Vous êtes sur la page 1sur 38

Les transferts thermiques

Transfert thermique
• Le transfert thermique est un transfert d’énergie ne passant pas par une action
mécanique macroscopique.

• Il correspond donc à un échange d’énergie thermique entre deux corps de


température différentes.

• Le sens de ce transfert est imposé par le second principe de la thermodynamique.


Le transfert se fait d’une façon spontanée du corps le plus chaud vers le corps le
plus froid.

• A tout transfert thermique correspond un courant d’énergie thermique ou flux


thermique ou puissance thermique.
Modes de transfert thermique
Il existe trois modes fondamentaux de transfert thermique.

• Conduction thermique

• Convection thermique

• Rayonnement
Conduction thermique
• Mode de transfert thermique qui se fait à travers un milieu matériel, dit
conducteur thermique. Ce transfert se fait sans déplacement macroscopique de
matière.
• Ce transport d’énergie est dû à l’agitation thermique des particules
microscopique existant dans le matériau. Au cours des chocs qui en résultent les
particules des zones chaudes qui ont le plus d’énergie cèdent de l’énergie aux
particules des zones froides qui en ont le moins.
• Exemples : Le transfert thermique à travers les murs d’une maison ou à travers le
fond d’une casserole est un transfert conductif.
Convection thermique
• Mode de transfert thermique qui se fait par déplacement de matière.

• Un fluide en mouvement, on dit aussi en écoulement, transporte avec lui son énergie
interne. Le fluide en contact avec le corps chaud reçoit de l’énergie thermique qu’il cède
au contact du corps froid.

• On parle de convection naturelle lorsque le mouvement du fluide apparait


spontanément, du fait de l’inégalité des températures.

• Exemple :
eau dans une casserole que l’on chauffe par le bas.
• On parle de convection forcée lorsque le mouvement du fluide est provoquée par une
cause extérieure.
• Exemples : * Les circuits intégrés d’un ordinateur sont refroidis par transfert convectif à
l’aide d’un petit ventilateur.
* Moteur d’un véhicule.
Rayonnement
• Mode de transfert à travers un milieu transparent par l’intermédiaire d’un
rayonnement électromagnétique.
• Les transferts radiatifs sont les seuls qui puissent exister à travers le vide.
• Leur mécanisme met en jeu les phénomènes d’émission thermique et d’absorption de
photons.
• Exemples : * Rayonnement solaire, on se chauffe au soleil.
* feu de cheminée.
1. La conduction thermique
1. Le courant thermique

1.1. Vecteur courant densité de courant thermique

 Le moteur de la conduction thermique est l’existence d’un gradient de température au sein du milieu.
 L’expérience montre que l’énergie thermique se déplace dans le sens opposé à ce gradient.
 Ce courant d’énergie est décrit par un champ vectoriel 𝑗𝑐𝑑 (𝑀, 𝑡) appelé vecteur densité de courant thermique
conductif. (vecteur analogue au vecteur densité de courant électrique)
Tapez une équation ici.
 Son flux à travers une surface représente la puissance thermique (ou courant thermique) qui traverse cette
surface.

Le vecteur surface orienté


𝒋𝒄𝒅 (𝑴, 𝒕)
𝒅𝑺 𝑴 = 𝒅𝑺(𝑴)𝒏𝑴

𝒏𝑴
Le transfert thermique élémentaire à travers 𝒅𝑺 𝑴 entre les instants t et t+dt: M
𝛿 2 𝑄 = 𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 . 𝒅𝑺 𝑴 . 𝒅𝒕
𝒅𝑺(𝑴)

J (Joule) 𝑊. 𝑚−2
Le flux surfacique dans le sens du vecteur 𝒏𝑴 est donné par: 𝛿 2𝑄
𝜑 𝑀, 𝑡 = 𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 . 𝒏𝑴 =
𝑑𝑆(𝑀)𝑑𝑡
1.2. Flux thermique traversant une surface
Soit une surface orientée (S). Le flux thermique traversant (S) dans le sens du vecteur surface élémentaire 𝑑 𝑆 𝑀 est :

𝛷 𝑡 = 𝜑 𝑀, 𝑡 𝑑𝑆(𝑀) = 𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 . 𝑑 𝑆 𝑀
𝑆 (𝑆)

1.3. Analogie avec le courant électrique

 Le courant thermique présente une forte analogie avec le courant électrique.


