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Lacan generalement a recu ses supervisantes avec une question: où est-ce qu’il est votre
analysant cette semaine? C’est la question guide la posibilité de situer le sujet parce que
c’est la voie de situer l’analyste lui-même et à partir de là de contrôler les mouvements de
l’analyse.
Je crois que les plus extenses communications de Lacan au respect ils sont dans une des
contributions fondamentales de la ecole lacanienne de psychanalyse: le pas-tout-Lacan je
vais le uploade dans ce site là. Adrian Ortiz
Lacan recibía a sus supervisantes con una pregunta que era indicativa del modo de pensar la
supervisión: ¿Adonde esta su sujeto esta semana? La pregunta que guia la supervisión pasa
por la posibilidad de situar a un sujeto. Situar al sujeto es la unica manera de poder situarse
el analista. Y a partir de situarlo es posible ver los movimientos, los desplazamientos hacia
atrás o hacia adelante o hacia el costado del mismo.
Creo que las mayores y mas extensas comunicaciones de Lacan al respecto están en el pas
tout Lacan esa contribución fundamental de la ecole lacanienne de psychanalyse.
1)
Referencias en los seminarios de Lacan acerca del control o supervision
1
Sem Les ecrits techniques de Freud
C'est en quoi la méthode de commentaire de textes se révèle féconde. Quand nous commentons un
texte, c'est comme quand nous faisons une analyse. Combien de fois j'ai fait observer à ceux que je
contrôle... Ils disent: « j'ai cru comprendre qu'il voulait dire ceci, et cela »... C'est une des choses
dont nous devons le plus nous garder, de comprendre trop, de comprendre plus que ce qu'il y a dans
le discours du sujet. Interpréter et s'imaginer comprendre n'est pas du tout la même chose. C'est
même exactement le contraire. je dirais même plus, c'est sur la base d'un certain refus de
compréhension que nous poussons la porte de la compréhension analytique.
Se demuestra así la fecundidad del método de los comentarios. Comentar un texto es como
hacer un análisis. Cuantas veces advertí a quienes están en control conmigo cuando me
dicen: Creí entender que él quería decir esto o aquello, les advertí que una de las cosas que
más debemos evitar es precisamente comprender demasiado, comprender más que lo que
hay en el discurso del sujeto. No es lo mismo interpretar que imaginar comprender. Es
exactamente lo contrario. Incluso diría que las puertas de la comprensión analítica se abren
en base a un cierto rechazo de la comprensión.
Sem L’angoisse
Seminaire 2
21/11/1962
Un enseignement analytique s'il n'y avait pas ce porte-à-faux, ce séminaire lui-même pourrait se
concevoir dans 1a ligne, dans le prolongement de ce qui se passe par exemple dans un contrôle.
Contrôle où c'est ce que vous savez, ce que vous sauriez, qui serait apporté, et où je n'interviendrais
que pour donner l'analogue de ce qui est l'interprétation, à savoir cette addition moyennant quoi
quelque chose apparaît qui donne le sens à ce que vous croyez savoir, qui fait apparaître en un éclair
ce qu'il est possible de saisir au-delà des limites du savoir.
C'est tout de même dans la mesure où un savoir est dans ce travail d'élaboration communautaire
plus que collective de l'analyse où ce savoir est constitué et parmi ceux qui ont son expérience, les
analystes, qu'un travail de rassemblement est concevable, qui justifie 1a place que peut prendre un
enseignement comme celui qui est fait ici. C'est parce que si vous voulez, il y a déjà, sécrétée par
l'expérience analytique, toute une littérature qui s'appelle théorie analytique, que je suis forcé -
souvent bien contre mon gré - de lui faire ici autant de part; c'est elle qui nécessite que je fasse
quelque chose qui doit aller au-delà de ce rassemblement, et justement dans le sens de nous
rapprocher, à travers ce rassemblement de 1a théorie analytique, de ce qui constitue sa source, à
savoir l'expérience.
Observen bien a dónde lleva, por así decir, el desequilibrio (porte-à-faux). Si no existiera
ese desequilibrio, una enseñanza analítica, este mismo seminario, podrían concebirse en la
línea, en la prolongación de lo que ocurre por ejemplo en un control, donde lo que se
aportaría es lo que ustedes saben, lo que ustedes sabrían, y donde yo no intervendría más
que para dar un análogo de lo que es la interpretación, a saber, esa adición mediante la cual
aparece algo que da sentido a lo que ustedes creen saber, que hace aparecer en un
relámpago lo que es posible captar más allá de los límites del saber.
