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Lycée Ste-Marie Fénelon Classe de PC/PC*

Année 2019/2020 Mathématiques

Chapitre 13
Espaces euclidiens
Exercices
Formes bilinéaires, produits scalaires
– Exercice 1 – ⋆ Signe constant
Sur un espace euclidien E (ou préhilibertien réel, ce qui suffit), on considère une forme bilinéaire ϕ et on pose,
pour x ∈ E, Φ(x) = ϕ(x, x).
On suppose la forme bilinéaire ϕ définie, c’est-à-dire

∀x ∈ E, ϕ(x, x) = 0 ⇒ x = 0.

Démontrer que ϕ est nécessairement soit définie positive, soit définie négative (c’est-à-dire −ϕ définie positive).

Familles orthogonales, orthonormales


– Exercice 2 – ⋆ CCP PC 2015, Alice Rauzy
1. Démontrer que pour toutes matrices réelles M et N d’ordre n, on a tr (M N ) = tr (N M ), où tr désigne la trace.
2. Pour M ∈ Mn (R), on pose u(M ) = tM + tr (M )In .
Démontrer que u est un endomorphisme de Mn (R).
On munit désormais Mn (R) du produit scalaire de Frobénius ( · | · ) défini par : ∀(M, N ) ∈ Mn (R)2 , (M |N ) =
tr (tM · N ).
Pour (M, N ) ∈ Mn (R)2 , calculer (u(M )|N ).
3. Soit H = {M ∈ Mn (R) / tr (M ) = 0}.
Démontrer que H est une sous-espace vectoriel de Mn (R) de dimension n2 − 1.
4. Notons (Ei,j )16i,j6n la base canonique de Mn (R).
(a) Calculer u(Ei,j + Ej,i ) et u(Ei,j − Ej,i ) pour tout (i, j) ∈ [[1, n]]2 avec i 6= j.
(b) Calculer u(E1,1 + · · · + Ei−1,i−1 − (i − 1)Ei,i ) pour tout i ∈ [[2, n]].
5. Déterminer une base orthonormée de Mn (R) formée de vecteurs propres de u.

– Exercice 3 – ⋆ Gram-Schmidt dans R4


R4 est muni de sa structure canonique d’espace vectoriel euclidien. Soient e1 = (1, 0, 1, 0) et e2 = (1, −1, 1, −1) et
F = Vect (e1 , e2 ).
1. Déterminer une base orthonormale de F.
2. Déterminer la matrice dans la base canonique de R4 du projecteur orthogonal sur F .
3. Déterminer la distance du vecteur (1, 1, 1, 1) au sous-espace vectoriel F .

– Exercice 4 – ⋆ Gram-Schmidt dans R2 [X]


On munit le R-espace vectoriel R2 [X] du produit scalaire défini par

φ : R2 [X] → R2 [X],
Z 1
(P, Q) 7→ P (t)Q(t) dt.
−1

1
1. Déterminer l’orthonormalisée de Gram-Schmidt de la base canonique de R2 [X].
2. Déterminer la distance du polynôme P = X 2 + X + 1 au sous-espace vectoriel F de R2 [X] formé des polynômes
f tels que f ′ (0) = 0.

– Exercice 5 – Gram-Schmidt encore !


4
X
Soit E = R2 [X] muni du produit scalaire : (P | Q) = P (i)Q(i). Chercher une base orthonormée de E.
i=0

– Exercice 6 – ⋆⋆ Mines-Ponts PC 2015, Pierre Matoussowsky

1. Rappeler le procédé de Gram-Schmidt d’orthogonalisation d’une base d’un R-espace vectoriel euclidien.
2. Considérons une base (e1 , . . . , en ) de Rn telle que :
• Pour tout i ∈ [[2, n]], (e1 |ei ) = 0.
• Pour tous (i, j) ∈ [[1, n]]2 , si |i − j| > 2 alors (ei |ej ) = 0.
Simplifier la formule de Gram-Schmidt dans ce cas.
3. L’objectif de cette question est de construire une certaine base orthogonale de Rn .
( n
)
X
Considérons F = x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn / xi = 0 .
i=1
(a) Déterminer la dimension de F , l’orthogonal F ⊥ de F ainsi qu’une base de F ⊥ .
(b) À l’aide de la question 2., déterminer une base orthogonale de F ; on commencera par les cas n = 2, 3, 4 puis
on généralisera.

Automorphismes orthogonaux, matrices orthogonales


– Exercice 7 – ⋆ CNS d’orthogonalité d’endomorphismes
E étant un espace vectoriel euclidien de dimension n, soit v ∈ E \ {0}. Soit λ ∈ R. On pose, pour tout x ∈ E :

f (x) = x + λ (x|v) v.

Déterminer λ pour que f ∈ O(E) ; reconnaître alors f .

