Chapitre 1 Circuits Monophas en R Gime Sinuso Dal

Chapitre 1 Circuits monophasés en régime sinusoïdal
Chapitre 1
Circuits monophasés en régime sinusoïdal
1. 1. Signal sinusoïdal 3
2. 2. Récepteurs électriques linéaires, notions d’impédance 9
3. 3. Etude du circuit RLC série 15
4. 4. Puissances en sinusoïdal monophasé 18
5. 5. Exercices corrigés 22
1
2
1. Signal sinusoïdal
1.1. Régime sinusoïdal
La plus grande partie de l’énergie électrique est produite sous forme de courant (tension)
alternatif sinusoïdal. Les fonctions sinusoïdales sont simples à manipuler mathématiquement.
1.2. Grandeurs sinusoïdales
On appelle tension alternative, une tension électrique dont le sens change de sens plusieurs
fois par seconde.
En règle générale, On écrira une tension sinusoïdale sous la forme V (t )  2 V cos(t   ) .
Avec :
 V : valeur efficace,
 V m  2V : valeur maximale ou valeur crête,
 (t   ) : phase instantanée,
2π
   2π f   : pulsation, f : fréquence et T la période,
T
  : phase à l’origine,
3
Fig.1.1. Tension sinusoïdale
Exemple :
Soit une tension sinusoïdale représentée par : v t   220 2 sin 314 t 90 
A partir de cette équation, en déduire :
1. La pulsation, la période et la fréquence
2  1
  2 f   314rad / sec f   50 Hz T   0.02 sec
T 2 f
2. Les valeurs crête et efficace de cette tension :
La valeur crête : U m  220 2 V
La valeur efficace : U  220 V
3. Le déphasage à l’origine   90
1.3.Valeurs efficaces
Si l’on souhaite comparer un courant alternatif avec un courant continu, on est amené à
définir les notions d’intensité efficace et de tension efficace :
4
La valeur efficace d’un courant alternatif est égale à la valeur d’un courant continu qui
produirait, pour le même temps, dans une même résistance pure, la même quantité de chaleur.
1
1T  2
Elle vaut : I eff    i (t )dt 
T 0 
En particulier si i(t) est de forme sinusoïdale alors
I max
. I eff 
2
Exemple : Un radiateur mis sous une tension alternative 𝑉max ou sous une tension continue
𝑉=𝑉max/(√2) chauffera de la même façon.
Remarque : les valeurs indiquées par les appareils de mesure de type voltmètre ou
ampèremètre sont toujours des valeurs efficaces. En électrotechnique on donne toujours la
valeur efficace des tensions et des courants.
1.4.Représentation de Fresnel d’une grandeur sinusoïdale
La représentation de Fresnel est un outil graphique permettant d'ajouter, de soustraire, de
dériver et d'intégrer des fonctions sinusoïdales de même fréquence.
On peut faire correspondre à toute fonction sinusoïdale un vecteur de Fresnel partant de
l'origine du repère, de module la valeur efficace de la fonction et faisant un angle égale au
déphasage avec l'axe (Ox) pris comme origine des phases.
L'intérêt de la représentation de Fresnel c'est de séparer la partie temporelle (ωt) de la partie
de phase (ϕ),
5
Exemple : soient deux tension : U  2 U Cos ( t   ) et V  2V Cos ( t ) , leur
représentation de Fresnel est donnée par la figure .1.2.

Ox
V
Fig.1.2. Représentation de Fresnel
 est le déphasage entre les deux vecteurs (en électrotechnique, on prendra souvent les
courants comme référence pour les déphasages).
Addition de deux tensions sinusoïdales
L'addition de deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation u (t )  2 U Cos ( t  u ) et
v (t )  2V Cos ( t  v ) est une grandeurs sinusoïdale de même pulsation
w (t )  2W Cos ( t  v ) .
La détermination de w(t) est peu évidente à effectuer par le calcul ; on obtient une solution
bien plus rapidement par construction de Fresnel (Figure. 1.3).
6
W
U U
V
Fig.1.3. Addition de deux tensions

sinusoïdales
1.5.Représentation complexe d’une grandeur sinusoïdale
On caractérise une grandeur sinusoïdale par les composantes du vecteur de Fresnel dans le
plan complexe :
Im
U Sin()

