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RESUME DU COURS

HISTOIRE DES MATHEMATIQUES


L2 RO 2017-2018

Chapitre 1 Notions Fondamentales


l’Histoire est une discipline scientifique qui se charge de :
1. recueillir et étudier des faits révolus dans le temps ;
2. vérifier par une méthodologie rigoureuse ;
3. confirmer, c’est une étape cruciale ;
4. et enfin d’analyser ces faits.
5. L’Histoire peut être et est souvent utilisée pour éclairer les phénomènes du monde actuel !

1.2. NOTIONS sur les MATHEMATIQUES :


Apparition des Mathématiques aux périodes les plus lointaines de l’Humanité, que je nomme Proto
Mathématiques.
1.2.1 Définitions :
Mathématiques. Science qui étudie par le moyen du raisonnement déductif les propriétés d'êtres abstraits
(nombres, figures géométriques, fonctions, espaces, etc.) ainsi que les relations qui s'établissent entre eux.
Mathématique, nom féminin. S'utilise surtout au pluriel. Science qui s'intéresse aux nombres, aux formes
géométriques et à leurs propriétés.
1.2.3. Notion d’Activité Mathématique :
1. Un questionnement général sur les objets particuliers étudiés, pas nécessairement guidé par les
Applications ;
2. Une méthodologie intellectuelle rationalisante et objective basée sur le Raisonnement et la Logique :
elle assure une certaine visibilité et confirme que la démarche est correcte, elle assure la crédibilité des
Mathématiques ;
3. Une répétitivité qui assure que : un résultat Mathématique démontré demeure immuable tant que
les hypothèses sous lesquelles il a été prouvé ne changent pas.
4. Une diffusion des résultats obtenus : la connaissance mathématique non diffusée n’est qu’un secret
bien gardé, inutile et rien d’autre.
2. PROGRESSION DES ACTIVITÉS MATHEMATIQUES HISTORIQUES :
2.1. Apparition des Proto-Mathématiques :
La proto Mathématique s'est développée sur la période du Paléolithique (qui commence il y a environ
ième
2,5 millions d'années et s'achève vers le XI millénaire avant J.C.).
Un premier est celui de l’Os de Lebombo date de près de 35 000 ans avant J.C.

Os de Lebombo
Les ossements d’Ishango sont datés entre 18 000 et 20 000 ans avant notre ère, es nombres premiers
de 1 à 19.

Les ossements de Ishango

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Les peintures et gravures du Tassili,
La figure suivante poteries égyptiennes qui datent de 4000 à 3500 ans avant J.C.

2.2. Apparition des Pré-Mathématiques :


La pré Mathématique est plus récente. usage d’une écriture (cunéiforme ou hiéroglyphique) il y a près de 5000
ans environ.
2.3. Mathématiques Antiques :
ième
La période de près de 3000 ans jusqu’à la veille de la Renaissance Occidentale au XVI siècle,
3.4. Intérêt de l’Histoire des Mathématiques :
1) Les faits historiques doivent être vérifiés et confirmés scientifique anciens et contemporains;
2) Inciter à la réflexion et à d’autres lectures.
4. INTERACTION ENTRE SOCIÉTÉ ET MATHEMATIQUES :
4.1. Fonction Sociale des Mathématiques :
Les Mathématiques ont, ont permis à l’Homme de maîtriser et de dominer et domestiquer la Nature,
pour en faire un usage à son bénéfice.
4.2. Problèmes Relationnels entre les Mathématiques, les Pouvoirs et les Traditions Sociales :
Les sociétés historiques n’ont pas toujours accepté les découvertes .
4.3. Quatre Exemples Historiques Classiques :
4.3.1. Hypatia d’Alexandrie (370 – 415 après J.C.) :
Fille de Théon, connu comme un des plus grands penseurs de son époque. Hypatia tomba dans un véritable
guet append et fut assassinée et massacrée par une foule de fanatiques chrétiens en 415 à l’âge de 45 ans, lors
d’une embuscade préparée et organisée par les prêtres de l’église. Elle fut battue, traînée dans le temple et
massacrée, de la manière la plus horrible qui soit, démembrée et les restes de ses chairs dispersés dans
plusieurs endroits de la ville.
.3.2. Galileo Galilée l’Astronome-mathématicien (1564-1642) :
Galilée avait démontré, par une expérience rigoureuse au moyen d’un grand pendule, que la Terre, (qui
tourne autour du Soleil d’après Copernic) tourne aussi autour d’elle-même l’Eglise l’a obligé à choisir entre la
mort et l’abjuration de ses découvertes
4.3.3. SACCHERI Giovanni Girolamo (1667-1733) :
ième
Plus proche de nous, au XVIII siècle, ce mathématicien italien avait redécouvert la Géométrie non
euclidienne, qui était jésuite, a tellement craint une réaction violente de l’Eglise à laquelle il appartenait, refusz
de publier ni même de parler de ses découvertes.
4.3.4. Michel CHASLES mathématicien français (1793 – 1880) :
Sa fameuse formule OB = OC + CB. Il fut victime de son nationalisme scientifique aveugle, et a failli
provoquer de graves dissensions diplomatiques entre la France et le Royaume Uni et entre la France et la
Hollande.
ET POURTANT CHASLES ETAIT UN EXCELLENT MATHEMLATICIEN ; quand même abusé et victime de
cette composante de toute société, les arnaqueurs faussaires
Chapitre 2 Quelques Civilisations
2. LES MATHEMATIQUES DANS LES CIVILISATIONS ANCIENNES DE
BABYLONE DES SUMERIENS ET LES SYSTEMES DE NUMERATIONS :
2.1. Babylone ET Sumériens : Parmi les villes les plus actives de cette grande civilisation on peut citer Ninive,
Babylone, Susa, Ur et Nippur. Babylone a été gouvernée par des rois qui ont pu assurer une relative
stabilité pour des développements Mathématiques. HAMMMOURABI qui a régné de 1792 jusqu’à 1750
avant J.C. (un des plus longs rège de l’antiquité) a su assurer un certain développement des connaissances
dont les Mathématiques.

AK
2.2. Activités Mathématiques à Babylone :
Cette civilisation est souvent considérée comme étant celle qui a inventé l’écriture, comme moyen
de recueil et de diffusion de documents de comptabilité et de textes religieux. L’Astronomie est une activité
qui fait un appel constant aux Mathématiques. Cet intérêt a été concrétisé par des Tables Astronomiques,
2.2.1 Système de Numération Sexagésimal :
Ce sont les inventeurs, de manière incontestable, de la numération de base 60 (la base
sexagésimale) qui utilise (le zéro n’avait pas de symbole) 59 symboles de chiffres. Les nombres sont écrits
sous la forme positionnelle
La base 60, dont les 59 chiffres sont représentés sur le tableau plus bas, permet de représenter des
grands nombres avec peu de chiffres.

Figure 3. Écriture des chiffrés à Babylone : base de 60 Noter l’absence du zéro !


On note que le zéro n’a pas de symbole spécifique .

3 2 1 0
1x60 + 57x60 + 46x60 + 40x60 = 216000 + 205200 + 2760 + 40 = 424000.
Par exemple le nombre 37 s’écrit avec cette convention locale :


 .
Le système positionnel donne
  = 20×60 + 20×60 = 1 220 et aussi
0 1

   = 21×60 + 2×60 + 2×60 = 7 341.


