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Morphologie du nom amazigh

Le nom amazigh subit des transformations lorsqu’il change de nombre ou d’état d’annexion.

Au masculin, on observe un changement de la voyelle initiale, lorsqu’on passe du singulier au pluriel


ou de l’état libre à l’état lié. Au féminin, on observe un changement de la voyelle qui suit l’indice du
féminin initial.

Nous avons deux cas distincts selon que le nom commence par une voyelle pré-radicale (qui
n’appartient pas au radical) ou radicale (qui appartient au radical).

1. Nom à voyelle pré-radical

Les noms à voyelle pré-radicale voient celle-ci changer en une autre voyelle ou en semi-voyelle, dans
le cas de l’état lié.

1.1. Le nombre

La voyelle pré-radicale « a » se change en « i » lorsqu’on passe du singulier au pluriel :

argaz > irgazen, aberkan > iberkanen, adrar > idurar, abrid > iberdan

La voyelle pré-radicale « i » reste inchangée lorsqu’on passe du singulier au pluriel :

isli > islan, izimer > izamaren, imensi > imensiyen, inebgi > inebgawen

Première analyse :

La voyelle pré-radicale « i » est une caractéristique propre à certains parlers, notamment le kabyle.
Dans d‘autres parlers, nous retrouvons la voyelle « a » à la place de « i » ; comme dans les exemples
suivants :

Kabyle : itri, inisi, igenni, igider, tislit, tiziri, itbir


Chaoui : anisi, ajider, taslit, taziri
Targui : atri, agenna
Tamazight MA : atbir

Cela montre qu’à l’origine, c’était la voyelle « a » qui était pré-radicale. Etant donné le caractère oral
des langues amazighes, il y a eu des facilités de langage qui ont fait remplacer le « a » initial, par un
« i » : agider > igider, asli > isli, azimer > izimer, etc.

Nous remarquons aussi, que tous ces noms ne possèdent pas de voyelles « a » et « u » dans leur
radical, tout se passe comme si, par un phénomène d’inflexion, la voyelle « i » intra-radicale,
influence la voyelle pré-radicale « a », pour la transformer en « i ».
Remarque
Il n’y a pas de voyelle pré-radicale « u », par contre, il y a des noms commençant par une consonne
et qui sont souvent des noms verbaux sans pluriel : fad (la soif), lazs (la faim), ferru (la séparation).
Nous observons également d’autres noms à consonne initiale : chilmun (fruit du myrte), maras
(maladie du figuier), bibras (ail sauvage), mejjir (mauve), nadam (somnolence).

1.2. L’état d’annexion

Lorsque le nom à voyelle pré-radicale, passe de l’état libre à l’état lié, celle-ci se transforme selon le
schéma suivant :

Au singulier : « a » > « w » (argaz > wergaz, adrar > wedrar, amsebrid > wemsebrid), « a » > « u »
(amur > umur, amazigh > umazigh, ameksa > umeksa, ameddah’ > umeddah’)

Au pluriel : « i » > « y » (irgazen > yergazen, imsebriden > yemsebriden), « i » > « i » (idurar > idurar,
imazighen > imazighen, imeksawen > imeksawen)

Remarque :
C’est la forme du radical qui détermine l’initiale de l’état lié.
Si le radical commence par un nombre impair de consonnes, le « a » se transforme en « u » (CV…,
mazigh, mur, CCCV… mksa, mddah’)
Si le radical commence par un nombre pair de consonnes, le « a » se transforme en « w » (CCV… rgaz,
drar, CCCCV… msdrar, )

La même remarque peut être faite, dans le cas du pluriel : « i » > « y » (CCV… rgazen, CCCV…
msbriden), « i » > « i » (CV… durar, CCCV… mksawen)

2. Noms à voyelle initiale radicale

Pour les noms à voyelle initiale radicale, celle-ci est conservée, au pluriel et à l’état lié (elle ne change
pas étant donné qu’elle est radicale) :

2.1. Le nombre

Au masculin : awal > awlen, ul > ulawen, isem > isemawen, iger > igran, uccen > uccanen
Au féminin : tala > taliwin, turett > turin, tuccent > tuccanin, tidi > tidiwin, timmist > timmas)

Remarque :
Dans le cas du féminin, il y a des cas où la voyelle change, tout en restant radicale : targit > tirga,
tallast > tullas (jeune femme), tadmutt > tidma (gazelle), taddart > tuddar (village, maison)

2.2. L’état d’annexion

A l’état lié, nous observons deux cas de figure :


1er cas : apparition d’un « w » devant les noms commençant par « a » ou « u » : awal > wawal, agu >
wagu, ammas > wammas, ul > wul, ulawen > wulawen, awalen > wawalen

2ème cas : apparition d’un « y » devant les noms commençant par « i » : izem > yizem, iger > yiger,
igran > yigran, izmawen > yizmawen

2.3. Les noms féminins

Dans le cas des noms féminins, nous avons juste l’apparition de l’indice du féminin « t », devant le
nom (tagut, turin, tizmawin, tagusin, taddart, tuddar), et ce, quel que soit l’état d’annexion, libre ou
lié.

