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CHAPITRE I
Caractéristiques géométriques des sections de structures
L. Ikharrazne
ENSAH 1
Définition d’une poutre
Une poutre est un solide engendré par une aire plane (A) dont le centre de
gravité (G) décrit une ligne dite moyenne (L) en restant normale à cette ligne.
A est aussi appelée section droite de la poutre
On remarque que :
la poutre est composée d’une infinité de fibres de section dA ;
la ligne moyenne peut aussi bien être une droite qu’une courbe (poutres
droites ou poutres courbes) ;
la section peut aussi bien être constante que variable
Hypothèses :
L. Ikharrazne
ENSAH 2
Définition d’une poutre
Définitions d’une section et d’une fibre
Une section est une tranche transversale infiniment fine de la poutre. Elle
peut être représentée dans un repère cartésien orthonormé ( O,y,z ).
Une fibre est un élément infinitésimal de la section (infiniment petite).
Elle se note dA
L’aire d’une section A est la quantification de la surface plane de la
section (unité : m2)
L’aire totale correspond à la somme des aires élémentaires Ai qui
composent la section :
A Ai A A1 A2
EXEMPLE
L. Ikharrazne
ENSAH 3
Exercice
Calculer l’aire de la section du tablier de pont à caisson ci-dessous :
Centre de gravité,
Moment statique,
Moments quadratiques
L. Ikharrazne
ENSAH 4
I. Centre de gravité
Soit une section plane d’aire S définie dans un repère orthonormé Oxy.
y
Les coordonnées du centre de
XG
x.dS
S
YG
y.dS
S
O XG x S S
Si la section S peut être décomposée n en sous-sections simples,
d’aires connues Si et de centres de gravités connus (xGi et yGi)
alors :
n n
Si .xGi S . y
i Gi
XG i 1
YG i 1
S S
I. Centre de gravité
Exemples :
y
10 mm
2
50 mm
20 G
1 10 mm
O x
50 mm
xG
L. Ikharrazne
ENSAH 5
I. Centre de gravité
Exercice:
Calculer la position du centre de
gravité de la section représenté
sur la figure ci-contre
Sx y.dS
S
soit S x S.YG
O X x
De même :
Sy x.dS
S
soit S y S.X G
L. Ikharrazne
ENSAH 6
II. Moment statique
Remarques :
pour tout axe passant par le centre de gravité, le moment statique par
rapport à cet axe est nul.
n
Sx S .y
i 1
i Gi
n
Sy S .x
i 1
i Gi
dI Ox Y².dS
y
O X x De même :
I Oy x².dS
S
L. Ikharrazne
ENSAH 7
III. Moments quadratiques
Remarques :
Le moment quadratique est aussi appelé moment d’inertie de la
section.
Il est toujours positif.
Exemples :
L. Ikharrazne
ENSAH 8
III. Moments quadratiques
Soit : I Ox (Y
S
G ² 2.YG .y' y'²).dS
dS y’
G x’ Ce qui donne :
y
YG I Ox YG ². dS 2.YG . y'dS y'²dS
S S S
O x =S = moment
statique/Gx
Finalement, on obtient : I Ox I Gx S.YG ² =0
De même : I Oy I Gy S.X G ²
Théorème de Huygens:
Calcul pratique :
Si la surface peut être décomposée en n sous-sections de moments
quadratiques connus IOxi et IOyi, alors:
n n
I Ox I Ox i I Oy I Oyi
i 1 i 1
L. Ikharrazne
ENSAH 9
III. Moments quadratiques
Exercice:
Calculer le moment d’inertie de cette cornière à branches égales (L50 x 50 x 4)
par rapport à un axe (a) passant par sa base. On donne les caractéristiques
suivantes données dans le catalogue
Remarque :
n n
I Gx I G i x Si .YGi YG ² I Gy I G i y Si .X Gi X G ²
i 1 i 1
L. Ikharrazne
ENSAH 10
III. Moments quadratiques
dI Oxy X.Y.dS
Calculs pratiques :
Si la surface peut être décomposée en n sous-sections de moments
produits connus IOxyi, alors:
n
I Oxy I Oxy i
i 1
n
I Gxy I G i xy Si .X Gi X G
. YGi YG
i 1
L. Ikharrazne
ENSAH 11
III. Moments quadratiques
O X x