 La densité de courant thermique 𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 joue le rôle de la densité de courant électrique 𝑗é𝑙 𝑀, 𝑡 .
 La charge électrique élémentaire 𝑑 2 𝑞 traversant la surface élémentaire dans le cas du courant électrique :

𝑑2 𝑞 = 𝑗é𝑙 𝑀, 𝑡 . 𝒅𝑺 𝑴 . 𝒅𝒕
 Le flux thermique 𝛷 est analogue à l’intensité de courant 𝐼 , la formule étant analogue à l’expression de l’intensité :

𝐼 𝑡 = 𝑗é𝑙 𝑀, 𝑡 . 𝑑𝑆 𝑀
(𝑆)
2. Loi de Fourier, conductivité électrique

2.1. Loi phénoménologique de Fourier

 La relation fondamentale de la conduction thermique a été proposée par Fourier en 1822.


 La loi de Fourier exprime une relation linéaire entre le vecteur densité de courant thermique et le gradient du
champ de température 𝑇 𝑀, 𝑡 :
𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 = −𝜆𝑔𝑟𝑎𝑑𝑀 𝑇 𝑀, 𝑡 = −𝜆𝛻𝑇(𝑀, 𝑡)
𝜆 est la conductivité thermique. C’est une grandeur positive caractéristique du matériau que l’on exprime en 𝑊. 𝑚−1 . 𝐾 −1
 Le signe (-) traduit le fait que l’énergie thermique est transportée, conformément au deuxième principe, des
régions chaudes vers les régions froides.
 Le phénomène décrit est irréversible puisque, si l’on renverse le sens du temps, la densité de courant change
de signe mais pas le gradient!
 Le milieu conducteur est hors équilibre thermodynamique.

 Cette relation est analogue à la loi d’Ohm locale:

𝑗é𝑙 𝑀, 𝑡 = −𝛾𝑔𝑟𝑎𝑑𝑀 𝑉 𝑀, 𝑡 = −𝛾𝐸(𝑀, 𝑡)

𝛾 est la conductivité électrique.


2.2. Limites de validité de la loi de Fourier

 Le gradient de température ne doit pas être fort. Sinon la relation entre 𝑗𝑐𝑑 et 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑀 𝑇 cesse d’être linéaire.

 Si le gradient de température varie trop rapidement dans le temps, la relation entre 𝑗𝑐𝑑 et 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑀 𝑇 cesse
d’être instantanée.

 Il existe des milieux dits anisotropes dont la conductivité thermique dépend de la direction d’espace.

2.3. Conductivités thermiques


3. Equation locale de bilan thermique
3.1. Hypothèses de travail

 Nous considérons un milieu conducteur thermique solide. Il évolue à volume constant. Il est aussi au
repos dans le référentiel d’étude.

 Il est caractérisé par :


• Sa masse volumique µ
• Sa capacité calorifique massique à volume constant C
• Sa conductivité thermique 𝜆.
Toutes ces grandeurs sont supposées uniformes et constantes.

 On raisonnera sur un élément du conducteur qui est supposé en évolution quasi-statique. L’élément est
considéré en équilibre thermodynamique local en chaque point de son évolution.
 Le transfert est supposé unidirectionnel de direction (Ox).
 Alors 𝑗𝑐𝑑 𝑀, 𝑡 = 𝑗𝑐𝑑 𝑥, 𝑡 = 𝑗𝑐𝑑 (𝑥, 𝑡) 𝑒𝑥 et 𝑇(𝑥, 𝑡).
Equation de la chaleur sans perte latérale et avec production d’énergie à l’intérieur du
conducteur thermique
TC 𝜆
𝛿 2 𝑄𝑝
S 𝜹𝟐 𝑸𝒄𝒅 (𝒙 + 𝒅𝒙, 𝒕)
𝜹𝟐 𝑸𝒄𝒅 (𝒙, 𝒕)

0 x x+dx L x
 Soit 𝑃 la puissance volumique produite localement à l’intérieur du conducteur thermique.