Re
U Cos(
Fig.1.4. Représentation complexe d’une

grandeur sinusoïdale
U  U cos  jU sin   U e j   U 
A un signal u (t )  2U cos( t   ) on peut correspondre un nombre complexe U de module
U et d'argument ,
La pulsation ω ne figure pas dans les représentations complexes, mais il est sous-entendu que
toutes les fonctions sinusoïdales qu’elles représentent ont la même pulsation.
7
Somme de deux grandeurs complexes
Soient deux grandeurs complexes : U 1  U 11 et U 2  U 22
U  U 1  U 2  U 11  U 22
U  U 1 cos1  j U 1 sin 1   U 2 cos2  j U 2 sin 2 
U  U 1 cos1  U 2 cos2   j U 1 sin 1 U 2 sin 2 
U  U 1 cos1  U 2 cos2   U 1 sin 1  U 2 sin 2 

2 2
Module:
U  U 12  U 22  2U 1U 2 cos(2  1 )
U 1 sin 1  U 2 sin 2
Argument : arctan  
U 1 cos 1  U 2 cos 2
Produit de deux grandeurs complexes
U  U 1 U 2  U 11 U 22
Module: U  U 1 U 2 Argument :   1  2
Division de deux grandeurs complexes
U 1 U 11
U  
U 2 U 2 2
U1
Module: U  Argument :  1  2
U2
8
2. Récepteurs électriques linéaires, notions d’impédance
2.1.Impédance complexe
L’impédance est l’équivalent en l’alternatif à la résistance en continu. L’impédance en
U
alternatif est une valeur complexe et égale à Z 
I
Elle s’écrit sous plusieurs formes :
Algébrique Exponentielle Trigonométrique
Z  R  jX Z  Ze j  Z  Z 
Avec :
X 
Z  R 2  X 2 son module de l’impédance et   tan 1   son argument.
R 
Elle peut être aussi représentée graphiquement comme la montre la figure.1.5.
Z
X

R
Fig.1.5.Représentation graphique de l’impédance
9
2.2.Impédance complexes de certain élément
a. Résistance : La résistance consomme toute l’énergie qu’elle reçoit sous forme de l’effet
joule.
𝑢 (𝑡 )
i(t) R u(t) 𝑢(𝑡) = 𝑅. 𝑖 (𝑡) → 𝑖 (𝑡) =
𝑅
On notation complexe, la tension au borne d’une résistance s’écrit : U  R I
U
L’impédance par définition est donc Z   R  Re j (0)  R  0 j .
I
Z  R 2  X2  R 2  0  R

 R  R et X  0  X 0
  arctg    arctg    0
 R R 
Dans le cas d’une résistance pure, la tension et le courant sont en phase
u
i
t
10
b. Impédance d’une bobine
Si le courant varie dans un circuit, le flux magnétique variera aussi dans ce circuit. Cette
variation de flux produit une force électromotrice induite dans le circuit qui est
proportionnelle à la dérivée par rapport au temps de l’intensité du courant.
i(t) Dans le cas où l’inductance (L) est Cts

𝑑𝑖 (𝑡) 1
L u(t) 𝑢(𝑡) = 𝐿. → 𝑖 (𝑡) = ∫ 𝑢 (𝑡)𝑑𝑡
𝑑𝑒 𝐿
- L’inductance pure magazine toute l’énergie qu’elle reçoit dans le camp magnétique.
𝑑𝑖(𝑡)
- Si 𝑖(𝑡) = 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 alors 𝑢(𝑡) = 𝐿. = 𝑗𝐿𝜔𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 → 𝑢(𝑡) = 𝑗𝐿𝜔𝑖(𝑡) .
𝑑𝑒
- On appelle le nombre complexe 𝑍𝐿 = 𝑗𝐿𝜔 impédance de l’inductance pure.
- Les bobines réelles ne sont jamais pures à 100% à cause de la résistance du fils qu’il la
compose, dans ce cas l’impédance est donnée par 𝑍𝐿 = 𝑟 + 𝑗𝐿𝜔. Où r est la résistance de la
bobine.
L’impédance d’une bobine pure est donc :

U j( ) 
Z   jL   L  e 2  0  jL   L  .
I 2

 Z  R  X  0   L    L 
2 2 2
 R  0 et X  L 
L  
  arctg    arctg 
X

 R  0  2
On dit que la tension est en avance de phase par rapport au courant de π/2
11
π
2
U
u
i
π
t O 1 2
0 I
c. Impédance d’un condensateur
Pour un condensateur, la quantité d’électricité est proportionnelle à la tension appliquée. La
constante de proportionnalité est appelée la capacité C du condensateur.
i(t) 𝑑𝑄(𝑡 ) = 𝐶. 𝑑𝑢(𝑡 ) → 𝑖(𝑡 )𝑑𝑡 = 𝐶𝑑𝑢(𝑡 )

