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UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE (USTHB)

Faculté des sciences de la terre, Géographie et Aménagement du Territoire


Année 20019/2020

LE GÉNIE CIVIL

Ingénieur vient de l'ancien français engigneor, qui désignait un constructeur d'engins de guerre.
Le terme d'ingénieur, dans un sens vieilli, désigne donc celui qui construisait ou inventait des machines de
guerre ou concevait et réalisait des ouvrages de fortification ou de siège de places fortes.
Au-delà de ces références historiques d'essence militaire, l'ingénieur apparaît, dans sa version moderne, à
partir du XIXe siècle, où il se confirme comme un acteur de premier plan du développement industriel. Les
ingénieurs, se constituent ainsi comme groupe social reconnu au sein de la population des cadres. C’est donc
un véritable métier.
LA FORMATION
L'ingénieur civil conçoit, planifie, construit, gère et entretient la plupart des ouvrages nécessaires aux activités
de l'homme. Il réalise notamment des bâtiments pour l'habitat, le commerce, l'administration et l'industrie, des
voies de communication et des équipements énergétiques. Il aménage l'environnement afin de protéger les
populations et le patrimoine bâti des catastrophes naturelles. Il est au service de la communauté pour son
développement et l'amélioration de la qualité de la vie. Les travaux qu'il conduit, les ouvrages qu'il réalise,
sont susceptibles de satisfaire aux besoins de la société pour plusieurs décennies, voire des siècles.
Concepteur et constructeur des infrastructures et des ouvrages d'art, conseiller, directeur des travaux,
entrepreneur ou gestionnaire, véritable homme-orchestre, l'ingénieur civil exerce un métier passionnant et
varié, à la fois ancré dans la tradition, utile au présent et dont les incidences marqueront le futur.
L'ingénieur civil est un décideur. Capable d'une réflexion globale à la fois créative, technique et humaniste, il
doit pouvoir définir, maîtriser et résoudre les problèmes dans un environnement pluridisciplinaire. Rigoureux
dans le développement de méthodes et de solutions, apte à travailler en équipe, son bon sens, son
pragmatisme, son sens de la communication et de l'écoute en font un négociateur avisé dans ses contacts avec
les différents corps de métiers, la population, les autorités.
La maintenance, la rénovation ou l'amélioration des aménagements existants de production d'énergie ou de
transport routier, ferroviaire ou aérien constituent en outre un réservoir important et très diversifié de postes
de travail pour les ingénieurs civils. Il en va de même pour les grands projets à l'étude dans de nombreux
domaines, au nombre desquels les infrastructures urbaines, la recherche sur les matériaux, les transversales
alpines, l'environnement, l'approvisionnement énergétique, l'économie de l'eau ou encore la protection contre
les catastrophes naturelles.
L'ingénieur civil est appelé à exercer des fonctions supérieures, qu'il opte pour un bureau d'ingénieurs
conseils, une entreprise de construction ou un fournisseur d'énergie (électricité, gaz, pétrole), le service
technique d'une administration publique, qu'il travaille dans la recherche et l'enseignement ou qu'il choisisse
l'indépendance de son propre bureau.

SPÉCIFICITÉS DES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL


De nombreux facteurs distinguent l’industrie du génie civil des autres activités industrielles de la société
moderne. Il faut tenir compte du fort impact des grands travaux sur l’environnement, Chaque ouvrage est
singulier, Durée de vie attendue, en général très longue. Ces particularités font du génie civil une activité
humaine fort éloignée de celles, mieux connues du grand public, que sont par exemple l’industrie automobile
ou l’industrie électronique, qui fabriquent des produits de grande diffusion.
Les ouvrages de Génie Civil sont partout présents autour de nous. Ce sont les grands ouvrages mais aussi de
très nombreuses constructions moins spectaculaires qui forment néanmoins le tissu des moyens de
communication ou des aménagements urbains.

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Citons sans que cette liste prétende être exhaustive : les ponts, les routes, autoroutes, voies ferrées les
ouvrages souterrains, les aéroports, les barrages, les ouvrages maritimes et portuaires, les réseaux et les
ouvrages d’assainissement les aménagements fluviaux, etc.
Sous ses différentes formes, le génie civil participe à l’essentiel de notre cadre de vie. Les infrastructures
jouent et joueront de plus en plus un rôle capital dans notre vie. Ils sont faits pour augmenter notre bien être,
que ce soit pour faciliter nos déplacements, pour nous fournir de l’eau de qualité et en abondance et pour
subvenir à nos besoins en énergie. Elles représentent un poids économique très important par les
investissements que leur construction doit mobiliser.
Aussi, elles ont souvent la dimension de monuments architecturaux, s’ils sont laids ils nous agressent, s’ils
sont beaux ils nous rendent heureux. On ne peut pas les ignorer.

 Ouvrages publics à fort impact sur l’environnement


Les grands ouvrages sont nécessaires autant pour l’amélioration du cadre de vie que pour le développement
économique. Les grandes dimensions de ces ouvrages et leur impact sur le paysage font qu’ils ont un effet
marqué sur l’environnement et le cadre de vie.

 Chaque ouvrage est singulier et complexe


Il n’y a pas deux grands ponts ou deux grands barrages identiques. Le génie civil n’est pas une industrie de
série. Le 1er terme de la complexité provient de l’aléa géologique et géotechnique. Le second provient de la
gestion conjointe de matériau qui forme le terrain et celui constituant la structure.

 Les grands ouvrages ont une longue durée de vie


La durée de vie de la plus part des ouvrages de génie civil est longue. En cours d’étude, on considère souvent
des durées comprises entre 30 et 60 ans. Leur durée de vie réelle est bien supérieure. Cependant il faut assurer
un suivi et programmer
quand de besoin des travaux d’entretien et de maintenance.

 La formation en génie civil


Dans ce cadre, l’on doit développer chez l’apprenant, le sens critique et le bon sens.
Il doit acquérir la perception physique des phénomènes, les techniques de construction et les difficultés de
mise en oeuvre sur les chantiers et les éventuelles pathologies. La formation, hors des contraintes d’un projet
réel, permet l’expérimentation sans risque de différents logiciels sur des ouvrages existants, d’en acquérir la
pratique, d’en mesurer les limites, voire d’en identifier les dangers.
Pour la conception d’un ouvrage, on doit innover mais également transposer les acquis obtenus sur les
ouvrages de même nature construits antérieurement en distinguant les analogies et les différences.