 Dans la tranche Sdx la quantité d’énergie thermique produite pendant dt est : 𝛿 2 𝑄𝑝 = 𝑃. 𝑆. 𝑑𝑥. 𝑑𝑡
 Le premier principe s ’écrit alors : 𝑑 2 𝑈 = 𝛿 2 𝑄𝑝 + 𝛿 2 𝑄𝑐𝑑

δ2 Q cd = 𝛅𝟐 𝐐𝐜𝐝 𝐱, 𝐭 − 𝛅𝟐 𝐐𝐜𝐝 (𝐱 + 𝐝𝐱, 𝐭)


𝜕2 𝑇 𝜕𝑇
 L’équation de la chaleur devient : 𝜆 2 + 𝑃 = 𝜇𝐶
𝜕𝑥 𝜕𝑡
Généralisation de l’équation de la chaleur à 3D 𝑗𝑧
En considérant le milieu isotrope
𝜕2𝑇 𝜕2𝑇 𝜕2𝑇 𝜕𝑇 dy
𝜆 2
+ 2 + 2 + 𝑃 = 𝜇𝐶 𝑗𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑡
𝜕𝑇 dz
𝜆Δ𝑇 + 𝑃 = 𝜇𝐶
𝜕𝑡
En régime permanent dx 𝑗𝑦
𝑃
Δ𝑇 + = 0 Equation de Poisson
𝜆
Si pas d’effet thermique intérieur
Δ𝑇 = 0 Equation de Laplace
Cette dernière possède une solution en fonction de la symétrie du problème
 Symétrie cartésienne d’axe x : 𝑇 𝑥 = 𝑎𝑥 + 𝑏

 Symétrie cylindrique d’axe z : 𝑇 𝑟 = 𝑎𝐿𝑛(𝑟) + 𝑏


𝑎
 Symétrie sphérique : 𝑇 𝑟 = +𝑏
𝑟
Symétrie cylindrique

R1 R1
TC
R2
TF R2

Flux thermique radial

Calcul du flux thermique; T(r), résistance thermique?

Symétrie sphérique
Exemple avec terme de production:

TC TF
𝜆
𝛾 I

I
U
En régime permanent
𝑗2 𝐼2
𝑃 = 𝑗. 𝐸 = = 2
𝛾 𝛾𝑆
D’où
𝑑2𝑇 𝐼2 𝐼2 2
2
+ 2
=0 𝑇 𝑥 =− 𝑥 + 𝑐1 𝑥 + 𝑐2
𝑑𝑥 𝜆𝛾𝑆 𝜆𝛾𝑆 2

Avec les conditions aux limites


4. Transfert conducto-convectif entre un solide et un fluide ambiant
Fluide Transfert convecti
Fluide
Ta Couche limite
Gradient de Zoom
température Transfert conductif
T
Conducteur thermique 𝜆
Conducteur thermique 𝜆
 Au voisinage de la paroi, le champ des vitesses et le champ de température du fluide ne sont pas
uniforme. Ils varient dans une domaine restreint, perpendiculairement à la paroi, appelé Couche limite.

 Dans cette couche, le transfert thermique se fait par conduction thermique.

 L’échange se fait difficilement vu la grande résistance thermique du fluide.

 Le transfert thermique entre la couche limite et le reste du fluide se fait par convection. Il est d’autant
plus important que le fluide est turbulent.
Modélisation par un vecteur densité de courant thermique conductoconvectif

 La cause de transfert est la différence de température entre le conducteur (T) et le fluide (Ta).

 Le transfert est normale à la surface, au premier ordre en (𝑇 − 𝑇𝑎 ) : 𝑗𝑐𝑐 = ℎ(𝑇 − 𝑇𝑎 )𝑛.


𝜆𝐹
 On montre que ℎ= où 𝜆𝐹 est la conductivité thermique du fluide et 𝑒 l’épaisseur de la
𝑒
couche limite.

 ℎ dépend de la vitesse du fluide.

 Dans le cas d’une convection forcée, la couche limite est moins épaisse et donc ℎ augmente : le
transfert conductoconvectif est alors favorisé.