0 1 2

2.2.2.2. Calcul Approché de 2 : Selon [20] ils auraient pu utiliser deux méthodes pour ce calcul.
La méthode de la moyenne appelée aussi méthode de Héron d’Alexandrie. Cette méthode repose sur
une approximation successive, en démarrant d’une première valeur approximative a. La seconde
2
approximation est donnée par . L’algorithme est alors ainsi décrit :
a
1. Choisir un nombre a = x1 comme approximation initiale.
2
2. L’idée est que l’on sait que si l’un des deux nombres x1 et ≤ 2 , l’autre  2.
x1
2
3. Posons x2 = (x1 + )/2.
x1
2
4. On répète le processus avec x2 et avec
x2

AK
2
x3 = (x2 + )/2.
x2
2
La récurrence générale est xi+1 = (xi + )/2 .
xi
5. On arrête le processus lorsqu’on atteint l’approximation désirée.
La valeur trouvée avec huit décimales exactes pour 2 est 1,41421356 .
J’ajoute deux fois le côté au carré. Le résultat est 2,51,40 (sexagésimale). Quel le côté ?
.3. Tables de Calculs et Arithmétique : Il est établi que les Babyloniens table des carrés des nombres
jusqu’à 59 ;table des cubes des nombres jusqu’à 32 ;
Les carrés étaient obtenus par les calculs déjà préalables sur les tables.
- Le calcul des fractions se limitait à se ramener à la relation
a 1
= a. .
b b
2.2.4. Algèbre et Equations : On a découvert que les savants de Babylone avaient abordé la résolution,
sur des cas particuliers, des équations algébriques de deux types.
2
2.2.4.1. Equations quadratiques : x + p.x = q où p et q ne sont pas obligatoirement des nombres
entiers mais toujours positifs ; par l’utilisation d’une variable intermédiaire. Les trois formes d’équations
quadratiques suivantes sont résolues de la même manière :
2 2 2
x + px = q, x = px + q et x + q = px.
2.2.4.2. Equations Cubiques : Les babyloniens ont abordé ce type d’équation cubique.
2.2.4.3. Inverses : ‘‘Etant donné un prêt d’une somme S au taux simple de 1/60 par mois, en combien
de mois la somme sera-t-elle doublée’’.
Enfin, la fameuse tablette dénommée Plimpton 322 contient la résolution d’une équation de la forme x –
1/x = c.
2.2.5. Géométrie et Théorème de Pythagore à Babylone :
Les babyloniens connaissaient, évidement sans leur donner ce nom, les triplets pythagoriciens. Ce sont
2 2 2
des triplets de la forme (x, y, z) tels que x + y = z . Il ne s’agit pas que du triplet classique (3, 4, 5) ou de ses
dérivés comme (6, 8, 10) (démontrer que (3n, 4n, 5n) est encore un triplet . Ceux découverts sur Plimpton
322 sont bien moins évidents. Par exemple on y trouve le triplet (119, 120, 169) ou, encore moins évident,
le triplet (4961, 6480, 8161).
2.2.5.2. Calculs Géométriques pour la Planète Jupiter : Nouvelles découvertes, notamment celles très
ième
récente en ce XXI siècle, que les babyloniens ont fait un usage astucieux de la Géométrie pour étudier la
planète L’intérêt pour Jupiter en particulier provient de considérations religieuses : le principal dieu
babylonien Mardouk est associé à cette planète. Cercle, Surfaces et Volumes : Ils ont donné une
évaluation de la circonférence d’un cercle de rayon R comme 3 (trois) fois la longueur du diamètre.
3. LES MATHEMATIQUES DANS L'ANCIENNE CIVILISATION EGYPTIENNE :
3.1. Histoire et Géographie :
L’Egypte ancienne a connu des développements mathématiques, passant d’une pré science à une
véritable activité scientifique.
3.2. Astronomie en Egypte :
Vers 3000 avant J.C. lLe soleil est un des dieux vénérés par les égyptiens qui le nommaient Râ, d’où une
autre raison du développement de l’Astronomie.
3.3. Les Papyri Egyptiens :
3.3.1. Les Papyri, Supports de Transmissions :

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Figure 12. Hiéroglyphes Egyptiennes.
3.3.2. Les Papyri les plus Importants :
a) Le Papyrus de Rhind ou plutôt d’Ahmès/Rhind, environ,1650 avant J.C. qui contient 84
exercices/problèmes de mathématiques, c’est le plus riche en contenus mathématiques et le plus connu et
étudié ;
b) Le Papyrus de Moscou (1990 à 1800
c) Le Papyrus de Berlin
d) Le Rouleau de Cuir.
e) Le Papyrus de Mathématiques de Lahun.
f) Les Tablettes de Bois de Akhmim ;
g) Le Papyrus de Reisner.
3.4. Les Mathématiques des Papyri :
3.4.1. Généralités : Parmi de nombreux papyri, celui d’Ahmès/Rhind et celui de Moscou, le dernier,
moins important que le premier, est plus ancien.
3.5. Papyrus d’Ahmès/Rhind : Ce fameux papyrus, découvert à Thèbes, date de 1650 avant J.C. Ce
Papyrus est de 33 cm de large et de plus de 5 m de long. Il est conservé au British Museum de Londres. Selon
Ahmès lui-même, ce ne serait qu’une copie d’un document plus ancien.
Il contient 84 problèmes (arithmétique, fractions, géométrie, mesures, …).
3.5.1. Nombres et Système de Numération : Les Nombres apparaissent toujours sous forme positive. Il
a été possible, à partir de ce document, de clarifier l’écriture des chiffres égyptiens.

1 10 100 1000 10,000 100,000 1,000,000

Figure 15. Hiéroglyphes des Nombres Egyptiens.


3.5.2. Problèmes Algébriques : On prendra un seul: Un nombre ajouté à son septième donne 19, quel est ce
nombre ?
De plus Ahmès décomposait toutes les fractions en sommes de fractions unitaires, c’est-à-dire les fractions de
la forme 1/n.
3.5.3. Fractions Unitaires et Egyptiennes : Les fractions unitaires sont les fractions dont le numérateur
1 1 1
est égal à 1, donc de la forme 1/n. Par exemple : , , . En décomposant un nombre, fraction
7 11 17
notamment, en somme de fractions unitaires, cette décomposition est alors dite en fractions égyptiennes si
tous les dénominateurs des fractions de la décomposition sont tous différents. Par exemple 2/5 = 1/3 + 1/15.
La formule fondamentale utilisée par les égyptiens pour décomposer une fraction en fractions
égyptiennes est :
1 1 1
= + . (I)
a a  1 a(a  1)

p 1 1
= + … + , p fois.
q q q
Lorsque p = 2, cette décomposition à l’égyptienne est immédiate (Vérifier):

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2 1 1 1 1 1
= + = + + . (II)
q q q q q  1 q(q  1)

Par exemple 2/5 = 1/5 + 1/6 + 1/30. En utilisant la formule (I) à chacune des fractions unitaires de cette
décomposition
p 1 1
= + … + , p fois,
q q q
3.5.4. Géométrie : Une valeur approchée de  égale à 256/81 = 3.160494. Le volume V du cylindre droit
de diamètre d et de hauteur h était calculé par Ahmès avec la formule :
d 2 64 2
V = h.(d – ) = .d .h.
9 81
64
Elle implique que les égyptiens avaient utilisé la fraction 4. = 3,160 comme approximation de , ce
81
qui n’est pas mal comparée à 3,1459
4. PÉRIODE HISTORIQUE DE L’INDE ; CHIFFRES, ZÉRO ET THÉORIE DES NOMBRES :
4.1. Histoire et Géographie :
La Civilisation Indienne, mathématiquement active, est apparue environ 2500 ans avant J.C. plus
proches de pré science que de science. L’Astronomie Indienne s’est grandement développée.
4.2. Les Mathématiques en Inde :
4.2.1. Système de Numération Indien :

Figure 18. Chiffres indiens de la caste brahmane.


4.2.2. Calculs Approché de π : Les Indiens ont développé les calculs approchés au point d’arriver à faire
des calculs sur les sommes infinies.
π = 4R – 4R/3 + 4R/5 – ...
4.2.4. La Trigonométrie : Les indiens ont été amené, dans leur pratique astronomique, à introduire la
fonction sinus.
4.3. PERIODES de MATHEMATICIENS INDIENS :
4.3.1. Période Védique : C’est vers 2000 ans avant J.C de la période Védique.
SQRT(2) décrite verbalement comme suit ; ‘’Augmenter l’unité de mesure de son tiers et ce tiers de son
partie de ce quart’’ 1 + 1/3 + 1/(3.4) – 1/(3.4.34) = 1,414215686  2 .
ième
quart et diminuer de la 34
4.3.2.1. Aryabhata I (476 – 550 après J.C.). Les travaux du mathématicien Aryabhata I (476 – 550 après
J.C.). Ce dernier aurait écrit son fameux ouvrage Aryabhatiya vers l’âge de 23 ans.
4.3.2.2. Brahmagupta : (598 – 668). Il est reconnu comme un des plus grands mathématiciens non
seulement de l’Inde mais de toute son époque les Brahmasphuta siddhanta (écrit en 628.
A) Le Théorème de Brahmagupta Soient quatre points A, B, C et D sur un cercle tel que AC soit orthogonal à
BD. Le résultat s’énonce

Théorème de Brahmagupta : (AC  BD et FE  AD)  BF = FC


D) Il a utilisé le nombre 3 comme valeur approchée de .

