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Présentation

Le GSM, (Global System for Mobile communications), est un système cellulaire et


numérique de télécommunication mobile. Il a été rapidement accepté et a vite gagné
des parts de marché telles qu’aujourd’hui plus de 180 pays ont adopté cette norme
et plus d’un milliard d’utilisateurs sont équipés d’une solution GSM. L’utilisation du
numérique pour transmettre les données permet, des services élaborés, par rapport
à tout ce qui a existé. On peut citer, par exemple, la possibilité de téléphoner depuis
n’importe quel réseau GSM dans le monde. Les services avancés et l’architecture du
GSM ont fait de lui un modèle pour la troisième génération de systèmes cellulaires,
le réseau UMTS. Ce chapitre donne une vue globale de l’architecture du réseau, des
liaisons radio, et du fonctionnement du réseau.
Architecture
Le réseau GSM est composé de plusieurs entités, lesquelles ont des fonctions et des
interfaces spécifiques. La figure suivante montre les différentes couches du réseau
GSM. Ce dernier peut être divisé en 3 parties :

Architecture générale du GSM


La station mobile (Mobile Station : le téléphone portable) qui est transportée par
l'utilisateur.
Le sous système radio (BSS : Base Station Subsystem) qui contrôle les liaisons
radio qui s'établissent avec le téléphone portable.
Le sous système réseau (Network Subsystem) qui permet la connexion d'un mobile
vers un autre mobile ou vers un utilisateur du réseau fixe.
Les interfaces :
Les interfaces normalisées sont utilisées entre les entités du réseau pour la
transmission du trafic (paroles ou données) et pour les informations de signalisation.
Dans le réseau GSM, les données de signalisation sont séparées des données de
trafic. Toutes les liaisons entre les BTS et MS est une liaison radionumérique.
Interface Um appelée aussi Air ou radio, entre BTS et MS s'appuie sur le protocole
LAPDm (Link Access Protocol on the D mobile channel). Il est utilisé pour le
transport du trafic et des données de signalisation. Le téléphone portable et le sous
système radio communiquent par l'intermédiaire de l'interface Um, qui est une
liaison radio.
Interface A bis entre BTS et BSC s'appuie sur le protocole LAPD. Il est utilisé
pour le transport du trafic et des données de signalisation.
Interface A entre BSC et MSC, s'appuie sur le protocole sémaphore N·7 du CCITT.
Il est utilisé le transport du trafic et des données de signalisation. Le sous système
radio et le sous système réseau, eux, communiquent par l'intermédiaire de
l'interface A.
Les Interfaces
B entre MSC et VLR,
C entre MSC et HLR,
E entre MSC et MSC,
F entre MSC et EIR,
G entre VLR et VLR,
D entre VLR et HLR/AuC s'appuient sur le protocole sémaphore N·7 du CCITT pour
les couche OSI basses (MTP, Message Transfert Protocol) et sur le protocole MAP
(Mobile Application Protocole) pour la couches hautes. Ces interfaces sont utilisées
en particulier pour le transport des données relatives à l'application des mobiles.
Les Interfaces REM entre OMC-R et BSS ou entre OMC-S et NSS, utilisent un
réseau de transmission de donnée de type X25.
Les Interfaces passerelles entre le MSC et les réseaux publics s'appuient sur le
protocole sémaphore N°7 du CCITT(UIT-T). Elles sont utilisées pour le transport du
trafic et des données de signalisation.
La station mobile (le téléphone portable)
La station mobile est constituée du téléphone portable à proprement parler mais
aussi d'une carte appelée carte SIM (Subscriber Identity Module), qui est
indispensable pour accéder au réseau. Cette carte contient, sur un microprocesseur,
les informations personnelles de l'abonné. Ce dernier peut donc, par insertion de la
carte SIM dans n'importe quel téléphone portable, recevoir des appels, en donner et
avoir accès à tous les services qu'il a souscrit : le téléphone portable et l'utilisateur
sont totalement indépendants.
Le téléphone portable est identifié par le numéro IMEI (International Mobile
Equipment Identity). La carte SIM, elle, contient le numéro IMSI (International
Mobile Subscriber Identity), mais aussi une clé secrète pour la sécurité, ainsi que
d'autres informations. Les numéros IMEI et IMSI sont indépendants, ce qui permet
la séparation du téléphone portable et de l'utilisateur. De plus, la carte SIM
protège l'abonné des connections frauduleuses par l’introduction d’un numéro
d'identité personnel (code PIN) lors de l’accès au réseau.
On distingue trois types de stations mobiles :