C u(t) 1
⇒ 𝑢(𝑡 ) = ∫ 𝑖(𝑡 )𝑑𝑡
𝐶
1 1
- Si 𝑖(𝑡) = 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 alors ∫ 𝑖 (𝑡 )𝑑𝑡 = 𝑗𝜔 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 → 𝑢(𝑡) = −𝑗 𝐶𝜔 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡 .
1
- on appelle le nombre complexe 𝑍𝐶 = −𝑗 𝜔𝐶 l’impédance du condensateur.
- Le condensateur est un élément qui on magazine toute l’énergie dans le champ électrique.
L’impédance du condensateur est donc :

U 1 1 j ( 2 ) 1 1 
Z  j  e  0 j   .
I C C C C 2
12
 2
 Z  R 2  X 2  0    1   1
  C  C
1 
 R  0 et X   :  1 
C  X  C   
  arctg    arctg  
  
R  0  2
  
Le courant est en avance de phase par rapport à la tension de π/2
u
U
i 𝝅
t  = −𝟐
0 I
1
O
2.3.Associations de dipôles passifs
2.3.1. En série : Ce sont les impédances qui s’ajoutent
𝑍1 𝑍2 𝑍𝑁
k N
Zeq  Z1  Z2  ...ZN   Zk
k 1
Zeq   R1  R 2  ...R N   j  X1  X2  ...X N 
k N
Zeq    R k  jX k 
k 1
13
2.3.2. En parallèle: Ce sont les admittances qui s’ajoutent
𝑍1
𝑍2
𝑍𝑁
k N
1 1
 
1
Z Z1 Z2
 ..... 
1
ZN

 Z1
k 1
k
R  jX R  jX1 R  jX k
 12  ....................  k2
R X
2 2
R1  X 12
Rk  X k 2
R  jX R  jX R  jX
 1 2 1  ....................  k 2 k
R
Z


2

R1
Z1 2
 .................... 
Rk
Zk2

 k
Rk
Zk2

2
Z Z1 Zk  X  X 1  ....................  X k  Xk

Z
2
Z 12 Zk2 k Zk2
 
2 2
1  Rk   Xk 
D’où :     
Z  k Zk2   k Zk2 
14
3. Etude du circuit RLC série
R L C 𝐼 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 ∠0
𝑼𝑹 𝑼𝑳 𝑼𝑪
Fig.1.6.Circuit RLC série 𝑼
3.1.Tension aux bornes de chaque élément
U R  RI  R0  I eff 0  RI eff 0
  1 1  1 
U L  jL I  L  I eff 0  L I eff  U C   j I    I eff 0  I eff  
2 2 C C 2 C 2
3.2.Calcul de la tension U algébriquement
 1 
U  U R  U L  U C   R  j (L   ) I
 C  
3.3.La tension U graphiquement
On considère le courant comme origine de phase
𝟏 𝑳𝝎𝑰
− 𝑰
𝑪𝝎
𝜑
𝑹𝑰
𝑰
Fig.1.7.Diagramme de Fresnel des tensions
15
3.4.Impédance du circuit algébriquement
Comme les trois impédances sont en séries, l’impédance équivalente du circuit est la somme
des trois impédances
1 1
Z  Z R  Z L  Z C  R  jL   j  R  j (L  )
C C
1
2 L 
 1  C
Le module : Z  R 2   L    Argument : arc tan  
 C  R
3.5.Impédance du circuit graphiquement
𝟏
−
𝑪𝝎
𝑳𝝎
𝑹
Fig.1.8.Diagramme de Fresnel des impédances pour un circuit inductif
1
Selon les valeurs de L   on distingue trois cas :
C
1
- 1er cas L   0
C
C’est un circuit inductif où l’effet de la bobine est dominant. Dans ce cas :
- La tension est en avance par rapport au courant,
- Le déphasage entre la tension et le courant est positif,
- Le diagramme de Fresnel est identique à celui de la figure 1.8.
16
1
- 2e cas L   0
C
C’est un circuit capacitif où l’effet du condensateur est dominant. Dans ce cas :
- Le courant est en avance par rapport à la tension,
- Le déphasage entre la tension et le courant est négatif,
- Le diagramme de Fresnel devient :
𝒋𝑳𝝎 𝟏
𝑹 −𝒋
𝑪𝝎
𝜑
Fig.1.9.Diagramme de Fresnel des impédances pour un circuit capacitif