LE MATERIAU BETON
Le béton est le bien le plus consommé dans le monde, en terme de volume, après l’eau.
Production mondiale annuelle de béton par habitant : 6.5 Milliards d’habitants au 19/12/2005.

Composition pour 1 M3 = 2 tonnes de granulats + 300 à 350 kg de ciment + 150 litres d’eau

La découverte du ciment
Le mélange de chaux, d'argile, de sable et d'eau est très ancien. Les Égyptiens l'utilisaient déjà aux alentours
de -2600 : un des mortiers les plus anciens est celui de la pyramide d'Abou Rawash, qui fut probablement
érigée sous la IVe dynastie[1] . Vers le Ier siècle, les Romains empruntèrent la technique importée par les
Grecs de Neapolis dès le Ve siècle av. J.-C. pour améliorer ce « liant » en y ajoutant le sable volcanique de
Pouzzoles[réf. nécessaire], ce qui lui permettait de prendre sous l'eau, ou en y ajoutant de la tuile broyée

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(tuileau), ce qui améliorait la prise et le durcissement. La systématisation de la construction en béton (opus
caementicium) permit les réalisations remarquables de l'architecture de l'Empire romain.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'Anglais John Smeaton entrevoit le rôle que joue l'argile dans
l'hydraulicité de certains calcaires. En 1779, Bry Higgins publie ses recherches sur l'importance de la
granulométrie des sables destinés à la confection des mortiers, et Jean-Antoine Chaptal établit que les
pouzzolanes françaises peuvent sans dommage être substituées aux pouzzolanes italiennes. En 1791, le
pasteur anglican James Parker découvre les propriétés des roches naturelles de l'île de Sheppey, et selon A.
Maché, cette découverte est le véritable point de départ de l'industrie des ciments naturels.
Pourtant, la découverte du ciment est attribuée en France à Louis Vicat, jeune ingénieur de l'école nationale
des ponts et chaussées. En 1818, il fut le premier au monde à fabriquer, de manière artificielle et contrôlée,
des chaux hydrauliques dont il détermina les composants ainsi que leur proportion. Préférant la gloire d'être
utile à la fortune, il publia le résultat de ses recherches sans déposer de brevet. C'est l'industriel Joseph Aspdin
qui dépose en octobre 1824 le premier brevet et crée la marque ciment de Portland.
Les premières usines françaises de Ciment Portland artificiel datent de 1850, celles de ciment de grappier de
1870. La fabrication de ciment de laitier date de 1890. Pendant l'année 1908, Jules Bied, directeur du
laboratoire de la société Pavin de Lafarge, découvre le Ciment Fondu©, fabriqué à partir de calcaire et de
bauxite, alors qu'il était à la recherche d'un liant hydraulique qui ne soit attaqué ni par l'eau de mer ni par les
eaux sulfatées.
L’industrie extractive mondiale déplace / an : 17.8 Milliards m3 de roche. Ce volume est équivalent au
volume d’une pyramide de 3.8 km de base et de hauteur. 20% de cette production est utilisée pour fabriquer
du béton.

Au vu de l’énormité des volumes de granulats nécessaires à l’industrie de la construction, il n’est pas


surprenant que les frais de transport représentent la plus grande partie des coûts associés à l’utilisation des
granulats. L’industrie cimentière joue dans la filière du béton un rôle structurant. Une cimenterie moyenne
peut produire au moins 1million de tonnes/an.

Production mondiale (2004) : 2,11 Miliards de tonnes


- Chine : 44%
- Inde : 6%
- Etats-Unis : 4%
- Japon: 3%
- Afrique : 4%
- Autres Asie : 14%
- Union Européenne : 10%
- Communauté des états indépendants : 3%
- Autres : 11%.
Le Matériau acier
Deux traditions coexistent dans la construction :

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— la solution ossature (ossatures bois, puis fer et acier, puis béton armé) ;
— la solution murs (maçonnerie, puis béton banché et panneaux porteurs).
La solution métallique présente les caractéristiques liées à la première : libération du plan et concentration des
charges. Ce premier choix fondamental, une fois arrêté, ne doit pas être oublié dans la suite de l’étude, afin de
ne pas en perdre les avantages, tout en réduisant ses inconvénients.
L’ossature assure le contreventement sans utiliser le poids (les remplissages pouvant ne pas être
permanents) ; les charges transmises ponctuellement doivent être réparties plus ou moins largement suivant la
résistance du sol. Les partitions (façades, cloisons, couvertures, planchers) doivent être assurées par le second
œuvre.
Avantages:
- Préfabrication : La préfabrication en usine (générale en construction métallique) conduit à un gain
de temps important sur le chantier.
- Légèreté : Le poids propre des ossatures métalliques intervient peu dans les calculs de résistance,
mais cet avantage n’est significatif que dans la mesure où les autres parties d’ouvrage sont elles-
mêmes assez économes en poids.
- Architecture : L’expression structurale est favorisée par les structures à ossature et particulièrement
par celles en acier, dont la grande variété de solutions et de formes (d’ensemble et de détails) est un
outil de choix pour l’architecte.
- Grande variété de solutions : De nombreuses solutions, tant dans les partis constructifs généraux
que dans les détails sont toujours disponibles en construction métallique, certaines d’ailleurs mettant à
profit l’association de l’acier avec d’autres matériaux (le béton surtout).
- Facilités de transformations : Les ossatures métalliques se prêtent bien aux transformations grâce à
la banalisation des espaces permise par la solution ossature et aux possibilités de transformation de
l’ossature elle même,qui se découpe, se soude en position, non sans précautions toutefois.
Inconvénients :
Comme il est de règle, on trouve les inconvénients correspondant aux avantages de toute solution.

