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Nous adressons nos vifs remerciements et toutes nos gratitudes à notre parrain du
stage M. HARISS Ingénieur du notre lieu de stage et M. TAGHRAOUI, pour sa constante
disponibilité et ses conseils judicieux ainsi d'avoir proposé, dirigé et suivi ce travail.
Nous avons de la chance de travailler sur ce thème et avec une équipe motivée. Ce qui
nous a permis d’acquérir des richesses connaissances en termes d’énergétique et
instrumentation. Mes remerciements vont aussi à tous mes collègues stagiaires, avec j’ai eu le
plaisir d’intégrer fréquemment, ainsi pour leurs renseignements et conseils avisé.
1
Table des matières
Introduction générale……………………………………………………………………………………5
2
III.3.1 Frontière 1 .......................................................................................................... 32
III.3.2 Frontière 2 .......................................................................................................... 33
III.3.3 Frontière 3 .......................................................................................................... 34
III.3.4 Analyse des résultats et paramètres influents ..................................................... 36
III.3.5 Amélioration des performances ......................................................................... 38
III.4 Conclusion générale ...................................................................................................... 39
Annexes……………………………………………………………………………………….44
3
Notation
Les notations suivantes seront utilisées dans les développements du calcul des bilans et
rendements énergétique et exergétique.
4
Introduction générale
Pour la bonne marche des fours sécheurs de phosphate de l’usine de séchage de Beni-Idir
du Khouribga. Il est nécessaire de maintenir la température du fuel alimentant les fours
sécheurs constante, en effet un bon rendement de la chaudière est une grande disponibilité de
cette dernière sont deux facteurs qui influent directement sur la disponibilité des fours.
Dans ce cadre de cette disponibilité. Le présent travail a pour but de présenter les démarches à
la fois théorique et expérimental pour aboutir au calcul du rendement énergétique et
exergétique de la chaudière à vapeur. Ainsi une amélioration au niveau de cette dernière,
satisfaisant des critères d’obtenir une efficacité énergétique et exergétique de faible impact
environnemental. Pour ceci, cette dissertation a été divisée en trois parties.
Le premier chapitre consiste à présenter le groupe Office chérifien des phosphates, suivi
d’une introduction du lien du stage de l’usine du traitement de Beni-Idir Khouribga et définir
leurs principales fonctions
Le deuxième chapitre consiste à faire une étude théorique sur l’analyse énergétique et
exergétique, afin de définir les notions du bilan et rendement de la chaudière.
Nous terminons ce travail par une conclusion et des perspectives mettant l’accent sur les
points forts de cette procédée énergétique.
5
Chapitre 1
Présentation d’organisme
d’accueil
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I.1. Introduction
Dans ce chapitre nous donnons une présentation résumée de l’organisme d’accueil. Nous
décrivons brièvement les différentes unités de l’usine de traitement du phosphate de Beni-Idir.
Les origines de L’Office Chérifien des Phosphates remontent à 1920 et depuis lors il
détient le monopole de la recherche, de l’exploitation, de la valorisation, de la
commercialisation des phosphates et de leurs dérivées au Maroc. Les besoins mondiaux en
phosphates et la rude concurrence des autres pays ont poussé l’OCP à se doter des moyens de
production et des technologies de pointe ; ainsi il se hisse aujourd’hui au rang de premier
exportateur mondial de phosphates.
Le groupe OCP est une entreprise semi-publique sous contrôle de l’état, mais il agit avec le
même dynamisme et la même souplesse qu’une grande entreprise privée servant à l’état
marocain tous les droits de recherche et d’exploitation des phosphates. Il est géré par un
directeur général et contrôlé par un conseil d’administration présidé par le premier ministre.
Principalement utilisé dans la fabrication des engrais, le phosphate provient des sites de
Khouribga, Benguérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâyoune. Selon les cas, le minerai subit une
ou plusieurs opérations de traitement (criblage, séchage, flottation, enrichissement à sec…).
Une fois traité, il est exporté tel quel ou bien livré aux industries chimiques du Groupe, à Jorf
Lasfar ou à Safi, pour être transformé en produits dérivés commercialisables : acide
phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides.
Premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes, le Groupe OCP écoule 95
% de sa production en dehors des frontières nationales. Opérateur international, il rayonne sur
les cinq continents de la planète.
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I.2. Présentation du lieu de stage
Notre stage s’est déroulé au sein de l’usine de séchage de Beni-Idir de la direction des
exploitations minières de Khouribga. Plus exactement au service IDK/TB/ME – 413. C’est la
plus grande usine de traitement de phosphate que possède l’Office Chérifien des Phosphates.