3. Pour une définition de l’article amazigh

3.1. Existe-t-il un article amazigh ?

Les marques de genre, de nombre et d’état, sont définies par les affixes ajoutés au radical nominal.

Le genre est marqué par les préfixes (a > ta, i > ti) et les suffixes (ø > t, n > in).
Le nombre est marqué par les préfixes (a > i, ta > ti) et les suffixes (ø > n, t > in).

Exemples : amazigh > tamazight, imazighen > timazighin; amghar > imagharen, tamghart > timgharin

L’état d’annexion est marqué uniquement par les préfixes, au masculin (a > w/u, i > y/i) et au féminin
(ta > t, ti > t) :

Masculin : argaz > wergaz, ameksa > umeksa, irgazen > yergazen, imeksawen > imeksawen
Féminin : tamghart > temghar, tamazight > tmazight, timgharin > temgharin, timazighin > tmazighin

En résumé, seuls les préfixes déterminent le genre, le nombre et l’état d’annexion. Si on considère le
préfixe comme un déterminant, on se rend compte qu’il joue le même rôle que l’article des langues
latines, anglo-saxonne ou autres langues possédant un article.

Cela se vérifie d’autant plus lorsqu’on considère la morphologie des noms d’emprunt assimilés :

Un/le micro > a-micro, un/le vélo > a-vilu, une/la machine > ta-machint, al-kitab > ta-ktabt, al-madina
> ta-mdint, un/le taxi > a-tâxi, du vélo > u-vilu, de la machine > n t-machint

L’article du nom d’origine est remplacé par un « préfixe déterminant » amazigh, qu’on pourrait
appeler « article amazigh » sans qu’il y ait d’ambiguïté aucune.

3.2. Analyse et argumentation

Certains rétorqueront qu’on ne rencontre jamais de noms amazighs sans la voyelle pré-radicale
« article », alors qu’on trouve dans les autres langues des noms sans articles.
Nous répondons à cela en disant que chaque langue à sa spécificité et son génie propre, si le nom
amazigh est toujours accompagné de son « article », c’est une spécificité de la langue amazighe.
Par ailleurs, si on prend, par exemple, le cas du français parlé, il est extrêmement rare de rencontrer
des noms sans articles. C’est la tradition écrite et littéraire qui donne des expressions où on trouve
des noms sans articles : tires d’ouvrages ou d’œuvres, listes, expressions figées (pain et chocolat,
hommes, femmes et enfants, pierre qui roule n’amasse pas mousse, carbone 14, etc.)

Par ailleurs, dans les autres langues, l’article est souvent remplacé par un autre déterminant
(possessif, démonstratif, etc.), alors qu’en amazigh, l’autre déterminant s’ajoute à « l’article » :

Un homme > cet homme, mon homme, … mais : un autre homme, l’homme que voici, l’homme à moi

a-rgaz, a-rgaz ayi (cet homme / l’homme que voici), a-rgaz iw( mon homme), a-rgaz idhen (un homme
autre), a-rgaz nnegh (notre homme / l’homme à nous), etc.

Ce sont ces différences qui font la spécificité de la langue amazighe. Nous pensons qu’il faut chercher
à l’intérieur de la langue ce qui la caractérise par rapport aux autres langues, qu’il faut absolument
éviter de copier ou d’en imiter la structure ou la syntaxe.

