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SOMMAIRE

CHAPITRE I

GUIDE DU
CHAPITRE II

CHAPITRE III

CHAPITRE IV VÉRIFICATEUR DE
CHAPITRE V
COMPTABILITÉ
CHAPITRE VI

CONCLUSION
mis à jour le 28/01/2003.
ANNEXES
PRÉAMBULE

CHAPITRE I. CADRE LÉGAL RÉGISSANT LE CONTROL FISCAL

SECTION I. DÉFINITION ET ÉTENDU DE LA VÉRIFICATION

1.1- DÉFINITION DE LA VÉRIFICATION DE COMPTABILITÉ

1.2- ÉTENDUE DE LA VÉRIFICATION

1.3- LES DIFFÉRENTES FORMES DE LA VÉRIFICATION

1.3.1- La vérification de comptabilité

1.3.2- vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble (VASFE)

SECTION II. PRÉROGATIVES DU VERIFICATEUR

2.1- COMPÉTENCE

2.2- POUVOIR LÉGAL

2.3- OBJECTIF DE LA VÉRIFICATION

SECTION III. PRINCIPALES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

3.1- OBLIGATION A LA CHARGE DES CONTRIBUABLES NE DISPOSANT PAS


D'INSTALLATION PROFESSIONNELLE PERMANENTE EN ALGÉRIE.

3.1.1- Entreprises étrangères réalisant des travaux immobiliers

3.1.2- Entreprises étrangères réalisant des activités autres que des


travaux immobiliers

3.2- OBLIGATION A LA CHARGE DES CONTRIBUABLES AYANT UNE INSTALLATION


PROFESSIONNELLE PERMANENTE EN ALGÉRIE

3.2.1- Obligation incombant aux contribuables exerçant une activité


industrielle ou commerciale.

3.2.2- Obligation incombant aux contribuables exerçant une activité


non commerciale

3.3- OBLIGATIONS A LA CHARGE DES ENTREPRISES EMPLOYANT DES SALAIRES


3.4- OBLIGATIONS LIÉES A LA VÉRIFICATION DE COMPTABILITÉ

SECTION IV. LES DROITS DU CONTRIBUABLE EN VÉRIFICATION

4.1- INFORMATION PRÉALABLE ET DÉLAI DE PRÉPARATION

4.2- ASSISTANCE D4UN CONSEIL

4.3- IMPOSSIBILITÉ DE REFAIRE LA VÉRIFICATION

4.4- LIMITATION DE LA DURÉE DE LA VÉRIFICATION SUR PLACE

4.5- LA PROCÉDURE CONTRADICTOIRE

CHAPITRE II. LA PROCÉDURE DE VÉRIFICATION

SECTION I. PRÉPARATION DE LA VÉRIFICATION

1.1- RETRAIT ET EXAMEN DES DOSSIERS FISCAUX

1.1.1- Impôts Directs

1.1.2- Taxes sur le chiffre d'affaires

1.2- ÉTUDE DE LA DOCUMENTATION TECHNIQUE AFFÉRENTE A L'ACTIVITÉ


PROFESSIONNELLE

1.3- UNITÉ DES TRAVAUX DE LA PHASE PRÉLIMINAIRE

SECTION II. L'AVIS DE VÉRIFICATION

2.1- LE DESTINATAIRE

2.2- LE CONTENU

2.3- LE CONTRÔLE INOPINÉ

SECTION III. L'INTERVENTION SUR PLACE

3.1- LE PREMIER CONTACT AVEC LE CONTRIBUABLE

3.2- LES RENSEIGNEMENTS A RECUEILLIR


3.2.1- Objet

3.2.2- Conditions d'exploitation

3.2.3- Moyens de production mis en oeuvre

3.2.4- Locaux

3.2.5- Personnel

3.2.6- Liens avec d'autres entreprises

3.2.7- Impositions

3.2.8- Schémas comptable

3.2.9- Notes à prendre

3.3- LA DURÉE DE LA VÉRIFICATION SUR PLACE

3.4- FIN DES OPÉRATIONS DE CONTRÔLE SUR PLACE

SECTION IV. LA NOTIFICATION DES RÉSULTATS

4.1- DESTINATAIRE DE LA NOTIFICATION

4.2- CONTENU DE LA NOTIFICATION

4.3- CONSÉQUENCES DE LA NOTIFICATION

SECTION V. LA RÉPONSE DU CONTRIBUABLE A LA NOTIFICATION

5.1- RÉPONSE REÇUE DANS LES DÉLAIS

5.2- RÉPONSE REÇUE HORS DÉLAIS

5.3- ABSENCE DE RÉPONSE

SECTION VI. LA NOTIFICATION DE LA POSITION DÉFINITIVE DE L'ADMINISTRATION

6.1- ÉTUDE DE LA RÉPONSE DU CONTRIBUABLE

6.2- RÉDACTION DE NOTIFICATION DÉFINITIVE


SECTION VII. LES OPÉRATIONS DE CLÔTURE DE LA VÉRIFICATION

7.1- ANNOTATION DU DOSSIER FISCAL

7.2- ÉLABORATION DU RAPPORT DE VÉRIFICATION

SECTION VIII. ÉMISSION DES RÔLES

SECTION IX. LES INCIDENTS SURVENUS LORS DE LA VÉRIFICATION

9.1- DIFFÉRENTS CAS D'INCIDENT

9.2- ATTITUDE A ADOPTER

9.3- LES CONSÉQUENCES DES INCIDENTS SURVENUS LORS DE LA VÉRIFICATION

CHAPITRE III. EXAMEN DE LA COMPTABILITÉ

SECTION I. EXAMEN DE LA COMPTABILITÉ EN LA FORME

1.1- LA COMPTABILITÉ EST-ELLE COMPLÈTE ET RÉGULIÈRE ?

1.1.1- Les livres et documents obligatoires prévus par le code de


commerce

1.1.2- Tenue de la comptabilité de l'entreprise selon les conditions et


les modules d'application du plan comptable national

1.2- LA COMPTABILITÉ EST-ELLE ARITHMÉTIQUE EXACTE ?

1.2.1- Examen des balances

1.2.2- Concordance entre pièces justificatives et documents


comptables (comptes financiers)

1.3- LA COMPTABILITÉ EST ELLE PROBANTE ?

1.3.1- Ventes, services et travaux

1.3.2- Achats, frais et charges

1.3.3- Stocks et travaux en cours


SECTION II. CONTRÔLE DE LA COMPTABLES EN LE FOND

2.1- CONTRÔLE A TRAVERS LES DONNÉES COMPTABLES

2.1.1- Contrôle des achats

2.1.2- Contrôle des stocks

2.1.3- Contrôle de la valeur d'inventaire

2.1.4- Contrôle des quantités en stock

2.1.5- Contrôle des travaux en cours

2.1.6- Conclusion du contrôle des stocks et des travaux en cours

2.1.7- Contrôle des ventes

2.1.8- Conclusion de l'examen de la comptabilité au fond

2.2- VÉRIFICATION DES COMPTES DE BILAN

2.2.1- Les comptes de l'actif

2.2.2- Les comptes de passif

SECTION III. LE REJET DE COMPTABILITÉ

3.1- LES CONDITIONS DE REJET

3.2- LES CONSÉQUENCES DU REJET DE LA COMPTABILITÉ

CHAPITRE IV. LA VÉRIFICATION AU PLAN FISCAL

SECTION I. EXAMEN DE LA DÉDUCTIBILITÉ DE CERTAINES CHARGES

1.1- Les amortissements

1.1.1- L'amortissement linéaire

1.1.2- L'amortissement dégressif


1.1.3- L'amortissement progressif

1.2- LES PROVISIONS

1.3- AUTRES DÉPENSES

1.3.1- Les loyers des locaux

1.3.2- Les frais d'entretien et de réparation

1.3.3- Les primes d'assurances

1.3.4- Les frais de transports et de déplacements

1.3.5- Les frais divers de gestion

1.3.6- Les de parrainage, patronage et sponsoring

1.3.7- Les dépenses pour le compte des opérations de recherches


scientifiques ou techniques

1.3.8- Les dons au profil d'institutions scientifiques ou associations à


but philanthropique

1.3.9- Les impôts, taxes et pénalités

SECTION II. EXAMEN DE L'IMPOSITION

2.1- DISPOSITION FISCALE APPLIQUÉE

2.2- L'AVOIR FISCAL

2.2.1- L'avoir fiscal en matière d'IRG

2.2.2- L'avoir fiscal en matière d'IBS

SECTION III. LE CONTRÔLE DES TAXES SUR ACHATS

3.1- LES DEDUCTIONS-CADRE LÉGAL

3.1.1- Condition de fond

3.2.1- Condition de forme


3.2- L'EXCLUSION DU DROIT A DÉDUCTION

3.3- LE CONTRÔLE DES DÉDUCTIONS

CHAPITRE V. MÉTHODES DE CONTRÔLE ET DE RECONSTITUTION DES BASES

SECTION I. ESSAI DE PRODUCTION ET DÉTERMINATION DES TAUX DE PERTES ET


DES DÉCHETS

1.1- TAUX DE PERTES ET DES DÉCHETS

1.1.1- Détermination des taux de pertes et des déchets

1.1.2- Imposition des déchets vendus

2.1- Les Essais de production

2.1.1- Précaution à prendre

2.1.2- La rédaction du procès-verbal

2.1.3- Conséquence de l'essai de production

SECTION II. RECONSTITUTION DES BASES D'IMPOSITION

2.1- Reconstitution du chiffre d'affaires à partir d'éléments quantitatifs (matières)

2.2- Reconstitution du chiffre d'affaires à partir des recettes et de la facturation

2.3- RECONSTITUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES A PARTIR DES CHARGES DE


PRODUCTIONS

2.4- RECONSTITUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRE A PARTIR DE RATIOS

2.5- RECONSTITUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES A PARTIR D'INDICE DIVERS QUE


LE VERIFICATEUR A PU ISOLER

CHAPITRE VI. NOTIFICATION DES RÉSULTAS DE LA VÉRIFICATION

SECTION I. RÉDACTION DE LA NOTIFICATION

1.1- RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES


1.2- DISPOSITIONS LÉGISLATIVES

SECTION II. RESPECT DE LA PROCÉDURE CONTRADICTOIRE

SECTION III. RÉPONSE DU CONTRIBUABLE ET NOTIFICATION DÉFINITIVE DE


L'ADMINISTRATION

3.1- RÉPONSE DU CONTRIBUABLE

3.2- RÉPONSE DÉFINITIVE DE L'ADMINISTRATION

CONCLUSION

ANNEXES

RETOUR
La présente édition du Guide du vérificateur de Comptabilité est une actualisation de celle
réalisée en 1994 , à la lumière des changements d'ordre législatif et réglementaire intervenus à
ce jour et se rapportant aux mesures traitant du contrôle fiscal..

Ce dernier constitue la contre partie naturelle d'un système fiscal essentiellement déclaratif.

Pour permettre ce contrôle et limiter la fraude , le code de commerce et les différents codes
fiscaux prévoient pour les contribuables certaines obligations comptables et fiscales notamment
la tenue d'une comptabilité régulière pour ceux suivis au régime du réel.

Le contrôle de la comptabilité commerciale par les services fiscaux n'est pas destinée à
réaliser une révision générale. Il vise, pour l'essentiel , à déceler les fraudes fiscales qui ont lésé
les intérêts du Trésor et à opérer les régularisation nécessaires.

Il répond au souci de mettre à la disposition des agents chargés de la vérification un


instrument de travail pouvant servir non seulement à connaître les méthodes de contrôle et de
reconstitution des bases imposables mais aussi pour s'imprégner des procédures se rattachant
aux vérification des comptabilités commerciales.

le respect de ces procédures conditionne généralement la réussite des opérations de contrôle


et de reconstitution des bases imposables mais aussi pour s'imprégner des procédures se
rattachant aux vérifications des comptabilités commerciales.

Le respect de ces procédures conditionne généralement la réussite des opérations de


contrôle. Certaines règles de procédure sont obligatoires . Leur inobservation peut entraîner dans
certains cas, la nullité de la procédure de la vérification et portant des redressements notifiés .
De même que le respect de garantie légales accordées au contribuable vérifié doit être une
préoccupation majeur du Vérificateur.

Ce guide répond également au soucis de normalisation et d'harmonisation des procédures de


contrôle. Toutefois, pour ce qui est des méthodes de contrôle et de reconstitution, celles-ci ne
sont pas limitativement énumérées. Certaines d'entre elles, les plus utilisées, sont reprises. Il
demeure toutefois entendu, que le vérificateur peut recourir à n'importe quelle méthode de
contrôle et de reconstitution à condition qu'elle soit valable, d'une part, et qu'elle ne lèse pas les
intérêts du trésor d'autre part.
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTÈRE DES FINANCES

DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS

DIRECTION DES RECHERCHES ET VÉRIFICATIONS

G UIDE

DU

VÉRIFICATEUR

DE COMPTABILITÉ

ÉDITION 2001
CADRE LÉGAL RÉGISSANT LE CONTRÔLE FISCAL

La législation fiscale a défini ce qu'il faut entendre par vérification de comptabilité et énoncé
les différentes formes qu'elle peut revêtir. Elle a également fixé l'étendue du pouvoir du
vérificateur.

En effet, en plus des droits se rattachant, en général, à la qualité de contribuable, il est prévu
d'autres se rapportant à la procédure de vérification de comptabilité en vue de protéger
davantage les redevables d'éventuels excès.

Toutefois, les personnes soumises à une vérification de comptabilité sont astreintes à


certaines obligations visant à permettre aux opérations de contrôle de se dérouler dans de
meilleurs conditions.

SUIVANT
DÉFINITION ET ÉTENDUE DE LA VÉRIFICATION

Pour s'assurer de l'exactitude et de la sincérité des déclarations fiscales souscrites par les
contribuables, l'administration dispose de moyens et pouvoirs qui sont, pour l'essentiel, le droit
de vérification, les demandes de justifications ou d'éclaircissement et le droit de communication.

1. Définition de la vérification de comptabilité:

La vérification de comptabilité est un ensemble d'opération ayant pour objet de contrôler


les déclarations fiscales souscrites par les contribuables.

L'examen critique de la comptabilité tend à rechercher si les résultats qu'elle traduit ont
bien été déterminés conformément aux règles comptable et fiscales.

2. étendue de la vérification:

Le contrôle fiscal, limité à la vérification de la comptabilité, ne ferait apparaître que les


omissions ou minorations en matière de C.A et de bénéfice.

L'étendue des opérations de contrôle n'est pas identique à l'ensemble des affaires faisant
l'objet d'une vérification de comptabilité.

C'est ainsi que la nature et l'importance des travaux dépendant d'un certain nombre de
paramètre repris ci-après à titre indicatif:

Régime fiscal applicable (retenue à la source, droit commun);


Volume du chiffre d'affaire et de recettes professionnelles
Forme juridique (personne physique, personne morale, entreprise publique...);
Orientation particulière données lors de la programmation de l'affaire en
vérification;
Nature et importance des insuffisances et anomalies relevées de l'examen du
dossier fiscal et de l'analyse sommaire de la comptabilité.

Dés lors, l'examen de la comptabilité peut être suivant le cas:

Systématique portant sur tous les livres, pièces et écriture comptables;


Par sondage, ciblant certains comptes ayant une incidence directe sur le niveau des
chiffres et des résultats;
Spécifique, portant sur certains aspects de l'opération (sociétés étrangère relevant
du régime de la retenue à la source...).

Il convient donc de compléter cette action dans des cas particulier par le recours aux
investigations de toute nature concernant outre l'activité professionnelle du contribuable,
les variations de son patrimoine, les éléments de son train de vie, ...etc., aux fins de
déceler, le cas échéant, les dissimulations ayant une incidence sur l'assiette de l'impôt.

Lorsque les circonstances l'exigent, le vérificateur peut être conduit à utiliser:

La procédure prévue en matière de demande de renseignement ou de justification


(art 187 du C.I.D);
Le droit de communication (article 309 à 316 du C.I.D et 74 et 75 du C.T.V.A);

3. les différentes formes de vérification:

Outre le contrôle sur pièces exercé périodiquement par les services gestionnaires,
consistant en l'examen critique des déclarations fiscales et du dossier fiscal, il existe
également deux autres formes de contrôle plus approfondi et étendu.

1. La vérification de comptabilité:

La vérification de comptabilité est un ensemble d'opérations qui a pour objet


d'examiner sur place les documents comptable d'une entreprise ou société et de les
confronter à certaines données de fait ou matérielle, afin de contrôler les
déclarations souscrites et d'assurer éventuellement les redressements au titre de la
période non prescrite.

Ces contrôles sont exercés par des structures tant au niveau central (S.R.V) que
local (D.W.I).
2. Vérification approfondie de situation fiscale d'ensemble (VASFE)

Elle est récente et peu développée. Elle fût introduite par la loi de finances pour
1992 et codifiée à l'article 131 bis du code des impôts directs.

La V.A.S.F.E est définie comme étant l'ensemble des opérations


notamment, de recherches et d'investigations à l'effet de déceler d'éventuels écarts
entre les revenus déclarés par le contribuable (personne physique) par rapport à
ceux dont il en a réellement disposé.

La V.A.S.F.E a donc pour finalité :


de vérifier l'exactitude des revenus déclarés au titre de l'impôt sur le revenu
;
de contrôler la cohérence de ce revenu avec la situation patrimoniale, la
situation de trésorerie et les éléments du train de vie du foyer familial au
sens de l'article 6 du C.I.D.

Il peut être fait usage simultanément des deux modes d'interventions dans certains
cas, notamment lorsqu'il y a des indices sérieux pouvant présager l'existence de
fraude au niveau de la situation personnelle de l'exploitant, ou des associés au
regard des impôts sur les revenus ainsi que de l'entreprise ou de la société.

SUIVANT
PRÉROGATIVES DU VERIFICATEUR

1. COMPÉTENCE :

Les agents de l'administration fiscale ayant au moins le grade de contrôleur peuvent


procéder à des vérifications de comptabilités.

La compétence des agents relevant des services des recherches et vérification (S.R.V)
ainsi que ceux relevant des sous-Directions du contrôle fiscal et nationale. Cependant
l'intervention des vérifications relevant des D.W.I, en dehors de leur circonscription obéit à
une procédure particulière (C.F circulaire N°52/MF/DGI/du 22/02/1994) .

La collaboration d'agents de grade inférieur pour des travaux de pointage et de


dépouillement est autorisée. Néanmoins, ces derniers ne peuvent ni participer au débat
contradictoire avec les contribuables, ni signer les avis de vérification et les notifications
de redressement.

2. POUVOIR LÉGAL:

Les agents des impôts ont pour mission le contrôle de l'ensemble des impôts et taxes dus
par le contribuable vérifié.

3. OBJECTIF DE LA VÉRIFICATION :

l'objectif de l'agent vérificateur est de rechercher les erreurs, inexactitudes et omissions


qui portent préjudice au trésor.

La Vérification d'une comptabilité n'entraîne pas sa révision générale. Il n'est donc pas
nécessaire d'examiner systématiquement toutes les écritures comptables des exercices
vérifiés.

Le but de la vérification doit être :

❍ Soit de déceler les irrégularités plus


particulièrement celles présentant une incidence
certaine au plan fiscal ;
❍ Soit de trouver des erreurs ou de dissimulations
qui enlèvent à la comptabilité le caractère
probant, et de substituer alors aux bases
d'imposition déclarées une évaluation extra-
comptable des chiffres d'affaires et des bénéfices
réalisés.
pour ce faire , le vérificateur doit avoir le sens de l'initiative et de l'adaptation aux
différents cas examinés. Il doit réunir, dans un laps de temps réduit, le maximum
de constations intéressantes sans s'attarder sur celles qui ne présentent qu'un
intérêt mineur pour le trésor. En possession de ces constations, il doit en tirer les
conclusions qui s'imposent.

Le vérificateur doit aussi faire preuve d'imagination et se poser certaines questions


sur le contribuable telles que :

quel est l'objet exact de son activité ?


comment et par quels moyens exerce-t-il son activité ?
quelle est sa fortune ?
qui tient sa comptabilité ?
a t-il la possibilité d'acheter et/ou vendre sans facture ?

SUIVANT
PRINCIPALES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

D'une manière générale, la vérification de comptabilité implique une bonne connaissance des
obligations fiscales et comptables incombant aux contribuables.

Ces obligations varient en fonction de la nature de l'activité exercée, du régime d'imposition


applicable, de l'existence ou non d'installation professionnelle permanente en Algérie ainsi que de
la qualité du contribuable (personne physique, personne morale).

1. obligation a la charge des contribuables ne disposant pas d'installation


professionnelle permanente en algerie :

I. Entreprises étrangères réalisant des travaux immobiliers :

A. Régime fiscal applicable au 31/12/1998 :

Sous réserve des dispositions conventionnelles, le régime fiscal applicable aux entreprises
étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie et réalisant des
travaux immobiliers, avant l'avènement de la loi de finances pour 1999, était celui de la retenue
à la source.

a. Obligations de l'entreprise étrangère elle-même :

L'entreprise étrangère est tenue de souscrire une déclaration


d'existence dans un délai de 30 jours à compter de la date du début
d'activité, appuyée d'un exemplaire certifié conforme du ou des
contrats.

Cette déclaration doit effectuée auprès de l'inspection des impôts du lieu d'imposition et est
valable pour l'ensemble des marches, quel que soit le lieu de leur réalisation.

Toutefois, l'entreprise est tenue d'adresser à ladite inspection, par lettre recommandée avec
accusé de réception, dans un délai de 30 jours à compter de l'installation du chantier ,un
exemplaire du contrat y relatif, et dans un délai de 10 jours à compter de la date de son
établissement, un exemplaire de l'avenant au contrat principal.
Le lieu d'inspection s'étend de celui du principal établissement
ou à défaut du domicile professionnel du représentant accrédité
par l'entreprise étrangère conformément aux dispositions de
l'article 149 du code des impôts directs et taxes assimilées.
L'entreprise étrangère doit également en vertu des dispositions
de l'article 162 du code des impôts directs et taxes assimilées ,
souscrire avant le 1er avril de chaque année (ou dans délai de
20 jours après la réception définitive) auprès de l'inspection des
impôts du lieu d'imposition, une déclaration dont le modèle est
fourni par l'administration, ainsi qu'un état détaillé des sommes
versées à des tiers.
Elle est en outre tenue de produire périodiquement la
déclaration (G50) et de payer le versement forfaitaire (au taux
de 14% sur le chiffre d'affaires) et l'impôt sur le revenu global
prélevé sur les salaires versés.

A cet égard, il est rappelé que la retenue à la source de l'IRG sur les salaires verses par les
entreprises étrangères exerçant leur activité dans les secteurs définis par l'arrêté interministériel
du 4 juillet 1993, au profil des personnels techniques et d'encadrement de nationalité étrangère,
est calculée au taux de 20% sans abattement et qu'elle que soit la situation matrimoniale.

b. Obligations des co-contractants:

Les co-contractants des entreprises étrangères doivent :

Effectuer la retenue à la source sur les sommes imposables


versés ;
Délivrer à ce titre un reçu extrait d'un carnet à souche fourni
par l'administration ;
Souscrire la déclaration G50 ou G50A et reverser le montant de
la retenue à la source, dans les vingt (20) premiers jours du
mois suivant, auprès de la recette des impôts du lieu
d'imposition du contractant conformément aux dispositions de
l'article 159 du code des impôts directs et taxes assimilées ;
Dans le cas de réception définitive des travaux et même en
l'absence de versement des sommes dues à l'entreprise
étrangère, verser immédiatement le montant correspondant à
la retenue à la source exigible au titre desdites sommes (article
167 code des impôts directs et taxes assimilées).

Il est rappelé à cet égard que l'entreprise étrangère est conjointement et solidairement
responsable avec le co-contractant du reversement de la retenue à la source suscitée (article 165
du code des impôts directs et taxes assimilées).

B. régime fiscal applicable à compter du 01/01/1999 :

En vertu des dispositions de l'article 16 de la loi de finances pour 1999, les contrats de travaux
immobiliers en cours de réalisation à la date du 1er janvier 1999 continuent à relever du régime
de la retenue à la source applicable aux entreprises étrangères n'ayant pas d'installation
professionnelle permanente en Algérie et ce jusqu'à l'achèvement des travaux immobiliers
concernés. le nouveau régime concernera les contrats conclus et signés à partir de la date
précisée ci-dessus.

a. Régime d'imposition :

Par suite de la suppression de la retenue à la source relative aux marchés de travaux


immobiliers, les entreprises étrangères qui interviennent en Algérie dans ce cadre relevant du
régime de droit commun.

De ce fait, les entreprises étrangères sont au même titre que les entreprises algériennes
soumises notamment à :

L'impôt sur les bénéfices des sociétés (I.B.S), calculée au taux fixé à l'article
150 du C.I.D, sur les résultats de l'exercice considéré ;
La taxe sur l'activité ^professionnelle (T.A.P), calculée sur le chiffre d'affaires
, hors T.V.A ;
La taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A), calculée au taux de 14% sur le chiffre
d'affaires;
Versement forfaitaire (V.F), calculé au taux de 6% sur la masse des salaires
versés.

b. Obligations de l'entreprise :

L'entreprise étrangère est tenue de souscrire une déclaration d'existence


dans un délai de trente (30) jours à compter de la date d'activité
Elle est tenue de souscrire avant le 1er avril de chaque année auprès de
l'inspection des impôts du lieu d'imposition, une déclaration dont le modèle
est fourni par l'administration appuyée de l'ensemble des documents et états
exigés par la législation fiscale en vigueur ;
Elle doit tenir une comptabilité conforme aux lois et règlements en vigueur ;
Elle doit produire périodiquement la déclaration (G50), et payer le V.F, la
T.A.P, la T.V.A et reverser l'I.R.G prélevé sur les salaires.

II. entrepriseS étrangèreS réalisant des activités autres que des travaux
immobiliers :

Sauf disposition conventionnelle contraire, les entreprises étrangères sont soumises au régime
de la retenue à la source selon les conditions et modalités fixées à l'article 150-2 du code des
impôts directs et taxes assimilées.

A. EN MATIERE D'IMPOTS DIRECTS :

a. Obligations à la charge de l'entreprise elle-même :

L'entreprise étrangère doit notamment :


Souscrire une déclaration d'existence dans un délai de 30 jours à compter de
la date du début d'activité. Tout avenant ou modificatif au contrat principal
doit être porté à la connaissance de l'administration fiscale dans un délai de
10 jours à compter de son établissement.
Justifier le paiement des impôts retenus à la source lors de chaque demande
de transfert de fonds ;
Elle est tenue de souscrire avant le 1er avril de chaque année auprès de
l'inspection des impôts du lieu d'imposition, une déclaration dont le modèle
est fourni par l'administration, appuyée de l'ensemble des documents et
états exigés par la législation fiscale en vigueur.

b. Obligations à la charge des personnes qui paient les sommes


imposables :

Ces personnes doivent notamment :

Retenir à la source l'impôt (I.R.G ou I.B.S) à l'occasion des sommes


imposables et le reverser à la caisse du receveur des impôts habilité, dans
les 20 premiers jours du mois qui suit celui de la retenue ;
Délivrer à l'entreprise étrangère un reçu extrait d'un carnet à souches fourni
par l'administration ;
Faire mentionner à l'appui des déclarations annuelles d'honoraires (Annexe
C), en plus des renseignements habituels, le montant des retenues à la
source effectuées.

Le code des impôts Directs distingue les entreprises étrangères selon qu'il s'agisse de personnes
physique ou de société de personnes, d'une part , et de sociétés de capitaux et assimilées,
d'autre part.

La première catégorie relève de l'impôt sur le revenu Global (I.R.G).

La retenue à la source est libératoire de l'impôt sur le revenu global (cf. article 33 du C.I.D).

La deuxième catégorie est imposable à l'impôt sur les bénéfices des sociétés ( I.B.S) par voie de
retenue à la source.

B. en matière de taxes sur le chiffre d'affaires

a. Obligation à la charge des entreprises n'ayant pas


d'établissement stable réalisant des activités autres que des
travaux immobiliers :

Lorsque ces entreprises réalisent un contrat d'études, d'assistance technique ou de prestations


de services taxables à la T.V.A, elles sont tenues de souscrire une déclaration d'existence dans
un délai de 30 jours qui suit la date de signature du contrat et ce, sur un imprimé fourni par
l'administration. une copie du contrat doit être remise dans un délai d'un mois qui suit celui de
l'installation. Tout avenant ou modification du contrat principal doit être signale dans les dix jours
de son établissement.

Par ailleurs, les entreprises étrangères réalisant des opérations imposables à partir de l'étranger
ne sont pas astreintes aux obligations ci-dessus. En leurs lieu et place, le partenaire algérien
devra adresser dans les mêmes formes et délais une copie du contrat et des avenants éventuels.

b. Obligations à la charge des personnes qui paient les sommes


imposables :

Elles sont identiques à celles incombant en matière d'impôts directs aux personnes qui paient les
sommes imposables aux entreprises étrangères réalisant des travaux immobiliers avant
l'avènement de la loi de finances pour 1999.

II. obligation à la charge des contribuables avant une installation professionnelle


permanente en algérie

1. Obligations incombant aux contribuables exerçant une activité industrielle


ou commerciale :

a. En matière d'impôts directs (IRG et IBS) :

Le mode de détermination du bénéfice imposable de ces contribuables est soit le régime du


forfait soit le régime du réel :

1. Régime du forfait :

ce régime est applicable dans la mesure ou le chiffre d'affaires annuel n'excède pas :

1.500.000 DA, si le commerce principal consiste à vendre des marchandises,


objets, fournitures et données ou à commencer sur place, ou à fournir le
logement;
800.000 DA, si l'activité consiste en une prestation de service.

Sont exclues du régime du forfait :

les opérations de ventes faites en gros ;


les opérations de ventes faites par les concessionnaires;
les opérations de location de matériels ou biens de consommation durable,
sauf lorsqu'elles présentent un caractère accessoire pour une entreprise
industrielle ou commerciale;
les opérations réalisées par les entrepreneurs de travaux..

2. Régime du réel :

Ce régime est obligatoirement applicable dans le cas ci-après :

Le chiffre d'affaires annuel dépasse le seuil de 1.500.000 DA pour les


activités d'achat-vente, ou 800.000 DA pour les prestations de service ;
Les opérations de vente en gros;
Les opérations de location de matériels ou biens de consommations durables
sauf lorsque ces opérations présentent un caractère accessoire;

Les obligations à la charge des contribuables suivis au régime du bénéfice réel sont notamment :

La tenue d'une comptabilité conforme aux dispositions du code de commerce


et du plan comptable national;
La présentation des livres et documents comptables à l'administration fiscale
si celle-ci en fait demande ;
la déclaration annuelle des résultats avant le 1er avril de l'année suivante
celle de la réalisation des bénéfices;
Le versement spontané de l'impôt sur les bénéfices.