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4.3.2.3. Bhaskara I : Un troisième représentant de cette période est Bhaskara I né vers 600 et mort vers
680 après J.C., connu pour être le premier à avoir utilisé le symbole du nombre zéro.
4.4. Très grands nombres ou l’Histoire de la Table du Jeu d’Echecs (!) :
Histoire du jeu d’échecs.
5. MATHEMATIQUES DANS LA CHINE ANTIQUE :
5Développement de l’Astronomie Chinoise : Les Chinois ont été très versés dans l’observation du ciel et
des développements mathématiques nécessaires pour celà pour deux raisons principales. On doit à
l’astronomie chinoise les premières observations écrites des comètes, des éclipses du soleil et même de la
description des supernovas notamment.
Développement des Mathématiques Chinoises : Comme pour d’autres civilisations, le développement
des mathématiques connaît des périodes fastes et de découvertes rapides et d’autres plus lentes et moins
fécondes. Contrairement aux Grecs, les Chinois n’ont pas fait usage d’une axiomatique et d’un formalisme
mathématique.
ième
Système de Numération Chinois : Dès le IV siècle avant J.C. le boulier (voir plus loin) était utilisé pour
faciliter les calculs, donc formalisait ces opérations avec une écriture décimale des nombres.

Figure 24. Deux représentations du système numérique Chinois


La figure ci-dessus laisse supposer que les chinois utilisaient, indifféremment, une écriture horizontale et
une écriture verticale.
Les Dix Problèmes Chinois : Les connaissances principales de ces mathématiques sont présentées sous
la forme dite ‘‘Les Dix Problèmes’’. Cette dénomination est incorrecte car comme cela est décrit ci-dessous, il y
en a 12 en réalité.
Les sujets abordés par les mathématiciens chinois portent principalement sur les points suivants :
a) Expertise, mesures et évaluation des terres.
b) Mesures et pesées de Millet et Riz.
c) Distribution par Proportion.
d) Petites longueurs.
e) Génie Civil.
f) Distribution Equitable de Biens Matériels.
g) Excédants et Déficits.
h) Calculs par les Tables de Carrés.
i) Triangles Rectangles.
La Géométrie : Les Chinois se sont également intéressés, très tôt, à une preuve du fait qu’un triangle de
côtés 3, 4 et 5 est rectangle. Le schéma suivant en illustre une démonstration chinoise.

Figure 25. Preuve concrète que le triangle 3, 4 et 5 est rectangle


Dans le Zhou Bi Suan Jing (500 – 200 avant J.C.).
Les Chinois utilisaient un curieux calcul algébro géométrique, basé sur une sorte de stéréographie.

=  2 et = 2
Figure 26. Stéréométrie Chinoise

AK
Outil de Calcul Arithmétique, le Boulier :
On se doit de noter que les chinois, en Asie, ont été les inventeurs de cette machine à calculer (calculs
arithmétiques) simple mais efficace, dénommée le boulier chinois.

Figure 27. Boulier Chinois.


Notons enfin que, malgré la rareté des textes donnant des démonstrations explicites, le fameux
Problème des Restes Chinois (ou problème des 100 volailles) prouve la sophistication et la qualité de ces
mathématiques chinoises.
6. MATHEMATIQUES MAYAS : C’est en 1519 que le conquistador espagnol Herman Cortes arriva au
Yucatan (sud du Mexique actuel) et découvrit une nouvelle civilisation, déjà affaiblie. Cortes fut rejoint par le
prêtre Diego de Landa qui détestait les cultes religieux mayas. Il ordonna la destruction non seulement des
idoles mais également celle de tous les ouvrages, écrits en hiéroglyphes ou glyphes mayas. Les documents
mayas écrits ayant des contenus scientifiques, et mathématiques notamment, se présentent sous forme de
pièces écrites et constituant des ouvrages pliés en accordéon appelés codex, formés d’un assemblage de
feuilles. Les plus connus sont :
- Celui dit ‘‘Codex de Dresde’’, qui se trouve à la Sächsische Landesbibliothek (Bibliothèque de l’état de
Saxe) à la ville de Dresde (Allemagne) et dont une image est présentée plus bas.

Figure 30. Le Codex de Dresde.


- Celui dit ‘‘Codex de Madrid’’ conservé au ‘‘American Museum’’ à Madrid.
- Le troisième connu sous le nom de ‘‘Codex de Paris’’ conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.

Figure 31. Autre image du Codex de Dresde


6.2. Origine des Mathématiques Mayas : Les Mayas, qui étaient adorateurs du soleil, avaient
naturellement rédigé le Codex de Dresde comme un traité d’Astronomie. Les besoins de prévoir les
évolutions du soleil, considéré comme dieu par la croyance Maya, ont été à l’origine de Calendriers très
sophistiqués, donc d’une Astronomie Mathématique sophistiquée en relation avec ces besoins cultuels et
religieux.
Quelques Exemples de Mathématiques Mayas : Les Mayas ont produit des connaissances
mathématiques dans plusieurs directions.
Le Système de Numération Maya : Ils ont inventé et utilise un système de numération très avancé. Le
système des Mayas était construit sur la base 20, appelé système vigésimal, dont une des origines plausibles

AK
serait le comptage avec les dix doigts des deux pieds et des dix doigts des deux mains. Cette raison expliquerait
pourquoi le nombre 5 joue un rôle particulier dans ce système : les cinq doigts d’une main ou d’un pied.

Système de Numération des Mayas.


Cette sophistication peut faire comprendre pourquoi les Hommes, colonisateurs venus d’Europe, ont
été surpris par cette approche des Mayas utilisateurs de la base 20, influencés par leurs usages traditionnels
européens du système décimal et figés dans leur conviction de civilisateurs. A partir de la figure ci dessus qui
donne les symboles des chiffres et de certains nombres Mayas, le lecteur pourra essayer d’écrire quelques
nombres, qu’il choisira lui-même, dans le système numérique maya. A titre d’exemple, voici un calcul maya :

6.3.2. Calculs Arithmétiques et Calendriers : Les Mayas ont découvert des méthodes de calculs et
l’Arithmétique qui leur ont permis de développer des calendriers assez précis
1. La révolution de la planète Vénus est évaluée à 584 jours terrestres ; de nos jours à 583,92.
2. Le mois lunaire est estimé à 29,5302; de nos jours à 29,53059.
3. L’année solaire est estimée à 365,242; de nos jours à 365,242198.

.
Figure . Glyphes numériques mayas.
6.3.3. La Géométrie Maya : La Géométrie des Mayas est apparente sur leur architecture et les icônes
dessinées de manière de maître, pour illustrer soit des temples soit d’autres constructions (palais, pyramides,
maisons, etc.).
7. QUELQUES ELEMENTS des MATHEMATIQUES en AFRIQUE :
7.1. MATHEMATIQUES AFRICAINES : Nous avons évoqué auparavant (Chapitre 1) les vestiges proto et
pré mathématiques de l’Afrique : l’Os de Lebombo, les Ossements d’Ishango et les peintures d’Afrique du Sud.
Des découvertes plus récentes de vestiges et leur étude par les spécialistes dévoilent des aspects
intéressants sur les Mathématiques Antiques en Afrique. Une des principales sources sur les mathématiques
africaines, notamment subsahariennes, sont dues à Claudia ZASLAVSKY, parues dans son ouvrage : Africa
Counts : Number and Pattern in African Culture.
1. Le calcul se faisait, semble-t-il, sous une numération décimale.
2. Une proto géométrie apparaît dans de nombreux dessins, dont les symétries ne peuvent être
fortuites.
3. Des jeux de diverses natures et de difficultés variées démontrent un minimum de logique et de
stratégie. Certains ont un caractère proto topologique prononcé.
Beaucoup de travaux sont à entreprendre pour clarifier et préciser la place et le rôle de cette
Mathématique Africaine. L’exemple de la Chine qui a mobilisé ses meilleurs mathématiciens après la
Révolution Chinoise est à méditer par l’ensemble des Pays Africains.

