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La technique consiste à extraire les composés volatils du sol pollué par chauffage au
moyen d'une unité de traitement mobile acheminée sur le site. La température
n'excède pas en principe 650°C.
Le sol subi en premier lieu une phase de préparation constituée d'une série
de prétraitements : broyage, tamisage, déferraillage et séchage.
Légende du schéma :
1. alimentation solide
2. sortie gaz
3. tambour rotatif
4. brûleur
5. solide traité
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Schéma d'un désorbeur à chauffage indirect
Légende :
1. alimentation solide
2. rampe brûleurs
3. tambour rotatif
4. sortie fumées brûleurs
5. sortie gaz désorbés
6. solide traité
Le sol dépollué est refroidi à l'air ou à l'eau et réhumidifié pour éviter toute
émission de poussières.
Les gaz issus du désorbeur sont traités avant rejet à l'atmosphère par
postcombustion, lavage des gaz et dépoussiérage.
Sur site
Lorsque le site le permet (surface, voisinage,…) des unités mobiles,
directement utilisables sur site peuvent être employées afin d'éviter les
coûts et les risques liés au transport des sols pollués. Cependant le coût du
transport et de mise en place des unités mobiles de traitement peut être
très lourd et n'est rentable, en terme strictement financier, que lorsque les
quantités de sol à traiter sont importantes.
L'implantation d'une unité mobile de traitement sur site doit tenir compte
des phases suivantes :
Etape de traitement :
- phase de restitution des terres : la terre traitée est remise en place sur le
site.
Etape de démantèlement :
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Limites liées à la nature de la pollution
Pollution minérale
L’efficacité du procédé a été démontrée pour des sols pollués par des
métaux volatils tels que le mercure.
La technique n’est pas envisageable pour des sols pollués par des métaux
non volatils, de l’amiante, des matériaux radioactifs, des composés
minéraux corrosifs et de cyanures minéraux.
Pollution organique
L’efficacité du procédé a été démontrée pour des sols pollués par des
composés volatils ou semi-volatils qu’ils soient halogénés ou non
halogénés (hydrocarbures aliphatiques (essence, gasoil,...), hydrocarbures
aromatiques (benzène, toluène, xylènes, éthylbenzène,...), composés
halogénés aliphatiques, composés halogénés aromatiques (chlorobenzène,
dichlorobenzène), phénols, composés nitrés, HAP, des PCBs, des pesticides
et des cyanures organiques.
La technique est envisageable pour le traitement de sols pollués par des
dioxines/furanes. Elle n’est pas envisageable pour des sols pollués par des
composés organiques corrosifs.
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Paramètres d'exclusion
Les procédés de désorption thermique sont utilisés pour séparer par
évaporation les polluants organiques volatils adsorbés sur les terres. Ils
concernent donc principalement les polluants en équilibre entre les phases
gazeuses et solide ou liquide. Une phase liquide non aqueuse peut
également être concernée par ce traitement selon la nature de ses
constituants.
Paramètres limitants
Composition granulométrique :
Le rendement de désorption thermique dépend de sa granulométrie
d’entrée.
Plus un sol est fin, plus son traitement est facilité, les polluants étant en
général adsorbés à la surface des particules.
La technique est moins adaptée aux sols argileux (risque de colmatage et
de collage) et aux matériaux de grosses dimensions (risques de
détérioration du système de brassage des matériaux dans la chambre de
combustion).
Généralement, le sol est traité pour des dimensions de particules
inférieures à 50 mm.
Porosité :
La porosité interne du substrat influence la vitesse de désorption, la
technique n’est pas adaptée à des matériaux présentant une forte surface
spécifique interne, cette porosité induisant une résistance au transfert et
une possibilité de réadsorption des composés.
Donnees economiques
Les taux d’utilisation sont définis par rapport aux quantités de terres et de
sols pollués traités en France en 2002. Ont été exclus le traitement des
boues de dragage et de sédiments, le traitement des pollutions d’origine
pyrotechnique ou résultant de l’emploi ou du stockage des armes
chimiques.
Les données quantitatives ont été collectées auprès des sociétés de
dépollution et des exploitants d’installations collectives de traitement. Les
tonnages des terres confinées ou placées en centre de stockage de classe
2 ou classe 3 n’ont pas pu être estimés et sont donc exclus des taux
d’utilisation.
Taux d'utilisation
Chiffres-clés
← tonnage total 2002 (estimation)* : 22500
← taux d’utilisation par rapport aux techniques sur site : 6%
← taux d’utilisation par rapport à l’ensemble des techniques
utilisées : 1,9 %
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Coûts de mise en oeuvre
Coût moyen
← 45 - 105 € / tonne
Exemple