Vous êtes sur la page 1sur 9

MISES EN GARDE

La manipulation de la soude caustique et les huiles essentielles ne conviennent pas


aux femmes enceintes, allaitantes et aux jeunes enfants.
Aucune Huile essentielle ne devrait être utilisé avant le 4e mois de grossesse.
Certaines huiles essentielles dites ‘’ à cétones’’ (neurotoxiques) et ‘’hormon-like’’ (qui
influencent les hormones) sont totalement à proscrire pour les femmes enceintes, les
femmes allaitantes et les jeunes enfants.
Durant la grossesse et l’allaitement, la prise d’HE (huiles essentielles) par voie cutané
est à favoriser. Évitez les massages au niveau des seins et au niveau de votre ventre,
près de votre petit bébé. Évitez aussi les prises orales ou par diffusion à tout prix.
Dans un savon, les HE subissent en partie la destruction de leurs principes actifs si
délicats, Et, à moins d’utiliser un savon surgras, il ne reste pratiquement plus rien sur
la peau lorsque vous vous lavez avec un savon 100% saponifié, mais n’est reste pas
moins qu’un risque subsiste. Soyez vigilante pour vous et votre bébé.
Matériel :
Favorisé le verre épais, le stainless steal (acier inoxydable), le plastique dur et le
silicone. Évitez les matériaux poreux comme le bois et n’utilisez jamais d’autres
métaux comme l’aluminium ou la fonte. Ces derniers absorberont et/ou réagiront
avec la soude caustique.

ou ou

Chaudron et cul de poule 2 x 2 tasses en pyrex Balance numérique


ou bain-marie Ou 2 pots mason

Pied mélangeur avec une Cuillères de plastiques ou de Thermomètre numérique


bonne garantie (3 ans) silicone

ou

2 litres en carton Serviette + glacière Planche à découper


ou moules à savon pas en bois

1
Équipement de sécurité
La soude caustique fait plus peur que ce que l’on doit craindre d’elle. Vous ne devriez
pas explosés, ne vous en faites pas.
Par contre, si moi, je vulgarise la soude, il ne faut pas pour autant s’en méfier. Je suis
très peu sensible à cette substance, mais il en est peut-être autrement pour vous.
Le mot caustique signifie : Qui attaque, corrode les tissus animaux et végétaux.
La soude provoque également des émanations toxiques lorsque se température est
au-dessus de 60°C.
Vous devez donc vous n protéger et il est de mon devoir de vous prémunir contre un
éventuel accident ou incident.
La solution en cas de contact avec la soude est d’aller rincer la partie atteinte sous
l’eau vive quelques minutes. En toute circonstances, vous aurez accès à l’eau vive
pour aller vous rincer si votre corps entre en contact avec la soude. Si un membre de
votre corps se met à picoter, c’est qu’il a probablement été en contact avec de la
soude caustique, rincer vous immédiatement, même si vous ne ressentez qu’un
picotement, car cela risque de s’aggraver si vous ne stoppez pas la réaction chimique
avec de l’eau.
Je vous fournirai toute l’équipement de sécurité nécessaire pour éviter tout contact
avec la soude caustique.

GANTS – TABLIERS – LUNETTES – MASQUES

Travaillez dans un espace aéré ou sous une hotte qui tirera l’aire dehors.
Ci contre : fiche signalétique de la soude caustique perlée utilisée aujourd’hui

2
Qu’est-ce qu’un SAVON…
Composition de base:
- CORPS GRAS (huiles, macérât ou gras)
- EAU (eau, jus, lait, décoction, infusion…)
- AGENT CAUSITQUE (soude caustique (NAoH ou hydroxyde de sodium), hydoxyde de
potassium, cendre végétale, etc..)

Ajouts :
- Agent de conservation (Vitamine E, extrait de pépins de pamplemousse, HE de romarin à
cinéole)
- Huiles Essentielles (évitez les agrumes et attentions aux HE dermacaustiques et
magasinez-les avec les noms latins)
- Exfoliants, abrasifs… (argiles, cendres, charbon activé, café, pavot, avoine, son de blé, sel…)
- Colorants (épices douces pour la peau, argiles, cacao, micas, colorants industriels à savon...
mais pas le colorant alimentaire)
- Beurres ou cires (karité, coco, cacao, cire d’abeille… tout ça pour jouer avec les textures et
les propriétés du savon)

Quand on fait un savon… on prépare la solution de base en premier…

Tout le reste s’ajoute un fois le savon terminé… soit, une fois qu’on a obtenu la trace.