 Les stations mobiles embarquées (classe1) de puissance 20 W.
 Les mobiles portables (classe2) de 8 W.
 Les mobiles portatifs de classe 3 (5 W), 4 (2 W) et 5 (0.8 W).
 Les mobiles portatifs 2 W sont actuellement les plus répandus dans les
réseaux GSM.
Le sous système radio (BSS)
Le sous système radio est composé de deux parties : la station de base (BTS : Base
Transceiver Station) et du contrôleur de station de base (BSC : Base Station
Controller). Ces deux parties communiquent entre elles par l'intermédiaire de
l'interface Abis.
Le BTS gère une cellule, il définit entre autre la taille de la cellule suivant
l'environnement. Ainsi dans une zone urbaine, on déploiera plus de BTS que dans une
zone rurale.
Le BTS assure également les transmissions radio entre les mobiles et le réseau, ainsi
il gère :
 L’émission/réception radio.
 La couche physique (émission en TDMA saut de fréquence lent…).
 Les mesures de qualité des signaux reçus.
 La liaison radio
Le BSC lui, supervise un ou plusieurs BTS, il gère les ressources radio : c'est à dire
les sauts de fréquence, les handovers (Itinérances: passage d’une cellule à une autre
au cours d’une communication) mais aussi de l'allocation des canaux radio.
Le sous système réseau
L'élément central des sous système réseau est le MSC. Il agit comme un
commutateur classique de réseau numérique (RNIS, appelé Numéris en France)
auquel on a ajouté les fonctionnalités nécessaires pour gérer la mobilité des
abonnés, comme l'enregistrement, l'authentification, la mise à jour de la localisation,
les handovers et le routage des appels. A chacune de ces fonctionnalités correspond
une entité fonctionnelle, lesquelles forment avec le commutateur classique, le sous
système réseau.
La communication entre les différentes entités se fait par la procédure d'échange
de signalisation SS7 (Signalling System Number 7), qui est également utilisée dans
le réseau classique.
Il y a 4 bases de données qui sont associées au MSC : le HLR, le VLR, le EIR, et le
AuC.
La base de données nominale (HLR: Home Location Register). Elle contient toutes les
caractéristiques d'abonnement de tous les utilisateurs du réseau GSM, leurs
identités IMSI et MSISDN (numéro d’appel du portable) ainsi que les localisations
des portables. Il n'y a normalement qu'un seul HLR par réseau mais en pratique
cette base de donnée est divisée. Le HLR travaille en étroite collaboration avec les
différents VLR, notamment pour les handovers, et la numérotation.
La base de données visiteurs (VLR: Visitor Location Register). Elle contient les
informations nécessaires à la gestion des mobiles présents dans sa zone notamment
celles nécessaires à la numérotation, la localisation, et le type d'abonnement. Elle
gère plusieurs dizaines de milliers d'abonnés, ce qui correspond à une région.
La base de données EIR (Equipment Identity Register) contient une liste de tous les
mobiles valides sur le réseau, et chaque téléphone portable est identifié par un
numéro IMEI (International Mobile Equipment Identity). L’IMEI est marqué comme
invalide si le mobile a été déclaré comme volé.
La base de données AuC (Authentification Center), est une base de protection qui
contient une copie d’une clé secrète, également contenue dans la carte SIM de
chaque abonné. Cette dernière est utilisée pour l’authentification d’un portable. Ce
contrôle se fait par l’intermédiaire de canaux radio.
Pour assurer le bon fonctionnement du réseau, il existe des centres d’exploitation et
de maintenance pour les sous systèmes radio et réseau (OMC : Operating and
Maintenance Center). Ce système est utilisé pour la mise à jour, la consultation, la
gestion et la maintenance des MSC/BSS.

Les ondes
La structure des canaux et les multiples accès
Partage des bandes de fréquence
Les canaux radio sont utilisés pour communiquer d'un mobile (MS) vers le réseau
(BTS) et inversement.
Canaux montants : (reverse link ou uplink) communication qui va des mobiles vers la
station de base
Canaux descendants : (forward link ou downlink) communication qui va de la station
de base vers les mobiles
Le GSM utilise la bande comprise entre 890 et 915 MHz pour les canaux montants
et entre 935 et 960 MHz pour les canaux descendants. Le choix est judicieux car
plus la fréquence est haute, plus les interférences sont fortes. Pour diminuer les
interférences, on peut augmenter la puissance. Il est plus facile d'augmenter la
puissance des stations de base qui sont fixes que celle des mobiles, d'où ce choix
cohérent.