L’usine de Beni-Idir est constituée de cinq unités dont les différentes fonctions gravitent
autour de la fonction principale de l’usine qui est le séchage du phosphate humide venant des
laveries ou directement des zones d’extraction. Le phosphate vient avec une humidité de 12%
à 18% le séchage la diminue à un pourcentage qui ne dépasse pas 2%.
Les cinq unités fonctionnent d’une façon liée. Les éléments de chaque unité sont en double
afin de garder la continuité de service.
Cette unité est de capacité 270 000 tonnes, assure la fonction de la réception du phosphate
humide provenant de la laverie, du criblage et du parc Elwafi. Elle est équipée de :
Cette unité est destinée à la réception et le stockage du fuel dans des réservoirs qui
alimentent les chaudières et les fours sécheurs.
C'est là où on a la chaudière (objet d’étude) qui produit la vapeur chaude à partir de l'eau
déminéralisé. La vapeur permet de réchauffer le fuel de 40°C à 120°C et la maintenir
constance. C’est la température à laquelle il sera injecté dans le four.
Le phosphate criblé alimente le circuit sec où il sera classé en différentes qualités. Cette
unité comporte trois stocks ayant une capacité globale de 500000 tonnes.
Une station de chargement permet de remplir les wagons à destination du Port de Casablanca
(exportation), et du Port de Jorf-ellasfar.
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I.2.5. Unité de séchage
Elle comprend huit fours sécheurs d’une capacité de 300 tonnes par heure chacun. Son
rôle est de diminuer, par échange thermique, l’humidité contenue dans le phosphate brut ou
lavé.
I.3. Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre une brève présentation de l’usine de traitement de Béni-Idir.
Ainsi notre objet d’étude (chaudière). Nous détaillons son fonctionnement dans le chapitre
suivant, ainsi nous allons faire une étude théorique pour but de faciliter la compréhension des
circonstances de ce projet.
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Chapitre 2
Etude théorique du rendement
énergétique et exergétique
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II.1. Introduction
La chaudière transforme l’eau en vapeur par l’intermédiaire d’un faisceau tubulaire lui-
même chauffé par la combustion d’un carburant (fuel, gaz…) et d’un comburant (air,...). Pour
tirer pleinement profit de la chaudière, et obtenir le maximum d’énergie tout en minimisant la
corrosion du générateur de vapeur et des conduites, l’eau doit être préalablement traitée.
Cette chaudière est de type multitubulaires dans lesquelles l'eau circule à l'intérieur des tubes
qui sont chauffés extérieurement par la chaleur produite par la combustion du fuel pulvérisé.
La chaudière à vapeur d’eau se compose généralement de quatre parties principales :
Ces tubes en acier doux étiré ont un diamètre extérieur de 63,5 mm Ces tubes sont
chauffés par rayonnement de la flamme et par convection. Les tubes partant du ballon
inférieur sont légèrement inclinés à l’horizontal et forment le sol. Ils montent verticalement
pour former l’écran latéral puis inclinés légèrement à l’horizontal pour former le plafond et
raccordés enfin au ballon supérieur.
La chaudière est revêtue par une enveloppe métallique étanche (Casing) entièrement soudée.
Ce casing est constitué de panneau à doubles bords bombés.
Notre objet d’étude est aussi caractérisé par trois types de pression :
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- Pression de service : correspond à la pression de fonctionnement normal.
- Pression d’épreuve: obtenue par essais hydrauliques à l’arrêt.
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Ventilateur de balayage : balaye la flamme, c'est-à-dire elle la rend centrée et
horizontale.
Ventilateur de soufflage : commande le débit d’air nécessaire à la combustion du fuel.
Pompe de Gavage : consiste à refouler le fuel en débit faible dans le but d’assurer son
réchauffement et d’éviter son colmatage.
3 pompes hautes pression : utilisées pour pulvériser le fuel.
Cyclone : c’est un appareil permettant de séparer la vapeur et les gouttelettes d’eau.
Vue la différence de la masse volumique de l’eau et celle de la vapeur, les gouttelettes
d’eau descendent et la vapeur reste dans le niveau supérieur du cyclone avant qu’elle
ne soit acheminée vers le collecteur vapeur.
La chaudière est protégée par un certain nombre de sécurité. Ce système de sécurité est
doublé en plus de la sécurité manuelle. On distingue deux types de sécurité.
a- Sécurités principales :
Donnant une alarme sonore et lumineuse, arrêtent la chaudière si elle est en marche, ou lui
interdisent la mise en route lors d’un démarrage. Elles portent sur les éléments suivants :
- Niveau d’eau.
