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J Montrer que, quel que soit l’entier naturel n, 7 n − 3 n est divisible par 4.
1) Démontrer que la somme de deux nombres impairs consécutifs est divisible par 4.
1! Montrer que, si un entier naturel divise à la fois les entiers 5n + 9 et 2n + 3, il ne peut prendre que
deux valeurs que l’on précisera.
Si un entier naturel d divise à la fois 5n + 9 et 2n + 3, alors d divise toute combinaison linéaire à
coefficients entiers de ces deux nombres, donc d divise, entre autres :
2(5n + 9) – 5(2n + 3) = 10n + 18 – 10n – 15 = 3.
3 n’a que deux diviseurs positifs : 1 et 3 donc d ne peut prendre que ces deux valeurs.
1$ Quelles sont les valeurs que peut prendre un diviseur relatif commun à 5n – 3 et 2n – 3, où n
désigne un entier relatif ?
Tout diviseur d commun à 5n – 3 et 2n – 3 divise toute combinaison linéaire à coefficients entiers
de ces deux nombres, donc d divise, entre autres : 2(5n – 3) – 5(2n – 3) = 10n – 6 – 10n + 15 = 9.
d ne peut donc prendre que 6 valeurs : −9, −3, −1, 1, 3 et 9.
1% Montrer que, quel que soit l’entier naturel n, 2n2 +7n + 3 est divisible par 2n + 1.
On peut déterminer deux réels a et b tels que ∀x∈R 2x2 +7x + 3 = (2x + 1)(ax + b).
Pour tout réel x, on a : (2x + 1)(ax + b) = 2ax2 + 2bx + ax + b = 2ax2 + (2b + a)x + b.
2a = 2 a = 1
a = 1
Par identification, 2b + a = 7 ⇔ 6 + 1 = 7 ⇔ d’où 2n2 +7n + 3 = (2n + 1)(n + 3).
b = 3 b = 3 b = 3
n + 3 est un entier puisque n est entier ; cela prouve que 2n2 + 7n + 3 est divisible par 2n + 1.
2@ Montrer que, quel que soit l’entier naturel n, le nombre n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6.
On procède par disjonction des cas, en remarquant qu’un entier, dans la division par 6, a six restes
possibles : 0, 1, 2, 3, 4 et 5 d’où six cas :
• ou bien n = 6q,
alors n(n + 1)(n + 5) = 6q(n + 1)(n + 5) et comme q(n + 1)(n + 5) est un entier, n(n + 1)(n + 5)
est bien divisible par 6
• ou bien n = 6q + 1,
alors n(n + 1)(n + 5) = n(n + 1)(6q + 1 + 5) = n(n + 1)(6q + 6) = 6n(n + 1)(q + 1) et comme
n(n + 1)(q + 1) est un entier, n(n + 1)(n + 5) est bien divisible par 6
• ou bien n = 6q + 2, alors
n(n + 1)(n + 5) = (6q + 2)(6q + 2 + 1)(n + 5) = (6q + 2)(6q + 3)(n + 5) = 6(3q + 1)(2q + 1)(n +
5) et comme (3q + 1)(2q + 1)(n + 5) est un entier, n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6
• ou bien n = 6q + 3, alors
n(n + 1)(n + 5) = (6q + 3)(6q + 3 + 1)(n + 5) = (6q + 2)(6q + 4)(n + 5) = 6(3q + 1)(3q + 2)(n + 5)
et comme (3q + 1)(3q + 2)(n + 5) est un entier, n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6
• ou bien n = 6q + 4, alors
n(n + 1)(n + 5) = (6q + 4)(n + 1)(6q + 4 + 5) = (6q + 4)(n + 1)(6q + 9) = 6(3q + 2)(n + 1)(2q + 3)
et comme (3q + 2)(n + 1)(2q + 3) est un entier, n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6
• ou bien n = 6q + 5, alors
n(n + 1)(n + 5) = n(6q + 5 + 1)(n + 5) = n(6q + 6)(n + 5) = 6n(q + 1)(n + 5) et comme
n(q + 1)(n + 5) est un entier, n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6
Bilan : dans tous les cas, n(n + 1)(n + 5) est divisible par 6.
2$ Montrer, par récurrence, que, pour tout entier naturel n, le nombre 3 n+3 – 4 4n+2 est divisible par 11.
Initialisation : La propriété 11 divise 3n+3 − 44n+2 est vraie pour n = 0 car 30+3 − 44×0+2 = 11,
11 divise bien 30+3 − 44×0+2.
Hérédité : Soit n un entier naturel quelconque.
