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référentiels de risques
Gouvernance
Management des risques
Contrôle interne
Pierre Schick
Jacques Vera
Olivier Bourrouilh-Parège
U
n livre de plus, pourrait penser les opérationnels sur lesquels
repose le dispositif de contrôle interne soucieux de se conformer
aux différents textes réglementaires en vigueur. Leur question
principale sous-jacente étant restée jusqu’alors entière : « D’un point de
vue théorique d’accord, mais concrètement… comment faire ? »
Ils avaient à leur disposition une forte implication du management et
le bon sens, ingrédients indispensables pour la bonne réussite de cette
démarche. Mais ces composants sont malheureusement insuffisants pour
répondre à cette question.
Le bon réflexe consiste alors à échanger et à partager des points de réflexion
organisés au sein de l’entreprise et entre associations et organisations de diffé-
rentes natures pour y trouver une matière première importante.
Mais malgré la richesse des réflexions et les capacités des outils infor-
matiques les opérationnels demeurent cependant au bord du fossé béant
séparant théorie et pratique.
C’est en suivant un angle pragmatique que Pierre Schick, Jacques Vera
et Olivier Bourrouilh-Parège ont rédigé Audit interne et référentiels de risque.
Ainsi cet ouvrage fournit, au-delà des repères méthodologiques, des
fiches pratiques opérationnelles. Ces dernières ont d’ailleurs été éprou-
vées sur le terrain par les auteurs eux-mêmes.
ROK, logiciel développé par Op Serv intègre ces fiches pratiques et
fait ainsi le lien entre théorie et pratique.
La vision pragmatique développée dans ce livre est l’une des valeurs
partagées par Primexis.
La simplicité étant le stade ultime de la complexité, les auteurs se sont
réunis pour décortiquer cette angoissante question « Comment faire ? »
et ainsi fournir un couple méthode/logiciel aussi simple qu’efficace.
Michel Baude
Senior Manager/Expert Comptable
Primexis
III
Comment utiliser
les flashcodes
D
ans cet ouvrage, vous trouverez de nombreux flashcodes. Ces
codes barres 2D vous permettent d’accéder en toute simplicité à
des contenus multimédia (vidéo, démonstration, images, etc.) qui
viennent illustrer les propos des auteurs.
Ainsi, si vous possédez un téléphone portable bénéficiant d’une
connexion internet (iPhone, Android, Smartphone), il vous suffit de pho-
tographier le flashcode et vous pouvez accéder directement à la page web
mobile liée à ce code intelligent.
Pour utiliser ce service, il est indispensable de télécharger l’application
flashcode. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
– Par SMS, en envoyant le mot « flashcode » au numéro 30130 (coût
d’un SMS). Vous recevrez alors un SMS contenant un lien cliquable
renvoyant vers le site mobile de téléchargement de l’application
flashcode.
– En vous connectant à www.flashcode.fr où il vous sera proposé de
télécharger le lecteur flashcode.
Innovants, pratiques, gratuits et interactifs, ces codes barres 2D
viendront enrichir avantageusement le contenu de cet ouvrage.
Si vous le souhaitez vous pouvez également consulter ces complé-
ments sur le site www.rok-solution.com.
Les auteurs vous souhaitent donc une bonne lecture et … bons flash-
codes.
IV
Préface
L’
Autorité des marchés financiers, dans sa mission de veille à la
protection de l’épargne et au bon fonctionnement des marchés,
accorde une importance particulière au dispositif de contrôle
interne instauré au sein des entreprises. Ce dispositif contribue à la
qualité de l’information diffusée au public. Pour apporter sa contribution
et donner des guides à la rédaction du rapport annuel du Président sur le
contrôle interne, l’AMF a recommandé en 2007 l’utilisation d’un cadre
de référence sur le dispositif de contrôle interne.
Des modifications législatives récentes sont venues compléter ces exi-
gences : la loi du 3 juillet 2008 a étendu l’objet du rapport du président
aux procédures de gestion des risques et l’ordonnance du 8 décembre
2008 a institué un comité d’audit devant notamment assurer le suivi
de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques.
