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Cours de Communications numériques

COMMUNICATIONS
NUMERIQUES
Koffi-Clément YAO
Maître de conférences UBO
Laboratoite Lab-STICC UMR CNRS 6285
Intelligence & Furtivité des Communications (IFC)

Version janvier 2014

Plan
I – Généralités
I.1 – Besoin de communiquer
I.1 - Les enjeux des communications numériques

II- Transmission en bande de base


II.1 - Structure d’une chaîne de transmission numérique (Émission, Canal, Réception)
II.2 - Codage en lignes (paramètres principaux, DSP, exemples de codes M_aire)
II.3 – Modèle de canal de transmission (canal plat, canal à trajets multiples)
II.4 – Récepteur optimal (structure, filtre global, diagramme de l’œil, probabilité d’erreur)

III – Transmission en BdB sur canal à bande limitée


III.1 - Canal de propagation à bande limitée
III.2 – Critère de Nyquist
III.3 – Répartition optimale E/R du critère de Nyquist

IV – Transmission sur onde porteuse


III.1 – Modélisation des signaux passe-bande (signaux passe-bande ,enveloppe complexe)
III.2 – Modulation-démodulation de porteuse (notion de constellation et de trajectoire)

V – Techniques de modulations numériques de porteuses


V.1 – Modulations linéaires (MDA, MDP, QAM)
V.2 – Modulation non-linéaire
2
K.C. Yao, cours de ComNum
– Structure de la chaîne de communications numériques

3
K.C. Yao, cours de ComNum

II.1 – Chaîne de communications numériques (1)

Numérisation du signal analogique et source binaire

son
Numérisation

image
compression
. . 1 0 1 0. .
fax . . 0 1 0 1 1 . .

vidéo

Le signal analogique (son, image, etc.) est échantillonné : prélèvement de Fe échantillons par seconde
Chaque échantillon est codé sur un nombre n de bits donné. Soit un débit D= Fe x n bits/seconde. Le signal est alors
constitué d’une longue suite d’éléments binaires (e.b.)
Compression (ou codage de source) : réduction de la redondance contenue dans la suite de e.b.
Chaque type de data possède son système de compression/décompression qui lui est propre.

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K.C. Yao, cours de ComNum
II.1 – Chaîne de communications numériques (2)

Numérisation du signal et codage de la source binaire

Signal Codage Codage Source


analogique CAN de de Binaire
source canal (e.b.)

La numérisation du signal analogique et le codage (source + canal)


sont supposés réalisés. La source binaire est uniquement composée
des éléments binaires prêts pour le codage en ligne

Convertisseur Analogique Numérique (CAN). En sortie de ce module, le signal est une longue suite
d’éléments binaires (e.b.), chaque échantillon du signal étant codé sur un nombre fini de bits.

Codage de source : Élimination de la redondance dans la suite d’e.b. afin de réduire l’espace mémoire
exigée pour le stockage des bits. C’est la compression des données.

Codage canal : Après le codage de source, les données sont très sensibles aux erreurs. Le codage canal
introduit des bits de redondance structurée pour la protection contre les erreurs.

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.1 – Chaîne de communications numériques (3)

Mise en
Source Codeur forme
1 2
3
4
(1) La source génère un train binaire issu du codage de source (compression)
et du codage canal (protection contre les erreurs)
Porteuse
(2) Le codeur en ligne génère un train de symboles

(3) Réalise la mise en forme du de la séquence symbole


(filtrage par le filtre d’émission) pour générer le signal utile à transmettre
Canal
(4) Réalise la mise sur porteuse si besoin (modulation)

(5) Source de bruit et de distorsions parfois 5


(6) Réalise le retour en bande de base si porteuse utilisée

(7) Réduit l’influence du bruit par filtrage du signal reçu

(8) Réalise le décodage de la séquence symbole estimée


(correction des erreurs éventuelles + décompression)

Message Filtre de
Décodeur réception
délivré 9
8 7
6

Porteuse 6
K.C. Yao, cours de ComNum
II.1 – Chaîne de communications numériques (4)
Module d’émission Spectre d’un signal modulé

dsp

Canal
{0, 1} Mise
Codeur
en forme

0
1 -Transmission en bande de base (BdB) Spectre centré autour de la fréquence nulle

Canal
{0, 1}
Mise
codeur
en forme dsp

Mise sur
porteuse
2
-f0 2
0 f0
2 2
2 - Transmission sur onde porteuse
Spectre centré autour de la fréquence porteuse
7
K.C. Yao, cours de ComNum

II. 1– Chaîne de communications numériques (5)

Classification des techniques de modulation

Modulations en Bande de Base


Code en ligne
Modulations de porteuses
Support : câble

Mono-porteuse Multi-porteuses (MIMO, OFDM)