- Préfabrication : Cette méthode implique une grande rigueur d’organisation, des études en amont
(avant les fabrications, avec un certain délai avant l’arrivée sur le chantier de tout élément)
importantes et soigneusement organisées, en coordination entre tous les corps d’état.
- Légèreté : Dans le cas de bâtiments élevés, les efforts de renversement dus au vent peuvent entraîner,
à la base de certains poteaux, des soulèvements de valeur absolue supérieure à celle des charges
pondérales minimales en raison de la légèreté des structures et des ouvrages qui les accompagnent
- Isolations : Les isolations phoniques et thermiques peuvent être assurées dans un bâtiment à ossature
métallique, en dépit des handicaps tels que la légèreté (loi de masse) et la conductivité thermique
(ossatures en façades), pourvu que des solutions particulières soient recherchées et que l’on ne s’en
tienne pas systématiquement à des procédés traditionnels relativement mieux adaptés à d’autres
modes de construction.
- Prix du matériau : Les qualités du matériau acier, son homogénéité, sa forte résistance, sa ductilité, la
fiabilité de ses caractéristiques, s’assortissent d’un coût relativement élevé, qui conduira à
l’économiser soigneusement.
Ces analyses des avantages et inconvénients doivent permettre d’orienter le choix préalable d’une ossature
métallique, de manière à utiliser au maximum les avantages tout en réduisant ou palliant les inconvénients. Ce
choix fait, il convient d’adapter, dès le début, l’étude de la construction tout entière à ce parti et non de
chercher à comparer, sur un même projet déjà étudié, deux solutions aussi dissemblables qu’une ossature
métallique et une structure en béton armé.

CORROSION DES BÉTONS

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Nous rappelons brièvement ci-après les principaux phénomènes entraînant la dégradation et la désagrégation des
bétons.
1) GONFLEMENT DÛ AU SULFATE
Les eaux souterraines contiennent parfois des sulfates en solution (les eaux séléniteuses contiennent du sulfate
de calcium); un gonflement peut alors être occasionné.
Si la teneur en sulfate atteint une certaine concentration; l'aluminate tricalcique et le sulfate de calcium se
combinent pour donner un trisulfate « éttringite » hydraté qui constitue un sel gonflant par suite de fixation
d'un grand nombre de molécules d'eau. Les ciments qui résistent le mieux aux sulfates sont donc ceux qui
contiennent peu d'aluminate tricalcique comme le CPA-CEM 1 ES ou le CPJ-CEM II/A et B ES ainsi que les
ciments très chargés en laitier (CHF-CEM III/B, CLK-CEM IIIIC et CLCCEM V/A et B).
À remarquer qu'on ajoute au clinker, du gypse qui n'est autre que du sulfate de calcium (CaS04, 2 H20) dans
le but de régulariser la prise du ciment en la retardant; mais la réaction gonflante se produit alors au sein du
béton qui est encore plastique, ce qui n'a pas d'effet destructif par désagrégation comme dans le cas où l'eau
séléniteuse s'attaque à un béton déjà durci.
2) RÉACTION ALCALIS-GRANULATS
Dans les granulats, certains constituants amorphes et mal cristallisés de la silice (SiO,) sont sensibles aux
alcalis et peuvent en présence d'humidité réagir avec un hydroxyde alcalin provenant du ciment (NaOH,
Ca(OH)2); il se forme des silicates alcalins hydratés plus volumineux entraînant la désagrégation du béton en
présence d'humidité, qui se traduit par des fissurations, du faïençage à mailles plus ou moins serrées,
des gonflements provoquant des déformations éventuelles parfois très importantes de la structure, des
écaillages, des exsudations, des cratères superficiels.
Ces études comportent des essais, dont certains sont relativement rapides, et d'autres s'étendent sur une
période de plusieurs mois. Parmi eux, on peut citer:
• les essais pétrographiques qui sont pratiquement indispensables pour la recherche des minéraux réactifs. Ils
permettent de caractériser la roche et, suivant les résultats obtenus d’orienter vers les essais complémentaires
éventuels grâce auxquels les incertitudes qui apparaissent pour certaines roches pourront être levées:
• les analyses chimiques:
• la spectrographie par infra-rouge:
• la diffraction.
Ainsi en fonction des résultats ces différents essais permettent de parfaire le diagnostic initial pouvant
conclure à un granulat non réactif alors que le risque n'est pas nul, cas par exemple de certains basaltes réputés
non réactifs mais qui peuvent libérer des alcalins dans le temps, ce qui a été notamment constaté avec des
sables basaltiques (voir également chapitre X paragraphe 2.7).
La norme P 18-542 définit les critères de qualification des granulats vis-à-vis de l'alcali-réaction, Des
recommandations ont par ailleurs été publiées par différents organismes en vue de sensibiliser les entreprises
et maîtres d'ouvrages sur le danger que représente ce phénomène. Parmi les publications les plus récentes, on
peut citer « les Recommandations pour la prévention des désordres dus à l'alcali-réaction» du LCPC (1994),
les recommandations éditées par la FNB (Fédération Nationale du Batiment) la FNTP (Fédération Nationale
des Travaux Publics) et le SNBATI, en mai 1990, et enfin le guide d'élaboration du dossier Carrières,
document annexé aux recommandations provisoires pour la prévention des désordres dus à l'alcali-réaction
publiées par le LCPC.
Ces différents documents permettent de définir les critères de convenance d'une formulation de béton du point
de vue alcali-réaction basés sur:
• la non-réactivité des granulats:
• la teneur en alcalin du béton;
• des essais de gonflement effectués sur le béton;
• des références d'emploi pour tenir compte de l'eXpérience régionale:
• de l'incorporation dans le béton d' additions inhibitrices de l'alcali-réaction.
Il faut également rappeler que les phénomènes d'alcali-réaction sont d'autant plus redoutables que leur
apparition ne se fait qu'après des délais variables compris entre 1 et 10 ans. certains exemples montrant qu'ils
peuvent même apparaître encore plus tardivement.

