le PR CHERIN pour sa gentillesse, sa qualité d'écoute, et sa disponibilité, et surtout........ sa patience.
- Remercier le Pr GHERARDI et le Pr AUTHIER, ainsi que le Pr PELISSIER pour leur confiance .
- Remercier le Dr Michelle COQUET, découvreur du premier cas de Myofasciite à Macrophage,
- Remercier certains Médecins, Neurologues ( dont ceux de ma région), qui ont accepté mon information et
permis ainsi de diriger des patients rapidement vers la recherche de cette maladie.
- Remercier tous les malades pour leur aide et leur confiance, ainsi que les personnes qui nous soutiennent
moralement et financièrement.
- et enfin, remercier particulièrement et tendrement mon mari, qui fait tout à la maison, et m'aide au seing de l'
association, mon fils, et mes amis, qui sont toujours présents malgré la maladie, et le peu de temps que je leur
consacre.
MERCI
17 ASSO E.M.M.M. Tous droits réservés..14/12/04
COMPLEMENT D’INFORMATION
02.04.05.06.07.11.12.13.14.17.18.20.21.22.24.26.27.28.30.31.33.34.35.36.37.38.41.
42.45.47.50.51.53.55.56.57.58.59.60.61.62.63.64.65.66.67.71.72.74.75.76.77.78.79.
80.81.83.84.85.86.87.91.92.93.94.95.98.
Tout en sachant que c’est un vrai parcours du combattant pour arriver à la biopsie.
Un nombre certain de malades présentant tous les symptômes de la MYOFASCIITE à MACROPHAGES
(MMF) ne sont pas diagnostiqués pour plusieurs causes.
- Non souvenance de l’endroit de l’injection du vaccin.
- Vaccinations qui sont faites ailleurs que dans le deltoïde.
- Biopsie, elle-même, car il est difficile de tomber sur le point d’injection exact.
Ces personnes non diagnostiquées vont grossir le nombre des Fibromyalgies (qui devient malheureusement
la poubelle des cas non résolus).
ATTENTION :
Il est important de nous téléphoner afin que nous
vous dirigions vers le centre de diagnostic le plus
près de chez vous.
La biopsie se fait par des spécialistes qui ont été
formés pour cette maladie. Actuellement ils sont
très peu en France.
CONSULTATIONS
Service de Médecine Interne (Pr Herson)
Hôpital Pitié-Salpétrière 47 Bd de l'Hôpital
75651 Paris Cedex 13 France
Tél : 01 42 16 10 63 (consultations)
BIOPSIES ET CONSULTATIONS
Groupe d'Etude et de Recherche sur le Muscle et le Nerf (GERMEN)
Département de Pathologie
Hôpital Henri Mondor 51 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
94000 Créteil France
Tél. : 01 49 81 27 49
Il existe d'autres centres de diagnostics, pour avoir les coordonnées, veuillez contacter
l'Association.
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Vaccins contenant des sels d’aluminium
ATTENTION : Il est important de savoir que chez les malades de Myofasciite à Macrophages,
l’aluminium du vaccin ne circule pas dans le sang, mais reste dans le muscle à l’endroit de l’injection.
VACCINS COMMERCIALISES
AVAXIM vaccin inactivé contre l'hépatite A suspension injectable (IM)
D.T.COQ suspension injectable
DIFTAVAX ADULTE vaccin diphtérique et tétanique absorbé suspension injectable
DTCP PASTEUR suspension injectable IM
ENGERIX B 10 ENF-NOUR vaccin contre l'hépatite B suspension injectable IM
ENGERIX B 20 ADULTES vaccin contre l'hépatite B suspension injectable IM
GENHEVAC B PASTEUR suspension injectable IM
HAVRIX ADULTES 1440 U/1 ml suspension injectable IM
HAVRIX ENF-NOUR 720 U/0.5 ml suspension injectable IM
HB-VAX DNA 10 microgrammes/1 ml suspension injectable (IM)
HB-VAX DNA 40 microgrammes/1 ml suspension injectable (Hôp)
HB-VAX DNA 5 microgrammes/ 0.5 ml suspension injectable (IM)
INFANRIX Polio ENF suspension injectable (IM) en seringue pré-remplie
INFANRIX Polio Hib NOUR poudre et suspension pour suspension injectable (IM)
PENTACOQ poudre et suspension pour suspension injectable IM
PENTAVAC pdre et susp pr susp injectable en ser pré-remplie
PENTHIBest poudre et suspension pour suspension injectable IM
REVAXIS suspension injectable
TETANIQUE PASTEUR suspension injectable
TETAVAX suspension injectable
TETRACOQ suspension injectable IM
TETRAVAC ACELLULAIRE suspension injectable en seringue préremplie
TICOVAC 2.7 microg suspension injectable en seringue préremplie vaccin de l'encéphalite à tiques, adsorbé
TWINRIX ADULTE 720/20 suspension injectable en seringue pré-remplie
TWINRIX ENFANT 360/10 suspension injectable en seringue pré-remplie
VAXICOQ suspension injectable, vaccin coquelucheux adsorbé sur hydroxyde d'aluminium
D.T.VAX solution injectable mise sur le marché 15/3/1959 arrêt de commercialisation 10/6/1999
DT PASTEUR sol inj mise sur le marché 1/1/1975 arrêt de commercialisation 1/2/1991
HAVRIX 720 UI/1 ml suspension injectable IM agrément collectivités 12/2/1993 arrêt de commercialisation 1/4/1995
HAVRIX ENF- NOUR 360 U/0.5 ml susp inj IM mise sur le marché 15/4/1995 arrêt de commercialisation 10/2/2000
HEVAC B PASTEUR susp mise sur le marché 15/6/1981 arrêt de commercialisation 1/10/1993
PENTACOQ lyoph. et susp. pour susp. inj. en ser. prér. mise sur le marché 30/12/1996 arrêt de commercialisation 15/1/1999
PENTHIBest lyoph. et susp. pour suspension inj. mise sur le marché 30/12/1996 arrêt de commercialisation 15/1/1999
Celle-ci a été rendue publique le jeudi 6 mai 2004 après des mois d’attente et après que le journal « Alternative
Santé ,"L'impatient "» ait révélé son contenu.
« semble bien démontrer qu’il existe un lien "hautement probable" entre le vaccin et la lésion mais elle échoue à
franchir le pas suivant, leur imputant la survenue de la maladie » ce qui peut s’expliquer par le petit nombre de
malades recensés par l'AFSSAPS et la faible spécificité des symptômes (Asthénie invalidante de plus d'un an,
douleurs musculaires, articulaires, importants problèmes cognitifs, ...).
- que les sujets porteurs de la lésion ne rapportent pas plus fréquemment des myalgies ou des arthralgies au
début de leur maladie que des sujets non porteurs de la lésion histologique de la myofasciite,
- que les sujets porteurs de la lésion ont des limitations fonctionnelles liées à la fatigue plus importantes
que des sujets non porteurs de la lésion histologique de la myofasciite.
Elle a permis également de confirmer que les sujets porteurs de la lésion avaient plus souvent été vaccinés par
des vaccins contenant de l.’hydroxyde d.aluminium.
" Il est important de souligner que cette étude ne peut pas permettre de conclure quant à l'association entre
la vaccination et l'existence d' une maladie en relation avec la lésion. Pour qu' une telle association puisse
être étudiée de façon valable, il serait nécessaire que soit comparé des cas et des témoins en appliquant pour
la sélection des cas une définition préétablie de la maladie."
Lors de la réunion du consensus hépatite B MME ANNIE FOURRIER, Responsable scientifique pour la
réalisation de l'étude épidémiologique sur la myofasciite à Macrophages, précisait que :
"En tout état de cause, la mise à disposition de vaccins sans adjuvant aluminique (qui ne semble pas
techniquement insurmontable puisque c'est le cas pour certains vaccins, en particulier contre l'hépatite B) serait
de nature à régler le problème. (réunion internationale de consensus Hépatite B. 10&11 septembre 2003. p 133).
L’AFSSAPS et le Conseil scientifique veulent nier cette maladie ( bien qu' il se diagnostique en moyenne 5 cas
par semaine en France) et renier son lien de causalité avec les vaccins contenant de l'hydroxyde d'alumine
malgré des résultats troublants.
Etude du GERMMAD (Groupe d’Etudes et de Recherches sur les Maladies Musculaires Autoimmunes et
Dysimmunitaires) où ce sont des hospitalo-universitaires indépendants.
Diverses études faites à la Pitié-Salpétrière (Paris), à Henri Mondor (Créteil) et à la Timone (Masrseille).
Etude de l’INVS (Institut de Veille Sanitaire) organisme d’Etat indépendant qui a montré le lien statistique
formel entre Vaccins et Histologie de la MYOFASCIITE à MACROPHAGES (MMF).
Les résultats de l'Etude de l’AFSSAPS qui manifestement a montré les même conclusions lors de cette réunion
mais pas reconnues par le conseil scientifique
Et enfin l’Etude faite par notre association sur 145 malades, qui rejoint totalement les études citées précédemment
TOUTES montrent un lien statistique entre une entité et les vaccins aluminiques, et à l’inverse aucune étude n’a
permis de contester ce lien.
En résumé :
Il est urgent de remettre en fabrication les vaccins qui ne contenaient pas d'aluminium, et dont la production a été
mystérieusement arrêtée.
Il est urgent de mettre à disposition, des vaccins sans adjuvants aluminiques, et sans attendre d’avoir ECOULE
LES STOCKS ! ! !
Il est urgent de redéfinir les populations à risque avec des données actuelles.
Il est urgent de reconnaître la possibilité d’effets secondaires indésirables, ce qui rendra plus crédible la
vaccination.
Il est indispensable d’expliquer de façon dépassionnée, mais honnêtement l’intérêt et les bénéfices des vaccinations
en général, et de l’HEPATITE B en particulier, parce que l’on connaît et en reconnaît les risques.
Là, le doute existe et persiste, il n’est pas levé parce que les gens ne vont pas jusqu’au bout, et dans le doute qu’ils
soient médecins ou grand public, on vaccine moins parce qu’il y a des incertitudes qui ne sont pas levées et dont on
donne l’impression qu’on les occulte.
Nous ne pouvons accepter cette attitude que nous désavouons au nom de toutes les
victimes touchées par cette maladie très invalidante.
Il serait plus sage de reconnaître un effet secondaire lorsqu’il apparaît, même si, il est
limité, pour la crédibilité du message sur les bienfaits de la vaccination sur la
population générale.
LA MYOFASCIITE A MACROPHAGES
PUBLICATIONS MEDICALES
ANNEE 2004
Immunisation with aluminium-containing vaccine of a child with itching nodule
following previous vaccination. Frederiksen MS, Tofte H. Medical Department, Statens
Serum Institute, Artillerivej 5, DK-2300 Copenhagen S., Denmark. sjolin@dadlnet.dk PMID:
15519700 [PubMed - in process]
Vaccine adjuvants: current state and future trends. Immunol Cell Biol. 2004 Oct;82(5):488-
96.Petrovsky N, Aguilar JC. Autoimmunity Research Unit, ANU Medical School, Australian
National University, Canberra, ACT 2061, Australia. nikolai.petrovsky@anu.edu.au
PMID: 15479434 [PubMed - in process]
Itching nodules and hypersensitivity to aluminium after the use of adsorbed vaccines
from SSI.Thierry-Carstensen B, Stellfeld M. Vaccine. 2004 May 7;22(15-16):1845.
Parvovirus B19 infection and myofasciitis.Clin Rheumatol. 2004 Apr;23(2):184-5. Epub 2004
Publié en janvier 2004. July 2003: 62-year-old female with progressive muscular weakness.
Bornemann A, Bohl J, Schneider HM, Goebel HH, Schmidt PF, Gherardi RK. Brain Pathol. 2004
Jan;14(1):109-10, 115. Institute of Brain Research, Eberhard-Karls University, Tubingen, Germany.
Identical twins with macrophagic myofasciitis: genetic susceptibility and triggering by aluminic
vaccine adjuvants?
Guis S, Mattei JP, Nicoli F, Pellissier JF, Kaplanski G, Figarella-Branger D, Manez GC, Antipoff GM,
Roudier J. Service de Rhumatologie, Hopital de La Conception, Marseille, France.
jean.roudier@medecine.univ-mrs.frPMID: 12382305. Arthritis Rheum 2002 Oct 15;47(5):543-5
Workshop summary. Aluminum in vaccines. Eickhoff TC, Myers M. Vaccine. 2002 May 31;20
Suppl 3:S1-4 Division of Infectious Disease, University of Colorado Health Sciences, Denver 80262,
USAPMID: 12184358]
Neurological adverse events associated with vaccination.Curr Opin Neurol. 2002 Jun;15(3):333-8
. Piyasirisilp S, Hemachudha T
Macrophagic myofasciitis associated with inclusion body myositis : juillet 2001. 11(5)
452-7 CHERIN P, MENARD D, MOUTON P, VIALLARD JF, Le HELLO C, AUTHIER FJ,
GHzRARDI RK, COQUET M, LEROI JP
INVS investigation menée par l'Institut de Veille Sanitaire (I.V.S.) en collaboration avec
le GERMMAD. MARS 2001
ANNEE 1993
Frederiksen MS, Tofte H. Medical Department, Statens Serum Institute, Artillerivej 5, DK-2300
Copenhagen S., Denmark. sjolin@dadlnet.dk
Vaccination of children with aluminium sensitisation against diphtheria and tetanus presents a problem,
since vaccine without aluminium against these potentially serious infectious diseases is no longer
available. This case report presents a 7-month-old boy who, after his second immunisation with DTaP-
IPV, developed an itching injection site nodule. Before being tested for aluminium sensitisation, he was
vaccinated again with DTaP-IPV without developing any reactions. This third vaccine dose was
administered intramuscularly.
Laboratoire des lipides (Pavillon B. Delessert), Hopital de la Pitie (AP-HP) 83, boulevard de l'Hopital,
75651, Paris, cedex 13, France. Biomed Pharmacother. 2004 Nov;58(9):516-519.
The study aimed at determining the presence of an oxidative stress in patients with macrophagic
myofasciitis (MMF), a new inflammatory myopathy with suspected toxic etiology related to aluminium
hydroxide-containing vaccines. A total of 30 MMF patients (nine males, 21 females; aged 42 +/- 14
years), whose diagnosis was confirmed by deltoid biopsy, have been included and compared to 38 sex-
and age-matched healthy control subjects (10 males, 28 females; aged 43 +/- 8 years). The blood
oxidative stress status has been evaluated by assaying six parameters: plasma lipid peroxidation
products (thiobarbituric acid-reactive substances: TBARS) and antioxidant defense systems: plasma
vitamin E and glutathione peroxidase (GSH-Px) activity, erythrocyte GSH-Px and Cu,Zn-superoxide
dismutase (SOD) activities. Plasma selenium was also determined as a trace element essential to the
activity of GSH-Px. Statistical significance was evaluated by the Mann-Whitney test. Plasma GSH-Px
activity, selenium and vitamin E concentration were significantly lower in MMF group than in controls
(P = 0.004, P = 0.003 and P = 0.009, respectively), with a positive correlation in MMF patients between
plasma GSH-Px activity and selenium concentration (rho = 0.0001). The other parameters of oxidative
stress did not significantly differ between both groups. A macrophage activation could occur in MMF,
consequently to chronic stimulation by aluminium-containing vaccines, and could participate to the
lower values of selenium and vitamin E observed in comparison with controls. Nevertheless, since no
deficiency in these elements has been observed, no supplementation is to be considered.
Abstract
Macrophagic myofasciitis (MMF) is a rare inflammatory myopathy which occurs after injection of
aluminium-containing vaccines against hepatitis B virus (HBV), hepatitis A virus, and tetanus
toxoid. Most of the cases reported are from France and are adult patients. We report a rare case of
MMF in a 3-month-old male child of Indian origin. He was immunized for HBV at birth after which
he developed generalized hypotonia, and central nervous system and peripheral nervous system
manifestations at 1 month of age. Muscle biopsy showed typical features of MMF and aluminium
could be detected in the muscle biopsy macrophages by ultrastructural examination and LAMMA
technique. Our case is the youngest case of MMF and one of few from Asia. (J Pediatr Neurol 2004;
2(4): 225-229).