La nécessité d’avoir une interprétation claire des textes et d’en faciliter
l’application a conduit l’AMF à constituer un groupe de travail chargé
d’une part, de rédiger un rapport détaillant les diligences du comité
d’audit et d’autre part, de formuler des propositions d’adaptation du
cadre de référence sur les procédures de gestion des risques.
L’activité d’audit interne dans les organisations et ses périmètres d’in-
tervention que sont la gouvernance, la gestion des risques et le contrôle
interne, ont été au cœur des débats du groupe de travail qui finalise ses
travaux au moment où cet ouvrage, qui partage les mêmes préoccupations,
est mis sous presse.
Les auteurs présentent les étapes méthodologiques à respecter pour
améliorer l’efficacité de la mission d’audit interne, tout en recherchant
la conformité avec le cadre de référence international des pratiques
professionnelles en la matière. Pour chaque étape, des conseils et des
fiches pratiques complètent opportunément les propos.
V
AUDIT INTERNE ET RÉFÉRENTIELS DE RISQUES
Sophie BARANGER,
Directrice des affaires comptables
de l’Autorité des marchés financiers2
Rapporteur du groupe de travail AMF
sur le dispositif de gestion des risques et du contrôle interne
1. Le contenu de cet ouvrage ne peut engager l’AMF et reste le fruit de ses auteurs.
2. Créée par la loi n° 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003, l’Autorité des
marchés financiers est un organisme public indépendant, doté de la personnalité morale
et disposant d’une autonomie financière, qui a pour missions de veiller à la protection
de l’épargne investie dans les instruments financiers, à l’information des investisseurs,
au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers.
VI
Avant-propos
D
epuis le début des années 2000, plusieurs réglementations et légis-
lations en provenance des Etats-Unis (Sarbanes Oxley Act), de
l’Union Européenne (4e et 7e directives) ou de France (loi LSF
du 1er août 2003 et la loi du 3 juillet 2008) ont renforcé les exigences
en matière de contrôle interne et de gestion des risques. De manière
indirecte, le rôle de l’audit interne qui est chargé d’évaluer les processus
de management des risques, de contrôle interne et de gouvernement
d’entreprise s’en est trouvé accru.
VII
AUDIT INTERNE ET RÉFÉRENTIELS DE RISQUES
Louis VAURS
Délégué général de l’IFACI
1. Le contenu de cet ouvrage ne peut engager l’IFACI et reste le fruit de ses auteurs.
VIII
Table des matières
Préambule III
Comment utiliser les flashcodes IV
Préface V
Avant-propos VII
Introduction 1
IX
AUDIT INTERNE ET RÉFÉRENTIELS DE RISQUES
X
Table des matières
Navigation 216
En synthèse 225
Chapitre 10 ■ Les référentiels de risques 227
La structuration et le mode d’utilisation des référentiels 227
L’approche globale suivant le référentiel AMF 230
L’approche par processus-domaines 241
Management – direction générale 242
Gestion des ressources humaines 244
Finance – comptabilité 249
Juridique et fiscal 255
Contrôle de gestion – reporting 260
XI
AUDIT INTERNE ET RÉFÉRENTIELS DE RISQUES
XII
Introduction
P
our assurer sa pérennité et son développement, toute organisation,
qu’elle soit publique ou privée, doit se fixer des objectifs. Une fois
cet horizon stratégique établi, il s’agit de définir les moyens néces-
saires pour y parvenir. Enfin il faut veiller à la bonne mise en œuvre
de ces moyens afin de « boucler la boucle ». Ce triptyque « Objectifs
– Moyens – Mise en œuvre » résume très brièvement la démarche stra-
tégique traditionnelle pratiquée, de façon plus ou moins formelle, dans
toutes les organisations. Ces préoccupations sont généralement dévo-
lues à la direction générale et aux instances composant la gouvernance
(conseil d’administration ou de surveillance, comité de direction, comité
d’audit…).
Dans nos environnements économiques actuels instables, l’atteinte
de ces objectifs n’est évidemment pas certaine. L’organisation est quoti-
diennement confrontée à une multitude de risques, d’importance et de
nature très différentes, qui peuvent perturber, voire rendre impossible,
la réalisation de ses objectifs. Même si l’aversion au risque est dans la
nature humaine, en matière de management la prise de risque est vitale
pour l’organisation. Un mode de gouvernance qui consisterait à ne s’en-
gager dans telle ou telle orientation stratégique que lorsque toutes les
incertitudes sont totalement levées conduirait, du fait d’un manque de
réactivité, bien évidemment à la remise en cause à terme de la pérennité
de l’organisation concernée.