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3 CARBONATATlON
La carbonatation du béton est due à l'action de l'acide carbonique CO 2 (dioxyde de carbone) qui se trouve dans
l'atmosphère (en faible quantité environ 0.5 %) sur la chaux libérée par l'hydratation des carbonates de
calcium CaCO3)
Ca(OH)2 + CO2 CaCO3 + H20
Cette carbonatation qui progresse dans le béton à partir des faces en contact avec l'atmosphère fait baisser le
pH, franchement basique puisque de l'ordre de 13 dans un béton non carbonaté, à des valeurs très inférieures
(11,5 à 9). neutralisant ainsi progressivement l'alcalinité du béton et son rôle « passi vant » sur les armatures
qui, n'étant plus protégées. se corrodent.
La vitesse de carbonatation dépend de divers facteurs et son évolution est d'autant plus lente que le
phénomène se développe. car le carbonate formé freine la diffusion du gaz carbonique. cette pénétration. non
linéaire, étant sensiblement proportionnelle à la racine carrée du temps. Elle est notamment fonction de :
• l'humidité ambiante: La vitesse de carbonatation est maximale pour une humidité relative de l'ordre de 60 à
65 %. On peut l'estimer, lorsque les autres facteurs sont également défavorables. à 5 mm au bout d'un an, 10
mm au bout de 4 ans et de l'ordre de 25 mm au bout de 25 ans. Dans la nature, les ouvrages étant
alternativement soumis à des cycles d'humidification et de séchage, l'apparition du phénomène de
carbonatation s'en trouve retardé. En atmosphère parfaitement sèche ou totalement saturée, la vitesse de
carbonatation est, sinon nulle, extrêmement faible;
• la température:
• la compacité du béton: plus le béton est compact, c'est à dire moins sa porosité est forte et donc moins les
pores seront interconnectés, plus lente est la vitesse de carbonatation. Un béton présentant une résistance à la
compression élevée et dont la compacité est bonne présente une vitesse de carbonatation beaucoup plus faible
que celle d'un béton de résistance moyenne. Des essais ont montré que la profondeur de carbonatation au bout
d'un an était trois fois plus grande pour un béton dont la résistance était de 20 MPa à 28 jours,
comparativement à un béton dont la résistance était de 40 MPa, toutes autres conditions étant par ailleurs les
mêmes pour les deux bétons;
• la pollution de l'environnement, la concentration de gaz carbonique étant beaucoup plus importante en ville
qu'à la campagne. Sur le plan pratique, il est donc impératif:
- de confectionner des bétons compacts avec un dosage suffisant en ciment, les normes actuelles
indiquant d'ailleurs les dosages minimaux à respecter pour assurer une tenue correcte à la
carbonatation:
- de rechercher un faible E/C:
- d'assurer la protection par une cure appliquée immédiatement après mise en œuvre.

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OUVRAGES EN MAÇONNERIE DE PETITS ÉLÉMENTS
Pierre
La pierre massive n’est encore utilisée de nos jours que pour une faible partie des maçonneries sous forme de
moellons ou de pierres de taille, en tout cas dans la construction neuve ; elle est par contre utilisée pour
enrichir l’aspect des façades ; réalisation d’encadrement
de baies, de chaîne d’angle en association avec d’autres maçonneries enduites, mais la majeure partie de
l’utilisation actuelle concerne les pierres minces en revêtements attachés surtout, mais aussi collés.
Blocs pleins ou creux pour murs et cloisons en béton
Ces petits éléments constituent la plupart des maçonneries utilisées en France ; les blocs creux peuvent être
utilisés pour la réalisation de l’ensemble des parois sans distinction ; les blocs pleins (ou « pleins perforés »
lorsqu’ils comportent des alvéoles verticales de faible section, destinées à en abaisser le poids sans altérer les
performances acoustiques du mur) sont plutôt réservés aux parois à vocation d’isolement acoustique ou de
compartimentage vis-à-vis des risques d’incendie (refends séparatifs par exemple).
Depuis août 1990, il existe également une norme pour les blocs destinés à rester apparents (NF P 14-102, elle
aussi associée à une marque NF de conformité) dont la production s’est développée ces dernières années, pour
l’essentiel sous forme de blocs creux à grandes alvéoles et parois épaisses dont les parements présentent
divers aspects dus aux traitements réalisés en usine [lisses ou striés, teintés dans la masse, splittés (fendus
parallèlement au parement)...].
Entrevous de plancher
Ces petits éléments, qui ne constituent généralement que la partie coffrage du plancher en association avec les
poutrelles, peuvent constituer également une partie résistante du plancher (dans ce cas ils sont visés dans le
système de plancher correspondant examiné au coup par coup dans le cadre d’un avis technique
particulier).Pour la réalisation des planchers associés aux maçonneries, on peut également utiliser le système
des prédalles et, bien entendu, les dalles pleines traditionnelles en béton armé coulées sur coffrages classiques.
Briques et blocs de terre cuite pour murs et cloisons
Ces produits, qui constituent la seconde grande famille d’éléments de maçonnerie, sont, au contraire de la
précédente dont les éléments sont pratiquement distribués indifféremment sur tout le territoire, de forme, de
dimension et surtout de structure interne relativement diverses de façon relativement spécifique selon les
régions : blocs à perforations verticales dans l’Est, briques à alvéoles horizontales dans l’Ouest et le Sud... Par
ailleurs, afin de répondre aux exigences accrues de la réglementation en matière de déperditions thermiques,
dans chaque famille sont apparus les blocs et briques G mettant en application dans les deux cas les
recherches engagées par la profession dans ce sens.
Pour la terre cuite aussi, les produits destinés à rester apparents se sont développés : briques pleines ou
perforées de petit format ou blocs de plus grandes dimensions.

LES SPÉCIALITÉS DES TRAVAUX PUBLICS


De par l’histoire des travaux et les fonctions que doivent assumer les structures et infrastructures publics,
on distingue dis (10) spécialités.
Les spécialités
1. Le terrassement. Il permet de modeler le terrain pour l’adapter aux constructions à venir :
par exemple les stades, les autoroutes, les pistes d’aéroports.
2. Le génie civil. Il concerne toutes les constructions en béton armé ou à structure métallique comme les
ponts, les barrages, les centrales nucléaires, les réservoirs…
3. Les travaux souterrains. Ils permettent la circulation des personnes ou des marchandises, comme les
tunnels, mais aussi le transport des fluides, comme l’eau ou la vapeur d’eau pour le chauffage.
4. Les fondations spéciales. Elles servent à asseoir un ouvrage sur un terrain dont la constitution oblige à
réaliser au préalable des sondages, des forages ou d’autres moyens particuliers.