1
- 3e cas L   0
C
C’est la résonance. Dans ce cas :
- Le courant et la tension sont en phase,
- Le déphasage entre la tension et le courant est nul,
- Le diagramme de Fresnel devient :
𝟏 𝒋𝑳𝝎
−𝒋
𝑪𝝎
𝜑=0
𝑹
Fig.1.10.Diagramme de Fresnel des impédances pour un circuit résistif
17
En général pour un circuit RLC série, le phénomène de la résonance est dû au passage du
courant efficace par un maximum.
U
I 
1 2
R 2  ( L  )
C
1
Le courant I admet un maximum lorsque L 0   0  LC 02  1
C 0
1
On appelle ω0 pulsation propre avec : 0 
LC
20
18
16
14
12
I(A)
10
0
450 460 470 480 490 500 510 520 530 540 550
w(rad/s)
Fig.1.11. La courbe
4. Puissances en sinusoïdal monophasé
Dans le cas d’un régime alternatif, les grandeurs électriques (tension, intensité) présentent un
caractère périodique. La puissance instantanée, p(t) = i(t) · u(t), est donc elle est aussi
variable. On peut alors définir plusieurs grandeurs physiques, homogènes à une puissance,
18
qu’il importe de bien différencier les unes des autres. Ce sont : La puissance active ou réelle,
puissance apparente et puissance réactive
4.1.Puissance active [W]:
La puissance active correspond à une énergie transformée en chaleur (effet joule)
P  UI cos
R
D’autre part U  Z I et cos  
Z
La puissance active peut se mettre aussi sous la forme : P  RI 2
Le terme k  cos  est appelé, facteur de puissance.
Remarque : les dipôles ayant une impédance dont la valeur est un nombre réel pur
(résistance) ont une puissance réactive nulle
4.2. Puissance réactive [VAR]:
La puissance réactive est la partie inductive ou capacitive fournit à la charge, plus la
consommation de cette puissance est élevée, plus le courant en ligne est alors important, ce
qui occasionne davantage de pertes.
Q  UI sin 
Comme pour la puissance active, la puissance réactive peut se mettre sous la forme :
X
Q  Z I 2 sin  Or que : sin   D’où Q  XI 2
Z
Remarque : les dipôles ayant une impédance dont la valeur est un nombre imaginaire pur
(capacité ou inductance) ont une puissance active nulle
19
4.3. Puissance apparente [VA]:
La puissance apparente permet d’évaluer le facteur de puissance: rapport des puissances
active et apparente, ce facteur n’a rien à voir avec le rendement qui traduit le transfert des
puissances actives.
S U I
Si on remplaceU  Z I , la puissance apparente devient :
S  Z I 2 or que : Z  R  jX
d’où : S   R  jX  I 2  RI 2  jXI 2  P  jQ
On définit la puissance apparente complexe par :
S  P  jQ avec : S  P 2  Q 2  UI
Donc la projection de la puissance complexe sur l’axe réel représente la puissance active ; la
projection de la puissance complexe sur l’axe imaginaire représente la puissance réactive.
S
Q

P
Fig.1.12.Diagramme de Fresnel
pour la puissance apparente
20
4.4.Facteur de puissance
Il est égal au quotient de la puissance active par la puissance apparente. C’est une
caractéristique du récepteur
P
S  UI  P  UI cos   S cos   cos  
S
4.5.Théorème de Boucherot
Si un circuit contient N composants, absorbant chacun une puissance active Pi et une
puissance réactive Qi, alors la puissance active (réactive) totale est la somme des puissances
actives (réactives) du circuit :
N N
Ptot  
i
Pi Qtot  Q
i
i
La puissance apparente totale peut s’exprimer en fonction des puissances active et réactive :
S tot  Ptot2  Qtot2
N
En revanche, elle n’est pas égale à la somme des puissances apparentes : S tot  S
i
i
Remarque importante : P, Q, R et X s’ajoutent algébriquement par contre U, Z et S
s’ajoutent vectoriellement.
21
5. Exercices corrigés
Exercice 1
R1 R2 L
I Fig.1
E
Pour le circuit série de la Figure.1 on donne E(t)= 282 sin ω.t ; R1=6  ; R2=4  ;
L=0.0191H ; w=314 rad/sec.
- Déterminer le courant et la tension aux bornes des éléments du circuit.
Solution
282
E(t) est sous la forme E (t )  2E sin(t   ) avec : E   200V ;  0
2
Sous forme complexe : E  E   2000
E
La loi d’home en régime sinusoïdale s’écrit : E  Z éq I  I 
Z éq
Les trois éléments R1, R2, et L sont en série d’où :
Z éq  Z R 1  Z R 2  Z L  R1  R2  jL  10  j 6
L