 ℎ dépend aussi de la nature du fluide (viscosité) et de la température.


Configurations H (W.m-2.K-1)
Convection naturelle
Plaque verticale de hauteur 0,3m dans l’air 4,5
Cylindre horizontal de diamètre 5 cm dans dans l’air. 6,5
Cylindre horizontal de diamètre 5 cm dans dans l’eau. 890

Convection forcée
Courant d’air à 2m/s sur une plaque carrée de 2m de côté. 12
Courant d’air à 35m/s sur une plaque carrée de 0,75m de côté. 75
Eau à 0,5 kg/s dans un tube de diamètre 2,5 cm. 3500
Courant d Courant d’air à 50m/s perpendiculaire/tube de 5 cm de diamètre 180
2. Rayonnement thermique
• Le soleil qui se situe à une distance considérable dans le " vide spatial " nous procure une sensation de
chaleur. De même, si nous ouvrons la porte d'un four en fonctionnement, nous percevons une
sensation de chaleur instantanée que nous ne pouvons attribuer à un transfert convectif du à l'air entre
le four et notre peau.

• Cet échange de chaleur attribué à l'émission, par la matière du fait de sa température, d'ondes
électromagnétiques est appelé rayonnement thermique, il ne nécessite pas la présence d'un milieu
intermédiaire matériel.
Émission, absorption, réflexion-diffusion, transparence et opacité
Nous allons étudier les différents comportements de la matière vis à vis du rayonnement thermique. Nous rappelons
que le rayonnement thermique est un rayonnement électromagnétique; on retrouve donc le vocabulaire des ondes.

 Émission
Un corps porté à une certaine température convertit son énergie interne (énergie microscopique) en rayonnement thermique.
Une unité de surface d'un corps émet durant une unité de temps une quantité d'énergie appelée flux d'émission. On le note
Φ𝑒 .
 Absorption
Il s'agit de l'opération inverse. Quand une surface reçoit un flux d'énergie, la fraction transformée en énergie interne est
appelée flux absorbé (noté Φ𝑎 ).

 Réflexion et diffusion
Au lieu d'être absorbé, le rayonnement incident sur une paroi peut être directement renvoyé par la paroi. Dans ces conditions
on distingue 2 cas.
 Le renvoi obéit aux lois de l'optique géométrique (un angle d'incidence, un angle de réflexion). Il s'agit alors de réflexion.
 Le renvoi se fait dans toutes les directions (même si l'on a une seule direction incidente). On parle alors de diffusion.
On note que l'onde diffusée ou réfléchie a la même fréquence que l'onde incidente. La somme de ces deux flux est notée Φ𝑟 .
 Transparence et opacité
Un milieu peut transmettre intégralement l'onde incidente, il est alors appelé milieu transparent. Le vide est un
exemple de milieu transparent. En première approximation, le verre est aussi un milieu transparent pour des
longueurs d'ondes dans le domaine du visible. Inversement, un corps ne transmettant aucune partie du
rayonnement incident est dit corps opaque.
Relations entre les flux lumineux, notion de rayonnement d'équilibre
 Flux incident
Le flux incident Fi est défini comme la puissance surfacique du rayonnement incident en un point
considéré de la surface du corps étudié. Le flux incident est soit réfléchi-diffusé, soit absorbé. On a
donc la relation suivante : Φ𝑖 = Φ 𝑎 + Φ 𝑟
 Flux partant
Le flux surfacique partant du corps est la somme du flux émis et du flux réfléchi. On a donc la
relation suivante : Φ𝑝 = Φ𝑒 + Φ𝑟
 Équilibre radiatif
On dit qu'un corps opaque est en équilibre radiatif avec le rayonnement qui l'entoure, s'il
n'emmagasine pas d'énergie ou n'en perd pas. Dans ces conditions, le flux incident doit être égal au
flux partant. On a donc : Φ𝑝 = Φ𝑖 et Φ𝑒 = Φ𝑎