- Pression du fuel au niveau du bruleur.
- Sécurité à l’allumage.
- Contrôle des maxima et minima de la pression du vapeur.
Après un arrêt causé par la sécurité principale, un nouvel allumage n’est possible qu’après
avoir remédié au défaut, et sur intervention manuelle par un réarment du système.
b- sécurité secondaire :
Elle porte sur le niveau d’eau par alarme sonore et lumineuse (Niveau bas NB, et niveau
haut NH). Repéré par rapport à un niveau normal moyen (à peu près la moitié du réservoir
supérieur) et sur la température de fuel pour contrôler la viscosité.
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II.3. Fonctionnement de la chaudière
La chaudière à vapeur d’eau possède deux ballons l’un inferieur et l’autre supérieur, ils
sont reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs. Dans le ballon supérieur en trouve l’eau et
la vapeur, ainsi le volume d’eau ne doit dépasser le 2 3 du volume de ballon. Ainsi dans le
ballon inferieur en trouve un liquide saturé ou légèrement sous refroidi.
La flamme se développe dans un foyer par le combustible fuel est tapissé de ces tubes. Ces
derniers absorbent la chaleur par rayonnement, un second faisceau des tubes reçoit sa chaleur
par convection, à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation.
La vapeur ainsi générée est collectée dans le ballon supérieur, l’eau excédentaire est ramenée
vers le ballon inférieur par des tubes de chute non soumis à la chaleur. La circulation naturelle
est causée par la différence de densité entre les colonnes montantes et descendantes
Les fuels sont des mélanges d'hydrocarbures avec comme constituants principaux le
carbone et l'hydrogène. Mais aussi suivant leur origine ils renferment des teneurs relativement
importantes en soufres, en azote, en centres minérales et en eau. Ceux sont généralement des
produits extraits de pétrole bruts mais ils peuvent être également des huiles de goudron de
houille.
Cependant il existe plusieurs catégories du fuel, dans notre cas on utilise le fuel lourd n°2.
Qui se compose de 85% de carbone, 11% d’hydrogène, 2.5% de soufre, 0.7 d’oxygène, 0.8
d’azote. Ainsi le fuel lourd n°2 caractérisés par certaines propriétés dont les plus importantes
sont :
La densité : elle est généralement mesurée à 15° ainsi elle est très utile pour les mesures de
combustibles effectuées suivant des méthodes volumétriques.
Pouvoirs calorifiques : c'est la quantité de chaleur libérée par la combustion complète d'un
kilogramme du fuel quand les gaz sont ramenés à la même température que les réactifs. On
distingue deux types de pouvoirs caloriques.
1. Le pouvoir calorifique inférieur, noté PCI. pour lequel l'eau est présente dans les gaz
sous forme de vapeur.
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2. Le pouvoir calorifique supérieur, note PCS, pour lequel l'eau se trouve sous forme
condensée dans les gaz produits.
Ces deux pouvoirs calorifiques peuvent être déterminés pour une combustion complète à
volume constant à pression constante ou mixte. Ils sont liés par la relation suivante
𝑃𝐶𝑆 = 𝑃𝐶𝐼 + 𝐿𝑣
Point éclair : c'est la température pour laquelle le fuel émet suffisamment de vapeur au
travers d'un orifice pratiqué dans le couvercle d'un creuset standard pour qu'on puisse
enflammer le mélange air-vapeur provoqué.
Processus de combustion
Considérons la combustion complète (C= 84%, H=12%, S=4%) avec un excès d’air (la
quantité de comburant est trop grande par rapport à la quantité de combustible. Une partie de
l’oxygène n’a pas réagi) d'un 1 Kg du fuel. Puisque la combustion est complète alors la
quantité de chaleur est égale au PCI que nous voulons le calculer. Pour ceci il faut connaitre la
combustion de chaque constituant.
- Combustion du carbone
- Combustion du soufre
S + O2 SO2 + h2
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- Combustion de l’hydrogène
H2 + 1
2
O2 H2O + h3
𝑚
𝑛 =
𝑀
Avec
n : Nombre de moles mol
m : Masse du corps g
M : Masse molaire du corps
Le développement du calcul du PCS et PCS est présenté en annexe 1. Montre que la quantité
de chaleur vaut
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II.5. Présentation du problème
Pour la bonne marche des fours sécheurs de phosphate de l’usine de séchage de Beni-Idir
Khouribga il est nécessaire de maintenir la température du fuel alimentant les fours constante.
