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PREAMBULE

La route a un rôle primordial dans les secteurs industriels, économiques et


sociaux. Ce rôle ne fera que grandir dans les prochaines années. Le montant
annuel des investissements routiers constitue un premier centre d’intérêt est
une mesure de l’importance qu’a prise l’industrie de la route. La seconde raison
pour laquelle la construction des routes mérite l’attention des ingénieurs réside
dans la diversité des disciplines auxquelles elle fait appel.

Drainer le corps de la chaussée, l’assise et plate-forme, est un objectif souvent


mentionné, car tout professionnel de la route sait bien que « l’eau et la route ne
font pas bon ménage ».
En effet, l ’eau de ruissellement à la surface de la chaussée occasionne une
baisse importante du niveau de service offert à l’usager. L’eau contenue dans le
corps de la chaussée qui provient d’infiltrations d’origines diverses est un
élément décisif de l’accélération des dégradations des structures de la
chaussée.

La lutte contre les conséquences néfastes engendrées par l’eau, doit se faire
en établissant un système de drainage efficace. Or pour être efficace, un tel
projet nécessite un bon choix des dispositifs drainants, une bonne exécution, et
un entretien courant.
C’est pour cette raison qu’il a été jugé opportun d’élaborer un guide pratique
regroupant un certain nombre de techniques avec des recommandations pour
l’exécution, l’entretien et le maintien du bon fonctionnement de l’ouvrage.

Dans un premier temps le guide présente des données de base indispensables


à la réalisation d’un projet de drainage. Par la suite, il traite la collecte et
l’évacuation des eaux superficielles, le drainage du corps de la chaussée, les
éléments de collecte des eaux et les éléments spéciaux. Enfin il regroupe
quelques recommandations pour le drainage routier.

On note, enfin, que cette première proposition du guide est destinée à être
améliorée par les suggestions et recommandations des utilisateurs potentiels et
à être enrichie par leur expérience, avant de mettre au point une version
définitive qui tenterait de satisfaire leur attente.

1
DONNEES DE BASE :

Comme pour tout projet, l’établissement d’un système de drainage nécessite


comme étape préliminaire, le recueil des données de base sans lesquelles on
risque d’avoir un projet incomplet.

La variété de ces données montre aussi la diversité des matières auxquelles


fait appel le drainage des routes, et prouve aussi qu’un tel projet est le résultat
d’un consensus entre l’ingénieur concepteur de la route, le géotechnicien,
l’hydraulicien, l’hydrologue et le météorologue.

I) DONNEES METEOROLOGIQUES :

Elles concernent surtout les précipitations, elles sont à recueillir auprès des
stations les plus proches du site.
Les événements pluvieux se caractérisent par :
L’intensité i:(en mm/s)
la durée de concentration t :(en min)
la période de retour T :(années)
L’étendue S :(Km²)

II) DONNEES GEOTECHNIQUES :

Elles doivent fournir tous les renseignements sur les sols à « travailler » et sur
les sols à maintenir en place.
Il s’agit donc de :
ªFaire l’identification des couches de sol à terrasser: nature, état
hydrique, classe du sol.
ªPrévoir les difficultés probables d’excavation et les conditions du
réutilisation du sol.
ªÉvaluer la qualité de la plate-forme et éventuellement les moyens à
prévoir pour augmenter sa portance.
ªConnaître la position des nappes phréatiques et le sens des lignes de
courant, ainsi que la probabilité de formation des nappes perchées
temporaires.
ªMaîtriser les caractéristiques d’identification des sols, teneur en eau,
angle de frottement, cohésion, densité...etc.
ªDétecter les zones des sols sensibles à l’eau.

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III) DONNEES HYDROLOGIQUES :

Elles nous renseignent sur l’ensemble des cours d’eau, des oueds et des
ruisseaux creusés à la surface de la terre et qui rassemblent les eaux de
surface en les conduisant vers les oueds.
Les données à recueillir sont relatives aux éléments suivants :
ªBassin versant (surface, longueur, pente ).
ªDébit de crue.
ªAjustement statistique des crues.
ªÉvaluation empirique des crues.
ªDétermination du temps de concentration.

IV) DONNEES HYDRAULIQUES :

Le dimensionnement des ouvrages de franchissement (petits ouvrages


hydrauliques ) nécessite des connaissances pour mener à bon le calcul et le
dimensionnement.
Il s’agit donc de maîtriser les formules hydrauliques à utiliser ( exemple :
Manning-Strickler...).

V) DONNEES RELATIVES AU PROJET :

Ce sont les profils en long, en travers, le tracé en plan du projet routier.


Elles nous informent sur les pentes et nature des sections traversées par le
tracé routier. Pour les axes routiers existants pour lesquels un système de
drainage et d’assainissement est recherché, la consultation des archives des
travaux de construction et d’entretien est d’une large utilité pour apprécier la
qualité des ouvrages et les caractéristiques réelles des matériaux utilisés.

VI) DONNEES TOPOGRAPHIQUES :

Ces données indiquent le type de relief traversé (vallonné, montagneux, plat),


ainsi que les cotes des différents niveaux croisés par le tracé et les limites des
bassins versants.

3
- SURFACE DE ROULEMENT

-ACCOTEMENT

-TALUS

4
SURFACE DE ROULEMENT
.

POSITION DU PROBLEME :

Le ruissellement de l’eau à la surface vers les points bas peut entraîner la


formation d’une lame d’eau d’épaisseur h. Cette lame d’eau a pour
conséquences des infiltrations à travers les points faibles (joints, fissures ...) et
un risque d’aquaplanage (perte d’adhérence d’un véhicule due à la présence
d’une mince pellicule d’eau entre la chaussée et les pneus).

COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :

La projection d’eau à l’arrière des véhicules et aux cotés latéraux nous permet
de reconnaître la présence d’une lame d’eau. Une auscultation visuelle des
lieux en saison pluviale peut s’avérer utile en ce sens.

photo 1 Photo 2

b) Collecte de données :

1- Précipitations :

Les données météorologiques sont à recueillir auprès des stations les plus
proches du site. Elles nous permettent de calculer l’épaisseur de la lame.
Il est recommandé que les DTP s’équipent en pluviomètres qui permettent aux
gestionnaires du réseau routier de quantifier les précipitations journalières. A ce
propos, seules les données de la DMN (Direction de la Météorologie Nationale)
font foi mais une telle pratique est de nature à opérer des changements
progressifs dans les moeurs de l’ingénieur routier marocain pour bien intégrer la
composante « aléas climatiques » pour la planification, la conception, la
construction et l’entretien du réseau dont il a la charge de gérer.

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2- Données relatives au projet :

Il s’agit de connaître la nature des sections traversées (remblai, déblai,


dévers...) ; ces renseignements peuvent provenir des documents suivants :

- Tracé en plan
- Profil en long
- Profils en travers

3- Données Topographiques :

Elles nous renseignent sur la nature du terrain rencontré :

- Terrain plat
- Terrain vallonné
- Terrain montagneux

Pour les routes existantes, les services opérationnels doivent être dotés de la
règle de 3 mètres pour pouvoir quantifier les irrégularités de la surface de
roulement où siège les eaux stagnantes. Cette évaluation qualitative et
quantitative de la surface circulable permettra de localiser les sections
nécessitant des réparations localisées à réaliser d’urgence ou à l’occasion de
travaux de renforcement. Les mal façons ainsi quantifiées et identifiées par la
profondeur maximale et par l’étendue de la section constatée seront classées
dans le nouveau manuel des dégradations de chaussée et de relevé visuel.