Les grossistes pour ouvrir droit à la réfaction sont tenus de remettre en temps que la déclaration
annuelle un état N°104 comportant la liste de l'identification des clients ayant bénéficié de ventes
dans des conditions de gros.

Les contribuables relevant du régime du forfait qui détiennent une comptabilité probante,
peuvent opter pour l'imposition d'après le bénéfice réel.

b. En matière de taxes sur le chiffre d'affaires :


1. Régime du forfait :

Depuis l'institution de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A), les redevables de cette taxe qui
exercent leur activité à titre individuel ou dans le cadre de sociétés de personnes et qui
effectuent des affaires avec des non assujettis à cette taxe suivis au régime du forfait établi pour
une durée de deux années civiles lorsque le chiffre d'affaires annuel est :

supérieur à 50.000 DA et inférieur ou égal à 800.000 DA pour les prestataires de services


;
supérieur à 80.000 DA et inférieur ou égal à 1.500.000 DA pour les autres assujettis.

2. Régime du réel :
Il s'applique à tous les redevables exclus du régime du forfait ainsi qu'à ceux qui ont opté pour le
régime du réel.

Les redevables suivis au régime du réel ont l'obligation :

● de souscrire une déclaration mensuelle de chiffre d'affaires et d'acquitter


simultanément la taxe exigible ;
● de tenir une comptabilité régulière ou à défaut un registre y tenant lieu aux
pages cotées et paraphées sur lequel sera inscrit au jour le jour, sans blanc
ni rature, le montant de chacune des opérations réalisées en distinguant au
besoin les opérations taxables et celles qui ne le sont pas ;
● d'apposer une plaque d'identification sur la devanture des immeubles ou ils
exercent leur activité;

Les entrepreneurs de travaux doivent :

installer à l'extérieur du chantier une plaque d'identification ;


fournir la liste des sous-traitants employés aux inspections d'assiette
territorialement compétente ;
mentionner la taxe sur leurs factures, situations des travaux ....etc.

2. Obligation incombant aux contribuables exerçant une activité non


commerciale :

Le régime d'imposition des contribuables exerçant une activité non commerciale est soit le
régime de l'évaluation administrative qui est applicable lorsque les recettes annuelles n'excèdent
pas 800.000 DA, soit le régime du bénéfice réel lorsque les recettes annuelles excèdent le seuil
spécifié.

En outre certains revenus sont soumis à la retenue à la source.

Ces redevables excèdent pour la plupart des professions libérales. Ils sont assujettis à la T.V.A
lorsque le chiffre d'affaires annuel global est supérieur à 50.000 DA.

Le régime d'imposition étant le forfait lorsque le C.A est supérieur à 50.000 DA et inférieur ou
égal à 800.000 DA, au delà de ce seuil le régime du réel est applicable.

III. obligations a la charge des entreprises employant des salaries :

Toutes les entreprises qui versent des traitements, salaires , pensions, indemnités, émoluments,
et rentes viagères sont soumises aux obligations suivantes :

calculer et opérer la retenue à la source de l'impôt sur chaque paiement de


sommes imposables ;
enregistrer l'I.R.G sur un livre de paie coté et paraphé par le tribunal, et
délivrer une fiche de paie individuelle à l'occasion de chaque paiement ;
effectuer les versements périodiques du versement forfaitaire et de l'I.R.G ;

souscrire la déclaration annuelle des salaires et pensions. Cette déclaration, devant


être déposée avant le 1er avril de l'année suivante, doit récapituler les traitements,
salaires, pensions et rentes viagères payés au cours de l'année (cf.Art 75 et 76 du
C.I.D)

IV. obligation liées a la vérification de comptabilité :

Le contribuable faisant l'objet d'une vérification doit apporter son concours aux agents de
versificatrices pour que la vérification puisse se dérouler dans de bonnes conditions.

Pour ce faire, il est tenu de communiquer la comptabilité et l'ensemble des pièces comptables
(factures, mémoires, fiches, livres auxiliaires ... etc.) en sa possession, pouvant permettre de
justifier les résultats déclarés.

Il est tenu également de répondre aux sollicitations des vérificateurs entrant dans le cadre de
l'accomplissement de leur mission.

A ce titre, il est important qu'il assiste aux essais de production, à la pesée, à l'inventaire
physique, à la constatation matérielle de l'existence des éléments de l'exploitation, afin d'éviter,
une éventuelle contestation du travail des vérifications. Aussi, convient-il autant que possible, de
faire assister le contribuable en personne à ces opérations.

Par ailleurs, le contribuable est dans l'obligation d'apporter des éléments de réponse aux
demandes verbales des vérificateurs. en cas d'absence de réponse jugée insuffisante, la
demande doit être renouvelée par écrit (demande d'éclaircissements et de justifications doivent
indiquer explicitement les points sur lesquels elles portent et fixer au contribuable pour faire
connaître sa réponse, un délai ne pouvant être inférieur à 30 jours.

SUIVANT
LES DROITS DU CONTRIBUABLE EN VÉRIFICATION

Il a été précédemment souligné que le système fiscal algérien est essentiellement déclaratif et
que l'administration fiscale dispose du droit de procéder au contrôle et à la vérification sur place
des déclarations fiscales des contribuables.

Les prérogatives dont dispose l'Administration fiscale, en matière de vérification ,sont toutefois
atténuées par certains droits que la législation fiscale accorde aux contribuables faisant l'objet de
vérification.

I. information préalable et délai de préparation

Sous peine de nullité de la procédure, une vérification de comptabilité ne peut être


entreprise sans que le contribuable en ait été préalablement informé par l'envoi ou la
remise contre accusé de réception d'un avis de vérification.

Un délai de préparation doit être accordé au contribuable pour lui permettre de rassembler
sa comptabilité et de préparer un bureau dans lequel les vérificateurs puissent effectuer
leurs travaux, sauf demande expresse du contribuable formulée par écrit dûment acceptée
par le service ou en cas de force majeure dûment constaté par le service (Article 190-1 du
C.I.D).

Ce délai ne doit en aucun cas être inférieur à 10 jours en cas de vérification de


comptabilité et de 15 jours en cas de VASFE (cf.Art 131 bis /3 du CID). Il peut être
prorogé exceptionnellement sur demande expresse du contribuable dûment motivée. cette
prorogation du délai, qui ne peut aller au-delà d'un délai raisonnable, ne doit pas
empêcher les vérificateurs à accéder au contrôle inopiné et aux autres opérations de
recherches.

Les vérificateurs peuvent toutefois procéder concomitamment à la remise de l'avis de


vérification , à la constatation matérielle de l'existence de la comptabilité et des éléments
de l'exploitation. La vérification proprement dite ne débute qu'après l'expiration du délai
de préparation précité.

Le lieu de vérification doit être, dans la mesure du possible, prés du contribuable afin
d'instaurer un débat oral et contradictoire avec ce dernier et de s'assurer avant
modification, du bien-fondé des constatations relevées.

II. assistance d'un conseil :

une des mentions obligatoires que doit contenir non pas uniquement l'avis de vérification,
mais aussi la notification de redressement sous peine de voir les redressements issus de la
vérification annulés, est la faculté accordée au contribuable de se faire assister d'un
conseil de son choix pendant les opérations de vérification, d'une part ou pour répondre à
la proposition de redressement d'autres part.
Le contribuable peut se faire assister par la personne de son choix (Avocat, comptable,...
etc.). Le choix d'un conseil relève donc, exclusivement du contribuable sans que le
vérificateur puisse le contester.

Le conseil peut aussi bien assister le contribuable ou le représenter. L'absence du


contribuable n'interdit pas aux vérificateurs de procéder, lors du contrôle inopiné, aux
constatations matérielles qui perdraient toute leur valeur si elles étaient différées.

III. impossibilité de refaire la vérification

Lorsque la vérification de comptabilité pour une période déterminé au regard d'un impôt
ou d'un groupe d'impôts est achevée et sauf le cas ou le contribuable a usé de manœuvres
frauduleuse ou a fourni des renseignements incomplets ou inexacts durant la vérification ,
l'administration ne peut plus procéder à une nouvelle vérification au regard des mêmes
impôts et pour la même période.

La vérification doit être considérée comme achevée, lorsque les redressements sont
devenus définitifs. A ce titre, le contrôle est considéré comme étant définitif, lorsque le
contribuable a donné son accord aux propositions de redressements, ou n'a pas répondu
dans le délai légal de quarante jours. En cas d'absence de redressements, la vérification
est achevée, lorsque le contribuable a été averti convenablement de cette situation qui est
d'ailleurs obligatoire (Cf.Art.190/5 du C.I.D).

Il est toutefois, utile de préciser à ce sujet que l'interdiction de refaire la vérification. Pour
la même période s'applique uniquement aux impôts et taxes portés sur l'avis de
vérification. Autrement dit, lorsque le vérificateur au cours des opérations de contrôle,
découvre des infractions importantes touchant d'autres impôts et taxes, non mentionnées
dans le premier avis de vérification. Cette situation doit être toutefois exceptionnelle.

A titre d'exemple, lorsque le vérificateur découvre, lors de la compulsion des factures


réglées en espèces, et que des redressements conséquents peuvent être établis aisément,
il est nécessaire d'étendre la vérification aux droits de timbre.

IV. limitation de la durée de la vérification sur place :

la vérification de comptabilité ne peut , sous peine de nullité, s'étendre au- delà de


certains délais .

Ces délais sont fixés en fonction de l'activité exercée et du chiffre d'affaires déclaré (voir
en aval).

La vérification doit se dérouler sauf demande expresse dûment motivée du contribuable et


acceptée par le service, dans les locaux de ce dernier.
V. la procédure contradictoire :

La procédure contradictoire doit être appliquée même en cas d'absence de comptabilité, et


d'opposition à contrôle fiscal.

La procédure contradictoire doit s'entendre non seulement de l'obligation de notification


des résultats de la vérification, même en l'absence de redressements, mais aussi de
l'instauration d'un débat oral dans la mesure du possible avec le contribuable à l'effet de
le tenir informé du déroulement de la vérification d'une part, et de lui permettre d'apporter
toutes les explications utiles pour les redressements envisagés, d'autre part.

Ceci a pour conséquence, d'instituer un climat de confiance et de sécurité entre


l'administrateur et le contribuable vérifié et d'assurer la confrontation des différentes
positions.

RETOUR
LA PROCÉDURE DE VÉRIFICATION

La procédure de vérification revêt une grande importance. Une vérification peut être frappée de
nullité pour vice de procédure. Il est, donc recommandé aux vérificateurs de respecter des
procédures se rapportant aux vérifications de comptabilité.

SUIVANT
PRÉPARATION DE LA VÉRIFICATION

Le vérificateur doit mettre à profil le délai accordé au contribuable en vue de lui permettre de
préparer sa comptabilité pour effectuer au bureau certains préliminaires à la vérification
proprement et notamment :

le retrait et l'étude des dossiers fiscaux ;


l'étude de la documentation technique.

I. retrait et examen des dossiers fiscaux :

Le vérificateur doit examiner pour chaque affaire à vérifier :

le dossier fiscal ouvert au nom de l'entreprise en matière de taxes sur le


chiffre d'affaires, de taxes sur l'activité professionnelle (TAP), de bénéfices
industriels et commerciaux (IRG -et IBS) ou de bénéfices des professions
non commerciales (IRG- BNC).
le dossier personnel (IRG) de l'exploitant individuel ou des associés et des
principaux dirigeants de sociétés.

1.1 - Impôts Directs :

Le vérificateur examine attentivement les différentes pièces des déclarations fiscales annuelles. Il
vérifie tout d'abord les dates de dépôt des déclarations.

Trois cas sont à envisager :

les déclarations sont déposées régulièrement dans les délais


prescrits;
les déclarations sont déposées tardivement, dans ce cas, les
dépôts tardifs doivent être relevés. Les conclusions seront tirées
lors de la procédure de redressement (évaluation ou taxation
d'office) ;
les déclarations n'ont pas été souscrites, l'évaluation ou la
taxation d'office sera retardée jusqu'à l'examen sur place des
documents comptables présentés.

Le vérificateur doit s'assurer ensuite, à partir des bulletins d'impositions , que toutes les
impositions non prescrites ont été effectuées, ce qui pourra être confirmé sur place en
demandant au contribuable de présenter les copies des rôles correspondants

Le vérificateur doit également examiner le dossiers "personnel" d'impôt sur le revenu du


contribuable ou des principaux associées et dirigeants de la société concernée.

L'examen de ces dossiers est extrêmement important et fait notamment commercial:


Le revenu global déclaré en rapprochant le revenu cédulaire de celui déclaré par l'utilisateur ou la
société concernée.

Les éléments du train de vie (caravanes, résidence principale , résidence secondaire...


etc.) en s'assurant de leur cohérence avec les revenus déclarés;
les acquisitions de propriété faites au cours de la période vérifiée (l'existence de ces
propriétés peut être révélée non seulement par la rubrique " revenus fonciers " mais
encore par les extraits d'acte figurant au dossier) ;
les placements de valeurs mobilières (révélés par les intérêts de revenus mobiliers
déclarés) ;
le nombre de personnes à charge ;
les emprunts contractés à titre personnel révélés par les intérêts payés et déduits comme
charges.

Toutes ces indications tirées des dossiers personnels permettant au vérificateur d'évaluer le
degré de sincérité des déclarations souscrites par comparaison aux revenus déclarés et aux
emprunts réalisés, d'une part, aux dépenses de train de vie et aux dépenses ostensibles et
notoires, des revenus non déclarés ou dissimulés augmentés des avantages en nature, d'autre
part.

1.2 - Taxes sur le chiffre d'affaires :

Le vérificateur récapitule les relevés de chiffres d'affaires afférents à la période vérifiée sous
forme de tableau comportant les renseignements ci-après par année:

1. Les mois considérés ;


2. Le chiffre d'affaire total ventilé comme suit;
le C.A à l'exportation;
le C.A exonéré;
les bases de la TVA (une colonne par taux) ;
la TVA due sur le chiffre d'affaires.

3. les déductions subdivisées en :


précompte reporté ;
déduction du mois;
total déductible;
déductions imputées.

4. TVA nette à payer.

Le vérificateur doit s'assurer que tous les relevés de chiffre d'affaires souscrits ont été
effectivement constatés.

En outre un rapprochement doit être effectué avec les déclarations du chiffre d'affaires souscrit
en matière d'impôt directs.
En outre, un rapprochement doit être effectué avec les déclarations des chiffres d'affaire souvent
en matière d'impôts directs.

Aucun problème ne devrait se poser lorsque le générateur de l'impôt est identique (facturation
ou encaissement). Dans ce cas les bases déclarées doivent être équivalentes.

Par contre le fait générateur de l'impôt dû est différent (entreprise de travaux publics par
exemple), le chiffre d'affaires par exercice ou les encaissements théoriques peuvent être
reconstitués en appliquant les formules suivantes :

A. Reconstitution de la facturation théorique:

Encaissement déclarés (TCA ou TAP) de l'année:

(-) solde clients au 1er janvier

(+) solde clients au 31 décembre

(-) avances au 31 décembre

(+) avances au 1er janvier

= facturation théoriques de l'année

B. Reconstitution des encaissements théoriques :

Facturation de l'année:

(+) solde clients au 1er janvier

(-) solde clients au 31 décembre

(+) avances clients au 1er janvier

(+) avances solde clients au 31 décembre

(+) (-) retenues de garantie (début ou fin de


l'année)

= encaissement théoriques de l'année.

Les bulletins de recoupements classés dans les dossiers fiscaux doivent être retirés pour être
rapprochés sur place avec les données de la comptabilité.

II. étude de la documentation technique afférente a l'activité professionnelle:

La documentation technique professionnelle que le vérificateur peut consulter avant d'engager


les travaux de vérification est essentiellement constituée par les monographies professionnelles
existantes dans les branches concernées par la vérification. En effet, même si celles-ci sont
anciennes, elles sont susceptibles d'apporter des éléments d'information précieux notamment sur
les formules de fabrication, les machines utilisées, la technologie employée, les relations entre
les différentes matières mises en oeuvre, les taux de perte admissibles, les taux de bénéfice
normaux etc....l

III. utilité des travaux de la phase préliminaire:

Les travaux préliminaires effectués par le vérificateur lui permettent de se rendre compte des
points sur lesquels ses investigations devront principalement porter.

C'est ainsi par exemple que le vérificateur sera amené à vérifier tout particulièrement les
recettes déclarées lorsque dans l'étude des dossiers fiscaux d'une entreprise individuelle ou d'une
société de famille, il relève des indices tels que déficits prolongés, défaut de prélèvement sociaux
ou des salaires pour les associés, caisse créditrice répétée, coefficient anormalement bas du
bénéfice brut, enrichissement apparent de l'exploitant ou des associes (acquisition des propriétés
et/ou des valeurs mobilières, sans rapport avec les revenus déclarées, compte courant créditeur
répètes sur plusieurs exercices....etc.) qui ne correspondent pas à l'importance des bénéfices
déclarés.

Les anomalies relevées au cours de la préparation de la vérification ne doivent pas amener le


vérificateur à porter un jugement préconçu sur la régularité de la comptabilité.

c'est seulement après avoir examiné dans le détail la comptabilité et obtenu les explications du
contribuable que le vérificateur peut se prononcer sur le fait que les indices recueillis au cours de
la phase préparatoire doivent ou non, être considérés comme de sérieuses présomptions
d'irrégularité.

Pour ce faire, le vérificateur doit établir les documents suivants:

un état comparatif des bilans à partir de la 1ère page du bilan joint à la déclaration
annuelle. Il est rappelé que dans la première colonne de cet état, le bilan du dernier
exercice prescrit (qui est le bilan de départ de la période vérifiée) doit être porté ;
un relevé de comptabilité établi à partir de la 2ème page du du bilan.

Il est également recommandé d'établir les documents suivants:

un relevé détaillé des charges déduites du résultat de l'entreprise au besoin au verso de


l'état comparatif des bilans. Ce relevé permettra de suivre l'évolution annuelle des
charges par nature et de relever celles qui paraissent excessives;
un relevé récapitulant le détail des bases imposées et comprenant le résultat comptable
déclaré, les charges réintégrées spontanément par l'entreprise (voir le T.C.R) ainsi que
celles réintégrées par le service d'assiette. Cet état permettra d'éviter de relever
inutilement ou de notifier indûment la réintégration de charges qui ont déjà été imposées.

Le vérificateur procède ensuite à l'étude comparative des bilans et des comptes de résultats et
l'étude des déclarations de salaires.

A. Étude comparative des bilans :

Le vérificateur examine l'évolution des comptes des investissements. Les variations de ces
comptes doivent être retracées sur le tableau "annexe", joint à la déclaration annuelle. La
cession ou disparition d'investissement doit également y être mentionnée La valeur résiduelle
des éléments d'accompagnement cédés ou détruits doit se trouver au "tableau N°5" joint à la
déclaration. Le produit de la cession de ces investissements est mentionnée au "tableau N°4", la
différence entre ces deux comptes constitué^par plus ou moins la moins-value. Cette dernière
opération est reprise sur le "tableau N°8".

Le vérificateur vérifie également si les amortissements sont suffisants ou exagérés et s'assure


qu'ils sont portés régulièrement aux charges de l'entreprise (voir le T.C.R et le tableau N°6)

Il s'assure, le cas échéant que les provisions diverses remplissent les conditions de fond et de
forme requises pour être déductibles du bénéfice imposable (tableau N°7).

Au niveau du compte "fonds social" il s'assurera que les bénéfices réinvestis remplissant les
conditions exigées pour bénéficier d'une taxation préférentielle (Cf. décret exécutif N°92-270 du
6 juillet 1992 fixant les investissements mobiliers et immobiliers ouvrant droit au taux réduit sur
les bénéfices réinvestis).

Il vérifie, le respect de l'engagement du contribuable de réinvestir une somme égale au montant


de la plus value ajoutée au prix de revient des éléments cédés dans son entreprise, avant
l'expiration d'un délai de trois (03) ans.

Dans le même ordre d'idées, il convient de préciser que les dispositions de l'article 46-8 du C.I.D
relatives à la répartition d'offices du résultat en instance d'affectation, trouvent application même
lorsqu'il s'agit de personnes morales associées dans une autre personne morale, cette disposition
est de portée générale et non restrictive. Elle ne se limite pas aux seules personnes physiques.

Il étudie le bénéfice net déclaré et recherche si les bénéfices sociaux représentent une
rémunération satisfaisante du capital engagé.

Dans les entreprises individuelles, le vérificateur s'assure que l'augmentation de l'actif net, (actif
diminué du passé exigible , des amortissements et des provisions) entre le début et la fin de la
période vérifiée correspond aux bénéfices comptables déclarés diminués des prélèvements, et
augmentés des apports de l'exploitant au cours de la même période.

Une augmentation injustifiée de l'actif net, peut laisser présumer l'inexactitude de la


comptabilité.

Enfin, le vérificateur peut suivre les variables des comptes au cours des années non prescrites et
examiner les postes supprimés ou nouvellement créés.

Il s'attache particulièrement aux variations des stocks de marchandises, et recherche si leur


valeur s'est maintenue compte tenu de l'augmentation générale des prix.

Il porte aussi une attention particulière aux variations des comptes 562 "créditeurs de services"
et 566 "créditeurs de frais divers", et aux mouvements des comptes d'emprunts.

En ce qui concerne les sociétés, il note les augmentations des comptes courants créditeurs dont il
demandera, en temps opportun, la justification aux associés.

B. Examen des comptes de résultats :

L'examen des comptes de résultats se fait à partir du relevé de comptabilité et du relevé détaillé
des frais généraux.

Il a pour but d'apprécier l'évolution du chiffre d'affaires et des charges, ainsi que celles des
pourcentages de marge brute ajoutée et du bénéfice net de chaque exercice.

En ce qui concerne les opérations d'achat revente, la marge brute est égale à la différence entre
le chiffre d'affaires (compte 70) et les marchandises consommées (compte 60). Le pourcentage
de marge brut déterminé est comparé, dans la mesure du possible, avec celui constaté dans des
entreprises similaires.

Bien entendu, le fait que des discordances même sensibles sont relevées à la suite de cette
comparaison, n'implique pas nécessairement l'irrégularité de la comptabilité.

Il convient, en effet, de tenir compte des circonstances qui peuvent avoir pour effet de faire
varier, parfois de façon importante, les pourcentages de marge brute entre les entreprises en
apparence similaires (facilités d'achats ou d'écoulement des produits, situation géographique,
dépréciation ou accroissement de la valeur des marchandises détenues en stock, nature de la
clientèle, soldes, rabais qualités professionnelles du chef d'entreprise ou des dirigeants...etc.).

Ces réserves étant faites, l'attention du vérificateur ne manquera pas d'être attirée par un taux
de marge brute sensiblement inférieur à celui constaté dans les entreprises similaires. Il en
recherchera sur place les motifs.

La différence entre le pourcentage de marge brute ou celui de la valeur ajoutée et le bénéfice


net, représente le pourcentage de frais. Il est évident que celle différence varie d'une entreprise
à l'autre.

Le vérificateur sera amen à demander au chef d'entreprise des éclaircissements précis lorsque
cette différence est nettement supérieure à celle relevé dans les comptes des entreprises
similaires.

Sur la base du relevé des frais généraux, le vérificateur note bien entendu les frais qui lui
paraissent à première vue anormalement élevés (frais de déplacements, de missions et
réceptions, de publicité, d'entretien et de réparation, loyers ...etc.) ainsi que les provisions
éventuellement constituées afin de pouvoir demander au chef d'entreprise, au cours de la
vérification, toutes les explications nécessaires.

C. Déclarations de salaires :

Les déclarations annuelles de salaires déposées par les employeurs doivent être exploitées.

Le vérificateur vérifie si l'exploitant individuel ou un membre d'une société de personnes ne


bénéficie pas d'une rémunération. Celle-ci n'est pas déductible du bénéfice imposable sauf
lorsque le contribuable a opté pour le régime d'imposition à l'I.B.S .

A ce titre, le montant des salaires versés doit être rapproché de celui figurant sur la déclaration
annuelle (301 bis).

Le vérificateur contrôle si les salaires ont donné lieu intégralement à une imposition en matière
de V.F et d'I.R.G salaires.

Il compare également le montant du VF payé à celui figurant sur la déclaration annuelle (tableau
N°3).

SUIVANT
L'AVIS DE VÉRIFICATION

Avant d'entreprendre les travaux de vérification, le vérificateur doit en informer le contribuable


concerné en lui adressant un avis de vérificateur par lettre recommandée avec accusé de
réception ou en lui remettant cet avis en mains propres contre accusé de réception

I. le destinataire :

l'avis de vérification est considéré notamment comme régulier si le destinataire :

refuse de réceptionner la lettre qui lui est présentée par le facteur ;


est informé par un avis, que le plis est tenu à sa disposition au guichet P et T ;
a changé d'adresse sans avoir avisé les services des impôts.

En revanche, l'avis de vérification est irrégulier lorsqu'il a été remis à une personne
n'ayant pas qualité pour le recevoir aux lieu et place du contribuable concerné. Il en est de
même lorsque l'avis a été renvoyé aux services des impôts pour :

erreur dans l'adresse


envoi à une ancienne adresse alors que la nouvelle adresse est connue des services
fiscaux.

Dans le cas ou le contribuable à vérifier se trouve en prison, l'avis de vérification sera


transmis à la maison d'arrêt par l'intermédiaire du procureur de la république, situation au
demeurant exceptionnelle.

Enfin, le destinataire de l'avis de vérification doit être :

le contribuable lui-même s'il s'agit d'une personne physique ;


le gérant ou le représentant légal dûment désigné s'il s'agit d'une société.

II. le contenu :

L'avis de vérification doit sous peine de nullité, faire apparaître :

le nom ou la raison sociale du contribuable à vérifier avec l'adresse exacte ;


la date et l'heure du début de l'intervention sur place. Cette mention est
indispensable dans la mesure ou elle fixe de façon formelle le point de départ du
délai de vérification sur place fixé par la législation fiscale ;
la faculté accordée au contribuable de se faire assister par un conseil de son choix
tout au long de la vérification ;
les différents types d'impôts et taxes à vérifier ;
les exercices concernés. Dans ce cadre, seuls les exercices non prescrits sont
mentionnés même en cas de report déficitaire. L'exercice prescrit ayant donné lieu
au report déficitaire peut être vérifié.

Il doit également comporter l'adresse complète et le cachet du service vérificateur. L'avis


de vérification doit être dûment signé par les vérificateurs et le chef de brigade, en
mentionnant leurs noms, prénoms et grades.

III. le control inopine :

Le vérificateur a la possibilité de procéder, lorsqu'il dispose de présomptions


sérieuses rassemblées suite à la compulsion du dossier fiscal du contribuable
vérifié, à un contrôle inopiné. Il est signalé à cet égard que le recours à la
procédure du contrôle inopiné doit être encouragé tant qu'il permet au vérificateur
de disposer d'une somme d'informations utiles (existence des différents documents
comptables notamment).

Toutefois, une distinction doit être faite entre les contrôles matériels et les examens
au fond. les premiers peuvent être entrepris immédiatement, c'est à dire à partir de
l'instant ou le vérificateur a remis au contribuable l'avis de vérification, les seconds
exigent l'octroi d'un délai afin de permettre au contribuable de se faire assister par
un conseil de son choix.

Il importe ainsi de cerner la notion de contrôles matériels. Ceux-ci s'entendent


exclusivement de la constatation matérielle des éléments physiques de l'exploitation
(inventaire des stocks, des immobilisations, des valeurs en caisse ...etc.) ou de
l'existence et de l'état des documents comptables sans qu'aucun examen de la
régularité et de la sincérité de la comptabilité ne puisse être effectué. Un état
contradictoire doit être dressé à la fin des opérations du contrôle matériel par le
vérificateur avec le contribuable ou son représentant.

SUIVANT
L'INTERVENTION SUR PLACE

L'intervention sur place doit débuter par une prise de contact avec les dirigeants de l'entreprise,
la visite des lieux et la collecte de certains renseignements préliminaires.

le premier contact avec le contribuable :

La première entrevue avec le propriétaire, le dirigeant de l'entreprise ou leur représentant est


très importante. Elle permet de créer un climat de confiance de manière à obtenir leur concours
indispensable.

Lors de l'entretien, le vérificateur devra s'abstenir de révéler les éventuelles présomptions qui
pèsent sur l'entreprise et qu'il a pu recueillir lors de l'examen des dossiers fiscaux. Le
contribuable sera naturellement amené à faire part des problèmes fiscaux et des nombreuses
difficultés qu'il rencontre au plan des des approvisionnements ...etc. Le vérificateur retiendra
l'essentiel de la conversation et, sans prendre de notes immédiatement, en fera le résumé par la
suite, les indications ainsi recueillies peuvent se trouver confirmées ou infirmées ultérieurement,
ce qui permettra d'apprécier la sincérité du contribuable.

La visite des établissements industriels est toujours instructive. Elle permet au vérificateur de
recueillir des renseignements qui pourraient être utilisés au cours de la vérification des
documents comptables (surveillance de la production, investissements ...etc.)

I. les renseignements a recueillir :

Ainsi, pour bien apprécier la situation du contribuable, d'une part, et de pouvoir répondre
à l'ensemble des exigences du rapport de vérification, d'autre part, il convient de recueillir
les renseignements suivants :

1. Objet :

■ Activités principales et accessoires réelles, à rapprocher de celles déclarées.

2. Conditions d'exploitation :

■ clients et fournisseurs (leur nombre, leur répartition géographique et les


modes de règlement) :
■ calcul des prix de revient et des prix de vente ;
■ rotation des stocks ;
■ schémas de l'organisation commerciale (achats, livraison, réseaux de
représentants).
3. Moyens de production mis en oeuvre :

■ machines et équipements ;
■ technologie employée.

4. Locaux :

■ inscrits à l'actif du bilan de l'entreprise ;


■ appartenant au (x) propriétaire (s) et non inscrit (s) à l'actif du bilan ;
■ loués.

5. Personnel :

■ nombre ;
■ répartition (cadres, employés, ouvriers, représentants);
■ membres de la famille de l'exploitant individuel ou des dirigeants.