AK
Chapitre 3. Maths en Grède antique :
1. INTRODOCTION : La Civilisation Grecque de l’Antiquité a marqué durablement le monde entier, y
compris de nos jours, par ses découvertes scientifiques (mathématiques, physique, philosophie, politique,
médecine, etc.) et surtout par ses Approches Méthodologiques.
a. une approche méthodologique rigoureuse et fondée sur le raisonnement et la Logique ;
b. des résultats tant théoriques que pratiques.
2. ECOLES MATHEMATIQUES GRECQUES :
La Mathématique Grecque s’est constituée durant quelques siècles avant J.C jusqu’à s’étendre à tout le
monde connu quelques siècles après J.C. Nous en présentons quelques unes, sous forme d’Ecoles associées à
des mathématiciens célèbres, bien que beaucoup d’autres auraient mérité d’y figurer : choix difficile et
douloureux !
2.1. Ecole de Thales de Milet (– 625, – 547) : C’est l’école dite milésienne, fondée par Thalès de Milet,
ouvre une voie royale à cette discipline, en découvrant et diffusant des résultats si pertinents qu’ils sont encore
de nos jours étudiés et enseignés.
a. Propriétés des triangles sphériques.
b. Inscription d’un triangle rectangle dans un demi-cercle.
c. Egalité de deux triangles qui ont un angle égal et les côtés opposés égaux.
d. Relation entre médiane et théorème de Thalès.
e. Calcul de la hauteur de la grande pyramide.
f. Les angles à la base d’un triangle isocèle sont égaux.
2.2. L’Ecole Pythagoricienne (de Samos, – 570 ?, – 500) : Pythagore élèves de Thalès dont les œuvres
nous sont parvenus grâce à des disciples, les Pythagoriciens:
a. Le terme de mathématicien qui est enseigne la connaissance.
b. Introduction de l’Arithmétique, science du calcul sur les nombres.
c. La généralisation du système décimal, en rupture avec le système sexagésimal babylonien.
d. Inventeur du modèle héliocentrique de la Mécanique Céleste, bien que non retenu par la suite, ainsi
que de la sphéricité de la Terre.
e. Il (ré)affirme le fameux théorème sur les triangles rectangles et qui porte son nom.
2.3. L’Ecole de Platon (– 427-28, – 348) : Platon est un des penseurs grecs antiques les plus connus,
influencé notamment par Pythagore et Socrate. Sa vie est encore mal connue.

Figure 1. Portrait de Platon (buste).


a. Il fonde l’Académie à Athènes qui devient une véritable école de formation pluridisciplinaire, sur le
fronton de l’Académie, était écrite la fameuse devise : ‘’Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre’’.
b. L’Arithmétique comme science des nombres.
c. la Géométrie comme étude des figures et objets du plan et de l’espace.
d. L’Astronomie comme étude et science des objets célestes.
e. L’Harmonie comme étude scientifique de la Musique et des harmoniques sonores.
f. Les Solides Platoniques que sont les cinq polyèdres convexes réguliers (image de Wikipédia):

Les cinq polyèdres réguliers convexes (solides de Platon)

AK
Hexaèdre
Tétraèdre ou Cube Octaèdre Dodécaèdre Icosaèdre
4 faces 6 faces 8 faces 12 faces 20 faces

Figure 2. Les cinq Solides Platoniques.


Platon remarque (ou démontre ?) qu’ils sont uniques.
g. Enfin, son ouvrage fondamental, La République.
2.4. L’Ecole Euclide (– 370, ?) : Euclide, considéré comme le père de la Géométrie et du raisonnement
hypothético-déductif, demeure encore un personnage dont on ne sait rien de manière précise, qui aurait vécu
à Alexandrie entre 325 et 265 avant J.C. Néanmoins, son nom reste rattaché à un concept d’école
mathématique, qui aurait servi, pendant de longs siècles, comme exemple et sources d’études et de
recherches.
3. QUELQUES MATHRMATICIENS GRECS : Ils sont tellement nombreux que, après un choix difficile, nous
en présentons les suivants.
3.1. Thalès de Milet : C’est à Thalès de Millet (625 - 547 avant J.C.)

Figure 4. Buste de Thalès de Milet.


Il a développé la géométrie: Le grand théorème de Thalès : ‘’Des droites parallèles
déterminent sur deux sécantes des segments homologues proportionnels.’’
AM AN MN
= = .’’
AB AC BC

Figure 5. Théorème de Thalès.


La réciproque de ce fameux résultat s’écrit : ‘’Dans un
3.2. Euclide et le Livre des Eléments :
Le Livre d’Euclide, appelé LES ELEMENTS, doit être considéré comme le summum de la connaissance
mathématique naissante, donc scientifique, de cette période.

Figure 6. Deux Portrait d’Euclide

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Les Eléments, ouvrage magistral de Mathématiques attribué à Euclide est un ouvrage, formé de 13
Livres.Sa méthodologie se fonde sur des approches déductives et démonstratives. Voici, à titre d’illustration,
deux exemples. C’est peut être la première fois dans l’histoire de l’Humanité, que des concepts totalement
théoriques, sont développés à partir d’axiomes ou postulats mais surtout non contradictoires) et à partir
desquels tout autre résultat doit être démontré, avec un respect strict des règles de la logique déductive.
Aucun résultat non démontré ne peut être envisagé ni utilisé !

Figure 8. Edition en latin de 1573 à Paris : latin et grec.


3.3. Diophante et la Science du Nombre : C’est avec le mathématicien Diophante d’Alexandrie que cette discipline,
consacrée uniquement aux nombres, est reconnue comme discipline mathématique à part entière.
3.3.1. Epitaphe de Diophante
Sous cette tombe gît Diophante. La merveille, c'est que la tombe dit, ingénieusement, la durée de son
existence.
Le ciel a fait couler le temps de son enfance sur un sixième de ses jours.
Il ajoute un douzième avant de laisser croître le premier duvet sur ses joues.
Un septième s'écoule: alors le ciel allume pour lui le flambeau de l'hymen.
A la cinquième année de mariage il lui donne un fils. Pauvre fils bien-aimé!
A la moitié de l'âge où doit mourir son père, on brûlera son corps glacé.
Quatre ans pour tromper son chagrin, le père se consacre à l'étude des nombres et de ses jours voit la fin.
Dis passant, si tu sais compter, à quel âge il mourut.
Traduite en termes mathématiques, elle devient :
ème ème ème
Son enfance dura 1/6 de sa vie; sa barbe poussa 1/12 de sa vie plus tard; après 1/7 de celle-ci, il
se maria; 5 ans plus tard, il eut un fils qui vécut la moitié de la vie de son père et mourut 4 ans avant lui; à quel
âge est mort Diophante ?
Si x est l’âge recherché, l’équation à résoudre est
x/6 + x/12 + x/7 + 5 + x/2 + 4 = x ;
ce qui donne x = 84 ans, âge auquel Diophante mourut.
Fondateur de la Théorie des Nombres : L’Arithmétique, ou Science des Nombres est consacrée à l’étude
systématique des nombres, sera développée pour elle-même.

Figure 8. Couverture de l’Arithmeticon et une page (1670).


Son œuvre principale, l’Alexandini Arithmeticorum, simplifiée comme l’Arithméticon.

AK
3.3. Ptolémée et l'Astronomie : Claudius Ptolemaeus t connu sous le nom de Ptolémée (Ptolémaïs)
serait originaire de Thébaïde dans la Haute Egypte, connu chez les arabes comme Batlaymus. Il a vécu
de 90 à 168 après J.C. et fut un astronome et un astrologue célèbre et géomètre à Alexandrie. Il a résolu, à
cause des situations issues de l’astronomie, des problèmes mathématiques loin d’être évidents. Son traité le
ième
plus célèbre, traduit et dénommé l’Almageste par les savants arabes (vers le IX siècle), Le grand traité (en
ième
grec Ημεγάλη Σύνταξις,) demeura, pour de longs siècles, la principale référence en Astronomie, du IX au
ième
XV siècle. Enfin, Ptolémée est connu pour son théorème en Géométrie qui caractérise un quadrilatère
inscrit dans un cercle.