OBJECTIFS :

ªFaire toutes les actions qui réduisent la lame d’eau ;


ªEvacuer rapidement les eaux de ruissellement ;
ª Eviter la formation des flaques d’eau stagnante (point bas
localisé)
ªRéduire les infiltrations (joints, fissures, dépressions)..

ETABLISSEMENT DU PROJET :

1- PROJET D’INTERVENTION SUR ROUTE EXISTANTE


2- PROJET DRAINAGE D’UNE ROUTE NOUVELLE

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a) Etablissement de Profils :

La réduction de la lame d’eau est possible donc, en donnant au profil en travers


la pente la plus forte compatible avec la nécessité de la circulation. En effet, un
exemple de formule, établie pour des chaussées en enrobés nous permet de
mieux le constater (Annexe I ( voir tableau).

L’établissement du profil consiste à trouver le compromis entre la pente qui


facilite l’écoulement et compatible avec l’instruction sur les caractéristiques
géométriques des routes de rase campagne( ICGRRC).

Pentes du profil en travers :

Relief Routes revêtues Routes non


revêtues
Plat 2à3% 3à5%
Vallonné 1.5 à 3 % 3à5%
Montagneux 1.5 à 2.5 % 3à5%

Les pentes préconisées par l’ICGRRC pour les chaussées revêtues

Remarque: Les projeteurs doivent veiller à ce que l’effet des pentes


longitudinales et transversales combinées, ne provoque ni écoulement lent (
stagnation ) ni écoulement intense ( érosion ) .

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b) Réduction des infiltrations :

On peut procéder par:

- Eviter de faire coïncider les joints de reprise avec les points


d’accumulation d’eau favorisant la stagnation d’eau et son
infiltration;
- Imperméabilisation de la surface (col matage des jointes
longitudinaux de reprise ou de construction et transversaux,
scellement des fissures) ;
- rendre étanche les joints de construction
- Eviter les points bas.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

ª Reprofilage local pour éliminer les stagnations des eaux


ª Nécessité de proposer une réfection profonde (ou renforcement)
pour les cas dépassant l’entretien courant.
ª Les macro fissures et joints doivent être obturés en
profondeur ;
ª Faïençages et microfissures :
-Traitement des surfaces à l’aide d’un liant
-Resurfaçage en couche mince

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ACCOTEMENT
.

POSITION DU PROBLEME :

La lame d’eau d’épaisseur h, une fois drainée de la chaussée, ruisselle vers


l’accotement et peut provoquer l’érosion ou la déstabilisation ce dernier.

COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :

- Traces d’ornières
- Erosion régressive et déformabilité

Photo 3 Photo 4

b) Collecte de données :

1- Pente critique :

Les précipitations météorologiques sont à recueillir auprès des stations les plus
proches du site. Elles nous renseignent sur la valeur de la vitesse d’écoulement
( érosion ).
Voir aussi paragraphe b.1 page 5

2- Données relatives au projet :

- Tracé en plan
- Profil en long
- Profils en travers
Voir aussi paragraphe V page 3.

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ACCOTEMENT
.

OBJECTIFS :

ª Limiter l’érosion et l’infiltration par les accotements et les joints de rive


ª Maintenir la stabilité mécanique par un drainage efficace en cas de
stationnement d’urgence des véhicules ;
ª Assurer la continuité du flux de ruissellement entre le revêtement et
l’accotement et sur l’accotement vers le fossé.

PLAN D’ACTION POSSIBLE :

On procède par aménagement de profils ou traitement et revêtement de


l’accotement.

a) Etablissement du Profil :

Le Catalogue des Structures Types pour les chaussées neuves (référence n° )


préconise des pentes de 4 à 5 % pour l’accotement afin de favoriser le
ruissellement vers le collecteur .

Le profil en travers type de l’accotement

Cependant, cette pente ne devrait pas entraîner l’érosion du matériau de


l’accotement.

La valeur de la pente d’accotement (vitesse d’écoulement) doit être maîtrisée


en fonction de la vitesse critique (voir annexe 2) pour contrôler les phénomènes
d’érosion, de transport et de sédimentation (voir l’annexe II)

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ACCOTEMENT .

b) Imperméabilisation de l’accotement

- Selon le Catalogue des Structures Types pour les chaussées neuves, la


largeur revêtue de l’accotement dépend du trafic. Elle varie entre 0.75 m et
1.50 m.
Plus cette largeur est grande mieux on protège les couches de la chaussée.

C) Traitement de l’accotement

- Le traitement peut être effectué en :


ª Traitant l’accotement à la chaux ou au ciment ou avec un liant
hydrocarboné ;
ª Dérasant les accotements non revêtues à un niveau légèrement
inférieur à celui de la chaussée ;
ª Favorisant la végétation génératrice de l’évapotranspiration ;
ª Réalisant des pentes soignées.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

La surveillance porte :
- sur les ornières et les pentes à reprofiler
- sur la végétation à faucher quand il fait obstacles au
ruissellement
- sur l’étanchéité des joints à sceller.

ª Traiter les ornières ;


ª Soigner les pentes dès l’apparition des désordres ;
ª Faucher la végétation pouvant faire obstacle au
ruissellement ;
ª Sceller les joints ;

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COMMENTAIRES:

Les dégradations qui surviennent à la route, peuvent trouver leur origine dans
des accotements non correctement réalisés ou insuffisamment entretenus. Le
risque est plus grand lorsque les matériaux les constituant sont moins élaborés,
le réglage et le compactage sont insuffisamment assurés.

Les accotements avec joints de rive constituent un aménagement efficace pour


garantir la constance de la largeur revêtue en tout temps en s’opposant à
l’épaufrement de la chaussée, mais toute défaillance dans la réalisation des
joints risque de compromettre la stabilité du corps de chaussée aux premières
arrivées de pluie. Cette défaillance se traduit généralement par le manque
d’étanchéité joint/chaussée et joint/accotement.

L’accotement revêtu est une solution qui mérite une attention particulière au
moment de la mise en oeuvre pour éviter l’apparition d’un joint de bord dont
l’ouverture peut prendre des valeurs importantes en fonction des sollicitations
du trafic, de la variation qualitative des matériaux de la jonction accotement /
chaussée et la variation réelle des pentes transversales de la couche de
roulement et de l’accotement.

Les accotements non revêtus peuvent résister à l’agressivité du trafic et aux


aléas climatiques et jouer pleinement leur rôle de protecteur du corps de
chaussée « garde-corps » s’ils répondent aux normes et aux bornes pratiques
en matière de choix de matériaux sélectionnés et de mise en oeuvre et
d’entretien.

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TALUS .

POSITION DU PROBLEME :

La vitesse de ruissellement de l’eau à la surface du talus entraîne l’instabilité


de celle-ci. En effet, l’eau peut acquérir une énergie suffisante pour arracher et
entraîner les grains du sol en créant des ravines qui s’approfondissent d’une
averse à l’autre.

Par ailleurs, l’eau est à l’origine de la déstabilisation de masse du talus, soit en


exerçant des pressions pouvant réduire le frottement et la cohésion entre les
grains, soit en s’écoulant parallèlement à la surface du talus conduisant ainsi au
phénomène de renardage.

COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :

L’existence de chemins d’érosion ( griffes, ravines...) est un signe de l’action de


l’eau sur la surface du talus .

La présence des lentilles de glissement est une nette illustration de l’instabilité


de terrain, pouvant parfois atteindre l’illustration de l’instabilité de masse.