6. Liens avec d'autres entreprises :

■ tutelles exercés (filiales, succursales ...etc.)


■ tutelle subie (société mère).

7. Impositions :

■ s'assurer de la réalité des impositions établies au titre de la période non


prescrite.

8. Schémas comptable :

Le vérificateur doit expliquer le schéma comptable dans le délai,


notamment :

■ le plan comptable sectoriel adopté et les livres auxiliaires tenus;


■ les méthodes d'enregistrement des principales opérations ;
■ les liens entre les services commerciaux et comptables (tenue ou non d'une
comptabilité analytique) ;
■ les contrôles internes (balances, situations, périodiques et états de
rapprochements bancaires ...etc.).

9. Notes à prendre :

Lors de l'examen des dossiers fiscaux, des points ont été notés. Il convient d'indiquer très
brièvement, pour chaque point les précisions obtenues de pouvoir répondre aux questions
que les supérieurs hiérarchiques peuvent être amenés à poser.

Concernant les notes qui sont prises lors de l'examen des documents comptables et qui
conduisent à des redressements, il est indispensable de préciser, dans tous les cas :

❍ le livre sur lequel figure l'écriture ;


❍ la date ;
❍ le folio, en s'assurant, au préalable, que les charges non déductibles constatées
n'ont pas fait l'objet d'une réintégration spontanée par l'entreprise ou qu'aucune
écriture ultérieure n'a été passée pour annulation.

Lorsque certaines tâches de dépouillement sont entreprises (contrôle quantitatif


notamment), il est recommandé de relever les résultats obtenus en double exemplaire.
Les doubles seront remis au contribuable au fur et à mesure afin de lui permettre de
présenter ses observations éventuelles .

II. la durée de la vérification sur place :

Sous peine de nullité de la procédure, la vérification sur place de livres et documents


comptables ne peut s'étendre sur une durée supérieure à quatre (04) mois en ce qui
concerne :

❍ les entreprises de prestations de services lorsque leur chiffre d'affaires annuel


n'excède pas 1.000.000 DA pour chacun des exercices ;
❍ toutes les autre entreprises lorsque leur chiffre d'affaires annuel n'excède pas
2.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés.

Le délai de vérification sur place est porté à six (06) mois lorsque le chiffre d'affaires
annuel de ces entreprises n'excède pas respectueusement e , 5.000.000 DA et 10.000.000
DA pour chacun des exercices vérifiés.

Dans tous les autres cas, la durée de la vérification sur place ne doit pas dépasser un an.
La durée du contrôle sur place est calculée à compter de la date de la première
intervention portée sur l'avis de vérification.

Les durées de contrôle sur place ne sont pas applicables dans le cas de manoeuvres
frauduleuses dûment établies, ou lorsque le contribuable a fourni des renseignements
incomplets ou inexacts, ou n'a pas répondu dans les délais aux demandes
d'éclaircissement ou de justification durant la vérification.

Dans l'hypothèse ou la date de l'intervention sur place fixée par l'avis de vérification a été
modifiée à la demande du contribuable ou sur l'initiative du vérificateur, ce n'est bien
entendu, qu'à partir du jour ou le vérificateur est intervenu effectivement pour la première
fois dans l'entreprise qu'il y a lieu de décompter le délai légal de vérification.

L'expiration du délai de vérification sur place n'est pas opposable à l'administration fiscale,
lorsque le vérificateur est appelé à instruire ou à vérifier les informations fournies par le
contribuable, en réponse à la notification de redressements ou à la demande du
contribuable.

III. fin des opérations de contrôle sur place :

Afin d'éviter des situations qui risquent d'altérer la crédibilité du travail accompli, les
agents vérificateurs doivent privilégier le débat contradictoire.

Il est recommandé de demander des explications et des justifications sur les anomalies
relevées, et de les faire confirmer lorsque le contribuable a accepté leur bien-fondé.

Cette démarche permet d'éviter de revoir les bases mentionnées dans la notification de
redressement initiale pour corriger des erreurs pouvant être facilement évitées.

Il est également recommandé de recourir aux "demandes d'explication" écrites portant sur
des anomalies ou des discordances relevées. Cette démarche permet au vérificateur de se
prémunir contre les déclarations verbales incomplètes et non satisfaisantes.

Un exemplaire de la demande d'explication dûment signée par le contribuable, sera versé


au dossier de vérification avec ultérieurement la réponse de ce dernier.

Le vérificateur étant sur le point de terminer les travaux de vérification, il devra revoir
toutes ses notes pour s'assurer qu'il :

❍ est en possession des éléments lui permettant de calculer les suppléments d'impôts
consécutivement à la vérification
❍ possède également les éléments lui permettant de rédiger son rapport.
Il ne manquera pas , à cette occasion, d'informer le contribuable et/ou le comptable de la
fin des interventions sur place, et des procédures de notification en vigueur.

Il est enfin d'usage que le contribuable soit informé des garanties qui lui sont accordées
par la loi en matière de recours gracieux et contentieux, lorsque la vérification s'est soldée
par des rappels de droits.

Lorsque les vérificateurs constatant une insuffisance, une inexactitude, une omission ou
une dissimulation dans les éléments servant de base au calcul des impôts, ils procèdent
aux redressements correspondants suivant la procédure contradictoire.

SUIVANT
LA NOTIFICATION DES RÉSULTATS

Les résultas de la vérification doivent être notifiés au contribuable même en cas d'absence de
redressement.

I. destinataire de la notification :

La notification de redressements est adressée par lettre recommandée avec accusé de réception,
ou remise au contribuable contre accusé de réception.

Les redressements sont considérés comme légalement notifiés même si l'intéressé refuse de
réceptionner sans en avoir avisé les services des P et T, ou qu'il ait changé d'adresse sans en
avoir avisé les services des impôts dont il dépend.

En revanche, les redressements ne sont pas régulièrement notifiés lorsque la notification a été
remise à une personne n'ayant pas qualité pour la réception aux lieu et place du contribuable.

II. contenu de la notification :

Dans tous les cas , la notification doit indiquer au contribuable qu'il dispose d'un délai de 40 jours
à compter de la date de sa réception pour parvenir son acceptation ou ses observations.

Sous peine de nullité, la notification doit indiquer que le contribuable peut se faire assister d'un
conseil de son choix.

De plus, elle doit être suffisamment détaillée, de manière à permettre au contribuable de


formuler ses observations. Elle doit, donc, comporter obligatoirement l'indication des motifs de
droit ou de fait sur lesquels se fondent les redressements.

III. conséquence de la notification :

La notification des résultats issus de la vérification a pour effet d'interrompre la prescription


quadripôle.

Elle a également pour conséquence, de fixer la date du début du délai de 40 jours accordé au
contribuable pour faire connaître son acceptation ou ses observations.

SUIVANT
LA RÉPONSE DU CONTRIBUABLE A LA NOTIFICATION :

Les résultas de la vérification étant portés à la connaissance du contribuable, il appartient à ce


dernier de faire connaître son acceptation ou son refus éventuel des bases notifiées.

La réponse de ce dernier doit parvenir dans un délai de 40 jours qui commence à courir à partir
de la réception effective de la notification des redressements.

La position des vérificateurs diffère selon que cette réponse soit reçue dans les délais, hors délais
ou non parvenue du tout.

I. réponse reçue dans les délais :

lorsque le contribuable a fait connaître sa réponse sur les éléments qui lui sont notifiés dans le
délai légal imparti, les agents vérificateurs sont tenus d'examiner cette dernière quels que soient
les motifs invoqués.

Il est admis que le contribuable peut faire prévaloir aussi bien des questions de fait que des
questions de droit.

En ce qui concerne les questions de fait, le contribuable peut contester le pointage des factures
s'il s'avère réellement erroné, il peut, aussi contester de marge bénéficiaire appliqué par les
vérificateurs en cas de rejet de la rejet de la comptabilité, s'il soutient à bon escient que la
marge retenue diffère d'un exercice à un autre alors que les vérificateurs ont pris un taux
uniforme. Il peut également demander l'application d'un taux de marge moyen pondéré au lieu
d'un taux moyen lors de la reconstitution du chiffre d'affaires (exemple fabricants de produits
multiples dont le taux varie d'un exercice à un autre).

S'agissant des questions de droit, elles ne doivent pas normalement poser de problèmes majeurs
en raison de l'existence d'un ancrage juridique en la matière.

II. réponse reçue hors délais :

Les vérificateurs ne sont pas tenus d'accepter les observations du contribuable parvenues au
service après l'écoulement du délai légal de 40 jours.

Il est toutefois recommandé aux agents vérificateurs de ne pas rejeter en bloc les réponses qui
parviennent tardivement. En effet, lorsque les arguments avancés par le contribuable sont
valables en totalité ou en partie, leur prise en considération dans la détermination des bases
d'imposition arrêtées s'avère indispensable. Quant aux points litigieux, leur instruction se fera
ultérieurement par les services chargés du contentieux.

III. absence de réponse :

Ce cas de figure ne pose pas de problème pour la poursuite des opérations de clôture de la
vérification. L'absence de manifestation du contribuable ne peut être interprétée que comme une
acceptation tacite des bases d'imposition notifiées.

Les vérificateurs doivent procéder après l'écoulement du délai légal à l'émission des rôles
supplémentaires et à l'envoi d'une notification définitive.

Il est préciser, que l'absence de réponse de la part du contribuable ne lui enlève pas le droit de
contester les redressements au plan contentieux. Il peut , à cet effet , produire ses observations
avant le 31 décembre de la deuxième année qui suit celle de l'émission des rôles.

Il conserve également le droit de recours devant les instances judiciaires (chambre


administrative de la cour).

SUIVANT
LA NOTIFICATION DE LA POSITION DÉFINITIVE DE L'ADMINISTRATION

Une fois que le contribuable a fait connaître ses observations aux agents vérificateurs dans le
délai légal ou hors délai lorsqu'elles sont dûment motivées, les vérificateurs procèdent à une
étude des points soulevés et à la rédaction de la notification définitive.

I. ETUDE DE LA REPONSE DU CONTRIBUABLE :

avant de faire connaître la décision définitive du service et afin de notifier des bases
corrects, les vérificateurs doivent d'abord procéder à une lecture attentive de
éléments de réponse invoqués par le contribuable. Ils doivent ensuite les analyser
point par point pour s'assurer de leur bien-fondé, en vue de les prendre en
considération lors de la rédaction de la notification définitive.
Le contribuable peut demander à ce qu'il soit entendu par les vérificateurs, pour
apporter de plus amples explications et justifications sur les griefs à l'encontre de
sa comptabilité, il peut également demander aux vérificateurs de revenir sur place
pour vérifier des points nécessitant un déplacement.
L'attention des vérificateurs est appelé sur la disponibilité dont ils doivent faire
preuve vis-à-vis des sollicitations du contribuable pour concrétiser la procédure
contradictoire d'une part, et le convaincre de la régularité des redressements
d'autre part.

II. rédaction de la notification définitive :

La notification définitive constitue la position finale du service au regard des


anomalies relevées par les vérificateurs à l'issue des opérations de contrôle.

cette modification doit en principe, traduire la véritable situation fiscale du


contribuable.

les vérificateurs doivent reprendre dans cette notification , les points de


contestations soulevés par le contribuable auxquels ils doivent répondre le plus
clairement possible, de façon à ce qu'il n'y ait pas d'équivoque sur la régularité des
redressements en cas de maintient des bases d'imposition déjà notifiées.

Ils doivent, enfin , en cas d'abandon total ou partiel des redressements en faire
mentionner expressément dans la notification définitive.

Dans des cas exceptionnels, il peut survenir que les vérificateurs soient amenés à
notifier plus d'une seule notification définitive.

Ce cas peut être rencontré lorsque les vérificateurs ont adopté dans la notification
définitive une méthode totalement différente de celle notifiée initialement. Ils
doivent , dans ce cas , accorder au contribuable une nouvelle fois la possibilité
d'accepter ou de contester les nouvelles bases portées à sa connaissance par
l'octroi d'un délai supplémentaire de réponse de 40 jours.
Il demeure toutefois entendu, que le changement de méthodes d'évaluation doit
intervenir exceptionnellement, et doit être dûment motivé car toutes les méthodes
de reconstitution auraient dû être normalement examinées avant la prise de
position finale.

suivant
LES OPERATIONS DE CLÔTURE DE LA VÉRIFICATION

La clôture d'une vérification fiscale est subordonnée à l'annotation du dossier fiscal du


contribuable vérifié et à la rédaction d'un rapport de vérification.

I. annotation du dossier fiscal :

tous les éléments d'imposition doivent être consignés dans le dossier fiscal du contribuable
notamment sur les imprimés modèle D4 ex 906 et D45 et D101 ex 911.

les vérificateurs doivent également faire apparaître sur ces documents le chiffre d'affaires retenu,
le chiffre d'affaires déclaré et la différence dégagée par exercice.

II. élaboration du rapport de vérification :

Le rapport de vérification est un document par lequel les vérificateurs clôturent définitivement la
vérification. il doit comporter l'ensemble des renseignements et des éléments chiffrés permettant
de s'assurer du respect des procédures, d'apprécier et d'évaluer les résultats des contrôles
opérés.

Il devra mentionner également :

● si l'avis de vérification a été adressé par voie postale, sous pli recommandé
avec accusé de réception ou remis en mains propres au contribuable vérifié
contre accusé de réception ;
● la durée du délai supplémentaire éventuellement accordé pour le début du
contrôle sur place ainsi que les raisons ayant motivé son octroi ;
● la nature des investigations préliminaires à la vérification effectuées
(recoupements bancaires, recoupements clients, interventions diverses
...etc.) en indiquant la désignation des organismes ou opérateurs contractés
;
● la nature des infractions relevées ainsi que les sanctions applicables avec
référence aux textes les prévoyant.

Par ailleurs, les documents ci-dessous, devront obligatoirement être annexés aux
exemplaires du rapport de vérification destinés à la Direction des Recherches et
Vérifications, (pour les affaires exécutées par les S.R.V), la Direction Régionale des
Impôts et à l'Inspection d'Assiette territorialement compétente :

● copie de l'avis de vérification ;


● état comparatif des bilans ;
● relevé de comptabilité ;
● copies des notifications de redressement ;
● copie de la réponse du contribuable ;
● état reflétant par nature d'impôts, les droits et pénalités
constatés ainsi que les références des impositions assises.
● copie du rôle de régularisation.
suivant
ÉMISSION DES RÔLES

A l'issue des opérations du contrôle fiscal, les vérificateurs doivent dresser les rôles d'imposition
sur lesquels seront repris les redressements arrêtés d'une part au nom de la société vérifiée, et
d'autre part au nom des associés au titre de l'impôt sur le revenu global. Des fiches navettes
doivent être établies pour ce qui est des associés qui sont suivis par une autre inspection que
celle qui gère le dossier activité.

Il importe de préciser que les projets de rôle, en question sont établis par les vérificateurs
adressés au Directeur des Impôts de Wilaya pour homologation et notification au contribuable.

En conséquence, les vérificateurs ne doivent en aucune manière signer les rôle dont il s'agit et se
contenter de la conservation des copies afférentes au niveau du rapport de vérification.

suivant
LES INCIDENTS POUVANT SUBVENIR LORS DE LA VÉRIFICATION

Il n'est pas exclu que des incidents surviennent au cours d'une vérification de comptabilité et de
son engagement. Suivant la gravité des incidents, le vérificateur doit s'adapter à la situation
exceptionnelle qui ne manquera pas d'influer principalement sur les procédures de contrôle.

I. différents cas d'incidents :

L'engagement d'une vérification de comptabilité n'est pas exempt d'incidents. Ces derniers
peuvent revêtir plusieurs formes. L'une des plus graves est l'opposition au contrôle fiscal, cette
opposition peut être active (empêchement de vérifier) comme elle peut être passive (refus de
communiquer la comptabilité).

L'empêchement au contrôle fiscal peut provenir de l'action du contribuable lui-même. Il peut


provenir aussi de l'action d'une tierce personne ou de la présence de nombreuses personnes, ou
à l'intérieur de l'établissement (rassemblement ou manifestation)

Le contribuable peut également empêcher les vérificateurs de procéder au contrôle inopiné


tendant à s'assurer de l'existence et de l'état des documents comptables, ou à la construction
matérielle des éléments physiques de l'exploitation.

Il peut, en outre, en vue d'entraver les opérations de contrôle s'abstenir de répondre aux
demandes d'éclaircissements et aux demandes de justifications.

Il peut, enfin, refuser de communiquer les livres, pièces et documents comptables en total ou en
partie, ce qui ne manquera pas de gêner le bon déroulement et même la continuité des
opérations de contrôle.

II. attitude à adopter :

Lorsque le contribuable ne se prête pas convenablement à l'exercice du droit de contrôle, les


vérificateurs doivent l'avertir au préalable oralement sur les conséquences du refus de
collaboration . Dans le cas ou le contribuable ne s'exécute pas, ils consignent les faits qui lui sont
reprochés par écrit et en rendant compte immédiatement à la hiérarchie (chef de brigade, chef
de bureau, directeur du contrôle fiscal, chef du service des recherches et vérifications.)

Pour ce faire, les vérificateurs rédigent un procès-verbal devant notamment retracer les
indications suivantes :

● Noms, prénoms et grades des agents vérificateurs ;


● Service vérificateur ;
● Détail des faits constatés ;
● Date et heure de la rédaction du procès-verbal ;
● Mention de l'acceptation ou du refus de signer le procès-verbal par le
contribuable.
Un exemplaire du procès-verbal sera remis au contribuable ou à son mandataire.

III. les conséquences des incidents survenus lors de la vérification :

L'une des conséquences découlant des incidents rencontrés, est le recours à l'évaluation d'office
des bases d'imposition (cf. article 321 du CID).

De plus, au plan contentieux, un renversement da la charge de la preuve intervient. Ce n'est plus


l'Administration qui doit apporter la preuve de la justesse des chiffres retenus, mais c'est plutôt
au contribuable d'apporter la preuve d'une exagération éventuelle.

Les bases d'imposition arrêtées d'office doivent être notifiées au contribuable tout en lui
accordant un délai de réponse de 40 jours.

suivant
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances

Direction Générale des impôts

...........................................................

...........................................................

..........................................................(1)

N° ..............(Référence)

PROCÈS VERBAL DE CONSTAT

Infraction aux dispositions concernant l'obligation

de la tenue de la présentation des documents comptables

(Articles 152 du code des Impôts Directs et 65 du code des TCA)

Nous soussignés, Mrs (2)..................................................................

......................................................................................................

rattachés à (1) ...............................................................................

dûment commissionnés et ayant prêté le serment pour l'exercice de nos fonctions, dans le cadre de la vérification
de comptabilité

de (3).......................................................informé par avis de vérification N°......... remis le ............ avons


constaté l'absence des documents comptables indiqués ci-après :.........................................

Parlant à (4) ...................................................................................

nous lui avons déclaré que nous constatons cette absence de documents comptables par présent procès-verbal, et
lui avons demandé de le signer avec nous.

Il a-refusé de signer (5).

Fait à .............le ..........à .........Heures

Nom, prénom et qualité du contribuable Noms, prénoms et grades des vérificateurs

(Signature) (Signature et cachet du service)

(1) A compléter par le service vérificateur ( DIW ou SRV)


(2) Noms, prénoms et grades

(3) Mention complète de l'entreprise vérifiée

(4) Nom, prénom et qualité de la personne à qui l'on s'adresse

(5) Barrer la mention inutile

suivant
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances

Direction Générale des impôts

...........................................................

...........................................................

..........................................................(1)

N° ..............(Référence)

PROCÈS VERBAL D'OPPOSITION AU CONTRÔLE FISCAL

Nous soussignés, Mrs (2)..................................................................

......................................................................................................

rattachés à (1) ...............................................................................

dûment commissionnés et ayant prêté le serment pour l'exercice de nos fonctions, dans le cadre de la vérification
de comptabilité

de (3).......................................................informé par avis de vérification N°......... remis le ............ avons


constaté une opposition au contrôle fiscal.

Parlant à (4) ........................................................nous lui avons rappelé les conséquences de son refus sur les
procédure de redressement. Nous lui avons déclaré que nous constatons cette opposition par le présent procès-
verbal et lui avons demandé de signer avec nous. Il a accépté-refusé de signer (5).

Fait à .............le ..........à .........Heures

Nom, prénom et qualité du contribuable Noms, prénoms et grades des vérificateurs

(Signature) (Signature et cachet du service)

(1) A compléter par le service vérificateur ( DIW ou SRV)

(2) Noms, prénoms et grades

(3) Mention complète de l'entreprise vérifiée

(4) Nom, prénom et qualité de la personne à qui l'on s'adresse


(5) Barrer la mention inutile

Retour
EXAMEN DE LA COMPTABILITÉ

SECTION I. EXAMEN DE LA COMPTABILITÉ EN LA FORME :

1.1 - LA COMPTABILITÉ EST-ELLE COMPLÈTE ET RÉGULIÈRE ?

1.2 - LA COMPTABILITÉ EST-ELLE ARITHMÉTIQUEMENT EXACTE ?

1.3 - LA COMPTABILITÉ EST-ELLE PROBANTE ?

SECTION II. CONTRÔLE DE LA COMPTABILITÉ EN LE FOND :

2.1 - CONTRÔLE A TRAVERS LES DONNÉES COMPTABLES

2.2 - VÉRIFICATION DES COMPTES DE BILAN

SECTION III. LE REJET DE COMPTABILITÉ

ACCUEIL
CONTRÔLE DE LA COMPTABILITÉ EN LE FOND

La sincérité des écritures comptables est souvent appréciée après un double contrôle :

Un contrôle interne à la comptabilité (tout ce qui est retracé dans les documents présentés);

Un contrôle externe consistant à :

■ Rechercher et déceler les opérations qui auraient dû être enregistrées dans la


comptabilité (omission totales ou partielles, intentionnelles ou non);
■ S'assurer que les faits et revenus devant faire l'objet d'actes ou de
déclarations n'ont pas échappé à l'impôt en totalité ou en partie.

Dans le contrôle externe, il faut inclure, lorsqu'il s'agit de la vérification d'une société,
l'examen des données relatives à la situation fiscale personnelle des associés et des principaux
dirigeants lesquelles doivent être expressivement mentionnées au niveau du rapport de
vérification.
PRECEDENT
EXAMEN DE LA COMPTABILITÉ EN LA FORME

Avant de procéder à l'examen de la comptabilité en la forme, le vérificateur doit d'abord


contrôler l'état général de celle-ci à travers par exemple, l'examen des livres pour assurer qu'ils
sont tenus au jour le jour et n'ont pas été reconstitués a posteriori. Trois (3) indices sont
révélateurs à cet égard :

● La date du paraphe légal des livres dont la tenue est obligatoire, qu'il faut rapprocher avec
la date d'enregistrement des écritures comptables;
● La date d'achat des livres tenus (rapprochement avec les factures d'achat);
● L'aspect des livres tenus (aspect trop neuf pour un exercice ancien, écriture trop
appliquée, écritures comptables manifestement intercalées ... etc.).

Le vérificateur procède ensuite à l'examen en la forme de la comptabilité.

Une comptabilité n'est régulière en la forme que si elle remplit les trois conditions suivantes :

● Elle doit être complète et régulière;


● Elle doit être arithmétiquement exacte;
● Elle doit être probante.

Retour
LA COMPTABILITÉ EST-ELLE COMPLÈTE ET RÉGULIÈRE ?

Une comptabilité n'est complète et régulière que si elle comporte l'ensemble des livres et
documents obligatoires prévus aux articles 9 et 12 du code de commerce, et si elle est tenue
selon l'ordonnance N°75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national (P.C.N) et l'arrêté
du 23 juin 1975 relatif aux modalités de son application.

I. Les livres et documents obligatoires prévus par le code de commerce

Une comptabilité n'est pas complète que si les livres et documents ci-après sont présentés

A. Les livres obligatoires cotés et paraphés prévus par le code de commerce


B. Les correspondances reçues et les copies de lettres envoyées :

La conservation des correspondances reçues et des copies des lettres envoyées est prévue à
l'article 12 du code de commerce.

C. Les pièces justificatifs

II. Tenue de la comptabilité de l'entreprise selon les conditions et les modalités


d'application du plan comptable national

PRECEDENT

Les livres obligatoires cotés et paraphés prévus par le code de commerce


Les livres obligatoires doivent être cotés et paraphé par un juge de la section commerciale du
tribunal. Ces livres sont prévus aux articles 9 et 10 du code de commerce. Ils doivent être tenus
par ordre chronologique sans blancs, ni rature, ni lacunes et sans inscriptions en marge.

Il s'agit :

● Du livre journal ou journal général sur lequel sont enregistrées jour par jour, les
opérations de l'entreprise ou au moins mensuellement, les totaux de ces opérations.
● Du livre d'inventaire sur lequel sont transcrits les bilans et les comptes de résultats. Le
détail de stocks peut être porté sur un registre, ou des états séparés devant être
conservés au même titre que les autres documents comptables.

PRECEDENT

Les pièces justificatifs

Ils s'agit de documents de toute nature et notamment les originaux des factures d'achats et
des frais engagés par l'entreprise, ainsi que les doubles des factures de ventes, de prestations de
services ...etc établis et ou reçus par l'entreprise.

Les registres sue lesquels sont consignés les procés-verbaux des délibérations des assemblées
générales des associés des sociétés et les rapports du conseil d'Administration, ne constituent
pas des livres comptables, mais ils peuvent être consultés notamment pour les décisions
concernant les taux de rémunérations et les sommes à provisionner à ce titre en fin d'exercice.

PRECEDENT
Tenue de la comptabilité de l'entreprise selon les conditions et les modalités
d'application du plan comptable national

La comptabilité de l'entreprise doit obéir aux règles énoncées par le plan comptable national
(PCN).

Ces règles sont fixées par l'arrêté du 23 Mars 1976. Elles portent notamment sur les points ci-
après :

● La comptabilité doit être suffisamment détaillée pour permettre l'enregistrement et le


contrôle des opérations effectuées par l'entreprise, ainsi que l'établissement des
documents de synthèse prévus par l'arrêté susvisé;
● Les entreprises ouvrent, s'il y a lieu à l'intérieur des comptes prévus par le PCN, des sous-
comptes qu'elles jugent nécessaires à la tenue de leur comptabilité;
● Les entreprises doivent enregistrer dans des comptes distincts, les valeurs situées en
Algérie et celles situées à l'étranger ainsi que les opérations réalisées avec l'étranger;
● La comptabilité est tenue en monnaie nationale et suivant la méthode dite de la partie
double;
● Chaque écriture comptable doit être appuyée par une pièce justificative datée, et
comportant la signature ou griffe du responsable de l'opération;
● Les opérations sont enregistrées sans compensation entre elles dans des comptes dont
l'intitulé correspond à leur nature;
● Les entreprises doivent, indépendamment des registres ou documents dont la tenue est
obligatoire en application des dispositions législatives ou réglementaire, tenir les comptes
sous une forme permettant d'en connaître la situation, d'en reconstituer le contenu et
d'établir des balances périodiques;
● Les livres ou documents comptables peuvent être tenus dans la forme et par tous les
moyens ou procédés appropriés, à condition que les données des registres auxiliaires ou
documents en tenant lieu, soient centralisées périodiquement, d'une part, et que le
procédé utilisé confère un caractère de sincérité aux écritures comptables, d'autres part;
● Les livres sont tenus avec soin et sans aucune altération. En cas de rectification de
l'écriture primitive, celle-ci doit rester lisible;
● Les livres de comptabilité dont il sera tenu un répertoire et les pièces justificatives
soigneusement classées, doivent être conservés pendant dix (10) ans au moins à compter
de la date de clôture de l'exercice.

PRECEDENT
LA COMPTABILITÉ EST-ELLE ARITHMÉTIQUEMENT EXACTE ?

Il ne s'agit pas à ce stade de vérifier si la comptabilité est sincère, mais seulement si les
indications qu'elle contient sont arithmétiquement exactes.

Cet examen implique un pointage arithmétique des additions, la vérification des reports et
même le pointage de la régularité des écritures récapitulatives portées au journal général, par
rapprochement avec les indications du grand livre et celles des journaux auxiliaires.

1 - Examen des balances :

2 - Concordance entre pièces justificatives et documents comptables

Cas particulier du compte banque et du compte postal :

Cas particulier du compte caisse

Retour
Examen des balances

Dans toute comptabilité en partie double, le total des débits ou des crédits du journal doit
toujours être égal à la somme des débits ou des crédits du grand livre. En outre , le total le total
des débits doit être égal à celui des crédits.

Ces égalités se constatent à l'aide de << la balance de vérification >> (établie avant les
écritures d'inventaire) et de << la balance d'inventaire >> (établie après les écritures
d'inventaires ).

Le vérificateur se fait communiquer ces balances, et s'assure de la concordance des totaux de


ces balances avec les totaux du journal (avant ou après les écritures d'inventaire suivant qu'il
contrôle la balance de vérification ou la balance d'inventaire). Il vérifie ensuite l'exactitude de
l'addition d'au moins une des deux colonnes (débit ou crédit).

Enfin, il vérifie par épreuve, les masses et les soldes des comptes généraux mentionnés sur
cette balance avec les comptes correspondants du grand livre.

La concordance des balances avec le grand livre, d'une part, et la concordance entre les totaux
de la balance du journal, d'autre part, donnent au vérificateur la quasi-certitude de la régularité
des reports du journal du grand livre. Il s'en assure néanmoins par sondages.

Lorsqu'il constate l'inexactitude des balances, le vérificateur invite le comptable à rechercher


l'origine des discordances relevées et c'est seulement lorsqu'elles apparaîtront nettement
frauduleuses qu'il peut en tirer argument pour éventuellement rejeter la comptabilité.

PRECEDENT
Cas particulier du compte banque et du compte postal

Les rapprochements entre les relevés ou extraits de comptes fournis par les banques, les
établissements de crédits, le centre des chèques postaux... et les comptes comptables sont, en
général effectués par l'entreprise. Après en avoir vérifié l'exactitude, il n'est pas inutile de
procéder à un sondage, en cours d'exercice, en s'assurant que le compte d'ordre << virements
de fonds >> présente une situation normale à la même date.

A noter que pour vérifier si la liasse d'extraits du compte << C.C.P >> est complète, il faut
compulser ces documents en suivant l'ordre chronologique (journée du ... date de l'avoir
précédent ...etc) et non les soldes successifs (cas de soustractions de deux extraits consécutifs
comportant chacun la même somme, au crédit pour le premier extrait, et au débit pour le
second).