Modulations linéaires Modulations non linéaires (MDF) Modulations linéaires


(MDA, MDP, MAQ) Support : Hertzien (GSM) Support : Hertzien (Mobile,
Support : Hertzien , Satellite TV numérique, xDSL)

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K.C. Yao, cours de ComNum
– Codage et génération du signal d’émission

9
K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Principe du codage en ligne (1)

Codage en ligne : générer une suite d’impulsions physiques à partir du message numérique

Am = 2m – 1 - M avec m = 1 . . . M

Éléments binaires : 1 0 1 1 0 1 0 1 1 0 0 0 0 1 0 1 1 0 1 1 1 0
Codage

Symboles : 1 -1 1 1 -1 1 -1 1 1 -1 -1 -1 -1 1 -1 1 1 -1 1 1 1 -1

Séquence
symbole :

+1
Signal
mis en 0
forme : -1 nT
0 T 2T 3T
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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 – Principe du codage en ligne (2)

Notion de constellation
Les symboles générés à l’issue du codage en ligne sont généralement des symboles complexes

cn = an + j bn E =d2(0,cn) = E[an2 ] + E[bn2 ]

L’énergie moyenne pour transmettre un symbole


Im{cn} est proportionnelle à la racine carrée de la distance
du point d’affixe de cn par rapport à l’origine, soit
cn
bn
Le codage en ligne concerne essentiellement des symboles réels
Re{cn}
an = Re{cn} et bn = 0 = Im{cn}
0 an

Im{cn}
La représentation des symboles dans le Constellation issue
plan complexe définit la constellation d’un codage à M = 4 états

Re{cn} an

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Principe du codage en ligne (3)

Exemples de constellation Im{cn}

C’est la constellation qui détermine le type de Modulation

cn = an + j bn Re{cn} an

Im{cn} 0
-4 -3 -2 -1 1 2 3 4

cn
bn

Re{cn}

0 an

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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 – Principe du codage en ligne (4)
Codage et mise en forme du signal émis

10 11 01 01 10 00 01 01 10 11 10 Codage Table de transcodage


quaternaire M=4
+1 +3 -1 -1 +1 -3 -1 -1 +1 +3 +1 M=2
Bits Symboles
Les symboles an prennent les valeurs {Am } = {-3, -1, +1, +3 } 00 -3
avec m = 1, 2, … , M où M=4 O1 -1

+3 11 +3
+1
s(t) 10 +1
0
-1 T
Signal émis
-3 h(t) Forme d’onde
1
A chaque coup d’horloge T, le codeur émet un symbole an
qui est maintenu par la forme d’onde jusqu’au prochain coup d’horloge.
Le signal s(t) généré par l’émetteur est donc un signal numérique,
soit processus aléatoire à temps continu et à amplitude discrète. T

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Principe du codage en ligne (5)

Codage et mise en forme du signal émis


+3
a(t) : séquence symbole
+1
0
-1 h(t)
-3
1
Filtrage de la séquence symbole par {an} s(t)
le filtre d’émission qui réalise la mise en forme h(t)
du signal à transmettre 0 T t
Filtre
d’émission
+3

+1
s(t) : signal numérique
0
-1
n an i(t)=anh(t)
-3
00 -3 -3 h(t)
01 -1 -h(t)
11 +3 +3h(t)
10 +1 +h(t)
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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 – Principe du codage en ligne (6)
Codage et mise en forme du signal émis

101101000110 1+3-1-3-1 +1

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Codes en ligne (7)

Exemples de codes en ligne

Le train binaire est transformé en


une suite de symboles M-aire
avec différentes techniques de
codage suivant les contraintes de
transmission…

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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 –Codes en ligne (8)

Classification des codes en ligne

Codes à symboles Codes à symboles


indépendants dépendants

Moyenne nulle Moyenne non-nulle Moyenne non- nulle Moyenne nulle

RZ binaire • Bipolaire RZ (AMI)


• NRZ Bipolaire CMI
• HDBn (Haute Densité
• NRZ M-aire Bipolaire d’ordre n)
• Biphase bianire

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 - Paramètres d’une transmission numérique (1)

Débit binaire

Débit symbole (ou rapidité de modulation) durée d’un bit


Période symbole

nombre de bits pour


Coder un symbole

Symbole

Énergie moyenne

Bit

Puissance moyenne du signal émis


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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 - Paramètres d’une transmission numérique (2)

Taux d’erreur bit Probabilité d’erreur bit

Énergie moyenne d’un bit

Niveau spectral du bruit Fonction


Erreur Complémentaire Facteur de
dégradation
Efficacité
spectrale :
Bande spectrale occupée par le signal

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 - Paramètres d’une transmission numérique (3)

Propriétés de la fonction Erreur complémentaire

La probabilité d’erreur permet de mesurer les performances (QoS) d’une transmission numérique

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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 - Paramètres d’une transmission numérique (4)

Estimation de la densité spectrale de puissance (DSP)

Le signal émis est obtenu par le


filtrage de la séquence symbole
par le filtre de mise en forme .
Signal Séquence Filtre
émis symbole d’émission
 Formule du filtrage

dsp dsp dsp La DSP détermine la largeur de


signal Seq. symbole bande spectrale occupée par le
filtre
signal à transmettre.

