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STRATÉGIE RÉSEAU
PROJET
Dans leur ouvrage Développez et activez vos réseaux relationnels, (2007), Christian
MARCON et Nicolas MOINET mettent en avant le fait qu’il n’y a pas de stratégie
réseau sans projet et que le réseau est un moyen au service d’une fin, un outil qui
permet d’atteindre des objectifs divers. Ainsi le réseau personnel peut permettre
d’obtenir des ressources informationnelles, de solliciter des recommandations, ou
bien encore de valoriser son cursus, ou ses compétences.
Dans le cadre de cet exercice, j’ai choisi d’analyser mon réseau personnel par le
prisme de mon projet professionnel. Non pas dans le cadre d’une mise en récit vis à
vis d’une offre de poste, car je souhaite que cette analyse me soit utile dans la
sphère réelle, or si j’avais réalisé cet exercice en l’appliquant à une candidature bien
précise, celle-ci ne serait sûrement plus d’actualité au 1er novembre, date à laquelle
je termine mon alternance. Mon projet professionnel à court terme, c’est à dire, à la
suite de mon alternance est de trouver un poste d’analyste en intelligence
économique ou de chargé de sécurité économique dans une grande entreprise
française du secteur industriel ou des hautes technologies.
Pour mettre en place cette analyse j’ai donc défini les limites de mon projet afin de
savoir quelles ressources j'aurai besoin de mettre en avant dans mon réseau
relationnel.
METHODOLOGIE
Jacob Lévy MORENO définit le réseau personnel sous le terme “d’atome social” qui
est un ensemble formé d’un individu, des individus qui sont en relation directe avec
lui, et des relations que ces individus entretiennent les uns avec les autres. Selon
ces termes ces “atomes sociaux sont des réseaux authentiques doués de vie et
d’énergie réelle, qui circulent autour de l’individu, s’entrecroisent, et qui épousent
des milliers de formes différentes, en étendue, en composition, en durée.”
Ainsi, dans l’ensemble des ressources dont je disposais, j’ai constitué une base de
donnée la plus exhaustive possible des contacts et interrelations entre ces contacts,
en rapport avec mon projet professionnel ou pouvant développer un rapport avec
celui-ci.
Sources exploitées :
Afin de constituer cette base de données, j’ai renseigné dans un fichier excel le nom
des contacts potentiellement utiles pour mon projet qu’il soient issus de mon réseau
personnel et professionnel. Pour cela et pour être le plus exhaustif possible, utilisant
les réseaux sociaux numériques (Linkedin et Facebook), mon répertoire
téléphonique et les cartes de visite échangées avec d’autres personnes, j’ai
sélectionné les personnes pouvant avoir ou ayant un lien avec mon projet et qui sont
susceptibles de vouloir m’aider à réaliser ce projet d’une manière ou d’une autre.
Cette sélection étant bien sûr subjective en l’absence de feedback possible, pour la
rendre plus pertinente et évaluer parmi ceux-ci, qui est prêt à répondre à une
sollicitation, un tant soi peu impliquante, je me suis posé ces questions (MARCON,
MOINET, 2007) pour chaque personne choisie :
- Me sentirais-je autorisé à prendre un contact directement avec lui ?
- Est-il probable qu’il prête une oreille attentive à mes propos ?
- Est-il envisageable qu’il réponde favorablement à une requête raisonnable
telle qu’une demande d’information ou de conseil, un relais vers un autre
individu, une demande de rendez-vous ?
Les liens utilisés sont des liens dirigés car, si la plupart sont réciproques, certains
d’entre eux ne le sont pas. Il peut être intéressant d’observer quels liens ne sont pas
réciproques dans mon réseau. Car selon GRANOVETTER, (Pierre MERCKLE,
2011) l’intensité relationnelle entre deux personnes se mesure en partie par la
réciprocité des actions existant entre deux contacts. S’il n’existe pas de lien
réciproque entre moi et une personne potentiellement utile à mon projet, il peut être
intéressant de renforcer cette relation.
De plus, pour qualifier les liens, comme mentionné précédemment j’ai appliqué un
poids (sur une échelle de 1 à 3) à chaque lien dirigé, représentant ainsi l’intensité
relationnelle. Ains plus de 2400 interrelations entre les membres de mon réseau ont
été renseignées dans la base de données des liens.
Représentation cartographique :
Afin de rendre intelligible par une représentation graphique ce réseau, j’ai choisi
d’utiliser le logiciel Géphi qui permet de créer des sociogrammes. Cela me permet
de représenter les interrelation renseignées précédemment, ce qui serait très
compliqué voir impossible avec un mindmap. Dans un but de clarté et d’efficacité de
cette représentation il a fallu constituer des convention graphiques et par
conséquent une légende.