Dans ce cadre, le groupe OCP a installé deux chaudières à tubes d’eau. En effet un bon
rendement de la chaudière est une grande disponibilité de cette dernière. Qui influe
directement sur la disponibilité des fours.
Le présent travail est une étude thermique d’une chaudière de capacité nominale de 10T/H,
d’une température de 175°C et d’une pression de 11 bars. Notre objectif et calculer le bilan et
le rendement énergétique et exergétique, afin de déterminer les déperditions au niveau de la
chaudière. Pour ceci une analyse énergétique et exergétique est nécessaire.
L'énergie se manifeste sous plusieurs formes, chacune avec ses caractéristiques, Ces
dernières sont liées à leur capacité à provoquer des changements. Les différentes formes
d'énergie peuvent être classées en deux catégories [l].
Donc la connaissance du bilan énergétique, à lui seul, ne suffit pas pour permettre d'améliorer
les performances de la chaudière, ni pour déterminer les perfectionnements qui pourraient être
apportés à cette dernière. Pour atteindre ce double objectif il est nécessaire d'établir le bilan
des pertes. Le principe de ce bilan consiste à suivre pas à pas l'évolution de l'énergie dépensée
et à noter successivement toutes les quantités perdues par le système des éléments externes.
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L'utilisation du deuxième principe permet d'affecter à chaque quantité d'énergie thermique un
coefficient tenant compte de la valeur de celle-ci. Donc c'est cette correction qui entraine une
transformation du bilan énergétique en un bilan exergétique qui sera détaillé par suite.
a- Bilan énergétique
Qi
hj,Mj U
Ek
𝑑𝑈 (2.1)
= [Ek ] + 𝑄𝑡 + [ℎ𝑗 𝑀𝑗 ]
𝑑𝑡
𝑘 𝑡 𝑗
Avec
En considérant la puissance travail effective Eek, fournie par le système qui est égale à la
puissance travail globale diminuée de celle engendrée par l'augmentation de volume de la
P a .dV
chaudière selon la relation .
dt
19
Avec
𝑑𝑉 (2.3)
[𝐸𝑘 ] = 𝐸𝑒𝑘 − 𝑃𝑎
𝑑𝑡
𝑘 𝑘
𝑈𝑒 = 𝑈 + 𝑃0 𝑉 (2.4)
𝑑𝑈𝑒
𝑊𝑒 = ℎ𝑗 𝑀𝑗 − =0 (2.6)
𝑑𝑡
𝑗
Eek + 𝑄𝑖 + 𝑊𝑒 = 0 (2.7)
𝑘 𝑡 𝑒
b- rendement énergétique
𝐸𝑒 + 𝑄𝑖 + [𝑊𝑒 ] (2.8)
𝜂𝑒 =
[𝐸𝑒−] + [𝑄 −] + [𝑊𝑒−]
Dans ce qui suit, on va d’écrire les notions de base de l’éxergie et par suite on détaillera
l’application du bilan exergétique aux systèmes industriels et plus exactement à la chaudière.
L’éxergie est définie comme étant le travail maximum qui peut être produit par un flux ou
un système dans un environnement spécifié (Rosen, 1860).
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II.7.2. Intérêt de l’analyse exergétique
Dans notre étude on s’intéresse à l'éxergie associée à une quantité de chaleur et à l’éxergie
d’un fluide en écoulement.
C’est le travail maximal qui peut être obtenu à partir d’une certaine quantité de chaleur
(Q) disponible dans une source de charmeur à une température T constante et d’un puits de
chaleur à T0 constante en utilisant une machine réversible (Kotas, 1995 ; Szargut 1988).
L’expression de l’éxergie associée à une quantité de chaleur Q(T) est définie par
𝑇0
𝐸𝑥𝑄 = 𝑄 1 − (2.9)
𝑇
b- Exergie d’un fluide en écoulement
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Le bilan énergétique basé sur la première loi de la thermodynamique d'une unité de masse est
donné par la relation suivante
2
𝑇0 (2.10)
ℎ1 + 1− 𝛿𝑄 = ℎ2 + 𝑊12
1 𝑇 (2.7)
Avec
Equation (2.13) tient compte des deux lois de la thermodynamique et permet non seulement
d'évaluer la quantité, mais aussi la qualité de la chaleur reçue par le fluide.