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5. Les travaux maritimes, fluviaux. Vous entrez dans le monde de l’aménagement et de l’entretien des
ports, des rivières, des canaux et des plans d’eau.
6. La construction de routes. Il s’agit de réaliser les corps de chaussées, les revêtements et les ouvrages
accessoires tels que les bordures, les glissières de sécurité.
7. Les voies ferrées. Autour du rail, il y a toute une vie : installer, entretenir, renouveler les voies et leurs
équipements complémentaires.
8. L’eau. Cette activité porte notamment sur les stations de captage, de pompage, de stockage d’eau, le
traitement des eaux usées, la réalisation des réseaux de transport (eaux pluviales, potable,
assainissement).
9. Les travaux électriques. Il faut équiper des centrales de production, installer des réseaux électriques
d’éclairage et de télécommunication, ainsi que des installations électriques industrielles.
10. Les aménagements urbains. C’est la construction des voies piétonnes, des places, des parcs, des stades et
de tous les équipements qui facilitent notre quotidien dans la ville.

LES TERRASSEMENTS
Généralités
Les travaux de terrassement sont certainement l’activité la plus ancienne de la branche travaux publics.Ce sont
aussi par eux que commence la réalisation de tous les ouvrages qui marquent l’aménagement de notre pays.
3400 entreprises locales et régionales réalisent en France les travaux de technicité courante pour le compte de
clients particuliers, des communes et des organismes publics.
Une vingtaine d’entreprises françaises se partagent le marché des grands travaux en exécutant chacune
annuellement plusieurs millions de m3 de terrassement.
Le chantier de la seule ligne TGV Est entre Paris et Nancy a nécessité d’extraire et de transporter 49 millions
de m3 de terre et de roche. C'est dire que les terrassiers déplacent vraiment des montagnes.

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Evolution et Histoire du terrassement : des tumulus aux grands barrages.
Tout acte de construire, tout aménagement réalisé pour satisfaire les besoins de l'humanité commence par un
terrassement. Les ouvrages de terrassement sont linéaires : chemins et routes, canaux, voies ferrées... ou
concentrés : barrages, usines, aérodromes, ports...
L'histoire du terrassement
c'est celle des :
 aménagements réalisés pour satisfaire les besoins de l'humanité.
 hommes qui les ont promus : des manuels aux grands réalisateurs.
 moyens et matériels utilisés : des premiers outils aux machines modernes.

« La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres parce qu'elle nous résiste. L'homme se
découvre quand il se mesure avec l'obstacle. » Antoine de Saint-Exupéry.

Les Techniques des terrassements


La technique du terrassement, c’est extraire (déblai), transporter, modeler le terrain (remblai) en suivant un
projet stable et fiable que l’on a préétabli (voir études).
Un chantier de terrassement nécessite la réalisation d’études très variées faisant appel à des spécialistes ayant
des formations et des compétences dans de nombreux domaines.
On fait des études depuis la préparation du chantier jusqu'à son achèvement.
Leur nombre et leur degré de complexité dépendent de l'importance du chantier, de sa sensibilité à
l'environnement, de la difficulté de terrasser, et de toutes les contraintes que l'on peut rencontrer.
Le conducteur d’engins de chantier
Avec l'apparition de la machine, le "terrassier à la pelle et à la pioche" est devenu le conducteur d'engins. Le
métier de conducteur d'engins est exaltant : il dirige une machine qui représente un certain capital ; il dispose
de sa puissance ; il apporte son jugement, son habilité, son initiative, sa polyvalence ; enfin, c'est un seigneur
sur son engin.
TERRASSEMENTS ET IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
Face à la pression de l'opinion publique et au cadre réglementaire, les entreprises placent le développement
durable et la gestion des risques environnementaux au cœur de leurs préoccupations. La norme ISO 14001 a
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été conçue dans cette optique. La recherche de développement durable et la protection de l’environnement
sont les deux défis majeurs qui s’attachent à l’avenir de notre planète.
La phase de défrichement, comprenant le débroussaillage, le déboisement et le dessouchage, est considérée
comme la plus agressive pour les milieux naturels et la faune associée. Les risques sont : les défrichements
intempestifs ; les agressions sur les boisements situés en lisière des zones boisées ; la destruction de stations
botaniques ou d’espèces faunistiques à préserver.
Protection du patrimoine culturel
La préservation du milieu naturel et du cadre de vie est un comportement qui s’apprend chaque jour pour
chacun des collaborateurs d’entreprises de terrassement dans l’accomplissement de petits gestes simples.
Simples mais tellement important !
Notre patrimoine culturel est souvent enfoui dans le sol. Les découvertes fortuites de vestiges archéologiques
sont immédiatement signalées au Service Régional d’Archéologie et à la maîtrise d’œuvre.
La maîtrise des impacts environnementaux.
Protection du milieu écologique 
A travers son SME (Système de Management Environnemental), l'entreprise affiche sa volonté de minimiser
les impacts de ses activités sur l'environnement et de prévenir les incidents, et fixe un plan d'action pour
améliorer ses performances environnementales. La phase de défrichement, comprenant le débroussaillage, le
déboisement et le dessouchage, est considérée comme la plus agressive pour les milieux naturels et la faune
associée. Les risques sont :
- les défrichements intempestifs,
- les agressions sur les boisements situés en lisière des zones boisées,
- la destruction de stations botaniques ou d’espèces faunistiques à préserver.
Pour éviter ces risques
- faire un repérage et respecter les limites de défrichement,
- afficher la volonté de limiter les emprises avec des clôtures provisoires autour des stations botaniques
à protéger,
- rechercher le site permettant naturellement l’intégration paysagère des installations de chantier,
- rechercher l’intégration paysagère des pistes,
- respecter les arbres remarquables et taillis à conserver,
- protéger les réseaux d’irrigation ou de drainage.
Protection des eaux et des milieux aquatiques
La vulnérabilité des cours d’eau à la pollution conduit à prendre des précautions quant aux méthodes
d’exécution des travaux et aux rejets.
Les cours d'eau
La vulnérabilité des cours d’eau à la pollution conduit à prendre des précautions quant aux méthodes
d’exécution des travaux et aux rejets.

Principaux risques ou nuisances :


 production massive de matières en suspension par brassage de matériaux, érosion des talus ;
 perturbation des petits écoulements permanents ;
 consommation d’eau importante pour les traitements par humidification, l’arrosage des pistes…

Pour éviter ces nuisances :

 éviter si possible, en fonction du planning, les travaux de terrassement en période pluvieuse ;


 mettre en place un système d’assainissement provisoire avant le début des terrassements :

o pas de rejet direct dans les cours d’eau ;

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o protéger les terrassements contre l’érosion : fossés de collecte provisoires ou définitifs en tête
de déblais et en pied de remblais…
o mettre en place un drainage provisoire des dépôts non végétalisés ;
o mise en place de bassins de décantation provisoire ;
o la qualité des rejets est contrôlée (teneur des matières en suspension) ;
o gérer au mieux la consommation d’eau afin d’éviter tout gaspillage inutile (prélèvements dans
les bassins de décantation provisoire).