 Formule de Bennett (DSP de la séquence symbole)


variance moyenne

Fonction
d’auto-covariance 21
K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 - Paramètres d’une transmission numérique (5)

Estimation de la DSP des codes en ligne

H Sinus Cardinal


Signal Porte
h(t)

1
TF -1/T
1/T

(Transformée de Fourier)

-T/2 T/2
0

-2/T
1
2 Le spectre du signal Porte de largeur
0 est un Sinus cardinal

Les premiers zéros de définissent la


bande passante

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K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 – Exemples de DSP de codes en ligne (1)
Code NRZ binaire
DSP du code NRZ
1
h(t)
Forme d’onde 0.9

1 0.8

0.7

0.6

Amplitude
0 T 0.5

0.4
Eléments symboles
binaires
0.3

0 -1 0.2

0.1
1 1
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Frequences
Table de transcodage binaire

Les symboles sont de moyenne nulle donc


la DSP ne contient pas de raies spectrales

23
K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Exemples de DSP de codes en ligne (2)


Code RZ binaire DSP du code RZ
0.07
h(t)
Forme d’onde 0.06
1
0.05

0.04
Amplitude

0 T T
2 0.03
Eléments symboles
binaires
0.02

0 0
0.01
1 1
0
-6 -4 -2 0 2 4 6
Table de transcodage binaire
Frequences

Les symboles sont de moyenne non-nulle donc


la DSP contient des raies spectrales 24
K.C. Yao, cours de ComNum
II.2 – Exemples de DSP de codes en ligne (3)

Code Manchester DSP du code Biphase ou Manchester


1.4
Forme d’onde
h(t)
1 1.2

0 T T
2 0.8

Amplitude
-1
0.6

Eléments symboles
binaires 0.4

0 -1
0.2

1 +1
0
-6 -4 -2 0 2 4 6
Table de transcodage binaire Frequences

Les symboles sont de moyenne nulle donc


la DSP ne contient pas de raies spectrales.
La forme d’onde est de moyenne nulle
donc la DSP est nulle en zéro
25
K.C. Yao, cours de ComNum

II.2 – Exemples de DSP de codes en ligne (4)


Code AMI (Alternate Mark Inversion)
Exemple de code à symboles dépendants
h(t)
DSP du code AMI
Forme d’onde 0.25
1

0.2

0 T T 0.15
2
Amplitude

Eléments symboles
binaires 0.1

0 0
0.05
1 +1 / -1 alternativement

0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Table de transcodage binaire Frequences

Les symboles sont de moyenne nulle donc


la DSP ne contient pas de raies spectrales.
La règle de codage génère une dépendance entre
les symboles conduisant à une DSP nulle en zéro
26
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal de transmission (1)

Exemple de milieu de transmission

Bruit
bc(t)
Signal utile
Milieu de x(t) = s(t) +bc(t)
propagation Signal reçu
e(t) s(t)

Le canal à bande infinie (ou illimité)


n’affecte pas les caractéristiques
• Câble bifilaire (BP relativement faible) spectrales du signal :
• Câble coaxial
• Fibre optique (très grande BP) : transmission BP du canal >> BP occupée par le signal
intercontinental par câble sous-marins
• Espace libre : EOM transmission par satellites,
faisceaux hertzien, communications radio-mobiles
• Eau : transmission de signaux en ASM

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II.3 – Modèle de canal de transmission (2)

Modèle de bruit blanc additif Gaussien (BBAG)


Bruit indépendant du signal
informationnel donc Additif
Densité Spectrale de Puissance
Fonction
d’autocorrélation b()

TF
N0/2 

DSP
Niveau spectral 0 décalage 
du bruit Blanc

N0/2 La FAC du BBAG est une impulsion de Dirac


La DSP du BBAG est une constante quelque
soit la fréquence

fréquence
0
28
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal de transmission (3)

Modèle de canal idéal

Bruit

Signal utile x(t) = s(t) +bc(t)


