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La sécurité en transport scolaire est essentielle. Les statistiques nationales montrent que les
accidents de transports scolaires les plus grave ont lieu au voisinage d’un point d’arrêt. Cela
signifie qu’à partir du moment où un enfant arrive à l’arrêt pour prendre son car et jusqu’à son
entrée dans l’établissement scolaire, le souci de la sécurité doit être une priorité pour tous les
acteurs impliqués.
Le maire est d’autant plus concerné qu’il lui appartient, au titre de ses pouvoirs de police, de
fixer les points d’arrêt des bus scolaires selon les articles L.2213-1 à L.2213-3 du Code
général des collectivités territoriales et l’article L.411-1 du Code de la route.
Le choix de l’implantation d’un arrêt de bus scolaires doit se prendre de façon concertée entre
le gestionnaire de la voirie, l’autorité organisatrice du transport et le détenteur du pouvoir de
police. Les points d’arrêt de bus scolaires peuvent se situer en agglomération ou hors
agglomération. Les règles de sécurité bien que différentes selon les zones restent primordiales
dans tous les cas.
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Union des Maires de l’Essonne septembre 2009
Gestionnaire de la voirie Autorité compétente pour Détenteur du pouvoir
(Maire, Président de l’établissement public l’organisation des transports de police
de coopération intercommunal, Conseil
scolaires (Maire)
Général ou Direction Interdépartementale
des Routes) (STIF ou Communes, établissements publics
de coopération intercommunale.)
Plan de transport
Délivrance des permissions de Aménagement du point
Prise en charge des élèves
voirie d’arrêt de bus
Il n’existe pas de règles spécifiques concernant l’implantation d’un point d’arrêt, néanmoins
les articles R.417-9 et R.417-10 du Code de la route préconisent que « tout véhicule à l’arrêt
ou en stationnement doit être placé de manière à ne pas constituer un danger pour les
usagers ».
Tout véhicule à l’arrêt ou en stationnement doit être placé de manière à gêner le moins
possible la circulation.
EN AGGLOMERATION
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Il est souhaitable d’aménager les points d’arrêt et les aires de stationnement attenant
aux établissements existants lorsque leur conception le permet ;
Il est également indispensable de prévoir cet aménagement pour les établissements à
construire dès l’élaboration du « plan de masse » ;
Il convient aussi de s’assurer que les conditions de stationnement et de circulation sont
compatibles avec la descente et la montée des élèves ;
Enfin, il faut veiller autant que possible à séparer les différents espaces : l’attente, la
montée, la descente et la traversée des voies.
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HORS AGGLOMERATION
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Il convient de limiter le nombre des points d’arrêt, dans le respect du service public de
transport ;
Il est également souhaitable de les signaler ;
Il convient aussi de les matérialiser par des poteaux ;
Il faut veiller à les rendre accessibles, si c’est prévu dans le « Schéma directeur
d’accessibilité » ;
Toute position de l’arrêt doit offrir une visibilité maximale ;
Enfin, l’arrêt ne doit pas par sa présence engendrer une insécurité pour une autre
catégorie d’usagers.
Ces recommandations sont essentielles lorsque ces points d’arrêt sont situés sur de grands
axes et sans aménagement particulier. Le Conseil National des Transports préconise d’éviter
les implantations dangereuses comme les sorties de virage, les hauts de côte et toute
implantation entraînant des manœuvres, notamment la marche arrière. Le manque de visibilité
est également à proscrire.
Les différents types de points d’arrêt de bus présentent des avantages et des inconvénients. Il
n’existe pas d’aménagement idéal d’un point d’arrêt. Le maire doit prendre sa décision en
concertation avec les différents acteurs et en fonction de la situation de la voirie. Le
dimensionnement des points d’arrêt doit ainsi tenir compte du type de véhicule, de la
fréquentation des transports scolaires, de la visibilité, du trafic, du type de voie.
L’arrêt en pleine chaussée bloque la circulation dans les deux sens mais réduit les
risques d’accident. Il interrompt cependant le trafic dans les deux sens.