Protection des zones de captage d’alimentation en eau potable


Les zones de captage d’eau potable sont susceptibles d’être polluées en cas d’accident.

Pour éviter ces nuisances :

 mettre en place une signalisation spécifique visant à interdire tout type de rejet dans l’aire du
périmètre de protection du captage ;
 le stationnement et l’entretien des engins de chantier se font en dehors des périmètres de protection
des captages ;
 mettre en place des fossés étanches provisoires pour l’évacuation des eaux de ruissellement en dehors
du périmètre ;
 prévoir des systèmes de récupération des produits polluants en cas d’accident (kit antipollution).

Protection du Voisinage immédiat

Poussières
Les opérations de terrassement (décapages, mise en œuvre de matériaux), la circulation des engins sur pistes
ou l’épandage de liant hydraulique (chaux ou autres) peuvent occasionner des dommages aux habitations, aux
zones de cultures sensibles (vergers, vignoble…) ou créer un danger pour la circulation sur les routes
proches de l’emprise du chantier, par envol de poussières.

Pour éviter ces nuisances :


 pas d’implantation d’installation de chantier aux abords immédiats des sites sensibles ;
 arroser les pistes, notamment par vent fort et temps sec pour limiter les envols de poussières ;
 éviter les opérations de chargement et déchargement de matériaux par vent fort ;
 éviter d’épandre les liants hydrauliques et de malaxer par vent fort ;
 les silos de stockage et les épandeurs sont munis d’un dispositif de suivi de remplissage et d’évents
raccordés à des filtres.

Bruit et vibrations

Principaux risques ou nuisances :

 le bruit des différents engins et avertisseurs sonores ;


 le bruit des compresseurs et groupes électrogènes ;
 le bruit et vibrations liés à l’utilisation d’explosifs ;
 les troubles de voisinage dus aux vibrations des engins de chantier.

Pour éviter ces nuisances :

 les engins et matériels sont conformes aux normes en vigueur (certificats de contrôle) ;

11
 éviter d’implanter le matériel bruyant (groupes électrogènes ou compresseurs) dans les zones
sensibles (proximité d’un établissement de santé, maison de repos, habitations, écoles, élevages…)
 mettre en place des merlons provisoires pour les zones les plus sensibles.

INSTALLATIONS ET MATÉRIELS LIÉS À LA RÉALISATION

INTRODUCTION
Le Plan d'Installation de Chantier (PIC) est aussi important que les plans d'exécution des ouvrages (PEO)
(AFNOR DTU P 18-201). À partir du plan masse, il décrit de façon la plus précise possible toutes les
dispositions retenues pour le bon fonctionnement du chantier (échelle minimale 1/200e ou 0,005 m/m).
Doivent y figurer (exemple: fig. 1, p. 222) :

• l'ouvrage à construire et son environnement,


- l'emprise du terrain,
- les différentes phases de terrassements,
- les accès et les routes existantes,
- les ouvrages voisins.
- les installations et les matériels liés à la réalisation de l'ouvrage,
- les installations liées à la présence du personnel (p. 224),
- les installations réalisant l'interface avec l'extérieur (panneaux de chantier, clôture, réseaux, etc.) (p.
223).
Pour un ouvrage donné, les choix constructifs vont être différents selon:
- les dimensions du terrain disponible permettant ou non: -la mise en place d'une centrale à béton (p.
125), d'un engin de levage dans ou hors emprise,
- le stockage de divers éléments, etc., - la préfabrication d'éléments sur place.
- la proximité ou non d'une usine de préfabrication, d'une centrale de BPE (p. 109), etc.
- les accès et les possibilités de déchargement des camions...
Si l'ouvrage est réalisé en phases successives, plusieurs plans d'installation de chantier sont nécessaires.
On distingue quatre principaux postes : le stockage des matériaux et du matériel, les gros matériels, les aires
de travail au sol et les circulations du matériel.
Stockage des matériaux
On prévoit des zones de stockage pour: - les terres réutilisées pour les remblais,
- les matériaux constitutifs du béton dans le cas d'une centrale sur le chantier : parc à granulats (graviers et
sable) et silos à ciment,
- les aciers: éléments façonnés ou assemblés (cages d'armatures et treillis soudés),
- les éléments préfabriqués ou semi-préfabriqués (prédalles, poutres, escaliers, etc.).
Ces deux dernières surfaces doivent être accessibles à la grue. Une aire accessible à la grue, est réservée pour
l'entretien, l'assemblage et le dépôt des matériels (coffrages-outils: p. 151, étaiement: p: 189, passerelles de
travail : p. 217, etc.).
Gros matériel
On représente la grue (p.72) sur le PIC avec ses caractéristiques: position, longueur de flèche,
hauteur sous crochet et caractéristiques de levage, ainsi que les zones de survol interdites. Les
deux vues, en plan et en élévation, permettent d'indiquer les niveaux suivants:
- points hauts des bâtiments (existants et à construire), - dessous du crochet de la grue,
- point haut de la grue, et si nécessaire, la position de la centrale à béton (en indiquant sa capacité: p.
125), qui conditionne les voies de circulation des camions pour l'approvisionnement des granulats et du
ciment.

12
On précise l'emplacement des trémies de stockage du béton prêt à l'emploi ainsi que la position de la pompe
(en cas d'utilisation de béton pompé : p. 133).
On pensera à prévoir les branchements (électricité, eau, etc.).

Aires de travail, autres stockages


Selon le type du chantier et sa taille, on peut disposer: d'un atelier menuiserie, avec stockage du bois,
d'un poste de ferraillage:
- à partir de barres droites, on réalise les cages d'armatures des éléments à bétonner (stockage des barres
droites de longueur commerciale de 10 à 15 m, façonnage et assemblage des aciers et stockage des cages
d'armatures),
- la dimension des panneaux standard de treillis soudé est de 2,40 x 4,75 m ou 2,40 x 6 m, et on évite
toujours de superposer différents types de TS.