Les pertes d’éxergie se présentent sous plusieurs formes. La plus importante dans le cadre
de notre étude est :
22
𝐵𝑚𝑒𝑙 = 𝑚1 . 𝑒1 + 𝑚2 . 𝑒2 − 𝑚1 + 𝑚2 . 𝑒𝑚𝑒𝑙 (2.14)
(2.7)
Avec
m1 : masse du fluide 1
m2 : masse du fluide 2
e1 : éxergie par unité de masse du fluide 1
e2 : éxergie par unité de masse du fluide 2
emel : éxergie par unité de masse du mélange
Le calcul des bilans d’éxergie nécessite le choix d’un état de référence. Il caractérisé
généralement par une température (T0), une pression (P0).
Toutefois, plusieurs études récentes ont montré que le choix de la valeur de la température
de référence influe sur les performances exergétique du système en considération (Rosen et
Dincer, 2004). Ces études montrent que l’augmentation de la température de référence
diminue le rendement exergétique des systèmes thermodynamiques et ils préconisent
considérer la température de référence la plus proche de la température moyenne (spéciale et
temporelle) de l’environnement du système sujet d’étude.
- C’est la valeur la plus utilisée et elle est la plus universelle. Elle offre par conséquent,
la possibilité de comparer nos résultats avec ceux cités par la bibliographie.
Pour établir un bilan d’éxergie, nous considérons un système ouvert opérant en régime
permanant comme le montre la figure 3.
23
Système
E1 E2
Q, T W
Figure 3 : Schématisation du bilan exergétique
Avec
Tandis que le rendement énergétique est défini par le rapport de l'énergie produit à la
quantité de chaleur dépensée, le rendement exergétique est obtenu en remplaçant dans le
rapport précédent la dépense de chaleur par celle de l'éxergie.
Ainsi le rendement exergétique permet une appréciation globale du degré de perfection d'une
installation qui est plus rationnelle que celle donnée par le rendement énergétique. Le
rendement exergétique est exprimé par [3]
𝐸2 + 𝑊
𝜂𝑒𝑥 = (2.16)
𝐸1
(2.7)
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Chapitre 3
Analyse énergétique et
exergétique de la chaudière
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III.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons effectuer une étude expérimentale pour avoir une base
d'analyse énergétique et exergétique de la chaudière à vapeur. Pour ceci, on fait appel au bilan
et rendement représenté dans le chapitre II. On fait il existe deux méthodes pour calculer
l’énergie et l’éxergie de la chaudière. Une méthode globale, qui résonne sur les entrés sortie
matière et énergie sur l’ensemble de la chaudière sans entrer dans les détails (chaudière
considère comme une boite noire). Cette méthode est rapide, ses résultats sont à considérer
comme des grandeurs globales.
On montrera par la suite comment une analyse exergétique peut contribuer à l’amélioration
des performances des procédés industriels. Afin de réaliser notre étude, les hypothèses
suivantes ont été considérées :
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III.2 Méthode globale
Dans cette méthode, la chaudière est considère comme étant une boite noir.
𝑀 ℎ2 − ℎ1 = 𝑀𝑖 𝑄𝑖 − 𝑄𝑝
Avec
𝑚𝑒 (ℎ2 − ℎ1 )
𝜂𝑒𝑛 =
𝑚𝑐 𝑄𝑖
𝑄𝑝
𝜂𝑒𝑛 = 1 −
𝑚𝑐 𝑄𝑖
27
III.2.3 Bilan exergétique
EQi
h1 h2
T1 T2
P1 P2
B
D’après l’équation (2.15) le bilan exergétique vaut
Avec
𝑚𝑒 (𝐸2 − 𝐸1 )
𝜂𝑒𝑥 =
𝑚𝑐 𝐸𝑄𝑖
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Connaissant les valeurs des variables d’état, on en déduit l’enthalpie de l’eau d’alimentation
(point 1) et la vapeur de sortie (point 2).
Utilisant le diagramme entropique de la vapeur d’eau illustré dans la figure 6 qui se trouve en
annexe 3. Ceci est représenté au tableau 2.
L'ensemble des calculs sont orientés en fonction des données disponibles. Pour le calcul de
l'éxergie en néglige l'éxergie de l'environnement et l'éxergie chimique due aux réactions. Les
pertes énergétiques et exergétique seront calculés par la différence des autres des termes
connus au calcul du bilan.
L’ordre de grandeur du rendement, perte énergétique et exergétique obtenus est présenté dans
le tableau 3. Le développement de l’ensemble des calculs se trouve en annexe 2.