3
Sem L’objet de la psychanalyse
Seminaire du 8/6/1966
Après tout ceux qui ont pu me voir travailler, apporter ces choses, savent que je les ai construites,
certes contre vents et marées mais pas uniquement par désir de déplaire à mon auditoire ancien et
actuel, mais parce que je n'avais qu'à le suivre, ce plan à développer, dans le dis cours même de
mes patients ou de chacun de ceux tout au moins que je peux contrôler, qui viennent à ma portée
pour faire ce qu'on appelle en psychanalyse un contrôle, m'apportent toute crues, toute vives ces
formules mêmes qui sont à l'occasion les miennes; les malades les disent strictement, rigoureuse -
ment, exactement comme elles sont dites ici. Cette topologie, si je n'en avais pas eu quelque
chose déjà comme un petit vent, mais les malades me l'aurait fait réinventer.
La question est donc claire, legs qu'on peut prendre de telle ou telle référen ce à ce quelque chose
dont le mathématicien ne dit pas ce que c'est, mais qu'il parle. Eh bien! il y a toutes les chances
que ça nous déblaie un peu le chemin, que ça nous donne des instruments, ou à l'occasion [nous
permette de] reconnaître ce à quoi nous avons affaire, ce que j'ai posé depuis le début du moment
où je me suis mêlé de parler de la psychanalyse, à savoir la fonction du langage et le champ de la
parole.
Et pour ceux qui conservent toujours dans la tête cette espèce d'objection « Oui, mais ce n'est pas
tout! »
Después de todo, aquellos que me pudieron ver trabajar aportar estas cosas, saber que las
construí sin duda, contra viento y marea, pero no únicamente por el deseo de incomodar a
mi auditorio antiguo y actual, sino porque yo no tenía sino que seguir este plan a desarrollar
en el discurso mismo de mis pacientes o cada uno de aquellos, al menos que puedo
controlar que vienen a mi alcance, para hacer lo que se llama en psicoanálisis un control.
Me aportan totalmente crudas, totalmente vivas, estas mismas fórmulas, que son, en este
caso, las mías. Los enfermos las dicen estrictamente rigurosamente, exactamente como son
dichas acá. Esta topología si no hubiera tenido algo ya como una pequeña brisa los
enfermos me la hubieran hecho reinventar.
4
Seminaire
À L'insu que sait de l' une-bévue s 'aile a mourre
Sem 8/2/1977
Et c'est pourquoi, quoi qu'il dise, il ne demande pas à l'hérétique son aveu, mais son désaveu. Vous
sentez la nuance qu'il y a entre les deux, puisque je vous ai parlé tout à l'heure, de désaveu au sein
même de l'Inquisiteur dans ce clivage des deux Autres. Ce désaveu d'ailleurs, remarquez que je ne
jette la pierre à personne, ce désaveu nous guette à tous les instants. Il n'est pas tellement rare de
voir par exemple un analyste en contrôle qui, à un moment donné de son parcours, préfère
s'allonger sur le divan plutôt que de continuer le contrôle, et ce que l'on voit souvent c'est que, s'il
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préfère s'allonger, c'est comme si allongé, la règle étant de pouvoir dire n'importe quoi, comme si, à
ce moment-là, il était dégagé du fait qu'il avait à répondre de ce qu'il dit, qu'il pouvait parler sans
responsabilité. Cet analysant peut croire ça un certain temps jusqu'au jour où il découvre, allongé,
que, de ces signifiants dont il pensait ne pas avoir à répondre au sens de la responsabilité, il a à en
répondre, et ce jour là peut-être, l'analysant, pour lui, se profile la passe parce que, à ce moment là,
on pourrait dire qu'il n'est plus le disciple seulement de Lacan ou de Freud, mais qu'il devient le
disciple de son symptôme, c'est-à-dire qu'il s'en laisse enseigner et que si par exemple l'analysant en
question était Bozef, si compliqué que soit le trajet de Bozef, il ne pourrait que découvrir qu'en
écrivant ce tracé, que ce tracé d'une certaine façon avait été dessiné déjà, avant même peut-être qu'il
ne sache lire, sur les graphes d'un certain docteur Lacan. On peut dire à ce moment-là que
l'analysant n'a plus à se faire le porte-parole du maître, car il n'a plus à en être, il n'a plus à être, je
dirais, porté par le savoir du maître, puisqu'il s'en fait le portant, et c'est ce qu'il délivre en S de A. je
tourne en rond pour me rapprocher petit à petit, de plus en plus près, du vif de ce S de A. C'est-à-
dire, au point où nous en sommes, je pourrais dire que Bozef, ça serait à l'issue de ce parcours qu'il
serait responsable des graphes qu'il écrit et seulement à ce moment-là.