Définition du « corps noir », lois de Planck, de Wien et de Stephan

 Le corps noir
Le corps noir est par définition un corps absorbant intégralement les radiations qu'il reçoit. Dans ces conditions,
le flux réfléchi est nul et le flux partant est seulement constitué du flux émis. On a donc :
Φ𝑟 = 0 et Φ𝑝 = Φ𝑒
 Loi de Planck
La loi de Planck donne la répartition suivant la longueur d'onde du flux émis Φ𝑒 d'un corps noir à la température
T. Notre but n'est pas de démontrer la loi de Planck, mais elle s'obtient en établissant une relation entre la densité
volumique d'énergie électromagnétique du champ rayonné et le flux partant ou incident. Dans un petit intervalle de
longueur d'onde, le flux émis Φ𝑒 a l'expression suivante :

2𝜋ℎ𝑐 2 1 (W.m-2 )
𝑑Φ𝑒 = 𝑑𝜆
5
𝜆 exp( ℎ𝑐
−1
𝑘𝐵 𝜆𝑇)
h = 6,63 x 10-34 J.s : constante de Planck ; kB = 1,38 x 10-23 J/s constante de Boltzmann ; c = 3,00 x 108 m/s
vitesse de la lumière ; λ : longueur d'onde ; T : Température du corps opaque.

𝑑Φ𝑒
On peut introduire aussi le flux émis spectral 𝜙𝑒 = (W.m-3 )
𝑑𝜆
courbes de Planck 𝜙𝑒 pour le Soleil (T=6000K) et la Terre (T=300K).
 Loi de Wien
Cette loi dite du « déplacement de Wien » découle directement de la formule de Planck. Pour une température
donnée, elle donne la valeur de la longueur d'onde λm où le flux surfacique spectral est maximal :

𝜆𝑚 . 𝑇 = 2898 𝜇𝑚. 𝐾 OU 𝜆𝑚 . 𝑇 = 3000 𝜇𝑚. 𝐾

 À l'aide de la figure précédente montrant les courbes de Planck pour les 2 températures, on peut trouver
graphiquement que :
•Pour T = 6 000 K, λm = O,6 micromètre (μm), soit le milieu du spectre visible.
•Pour T = 300 K, λm = 10 μm, situé dans infra-Rouge.

 Loi très utilisée en astrophysique pour avoir un ordre de grandeur de la température d’une étoile.

 Loi de Stefan
La loi de Stefan est la simple intégration de la loi de Planck sur l'ensemble des longueurs d'onde. Ce peut
être un petit exercice de mathématiques qui donne :
𝜆=+∞
2𝜋ℎ𝑐 2 1 4
Φ𝑒 = 𝑑𝜆 = 𝜎𝑇 avec σ = 5,67 x 10-8 W.m-2.K4
𝜆=0 𝜆5 exp( ℎ𝑐 − 1
𝑘𝐵 𝜆𝑇)
Exemples d’application
1. Calcul des différents paramètres du rayonnement solaire
i) Calcul du flux surfacique à la surface du soleil. Le soleil est supposé un corps noir de température de
surface égale à 𝑇𝑠 = 5800𝐾.
ii) Sachant que le diamètre du soleil est 𝑑𝑠 = 2𝑅𝑠 = 1,4. 109 𝑚, déterminer la puissance totale émise par
le soleil. Le soleil est assimilable à une sphère.
iii) Calcul de la longueur d'onde où le flux solaire est maximal.
iv) Calculer la constante solaire. Sachant que La constante solaire, souvent notée E0, est par définition
la puissance reçue du soleil par unité de surface normale aux rayons solaires sur la surface terrestre
sans atmosphère (ou au sommet de l'atmosphère).

𝑫𝑺𝑻 = 𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 𝒌𝒎
𝟐𝑹𝑻
2. Bilan radiatif de la terre
La terre est assimilable à un corps noir sous forme d’une sphère de rayon 𝑅𝑇 = 6,4. 106 𝑚.
i) On néglige la présence de l’atmosphère, en conséquence la puissance surfacique reçue par unité de surface
orthogonale est égale à la constante solaire E0. Ecrire le bilan radiatif de la terre. On notera 𝑇𝑇,𝑠𝑎 sa température
d’équilibre sans atmosphère. Calculer cette température sachant que la trre est en équilibre radiatif à la
température 𝑇𝑠𝑎 .
ii) On tient compte de la présence de l’atmosphère. On suppose que l’atmosphère renvoie vers l’extérieur une
fraction 𝛼 = 0.34. On suppose en outre que l’atmosphère est transparente pour le rayonnement solaire (n’absorbe
pas ce rayonnement). Cependant elle absorbe tout le rayonnement terrestre qu’elle reçoit.
Ecrire les bilans radiatifs de la terre et de l’atmosphère. On notera 𝑇𝑇,𝑎𝑎 la température de la terre dans ce cas et 𝑇𝑎
la température de l’atmosphère. Les deux corps sont en équilibre radiatif.
Déterminer 𝑇𝑇,𝑎𝑎 . Conclure.