Commençons par remarquer que :
3(n+1)+3 − 44(n+1)+2 = 3n+3×31 − 44n+2×44 = 3n+3×3 − 44n+2×256 = 3n+3×3 − 44n+2×(253+3) donc
3(n+1)+3 − 44(n+1)+2 = (3n+3 − 44n+2)×3 − 44n+2×253
Si 11 divise 3n+3 − 44n+2, alors 11 divise (3n+3 − 44n+2)×3 − 44n+2×253
( )
2
a 2 + (a − 1)2 − (2a − 1) 2 = 2a 2 × 2a 2 − 4a + 2 = 2a 2 × 2 ( a − 1)2 = 4a 2 × ( a − 1)2 donc
2
a 2 + (a − 1)2 = 4a 2 × ( a − 1)2 + (2a − 1) 2
Il ne reste plus qu’à remarquer que puisque a ≥ 1, 2a – 1 ≥ 1 ≥ 0 et comme on a 2a – 1 < 2a,
0 ≤ 2a – 1 < 2a donc 0 ≤ (2a – 1)2 < 4a2. Ceci prouve que dans la division euclidienne de
2
a 2 + (a − 1) 2 par 4a 2 , le quotient est ( a − 1)2 et le reste (2a − 1)2 .
3* On sait que 5n + 7 = 5(n + 1) + 2.
Peut-on en déduire que 2 est le reste de la division euclidienne de 5n + 7 par 5 ?
On sait que 0 ≤ 2 < 5 donc 2 est bien le reste de la division euclidienne de 5n + 7 par 5.
Peut-on en déduire que 2 est le reste de la division euclidienne de 5n + 7 par n + 1 ?
Malheureusement, si n = 0 ou n = 1 on n’a pas 2 < n + 1. Dans ces deux cas, 2 ne peut pas être le
reste.
3( a et b sont deux entiers naturels. Dans la division euclidienne de a par b, le quotient n’est pas nul.
Montrer que a est supérieur au double du reste.
a = bq + r
Puisque le quotient n’est pas nul, q ≥ 1 donc bq ≥ b et par suite bq + r ≥ b + r et
0 £ r < b
comme r < b, r + r < b + r c'est-à-dire 2r < b + r d’où bq + r > 2r, c'est-à-dire a > 2r.
4( a. Déterminer les restes de la division par 13 des différentes puissances de 3 à exposants entiers
naturels.
Pour n = 0 : 30 = 1. 30 ≡ 1 [13] Le reste est 1.
Pour n = 1 : 31 = 3. 31 ≡ 3 [13] Le reste est 3.
Pour n = 2 : 32 = 9. 32 ≡ 9 [13] Le reste est 9.
Pour n = 3 : 33 = 27. 33 ≡ 1 [13] Le reste est 1.
On retrouve le premier reste obtenu. Montrons que la suite des restes est périodique de période 3.
∀n∈N 3n+3 = 3n × 33 or 33 ≡ 1 [13] donc 3n+3 ≡ 3n [13] ce qui prouve que 3n+3 et 3n ont
le même reste dans la division par 13. La suite des restes est bien périodique de période 3.
• si n = 3q, alors le reste est le même que celui de 30, c'est-à-dire 1.
• si n = 3q + 1, alors le reste est le même que celui de 31, c'est-à-dire 3.
• si n = 3q + 2, alors le reste est le même que celui de 32, c'est-à-dire 9.
b. Déterminer les entiers naturels n tels que An = 3n + 32n + 33n soit divisible par 13.
Commençons par remarquer que 32n = (3n)2 et que 33n = (3n)3.
• si n = 3q, alors 3n ≡ 1 [13], 32n ≡ 12 ≡ 1 [13] et 33n ≡ 13 ≡ 1 [13] donc A ≡ 3 [13].
Le reste de la division de A par 13 est 3. A n’est pas divisible par 13.
• si n = 3q+1, alors 3n ≡ 3 [13], 32n ≡ 32 ≡ 9 [13] et 33n ≡ 33 ≡ 27 ≡ 1 [13]
donc A ≡ 13 ≡ 0 [13]. Le reste de la division de A par 13 est 0. A est divisible par 13.
Pour le savoir, on divise 257 par les nombres premiers inférieurs ou égaux à 257 ≈ 16,03 :
257 n’est pas divisible par 2 puisqu’il est impair
257 n’est pas divisible par 3 car la somme de ses chiffres : 2 + 5 + 7 = 14 ne l’est pas
257 n’est pas divisible par 5 car il n’est terminé, ni par 0, ni par 5
257 n’est pas divisible par 7 car 257 = 7×36 + 5
257 n’est pas divisible par 11 car 257 = 11×23 + 4
257 n’est pas divisible par 13 car 257 = 13×19 + 10
Puisqu’il n’est divisible par aucun des nombres premiers inférieurs ou égaux à 257 ≈ 16,03 ,
257 est un nombre premier.
Pour le savoir, on divise 319 par les nombres premiers inférieurs ou égaux à 319 ≈ 17,86 :
319 n’est pas divisible par 2 puisqu’il est impair
319 n’est pas divisible par 3 car la somme de ses chiffres : 3 + 1 + 9 = 13 ne l’est pas
319 n’est pas divisible par 5 car il n’est terminé, ni par 0, ni par 5
319 n’est pas divisible par 7 car 319 = 7×45 + 4
319 est divisible par 11 car 319 = 11×29
Puisqu’il est divisible par un autre nombre positif que 1 et lui-même, 319 n’est pas premier.