Autoimmunity Research Unit, ANU Medical School, Australian National University, Canberra,
ACT 2061, Australia. nikolai.petrovsky@anu.edu.au
The problem with pure recombinant or synthetic antigens used in modern day vaccines is that they are
generally far less immunogenic than older style live or killed whole organism vaccines. This has
created a major need for improved and more powerful adjuvants for use in these vaccines. With few
exceptions, alum remains the sole adjuvant approved for human use in the majority of countries
worldwide. Although alum is able to induce a good antibody (Th2) response, it has little capacity to
stimulate cellular (Th1) immune responses which are so important for protection against many
pathogens. In addition, alum has the potential to cause severe local and systemic side-effects including
sterile abscesses, eosinophilia and myofascitis, although fortunately most of the more serious side-
effects are relatively rare. There is also community concern regarding the possible role of aluminium in
neurodegenerative diseases such as Alzheimer's disease. Consequently, there is a major unmet need for
safer and more effective adjuvants suitable for human use. In particular, there is demand for safe and
non-toxic adjuvants able to stimulate cellular (Th1) immunity. Other needs in light of new vaccine
technologies are adjuvants suitable for use with mucosally-delivered vaccines, DNA vaccines, cancer
and autoimmunity vaccines. Each of these areas are highly specialized with their own unique needs in
respect of suitable adjuvant technology. This paper reviews the state of the art in the adjuvant field,
explores future directions of adjuvant development and finally examines some of the impediments and
barriers to development and registration of new human adjuvants. Copyright 2004 Australasian Society
for Immunology Inc.PMID: 15479434 [PubMed - in process]
Studies in Gothenburg, Sweden, reported an exceptionally high rate of persistent itching nodules at the
site of injection of aluminium containing vaccines, usually with positive epicutaneous tests to
aluminium. When a new booster diphtheria-tetanus vaccine was introduced we performed a prospective
cluster randomised active surveillance in 25,232 10-year-olds. Parental reports 6 months after
vaccination with Duplex or diTeBooster were collected for 22,365 (88%) pupils in 851 schools. We
identified 3-6 children per 10,000 with a local itching nodule persisting for at least 2 months. There
were no significant differences between the vaccine groups. Contact allergy to aluminium was not
detected. The findings support the use of the vaccine presently available in the Swedish vaccination
program. Continued surveillance of persistent itching nodules and aluminium contact allergy is,
however, warranted for vaccines containing pertussis toxoid and aluminium.
Aluminum (Al) compounds are neurotoxic and have been shown to induce experimental
neurodegeneration although the mechanism of this effect is unclear. In order to study this neurotoxic
effect of Al, we have developed an in vitro model system using Al maltolate and human NT2 cells. Al
maltolate at 500microM caused significant cell death with a 24-h incubation and this toxicity was even
more evident after 48h. Lower doses of Al maltolate were also effective, but required a longer
incubation for cell death. Nuclear fragmentation suggestive of apoptosis was observed as early as three
hours and increased substantially through 24h. Chromatin condensation and nuclear fragmentation were
confirmed by electron microscopy. In addition, TUNEL positive nuclei were also observed. The release
of cytochrome c was demonstrated with Western blot analysis. This in vitro model using human cells
adds to our understanding of Al neurotoxicity and could provide insight into the neurodegenerative
processes in human disease.
The damaging effect of aluminum ions (Al3+) on the organism is widely investigated in clinics and
experiments that indicate its role as a participant in the synthesis of precursors for amyloid proteins and
as a potential agent in the ethiology of Alzheimer's disease. It has been shown that Al produces
neurotoxic effects. We established that AlCl3 produces degenerative changes in the ultrastructure of
Hasserian neurinoma cells in vitro and in L929 fibroblast cells. Proline-rich peptide-1 (PRP-1) isolated
from neurosecretory granules of bovine neurohypophysis is a potent antineurodegenerative agent
against spinal cord hemisection and crush syndrome-induced neurodegeneration of brain and spinal
cord neurons. PRP-1 is one of the neurotrophic brain factors. By electron microscopic study of the rat
hippocampus and other tissues, we succeeded in visualizing the epithelioprotectory effect of PRP-1,
contributing as a powerful agent in removal of aluminum accumulation in different tissues in
experimental aluminum neurotoxicosis.
Aluminum hydroxide (AlOOH) has been used for many years as a vaccine adjuvant, but little is known about its mechanism of
action. We investigated in this study the in vitro effect of aluminum hydroxide adjuvant on isolated macrophages. We showed
that AlOOH-stimulated macrophages contain large and persistent intracellular crystalline inclusions, a characteristic property of
muscle infiltrated macrophages described in animal models of vaccine injection, as well as in the recently described
macrophagic myofasciitis (MMF) histological reaction in humans. AlOOH-loaded macrophages exhibited phenotypical and
functional modifications, as they expressed the classical markers of myeloid dendritic cells (HLA-
DR(high)/CD86(high)/CD83(+)/CD1a(-)/CD14(-)) and displayed potent ability to induce MHC-II-restricted antigen specific
memory responses, but kept a macrophage morphology. This suggests a key role of macrophages, in the reaction to AlOOH-
adjuvanted vaccines and these mature antigen-presenting macrophages may therefore be of particular importance in the
establishment of memory responses and in vaccination mechanisms leading to long-lasting protection.
Macrophagic myofasciitis has been almost exclusively detected in adults only. We describe six children of
Arab Moslem origin with this disorder. Three presented with hypotonia, developmental delay and seizures
and were evaluated for a mitochondrial disorder. The other three children had hypotonia and predominantly
motor delay. Five of the six families were consanguineous. A massive collection of macrophages was
present in the fascia and adjacent epimysium in all biopsies. The macrophages were periodic-acid-Schiff
positive and immunoreactive for CD68. One biopsy which was evaluated by electron microscopy and
energy-dispersive X-ray microanalysis showed crystalline structures containing aluminum in macrophages.
Two children with motor delay and hypotonia were treated with oral prednisone for 3 months with no
clinical improvement. Genetic predisposition probably accounts for the variability in the prevalence of
macrophagic myofasciitis in different populations. At least in childhood, there seems to be no connection
between macrophagic myofasciitis as a pathological entity and the clinical symptoms and signs.
Macrophagic myofasciitis is a recently identified inflammatory myopathy mostly described in adult French
patients complaining of arthro-myalgias and fatigue. It is probably due to intramuscular injection of
aluminium-containing vaccines and is characterized by a typical muscular infiltrate of large macrophages
with aluminium inclusions. We report a 1-year-old Italian child presenting irritability, delayed motor
development, hyperCKemia (up to 10 times the normal value), and typical features of macrophagic
myofasciitis on muscle biopsy. The child recovered fully after steroid therapy. Macrophagic myofasciitis is
a new treatable cause of motor retardation and hyperCKemia in children, and is probably more common
than reported. Diagnosis requires a high index of suspicion and can be missed if biopsy is performed
outside the vaccination site.
TRADUCTION :
La Myofasciite à Macrophages est une myopathie inflammatoire récente décrite principalement chez des
Adultes Français qui se plaignent d’Arthro-Myalgie et de fatigue.
Elle est probablement due à l’injection en Intra-musculaire de vaccin contenant de l’aluminium et elle est
caractérisée par des infiltrats musculaires typiques de grands macrophages avec des inclusions
d’aluminium.
Nous vous rapportons le cas d’un enfant Italien d’un an qui présentait de l’irritabilité, des retards de
développement moteur, des CPK très augmentés (10 fois plus élevé que la normale) et toutes les
caractéristiques de la biopsie de la Myofasciite à Macrophages. L’enfant c’est complètement rétabli après
une thérapie aux corticoïdes.
La Myofasciite à Macrophages est une nouvelle cause traitable des retards moteurs, des CPK augmentés
chez l’enfant et elle est plus commune que ce qui est rapporté.
Le diagnostic demande de fortes présomptions de suspicions et peut-être manqué si la biopsie est faite hors
du site de vaccination.
Préface
La Myofasciite à Macrophage est une myopathie inflammatoire récemment identifiée. Les patients,
généralement français, se plaignent d’arthro-myalgie et de fatigue. Elle est probablement due à
l'injection intramusculaire de vaccins contenants de l'aluminium et est caractérisée par une infiltration
1. Introduction
La Myofasciite à Macrophage (MMF) est une myopathie inflammatoire récemment décrite [1].
Les caractéristiques cliniques incluent des arthro-myalgies, l'asthenie, des faiblesses musculaires, de la
fièvre, un fort taux de kinase de créatine de sérum (CK), et une bonne réponse aux stéroïdes. La biopsie
musculaire est diagnostique et montre une infiltration typique de tissu connectif par des feuilles de
grands macrophages PAS-positifs sans dommages importants des fibres de muscle [1]. MMF est
probablement liée à l'injection intramusculaire de vaccins contenant l'hydroxyde d'aluminium [2]. Chez
les sujets susceptibles, l'aluminium forme des inclusions macrophagiques caractéristiques, évidentes à la
microscopie électronique, et déclenche une réaction d’immunisation persistante indésirable [ 2,3 ]. Nous
décrivons le cas d’un enfant italien de un an, soumis? en raison d’une irritabilité continue, d’un
développement moteur retardé et d’hyperCKemia. La biopsie musculaire a montré les caractéristiques
typiques de MMF et une thérapie stéroïde à long terme a mené à une amélioration clinique progressive
ainsi qu’à des améliorations sérologiques.
2. Cas décrit
Le patient est le deuxième enfant de parents en bonne santé non-consanguins sans histoire familiale de
désordres neuro-musculaires. Elle est née à terme, par césarienne après une grossesse sans problème. Il
n'y a pas eu de problème périnatal. Son poids à la naissance était de 3,210 kilogrammes, sa longueur 52
centimètres, son périmètre crânien de 34 centimètres et sa croissance fût régulière au cours des premiers
mois de sa vie. À 3, 4 et 10 mois elle a subi des vaccinations habituelles pour la diphtérie, le pertussis et
le tétanos (Pentavac) et l'hépatite B (Engerix B) par des injections dans les quadriceps droits. À 7 mois
l'enfant a été amenée chez le médecin en raison d’une irritabilité continue et d’un retard dans
l'acquisition de ses capacités motrices principales. En particulier, elle ne pouvait pas être assise sans
support ni contrôler sa tête et son cou. À l'examen il y avait une légère hypotonie
des membres inférieurs et des pleurs persistants à la palpation musculaire. L'examen sérologique a
montré une augmentation de CK (819 U/l; valeur normale, 135 U/l). Les analyses courantes de
laboratoire, la fonction thyroïde, le facteur rheumatoid, l'anticorps antinucléaire, les anticorps contre la
thyroïde microsomique et le thyroglobulin étaient normaux ou négatifs.
EEG, cerveau MRI et EMG étaient normaux. CK a augmenté pendant les 4 mois suivants jusqu'à 10
fois la valeur normale. L'enfant put s’assoir à l'âge de 10 mois mais à 12 mois elle ne pouvait pas se
tenir debout et une légère hypotonie des membres inférieurs était toujours présente. A ce moment, elle a
subi une biopsie musculaire dans les quadriceps droits. Des sections défaites de muscle congelé ont été
employées pour les techniques courantes
d'immuno-histochimie histologiques et histochimiques. Une forte densité d’infiltration de macrophages
CD68 avec beaucoup de cytoplasme et des granules PAS-positifs, de rares cellules CD4 et CD8 mais
aucune CD20 étaient présents dans le perimysium et l'endomysium périphérique (fig. 1). Des fibres de
muscle ont été séparées mais pas endommagées. Les cellules d'infiltration étaient MHC-I- et MHC-II-
positives. Près de l'infiltration il y avait deux
follicules lymphocytiques contenant la plupart du temps des cellules CD20 (fig. 1). Les fibres de muscle
étaient MHC-II-positives, et la plupart des parois de vaisseaux ont montré des dépôts du complément
C5b-9. Le reste du tissu n'a montré aucun changement. L’Immunofluorescence pour le dystrophin, a-
3. Discussion
Depuis quelques années, la MMF a suscité une attention croissante en France où plus de 130 patients
ont été enregistrés [2]. En dépit de l'utilisation mondiale des vaccins contenant de l’hydroxyde
d'aluminium, considérée comme la cause de la MMF, seuls des cas isolés ont été identifiés dans d'autres
pays [4-6 ]. Nous rapportons le premier cas italien de MMF. Les symptômes de MMF peuvent être
vagues, aspécifiques et commencer plusieurs mois après les vaccinations. Le diagnostic est basé sur les
changements myopathologiques typiques présents seulement à l'emplacement des injections de vaccin
[1,2]. C'est habituellement le deltoïde du côté non-dominant chez les adultes et les quadriceps chez les
enfants, alors que l'emplacement de la biopsie change selon les caractéristiques cliniques et les
préférences des médecins. Par conséquent si la biopsie est exécutée dans des muscles non-injectés, le
diagnostic peut être manqué et la vraie prédominance de MMF être sous-estimé. Bien que
beaucoup d'enfants reçoivent des vaccins contenants de l'aluminium, la MMF a été la plupart du temps
décrite chez des adultes. Ceci peut être dû au fait qu’il est plus difficile de reconnaître les
caractéristiques cliniques de MMF durant les premières années de la vie.
Notre patient est le plus jeune recensé et, comme le cas d’un enfant de 3 ans récemment recensé était
caractérisé par un retard de développement et par une hypotonie. De tels symptômes mènent
habituellement les cliniciens à suspecter des maladies du système nerveux central ou des désordres
neuro-musculaires héréditaires. Dans notre cas il n'y avait aucune anomalie cérébrale ou musculaire
excepté les infiltrations typiques de la MMF. Les symptômes et l’hyperCKemia se sont développés 3
mois après la deuxième administration des vaccins contenants de l'aluminium et ont disparu avec les
stéroïdes. Par conséquent la MMF semble être la cause du développement retarde, de l’hypotonie, de
l’hyperCKemia et de l’irritabilité de notre enfant. Ce dernier symptôme a pu être l'expression des
myalgies rapportées chez les adultes. Les 2 mois entre la dernières injection et la biopsie suggèrent que
l'apparition de l’infiltration caractéristique puisse prendre moins de temps que jusqu'ici rapporté.
C'est cohérent avec les résultats obtenus chez les rats expérimentalement injectés qui développent une
infiltration « mure » en 28 jours [2]. L'occurrence des follicules lymphoïdes, très inhabituelles dans des
biopsies musculaires, est rapportée dans 22% d'une grande série de MMF. Ceci a été attribué comme
réaction aux polyantigens et pas à l'adjuvant seul et est supposé être l'emplacement de la présentation
d'antigène [2]. Notre rapport souligne que la MMF pourrait être une cause traitable de retardement de
moteur et de l’hyperCKemia chez les enfants. Si une MMF est suspectée, il est nécessaire de faire un
choix correct de l’emplacement des injections pour obtenir un diagnostic correct par biopsie musculaire.
The July 2003 Case of the Month (COM). A 62-year-old female patient
experienced progressive muscular weakness over the last ten years, involving
shoulder and pelvic girdle muscles, paraspinal and facial muscles.
A biopsy was taken from the left deltoid muscle where hepatitis vaccination had
taken place 4 weeks previously. The specimen revealed macrophagic myofasciitis
due to the injection of aluminium-bound vaccines.
The finding can be reproduced experimentally by injecting vaccines in rats.
The pathomechanism is supposed to involve immune stimulation due to long term
persistence of the adjuvant. Macrophagic myofasciitis has been suggested to
occasionally cause myopathy but is supposed to be unrelated to the underlying
myopathy in our patient.
Le but de ce travail est d'évaluer l'intérêt des bilans dermato-allergologiques et la conduite pratique à proposer aux
patients ayant présenté des réactions cutanées après vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
Patients et méthodes
9 patients d'âge moyen 27,5 ans (extrême 9 mois 49 ans) ont été explorés après avoir présenté un accident cutané
retardé au décours d'une vaccination antidiphtérie, tétanos, poliomyélite. Le bilan allergologique comportait des tests
épicutanés avec les solutions vaccinales pures suivantes : DTPolio Pasteur®, DTBis Mérieux®, Polio inactivée
Mérieux®, Tétanique Pasteur®, les conservateurs de ces vaccins (formaldéhyde 1 % eau, thiomersal 0,1 % vas., 2-
phénoxyéthanol 1 % vas.) et adsorbants (hydroxyde d'aluminium 10 % vas., chlorure d'aluminium 10 % vas.).