Figure 9. Théorème de Ptolémée.


AC.BD = AB.CD + AD.BC
3.4. Archimède et la Méthode Infinitésimale : Archimède de Syracuse (du grec Arkhimêdês), y
est né en 287 avant J.C. et mort à Syracuse en 212 avant J.C. Il est considéré comme un des grands savants et
penseurs grecs de l'antiquité mais également par des réalisations d’ingénierie très sophistiquées pour son
époque. (Voir Histoire des Sciences, même auteur, OPU).

Figure 10. Portrait d’Archimède (Domenico 1620).


3.4.1. Mathématiques Archimédiennes : Archimède est aussi un mathématicien exceptionnel,
essentiellement un Géomètre (la Géométrie était la base des mathématiques de cette époque) qui s’est
intéressé à la notion d’infini. Il déclarait ;’’ … avoir une idée de l’infinité des grains de sable, mais qu’il fallait
déterminer ce nombre ‘’! Ses principaux travaux en mathématiques portent sur les thèmes suivants :
a. L’Axiome de Continuité : L’axiome de continuité, connu et décrit par Euclide dans ses Eléments, fait
découvrir à Archimède le concept de convergence, au moyen de quantités infinitésimales qui deviennent de
plus en plus petites (nous dirions tend vers zéro de nos jours). Il calcul approché de  au moyen de fractions
telles que 22/7, 223/71 obtenues à partir des polygones réguliers: il prouve la relation 223/71 <  < 22/7. Il
étudie de nombreuses courbes particulières, dont la spirale qui porte son nom. Il la définit comme le lieu du
point qui se déplace uniformément sur une demi-droite du plan d’origine O elle-même tournant autour de O
de manière uniforme. Son équation en coordonnées polaires est : r = ½.a. Une représentation graphique est
donnée ci-dessous.

Figure 11. Spirale d’Archimède.


d. Son étude des coniques (intersections d’un plan avec un cône) lui fait découvrir, sur la parabole en
particulier, la Méthode Infinitésimale qui lui permet de réaliser la quadrature (i.e. le calcul de l’aire) d’un
secteur de parabole (triangle parabolique) par une approche astucieusement originale.

AK
Figure 12. Quadrature de la Parabole.
Il considère un secteur parabolique et inscrit un triangle dans la surface du secteur. Il obtient ainsi la
surface recherchée comme somme de trois surfaces : celle du triangle inscrit augmentée de la surface des deux
petits triangles paraboliques. Il poursuit le procédé pour obtenir quatre triangles paraboliques plus petits que
les précédents. Il poursuit cela indéfiniment pour aboutir à la somme d’une série infinie qui est le résultat
recherché.
e. La Méthode Infinitésimale, Calculs de Surfaces et de Volumes : Il étend son approche de la
quadrature de la parabole aux calculs des surfaces planes, des aires de surfaces et de volumes dans l’espace.
Il introduit d’abord des ‘’petites quantités’’, dites ‘’infinitésimales’’, en nombre infini et qui deviennent
de plus en plus petites, dont il finit par faire la somme.
Apollonius et les Coniques : C’est à Apollonius de Perga qui serait né en 262 avant J.C. et mort en 190 avant
J.C. à Perga, en Turquie actuelle ont valu le surnom de Grand Géomètre.
Travaux sur les Coniques : Les Coniques sont des courbes définies comme des intersections de plans
avec un cône. Les coniques sont des objets géométriques non linéaires et dont l’étude est une contribution
majeure de la Mathématique Grecque, notamment grâce à Apollonius. Son travail a, sûrement, été basé sur
son prédécesseur à l’Ecole d’Athènes, Menaechmus.
Selon la disposition du plan P par rapport à l’axe A du cône, cette intersection est :
1) un cercle si P est orthogonal à l’axe A du cône ;
2) une ellipse, une hyperbole si P n’est pas orthogonal à A et si P fait un angle adéquat avec A.
3) Une parabole quand le plan est parallèle à la droite directrice du cône.
Les figures suivantes donnent une illustration du concept de conique en ne dévoilant qu’un demi-cône.

Ellipse Parabole Hyperbole


Figure 14. Conique : Intersection d’un cône avec un plan
Sur l’ouvrage d’Apollonius les Eléments des Coniques, structuré en sept livres, les 4 premiers sont
parvenus en grec alors que les autres (sauf le huitième qui est perdu) ne le sont qu’à travers la traduction en
arabe de Thâbit Ibn Qurra (voir Chapitre 4).
a. une définition précise de ces courbes ;
b. une dénomination qui est celle utilisée de nos jours ;
c. la détermination des tangentes ;
d. l’étude des normales aux coniques ;
e. une clarification de l’hyperbole t de ses asymptotes ;
f. enfin, des méthodes de construction de ces nouvelles courbes planes que sont les coniques.

Figure 15. Buste de Apollonius de Perga.


Son intérêt majeur pour les coniques en a fait le véritable inventeur de cette spécialité des
mathématiques, encore enseignée de nos jours dans de nombreuses universités dans le monde, notamment
pour la formation des professeurs des lycées.

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Chapitre 4. Les Mathématiques en Pays d’Islam : La Civilisation Arabo Islamique s’est développée par le
contact avec d’autres civilisations, telle que la Perse, la Grecque, l’Indienne et celle de l’Asie Mineure et
l’Europe Méditerranéenne, surtout à l’occasion de l’expansion fulgurante de la nouvelle religion révélée,
ième
l’Islam. Cette expansion tant plus politique que Scientifique débute dès le milieu du VIII siècle, s’affirme au
ième ième
IX siècle et se poursuit jusqu’au XIV siècle après J.C. C’est l’Age d’Or de la Science et des Techniques zb
Pays Islamiques.

Le début de cet essor correspond au soutien et l’intérêt porté par le Khalife Haroun Errascheed (règne
de 786 à 809 après J.C.) au développement de la Science, sous toutes ses formes, et la liberté de pensée qu’il a
accordée aux savants de cette époque. Son fils, le Khalife El Ma’moune (règne de 813 à 833). Cette approche
par l’assimilation et la traduction des pensées et des œuvres anciennes ne se fait pas sous forme passive. Dès
l’apprentissage de ces nouveaux concepts achevé, ce qui a nécessité d’abord la maîtrise des langues dans
lesquelles ces connaissances étaient écrites, les savants musulmans ont commencé à poser des
questionnements critiques sur les approches étudiées et assimilées.
Période des Traductions et les Grands Traducteurs : Ces acquisitions se sont développées, avec une
approche ouverte et prête aux changements que cela impliquait traduction en langue arabe des textes anciens
La Période des Développements et ses Caractéristiques :
Les premières disciplines adoptées portent en premier sur l’Astrologie et l’Astronomie et, par
ième
conséquent les Mathématiques qui les accompagnaient. Dès le VIII siècle, l’astronome et savant perse El
Fazari, traduit les ouvres de l’indien Brahmagupta (tables astronomiques, mathématiques, trigonométrie). La
théorie des Sept Sphères Célestes de Aristote et Ptolémée est étudiée de manière spéciale, en particulier par
Ya’qub Ibn Tarik. Ptolémée, avec son ouvrage complet l’Almageste, appelé le Grand Traité, est le principal
ouvrage grec à être acquis et maîtrisé. Sa marque est attestée surtout après que de bonnes traductions en
ième
langue arabe aient été réalisées, dès le IX siècle. Celle de Thâbit Ibn Qurra (826 – 901). On peut conclure
ième
que le VIII siècle est le début de l’Âge d’Or de la Civilisation Arabo Islamique, dont l’apogée se fera des
siècles plus tard, après la grande période des traductions.
ieme
Rôle Majeur de la Maison de la Sagesse, ‘’Beit el Hikma’’ : Dès la fin du VIII siècle, aucun ostracisme
n’était accepté par le khalife abbasside Abdallah El Mamoune (règne de 813 à 833) issue de la grande
bibliothèque de son père. C’est la naissance de l’illustre Beit el Hikma, traduit en Maison de la Sagesse. Beit El
Hikma joue un rôle inégalé pour les nouveaux développements des mathématiques. Les principaux astronomes
de cette époque sont d’abord Thâbit Ibn Qurra, avec Yahia Ibn Mansour (tables complétant celles de
Ptolémée) et Abu El Wafa (940 – 998) qui fait de grands progrès en Trigonométrie Sphérique.
L'ALGEBRE OU LA NAISSANCE D’UNE NOUVELLE DISCIPLINE :
El Khawarizmi, l’Inventeur de l’Algèbre : Le terme même d’Algèbre est d’origine arabe. Son inventeur
est un des plus célèbres parmi les savants du monde musulman, Mohamad ibn Musa El Khawarizmi (780 –
850). Il a écrit son ouvrage Kitab Al Jabr oual Mouqabala (publié vers 835) d’où le terme Al jabr a été
occidentalisé sous forme du terme Algèbre. Le titre exact de ce livre est el Kitab el Moukhtasar fi I’lm Al Jabr
oual Mouqabala qui signifie Le Livre Résumé de la Science du Jabr et de la Mouqabala.