Légende :
La largeur et la couleur du lien, permettront de savoir si je peux m’appuyer sur ce
membre de mon réseau pour mon projet professionnel. La circonférence du noeud
permet d’identifier quels membres du réseau peuvent avoir le plus d’influence sur
mon projet. La couleur des noeuds représente comment je suis rentré en contact
avec les différents membres, et aide donc à la mise en valeur du récit. Pour finir la
couleur du label des noeuds indique si le membre du réseau représenté par ce.
noeud est en contact avec une entreprise correspondant à mon projet professionnel.
En recoupant ces informations je pourrais alors identifier quels sont les acteurs clés
de mon réseau pour trouver un emploi correspondant à mon projet.
Piste d’amélioration : Le poids des liens, force des relation est difficilement
identifiable avec la largeur des arcs.
ANALYSE
Le réseau égocentré ainsi représenté dans le sociogramme contient 205 noeuds et
2427 liens. Avec la représentation cartographique on peut facilement observer les
différents groupes et cliques composant celui-ci. Ainsi on peut observer au Nord et
Nord-Est de la carte deux cliques composées d’étudiants de l’IAE de Poitiers et une
troisième au Sud constituée de proches et représentant mon groupe d’amis proches.
On repère facilement aussi les autres groupe, comme ceux de l’IAE de Poitiers avec
un groupe de M1, un groupe d’anciens étudiants et un groupe assez diffus
d’étudiants du pôle Infocom. On peut également observer des groupes de relations
liés à mes anciennes expériences professionnelles, comme au sein de l’entreprise
Oxypharm, le Conseil Départemental de la Manche, ou bie encore des Labooratoires
Xeres.
Pour identifier quel type de réseau je possède, j’ai d’abord effectué deux calculs,
celui de la variété thématique et celui de l’ancrage territorial.
Pour effectuer ce calcul j’ai dû rassembler les différentes formations effectuées sous
des grandes familles et vérifier si les postes occupés étaient en accord avec ces
formations. J’ai ainsi identifié 17 familles de domaine d’action.
205/17 = 12,05
La diversité thématique de mon réseau est assez forte, vu qu’elle est beaucoup plus
proche de 1 que du nombre de noeuds. Néanmoins plus de 25% des noeuds
présents sont en liens avec l’Intelligence Economique et plus de 70% des noeuds
sont en lien avec le management d’entreprise. Par conséquent même si mon réseau
n’est pas spécialisé en fonction de mon projet professionnel, il est en mesure de
m’offrir beaucoup d’opportunités pour peu que je sois en mesure de les identifier.
205/31 = 6,61
L’ancrage territorial de mon réseau est faible, vu que le ratio tend vers 1. Cela traduit
le fait que le territoire de mon réseau est étendu. Toutefois, plus de 25% des noeuds
de mon réseau sont localisé en région parisienne, ville où il est le plus probable que
je sois amené à travailler vis à vis de mon projet professionnel.
Ce réseau de par sa diversité thématique forte et son ancrage territorial faible peut
être caractérisé de réseau amateur (MARCON, MOINET 2007) et qui manquerait
donc d’efficacité dans un projet marqué dans une zone géographique précise. Mon
projet professionnel étant directement en rapport avec l’Intelligence Economique la
diversité thématique de mon réseau est plutôt un point faible. Néanmoins comme
mentionné précédemment plus de 70% d’entre eux sont en lien avec le management
et un peu moins de 50% des membres de mon réseau sont en lien avec des
entreprises correspondant à mon projet professionnel.
PERSPECTIVE
Ce réseau, tel qu’il est constitué ne répond pas à un objectif précis mais est prêt à
s’adapter aux objectifs qui se présenteront en lien avec mon projet professionnel.
Ainsi au moment voulu, c’est à dire avant la fin de mon alternance, cet outil me sera
utile dans le cadre d’une offre de poste, pour voir qui peut me recommander, qui
peut m’aider à rentrer en contact avec quelqu’un d’influent dans l’entreprise visée,
ou à avoir des information clés sur le poste visé.
Les liens faibles sont quasi inexistants dans le réseau présenté, hormi 4 qui sont
constitué de 3 proches (des amis d’enfance) et d’un étudiant de l’IAE, qui sont d’une
influence très faible. Cependant il peut être intéressant de déterminer avec qui les
membres les plus influents de mon réseau peuvent me mettre en relation.
BIBLIOGRAPHIE