Les dépôts d’éboulement sur la chaussée sont des indices d’instabilités des
talus voisins en amont.

Photo 5 Photo 6

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TALUS .

b) Collecte de données :

1- Précipitations :

Les données relatives aux précipitations et à leur fréquence doivent servir à


évaluer l’urgence des interventions.

2- Données relatives au projet :

Elles indiquent la nature des sections traversées (déblai, remblai ..),


l’inclinaison, la hauteur des talus ainsi que les pentes.

- Tracé en plan
- Profil en long
- Profils en travers

Voir aussi paragraphe V page 3.

3- Données relatives à récolter sur le terrain :

Nature du terrain traversé ( plat, vallonné, montagneux)

4-Recherche des entrées d’eau, les sources permanentes et


temporaires :

La campagne d’études géotechniques nous permet de distinguer les types de


sol rencontrés, leur sensibilité à l’eau et à l’érosion ainsi que leur résistance (c
, Φ).
Elle permet aussi de savoir si le sol rencontre une nappe ou non.

OBJECTIFS :

ª Assurer la stabilité mécanique des talus et assurer l’équilibre des terres


en amont
ª Réduire l’érosion et empêcher les glissements
ª Réduire et éviter les dépôts et les colmatages dans le système de
drainage aval.

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PLAN D’ACTION POSSIBLE :

Un projet de drainage de talus doit assurer la stabilité de ce dernier en limitant


l’érosion, en réduisant les infiltrations, en rabattant la nappe et en captant les
sources.

1) Lutte contre l’érosion

a) Talutage

La lutte contre l’érosion passe en premier lieu par l’assurance d’un bon talutage
:
- éventuellement atteindre le sol compact sans compromettre la pente de
stabilité ;
- éliminer les blocs rocheux ;
- éviter des irrégularités de surface (cuvettes, bosses, saignées...).

Pour les travaux neufs et les travaux d’élargissement de la plateforme, la


meilleure solution garantissant la stabilité contre l’érosion est d’adopter la
technique du remblai excédentaire qui consiste à compacter une plateforme
plus large que prévue et il est procédé par la suite au talutage dans la limite des
dimensions préconisées.

b) Descentes d’eau

Notons aussi que la lutte contre l’érosion passe par l’aménagement de


descentes de talus souvent sous forme de cascades pour amortir la vitesse
d’écoulement. (voir partie collecte des eaux ).

15
TALUS
.

Pour les talus de grande hauteur ( >10 m ) ,on doit aménager des risbermes
ou des banquettes avec une contre pente afin d’accroître la sécurité vis à vis
d’un glissement, et en vue d’empêcher les matériaux éboulis ou érodés
d’atteindre la chaussée. Ce type d’aménagement doit assurer la continuité de
l’écoulement vers un exutoire soit directement lorsque la topographie du site le
permet sinon, par l’intermédiaire de descentes d’eau et/ou d’ouvrages
hydrauliques (buses, dalots, puisards).

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d) Aménagement du talus et végétation

La lutte contre l’érosion peut également se faire par :

-La recherche d’un compromis entre l’aménagement du talus à faible


inclinaison et la vulnérabilité au glissement ;

-En favorisant la végétation naturelle; c’est un procédé économique de


protection mais il va falloir contrôler cette végétation, pour qu’elle
n’entrave pas à l’écoulement.

e) Modification de pente et purge

Lorsque apparaît sur un talus de déblai une lentille de matériaux dont la


stabilité n’est pas assurée compte tenu de la pente fixée à priori, et qui
peut être compromise par les eaux de pluie, deux solutions sont
envisageables :

- si les engins le permettent et si la taille de la lentille du mauvais sol est


importante par rapport à la taille du déblai, on pourra proposer la
modification de la pente générale du talus ;

- Sinon, la lentille doit être purgée sur une épaisseur de 2 m et des


matériaux de meilleure qualité lui seront substitués.

17
TALUS
.

2) Fossé de crête :
Un fossé de crête doit être prévu chaque fois qu’un déferlement d’eau venant
de l’amont de la crête du talus peut atteindre la crête ou qu’une accumulation
d’eau peut se produire au sommet.

Ce type de fossé nécessite une attention particulière vue les conséquences


qu’il peut avoir s’il n’est pas bien soigné et étanche :
- Un fossé de crête mal positionné ou mal dimensionné constitue un
danger d’infiltration pouvant déstabiliser le talus.

-Les vitesses d’écoulement dans le fossé de crête doivent être contrôlées


par un choix judicieux pour éviter l’érosion ;

-La position du fossé de crête doit être telle que la ligne de glissement
probable la plus défavorable du talus soit située entre la crête et le fossé.

fossé de crête

ligne de glissement

-La partie de terrain située entre la crête et le fossé doit être profilée avec
une pente vers le fossé.
- Instruire les riverains sur la nécessité du maintien en bon état de
fonctionnement du fossé de crête.

3) Aménagement du pied du talus


a) banquette de pied de talus :

Avec une largeur allant de 1 à 3m et dotée d’une pente vers le fossé pour éviter
la stagnation d’eau, la banquette du pied de talus contribue à la protection des
dispositifs de drainage, et facilite le passage des engins d’entretien.

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TALUS
.

b)Fossé de pied du talus :

Il assure une double fonction de drainage :


1- la collecte des eaux provenant de la route ;
2- la collecte des eaux du talus.

Vu cette double fonction, la surveillance et la maintenance de ce fossé est


primordiale.

4) Captage des sources :


Un talus noyé est en général un talus de déblais qui rencontre une nappe
phréatique permanente ou temporaire qui nécessite le captage des sources.

Le cas d’une nappe permanente doit être signalé au cours de la


reconnaissance géotechnique du tracé. Le projet du talus doit en tenir compte.

La nappe temporaire, qui se manifeste lors des fortes averses par un


suintement sur une grande longueur de talus, nécessite une intervention
immédiate : par de résurgences de source localisée, on procède au captage de
cette source. Le drain sera dimensionné pour évacuer le débit maximum.

a) dans le cas d’une source localisée

b) Si la source produit un suintement sur une certaine longueur du talus, et à


différents niveaux, il faut apercevoir une des techniques suivantes :
-Les éperons drainant ;
-Un réseau de drains profonds sub-horizontaux ;
-Le rabattement par tranchées drainantes placée en amont du talus, au
delà de la ligne de glissement potentielle ;
Pour plus de détails ( voir annexe III ).
TALUS .

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Remarque :

Pour éviter des attaques en pieds de talus par les eaux de ruissellement qui se
traduisent par une réduction graduelle de la largeur de l’assiette, il est
recommandé d’envisager des fossés en pied de talus lorsque le terrain est
meuble ou semi compact et des cordons en maçonnerie jointés lorsque le
terrain est en affleurement rocheux.

COMMENTAIRES :

Les talus de remblais sont faciles à traiter, mais encore faut-il que l’emprise soit
suffisante pour assurer la stabilité mécanique.

La facilité de leur traitement provient aussi du fait qu’ils sont réalisés par un
matériau d’apport normalement contrôlé et bien compacté.

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN

a)Exécution:

Lors de l’exécution d’un talus il est déconseillé d’utiliser les outils de


terrassement munis de dents, ces outils, laissent des sillons dans le sol, qui
seront par la suite des amorces de ravins.

Il faut que la pente soit la plus régulière possible, et que la surface soit lisse.

Dans le cas des talus de déblai, il y a intérêt à procéder à la finition des talus au
fur et à mesure de l’approfondissement.

b) Entretien :

Les systèmes de protection doivent être en bon état de fonctionnement.