Figure 2. Couverture d’El Jabr oual Mouqabala.


El Khawarizmi inventeur de l’Algèbre et surtout la généralité de la Méthode Algébrique de résolution
des problèmes de mathématiques, il a sûrement bénéficié de ses prédécesseurs (Euclide, Diophante, les
Indiens) mais, en le synthétisant, il en a établi les méthodes générales.

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Ce terme est construit sur le nom d’El Khawarizmi avec le préfixe algo, déformation d’elkhawa et du
mot grec arithmos qui signifie nombre.

Figure 1. Portrait à l’effigie d’El Khawarizmi.


Ce terme d’algorithme, avec sa signification moderne d’ensemble des règles précises à suivre
rigoureusement pour aboutir à un résultat recherché, en un nombre fini d’étapes, exprime assez bien la
méthode algébrique d’El Khawarizmi du Jabr et de la Mouqabala.
3.2. La Méthodologie Algébrique d’El Khawarizmi :
Cette nouvelle méthodologie mathématique propagée par l’usage intensif de notion comme la variable
en Algèbre de nos jours, (chayiin en arabe de l’époque) constitue une véritable révolution en mathématiques
de manière générale. Son utilisation, uniquement littérale et sans aucun symbolisme comparable au notre, en
fait un outil bien plus puissant que les méthodes géométriques des anciens, bien que ces derniers fussent très
performants aussi avec leur parfaite maîtrise de la Méthode Géométrique. Cette nouvelle approche procède
par la mise en équation du problème et ensuite sa résolution purement algébrique (calculatoire) basée souvent
sur des raisonnements géométriques, et enfin l’interprétation des résultats. C’est une démarche que l’on
qualifierait de Modélisation Algébrique de nos jours.
Il paraît nécessaire d’insister sur le fait que la pertinence de la méthodologie algébrique inventée par El
Khawarizmi constitue une réelle nouveauté et une avancée majeure en Mathématiques, y compris de nos
jours.

Figure 3. Statue d’El Khawarizmi dans les jardins de L’Université de Téhéran.


Le terme Al Jabr signifie la transposition qui consiste, aujourd’hui, à faire passer une quantité, même
inconnue, d’un membre d’une équation à l’autre membre. Le terme El Mouqabala signifie littéralement
‘‘mettre face à face’’ en arabe. Ceci se traduit par la suppression de termes égaux (face à face) dans les deux
membres de l’équation. Ces deux opérations fondamentales permettent, après plusieurs utilisations, d’aboutir
à la ou aux solutions, si elle(s) existe(nt), de l’équation étudiée. La démarche concrète de cette époque
consistait soit à diviser dans le cas des équations du premier degré (a.x + b = 0) ou a se ramener, dans le cas des
2 2
équations du second degré (a.x + b.x + c = 0) à une équation normalisée où le coefficient de x est égal à 1.
Voici quelques équations effectivement résolues par El Khawarizmi :
2 2 2
x + 10x = 39, x + 21 = 10x, x = 3x + 4.
El Khawarizmi a utilisé, au début, les figures géométriques euclidiennes comme les grecs pour conforter ses
découvertes, tout en donnant à cette démarche un aspect général.

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Figure 4. Une page de l’ouvrage ‘’El Jabr oual Mouqabala’’.
Le nom de El Khawarizmi, devenu nom commun de par la spécificité et l’universalité de sa découverte,
est décliné sous diverses langues.
Il faut enfin noter qu’El Khawarizmi ne disposait pas du symbolisme de notre époque (comme les
équations écrites plus haut) et que tous les problèmes ainsi que les démarches et les solutions éventuelles sont
toujours exprimés sous forme littérale, c'est-à-dire au moyen de la langue usuelle écrite. Le symbolisme
ième
mathématique ne se développera que plus tard, au XV siècle par des mathématiciens français et italiens,
3.3. Autres Algébristes Musulmans :
ième
Le Perse El Mahani (IX siècle) s'est consacré, entre autre, à la duplication du cercle et à la
construction à la règle et au compas qu’il réécrit et transforme en problèmes algébriques. El Mahani hélas ne
ième
va pas jusqu’à la Géométrie Analytique qui ne sera développée au XVII siècle par le mathématicien français
René Descartes.
Al Karaji est supposé être le premier à se libérer du langage géométrique et à ne considérer que des
résolutions en termes algébriques, comme le modèle actuel de l’Algèbre. Les problèmes, les variables et leurs
puissances sont exprimés au moyen des mots usuels car l’usage de la symbolique n’est toujours pas encore
n m
apparu. Il a calculé des puissances autres que le carré ou le cube telles que celles que nous écrivons x .x =
(n+m)
x .
ième
Omar Khayyâm (XI siècle) d’origine perse, examine les équations du troisième degré Omar Khayyâm
avait noté et décrit sous 14 formes les divers types des équations cubiques. Il trouve une approche astucieuse
pour la résolution géométrique de certaines équations cubiques. Il se donne trois nombres a, b et c. Il construit
le cercle dont le diamètre a pour extrémités les points de coordonnées (– c, – b) et (a, – b); son équation est
2
(x +c)(a −x) = (y +b) .
Il considère l’hyperbole xy = bc, qui passe par le point (– c, – b). En écrivant y = bc/x, les abscisses des points
d’intersection des deux courbes sont les solutions de l’équation cubique
2 2 2
x (x +c)(a −x) = b (c +x) .
Comme x = – c est déjà solution; on obtient finalement
x (a −x) = b (c +x)  x +b x +b c = ax .
2 2 3 2 2 2

Cette dernière devrait fournir les abscisses des trois autres points d’intersection du cercle et de l’hyperbole.

Figure 5. Intersection du cercle et de l’hyperbole.


4. Les NOMBRES en PAYS d’ISLAM :
ieme
4.1. Origines Indiennes : Al-Farisi jette, au début du IX siècle, les bases de la théorie élémentaire des
nombres. Il établit, en particulier, que : ‘’Tout nombre se décompose nécessairement en facteurs premiers en
nombre fini, dont il est le produit.’’
5. LA GEOMETRIE en PAYS d’ISLAM : Issue des traductions grècques la géométrie a servi d’outil pour
introduire une Architecture Arabo Musulmane très spéciale. Les mosaïques et les coupoles, les gravures et les
sculptures géométriques nakch et d’autres figures géométriques équilibrées et symétriques ont donné
naissance au terme générique d’arabesques.

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L’Optique Géométrique est également une des préoccupations des savants musulmans, en poursuite de
l’approche grecque de cette science. Parmi les ouvrages traduits du grec on note l’Optique d’Euclide. Cette
traduction ne s’est pas limitée à une simple traduction mais fut le départ de véritables travaux de recherche qui
ont abouti aux découvertes d’Ibn El Haithem et ses . Le dessin suivant est attribué à Ibn Sahl (Abu Saâd al-ʿAlaʾ
ibn Sahl) mathématicien et spécialiste de l’Optique Géométrique, et porte sur la Réfraction des rayons
lumineux, l miroirs et les lentilles (ouvrage écrit en 984 à la cour de Baghdâd).