Milieu de
propagation Signal reçu
e(t)
s(t) = e(t)
ou  Le canal laisse passer le signal
s(t) =e(t - ) sans créer de distorsion.
 Il introduit tout au plus un retard 
RI du canal

TF bc(t)

s(t) = e(t) x(t) = s(t) +bc(t)


Réponse en fréquence
Distribution de Dirac

29
K.C. Yao, cours de ComNum

II.3 – Modèle de canal de transmission (4)

Modèle de bruit blanc additif Gaussien (BBAG)

Bruit = processus aléatoire stationnaire, L’histogramme du bruit montre qu’il suit une
centré de loi de probabilité Gaussienne loi de probabilité de type Gaussien

30
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal de transmission (5)

Signal + bruit BBAG au niveau du récepteur

Exemple d’un signal binaire en sortie du canal plat pollué par un BBAG

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K.C. Yao, cours de ComNum

II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (1)

Exemple de canal à trajets multiples en zone urbaine

En zone urbaine le signal émis


suit différents trajets à cause
des réflexions multiples

Modèle de canal de propagation urbain

(1)
(0) s(t)
e(t) Exemple de canal à 3 trajets
(un trajet direct et 2 trajets secondaires)
(2)

32
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (2)

Modélisation du canal à trajets multiples

e(t) s(t) = e(t) * c(t) s(t) = produit de convolution de e(t) et c(t)


c(t)
Le signal reçu est la sommes des signaux
Le canal est un filtre issus des différents trajets

s(t) = c0 e(t) + c1 e(t-) + c2 e(t-)

(1) = e(t) * {c0 (t) + c1 (t-) + c2 (t-) }


(0) s(t)
e(t)
Signal émis
(2) c(t) = ck (t-)

Exemple de canal à 3 trajets (*) désigne le


RI du canal
(un trajet direct et Produit de convolution
2 trajets secondaires)
33
K.C. Yao, cours de ComNum

II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (3)

Réponse impulsionnelle et réponse en fréquence du canal

Atténuations Retards

e(t) s(t) = e(t) * c(t)


c(t)

Le canal est un filtre

34
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (4)
Réponse en fréquence du canal à échos multiples vs canal plat

Réponse TF Réponse
impulsionnelle fréquentielle
du canal du canal

Niveau spectral d’un


Canal plat (idéal)

Niveau spectral d’un


Canal multitrajet
(réaliste)

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II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (5)

Effet d’un canal à échos multiples sur le signal qui le traverse

Dans cet exemple, on transmet 1 symbole tous les 2 unités de temps

Canal à 2 trajets de réponse


Symbole émis Impulsion en sortie du canal
Impulsionnelle :

1
1 2
2

36
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II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (6)

 Expression du signal en sortie du canal à trajets multiples

BBAG

x(t) = k Ak (t) s(t-) + B(t)

Bruit multiplicatif Retard relatif


du trajet k du trajet k

 Notion du canal de Rayleigh et du canal de Gauss

Rayleigh Gauss

• Module de Ak(t) suit un loi de Rayleigh


• Ak(t) est invariant dans le temps
• Arg{ Ak(t) } est de ddp uniforme sur [0, 2 ]

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II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (7)

Classification des canaux de transmission

Canal de transmission

Canal Gaussien Canal de Rayleigh

Non sélectif Sélectif Non sélectif Sélectif


« illimité » « limité » « illimité » « limité »

Non sélectif Non sélectif


« limité » « limité »

38
K.C. Yao, cours de ComNum
II.3 – Modèle de canal à trajet multiples (8)

Probabilité d’erreur en sortie des canaux de transmission

-1
10
Canal de Rayleigh
-2
10

Exemple d’une courbe de


probabilité d’erreur bit (Peb)
Canal Gaussien
-3
suivant le modèle de canal
10
PEB

de transmission
-4
10

-5
10

-6
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
RSB en dB

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K.C. Yao, cours de ComNum

– Le récepteur optimal

40
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (1)

Le signal reçu est pollué par le bruit du canal

Canal idéal à BBAG s(t) = se(t) puisque c(t) = (t)


bc (t)

se (t)
c(t) x(t) = s(t) +bc(t)
Signal s(t)
émis Signal
Signal en sortie reçu
Canal de du canal
transmission

Même si le canal de transmission est supposé idéal, le signal reçu au niveau du récepteur est pollué par le
bruit BBAG généré par le canal de transmission.
Le récepteur doit donc développer une stratégie pour extraire le signal utile
(ou message) du signal bruité reçu.

41
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II.4 – Récepteur optimal (2)

Le signal reçu est pollué par le bruit du canal

Séquence binaire Signal codé Signal codé et bruité

bruit + perturbations du canal Décision erronée sur e.b.