La bande de fréquence allouée au GSM est de largeur limitée, aussi, pour optimiser
le nombre de communications, il faut utiliser cette bande le plus judicieusement
possible. Chaque porteuse est séparée par un écart de 200 KHz pour minimiser
l'interférence inter symboles. Ainsi les 25 MHz (attribués aux canaux descendants
ou des canaux montants), sont divisés en 125 porteuses dont la première est
inutilisée. Les régions sont divisées en cellules auxquelles ont été attribuées
plusieurs canaux (ou porteuses). Ces canaux sont attribués à la demande des mobiles
pour permettre l'échange d'information entre le mobile et le réseau. Pour éviter les
interférences co-canal, on ne peut pas utiliser la même fréquence sur deux cellules
voisines (comme le montre le schéma ci-dessus). La définition des canaux dépend de
la méthode d'accès multiple appliquée, en fréquence, en temps. Le GSM en utilise 2 :
FDMA, TDMA.
L'efficacité de ces méthodes diffère suivant leur utilisation et le système pris en
considération. Les deux méthodes (FDMA, TDMA) présentent des avantages et des
inconvénients. Le GSM combine les deux pour limiter les inconvénients.
Système à bande étroite ou bande large
Dans une architecture à bandes étroites, la totalité de la bande de fréquence est
découpée en plusieurs sous canaux à bandes étroites limitées à un ou quelques
utilisateurs. Alors que dans une architecture à large bande la totalité ou une partie
importante du spectre est accessible à tous les utilisateurs. L'inconvénient des
systèmes à bande étroite est leur sensibilité au phénomène d'évanouissement.

Méthodes d'accès multiple


La technique FDMA (Frequency division multiple access ou AMRF accès multiple par
répartition dans les fréquences) induit une architecture à bande étroite, car on
partage la bande disponible en un maximum de canaux; alors que d’autres techniques
induisent une architecture à large bande, car on utilise toute la bande allouée. De
son coté la technique TDMA peut permettre les 2.
L'accès multiple à répartition dans les fréquences (FDMA) est la méthode la plus
ancienne, elle a été utilisée en analogique. Son but est de faire véhiculer un appel
unique dans un seul sens par l’intermédiaire de canaux dans un seul sens. Cette
méthode permet une transmission continue, elle n'a besoin que d'un faible entête. En
fonction des besoins de signalisation un ou plusieurs canaux de contrôle sont utilisés.
Cette méthode ne nécessite pas la complexité des mobiles, mais demande un coût
d'équipement fixe élevé (nécessité d'utiliser un duplexeur).
L'accès multiple à répartition dans le temps (TDMA) est la première alternative au
FDMA, elle a été mise en oeuvre dans les systèmes numériques. Elle permet de
transmettre des débits d'information plus importants que le FDMA.

La porteuse (canal de fréquence donnée) est partagée en N intervalles de temps


(IT) ou time slots (slots).
En théorie N terminaux pourraient utiliser ces slots (un chacun). Mais en pratique le
nombre de slots par porteuse est choisi en fonction de plusieurs facteurs, tel que la
technique de modulation, la bande de fréquence disponible …
En combinant les méthodes (FDMA et TDMA), on peut obtenir soit des systèmes à
larges bandes, soit des systèmes à bandes étroites. Le GSM est un système à
bandes larges (200KHz), car la méthode TDMA permet de faire passer plusieurs
communications. Ainsi le coût de l'équipement fixe est moins élevé, les mobiles sont
plus complexes et l'en-tête de transmission doit être plus
important(resynchronisation des bandes), mais il n’y a pas besoin de duplexage.