Remarque: on peut écrire ² x²y² soit: I o x².dS y ².dS
S S
Finalement, on obtient: I o I Ox I Oy
y XG y I o I Ox I Oy
Soit:
I o I Gx S.YG ² I Gy S.X G ²
G x
YG
ou:
O x
I o I Gx I Gy S.X G ² YG ²
Finalement, on obtient:
IoIG S.OG ²
L. Ikharrazne
ENSAH 12
III. Moments quadratiques
1 1 1
2 2 2
dS X x.cosθ y.sinθ
y
Y x.sinθ y.cosθ
Y X Calculons le moment quadratique / OX :
x
O x
I OX Y².dS - x.sinθ y.cosθ ².dS
S S
L. Ikharrazne
ENSAH 13
III. Moments quadratiques
Soit :
IOx -IOy
IOXY = .sin2θ+IOxy .cos2θ
2
L. Ikharrazne
ENSAH 14
III. Moments quadratiques
dIOX I -I
=-2. Ox Oy .sin2θ-2.I Oxy .cos2θ=0
dθ 2
dIOY I -I
=2. Ox Oy .sin2θ+2.IOxy .cos2θ=0
dθ 2
Ces deux expressions s’annulent pour :
-2IOxy
tan(2θ)=
IOx -IOy
L. Ikharrazne
ENSAH 15
III. Moments quadratiques
2
IOx +IOy I -I
I maxi = + Ox Oy +I 2 Oxy
2 2
2
IOx +IOy I -I
I mini = - Ox Oy +I 2 Oxy
2 2
L. Ikharrazne
ENSAH 16
III. Moments quadratiques
2
IOXY
IOx +IOy I -I
xc = et R= Ox Oy +IOxy 2
2 2
IOxy
O C ‐2 IOX
‐IOxy
CHAPITRE 2
L. Ikharrazne
ENSAH 17
Forces et résultante des forces
x A xO Fx
Μ O F OA F y A yO Fy
z z F
A O z
L. Ikharrazne
ENSAH 18
REDUCTION D’UN SYSTEME DE FORCES COPLANAIRES
Réduire un système de forces donné, c’est trouver le système le plus
simple qui soit, pouvant remplacer l’ensemble initial sans modifier ses
effets extérieurs sur le corps auquel il est appliqué. Ce système s’appel
le « torseur résultat »,
En général, le système que l’on doit réduire est constitué de forces dont
les lignes d’action sont quelconques dans le plan et de couples (ou
moments) situés dans le même plan.
Soit donc le système constitué de forces F1, F2, ..., Fi, ..., Fn appliquées
aux points A1, A2, ...,Ai, ..., An d’un corps, et de moments (ou couples)
M’i. Soit O un point quelconque dans le plan des forces
On peut toujours remplacer chaque
force Fi donnée par une même force
Fi en O accompagnée d’un couple de
moment Mi et ainsi obtenir un
système de n forces Fi et de n
moments Mi concourants au point O.
L. Ikharrazne
ENSAH 19
Les torseurs
La résultante des forces notée R et son moment par rapport à un point
donnée O, Μ O F , peuvent être regroupés en un seul élément mathématique
appelé Torseur :
Fx
R Fy
F
/O z
Mx
M F M
O y
M
z
«on admettra que deux systèmes de forces sont équivalents s’ils ont le même
torseur résultant en un point quelconque O».
Pour qu’un solide soit en équilibre, il faut et il suffit que le torseur des
efforts extérieurs forme un torseur nul:
F 0 et M O F 0
L. Ikharrazne
ENSAH 20
Forces internes
Afin de faciliter l’étude des efforts exercés sur chaque particule matérielle on
considère une section transversale d’un élément soumis à une sollicitation. Tout
comme n’importe quel système de forces, les efforts intérieurs répartis sur toute
la section peuvent être rapportés à un point (par exemple le centre de gravité de
la section), et de ce fait on distingue le vecteur force R (N, Ty, Tz) et le vecteur
moment M (Mx, My, Mz) résultant des forces intérieures dans la section
L. Ikharrazne
ENSAH 21
Réaction d’appui
la schématisation des liaisons et des efforts exercés se ramène à trois cas
types :
a) Appui simple : Ce type d’appui, laisse à la structure toute liberté
de pivoter autour de l’extrémité de la poutre et de se déplacer
perpendiculairement à la droite joignant les points de contact. Si on
néglige les frottements, la réaction d’appui a la direction de la droite
précitée, et introduit une seule inconnue dans l’étude de la poutre.