Nous terminons par l’affirmation, qu’en amazigh aussi, on rencontre des noms sans leurs « préfixe
déterminant » (ou « article »), dans la « littérature » populaire que sont les dictons, proverbes et
autres expressions dans des « textes » anciens ou récents :

Proverbe : Win yesäan ZIMER yeg as ZIKER (à comparer avec le proverbe français : PIERRE qui roule
n’amasse pas MOUSSE)

Devinette : ZEGGWAGH h’elles, MELLAL herres… (la langue et les dents)

Expression populaire : SCBEH’ MEDDI (matin et soir)

Chanson (Matoub) : ma yif ikk gma-k MEDTTU (si ton frère te surpasse en épouse)

Et enfin, dans le parler chaoui, nous notons l’absence de la voyelle-article, dans des noms qui sont
sensés en avoir :

Kabyle : adhad, afus, akal, adhar


Chaoui : dhad, fus, chal, dhar (doigt, main, terre, pied)

3.3. Pour une séparation de l’article amazigh

3.3.1. Conséquences de la séparation de l’article

La séparation de la voyelle pré-radicale du nom, participera à simplifier dans une large mesure, les
règles de variations des noms amazighs. Par ailleurs, on en finira avec les lexiques où la moitié des
mots commencent par « A » (voyelle initiale des noms masculins), le tiers, par « T » (indice du
féminin), et le reste est composé en grande partie, d’emprunts non assimilés, de verbes et de
particules.

Si on écrit : (a) mazigh, (ta) mazight, (ta) mazgha, ces noms de même radical, seront classés tous les
trois à l’entrée « M », au lieu de « A » (amazigh) et « T » (tamazight, tamazgha).

Pour les règles de formation des féminin et pluriel, réguliers, il suffit d’énoncer les deux règles
suivantes :

R1. Le féminin est obtenu à partir du masculin, en ajoutant le suffixe « t » au singulier et en


remplaçant le suffixe « n » par « in », au pluriel.

R2. Le pluriel est obtenu, à partir du singulier, en ajoutant le suffixe « n » au masculin et en


remplaçant le suffixe « t » par « in », au féminin.

3.3.2. Orthographe des articles

Les articles, une fois séparés du nom, seront orthographiés de façon à limiter les variantes
graphiques par rapport aux variantes phonétiques.

En effet, phonétiquement, nous avons les variantes suivantes : a, ta, i, ti (à l’Etat libre), we, u, ye, i, t,
te (à l’état lié).

Etat libre : A rgaz, I rgazen, TA murt, TI mura, ø awal, ul, isem, T agut, T urett, T ilemt
Etat lié : WE rgaz, YE rgazen, U mazigh, I mazighe, W awal, W ul, Y isem, T agut, T urett, T ilemt

A l’état libre, on garde les articles A (masculin singulier), I (masculin pluriel), TA (féminin singulier) et
TI (féminin pluriel). Pour les noms commençant par une voyelle, il y a absence de la voyelle article, au
masculin, et chute de la voyelle de l’article féminin, elle alors sera remplacée par une apostrophe :
agu, t’agut, ilem, t’ilemt, ulmu, t’ulmut

A l’état lié, nous définirons les articles UE (masculin singulier), IE (masculin pluriel) et TE (féminin),
pour les noms commençant par une consonne : yusa-d UE rgaz, idan-d IE rgazen, hit UE meksa, sin IE
meksawen, tusa-d TE mghart, tusa-d TE meddtut, usant-d TE lawin.

Seule la lecture différera entre « ue rgaz » (/wergaz/) et « ue meksa » (/umeksa/), ainsi qu’entre « te
mdint » (/temdint/) et « te berkant » (/tberkant/).

4. Morphologie des noms amazighs

Le nom amazigh est presque toujours précédé de son article, on prendra soin de séparer cet article
du nom qu’il détermine :
On écrira : a rgaz, i rgazen, ta murt, ti mura, hit ue rgaz, hit ue meksa, attan te ktabt ik, snat n te
ktabin, techbeh’ te mazight, adtas n te mura

Pour les noms commençant par une voyelle, l’article est absent au masculin de l’état libre. Tout se
passe comme si la voyelle article est élidée en présence de la voyelle initiale du nom :

a + awal > awal, a + ul > ul, a + ilem > ilem, i + ulawen > ulawen, i + iran > iran (bords)

Mais au féminin et à l’état lié, nous retrouvons l’article sans sa voyelle, qui tombe devant la voyelle
initiale du nom :

Au féminin : ta + agut > t’agut, ti + urin > t’urin (les poumons)


A l’état lié : we + agu > w’agu, we + udem > w’udem, ye + isem > y’isem, ye + iri > y’iri (bord)

Le nom ne s’écrit pratiquement jamais seul, mais pour les besoins de recensement dans les lexiques
et dictionnaires, nous l’écrirons sans article, afin de faciliter le traitement et la recherche dans de tels
ouvrages, nécessaire pour les lecteurs et apprenants en amazigh.