Structure des porteuses


Les données de paroles à transmettre permettent d'analyser et de reconstruire un
signal de durée 20 ms. Toutefois ces données sont réparties sur huit trames, donc
sur 40 ms, ce qui conduit à un retard supplémentaire de 20 ms pour la
reconstruction du signal vocal par le récepteur.
Pour augmenter le nombre de canaux de communication on utilise 2 techniques
simultanément:
AMRT: le multiplexage temporel, Accès Multiple à Répartition dans le Temps. Une
trame de 4,615 ms est divisée en 8 intervalles de temps égaux de 577 μs, soit
156,25 bit/s. Chaque intervalle respectif de chaque trame constituera 1 canal. On
peut ainsi faire passer 8 communications différentes.
AMRF: le multiplexage fréquentiel, Accès Multiple à Répartition de fréquence. Les
bandes utilisées dans le sens fixe/mobile et mobile/fixe sont divisées en 124 sous-
bandes, correspondant aux 124 fréquences centrales des 124 canaux de
communications simultanées de 200 kHz de largeur chacun. Ce qui nous donne donc 1
fréquence centrale et 7 sous-porteuses différentes, dans un sens et dans l'autre,
détail qui a son importance. Cela veut dire en effet que l'infrastructure GSM
fonctionne en réalité en mode pulsé modulé, puisque pour chaque canal de
communication nous utilisons en réalité un cycle de 8 fréquences dans un sens et
dans l'autre.

Le découpage est le suivant:


1 trame = 8 IT de 577 μs
multitrame 26 : 26 trames de 4,615 ms
multitrame 51 : 51 trames
supertrame 26 : 26 multitrames 51 = 1326 trames
supertrame 51 : 51 multitrames 26 = 1326 trames
hypertrame : 2048 supertrames = 2.715.648 trames = 03 h 28 mn 53 s 760 ms
216,68 trames x 8 IT de 577 μs = 1733,47 IT ou impulsions par seconde(d'une
durée de 577 μS) ou changements de fréquence par seconde. Cela veut dire qu'en
réalité, on change environ 1733 fois de fréquence par seconde, et que nous avons 8
fréquences différentes, que l'on peut qualifier de pulsées, émises chacune
216,68 fois dans la même seconde. Ce qui veut dire qu'un simple générateur UHF
réglé sur 217 Hz ne permet pas de simuler une émission GSM. Il faut donc des
générateurs ou carrément des bancs de mesure GSM qui permettent de simuler le
changement de fréquence 1733 fois par seconde sur 8 fréquences, pour être dans la
réalité. Chaque fréquence va occuper 1/8 de temps dans une seconde.
La porteuse contenue dans un canal est divisée en temps dont la plus petite unité est
le slot. Huit slots consécutifs forment une trame qui va se répéter. Le premier slot
d’une trame est réservée, les autres contiennent des bursts. Un burst est
l’information contenue dans un slot. Ces sept slots sont attribués par le BTS à sept
utilisateurs différents.
Paquets de données
Les données sont transmises par paquets, chaque fréquence porteuse transmettant
huit communications. Pour ce multiplexage, il y a un entrelacement temporel, chacun
des mobiles ayant les informations nécessaires pour se synchroniser avec la station
de base: émettre les données à l'instant prévu pour lui dans ce train de données et
pour extraire du train de données
celles qui lui sont destinées. Lors de cette synchronisation un mobile éloigné de la
station de base avance son instant d'émission en tenant compte de la vitesse de
propagation des ondes de sorte que les données qu'il émet, arrive au moment
approprié à l'antenne de la station de base, sinon il y aurait chevauchement avec les
données émises par les autres mobiles.

Composition d'un slot. Entre deux slots, il y a des intervalles où les spécifications
des temps de montée et de descente des signaux sont précisées. Les trois premiers
et les trois derniers bits du slot servent à la synchronisation. Il y a bits de données
utiles dans chaque slot. Les 26 bits du milieu sont une séquence pseudo-aléatoire
connue du récepteur permettant de réduire les déformations du canal de
transmission.
Il y a différentes formes d'organisation d'un paquet de données; nous nous
contenterons de décrire la forme de base utilisée dans le cas de la transmission de
signal vocal. La transmission d'un bit dure 3.7 . Les données transmises sont
regroupées en ``slots'' dont la taille est de 156 bits: un slot dure 0.578 ms. Les
slots sont groupés par huit en trames de durée 4.616 ms. La communication avec un
mobile correspond à un de ces huit slots, les autres étant utilisés pour les
communications de la station de base avec les autres mobiles.

Réseau GPRS

1. Présentation

Le GPRS ne constitue pas à lui tout seul un réseau mobile à part entière, mais une
couche supplémentaire rajoutée à un réseau GSM existant. Il peut donc être
installé sans aucune licence supplémentaire. Ceci signifie que tous les opérateurs
qui disposent d'une licence GSM peuvent faire évoluer leur réseau vers le GPRS.
L'ART n'a d'ailleurs pas fait d'appel d'offre pour le GPRS alors qu'elle en a fait
pour l'UMTS.