b) Appui double (articulation) : Matérialisé par une rotule. Cet
appui autorise les rotations d’une extrémité de la poutre ou d’un des
éléments constituant la structure. La direction de la réaction R est
inconnue, mais la ligne d’action passe par le centre de l’articulation.
L’articulation introduit 2 inconnues, par exemple les projections sur
deux directions du plan moyen.
L. Ikharrazne
ENSAH 22
LES INTÉRACTIONS DES SYSTÈMES MÉCANIQUES PAR DES FORCES
OU DES MOMENTS EXTERNES APPLIQUÉES A LA RDM.
A
A
RAH A
A
Appui simple fixe (rotule)
RAV
MA
A A
RAH
RAV Encastrement
L. Ikharrazne
ENSAH 23
Sollicitations
Sollicitations simples
L. Ikharrazne
ENSAH 24
Sollicitations composées
L. Ikharrazne
ENSAH 25
Treillis ou structure réticulée
Les systèmes en treillis (appelés aussi triangulations ou structures réticulées)
sont des assemblages de barres droites (poutres) articulées entre elles de
manière à ce que chacune des barres ne soit sollicitée qu’en traction
compression. Les barres sont situées dans un seul plan appelé le plan de
charpente. Les articulations communes à plusieurs barres sont les nœuds du
système. Il forme généralement une chaîne simple (plane) de triangles
juxtaposés. Cette construction est une des principales structures employées
en ingénierie. Les treillis sont des structures dont les pièces sont assemblées
de façon à former des triangles.
charpentes en treillis
L. Ikharrazne
ENSAH 26
Hypothèses de modélisation d’un treillis en équilibre
L. Ikharrazne
ENSAH 27
Système hyperstatique : Si le nombre d’éléments inconnus des réactions
d’appuis est supérieur au nombre d’équations d’équilibre dont on dispose, le
système est dit hyperstatique. On a un système possédant plus d’inconnues que
d’équations donc on ne peut résoudre ce type de système par les méthodes que
l’on connaît.
Exemple :
Dans ce cas le nombre d’inconnues est quatre : Ax, Ay, Bx et By
L. Ikharrazne
ENSAH 28
Degré d’ hyperstaticité d’un treillis
La condition nécessaire pour que le treillis soit intérieurement isostatique est :
b 2n 3
Où : b : nombre e membrures (barres)
n : nombre de nœuds
- Si b = 2n-3 : Le système est intérieurement isostatique;
- Si b<2n-3 : Le système est instable
- Si b>2n-3 : Le système est hyperstatique intérieurement.
Dans ce cas le degré d’ hyperstaticité du treillis h est donné par :
h b l 2n
Où : b : nombre de membrures (barres) ;
n : nombre de nœuds ;
l : le nombre de réactions d’appuis ;
Si h=0 le système est isostatique.
Exemple
L. Ikharrazne
ENSAH 29
Exemple
Type de treillis
Ferme de pont
Ferme de toit
L. Ikharrazne
ENSAH 30
Grue
Hypothèse de calcul
Pour assurer que chacune des barres ne soit sollicité qu’en traction ou en
compression il faut que :
‐ Pour déterminer les actions de liaison, on assimilera le système réticulé à
un système matériel rigide (les barres sont considérés comme rigide et
indéformables) .
‐ Les barres sont modélisées par leur ligne moyenne (ligne passant par le
centre de gravité des sections droites).
‐ On suppose les barres articulées sans frottement aux nœuds, (articulation
parfaite d’axe z perpendiculaire au plan du treillis).
‐ Le poids des barres soit négligeable devant les autres sollicitations,
‐ Les sollicitations extérieures (charge) ne soient que des efforts appliqués
sur les nœuds,
‐ Les liaisons avec l’extérieur soient des appuis fixes ou des appuis mobiles.