Le récepteur doit extraire le message numérique (train binaire)


à partir du signal reçu qui est pollué par le bruit du canal.

42
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (3)

Structure du récepteur global

Sortie du canal Message


e.b.
de transmission restitué
estimé Décodeur
Récepteur Décodeur
optimal de canal de source

On se limitera à l’étude du récepteur optimal qui fournit en sortie les symboles estimés
à partir du signal bruité reçu. Ces symboles sont ensuite décodés pour reconstruire le train binaire transmis.

Pour extraire les symboles transmis, le récepteur optimal réalise


les opérations suivantes :

1. ramener le signal en Bande de Base (BdB) dans le cas d’une transmission par modulation de porteuses
2. filtrer le signal reçu (en sortie du démodulateur) pour atténuer les nuisances du bruit du canal
3. estimer l’instant de synchronisation t0 (instant optimal de décision)
4. estimer la période symbole T

43
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II.4 – Récepteur optimal (4)

Structure du récepteur optimal en BdB


:
• Un filtre de réception g(t) qui maximise le Rapport Signal à Bruit (RSB) à sa sortie
• La forme d’onde y(t) en sortie du filtre de réception g(t) permet d’estimer la période symbole T et de l’instant de synchronisation t0
• Utilisation de t0 pour synchroniser le signal (instant à partir duquel on peut échantillonner le signal)
• L’échantillonneur prélève des échantillons de y(t) à la cadence t=nT après synchronisation
• les échantillons prélevés alimentent un comparateur à seuil qui décide de la valeur la plus vraisemblable du symboles effectivement émis

Echantillonnage

T
Sortie du canal
de transmission Symboles
Filtre de Prise de estimés
x(t) réception décision

g(t) Synchronisation
d’horloge

t0

44
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (5)

Structure simplifiée du récepteur en BdB

t0 + nT
Sortie du canal symboles
de transmission estimés
g(t)
y(t) yn seuil
x(t)
Echantillonneur
Filtre de
Organe de
réception
décision

Le récepteur optimal simplifié est constitué de 3 modules principaux :

1. Le filtre de réception réduit la puissance du bruit en vue de rehausser le RSB. Il joue aussi le rôle de filtre Passe-
bas
2. L’échantillonneur, bien synchronisé, prélève les échantillons du signal filtré au temps symboles T
3. Les échantillons prélevés alimentent l’organe de décision qui décide de la valeur du symbole transmis par rapport à
un seuil

45
K.C. Yao, cours de ComNum

II.4 – Récepteur optimal (6)

Forme d’onde r(t) du signal y(t) en sortie du filtre de réception

la forme d’onde en sortie du filtre de réception est déterminée par la réponse impulsionnelle r(t)
du filtre global de la transmission.
r(t) est formée par le produit de convolution des RI
1. du filtre d’émission h(t),
2. du canal de transmission c(t) r (t )  h (t )  c (t )  g (t )
3. du filtre de réception g(t)

Notion de filtre global r(t)

s(t) x(t) y(t)


h(t) c(t) g(t)
Séquence Signal filtré
symbole en réception
Filtre Canal de Filtre de
démission transmission réception

r(t) définit la forme d’onde du signal en sortie du filtre de réception


46
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (7)

Forme d’onde dans le cas d’un canal idéal (ou canal plat )

r(t)
RI du canal plat
c(t) = (t)

a(t) y(t)
h(t) g(t)
Séquence Signal filtré
symbole en réception
Filtre Filtre de
démission réception

La réponse impulsionnelle (RI) d’un canal plat étant réduite à une impulsion de Dirac,
Remarque :
la RI du filtre global se réduit au produit de convolution des filtres d’émission et de réception,
Un canal idéal (ou plat)
soit :
ne déforme pas le signal
qui le traverse mais il
le pollue avec un bruit additif
généralement blanc et Gaussien
Forme d’onde en sortie du filtre de réception

47
K.C. Yao, cours de ComNum

II.4 – Récepteur optimal (8)


Détermination du filtre optimal (1)

Le le signal reçu au niveau du filtre de réception est un signal noyé dans du bruit
d’où le filtre optimal, c’ est le filtre qui pourra maximiser le rapport signal à bruit 

Expression de y(t)

r (t )  h (t )  g (t )

y(t) = ys(t) + b(t)

ys(t) = signal utile en sortie du filtre de réception


b(t) = bc(t) * g(t) = bruit filtré en réception Exemple de constellation MDA binaire
du signal reçu avant filtrage en réception.