Lorsque les patch-tests étaient négatifs, le bilan était poursuivi par des prick-tests (7 cas), et si ces derniers étaient
négatifs par des IDR (7 cas). Enfin, lorsque celles-ci étaient négatives on jugeait de la nécessité d'une revaccination
par le dosage des anticorps protecteurs. Celle-ci était débutée par une injection de 0,1 ml de la solution diluée au 1/10
(4 cas) [1].
Résultats
Les 9 patients avaient un test positif de façon immédiate ou retardée, 2 patients avaient des patch-tests positifs à l'un
des composants du vaccin (thiomersal et hydroxyde d'aluminium dans 1 cas, 2-phénoxyéthanol et hydroxyde
d'aluminium dans le second). Un autre avait un patch-test positif au vaccin complet (DTBis Mérieux® associé à des
patch-tests positifs au thiomersal et à l'hydroxyde d'aluminium). Un seul patient avait un prick-test positif en lecture
retardée au DTPolio Pasteur®. Nous avons retenu l'hypothèse d'une sensibilisation retardée à la toxine diphtérique.
Sept patients avaient des IDR positives, tous ont réagi aux solutions contenant l'anatoxine tétanique, 2 en lecture
immédiate, 7 en lecture tardive, 3 patients sur 9 ayant réagi à plusieurs solutions vaccinales. Deux patients ont
présenté une réactivation des signes cliniques après la réalisation de ces tests (urticaire généralisée et inflammation
sur nodule).
Discussion
Le plus souvent les réactions après vaccination anti-DTP ne bénéficient pas d'investigations car celles-ci sont jugées
inutiles. Cette étude souligne qu'une prise en charge rigoureuse permet au mieux d'orienter le patient. Parmi ces 9
cas, nous avons observé des réactions dues aux excipients dans 3 cas : 2-phénoxyéthanol (1 cas), thiomersal (1 cas)
et hydroxyde d'aluminium (2 cas). Chez de tels patients la revaccination avec des solutions vaccinales ne contenant
pas cet excipient est possible. Nous rapportons pour la première fois l'existence de patch-tests positifs avec les
vaccins antitétaniques. Nous soulignons l'intérêt des prick-tests à lecture tardive qui ont permis de diagnostiquer un
cas d'allergie à la toxine diphtérique. L'existence de prick-tests positifs avec un vaccin avait aussi été rapportée par
Vigan [2] (réactions d'eczéma après un vaccin DTPolio). Nos IDR étaient positives dans 7 cas sur 9. Elles semblaient
sensibles pour diagnostiquer une réaction retardée à la toxine tétanique. Ces patients avaient tous des taux suffisants
d'anticorps protecteurs antitétaniques. On peut se demander si ces manifestations cutanées n'étaient pas des accidents
d'hyperimmunisation. Nous soulignons, contrairement à ce qui a été rapporté par Weiss et al. [3], que les IDR avec la
toxine tétanique ne sont pas toujours positives (5 cas témoins). Enfin chez des patients suspects d'intolérance au
vaccin anti-DTP, ce type d'abord progressif et rigoureux peut permettre la revaccination que nous proposons de faire
toujours sous surveillance hospitalière.
[1] Barbaud A, Schmutz JL, Mougeolle JM. Réactions immuno-allergiques cutanées dues aux vaccins. Ann
Dermatol Vénéréol 1995 ; 122 : 129-38.
[2] Vigan M, Hadeci B, Gerardin P, Vuitton D, Laurent R. Réactions d'eczéma après un vaccin dtpolio. Lettre du
Gerda 1990 ; 7 : 34.
[3] Weisse M, Bass J. Tetanus toxoid allergy. J Am Med Assoc 1990 ; 264 : 2448.
L'hyperplasie lymphocytaire cutanée bénigne post-vaccinale est rare, 3 cas seulement ont été publiés de
1993 à 2002 [1, 2]. Elle peut être source de difficultés diagnostiques avec un lymphome. Nous rapportons
10 observations de patients ayant consulté pour un nodule sous cutané du bras d'apparition récente. Chez
tous les patients, le diagnostic a été évoqué sur l'examen histologique et confirmé par l'anamnèse.
Matériel et méthodes
Dix malades présentant une lésion nodulaire sous cutanée compatible histologiquement avec une
hyperplasie lymphocytaire cutanée bénigne post vaccinale ont été répertoriés depuis 1993 dans le registre
du Département de Pathologie, dont 6 ont fait l'objet d'une recherche de sels d'aluminium à l'aide de la
coloration de Morin [3]. Une étude histochimique utilisant les anticorps dirigés contre CD3, CD20, CD23,
Mib1 et CD68 a été réalisée.
Résultats
L'âge moyen était de 25 ans. La lésion se traduisait par des nodules sous-cutanés du bras, survenus 1 à 18
mois après une vaccination (3 DToq, 3 hépatite B, 2 hépatite A et 2 non précisée). La biopsie cutanée
montrait une infiltration lymphocytaire de l'hypoderme, diffuse et folliculaire, sans atypie nucléaire, dont
l'étude morphologique et immunohistochimique (lymphocytes B CD20+ dans les follicules, lymphocytes T
CD3+ à leur périphérie, follicules CD23+ avec activité mitotique Mib1+) démontrait la nature bénigne. On
notait constamment un granulome composé en proportion variable de plasmocytes, de polynucléaires
éosinophiles et de macrophages basophiles. Dans les 6 cas étudiés, la coloration de Morin montrait des sels
d'aluminium intra lésionnels.
Commentaires
Les critères du diagnostic positif sont cliniques et histologiques. Cliniquement, l'âge jeune du patient et la
topographie des lésions. Histologiquement la nature bénigne de l'hyperplasie lymphocytaire affirmée sur
l'identification de centre germinaux réactifs, la présence d'éosinophiles, de macrophages à cytoplasme
basophile et la mise en évidence de particules fluorescentes d'aluminium après coloration de Morin.
Conclusion
L'apparition d'un nodule sous-cutané du bras chez un sujet jeune doit faire suspecter une hyperplasie
lymphoïde post-vaccinale. L'évolution est toujours bénigne, sans récidive après exérèse. Cette lésion serait
liée à la persistance de sels d'aluminium in situ [4], comme en témoignent leur présence dans les
macrophages et l'apparition du nodule après un temps de latence de quelques mois à plus d'un an.
p0100 p0101
Muscle and Nerve Group, Henri Mondor University Hospital, Creteil, France. lauret@univ-paris12.fr
The authors conclude that the persistence of aluminum hydroxide at the site of intramuscular injection
is a novel finding which has an exact significance that remains to be established fully. It seems
mandatory to evaluate possible long-term adverse effects induced by this compound, because this issue
has not been addressed (in the past, aluminum hydroxide was believed to be cleared quickly from the
body). If safety concerns about the long-term effects of aluminum hydroxide are confirmed, novel and
alternative vaccine adjuvants to rescue vaccine-based strategies should be proposed to ensure the
enormous benefit for public health that these vaccines provide worldwide.
TRADUCTION :
Les auteurs concluent que la persistance de l’hydroxide d’aluminium au point de l’injection intra-
musculaire est une découverte originale qui a une signification qu’il reste à établir complètement.
Il semble obligatoire d’évaluer les possibles effets à long terme induit par ce composant, car cette
voie n’a pas été explorée (dans le passé ou à ce jour on pensait que l’hydroxide d’aluminium était
évacué rapidement par le corps).
Si les inqiètudes quand à la sécurité sur les effets à long terme de l’hydroxide d’aluminium sont
confirmés, les adjuvants nouveaux et de substitution devront-être proposé pour sauver les stratégies
vaccinales et de meilleur bénéfice de santé publique que ces vaccins offrent au monde entier.
INSERM E 0011, Faculte de Medecine de Creteil-Paris XII, Creteil, France. Arthritis Rheum. 2003
Feb;48(2):569-70.
Objectif :
- Les manifestations cliniques de la MFM sont peu spécifiques, associant myalgies, arthralgies et
asthénie chronique invalidante. Les troubles neuro-cognitifs semblent très fréquents au cours de la MMF.
- L’objectif de cette étude ouverte prospective était d’évaluer l’importance et le type de ces troubles
neuro-cognitifs.
Matériels et Méthodes :
- Sur notre série de 105 MFM confirmées par l’histologie et suivies dans le service,
- 35 patients consécutifs ont eu un bilan neuro-cognitif comportant :
- MMS (Mini Mental State Examination),
- Profil d’Efficience Cognitive (PEC),
- B.F.P.A. (Batterie de Fluidité verbale pour Personnes Agées) ;
- échelle de dépression de Pichot et échelle d’Hamilton,
- entretien psychologique,
- tests projectifs de Rorschach-TAT ;
- électroencéphalogramme (EEG),
- encéphaloscanner (tomosphygmographie cérébrale ultrasonore),
- potentiels évoqués visuels (PEV) et auditifs (PEA),
- IRM cérébrale.
- Les patients avec tableau neurologique central évoquant une affection démyélinisante étaient exclus
de l’étude.
Résultats :
- Les tests cognitifs ont mis en évidence des anomalies portant sur :
- l’attention et la capacité opératoire (34 patients),
- la mémoire immédiate (33 patients),
- la mémoire topographique (24 patients),
- la mémoire de rappel et d’évocation (21 patients),
- la discrimination perceptive (21 patients),
- la structuration perceptive et l’indépendance (17 patients).
- Le BFPA était très perturbé avec un score global moyen de 26 ± 7 (valeur normale : 35 points).
- L’EEG montrait des ondes lentes chez 3 patients.
- L’encéphaloscanner objectivait une hyperpulsatilité des zones corticales chez 14 patients, en faveur
d’un hyperdébit d’origine fonctionnelle.
- Les PEV étaient perturbés chez 3 patients, les PEA chez 5 patients.
L’IRM cérébrale montrait des hypersignaux en T2 de la substance blanche chez 5 patients (âge moyen 36 ±
4 ans). L’examen neurologique était normal chez ces 5 patients et il n’existait pas d’épisode déficitaire
focal dans les antécédents.
Conclusion :
Les troubles neuro-cognitifs sont constants au cours des MMF. Il s’agit essentiellement de troubles
mnésiques portant principalement sur l’attention, la capacité opératoire et la mémoire immédiate.
- Ils justifient une exploration systématique dans un centre spécialisé.
- Les troubles thymiques, à type de syndrome dépressif, sont notés dans 34 % des cas. Une
personnalité anxieuse ou sensible au stress est très fréquemment observée.
- Parmi les examens complémentaires, l’encéphaloscanner est le plus souvent perturbé (40 % des cas).
Macrophagic myofasciitis (MMF) is a rare but emerging entity first described in 1993 in France. Usually,
patients present with arthralgia, myalgia, muscle weakness and fatigue syndrome. Frequently, an increased
creatin kinase (CK) concentration is detected and electromyography shows myopathic abnormalities. The
definite diagnosis is made by muscle biopsy showing stereotypical inflammatory infiltrations with large
sheets of macrophages in the perimysium, epimysium and perifascicular compartment. These macrophages
present with granular periodic acid-Schiff's reagent (PAS)-positive content accompanied by lymphocytic
infiltrates. Ultrastructural analysis shows a marked increase of aluminium hydroxide content in the
macrophages. Therefore, an immunisation with vaccines containing aluminium hydroxide is discussed as a
potential cause for MMF. Corticosteroid treatment alone or in combination with antibiotics usually leads to
a decrease of symptoms. But evidence based therapy is absent since only rare cases are known.
We report the case of a 19 year-old female who presented with elevated CK levels but was otherwise
completely asymptomatic. The detection of myopathic EMG changes and subsequent muscle biopsy led to
the diagnosis. Initially, corticosteroid treatment led to decrease of CK values. However, when in light of
marked side effects the dose was reduced, CK concentrations rose and the patient became symptomatic
with myalgia in the lower extremities as well as arthralgia. The therapy was intensified with a combination
of low-dose corticosteroids and cotrimoxazol which again led to CK decrease. In this patient, MMF may be
caused by an immunisation with hepatitis B vaccine two years ago. This case exemplifies the following
points:
1. Patients with MMF are not necessarily clinically symptomatic.
2. Diagnosis is made by EMG and biopsy only.
3. Treatment with steroids alone is not always sufficient.
4. Long-term treatment has not yet been established.
Papo T.Internal medicine department, Hopital Bichat, 46, rue Henri Huchard, 75018, Paris,
France
PMID: 12951304 [PubMed - in process]
Journal: Rev Neurol (Paris) 2003 Feb;159(2):162-4 Author: Gherardi RK. Affiliation: Groupe Nerf-Muscle,
Departement de Pathologie, Hopital Henri Mondor, Creteil.
Macrophagic myofasciitis is a condition first reported in 1998, which cause remained obscure until 2001. Over 200
definite cases have been identified in France, and isolated cases have been recorded in other countries. The condition
manifests by diffuse myalgias and chronic fatigue, forming a syndrome that meets both Center for Disease Control
and Oxford criteria for the so-called chronic fatigue syndrome in abouthalf of patients.
One third of patients develop an autoimmune disease, such as multiple sclerosis. Even in the absence of overt
autoimmune disease they commonly show subtle signs of chronic immune stimulation, and most of them are of the
HLADRB1*01 group, a phenotype at risk to develop polymyalgia rheumatica and rheumatoid arthritis.
Macrophagic myofasciitis is characterized by a stereotyped and immunologically active lesion at deltoid muscle
biopsy. Electron microscopy, microanalytical studies, experimental procedures, and an epidemiological study
recently demonstrated that the lesion is due to persistence for years at site of injection of an aluminum adjuvant used
in vaccines against hepatitis B virus, hepatitis A virus, and tetanus toxoid. Aluminum hydroxide is known to potently
stimulate the immune system and to shift immune responses towards a Th-2 profile. It is plausible that persistent
systemic immune activation that fails to switch off represents the pathophysiologic basis of chronic fatigue syndrome
associated with macrophagic myofasciitis, similarly to what happens in patients with post-infectious chronic fatigue
and possibly idiopathic chronic fatigue syndrome.
Therefore, the WHO recommended an epidemiological survey, currently conducted by the French agency
AFSSAPS, aimed at substantiating the possible link between the focal macrophagic myofasciitis lesion (or previous
immunization with aluminium-containing vaccines) and systemic symptoms. Interestingly, special emphasis has
been put on Th-2 biased immune responses as a possible explanation of chronic fatigue and associated
manifestations known as the Gulf war syndrome.
Results concerning macrophagic myofasciitis may well open new avenues for etiologic investigation of this
syndrome. Indeed, both type and structure of symptoms are strikingly similar in Gulf war veterans and patients with
macrophagic myofasciitis. Multiple vaccinations performed over a short period of time in the Persian gulf area have
been recognized as the main risk factor for Gulf War syndrome. Moreover, the war vaccine against anthrax, which is
administered in a 6-shot regimen and seems to be crucially involved, is adjuvanted by aluminium hydroxide and,
possibly,squalene, another Th-2 adjuvant.
If safety concerns about long-term effects of aluminium hydroxide are confirmed it will become mandatory to
propose novel and alternative vaccine adjuvants to rescue vaccine-based strategies and the enormous benefit for
public health they provide worlwide. NLM Citation: PMID: 12660567 [Article in French]
TRADUCTION.La myofasciite à macrophages (MFM) est une affection de définition histologique décrite en 1998,
se manifestant typiquement chez des adultes par des douleurs musculoarticulaires et une fatigue chronique, parfois
associée à une maladie auto-immune. Il est maintenant établi que la lésion de MFM témoigne de la persistance
chronique au sein des cellules présentatrices d'antigènes, au lieu d'injection musculaire, de l'hydroxyde d'aluminium
utilisé comme adjuvant immunitaire Th2 dans les vaccins contre l'hépatite B, l'hépatite A, et le tétanos. L'association
de ces lésions focales, immunologiquement actives, et du syndrome systémique arthromyalgie/fatigue chronique est
actuel- lement évaluée par une étude épidémiologique conduite par l' AFFSSAPS. Ce syndrome présente de fortes
analogies avec les syndromes de fatigue chronique post-viraux et idiopathiques, ainsi qu'avec le syndrome de la
guerre du Golfe persique dont l'origine vaccinale est actuellement fortement suspectée. Une estimation précise des
risques liés aux adjuvants des vaccins, et notamment à la persistance chronique de l'hydroxyde d'aluminium dans le
système immunitaire, est requise afin de préserver la confiance dans l'approche vaccinale au sein de la population et
les bénéfices inestimables que cette approche procure en termes de santé publique à l'échelon mondial.