PRECEDENT
Cas particulier du compte caisse

La vérification de la caisse peut se faire dans l'ordre suivant :

■ S'assurer d'abord qu'elle est à jour;


■ Lorsque le livre auxiliaire de caisse est tenu par le comptable professionnel, le brouillard
de caisse qui est le document faisant foi, peut être demandé pour procéder aux
rapprochements nécessaires de façon à déceler les opérations qui auraient été ajoutées;
■ Vérifier avec les pièces comptables si les sommes importantes (recettes, salaires,
mouvements de fonds) sont inscrites à la bonne date;
■ Contrôler les soldes en cours de mois en vue de déceler les soldes créditeurs, remarque
étant faite que l'existence de soldes créditeurs répétés au cours de la période vérifiée,
constitue un élément de rejet de la comptabilité.

Remarque :

Deux remarques méritent d'être soulevés à ce niveau :

● Les prélèvements en espèces par l'exploitant comptabilisés en bloc en fin d'année


constituent une irrégularité. Dans cette hypothèse, il y a lieu de recueillir les
explications nécessaires;
● S'il existe des apports en espèces, ces sommes sont à rapprocher des comptes privés
et doivent être justifiées. Il faut également vérifier que les apports ne couvrent pas
une caisse créditrice.

PRECEDENT
LA COMPTABILITÉ EST-ELLE PROBANTE ?

La comptabilité est probante si l'entreprise peut justifier toutes les écritures enregistrées dans
leur principe et leur quantité. Les opérations doivent être individualisées.

Ils est signalé, par ailleurs, que la valeur probante de la comptabilité ne peut être détruite sans
la présentation par les vérificateurs d'une abondance d'arguments en recherchant la convergence
des indices et des présomptions graves, précises et concordantes.

Les justifications à présenter varient selon la nature des opérations.

1.3.1 - Ventes, services et travaux

1.3.2. - Achats, frais et charges

1.3.3 - Stocks et travaux en cours

Retour
Ventes, services et travaux

Les produits doivent être individualisés sur les copies de factures conservées à l'appui de la
comptabilité.

Les ventes de produit, denrées ou marchandises destinés à la revente en l'état ou après


transformation, les ventes faites à un industriel ou à un commerçant ainsi que les prestations de
services effectuées par un professionnel pour les besoins d'un commerce ou d'une industrie,
doivent faire l'objet d'une facture.

Le vendeur est tenu de délivrer une fracture dès que la vente ou la prestation de service est
devenue définitive. Les factures établies doivent comporter conformément aux dispositions de
l'article 7 du décret exécutif N°95-305 du 7 Octobre 1995 fixant les modalités d'établissement
d'une facture les mentions suivantes :

● Les noms et prénoms ou la raison social;


● L'identifiant du producteur, distributeur ou du prestataire de services;
● La forme juridique de la société, l'établissement ou la nature de l'activité exercée;
● Le capital social pour les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions;
● L'adresse telle que définie par le régime juridique lié à la nature de l'activité ou à la forme
juridique dans laquelle elle s'exerce;
● Le numéro et la date d'enregistrement ou de l'immatriculation prévus par la législation et
/ou la réglementation relative à chaque nature d'activité;
● L'identifiant fiscal tel que prévu à l'article 110 de la loi N°91-25 du 18 Décembre 1991
portant loi de finances pour 1992;
● Le cachet humide de l'agent économique ainsi que sa signature.

En outre, la facture doit permettre l'identification de la nature du bien vendu et/ou de la


prestation de service rendue par les numération des mentions définies aux articles 9 et 10 du
décret cité ci-dessus.

Les originaux et les copies de factures sont réunis en liasses par ordre chronologique, et
conservés par l'acheteur (originaux) et par le vendeur (doubles).

Pour les ventes faites au comptant aux particuliers par les détaillants, la comptabilisation du
montant total des recettes en fin de journée (par différence d'encaisse par l'exemple) rend la
comptabilité non probante.

Il n'en est pas ainsi lorsqu'il existe une main courante régulièrement tenue ou lorsque sont
conservées les bandes de caisses enregistreuses.

PRECEDENT
Achats, frais et charges

D'une manière générale, la justification des achats est constituée par la facture délivrée par le
fournisseur.

Les livres auxiliaires d'achats non appuyés de factures ne sauraient présenter un caractère
probant.

Au même titre que les achats, les frais et charges doivent être appuyés des justifications
suivante (original de la facture, pièces de caisse, reçu, carnets de paye ... etc.).

PRECEDENT
Stocks et travaux en cours

Par application de l'article 10 du code de commerce, tout commerçant doit faire tous les ans
un inventaire des éléments de l'actif et du passif de son entreprise. Cet inventaire doit être
détaillé et non déterminé de manière forfaitaire.

Une comptabilité qui n'est pas accompagnée d'un inventaire de marchandises, des produits ou
travaux en cours, ne peut pas être considérée comme complète.

Les résultats qu'elle accuse peuvent dès lors être rectifiés d'office pour l'établissement des
impôts exigibles.

L'inventaire doit être établi à une date aussi proche que possible de celle de la clôture de
l'exercice. Les pièces justificatives conservées par l'entreprise doivent permettre l'identification
des matières premières et produits en stocks au jour de cette clôture. Ces pièces doivent
également permettre la connaissance des prix de revient détaillés correspondants à chaque
produit et matière.

L'évaluation des travaux en cours doit être justifiée et détaillée notamment en ce qui concerne
la détermination des coûts à savoir :

■ Détail de produits utilisés ( nature, quantité et prix de revient unitaire);


■ Montant des frais directs de personnel;
■ Répartition des éléments indirects, ... etc.

Ces détails sont conservés sur des feuillets ou registres annexes.

Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que l'entreprise n'est pas tenue de retranscrire l'inventaire
de marchandises sur le livre d'inventaire. Toutefois, les documents qui constituent l'inventaire
des matières et produits en stock doivent, conformément aux dispositions du code de commerce,
être conservés et présentés à toute réquisition des agents vérificateurs.

La réglementation comptable, et fiscale, et le code de commerce ne fixent pas la forme selon


laquelle doit être dressé l'inventaire des marchandises en stock. Les entreprises doivent
cependant établir et conserver un document détaillé et estimatif des matières des matières et
produits détenus en stocks.

PRECEDENT
CONTRÔLE A TRAVERS LES DONNÉES COMPTABLES

Le contrôle interne doit porter essentiellement, sur les éléments qui concourent à la formation
du bénéfice brut (marge brute ou valeur ajoutée), notamment dans les petites et moyennes
entreprises, c'est à dire :

● Les achats;
● Les stocks et travaux en cours;
● Les ventes.

1. Contrôle des achats


2. Contrôle des stocks
3. Contrôle de la valeur d'inventaire
4. Contrôle des quantités en stock

A. Activité d'achat-revente
B. Activité de fabrication

5. Contrôle des travaux en cours :


6. Conclusion du contrôle des stocks et des travaux en cours :
7. Contrôle des ventes :
8. Conclusion de l'examen de la comptabilité au fond

RETOUR

Contrôle des achats

Les irrégularités que peut faire apparaître la vérification du poste comptable <<Achats>>
peuvent se classer en deux groupes :

A. Majoration des achats


B. Minoration des achats
C. Contrôle des achats en matière de taxe sur le chiffre d'affaires
PRECEDENT

Contrôle de la valeur d'inventaire

La valorisation des stocks d'entrée ne présente pas de problèmes particuliers puisque le Plan
Comptable National (P.N.C) a prévu que les entrées de marchandises se font au prix de revient
(coût d'achat ou coût de production selon la nature des stocks).

Toutefois, il est fréquent de trouver la valeur de stock majorée de la T.V.A et de la marge


bénéficiaire, le vérificateur, dans ce cas, est tenu de corriger le stock et ce qui en découle.

Par contre, dans l'hypothèse où le prix de revient de ces marchandises est différent en raison
de l'augmentation continue de leur prix, le problème de la valorisation de leur sortie peut se
présenter.

En général, les entreprises utilisent la méthode du coût de revient moyen pondéré.


D'autres, utilisent la méthode d'épuisement des lots en choisissant l'une des deux variantes
suivantes :

❍ le procédé << FIFO >> (first in first out) qui consiste à utiliser les articles du lot le plus
ancien (jusqu'à son épuisement) et les sorties sont comptabilisées au prix d'achat de ce
lot;
❍ le procédé << LIFO >> (last in first out) qui consiste à comptabiliser les sorties du lot le
plus ancien au prix du dernier lot en stock.

Il est à préciser, que l'entreprise peut choisir une des (3) méthodes. Celles-ci ne peut
toutefois pas changer de méthodes au cours de l'exercice, en vertu du principe comptable de la
permanence des méthodes. Au cas contraire, les conséquences au plan fiscal doivent être tirées
par les vérificateurs.

DÉROGATION AUX RÈGLES DE VALORISATION

- Entreprises ne pouvant valoriser le coût de leur production :

Ces entreprises qui ne disposent pas de la comptabilité analytique, peuvent selon le << P.C.N
>>, prendre comme base d'évaluation le prix de vente probable de chacun des éléments en
stocks, et appliquer une déduction forfaitaire représentant les frais de distribution normaux et
le bénéfice normal.

La valeur des produits semi-ouvrés qui n'ont pas de prix de vente certain, est estimé par
comparaison avec celle retenue pour les produits finis auxquels ils doivent être incorporés.

- Déchets et rebuts :

Les déchets et rebuts mis en stocks sont seulement ceux susceptibles d'être vendus. Par
conséquent, ne sont pas comptabilisés les stocks irrécupérables et sans valeur ainsi que ceux
récupérables par l'entreprise et qui sont réintroduits dans le cycle de fabrication.

Les déchets et rebuts sont évalués à leur valeur probable de réalisation (prix de vente), avec
une déduction forfaitaire représentant les frais de distribution et le bénéfice normal de
l'entreprise.

PRECEDENT
Contrôle des quantités en stock

Dans les entreprises où il est tenu une comptabilité matière, on rapproche les quantités
accusées par cette comptabilité de celles révélées par les stocks déclarés et celles existant
effectivement en magasin.

Une autre méthode de contrôle des stocks est également utilisée. Elle consiste à rechercher
matériellement, pour toutes les catégories de produits ou pour certaines d'entre-elles seulement,
les quantités existant effectivement dans l'entreprise au jour de la vérification.

En d'autres termes, le vérificateur procède lui-même, en présence du chef d'entreprise, à un


inventaire extra-comptable.

La méthode de reconstitution des stocks diffère selon la nature de l'activité exercée (achat-
revente ou production).
PRECEDENT

Activité d'achat-revente

A l'inventaire matière établi, on ajoute les quantités de produits vendus du 1er Janvier
jusqu'au jour de l'inventaire et on retranche les achats de la même période. On obtient ainsi un
stock théorique que l'on compare au stock déclaré.
Exemple : Monsieur Ahmed assure l'achat et la revente de bureaux métalliques. Au 31
Décembre 1997, il a déclaré un stock de 25 bureaux.

Le 14 Mai 1998, vous procédez contradictoirement avec lui à un inventaire physique de ses
stocks. Vous décomptez l'existence de 34 bureaux.

Il est à préciser que du 1er Janvier 1998 au 14 mai 1998, M.Ahmed a déclaré les opérations
suivantes :

- achats : 20 bureaux métalliques;

- ventes : 18 bureaux métalliques;

Détermination du stock théorique au 31 Décembre 1997 :

- Stock réel au 14 Mai 1998 : 34

- ventes le 1er Janvier 1998 au 14 Mai 1998 : (+) 18

- total : 52

- achats du 1er Janvier 1998 au 14 Mai 1998 : (-) 20

- stock théorique au 31 Décembre 1997 : 32

soit un manquant de : 32 bureaux - 25 bureaux déclarés = 07 bureaux.

PRECEDENT
Activité de fabrication

Dans les entreprises de fabrication, le vérificateur des stocks s'effectue à partir des formules
de fabrication qui fixent les quantités de matières incorporées dans le produit fabriqué.

Exemple : Pour fabriquer un pantalon de taille standard, il faut deux (2) mètres de tissus.
Dans cette hypothèse, tous les pantalons vendus ou en stock seront reconvertis en métrage en
multipliant le nombre par 2 mètres.

Par la suite, la reconstitution du stock théorique se fera de la même manière que pour les
achats-reventes.
Par ailleurs, dans le cas où l'on ignore les quantités de matières incorporées dans les produits
fabriqués et l'on connaît le taux de déchets, les produits finis seront reconvertis en matières
premières employées en appliquant la formule suivante :

poids ou métrage du produit fini x 100 =

(100 - taux de déchets)

Exemple : Le poids d'un pantalon est de 940 grammes, le taux de déchets est de 6 % par
rapport aux matières premières mises en oeuvres : Reconversion du pantalon en M P

940 grammes x 100


= 1000 grammes
(100-6)

D'un autre côté, le vérificateur pourra retenir, lors de l'inventaire physique des stocks, un
élément caractéristique qui intervient constamment dans la fabrication du produit (fermoirs pour
sacs, dynamos de moteurs, étiquettes, coffrets ...etc).

PRECEDENT
Contrôle des travaux en cours

Ce sont les travaux en cours d'exécution à la clôture de l'exercice. Ils doivent figurer en
comptabilité pour leur coût réel, c'est à dire sans abattement, ni provisions et y compris les
charges annexes au jour de l'inventaire.

Comme en matière de stock, l'entreprise peut minorer les travaux en cours pour diminuer
d'autant le montant des bénéfices imposables.

Cette minoration se fait généralement dans les conditions suivantes :

● par minoration quantitative (omission d'un ou de plusieurs travaux en cours);


● par minoration en valeur (fixation du prix de revient à un montant inférieur à la valeur
réelle pour un ou plusieurs de ses éléments constitutifs);
● par confusion entre << travaux en cours >> et << créances acquises >>, celles-ci sont
comptabilisées pour le prix de revient au lieu du prix de vente.

Le contrôle de ces travaux s'effectue :


■ par l'examen des comptes de chantier, s'ils en existent;
■ par des recherches extérieures, dans le cas contraire (retenir des articles facilement
identifiables, rechercher le lieu d'exécution des travaux, examiner les factures établies au
début de l'exercice suivant ...etc).

Le caractère de << créances acquises >> peut être conféré à certains travaux déclarés en
cours, par l'examen de la correspondance avec les clients et les fournisseurs, l'étude des
marchés des bons de livraison et de commande ...etc.

PRECEDENT
Conclusion du contrôle des stocks et des travaux en cours

Du contrôle des stocks, trois hypothèses peuvent être dégagées :

■ La valeur des stocks résultant de l'inventaire extra-comptable au jour de la vérification,


est supérieure au montant des stocks déclarés; le vérificateur peut retenir que les stocks
ont été minorés quantitativement à la clôture du dernier exercice, pour déduire le bénéfice
imposable, ou bien des achats ont été effectués sans factures depuis le début de
l'exercice;
■ La valeur des stocks résultant de l'inventaire extra-comptable est inférieure au montant
des stocks déclarés; à défaut d'explications satisfaisantes, cette circonstance peut laisser
présumer des dissimulations de ventes depuis le début de l'exercice en cours, ou que les
stocks du dernier exercice vérifié ont été << gonflés >> artificiellement pour couvrir les
ventes sans factures de la période vérifiée.
■ La valeur du stock réel et celle du stock comptable sont égales; le vérificateur devra porter
son chois sur d'autres articles en stock à vérifier et, en l'absence d'anomalies, il retiendra
une autre méthode de vérification. La situation n'est pas forcément régulière pour autant
mais il ressort que :

- le contribuable a bien organisé une dissimulation éventuelle de recettes, les


achats, les ventes et les stocks, étant en harmonie et le jour du contrôle des stocks
la détention des marchandises achetées sans factures n'a pas été constatée;

- des manquants antérieurs qui seraient apparus, ont été compensés par les achats
sans factures de marchandises détenues en stock au jour du contrôle.

PRECEDENT
Contrôle des ventes

Les principales irrégularités qui peuvent être relevées au niveau des ventes sont les suivantes
:

● omissions de ventes au comptant dues à certaines ventes à terme (ventes sans factures
notamment);
● atténuation du montant réel de certaines ventes ( ventes avec soultes ou facturation
partielle);
● omission de recettes provenant dans les industries de transformation et les activités du
bâtiment, de la vente de résidus (déchets) de matières premières ou de sous-produits;
● enregistrement au débit du compte ventes, de retours fictifs de marchandises ou de
ristournes exagérées;
● non comptabilisation des prélèvements de marchandises faits par le commerçant pour ses
besoins personnels et ceux de sa famille;
● comptabilisation d'une vente au crédit d'un compte de bilan.

PRECEDENT
Conclusion de l'examen de la comptabilité au fond

Après tous les contrôles possibles, le vérificateur peut porter un jugement sur la sincérité de
la comptabilité, mais il peut seulement présumer de la sincérité de celle-ci.

C'est pour cette raison qu'il est préférable de poursuivre l'examen des autres comptes de la
comptabilité avant de tirer des conclusions définitives.

PRECEDENT
Contrôle des stocks

Le contrôle des stocks peut faire apparaître deux sortes d'inexactitudes :

● L'inventaire fait état des quantités réelles de produits en stock, mais il a été fait
application à ces quantités d'une valeur inférieure à celle prévue par la réglementation en
vigueur : c'est la minoration en valeur.
● L'inventaire ne fait apparaître qu'une partie des produits réelles en stock : c'est la
minoration quantitative.

Dans certains cas, ces deux procédés sont employés simultanément; on applique une valeur
minorée à des quantités de produits inférieures à la réalité.

Le vérificateur se trouve donc amené à exercer un double contrôle, d'une part, sur la valeur
retenue pour l'estimation des stocks et d'autres part, sur les quantités de produits mentionnées
sur l'inventaire.

La minoration du stock entraîne une minoration corrélative des résultats de l'année. Liée à la
minoration des recettes, cette pratique permet de faire apparaître un pourcentage de bénéfice
brut normal.

A l'inverse, dans certains cas, il peut se trouver que l'entreprise majore volontairement son
stock soit pour faire apparaître un pourcentage de bénéfice brut approchant les normes de la
profession, soit pour présenter une situation améliorée (en vue, par exemple, de l'obtention d'un
crédit bancaire), soit encore pour faire momentanément état d'un bénéfice susceptible
d'absorber le déficit reportable, le plus ancien.

PRECEDENT
VÉRIFICATION DES COMPTES DE BILAN

les comptes de l'actif

A. Frais préliminaires (compte N° 20) :


B. Les autres investissements :
C. Contrôle des autres impôts et taxes liés aux amortissements
D. Provisions pour dépréciation des Investissements

a. Les conditions de fond


b. les conditions de forme

E. Contrôle et régularisation des stocks


F. Contrôle des créances

Les comptes de passif

A. Les fonds propres (classe1) :


B. Les dettes (classe 5)
C. Examen des comptes de gestion et de résultats
D. Études de la valeur ajoutée et des marges bénéficiaires

RETOUR
Vérification Des Comptes De Bilan

Les comptes du bilan se divisent en deux groupes

● les comptes de l'actif


● les comptes du passif

Des indications sont données ci-après sur la manière dont sont examinés par le vérificateur les
principaux comptes du bilan dans l'ordre fixé par le plan comptable national (P.C.N)

PRECEDENT

Provisions pour dépréciation des Investissements

Ces provisions concernent les investissements non amortissables (fonds de commerce et


terrains autres que les carrières et gisements), la dépréciation doit résulter de faits précis et
significatifs tels que :

● dépréciation du fonds de commerce due à une forte diminution du chiffre d'affaires et des
résultats de l'entreprise;
● Dépréciation des terrains résultant de la modification des plans d'urbanisme.
En outre et à l'instar de toutes les autres catégories de provision, le vérificateur devra
s'assurer que les conditions requises par le code des impôts directs sont remplies lors de la
constitution de ces provisions.

Pour être fiscalement déductibles, les provisions doivent remplir quatre conditions de fond et
deux conditions de forme.

PRECEDENT

Les conditions de fond

Les conditions de fonds sont les suivantes

● la provision doit avoir un objet nettement précisé;


● elle doit être constituée en vue d'une perte ou d'une charge probable et non éventuelle;
● elle doit correspondre à une perte ou à une charge fiscalement déductibles;
● elle doit tirer son origine dans l'exercice d'imputation.

PRECEDENT
Les conditions de forme

Les conditions de forme sont les suivantes :

● La provision doit avoir été comptabilisée dans les écritures de l'exercice;


● elle doit être mentionnée sur le tableau n°7 joint à la déclaration fiscale annuelle.

PRÉCÉDENT
Frais préliminaires (compte N° 20) :

Ce compte représente les frais engagés au moment de la création de l'entreprise, de


l'acquisition de ses moyens permanents d'exploitation ainsi que les frais relatifs à son
développement ou au perfectionnement de son activité.

Le compte principal N°20 comporte des comptes divisionnaires numérotés de 200 à 208. Les
frais préliminaires ne sont portés en aucun cas directement à ces comptes. Ils doivent d'abord
être enregistrés selon leur nature dans les comptes de charges (60 à 67)

Ensuite les comptes 200 à 208 sont débités par le crédit du compte 75 << transfert de charges
de production >> ou le compte 78 >> transfert de charges d'exploitation >> du montant des
charges qui doivent être réparties sur plusieurs exercices. Ces frais doivent être amortis le plus
tôt possible dans un délai maximum de cinq ans.

Le vérificateur contrôle la régularité des opérations. Il examine s'il ne figure pas dans ces
comptes, des charges non déductibles, ou des éléments d'actif non amortissables (fonds de
commerce, pas de porte ....), ou des frais qui doivent être rattachés aux immobilisations les
concernant (droits de douanes, frais de transport, d'installation ...etc.).

PRECEDENT
Les autres investissements

Les investissements comprennent l'ensemble des biens et valeurs durables, acquis ou créés par
l'entreprise.

Les irrégularités susceptibles d'affecter les investissements peuvent être communes ou particulières à
chaque catégories de comptes.

a. Irrégularités communes aux investissements


b. Irrégularités particulières

1. Valeurs incorporelles (compte N° 21)


2. Terrains (compte N° 22)
3. Bâtiments (compte N° 240)
4. Emballages récupérables (compte N° 246)

c. Amortissements des investissements


d. Réévaluation des investissements

1. Base et calcul de la réévaluation


2. Réévaluation des investissements suivant le décret exécutif N°93-250 du
24 Octobre 1993
3. Réévaluation des investissements selon le décret exécutif N0° 96-336 du
13/01/1996

PRECEDENT
Irrégularités communes aux investissements

Le vérificateur devra tout d'abord, contrôler les pièces justificatives d'acquisition ou de création des
immobilisations même si cette opération a eu lieu durant une période prescrite.

Les justifications seraient évidemment inutiles si ces biens n'ont pas été cédés ou qu'ils n'ont pas donné
lieu à des dotations aux amortissements.

Le vérificateur devra également s'assurer ne serait-ce que par sondages, de l'existence physique des
investissements, pour déceler d'éventuelles cessions dont les plus-values n'ont pas été déclarées. Il doit
aussi vérifier que les biens qui ont fait l'objet d'un retour au fournisseur, après une brève utilisation ne sont
pas comptabilisés.

Le contrôle devra s'effectuer, dans la mesure du possible, lors de la visite des ateliers ou des chantiers
de travaux, et en comparant les investissements existant avec ceux figurant au livre d'inventaire ou au
grand livre.

Inversement, l'entreprise pourrait posséder des immobilisations qui ne figurent pas à l'actif de son bilan,
les dépenses correspondantes seraient passées directement dans des comptes de charges. Dans ce cas, il
devient difficile de surveiller les plus-values futures.

Ce type d'irrégularités peut être décelé à l'occasion de l'examen des comptes de charges.

Une autre forme d'irrégularités consiste à comptabiliser les investissements pour une valeur insuffisante.
Il peut en être ainsi lorsqu'une entreprise procède elle-même à la construction de ses immeubles ou la
fabrication d'une partie de son matériel. Il arrive que le montant de la main-d'œuvre payée au personnel
employé à la construction ou à la fabrication des éléments dont il s'agit, soit porté directement dans les
charges au lieu d'être compris dans le prix de revient de ses immobilisations.

Dans ce cas, le vérificateur réintègre ces frais dans le bénéfice imposable, mais bien entendu, il
augmente d'autant le prix de revient de l'élément amortissable.

A l'inverse, certaines immobilisations sont comptabilisées pour une valeur excessive permettant la
déduction d'amortissements d'un montant exagéré.

Il arrive parfois que soient inscrits à l'actif du bilan, des éléments qui ne sont pas la propriété de
l'entreprise et dont l'usage lui a été simplement concédé à titre onéreux ou gratuit. (Exemple : Biens acquis
dans le cadre du crédit-bail).

Dans ce cas, l'entreprise n'est pas en droit de pratiquer des amortissements en cause, et le vérificateur
doit réintégrer ceux qui ont été déjà pratiqués dans la limite de la période non prescrite.

PRECEDENT
Valeurs incorporelles (compte N° 21)

Ce compte enregistre le coût d'acquisition des éléments incorporels du fonds de commerce, ou


d'obtention de l'avantage que constitue la protection accordée à l'inventeur, à l'auteur ou au bénéficiaire du
droit d'exploitation de la propriété industrielle ou commerciale.

Les fonds de commerce créés par l'entreprise ne figurent pas en comptabilité. Par contre, ceux achetés
doivent figurer à l'actif du bilan pour leur prix de revient.

En principe, ils ne sont pas sujets à dépréciation et ne peuvent dès lors donner lieu à aucun
amortissement. Toutefois, si un fonds de commerce venait à subir une dépréciation effective et durable, il
pourra donner lieu à une dotation exceptionnelle aux provisions pour la moins-value constatée.

Il appartient dans ce cas au vérificateur d'exiger tous les éléments susceptibles de justifier la dotation
pratiquée.

En ce qui concerne les brevets, le vérificateur s'assure qu'ils n'ont pas été directement portés dans les
frais généraux auquel cas il réintègre leur valeur au bénéfice imposable. Il recherche également ce brevet
n'a pas été vendu sans que le profit résultant de la cession ait été incorporé au résultat.

Les traces de cette vente peuvent être recherchées dans la correspondance de l'entreprise, ou dans le
registre de délibérations de l'assemblée générale pour les sociétés de capitaux.

Il y a lieu de préciser qu'en principe les brevets, à l'instar du fonds de commerce, ne sont pas
amortissables.

Or, certains brevets ont une durée de vie limitée dans le temps et subissent donc un dépérissement
juridique par simple écoulement du temps.

Ces immobilisations doivent dans cette hypothèse faire l'objet d'un amortissement sur la durée de leur
validité juridique.

PRECEDENT
Terrains (compte N° 22)

En principe, les terrains ne se déprécient pas par l'effet du temps et ne sont pas susceptibles
d'amortissement. Aussi dés que le vérificateur constate l'existence d'une construction à l'actif du bilan et
l'absence de terrain, il peut présumer (sauf cas de location) que le prix de ce terrain au moment de
l'acquisition et réintègre aux bénéfices imposables les amortissements y afférents dans la limite de la
prescription.

Il est à préciser que les frais d'aménagement d'un terrain (clôture, travaux de terrassement) constituent
des travaux amortissables.

Par ailleurs, les terrains d'exploitation, (carrières, sablières ...) obéissent à un régime particulier tant
qu'ils ne sont pas exploités, ils sont considérés comme des immobilisations non amortissables.

En revanche, dès qu'ils sont mis en exploitation ils deviennent immobilisations amortissables.

A l'instar des valeurs incorporelles, les terrains peuvent faire exceptionnellement l'objet d'une dotation
aux provisions, notamment lorsque leurs valeurs se déprécient à la suite de la modification des plans
d'urbanisme. Le vérificateur devra dans ce cas exiger les justifications nécessaires.

PRECEDENT
Bâtiments (compte N° 240)

Les bâtiments comprennent les fondations et leurs appuis, les murs, les planchers, les clôtures ainsi que
les aménagements faisant corps avec eux à l'exclusion de ceux qui peuvent en être facilement détachés ou
encore de ceux qui, en raison de leur nature et de leur importance, justifient une inscription distincte.

Il y a lieu de s'assurer que la base amortissable ne comprend pas la valeur du terrain, et lorsque la
construction a été réalisée par les soins de l'entreprise, le vérificateur doit contrôler que le prix de revient a
été correctement calculé; les frais de destruction des immeubles anciens doivent être incorporés à ceux des
constructions nouvelles et ne pas être déduits directement des charges de l'entreprise.

PRECEDENT
Emballages récupérables (compte N° 246)

Ce sont des emballages destinés à être prêtés ou consignés aux clients. Contrairement aux emballages
perdus, les emballages récupérables sont identifiables, ils font normalement l'objet d'une mention sur la
facture remise au client.

Les opérations liées aux emballages récupérables font, selon le cas, intervenir les comptes suivants :

● compte 435 consignations versées;


● compte 526 consignations à rembourser.

Le compte << consignations versées >> enregistre les sommes facturées à l'entreprise par les
fournisseurs à titre de consignation de matériel ou d'emballage.

Les consignations à rembourser sont des sommes facturées par l'entreprise aux clients à titre de
consignation de matériel ou d'emballage.

Le vérificateur devra s'assurer que les emballages consignés figurant dans cette dernière rubrique, et qui
n'ont pas été rendus par les clients à l'échéance prévue, n'ont pas été en fait vendus. Le gonflement
continuel du comptes 526 met généralement sur la trace de cette irrégularité. Dans le cas où l'opération de
cession est confirmée, l'entreprise devra :

❍ sortir l'emballage de l'actif de son bilan (en cessant évidemment d'y pratiquer des dotations aux
amortissements);
❍ si le bien a donné lieu à une déduction en matière de T.V.A et a été revendu sans facturation de cette
taxe dans un délai inférieur à cinq ans, faire procéder au reversement de la taxe déduite;
❍ dégager une plus-value taxable à l'impôt sur les bénéfices dans les conditions de droit commun.

Cas particulier des pièces de rechange :

Si les pièces de rechange sont destinées à être utilisées pour l'entretien et la réparation de matériels
spécifiques, elles constituent un accessoire de l'immobilisation à laquelle elles sont incorporées et sont
amorties sur la même durée de vie; elles sont alors dénommées << matériel de réserve >> (cas d'une
hélice supplémentaire pour un navire). Dans le cas contraire, elles doivent être comptabilisées parmi les
stocks de matières consommables (compte 310 cas des fils, bouchons et pièces diverses à usage
variable).
PRECEDENT

Amortissements des investissements

En règle générale, le contrôle de la régularité des amortissements se fait en même temps que l'examen
des comptes d'investissements.