Maintenant le problème est de rendre compte effectivement de la nature de cette certitude et de cette
jouissance de l'Autre dont nous parle Lacan. je suis obligé d'aller vite parce que le temps passe
effectivement.
No es demasiado raro ver, por ejemplo, a un analista en control que, en un momento dado
de su desarrollo, prefiere acostarse sobre el diván antes que continuar el control, y lo que a
menudo se observa es que, si prefiere acostarse, es como si acostado, en tanto la regla es
poder decir cualquier cosa, es como si, en ese momento, se sintiese desprendido del hecho
de tener que responder por lo que dice, que pudiese hablar sin responsabilidad. Este
analizando puede creer esto por un cierto tiempo, hasta el día que descubre, acostado, que
debe responder a esos significantes, de los que pensaba no tener que responder, en el
sentido de responsabilidad. Y quizás ese día el Pase comienza a perfilarse para ese
analizando porque en ese momento, podría decirse que ya no es el discípulo de Lacan o de
Freud, sino que se convierte en el discípulo de su síntoma, es decir que se deja enseñar y
que si, por ejemplo, el analizando en cuestión fuese Bozef, por complicado que sea su
trayecto, no podría menos que descubrir que escribiendo ese trazado, ese trazado ya había
sido de alguna manera dibujado, incluso antes mismo que él supiese leer, sobre los grafos
de un cierto Dr. Lacan. En ese momento se puede decir que el analizando ya no puede
hacerse portavoz del maestro pues ya no tiene nada para serlo, ya no puede ser – diría-
sostenido por el saber del maestro porque él mismo se hace su sostén y es precisamente este
hecho el que se libera en S de A/ [A mayúscula barrada]. Doy estas vueltas para acercarme
poco a poco, cada vez más cerca, a lo central de ese S de A/ [A mayúscula barrada]. Es
decir, al punto en que hemos llegado, podría decir que Bozef sería responsable de los grafos
que escribe al final de ese recorrido y sólo en ese momento.
2)
Ecrits
Escritos
Los jóvenes analistas que se dejasen sin embargo imponer por lo que este recurso implica
de dones impenetrables, no encontrarán nada mejor para dar marcha atrás que referirse al
éxito de los controles mismos que padecen. Desde el punto de vista del contacto con lo real,
la posibilidad misma de estos controles se convertiría en un problema. Muy al contrario, el
controlador manifiesta en ello una segunda visión (la expresión cae al pelo) que hace para
él la experiencia por lo menos tan instructiva como para el controlado. Y esto casi tanto
más cuanto que este último muestra menos de esos dones, que algunos consideran como
tanto mas incomunicables cuanto más embarazo provocan ellos mismos sobre sus secretos
técnicos.
La razón de este enigma es que el controlado desempeña allí el papel de filtro, o incluso, de
refractor del discurso del sujeto, y que así se presenta ya hecha al controlador una
estereografía que destaca ya los tres o cuatro registros en que puede leer la partitura
constituida por ese discurso.
Si el controlado pudiese ser colocado por el controlador en una posición subjetiva diterente
de la que implica el término siniestro de control (ventajosamente sustituido, pero sólo en
lengua inglesa por el de supervisión), el mejor fruto que sacaría de ese ejercicio sería
aprender a mantenerse éI mismo en la posición de subjetividad segunda en que la situación
pone de entrada al controlador.
Encontraría en ello la vía auténtica para aIcanzar lo que la clásica fórmula de la atención
difusa y aún distraída del analista no expresa sino de manera muy aproximada. Pues lo
esencial es saber a lo que esa atención apunta: seguramente no, todo nuestro trabajo está
hecho para demostrarlo, a un objeto más allá de la palabra del sujeto, como algunos se
constriñen a no perderlo nunca de vista. Si tal debiese ser el camino del análisis, sería sin
duda a otros medios a los que recurriría, o bien sería el único ejemplo de un método que se
prohibiese los medios de su fin.