Les résultats du tableau 3 nous donnent une aperçue sur la dégradation de l'énergie dans la
chaudière. Ainsi, si l'écart maximal entre rendement énergétique et exergétique est utilisé
comme base de comparaison de la performance des machines. Dans ce cas la chaudière est
performe. Mais elle représente le plus des pertes soit énergétique or exergétique. Ces sont
essentiellement composées de trois parties :
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Par ailleurs, nous prendrons en compte les pertes engendrées par les moteurs, les paliers des
pompes et ventilateurs à travers leur rendement. La perte cheminée est de loin la plus
importante des composantes de la puissance transférée à l'atmosphère par les produits de
combustion (QR). On verra en détail le calcul et les grandeurs de ces pertes dans la partie de
l’étude détaillé.
Dès lors, nous pouvons considérer le rendement exergétique comme acceptable et voir les
raisons de la baisse du rendement énergétique à 87,45% alors qu’il devait être 95%.
L'amélioration du rendement énergétique peut passer par l'augmentation de la quantité de
chaleur réellement transmise.
30
III.3 Méthode détaillée
Dans cette partie, on va entamer à une étude bien détaillé pour la détermination du
rendement et des pertes. Pour cela nous allons entrer dans le calcul tous les équipements qui
ont une relation directe avec la chaudière. Ensuite on va faire un découpage de la chaudière
tenant compte les équipements qui entre en jeu. Pour ceci l’ensemble des systèmes seront
définis par 3 frontières comme indiquées sur la figure 1, que nous avons dessinée par le
logiciel (EDRAW Max).
La figure 1, présente schématiquement une chaudière à vapeur. Il s’agit d’un système ouvert,
ou des pompes, ventilateurs, groupes de chauffe, échangeurs constituent un système global
autonome.
31
Figure 4 : Schématisation de la chaudière
III.3.1 Frontière 1
Dans cette première partie, le système isolé sera définie par la frontière 1. Cette frontière
comporte la chaudière, les moteurs de la pompe à combustible, du ventilateur de soufflage
d'air et du ventilateur de tirage des fumées ainsi les moteurs de préchauffage du combustible
et de l'air. Ceci est bien illustré dans la figure 1.
Avec
32
QCR : puissance perdue à l’atmosphère par les pertes aux parois convectives et radiatives
QK : Puissance perdue à l'atmosphère par les réseaux d'eau servant au refroidissement de parties
de la chaudière les plus sollicitées thermiquement
QCF, QAF, QGF : parte par frottement mécanique des pompes et ventilateurs.
Le rendement énergétique vaut
1
𝑚𝑒 ℎ2 − ℎ1
𝜂𝑒𝑛 =
𝑚𝑐 𝑄𝑖 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴+
La valeur du pouvoir exergétique, est égale à la valeur du pouvoir énergétique supérieur PCS.
Car le calcul du PCS est en annexe 1.
1
𝑚𝑒 𝐸𝑥2 − 𝐸𝑥1
𝜂𝑒𝑥 =
𝑚𝑐 𝑃𝐶𝐸 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴+ + 𝑄𝐶+
III.3.2 Frontière 2
Le système isolé cette fois sera définie par la frontière 2. Le système isolé englobe la
chaudière mais ne comporte pas les appareils auxiliaires qui sont présenté au chapitre II.
ℎ𝑐 𝑇3𝐶 : Est la sur-enthalpie du carburant au point 3c. Que nous allons déterminer.
Le carburant est un liquide et son enthalpie est fonction de la pression et de la température.
Nous allons effectuer un bilan local de la ligne carburant comprise entre 1c et 3c en faisant
l'hypothèse que l'évolution est réversible. On fera l'hypothèse que la pompe (entre 1c et 2c)
est adiabatique et qu'il n'y a pas de pertes de charge dans le circuit de chauffage (entre 2c et
3c). Le volume massique entre 1c et 2c varie très peu. La capacité calorifique constante du
carburant sera noté Cc.