Le vérificateur ne pourra valablement procéder au contrôle des amortissements que s'il dispose du détail
des biens amortissables.

Il devra s'assurer que :

■ les taux d'amortissements ne sont pas exagérés;


■ les biens ayant donné lieu à la déduction de la T.V.A ont été amortis, déduction faite de la taxe
récupérée. En cas d'assujettissement partiel, la quote-part de la taxe non récupérée et incorporée à
la base amortissable sous réserve que la règle du prorata soit respectée;
■ le prorata temporis a été pratiqué en matière d'amortissement linéaire (la règle du prorata-temporis
n'est pas appliquée en matière d'amortissements dégressifs et progressifs);
■ les valeurs corporelles ne continuent pas à être amortis, alors que les amortissements y afférent ont
atteint sur un montant égal à leur prix de revient (où la valeur comptable réévaluée dans le cas où
les biens en cause ont été réévalués). Cette irrégularité se rencontrent souvent au niveau des
entreprises qui ne tiennent pas de tableaux d'amortissements. Les acquisitions les plus récentes sont
portées dans le même compte que les acquisitions anciennes. Les amortissements sont calculés sur
le total du débit de ce compte.
Exemple :

- soit une machine acquise 400.000 DA au 1er Janvier 1990 et amortis au taux linéaire de 10 %. Au 31
Décembre 1999 cette machine sera totalement amortie. Supposons que l'entreprise fasse l'acquisition
d'une seconde machine en 1999 d'une valeur de 600.000 DA.

L'annuité d'amortissement pourrait être calculée en 1999 sur : 400.000 DA + 600.000 DA = 1.000.000
DA.

Mais si l'entreprise ne tient pas de tableaux d'amortissements, elle peut continuer à calculer encore
l'amortissement sur 1.000.000 DA x 10 % = 100.000 DA, bien que le matériel ancien d'une valeur de
400.000 DA soit complètement amortis depuis 1999.

L'amortissement ne peut être calculé que sur 600.000 DA x 10 % = 60.000 DA l'année suivante
(2000).

Le vérificateur peut déceler ce genre d'irrégularités, en suivant les dates d'acquisition de différents
matériels.

Par ailleurs, le vérificateur devra contrôler que les véhicules de tourisme, ont été amortis sur une base
unitaire n'excédant pas le seuil admis et que les amortissements des immeubles non affectés directement à
l'exploitation ont été réintégrés au résultat fiscal.

En outre, en matière d'amortissements de type dégressif, le vérificateur devra s'assurer que :

■ la demande d'option pour ce type d'amortissement a bien été déposée par l'entreprise;
■ le bien en cause figure dans la liste fixée par le décret n°90-43 du 30 Janvier 1990 et que sa durée
de vie est égale au moins à trois ans.
■ l'entreprise concernée tient une comptabilité réelle.

Dans le cas où l'une des conditions ci-dessus venait à faire défaut, le vérificateur n'admettra pas ce type
d'amortissement.

PRECEDENT
Réévaluation des investissements

L'article 13 de la loi de finances complémentaire pour 1988, autorise les entreprises et organismes régis
par le droit commercial à réévaluer, sous certaines conditions, les immobilisations corporelles amortissables
figurant à leur bilan clos à dater du 31 Décembre 1987.

Cette réévaluation était obligatoire pour les entreprises et organismes publics régis par le droit
commercial.

Le décret exécutif n°90-103 du 27 Mars 1990 a fixé les conditions de réévaluation de ces immobilisations
qui sont les suivantes :

❍ il doit s'agir d'immobilisations corporelles amortissables : sont donc exclues les valeurs incorporelles
(fonds de commerce et droits de la propriété industrielle et commerciale) ainsi que l'immobilisations
non amortissables (terrains);
❍ ces immobilisations qu'elles soient amorties ou non amorties, doivent figurer au bilan du dernier
exercice clos à dater du 31 Décembre 1987;
❍ elles doivent encore servir pendant au moins trois (03) ans à compter de la réévaluation.

PRECEDENT
Base et calcul de la réévaluation

La réévaluation s'applique aux valeurs d'origine des immobilisations, ainsi qu'aux dotations annuelles aux
amortissements. Elle découle de l'affectation à la valeur d'origine et aux dotations annuelles aux
amortissements des coefficient suivants en fonction de l'année d'acquisition ou de production du bien :

Année 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987
Coef 1,50 1,45 1,35 1,30 1,25 1,20 1,15 1,10 1 1

La nouvelle valeur comptable nette représente, la différence entre la valeur d'origine réévaluée et les
dotations aux amortissements réévaluées. Elle sert de base de calcul aux nouvelles dotations aux
amortissements

La plus-value de réévaluation est constituée par la différence entre la nouvelle valeur comptable nette et
l'ancienne. Elle est inscrite en franchise d'impôts à une réserve de réévaluation au passif du bilan (compte
n°15 - Ecart de réévaluation) et n'est pas distribuable. Elle peut être incorporée au fonds social de
l'entreprise.

PRECEDENT
Réévaluation des investissements suivant le décret exécutif N°93-250 du 24 Octobre 1993

Le décret 93-250 du 24 Octobre 1993 prévoit une nouvelle réévaluation des bilans. Il s'ajoute au premier
texte (décret n°90-130 du 27 Mars 1990) ayant prévu la précédente réévaluation des bilans.

Suivant l'article 1er du décret 93-250 du 24 Octobre 1993, les immobilisations corporelles
amortissements figurant au bilan des entreprises et organismes régis par le droit commercial peuvent être
réévaluées dans les conditions précisées par le présent décret.

Il ne s'agit donc pas d'une opération obligatoire imposée à toute les entreprises (publiques ou privées)
mais d'une mesure fiscale, économique et comptable accordée aux entreprises qui souhaiteraient <<
actualiser >> la valeur de certains éléments de leur actif.

La précédente réévaluation prévue par le décret n°90-103 du 27 Mars 1990, était obligatoire pour les
entreprises publiques quelque soit leur statut.

Le décret n°93-250 du 24 Octobre 1993 distingue tout d'abord, les biens immeubles des autres éléments
réévaluables pour lesquels il donne des coefficients de réévaluation différents. Il prévoit ensuite deux types
de coefficients selon que l'entreprise ait effectué la première réévaluation ou non.
Les entreprises qui n'ont pas appliqué la première réévaluation, peuvent l'effectuer à l'occasion de
l'application de cette nouvelle disposition.

Cette réévaluation s'effectue :

● pour les équipements selon les coefficients suivants :

ANNEES 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985


Coef :
sur VO 4.20 4.05 3.80 3.65 3.50 3.35 3.20 3.10
sur VOR 2.80 2.80 2.80 2.80 2.80 2.80 2.80 2.80
ANNEES 1986 1987 1988 1989 1990 1991
Coef : 2.80 2.60 2.40 2.05 1.50 1

● pour les biens immeubles selon les coefficients suivants :

Années 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977
Coef 20,00 18,50 17,00 15,70 14,50 13,30 12,30 11,30 10,50 9,60 8,90 8,20 7,60 6,95 6,40
Années 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991
Coef
sur VO 5,60 5,30 4,40 4,30 4,20 4,00 3,90 3,80 3,60 3,50 3,30 2,80 1,80 1
sur VOR 3,73 3,65 3,25 3,30 3,36 3,33 3,39 3,45 - - - - - -

PRECEDENT
Réévaluation des investissements selon le décret exécutif N0° 96-336 du 13/01/1996

Cette réévaluation concerne les entreprises et organismes régis par le droit commercial. Elle s'applique à
toutes les sociétés commerciales par la forme (sociétés au nom collectif, sociétés en commandite, SARL,
sociétés par actions et groupements).

Sont réévaluables les immobilisations corporelles amortissables figurant au bilan clos de l'exercice 1995.
Sont donc concernées notamment, les éléments suivants :

● Équipements :

Matériel et outillage, matériel de transport, équipement de bureau, emballages récupérables.

● Biens immeubles :

Terrains de carrières et gisements, bâtiments, ouvrages d'infrastructure, installations complexes.

Au plan fiscal, il est rappelé que depuis l'intervention de la loi de finances pour 1996, la réévaluations est
neutre. L'écart de réévaluation est constaté initialement en franchise d'impôt, mais les dotations
complémentaires résultant de cette réévaluation doivent être réintégrées aux résultats.

PRECEDENT
Contrôle et régularisation des stocks

La vérification des stocks a déjà été examinée, il convient d'y ajouter néanmoins ce qui suit :

● Le vérificateur devra s'assurer que le stock d'entrée d'un exercice est égal au stock final
de l'exercice précédent.
● En cas de minoration ou de majoration du stock final de la dernière année vérifiée, le
vérificateur ne manquera pas de corriger selon le cas, en plus ou en moins, le résultat
déclaré. En effet, toute régularisation portant sur cette rubrique aura comme corollaire
direct d'affecter le compte 60 << marchandises consommées >> ou 61 <<matières et
fournitures consommées>>.
● En cas de baisse des prix des matières premières ou consommables ou par suite de
destruction, d'avarie ou de détérioration des matières premières, des marchandises ou des
produits finis ou semi-finis, l'entreprise peut constituer une << provision pour dépréciation
des stocks >>. Le vérificateur devra contrôler que le montant de la provision constituée
est correct.
● Dans le cas où la valeur réelle n'est pas connue, il prendra comme base d'évaluation la
valeur probable de réalisation, ou le prix de vente au moment de l'inventaire déduction
faite des frais de distribution et du bénéfice normal.
● Les redevables de la taxe sur la valeur ajoutée doivent reverser la taxe sur achats,
récupérée sur les matières premières ou produits finis ou semi-finis dès lors que ces
marchandises sont avariées, périmées ou détruites et qu'elles aient donné lieu ou non à
une provision pour dépréciation des stocks.

Le reversement de la taxe récupérée est également exigé sur l'ensemble des marchandises en
stocks en cas de cession ou cessation d'activité.

PRECEDENT
Contrôle des créances

Les créances comprennent l'ensemble des droits acquis par l'entreprise par suite de ses
relations avec les tiers. Elles figurent dans la classe 4 du plan Comptable National.

Le vérificateur devra contrôler que les chiffres déclarés correspondent à la réalité. Un des
moyens de contrôle utilisés consiste à s'assurer chez le partenaire de l'entreprise que la créance
est exacte et éventuellement si elle n'a pas été payée et encaissée personnellement par
l'exploitant, un dirigeant ou un associé.

La vérification des comptes de créances ci-après doit être particulièrement opérée.

a. Comptes débiteurs de passif (compte N° 40)


b. Créances d'investissement
c. Créances sur associés et sociétés apparentées (compte N° 44)
d. Avances pour compte (compte N° 45)
e. Avances d'exploitation (compte N° 46)
f. Créances sur clients (compte N° 47)
g. Effets à recouvrer (compte N° 479)
h. Compte bancaire (compte N° 485)
i. Compte chèques postaux (compte N° 486)
j. Compte caisse (compte N° 487)

1. Contrôle des recettes


2. Contrôle des dépenses
3. Caisse créditrice

PRECEDENT
Comptes débiteurs de passif (compte N° 40)

Ce compte est destiné à recevoir éventuellement en fin d'exercice, les soldes débiteurs des
comptes de dettes (classe 5 du PCN). A l'ouverture de l'exercice suivant, les écritures passées
dans ce comptes sont contre-passées aux comptes intéressés de la classe 5.

Le vérificateur doit être vigilant lors de l'examen de ce compte. En effet, un compte


fournisseur débiteur peut bien dissimuler un achat sans factures. Un compte courant débiteur
d'un associé d'une société de capitaux peut être assimilé fiscalement à un prélèvement sur les
bénéfices passibles de l'I.R.G.

Dans certains cas, un recoupement chez le partenaire pourrait être nécessaire.

PRECEDENT

Créances d'investissement

1. Titres de participation (compte N°421) :


Ils sont représentés généralement par les parts sociales et actions, dont la
possession durable permet d'exercer une certaine influence sur la société émettrice.
Ces titres représentent donc un investissement financier.

L'article 172-3 du CID assimile à des immobilisations, les acquisitions d'actions


ou de parts sociales ayant pour effet d'assurer à l'exploitant la pleine propriété de
dix pour cent (10 %) au moins du capital d'une tierce entreprise . Dans cette
hypothèse, les plus-values éventuelles de cession de ces titres obéissent aux
mêmes règles que celles régissant les cessions d'investissements.

Le vérificateur devra s'assurer que les titres de participation ont bien généré des
revenus normalement comptabilisés au compte n°770 << produits financiers >>. A
cet effet, des recoupements sur place peuvent être effectués auprès de la société
émettrice.

2. Bons et titres de placement (comptes N° 422 et 423) :

Les titres de placement sont représentés par les parts sociales, obligations et
autres dont la possession résulte d'un placement qui se veut productif de revenus.
Ils sont enregistrés au niveau de deux comptes divisionnaires distincts : 422 <<
bons >> et 423 << titres de placement >>.

A l'instar du compte n°421, le vérificateur contrôlera, dans les mêmes conditions,


que les produits générés par la possession de ces titres ont bien été comptabilisés.

3. Plus ou moins-value et cession des titres :

Les prix de vente sont enregistrés au moment de la cession des titres au crédit
du compte 793 << produits de cession des autres éléments de l'actif >>. Le
traitement fiscal des plus-values en question s'effectue selon les modalités fixées
par les dispositions des articles 172 et 173 du CID.

Dans tous les cas, le vérificateur devra s'assurer que le prix de cession n'a pas
été minoré et que les provisions constituées pour chaque catégorie de titre sont
sujets à moins-values d'acquisition. Il s'assurera que cette provision est justifiées
par des éléments de faits véritables, telle que la baisse importante de l'activité de la
société émettrice. Par ailleurs, il convient de préciser que pour les plus values
réalisées entre les société d'un même groupe telles que définies à l'article 138 bis
du CID, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt.

4. Prêts (compte N° 424) :

Le vérificateur doit s'assurer que tous les prêts de l'entreprise figurent bien en
comptabilité, en examinant la correspondance commerciale. Bien entendu, il
convient d'examiner également si les intérêts et autres produits de ces prêts sont
bien compris dans les résultats.
PRECEDENT

Créances sur associés et sociétés apparentées (compte N° 44)

Le vérification doit s'assurer que ces comptes ne figurent pas au bilan pour une somme
inférieure à leur valeur réelle. A cet effet, il se fait communiquer tous les titres ou pièces
justificatives permettant de constater le montant des créances.

Il y a lieu de rappeler, à cet égard, que les sommes que les sociétés de capitaux et assimilées
mettent à la disposition de leurs associés directement ou par société interposée, à titre d'avances
ou d'acomptes, sont considérées comme des revenus distribués imposables à L'I.R.G (Article 46
du CID)

Cette règle s'applique également, aux prêts consentis aux associés sauf lorsqu'ils sont
appuyés d'un contrat régulier et authentique de prêts qui prévoit des intérêts et un échéancier de
remboursement.

PRECEDENT
Avances pour compte (compte N° 45)

Ce sont des sommes versées pour le compte d'un tiers. Ce compte comprend deux comptes
divisionnaires :

1. Impôts sur le revenu des valeurs mobilières (compte N°456) :

Ce compte enregistre les revenues à la source opérées par les débiteurs qui distribuent des
revenus de valeurs mobilières article 121 du CID.

Lorsque le bénéficiaire est une personne physique, cette retenue ouvre droit à un crédit
d'impôt qui s'impute sur l'impôt sur le revenu global.

Le vérificateur devra s'assurer que ce revenu a bien été déclaré, et que la base comprend
outre le revenu net encaissé, l'impôt à la source qui a été retenu.

Par ailleurs, il est précisé que les produits des actions et titres cotés en bourse ainsi que ceux
des obligations et titres d'emprunts négociables bénéficient d'une exonération en matière d'impôt
sur le revenu global, pendant une période de cinq (05) ans (Articles 52 et 53 de la loi de finances
pour 1999).

2. Taxes récupérables et précomptes (compte N°457) :

Ce compte enregistre les taxes déductibles. Il comporte la T.V.A payée à des tiers
fournisseurs de biens d'équipements, de matières et fournitures dont la récupération est
effectuée par déduction sur les taxes dues sur le chiffre d'affaires.

le vérificateur devra contrôler que les sommes comptabilisées correspondent effectivement à


des sommes récupérables. La taxe à récupérer en fin d'année, devra être égale aux taxes sur
achats du mois de Décembre en raison de la règle de décalage d'un mois régissant la
récupération des taxes sur achats (investissements Ex. déductions financières) augmentées, le
cas échéant, des taxes afférentes aux mois antérieurs n'ayant pu être déduites en raison de
ventes taxables insuffisantes.

PRECEDENT
Avances d'exploitation (compte N° 46)

Ce compte comporte sept comptes divisionnaires :

● les comptes 462 à 466 enregistrent les versements faits à des tiers à titre d'avances ou
d'acomptes sur les charges d'exploitations;
● le compte 468 << frais comptabilisés d'avance >> enregistre des charges engagées
pendant un exercice mais qui sont imputables à des exercices ultérieurs. La vérification de
ce compte s'effectue à l'aide des pièces justificatives au titre de l'exercice d'imputation;
● le compte 469 << dépenses en attente d'imputation >> enregistre des dépenses
effectuées, mais dont la nature n'est pas encore identifiée pour permettre l'écriture
comptable définitive. Lorsque l'imputation s'effectue dans un compte de charges, le
vérificateur ne manquera pas d'exiger les justifications nécessaires. En fin d'exercice et,
sauf impossibilité, ce compte devra être soldé.

PRECEDENT

Créances sur clients (compte N° 47)


Le vérificateur devra tout d'abord, s'assurer de la concordance du compte général
<<clients>> du grand livre avec la balance individuelle des comptes clients, s'il en existe une.

La concordance doit exister non seulement entre le solde du compte <<clients>> et le total
des soldes individuels, mais encore entre les masses (débit et crédit) du compte collectif et le
total des masses de chaque compte particulier .

Le vérificateur rapprochera ensuite, par sondages, les fiches individuelles des clients avec la
balance, et notera les divergences qu'il pourra relever.

Lorsqu'il n'existe ni comptes individuels de clients, ni balance, le vérificateur ne dispose pas


toujours du temps nécessaire pour reconstituer, il se bornera donc à opérer des rapprochements
aussi nombreux que possibles, entre le livre auxiliaire de << ventes>> et les comptes de
trésorerie, et recherchera notamment si les règlements des clients (notamment par caisse)
correspondent bien à des factures enregistrées au compte << ventes>>.

Un sondage très simple a quelquefois permis de constater l'irrégularité du compte


<<clients>> dans les comptabilités rudimentaires. Il suffit de vérifier si les règlements des
clients du premier mois d'un exercice donné, ne sont pas supérieurs aux ventes du même mois
augmentées du solde << clients >> du bilan précédent.

Une autre irrégularité consiste à facturer des marchandises à des clients fictifs. Ce procédé qui
est sans incidence sur le bénéfice du vendeur, permet en contre partie de vendre des
marchandises à des clients ne voulant pas de factures. Le règlement est en général effectué par
<<caisse>>.

Pour s'assurer de l'identité de ces clients, d'une part, et pour confirmer l'exactitude des soldes
chez le partenaire , d'autres part, le vérificateur pourra sélectionner par sondages certains
clients, notamment ceux qui règlent leurs créances par caisse, afin de leur demander une
confirmation par écrit de leur dette, et s'assurer de leur existence. Dans cette hypothèse , il est
évident que les lettres adressées aux <<clients fictifs >> seront retournées par les services des
postes avec la mention <<inconnu à l'adresse indiquée >>.

Au cas particulier, les listes clients doivent faire l'objet d'exploitation par les vérificateurs pour
s'assurer de la réalité des transactions surtout celles portant sur des sommes importantes.

Lorsqu'il s'avère, à l'issue de ce contrôle qu'il s'agit de clients fictifs, le contribuables perd le
bénéfice de la réfaction de la TAP prévue par la législation fiscale, et les ventes concernées
seront considérées comme ventes sans factures pouvant entraîner en association avec d'autres
irrégularités, à un rejet de la comptabilité.

Le contribuable pourrait justifier les dites ventes en :

● présentant une copie du registre de commerce et de la carte fiscale du client ;


● ou une copie du chèque en cas de paiement par chèque bancaire ou C.C.P.
Par ailleurs, une attention particulière devra être portée sur les comptes <<clients>> qui
présentent des soldes créditeurs . Ces comptes sont quelquefois l'indice de ventes non
enregistrées. La récurrence des avances clients figurant au passif du bilan sur plusieurs
exercices, doit attirer l'attention des vérificateurs pour déterminer en fin de compte s'il y a lieu
de les assimiler au plan comptable, à des produits exceptionnels, et partant à effectuer les
régularisations qui s'imposent.

En matière de T.V.A, le vérificateur devra rechercher si parmi les clients de l'entreprise ne


figurent pas des associés ou des entreprises dépendantes. Dans cette hypothèse, en application
de l'article 15-2 du code des TCA, la taxe sera assise non pas sur le prix de vente facturée à
l'entreprise dépendante, mais sur le prix de vente que cette dernière a pratiqué.

Le compte <<clients>> peut être diminué en fin d'exercice des créances devenues
partiellement ou totalement irrécouvrables. Cette opération sera constituée par le débit du
compte 694 <<créances irrécouvrables>>, et par le crédit du compte <<clients>>.

Le vérificateur ne manquera pas de s'assurer que l'insolvabilité des clients est effective.
Chaque créance totalement ou partiellement irrécouvrable doit être justifiée et identifiée. Il
demandera communication de toute la correspondance échangée ayant trait au recouvrement de
la créance, et tout document lui permettant d'apprécier le degré d'insolvabilité du client
conserné.

Le vérificateur devra également veiller à ce que la provision soit calculée en hors taxe. En
effet, la créance irrécouvrable peut être déduite de la base imposable à la TVA et à la TAP du
mois au cours duquel elle est intervenue. Dans ce cas, l'entreprise devra néanmoins reverser les
taxes récupérées sue les achats.

PRECEDENT
Effets à recouvrer (compte N° 479)

Le compte <<effets à recouvrer>> est débité du montant des traites tirées sur les clients.

Le vérificateur devra s'assurer que tous les effets sont bien comptabilisés. Son attention
portera principalement sur les annulations d'effets pour cause d'insolvabilité du débiteur. Il peut
arriver , en effet que le montant des traites ou billets à ordre annulés ait, en réalité, été encaissé
par le chef de l'entreprise.

PRECEDENT
Compte bancaire (compte N° 485)

Le vérificateur devra s'assurer de la concordance entre les éléments de la comptabilité, et les


relevés bancaires. Cette vérification devra se faire au besoin par épreuve sur une période assez
longue. La comparaison des soldes en fin d'exercice n'est pas suffisamment significative. En
effet, il existe des décalages jugés normaux entre la comptabilisation à la banque et celle
effectuée au niveau de l'entreprise ce qui n'est pas de nature à remettre en cause le caractère
régulier du compte banque.

Exemple : Chèque déposé à l'encaissement en fin d'exercice dont l'absence de prise en


charge immédiate par la banque, se traduit par le défaut de transcription de l'écriture comptable
correspondante au niveau de la comptabilité du contribuable.

En général, les entreprises établissent en fin d'année pour chaque compte un état de
rapprochement qui leur permet de rapprocher les soldes du relevé bancaire de la comptabilité, de
situer les discordances et de corriger les erreurs éventuelles. l'existence de ce document peut
faciliter la tâche du vérificateur, mais ce dernier devra quand même vérifier si des écritures de
compensation n'ont pas été passées pour faire coïncider ces soldes.

COMPTES BANCAIRES PERSONNELS DE L'EXPLOITANT OU DES PRINCIPAUX ASSOCIES

Les numéros des comptes bancaires peuvent être donnés spontanément par les titulaires, ou
communiqués par les banques concernées dans le cadre du droit de communication reconnu à
l'Administration Fiscale. Dans certains cas, le vérificateur peut déceler l'existence de ces
comptes notamment en cas d'opérations de virements entre les comptes professionnels et les
comptes personnels, l'examen des factures d'achat payés par chèque bancaire ...etc.
Le dépouillement des relevées de ces derniers comptes et des talons de chèques, pourrait
permettre de constater :
des règlements de clients ou de fournisseurs non portés en comptabilité;
des apports en comptes ou des dépenses personnelles hors de proportion avec les revenus
déclarés par l'intéressé.
Dans ce cas, il conviendra de rechercher l'origine des fonds ayant servi à alimenter lesdits
comptes (il pourrait s'agir de recettes non comptabilisées et versées directement au compte
bancaire personnel). Le contrôle des comptes personnels ne doit intervenir que dans des cas
particulier (voir notes traitant de pareils cas).

PRECEDENT

Compte chèques postaux (compte N° 486)

La vérification du compte CCP se fait dans les mêmes conditions que celles des comptes
bancaires.

Il convient néanmoins d'ajouter, qu'il y a lieu de veiller à ce qu'une même facture n'ait pas fait
l'objet d'un double paiement, l'un par C.C.P et l'autre par la caisse ou la banque.

Si la comptabilité est correctement tenue, l'examen des comptes individuels, fournisseurs ou


créditeurs divers présentant un solde débiteur ou une double imputation de la même somme au
débit, permet d'attirer l'attention du vérificateur.

Une telle opération aboutit en fait à une double comptabilisation de la même facture dans les
charges. Elles peut également masquer un paiement indu au profit du chef d'entreprise, ou les
deux fraudes en même temps.

PRECEDENT
Compte caisse (compte N° 487)

L'examen du compte caisse permet fréquemment au vérificateur de découvrir des irrégularités


ou des dissimulations. Additionnelle ment aux opérations de contrôle préconisées précédemment,
le vérificateur devra poursuivre les investigations en ayant à l'esprit que les fraudes qui affectent
le compte caisse peuvent se résumer à deux cas :

● atténuation des recettes;


● exagération des dépenses.

PRECEDENT

Contrôle des recettes


Le compte caisse est débité le plus souvent par des ventes au comptant.

Le vérificateur devra s'assurer que les encaissements correspondent bien à des ventes
comptabilisées.

PRECEDENT

Contrôle des dépenses

Les pièces justificatives peuvent être exigées pour toutes les écritures passées au crédit du
compte <<caisse>> en s'assurant que la même pièce n'a pas servi à enregistrer une double
écriture.

Le vérificateur recherchera notamment si une charge personnelle de l'exploitant ou d'un


associé n'a pas été acquittée par caisse, notamment les amendes, les impôts personnels, loyers
...etc.

Il vérifiera quelques additions par sondages et s'assurera de l'exactitude du report du livre


auxiliaire au journal général.

Les dépenses personnelles, supportées par l'entreprise outre le rejet de leur déduction,
doivent faire également l'objet de régularisation au nom des associés ou gérant bénéficiaire et ce
en vertu des dispositions de l'article 46/2,4,5 et 6 du CID.
PRECEDENT

Caisse créditrice

L'exigence à certaines dates d'un solde créditeur de la caisse constitue une présomption
sérieuse d'irrégularité de la comptabilité. La caisse ne peut évidemment payer plus qu'elle en a
reçu. Une caisse créditrice répétée peut constituer valablement un motif de rejet de la
comptabilité (*)

Il convient d'observer cependant que l'existence d'un solde de caisse créditeur s'explique,
dans les entreprises à caractère personnel ou familial ou l'exploitant ne fait pas toujours une très
nette distinction entre la caisse de l'entreprise et son patrimoine privé, par des apports faits par
le chef d'entreprise ou par les intéressés sur leur compte personnel.

Les soldes créditeurs de caisse, notamment dans les comptabilités tenues suivant le système
centralisateur, apparaissent rarement en fin de mois car ils sont régularisés à cette époque par
les apports en compte courant du détenteur de parts sociales ou d'un associé. C'est donc plutôt
en cours de mois que le vérificateur a la possibilité d'en découvrir.

PRECEDENT
Les fonds propres (classe1)

Selon le plan comptable national, la classe 1 " fonds propres " comprend les moyens de
financement apportés ou laissés à la disposition de l'entreprise de façon durable par le ou les
propriétaires. Certains comptes de la classe 1 sont examinés ci-après :

a. Fonds social (compte N° 10)


b. Fonds personnel (compte N° 11)
c. Les réserves

1. Les bénéfices taxés au taux réduit (compte N° 1311)


2. Plus-values de cession à réinvestir (compte N° 1310)

d. Les subventions d'investissement reçues


e. Écart de réévaluation (compte N° 15)
f. Résultats en instance d'affectation (Compte N° 18)
g. Provisions pour pertes et charges (Compte N° 19)

PRECEDENT
Fonds social (compte N° 10)

Il représente la valeur statutaire des apports effectuées par les associés.

En ce qui concerne les sociétés par actions et assimilées, ce compte est très souvent
immuable sauf cas d'augmentation ou de réduction du fonds social. Le vérificateur devra
s'intéresse à ces modifications pour lesquelles il demandera communication des justificatifs
relatifs au règlement des droits d'enregistrement, ces opérations étant obligatoirement
concrétisées par un acte authentique.

Les mouvements affectant le fonds social peuvent avoir d'autres implications fiscales.

1. Augmentation du fonds social :

Elle peut être réalisée par l'apport de fonds nouveaux ou par l'incorporation de réserves ou de
bénéfices.

Il est rappelé qu'aux termes des dispositions de l'article 50 du CID l'incorporation directe des
bénéfices au capital est assimilée à une incorporation de réserves.

2. Réduction du fonds social

Lorsque la réduction du fonds social se fait par imputation des pertes subies par la société ou
par remboursement des apports et des primes d'émission aux associés, il n'est pas exigé
d'imposition en matière d'I.R.G (Article 49 du CID).

Par ailleurs, si la réduction en question fait suite à une augmentation de fonds social par
incorporation de bénéfices, le remboursement d'apports donne lieu à une imposition au titre de
l'I.R.G pour la partie correspondant au bénéfice antérieurement incorporé au capital.

3. Cessions d'actions et de parts sociales :

Les cessions d'actions et de parts sociales n'ont pas pour effet de modifier la valeur du fonds
social. Néanmoins, elles sont susceptibles d'entraîner certaines impositions :

❍ elles sont soumises à la formalité de l'enregistrement et doivent donner lieu au paiement


d'un droit de 5 % (cf. Article 218 du code de l'enregistrement);
❍ lorsque les actions sont cédées avec une plus-value, cette dernière est imposable à l'I.R.G
catégorie BNC (cf.art 23 du CID).