– Exercice 8 – CNS de diagonalisabilité d’un endomorphisme orthogonal


Soit E un espace vectoriel euclidien. Soit f ∈ O(E). Montrer que f est diagonalisable si et seulement si f est une
symétrie orthogonale.

– Exercice 9 – ⋆ Centrale PC 2015, Maths 1, Alexis Gastinne


Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ On (R). Démontrer que

X


ai,j 6 n.
16i,j6n

Automorphismes orthogonaux du plan et de l’espace


– Exercice 10 – Symétries orthogonales et rotations
On considère le plan euclidien usuel P.

1. Soit rθ et rθ′ les rotations du plan d’angles respectifs θ et θ′ , et de matrices respectives R(θ) et R(θ′ ) dans la
base canonique. Déterminer rθ ◦ rθ′ (on justifiera matriciellement la réponse).

2
2.
[
(a) Soit (~a, ~b) une base orthonormée directe de P, et ~t un vecteur non nul de P tel que (~
a, ~t) = θ [2π]. Soit s la
symétrie orthogonale par rapport à la droite vectorielle D = Vect (~t).
Déterminer la matrice de s dans la base (~a, ~b).
(b) Soit (~i, ~j) la base canonique de P.
[
Soit ~u et ~v deux vecteurs unitaires de P, avec (~
u, ~v ) = θ [2π]. Enfin, soit D = Vect (~u), D′ = Vect (~v ), s la
symétrie orthogonale par rapport D et s la symétrie orthogonale par rapprot à D′ .

Déterminer s ◦ s′ .
On pourra considérer la matrice de s ◦ s′ dans une base adéquate.

– Exercice 11 – Reconnaître un automorphisme orthogonal


On considère le plan vectoriel euclidien P usuel. Pour la structure euclidienne et l’orientation usuelles, la base
canonique B0 est une base orthonormée directe.
 √ 
1 1 3
1. Montrer que l’endomorphisme r de P canoniquement associé à la matrice R = √ est une rotation
2 − 3 1
vectorielle. Déterminer son angle θ.
1 √2 √2
 
2. Montrer que l’endomorphisme s de P canoniquement associé à la matrice S = √ √ est une réflexion
2 2 − 2
vectorielle. Déterminer son axe ∆.
3.
(a) Montrer qu’il existe une unique réflexion vectorielle s′ de P telle que r = s′ ◦ s.
(b) Déterminer la matrice de s′ dans la base canonique de P.

– Exercice 12 – Trouver la matrice d’un automorphisme


! orthogonal
1
Dans le plan euclidien usuel R2 , on considère le vecteur v = . Soit s la symétrie orthogonale du plan par
2
rapport à la droite D = Vect (v).
 
1 0
1. Déterminer une base orthonormale B = (u1 , u2 ) de R2 tel que MatB
B (s) = .
0 −1

2. Déterminer la matrice de s dans la base canonique de R2 .

– Exercice 13 – Matrice
  à paramètre
1 α 3
Soit la matrice A = 5 , où α est un réel.
−3 4

1. Déterminer la (ou les) valeur(s) de α pour que A soit une matrice orthogonale.
2. Déterminer dans ce cas la nature de l’endomorphisme canoniquement associé à A et ses éléments caractéristiques.

– Exercice 14 – ⋆ Géométrie en dimension n – Centrale PC 2004


n
X
Soit (u1 , . . . , un ) une famille de n réels tels que u2k = 1. On note A la matrice de coefficients aij = ui uj .
k=1
1. Montrer que M = 2A − In est orthogonale.
2. On note f l’endomorphisme représenté par M dans la base canonique. Donner une représentation géométrique
de f .

Endomorphismes symétriques
– Exercice 15 – ENSSAT Lannion - CCP PC 2015, Alexis Gastinne
Soit E un espace vectoriel euclidien.

3
1. Soit f un automorphisme orthogonal de E. Quel peut être son déterminant ? Le démontrer.
2. Soit f ∈ L(E). On suppose :
(i) f symétrique ;
(ii) f orthogonal ;
(iii) tr (f ) = n − 2.
Que peut-on en déduire pour f ?

– Exercice 16 – Expression analytique


On note F le sous-espace vectoriel de R4 d’équation

x + y + z + t =0
x − y + z − t = 0.

Déterminer la projection orthogonale pF sur F , et si x ∈ R4 , calculer d(x, F ).

– Exercice 17 – ⋆ En trois lignes


Soit u un vecteur unitaire d’un espace vectoriel euclidien E, et notons U sa matrice associée dans une base
orthonormée B.
1. Montrer que U tU est la matrice dans B de la projection orthogonale sur Vect (u).
2. Trouver la matrice de la symétrie par rapport à Vect (u) et celle par rapport à l’hyperplan (Vect (u))⊥ .