La Trigonométrie, qui s’occupe de l’étude des relations entre les éléments des triangles, a retenu
l’attention particulière des savants musulmans. Cette discipline mathématique, réputée difficile, a
été l’occasion de montrer les capacités intellectuelles de ces savants : poursuivre et compléter les
travaux de leurs précurseurs grecs, indiens et égyptiens. La Trigonométrie Sphérique, utile
notamment en Astronomie des Sphères Célestes, a été développée par Abu El Wafa et Abu Basr
Mansour. De manière générale, la trigonométrie a été utilisée pour démontrer certaines formules
géométriques (sur les polygones en particulier) grâce aux connaissances de l’Algèbre et de
retrouver celles démontrées uniquement par des méthodes géométriques par Euclide. D’autres
applications pertinentes de cette discipline sont connues, en Optique et en Théorie des
Approximations (calcul de solutions approchées pour certaines équations) à travers les tables
astronomiques ...

Quelques Technologies Acquises et Développées :


La figure donne des schémas des Systèmes hydraulique et mécanique d’El Jazari.

Planche 28. Systèmes hydraulique et mécanique d’El Jazari.

AK
5. LA RENAISSANCE EUROPEENNE
V.2.1. Circulation des Sciences Arabes et Grecques au Moyen Age :
L’Italie avait une activité intellectuelle et scientifique, développée en latin, conséquence des relations
ième
anciennes entretenues entre la Grèce antique et la Rome antique. Déjà vers le milieu du V siècle, Boèce
Severin, philosophe romain, avait initié des travaux fondamentaux qui auront une influence sur la pensée de la
Renaissance européenne des siècles plus tard. Gerbert d’Aurillac (pape Sylvestre II) philosophe et
ième
mathématicien avisé, introduit et adopte, au X siècle, les chiffres indo arabes et la numération de position.
V.2.1.1. Quelques Grands Traducteurs :
Constantin l’Africain, a traduction des œuvres du médecin perse Ali Ibn Abbas Al Majussi, précurseur
de Ibn Sinna (Avicenne), ainsi que de nombreux autres dont le livre de Hunayn Ibn Ishaq.
- Les centres culturels d'Espagne Andalouse, comme celui de Tolède, furent très actifs sous le règne
ième
d'Alphonse X, Roi de Léone et de Castille au XIII siècle. Il fut lui-même un grand astronome et rédigea, avec
l'aide du rabbin Isaac Abensid (dit Hazar) les fameuses "Tables Alphonsines" qui fournissent d’importantes
informations astronomiques ainsi que la volumineuse encyclopédie en plusieurs volumes dite "Libros del
Saber" (Le livre de la Connaissance).
ième
a. Roger Bacon, (1214 – 1294) a, de l’Angleterre, marqué le XIII siècle met à profit la méthode
expérimentale qu’il reprend chez Ibn el Haytham.
b. Le contact direct avec l’Espagne musulmane a été à l’origine d’une grande et importante activité de
traductions. En particulier, vers 1122, sous la supervision et les encouragements de Pierre le Vénérable
(1092(94 ?) – 1156), abbé de Cluny, la traduction du Coran est entreprise par un groupe formé de Robert de
Chester, Pierre de Poitier avec l’aide d’un musulman resté inconnu.
ère
V.3. 1 PERIODE ; FIBONACCI, LEONARD DE VINCI, CARDAN, GALILE ... :
ième
Cette époque, qui débute vers le XIV siècle, coïncide avec le début de l’essoufflement de la
civilisation arabo islamique.
V.3.2. Grandes Figures de la Renaissance :
Bien sûr, d’autres personnages auraient mérité d’apparaître dans cette présentation.
V.3.2.1. FIBONACCI et Bejaia :
Leonard de Pise (vers 1175 – vers 1250) plus connu sous le nom de Fibonacci, est le premier grand
savant mathématicien de la Renaissance a accompagnant son père négociant à Bejaia.
Fibonacci apprendra en outre les savoirs et algorithmes orientaux grâce à ses nombreux voyages en
Syrie, en Grèce et en Egypte. Vers 1200, A compter de 1228, On pense que sa rencontre avec l’Ecole de Bejaia.
A son retour en Italie, vers 1200, il se consacre pleinement aux mathématiques par l’écriture de son principal
ouvrage Liber abaci, (Le livre des abaques) en 1202. Les Suites de Fibonacci ont servi de véritable modèle
mathématique pour le suivi du développement d’espèces prolixes comme celle des lapins.
1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, ...
En 1220, Fibonacci s’intéresse à la Géométrie Euclidienne et développe ses découvertes dans l’ouvrage
Practicae Geometricae (Géométrie Pratique).

Médaillon de Fibonacci
V.3.2.2. Leonard de VINCI : Léonard de Vinci est né en Italie en 1452 à Vinci, il est mort en France près
d'Amboise en 1519. Son fameux dessin, connu comme l’Homme de Vitruve, représente, avec une harmonie
presque magique, le corps de l’Homme.
Leonardo da Vinci, Leonardo di ser Piero da Vinci, doit être considéré comme la figure la plus célèbre et
la plus productive de cette époque. Ses inventions technologiques, innovantes, audacieuses mystérieuses par

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la témérité exprimée à cette époque. Il conçoit, parmi d’autres, un engin volant ancêtre de l’hélicoptère de nos
jours. En 1501, à Florence, il s’intéresse à la Géométrie et devient ingénieur militaire chez César Borgia, ce qui
lui permit de mener des travaux de fortifications et de constructions militaires encore visibles de nos jours.

L’Homme de Vitruve par Léonard de Vinci.

V.3.2.3. Gerolamo CARDAN : Gerolamo Cardano est né à Pavie (Italie) en 1501 et décède à Rome en
1576. En 1538 il est impliqué dans la querelle avec l’algébriste Tartaglia de savoir qui a résolu les équations du
troisième degré. C’est en 1545 qu’il publie son ouvrage Ars Magna où on trouve, pour la première fois semble t
il, les formules pour la résolution des équations du troisième degré. Il invente le mécanisme géométrique qui
permet à des bras mécaniques articulés de réaliser des mouvements dans presque 360° (mécanisme du cardan
bien connu des mécaniciens automobiles).

Portrait de Gerolamo CARDAN


V.3.2.4. GALILEE : Galileo Galilei, dit Galilée, naît à Pise en 1564, dans une famille de petite noblesse et
meut en 1642. Il exerce une habileté manuelle et manifeste un bon sens de l'observation dès son jeune âge. Il a
l’art de réaliser des maquettes pour les machines qu'il a vues et observées auparavant. Il zr=qt connu pour les
brimades qu’il a subies, mais aussi pour ses compétences en Astronoie qui ont nécessité une grande expertise
en Mathématiques.
de
V.4. 2 PERIODE : DESCARTES, PASCAL, LEIBNUZ, NEWTON, …).
Il y en a eu de très nombreuses, dans toute l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural, qui ont contribué mais
également le Nouveau Monde, en relation directe avec le vieux continent.
V.4.2.1. René DESCARTES : René Descartes est né en Touraine (France) le 31 mars 1596 et meurt le 11
Février 1650 à Stockholm en Suède.

Portrait de René DESCARTES.


Si Descartes est bien connu pour ses apports colossaux aux Mathématiques et à la Logique,
Les coordonnées cartésiennes : L'apport principal et magistral de Descartes consiste en la définition
d’un point sur le plan par un couple ordonné de deux nombres : l’abscisse et l’ordonnée. Descartes à inventer
le moyen synthétique et universel d'exprimer les relations géométriques au moyen de l’Algèbre. En 1635,
Descartes découvre la règle des signes pour le nombre de solutions positives et négatives d'une équation qu’il
publie dans un Traité sur la Théorie des Equations.

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On ne peut parler de Descartes sans évoquer un de ses contemporains les plus célèbres, à savoir Pierre
Fermat (1601- 1665) qui a eu, de manière indépendante, des approches comparables à celles de Descartes,
notamment en Géométrie Analytique.
V.4.2.2. Blaise PASCAL : Blaise Pascal (1623 – 1662) est l’auteur des célèbres Pensées (et du Pari de
Pascal) et également un mathématicien et physicien français connu et reconnu. Il construire, en plusieurs
exemplaires, une machine à calculer.