Au sens de l'article 172-2 du CID, les cessions d'actions ou parts sociales ayant pour effet
d'assurer à l'exploitant la pleine propriété de 10 % au moins du capital d'une tierce entreprise,
sont considérées comme cessions d'un actif immobilisé et obéissent en conséquence, à
l'imposition prévue à l'article 173 du CID relative aux plus-values à long terme.
Il convient de préciser, toutefois, que les plus-values dont il s'agit lorsqu'elles sont réalisées
entre les sociétés d'un même groupe telle, que définies à l'article 138 bis du CID, ne sont pas
comprises dans les bénéfices soumis à l'impôt.

PRECEDENT

Fonds personnel (compte N° 11)

Ce compte est réservé aux entreprises individuelles puisqu'il représente selon le P.N.C la
valeur des éléments du patrimoine affectés à l'entreprise par l'exploitant.

EXAMEN DE L'ORIGINE DES APPORTS

Lorsque le fonds d'exploitation est augmenté par de nouveaux apports, le vérificateur peut
examiner si les sommes ainsi portées sont en rapport avec les possibilités financières
apparentes de l'exploitant telles qu'elles résultent notamment de sa situation de famille et de
l'importance de ses revenus déclarés.

En ce qui concerne les apports des associés, s'agissant d'opérations dûment constatées sur les
documents comptables, elles doivent être justifiées par une pièce (pièce de caisse ou ordre de
virement). L'origine de ces apports est exigée lorsqu'il est constaté une confusion entre le
patrimoine de la société et celui des associés.

PRECEDENT
Les réserves

Elles représentent selon le PNC, les bénéfices de l'entreprise non distribués aux associés et
non incorporés au Fonds social.

Le vérificateur doit vérifier les modification subies par les comptes de réserves au cours de
chaque exercice. Cette vérification se fait à l'aide des procès-verbaux de délibérations du Conseil
d'Administration et des statuts de la société. Tous les prélèvements faits sur les bénéfices
imposables dudit exercice. Toute distribution éventuelle de ces réserves doit être reprise à
l'imposition à l'I.R.G. au nom des bénéfices.

Le vérificateur doit s'assurer que les réserves ne comprennent pas des provisions devenues
sans objet, des produits divers ou exceptionnels ne figurant pas aux comptes de résultats. Il doit
vérifier également que les incorporations de réserves au fonds social ont bien supporté les droits
d'enregistrement.

Le compte 13 << Réserves >> comprend plusieurs sous-comptes, le vérificateur doit porter
une attention particulière au compte 131 << Réserves réglementées >>. Celui-ci, selon le P.C.N,
enregistre à son crédit les réserves constituées en application de dispositions réglementaires
(dispositions essentiellement fiscale). Il s'agit :

❍ des bénéfices taxés au taux réduit;


❍ des plus-values de cession à réinvestir.
PRECEDENT

Les bénéfices taxés au taux réduit

(compte N° 1311)

Le vérificateur devra s'assurer que la réglementation régissant les bénéfices taxés au taux
réduit, est correctement appliquée tant au fond qu'en la forme.

❍ Au fond, il devra s'assurer que :

■ le matériel réinvesti figure bien dans la liste citée par le décret N° 92.270 du 6 Juillet 1992
fixant la liste des investissements immobiliers et mobiliers ouvrant droit au taux réduit sur
les bénéfices réinvestis.
■ les biens ont été acquis pour le développement de l'entreprise. Les renouvellements de
matériels sont donc exclus;
■ les biens doivent avoir été acquis au cours dudit exercice ou au plus tard au cours de
l'exercice suivant leur réalisation à l'aide des bénéfices de l'exercice (cf. Article 142-1 du
CID);
■ la valeur des biens ne doit pas excéder le bénéfice comptable de l'exercice, c'est-à-dire le
bénéfice figurant au compte de résultats avant déduction de l'impôt sur les bénéfices;
■ les biens ne doivent pas avoir été acquis en réemploi des plus values réinvesties en
application de l'article 173 du CID. Cependant l'excèdent de leur valeur sur la somme que
l'entreprise s'était engagée à réinvestir ouvre droit au bénéfice de taux réduit.
❍ En la forme, il contrôlera que l'entreprise a :

■ mentionné distinctement dans sa déclaration annuelle les bénéfices susceptibles d'être


taxés au taux réduit;
■ produit, en même temps que sa déclaration annuelle, un état des investissements réalisés
avec l'indication de leur nature, de la date de leur entrée dans l'actif et de leur prix de
revient. Pour les entreprises passibles de la TVA, ce prix de
revient doit être estimé en hors taxe.

Le taux réduit s'applique en outre aux bénéfices concourant à l'acquisition d'actions ou de


parts sociales et autres valeurs mobilières permettant la participation à raison de 90 % dans le
capital d'autres sociétés du même groupe (article 142-1 modifié par l'article 15 de la loi de
finances pour 1997).

PRECEDENT

Plus-values de cession à réinvestir

(compte N° 1310)

Sous certaines conditions, les plus-values réalisées sur les cessions d'éléments de l'actif
immobilisé peuvent être exonérées si l'entreprise s'engage à réinvestir dans un délai de trois
(03) ans un montant égal aux disponibilités dégagées. Le vérificateur devra s'assurer du respect
de la législation notamment que l'entreprise a :

● produit un engagement de réinvestir annexé à la déclaration annuelle de résultats;


● réinvestir dans un délai de trois (03) ans qui suit celui de la réalisation de la plus-value un
amortissements ou le prix d'achat augmenté de la plus-value dégagée.

Si le réemploi n'est pas effectué dans un délai de trois (03) ans, la plus-value est rattachée
dans les conditions fixées par la législation en vigueur au bénéfice au cours duquel expire ce
délai. En outre, dans le cas de réemploi partiel, le réinvestissement est considéré comme
absorbant d'abord le prix de revient de l'élément cédé et ensuite la plus-value.

Si le réemploi est correctement effectué, le vérificateur s'assurera que la plue-value en cause


a bien été affectée entièrement à l'amortissement de l'immobilisation nouvelle, et que
l'amortissement de ce dernier a bien été calculé sur une base égale à son prix de revient
déduction faite de la plus-value.

PRECEDENT
Les subventions d'investissement reçues

Les subventions d'équipement accordées aux entreprises par l'État ou les collectivités
publiques, ne sont pas comprises directement dans les résultats de l'exercice en cours à la date
de leur versement. L'agent vérificateur devra néanmoins, s'assurer que les subventions soient
rapportées par fractions successives aux résultats des exercices ultérieurs. Les modalités de
cette réintégration qui s'opère par le crédit du compte 798 << produits exceptionnels >>,
varient selon les deux cas ci-après :

● si la subvention a été affectée à la création ou à l'acquisition de biens amortissables, elle


doit être rapportée au bénéfice imposable de chacun des exercices suivants dans la limite
du montant des amortissements pratiqués sur ces biens à la clôture de chaque exercice;
● si la subvention est affectée à la création ou à l'acquisition d'immobilisations non
amortissables, elle est rapportée par fractions égales aux bénéfices des exercices pendant
lesquels ces immobilisations sont inaliénables. A défaut de clause d'inaliénabilité, elle est
rapportée au bénéfice de chacun des dix (10) exercices suivants.

PRECEDENT
Écart de réévaluation (compte N° 15)

Lorsque l'entreprise a procédé à une réévaluation de ses immobilisations , la plus-value de


réévaluation est portée au compte 15 << Écart de réévaluation >> ouvert à cet effet en
attendant l'affectation de cette plus-value.

Les plus values sont réintégrées aux résultats de l'année par fraction égale aux annuités
d'amortissements complémentaires résultant de la réévaluation, (cf. Articles 185 et 186 du CID).

Après avoir contrôlé la régularité et l'exactitude de cette opération, le vérificateur devra


s'assurer en cas de disparition de cette somme du passif du bilan qu'elle n'a pas été prélevée par
les associés ou inscrite dans leurs comptes courants. Dans cette hypothèse, cela équivaudrait à
une distribution de bénéfices donnant lieu à une imposition au titre de L'I.R.G.

PRECEDENT

Résultats en instance d'affectation

(Compte N° 18)
Ce compte représente les résultats des exercices antérieurs pour lesquels aucune affectation
n'a encore été décidée. Il reçoit au début de l'exercice le solde du compte 88 << Résultats de
l'exercice >>. Il est ensuite conformément aux décisions
d'affectation des bénéfices ou des pertes.

Pour les sociétés par action et assimilées, le vérificateur contrôlera que les bénéfices figurant
dans ce compte ont été distribués dans le délai de trois (03) ans à compter de la date de clôture
de l'exercice de leur réalisation ou incorporés au fonds social. Dans le cas contraire, ils doivent
être considérés comme distribués et repris à l'I.R.G ou à L'I.B.S au nom des associés et au
prorata de leurs parts.

PRECEDENT

Provisions pour pertes et charges

(Compte N° 19)
Ces provisions correspondent à des pertes et à des charges prévisibles à la fin de l'exercice,
mais dont le montant à la date de réalisation est encore incertain.

Le P.C.N a prévu deux comptes divisionnaires pour ce type de provisions :

● 190 << provisions pour pertes probables >>;


● 195 << provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices >>.

Les provisions pour pertes et charges sont constatées :

❍ par le débit du compte 685 << dotations aux provisions >> lorsqu'elles concernent
l'exploitation;
❍ par le débit du compte 699 << dotations exceptionnelles >> lorsqu'elles ne concernent
pas l'exploitation.

Le vérificateur recherchera si ces provisions répondent bien aux conditions de fond et de forme
requises, par la législation fiscale en vigueur. Il exigera à cet effet toutes les justifications utiles.

A l'instar des autres types de provisions, il vérifiera également que les provisions inscrites au
bilan ne sont pas devenues sans objet au cours de l'exercice suivant celui de leur constitution,
auquel cas elle devrait être rapportées au résultat de l'exercice au cours duquel elles sont
devenues sans objet. Si cet exercice est prescrit, elles seront réintégrées aux résultats du plus
ancien exercice non prescrit.

PRECEDENT
Les dettes (classe 5)

a. Dettes d'investissement (Compte N° 52)

1. Emprunts
2. Consignations à rembourser (Compte N° 526)

b. Dettes de Stocks (Comptes N° 53)

1. Compte Fournisseurs (530)


2. Factures à recevoir (Compte N° 538)

c. Détentions pour compte (Compte N° 54)


d. Dettes envers les associés et les sociétés apparentées (Compte N° 55)
e. Dettes envers les sociétés apparentées (Compte N° 558)
f. Dettes d'exploitation (Compte N° 56)
g. Avances commerciales (Comptes N° 57)

1. Acomptes et avances reçus des clients (compte N° 570)


2. remises à accorder (compte N° 577)
3. Produits comptabilisés d'avance (compte N° 578)
4. Recettes en attente d'imputation (compte N° 579)

h. Dettes financières (compte N° 58)

PRECEDENT
Les dettes (classe 5)

Selon le P.C.N, la classe 5 << dettes >> comprend l'ensemble des obligations contractées
par l'entreprise par suite de ses relations avec les tiers.

Le vérificateur devra s'assurer que les montants figurant dans ces comptes correspondent à la
réalité en faisant, au besoin, des recoupements chez les différents partenaires. Il s'assurera par
épreuves de l'exactitude arithmétique de certains comptes.

Tout comme les comptes de créances, les comptes de dettes peuvent servir à camoufler
certaines opérations, tels que des apports ou des retraits d'associés, des produits qui auraient dû
être incorporés dans les bénéfices ...etc. Dans d'autres cas, certaines écritures comptables ou
extra-comptables sont destinées uniquement à équilibrer le bilan.

Des investigations particulières sont également vivement recommandés lors de l'examen des
comptes suivants :

PRECEDENT

Emprunts

Ils représentent des moyens de financement obtenus par l'entreprise et assortis d'un contrat
précisant le montant et les modalités de remboursement. Les emprunts peuvent se répartir sur
les trois (03) comptes divisionnaires ci-après :
● 521 - Emprunts bancaires;
● 522 - Crédits d'investissement;
● 523 - Autres emprunts.

La vérification des deux premiers comptes ne présente aucune difficulté particulière, s'agissant
d'emprunts accordés généralement par des organismes financiers.

Le troisième compte devra, par contre, être suivi particulièrement. Dans tous les cas, le
contrôleur vérifiera que les emprunts contractés par l'entreprise ne sont pas fictifs ou ne
dissimulent pas des apports faits par l'exploitant ou les associés. Il exigera à cet effet toutes les
justifications nécessaires, même au titre des exercices prescrits.

S'agissant des emprunts effectués auprès des personnes physiques , leur comptabilisation doit
être appuyée d'un acte authentique même si ce dernier intervient ultérieurement à la date de la
réalisation effective de l'opération sans dépasser l'exercice de sa réalisation.

En ce qui concerne les intérêts sur emprunts versés au (x) propriétaire (s) de l'entreprise, il
est rappelé que ceux versés aux exploitants individuels et aux membres de sociétés de
personnes ne sont pas déductibles.

Par ailleurs, l'agent vérificateur devra vérifier si les intérêts que l'entreprise a payés ou
imputés au crédit d'un compte de dettes n'ont pas fait l'objet d'une retenue à la source de
l'I.R.C.D 'Impôt sur les Revenus des Créances Dépôts et Cautionnements), de l'I.R.G ou de
l'I.B.S. Dans l'affirmative, il s'assure que cet impôt a été versé à la caisse du Receveur des
impôts dans les délais et conditions réglementaires.

En ce qui concerne les remboursements d'emprunts, il contrôlera qu'ils n'ont pas été
retranchés des bénéfices imposables. Enfin, concernant les prêts comptabilisés sans intérêts, les
dispositions de l'article 58 du CID précisent que leur produit est déterminé par application à ces
créances du taux des avances de la banque centrale majoré de deux points.

PRECEDENT
Consignations à rembourser

(Compte N° 526)

Ce sont des sommes facturées par l'entreprise à des clients à titre de consignations de
matériel de l'inventaire.

Ce compte indique le montant des consignations des emballages chez les clients à la date de
l'inventaire.

Le vérificateur devra s'assurer que les emballages qui ne sont pas rendus par les clients et
considérés comme définitivement vendus sont effectivement rattachés au résultat de l'exercice.
En ce qui concerne les redevables des taxes sur le chiffre d'affaires, il ne manquera pas, dans
cette dernière hypothèse, de procéder aux régularisations qui s'imposent (rappel de la TVA pour
les exercices restant à couvrir).

PRECEDENT

Compte Fournisseurs (530)


La vérification de ce compte est pratiquement identique à celle du compte << clients >>. Le
compte fournisseurs étant en relation avec les achats de marchandises, de matières et
fournitures, son contrôle est particulièrement important.

S'il existe des comptes individuels de fournisseurs, le vérificateur commencera par vérifier la
concordance de la balance avec le compte collectif du grand livre (soldes et masses). Il vérifiera
par épreuves le report des comptes particuliers sur la balance. Son attention pourrait être attirée
par l'existence de fournisseurs pour lesquels des factures anciennes apparaissent toujours
impayées. Par recoupements auprès du fournisseur, en recourant au droit de communication; il
recherchera chez ce dernier si ces factures existent et éventuellement si celles-ci n'ont pas été
payées par une caisse ou un compte occulte du contribuable vérifié.

Le vérificateur s'assurera également, à partir des fiches individuelles des fournisseurs si les
factures qui ont le même montant ne sont pas en fait des factures comptabilisées doublement. Il
recherchera si les dettes anciennes ne sont pas définitivement acquises à l'entreprise et auraient
dû être par conséquent comptabilisées au compte 796 << reprises sur charges des exercices
antérieurs >>.

Par ailleurs, il y a lieu de signaler que dans les comptabilités simplifiées il n'existe pas de
compte individuel <<Fournisseurs >>.

Si l'entreprise détient un journal des achats, le compte << fournisseurs >> est débité et
crédité globalement du montant mensuel des achats et des règlements.

L'entreprise détermine un solde global << fournisseurs >>. Le vérificateur exigera le détail de
ce solde. Il pourra reconstituer par sondages la situation de certains fournisseurs et la rapprocher
des montants communiqués. Si les résultats obtenus diffèrent sensiblement de ceux
communiqués, le vérificateur pourrait sélectionner certains fournisseurs afin de leur demander
confirmation des opérations comptabilisées.

Enfin, le vérificateur s'assurera que les rabais, remises et ristournes hors factures des
fournisseurs ont été régulièrement comptabilisés.

PRECEDENT
Factures à recevoir (Compte N° 538)

Ce compte est destiné à l'enregistrement en fin d'année, des achats pour lesquels les
marchandises ou les matières et fournitures ont été reçues mais dont les factures n'ont pas
encore été établies.

Le vérificateur contrôlera la régularité de ces opérations et s'assurera de l'existence des


factures en cause, puisque le contrôle intervient postérieurement aux écritures comptables
pouvant toucher un exercice non concerné par la vérification mais ayant une incidence sur les
résultats des exercices vérifiés.

PRECEDENT

Détentions pour compte (Compte N° 54)

Elles constituent les sommes perçues ou retenues pour le compte d'un tiers. Le vérificateur
contrôlera principalement les trois (03) sous-comptes suivants :

● 543 - Impôts sur les traitements et salaires (IRG);


● 545 - Cotisations sociales retenues;
● 547 - Taxes dues sur ventes.

Il s'assurera que le versement des impôts se fait dans les délais impartis, notamment par le
rapprochement des registres et documents comptables, des déclarations fiscales que les soldes
figurant en fin d'année dans ces comptes correspondent à la dernière déclaration de l'année. Si
les impôts sont correctement évalués, comptabilisés et réglés, la concordance doit exister. Dans
le cas inverse, il devra demander des explications au contribuable.

PRECEDENT

Dettes envers les associés et les sociétés apparentées (Compte N° 55)

1 - Comptes courants des associés (Compte N° 555) :

Le contrôle des comptes courants créditeurs se fait de la même manière que pour les comptes
courants débiteurs. Le vérificateur devra apporter une attention particulièrement aux apports
effectués par les associés et s'assurer que ceux-ci sont en rapport avec les revenus déclarés. A
défaut, il faudra exiger les justifications requises.

Les cas les plus significatifs peuvent amener valablement les vérificateurs à proposer en
VASFE les associés en question.
PRECEDENT

Dettes envers les sociétés apparentées (Compte N° 558)

Ces comptes doivent être minutieusement contrôlés. En effet, tout comme ceux des associés,
ces comptes pourraient donner lieu à la constatation d'irrégularités multiples consistant dans
l'inscription à leur crédit de profits divers qui devraient être normalement imputés dans un
compte de produit, exemple :

❍ les ventes non comptabilisées;


❍ les produits accessoires;
❍ les produits des valeurs en portefeuille;
❍ les rabais, remises et ristournes obtenus;
❍ les indemnités versées par les compagnies d'assurances ou allouées par les tribunaux;
❍ les dégrèvements d'impôt ...etc.

PRECEDENT
Dettes d'exploitation (Compte N° 56)

La vérification devra porter essentiellement sur les comptes suivants :

● 562 - créditeurs de services;


● 565 - créditeurs de frais financiers;
● 565 - créditeurs de frais divers.

Les irrégularités que le vérificateur pourrait être amené à constater en examinant ces
comptes, sont les mêmes que celles évoquées en ce qui concerne les comptes courants.

En outre, il convient de signaler que l'on fait parfois figurer parmi les créditeurs de frais divers
des emprunts fictifs auxquels l'entreprise sert des intérêts élevés. Cette fraude à un double
objet;

■ éviter de faire apparaître des comptes courants créditeurs d'associés ou de sociétés


apparentées, trop élevés qui éveilleraient l'attention des services du contrôle fiscal.
■ diminuer les bénéfices imposables, par des intérêts fictifs.

Par ailleurs, le contrôle du compte 562 << créditeurs de services >> pourrait permettre aux
vérificateurs de déceler des honoraires redevances et autres frais assimilés qui n'ont pas été
intégralement libérés à la fin de l'exercice et qui doivent, dans ce cas, être réintégrés au résultat
fiscal si cela n'a pas été fait spontanément par le contribuable.

La vérification du compte 565 << créditeurs de frais financiers >> se fera dans le même souci
qu'en ce qui concerne les prêts contractés hors d'Algérie.

PRECEDENT
Avances commerciales (Comptes N° 57)

La vérification du compte se subdivise en quatre (04) sous-comptes :

❍ 570 - Acomptes et Avances reçus des clients;


❍ 577 - Remises à accorder;
❍ 578 - Produits comptabilisés d'avances;
❍ 579 - Recettes en attente d'imputation.

PRECEDENT

Acomptes et avances reçus des clients (compte N° 570)

Le vérificateur devra contrôler que les sommes reçues constituent bien des avances et
acomptes des clients et non pas des règlements de factures de ventes non comptabilisées. Cette
précaution est importante lorsque le fait générateur de l'impôts est la facturation et non pas
l'encaissement. Un recoupement auprès des clients pourra permettre de déceler cette éventuelle
anomalie.

Pour les entreprises de travaux publics notamment, il faudra s'assurer que les sommes reçues
ont bien été déclarées et imposées à la TVA et à la TAP (fait générateur encaissement).
PRECEDENT

remises à accorder (compte N° 577)

Le vérificateur devra exiger les justifications nécessaires car les sommes figurant dans ce
compte ont pour conséquent de diminuer le résultat. Il pourra s'assurer, le cas échéant, chez le
bénéficiaire de la véracité des remises octroyées.

PRECEDENT

Produits comptabilisés d'avance (compte N° 578)

Ce compte ayant été crédité par le débit d'un compte produits, doit faire l'objet d'un examen
minutieux. Le vérification devra s'assurer de la contre-passation de cette écriture dès le début de
l'exercice suivant.
PRECEDENT

Recettes en attente d'imputation

(compte N° 579)

Ce sont des recettes dont la nature n'est pas encore identifiée pour permettre l'imputation
comptable définitive.

En fin d'exercice, ce compte doit en principe être soldé. Dans le négative, le vérificateur
procèdera aux régularisations qui s'imposent, après avoir vérifié que le contribuable n'en a pas
fait la déclaration sur les imprimés << G 50 >>.

PRECEDENT
Dettes financières (compte N° 58)

Ce compte se subdivise en deux sous-comptes :

● 583 - Effets à payer;


● 588 - Avances bancaires.

1. Effets à payer (compte N° 583)


2. Avances bancaires (compte N° 588)

PRECEDENT

Effets à payer (compte N° 583)

Le vérificateur examinera l'évolution de ce compte avec les comptes << Fournisseurs >>
pourrait mettre le vérificateur en présence d'un achat non comptabilisé.

Le vérificateur s'assurera de l'existence réelle des effets à payer.

Il peut se trouver des entreprises qui pour éviter de faire apparaître des apports en comptes
courants trop importants, débitent le compte << Caisse >> par le débit du compte << Effets à
payer >> de traites fictives.
PRECEDENT

Avances bancaires (compte N° 588)

Le vérificateur devra exiger les justifications des opérations figurant dans ce compte. En effet,
ce dernier tout comme les autres comptes de passif peut camoufler des profits occultes ou des
opérations irrégulières.

PRECEDENT
Examen des comptes de gestion et de résultats

Après avoir effectué des contrôles et des sondages sur certains comptes de bilan, le
vérificateur s'attachera à vérifier la véracité des écritures comptables portant sur les comptes de
gestion et de résultats.

a. Les marchandises consommées


b. Les matières et fournitures consommées
c. Les produits et travaux en cours
d. Les ventes et autres recettes
e. les frais de fabrication et les charges déductibles

1. Les frais de fabrication


2. Charges déductibles

f. Les charges exceptionnelles


g. les profils exceptionnels
h. Les revenus extérieurs

PRÉCÉDENT
Les marchandises consommées

Le compte 30 << marchandise >> retrace l'ensemble des produits acquis en vue de la
revente en l'état par des entreprises effectuant des opérations d'achats reventes, exclusivement
ou accessoirement.

L'agent vérificateur doit s'assurer, en plus du contrôle de l'exactitude des montants portés
dans le journal général comparativement à ceux mentionnés sur les factures, que la
comptabilisation des achats est faite au coût d'achat, autrement dit au prix des marchandises
augmenté des frais accessoires d'achat tels que les frais de transport, l'assurance, les droits de
douane etc... et éventuellement diminué des remises consenties par le fournisseurs.

En application des prescription énoncées par le P.C.N, les frais ayant grevé les achats tant de
marchandises que de matières premières, ne doivent en aucun cas être séparément dans les
comptes de charges par nature de la classe (6). Il s'ensuit que ces charges doivent être
résorbées au moment de la vente ou de la consommation et non au moment de l'achat.

Par ailleurs, il y a lieu de vérifier si la totalité des factures d'achats ont bien fait l'objet de
comptabilisation et partant s'il n'y a pas eu d'omissions volontaires ou involontaires.

Le compte << marchandises >> est débité par le crédit du compte 38 << achats >>. Il est
crédité lors de la vente par le débit du compte 60 << marchandises consommées >>.

PRECEDENT
Les matières et fournitures consommées

Le compte 31 << matières et fournitures >> reprend les produits acquis par l'entreprise, en
vue d'être consommés ou incorporés aux produits fabriqués.

Le compte << Matières et fournitures >> est débité par le crédit du compte 38 << achats
>>. Il est crédité par le débit du compte 61 << Matières et fournitures consommées >> du
montant des sorties destinées à la production.

Les recommandations concernant le compte marchandises, sont aussi valables pour le compte
<< matières et fournitures consommées >>.

PRECEDENT

Les produits et travaux en cours

Le compte 34 << produits et travaux en cours >> enregistre les produits ou travaux non
achevés à la fin de la période comptable.

L'enregistrement des travaux et produits en cours, doit se faire au coût réel, autrement dit au
coût de réalisation. Il faut donc s'assurer que le montant comptabilisé reflète la réalité dans le
sens que toutes les charges directes et indirectes soient intégrées dans le coût porté en
comptabilité.

Ce compte est débité de la valeur des produits ou travaux en cours en fin de période par le
crédit du compte 72 << Production stockée >>. Il est crédité de la valeur des produits et
travaux en cours au début de la période par le débit du compte 72 << Production stockée >>.

Les éléments composant les produits et travaux en cours doivent figurer sur le livre
d'inventaire.

PRECEDENT

Les ventes et autres recettes

L'examen de ce poste permet de s'assurer de la régularité de la comptabilisation des opérations


réalisées par l'entreprise.

Les investigations à opérer dépendent de la taille de l'entreprise à vérifier. Un contrôle par


sondages peut s'effectuer pour les entreprises de grande taille, lesquelles peuvent difficilement
minorer leurs ventes par les procédés classiques (omission de déclaration de ventes ayant fait
l'objet de facturation).

Le contrôle des ventes nécessite des rapprochements entre les montants figurant sur les
doubles des factures émises et ceux comptabilisés. Ce type de contrôle a pour finalité de
s'assurer de l'enregistrement correcte des opérations, d'une part, et de la concordance des
ventes déclarées avec celles enregistrées sur le livre de ventes, d'autres part.

Des rapprochements doivent se faire également avec les sorties de stocks, aussi bien de
marchandises que de matières et fournitures. Ces sorties doivent impérativement correspondre à
des ventes de marchandises.
S'agissant de matières et fournitures, les quantités mises en oeuvre doivent correspondre aux
quantités de produits vendus ainsi qu'à ceux stockés (produit finis et semi-finis).

Par ailleurs un contrôle de la régularisation des factures d'avoir, doit être effectué afin d'éviter
qu'elles ne couvrent des ventes réelles. Un simple contrôle de retour en stock des produits ayant
fait l'objet de factures d'avoir permet de statuer sur leur régularité.

Les recettes accessoires peuvent, dans certains cas, constituer une part non négligeable du
chiffre d'affaires de l'entreprise. Généralement, elles sont exceptionnelles. On peut citer à titre
d'exemple :

■ la location d'un bien (camion, fonds de commerce ...etc);


■ la vente accompagnée d'un emballage consigné lequel n'a pas été rendu ...etc.

Dans ce dernier cas, il y a lieu de vérifier si la plus-value résultant de cette vente a été
comptabilisée dans le compte approprié, en l'occurrence, le compte 792 << Produits de cession
d'investissements >>, car les emballages consignés sont considérés par le P.C.N comme des
biens d'investissement.

Certaines activités sont génératrices de recettes accessoires notamment par la vente de


déchets et rebuts résultant des opérations de production. Cette situation se rencontre dans le
secteur du plastique, de transformation de métaux ...etc.

Le recours aux recoupements va permettre, dans certains cas, de connaître si ces ventes ont
été déclarées normalement.

PRECEDENT
les frais de fabrication et les charges déductibles

Pour être admis comme charges déductibles, les frais engagés par l'entreprise pour la
réalisation de son activité doivent satisfaire aux conditions générales édictées en la matière.

Ces conditions sont les suivantes :

● ils doivent être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion
normale de l'entreprise;
● ils doivent correspondre à une charge effective et être appuyés de justifications
nécessaires.

Toutefois, ces frais, quant bien même engagés dans l'intérêt de l'entreprise, peuvent être
exclus du droit à déduction en totalité ou en partie par une disposition expresse de la loi.

PRECEDENT

Les frais de fabrication

Il s'agit de dépenses engagées par l'entreprise se rapportant directement à l'objet de son


activité.

Certains éléments de ce chapitre ont déjà fait l'objet d'analyses auxquelles il convient de se
rapporter (achats de matières et fournitures, marchandises ...etc).

Au regard de la loi fiscale, ces charges sont déductibles sans exclusion sauf lorsque le
vérificateur constate des exagérations dûment établies (exemple : versement de rémunérations
excessives aux dirigeant et associés lesquelles ne correspondent pas aux services rendus).
Toutefois, le vérificateur doit apporter la preuve de cette exagération. S'agissant des salaires
versés, un rapprochement doit se faire entre les montants portés en comptabilité et ceux
mentionnés dans le livre de paie, d'une part, et les déclarations de salaires d'autres part.

Enfin, il faudra également s'assurer si les charges comptabilisées ne sont pas payées par
l'entreprise pour le compte de l'exploitant ou des associés auquel cas elles devront être
réintégrées au bénéfice imposable de l'exercice de leur payement.

PRECEDENT

Charges déductibles

A l'effet de créer les conditions favorables au maintien et à l'accroissement du revenu généré


par l'activité, la législation fiscale prévoit dans ses dispositions la déductibilité de certaines
charges.