PMID: 12382305.
Arthritis Rheum 2002 Oct 15;47(5):543-5
No abstract
No abstract
La MFM est une maladie iatrogène récente. Ce syndrome de fatigue chronique sévère avec
myalgies et arthralgies est associé à une infiltration du muscle deltoïde en macrophages à
inclusions aluminiques, imputée à l’injection intra-musculaire de vaccin contenant de
l’aluminium.1
L’insomnie est fréquente et pourrait majorer la fatigue.
Nous avons étudié 16 patients (10 femmes, 6 hommes), âgés de 45±8 ans présentant une
MFM avec biopsie musculaire positive, en polysomnographie avec tests itératifs
d’endormissement, échelle d’Epworth, de fatigue (FIS) et d’impatiences (RLSRS).
Pour l’ensemble du groupe, le temps de sommeil total était de 389±107 minutes, l’index de
fragmentation de 23± 19 par heure et l’index de mouvements périodiques de 27±1 par
heure. Tous les patients avaient un syndrome des mouvements périodiques de jambes.
Au total, le syndrome de mouvements périodiques de jambe affecte tous les patients avec
MFM, sans somnolence.
Il pourrait contribuer à l’insomnie et à la fatigue de la MFM.
Macrophagic myofasciitis (MMF) is a treatable, inflammatory myopathy recently described prevalently in adults and
in France. Myalgias, arthralgias, asthenia, muscle weakness, increased CK, and a typical muscular infiltration of
nonepithelioid histiocytic cells characterize it. MMF has been considered an autoimmune disorder triggered by
intramuscular injection of vaccines containing aluminium-hydroxide.
We report a female born at term after an uneventful pregnancy and without a familial history of neuromuscular
disorders. She did not have perinatal problems and showed a regular growth in the first months of life. At 2, 4 and 10
months she underwent to vaccinations against Diphtheria, Pertussis, Clostridium tetani and Hepatitis B by
intramuscular injections.
The girl was referred at 7 months because of a long lasting general illness state. She was unable to seat unsupported
and showed a mild hypotonia of the lower limbs, with normal deep tendon reflexes. Serum CK were elevated and
progressively increased during the following months (4-11 x normal). At 12 months she could not stand. Thyroid
function, EEG and cerebral MRI were normal. Muscle biopsy of the right quadriceps showed large infiltrates of
macrophages (CD68+) with abundant cytoplasm containing PAS positive granules in the perimisium and penetrating
in the peripheral endomisium without evident damage of muscle fibers. CD4+ and CD8+ were rare and sparse.
Steroid therapy (1 mg/kg/day of prednisone) induced a progressive clinical and serological improvement. At 19
months her muscular tone is greatly improved and she is able to walk unaided for few steps. This patient emphasizes
that MMF, a treatable disorder, should be considered as another cause of delayed motor development in children.
TRADUCTION
La myofasciite à macrophages (MMF) est une myopathie inflammatoire traitable décrite principalement
chez des adultes et en France. Elle est caractérisée par des myalgies, des arthralgies, une asthénie, une
faiblesse musculaire, une augmentation de la créatine kinase et une infiltration musculaire typique par des
hystiocytes non épithélioïdes. La MMF a été considérée comme une maladie autoimmune déclenchée par
l’injection de vaccins contenant de l’hydroxyde d’aluminium.
Nous rapportons le cas d’une fille née à terme après une grossesse sans incident et sans histoire familiale de
maladie neuromusculaire. La période périnatale s’est passée sans incident et la croissance régulière dans les
premiers mois de la vie. A 2, 4 et 10 mois elle a été vaccinée contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos
et l’hépatite B par injections intramusculaires.
Cette petite fille a été examinée à 7 mois pour état maladif durable. Elle était incapable de s’asseoir, de se
tenir debout, et présentait une hypotonie modérée des membres inférieurs, avec réflexes tendineux
profonds normaux. La créatine kinase sérique était élevée et augmenta progressivement durant les mois
suivants (de 4 à 11 fois la normale) A 12 mois elle ne pouvait pas se lever. Les fonctions thyroidiennes,
l’électroencéphalogramme, et l’IRM cérébrale étaient normaux. La biopsie musculaire du quadriceps droit
a montré de larges infiltrats de macrophages (CD 68+) à cytoplasme abondant contenant des granules PAS
+ ces macrophages se trouvaient dans le périmysium et infiltraient l’endomysium de voisinage sans lésion
évidente des fibres musculaires. Les cellules CD4+ et CD8+ étaient rares et éparses. Une corticothérapie
(1mg/kg/par jour de prednisone)a induit une amélioration progressive clinique et sérologique. A 19 mois
son tonus musculaire s’était grandement amélioré et elle était capable de marcher sans aide et pour
quelques pas. Ce cas montre que la MMF maladie pouvant être traitée, pourrait être considérée comme une
autre cause de retard au développement moteur de l’enfant.
Dr. R.K. Gherardi presented two papers at the symposium, detailing his researches into a proposed new
clinical entity which he has entitled Macrophagic Myofasciitis (MMF). In his first paper he described the
histopathologic and immunologic characteristics of the condition, and in the second, the clinical and
serologic features. Dr. Gherardi believes that MMF, a syndrome of ascending myalgias, fatigue and diffuse
musculoskeletal pain, may be related to a chronic immune response to aluminum granulomas persisting at
the sites of prior immunization with aluminum adjuvated vaccines.
La myofasciite à macrophages est une nouvelle myopathie inflammatoire qui a été découverte en 1998 par le
GERMMAD (Groupe d'étude et de recherche sur les maladies musculaires acquises et dysimmunitaires) et
enregistrée avec une incidence croissante dans les principaux centres de myopathologie français. Depuis son
apparition, plus de 250 cas ont été colligés en France.
Le tableau clinique est dominé, chez un adulte d'âge variable (âge moyen : 43 ans, extrêmes : 25 à 70 ans, sex-ratio
F/H =1,3), par une symptomatologie musculaire chronique (début 11,2 ± 8,7 mois en moyenne avant le diagnostic)
associant myalgies chroniques et fatigabilité musculaire invalidante. Les myalgies chroniques, d'intensité variable
(modérée à sévère) constituent la principale manifestation, notées dans 90 à 100 % des cas. Les myalgies
prédominent aux membres, notamment membres inférieurs, parfois aggravées à l'effort. Le siège initial des myalgies,
bien qu'inconstant (40 % des cas), est évocateur de MMF, d'autant que ce siège est rarement observé dans la
fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique ou les autres myopathies inflammatoires. Les examens
complémentaires sont inconstamment contributifs.
La biopsie musculaire, réalisée de façon chirurgicale afin de prélever et d'examiner les fascia, doit être pratiquée au
niveau du deltoïde non dominant. Cette biopsie musculaire permet seule le diagnostic, objectivant un tableau
histologique parfaitement stéréotypé : infiltration épi-, péri- et endomysiale par des macrophages cohésifs CD68+,
PAS+, exprimant le MHC de classe II, associés à une souffrance myocytaire minime. Les marqueurs des cellules de
la lignée langerhansienne (CD1a-, S100-) sont négatifs. Un très discret infiltrat lymphocytaire T CD8+ a parfois été
associé. Il n'y a pas de cellules T CD4+, de cellules B CD20 ou plasmocytaires. L'infiltration s'étend de façon
centripète à partir des fascia vers le muscle sous-jacent.
Il n'y a pas de nécrose, de régénération, d'atrophie périfasciculaire, de cellules épithélioïdes, cellules géantes, de
particules ou de corps étrangers. Les colorations de Ziehl-Neelsen, auramine, et Gram sont négatives.
Plusieurs travaux (microanalyse X, analyse ionique et spectroscopie d'émission) réalisés dans les centres de référence
de la MMF, et notamment ceux de Philippe Moretto (Bordeaux) ont montré que les cristaux intramacrophagiques
sont constitués de phosphate d'aluminium. L'absence d'intoxication systémique par l'aluminium, sa présence unique
dans le deltoïde dominant des patients, l'apparition de la MMF en 1993-1994, date des campagnes de vaccination
intensive et des modifications des modes vaccinaux (passage de la voie sous-cutanée à la voie intramusculaire,
notamment pour le vaccin VHB) ont fait suspecter une origine vaccinale aluminique, chez des sujets probablement
prédisposés, à l'origine de la MMF.
Les résultats d'une première étude réalisée par les membres du GERMMAD établissant un lien statistique
formel entre lésions de MMF et vaccins aluminiques, résultats confortés par l'enquête épidémiologique de l'InVS
(Institut national de veille sanitaire) posent un problème important de santé publique. Afin de confirmer ou d'infirmer
cette hypothèse, une enquête épidémiologique réalisée par l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé) a débuté, en collaboration avec le GERMMAD.
D'après la communication du Pr Patrick Cherin, service de médecine interne, hôpital la Salpêtrière, Paris.
Macrophagic myofasciitis (MMF) is a rare, seemingly emerging entity among adult patients in France. We
encountered two children with the first two cases of MMF in North America. A 5-year-old male with chronic
intestinal pseudo-obstruction required nighttime parenteral nutrition. Abnormal pupillary reflexes and urinary
retention suggested a diffuse dysautonomia, which prompted a neurological diagnostic work-up. A 3-year-old child
had developmental delay and hypotonia. Both children received age-appropriate immunizations. Quadriceps muscle
biopsy from each child showed the typical patchy, cohesive centripetal infiltration of alpha-1-antitrypsin(+), alpha-1-
antichymotrypsin(+), CD68(+), PAS(+), CD1a(-), S-100(-), factor XIII(-) granular macrophages with adjacent
myofiber atrophy, dilated blood vessels, and mild endomysial and perimysial fibrosis. No myonecrosis was observed
and no discrete granulomas were seen. A single aluminum peak was demonstrated on energy dispersive X-ray
microanalysis. The etiology of the clinical symptoms in these cases and in cases reported as MMF remains
intriguing. Despite numerous stains to demonstrate organisms, most infectious causes leading to macrophage
activation were ruled out. These cases are being reported to increase awareness of this condition and to encourage a
systematic epidemiologic and clinicopathologic study in North America.PMID: 11910509 [PubMed - in process]
Traduction :
Phagocytose d'aluminium dans le quadriceps, chez des enfants, après vaccination : relation avec la
myofasciite à macrophages.
La myofasciite à macrophages (MMF) est une entité rare, apparemment apparue parmi des patients adultes
en France. Nous avons rencontré deux enfants porteurs des deux premiers cas de MMF en Amérique du
Nord. Un garçon de 5 ans avec pseudo obstruction intestinale nécessitant une alimentation parentérale
nocturne, des réflexes pupillaires anormaux et une rétention urinaire suggéraient une dysautonomie diffuse
qui déboucha sur un diagnostic d'atteinte neurologique. Un enfant de 3 ans présentait un retard de
développement et une hypotonie. Les deux enfants avaient reçu une immunisation en rapport avec leur âge.
Une biopsie du quadriceps chez chaque enfant montrait une infiltration typique cohésive et centripète de
macrophages granulaires alpha 1 antitrypsine +, alpha 1 antichymotrypsine +, CD 68 +, PAS +, CD1a -
,,S100-,et facteur XII -, avec atrophie des myofibrilles adjacentes, vaisseaux sanguins dilatés et fibrose
endo et périmysiale modérée. On n'observait pas de myonécrose, et on ne voyait pas de discret granulome.
Un pic d'aluminium était démontré par microanalyse X. L'étiologie des symptomes cliniques dans ces cas
tout comme dans la MMF demeure intrigante. En dépit de nombreuses colorations pour démontrer les
organismes, la plupart des causes infectieuses tendant à l'activation des macrophages furent éliminées. Ces
cas ont été rapportés afin d'augnenter la prise de consience de ces états de fait et pour encourager une étude
systématique, épidémiologique et clinicopathologique en Amérique du nord.
journal : Pediatric Development Pathology mars-avril 2002
La myofasciite à macrophages (MFM) est une entité histopathologique récemment identifiée en France qui
se présente sous forme d'un tableau de myalgies diffuses associées à une asthénie chronique. L'évolution
chronique de la MFM, ce d'autant qu'elle peut être longtemps méconnue, peut provoquer une incapacité, ou
un handicap et influer sur la qualité de vie des patients. Peu d'études cliniques ont évalué la qualité de vie
(QV) chez les patients atteints de maladie musculaire inflammatoire et tout particulièrement les MFM, c'est
pourquoi nous avons conduit cette étude prospective.
But :
Evaluer la qualité de vie des patients atteints de MFM en utilisant la version française du Nottingham
Health. Profile et rechercher les facteurs influençant la qualité de vie des patients atteints de MFM par une
régression linéaire simple.
Matériel et méthode :
Tous les patients atteints de MFM (confirmé par biopsie deltoïdienne) hospitalisés entre avril et octobre
2001 ont été inclus dans cette étude prospective après consentement éclairé. Tous les patients bénéficiaient
d'un testing musculaire (TM) standardisé (testing de huit muscles score maximal: 88) et pratiqué par le
même kinésithérapeute au cours de l'étude, d'un questionnaire d'échelle fonctionnelle (EF) (score de 0 à
75), d'un questionnaire qualité de vie NHP (6 items: max 600).
Résultats :
24 patients ont été inclus (16 F et 8H), 39.5 (± 10.5) ans d'âge moyen. Les CPK étaient en moyenne de 240
(±: 630) UI/l. La durée de la maladie de 41.7 (± 23.3) mois. Le T'esting était de 68.4 (± 6.46), l'échelle
fonctionnelle de 8.8 (± 5.7) ,et le "score de Qualité de vie de 332.7 (± 84.9). On retrouvait une corrélation
significative entre le score de qualité et la durée de la maladie, l'effet se portant essentiellement sur l'item
sommeil. Il n'y avait pas de corrélation entre le score NHP et: l' age, le sexe, la présence d'un traitement
antidépresseur, les CPK, le TM, l'EF.
Discussion :
Cette étude permet de signaler que l'atteinte de la QV au cours des MFM est importante et prédomine sur
le tonus et les douleurs mais également sur le sommeil. On retrouve peu d'atteinte émotionnelle et peu de
répercussion de la maladie sur le plan social.
Les répercussions physiques sont faibles ce qui est cohérent avec l'absence de corrélation avec le TM et
l'EF.
Conclusion :
La QV est atteinte fortement chez les MFM dès l'installation de la maladie ce qui doit justifier une
évaluation systématique de celle ci et semble provenir de troubles du tonus, de douleurs et du sommeil qui
devraient être accessibles à des thérapeutiques ciblées
Auteur(s) : S. QUENNESSON
Service(s) : Rhumatologie - Hôpital Trousseau - CHRU de Tours
En ce qui concerne les vaccins réalisés par génie génétique comme celui de
l’hépatite B, on peut relever quelques cas de lupus. Mais l’imputabilité de la
vaccination reste encore difficile à affirmer.
Il est néanmoins décrit actuellement des tableaux polyalgiques avec atteinte
musculaire prédominante pour lesquels les biopsies musculaires en particulier sur
le site d’injection montrent des myofasciites macrophagiques avec inclusions
apparemment secondaire aux dépôts de phosphate d’alumine contenu dans la
solution injectée.
On doit donc rechercher la notion de vaccination contre l’hépatite B dans les
semaines qui précédent une symptomatologie rhumatologique peu claire.
Ensuite, se pose fréquemment la question de savoir si les vaccinations sont
efficaces chez les patients atteints de rhumatisme et si elles sont sans risque.
Une maladie en poussée et les traitements immunosuppresseurs semblent
diminuer l’efficacité des vaccins.
Les vaccins vivants atténués sont contre indiqués en cas de poussée évolutive de
la maladie ou de traitement immunosuppresseur. L’attitude vis à vis du vaccin
contre l’hépatite B est plus difficile à préciser.
http://www.med.univ-tours.fr/fmc/Pages/JS2001/JS2001quennessonl.html
Gherardi RK, Coquet M, Cherin P, Belec L, Moretto P, Dreyfus PA, Pellissier JF, Chariot P, Authier FJ.