48
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (9)
Détermination du filtre optimal (2)

Le filtre optimal, c’ est le filtre qui maximise le rapport signal à bruit 

{an} ys(t) y(t) = ys(t) + b(t)


r(t)
r(t) = forme d’onde du signal utile ys(t) en sortie du filtre de réception

r (t )  h (t )  g (t ) r(t0) = signal utile en sortie du filtre réception


à l’instant optimal de décision t0

2 = variance du bruit en sortie du filtre réception


Puissance moyenne du signal utile

/2
Le RSB (Rapport Signal à Bruit) en sortie du filtre réception :

49
K.C. Yao, cours de ComNum

II.4 – Récepteur optimal (10)


Détermination du filtre optimal (3)

Puissance moyenne du bruit filtré

Le bruit du canal bc(t) est uniquement


bc(t) b(t) filtré par le filtre de réception g(t)
g(t) pour produire b(t) de variance 2
BBAG de dsp = N0/2
Le bruit du canal bc(t) est centré
le filtre de réception g(t) est un filtre linéaire
d’où le bruit filtré b(t) est aussi centré et
2 = r(t0)2 / 2 sa puissance moyenne Pb = sa variance 2

En appliquant l’inégalité de Schwartz, on note que


l’égalité est atteinte si et seulement si :
Le filtre g(t) est adapté à h(t)

50
K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (11)
Forme d’onde en sortie du filtre de réception pour une transmission dans un canal plat

Soit h(t) le filtre d’émission (forme d’onde en émission) quel est le filtre g(t) adapté à h(t) ?
Construction de g(t) et r(t) pour t0 = T

h(t) g(t) h(t-T) r(t)


 h(-t)

1 T

* =
0 T t -T 0 T t 0 T 2T t
Filtre Filtre Forme
d’émission Adapté à h(t) d’onde

signal en sortie
signal en sortie du filtre de
du filtre réception
d’émission

51
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II.4 – Récepteur optimal (12)


Diagramme de l’œil : estimation de T et de t0

L’échantillonneur a besoin de connaître T et t0 . Le diagramme de l’œil peut permettre d’estimer ces deux paramètres
Soit y(t) est le signal obtenu en sortie de g(t), le diagramme de l’œil désigne la représentation graphique des traces
(réalisations) de y(t) sur une (ou deux) période symbole.
Pour normaliser l’amplitude de ys(t), on choisit de sorte que T = 1 alors

{an} ys(t) n an i(t)=anr(t)


r(t)
00 -3 -3 r(t)
r(t)
01 -1 -r(t)

T 11 +3 +rh(t)
10 +1 +r(t)

0 T 2T t
Forme d’onde
signal en sortie du filtre de réception

Sur le graphe du diagramme de l’œil, on observe :

1. t0 = le temps nécessaire qu’il faut attendre pour que l’amplitude de


ys(t) atteigne la valeur du symbole transmis
2. T= la période du signal ys(t)
3. Le diagramme de l’œil n’est pas synchronisé (n’est pas centré en
zéro)

Diagramme de l’œil du signal en sortie 52


du filtre de réception K.C. Yao, cours de ComNum
II.4 – Récepteur optimal (13)
Analyse des performances de la transmission par le diagramme de l’œil

a = ouverture verticale et exprime l’immunité au bruit (traduit le RSB à l’instant


d’échantillonnage). Un a grand est préféré.
b = ouverture horizontale et exprime l’insensibilité sur l’instant d’échantillonnage.
un b grand est préféré
c = pente et exprime la gigue d’horloge.
d = variation sur l’instant de passage à zéro (la gigue ….)

On remarque une forte diminution de l’influence


du bruit en sortie du filtre de réception

53
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II.4 – Récepteur optimal (14)

L’échantillonneur L’échantillonneur utilise t0 pour synchroniser le signal


reçu sur le signal transmis afin de prélever les
échantillons yn à la cadence T, période de transmission
des symboles.
t = t0 + n T

ys(t) yn = an r(t0) + bn

Interférences Entre Symboles (IES)

Condition pour annuler les IES :

si les IES sont nulles :


Définit le Rapport Signal à Bruit

Constellation d’une MDA-2 en


sortie de l’échantillonneur

54
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II.4 – Récepteur optimal (15)
L’organe de décision

L’organe de décision doit décider de la valeur des symboles yn = an r(t0) + bn ân


réellement transmis à partir de l’échantillon yn = an r(t0) + bn S
Symbole estimé
L’organe de décision compare yn à un seuil S pour décider
de la valeur du symbole transmis. Mais à cause du bruit, la
décision peut être erronée.

Graphe de la probabilité d’erreur bit en fonction de Eb et NO

dmin = distance minimale entre 2 symboles consécutifs

RSB =

55
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– Canal à bande limitée

56
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III. – Canal à bande limitée (1)
Pourquoi un canal à bande limitée ?