PRECEDENT
Les charges exceptionnelles

Ce compte retrace certaines charges qui ne sont pas portées dans des comptes spécifiques.
Elles peuvent représenter des amendes et pénalités fiscales, amendes pénales ainsi que des
pertes diverses. Pour ce qui est de la perte de change, il faut s'assurer qu'elles n'a pas fait l'objet
d'une double constatation en l'intégrant dès le départ dans le prix de revient.

Il est à noter qu'en application de l'article 141/6 du C.I.D les amendes et les pénalités, quelque
soit leur nature (fiscale ou pénale) ne sont pas admises en déduction du bénéfice imposable.

Le vérificateur doit s'assurer au moment des opérations de contrôle que les pénalités et
amendes ont été réintégrées au bénéfice fiscal.

PRECEDENT

les profils exceptionnels

Les entreprises peuvent réaliser au cours des exercices concernés par la vérification, des
profits exceptionnels, ces profits peuvent résulter :
● des dégrèvement d'impôts et/ou des remises gracieuses d'impôts déjà déduits;
● des reprises sur charges des exercices antérieurs;
● de la cession d'un élément d'actif avec réalisation d'une plus value;
● de la perception d'une indemnité pour transfert de clientèle;
● de la perception d'indemnités d'assurances;
● ...etc.

Toutefois, l'inobservation de la réglementation fiscale n'est pas à exclure pour certains


contribuables, ce qui exige une attention particulière de la part du vérificateur pour déceler les
profits n'ayant pas fait l'objet de déclaration.

Une étude minutieuse du dossier fiscal permettra au vérificateur d'être renseigné sur
l'existence ou non de profits ou revenus hors exploitation.

PRECEDENT

Les revenus extérieurs

Conformément à la législation fiscale en vigueur , seuls les bénéfices de source algérienne et


les services exploités ou utilisés en Algérie sont imposables en Algérie, sauf disposition
conventionnelle expresse.

Les bénéfices tirés d'une activité déployée en dehors du territoire nationale par le biais d'un
établissement ou d'une installation d'affaires quelle que soit sa forme (filiale, succursale, bureau
etc...), échappent à l'impôt algérien sauf dans le cas où une disposition conventionnelle, attribue
expressément l'imposition du bénéfices à l'Algérie, quand bien même l'activité soit exercée sur le
territoire de l'État étranger signataire de la convention fiscale d'élimination de la double
imposition.

Concernant l'imposition des revenus, le critère d'imposition n'est pas celui de la source du
revenu comme en matière d'I.B.S mais plutôt celui du domicile fiscal essentiellement.

L'adoption de ce critère implique l'imposition de la totalité des revenus y compris ceux


provenant de source étrangère. Il est possible, dans des cas très limités, de recourir à la
procédure d'échange de renseignements prévue par certaines conventions fiscale bilatérales pour
connaître les revenus réalisés par la personne vérifiée dans le pays signataire de la convention
(exemple convention algéro-française).
PRECEDENT
ÉTUDE DE LA VALEUR AJOUTER ET DES MARGES BÉNÉFICIAIRES

Ce type d'analyse n'est possible que si l'on dispose d'éléments et de documents nécessaires,
c'est à dire du bilan et du tableau des comptes de gestion et des résultats.

La valeur ajoutée dégagée par l'entreprise est tirée du tableau des comptes de résultats. Elle
représente la différence entre la production totale et les consommations.

La production de l'entreprise englobe la production vendue, la production stockée, la


production de l'entreprise pour elle-même, les prestations fournies et le transfert de charges de
production.

Les consommations de l'entreprise représentent les matières et fournitures consommées et les


services.

Le pourcentage de la valeur ajoutée est calculé selon le rapport suivant :

valeur ajoutée x 100

chiffre d'affaires ( production et services)

D'autres part, les ratios ci-après permettent d'avoir une vue d'ensemble sur le
fonctionnement de l'entreprise :

Marge de bénéfice brut par rapport aux achats = bénéfice brut x 100

prix de revient des marchandises vendues

Marge de bénéfice brut par rapport aux ventes = bénéfice brut x 10

vente

Pourcentage des résultats d'exploitation par rapport au C.A = Résultat d'exploitation x 100

C.A (production et services)


Pourcentage de bénéfice net par rapport au C.A = Résultat net de l'exercice x 100

C.A (production et services)

Le calcul du bénéfice brut diffère selon l'activité :

❍ Pour les activités commerciales :

Bénéfice brut = ventes -(achat + variation des stocks)

❍ Pour les activités industrielles :

Bénéfices brut = (ventes + production stockée) - ( achat MP + variation des stocks)

❍ Pour les prestations de services :

Bénéfices brut = chiffre d'affaires - charges directes.

PRECEDENT
Le Rejet De Comptabilité

En raison de la gravité des conséquences qui découlent d'un rejet de la comptabilité, le


législateur a codifié cette procédure en vue d'éviter des abus qui pourraient éventuellement
survenir lors d'une vérification.

3.1 - Les conditions de rejet

1er cas :

Tenue des livres comptables non conforme aux dispositions des articles 9 à 11 du Code de
Commerce et au conditions et modalités d'application prévue par le P.C.N.

2ème cas :

Comptabilité privée de toute valeur probante du fait de l'absence de pièces justificatives.

3ème cas :

Comptabilité comportant des erreurs, omissions, inexactitudes graves et répétées afférentes


aux opérations comptabilisées.

3.2 - Les conséquences du rejet de comptabilité.

RETOUR
Les conditions de rejet

Pour être régulière et probante, la comptabilité doit satisfaire à des critères impératifs de
forme et de fond sous peine de la voir rejetée par le service vérificateur.

L'article 191 du C.I.D. énonce trois cas à partir desquels le rejet peut être prononcé.

L'agent vérificateur doit se conformer impérativement aux dispositions de l'article précité.

PRECEDENT

Tenue des livres comptables non conforme aux dispositions des articles 9 à 11 du Code
de Commerce et au conditions et modalités d'application prévue par le P.C.N.

L'article 9 du Code de Commerce fait obligation à toute personne physique ou morale ayant la
qualité de commerçant, de tenir un livre journal enregistrant journellement les opérations de
l'entreprise ou les récapitulant au moins une fois par mois.

L'article 10 du même Code prescrit également d'établir annuellement un inventaire des


éléments de l'actif de l'entreprise. Ces deux (02) livres doivent être tenus chronologiquement
sans blanc ni altération d'aucune sorte et côtés et paraphés par un Juge du Tribunal (section
commerciale).

S'agissant des règles énoncées par le P.C.N, celles-ci portent notamment sur les points ci-
après :

■ la comptabilité doit être suffisamment détaillée pour permettre l'enregistrement et le


contrôle des opérations effectuées par l'entreprise ainsi que l'établissement des documents
de synthèse prévus par l'arrêté du 23 Juin 1975 relatif aux modalités d'application du
P.C.N;
■ chaque écriture comptable doit être appuyée par une pièce justificative datée et
comportant la signature ou la griffe du responsable de l'opération;
■ Les opérations sont enregistrées sans compensation entre elles dans des comptes dont
l'intitulé correspond à leur nature;
■ les entreprises doivent, indépendamment des registres ou documents dont la tenue est
obligatoire en application des dispositions législatives ou réglementaires, tenir les comptes
sous une forme permettant d'en connaître la situation d'en reconstituer le contenu et d'en
établir les balances périodiques;
■ les livres ou documents comptables peuvent être tenus dans la forme, et par tous les
moyens ou procédés appropriés, à condition que les données des registres auxiliaires ou
documents en tenant lieu soient centralisées périodiquement, d'autres part, et que le
procédé utilisé confère un caractère de sincérité aux écritures comptables, d'autres part;
■ les livres sont tenus avec soin et sans aucune altération.
■ les livres de comptabilité dont il sera tenu un répertoire et les pièces justificatives
soigneusement classés, doivent être conservés pendant dix ans au moins.

Une remarque s'impose à ce stade. La tenue de la comptabilité d'une façon informatisée est
considérée comme étant régulière dans le cas où les deux livres obligatoires cités supra, sont
tenus manuellement. Dans le cas contraire, le rejet de comptabilité peut être prononcé.

Les vérificateurs ne doivent pas, par exemple, fonder leur décision de rejet sur le seul fait que
les recettes ne sont comptabilisées que globalement en fin de journée. Dans un commerce de
détail, la multiplicité et le rythme très élevé des ventes de faibles montants, font pratiquement
obstacle à la tenue d'une main courante.

PRECEDENT
Comptabilité privée de toute valeur probante du fait de l'absence de pièces
justificatives

L'absence de pièces justificatives (factures, mémoires, pièces de dépenses...) prive la


comptabilité de toute valeur probante et engendre son rejet.

Il y a lieu de souligner, à cet égard, que le rejet de la comptabilité est subordonné dans ce cas
à la fréquence des omissions, c'est à dire à l'absence de plusieurs pièces justificatives.

Néanmoins, si la pièce non produite a pour effet, à elle seule d'influer sensiblement sur le
résultats de l'entreprise, le rejet de comptabilité peut être prononcé.

Par ailleurs, il est souligné que les documents produits à l'appui des écritures comptables
doivent eux-mêmes être probants. C'est ainsi que n'ont pas le caractère probant :

■ une reconnaissance de dette non enregistrée en comptabilité ni passé en forme


authentique;
■ une facture n'ayant pas de date certaine;
■ des bons de caisse sans authenticité certaine etc...

PRECEDENT
Comptabilité Comportant Des Erreurs, Emissions, Inexactitudes Graves Et Répétées
Afférentes Aux Opérations Comptabilisées

La comptabilité doit non seulement être régulière et probante sincère. Dans ce sens. les
opérations comptabilisées ne doivent pas donner lieu à des erreurs, omissions ou inexactitudes
graves et répétées. En effet, ces dernières constituent des infractions de nature à établir, compte-
tenu de leur répétition, le défaut de sincérité de la comptabilité présentée et par ma même
aboutir à son rejet.

L'absence de sincérité doit être prouvée par le vérificateur. Une simple erreur ou omission
isolée ne peut justifier un rejet de comptabilité.

Certains faits non limitativement énumérés ci-dessous, peuvent constituer des motifs valables
pour douter de la sincérité de la comptabilité :

● minoration répétée des recettes;


● enregistrement non chronologique des opérations;
● factures falsifiées ou fictives;
● double inscription de factures;
● soldes créditeurs de caisse répétés et importants;
● opérations non comptabilisées ...etc.

PRECEDENT
Les conséquences du rejet de comptabilité

Par ailleurs, il est précisé que les modalités d'application des dispositions de l'articles 191 du
CID relatives au rejet de comptabilité sont commentées par la note N° 134/MF/DGI du 15 Février
2000.

Aux termes des dispositions en vigueur, le rejet de comptabilité n'entraîne pas pour le
contribuable la perte de la possibilité de faire-part à l'administration de sa position. En effet, la
procédure contradictoire s'applique même en cas de rejet de comptabilité avec tout ce que cela
implique comme obligation d'envoi de la notification et de réponse aux observation formulées par
le contribuable.

Il y a lieu, toutefois de signaler qu'en matière de preuve, la charge incombe en cas de rejet non
pas à l'administration mais au contribuable vérifié.

PRECEDENT
CHAPITRE IV
LA VÉRIFICATION AU PLAN FISCAL

Lorsque le vérificateur constate que le bilan présenté par l'entreprise n'est pas suffisamment
détaillé, il peut procéder à l'étude de la comptabilité à partir de la balance après inventaire.

Il contrôle la régularité des opérations et examine s'il ne figure pas parmi les charges celles non
déductibles. IL procède également à l'examen des impositions et au contrôle des taxes sur
achats en matière de TVA.

● section i : examen de la déduction de certaines charges


● section ii : examen de l'imposition :
● section iii : le contrôle des taxes sur achats :

ACCUEIL
section i : examen de la déduction de certaines charges

I - 1 Les amortissements

I -1-1 L'amortissement linéaire

I -1-2 L'amortissement dégressif

I -1-3 L'amortissement progressif

I - 2 Les provisions

I - 3 Autres dépenses

I -3-1 Les loyers des locaux

I -3-2 Les frais d'entretien et de réparation

I -3-3 Les primes d'assurances

I -3-4 Les frais de transports et de déplacement

I -3-5 Les frais divers de gestion

I -3-6 Les dépenses de parrainage, patronage et sponsoring

I -3-7 Les dépenses pour le compte des opérations de recherche scientifiques ou


techniques

I -3-8 Les dons au profit d'institutions scientifiques ou associations à but


philanthropique

I -3-9 Les impôts, taxes et pénalités

RETOUR
SECTION I

LES AMORTISSEMENTS

L'entreprise dispose, pour l'accomplissement de son activité, de moyens matériels. Ces moyens
matériels, notamment ceux que l'on appelle « Investissements », sont appelés à se déprécier par
le fait soit de l'usage, soit du temps. Aussi pour ne pas pénaliser l'entreprise en lui permettant de
maintenir ses capacités de production, la dépréciation ou l'usure des investissements est prise en
compte au plan fiscal et comptable par la technique dite de l'amortissement qui constitue une
charge déductible du bénéfice imposable à l'instar des autres charges d'exploitation. Les
amortissements sont donc des déductions opérées pour tenir compte de la dépréciation en vue
de constituer un fond permettant le renouvellement des investissements y ouvrant droit.

En règle générale, le contrôle de la régularité des amortissements se fait en même temps que
l'examen des comptes d'investissement. Le vérificateur ne pourra valablement procéder au
contrôle des amortissements que s'il dispose du détail des biens amortissables.

Jusqu'à 1987, il n'existait qu'un seul type d'amortissement appelé

● amortissement linéaire.

La loi de finances pour 1989 a introduit deux nouveaux régimes :

● L'amortissement dégressif;
● et l'amortissement progressif.

Pour bénéficier de l'un de ces deux régimes (dégressif ou progressif ), les entreprises doivent
relever du régime du réel et joindre à leur déclaration de résultats une demande d'option avec
indication de la nature et de la date d'acquisition des biens concernés. L'option devient dés lors
irrévocable.

Le vérificateur doit s'assurer que la durée de vie de chaque bien, est égal, au moins à trois ans.

Dans le cas où l'une des conditions ci-dessus venait à faire défaut, le vérificateur n'admettra pas
ce type d'amortissement.

Il est à préciser, que l'amortissement se calcule sur une base hors taxe à l'exception des
véhicules de tourisme pour lesquels le calcul se fait sur une base TTC, car faut-il rappeler que
cette TVA n'est pas déductible sauf lorsqu'il s'agit d'un élément essentiel de l'exploitation.

Le vérificateur contrôlera que les véhicules de tourisme ont été amortis sur une base unitaire TTC
n'excédant pas le seuil admis (actuellement 800.000 DA) et que les amortissements afférents à
des immeubles non affectés directement à l'exploitation ont été réintégrés au résultat fiscal
PRECEDENT
SECTION I

L'amortissement linéaire

L'amortissement linéaire permet de répartir de façon uniforme, la valeur correspondant à la


dépréciation de l'investissement sur une période égale à la durée normale d'utilisation. Le
montant de chaque annuité d'amortissement est calculé en appliquant au prix de revient du bien
amortissable le taux correspondant. Le taux d'amortissement linéaire est déterminé en divisant
100 par le nombre d'années correspondant à la durée d'utilisation de l'investissement à amortir.

Par exemple : si cette durée est de 5 ans, le taux d'amortissement est égal à :

100 : 5 = 20 %

Le début de l'amortissement linéaire est fixé à compter de la date d'acquisition ou de mise en


service de cet investissement.

Lorsqu'un investissement a été acquis postérieurement au premier jour de l'exercice comptable,


ou cédé avant le dernier jour de l'exercice comptable, l'annuité d'amortissement est calculée par
application de la règle dite du « PRORATA TEMPORIS »
SECTION I

L'amortissement dégressif

L'amortissement dégressif s'applique aux immobilisations liées directement à la production à


l'exception des immeubles, bâtiments et locaux servant à l'exercice de la profession.

Pour les entreprises du secteur touristique, l'amortissement dégressif s'applique aux bâtiments,
et locaux servant à l'exercice de l'activité touristique.

L'amortissement dégressif est calculé en appliquant au prix de revient de l'investissement le taux


dégressif approprié. Ce taux est obtenu en multipliant le taux d'amortissement linéaire par un
coefficient variable en fonction de la durée normale d'utilisation de l'immobilisation, fixée comme
suit :

1,5 lorsque la durée normale d'utilisation est de trois ou quatre ans;


2 lorsque la durée normale d'utilisation est de cinq ou six ans;
2,5 lorsque cette durée est supérieure à six ans.

Le taux dégressif s'applique pour la première annuité à la valeur à amortir sans mise en oeuvre
de la règle du « PRORATA TEMPORIS » et pour les annuités suivantes sur la valeur résiduelle de
l'immobilisation.

Exemple :

Matériel acquis en janvier 1995 pour un prix hors taxe de 100.000 DA par une entreprise de
production.

Le bien est amortissable selon le système dégressif et sa durée normale d'utilisation est de 4
ans.

Le taux linéaire est égal à 100/4 = 25%.

Le taux dégressif applicable audit matériel est égal au taux linéaire précédemment déterminé
(25%) affecté du coefficient correspondant, soit 25% x 1,5 = 37,5%.
Suivant
1ère année d'amortissement :

La première annuité d'amortissement au 31/12/1995 sera égale à la valeur d'origine du bien


affecté du taux de 37,5%, soit

100.000 DA x 37,5% = 37.500 DA

La valeur résiduelle de l'investissement sera de :

100.000 - 37,500 DA = 62.500 DA

2ème année d'amortissement :

La deuxième année d'amortissement au 31/12/1996 sera égale à la valeur résiduelle


précédemment déterminée, affectée du taux d'amortissement dégressif soit :

62.500 DA x 37,5% = 23.437 DA

La valeur résiduelle au terme du second exercice sera égal à :

62.500 DA - 23.437 DA = 39.063 DA

3ème et 4ème année d'amortissement :

L'annuité d'amortissement dégressif correspondant au troisième exercice est égale à :


39.063 DA x 37,5% = 14.648 DA
La valeur résiduelle de l'amortissement est de :
39.063 DA - 14.648 DA = 24.415 DA
L'annuité afférente au 4ème exercice est donc égale à 24.415 DA, du fait que l'investissement
doit être amorti sur une période de quatre ans.
Toutefois, pour éviter que la dernière annuité soit plus élevée que la précédente, l'entreprise est
admise à pratiquer des annuités constantes égales à 39.063 DA : 2 = 19.531 DA pour chacun de
ces deux derniers exercices.
L'ensemble des calculs précédents sont repris dans le tableau suivant :
Valeur comptable Annuités Valeur comptable
Annuités
Années nette au début de d'amortissement nette en fin de
aménagées
l'exercice dégressif l'exercice
01.31/12/1995 100.000 37.500 - 62.500

02.31/12/1996 62.500 23.437 - 39.063

03.31/12/1997 39.063 14.648 19.531 24.415

04.31/12/1998 24.415 9.155 19.531 -


SECTION I

Les provisions

Les provisions sont constituées en vue de faire face a des pertes ou charges nettement précisées
et que les événements en cours rendent probables. Elles viennent en déduction du bénéfice
imposable lorsque, d'une part, elles sont régulièrement constatées en comptabilité et, d'autre
part, elles figurent dans un relevé des provisions (tableau N° 07) annexé à la déclaration
annuelle des résultats.

Certaines provisions telles que les provisions pour dépréciation des investissements (fonds de
commerce et terrains autre que les carrières et gisements) doivent résulter de faits précis et
significatifs :

● Fonds de commerce : forte diminution du chiffre d'affaires et des résultats de l'entreprise;


● Terrains : modification des plans d'urbanisme.

En outre, à l'instar de toutes les autres catégories de provisions, le vérificateur devra s'assurer
que les conditions prévues par le code des Impôts Directs sont remplies lors de la constitution
des provisions.

Les conditions de fond sont les suivantes :

● La provision doit avoir un objet nettement précisé et individualisée sur l'élément déprécié
et dont le montant est évalué avec une précision suffisante;
● elle doit être constituée en vue d'une perte ou d'une charge probable et non pas
éventuelle;
● elle doit correspondre à une perte ou à une charge fiscalement déductible;
● elle doit tirer son origine dans l'exercice d'imputation.

En ce qui concerne les banques et les établissements de crédit, effectuant des prêts à moyen ou
long terme, la dotation annuelle de la provision admise pour faire face aux risques particuliers
afférent aux prêts ne peut excéder 5 % du montant des crédits utilisés.

Les entreprise consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des
travaux qu'elles effectuent à l'étranger, peuvent constituer une provision destinée à faire face
aux risques particuliers afférent à ces crédits dont la dotation annuelle pour chaque exercice ne
peut excéder 2 % du montant des crédits.

Aussi, les créances irrécouvrables sont couvertes par des provisions admises en déduction à la
condition que l'irrecouvrabilité a été dûment constatée par suite de démarches infructueuses en
vue du recouvrement de ces créances.

Compte tenu du fait que les banques soient régies par des règles prudentielles déterminées
préalablement, il y a lieu de s'assurer que l'établissement bancaire ait pris toutes les garanties et
observé toutes les règles avant de consentir les crédits en faveur de particuliers.

PRECEDENT
Autres dépenses

Parmi les autres charges fiscalement déductibles, on peut énumérer :

- Les loyers des locaux


- Les frais d'entretien et de réparation
- Les primes d'assurances
- Les frais de transports et de déplacements
- Les frais divers de gestion
- Les dépenses de parrainage, patronage et sponsoring
- Les dépenses pour le compte des opérations de recherches scientifiques ou techniques
- Les dons au profit d'institutions scientifiques ou associations à but philanthropique
- Les impôts, taxes et pénalités

RETOUR

Les loyers des locaux

Les loyers et charges locatives des locaux professionnels, constituent des charges déductibles au
titre de l'exercice donnant lieu au paiement desdits loyers, à l'exception de ceux qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation.

PRECEDENT
Les frais d'entretien et de réparation

Ces frais sont déductibles si, conformément à leur objet, ils sont destinés :

● à maintenir en l'état des immobilisation et installations de l'entreprise (remplacement de


pièces par exemple);
● et non à donner une plus-value à ces biens ou à prolonger leur durée probable
d'utilisation, au-delà de la période d'amortissement retenue à l'origine.

Même lorsqu'elles portent sur un bien complètement amorti, les dépenses sont déductibles si
elles n'entraînent pas une augmentation de la valeur de l'élément.

PRECEDENT
Les primes d'assurances

Elles sont à comprendre parmi les charges déductibles, lorsqu'elles sont payées en vue de
garantir les risques courus par les divers éléments de l'actif (incendie, inondations ...etc.)

Sont également déductibles, les assurances contractées au profit d'un tiers si les bénéficiaires
sont salariés de l'entreprise. Dans ce cas, la prime est considérée comme un supplément de
salaire.

PRECEDENT

Les frais de transports et de déplacements

Ces frais constituent également des dépenses déductibles. Il en est ainsi notamment, des frais
de voyages et de déplacements dans la mesure où ils correspondent effectivement à des
dépenses professionnelles et sont assortis de justifications suffisantes.

PRECEDENT

Les frais divers de gestion

D'une manière générale, ces dépenses sont admises dans les charges déductibles. C'est le cas
notamment, des fournitures de bureau et frais de documentation générale, des frais de
correspondance (affranchissements, téléphone, ...etc.), des frais d'acte et de contentieux, des
cadeaux de toute nature ayant un caractère publicitaire, y compris les frais de restaurant, d'hôtel
et de spectacle, dont le montant n'excède pas les limites fixées par la législation fiscale en
vigueur.

PRECEDENT
Les dépenses de parrainage, patronage et sponsoring

Constituent des charges déductibles, les dépenses de parrainage et de sponsoring engagées dans
le cadre des activités sportives lorsqu'elles sont exposées dans l'intérêt direct de l'exploitation.

Les dépenses engagées dans le cadre d'opérations de parrainage sont destinées à promouvoir
l'image de marque de l'entreprise, quelle que soit la forme sous laquelle elles sont exposées; ces
dépenses sont déductibles des résultats imposables dès lors qu'elles satisferont aux conditions
générales de déduction des charges.

La condition relative à l'intérêt direct de l'exploitation est considérée comme remplie, lorsque les
dépenses sont limitées à 10 % du chiffre d'affaires de l'exercice des entreprises concernées et
dans la limite d'un plafond de trois millions de dinars 3.000.000 DA (cf. Article 169 du C.I.D).

PRECEDENT
Les dépenses pour le compte des opérations de recherches scientifiques ou techniques

Le montant des dépenses de fonctionnement exposées dans les opérations de recherche


scientifique ou technique est déductible des bénéfices de l'année ou l'exercice au cours duquel
ces dépenses ont été exposées.

PRECEDENT

Les dons au profit d'institutions scientifiques ou associations à but philanthropique

Sont déductible du revenu ou du bénéfice imposable jusqu'à concurrence de un pour cent (1%)
du montant de revenu ou bénéfice, les dons opérés au profit des institutions scientifiques ou des
associations à but philanthropique (Article 171 du C.I.D).

PRECEDENT
Les impôts, taxes et pénalités

Les impôts et taxes supportés par l'entreprise peuvent ou non, selon le cas être inclus dans ces
charges déductibles pour la détermination du résultat fiscal. Les impôts non déductibles doivent
être réintégrés au bénéfice imposable lorsque leur montant a diminué le bénéfice comptable.

Lorsqu'ils sont déductibles, les impôts doivent en règle générale, être déduits des résultats de
l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont devenus exigibles.

Les principaux impôts déductibles et non déductibles et le régime fiscal des amendes et pénalités
supportées par l'entreprise sont examinés, à titre indicatif ci-après :

A/ Impôts déductibles

Ce sont notamment :

la taxe foncière afférente aux immeubles bâtis et non bâtis figurant à l'actif;
la taxe d'assainissement;
la taxe sur l'activité professionnelle;
le versement forfaitaire.

B/ Impôts non déductibles :

l'impôt sur les bénéfices des sociétés (Art. 141-4 du C.I.D);


la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les entreprises assujetties. En effet, le chiffre
d'affaires soumis à la TVA est comptabilisé en hors taxes.

C/ Amendes et pénalités (Art 141-6 du C.I.D) :

Les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mise à la charge des
contrevenant aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à
l'impôt.

Il en résulte que les les intérêt de retard ou majorations de droits dus en cas de défaut ou
d'insuffisance de déclaration ou de paiement tardif ne sont pas déductibles même si ces pénalités
portent sur des impôts dont la déduction est admise.

Sont également exclues des charges déductibles, dès lor qu'elles ne répondent pas aux
conditions générales de déduction :

les amendes qui ont le caractère personnel, les contraventions pour infraction au code de
la route et autres amendes pénales;
les amendes sanctionnant des infractions à une disposition d'ordre public.
Le report déficitaire
L'article 147 du CID dispose : « En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est
considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit
exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement
opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au
cinquième exercice qui suit l'exercice déficitaire ».

En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, on reporte en premier lieu les déficits les
plus anciens. On doit effectuer le report déficit par déficit et non pas en considérant en bloc
l'ensemble des déficits afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai
de report.

Tout déficit qui n'a pas été constaté par une comptabilité régulière ne peut être reporté.

PRECEDENT
section ii

examen de l'imposition :

Il est important de procéder au contrôle des impositions. Des erreurs, volontaires ou non,
peuvent être commises par le contribuable sans que le service chargé du suivi du dossier fiscal
ne s'en aperçoive.

II - 1 Disposition fiscale appliquée

II - 2 L'avoir fiscal

II -2-1 L'avoir fiscal en matière d'IRG

II -2-2 L'avoir fiscal en matière d'IBS

RETOUR
Disposition fiscale appliquée

L'examen par le vérificateur du régime fiscal peut faire apparaître des erreurs d'application de la
législation fiscale.

S'agissant de l'application du taux réduit aux bénéfices réinvestis, un contrôle s'avère souvent
nécessaire pour s'assurer que les biens acquis y ouvrent bien droit en se référant au décret
exécutif 92-270 joint en annexe fixant la liste des biens ouvrant droit à l'imposition au taux
réduit. De plus, il est nécessaire de vérifier si le contribuable a fait une demande écrite en ce
sens, d'une part, et s'il a réinvesti le montant des bénéfices taxés au taux réduit au cours de
l'année de leur réalisation ou de celle qui suit, d'autre part (cf. art. 19 de la Loi de Finances
Complémentaire pour 1992).

De plus, la comptabilité de l'entreprise doit être régulière pour bénéficier du taux réduit. Il
s'ensuit qu'en cas de rejet de celle-ci le contribuable perd le bénéfice de cet avantage.

En outre, les entreprises ont tendance à interpréter abusivement les dispositions fiscales
octroyant des avantages fiscaux temporaires ou définitifs. Les exonérations et exemptions dont
bénéficie l'entreprise, doivent faire l'objet d'un contrôle approfondi pour s'assurer de leur
régularité.

PRECEDENT
L'avoir fiscal :

En vue d'atténuer la double imposition économique, la loi de finances pour 1993 modifiée par la
LF pour 1994 a institué le procédé de l'avoir fiscal au profit des bénéfices de dividendes
(personnes physiques et personnes morales) distribués par des sociétés.

- L'avoir fiscal en matière d'IRG

- L'avoir fiscal en matière d'IBS

Retour

L'avoir fiscal en matière d'IRG

Pour bénéficier de l'avoir fiscal qui est fixé à 25 %, les distributions de dividendes doivent être
préalablement soumises au taux normal de l'I.B.S (30%) ou exonérées et présenter le caractère
de revenus distribués du point de vue fiscal. Lorsque les dividendes se rattachent à la fois à des
bénéfices taxés au taux général et au taux réduit, la base de l'avoir fiscal est déterminée au
prorata des distributions provenant des bénéfices taxés au taux normal par rapport au montant
global des distributions.

Les bénéfices taxés au taux réduit n'ouvrent pas droit au bénéfice de l'avoir fiscal. De même, le
domicile réel ou le siège social de la société distributrice doit être situé en Algérie et cette
dernière doit relever du régime fiscal des sociétés de capitaux.

Sont exclus de l'avoir fiscal, les distributions de bénéfices effectuées sur les résultats d'un
exercice clos depuis plus de trois ans.

PRECEDENT

L'avoir fiscal en matière d'IBS

Le montant de l'avoir fiscal en matière d'IBS est de 25% à l'exclusion des produits des
participations perçus pr les sociétés mères de leurs filiales qui ouvrent droit à un avoir fiscal égal
à 42 % (Article 147 bis du CID).