Equipe mixte INSERM E 0011/Universite Paris XII ('Systeme neuromusculaire et inflammation'), Groupe Nerf-
Muscle, Departement de Pathologie, Hopital Henri Mondor de l'Assistance Publique-Hopitaux de Paris, Creteil.
Unite de Myopathologie, Departement d'Anatomie Pathologique, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux,
Hopital Pellegrin, Bordeaux. Service de Medecine Interne, Groupe Hospitalier Pitie-Salpetriere and Service de
Microbiologie, Hopital Europeen Georges Pompidou, Paris, Centre d'Etudes Nucleaires de Bordeaux-Gradignan
(URA 5797 du CNRS), Le Haut Vigneau, Universite Bordeaux 1, Gradignan and Laboratoire de Biopathologie
Nerveuse et Musculaire (JE 2053, Universite Aix-Marseille II), Faculte de Medecine, Marseille, France.
Macrophagic myofasciitis (MMF) is an emerging condition of unknown cause, detected in patients with diffuse
arthromyalgias and fatigue, and characterized by muscle infiltration by granular periodic acid-Schiff's reagent-
positive macrophages and lymphocytes. Intracytoplasmic inclusions have been observed in macrophages of some
patients. To assess their significance, electron microscopy was performed in 40 consecutive cases and chemical
analysis was done by microanalysis and atomic absorption spectrometry. Inclusions were constantly detected and
corresponded to aluminium hydroxide, an immunostimulatory compound frequently used as a vaccine adjuvant. A
lymphocytic component was constantly observed in MMF lesions. Serological tests were compatible with exposure
to aluminium hydroxide-containing vaccines. History analysis revealed that 50 out of 50 patients had received
vaccines against hepatitis B virus (86%), hepatitis A virus (19%) or tetanus toxoid (58%), 3-96 months (median 36
months) before biopsy. Diffuse myalgias were more frequent in patients with than without an MMF lesion at deltoid
muscle biopsy (P < 0.0001). Myalgia onset was subsequent to the vaccination (median 11 months) in 94% of
patients. MMF lesion was experimentally reproduced in rats. We conclude that the MMF lesion is secondary to
intramuscular injection of aluminium hydroxide-containing vaccines, shows both long-term persistence of
aluminium hydroxide and an ongoing local immune reaction, and is detected in patients with systemic symptoms
which appeared subsequently to vaccination.
PMID: 11522584 [PubMed - as supplied by publisher]
TRADUCTION :
La myofasciite à macrophages (MMF) est une nouvelle affection de cause inconnue, détectée chez des patients
atteints d'arthromyalgies et de fatigue et caractérisée par une infiltration du muscle par des macrophages et des
lymphocytes contenant des granules PAS-positifs.
Des inclusions intra-cytoplasmiques ont été observées dans les macrophages de certains patients. Pour déterminer
leur signification, ces inclusions ont été étudiées chez 40 cas consécutifs, par microscopie électronique et analyse
chimique par microanalyse et spectrométrie d'absorption atomique. Dans tous les cas, des inclusions ont été détectées
et correspondaient à de l'hydroxyde d'alumine, un immunostimulant fréquemment utilisé comme adjuvant vaccinal.
Un composant lymphocytaire a toujours été constaté dans les lésions de MMF. Les tests sérologiques ont été
compatibles avec une exposition à des vaccins contenant de l'hydroxide d'alumine.
L'anamnèse a révélé que 50 patients sur 50 avaient reçu des vaccins contre : l'hépatite B (86%), l'hépatite A (19%) ou
le tétanos (58%), de 3 à 96 mois (avec une moyenne de 36 mois) avant la biopsie.
Des myalgies diffuses étaient plus fréquentes chez les patients ayant des lésions MMF vues par biopsie du deltoïde
que chez ceux qui n'en avaient pas. L'apparition de myalgies a été postérieure à la vaccination (en moyenne de 11
mois) pour 94% des patients. La lésion de MMF a été reproduite expérimentalement chez des rats.
Nous concluons que la lésion de MMF est un effet secondaire de l'injection intramusculaire de vaccins
contenant de l'hydroxyde d'alumine contenu dans les vaccins, qu'elle démontre à la fois la persistance à long
terme de l'hydroxyde d'alumine et une réaction immunitaire locale évolutive et qu'elle est détectée chez des
patients ayant des signes généraux apparaissant à la suite de la vaccination.
Cherin P, Menard D, Mouton P, Viallard JF, Le Hello C, Authier FJ, Gherardi RK,
Coquet M, Herson S, Leroi JP.
Medecine Interne I, CHU Pitie-Salpetriere, 47 Boulevard de l'Hopital, 75013, Paris, France. patrick.cherin@psl.ap-
hop-paris.fr
We describe three patients with macrophagic myofasciitis and inclusion body myositis. All patients fulfilled
diagnostic criteria for inclusion body myositis and myopathologic criteria for macrophagic myofasciitis. In the three
cases macrophagic myofasciitis complicated the evolution of a known and painless inclusion body myositis and was
diagnosed in a repeated deltoid biopsy because of the appearance of myalgia during the course of inclusion body
myositis in all cases. The unexpected appearance of myalgia during the course of painless inclusion body myositis
must arouse the suspicion of an association of another inflammatory muscle disease, macrophagic myofasciitis
Macrophagic myofasciitis (MMF), a condition newly recognized in France, is manifested by diffuse myalgias and
characterized by highly specific myopathological alterations which have recently been shown to represent an
unusually persistent local reaction to intramuscular injections of aluminium-containing vaccines. Among 92 MMF
patients recognized so far, eight of them, which included the seven patients reported here, had a symptomatic
demyelinating CNS disorder. CNS manifestations included hemisensory or sensorimotor symptoms (four out of
seven), bilateral pyramidal signs (six out of seven), cerebellar signs (four out of seven), visual loss (two out of
seven), cognitive and behavioural disorders (one out of seven) and bladder dysfunction (one out of seven). Brain
T(2)-weighted MRI showed single (two out of seven) or multiple (four out of seven) supratentorial white matter
hyperintense signals and corpus callosum atrophy (one out of seven). Evoked potentials were abnormal in four out of
six patients and CSF in four out of seven. According to Poser's criteria for multiple sclerosis, the diagnosis was
clinically definite (five out of seven) or clinically probable multiple sclerosis (two out of seven). Six out of seven
patients had diffuse myalgias. Deltoid muscle biopsy showed stereotypical accumulations of PAS (periodic acid-
Schiff)-positive macrophages, sparse CD8+ T cells and minimal myofibre damage. Aluminium-containing vaccines
had been administered 3-78 months (median = 33 months) before muscle biopsy (hepatitis B virus: four out of seven,
tetanus toxoid: one out of seven, both hepatitis B virus and tetanus toxoid: two out of seven). The association
between MMF and multiple sclerosis-like disorders may give new insights into the controversial issues surrounding
vaccinations and demyelinating CNS disorders. Deltoid muscle biopsy searching for myopathological alterations of
MMF should be performed in multiple sclerosis patients with diffuse myalgias.
MID: 11335699 [PubMed - indexed for MEDLINE]
POSTERS
La campagne fut donc préparée alors que Mme Elisabeth Hubert assurait les fonctions de ministre de la
santé publique et de l'assurance maladie du 17 mai au 7 novembre 1995, M. Hervé Gaymard lui succédant
à partir du 7 novembre 1995 en qualité de secrétaire d'Etat chargé de la santé et de la sécurité sociale auprès
de M. Jacques Barrot, ministre du travail et des affaires sociales
Par son ampleur et son impact, cette campagne surprit de nombreux observateurs et acteurs au point que les
deux laboratoires pharmaceutiques fournisseurs du vaccin eux-mêmes, l'un américain et l'autre français, se
trouvèrent rapidement en rupture de stocks. Le professeur Jacques Drucker, directeur du Réseau national de
santé publique (RNSP), notait plus tard que « beaucoup de gens ont compris qu'il était important de se
faire vacciner contre l'hépatite B au même titre que contre la grippe. Si bien que cette campagne, qui
aurait dû être ciblée, est devenue à tort une campagne de masse ».
La campagne visait en amont les médecins et pharmaciens et en aval l'ensemble de la population :
adolescents, jeunes adultes et parents autour du thème «L'hépatite B : se faire vacciner, c'est l'éviter » en
ciblant plus particulièrement les adolescents3. Tous les supports furent utilisés : film télévisé de 30
secondes, messages radiophoniques, encarts dans la presse, affiches et dépliants destinés au grand public, «
kit pédagogique », forums régionaux d'information et réunions de médecins. Au total, cette campagne
coûta 13,9 millions de francs en 1995 qui furent entièrement financés par le Fonds national de prévention,
d'éducation et d'information sanitaire (FNPEIS) de la CNAMTS.
La volonté de « faire peur » sur les risques de contracter l'hépatite B a sans doute été l'un des
vecteurs de cette campagne comme le prouve une certaine exagération des données médicales ; les
documents officiels de la campagne parlent ainsi de 2 millions de morts par an dans le monde, alors
que l'OMS les estime à 1 million, et de 30 000 à 100 000 le nombre de nouveaux cas en France alors
que le réseau Sentinelle estimait ce nombre à 8 000 en 1994 ; le nombre de porteurs chroniques était
par ailleurs triplé (de 100 000 à 300 000). Suivant leurs impératifs d'une stratégie marketing
optimale, les laboratoires pharmaceutiques contribuèrent à renforcer la teneur alarmante de ces
messages sanitaires ; un document interne de l'un d'entre-deux d'août 1996 souligne ainsi qu'il faut,
à l'égard des adolescents, « dramatiser le danger, le risque encouru à ne pas se faire vacciner » et faire
de la vaccination « un rite initiatique moderne de passage à l'âge adulte, une sorte de passeport pour les
premiers baisers. »
A ce sujet, la présentation d'un risque de transmission de la maladie par la salive a été sans doute
abusivement utilisé. Les documents officiels font état d'un doute en la matière. Dans le document
présentant la campagne co-signé par le ministère du travail et des affaires sociales, la CNAMTS et le
Comité français d'éducation pour la santé (CFES), on peut lire : « on ignore encore si l'hépatite B
peut être transmise ou non par la salive et la transpiration. Des recherches sont actuellement en cours ».
Cet élément d'information a été hélas très vite déformé, de nombreuses brochures et des messages
radiophoniques à destination des adolescents présentant la salive comme l'un des modes certains de
transmission de la maladie. Ainsi en est-il d'un dépliant remis aux jeunes, établi avec le concours
d'une caisse primaire d'assurance maladie, du Service de promotion de la santé en faveur des élèves et
d'un collège de l'Isère qui présente les baisers comme un risque certain de transmission de l'hépatite
B au même rang que le sang ou l'échange de seringues contaminées.
Plusieurs questions fondamentales peuvent ainsi être posées sur le contenu et le pilotage de cette
campagne :
- Les informations erronées sur la maladie et ses modes de contamination ont-elles été sciemment
données pour « effrayer » la population ?
- A-t-on transformé une campagne de santé publique en une banale opération de marketing ?
- Un contrôle des supports de communication a-t-il été mis en place ? Les prestataires de service
avaient-ils toute liberté sur le contenu des messages sanitaires ?
Qu'est-ce qui a justifié le lancement d'une politique de vaccination massive qui a touché, par son
ampleur et sa teneur, l'ensemble de la population, toutes classes d'âge confondues, alors que la
France n'était qu'un pays de faible prévalence de la maladie et qu'une stratégie vaccinale plus ciblée
aurait peut-être suffi ?
CONCLUSION
Quelles conclusions peut-on tirer de l'examen des deux questions posées : celle de l'existence d'un risque
médical lié à la vaccination contre l'hépatite B et celle de la campagne nationale en faveur de la vaccination
menée en 1995, en sachant que seule la première est évoquée dans l'article unique de la présente
proposition de résolution, alors que le titre et l'exposé des motifs de cette proposition posent aussi la
seconde question.
Sur la première question, les conclusions convergentes des études scientifiques conduites jusqu'à ce jour en
France et à l'étranger semblent écarter un lien de causalité directe important entre la vaccination et
l'apparition de maladies démyélisantes ; s'il existe un risque, il ne peut être que faible, ce qui ne devrait pas
remettre en question le bénéfice même de la vaccination, au moins pour les population à risque. Les
victimes d'effets secondaires devraient donc se prévaloir de la reconnaissance d'un aléa thérapeutique. Le
Parlement devrait d'ailleurs à ce sujet se prononcer prochainement sur un projet de loi « de modernisation
du système de santé » qui devrait mettre en place, ainsi que l'a annoncé le Gouvernement, un fonds
d'indemnisation pour toutes les victimes d'un aléa thérapeutique. On peut cependant s'interroger sur le sens
du communiqué du 25 mai 2000 de la direction générale de la santé qui annonce la possibilité, pour l'Etat,
d'indemniser des professionnels de santé victimes de troubles neurologiques ou rhumatologiques à la suite
de leur vaccination obligatoire contre l'hépatite B, suivant l'avis positif du 25 avril 2000 de la commission
TRAVAUX DE LA COMMISSION
Le Code de la santé publique prévoit l'indemnisation par l'Etat des dommages liés aux vaccinations
obligatoires. La procédure d'indemnisation mise en place en 1978 prévoit une commission de règlement
amiable des accidents vaccinaux placée auprès du ministère de la Santé. Cette commission est chargée
d'émettre un avis sur le lien entre les troubles observés et la vaccination et, s'il y a lieu, sur l'évaluation des
préjudices.
Dans le cadre de cette procédure, le ministère de la Santé avait déjà indemnisé six patients sur la base d'un
lien entre la vaccination hépatite B et des troubles observés de nature rhumatologique ou neurologique.
Il vient d'en faire de même, suite à un avis de la commission du 25 avril 2000, pour huit personnes dont
trois atteintes de sclérose en plaques et une de névrite rétrobulbaire. Pour ces quatre cas, cette décision a été
prise dans l'intérêt des malades, alors même que les experts chargés de réévaluer régulièrement le profil de
sécurité d'emploi des vaccins contre l'hépatite B à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé n'ont pu conclure jusqu'à présent, sur l'existence d'une association entre cette vaccination et la
survenue d'une sclérose en plaques ou d'affections auto-immunes. Ces experts avaient toutefois estimé
qu'un risque faible de lien entre le vaccin contre l'hépatite B et ces affections ne pouvait être exclu dans
l'état actuel des connaissances.
C'est dans ce contexte que le ministère de la santé a décidé de proposer une indemnisation aux personnes
concernées en application de l'avis de la commission.
Ces décisions ne remettent pas en cause l'évaluation du bénéfice risque du vaccin contre l'hépatite B et les
recommandations en matière de politique vaccinale.
3043 - Rapport de M. Philippe Nauche: commission d'enquête - campagne de vaccination de masse contre
l'hépatite B, à la responsabilité de l'Etat en la matière, à la prise en charge et à l'indemnisation des victimes
(AFFAIRES CULTURELLES)
1
Cf Relevé épidémiologique hebdomadaire N°21 du 23 mai 1997.
2
enfants de moins de 24 mois
3
Comme l'illustre le choix des trois stations radiophoniques sélectionnées pour la campagne, de « Fun
radio », « NRJ » et « Sky Rock ».
4
Voir l'annexe du présent document.
http://www.assemblee-nat.fr/rap-reso/r3043.asp
En 1998, le GERMMAD (Groupe d'Etude et de Recherche sur les Maladies Musculaires Acquises et
Dysimmunitaires) rapportait l'apparition d'une nouvelle myopathie inflammatoire, enregistrée avec une incidence
croissante dans les principaux centres de myopathologie français et dénommée myofasciite à macrophages (MMF).
Depuis son apparition , plus de 100 cas ont été colligés en France.
Les observations des 45 premiers sujets atteints de MMF ont été analysées. Les patients avaient été adressés avec le
diagnostic présomptif de myopathie inflammatoire (polymyosite, pseudopolyarthrite rhizomélique), ou non
(cytopathie mitochondriale, dystrophie musculaire ou myopathie congénitale) de fibromyalgie ou de syndrome de
fatigue chronique .