De plus, le GPRS utilise les bandes de fréquences attribuées au GSM. C'est à


dire une bande dans les 900 MHz, une autre dans les 1800 MHz et enfin une
troisième pour les USA, dans les 1900 MHz. Les opérateurs GSM actuels ont de
fait un quasi monopole sur le GPRS, ce qui n'est pas le cas pour l'UMTS.

Le GPRS, appelé aussi GSM 2+, repose sur la transmission en mode paquet. Ce
principe déjà, retenu par exemple pour le protocole X.25, permet d'affecter à
d'autres communications les "temps morts" d'une première communication
(attente d'une réponse à une requête Internet par exemple).

Conçu pour réutiliser au maximum les infrastructures GSM existantes, le


déploiement du GPRS nécessite la mise en place d'une infrastructure réseau
basée sur la commutation de paquets et l'introduction de passerelles pour
s'adosser aux réseaux GSM existants.

Cette technologie, capable de fournir des débits par utilisateur allant jusqu'à
115 kb/s (contre 9,6 kb/S pour le GSM), offre des fonctionnalités intéressantes
:

 plusieurs canaux peuvent être alloués à un utilisateur ;


 ces mêmes utilisateurs peuvent partager un même canal ;
 le débit est indépendant des liens montant et descendant.

Concrètement, lors du Cedit à Hanovre en 2000, Alcatel a fait une présentation


de solutions communicantes sur GPRS ; les débits constatés étaient de 56 kb/s
(ce débit dépend des ressources allouées à l'utilisateur, de sa situation par
rapport à la cellule, etc.).

En France, France Telecom a mis en place les premiers services basés sur GPRS
fin juin 2000. SFR devrait également en proposer rapidement. Les débits
envisagés seraient dans un premier temps de l'ordre de quelques dizaines de
kb/s.

2. Services / Possibilités / Limitations

2.1 Trois domaines d'application

Alors que le GSM version WAP s'arrête à la consultation des pages Internet, le
GPRS permet d'élargir l'offre de services. Outre l'accès à Internet (ou
Intranet), à partir des mobiles traditionnels, il permet un meilleur accès aux e-
mails comportant des fichiers joints. Le mobile, dans ce cas, est considéré
comme un modem, et doit être associé à un ordinateur portable ou un assistant
personnel.

Le troisième domaine concerne les applications professionnelles de transfert de


données et de sécurité. La connexion ouverte en permanence du GPRS et le mode
de taxation offrent à ceux qui font de la télémaintenace, de la télésurveillance
et de la téléalarme, des opportunités intéressantes. On trouvera donc la norme
GPRS dans les horodateurs, dans les ascenceurs (télésurveillance), dans les
distributeurs de boissons ou de billet (vente, télésurveillance, gestion des
stocks, réactualisation des prix), pour surveiller les sites industriels ainsi que les
locaux professionnels et privés.

2.2 Un débit supérieur au réseau filaire standard

Aujourd'hui, le débit d'un réseau GSM standard en mode "connecté" ne dépasse


pas 9,6 kbit/s, voire 14,4 kbit/s par implantation de logiciels spécifiques. Il est
cinq fois moins rapide que celui du réseau filaire standard, qui autorise 56 kbit/s
avec un modem V90.

Avec le GPRS, on dispose d'un débit compris entre 40 et 115 kbit/s. Tout dépend
du nombre de canaux virtuels ou "time slots" utilisés, et du schéma de codage
(CS1 à CS4). Ce dernier agit sur la compression des données comme un
multiplicateur de débit. En mode multislots 3+1 (trois slots pour la transmission
dans le sens réseau vers portable, et un slot pour le sens portable vers réseau),
on atteint un débit de 40 kbit/s avec un schéma de codage CS2. En multislots
(8+1) avec le mode de codage CS4, on atteint en pratique 115 kbit/s (en théorie
175 kbit/s). Si, comme cela semble être la volonté actuelle des opérateurs, on
réutilise l'infrastructure GSM existante, en conservant notamment le réseau
des stations de base (BTS) actuelles, mises à niveau par logiciel, seules les
versions CS1 et CS2 seront implantées. Pour les versions CS3 et CS4, des
transormations importantes de l'infrastructure devront être réutilisées.