Exemple pratique de calcul 1:

Soit un contribuable exerçant une profession libérale, et détenant des valeurs mobilières.

Au titre du même exercice :

Le revenu provenant de l'exercice de la profession libérale : 300.000 DA;


Le revenu brut provenant des valeurs mobilières : 60.0000 DA;
Crédit d'impôt : 60.000 x 20 % (retenue à la source ) = 12.000 DA;
Avoir fiscal : 60.000 x 25 % = 15.000DA;
Base imposable : 300.000 + 60.000 + 15.000 = 375.000 DA;
IRG Net dû = IRG brut - crédit d'impôt - Avoir fiscal
IRG Net dû = 52.500 - 12.000 - 15.000 = 25.500 DA
Pour prétendre au bénéfice de l'avoir fiscal, certaines conditions, en plus de celles citées en
matière d'IRG, doivent être remplies

le bénéfice de l'avoir fiscal n'est accordé, qu'à raison des distributions résultant d'une
décision régulière des organes compétents de la société;
les titres détenus par la société mère doivent revêtir la forme nominative, ou être déposés
auprès de la Banque d'Algérie ou d'autres établissements financiers agréés par la Banque
d'Algérie;
ces titres doivent appartenir en pleine propriété à la société mère;
le pourcentage minimal de participation de la société mère dans le capital de la filiale doit
être de 10 %;
les titres doivent avoir été souscrits à l'émission ou, à défaut, avoir fait l'objet d'un
engagement pris par la société de les conserver deux ans (02) au moins.

Exemple pratique de calcul 2:

Soit une SARL relevant de l'I.B.S qui détient 5 % des actions d'une société de capitaux. Celle-ci a
versé à la SARL 100.000 DA de dividendes. Au titre du même exercice la SARL a réalisé un
bénéfice de 1.000.000 DA.

Avoir fiscal : 100.000 x 25 % = 25.000

Base imposable : 1.000.000 + 100.000 + 25.000 =


1.125.000 DA

IBS brut : 1.125.000 x 30 % = 337.500 DA

IBS Net : 337.500 - 25.000 = 312.500 DA

Pour admettre l'utilisation de l'avoir fiscal, les vérificateurs doivent s'assurer que les bénéficiaires
des dividendes ont bien justifié de la réalité de celui-ci ainsi que de son montant.

PRECEDENT
section iii

le contrôle des taxes sur achats :

Le contrôle des taxes sur achats constitue un volet important des opérations de contrôle. En effet
le contrôle de ce compte peut aboutir à des redressements conséquents.

Aussi, convient-il de vérifier si les déductions ont été effectuées correctement. Il convient
également d'opérer les vérification nécessaires découlant des irrégularités relevées.

III - 1 Les déductions-cadre légal

III -1-1 Conditions de fond

III -1-2 Conditions de forme

III - 2 L'exclusion du droit à déduction

III - 3 Le contrôle des déductions

PRECEDENT
Les déductions-cadre légal :

Aux termes de l'article 29 du code des TCA, les redevables de la TVA sont autorisés à déduire la
taxe ayant grevé les éléments constitutifs du prix d'une opération imposable de celle applicable à
cette opération.

Cette déduction concerne aussi bien les matières premières que les biens d'investissement. La
TVA ayant grevé les investissements amortissables est récupérable dès le mois de leur
acquisition. La TVA ayant grevé les matières premières, les autres biens et les services sont
déductibles avec un décalage d'un mois.

Le principe général est la déduction de la totalité de la TVA ayant grevé les éléments du prix
d'une opération imposable, sauf celles afférentes aux biens et services qui n'ouvrent pas droit au
bénéfice de ladite déduction.

S'agissant de la déduction de la TVA ayant grevé les biens amortissables acquis à l'état neuf ou
rénové sous garantie pour les besoins de l'exploitation, celle-ci doit satisfaire à certaines
conditions de fond et de forme.

- Conditions de fond :

Les biens amortissables non exclus doivent être affectés :

soit à la réalisation d'opérations soumises à la TVA;


soit à la production de biens destinés à l'exportation ou à un secteur bénéficiant du
régime de la franchise de taxe.

- Conditions de forme :

Ces biens doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient, valeur hors
taxe et conservés pendant une période de cinq ans à compter de la date d'acquisition ou de
création.

En cas de cessation d'activité, de cession à titre onéreux ou gratuit des biens acquis ou
d'abandon de la qualité de redevable de la TVA, l'assujetti est tenu de reverser la taxe
initialement déduite proportionnellement au nombre d'années restant à recourir.

PRECEDENT
L'exclusion du droit à déduction

Les biens et services exclus du droit à déduction sont énumérés à l'article 41 du code de la TVA.

Aussi, n'ouvrent pas droit à déduction :

1) Les biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de
l'exploitation d'une activité passible de cette taxe;

2) les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal
d'exploitation de l'entreprise assujettie à la TVA;

3) les biens et services livrés par les assujettis sous le régime du forfait;

4) les biens immeubles acquis ou créés par les redevables suivis au régime du forfait;

5) les produits et services offerts à titre de dons et libéralités;

6) les services, pièces détachées et fournitures utilisés à la réparation de biens exclus du droit à
déduction.

PRECEDENT
Le contrôle des déductions

En raison de l'importance de ce contrôle et de sa complexité, l'attention est attirée sur les


risques de certaines fraudes et éventuellement d'erreurs qui peuvent être rencontrées.

D'emblée, les vérificateurs doivent s'assurer de l'existence matérielle des factures et de leur
comptabilisation. Il n'est pas exclus de rencontrer la comptabilisation de factures fictives
permettant au contribuable de récupérer une TVA fictive. Il convient, dans ce cas, de s'assurer
de l'existence réelle du bien acquis ou du service rendu.

En second lieu, il convient de contrôler si le biens acquis ou la prestation reçue ouvrent bien droit
à la déduction de la taxe, dans le cas contraire, une régularisation s'impose. Il est à rappeler que
pour être déduite, la TVA doit être mentionnée expressément et séparément sur la facture
d'achat.

Les vérificateurs doivent vérifier si le pourcentage de déduction (cas d'activités mixtes) est
correctement calculé. Les régularisations nécessaires doivent être effectuées en cas
d'exagération relevée.

Dans les cas de cession de biens amortissables, les vérificateurs contrôlent si la régularisation a
été opérée (cession de biens avant l'expiration de la durée de 05 ans). La quote part des années
restant à courir doit être réintégrée.

PRECEDENT
CHAPITRE V
MÉTHODES DE CONTRÔLE ET DE RECONSTITUTION DES BASES

Lorsque les rapprochements et les contrôles effectués tendent à démontrer que la comptabilité
détenue par l'entreprise est irrégulière ou non probante, les vérificateurs devront procéder à la
reconstitution des bases d'imposition.

La méthode de reconstitution des bases d'imposition est tributaire du typa d'activité déployé et
de la taille de l'entreprise vérifiée, c'est donc en fonction de la réalité de l'entreprise, des
éléments découverts lors des opérations de contrôle sur place, des informations recueillies à
partir des recoupements extérieurs, des conditions d'exploitations, ... etc., que le vérificateur
adopte une méthode de reconstitution.

Dans ce domaine, force est de constater que la tâche du vérificateur n'est pas du tout aisée. Il
n'est pas facile, par ailleurs, de recenser toutes les méthodes pouvant être utilisées en la
matière, ce qui est difficilement envisageable eu égard aux difficultés de les transposer même
aux entreprises d'une même branche d'activité, car nécessitant des modifications pour tenir
compte des spécificités de chaque établissement vérifié.

Certaines méthodes permettent aisément de traduire en redressements les anomalies


constatées. Par contre d'autres erreurs et irrégularités sont difficilement chiffrables, ce qui rend
la tâche du vérificateur d'avantage compliquée.

Toutefois, deux points méritent d'être traités, au préalable, en raison de leur importance dans
l'accomplissement d'une vérification. Il s'agit des essais de production, de la détermination des
taux de perte et des déchets.

● section I : essai de production et détermination des taux de perte et des déchets


● section II : reconstitution des bases d'imposition

ACCUEIL
section I

essai de production et détermination des taux de perte et des déchets

I - 1 Taux de pertes et des déchets

I -1-1 Détermination des taux de pertes et des déchets

I -1-2 Imposition des déchets vendus

I - 2 Les essais de production

I -2-1 Précaution à prendre

I -2-2 La rédaction du procès verbal

I -2-3 Conséquences de l'essai de production

RETOUR
Taux de pertes et des déchets :

Le contrôle de la comptabilité peut amener les vérificateurs à s'assurer d'une manière physique,
de la sincérité de la comptabilité matière.

Détermination des taux de pertes et des déchets

Imposition des déchets vendus

PRECEDENT

Détermination des taux de pertes et des déchets

La détermination des pertes et des déchets de fabrication, est une opération délicate qui
nécessite une attention particulière

Dans les entreprises ayant pour objet la fabrication de produits, il n'est pas aisé de déterminer
avec exactitude si les quantités de matière utilisées à la fabrication des produits vendus,
correspondent bien aux quantités de matières premières achetées.
Le taux de perte représente la différence admissible entre, les quantités consommées et les
quantités achetées (évaporation, manutention etc ...). Le déchet consiste en ce qui est perdu
dans l'emploi d'une matière.

En ce qui concerne les fabricants qui ne tiennent pas de comptabilité matière et qui éprouvent
des difficultés à déterminer le pourcentage de perte de fabrication, sur les matières mises en
oeuvre, les vérificateurs, compte tenu de la formule de fabrication procéderont à la reconstitution
de la production. Il en est de même lorsque la comptabilité est entachée d'irrégularité.

Le mode de calcul forfaitaire pour toute branche d'activité ne peut être valablement retenu. A
titre indicatif, les vérificateurs peuvent se référer aux coefficients figurant dans les monographies
professionnelles tout en s'assurant des conditions d'exploitation réelle de l'entreprise.

Ils peuvent également se référer, en l'absence de monographies, aux taux de perte admis dans
les activités similaires tant au stade de la production (fabrication, polissage, finition) qu'au stade
de la commercialisation (casse, péremption ...etc.).

Les matières premières perdues, détruites ou avariées doivent être déduites des consommations
mises en oeuvre, car ce sont elles qui constituent les pertes exceptionnelles qui n'entrent pas
dans le calcul du prix du revient. Les constats de vol, de destruction ou d'avaries doivent être
exigés.

S'agissant des pertes de produits commercialisables (produits finis et semi-finis), le contribuable


devra soumettre à l'appréciation des vérificateurs la preuve de leur disparition. Dans le cas
contraire, ces produits peuvent être considérés comme des marchandises vendues sans factures.

Par ailleurs, les déchets de fabrication peuvent faire l'objet d'une cession a titre onéreux. Ils
constituent un revenu supplémentaire par l'inspection en comptabilité de l'opération de vente.

PRECEDENT
Imposition des déchets vendus

Souvent les contribuables ne déclarent pas à la TVA les déchets vendus, l'analyse des comptes
de produits peut révéler cette anomalie.

Il est à noter que les déchets vendus ont déjà ouvert droit au bénéfice de la déduction de taxe au
moment de l'acquisition et par conséquent, ils doivent supporter l'imposition au moment de la
vente, au même titre que les autres transactions

PRECEDENT
Les essais de production

L'essai de production est une opération par laquelle, les vérificateurs constatent d'une manière
contradictoire en présence du contribuable ou de son conseil, le cycle de production à partir de la
mise en oeuvre des différentes matières en vue de la fabrication d'un produit donné.

Le résultat de cette opération doit être formalisé dans un acte à caractère administratif appelé «
procès-verbal »

Le document doit remplir des conditions de forme et de fond.

1- Précaution à prendre

2- La rédaction du procès verbal

3- Conséquences de l'essai de production

PRECEDENT

1- Précaution à prendre :

Il est utile de rappeler que compte tenu des techniques de fabrication, les vérificateurs doivent
prêter aux opérations d'essai une attention particulière.

En tout état de cause, ils doivent d'abord se prononcer sur l'opportunité de procéder à un essai
de production qui doit être effectué seulement, dans le cas où le contribuable conteste les
coefficients ou les pourcentages retenus pour la reconstitution de la production.
Il est recommandé de prendre connaissance des indications d'ordre économique et technologique
ou, le cas échéant de recourir aux spécialistes afin d'appréhender convenablement les données et
les normes de production.

Parfois, le recours aux laboratoires spécialisés est indispensable pour la détermination avec
exactitude, des proportions du produit fabriqué.

Les vérificateurs peuvent prendre connaissance sur place, de toutes pièces et de tous documents
relatifs à la fabrication. Ils peuvent également vérifier l'exactitude des indications contenues dans
les fiches techniques de fabrication qui doivent être mises à leur disposition.

En ce qui concerne les établissements dans lesquels le contrôle de production ne peut être
effectué qu'à l'occasion de la suspension des opérations de fabrication, les vérificateurs sont
tenus d'informer l'exploitant du jour de l'intervention.

Enfin, il faut noter que la consultation des documents techniques, la constatation matérielle des
outils de production ainsi que la qualité des matières premières mises en oeuvre, doivent être un
préalable à tout essai de production.

PRECEDENT

2- La rédaction du procès verbal :

Contrairement aux autres procès-verbaux constatant les infractions aux lois et règlements, les
vérificateurs constatent, dans le cadre d'un essai de production, les différentes phases de
fabrication afin de déterminer le taux de pertes. Le caractère infractionnel n'existe pas.

Le procès-verbal doit préciser :

les noms, prénoms et grades des vérificateurs;


toutes les circonstances de temps et de lieu;
la qualité et les références des matières utilisées;
le nom de l'exploitation et / ou de son conseil dûment mandaté.

Le procès-verbal demeure une pièce justificative importante en matière de vérification, sa


conservation est impérative car il s'agit d'un document établi par des agents assermentés,
opposable au contribuable du moins au plan administratif.

Le modèle du procès-verbal à utiliser est donné ci après :

PRECEDENT
3- Conséquences de l'essai de production

L'essai de production est une opération qui permet, notamment la vérification du taux de pertes
admissible. Le résultat de cette opération est opposable au contribuable.

Il faut que toute manœuvre du contribuable tendant à vicier l'opération d'essai, entraîne
l'annulation du procès-verbal sans préjudice des autres sanctions prévues par la loi.

Les pourcentages dégagés sont présumés réels et la charge de la preuve incombe à la partie qui
conteste ces résultats. Bien entendu, l'opposabilité n'est pas absolue, elle est relative. Le
contribuable dispose toujours des voies de recours contentieux ou juridictionnelles.

De même, les vérificateurs peuvent prouver par tous moyens de droit ou de fait, que les chiffres
issus de cette procédure ne sont pas conformes à la réalité.

PRECEDENT
CHAPITRE VI
NOTIFICATION DES RÉSULTATS DE LA VÉRIFICATION

La réalisation d'une vérification de comptabilité ne se fait pas d'une manière empirique. Elle obéit
à des dispositions législatives et réglementaires. Certaines recommandations méritent également
d'être rappelées.

● section I : rédaction de la notification


● section II : respect de la procédure contradictoire
● section III : réponse du contribuable et notification définitive de l'administration

ACCUEIL
section I

rédaction de la notification

La notification des résultats est un documents tout autre comme tout autre document
administratif, comportant des règles générales de forme et de fond qui doivent être suivies dans
sa rédaction. La législation fiscale prévoit, par ailleurs, certaines indications qui doivent
nécessairement être contenues dans une notification.

I -1 - Recommandations générales
I - 2 - Dispositions législatives

RETOUR

Recommandations générales

La notification des résultats reflète la position officielle de l'Administration sur la situation fiscale
du contribuable, objet de la vérification. Elle ne constitue de ce fait ni une demande de
renseignements, ni une demande de justifications.

Elle doit donc être rédigée dans un style clair, précis et concis permettant au contribuable vérifié
de connaître sans équivoque, les résultats des travaux de vérification, afin de lui permettre
d'apporter ses observations, ses remarques et éventuellement son acceptation.

Les agents vérificateurs doivent utiliser des mots simples à comprendre et recourir autant que
possible aux phrases explicites et d'éviter les constructions grammaticales complexes et longues,
semant l'incompréhension et le doute même en l'absence de redressement.

Il y a lieu, aussi, d'éviter les phrases laconiques qui alourdissent sans raison le contenu de la
notification, et de porter des jugements subjectifs sur l'exploitation ou la gestion de l'entreprise.

PRECEDENT

Dispositions législatives

Dans le cadre des garanties octroyées aux contribuables faisant l'objet de vérification, la
législation fiscale prévoit certaines indications devant être tenues dans la notification.

En application des articles 190 du C.I.D et 113 du code de la T.V.A, la notification de


redressements doit être amplement motivée pour chaque chef de redressements envisagé, afin
de permettre au contribuable de formuler utilement ses observations.

Elle doit être notamment suffisamment détaillée en ce qui concerne la nature, la méthode de
contrôle, de reconstitution et de calcul des rehaussements, de façon à permettre au contribuable
de reconstituer les bases d'imposition retenues et de faire connaître ses contestations ou, le cas
échéant, son acceptation.

Elle doit mentionner, en outre, les textes sur lesquels les vérificateurs s'appuient pour effectuer
les redressements.

Lorsqu'il existe plusieurs chefs de redressements pour une même imposition, chacun d'eux doit
faire l'objet de la motivation correspondante, à titre d'exemple : les amortissements exagérés,
les provisions sans objet, les charges non justifiées faisant l'objet de la même imposition (IBS ou
IRG) doivent être motivée séparément.
Dans le cas où les vérificateurs auraient procédé à des redressements, non pas suivant des
éléments puisés dans les documents comptables du contribuable, ils doivent mentionner
expressément les sources des informations recueillies pour que ce dernier puisse y répondre par
l'affirmative ou par la négative (recoupements bancaires, recoupements fournisseurs,
renseignements communiqués par les services des prix ou des douanes ... etc.)

La notification définitive doit contenir les montants des droits dus et des pénalités encourues
ventilés par nature d'impôt. Le respect de ces indications permettra au contribuable de connaître
la charge fiscale lui incombant et lui évitera de demander des explications.

PRECEDENT
section II

respect de la procédure contradictoire

Une vérification de comptabilité est un événement important dans la vie d'une entreprise. Elle
sanctionne « la gestion fiscale » pour toute la période non prescrite.

Eu égard au nombre d'années touchées, aux différents types d'impôts et taxes concernés et aux
conséquences financières qui peuvent en résulter, il est impératif que les investigations se
fassent dans un cadre propice à une vérification correcte.

Les vérificateurs doivent donc mettre en confiance le contribuable. Ce dernier ne manquera pas à
son tour de collaborer positivement pour un bon déroulement des opérations de contrôle.

C'est dans cet esprit que le législateur a prescrit que la vérification soit effectuée sur place au
sein même de l'établissement, ce qui doit permettre aux vérificateurs d'avoir les réponses et les
éclaircissements dont ils ont besoin rapidement auprès du contribuable lui-même.

L'intervention sur place permet, en outre, d'éviter de notifier des chiffres et des redressements
erronés, alors qu'une simple explication à demander au contribuable permettrait d'avoir une
réponse exacte (discordance entre le chiffre d'affaires reconstitué avec celui déclaré, non prise en
compte des virements de fonds, de retours de chèques ...etc.).

La notification de résultats étant envoyée ou remise au contribuable, ce dernier peut demander à


être entendu par téléphone, au bureau pour des explications, des éclaircissements ou
uniquement pour se faire entendre en vue de défendre son point de vue sur les bases notifiées.

Les vérificateurs sont tenus de répondre favorablement aux sollicitations du contribuable pour lui
faire admettre le bien-fondé des redressements envisagés ou éventuellement pour pouvoir
rectifier les bases notifiées, si réellement des erreurs ont été commises, à la condition toutefois
que les rôles ne soient pas encore établis.

cette demande peut se faire de n'importe qu'elle façon (par écrit ou verbalement). La législation
fiscale en vigueur ne prévoit pas si cette demande doit se faire d'une façon particulière.

RETOUR
section III

réponse du contribuable et notification définitive de l'administration

III - 1 - Réponse du contribuable

III - 2 - Réponse définitive de l'administration

RETOUR

1- Réponse du contribuable

La loi ne prévoit pas comment doit se faire la réponse du contribuable. Toutefois, par mesure de
commodité (moyen de preuve), elle doit être faite par écrit. Cette procédure écrite offre des
garanties tant en ce qui concerne la date que les observations formulées.

Elle peut être rédigée sur n'importe qu'elle forme, mais doit être cependant dûment signée par le
contribuable ou son mandataire légal.

Toutefois, ne constitue pas une réponse à une proposition de redressements notamment:

● une lettre par laquelle le contribuable argue du faut qu'il ne peut réunir les éléments de
réponse en temps utile, aux remarques d'ordre comptable et fiscal;
● une demande de prorogation de délai de réponse formulée en vue de prendre
ultérieurement une position sur les redressements notifiés;
● une simple demande dans laquelle le contribuable se borne à demander des
renseignements ou éclaircissements qu'il a déjà reçus.

PRECEDENT

2- Réponse définitive de l'administration

Les agents vérificateurs doivent étudier consciencieusement la réponse du contribuable, en vue


de s'assurer du bien-fondé ou non des éléments de réponse et des contestations formulées pour
ce qui est des questions de droits (bénéfice de la franchise de taxe, exonération de la TAP,
(réfaction pour des allégations du contribuable).

S'agissant des questions de fait (taux de pertes, marge brut, mauvaise inventorisation des stocks
.... etc.), il est parfois possible de prouver le bien-fondé du point de vue de l'Administration en
exploitant par exemple un P.V des services des prix, pour infraction à la réglementation des prix,
faisant ressortir que les marges pratiquée sont supérieures à celles déclarées, ou en faisant
prévaloir le procès-verbal d'inventaire physique dressé, qui reflète sans équivoque le mauvais
suivi des stocks.

Dans certains cas, il est difficile de connaître avec exactitude certains éléments de fait (taux de
pertes, déchets ...etc.), les vérificateurs peuvent avoir recours aux essais de production et aux
taux de pertes octroyés dans des affaires similaires.

Lorsque les observations du contribuable sont fondées et prises en compte, les redressements
initialement notifiés doivent être modifiés.

La notification définitive doit être également motivée si ce n'est plus que la notification initiale.
En premier lieu, elle doit reprendre l'ensemble des contestations développées par le contribuable
dans sa réponse. Une réponse claire et définitive doit intervenir pour chaque point soulevé en
n'omettant pas de faire référence aux arguments en possession du service (article de lois, P.V,
contestations matérielles, recoupements ...etc.).

Enfin, il est à signaler que les agents vérificateurs sont tenus d'attendre l'expiration du délai de
40 jours pour notifier au contribuable la position définitive de l'Administration. Dès réception de
la réponse de ce dernier, ils doivent lui répondre en vue d'effectuer les travaux de clôture de la
vérification et d'entamer d'autres vérifications à la clôture du délai de 40 jours.

PRECEDENT
CONCLUSION

Le guide du vérificateur répond au souci de mettre à la disposition des vérificateurs, un


document de travail leur permettant de mieux être informés sur leurs prérogatives, les droits et
obligations des contribuables.

Il vise à contribuer à l'amélioration des relations entre les contribuables et l'Administration


Fiscale, et décrit les procédures à suivre par les vérificateurs en matière de vérification de
comptabilité.

Les vérificateurs doivent prêter une attention toute particulière à leur mission en observant les
règles législatives et réglementaires régissant la vérification fiscale. La préservation des intérêts
du Trésor doit se faire dans le respect le plus absolu des droits des contribuables.

Le recours au présent guide est utile, dans la mesure où il développe les différentes méthodes de
contrôle et d'évaluation habituellement pratiquées par les services de vérification. Cependant, il
n'est pas recommandé de se limiter aux différentes approches qui y sont développées.

Votre contribution et vos initiatives seront d'un grand intérêt à l'enrichissement de ce document
qui avec l'aide de tous, peut être amélioré pour devenir un outil de référence.

Vos suggestions doivent parvenir à la Direction Générale des Impôts; Direction des Recherches
et Vérification.

RETOUR
ANNEXE

Annexe I : décret exécutif N°92-270 du 6 juillet 1992 fixant la liste des


investissements immobiliers et mobiliers ouvrant droit au taux réduit sur les bénéfices
réinvestis

Annexe II : décret exécutif N°92-271 du 6 juillet 1992 fixant la liste des équipements
susceptibles d'être soumis à l'amortissement dégressif.

Annexe III : Liste des équipements susceptibles de bénéficier de l'amortissement


dégressif

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ANNEXE I
décret exécutif N°92-270 du 6 juillet 1992 fixant la liste des investissements
immobiliers et mobiliers ouvrant droit au taux réduit sur les bénéfices réinvestis

Le Chef du Gouvernement;

Sur le rapport du Ministre de l'Économie;

Vu la constitution, notamment ses articles 81-04 et 116 (alinéa 2);

vu la loi n°84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée relative aux lois de finances;

Vu la loi n°90-36 du 31 Décembre 1990 portant loi de finances pour 1991, notamment son
article 38;

Vu le code des impôts directs notamment son article 142.

décrète : -----------------------------------------------------------------------------------

Article 1er - Ouvrant droit aux taux réduit de l'impôt sur les bénéfices des sociétés, en
application des dispositions de l'article 142 du code des impôts directs, les bénéfices affectés au
cours de l'exercice de réalisation aux investissements immobiliers figurant sur la liste annexée au
présent décret.

Article 2ème - Le présent décret sera publié au journal officiel de la République Algérienne
Démocratique et Populaire.

Fait à Alger, le 6 juillet 1992


Sid Ahmed GHOZALI

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ANNEXE II
décret exécutif N°92-271 du 6 juillet 1992 fixant la liste des équipements susceptibles
d'être soumis à l'amortissement dégressif.

Le Chef du Gouvernement;

Sur le rapport du Ministre de l'Économie;

Vu la constitution, notamment ses articles 81-04 et 116 (alinéa 2);

Vu la loi n°84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée relative aux lois de finances;

Vu la loi n°90-36 du 31 Décembre 1990 portant loi de finances pour 1991, notamment son
article 38;

Vu le code des impôts directs notamment son article 174

décrète : -----------------------------------------------------------------------------------

Article 1er - Peuvent donner lieu à l'amortissement dégressif en application des dispositions
de l'article 174 du code des impôts directs, les équipements figurant sur la liste annexée au
présent décret.

Article 2ème - Le présent décret sera publié au journal officiel de la République Algérienne
Démocratique et Populaire.

Fait à Alger, le 6 juillet 1992


Sid Ahmed GHOZALI

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ANNEXE III
LISTE DES ÉQUIPEMENTS SUSCEPTIBLES DE BÉNÉFICIER DE L'AMORTISSEMENT
DÉGRESSIF

1°) Matériel et outillages utilisés pour les opérations industrielles de fabrication et de


transformation.

2°) Installations industrielles, machines et engins de production tels que :

- Matériels spécialement conçus pour les besoins des entreprises de travaux publics : pelles
mécaniques, tornapull, scarpers, haveuses, excavateurs, décapeurs ou niveleuses, bulldozers,
dumpers, rouleaux compresseurs, chargeurs, gravillonneurs, étendeurs, broyeurs, draglines,
dragues, matériel de sondage, de forage et d'extraction, chouleurs, lodders, bétonnières,
pompes, remorques tractées servant d'atelier sur les chantiers de travaux, concasseurs, poste
d'enrobage finishers, camions dits « multi-bennes » , « multi-caissons »;

- Matériels des différents corps de métiers du bâtiment, pontons, grues automotrices, grues
télécommandées, portiques, échafaudages, ponts roulants, diables, chariots, automoteurs,
monte-charges, skips, transporteurs à galets ou aériens ...etc;

- Engins spécialisés utilisés dans les mines;

- Matériels ferroviaires, non immatriculés ou déclassés, circulant exclusivement sur les voies
privées et les embranchements particuliers des entreprises industrielles et commerciales;

- Tracteurs, moto-bennes utilisés à des opérations de terrassements, déblaiements,


manutentions internes, sur carrière ou sur chantiers de travaux immobiliers;

- Véhicules hors gabarit, exclusivement réservés à des manutentions internes, sur carrières ou
sur chantiers;

Machines-outils de tous ordres (perceuses, tours ...etc.);

Appareils de laboratoires.

3°) Matériel de manutention.

4°) Équipements des centres d'apprentissage placés sous la dépendance directe de l'entreprise
et constituant le prolongement de son activité.

5°) Matériels et moyens de transports.

6°) Équipements de production industriels ou agricoles.

7°) Installations et appareillages de lutte contre la pollution de l'air et de l'eau.

8°) Installations productrices de vapeur, chaleur ou énergie.


SUIVANT
9°) Installations de sécurité et installations à caractère médico-social.

10°) Matériels et outillages utilisés pour les opérations de recherche scientifique.

11°) Machines à bureau, à l'exclusion des machines à écrire.

12°) Installations de magasinage et de stockage à l'exclusion des locaux.

13°) Immeubles et matériels des entreprises hôtelières tels que :

- Appareils de chauffage central (y compris les chaudières);

- Appareils de production d'eau chaude (chaudières, cumulus, réservoirs, pompes, appareils


de régulation);

- Appareils sanitaires (baignoires, appareils à douches, lavabos équipements fixes, accessoires


...etc.);

- Fourneau, fours et équipements fixes de cuisine;

- Machines à laver la vaisselle de grande capacité;

- Chambres froides et par assimilation, armoires frigorifiques dont la capacité utile au moins
500 litres;

- Appareils électriques fixes (cabines de haute tension, appareillage électrique tels que
disjoncteurs prises de courant, interrupteurs, diffuseurs étanches et tous appareils fixes
d'éclairage, de signalisation d'alarme et d'incendie, panonceaux lumineux, ...etc.);

- Appareils et installations téléphoniques (standards, appareils proprement dits, cabines


insonores, hottes);

- Ascenseurs, monte-charges et monte-plat;

- Revêtements de sol (à condition qu'ils soient fixes et ne puissent pas être utilisés ailleurs) en
matière plastique, moquettes et tous revêtements taillés, cloués ou collés aux dimensions des
pièces.

- Installations de conditionnement d'air de climatisation (y compris les meubles de


conditionnement d'air) d'insonorisation et d'isolation;

- En général, tous les équipements nécessitant une installation fixe et qui, par leurs
caractéristiques particulières, sont adaptés aux établissements auxquels ils sont intégrés,
(comptoirs ...etc.);

- Matériels et équipements spéciaux affectés aux établissements de thermalisme.

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