1. Un support de transmission ne transmet pas toutes les fréquences jusqu’à l’infini. Ex : le câble coaxial génère
une atténuation qui est proportionnelle à la racine carré de la fréquence de transmission
2. Le partage des ressources spectrales entre plusieurs utilisateurs exige une subdivision en canaux à bande
limitée. Ex.: répartition des fréquences en radiodiffusion, communications radio mobiles etc…
3. Il faut limiter le support spectral du bruit pour limiter la puissance du bruit blanc inhérent à toute transmission.
La puissance du bruit blanc est infinie.

DSP du bruit blanc Avant


(a) et Après filtrage
passe-bas (b)

Répartition des ressources


spectrales suivant la norme
FDMA

57
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III. – Canal à bande limitée (2)


Critère de Nyquist

Contraintes pour un canal à bande limitée : TF


r (t )  h (t )  c (t )  g (t )
C1 : canal à largeur de bande limitée Réponse impulsionnelle du Réponse en fréquence
R() = 0 quel que soit  appartenant à [ -B , B] canal du canal

C2 : le canal doit éliminer les IES


r(t0 + mT) = 0 quelque soit m non nul

En appliquant les conditions C1 et C2 on montre que : r(t) Interférences Entre Symboles (IES)

T

0 T 2T t
Et en posant t0 = 0 sans perdre de généralité, on a :
r(t) vérifie C2 avec t0 = T

Critère de Nyquist dans le domaine fréquentiel Critère de Nyquist dans le


domaine temporel

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III. – Canal à bande limitée (3)
Exemples de filtres de Nyquist
Par construction, on montre que

Soit finalement,

C1 :

C2 :

R()

r0 T

r0T/2

-1/2T 0 1/T
1/2T

RI des filtres en cosinus surélevé

59
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III. – Canal à bande limitée (4)


Signaux à bande limitée

Signal en sortie du filtre de réception en Racine de


Cosinus Surélevé (RCS).On observe une plage plate qui
Diagramme de l’œil à l’issue d’un filtre global
correspond à la durée qu’il faut observer pour obtenir
de transmission en cosinus surélevé. On
la réponse du filtre. Cette durée traduit l’instant .
observe une synchronisation parfaite après
avoir pris en compte et .

Diagramme de l’œil à l’issue d’un filtre


global de transmission en cosinus
surélevé. On distingue un trait continu
sur l’axe des abscisses et une courbe qui
part de zéro jusqu’à atteindre l’amplitude
maximale traduisant ainsi l’instant
c’est-à-dire la durée qu’il faut observer
pour synchroniser le signal reçu..
60
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III. – Canal à bande limitée (5)
Signaux à bande limitée

61
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– Modulations de porteuses

62
K.C. Yao, cours de ComNum
IV. – Techniques de modulations de porteuses (1)
Modélisation des signaux passe-bande

Un signal réel x(t) est dit passe-bande si son support


spectral X() ne contient pas la fréquence = 0. On peut
trouver les réels B>0 et 0 > 0 tels que

Le signal analytique xa(t) associé à un signal réel x(t) est un


signal dont le spectre Xa() est causal et coïncide avec le
spectre 2.X() de x(t), soit :

Le signal analytique xa(t) associé au signal réel x(t)


s’obtient en ajoutant à x(t) une partie imaginaire égale à la
Transformée de Hilbert TH[x(t)] de x(t).

63
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (2)


Définitions de la bande passante:

La bande passante d’un filtre est défini par


l’ensemble des fréquences positives que ce filtre
peut laisser passer. (Proakis, fund. of Com. Syst.,
2005)

 Exemple de la puissance moyenne du BBAG

 Spectre BdB  Spectre en Bande de Base (BdB)

2
2

 Spectre BE

 Spectre Passe-bande ou Bande Etroite (BE)


2

2 Δ 64
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (3)
L’enveloppe complexe

L’enveloppe complexe xe(t) d’un signal réel passe-bande x(t)


associé à la fréquence 0 , le signal dont le spectre est
obtenu par translation spectrale de 0 du signal analytique
suivant la relation :

Représentation en phase et quadrature.

La décomposition de l’enveloppe complexe en partie réelle


et partie imaginaire conduit à la représentation an phase et
quadrature.