300 2 2007 3
150 2 669 3
75 3 223 223
25 5 1
5 5
1
300 = 22×31×52 et 2007 = 32×2231.
6& Déterminer le PGCD de 1750 et 1960 après avoir décomposé ces deux nombres en facteurs
premiers.
1750 = 21×53×71 et 1960 = 23×51×72 donc PGCD(1750 ; 1960) = 21×51×71 = 70
6* n désigne un entier naturel non nul. Si le PGCD de n et de 5 est 3, déterminer le PGCD de 2n2 et
10n.
Il est impossible que le PGCD de n et 5 soit 3 puisque 3 ne divise pas 5 !
C’était un piège du P..F S…..E B…U !
6( Démontrer que si x et y sont deux entiers naturels premiers entre eux, il en est de même pour
5x + y et 9x + 2y.
Soit d un diviseur positif commun à 5x + y et 9x + 2y.
d divise donc 2×(5x + y) − 1×(9x + 2y) = x et −9×(5x + y) + 5×(9x + 2y) = y.
Si x et y sont premiers entre eux, leur seul diviseur positif commun est 1, donc d = 1.
Puisque d ne peut prendre que la valeur 1, 5x + y et 9x + 2y sont premiers entre eux.
Partie B
n ≡ 13 (19)
Il s'agit de résoudre dans ! le système (S) .
n ≡ 6 (12)
1. Démontrer qu'il existe un couple (u ; v) d'entiers relatifs tel que : 19u + 12v = 1.
(On ne demande pas dans cette question de donner un exemple d'un tel couple).
19 et 12 étant premiers entre eux, d’après le théorème de Bézout, il existe deux entiers relatifs u et
v tels que 19u + 12v = 1.
Vérifier que, pour un tel couple, le nombre N = 13×12v + 6×19u est une solution de (S).
N = 13×12v + 6×19u = 13×(1 − 19u) + 6×19u = 13 + 19×(6u − 13u) = 13 − 19×7u.
19 ≡ 0 (19) donc 19×7u ≡ 0 (19) et N ≡ 13 (19).
De même, N = 13×12v + 6×19u = 13×12v + 6×(1 − 12v) = 6 + 12×(13v − 6v) = 6 + 12×7v.
12 ≡ 0 (12) donc 12×7v ≡ 0 (12) et N ≡ 6 (12).
n ≡ n0 (19)
2. a. Soit n0 une solution de (S). Vérifier que le système (S) équivaut à : .
n ≡ n0 (12)
n0 ≡ 13 (19) n ≡ 13 (19) n ≡ n0 (19)
Comme n0 est solution de (S), donc ⇔
n0 ≡ 6 (12) n ≡ 6 (12) n ≡ n0 (12)
n ≡ n0 (19)
b. Démontrer que le système équivaut à : n ≡ n0 (12 × 19) .
n ≡ n0 (12)
n ≡ n0 (19)
• Si , alors n − n0 est divisible par 12 et par 19. Puisque 12 et 19 sont premiers
n ≡ n0 (12)
entre eux, n − n0 est divisible par 12×19 donc n ≡ n0 (12 × 19) .
• Réciproquement, si n ≡ n0 (12 × 19) , alors
3. a. Trouver un couple (u ; v) solution de l'équation 19u + 12v = 1 et calculer la valeur de N
correspondante.
On peut appliquer l’algorithme d’Euclide :
19 = 12×1 + 7 d’où : 7 = 19 − 12
12 = 7×1 + 5 d’où : 5 = 12 − 7 = 12 − (19 − 12) = 12×2 − 19
7 = 5×1 + 2 d’où : 2 = 7 − 5 = 19 − 12 − (12×2 − 19) = 19×2 − 12×3
5 = 2×2 + 1 d’où : 1 = 5 − 2×2 = 12×2 − 19 − 2×(19×2 − 12×3) = 19×(−5) + 12×8
Une solution est donc le couple : (u ; v) = (−5 ; 8).
4. Un entier naturel n est tel que lorsqu'on le divise par 12, le reste est 6 et lorsqu'on le divise par 19,
le reste est 13.
On divise n par 228 = 12×19. Quel est le reste r de cette division ?
Cela revient à dire que n est solution de (S), donc n ≡ 678 (228) et comme la division euclidienne
de 678 par 228 est 678 = 228×2 + 222, le reste de la division de n par 228 est 222.
8% Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une
démonstration de la réponse choisie.
Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
1. Proposition 1 : "pour tout entier naturel n, 3 divise le nombre 22n – 1".
VRAI ! On peut utiliser les identités remarquables, un raisonnement par récurrence ou les
congruences :
( )
n
∀n∈N 22 n − 1 = 22 − 1 = 4n − 1 or 4 ≡ 1 (modulo 3) donc ∀n∈N 4n ≡ 1 (modulo3)
d’où ∀n∈N 4n − 1 ≡ 0 (modulo3) c'est-à-dire 4n − 1 divisible par 3.