13
Pour un banc de prédalles, on choisit une surface voisine de 1,25 fois la surface à réaliser le jour le plus
chargé. La plus petite dimension du banc sera toujours supérieure à la plus grande dimension des
prédalles.
Les branchements divers doivent être prévus (chauffage possible).

Circulation sur l'emprise du chantier


II est souvent judicieux de placer une signalisation spécifique au chantier concernant la circulation
des véhicules et des piétons.
On réalise une voie provisoire (p.28) nécessitant un décapage de la terre végétale, la mise en place
d'une forme drainante et d'une couche de forme. La largeur pour une voie de circulation est de 3 m à
4 m et de 6 m pour deux voies. Dans la mesure du possible, il est souhaitable de prévoir une entrée et
une sortie distinctes et d'imposer un sens de circulation sur le chantier.
Les points de déchargement des camions et une aire de stationnement pour les camions toupies (si on
utilise du béton prêt à l'emploi) sont prévus pour être facilement accessibles à la grue.
Une voie piétonne, en dur, doit être prévue entre l'extérieur et les cantonnements, afin de permettre un
accès aux personnels.

Remarque: On prévoit, si possible, deux accès distincts: un pour les véhicules et l'autre pour les piétons.

- Accès chantier : portail 6 m


- Aire de livraison et stockage Protection
- Aire de préfabrication (100 m2)

Dès qu'une partie de l'installation du chantier déborde sur la voie publique, les demandes d'autorisations
sont à adresser aux services techniques de la mairie et/ou au commissariat de police du lieu de la
construction.
Elles concernent notamment la clôture, les dépôts de gravois et de matériaux, l'installation d'engins de
levage, la mise en place d'un échafaudage sur le trottoir, mais aussi les modifications de la circulation
piétonne ou routière aux abords du chantier (page 226) : interdiction de stationner, passage piétons
provisoire, etc.
Une autorisation de survol par la flèche de la grue doit être demandée aux riverains concernés.
CLÔTURE
Pour diverses raisons de sécurité, un chantier doit être entouré d'une clôture souvent opaque, d'une
hauteur de 2 à 2,50 m. Les portes doivent, de préférence, s'ouvrir vers l'intérieur du chantier pour l'accès
des véhicules et l'accès des piétons. Un pictogramme doit rappeler l'obligation du port du casque à
l'intérieur du chantier.
Un panneau obligatoire, lisible de la voie publique, détaille les informations du permis de construire (objet
du projet, maître d'œuvre, date du permis, superficie du terrain, hauteur du sol, architecte...) ainsi que le
nom des différents intervenants travaillant sur le chantier (dénomination sociale et adresse).
Des panneaux de signalisation (NF X 08-003) doivent être installés aux abords du chantier pour avertir les
piétons et les automobilistes des dangers éventuels (sortie de véhicules, rétrécissement de chaussée,
visibilité réduite, etc.).
Quand la clôture fait saillie sur le trottoir, un éclairage doit être prévu. Si le passage restant est inférieur à
1 m, il faut construire un trottoir complémentaire (au même niveau) afin de rétablir cette largeur de
passage de 1 m.
RÉSEAUX
L'ouvrage à réaliser peut être situé sur d'éventuels réseaux enterrés. Il faut donc, après avoir fait une
déclaration d'ouverture du chantier (CRAM : Caisse Régionale d'Assurance Maladie (p.211),' OPPBTP :
Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (p.211), Inspection du

14
travail), adresser une Déclaration d'Intention de Commencement de Travaux (DICT) aux services suivants
: EDF (chef d'exploitation), distributeur et transporteur de gaz, service de voirie, PTT, service de
distribution de l'eau, mairie du lieu, et selon les cas, métropolitain, SNCF, ou autres réseaux divers (air
comprimé, chauffage urbain, etc.).
Ces premières démarches effectuées, le raccordement du chantier aux réseaux utiles doit être demandé :
électricité (puissance à installer, tensions), téléphone (une ou deux lignes provisoires), eau potable (un
compteur à l'entrée du chantier), évacuation des eaux usées (EU), air comprimé (s'il existe un réseau sur
lequel on peut se connecter),
Le concessionnaire du réseau indique alors l'emplacement possible de ce raccordement qui devra figurer
sur le plan d'installation.

15
La Resistance des Materiaux
La résistance des matériaux, aussi appelée RDM, est une discipline de la mécanique des milieux continus
qui permet le dimensionnement et la conception de pièces ou d’ouvrages d’art dans les meilleurs
conditions de sécurité, d’ergonomie , d’esthétique et d’économie.
La RDM permet d’évaluer les efforts internes, les contraintes (normale et tangentielle) ainsi que les
déplacements des structures.
Ce document présente des méthodes de calcul, des formules pratiques illustrant des cas réels de
dimensionnement des structures.
Les nombreuses illustrations dans ce document montrent en détail les éléments de base à prendre en
compte lors du dimensionnement d’une structure quelconque en Génie Civil.
Ce document s’adresse en particulier :
− Aux élèves des sections post-baccalauréat de Génie Civil
− DUT : Génie Civil, Génie Mécanique
− BTS : Bâtiment, Travaux publics
− Licence et Maîtrise de Génie Civil
− Aux premières années élèves-ingénieurs

Chapitre 1 : Caractéristiques géométriques des sections plane


Introduction
Aire d’une section
Moment statique
Centre de gravité
Moment d’inertie
Variations des moments d’inertie

Chapitre 2 : Actions Mécaniques


Solides et systèmes matériels
Système matériel
Système isolé
Solide
Classification des actions mécaniques
Actions mécaniques a distance (ou volumiques)
Actions mécaniques de contact (ou surfaciques)
Actions mécaniques exercices sur des liaisons usuelles
Modélisation des actions mécaniques
Types de charges et liaisons en génie civil
Les efforts connus
Les efforts inconnus
Liaisons et efforts de liaisons
Appui simple
Appui élastique
Articulation
Encastrement