Il s'agissait d'adultes (âge moyen : 43 ans, extrêmes : 25 à 70 ans).
Le sexe ratio H/F était de 1,1. Dix-neuf patients avaient séjourné de en zone tropicale (Afrique, Asie, Amérique du
sud) et 8 travaillaient en milieu hospitalier.
Douze patients prenaient de la chloroquine au moment de l'apparition de la MMF.
Parmi les principaux antécédents, 5 patients avaient une maladie dysimmunitaire, 1 patient avait une myélodysplasie,
1 patient avait un carcinome ORL en cours de traitement.
Tous les patients ont eu des manifestations musculaires ayant débuté 11,2 ± 8,7 mois en moyenne avant le
diagnostic. Des myalgies chroniques, d'intensité variable (modérées à invalidantes) constituent la principale
manifestation, notées dans 85 % des cas.
Les myalgies prédominent aux membres, notamment membres inférieurs, parfois aggravées à l'effort. Le siège initial
des myalgies aux membres inférieurs, notamment mollets, bien qu'inconstant (40 % des cas) est très évocateur de
MMF.
Une asthénie intense, chronique sans autre étiologie retrouvée, était notée dans 90 % des cas. Des arthralgies
inflammatoires ou mixtes touchant principalement les grosses articulations périphériques sont notées dans 60 % des
cas. Un déficit moteur proximal est noté dans 20 % des cas et de la fièvre dans 25 % des cas. Il n'y a pas de
manifestations cutanées, en particulier de signes de dermatomyosite ou d'induration palpable, ni de symptomatologie
digestive.
Les examens complémentaires étaient inconstamment contributifs. Une augmentation des enzymes musculaires avec
élévation de la Créatine Kinase (CK) était observée dans 30 % des cas. Une augmentation de la vitesse de
sédimentation au delà de 40 mm /1ère heure était notée chez 30 % des patients. Les différentes sérologies pratiquées
ne montraient pas d'affection évolutive chez les patients testés.
La recherche de différents auto-anticorps était négative chez les autres sujets testés. L'électromyogramme a été
inconstamment contributif, montrant un aspect myopathique chez moins de 25 % des patients.
Les biopsies musculaires, réalisées de façon chirurgicale afin de prélever les fascia, ont été pratiquées au niveau du
deltoïde.
Le prélèvement était divisé en 3 portions : un fragment immédiatement congelé, un fragment fixé en paraffine et
époxy, et un prélèvement destiné à l'histologie standard.
Les biopsies étaient systématiquement relues par au moins 3 myopathologistes indépendants du GERMMAD, à
partir des critères histopathologiques définis lors d'une réunion clinicopathologique du GERMMAD de Septembre
1997.
Cette biopsie musculaire a permis de mettre en évidence un tableau histologique jusqu'à présent jamais décrit dans la
littérature, et pourtant parfaitement stéréotypé et facile à distinguer des myopathies inflammatoires idiopathiques, des
myosites granulomateuses et des syndromes fasciite-panniculite de type Shulman. L'aspect histologique était
strictement identique chez l'ensemble des patients analysés.
Le tableau myopathologique comporte essentiellement une infiltration épi, péri et endomysiale par des macrophages
cohésifs CD68+, non-épithélioïdes, à large cytoplasme finement granuleux, PAS+, exprimant le MHC de classe II,
57 ASSO E.M.M.M. Tous droits réservés..14/12/04
associés à une souffrance myocytaire minime. Ces anomalies étaient focales. Les marqueurs des cellules de la lignée
Langherhansienne (CD1a-, S100-) étaient négatifs.
Un très discret infiltrat lymphocytaire ou présence de quelques lymphocytes isolés était inconstamment observé,
essentiellement de type T CD8+. Des cellules T CD4+ étaient rares. On ne retrouvait pas de cellules B CD20, de
cellules plasmocytaires ou de cellules sanguines.
L'infiltration s'étendait de façon centripète à partir des fascia vers le muscle sous-jacent, de façon focale ou
multifocale, avec parfois des infiltrats périvasculaires. Le pannicule adipeux sous cutané était lui aussi assez souvent
infiltré.
On ne notait pas de foyer de nécrose ou de régénération, d'atrophie périfasciculaire, de cellules épithélioïdes, cellules
géantes, d'inclusions intracytoplasmiques de type Michaelis-Gutmann, de particules ou de corps étrangers. Les
colorations de Ziehl-Neelsen, auramine, et Gram étaient négatives. A la différence des polymyosites, les myocytes
n'exprimaient pas le complexe majeur d'histocompatibilité de type I, et il n'existait pas de dépôts de complexe
d'attaque membranaire (C5bC9) dans les capillaires endomysiaux tels qu'on les observe dans les dermatomyosites.
La microscopie électronique montrait dans les macrophages infiltrant le tissu musculaire de tous les patients, des
amas intracytoplasmiques, constitués de fines structures osmiophiles spiculées diversement orientées, souvent
entourées d'une membrane, ressemblant à des cristaux d'apatite, mais les colorations pour le calcium (Von Kossa) et
l'apatite (rouge d'alizarine S) étaient négatives.
Il n'y avait pas de structure bactérienne ou virale identifiable.
D'autres explorations se sont révélées non contributives : radiographie thoracique, électrocardiogramme,
échocardiographie, exploration fonctionnelle respiratoire, radiographie d'abdomen sans préparation, ponction
lombaire, bilan endocrinien, marqueurs tumoraux.
Une résonance magnétique nucléaire musculaire a été réalisée chez certains patients en zone quadricipitale. Celle-ci a
permis de mettre en évidence des anomalies des fascia réalisant un aspect festonné chez un seul patient.
Les séquences en T1, T2, T1 avec suppression de graisse (fat-sat), séquences STIR et/ou avec injection de
gadolinium n'ont pas mis en évidence d'anomalies du signal musculaire. Différents protocoles d'étude en zone
deltoïdienne sont en cours.
Le Gallium 67 est un ion métallique se fixant sur le récepteur à la transferrine des cellules activées, notamment
cellules lymphoïdes et macrophages.
Une étude prospective en aveugle sur la scintigraphie au Gallium a été réalisée chez des patients présentant une
MMF comparées à des groupes contrôles (polymyosite, sarcoïdose, fibromyalgie, lymphomes non hodgkinien).
Celle-ci a montré une fixation homogène des muscles proximaux et distaux des membres, notamment inférieurs dans
la MMF, par rapport aux groupes contrôles.
II) ETIOPATHOGENIE :
Les 2 hypothèses étiopathogéniques actuellement privilégiées pour expliquer cette nouvelle maladie sont l'hypothèse
toxique et l'hypothèse infectieuse.
La première hypothèse évoquée pour la myofasciite à macrophage, compte tenu d'une certaine similitude avec la
maladie de Whipple, a été celle d'une histiocytose infectieuse. Les histiocytoses infectieuses semblent résulter d'une
incapacité du système macrophagique à achever la digestion de certains agents microbiens après phagocytose,
induisant une véritable maladie de surcharge macrophagique.
Compte tenu de l'aspect histologique retrouvé dans le tissu musculaire, une maladie de Whipple à tropisme
musculaire a initialement été évoqué chez nos premiers patients, localisation par ailleurs controversée dans la
littérature. Cependant, aucun patient n'avait de symptomatologie digestive, la recherche de macrophages PAS+ dans
la lamina propria du tractus digestif était négative, ainsi que la recherche de Trophirema Whippelii en PCR dans les
biopsies digestives et musculaires chez nos patients, éliminant une maladie de Whipple.
La recherche d'un germe notamment intracellulaire, par PCR et séquençage éventuel d'amplicon a été réalisée dans
les tissus musculaires des patients atteints de MMF ainsi que la recherche d'altérations de l'immunité cellulaire
pouvant favoriser la persistance d'une infection chronique intramacrophagique par des organismes de faible virulence
(expression réduite de la chaîne alpha du récepteur du complément de type 3 (ou CD11b) à la surface des cellules
mononucléées sanguines, déficit en production d'IL-12 par les monocytes, déficit de production en IFNg par les
lymphocytes T). Les premiers résultats bactériologiques sont à ce jour négatifs.
La piste toxique a également été très rapidement évoquée, notamment compte tenu du fait que les trois dernières
myopathies individualisées ces 20 dermières années, ont été rapportées à une origine toxique : myopathie à la
zidozudine, syndrome de l'huile frelatée espagnole et syndrome éosinophilie-myalgies, ces 2 dernières affections,
liées à des dérivés de l'aniline.
Dans le cadre de la MMF, l'hypothèse d'une origine toxique est en cours d'investigation par l'enquête
épidémiologique et la recherche de substances toxiques sur le matériel musculaire.
58 ASSO E.M.M.M. Tous droits réservés..14/12/04
En effet, la maladie fait l'objet d'une étude épidémiologique nationale avec la collaboration du Réseau National de
Santé Publique (RNSP). Chaque malade fait l'objet d'une entrevue directe avec un médecin épidémiologiste afin de
répondre à un questionnaire détaillé établi par l'Ivs (Institut de Veille Sanitaire) et le GERMMAD dans la perspective
d'identifier un facteur commun, notamment environnemental, aux patients atteints de MMF et d'identifier d'éventuels
facteurs favorisants.
Les résultats sont en cours de publication et une nouvelle étude épidémiologique, avec la participation de l'AFSSAPS
(Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) vient de débuter.
Par ailleurs, LE GERMMAD a étudié (Ph. Moretto, Dr M. Coquet) la nature des inclusions cytoplasmiques
macrophagiques de la MMF par microsondes, analyse X et spectrométrie atomique, à la recherche de substances
toxiques incomplètement digérées par le système macrophagique et à l'origine du déclenchement de la maladie.
Les différentes méthodes ont mis en évidence la présence d'aluminium en quantité importante dans les microcristaux
cytoplasmiques des macrophages. Les taux sériques et urinaires d'aluminium étaient normaux.
Compte tenu de l'apparition de la MMF en 1993-1994, au début des campagnes vaccinales pour l'hépatite B et des
modifications du mode de vaccination (passage de la voie sous-cutanée à la voie deltoïdienne intramusculaire), la
présence des lésions histologiques caractéristiques quand dans les biopsies deltoïdiennes ; une origine vaccinale
(vaccins avec adjuvants aluminiques) est actuellement suspectée.
Il faut par ailleurs noter que de nombreux patients prenaient de l'hydroxychloroquine, substance qui inhibe la
secrétion d'interleukine 1a et d'interleukine 6 par les macrophages et inhibe l'acidification intralysosomiale,
interférant ainsi avec les capacités de phagocytose de la cellule.
III) TRAITEMENT :
La MMF répond peu ou pas aux AINS. Un traitement symptomatique est systématiquement proposé, associant
antalgiques et kinésithérapie, et éventuellement soutien psychologique compte tenu du caractère chronique et
invalidant de l'affection. Dans les formes très invalidantes, une corticothérapie est parfois débutée, active
principalement dans les formes très douloureuses et/ou déficitaires.
En conclusion, la MMF représente une nouvelle entité émergente au sein des myopathies et des fasciites
inflammatoires. Elle ne correspond à aucune des histiocytoses antérieurement décrites ou aux maladies de surcharge
macrophagique connues.
Le tableau clinique de la MMF est peu spécifique mais doit être évoqué chez tout patient présentant une asthénie
chronique sans étiologie, avec des myalgies débutant aux mollets, survenant au décours d'une vaccination
aluminique. Le diagnostic ne peut actuellement être établi que par la biopsie musculaire chirurgicale deltoïdienne
avec fascia.
Cette affection, signalée au Centers for Disease Control (CDC) d'Atlanta, fait l'objet d'une enquête épidémiologique
nationale menée par l'Institut de Veille Sanitaire (Ivs) en collaboration avec l'AFSSAPS, le GERMMAD et la Société
Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI).
De nombreuses études fondamentales, cliniques et épidémiologiques sont en cours. Il est souhaitable que tout
nouveau cas soit signalé et expertisé au plan histopathologique par le GERMMAD.
M. le Professeur Romain Gherardi : M. le Président, madame et messieurs les députés, je vous remercie de
m'avoir convié à cette audition. Je vais maintenant vous exposer un point de vue totalement issu d'observations qui
n'ont aucun lien avec le « syndrome de la guerre du Golfe ». Toutefois, il nous semble que ces observations faites
chez des sujets civils sont susceptibles d'éclairer l'hypothèse vaccinale à l'origine du « syndrome de la guerre du
Golfe », même s'il convient de ne pas l'appeler ainsi, bien qu'il existe néanmoins un problème médical actuellement
non résolu.
(Projection de transparents)
La pathologie que je vais vous présenter, que nous avons baptisé « myofasciite à macrophages » (MFM), est une
pathologie émergente, c'est-à-dire qu'elle a commencé à apparaître dans le champ de la médecine en 1993. Elle a été
détectée avec une incidence rapidement croissante, dans tous les centres spécialisés dans les maladies neuro-
musculaires en France, c'est-à-dire à Créteil, La Pitié-Salpétrière de Paris, à Bordeaux, Marseille, Nantes, etc.
La définition de cette nouvelle maladie est histologique : il s'agit d'un aspect microscopique observé à la biopsie d'un
muscle, en l'occurrence le muscle deltoïde de l'épaule chez l'adulte ou le quadriceps dans le cas, extrêmement rare, de
l'enfant.
La lésion observée ne ressemble à aucune lésion décrite dans la littérature médicale sur les maladies musculaires.
Cette lésion comporte, entre les cellules musculaires qui sont dissociées les unes des autres, une infiltration de
cellules à grands cytoplasmes bleutés. Cette image avec des colorations différentes vous confirme que cette
infiltration a tendance à se situer à la périphérie du muscle, dans une zone appelée le fascia, c'est-à-dire l'enveloppe
du muscle.
C'est pourquoi cette pathologie a été appelée « myofasciite à macrophages » puisque ces cellules bleutées, ici
colorées par un marqueur spécifique, sont en fait des macrophages, c'est-à-dire des cellules extrêmement importantes
de l'organisme qui ont essentiellement un rôle de phagocyte, c'est-à-dire de nettoyeur des agents pathogènes dans
l'organisme ainsi que des rôles dans l'initiation de l'immunité. Ces « éboueurs » de l'organisme sont présents, de
façon persistante, à la périphérie du muscle biopsé.
Lorsque nous avons vu émerger cette pathologie, publiée pour la première fois dans « The Lancet » le 1er août 1998,
nous pensions qu'il s'agissait d'une nouvelle maladie infectieuse car, de façon superficielle, elle ressemblait à
certaines maladies infectieuses décrites dans la littérature. En fait, l'examen en microscopie électronique, c'est-à-dire
avec un moyen très performant d'analyses sub-cellulaires, nous a montré que de façon constante, dans les 40
premiers cas examinés, les cellules bleutées contenaient, dans leur cytoplasme, des inclusions noires qui, à très fort
grossissement, avaient un aspect fibreux, cristallin, très particulier.
Nous avons d'abord supposé qu'il s'agissait de cristaux de calcium que l'on observe assez fréquemment dans les
macrophages. Mais de façon surprenante, au mois d'octobre 1998, soit trois mois après la publication du premier
article, le biophysicien à qui nous avions confié les prélèvements nous a informés que ces inclusions semblent être
plutôt de l'aluminium. Nous avons été très surpris car l'aluminium, même s'il est un agent très répandu dans la nature,
ne sert à rien dans les organismes vivants. Au contraire, les organismes vivants ont des stratégies très sophistiqués
pour se défendre contre la pénétration du métal aluminium en leur sein.
Nous avons d'abord envisagé, chez ces patients, l'hypothèse d'une intoxication par l'aluminium. Au moyen de trois
méthodes convergentes, nous avons cherché à confirmer la présence d'aluminium. Quand nous avons fait le dosage
d'aluminium dans la lésion, la moyenne était de 584 microgrammes/gramme, ce qui est énorme, alors que dans les
muscles témoins de sujets sains, la quantité d'aluminium détectable était de 10 microgrammes/gramme.
Il existe donc, de façon constante, de l'aluminium dans cette lésion particulière que l'on appelle « myofasciite à
macrophages ». En revanche, l'élément qui nous a mis sur la piste de l'origine de la maladie est que, dans le sang
circulant des 20 premiers patients, les concentrations circulantes d'aluminium étaient normales, ce qui n'était pas du
tout compatible avec une intoxication systémique par de l'aluminium.