La végétation anti-érosive doit être suivie dans son développement, et


empêchée ou limitée dans les systèmes de drainage.

Les exutoires des drains de captage de sources ou de rabattement des nappes


doivent être dégagés.

Les parties du talus éboulées doivent être régulièrement réaménagées et


confortées après avoir cherché les causes.

20
Correction des ravins actifs par des constructions en pierres sèches et par des
gabions si c’est nécessaire .

Les banquettes doivent être dégagées des débris du terrain, de la végétation


gênante et de tout obstacle s’opposant à l ’écoulement des eaux.

Les fossés de crête doivent faire l’objet d’une attention particulière. Les
sédiments déposés par l’eau doivent être évacués dans un lieu approprié.

COMMENTAIRES :

Le gestionnaire du réseau routier devrait préalablement à la période pulvieuse


s’assurer de l’état des talus et veiller à ce que :

- la surface du talus soit régulière en sorte à éviter des écoulements


préférentiels ou des accumulations et des infiltrations d’eau. Pour les routes
existantes, ce travail de finition peut s’opérer à l’aide de moyens mécaniques
appropriés, ou au moyen d’une main d’oeuvre dotée du petit matériel pour le
réglage et le compactage. Pour les travaux neufs, les cahiers de charges
doivent exiger des entrepreneurs la technique des remblais excédentaires ;
- les pieds des talus doivent être convenablement protégés soit au moyen de
fossés latéraux soit avec des cordons en maçonnerie conçus pour dévier les
écoulements à l’extérieur de l’emprise ou vers un exutoire approprié ;
- des études approfondies soient engagées pour les cas de résurgences
importantes, de présence de la nappe ou d’amorce de glissements.

21
GENERALITES

-COUCHE DRAINANTE

-DRAIN EN ARRETE DE POISSON

-TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE

-TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE

-ECRAN DRAINANT(EDRC)

22
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE .

POSITION DU PROBLEME :

Le drainage du corps de la chaussée a pour but de limiter , en durée et en


quantité , la présence d’eau cible accidentelle pouvant former une nappe
suspendue temporaire d’eau à l’intérieur du corps de la chaussée d’eau libre
pouvant former une nappe suspendue .

La présence de l’eau libre représente un danger pour la structure . Elle entraîne


, en effet , une perte de portance due à l’augmentation de la teneur en eau
dans la masse, des remontés de fines causant la contamination des couches
en contact et le décollement et le desenrobage des couches liées.

COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :

La présence de l’eau dans le corps de la chaussée peut se manifester par


différents types d’indices et de dégradations :

Photo 8 Photo 9

23
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE
.

b) Données ci collecté :

Poour évaluer les infiltrations d’eau possibles on doit :

- dans le cas d’un projet neuf, repérer les infiltrations possibles pour les
éliminer ;
- dans le cas d’une route existante recueillir les données relatives des
couches constituant le corps de chaussée.

En effet, l’eau peut provenir soit directement des précipitations, soit des
inondations pouvant avoir lieu, ou encore des remontées des nappes et des
franches capillaires.

Le diagramme suivant résume les étapes préalables à l’établissement d’un plan


d’action de drainage interne. Ainsi, si l’eau est parvenue aux différentes
couches de la chaussée, elle suit les chemins de plus grande perméabilité
(annexe IV ), l’évaluation de la quantité d’eau à drainer passe par une
estimation des infiltrations ( annexe V ).

OBJECTIFS A ATTEINDRE:

ª Eliminer ou réduire les effets de l’eau accumulée dans la chaussée et


dans le sol de fondation
ª Empêcher les nappes d’atteindre le niveau de la plateforme
ª Intercepter les remontées capillaires
ª Eliminer les effets de bord
ª Capter et collecter les eaux infiltrées dans les terres pleins et
aménagements annexes.

24
DRAINAGE DU CORPS DE LA CHAUSSEE .

PLANS D’ACTIONS POSSIBLES :

Le drainage des eaux internes peut se faire par l’adoption d’un ou de plusieurs
systèmes suivants :

Rappelons qu’il est nécessaire de respecter le principe de perméabilité


croissante de haut en bas.

- Couches drainantes .
- Tranchées drainantes (longitudinale et transversale ).
- Drains en arrête de poisson .
- Ecrans drainants de rive de chaussée.

Tous ces systèmes se caractérisent par un point commun qui est l’utilisation
des matériaux drainants (ANNEXE VII).

CARACTERISTIQUE DES MATERIAUX DRAINANT [13]:

a) Matériaux enveloppés dans un géotextile

-grave creuse 0/30 avec un E.S ≥ 50


passant à 2 mm < 10%
- enveloppés dans un géotextile (200 à 300 g/m² ) anticontaminant.
-drain non enveloppé en béton poreux ou en PVC.

b) Matériaux non enveloppés :

‹ solution facile sur chantier :

- grave routière 0/30 de granulométrie continue avec un


E.S ≥ 50
passant à 2 mm < 10% pour le drain en béton poreux
‘’ ‘’ 2 mm < 15% ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ PVC
- drain en béton poreux ou en PVC dont il est conseillé d’envelopper
dans un géotextile .

‹ solution élaborée et plus coûteuse ( application des règles de


TERZAGHI )

25
COUCHE DRAINANTE .

- le matériau doit vérifier :


D15 / D85 > 5 non contamination
D15 / d15 > 5 pouvoir drainant
D60 / D10 < 20 pour éviter la ségrégation à la mise en oeuvre.

avec Dx maille du tamis qui laisse passer x% du matériau drainant .


dy ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ y% ‘’ ‘’ à drainer.

Le LPEE propose un tout-venant 0 / 40 ou 0 / 60 ou un matériau à


granulométrie serrée 20 / 40 [ 11 ]

Remarque:
En tracant les courbes granulométriques des GNF et GNT proposées par le
C.S.T Marocain il s’est avérée que les GNF ne peuvent drainer les GNT car il
ne répondent pas aux critères de TERZAGHI.(voir annexe IX ).

DEFINITION :

La couche drainante est un tapis de matériaux drainants supportés par le sol de


fondation ou éventuellement par la couche de forme convenablement profilés.
Le rôle de la couche drainante est d’évacuer l’eau vers le fossé.

DIMENSIONNEMENT:

Dimensionner une couche drainante revient à déterminer son épaisseur H . Elle


doit satisfaire à certains critères à savoir :

ª Epaisseur suffisante pour que la frange capillaire n’atteigne pas la


couche supérieure .
ª Epaisseur compatible avec la portance exigée pour supporter les
contraintes du trafic.
ª Epaisseur ayant un minimum de 20 cm pour des raisons de mise en
oeuvre et de rétension capilaire (Voir annexe VI ).

26
COUCHE DRAINANTE .

SCHEMA REPRESENTATIF :

Remarque :

Si le niveau de l’eau par rapport au niveau inférieur de la couche drainante.

DOMAINE D’APPLICATION :

Les couches drainantes peuvent être utilisées :

ªsous les accotements, avec un exécutoire dans le fossé latéral, pour


drainer les eaux infiltrées à travers l’accotement.

ªsur toute la largeur de la chaussée, s’il y a risque de remontées


capillaires, dans ce cas la couche drainante fait office d’écrant capilaire,
pour protéger le corps, pour éviter l’accumulation d’eau libre, la couche
drainante doit être connectée à une tranchée drainante longitudinale.