L’arrêt en ligne, quant à lui, est une zone d’arrêt située sur la chaussée en tout ou
partie. Il interrompt la circulation d’une seule voie. Le car s’arrête sur sa voie sans
gêner la circulation de l’autre voie. Cet arrêt n’occasionne pas de déport du véhicule
de transport scolaire et facilite sa réinsertion sur le trafic.
L’arrêt en encoche est une zone d’arrêt du car implantée en bord extérieur de la voie.
Il ne gêne pas les autres véhicules. La zone d’arrêt du car se trouve à l’extérieur de la
voie. Cet arrêt est fortement déconseillé en milieu urbain. (Article 1-12° de l’arrêté
NOR EQUR0700133A du 15 janvier 2007 portant application du décret n°2006-
1658).
L’arrêt en demi-encoche est une zone d’arrêt du car empiétant sur la chaussée et sur
le bord de la voie. Il est également fortement déconseillé en milieu urbain car il n’offre
pas les mêmes possibilités de réinsertion que l’arrêt en encoche. Cet arrêt est à éviter.
L’arrêt en retrait est une zone d’arrêt du car isolé. Il est très couteux mais fortement
conseillé pour des questions de sécurité. L’arrêt est séparé de la voie par un îlot.
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Les règles sur les équipements de points d’arrêt
L’équipement des points d’arrêt est particulièrement nécessaire sur les grands axes de
circulation et dans les agglomérations : poteaux, voie d’arrêt, barrière de sécurité, abri,
trottoirs etc. Il n’est cependant pas obligatoire.
La signalisation des points d’arrêt se matérialise souvent par des équipements concernant la
limitation de vitesse, l’interdiction de dépasser, la mise en place de passage piéton.
Le maire doit veiller à ce que l’équipement soit conforme aux règles d’accessibilité en
vigueur, notamment celles prévues dans l’arrêté du 15 janvier 2007 (JO n°29 du 3 février
2007 page 2104 texte n°29) portant application du décret n°2006-1658 relatif aux
prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics. Une attente
particulière doit être apportée au cheminement piéton pour les personnes à mobilité réduite en
particulier. La pente et le devers sont les critères principaux auquel il faudra veiller. Il est
souhaitable que la largeur minimale soit de 1,40 m afin d’être praticable quelles que soient les
conditions atmosphériques.
La visibilité
Le cheminement piéton
La signalisation
La police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sécurité et la salubrité publiques.
Elle doit donc garantir la sûreté et la commodité de passage dans les rues, places et voies
publiques, etc. (article L.2212-2 du Code général des collectivités territoriales).
Une responsabilité peut être attribuée à la commune si l’accident est imputable à une faute
commise par le maire dans l’exercice de ses pouvoirs de police (Conseil d’Etat, 24 mars 1978,
Laporta).
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En outre, en règle générale, le pouvoir de police de la circulation et du stationnement est
exercé :
- en agglomération, par le maire (art. L 2213-1 à L.2213-6 du Code général des collectivités
territoriales). Le maire exerce ainsi la police de la circulation sur l’ensemble des voies de
communication à l’intérieur de l’agglomération, y compris les traversées de routes nationales
et départementales ;
- hors agglomération, par le maire, le président du Conseil général ou le Préfet, selon la nature
de la voirie.
Les mesures prises par les maires doivent donc être appropriées. Une réponse à une question
écrite (JOAN questions écrites du 9 août 1999 p 4877-4878) a précisé que l’exercice du
pouvoir de police du maire ne pouvant, par nature, être confié qu’à des agents placés sous
l’autorité directe de l’administration, un maire ne peut pas permettre à une association de
parents d’élèves d’assurer la circulation devant l’école.
Enfin, l’implantation d’un arrêt de bus ne peut être opposable aux tiers que si :
- Il est motivé par arrêté de la personne détentrice des pouvoirs de police (articles
L.2212-2 et L.2213-3 du Code général des collectivités territoriales) ;
- Il est porté à la connaissance des intéressés par une signalisation appropriée (article
R.411-25 du Code de la route)
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