Homologarán así ese punto como una puntuación correcta, Y aquí es donde se conjuga
armoniosamente la oposición, que sería catastrófico sostener formalmente, del análisis de la
raistencia y del análisis del material. Técnica en la cual se forman ustedes prácticamente en
el seminario llamado de control
Sin embargo, para aquellos que han aprendido otra, cuya sistemática conozco demasiado, y
que le conservan todavía algún crédito, haré observar que por supuesto no dejarán ustedes
de obtener una respuesta actual al patentizar la agresividad del sujeto para con ustedes, e
incluso al mostrar alguna finura en reconocer en ello bajo un modo contrastado la
"necesidad de amor" Después de lo cual, el arte de ustedes verá abrirse para éI el campo de
los manejos de la defensa ¡Vaya negocio! ¿No sabemos acaso que en los confines donde la
palabra dimite empieza el dominio de la violencia, y que reina ya allí, incluso sin que se la
provoque?
Si llevan pues allí la guerra, sepan por lo menos sus principios y que se desconocen sus
Iímites si no se la comprende con un Clausewitz como un caso particular del comercio
humano
Es sabido que fue reconociendo, bajo el nombre de guerra total, su dialéctica interna, como
éste llegó a formular que exige ser considerada como el prolongamiento de los medios de la
política.
Todo esto no parece desplazado para volver a encontrar a la vuelta de la esquina la nota de
Freud sobre la que me he detenido ya en el mismo escrito, y tal vez esto ilumina con una
luz nueva lo que quiere decirnos con la observación de que no habría que inferir, de la
batalla que se encarniza a veces durante meses alrededor de una granja aislada, que ésta
represente el santuario nacional de uno de los combatientes, ni siquiera que, albergue una
de sus industrias de guerra. Dicho de otra manera, el sentido de una acción defensiva u
ofensiva no debe buscarse en el objeto que le disputa aparentemente al adversario, sino más
bien en el designio del que participa y que define al adversario por su estrategia.
3)
... supervision. Je ne sais pas pourquoi on a appelé supervision. C'est une super-audition.
Pag. 289
Article Premier
Sur la formation de psychanalyste et sur la régularité de sa
transmission par la Société psychanalytique de Paris
1. – La connaissance et l’exercice de la psychanalyse exigent une
expérience de sa matière propre, à savoir des résistances et du
transfert, qui ne s’acquiert au premier chef que dans la position du
psychanalysé.
C’est pourquoi la psychanalyse dite didactique est la porte d’entrée
d’un enseignement où la formation technique commande l’intelligence
théorique elle-même.
2. – Expérience didactique, analyses sous contrôle et enseignement
théorique en sont les trois degrés, dont la Société psychanalytique
assume la charge et l’homologation.
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Pag. 295
Article III
(428)
Pag 296
Pag. 298
Pag. 366
Pag. 404
Cette autorité fondée sur la bonne foi de gens qui trouvaient dans
l’expérience même de leur propre analyse, de leurs contrôles, à justifier
le bien-fondé des
engagements et des règles à eux imposés, on la leur a soudain
présentée sous la figure la plus autocratique et la plus désagréable : au
lieu d’un collège d’aînés respectés, parmi lesquels chacun selon ses
affinités (121)trouvait ses maîtres et ses recours, ils ont vu apparaître la
figure unique de notre ancien camarade Nacht dont vous savez qu’elle
ne s’est jamais distinguée par la bonne grâce, mais qui devant des
difficultés imprévues s’est révélée sous les aspects d’un manque de tact
et de mesure, d’une brutalité de propos, d’un mépris des personnes
que je ne mentionnerais pas ici si ce ne devait pas être la fable des
étudiants
pour de nombreuses années.
Pag. 410
Rien n’a été épargné par lui pour m’atteindre. Une discussion ancienne
qui s’était
poursuivie sur le terrain de la théorie et de l’expérience – et qui portait
sur une technique que, justifiée ou non, j’avais défendue publiquement,
à savoir l’usage réglé de séances plus courtes dans certaines analyses,
et spécialement dans l’analyse didactique où la nature particulière des
résistances m’avait paru la justifier, a été réveillée par lui alors que
j’avais publiquement déclaré que, me soumettant au principe de
standards fondés sur un règlement professionnel, dès lors que nous
passions à un stade d’organisation de la profession, je ne reviendrais
plus sur cette pratique quel que m’en parût l’intérêt, et que
j’avais progressivement régularisé dans l’année précédente et
définitivement mis au temps réglementaire toutes mes analyses
didactiques dès la fin de cette année, sans qu’on aie pu depuis lors
relever contre moi le moindre manquement.