Pour l’illustration, nous classons tous les mots cités en exemple dans cette étude, une fois avec
séparation de l’article et une autre fois sans.

Classement avec séparation de l’article

A
Agu : nuages
Agut (t’agut) : brume, brouillard
Ala (t’ala) : fontaine ; pl. t’aliwin
Allast (t’allast) 1: jeune femme, jeune fille
Ammas : taille, axe
Argit (t’argit) ; rêve ; pl. t’irga
Awal : mot, parole, sentence ; pl. awalen

B
Berdan (I berdan) : pl. de a brid (chemin, route)
Berkan (a berkan) : noir, le noir
Bibras : ail sauvage
Brid (a brid) : chemin, route, fois; pl. i berdan

C
Chal : terre [chaoui]. Kab. Akal
Chilmun : fruit du myrte

D
Dhad (a dhad) : doigt
Dhar (a dhar) : pied
Dmutt (ta dmutt) : gazelle ; pl. t’idma
Drar (a drar) : montagne ; pl. i durar

F
Fad : soif
Ferru : séparation
Fus (a fus) : main ; pl. i fassen
.
G
Genna (a genna) : ciel (tergui) ; kab. i genni
Genni (i genni) : ciel; pl. i genwan
Gider (a gider / igider) : aigle; pl. i gudar

I
Ibiw : fève; pl. ibawen
Idi (t’idi) : sueur; pl. t’idiwin
Idma (t’idma) : pl. de t’admutt (gazelle)
Iger : champ; pl. igran
Ilem : vide ; pl. ilemawen
Immist (t’immist) : furoncle ; pl. t’immas
Irga (t’irga) : pl. de t’argit (rêve)
Isem : nom ; pl. isemawen
Izem : lion ; pl. izemawen

J
Jider (a jider) : aigle (chaoui)

K
Ktabt (ta ktabt) : livre

L
Lazs : faim

M
Machint (ta machint) : machine, train
Maras : maladie du figuier
Mazigh (a mazigh) : berbère
Mazight (ta mazight) : femme berbère, langue berbère
Mdint (ta mdint) : ville
Meddah’ (a meddah’) : aède, troubadour
Meddi (ta meddit) : l’après-midi, le soir
Meddtut (ta meddtut) : femme ; pl. ti lawin, t’ulawin
Mejjir : mauve (plante)
Mellal (a mellal) : blanc, le blanc
Mensi (i mensi) : diner
Mghart (ta mghart) : femme, vielle femme
Micro (a micro) : microphone
Msebrid (a msebrid) : passant, routard
Murt (ta murt) : pays, terre ; pl. ti mura

N
Nadam : sommeil, somnolence
Nebgi (i nebgi) : invité, hôte ; pl. i nebgawen
Nisi (a nisi / i nisi) : hérisson ; pl. i niswen

R
Rgaz (a rgaz) : homme

S
Scbeh’ (el-scbeh’) : matin, matinée
Sli (a sli / i sli) : fiancé, nouveau marié ; pl. i slan

T
Tâxi (a tâxi) : taxi
Tbir (a tbir, i tbir) : pigeon
Tri (a tri / i tri) : étoile ; pl. i tran

U
Uccen : chacal ; pl. uccanen
Uddar (t’uddar) : pl. de t’addart (maison, village)
Ul : cœur ; pl. ulawen
Ullas (t’ullas) : pl. de t’allast : jeunes filles, jeunes femmes
Ulmu : variété orme
Ulmut : f. de ulmu, arbre orme
Urett (t’urett) : poumon ; pl. t’urin (les poumons)

V
Vilu (a vilu) : vélo, bicyclette ; pl. i viluten

Z
Zamaren (i zamaren) : pl. de i zimer (agneau, mouton)
Zeggwagh : 1. V. de qualité, rad. De l’acc. Rouge. 2. (a zeggwagh) : le rouge
Ziker (ti zikert) : cordelette; pl. ti zukar
Zimer (a zimer / i zimer) : agneau, mouton ; pl. i zamaren
Ziri (ta ziri / ti ziri) : lune, clair de lure

Nombre d’entrées : M (15), I (9), A (7), U (7) , Z (5), B, D (4), F, G, N (3), C, S (2), J, K , L, R, V (1)

Remarque : Les entrées sont réparties d’une façon équilibrée (voir le classement de la page suivante)
Classement sans séparation de l’article