Portrait de Blaise PASCAL (1623 – 1662).

Par ses travaux en mathématiques il participera au développement du Calcul Infinitésimal naissant Il est
le pionnier dans l'Analyse Combinatoire et dans le Calcul des Probabilités qu'il introduisit, en même temps que
Fermat, en étudiant des problèmes de jeux de hasard et d'espérance de gain.
La Loi de Pascal, dite loi géométrique en Probabilités : Si p est un nombre réel (0 < p < 1) une variable
aléatoire X à valeurs dans l’ensemble des entiers naturels IN suit une loi de Pascal de paramètre p si la
probabilité de l'événement [X = k] est
pk = p(1  p) .
k-1

C'est dans son ouvrage sur le Triangle Arithmétique que Pascal énonce pour la première fois le principe
du raisonnement par récurrence.
C’est Pascal qui utilise le premier, en Géométrie Analytique le terme d'ordonnée (1658) alors que le
terme d'abscisse (du latin abscissus qui signifie découpé) sera introduit plus tard (1694, le terme général de
coordonnée interviendra chez Leibniz et dans l'Encyclopédie de d'Alembert (1754).
V.4.2.3. Gottfried Wilhelm LEIBNIZ : Gottfried Wilhelm Leibniz, savant et mathématicien allemand, est
né le 1er Juillet 1646, à Leipzig et mort le 14 Novembre 1716 à Hanovre.
On lui doit des idées remarquables en Calcul Infinitésimal, en Analyse Mathématique, en Optique et
dans bien d’autres disciplines.
Gottfried Wilhelm Leibniz (parfois Leibnitz ou von Leibniz) fut un grand mathématicien allemand
pluridisciplinaire

Portrait de Gottfried Wilhelm Leibniz


Parmi ses principales œuvres on peut citer les diverses séries qui les regroupent :
a. Series 1. Political, Historical, and General Correspondence. 21 volumes. 1666–1701.
b. Series 2. Philosophical Correspondence. 1 vol., 1663–85.
c. Series 3. Mathematical, Scientific, and Technical Correspondence. 6 volumes, 1672–96.
d. Series 4. Political Writings. 6 volumes, 1667–98.
e. Series 5. Historical and Linguistic Writings. Inactive.
f. Series 6. Philosophical Writings. 7 volumes, 1663–90, and Nouveaux essais sur l'entendement humain.
g. Series 7. Mathematical Writings. 3 volumes, 1672–76.
h. Series 8. Scientific, Medical, and Technical Writings. In preparation.
IV.4.2.4. Isaac NEWTON : Isaac Newton (25 décembre 1642 - 19 mars 1727) a permis d’apprendre très
vite des connaissances variées de son époque. Il découvre la dérivation et nomme Fluxion la dérivée.

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Isaac Newton (25 décembre 1642 - 19 mars 1727).
Tout le monde pense à la (légendaire ?) pomme qui lui serait tombée sur la tête et qui serait à l’origine
de toutes ses activités de savant notamment la Théorie de la Gravitation. Newton s'intéresse fortement à
l'astronomie, et donc aux mathématiques pour compléter ses connaissances en géométrie et comprendre les
travaux de Halley.
L’oeuvre majeure de Newton est son ouvrage Philosophiae naturalis principia mathematica (Principes
2
Mathématiques de Philosophie Naturelle) qu’il publie en 1687. La relation F = m.m’/d sera la seule utilisée
ième
pendant des siècles, jusqu’à l’apparition de la Théorie de la Relativité au début du XX siècle, initiée par
Poincaré et achevée par Einstein. Newton n’aimait pas beaucoup partager ses découvertes avec les autres
scientifiques. Il le paya avec de violentes querelles de priorité avec Hooke (pour la Gravitation Universelle) et
Leibniz (au sujet du Calcul Infinitésimal).
Parmi les mathématiciens contemporains de Newton (né en 1642) on citera :
a. Johannes Bernoulli (né en 1623) ;
b. Blaise Pascal (né en 1623) ;
c. Christiaan Huygens (né en 1629) ;
d. Gottfried Leibniz (né en 1646) ;
e. Michel Rolle (né en 1652) ;
f. Jacob Bernoulli (né en 1654) ;
g. Pierre Varignon (né en 1654) ;
h. Guillaume de l' Hospital (né en 1661).
Newton demeure un des savants les plus célèbres et celui qui aura marqué fortement et durablement la
physique, la mécanique et l’astronomie modernes, notamment par leur mathématisation.
IV.4.2.5. … Et d’Autres…
IV.4.2.5.1. François Viète : François Viète, né à Fontenay-le-Comte, France) en 1540 et mort à Paris en
1603, est un mathématicien, considéré comme le premier à avoir représenté systématiquement les paramètres
d'une équation par des lettres. Cette idée originale, initiée par Descartes, est à la base de la symbolique
mathématique et de l’Algèbre moderne. Ses principales contributions en mathématiques débutent par
Harmonicon Cœleste (Harmonie Céleste) en Trigonométrie et en Astronomie) suivi du Canon mathematicus
(Tables pour le Mathématicien) où il présente de nombreuses formules sur les fonctions sinus et les cosinus.
C’est la naissance du calcul symbolique, si important de notre époque C’est l’apport principal de François Viète
à cette renaissance européenne, après une vie très forte et impliquée dans toutes les questions de son époque.

Ouvrage L'Algèbre nouvelle de François Viète : Traduction en français par Vasset de "In artem ananyticam
isagoge".

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Deux portraits de François Viète
IV.4.2.5.2. Girard DESARGUES : Girard DESARGUES et né en mars 1591 et meurt en 1661 à Lyon
(France). Il travaille comme Architecte et mathématicien (Géométrie Projective dont il est considéré comme
l’inventeur). Il découvre et développe une des branches des mathématiques les plus fondamentales pour
l’Infographie (imagerie informatique) de notre époque. Les Travaux de Desargues ont porté notamment sur :
a. Exemple de l'une des manières universelles du SGDL touchant la pratique de la perspective sans
emploier aucun tiers-point... (1636), Paris, 12 p.+1 pl.
b. Brouillon-project d'une atteinte aux événements des rencontres du cône avec un plan (1639), Paris, 30
p.
c. Brouillon-project d'exemple d'une manière universelle touchant la practique du traict à preuves pour la
coupe des pierres (1640), Paris, 4 p.+5 pl.
d. Brouillon-project du SGDL touchant une maniere universelle de poser le style et tracer les lignes d'un
Quadran aux rayons du soleil... (1640), prospectus.

Portrait de Girard Desargues


Théorème de Desargues : Cette partie, qui ne doit pas être considérée comme partie officielle du programme,
pourra être lue par ceux qui ont déjà des notions de géométrie. Elle complètera utilement ce chapitre et cette
introduction découverte de l’Histoire des Sciences.
IV.4.2.5.3. Colin MacLAURIN :

Portrait de Colin MacLAURIN


Colin Maclaurin est né à Kilmodan (Ecosse) en février 1698, décède à Edimbourg,l e 14 juin 1746. Il fut
professeur de mathématiques au Marischal College à Aberdeen de 1717 à 1725 et à l'Université d'Edimbourg
de 1725 jusqu'en 1745.Le premier travail important de Maclaurin fut Geometrica Oranica... publié en 1720.
En 1742 il publia les deux volumes du Treatise of Fluxions, le premier exposé systématique des
méthodes de Newton écrit en réponse aux attaques de Berkeley relatives au manque de rigueur et de
fondement de cette théorie. Maclaurin utilisait les méthodes géométriques des anciens Grecs et faisait appel
au principe d'exhaustion d'Archimède. Dans le Treatise of fluxions Maclaurin utilisa un cas particulier du
développement en série de Taylor qui porte à présent son nom. Maclaurin donna également le premier test de
convergence d'une série infinie. Il étudia dans le Treatise of fluxions l'attraction de deux ellipsoïdes de
révolution comme application de ses méthodes.

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