ªlors des travaux d’élargissement pour assurer une continuité du


drainage interne

ªAux points bas du profil en long où il y a risque d’accumulation des


eaux .

ª A niveau du passage déblai-remblai ou profil mixte.

27
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

ª Les fossés et les exutoires doivent être entretenus pour éviter, la


stagnation d’eau entraînant le mauvais fonctionnement de la couche
drainante. Le niveau d’eau dans les fossés ne peut atteindre le niveau
des exutoires pour éviter l’alimentation en eau du corps de chaussée
(fonctionnement inversé).

ª Evaluation continue du bon fonctionnement de la couche drainante en


observant les débits des exutoires .

28
DRAIN EN ARRETE DE POISSON
.

DEFINITION :

Le drain en A.P est une tranchée transversale placée de l’accotement reliant le


corps de chaussée au fossé latéral. Cette technique dérivée du drainage par
tranchées drainantes transversales .

Elle est largement utilisé au Maroc dans le cas de renforcement des routes
anciennes par une G.N.T. Les drains sont placés en quinconce de part et
d’autre de la chaussée et souvent distant de 20 m .

Photo 9

DOMMAINE D’APPLICATION :

Sous les accotements dans le cas :


-d’un renforcement d’une chaussée existante.
-d’un élargissement.

OBJECTIFS A ATTEINDRE :

ªEvacuer l’eau infiltrée dans le corps de la chaussée qui se trouve


piégée entre l’ancienne chaussée moins perméable et l’accotement ;
ªAssurer la continuité du drainage interne.

Cette technique est un moyen curatif qui devrait être accompagné d’une action
préventive d’imperméabilisation pour limiter les infiltrations.

29
DRAIN EN ARRETE DE POISSON
.

DIMENSIONS:

Le manuel de renforcement des chaussées revêtues définit les conditions


d’utilisation des drains en arrête de poisson. Un exemple de vue en plan et de
profil en travers se présente comme suit :

30
DRAIN EN ARRETE DE POISSON
.

Vue en perspective d’un exemple de drain en arrête de poisson

Les dimensions à donner aux drains en arrête de poisson sont les suivantes :

-40 cm de largeur
-dans le cas d’un renforcement, ils doivent empiéter dans l’ancienne
chausée de 0,50 à 1 m
-la distance entre deux drains successifs est souvent 20 m.
- la profondeur h du drain de l’épaisseur du renforcement et de celle du
matériau de couverture de l’ancienne chaussée.

31
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

ªPour le raccordement avec un fossé, il faut veiller à ce que le niveau des


eaux collectés ne soit jamais au dessus du niveau des exutoires l’aval des
drains soit bien dégagé, et le fossé aussi profond que possible, de façon à
ne pas introduire dans la chaussée, les eaux collectées .

ªLes exutoires doivent toujours être apparents .

TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE


.

DEFINITION:

C’est une saignée réalisée dans le sol de fondation à travers toute la largeur de
la chaussée pour capter les eaux infiltrées dans le corps de la chaussée. Elle
peut être perpendiculaire ou en biais est soit transversale soit en biais de 60 °
par rapport à l’axe de la route, et doit être munie d’un exutoire dans un système
d’écoulement naturel.

DOMAINE D’APPLICATION :

La tranchée drainante transversale peut être prévue :

ª dans les points bas du profil en long ;


ª au pente longitudinale trop longue ;
ª Elargissement de plateformes ;
ªProfil mixte.
ª changement du dévers.

OBJECTIFS A ATTEINDRE :

ª accélérer l’évacuation des eaux dans les points bas du profil


ªminimiser la longueur du chemin d’écoulement lorsque la pente longitudinale
dépasse la pente transversale.

32
TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE .

DIMENSIONS :

1) Implantation de la tranchée ;
2) ouverture de la fouille aux dimensions prévues et avec la pente compatible
au niveau des fossés ou de l’exécutoire dans le système d’écoulement ;
3) équipement de la tranchée avec les éléments drainants prévus ;
4) placer et compacter le matériau drainant ;
5) raccordement avec le corps de chaussée et restauration de celui-ci ;
6) aménager l’exutoire.

33
TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE .

DEFINITION :

La tranchée drainante longitudinale est une tranchée exécutée au bord de la


chaussée, remplie de matériaux drainants et éventuellement d’un drain servant
à la collecte des eaux. Elle est munie d’un système d’évacuation des eaux
collectées vers un système d’écoulement.

OBJECTIFS A ATTEINDRE ::

ª Collecte des eaux du corps de chaussée à travers les systèmes de


drainage prévus ;
ª empêcher les eaux des talus amont d’atteindre le corps de chaussée.

ª Rabattement de la nappe du talus .

34
DOMAINE D’APPLICATION :

Les tranchées draintes longitudinales peuvent être prévues dans les cas
suivants :

ª Lorsque l’emprise de la route est étroite et on ne peut pas exécuter


des fossés latéraux profonds ;
ª Sous les fossés revêtus ;
ª Lorsque la pente du profil en long est faible.

TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE


.

CONSTITUTION ET DIMENSIONS :

Les schémas ci-dessous présentant deux exemples de tranchées


drainantes longitudinales :

Les dimensions sont à déterminer en fonction des débits à collecter

Pour un bon fonctionnement de l’ouvrage, il faut placer le tuyau au dessous de


la couche drainante, si les conditions de l’exutoire le permettent .

35
Les tranchées drainantes sont munies de chambres de visite où débouchent les
eaux vers des fossés ou collecteurs enterrés .

EXECUTION :

ªles drains doivent être construits de l’amont vers l’aval pour éviter la
contamination par les eaux superficielles ;
ª Fouilles sont à exécuter à sec ;
ª Toute élément du tuyau ou de matériau drainants (filtre) souillé ne ²
peut être utilisé dans la tranchée ;
ª Pour éviter d’écraser le tuyau le matériaux filtrants soit mis en couches
minces et compactés à la main jusqu’à la hauteur de 30 cm au
dessus de la génératrice supérieure du tuyau. Au delà de laquelle on
utilise un engin mécanique léger .

ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)


.

DEFINITION :

L’écran drainant de rive de chaussée (EDRC) est une tranchée drainante


étroite à parois minces verticales remplie d’un matériau drainant. Les éléments
constitutifs sont soit préfabriqués soit élaborés sur chantier.

OBJECTIFS A ATTENDRE :

- protéger le corps de chaussée contre l’effet de bord ;


- captage des eaux excédentaires du corps de chaussée.

Photo 10

DOMAINE D'APPLICATION :

Un EDRC joue le rôle d'un écran capillaire, en effet, si l'on interpose en rive de
chaussée un écran drainant celui-ci va entraver l’immigration des eaux par

36
succion depuis les zones à forte humidité (accotements)vers les moins humides
(sol de fondation) donc il permet d'éviter l'effet de bord. Ainsi il peut être utilisé
dans les cas suivants :

La constatation de fortes déflexions et affaissements de rive par rapport à ceux


de l'axe est un signe d'un effet de bord.
La résurgence d'eau chargée de fines en est un autre.

L'emploi d'un EDRC s'impose selon le type de route, le type de sol et le climat :

- Lorsque la solution de l’imperméabilisation des accotements ne peut pas être


envisagée, ou lorsque le sol de fondation est en déblai ou au voisinage du
terrain naturel.

ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)


.