Réduction des endomorphismes symétriques


– Exercice 18 – Il faut un début à tout !
Diagonaliser à l’aide de matrices orthogonales les matrices
   
7 2 −2 0 1 1
A =  2 4 −1  et B = 1 0 1 .
−2 −1 4 1 1 0

On rangera les valeurs propres dans l’ordre croissant de leurs valeurs absolues.

– Exercice 19 – Matrice symétrique nilpotente


Soit A ∈ Mn (R). On suppose que A + tA est nilpotente. Montrer que A est antisymétrique.

– Exercice 20 – ⋆⋆⋆ Endomorphisme symétrique de trace nulle


Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. Soit f ∈ L(E) un endomorphisme autoadjoint tel que tr f = 0.
1. Montrer qu’il existe un vecteur x 6= 0 tel que (f (x)|x) = 0.
2. En déduire qu’il existe une base orthonormée (e1 , . . . , en ) telle que :

∀k ∈ [[1, n]], (f (ei )|ei ) = 0.

– Exercice 21 – ⋆ Matrices symétriques positives I


Soit A ∈ Mn (R). Montrer qu’il y a équivalence entre les assertions suivantes :
(i) Il existe M ∈ Mn (R) telle que A = tM M .
(ii) A est symétrique et positive, c’est-à-dire que ses valeurs propres sont toutes positives.

4
– Exercice 22 – ⋆⋆ Matrices symétriques positives II
Soit n ∈ N .

1. Soit (E1 , . . . , En ) une base orthonormée de l’espace Mn,1 (R) des vecteurs colonnes. On note Ω la matrice de
passage de la base canonique de Mn,1 (R) à la base (E1 , . . . , En ).
(a) Que peut-on dire de la matrice Ω ?
(b) Soit A ∈ Mn (R). On pose B = tΩ A Ω et on note B = (bij )i,j . Calculer, pour tout couple (i, j) ∈ [[1, n]]2 ,
l’élément de matrice bi,j en fonction de A, Ei et Ej .
X n
t
(c) Montrer que tr (A) = Ei A Ei .
i=1
2. Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique. On suppose de plus que Sp(A) ⊂ R+ et on dira alors que A est
symétrique positive. Montrer que, pour tout X ∈ Mn,1 (R), on a tX A X > 0.
3. Soient A et B dans Mn (R) deux matrices symétriques positives. Montrer que tr (AB) > 0.
4. Soient A et B dans Mn (R) deux matrices symétriques positives. Montrer que tr (AB) 6 tr (A) tr (B).

– Exercice 23 – ⋆ CCP PC 2015, Florent Mely


Soit E un espace vectoriel euclidien. Définissons S ++ (E) comme étant l’ensemble des endomorphismes symétriques
f de E vérifiant (f (x)|x) > 0 pour tout x ∈ E \ {0E }. Un tel endomorphisme est dit symétrique défini positif.
1. L’ensemble S ++ (E) est-il un sous-espace vectoriel de L(E) ?
2. Démontrer qu’un endomorphisme symétrique est défini positif si et seulement si son spectre est contenu dans R∗+ .
3. Considérons un espace euclidien E de dimension 2 et muni d’une base orthonormée B = (e1 , e2 ). Définissons un
endomorphisme f de E par f (e1 ) = e1 + te2 , f (e2 ) = te1 + e2 et étendu à E par linéarité.
(a) Démontrer que f est un endomorphisme symétrique de E.
(b) Démontrer que f est défini positif si et seulement si t ∈] − 1, 1[.

– Exercice 24 – Centrale PC 2015, Maths 1, Benjamin Argenson


Soit A ∈ Mn (R) et B = AA. La matrice B étant symétrique, ses valeurs propres sont réelles (théorème spectral).
t

On peut dès lors choisir λ = max(Sp(B)).


1. Démontrer que λ ∈ R+ .

2. Prouver que pour tout X ∈ Rn , kAXk2 6 λ kXk2 .

– Exercice 25 – ⋆⋆ Une famille d’endomorphismes


Soit a un vecteur unitaire d’un espace vectoriel euclidien E. À tout réel α, on associe l’application

φα : E −→ E,
x 7−→ x + α(x|a)a.
1. Montrer que C = {φα ; α ∈ R} est stable par composition, et commutatif pour la loi ◦.
2. Montrer que, pour tout α ∈ R, φα est un endomorphisme symétrique de E.
3. Montrer que, si α 6= 0, alors 1 et 1 + α sont les valeurs propres de φα . Quels sont les sous-espaces propres
associés ?
4. Montrer que, si α 6= −1, alors φα est inversible dans C. Quelle est la nature de φ−1 ?
5. Déterminer α ∈ R pour que φα soit une isométrie. Quelle est la nature de φ−2 ?

– Exercice 26 – ⋆⋆⋆ Matrice de Cauchy


On considère la matrice carrée A ∈ Mn (R) dont le terme général est aij = i+j−1 .
1
Montrer que les valeurs propres
de A sont strictement positives.

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