C'est cette constatation qui nous a mis sur la piste d'une accumulation locale d'aluminium. C'est alors que nous avons
compris que cet aluminium avait pu être injecté dans le muscle au site de la biopsie. Il vous faut savoir en effet,
Critères diagnostiques
Etiologie
Les deux hypothèses étiopathogéniques actuellement privilégiées pour expliquer cette nouvelle maladie sont
l'hypothèse toxique et l'hypothèse infectieuse. La piste toxique a été initialement évoquée compte tenu du fait que les
trois dernières myopathies individualisées ont été rapportées à une origine toxique : myopathie à la zidovudine,
syndrome de l'huile frelatée espagnole et syndrome éosinophilie-myalgies ; ces deux dernières affections étant liées à
des dérivés de l'aniline.
Hypothèse d'une origine toxique
Dans le cadre de la myofasciite à macrophages, l'hypothèse d'une origine toxique est en cours d'investigation avec la
recherche de substances toxiques sur le matériel musculaire. En effet, la maladie fait actuellement l'objet d'une étude
épidémiologique nationale avec la collaboration de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). Chaque malade fait l'objet
d'une entrevue directe avec un médecin épidémiologiste afin de répondre à un questionnaire détaillé établi par l'InVS
et le GERMMAD dans la perspective d'identifier un facteur, notamment environnemental, commun aux patients
69 ASSO E.M.M.M. Tous droits réservés..14/12/04
atteints de myofasciite à macrophages et de déterminer d'éventuels facteurs favorisants. Par ailleurs, la nature des
inclusions cytoplasmiques de la myofasciite à macrophages est en cours d'étude par microsondes, analyse aux rayons
X et spectrométrie atomique, afin de rechercher des substances toxiques incomplètement digérées par le système
macrophagique, à l'origine du déclenchement de la maladie. Il faut par ailleurs noter que six de nos patients prenait
de l'hydroxychloroquine, substance qui inhibe la secrétion d'interleukine1a et d'interleukine 6 par les macrophages,
interférant ainsi avec les capacités de phagocytose de la cellule.
Hypothèse d'une origine infectieuse
L'autre hypothèse actuellement évoquée pour la myofasciite à macrophage est celle d'une histiocytose infectieuse.
Les histiocytoses infectieuses semblent résulter d'une incapacité du système macrophagique à achever la digestion de
certains agents microbiens après phagocytose, induisant une véritable maladie de surcharge macrophagique.
Compte tenu de l'aspect histologique retrouvé dans le tissu musculaire, une maladie de Whipple à tropisme
musculaire a initialement été évoquée chez nos premiers patients, localisation par ailleurs controversée dans la
littérature. Cependant, aucun patient n'avait de symptomatologie digestive, la recherche de macrophages PAS+ dans
la lamina propria du tractus digestif était négative, ainsi que la recherche de Trophirema whippelii en PCR dans les
biopsies digestives et musculaires chez nos patients, éliminant ainsi la maladie de Whipple. La recherche d’un germe
notamment intracellulaire, par PCR et séquençage éventuel d’amplicon est en cours dans les tissus musculaires des
patients atteints de myofasciite à macrophages ainsi que des altérations de l'immunité cellulaire pouvant favoriser la
persistance d’une infection chronique intramacrophagique par des organismes de faible virulence (expression réduite
de la chaîne alpha du récepteur du complément de type 3 (ou CD11b) à la surface des cellules mononucléées
sanguines, déficit en production d'IL-12 par les monocytes, déficit de production en IFNg par les lymphocytes T).
Conclusion
La myofasciite à macrophages représente une nouvelle entité émergente au sein des myopathies et des fasciites
inflammatoires. Elle ne correspond à aucune des histiocytoses antérieurement décrites ou aux maladies de surcharge
macrophagique connues. Les manifestations cliniques de la myofasciite à macrophages sont peu spécifiques et le
diagnostic ne peut actuellement être établi que par la biopsie musculaire chirurgicale avec fascia. Cette affection,
signalée au Centers for Disease Control (CDC) d'Atlanta, fait l'objet d'une enquête épidémiologique nationale menée
par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) en collaboration avec le GERMMAD et la Société Nationale Française de
Médecine Interne (SNFMI). De nombreuses études fondamentales, cliniques et épidémiologiques sont en cours. Il est
souhaitable que tout nouveau cas soit signalé et expertisé au plan histopathologique par le GERMMAD.
Références
Gherardi RK, Coquet M, Chérin P, Authier FJ, Laforet P, Belec L, et al. Macrophagic myofasciitis: an emerging
entity. Groupe d'Etudes et de Recherche sur les Maladies Musculaires Acquises et Dysimmunitaires (GERMMAD)
de l'Association Française contre les Myopathies (AFM). Lancet 1998; 352: 347-52.
Authier FJ, Cherin P, Creange A, Bonnotte B, Ferrer X, Abdelmoumni A, et al.Central nervous system disease in
patients with macrophagic myofasciitis. Brain 2001; 124: 974-83.
Vincent D, Guillevin L, Levesque M, Authier F, Vadrot D, Pradalier A, Cherin P. Association of macrophagic
myofasciitis and fibromuscular dysplasia with renal fibromuscular dysplasia: first case report. Clin Exp Rheumatol
2000; 18: 753-4.
Cherin P, Gherardi RK. Macrophagic myofasciitis. Curr Rheumatol Rep 2000; 2: 196-200.
Cherin P, Authier FJ, Gherardi RK, Romero N, Laforet P, Eymard B, et al. Gallium-67 scintigraphy in macrophagic
myofasciitis. Arthritis Rheum. 2000; 43: 1520-6.
Chérin P, Laforet P, Gherardi RK, Authier FJ, Maisonobe T, Coquet M, Mussini JM, Pellissier JF, Eymard B,
Herson S. Macrophagic myofasciitis. Study and Research Group on Acquired and Dysimmunity-related muscular
diseases (GERMMAD)]. Presse Méd 2000; 29: 203-8.
Cherin P, Gherardi RK, Pennaforte JL. Macrophagic myofasciitis: improvement with antibiotic therapy. J Rheumatol
1999; 26: 2286-7.
En 1997, une nouvelle lésion histologique, dénommée "myofasciite à macrophages" (MFM), a été identifiée en France dans des
biopsies musculaires par le Groupe de recherche sur les maladies musculaires acquises et dysimmunitaires (GERMMAD). La
présence de cette lésion semble associée à des douleurs musculaires diffuses et souvent à une fatigue. La lésion touche aussi bien
les hommes que les femmes et, à ce jour, elle n’a jamais été diagnostiquée chez l’enfant.
En mars 1998, l’Institut de Veille Sanitaire (alerté par le GERMMAD fin 1997) a démarré une enquête épidémiologique afin
d’une part, de préciser les caractéristiques des patients atteints par cette nouvelle lésion, et d’autre part, d’explorer ses éventuels
facteurs de risque. 73 personnes atteintes de MFM ont ainsi été notifiées à l’InVS.
En avril 1999, des études du GERMMAD ont révélé la présence d’hydroxyde d'aluminium dans les macrophages * de tissus
musculaires de patients atteints de MFM. Or, l’hydroxyde d’aluminium est couramment utilisé comme adjuvant ** de certains
vaccins injectables par voie intramusculaire. L'hypothèse que la lésion histologique pouvait résulter de l'injection de vaccins
contenant de l’hydroxyde d’aluminium a alors été émise. L’InVS a recherché s’il existait une relation entre cette lésion et des
antécédents de vaccination. 72% (53 personnes) des patients atteints de MFM notifiés à l’InVS ont pu être inclus dans l’enquête.
Les douleurs musculaires et la fatigue ont été les deux symptômes les plus fréquemment cités par les patients interrogés. De 94%
à 100% des patients ont reçu au moins une injection de vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium dans les 10 années
précédant la biopsie qui a permis le diagnostic de MFM. Cette constatation va dans le sens d'une association entre la présence
d'aluminium dans la lésion histologique et injection de vaccin contenant de l'aluminium.
Dans les 10 années précédant le début présumé des symptômes , 87% des patients avaient reçu au moins une dose de vaccin
contenant de l’hydroxyde d’aluminium. Cependant, on ne connaît pas, dans la population générale adulte, le nombre de
personnes ayant reçu un vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium durant la même période, en particulier à l’occasion des
rappels anti-tétaniques. Cette information est disponible uniquement pour le vaccin contre l’hépatite B. C’est pour cette raison
que l’analyse a été limitée exclusivement à ce vaccin.
L’étude montre que les patients atteints de MFM sont davantage vaccinés contre l’hépatite B (68%) que la population générale
(30%). L’association entre un antécédent de vaccination contre l'hépatite B et la présence de la lésion histologique pourrait
expliquer le fait que près d’un tiers des patients exerçaient une profession dans le milieu hospitalier, essentiellement
paramédicale (vaccination obligatoire). De la même façon, plus de la moitié des patients interrogés avaient voyagé hors
métropole durant la même période (vaccination recommandée pour les voyageurs).
En septembre 1999 et en juin 2000, les données recueillies par le GERMMAD et l'InVS ont été présentées au Comité Consultatif
pour la Sécurité des Vaccins de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). De nombreux experts internationaux dans les
domaines de la myologie, la vaccinologie, l'immunologie et la pharmacovigilance ont été associés aux travaux de ce comité. Les
experts ont conclu à un lien de causalité très probable entre l'administration d'un vaccin contenant de l'hydroxyde d'aluminium et
la présence de la lésion histologique caractérisant la MFM (1)
En revanche, les experts ont considéré que les données disponibles ne permettaient pas de conclure à l'existence d'une
association entre la lésion histologique et une pathologie spécifique. Les recommandations du groupe ont porté sur la nécessité
de poursuivre les études visant à caractériser la MFM et en particulier, sur la nécessité d'entreprendre des études
épidémiologiques destinées à rechercher une association entre la présence d'une MFM "lésion histologique" et la survenue d'une
entité pathologique spécifique. L'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) a désormais pris en
charge cette problématique dans le cadre de la pharmacovigilance, collecte la notification des nouveaux patients et coordonne les
études en projet.
Le faible nombre de cas actuellement identifiés, l’absence de preuve à ce jour du lien entre l’existence de la lésion et la présence
d’une pathologie spécifique, le caractère rarement invalidant des manifestations cliniques présentées par les sujets porteurs de la
lésion histologique ont conduit les autorités de santé publique françaises et internationales à ne pas remettre en cause à ce jour
l’utilisation de vaccins contenant de l’hydroxyde d’aluminium.
(1)
Organisation Mondiale de la Santé. Sécurité des vaccins. Comité consultatif pour la sécurité des vaccins. Relevé
Epidémiologique Hebdomadaire 1999(74)41:337-40.
* les macrophages sont des cellules de grande taille intervenant dans les processus immunitaires en phagocytant les éléments tels
que notamment les cellules étrangères.** Les adjuvants de vaccins sont des substances chimiques inertes qui stimulent
l’immunité de l’organisme (elles confèrent aux vaccins une meilleure efficacité). En France, 25 vaccins contenant de
l’hydroxyde d’aluminium sont couramment utilisés.
Two rare muscular diseases, macrophagic myofasciitis and fibromuscular dysplasia, are associated in the patient
reported here. Their respective etiologies are unknown. The possible link has to be discussed.PMID: 11138343
[PubMed - indexed for MEDLINE]
Service Scientifique
INFORMATIONS SCIENTIFIQUES
A most unusual inflammatory myopathy, called macrophagic myofasciitis, first described by the Groupe d'Etudes et
Recherche sur les Maladies Musculaires Acquises et Dysimmunitaires (GERMMAD), a specific branch of the
Association Francaise contre les Myopathies was recorded with an increasing frequency from 1993 in the main
French myopathologic centers. In October 1999, 65 macrophagic myofasciitis cases were recorded since our first
description. We described the characteristics of the first 22 patients. The 22 patients (sex-ratio M/F, 1:3) were
referred with the presumptive diagnosis of polymyositis (11), polymyalgia rheumatica (five), mitochondrial
cytopathy (four), and congenital myopathy or muscle dystrophy (one each). Symptoms included myalgias (91%),
arthralgias (68%), marked asthenia (55%), muscle weakness (45%), and fever (32%). Abnormal laboratory findings
included elevated CK levels (50%), markedly increased ESR (37%), and myopathic EMG (35%). Muscle biopsy
showed a unique myopathologic pattern characterized by 1) centripetal infiltration of epimysium, perimysium, and
perifascicular endomysium by sheets of large cells of the monocyte/macrophage lineage (CD68+, CD1a-, S100-),
with a PAS-positive content; 2) absence of necrosis, of both epithelioid and giant cells, and of mitotic figures; 3)
presence of occasional CD8+ T-cells; 3) inconspicuous muscle fibre damage. The picture was easily distinguishable
from sarcoid myopathy and fasciitis-panniculitis syndromes. The infectious diseases could not be documented in our
patients. Patients improved under steroid therapy, associated or not with nonspecific antibiotic therapy. The authors
discuss the main etiologic hypothesis of the macrophagic myofasciitis.
MACROPHAGIC MYOFASCIITIS: A most unusual inflammatory myopathy, first described by Germmad had been
reported with increasing frequency since 1993 in the leading French myopathology centers. We present our
experience with this new disease: macrophagic myofasciitis. CLINICAL FEATURES: By November 1999, 70 cases
of macrophagic myofasciitis had been recorded since our first description. The first 22 patients (sex ratio M/F = 1:3)
referred with the presumptive diagnosis of polymyositis (n = 11), polymyalgia rheumatica (n = 5), mitochondrial
cytopathy (n = 4), and congenital myopathy or muscle dystrophy (n = 1 each). Symptoms included myalgia (91%),
anthralgia (68%), marked asthenia (55%), muscle weakness (45%), and fever (32%). LABORATORY FINDINGS:
Abnormal laboratory findings included elevated CK levels (50%), markedly increased erythrocyte sedimentation rate
(37%), and myopathic EMG (35%). Muscle biopsy showed a unique myopathological pattern characterized by: i)
centripetal infiltration of epimysium, perimysium and perifascicular endomysium by sheets of large cells of the
monocyte/macrophage lineage (CD68+, CD1a-, S100-, with a PAS-positive content; ii) absence of necrosis, of both
epithelioid and giant cells, and of mitotic figures; iii) presence of occasional CD8+ T-cells; iv) inconspicuous muscle
fiber damage. The picture was easily distinguishable from sarcoid myopathy and fasciitis-panniculitis syndromes.
The infectious diseases know to be associated with reactive histiocytes, including Whippleis disease, Mycobacterium
avium intracellulare infection and malakoplakia, could not be documented. Patients improved under corticosteroid
therapy and/or immunomodulatory therapeutic CONCLUSION: A new inflammatory muscle disorder, characterized
by a distinctive pathological pattern of macrophagic myofasciitis is emerging in France.
Publication Types: Review Review, Tutorial PMID: 10705901 [PubMed - indexed for MEDLINE
Résumé
Introduction :.
La myofasciite à macrophages (MFM) est une nouvelle myopathie inflammatoire de description récente. Le
diagnostic repose sur la biopsie musculaire (BM) montrant un aspect pathognomonique de macrophages en nappe
PAS+, infiltrant le tissu musculaire à partir des fascia.
Objectif :
Mettre en évidence les facteurs étiologiques de la MFM.
Matériels et méthodes :
Quarante-cinq MFM consécutives ont été analysées. Les BM ont été analysées en microscopie électronique (ME),
micro-analyse X, micro-analyse ionique, spectrométrie d'absorption atomique, et spectroscopie infrarouge.
Reproduction des lésions en expérimentation animale.