‐ Les calculs sont conduits exclusivement en élasticité.
L. Ikharrazne
ENSAH 31
Calcul de l’effort Normale sur une barre
Exemple :
Trouver les forces dans toutes les barres du treillis suivant.
L. Ikharrazne
ENSAH 32
Equilibre des Nœuds
L. Ikharrazne
ENSAH 33
L. Ikharrazne
ENSAH 34
L. Ikharrazne
ENSAH 35
Méthode de Ritter
Cette méthode consiste à couper le treillis (voir figure) en deux parties par
une section qui coupe les barres dont on veut déterminer les efforts.
Exemple
Soit le treillis articulé plan schématisé par la figure ci-dessous.
L. Ikharrazne
ENSAH 36
Solution :
1. Isostaticité du système :
- Nombre de noeuds: (n = 7)
- Nombre de barres: (b = 11)
Donc b= 2n-3,
D’où le système est isostatique.
2- Effort dans la barre DG.
On coupe au maximum trois barres de sorte que la barre dont on
recherche l’effort soit parmi elle.
CHAPITRE III
Contraintes et déformations
L. Ikharrazne
ENSAH 37
Contraintes
Forces internes de cohésion principe de l’Action et de la réaction:
-F F
A B
-F F -F F
A B
Équilibre :
F F 0
F
M 0
Vecteur contrainte:
T
F F F
F
T
S
L. Ikharrazne
ENSAH 38
Définition des contraintes :
y
F2
F1
I
I x
F3 z
Fn
y
xy ΔF: force interne
F1
I xx
xz Δy ΔFx
x
z
Δz
Δ F Δ F y avec Ax yz
ΔF
Fn z
F F
M
En générale le vecteur
F T ( M , n )dS
contrainte est défini par : S
L. Ikharrazne
ENSAH 39
Tenseur des contraintes: Formule de Cauchy
Ce qui caractérise l'état de contrainte, c'est la relation existante
entre le vecteur contrainte et la direction de normale à la facette.
Pour obtenir cette relation, il suffit de considérer l'équilibre d'un
domaine matériel infiniment petit de forme tétraédrique ayant
trois faces perpendiculaires aux axes x, y et z.
Soit n la normale au plan ABC dirigée vers l'extérieur du
tétraèdre et dS l'aire du triangle ABC
nx
n ny
n
z
T M , n n T M ,i n T M , j n T M , k 0
x y z
T M , n n T M , i n T M , j n T M , k
x y z
On a: 11 12 13 n x
T M , n 21 22 23 n y
31 32 33 n z
L. Ikharrazne
ENSAH 40
Le vecteur contrainte s’écrit finalement sous la forme :
T M,n n
où: 11 12 13
21 22 23 est appelé tenseur des contraintes
en M , ou tenseur de Cauchy
31 32 33 ( tenseur symétrique)
Représentation
Etat de contraintes en un point:
y
yy
G
C
yz
yx
H
zy D xy
Δy zx F
xx
zz xz
B
z E x
Δx A Δz
L. Ikharrazne
ENSAH 41
Contrainte normale et contrainte tangentielle
x i .T M , i i i 11 xx
D’une façon générale, la Contrainte normale à la facette n en M est:
n n .T M , n nT ( M )n
T M , n n
la Contrainte tangentielle à la facette n en M est:
n
Déformations
Définition des déformations
F2 y
B’
F1 B
I’
C C’ A’
I
A I
F3 z
x
Fn
IA x I A ; IB y I B et IC z I C
On définit : - La déformation normale ε par ses trois composantes :
I A IA I B IB I C IC
x lim ; y lim ; z lim
Δx 0 IA Δy 0 IB Δz 0 IC
Impossible d’afficher l’image.
L. Ikharrazne
ENSAH 42
Exemple déformation axiale d’une poutre:
P
l l dl
x
l l dl
l l
12 13
11
2 2
23
12 22
2 2
13 23
33
2 2
Les éléments de la diagonale sont appelé : élongations ou
allongements relatifs.
