Plan du chapitre 2• Contexte 1• Objectifs 2• Contexte La majorité des infections génitales hautes survien- 3• Prélèvement nent chez l’adulte jeune en période d’activité sexuel- 4• Examen bactériologique le et sont en rapport avec une maladie sexuellement transmissible. Le sperme est une sécrétion stérile à l’état normal. Chez le sujet sondé, porteur d’une anomalie ou d’une La recherche d’une bactérie, d’un champignon ou tumeur du tractus génito-urinaire, ou présentant un d’un virus permet le diagnostic étiologique d’une terrain débilité (âge, diabète, immunodépression), la infection haute de la sphère génitale masculine ; spermoculture pourra diagnostiquer une prostatite ou mais le sperme peut aussi être contaminé par les une épididymite à germes banals. germes pathogènes ou commensaux des voies géni- Enfin il ne faudra pas oublier la possibilité d’une tales basses. infection tuberculeuse devant une épididymite subai- Les infections génitales hautes peuvent se dévelop- guë ou chronique, en particulier chez un sujet aux per à partir d’une infection génitale basse (urétrite, antécédents de tuberculose ou porteur d’autres loca- sonde à demeure) mais également être d’origine lisations tuberculeuses. hématogène. 3• Prélèvement L’étude du sperme est indiquée dans toutes les infec- tions génitales hautes, elle complète les examens Le prélèvement du sperme est réalisé classiquement cytobactériologiques des urines, des sécrétions pros- après une abstinence de trois jours, mais dans le tatiques et des prélèvements urétraux (en particulier contexte qui nous intéresse ici, il peut être réalisé dans les urétrites chroniques). sans période d’abstinence, mais après une miction suivie d’une désinfection soignée du gland à l’aide 1• Objectifs d’un antiseptique et rinçage. L’examen cytobactériologique du sperme a pour but : Le recueil est effectué dans un flacon stérile à large ouverture. * le diagnostic d’une infection génitale haute (orchi-épididymite, prostatite), en différenciant Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le prélè- les germes pathogènes d’une éventuelle contami- vement est effectué au laboratoire et l’examen bacté- nation par la flore commensale du gland ou du riologique réalisé extemporanément du fait de la fra- tiers distal de la muqueuse urétrale ; gilité de N. gonorrhoeae. Si cela n’est pas possible le transport au laboratoire doit être rapide, à 37°C. * le contrôle de la qualité du sperme dans le cadre de la fécondation in vitro et du don de sperme en vue d’insémination artificielle.
Principaux agents pathogènes pouvant être isolés dans le sperme