Résultats :
Toutes les BM de MFM montrent de façon constante en ME, dans tous les macrophages infiltrant les lésions, la
présence de microcristaux intracytoplasmiques, constitués de fines structures osmiophiles spiculées. Chez dix
patients consécutifs, l'étude par trois méthodes différentes : microanalyse X, microanalyse ionique et spectrométrie
atomique (dosage quantitatif) a mis en évidence la présence d'aluminium au sein des lésions (584 ± 734 g/g de
muscle), avec des taux moindres à distance des lésions focales (137 ± 199 g/g ; p < 0,04) et par rapport à des muscles
témoins normaux (10 ± 17 g/g ; p < 0,0001). En spectroscopie infrarouge, l'aluminium était complexé sous forme de
phosphate d'aluminium. Les taux sériques et urinaires d'aluminium chez 20 patients étaient normaux. Les lésions de
MFM ne sont observées que dans les BM deltoïdiennes, effectuées dans le membre non dominant. Les enquêtes
épidémiologiques chez les 45 patients ont permis de connaître le statut vaccinal (interrogatoire + carnet de
vaccination + sérologie) chez 40 patients. Tous les patients ont reçu une vaccination antérieure par vaccin contenant
de l'aluminium comme adjuvant (85 % des sujets pour le vaccin contre l'hépatite B, 25 % des patients pour le vaccin
anti-hépatite A, et 45 % pour la vaccination antitétanique aluminique). L'injection du vaccin anti-hépatite B en
intramusculaire chez le rat Sprague-Dawley reproduit les lésions caractéristiques de MFM, maximales à la 3e
semaine.
Conclusions :
Les inclusions intracytoplasmiques sont constantes dans les macrophages tissulaires lésionnels de MFM. Ils sont
constitués d'aluminium sous forme complexée. Il existe une relation épidémiologique entre MFM et vaccins
aluminiques. L'injection du vaccin anti-HVB reproduit la lésion chez l'animal.
Cherin P, Laforet P, Gherardi RK, Authier FJ, Coquet M, Maisonobe T, Mussini JM,
Pellissier JF, Herson S.
Service de medecine interne I, hopital de la Pitie-Salpetriere, Paris.
PURPOSE: A new type of inflammatory myopathy of unknown etiology has recently been described in France. The
myopathy, called macrophagic myofasciitis, had never been described in the literature. METHODS: In December
1998, 35 cases of macrophagic myofasciitis were reported, showing an increase in its incidence since the description
of the first case in 1993. The first 22 cases are described. RESULTS: The 22 patients were each referred with a
presumptive diagnosis of either polymyositis (11 patients), polymyalgia rheumatica (5 patients), mitochondrial
cytopathy (4 patients), or congenital myopathy or muscle dystrophy (1 patient for each). Clinical symptoms included
myalgias (91%), arthralgias (68%), marked asthenia (55%), muscle weakness (45%), and fever (32%). Laboratory
findings included elevated CK levels (50%) and a marked increased in the erythrocyte sedimentation rate (37%).
Electromyographic recordings showed the existence of myopathy (35%). Muscle biopsy showed a unique pattern
characterized by: (i) centripetal infiltration of the epimysium, perimysium and perifascicular endomysium by non
epitheloid, cells of the monocyte/macrophage lineage (CD68+, CD1a-, S100-) with both large cytoplasm and PAS-
positive content; (ii) absence of necrosis, of both epithelioid and giant cells, and of mitotic figures; (iii) occasional
CD8+ T-cells; and, (iiii) minimal myocyte suffering. The disease symptoms were easily distinguishable from those
of sarcoid myopathy and fasciitis-panniculitis syndromes. Infectious diseases known to be associated with reactive
histiocytosis, including Whipple's disease, Mycobacterium avium intracellulare infection and malakoplakia, could
not be documented. Patients' condition improved under corticosteroid therapy, associated or not with non-specific
antibiotic therapy. CONCLUSION: A new inflammatory muscle disorder of unknown etiology, characterized by a
distinctive pathological pattern of macrophagic myofasciitis, is emerging in France. Diagnosis is based on muscular
biopsy. Numerous clinical, epidemiological and etiopathologic studies initiated by the GERMMAD (Groupe d'etudes
et de recherche sur les maladies musculaires acquises) are in progress.
Cas 1 :
Homme de 63 ans présentant en 1995 un amaigrissement, des arthralgies, une toux et une dyspnée avec syndrome
inflammatoire. En raison d'antécédents tuberculeux, une trithérapie est prescrite et amène une amélioration notable.
À l'arrêt du traitement en 1996, une récidive est notée avec plainte mnésique et athymhormie. L'IRM cérébrale
montre des hypersignaux T2 de la substance blanche périventriculaire et des noyaux gris centraux. La protéinorachie
est à 0,5 g/L. La sérologie VIH est négative. La biopsie musculaire est typique d'une traitement antibiotique alternant
Bactrim® et tétracyclines entraîne une amélioration rapide.
Cas 2 :
Homme de 30 ans présentant en août 1997 un accès maniaque nécessitant la mise sous neuroleptique. Une
amélioration des idées délirantes est obtenue mais survient un syndrome dépressif atypique avec éléments frontaux
persistants. L'examen montre une désorientation temporospatiale, un ralentissement psychomoteur, une irritabilité,
une boulimie, un syndrome pyramidal des membres inférieurs et une adiadococinésie. L'IRM cérébrale met en
évidence une atrophie corticale et des anomalies de signaux T2 de localisations temporale et frontale bilatérales. La
protéinorachie est à 1,3 g/L avec 29 leucocytes (70 % cellules mononucléées). La sérologie VIH est négative. La
biopsie musculaire est typique d'une MFM. Un traitement par Bactrim® permet une stabilisation.
Dans nos observations, la sensibilité aux antibiotiques rapproche nos patients de ceux atteints de maladie de
Whipple. Bien qu'on ne puisse éliminer une pathologie dysimmunitaire, l'hypothèse d'une maladie infectieuse
émergente liée à l'environnement est séduisante. Ainsi, la recherche d'une MFM, face à des troubles neurologiques
centraux inexpliqués, pourrait être proposée.
La Revue de Médecine Interne Volume 20, Supplement 1, June 1999, Page 41s
La myofasciite à macrophages (MFM) est une nouvelle myopathie inflammatoire de description récente. Le
diagnostic repose sur la biopsie musculaire mettant en évidence des altérations myopathologiques pathognomoniques
Objectif :
Les manifestations cliniques de la MFM sont peu spécifiques, associant myalgies et arthralgies. Nous rapportons
cinq observations de MFM avec atteinte du système nerveux central.
Matériels et méthodes : Sur notre série de 38 patients atteints de MFM, sept patients (18 %) présentaient des
manifestations neurologiques centrales. Cinq patients ont pu être analysés.
Résultats :
Il s'agissait de quatre femmes et un homme (âge 29 à 72 ans). L'atteinte neurologique comportait un déficit
hémicorporel sensitif ou sensitivomoteur des signes cérébelleux , une atteinte oculomotrice et une aphasie.Un
patient présentait des hémorragies cérébrales à répétition. Chez quatre patients, le diagnostic initial retenu avait été
celui de sclérose en plaques (SEP). Chez ces quatre patients, l'IRM encéphalique montrait de multiples hypersignaux
de la substance blanche sustensorielle et une atrophie calleuse . Les potentiels évoqués étaient anormaux chez deux
tiers des patients et le LCR chez un tiers des patients (profil oligoclonal). L'atteinte musculaire était présente chez les
quatre patients (myalgies et déficit moteur proximal. Un seul patient avait des CPK élevées, et un patient avait un
électromyographie myopathique. Les signes neurologiques ont précédé les manifestations musculaires chez deux
patients sur quatre. La biopsie musculaire confirmait le diagnostic de MFM. Les biopsies intestinales ne montraient
pas de signe histologique de maladie de Whipple. Le traitement par antibiothérapie et corticothérapie orales a été
efficace chez trois patients sur quatre.
Conclusion :
Une atteinte neurologique centrale de type sclérose en plaques peut être observée chez des patients présentant une
MFM.
La Revue de Médecine Interne Volume 20, Supplement 1, June 1999, Page 41s
Considérations générales
L’apparition d’un type nouveau de lésion histopathologique d’origine inconnue appelée myofasciite à macrophages
(MMF) et caractérisée par une myopathologie unique en son genre, a été signalée par le Groupe d’études et de
recherche sur les maladies musculaires
acquises et dysimmunitaires (GERMMAD) de l’Association française contre les myopathies.
La MMF se caractérise par une infiltration centripète de l’épimysium, du périmysium et de l’endomysium
périfasciculaire par des cellules négatives à la réaction acide periodique-réactif de Schiff (PAS) appartenant à la
lignée macrophagique et porteuses d’inclusions cristallines osmiophiles. Une biopsie du deltoïde permet de la mettre
en évidence, surtout chez l’adulte, encore qu’on l’ait également décelée chez 3 jeunes enfants par biopsie du
quadriceps.
Ce sont les 2 localisations de la lésion histopathologique. Il y a absence de nécrose (des cellules épithélioïdes et
géantes) et de figures de mitose, et des lésions à peine visibles au niveau des fibres.
L’étude de la nature chimique des inclusions présentes dans les macrophages à l’aide d’une microsonde nucléaire,
par microanalyse aux rayons X ou par spectrométrie d’absorption atomique a montré qu’elles sont constituées de sels
d’aluminium. Etant donné que les sels d’aluminium sont utilisés comme adjuvant dans un certain nombre de vaccins,
on a émis l’hypothèse que la MMF serait une réaction inhabituelle à l’injection intramusculaire de vaccins contenant
de l’aluminium. Comme on ne pratique de biopsies musculaires que chez les malades présentant des symptômes de
myopathie, on ignore pour l’instant si cette histopathologie localisée caractéristique est susceptible de se produire à
la suite de vaccinations dans une population en bonne santé.
Pour déterminer s’il existe une relation causale entre la MMF et les vaccins contenant de l’aluminium, le Comité
consultatif pour la sécurité des vaccins s’est réuni avec des scientifiques du GERMMAD, des spécialistes réputés
dans le domaine des maladies neuromusculaires et des adjuvants aluminiques, des représentants de l’industrie, du
Secrétariat d’Etat français à la santé et à l’action sociale, et de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé.
Examen des faits scientifiques
Les faits qui ont été soumis au Comité prouvent l’existence d’une entité histopathologique distincte appelée
myofasciite à macrophages, caractérisée d’une part par la présence, dans le deltoïde, d’amas denses, persistants et
localisés, de macrophages positifs au PAS accompagnés d’inclusions cristallines osmiophiles d’aluminium, et
d’autre part par une réaction inflammatoire chronique focale.
Il existe, à l’appui de ces observations, des données faisant état de lésions passagères comparables chez des animaux
de laboratoire après injection intramusculaire de vaccins contenant de l’aluminium.
On a des raisons de penser que la lésion locale qui caractérise la MMF pourrait être due à l’injection intramusculaire
de vaccins contenant de l’aluminium. Reste cependant à répondre à un certain nombre de questions importantes,
notamment si:
1) la MMF peut uniquement être attribuée à des vaccins contenant de l’hydroxyde d’aluminium, ou aussi à ceux
contenant du phosphate d’aluminium;
2) on peut mettre en évidence l’antigène vaccinal dans le muscle lésé;
3) les biopsies du deltoïde ont été pratiquées au point d’injection (encore qu’il soit probable que tel ait été le cas la
plupart du temps étant donné que la pratique recommandée consiste à vacciner et à effectuer les biopsies sur le bras
non dominant).
D’un point de vue épidémiologique, la MMF n’a (à quelques exceptions près) été observée qu’en France. Elle a été
mise en évidence pour la première fois en 1993 et se retrouve de plus en plus fréquemment depuis lors.
Discussion
On n’a pas élucidé les mécanismes qui seraient à l’origine de la lésion MMF locale et de sa persistance. Une
hypothèse plausible serait l’existence d’un groupe de sujets chez lesquels l’élimination de l’aluminium présent dans
le deltoïde se ferait difficilement. On ne sait pas encore si ce phénomène correspond à une dysfonction des
macrophages qui serait génétique ou acquise, ou s’il s’agit de la queue de la distribution normale qui décrit la
cinétique d’élimination de l’aluminium et la réponse tissulaire locale à cet élément dans la population générale.
Une explication plausible de la raison pour laquelle la MMF n’a été observée qu’en France et pas ailleurs serait que
les biopsies sont pratiquées d’une façon différente. L’argument est le suivant: en France, on pratique des biopsies du
deltoïde alors que dans beaucoup d’autres pays on a plutôt tendance à choisir un autre muscle. Par ailleurs, le mode
de préparation des vaccins contenant de l’aluminium rend improbable un problème pharmaceutique d’origine locale.
L’accroissement du nombre de cas observés en France au cours des dernières années peut aussi s’expliquer par le
changement de la voie d’administration du vaccin, la voie intramusculaire étant désormais préférée à la voie sous-
cutanée, ou par l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à l’intérieur d’une population d’adultes neufs chez
lesquels la réaction inflammatoire locale est vraisemblablement plus forte qu’après des vaccinations de rappel. Quoi
qu’il en soit, le vaccin contre l’hépatite B a également été administré à des adultes dans d’autres pays sans qu’on ait
Recommandations du Comité
1) Compte tenu des données disponibles, des opinions exprimées et des débats qui se sont ensuivis, le Comité estime
ne disposer à l’heure actuelle d’aucun élément qui justifierait de recommander la modification des pratiques
vaccinatoires (choix du vaccin, calendrier de vaccination, modes d’administration ou information) dans le cas de
vaccins contenant de l’aluminium.
2) Pour mieux saisir la nature de la MMF, le Comité recommande vivement d’entreprendre des recherches afin
d’évaluer les aspects cliniques, épidémiologiques, immunologiques et biologiques de cette pathologie.
Les observations du Comité seront publiées sans délai dans le Relevé épidémiologique hebdomadaire.
Universite Paris XII-Val de Marne, Departement de Pathologie, Hopital Henri Mondor, Creteil, France.
gherardi@univ-paris12.fr
De 1993 à 1997, 18 cas d'une nouvelle entité, baptisée myofasciite à macrophages, ont été identifiés par
biopsie musculaire dans les centres myopathologiques français [2].
La plupart des patients avaient été adressés avec le diagnostic de polymyosite ou de pseudopolyarthrite
rhizomélique du fait
de l'existence de douleurs articulaires et musculaires chroniques modérées, d'une discrète faiblesse
musculaire, et d'une fatigue marquée. Il n'y avait pas de manifestations cutanées.
Les examens complémentaires montraient inconstamment une augmentation des concentrations
sanguines d'enzymes musculaires et de la vitesse de sédimentation (un marqueur de processus
inflammatoires), et un électromyogramme myopathique.
La sérologie VIH était négative. La biopsie musculaire montrait un tableau histologique stéréotypé,
différent de celui des myopathies inflammatoires décrites antérieurement, comportant essentiellement une
infiltration épi-, péri-et endomysiale par des nappes de macrophages cohésifs CD68 + , CD1a . , S100 . ,
non épithélioïdes, à large cytoplasme finement granuleux, PAS + . Il s'y associait de rares lymphocytes T
CD8 + et une souffrance myocytaire minime.
La microscopie électronique montrait des amas intracytoplasmiques ressemblant à des cristaux d'apatite,
sans structure bactérienne ou virale identifiable.
L'étiologie de la myofasciite à macrophages est actuellement inconnue, mais il s'agit probablement d'une
prolifération réactionnelle de macrophages reflétant une incapacité du système macrophagique à achever
la digestion de particules exogènes après phagocytose
Les hypothèses toxiques et infectieuses sont toutes deux plausibles.
Une enquête nationale est actuellement menée par le Réseau National de Santé Publique à la recherche
d'une exposition environnementale.
Une étude microbiologique par biologie moléculaire est aussi en cours afin de déterminer si la myofasciite
à macrophages constitue un nouveau type d'histiocytose* infectieuse, à l'instar des histiocytoses
réactionnelles touchant d'autres organes, comme la maladie de Whipple, les histiocytoses des
immunodéprimés dues à une infection par mycobacterium avium intracellulare, ou la malakoplakie,
pseudotumeur histiocytaire associée à des pullulations microbiennes, notamment dans les voies urinaires.
La plupart des patients semblent répondre favorablement à un traitement empirique combinant une
antibiothérapie à large spectre et un traitement par corticostéroïdes.
En conclusion, la myofasciite à macrophages représente une nouvelle entité émergente au sein des
myopathies et des fasciites inflammatoires. Les manifestations cliniques sont peu spécifiques et le
diagnostic ne peut actuellement être établi que par la biopsie musculaire. Il est indispensable que tout
nouveau cas soit signalé et expertisé au plan histopathologique par le GERMMAD**. R. K. G.