Les élément en dehors de la diagonale sont appelé :Distorsion
angulaire ou glissement
D’où :
L. Ikharrazne
ENSAH 43
On a, dans un repère orthonormé ( e1, e2 , e3 ) :
e e
11 x e1e1 1 1
22 y e2e2 e2 e2
33 z e3e3 e3 e3
11 : l’allongement relatif au point M dans la direction e1
L. Ikharrazne
ENSAH 44
Méthodes de mesure des déformations
Relation entre contraintes et déformations:
Les déformations et contraintes sont reliées par la loi de
comportement du matériau considéré (rhéologie). On parle à titre
d'exemple de loi élastique, loi élastoplastique, loi visqueuse, …
Matériau isotrope
• Un matériau isotrope est un matériau pour lequel la réponse
matérielle est indépendante de la direction.
• On peut considérer, de façon totalement équivalente, l’isotropie
comme la symétrie totale: un matériau isotrope est un matériau
pour lequel toute direction est de symétrie matérielle. Ou encore:
il n’y a pas de directions privilégiées. Donc, toute direction est
mécaniquement équivalente.
Lamé a spécifié la loi de Hooke pour les matériaux élastiques
linéaires isotropes:
L. Ikharrazne
ENSAH 45
Sous forme matricielle :
11 2 0 0 0 11
22 2 0 0 0 22
2 0 0 0 33
33
23 0 0 0 0 0 2 23
13 0 0 0 0 0 2 13
0 0 0 0 0 2 12
12
Les constantes et peuvent être remplacées par d’autres
constante plus significative:
E 2 3
, E ,
(1 )(1 2 )
E
, .
2(1 ) 2( )
E est le module d’Young et le coefficient de poisson.
L. Ikharrazne
ENSAH 46
Les équations de Lamé inverses s’obtiennent facilement
1
tr I .
E 1
La forme matriciel inverse s’écrit:
Déformations planes
L. Ikharrazne
ENSAH 47
En élasticité isotrope, le tenseur des contraintes prend alors la
forme suivante :
dépend de et de par :
En effet :
L. Ikharrazne
ENSAH 48
CHAPITRE IV
On appelle poutre le solide engendré par une surface plane dont le centre
de gravité décrit une courbe g, la surface S restant normale à cette
courbe, avec :
La courbe est appelée ligne moyenne ou fibre moyenne
La surface S est appelée section normale
Le rayon de courbure en tout point de doit être grand par rapport aux
dimensions de S
Les dimensions de S sont négligeables devant la longueur de la courbe
Les variations de forme et de dimension de S doivent être progressives
L. Ikharrazne
ENSAH 49
Hypothèse de Bernoulli
L. Ikharrazne
ENSAH 50
Torseur des efforts de liaison dans les poutres
On définit le torseur des efforts intérieurs pour une section (S) comme le
torseur des efforts exercés par la partie droite sur la partie gauche. Ce
torseur est donné par sa résultante appliquée en G
RG N ex Ty ey Tz ez
et son moment résultant défini au point G.
MG M xT ex M yF ey M zF ez
N est l'effort normal à la section S, on l'appelle aussi tension.
N >0 correspond à un état de traction
N <0 correspond à un état de compression
Ty et Tz sont appelé efforts tranchants sur la section S.
T
M x : est le moment de torsion
F F
M y et M z : sont les moments de flexion
L. Ikharrazne
ENSAH 51
Exemples 1
Exemples 2
L. Ikharrazne
ENSAH 52
Efforts intérieurs
Pour accéder aux efforts de cohésion (efforts intérieurs), on opère
une coupe dans le milieu curviligne étudié ( courbe C).
Soit une poutre en équilibre sous l’action des efforts extérieurs
(charges et actions de liaison). On opère une coupure au point
courant G (centre de la section droite d’abscisse x).
Cette coupure divise le milieu en deux parties : partie gauche (C-) et
partie droite (C+).
Effort normale N :
L. Ikharrazne
ENSAH 53
Exemple 1:
Trouver les efforts normaux en A et en B dans la poutre ci-dessous.
Exemple 2:
Le couvercle d’un réservoir de 50 cm
de diamètre est fixé au moyen de 10
boulons de 1,5 cm2 de section.