16
La Mécanique des Sols

TABLE DES MATIERES


Chapitre 1 : Les Sols : Structure. Identification et classification 4
1- Eléments constitutifs d’un sol
2- Paramètres de définition d’un sol
3- Identification des sols
4- Classification des sols
Exercices d’application
Chapitre 2: Hydraulique des sols 20
1- Ecoulement linéaire
2- Ecoulements plans
Exercices d’application
Chapitre 3 : Les contraintes dans le sol
1- Notions de contraintes
2- Cercle de Mohr
3- Les contraintes dues au poids propre des sols
4- Les contraintes dues aux surcharges
Exercices d’application
Chapitre 4 : Tassement et consolidation des sols
1- Notions de déformations
2- Relation contraintes - déformations
3- Tassements des sols- consolidation
3- Evolution du tassement en cours du temps
Exercices d’application
Chapitre 5 : Résistance au cisaillement des sols
1- Comportement élasto-plastique des sols
2- Comportement à cours et à long terme des sols
3- Détermination des paramètres de cisaillement des sols au laboratoire
Exercices d’application
Chapitre 6 : Portance des fondations superficielles 70
1- Introduction
2- Calculs de la capacité portante
Exercices d’application
Chapitre 7 : Poussée et butée des terres
1- Introduction
2- La théorie de Rankine
3- Calcul des forces de poussée et de butée
5- Stabilité des murs de soutènement
6- Les rideaux de palplanches
Exercices d’application

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LA GEOTECHNIQUE APPLIQUEE AU BATIMENT ET AUX TRAVAUX PUBLICS

La géophysique, la géomécanique et l’hydraulique souterraine sont les disciplines mathématisées de la


géotechnique ; elles proposent et manipulent un milieu homogène, invariant…, et des modèles très
schématiques, toujours éloignés du réel. Un sondage mécanique, un essai in situ ou sur échantillon ne
concerne strictement qu’une fraction de matériau, hétérogène, variable… sur laquelle il s’exerce ; en
étendre le résultat à une zone plus ou moins vaste du site n’est mathématiquement pas possible, même en
recourant à la statistique. Les paramètres de Coulomb, de Hoocke ou de Darcy, les milieux et les modèles
de Rankine, de Fellenius, de Boussinesq, de Dupuit…, les conditions aux limites prêtées aux phénomènes
étudiés, sont des abstractions commodes pour intégrer des équations de champ et manipuler les formules
biunivoques qui en proviennent ; les résultats auxquels conduisent ces formules et leurs paraphrases
informatiques, correspondent à des ordres de grandeurs qu’il est indispensable de connaître mais qu’il
serait imprudent d’utiliser sans critique.
Ainsi, le besoin de géotechnique efficiente est toujours actuel. Il faut donc rappeler aux praticiens et aux
utilisateurs de la géotechnique, qu’il existe une méthode cohérente, stable, facile à mettre en œuvre et
efficace.
Echantillons et site
Le progrès technique général a permis d’améliorer les matériels et les procédés :on dispose facilement de
photographies aériennes et satellitaires dédiées ; sur le terrain, on s’implante au GPS ; les sondeuses sont
devenues hydrauliques et/ou électriques, plus ou moins automatiques ; les appareils de géophysique et
d’essais in situ ont largement profité des développements de l’électronique et de l’informatique ; il en a été
de même des appareils de laboratoire et de bureau ; les prises et exploitations de mesures, ainsi que les
études elles-mêmes, ont été complètement transformées par l’informatique.
Les principes
Les principes de la géotechnique sont simples mais leur expression est compliquée, car ils procèdent à la
fois de la géologie et de la physique, de l’observation, de l’expérimentation et du calcul. À partir du
terrain, la géologie étudie la morphologie et le comportement des géomatériaux réels, roches et sols
constituant le sous-sol d’un site, qui sont tangibles, discontinus, variables, hétérogènes, anisotropes,
contraints, pesants et bien plus que cela : la nature les
a faits ainsi et on ne peut que le constater. À partir de sondages et d’essais, la géomécanique les réduit aux
milieux virtuels d’un modèle qui doivent être continus, immuables, homogènes, isotropes, libres, parfois
non pesants et rien
que cela : le traitement mathématique l’impose.
Tout résultat d’essai et de calcul géomécanique incompatible avec une observation géologique, est
inacceptable en géotechnique.
Les théories
La plupart des théories géologiques sont établies depuis longtemps et sont largement vérifiées par
l’observation : tectonique des plaques – accrétion, subduction ; cycle géologique – surrection, érosion,
transport, sédimentation,
diagenèse, métamorphisme ; cycle de l’eau – évaporation, transport atmosphérique, précipitations,
ruissellement, infiltration, résurgence… La plupart des géomécaniciens n’en tient pas souvent compte ou
même les ignore. Dans l’état actuel de nos connaissances mais sans doute par essence, une théorie unitaire
de la géomécanique ne peut pas être formulée ; ses théories restreintes de formes artificiellement simples
sont trop particulières pour être généralisées ; elles ont une origine occasionnelle : confronté à un
problème technique nouveau, un praticien a essayé de le résoudre en s’appuyant sur l’étude expérimentale
d’un phénomène qu’il supposait influent et qu’il a isolé ; les lois de
Hooke, de Coulomb, de Darcy, les théories proposées par Terzaghi, Ménard… sont plutôt des hypothèses
que l’usage ne valide pas toujours. Et même en admettant la possibilité d’une généralisation prudente, on
se heurte au difficile passage des échantillons au site ; la géomécanique le fait par intégration d’équations
de champs dans des intervalles de définition et des conditions aux limites imposées par la technique de

18
calcul plutôt que par la prise en compte de la réalité, ce qui conduit à des modèles extrêmement
schématiques, même si l’on admet que les matériaux des échantillons représentent bien les géomatériaux
du site.
Les méthodes
Les méthodes de la géologie sont anciennes et éprouvées : documentation pour éviter de perdre son temps
à retrouver ce que d’autres ont décrit et savaient, indispensables observations de terrain, télédétection,
mesures géophysiques,
sondages étalons… synthétisés par des cartes et des coupes à diverses échelles.
Les pratiques
L’étude géotechnique est aussi une opération commerciale généralement engagée après consultation ou
appel d’offres, et réglée par un contrat de louage de service qui lie le géotechnicien au maître d’ouvrage ;
mal préparée, mal conduite, parfois frelatée, cette opération peut entraîner des déboires économiques et
même des dommages matériels au chantier et/ou à l’ouvrage ; il est donc indispensable d’en définir le
cadre et d’en critiquer la pratique.

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