A
Aberkan : noir, le noir
Abrid : chemin, route ; pl. iberdan
Adhad : doigt; pl. idhudan
Adhar : pied; pl. idharren
Adrar : montagne; pl. idurar
Afus : main; pl. ifassen
Agenna : ciel (en Tergui)
Agider : aigle (en Tergui)
Ajider : aigle (en chaoui et mzabi)
Ameddah’ : poète, aède
Amellal : blanc, le blanc
Amicro : microphone
Ammas : taille, axe
Amsebrid : passant, routard
Anisi : hérisson (en chaoui)
Argaz : homme
Atâxi : taxi
Atbir : pigeon (en Tamazight MA)
Atri : étoile (en Tergui)
Avilu : vélo, bicyclette
Awal : mot, parole, sentence; pl. awalen
Azeggwagh 2 : rouge, le rouge

B
Bibras : ail sauvage
C
Chilmun : fruit du myrte
E
El-scbeh’ : matin, matinée
F
Fad : soif
Ferru : séparation

I
Ibiw : fève ; pl. ibawen
Igenni : ciel ; pl. igenwan
Iger : champ ; pl. igran
Igider : aigle ; pl. igudar
Igran : pl/ de iger (champ)
Ilem ; vide, le vide ; pl. ilemawen
Imensi : diner
Inebgi : invité, hôte ; pl. inebgawen
Inisi : hérisson ; pl. iniswen
Isem : nom ; pl. isemawen
Isli : fiancé, jeune marié ; pl. islan
Itbir : pigeon
Itri : étoile ; pl. itran
Izem : lion ; pl. izemawen
Izimer : agneau, mouton

L
Lazs : faim
M
Maras : maladie du figuier
Mejjir : plant mauve
N
Nadam : sommeil, somnolence

T
Taddart : maison, village ; pl. tuddar
Tadmutt : gazelle ; pl. tidma
Tagust : petite ceinture
Tagut : brume, brouillard
Taktabt : livre
Tala : fontaine ; pl. taliwin, tiliwa
Taliwin : pl. de tala (fontaine)
Tallest : jeune femme, jeune fille ; pl. tullas
Tamachint : machine
Tamazight : 1. Langue berbère ; 2. Femme berbère
Tamdint : ville
Tameddit : après-midi, soir
Tamedttut : femme ; pl/ tilawin, tulawin, tisednan, lkhalat
Tamghart : veille femme, femme
Tamurt : pays, terre ; pl. timura
Targit : rêve ; pl. tirga
Taslit 2 : fiancée, nouvelle mariée (en chaoui)
Taziri : lune, clair de lune (en chaoui)
Tidi ; sueur ; pl. tidiwin
Tidma : pl. de tadmutt (gazelle)
Timmist; pl. Timmas
Timura : pl. de tamurt
Tirga : pl. de targit
Tislit : fiancée, jeune mariée
Tizikert : cordelette
Tiziri : lune, claire de lune
Tuccent : femelle du chacal
Tuddar : pl. de taddart (maison, village)
Tullas ; jeunes filles, jeunes femmes
Tulmutt : arbre Orme
Turett : poumon; pl. turin

U
Uccen : chacal ; pl. uccanen
Ul : cœur ; pl. ulawen
Ulmu : variété Orme

Nombre d’entrées : T (31), A (22), I (15), U (3), F, M (2), B, C, E, L, N (1)

Remarque : les entrées T, A, I occupent 79 %, le reste de l’alphabet : 21 %

Conclusion :

Le fait de définir et surtout séparer l’article du nom, change complètement le point de vue sur
l’analyse de la morphologie du nom amazigh et ouvre une nouvelle perspective sur les règles de
variations du nom.

L’article sera reconnu comme un mot distinct du nom, même s’il accompagne quasiment toujours
celui-ci.

Le nom sera défini comme entité indépendante de l’article, ce qui facilitera sa reconnaissance et
limitera ses variations.

Avec l’article accolé au nom, on peut avoir jusqu’à 9 variantes d’un même nom (azrar, tazrart, izurar,
izraren, tizrarin, wezrar, tezrart, tzurar, tezrarin) ; sans article, nous n’en avons plus que 4 (zrar, zurar,
zraren, zrarin).

Il est important de noter que le nom séparé de son article, commence toujours par la même lettre et
souvent le début du mot reste stable (zrar, zrart, zurar, zraren, zrarin). Cela facilite indéniablement le
classement et la recherche dans les dictionnaires à classement alphabétique.

H. Sahki, Boufarik, le 12/02/2019d

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