Donc cette prise de risque est inévitable et nécessaire, cependant elle
doit être maîtrisée. Le concept de « contrôle interne », au sens littéral du
terme et pris ici dans son acception la plus large (processus de gestion
des risques, de contrôle et de gouvernance d’entreprise), correspond à la
mise en œuvre de dispositions qui assurent une maîtrise raisonnable des
1
AUDIT INTERNE ET RÉFÉRENTIELS DE RISQUES
2
Introduction
Les auteurs.
3
Partie 1
L’environnement de l’audit
C h a p i t r e 1
Le périmètre d’intervention
de l’audit
Le gouvernement d’entreprise
Le Cadre de référence international des pratiques professionnelles de
l’IIA (Institute of Internal Auditors – www.theiia.org), traduit en français
par l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes – www.
ifaci.com) – voir sa présentation au chapitre 2, paragraphe « Une profes-
sion normée » – donne une définition du gouvernement d’entreprise ou
gouvernance :
« Dispositif comprenant les processus et les structures mis en place par le
Conseil afin d’informer, de diriger, de gérer et de piloter les activités de l’or-
ganisation en vue de réaliser ses objectifs ».
7
L’environnement de l’audit
8
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
9
L’environnement de l’audit
les réunions. Les principaux sujets abordés lors de ces comités d’au-
dit concernent : les missions et responsabilités de l’audit interne et le
suivi des plans d’actions.
10
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
combiné à…
Impact dommageable
Objectif compromis
11
L’environnement de l’audit
12
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
Détection Prévention
Impact
Conséquence
Protection
13
L’environnement de l’audit
s s
gie on on s ité
té ti ati ière rm
tra éra m
or nc n fo
S Op Inf fina Co
Environnement de contrôle
UNITÉ DE GESTION
Définition des objectifs
FILIALE
Identification des événements
ENTREPRISE
DIVISION
Évaluation des risques
Activités de contrôle
Information et Communication
Pilotage
14
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
15
L’environnement de l’audit
16
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
Le contrôle interne
Il est usuel de dire que le contrôle interne est un procédé, mis en œuvre
par les dirigeants et le personnel d’une organisation, à quelque niveau
que ce soit, destiné à leur donner en permanence une assurance raison-
nable que :
•• Les opérations sont réalisées, sécurisées, optimisées et permettent ainsi
à l’organisation d’atteindre ses objectifs de base, de performance, de
rentabilité et de protection du patrimoine ;
•• Les informations financières et opérationnelles sont fiables, et les lois,
les réglementations et les directives de l’organisation sont respectées.
Le contrôle interne est un état à atteindre et à maintenir, c’est un moyen
et non un but. La mise en place du contrôle interne fait partie intégrante
des attributions de tout responsable. Dans cette mission l’organisation
peut se doter par ailleurs d’un service ad hoc chargé de définir et de coor-
donner la mise en œuvre des dispositifs composant le système et d’en
assurer la maintenance. Dans ces conditions on veillera à ce que l’existence
d’un tel service ne conduise pas à la désappropriation ou au désintérêt du
concept de contrôle par les responsables fonctionnels ou opérationnels.
En toutes circonstances, tout responsable doit se poser la question
suivante :
« Dans quelle mesure mon organisation, mes méthodes de travail, mes
dispositifs de mesure et de contrôle, mon implication personnelle… me
donnent-ils une assurance raisonnable quant à :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
17
L’environnement de l’audit
Pour la mise en œuvre d’un bon contrôle interne nous disposons d’un
certain nombre de modèles conceptuels ou référentiels. Parmi les plus
connus et usités nous citerons :
•• le COSO (Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission ou Internal Control Integrated Framework), d’origine
anglo-saxonne (1992), dit COSO-I,
•• le COCO (Criteria Of COntrol) « Recommandations sur le contrôle »
de l’Institut canadien des comptables agréés (1995),
•• enfin, plus récemment, le « Cadre de référence AMF », une initiative
française sous l’égide de l’Autorité des Marchés Financiers publié
début 2007, et dont une mise à jour a été effectuée à l’été 2010, afin
de contribuer à une plus grande homogénéité des concepts sous-
tendant les travaux du comité d’audit, la rédaction du « rapport du
président » sur le contrôle interne et la gestion des risques.