PRÉPARER LE MATÉRIEL :

Disposez tout le matériel et les ingrédients à votre disposition. Choisissez votre recette, choisissez et
préparez TOUS vos ajouts (conservateurs, HE, fragrances, argiles, épices, colorants…). Vous devez
savoir exactement ce que vous ferez avant de commencer parce que ce n’est pas une fois le savon
fait qu’il sera temps de vous demander quoi y ajouter… sinon, il figera dans votre bol !

ÉQUIPEMENT DE SÉCURITÉ :

La soude n’est pas si épeurente quand on la connait, mais vous devez quand même vous protéger
adéquatement quand vous la manipuler. Elle est très dermacaustique et ses émanations sont
puissantes. Référez-vous à la liste de l’équipement de sécurité mentionné au début du document et
ne négligez pas les risques.

3
PRÊTS À COMMENCER…

PESEZ LA SOUDE CAUSTIQUE (NAOH) :

Première chose à faire. Peser la soude dans un contenant de verre sec (pas mouillé) et réservé

PESEZ L’EAU :

Utilisez un contenant de verre assez grand pour y accueillir également la quantité de soude de votre
recette.

SOUDE DANS L’EAU = BRAVO !!!

Prenez vos précautions à cet étape. Mettez la soude caustique dans l’eau et non l’inverse. La soude
dans l’eau bravo ! Car c’est à ce moment que se produit la réaction chimique la plus toxique. Le
mélange d’eau et de soude produira beaucoup de chaleur (environ 100°C). Les émanations que ce
mélange produira seront très toxiques. Vous devrez vous installer dans un endroit à air ouvert, sous
un ventilateur, dehors… peu importe, mais pas dans un endroit petit et clos. Éloigné votre nez du
mélange. Une fois le mélange refroidi à 60°C et moins, il n’y a plus d’émanations… Mais il est
toujours très caustique. Le délaissez pas votre équipement de sécurité.

LAISSER REFROIDIR LA SOUDE :

La soude doit maintenant refroidir. Pour ma part, je travaille avec un


mélange refroidi à 30°C. Vous pouvez vous permettre 1 ou 2 degrés
d’écart, mais essayer de respecter le 30°C quand même. Vous
remarquerez que lorsque vous bougez la soude caustique, la température
de celle-ci augmente. Ne la brassez donc pas inutilement.

PESER LES HUILES / GRAISSES / BEURRES / CIRES :

Pendant que refroidi votre soude… Vous pouvez peser et faire fondre /
chauffer vos corps gras. Mettez-les à fondre dans un bain marie pour
éviter les surchauffes, ce qui dénaturerais vos gras. Vous devrez ensuite
les faire refroidir pour atteindre un 30°C, tout comme le mélange soude
caustique + eau. (Vous pouvez mettre les cires à fondre à part pour éviter
de trop faire chauffer le mélange d’huile car le point de fusion de la cire
d’abeille est de 61°C à 66°C, puis les mélanger ensemble une fois les huiles
à 30°C)

MÉLANGER LES DEUX MÉLANGES ENSEMBLE :

Une fois le 30°C atteint avec le mélange aqueux (eau + soude caustique) et avec les corps gras
(huiles, cires, beurres, graisses…) il est temps de les intégrer un à l’autre. Versez le mélange aqueux
dans le mélange des corps gras. Installez-vous stablement et de manière sécuritaire sur une
surface protégée et commencez à mélanger. Le brassage peut se faire au fouet ou au pied
mélangeur. Vous devrez brasser jusqu’à la trace. Attention, le mélange est toujours très caustique.
4
LA TRACE :

La trace s’obtient en brassant le savon (mélange aqueux et mélange gras ensemble).On appel
TRACE le fait que la texture du mélange ait épaissi et qu’en retirant notre appareil de brassage, une
trace visuelle perdure dans le mélange. La texture s’apparente à un pudding à la vanille instantané.
La trace peut être rapide (environ 5 minutes) ou très lente (25 à 30 minutes au pied mélangeur ou
jusqu’à 1 heure au fouet). Le choix des huiles, l’ajout de cires, la température des mélanges influence
le temps du traçage.

PHASE DE GEL (méthode de saponification à froid) :

Après avoir obtenu votre trace, il faudra mettre le savon en moule. Vous le laisserez reposer 24
heures pour qu’il termine sa saponification. Cette phase se nomme le gel. Durant la phase du gel, le
savon va générer de la chaleur. Vous devrez veillez à ce qu’il perde le moins de chaleur possible
durant ces 24 heures. L’emailloté dans une vieille serviette et le mettre dans une glacière
maintiendra efficacement la chaleur de votre savon.

DÉMOULAGE :

Le démoulage s’effectue APRÈS la phase du gel (soit 24 heures après avoir


mis le savon en moule). Portez toujours des gants et attentions aux
surfaces poreuses ou fragiles comme le bois car le savon est toujours
caustique. Le démoulage doit se faire sur une surface lisse, lavable et
protégée de préférence. Une fois le savon démouler, vous devrez le
couper. Habituellement, les savons artisanaux vendus en commerces
pèsent entre 110 gr et 150 gr chacun.

