Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
approche constructiviste
Dans la première approche, le comportement individuel de chaque agent est obtenu par calcul
(par planification) ou par apprentissage (apprentissage par renforcement). Nos efforts dans ce
contexte, portent notamment sur la conception de modèles issus de la théorie de la décision. Nous
sommes confortés dans cette démarche par des résultats préliminaires qui nous assurent qu’il
est possible de calculer dans le cadre de la théorie de la décision un ensemble de comportements
individuels simples qui permettent à des agents de réaliser une tâche qu’aucun ne pourrait résoudre
seul. En particulier, on peut formaliser les interactions d’une société d’agents et déterminer le
comportement optimal de chacun pour atteindre un objectif donné dans le cadre des modèles de
décision markovien. Un défi important pour nous est de construire une théorie de l’intelligence
collective fondée sur la rationalité.
Les SMA ont émergé comme étant un paradigme puissant pour la conception et
l'implémentation des systèmes complexes. Cependant, comme tout nouveau concept,
il nécessite de nouvelles méthodes d'analyse et de conception pour guider surtout la
phase d'implémentation et générer des composantes réutilisables. Durant ces
dernières années, plusieurs travaux de recherche ont donné naissance à des nouvelles
méthodes de conception des SMA dans le cadre d'une contribution au génie logiciel
orienté agent. Une première classification de ces méthodes distingue deux
grandes approches : approche organisationnelle et approche centrée-agent.
IV.1. Approche centrée agent
- L'approche centrée-agent se focalise sur l'étude des différents formalismes de
représentations des connaissances internes des agents (croyance, Désire,
Intention, ...).
- L'accent est alors mise sur le niveau micro du système et non pas sur une vue
globale de l'ensemble. Le comportement du système est issu de l'ensemble des
comportements individuels et des interactions, dans ce cadre du raisonnement
orienté vers la prise en compte des états mentaux,
- Parmi les modèles de cette catégorie on trouve l'architecture BDI (Belief,
Desire, Intention).
IV.1. 1.Modèle BDI
L'idée de base de l'approche BDI est de décrire l'état interne d'un agent en termes
d'attitudes mentales et de définir une architecture de contrôle grâce à laquelle l'agent
peut sélectionner le cours d'action de ses attitudes mentales. Trois attitudes mentales
de base sont définis : les croyances (beliefs), les désirs (desires) et les intentions
(intentions) :
· Les croyances décrivent l'état de l'environnement du point de vue d'un agent. Elles
expriment ce que l'agent croît sur l'état courant de son environnement.
· Les désirs sont une notion abstraite qui spécifie les préférences sur l'état futur de
l'environnement d'un agent. Une caractéristique importante des désirs est qu'un agent
peut avoir des désirs inconsistants et qu'il n'a donc pas à croire que ses désirs sont
réalisables.
· Les intentions représentent les actions que l'agent s'engage à exécuter. A partir du
moment où les agents sont limités par leurs ressources, ils peuvent leur arriver de ne
pas pouvoir poursuivre tous leurs buts. Même si l'ensemble des buts créés est
consistant, il est nécessaire que l'agent choisisse un certain nombre de buts pour
lesquels il s'engage. C'est ce processus qui est appelé la formation des intentions.
Ainsi, les intentions courantes d'un agent sont décrites par un ensemble de buts
sélectionnés avec leur état de traitement.
Dans ce qui suit on a procédé à une brève description de l'ensemble des notions
définies dans une architecture de ce type :
· L'agent perçoit son environnement : cette perception est utilisée pour mettre à jour
un ensemble de croyances. Cet agent est muni de buts explicites, ce qui lui confère
son autonomie. Ses capacités de raisonnement lui permettent de raisonner sur ses
connaissances et ses buts pour en déduire des plans d'actions possibles qui décrivent
des alternatives d'actions que l'agent peut mettre en oeuvre de façon à satisfaire ses
buts.
· Les désirs sont issus du caractère partiel des plans possibles, les motivations sont
l'expression symbolique ou numérique des préférences qui serviront de critères pour
choisir entre les différents plans possibles.
· Les capacités de décision de l'agent vont donc appliquer les critères de préférences
pour sélectionner parmi les alternatives possibles, le plan qui semble le meilleur. Les
intentions sont donc l'expression du plan choisi et qui seront exécutés finalement sous
forme d'actions sur l'environnement ou sur les autres agents via des langages de
communication.
- Agent
Dans ce modèle, un agent est une entité capable d'agir et de communiquer, qui peut
jouer un ou plusieurs rôles dans un ou plusieurs groupes. Il n'existe aucune contrainte
sur la structure interne de l'agent.
- Groupe
Un groupe est un ensemble d'agents qui partagent des caractéristiques. Il est utilisé
pour diviser l'organisation en groupant des agents dont l'activité se rejoint. Deux
agents peuvent communiquer uniquement s'ils appartiennent au même groupe.
- Rôle
Un rôle est la représentation abstraite de la fonction d'un agent dans un groupe. Un
rôle est local à un groupe et n'a plus aucun sens en dehors de ce contexte. Pour jouer
un rôle dans le groupe, l'agent doit postuler pour ce rôle, et l'affectation se fait en
fonction de ses compétences. Ces rôles peuvent être portés par un nombre d'agents
arbitraire, dépendant de la situation et des normes de l'organisation.
Emergence
Le terme d’émergence était employé à l’origine par les philosophes, les biologistes et
les physiciens pour caractériser le fait qu’une chose « sorte » d’une autre sans que
celle-ci la produise à la manière dont une cause produit nécessairement un effet et
suffise à en faire comprendre l’apparition.
On observe un phénomène d’émergence dans beaucoup de processus naturels comme
les phénomènes climatiques.
« L’ordre économique est une émergence, c’est la conséquence non intentionnelle et
non
voulue des actions d’un grand nombre de personnes mues par leurs seuls intérêts
[Friedman,
1992]. Le résultat global est l’auto-organisation du marché.