‐ Trouver l’effort normal dans chaque
boulon si la pression dans le
réservoir est de 6,5 kPa
‐ Déduire la contrainte dans les
boulons
Effort tranchant Q :
L. Ikharrazne
ENSAH 54
La contrainte de cisaillement « », c’est l’intensité de l’effort
tranchant. C’est l’effort tranchant par unité de surface :
Moments fléchissant M
Les composantes My et Mz du vecteur moment résultant
représentent les sommes des moments de toutes les forces
intérieures dans la section, par rapport aux axes d’inertie principaux
de cette dernière Y et Z respectivement.
Le sens positif des moments dans le plan qui par convention tend
les fibres inférieures et comprime les fibres supérieures de la
section
L. Ikharrazne
ENSAH 55
Exemple 1 :
Trouver le moment fléchissant dans la poutre ci-dessous aux points A
et B.
Exemple 2 :
Trouver le moment fléchissant dans la poutre ci-dessous au
point A.
Moment de torsion
L. Ikharrazne
ENSAH 56
Efforts et contraintes multiples dans les sections de barres :
Lorsque l’on veut étudier un corps en entier, il est souvent préférable
de vérifier toutes les contraintes s’exerçant sur celui-ci.
Dans ce cas, on doit effectuer une coupe aux points considérés et tenir
compte des trois efforts possibles N, Q et M qui nous permettent de
calculer les contraintes respectives.
Exercice :
Calculer les efforts, contraintes et moment fléchissant dans la poutre ci-
dessous au point C. La poutre a une section de 1 cm2.
‐ Essais Mécaniques
‐ Essais Mécaniques
Essais non-destructifs :
Ces essais sont utilisés sur les pièces complexes, chères et
difficiles à réaliser, mais également pour valider une hypothèse de
travail ou un modèle d’étude.
L. Ikharrazne
ENSAH 57
1. Essai de traction
L’essai de traction permet à lui seul de définir les caractéristiques
mécaniques courantes d’un matériau utilisées en RDM. La seule
connaissance des paramètres de l’essai de traction permet de prévoir le
comportement d’une pièce sollicitée en cisaillement, traction,
compression et flexion.
ESSAI DE TRACTION
L. Ikharrazne
ENSAH 58
ESSAI DE TRACTION pour un matériaux ductile ou malléable
σ
E
Su Courbe de traction
Déformation élastique
B
T T
F
Sy Rupture
C D
A T Déformation plastique
T
Droite OA
σ = Eε T Striction T
E = tgα
T Rupture T
α
O
Parfaitement Zone Zone de ε
plastique d’écrouissage striction
Zone
élastique Zone de déformations plastiques
ESSAI DE TRACTION pour un matériaux fragile
σ Rr
Rr
E
Re 0.2
A’
A Rupture
Re
Parallèles
O ε Rr
ε = 0.002 (ou A% = 0.2)
L. Ikharrazne
ENSAH 59
2. ESSAI DE COMPRESSION
3. ESSAI DE FLEXION
L. Ikharrazne
ENSAH 60
4. ESSAI DE TORSION
5. ESSAI DE RESILIENCE (Mouton Charpy)
Éprouvette
L. Ikharrazne
ENSAH 61
6. ESSAI DE DURETE
Acier à
structure 207 0.29 240 414 7.86 12.1 10-6
L. Ikharrazne
ENSAH 62
Etude de la d’une poutre traction/compression :
Un élément de structure est soumis à traction ou compression pure
lorsque l’effort tranchant T et le moment de flexion M sont nuls : la
seule sollicitation agissante est l’effort normal N.
N 0 T 0 M 0
La déformation est :
ΔL
L
l’hypothèse de Navier-Bernoulli toute section transversale initialement
plane et normale à la ligne moyenne de la barre reste plane et normale à
cette ligne sous chargement :
Loi de hooke:
E
L. Ikharrazne
ENSAH 63
Etude de la flexion d’une poutre
Un tronçon de barre est sollicité en flexion pure lorsque le moment de
flexion est constant le long de ce tronçon
N 0 T 0 M 0
Exemple
La partie centrale BC de la poutre AD sur la figure ci-dessous est soumise à
flexion pure. Le moment a pour valeur : M = P×a le long de BC.