DISPOSITION CONSTRUCTIVE :

CR :couche de roulement
CB : couche de base
CF :couche de fondation

CONSTITUTION ET DIMENSIONS :

37
a) EDRC en matériaux drainants:

H = 1.00 à 1.20 m
L = 0.15 m minimum
= 0.25 m maximum
D : diamètre du drain collecteur
= 50 mm recouvert de fentes de largeur de 0.9 à 2 mm

matériaux pour l’âme :


- D90 ≥ 0.1 mm
- teneur en particules inférieures à 0.02 mm < 3%
ECRAN DRAINANT DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC) .

Si la teneur en particules inférieures à 0.02 mm est comprise entre 3 et


6% il faut avoir D40 / D 90 < 5

b) EDRC préfabrique (Géocomposité)

1) EDRC à âme en polyéthylène ou polypropylène entouré d’un


géotextile avec une cunette étanche à la base du drain PVC.

2) EDRC à âme drainante en géotextile associée à un collecteur, le tout


enveloppé dans un filtre géotextile.

les dimensions sont :


H de 0.50 à 1.00 m
L 0.02 à 0.25 m

EXECUTION :

ª excavation de la tranchée et des exécutoires, aux points bas, par des


engins mécaniques, appropriés .
ª mise en place du tuyau dans le fond de la tranche et ménagement des
exécutoires ;
ªpose de l’écran en matériaux drainant en géocomposite plaquée contre la
rive de la chaussée.
ªremblayage de la tranchée et compactage.

38
ªimperméabilisation du dessus de l’écran.

-FOSSE NON REVETU

-FOSSE REVETU

-FIELTS D’EAU
ET
-AVALOIR

39
COLLECTE DES EAUX
.

POSITION DU PROBLEME :

ª L’eau qui ruisselle trop rapidement sur les surfaces terrassées les
érode et déchausse le bord du revêtement ;
ª L’eau qui stagne provoque des éclaboussements et forme des flaques
et des plaques de glace en hiver ;
ª L’eau qui s’infiltre réduit la capacité portante de la chaussée et
colmate les systèmes de drainage interne par les particules fines qu’elle
porte ;
ª L’eau qui stagne sur l’accotement
- réduit la portance de ce dernier ;
- conduit à la formation des ornières ;
- s’infiltre vers le corps de la chaussée .

Photo 11 Photo 12

COLLECTE DE DONNEES :

ª Données pluviométriques ;
ªDonnées topographiques : forme du terrain ( pentes ) ;
ªDonnées géotechniques :nature du sol ( érosion ) ;
ªDonnées hydrologiques : détermination du bassin versant et du débit
de dimensionnement du projet .

40
OBJECTIFS A ATTEINDRE :

OBJECTIFS

La collecte des eaux est nécessaire pour éviter :

- les accumulations d’eau superficielles


- les infiltrations dans le corps de chaussée, les accotements et le sol de
fondation des chaussées.

ª la collecte des eaux est nécessaire pour conduire les eaux de


l’emprise de la route vers l’exutoire , naturel ou aménagé, dans un délai
convenable en maîtrisant les débits, afin d’éliminer et de diminuer le
danger qu’elles constituent pour la route ;

Plusieurs ouvrages sont utilisés pour répondre à cet objectif, à titre d’exemple
on cite :

- fossé revêtu ou non ;


- canalisations enterrées ;
- caniveaux ;
-filets d’eau en surface ou avec tuyau souterrain et avaloirs ;
- passages souterrains.

Pour calculer le débit que peut transiter un ouvrage de collecte, on utilise entre
autre la formule de MANNING-STRICKLER.(voir annexe VII )

41
FOSSE NON REVETU .

DEFINITION :

Le fossé non revêtu est un fossé creusé en plaine terre avec une section de
géométrie déterminée compatible avec le débit d’eau à évacuer pour assurer le
débit d’évacuation.

DOMAINE D’APPLICATION :

ª pied de talus de remblai .


ªpied de talus de déblai .
ªterrain naturel .

DIMENSIONS : Soit p la pente de l’écoulement.

Cas d’un fossé revêtu

- cache les exosions regressives des sols sous jacent ;


- un fossé revêtu à côté d’un dégradable nécessite un aménagement
des accotements pour assurer le ruissellement de la route vers le fossé.

Les fossés triangulaires non revêtus ont les avantages suivants:


- facilité d’exécution par les engins mécaniques ;
-facilité d’entretien ‘’ ‘’ ‘’ ‘’ ;
-plus sécuritaire vis à vis des usagers ;
-moins cher.

42
FOSSE NON REVETU .

Ils présentent toutefois quelques inconvénients :


-capacité d’évacuation limitée par rapport aux autres formes ;
-infiltrations possibles à travers l’ouvrage ;
-dans le cas ou h est petite il n’y aura pas possibilité de drainage
des couches de la chaussée ;
-attaqués par l’érosion si la pente est forte .

SCHEMA REPRESENTATIF :

DIMENSIONS : Soit p la pente de l’écoulement

b(m) B(m) h(m) Q(l/s)


0.50 1.50 0.50 5100.p1/2

Commentaire :

Le fossé trapézoïdal a les avantages suivants :


-peut drainer les couches de la chaussée s’il est proche de celles- ci ;
-économique ;
-une capacité relativement importante ;
-facile à entretenir et à élargir le cas échéant .

Parmi ses inconvénients on cite :


-infiltrations possibles vers le corps de la chaussée
-attaqué par l’érosion si la pente est forte .

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

ªIl faut procéder à l’entretien et le curage de tels fossés avant les


saisons pluviales .

43
FOSSE NON REVETU
.

Photo 13

ªS’il y a risque d’érosion dû à une forte pente longitudinale


(généralement à partir de 3,5% ) on a intérêt à couper le fossé en petits
barrages pour ralentir les vitesses, ou à revêtir le fossé(voir partie
généralités) :

COMMENTAIRES :

ªSi l’emprise de la route est large il y a intérêt à prévoir des fossés


larges de pente aussi faible que possible pour diminuer la vitesse de
l’écoulement .
ªLe fossé trapézoïdal présente un danger pour l’usager dans le cas d’un
stationnement accidentel ou provisoire .

44
ª attention il faut traiter d’un façon particulière un fossé dont le fond est
errodé.

FOSSE TRIANGULAIRE REVETU


.

SCHEMA REPRESENTATIF :

le revêtement est en :
-béton
-enduit asphaltique
-perré

DOMAINE D’APPLICATION :

il est recommandé dans les zones érodables de :


-Pied de talus de déblai
-pied de talus de remblai

DIMENSIONS : Soit p la pente de l’écoulement

l(m) h(m) Q(l/s)

1.00 0.125 578 p1/2 4/1 1/4


1.50 0.187 1699 p1/2

45
1.00 0.20 1230 p1/2 1/4 1/1
1.50 0.3 3627 p1/2

FOSSE TRIANGULAIRE REVETU


.

Remarque

Le fossé triangulaire revêtu a les avantages suivants :


-facilité d’exécution ;
-favorable à l’aspect sécurité ;
-limite les infiltrations ;
-entretien facile ;
-non érodable.

Parmi ces inconvénients :


-coûteux ;
-ne peut pas intercepter les eaux internes de la chaussée .

46
FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU
.

SCHEMA REPRESENTATIF :

b
Revêtement en :
-perrés , pavés ou moellon ;
-maçonnerie ;
-béton préfabriqué ou coulé sur place ;
-en produit bitumineux.

DOMAINE D’APPLICATION :

Dans les zones érodables de :


-pied de talus de déblai ;
-pied de talus de remblai.