On a rappelé un prétendu engagement pris en février 1951 et
précisément à propos d’une analyse didactique particulièrement
réussie, de me tenir au standard commun sans vouloir se souvenir
qu’on m’avait autorisé encore au mois de décembre 1951 à exposer
devant la Société les raisons de cette technique que j’avais en effet
poursuivie au vu et au su de tous.
On a fait état contre moi du nombre de mes élèves en prétendant que
c’était le seulmotif de cette réduction du temps consacré à chacun sans
se souvenir que tous ceux quiavaient précédemment passé à l’examen
de la Commission avaient pu dire individuellement quel bénéfice ils en
avaient tiré dans leur cas et démontrer dans leurs contrôles le bon aloi
de leur formation.
Nacht en rapportant un propos qu’aurait tenu une de nos collègues
médecin des
hôpitaux, Madame Roudinesco pour la nommer....
Pag. 416
lettre à Hartmann
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Pag 432
Il est tout à fait clair, si l’analyse didactique a un sens, que c’est à vous
entendre
répondre au sujet, que vous saurez ce qu’il vous dit. Inversement voyez
là le secret du miracle permanent qu’est l’analyse dite contrôlée. Mais
ceci suppose que, si peu que ce soit, votre analyse personnelle vous ait
fait apercevoir cette aliénation à vous-même, qui est la résistance
majeure à quoi vous avez affaire dans vos analyses.
Ainsi vous ferez-vous entendre de la seule place qui soit occupée ou
devrait l’être, au delà du mur du langage, à savoir la vôtre.
444
formule de
l’attention diffuse, voire distraite, de l’analyste n’exprime que très
pproximativement. Car l’essentiel est de savoir ce que cette attention
vise : assurément pas, tout notre travail est fait pour le démontrer, un
objet au delà de la parole du sujet, comme certains s’astreignent à ne le
jamais perdre de vue. Si telle devait être la voie de l’analyse, c’est sans
aucun doute à d’autres moyens qu’elle aurait recours, ou bien ce serait
le seul exemple d’une méthode qui s’interdirait les moyens de sa fin.
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487
745
6.– Les positions ici avancées sous une forme radicale résument le
double travail d’un commentaire de textes que nous poursuivons depuis
sept ans dans un séminaire hebdomadaire couvrant par an environ trois
cents pages de l’oeuvre de Freud, – et d’un enseignement de
présentation clinique et de contrôle thérapeutique qui se poursuit
depuis cinq ans sous l’égide de la Clinique des maladies mentales et de
l’encéphale (Professeur Jean Delay) de la Faculté de Médecine de Paris.
Les conséquences de ce travail théorique et pratique sur la direction de
la cure, – autriple point de vue de la place de l’interprétation dans
l’analyse, du maniement du transfert, et des normes mêmes où se fixent
les buts et la terminaison de la cure –, ont été exposées au Colloque
international tenu cette année à Royaumont par la Société Française de
Psychanalyse, soit par le groupe qui nous accompagne dans ce labeur.
Les mêmes personnalités dont la place dans la Société internationale de
psychanalyse a pour effet que la langue française est la seule langue de
grande culture dans laquelle il n’y ait pas de traduction complète des
oeuvres de Freud – la partie traduite y étant tissée d’oublis, de non-
sens, de falsifications et d’erreurs qui en rendent la lecture au mieux
inintelligible et au pire controuvée –, sont aussi celles que nous
rencontrons pour s’opposer à toute discussion de ces travaux dans la
Société internationale de psychanalyse, fondée par Freud.
763
886
Dès le départ et en tout cas un contrôle qualifié sera dans ce cadre
assuré au praticien en formation dans notre École.
Seront proposés à l’étude ainsi instaurée les traits par où je romps moi-
même avec les standards affirmés dans la pratique didactique, ainsi que
les effets qu’on impute à mon enseignement sur le cours de mes
analyses quand c’est le cas qu’au titre d’élèves mes analysés y
assistent. On y inclura, s’il le faut, les seules impasses à retenir de ma
position dans une telle École à savoir celles que l’induction même à
quoi vise mon enseignement, engendrerait dans son travail.