L. Ikharrazne
ENSAH 64
la loi de Hooke permet d’écrire :
E
L. Ikharrazne
ENSAH 65
La relation entre la contrainte et la cote z donnée par:
M
z
I
Cette relation est vraie quelle que soit la forme de la section. C’est la
formule générale donnant la valeur de la contrainte normale due au
moment de flexion.
M : est le moment de flexion,
z : cote à laquelle on veut calculer la contrainte,
I : moment d’inertie de la section,
: Contrainte à la cote z.
L. Ikharrazne
ENSAH 66
Relation entre le moment fléchissant et l’effort tranchant
F 0
M 0 Gxdx
Projection suivant Ox : N x dx N x 0
T x dx T x dT x
qx qx
dx dx
dx 2
Projection du moment suivant Oz: M x dx M x qx T x dx 0
2
dx 2
M x dx M x qx T x dx 0
2
M x dx M x T x dx
dx 2
est négligeable devant les autres termes ( infiniment
2
petit du second ordre)
dM x dT x
T x On a aussi: qx
dx dx
d 2 M x
qx
dx 2
L. Ikharrazne
ENSAH 67
Etude de la torsion d’une poutre circulaire
Définition de la torsion :
Une poutre est sollicitée à la torsion lorsque le système des forces
extérieures crée des efforts internes représentables par un torseur dont le
seul élément de réduction au centre de gravité de chaque section droite
est le moment de torsion MT.
Essais de torsion
L. Ikharrazne
ENSAH 68
Lorsqu’on sollicite en torsion une poutre circulaire, on constate :
‐que toute section droite reste droite et circulaire, sans variation de rayon, au
cours de la déformation.
‐Que la distance axiale séparant deux sections droites ne varie pas au cours de
la déformation.
‐Qu’une section quelconque tourne en entier dans son plan d’un angle
proportionnel à son abscisse.
1 2 3 max
... cte
l1 l2 l3 l
u r z e
1 u 1 u 1
z z
r
2 z r 2
L. Ikharrazne
ENSAH 69
Déformation angulaire unitaire:
Le moment de torsion est donné en fonction des contraintes τ
M T G r 2 dS
S
M T G r 2 dS
S
I G r dS
2
est le moment d’inertie Polaire par rapport au
S centre G d’inertie d 2
IG
32
M
T : déformation angulaire unitaire
G IG
MT IG
.r :est le « module de torsion »
IG r
L. Ikharrazne
ENSAH 70
Etude de la flexion déviée
Dans le cas général une section peut être soumise à l’action des six
composantes de l’effort internes à savoir : traction et compression
(N), cisaillement (Qx, Qy) torsion Mx, et flexion My, Mz.
Dans la pratique, on rencontre rarement des cas où les sollicitations
sont simples moins encore ou les six composantes des efforts
internes apparaissent en même temps au niveau d’une section.
Sous les hypothèses de la résistance des matériaux, on rencontre
différents types de combinaisons de sollicitations qui peuvent être
analysées en utilisant le principe de superposition des efforts.
Dans la suite on étudiera la combinaison de deux flexions : flexion
déviée et flexion composée.
L. Ikharrazne
ENSAH 71
Pour une action simultanée de My et Mz, les contraintes en un point
de coordonnées y et z se déterminent par le principe de superposition:
avec
L. Ikharrazne
ENSAH 72
Rq: L’axe neutre alors est un droit passant par le centre de gravité de
la section.
En flexion déviée due à une charge inclinée de par rapport à l’axe
Oy on a les relations
Et la contrainte s ’écrit :
L. Ikharrazne
ENSAH 73
Etude de la flexion composée
La flexion composée provient de l’action conjuguée d’une flexion
due à un chargement latérale et d’un effort axial (traction ou
compression) ou seulement de l’effet d’un effort normal excentré
par rapport à l’axe moyen de l’élément.
efforts internes :
L. Ikharrazne
ENSAH 74
La contrainte s’écrit :
Iy I2
avec i y , iz : Rayons de giration suivant les axes y et z
A A
L’équation de l’axe neutre : ensemble des fibres dans les quelles la
poutre ne subit aucune traction ou compression (contrainte nulle).
L. Ikharrazne
ENSAH 75