L’ESTAMPILLAGE :

Si vous avez des estampes à savon (ou de simples emportes pièces à


biscuits ou à plasticine), vous devrez vous en servir immédiatement après avoir
coupé votre savon.

LE SÉCHAGE (méthode de saponification à froid) :

Votre savon devra sécher durant 4 à 6 semaines avant d’être utilisé. Ce


séchage permettra à la soude de perdre sa causticité (propriété caustique /
irritante pour la peau et les muqueuses). Étalez-les savons en ‘’dominos’’
pour permettre à l’air de circuler tout autour. Évitez la lumière, sinon le
savon aura des décolorations très peu esthétiques. Mettez-les à l’abri de la
poussière (dans une armoire ou sous un linge), mais surtout à l’abri des
enfants ou de toute autre personne à risque de les manipuler durant leur phases caustique. Un PH
de savon prêt à l’usage se situe entre 9 et 11. Le teste ‘’maison’’ pour vérifier si un savon est prêt à
l’usage consiste à y poser la langue ! Si ça picote = encore caustique
5
Le savon est le résultat d’une réaction chimique entre une matière caustique et une matière grasse.
C’est ce qu’on appelle la saponification.

La saponification à froid : Ce savon est produit à partir d’un mélange d’huile et de soude n’excédant
pas 45° Celsius. Ce procédé à le désavantage de produire un savon qui ne sera pas utilisable avant
un mois (en moyenne). Il s’agit par contre de la méthode la plus simple et celle que je vous
montrerai aujourd’hui. Il ne vous reste plus qu’à planifier vos besoins en savon !

Les ingrédients :
LA SOUDE CAUSTIQUE

Autres noms : soude caustique, soude caustique perlée, lye, soda, soda ash, NaoH, hydroxyde de sodium

Ne pas confondre avec soude (tout court) … la soude tout court est en fait du carbonate de sodium. Cette
soude porte aussi les noms de : trioxocarbonate de disodium, carbonate de soude anhydre

Lorsque l’eau entre en contact avec la soude caustique, une réaction chimique intense se produit. Les
vapeurs que cette réaction produisent sont hautement nocives. Le mélange chauffe à environ 100°C et est
très dermacaustique. EN CAS DE CONTACT, RINCER IMMÉDIATEMENT À GRANDE EAU.

Une fois le mélange refroidi à 60°C, les émanations ne sont plus nocives, mais le mélange reste
dermacaustique.

La soude se conserve dans un pot hermétique à l’abris de la lumière et de l’humidité. Sont temps de
conservation varie selon son entreposage, mais vous pourrez faire quelques années avec votre produit si vous
en prenez bien soins.

LES GRAS

Les gras ne sont pas tous bons pour faire des savons. Les graisses animales ont tendances à faire rancir les
savons plus rapidement, mais il y a aussi des huiles qui accélèrent le rancissement. Faites vos recherches
judicieusement.
Huile d’amande douce, le tournesol, la noisette, arachide ou l'huile de chanvre rancissent rapidement, utilisez-les avec
parcimonie, à faible pourcentage dans vos recettes. On peut également ajouter, si on tient à les employer, de la vitamine
E, de l'extrait de pépins de pamplemousse, ou de l'huile essentielle de romarin, qui ont des effets conservateurs. Et éviter
les zestes ou les jus d'agrumes.

De plus, les huiles et les gras possèdent des propriétés différentes dans un savons…

Vous les découvrirez plus loin.

L’EAU

Un dosage régulier d’eau dans un savon bien constitué se situe entre 35% et 40%... Le choix de l’eau importe
un peu, mais ne vous en faites pas trop avec cela.

6
Choisir quel agent de conservation utiliser… vitamine E ou extrait de pépins de pamplemousse…

Et bien, dans un savon, ils jouent tous les deux le même rôle… ANTIOXYDANT pour empêcher le rancissement
trop rapide de votre savon, surtout si vos huiles sont des huiles sujettes au rancissement ou si vous avez
malgré tout choisi de prendre une HE d’agrume (pour les reconnaitre, le nom latin d’une HE d’agrume
commence par CITRUS).

Votre choix de conservateur se précisera avec l’utilité AUTRE que celle de faire du savon que vous lui
découvrirez…

Vitamine E : Utilisé à moins de 0.5%, elle agit en tant qu’antioxydant dans un produit… De 0.5% à 30% elle
apporte aussi des propriétés régénératrices pour la peau de par son pouvoir antioxydant justement. Donc, si
vous projetez de faire des crèmes pour la peau, déo, macérât huileux et cie… c’est le meilleur choix pour vous.