Ces études, dont la pointe est la mise en question de la routine établie
seront colligées par le directoire de la section qui veillera aux voies les
plus propices à soutenir les effets de leur sollicitation.
Trois sous-sections :
– doctrine de la psychanalyse pure,
– critique interne de sa praxis comme formation,
– contrôle des psychanalystes en formation.
1089
Ce tri suppose une référence à l’expérience de chacun en tant
qu’évaluée par les autres.
Une fois opéré ce tri, tout usage de ces classes y implique (2)l’égalité
supposée et
l’équivalence éventuelle, tout usage courtois, s’entend.
Inutile donc de nous assourdir entre nous des droits acquis dans «
l’écoute », comme on s’exprime, des vertus du contrôle et du respect de
la clinique. Quiconque prétend les représenter ne peut s’en targuer au
moins ici plus qu’un autre de son rang.
En quoi (que les personnes m’excusent d’y associer des initiales faciles
à remplir), en quoi Madame A. et Madame D. seraient-elles inégales à
Monsieur P. et à Monsieur V. Pour l’écoute, les contrôles et l’expérience
clinique qu’elles ont à leur actif ?
1091
C’est là qu’un contrôle n’est pas de trop : non pas contrôle de cas, mais
du sujet (je souligne) seul en cause dan l’acte, alors que le désir (du
psychanalyste) se doit tout au soutien de la demande qui l’assiège afin
de s’y trouver.
Ce désir, nous ne pouvons qu’en théoriser la nécessité. Il est à prendre
dans le fait pour satisfaire à cette nécessité. Sa correction reste au gré
du sujet qui peut se resoumettre au faire du psychanalysant.
Le contrôle que j’évoque ne saurait remettre quiconque sur la sellette
où il a gagné ses galons. C’est pourtant, semble t-il bien, le fantasme
contre lequel semblent s’être édifié les primes sauts d’institution, d’où
se sont cristallisées celles généralement reçues.
1093
1101
C’est là qu’un contrôle pourrait sembler n’être pas de trop, même s’il
en faut plus pour nous dicter la proposition.
C’est autre chose que de contrôler un « cas » : un sujet (je souligne)
que son acte
dépasse, ce qui n’est rien, mais qui, s’il dépasse son acte, fait
l’incapacité que nous voyons fleurir le parterre des psychanalystes :
[qui se manifestera devant le siège de l’obsessionnel par exemple, de
céder à sa demande de phallus, à l’interpréter en termes de
coprophage, et ainsi, de la fixer à sa chiasse, à ce qu’on fasse enfin
défaut à son désir470].
À quoi a à répondre le désir du psychanalyste ? À une nécessité que
nous ne pouvons théoriser que de devoir faire le désir du sujet comme
désir de l’Autre, soit de se faire cause de ce désir. Mais pour satisfaire à
cette nécessité, le psychanalyste est à prendre tel qu’il est dans le fait,
ce qui ne lui permet pas de bien faire en tous les cas de la demande,
nousvenons de l’illustrer.
La correction du désir du psychanalyste, à ce qu’on dit reste ouverte,
d’une reprise du bâton du psychanalysant. On sait que (15)ce sont là
propos en l’air. Je dis qu’ils le resteront tant que les besoins ne se
jugeront pas à partir de l’acte psychanalytique.
C’est bien pourquoi ma proposition est de s’intéresser à la passe où
l’acte pourrait se saisir dans le temps qu’il se produit.
Non certes de remettre quiconque
1102
Ce qui suggère que ceux qui, ladite expérience, l’ont, ne perdraient rien
à se
former à ces exigences qui en sortent, pour les lui restituer dans leur «
écoute », dans leur regard clinique, et pourquoi pas dans leurs
contrôles. Où ne les rend pas plus indignes d’être entendues qu’elles
puissent servir en d’autres champs.
Car l’expérience du clinicien comme l’écoute du psychanalyste n’ont
pas à être si
assurées de leur axe que de ne pas s’aider des repères structuraux qui
de cet axe font lecture. Ils ne seront pas de trop pour, cette lecture, la
transmettre, qui sait : pour la modifier, en tout cas pour l’interpréter.
1304
M. SILVESTRE – Je voudrais revenir sur un point qui a été, pour moi en tout cas, le
départ de cette
interrogation. Bien sûr que dans une situation de contrôle, de quoi que je parle, c’est
moi qui parle.