Temps moyen pour envoyer un courrier électronique avec un document attaché


de 10 pages :

Norme Débit Temps nécessaire


GSM actuel 9,6 kbit/s 7 min.
Modems classiques (V90) 57,6 kbit/s 70 sec.
RNIS 128 kbit/s 31 sec.
GPRS 144 bit/s * 28 sec.
EDGE 384 kbit/s * 10 sec.
UMTS 2 Mbit/s 2 sec.
* : dans les conditions optimales

2.3 L'accès immédiat et fiable

Le GPRS offre un accès immédiat. Le mode de fonctionnement du GPRS et son


mode de facturation au volume de données transmises, permet de laisser le canal
de transmission ouvert en permanence. Ainsi, pour télécharger un e-mail par
GPRS on économise, par rapport à une connexion par GSM ou RTC, lors de la
première connexion, le temps d'initialisation du modem, soit 30 secondes environ.
Sur les autres e-mails, l'avantage est encore plus flagrant, les téléchargements
se font immédiatement, sans numérotation préalable alors qu'en GSM il faut
recommencer la procédure de numérotation pour chaque consultation. Parmi les
évolutions possibles du GPRS, figure la voix sur IP. On peut imaginer le transport
de la voix après codage comme une donnée, ce qui ouvre des applications de
téléphonie par Internet.

2.4 Trois types de terminaux

Trois types de terminaux ont été définis pour répondre aux besoins du GPRS : le
modèle de base (classe B) est prévu pour la voix et les données en mode non
simultané. Le modèle professionnel ou industriel (classe C) est data
exclusivement (le terminal est utilisé comme un modem). Enfin le haut de gamme
(classe A) est compatible voix/data simultanément. Ce terminal classe A pose
problème actuellement. La puissance de calcul qu'il demande a pour l'instant une
forte incidence sur son coût de production et le rend dissuasif.

3. Fonctionnement et caractéristiques techniques

3.1 Mode connecté ou accès virtuel

Le premier avantage du GPRS est de permettre une meilleure utilisation des


ressources radio et techniques. Alors que le GSM actuel fonctionne en mode
"connecté", appelé également mode "circuit", le GPRS utilise pour sa part le mode
de connexion virtuel. En mode "virtuel", les ressources sont partagées. Le canal
de transmission n'est jamais affecté à un utilisateur unique, mais partagé entre
un certain nombre d'utilisateurs. Chaque utilisateur en dispose lorsqu'il en a
besoin et uniquement dans ce cas. Le reste du temps elles sont disponibles. Le
mode "connecté" quant à lui correspond au fonctionnement d'une ligne GSM ou
encore d'une ligne téléphonique standard. Il consiste à établir un lien physique
entre deux points ou deux correspondants. Une fois le numéro d'appel composé,
un circuit est affecté en permanence à la communication, sans aucun partage
avec les autres clients. Ce mode de fonctionnement qui ne tient pas compte des
périodes de silence, lorsque aucune donnée n'est transmise, n'optimise pas au
mieux les ressources radio.

De plus ce mode de fonctionnement entraîne une facturation à la durée. Chaque


communication est comptée (et facturée) du décroché, jusqu'au raccroché. Le
mode d'allocation dynamique des ressources présente donc également l'avantage
de permettre une facturation calculée à partir du volume des informations
(paquets) échangées et non plus à partir de la durée de la communication. Lors
d'une session de consultation sur Internet par exemple, seul le volume des
données échangées sert pour l'élaboration de la facture et la durée de la
communication n'intervient pas. Ceci revient à dire que l'utilisateur peut
consulter les pages reçues sans coût supplémentaire. Précisons que ce mode de
tarification, qui s'apparente à celui du réseau Transpac, n'est pas proposé sur le
réseau public commuté.

Le GPRS met en évidence le rôle plus important du gestionnaire de réseau. Dans


une infrastructure GSM le rôle du gestionnaire se résume à affecter des
ressources physiques au début de chaque communication. Avec le GPRS, son rôle
est plus important. Il consiste à allouer en temps réel des ressources physiques
(mémoires et circuits électroniques), à gérer les ressources radio, et à les
affecter en fonction de la demande.