R1 R2
en forme trigonométrique, l’impédance équivalente s’écrit :
22
 Z  102  62  11.66 
 éq
Z éq  10  j 6   Z éq  11.6630.96
1  6 
  tan    30.96
  10 
E 2000
I    17.15  30.96A
Z éq 11.6630.96
U R1  R1 I   6017.15  30.96   6 17.15   0   30.96   103  30.96V
U R 2  R2 I   4017.15  30.96   4 17.15   0   30.96   68.6  30.96V
U L  jL I   69017.15  30.96    6 17.15   90   30.96   10359,04V
23
Exercice 2
R1=3Ω Z
U=50
Fig.2
I
Une puissance de 300W est dissipée dans le circuit série suivant dont le facteur de puissance
est de 0.6 (inductif).
- Déterminer l’impédance série Z(R,X) du circuit ainsi que la puissance apparente absorbée.
Solution
La puissance « 300 W » représente La puissance active dissipée dans le circuit:
P
P  S cos   S   500 VA
cos 
S
D’autre part : S  UI  I   10 A
U
U
U  Z circuit I  Z circuit  5
I
Rcircuit  Z circuit cos  5  0.6  3
X circuit  Z circuit sin   5  0.8  4
Sachant que l’impédance Z est en série avec R1 nous pouvons écrire :
Rcircuit  R1  R  3  R  0 
X circuit  X 1  X  4
24
Les deux impédances sont en série donc :
R1 étant un élément purement résistif, leur réactance X1 est nulle, d’où :
X circuit  X 1  X  0  X  4  X  4 
2éme méthode :
P  UI cos  Rcircuit I 2  300W
P 300
P  UI cos   I    10 A
U cos  50  0.6
D’autre part on a P  Rcircuit I 2  300W
P 300
 Rcircuit    3
I 2 100
Sachant que l’impédance Z est en série avec R1 nous pouvons écrire :
Rcircuit  R1  R  3  R  0 
Calculant maintenant la puissance réactive
Q  UI sin   X circuit I 2
Q  UI sin   50 10  sin(53.13)  400 VAR
D’autre part la puissance réactive peut s'écrire sous la forme :
Q  X circuit I 2
Q
 X circuit   4
I2
25
Les deux impédances sont en série donc :
R1 étant un élément purement résistif, leur réactance est X1 est nulle, d’où :
X circuit  X 1  X  0  X  4  X  4 
Finalement Z  R  jX  3  j 4
La puissance apparente absorbée
S  P  jQ  300  j 400  S  P 2  Q 2  500VA
Ou directement : S  U I  50 10  500VA
26
Exercice 3
ZL (RL,XL) Z(R,X)
U Fig.3
I
E
Soit le récepteur d’impédance Z(R,X) alimenté sous U=220 V, 50Hz, 100A, le déphasage de
U sur I est de 53° inductif. Ce récepteur est relié à un générateur de fem E par une ligne
d’impédance ZL=0.15+j0.25.
1- Calculer les éléments R et X du récepteur Z (supposés en série).
2- Calculer la fem E.
Solution
1- Calculer les éléments R et X du récepteur (supposés en série).

L’impédance Z est de la forme : Z  R  jX
U 220
U  ZI  Z    2.2 
I 100
R
cos    0.6  R  2.2  0.6  1.32 
Z
X
sin    0.6  X  2.2  0.8  1.76 
Z
Z  1.32  j 1.79  Z  2.253
27
2éme méthode
A partir de U, I et le déphasage de U sur I , on calcule Z (On considère le courant comme
origine de phase)
U U 220
Z   U   I  53  2.253 
I I 100
 R  Z cos U / I  1.32   Z  2.2 
 ;avec 
 X  Z sin U / I  1.76  U / I  U   I =53°
2- Calculer la fem E.
E  Z éq I
Z éq  Z  Z L  1.32  j 1.76   0.15  j 0.25  1.47  j 2.01 
Sous forme complexe :
Z éq  1.47    2.01  2.48 