𝑫𝑺𝑻 = 𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 𝒌𝒎
𝟐𝑹𝑻
3. Capteur solaire
 La vitre est transparente pour le rayonnement solaire. Mais elle absorbe totalement le rayonnement infrarouge émis
par le corps noir N. Elle émet un rayonnement IR par ses deux faces.
 Le corps noir N absorbe tout le rayonnement solaire et émet son propre rayonnement IR.
I. Le capteur sans vitre
1. Calculer la température 𝑇1 d’équilibre du corps noir N.
2. Déterminer la longueur d’onde 𝜆𝑁 du rayonnement émis par le corps noir N.
3. Dans quelle partie se situe ce rayonnement?
II. Le capteur avec vitrage
𝜑 𝑆 = 1.0 𝑘𝑊. 𝑚−2
1. Faites le bilan radiatif, à l’équilibre, du corps noir N.
2. Faites le bilan radiatif, à l’équilibre de la vitre. 𝜑𝑉

3. En déduire deux relations liant 𝑇𝑉 , 𝑇𝑁 et Φ𝑠 . Vitre


V
4. Calculer 𝑇𝑉 et 𝑇𝑁 . 𝜑𝑉 𝜑𝑁
5. Quel est l’intérêt d’ajouter une vitre sur le capteur? Corps noir N
Flux radiatif nul
Evolution de la température d’un corps placé dans une enceinte à température constante

B
T0 T1=T0 + q q << T0
A

T1

(A) Corps sphérique de rayon a. Il est assimilable à un corps noir. (A) possède un capacité calorifique
massique CA , et de densité µ. L’enceinte (B) est à parois totalement absorbantes, et à température
maintenue constante T0.
i) Exprimer le flux reçu par le corps (A), noté Fa.
ii) Déterminer la loi T1(t) en fonction du temps.
Mesure de hautes températures

Capteur

Principe du pyromètre à rayonnement intégral


Chauffe eau solaire

Vitrage

Surface noircie

Eau froide Eau chaude

L’échange se fait selon la loi de Newton


Calcul de différents paramètres du rayonnement solaire

1. Calcul de la puissance émise par un mètre carré de la surface du soleil.

2. Calcul de la puissance émise par la surface du soleil


Connaissant le rayon du Soleil (RS=0,7 x 106 km).
3. Calcul de la longueur d'onde où le flux solaire est maximal.

4. Calcul de la constante solaire.

La constante solaire, souvent notée E0, est par définition la puissance reçue du soleil par unité de surface
normale aux rayons solaires sur la surface terrestre sans atmosphère (ou au sommet de l'atmosphère).

Le soleil émet un rayonnement sphérique. Donc toute la puissance issue initialement de la surface du
soleil traverse ultérieurement une sphère de rayon R (à l'instant t = (R - RS) / c). Écrivons donc cette
égalité entre les 2 puissance pour la sphère de rayon D (D=distance Terre-Soleil) :
Effet de serre
Calculer T sans atmosphère et avec atmosphère.
 La vitre est transparente pour le rayonnement solaire. Mais elle absorbe totalement le rayonnement infrarouge émis
par le corps noir N. Elle émet un rayonnement IR par ses deux faces.
 Le corps noir N absorbe tout le rayonnement solaire et émet son propre rayonnement IR.

𝜑 𝑆 = 1.0 𝑘𝑊. 𝑚−2

𝜑𝑉
Vitre V
𝜑𝑉 𝜑𝑁
Corps noir N
Flux radiatif nul

Vous aimerez peut-être aussi