Le COSO-I
Ce modèle donne la définition suivante du contrôle interne :
« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil d’adminis-
tration, les dirigeants et le personnel d’une organisation destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
– réalisation et optimisation des opérations ;
– fiabilité des informations ;
– respect des réglementations. »
Le contrôle interne est traditionnellement schématisé sous la forme
d’une pyramide à cinq composantes, chacune de ces composantes se
déclinant ensuite en un certain nombre d’items dont nous donnons
quelques exemples dans la figure 1.5.
Bien que le modèle COSO-I concerne le contrôle interne et le
COSO-II le management des risques, les deux cadres de références sont
complémentaires :
•• la composante « Évaluation des risques » du COSO-I est déclinée
dans le COSO-II en quatre items qui précisent cette notion (la défi-
nition des objectifs, l’identification des événements, l’évaluation des
risques, le traitement des risques) : face avant du cube ;
•• une dimension « Stratégie » complète les trois objectifs traditionnels du
contrôle interne énoncés dans la définition : face supérieure du cube.
18
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
– Communication interne
– Pilotage de gestion
– Communication externe – Évaluation et auto-évaluation
– Communication formelle – Organes de contrôle…
et informelle… – Mettre en place et activer les dispositifs
Pilotage – S’assurer de la correcte application
des directives
Information et
– Maîtriser les risques…
communication Activités – Définition des objectifs
de contrôle – Identification des risques
– Plans d’actions pour
les maîtriser…
Évaluation des risques – Culture du contrôle
– Éthique et style
de management
– Engagement
Environnement de contrôle de la direction…
ie on
s ns ité
Pilotage tég rat
i tio res rm
ra é rma nciè nfo
St Op o Co
Inf fina
Information Environnement de contrôle
et
communication
UNITÉ DE GESTION
Définition des objectifs
Information et Communication
Environnement
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
de contrôle Pilotage
Le COCO
La définition du contrôle interne est brève mais à y réfléchir « tout est
dit » :
« Éléments de l’organisation, incluant :
– Ressources ;
– Systèmes ;
– Procédés ;
19
L’environnement de l’audit
– Culture ;
– Structure et tâches ;
… qui, mis ensemble, aident à atteindre les objectifs. »
BUT
Savoir quoi faire – Valeurs éthiques
– Pouvoirs, responsabilités
– Politique RH…
SUIVI et
APPRENTISSAGE ENGAGEMENT
S’ajuster aux changements
Vouloir le faire
Figure 1.7 – Le COCO
Le « Référentiel AMF »
Ce modèle, publié début 2007, est issu d’un travail réalisé par un groupe
de place réunissant les principales instances compétentes en matière de
contrôle des organisations dont l’IFACI. Il est en accord avec la LSF (loi
20
Chapitre 1 ■ Le périmètre d’intervention de l’audit
21
L’environnement de l’audit
n
s
ité
io
DG ion – Contrôles de prévention
at
té
m
ct
is
ili
or
et de détection
im
ru
ab
nf
st
pt
Co
Fi
– Contrôles manuels
In
O
ou informatisés
Activité/Processus C
Surveillance permanente
Activité/Proce ssus A
– Contrôles hiérarchiques…
– Recensement des risques
Activité/Processus B
Activités de contrôle – Analyse des risques
– Procédures de gestion
des risques
Analyse des risques – Communication
d’informations pertinentes,
Informations pertinentes fiables et diffusées
et fiables en temps opportun…
Organisation
– Responsabilités et pouvoirs
– Politique RH
– Système d’information
– Procédures et modes opératoires…
22
Partie 1
L’environnement de l’audit
Chapitre 2
Le positionnement
de l’activité d’audit
23
L’environnement de l’audit
24
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
« AUJOURD’HUI »
gouvernance d’entreprise.