Tout signal réel passe-bande


admet une décomposition en phase
et quadrature que l’on désigne
parfois par décomposition de
Rayleigh

65
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (4)


Décomposition de Rice
Les composantes en quadrature xp(t) et xq(t) du signal réel
passe-bande x(t) sont obtenues par filtrage de Hilbert de
l’une et de l’autre, soit

Les densités spectrales de l’enveloppe complexe xe(t) et Les densités spectrales des composantes en
celle du signal x(t) sont liées par la relation : quadrature de xe(t) sont liées par la relation :

Décomposition de Rice du bruit blanc à bande étroite

Soit b(t) un bruit blanc à bande étroite de DSP


monolatérale N0/2 et de largeur de bande W =2B

66
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (5)

Structure de l’émetteur en modulation de porteuses

Expression du signal modulé :


L’expression de s(t) en fonction de ses composantes en
quadrature donne :

avec

X(t) = s(t) + b(t)

Le signal s(t) étant un


signal passe-bande, le
bruit qui le perturbe est
aussi nécessairement
passe-bande d’où :
Structure générique du modulateur de porteuses en quadrature Xe(t) = se(t) + be(t)

67
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (6)

Principe de la démodulation cohérente

La démodulation consiste à extraire le signal informationnel se(t) modulant les


porteuses (voie I et voie Q). Ceci revient à restituer les composantes en quadrature
du signal reçu s(t) à partir des traitements sur les voies I et Q.

La démodulation cohérente (ou synchrone) se réalise en 4 étapes :

1. Retour en bande de base (BdB) : le signal reçu est multiplié par une porteuse locale
parfaitement identique à la porteuse d’émission (même phase et même fréquence)
2. Filtrage optimal passe-bas : le signal démodulé est ensuite filtré passe-bas par un filtre
adapté au filtre d’émission. Le filtre de réception joue à la fois le rôle de filtre passe-bas
et celui de filtre adapté au filtre d’émission.
3. Echantillonnage à la cadence symbole : L’échantillonneur prélève les échantillons du
signal en sortie du filtre optimal à la cadence symbole T. Les échantillons prélevés sur
chaque voie sont additionnés via le multiplexeur pour former le symbole cn estimé
4. Organe de décision : Les symboles estimés par le multiplexeur alimentent un
comparateur à seuil qui décide de la valeur des symboles reçus

68
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (7)
Structure du démodulateur cohérent

Les symboles estimés en


sortie du comparateur à
seuils sont ensuite décodés
pour retrouver les éléments
binaires transmis.

dsp dsp du signal transmis

Filtre passe-bas dont la fréquence de


coupure Fc est telle que

B < Fc < 0-B -B 0 B 0 


Fc 0-B 0+B

69
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (8)


Modulation à déplacement d’amplitude (MDA ou ASK=Amplitude Shift Keying)

La modulation s’effectue uniquement sur la voie I. C’est une


modulation monoporteuse (ou monodimensionnelle)

Soit finalement,

70
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (9)
Démodulation ASK-M
La démodulation cohérente s’effectue sur le principe décrit
précédemment.

Probabilité d’erreur symbole

71
K.C. Yao, cours de ComNum

IV. – Techniques de modulations de porteuses (10)


Modulation à déplacement de phase (MDP ou PSK = Phase Shift Keying)

Enveloppe complexe du signal en sortie du modulateur PSK-M

exp(j k) = cos(k) + j sin(k) avec

Constellation d’une QPSK (PSK-4)


Finalement, le signal modulé PSK-M s’écrit :

72
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IV. – Techniques de modulations de porteuses (11)
Modulation de la PSK-M
Table de transcodage d’une QPSK (PSK-4)
Ensemble des symboles de la QPSK
avec une phase initiale

Constellation d’une QPSK (ASK-4)


Constellation d’une QPSK après démodulation
73
K.C. Yao, cours de ComNum

IV. – Techniques de modulations de porteuses (12)


Démodulation de la PSK-M

Exemple de la PSK-8

Constellation d’une PSK-8


Constellation d’une PSK-8
en sortie de l’échantillonneur
Probabilité d’erreur symbole en sortie du codeur

74
K.C. Yao, cours de ComNum
IV. – Techniques de modulations de porteuses (13)
Modulations MAQ-M (ou M-QAM)

Expression du signal modulé MAQ :

MAQ-M à constellation carrée : où n le nombre de bits pour coder un symbole est pair

Constellation MAQ-16
en sortie du codeur (a)

Constellation MAQ-16
en sortie du démodulateur (b)

(b) 75
(a) K.C. Yao, cours de ComNum

IV. – Techniques de modulations de porteuses (14)


Modulations démodulations MAQ-M

MAQ-M à constellation croisée : où n le nombre de bits pour coder un symbole est impair

Principe de codage d’une MAQ Constellation MAQ-32 Constellation MAQ-32


à constellation croisée En sortie du codeur En sortie du décodeur

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K.C. Yao, cours de ComNum
IV. – Techniques de modulations de porteuses (15)
Modulation MAQ-M

Probabilité d’erreur symbole

Es désigne l’énergie moyenne pour transmettre un symbole.

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K.C. Yao, cours de ComNum

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