33
Pour ceci la sur-enthalpie peut s’écrire par :
3𝑐
∆ℎ1𝑐 = ℎ𝑐 𝑇3𝐶 = ℎ𝑐 𝑇3𝐶 − ℎ𝑐 𝑇1𝐶
Puisque ℎ𝑐 𝑇1𝐶 = ℎ𝑐 𝑇0
3𝑐 2𝑐 3𝑐 2𝑐 2𝑐
Donc ∆ℎ1𝑐 = ∆ℎ1𝑐 + ∆ℎ2𝑐 = 1𝑐
𝑣. 𝑑𝑃 + 1𝑐
𝐶𝐶 . 𝑑𝑇
3𝑐
1
∆ℎ1𝑐 = 𝑣1𝑐 𝑃2𝑐 − 𝑃1𝑐 + 𝐶𝑐 𝑇3𝑐 − 𝑇2𝑐 = 𝑣1𝑐 𝑃3𝑐 + 𝐶𝑐 𝑇3𝑐 = 𝑃 + 𝐶𝑐 𝑇3𝑐
𝜌𝑐 3𝑐
1
ℎ𝑐 𝑇3𝐶 = × 2 × 106 + 1,745 110 + 215,73
936
2
𝑚𝑒 ℎ2 − ℎ1
𝜂𝑒𝑛 =
𝑚𝑐 𝑃𝐶𝐼 + ℎ𝑐 𝑇3𝐶 + 𝜂𝐺 𝑊𝐺+
2
𝑚𝑒 ℎ2 − ℎ1
𝜂𝑒𝑥 =
𝑚𝑐 𝑃𝐶𝐸 + ℎ𝑐 𝑇3𝐶 + 𝜂𝐺 𝑊𝐺+
III.3.3 Frontière 3
Dans cette nouvelle partie, on va isoler la chambre de combustion. Donc la frontière 3 sera
définie par la cheminée ainsi le conteur de la chaudière (les parois). On fera alors l'hypothèse
que les échanges se font à la température maximale de combustion.
34
On remarque que la frontière 3 a les mêmes pertes que la frontière 1. Ceci nous permet de
déterminer ces pertes par différence entre les autres éléments du bilan énergétique.
3
𝑄𝑒 + 𝑄𝑅
𝜂𝑒𝑛 =
𝑚𝑐 𝑃𝐶𝐼 + ℎ3𝐶 + 𝜂𝐺 𝑊𝐺+
31
𝑄𝑐𝑐𝑜 + 𝑄𝑅𝑐𝑜
𝜂𝑒𝑥 =
𝑚𝑐 𝑃𝐶𝐸 + ℎ3𝐶 + 𝜂𝐺 𝑊𝐺+
3
𝑄𝑐𝑐𝑜 + 𝑄𝑅𝑐𝑜
𝜂𝑒𝑥 =
𝑄𝑒 + 𝑄𝑅
𝑇𝑚𝑎𝑥
𝑇𝑎
𝑄𝑒 + 𝑄𝑅 = 𝑚 1− 𝐶 𝑑𝑇 = 𝑚𝑒 𝐶𝑝 (𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎 )
𝑇𝑎 𝑇 𝑝
𝑇𝑚𝑎𝑥
𝑇𝑎 𝑇𝑚𝑎𝑥
𝑄𝑐𝑐𝑜 + 𝑄𝑅𝑐𝑜 = 𝑚 1− 𝐶𝑝 𝑑𝑇 = 𝑚𝑒 𝐶𝑝 𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎 − 𝑚𝑒 𝐶𝑝 𝑇𝑎 ln
𝑇𝑎 𝑇 𝑇𝑎
Finalement le rendement estimer vaut
32
𝑇𝑎 𝑇𝑚𝑎𝑥
𝜂𝑒𝑥 ~1− ln
( ) = 56,42%
𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎 𝑇𝑎
L'ensemble des calculs sont orientés en fonction des données disponibles. Pour le calcul de
l'éxergie en néglige l'éxergie de l'environnement et l'éxergie chimique due aux réactions. Les
pertes énergétiques et exergétique seront calculés par la différence des autres des termes
connus au calcul du bilan. L’ordre de grandeur du rendement, pertes énergétique et
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exergétique obtenus est présenté dans le tableau 4. Le développement de l’ensemble des
calculs se trouve en annexe 3.
2 80,04% 593684
3 81,14% 560812
2 75,41% 775964
3 55,17% 3138674
Les rendements énergétiques obtenus, des trois frontières, sont typique pour le résultat de la
méthode globale, il est environ 84% ceci est raisonnable. Les pertes énergétiques restent
typiques à celle des résultats de la méthode globale. Et sont essentiellement composées de
pertes de chaleur transférée à l’atmosphère par les parois de la chaudière, produit de
combustion, ainsi pertes à la cheminée.
Par contre on remarque une diminution des rendements exergétique. La figure 2 montre Cette
diminution qui est localisée essentiellement dans la frontière 3 qui représente 67% d’éxergie
perdue. Ceci à cause de l’augmentation de la chaleur des fumés à la sortie de la cheminée. La
frontière 1 et 2 représente seulement 16% d’éxergie perdue.