2 2
 Z éq  2.4853.82 
X 2.01
tan  E / I    1.37   E / I  53.82
R 1.47
I  1000 A
Posons
E  Z éq I   2.4853.82  1000  24853.82 V
jXI
RLI
 I
28
Exercice 4
j6Ω J3Ω
Fig.4
U 1
3Ω 2Ω
La branche 1 du circuit de la figure 4 absorbe une puissance de 1490 VAR.
- Calculer la puissance active consommée par tout le circuit et le courant total.
Solution
La puissance 1490 VAR consommée dans la branche 1 représente une puissance réactive.
Q1  U 1I 1 sin 1  X 1I 12  1490 VAR
Q1 1490
Nous pouvons donc calculer le courant dans la branche 1 I 1    15.75 A
X1 6
Le courant étant calculé, nous pouvons calculer la puissance active consommée dans la
branche 1
P1  U 1I 1 cos1  R1I 12  P1  R1I 12  3  (15.75)2  744.18 W
La puissance apparente consommée dans la branche 1 est S 1  P12  Q12  1665.50 VA
Il est possible maintenant de calculer la tension efficace U1
S 1 1665.50
S 1  U 1I 1  U 1    105,74 V
I1 15.75
Les deux branches 1 et 2 sont en parallèle  U 1  U 2  U circuit
29
Pour la branche 2 :
U2 U 105.74
U 2  Z 2I 2  I 2  Avec Z 2  2  j 3  3.656.3 d'où : I 2  2   29.37 A
Z2 Z2 3.6
Le courant I2 étant calculé, nous pouvons calculer les puissances active et réactive
consommées dans la branche 2
P2  U 2I 2 cos2  R2I 22  P2  R2I 22  2  (29.37)2  1725.19 W
Q2  U 2I 2 sin 2  X 2I 22  3   29.37  2587,79 VAR

2
La puissance active totale : Pcircuit  P1  P2  744.18+1725.19  2469,37 W
La puissance réactive totale : Qcircuit  Q1  Q 2  1490+2587,79  4077,79 VAR
La puissance apparente totale : S  Pcircuit

2
 Qcircuit
2
 4767,19 VA
S circuit 4767,19
En fin le courant total est : S circuit  U circuit I circuit  I circuit    45,08 A
U circuit 105.74
I2 IX2
I
IR2
I1 IX1
V
IR1
30
Exercice 5
Une entreprise comporte trois ateliers, dont les puissances respectives consommées sont :
S1 =25 kVA ; cos 1=0.6 (inductif) ; S2 =40 kVA ; cos 2=0.8 (inductif) ; S3 =60 kVA ; cos
1=0.9 (capacitif). Déterminer la puissance apparente totale consommée par l’entreprise.
Solution
Attention !! : S totale  S 1  S 2  S 3
S
Q

P
 P1  S 1 cos 1  25000  0.6  15000 W

S 1  25000 V A ; cos 1  0.6 (inductif)  
Q1  S 1 sin 1  25000  0.8  20000 V A R
 P  S 2 cos  2  40000  0.8  32000 W
S 2  40000 V A ; cos  2  0.8 (inductif)   2
Q 2  S 2 sin  2  40000  0.6  24000 V A R
 P3  S 3 cos  3  60000  0.9  54000 W
S 3  60000 V A ; cos  3  0.9 (capacitif)  
Q 3  S 3 sin  3  25000   0.43  26135.39 V A R
Ptotale  P1  P2  P3  101000 W 
  S totale  Ptotale  Qtotale  101000,09 VA
2 2
Qtotale  Q1  Q 2  Q 3  -135.39 VAR 
31
Exercice 6
Dans le circuit suivant, dont le facteur de puissance est de 0.937 (capacitif), la résistance
R1= 3 dissipe une puissance de 666W et la puissance apparente totale pour tout le circuit est
de 3370 VA. Calculer l’impédance série Z(R,X).
j6Ω
V 1 Z Fig.5
3Ω
Solution
Dans cet exercice on a :
P1  666 W ; S circuit  3370 VA ;
cos circuit  0.937 capacitif  circuit  0
On remarque bien que les deux impédances Z et 3+j6 sont en parallèle, donc ils ont la même
tension.
P
On a P1  R1I 12  I 1   14.89 A
R1
Q1  X 1I 12  1330.27 VAR
D’autre part on a :
Pcicuit  S circuit coscircuit  3157.69 W
32
Qcicuit  S circuit sin circuit  1177.24 VAR
Pcicuit  P1  P2 P2  Pcicuit  P1  2491.69 W

On a : 
Qcicuit  Q1  Q 2 Q 2  Qcicuit  Q1  -2507,51 VAR
Afin de calculer R2 et X2 nous avons besoin de calculer U et I2
 P1
 U 
 I 1 cos 1
P1  UI 1 cos 1    U  101.65 V
avec : cos 1  R1  3
 0.44
 Z1 32  62
P22  Q 22
S 2  P  Q  UI 2  I 2 
2
2 2
2  34.77 A
U
Il est possible maintenant de calculer R2 et X2
 P2
 P2  R 2 I 2  R 2  I 2  2.06 
2
 2