DIMENSIONS : Soit p la pente de l’écoulement

b(m) B(m) h(m) Q(l/s)

0.50 1.50 0.50 1220 p1/2

Remarque :

47
Le fossé trapézoïdal revêtu a les avantages suivants :
-forte capacité ;
-entretien aisé ;
-évite l’érosion ;
-élimine les infiltrations vers la chaussée.

Parmi ses inconvénients :


-coûteux
-ne peut pas recueillir les eaux infiltrées dans la chaussée ;
-présente un danger pour les usagers lors d’un stationnement
accidentel .
FOSSE TRAPEZOIDAL REVETU
.

RECOMMANDATIONS :

L’instruction de la DRCR préconise :


-pour les fossés non revêtus une hauteur de 0.50 m au minimum .
-les fossés revêtus du bord de la chaussée doivent être exécutés sur une
tranchée drainante longitudinale .

La pente longitudinale doit être suffisante pour éviter la stagnation et le dépôt


(minimum 1%) pour satisfaire à la condition de l’autocurage.

48
FILETS D’EAU
.

DEFINITION :

Ce sont des éléments de collecte des eaux de ruissellement placés le long du


revêtement . Ils doivent guider sur de courtes distances les eaux superficielles
vers des ouvrages de capacité supérieure .

Il peuvent faire partie du revêtement ou constitués de matériaux différents,


préfabriqués en béton , coulés sur place ou en pavage .

ETABLISSEMENT DU PROJET :

I°/ FILET D’EAU EN BETON :

c
h

DIMENSIONS :

Types Dimensions (en cm )


a c h
A 50 5 3.5
B 75 7.5 5
C 100 10 6
D 20 10 0
E 20 3 2

49
On peut retenir b = 3h.
Rq
Les trois premiers types sont coulés sur place et les autres préfabriqués .
Pour ces derniers, la longueur des éléments préfabriqués est de :
- 1.00 m pour les filets d’eau posés en alignement droit
- 0.50 m pour les filets posés en courbe .

DOMAINE D’APPLICATION :

Création d’un filet d’eau en bord de plate-forme , ou à l’intérieur d’un ouvrage


plus important revêtu .

FILETS D’EAU
.

Il sont utilisés en général dans les zones urbaines ou pour des sections en
déblai étroites .

EXECUTION :

ª pentes des filets d’eau d’au moins 0.8% (0.4% comme limite ) pour
éviter la stagnation ;
ªlorsque la pente longitudinale de la chaussée est inférieure à cette
valeur, on doit essayer de donner au filet d’eau un profil en zigzag pour
avoir une pente suffisante ;
ªdans tous les cas, le décrochement de 1 ou 2 cm par rapport à la
chaussée nous permet ceci .

Rq :
On note que ce type d’ouvrage présente l’avantage d’être favorable à l’aspect
sécurité, d’entretien facile et évite l’infiltration et l’érosion .
Cependant , sa capacité est faible et il nécessite un entretien fréquent (la
moindre obstruction peut dévier l’écoulement ) .

II°/ FILET D’EAU EN ASPHALTE :

Les filets d’eau en asphalte coulé ont 0.20 m de largeur et 3 à 5 cm


d’épaisseur.
La composition de l’asphalte coulé , répond aux caractéristiques suivantes :
-teneur en liant 8 à 12 %
-pénétration du liant 50 au maximum
-matériaux utilisés ( sable , pierrailles , filler )

III°/ FILET D’EAU EN BLOCS ASPHALTIQUES :

50
Les blocs doivent être taillés et mis en place avec beaucoup de
précautions pour assurer l’écoulement des eaux tout en assurant l’autocurage
et éviter de s’infiltrer à travers les joints :

Les dimensions des blocs pour filets d’eau sont les suivants :

Types dimensions (cm)


largeur longueur
A 12,5 à 12,7 30,4 à 30,6
B 14,8 à 15,2 29,8 à 30,2

épaisseur : 50 mm (± 2mm)
FILETS D’EAU
.

IV°/ AUTRES FORMES DE FILETS D’EAU :

l (0,60 à 1.00 )

Plat double pente : 1/4 1/4 h(0.08 à 0.12 )

Plat en L simple pente :


1/4 h(0,15 à 1,25)

trottoir et bordure chaussée


filet d’eau
Par revêtement et bordure :

EXECUTION :

ªImperméabiliser l’accotement
ªSoigner le raccordement filet d’eau / terrain naturel en ménageant un
léger décrochement .

51
ªS’assurer que l’accotement ne constitue pas un obstacle au
cheminement de l’eau vers l’ouvrage .

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

Les filets d’eau sont des éléments dont l’entretien est facile , mais encore faut-il
le faire régulièrement . Il consiste à :
-Dégager les éléments pouvant faire obstacle à l’écoulement ( manuel ou
mécanique )
-Traiter et entretenir les accotements au cas où ils empêchent l’eau de
couler vers le filet d’eau
-Maintenir le filet d’eau (remplacer les parties défaillantes ) .
DEFINITION :

Un avaloir est un ouvrage qui permet à l’eau s’écoulant sur la chaussée (le plus
souvent le long d’un filet d’eau) de descendre dans un ouvrage situé à un
niveau inférieur et généralement enterré (collecteur , buse de traversée ...).

SCHEMA REPRESENTATIF :

ROLE :

Les fonctions principales d’un avaloir sont les suivantes :

ª capter toute l ’eau superficielle de l’écoulement ;


ª descendre l’eau à un niveau inférieur ;
ª faciliter l’engagement de l’eau dans l’ouvrage suivant ;
ª arrêter les déchets importés par l’eau ;
ª laisser les particules fines se déposer (décantation ) ;
ª éviter la remontée d’effluves d’un réseau d’assainissement unitaire
grâce à la mise en place d’un siphon.

52
L’avaloir peut être au même niveau que la chaussée il est alors recouvert d’une
grille métallique destinée à permettre le passage des véhicules et d’arrêter les
corps étrangers .
Il peut être aussi encastré dans une file de bordures de trottoir , et de toute
façon il doit assurer sa fonction sans atteinte à la sécurité des usagers .

DIMENSIONS :

Les avaloirs ont une ouverture minimale de 30 cm pour les route à faible pente,
et 40 cm pour les autres cas.

Rq :

Il faut tendre à diminuer son agressivité tout en veillant :


-au bon fonctionnement de l’ouvrage ;
-à ce qu’il soit visible ;
On peut rendre l’avaloir favorable à l’aspect sécurité en :
-diminuant la hauteur des murets de retenue des terres ;
-évitant les parois verticales ;
-soignant les orientations des grilles .

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

L’entretien courant visera à maintenir et à améliorer toutes les fonctions de


l’avaloir . Il consiste à :
ªdégager les grilles ;
ªveiller à l’orientation des grilles ( grilles plates et carrées avec
fentes orthogonales au sens de la circulation ) ;
ªnettoyer le fond de l’avaloir (dépôts évacués ) ;
ªsurveiller le fonctionnement en période pluvieuse.

L’entretien peut avoir comme objectif , l’amélioration du fonctionnement de


l’avaloir par l’exécution de modifications limitées :
ªreprise du cheminement d’eau ( fraisage d’excédent d’enrobé) ;
ªabaissement de la tête de l’avaloir ;
ªélargissement de l’entonnement ;
ªnettoyage de la grille en cas de dépôts importants ;

53
ªstabilisation des surfaces de l’écoulement .

DESCENTES DE TALUS
.

POSITION DU PROBLEME :

L’eau collectée en haut des talus et au bord de la chaussée doit rejoindre le


système d’assainissement qui borde la route .