En effet, si une solution saturée d'un sel est en contact avec une paroi chaude, les parties les
plus voisines de la paroi s'échauffent et se trouvent dans un état sursaturées, Ainsi, on
obtiendra un dépôt si une première cristallisation se produit.
Par ailleurs, les attaques du fer par les solutions acides ou basiques ou par l'oxygène sont des
phénomènes chimiques responsables de la corrosion des équipements La corrosion par
oxygène se produit en général dans les parties où l'augmentation de température provoque un
dégagement de gaz.
Donc la nature des eaux d'alimentation influence l'efficacité des équipements en affectant le
taux de transmission de chaleur et la distribution des températures sur les parois des
échangeurs mais peut aussi conduire à la rupture des matériaux avec la création de point
chaud.
37
En effet, selon la nature du combustible. Les produits de combustion renferment plus de
vapeur d'eau d'un type à un autre. L'énergie associée à cette vapeur qui sort de la cheminée
diminue la quantité de chaleur dégagée par les produits de combustion et le rendement de
combustion, Par ailleurs, l'augmentation de l'excès d'air et de la température des produits de
combustion dans la cheminée produisent des effets similaires.
Et plus cette dernière augmente, plus on rejette de l'énergie dans la cheminée. C'est pour cette
raison que les pertes par chaleur de la frontière 3 sont élevés elles sont de l’ordre de 871,85
kJ/kg de fuel soit 9% du pouvoir calorifique inferieur.
38
III.4 Conclusion générale
Les résultats obtenus de la deuxième méthode (détaillée) ont montrées que les rendements de
la frontière 1 et 2, sont typiques pour celle du résultat de la méthode globale. Par contre on
remarque une diminution du rendement exergétique. La figure 2 montre cette diminution qui
est localisée essentiellement dans la frontière 3 qui représente 67% d’éxergie perdue.
L’analyse de cette augmentation des pertes montre l’existence de plusieurs paramètres qui
influent directement sur la di munition rendement de la frontière 3, talque :
39
L'étude s'est limitée seulement à la chaudière et son environnement, ainsi nous avons laissé de
coté les pompes de condensats et d'alimentation et les pertes de charges dans la tuyauterie. Le
but de l'étude étant d’améliorer le rendement donc connaitre l'ampleur des irréversibilités dues
au transfert de chaleur en se basant sur l'écart entre rendement énergétique et exergétique. En
tenant compte de l'isolement thermique de la chaudière il est probable que les pertes par
radiation et par convection vers l'ambiance ne dépassent pas 2 % des pertes totales [4]. Nous
pouvons donc affirmer que les pertes proviennent des irréversibilités causées par le transfert
de chaleur dans la chaudière et la combustion.
40
Liste des figures
41
Liste des tableaux
42
Référence bibliographique
[5] Rosen M.A, Dicer I effect of varying dead-state properties on energy and exergy
analyses of thermal systems. 2004
[6] kotas T,J, the exergy method of thermal plant analysis, 1995
[7] Szargut J, exergy analysis of thermal, chemical and metallurgical processes. 1988
43
Annexes
Annexe 1
nombre de moles
Constituants
Quantité
masse
chaleur Réaction chimique
% m M n H CO2 SO2 H2O O2
Unité m
3
g g/mol mol kcal _ Kg Kg Kg Kg
O2 23,1%
Calcul des masses de produit de combustion Air
N2 76,9%
O C S H
masse molaire 16 12,01 32,06 1
masse 0,84 0,04 0,12
Combustion complète
PCS (Kcal/kg) 10411
Lv (Kcal/kg) 610
mH2O 1,08
PCI (Kcal/kg) 9751,7
44
Annexe 2
Analyse énergétique
Bilan énergétique
M.(h2 - h1) 2380000
MiQi 2721600
Qr (KJ/h) 341600
Rendement énergétique
87,45%
Analyse exergétique
Bilan exergétique
M.(E2 - E1) 2242500
MiEQi 2653560
Qr (KJ/h) 411060
Rendement exergétique
84,51%
45
Annexe 3
46
Frontière 1 Frontière 2
86,25% 80,04%
Rendement Rendement
h 71,55% 75,41%
Frontière 3
Analyse énergétique
Bilan énergétique
Mc.(Qi + h3C) 2951760
hG.WG (kW) 21924
∑ des pertes 560812
Qe 2412872
Rendement
81,14%
Analyse exergétique
Bilan énergétique
Mc.(PCE+h3C) 3134040
hGWG (kW) 21924
QC + QR 17290
∑ pertes d'éxergie 3138674
Rendement
55,17%
47