3.4 Le GPRS s'installe sur le réseau GSM existant

L'implantation du GPRS peut être effectuée sur un réseau GSM existant. Les
stations de base ne subissent aucune modification si ce n'est l'adjonction d'un
logiciel spécifique, qui peut être installé par téléchargement.
Plus en amont, le contrôleur de stations de base doit être doublé par un
contrôleur de paquets (PCU pour Paquets Controler Unit). Vient ensuite, la chaîne
destinée aux données par paquets, constituée du commutateur (SGSN) ou Switch
spécifique GPRS, équivalent du Mobile Switch Controler (MSC), contrôleur qui a
pour fonction de vérifier l'enregistrement des abonnés, de les authentifier et
d'autoriser les communications, et du module d'accès (GGSN) au monde IP
(Internet ou Intranet).
Le GGSN et le SGSN sont expliqués dans la partie suivante.

Structure d'un réseau GPRS

Ces modifications mineures de l'infrastructure soulèvent deux remarques :


La première est que, comme nous l'avons déjà signalé, sans licence GSM (ce qui
revient à dire sans réseau GSM), il n'est pas possible d'installer un réseau GPRS.

La deuxième remarque concerne l'UMTS, le réseau de troisième génération qui


suivra le GPRS. Il pourra réutiliser une partie du réseau GSM, notamment la
partie qui permet l'accès au monde IP. En France, les trois opérateurs GSM
nationaux futurs détenteurs d'une licence UMTS, auront donc un avantage
important sur le nouvel arrivant, quatrième opérateur UMTS.

4. Structure du réseau

4.1 Les composantes du réseau GPRS

Voici l'architecture des piles logicielles dans chacun des éléments d'un réseau
GPRS.
Les piles logicielles d'un système GPRS

Dans le terminal mobile, nous trouvons de bas en haut les couches suivantes :
 La couche physique, qui se décompose en deux sous-couches fonctionnelles
;
o La sous-couche RF, qui gère les fonctions radio du terminal. Elle
émet les informations reçues de la couche physique. Elle décode les
informations reçues de la station de base et les transfère pour
interprétation vers la couche physique ;
o La couche physique produit les trames, qui seront émises par la
couche radio ; pour les trames reçues du réseau, elle détecte et
corrige les erreurs de transmission ;
 La couche MAC (ou RLC pour Radio Link Control) pilote la liaison radio
entre le terminal et la station de base, c'est-à-dire les mécanismes de
retransmission en cas d'erreur, la fonction de contrôle d'accès aux
ressources radio quand plusieurs terminaux sont en concurrence. Le RLC
peut demander la retransmission d'un bloc de données ;
 La couche supérieure SNDC (SubNetwork Dependant Convergence) gère la
mobilité, le cryptage et la compression de données.

GGSN : Gateway GPRS Support Node ou Routeur IP s'interfaçant avec les


autres réseaux.
Le GGSN est la fonctionnalité d'interconnexion dans le centre de communication
(MSC), qui permet de communiquer avec les autres réseaux de données par
paquets extérieurs au réseau GSM. Le GGSN masque au réseau de données les
spécificités du GPRS. Il gère la taxation des abonnés du service, et doit
supporter le protocole utilisé sur le réseau de données avec lequel il est
interconnecté. Les protocoles de données supportés en standard par un GGSN
sont IPv6, CLNP et X25.

SGSN : Serving GPRS Support Node ou Routeur IP gérant les terminaux pour
une zone.
Le SGSN (Serving GPRS Support Node) est la fonctionnalité du service dans le
centre de commutation (MSC), qui permet de gérer les services offerts à
l'utilisateur. Le SGSN est l'interface logique entre l'abonné GSM et un réseau
de données externe. Ses missions principales sont, d'une part la gestion des
abonnés mobiles actifs (mise à jour permanente des références d'un abonné et
des services utilisés) et d'autre part le relais des paquets de données. Quand un
paquet de données arrive d'un réseau PDN (Packet Data Network) externe au
réseau GSM, le GGSN reçoit ce paquet et le transfert au SGSN qui le
retransmet vers la station mobile. Pour les paquets sortants, c'est le SGSN qui
les transmet vers le GGSN.

4.2 Le routage des paquets

Le routage de chaque paquet est indépendant de celui qui le précède ou de celui


qui le suit. Pendant la phase de connexion d'un terminal dans un réseau GSM, les
échanges de signalisation sont nombreux, et pour faire face aux contraintes du
mode paquet, les informations de routage obtenues pour acheminer le premier
paquet vers un terminal GSM sont stoquées dans le GGSN. Ainsi la route pour les
paquets suivants est sélectionnée à partir du contexte stoqué dans le GGSN (le
Temporary Logical Link Identity ou TLLI).

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