L’extrait de pépins de pamplemousse : Lui, dans une autre vie, il est également antifongique, antiviral,
antibactérien, antiparasitaire et stimulant du système immunitaire... en plus d’être hydrosoluble (se dissout
dans l’eau). Excellent allier quand on a un poulailler plein de poules qui commencent à tousser! Quelques
gouttes dans la buvette et ça nous donne un bon coup de pouce et aide à prévenir la propagation
exponentielle d’une maladie indésirable… Bon aussi pour les humains, mais là.. je ne peux pas vous dire d’en
prendre, je ne suis pas médecin!

Pour ce qui est des Huiles essentielles… ne payez pas les huiles qui sont dispendieuses pour rien. La majorité
des propriétés des HE ne tiennent pas à la soude caustique.

New direction aromatics (Ontario, en ligne) en tien des pas cher qui sont toutes indiquées pour cet usage. Je
déconseille FORTEMENT de vous traiter ou de faire un produit corporel comme une crème avec ce type
d’huile essentielle… car vraiment, la qualité est très très négligeable.

Attention aux HE dermacautisques, à celles déconseillées pour les femmes enceintes, allaitantes et aux jeunes
enfants. Attention aussi à celles qui sont oxydantes (agrumes = citrus)

1 ml d’HE représente entre 25 et 40 gouttes… cela se calcul avec la densité de l’huile essentielle en question.
Dans une recette de savon, on utilise environ 10 à 15 ml par recette de 1000 à 1200 grammes… Donc ça en
prend BEAUCOUP. Un minimum de 250 gouttes.

Fragrances : si vous optez pour ce moyen de parfumer vos savons, sachez que les phtalates sont très nocifs.
Choisissez au moins une fragrance sans phtalates. Cela reste un produit artificiel et dommageable pour
l’environnement, mais a l’avantage de ne pas nuire aux propriétés de votre savon et d’offrir une ‘’odeur’’ qui
tient vraiment bien. Très peu couteuses, si vous avez peur des HE ou les trouvez inaccessibles, il y a les
fragrances pour vous. Mais gardez en tête que votre savon fait maison aura un petit quelque chose de moins
naturel.

7
Savon de castille 100% olive
- 800 gr d’huile d’olive
- 97 gr de soude caustique
- 200 gr d’eau
- Faite votre savon… le reste vient après la trace
- 2ml d’extrait de pépin de pamplemousse ou de vitamine E (conservation, facultatif)
- 10 ml ( env. 300 gouttes et + ) de l’huile essentielle de votre choix
- Si vous souhaitez des argiles, exfoliants et cie…

Savon au beurre de Karité pour peaux sensibles


- 430 gr d’huile d’olive
- 200 gr d’huile de coco
- 170 gr de beurre de karité
- 110 gr de soude caustique
- 257 gr d’eau
- Faite votre savon… le reste vient après la trace
- 2 ml d’extrait de pépin de pamplemousse ou de vitamine E (conservation, facultatif)
- 10 ml ( env. 300 gouttes et + ) d’huile essentielle de votre choix
- Si vous souhaitez des argiles, exfoliants et cie…

Savon dur à la cire d’abeille

- 550 gr huile d’olive


- 150 gr d’huile de coco
- 15 gr cire d’abeille
- 209 gr d’eau
- 103 gr de soude caustique
- Faite votre savon… le reste vient après la trace
- 2 ml d’extrait de pépin de pamplemousse ou de vitamine E (conservation, facultatif)
- 10 ml ( env. 300 gouttes et + ) de l’huile essentielle de votre choix
- Si vous souhaitez des argiles, exfoliants et cie…

Toujours les conservateurs, huiles essentielles, argiles, colorants et autres


additifs après la trace.
8
Résumé

1 LUNETTES + GANTS + TABLIER


2 MESURER la SOUDE et L’EAU
3 SOUDE dans l’EAU
4 MESURER les HUILES
5 FONDRE ou CHAUFFER un peu les HUILES
6 Les deux MÉLANGES à environ 30°C en même temps
7 Verser le mélange de SOUDE dans le mélange d’HUILES
8 BRASSER jusqu’à la trace (texture pudding)
AJOUTER les autres INGRÉDIENTS à la cuillère, à moins
9
d’avoir une poudre à délayer. (agent de conservation, HE, argile…)
10 VERSER dans le MOULE
11 SERVIETTE + GLACIÈRE 24 heures
DÉMOULER et TRANCHER 24 heures plus tard
12
(avec des gants et pas sur une planche de bois)
Laisser SÉCHER dans un endroit AÉRÉ pendant
13
4 à 6 semaines
TESTER avec la langue
14
(si ça pique = soude encore active)

Vous aimerez peut-être aussi