DEFINITION :

Une descente d’eau de talus est un ouvrage préfabriqué on coulée sur place
sur la surface du talus ou enterré , qui permet l’acheminement des eaux
pluviales vers le système d’évacuation .

Il existe deux types :

54
DESCENTES DE TALUS
.

DOMAINE D’APPLICATION:

ª A la sortie d’une buse au d’un dalot ;


ª Aux points de raccordement du fossé de crête à l’exutoire ;
ª Associés aux filets d’eau et aux fossés latéraux pour diminuer la
charge lorsque le terrain le permet et lorsque les contraintes
financières et les terrains disponibles ne sont pas favorables pour des
dimensions plus larges de ces ouvrages.

ENTRETIEN COURANT :

ªnettoyage et maintenance ;
ªsurveillance de l’entonnoir pour voir si toute l’eau s’y écoule au lieu de
prendre un autre chemin ;
ª remplacement des éléments préfabriqués cassés.

55
56
OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT .

POSITION DU PROBLEME :

Les route coupent des cours d’eau permanent ou saisonniers( oueds, thalwegs,
...). Ces points d’intersection constituent les points les plus dangereux, ils
conduisent souvent soit à la destruction de la voie, soit à sa submersion et dans
des cas à l’interruption de la circulation, ou la diminution de la vitesse.

COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :

Pendant la saison pluviale, des petits ruisseaux d’eau s’établissent au bord de


la chaussée ou traversent celle-ci.
Pendant les averses, un nombre important des routes nationales sont
impraticables à cause des crues qui conduisent à des coupures de circulation.

Photo 14

b) Collecte de données :
- données topographiques pour implanter correctement l’ouvrage
-hauteur d’eau à l’amont et à l’aval
-type d’entrée.
-la rugosité des parois.
-longueur de l’ouvrage.
-pente de l’ouvrage.
- type d’ouvrage.

57
OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT

OBJECTIFS A ATTEINDRE :

- Le rétablissement des écoulements naturels sans danger ni pour la route ni


pour l’usager.
- établir les traversées des eaux collectées.

Les buses et dalots sont généralement les ouvrages les plus utilisés.

DEFINITION :

Ce sont des petits ouvrages hydrauliques qui permettent à l’eau de franchir la


route, en passant au dessous de celle-ci. Les buses sont de forme circulaire, en
béton armé ou en métal, alors que les dalots sont de forme rectangulaire,
cadres ou portiques, également en béton armé.

ETABLISSEMENT DU PROJET :

Le dimensionnement d’un ouvrage de franchissement dépend, comme il a déjà


été signalé, du niveau de l’eau à l’amont et à l’aval de l’ouvrage. La méthode de
DELORME permet d’obtenir un prédimensionnement de l’ouvrage (voir annexe
VIII ).

1) Sortie noyée (écoulement en charge ) :

C’est le cas ou le niveau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage dépasse le bord


supérieur de l’ouvrage. L’écoulement se fait alors par surélévation du niveau
amont.

2) Sortie dénoyée (écoulement en charge ) :

C’est le cas où la hauteur amont du plan d’eau dépasse 1,25 D avec D hauteur
du dalot (resp diamètre de la buse ). La sortie est libre.

58
3) Sortie dénoyée et écoulement à surface libre :

Dans ce cas la hauteur d’eau amont est entre D et 1,25D

OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT .

4) Ecoulement à surface libre :

C’est le cas où l’entrée et la sortie sont libres, il s’établit alors un écoulement à


surface libre.

Pour plus de détails voir partie généralitées.

DOMAINE D’APPLICATION :

Les buses sont généralement utilisées dans les sections où l’on dispose d’une
épaisseur de remblai suffisante ( 0,80 m minimum).
Il doivent avoir un diamètre minimal de 80 cm exigé par l’entretien, et dépassent
rarement 120 cm.

Les dalots sont utilisés là où l’on ne dispose pas de remblai suffisant pour
l’utilisation d’une buse, et lorsque les débits à évacuer sont élevés (> 10 m3 / s)

SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :

ªdégagement des extrémités en enlevant les matériaux d’obstruction


ªnettoyage et curage de l’ouvrage en dégageant les dépôts.
ªréfection d’étanchéité

59
ªlutter contre l’érosion en amont et en aval de l’ouvrage en aménageant
des entrées
ªet sorties adéquates ( entrées avec mur en aile, sorties en gabions...)

RECOMMANDATIONS :

Il est préférable parfois d’utiliser une batterie de buses ou de dalots si le lit est
large.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :

Durant les dernières décennies, le projeteur accorde, au dimensionnement


des couches de chaussées plus d’importance au critère de portance qu’au
système de drainage.
Cependant, diverses expériences ont montré que la pérennité et le niveau de
service d’une chaussée dépend globalement du fonctionnement de son
système de drainage.
Toutefois il s’avère nécessaire qu’un projet de drainage soit basé sur, des
calculs et des dimensionnements propres aux différents dispositifs, une bonne
exécution et un entretien courant, pour s’assurer de son fonctionnement.
Donc pour améliorer les pratiques en cours, on peut tirer un certain nombre
d’enseignements, à savoir :

1) En matière de drainage, l’économie n’est pas à rechercher dans la réduction


du coût des travaux . Il faut tenir compte des effets d’un mauvais drainage sur
le comportement des chaussées et sur le coût d’entretien nécessaire pour
maintenir la qualité du service attendue par l’usager.

2) Sur le réseau routier existant, il serait recommandé de définir des


programmes d’amélioration de l’assainissement préalables aux opérations
d’entretien et de renforcement.

3) Le principe du drainage interne consiste à évacuer les eaux infiltrées dans le


corps de la chaussée, or cette eau une fois éliminée, il faut l’empêcher de
revenir. On peut songer à favoriser les stratégies de reprofilage ou de
traitement et imperméabilisation des surfaces.

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4) La lutte contre le colmatage peut-être faite par usage de géotextiles donnant
de bons résultats(exp:drains en arrête de poisson..), ceci en tapissant la
tranchée drainante du géotextile. Il y a lieu de garder un équilibre entre la
perméabilité et le risque de contamination. En général, pour les sols fins on
adopte de faibles perméabilités pour le géotextile, pour les sols granulaires
uniformes et sans fines on adopte des perméabilités très élevées.
On note aussi les facilitées de mise en ouvre et de construction lors d’utilisation
du géotextile.

5)Pour tout système de drainage utilisé, il est toujours impératif de garder


l’exutoire bien dégagé, débouchant au dessous du niveau d’eau du fossé.

6) Les systèmes de drainage doivent être conçus de manière à simplifier au


maximum leur surveillance et leur entretien(chambres de visites, éléments
d’évaluation....).

7) La technique des écrans drainants est à expérimenter au Maroc, pour


évaluer ses avantages et justifier économiquement son utilisation dans le
contexte national en s’inspirant des expériences Belges et Françaises.

8) Le choix d’un ouvrage de drainage devra tenir compte :

-De la sécurité de l’usager ;


-De l’entretien et exploitation ;
-Du dimensionnement mécanique ;
-Des conditions économiques.

9) En ce qui concerne les matériaux drainants, les structures de chaussées


avec GNA ou GNB sur GNF ne sont pas autodrainables. En effet, et malgré la
perméabilité croissante du haut en bat, elles ne satisfont pas au critère de
TERZAGHI.

10) Une attention particulière sera portée sur les dispositifs de drainage en cas
de renforcement ou d’élargissement de chaussées existantes.

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