Q 2  X 2 I 22  X 2  Q 2  2.07 
 I 22
33
Exercice 7 (contrôle continus 2012)
Du circuit représenté sur la figure 6, on ne connaît que la valeur du courant total absorbé : I
 2,5 A ainsi que les valeurs des impédances notées sur la figure.
1/ j0.02Ω
I1 4Ω
I2 J40Ω 10Ω Fig.6
1) Calculer la valeur de la tension efficace V appliquée à cette charge.
2) En déduire les valeurs efficaces de I1 et I2.
Solution
1) Calculer la valeur de la tension efficace V appliquée à cette charge.
En réalité on a deux impédances en parallèles
1
Z1  4  j  4  j 50 et Z 2  10  j 40
0.02
1 1 1
   Z= 120.200.4551° 
L’impédance totale du circuit est: Z Z 1 Z 2
La valeur de la tension efficace : V  Z I  300.5V
2) En déduire les valeurs efficaces de I1 et I2.
V 300.5 V 300.5
I1    6 A et I2    7.28 A
Z 1 50.16 Z 2 41.23
34
Exercice 8 (contrôle continu 2013)
V R L Fig.7
On donne V = 230 V, f = 50 Hz, R = 1,6 kΩ et L = 1,25 H.
1- Calculer la puissance active P consommée par la charge.
2- Calculer la puissance réactive Q consommée par la chrge
3- Calculer la puissance apparente S du circuit.
4- En déduire I (en valeur efficace) et le facteur de puissance du circuit.
Solution
1- Calculer la puissance active P consommée par la charge.
V V2
P  R I R2 Or que I R   0.143 A P   33.06 W
R R
2- Calculer la puissance réactive QL consommée par la chrge
V V2
Q  X L I L2 avec X L  L Or que I L   0.58 A  Q   134.77 VAR
L L
3- Calculer la puissance apparente S du circuit.
S  PR2  Q L2  139 VA
4- En déduire I (en valeur efficace) et le facteur de puissance du circuit.
S P
S V I    0.6 A cos( )   0.24
V S
35
2ème méthode (méthode graphique)
- On considère la tension comme origine de phase
- Pour une bobine, le courant est en retard de /2 par rapport à la tension
IR
 V=VR=VL
IL
I
D’après le diagramme de Fresnel :
IR
I  I R2  I L2  0.6 A et cos( )   0.24
I
36
Exercice 9 (contrôle continu 2013)
Fig.8
1- Déterminer l’impédance complexe Z du circuit.
2- Exprimer P, Q et S en fonction de I.
3- A la résonance u et i sont en phase. Que vaut alors Q
4. En déduire la fréquence de résonance.
Solution
1
1- Déterminer l’impédance complexe Z du circuit. 𝑍 = 𝑅 + 𝑗(𝐿𝑤 − )
𝐶𝑤
𝑅
2- Exprimer P, Q et S en fonction de I. 𝑃 = 𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠 (𝜑) = 𝑍𝐼2 = 𝑅 𝐼2
𝑍
𝑋 1
𝑄 = 𝑉𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑) = 𝑍𝐼2 = 𝑋 𝐼2 = (𝐿𝑤 − )𝐼2
𝑍 𝐶𝑤
1 1
𝑆 = 𝑉𝐼 = 𝑍𝐼2 = √𝑅 2 + (𝐿𝑤 − )2 𝐼 2 𝑆 = 𝑃 + 𝑗𝑄 → 𝑆 = √𝑃 2 + 𝑄2 = √𝑅 2 + (𝐿𝑤 − )2 𝐼 2
𝐶𝑤 𝐶𝑤
3- A la résonance U et I sont en phase. Que vaut alors Q
𝑄=0
4. En déduire la fréquence de résonance.
1 1 1
𝑍 = 𝑅 → (𝐿𝑤 − ) = 0 → 𝐿𝐶𝑤 2 = 1 → 𝑓 = √
𝐶𝑤 2𝜋 𝐿𝐶
37
Exercice 10 (Examen 2012)
V M Fig.9
Une installation électrique monophasée 230 V / 50 Hz comporte :
- une ampoule de 75 W chacune ;
- un radiateur électrique de 1,875 kW ;
- un moteur électrique absorbant une puissance de 1,5 kW avec un facteur de puissance de
0,80. Ces différents appareils fonctionnent simultanément.
1. Quelles sont les puissances active et réactive consommées par l’installation
2. Quel est son facteur de puissance
3. Quelle est l’intensité efficace du courant dans le câble de ligne
Solution
1. Quelles sont les puissances active et réactive consommées par l’installation
P  Pampoule  Pradiateur élec  Pmoteur  75  1875  1500  3450 W
L’ampoule et le radiateur ne consomme que de la puissance active
Q  0  0  Q moteur
Q moteur VI sin 
On a : cos moteur  0.8 sin moteur 0.6
Q  Qmoteur VI sin   230  8.15  0.6  1124,7 VAR
38
2. Quel est son facteur de puissance
P P 3450
cos      0.67
S P Q
2 2 3628.7
3. Quelle est l’intensité efficace du courant dans le câble de ligne
S
S V I  I   15.77 A
V
39
40