Mais malgré tout, je parle de quelque chose…
M. LACAN – De quelque chose mais pas de n’importe quoi. Vous parlez
de ce que vous avez entendu d’un analysant. Ce n’est pas du tout une
chose ordinaire.
M. SILVESTRE – C’est la découverte de ce que cette chose n’est pas ordinaire qui est,
disons, assez
particulière…
M. LACAN – Ça n’en est pas moins soumis aux lois ordinaires de la
transmission. Alors, si vous ne vous souvenez pas de ce que j’ai dit : il
faut mettre au premier point le sujet, l’émetteur, qui reçoit son propre
message sous une forme inversée – si vous ne partez pas de là, vous
n’en sortirez jamais.
M. DIDIER – L’intercontrôle, dans une première étape, met une chose en évidence :
parmi les
auditeurs, il y a les collègues de même formation, et puis il y a l’analyste plus
chevronné. Quand les
collègues de même formation reparlent après, cela a été un étonnement pour nous de
voir que même se situant à un niveau différent de celui de l’analyste chevronné,
néanmoins ce qui est dit apporte quelque chose pour le rapporteur. Par conséquent ce
qui est entendu est, d’un côté, lié bien sûr à la connaissance et à la compréhension de
la théorie et de l’expérience analytique, puisque l’analyste qui est le contrôleur
apporte tout le temps quelque chose d’autre que les autres n’apportent pas, mais cela
met bien en évidence ce que vous avanciez : que l’émetteur reçoit du récepteur son
propre message sous forme inversée, et (182)qu’au même niveau de formation, on
entend plus que ce qu’on a dit.
M. LACAN – Vous l’avez dit tout à l’heure très bien.
1305
M. DIDIER – Il y a une autre différence qui est apparue à certains : c’est que quand est
rapporté un
texte lu, une séance intégralement lue, ce qui en est dit après par les auditeurs est
très différent de ce qu’il en est quand il y a libre association du rapporteur.
Il nous est apparu que souvent, quand la séance est lue, il y a des affrontements de
points de vue
irréductibles entre les auditeurs qui parlent ; peut-être s’agit-il d’affrontements
narcissiques, chacun
défendant son point de vue, chose qui n’apparaissait pas quand il s’agissait de la
parole propre du
rapporteur.
C’est là-dessus que s’étayaient les comparaisons tentées dans d’autres secteurs où
existe également cette reprise du discours. Ce n’est pas comme le jeu du téléphone
auquel jouent les enfants, où l’on se dit quelque chose à l’oreille de l’un à l’autre, et il
s’agit de voir à la fin l’écart entre ce qui a été dit au départ et ce qui est obtenu.
M. LACAN – Heureusement que les choses ne se passent pas comme ça
dans l’intercontrôle!
1683
C’est simplement des gens pour qui le poids des mots est très (46)sérieux
et qui ne sont pas facilement disposés à en prendre à leur aise avec ces
mots. J’ai quelquefois à répondre à des cas comme ceux-là dans cette
fameuse supervision de tout à l’heure que, plus simplement, nous
appelons en français un contrôle (ce qui ne veut pas dire, bien sûr,
quenous croyons contrôler rien). Moi, souvent, dans mes contrôles – au
début tout au moins – j’encourage plutôt l’analyste – ou celui ou celle
qui se croit tel –, je l’encourage à suivre son mouvement. Je ne pense
pas que ça soit sans raison que – non pas il se mette dans cette position,
c’est très peu contrôlé – mais je ne pense pas que ça soit sans raison
que quelqu’un vienne lui raconter quelque chose au nom simplement de
ceci : qu’on lui a dit que c’était un analyste. Ce n’est pas sans raison,
parce qu’il en attend quelque chose.
Maintenant, ce dont il s’agit c’est de comprendre comment ce que je
viens là de vous dépeindre à très gros traits peut fonctionner.
Fonctionner de façon telle que, quand même, le lien social constitué par
l’analyse
rebondisse, se perpétue. C’est là que j’ai pris parti et que j’ai dit… –
dans quelque chose où, d’un côté, il y a quelqu’un qui parle sans le
moindre souci de se contredire, et puis, de l’autre, quelqu’un qui ne
parle pas – puisque, la plupart du temps, il faut bien laisser la parole à
celui qui est là pour quelque chose ; quand il parle, il est supposé dire
la vérité, mais pas n’importe laquelle, la vérité qu’il faut que l’analysant
entende