Chapitre 1 Circuits Monophas en R Gime Sinuso Dal

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Chapitre 1 Circuits monophasés en régime sinusoïdal

2. 2. Récepteurs électriques linéaires, notions d’impédance 9

3. 3. Etude du circuit RLC série 15

4. 4. Puissances en sinusoïdal monophasé 18

1.1. Régime sinusoïdal

alternatif sinusoïdal. Les fonctions sinusoïdales sont simples à manipuler mathématiquement.

1.2. Grandeurs sinusoïdales

fois par seconde.

En règle générale, On écrira une tension sinusoïdale sous la forme V (t )  2 V cos(t   ) .

 V m  2V : valeur maximale ou valeur crête,

 (t   ) : phase instantanée,

Fig.1.1. Tension sinusoïdale

A partir de cette équation, en déduire :

1. La pulsation, la période et la fréquence

2. Les valeurs crête et efficace de cette tension :

La valeur crête : U m  220 2 V

La valeur efficace : U  220 V

3. Le déphasage à l’origine   90

définir les notions d’intensité efficace et de tension efficace :

En particulier si i(t) est de forme sinusoïdale alors

𝑉=𝑉max/(√2) chauffera de la même façon.

ampèremètre sont toujours des valeurs efficaces. En électrotechnique on donne toujours la

valeur efficace des tensions et des courants.

1.4.Représentation de Fresnel d’une grandeur sinusoïdale

La représentation de Fresnel est un outil graphique permettant d'ajouter, de soustraire, de

dériver et d'intégrer des fonctions sinusoïdales de même fréquence.

On peut faire correspondre à toute fonction sinusoïdale un vecteur de Fresnel partant de

l'origine du repère, de module la valeur efficace de la fonction et faisant un angle égale au

déphasage avec l'axe (Ox) pris comme origine des phases.

L'intérêt de la représentation de Fresnel c'est de séparer la partie temporelle (ωt) de la partie

Exemple : soient deux tension : U  2 U Cos ( t   ) et V  2V Cos ( t ) , leur

représentation de Fresnel est donnée par la figure .1.2.

courants comme référence pour les déphasages).

Addition de deux tensions sinusoïdales

L'addition de deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation u (t )  2 U Cos ( t  u ) et

v (t )  2V Cos ( t  v ) est une grandeurs sinusoïdale de même pulsation

bien plus rapidement par construction de Fresnel (Figure. 1.3).

Fig.1.3. Addition de deux tensions

Fig.1.4. Représentation complexe d’une

A un signal u (t )  2U cos( t   ) on peut correspondre un nombre complexe U de module

toutes les fonctions sinusoïdales qu’elles représentent ont la même pulsation.

Somme de deux grandeurs complexes

Soient deux grandeurs complexes : U 1  U 11 et U 2  U 22

U  U 1 cos1  j U 1 sin 1   U 2 cos2  j U 2 sin 2 

U  U 1 cos1  U 2 cos2   j U 1 sin 1 U 2 sin 2 

U  U 1 cos1  U 2 cos2   U 1 sin 1  U 2 sin 2 

Produit de deux grandeurs complexes

Soient deux grandeurs complexes : U 1  U 11 et U 2  U 22

Division de deux grandeurs complexes

Soient deux grandeurs complexes : U 1  U 11 et U 2  U 22

2. Récepteurs électriques linéaires, notions d’impédance

L’impédance est l’équivalent en l’alternatif à la résistance en continu. L’impédance en

Elle s’écrit sous plusieurs formes :

Algébrique Exponentielle Trigonométrique

Elle peut être aussi représentée graphiquement comme la montre la figure.1.5.

2.2.Impédance complexes de certain élément

On notation complexe, la tension au borne d’une résistance s’écrit : U  R I

Dans le cas d’une résistance pure, la tension et le courant sont en phase

b. Impédance d’une bobine

proportionnelle à la dérivée par rapport au temps de l’intensité du courant.

i(t) Dans le cas où l’inductance (L) est Cts

- On appelle le nombre complexe 𝑍𝐿 = 𝑗𝐿𝜔 impédance de l’inductance pure.

L’impédance d’une bobine pure est donc :

c. Impédance d’un condensateur