Le processus de management des risques évolue. L’audit interne est
considéré comme un outil de management qui permet de mettre en
place une démarche structurée au sein de l’organisation et de travailler
en étroite collaboration avec la gouvernance d’entreprise. Le dévelop-
pement des comités d’audit au sein des grands groupes en est le reflet
(transposition en droit français de la 8e Directive européenne).
Selon l’enquête 2009 de l’IFACI, les responsables d’audit interne
déclarent disposer d’une liberté d’action importante ou totale (Normes
1100 et 1100-A1), notamment pour accéder aux informations utiles
aux missions (98 %), aux personnes à interviewer (99 %), à la rédaction
et communication du résultat des audits (93 %). A contrario, 15 % des
25
L’environnement de l’audit
26
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
27
L’environnement de l’audit
RÉSUMÉ
28
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
Code de déontologie
Normes de mise en
de l’audit interne
de qualification
de l’audit interne
Définition
Définition
Normes
de fonctionnement
Glossaire
CRIPP
Figure 2.2
gations ;
– la compétence requise pour la réalisation des travaux d’audit ;
•• des normes pour la pratique professionnelle. Ces normes qui
constituent des exigences minimales sont subdivisées en « normes
de qualification » (les séries 1000) de l’audit et des auditeurs et des
« normes de fonctionnement » (les séries 2000). Elles sont le plus
souvent complétées de « normes de mise en œuvre » pour les missions
d’assurance et celles de conseil que chaque institut national, dont
l’IFACI, prodigue à ses membres ;
•• des modalités pratiques d’applications (MPAs) qui expliquent les
normes et évoluent régulièrement afin de promouvoir les meilleures
pratiques et tenir compte de l’actualité économique et réglementaire ;
29
L’environnement de l’audit
The Institut
of Internal IIA
Auditors
Union
francophone
UFAI de l’audit
CEIAI - ECIIA interne
Confédération
européenne
des instituts Institut français
IFACI
d’audit interne Figure 2.3 de l’audit et du
contrôle internes
Sur l’ensemble de ces sujets, le site internet de l’IFACI tient à jour une
base documentaire, que tout professionnel de l’audit se fera un devoir
de consulter régulièrement.
30
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
RÉSUMÉ
31
L’environnement de l’audit
RÉSUMÉ
32
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
•• le risk management ;
•• la qualité ;
•• la fonction émergente de « contrôle interne » récemment apparue,
suite notamment à la mise en place des dispositions propres à la loi
« Sarbanes-Oxley » ;
•• Les consultants externes « experts » en matière de contrôle interne ;
•• Les organisateurs internes spécialistes de tel ou tel domaine de gestion ;
•• enfin dans les établissements financiers, l’Inspection.
Il nous semble important de situer ces différents interlocuteurs par
rapport à l’activité d’audit interne afin, d’une part de préciser les fon-
damentaux de l’audit interne, ce qui fait sa spécificité et d’autre part
d’apporter une contribution à la clarification d’une situation qui nous
semble bien souvent confuse quant aux rôles, pouvoirs et périmètres
d’intervention de chacun.
L’audit externe
On assimile souvent l’audit externe au commissariat aux comptes
(CAC). Sa mission concerne la certification des états financiers élaborés
par l’organisation. Dans la phase intermédiaire de sa mission, dite de
contrôles intérimaires, le CAC est amené à apprécier, comme l’auditeur
interne, la qualité du système de contrôle interne. Mais deux aspects
distinguent fondamentalement leurs missions respectives. D’une part le
CAC se préoccupe de la dimension de contrôle interne principalement
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
33
L’environnement de l’audit
Le contrôle de gestion
La distinction avec le contrôle de gestion (nous ne parlons pas ici du
simple contrôle budgétaire) est la plus nécessaire car ces deux fonctions
interviennent dans le même domaine, la gestion de l’entreprise et son
amélioration, en fonctionnels (analystes, conseillers, d’ailleurs de forma-
tion similaire) et non en opérationnels (responsables, décideurs), et en
34
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
gestion.
Investigue le passé – seule Pour maîtriser l’avenir (plan),
réalité – pour trouver ce qu’on analyse pourquoi le présent
Horizon aurait pu faire de mieux et ne lui ressemble pas (écarts) :
l’appliquer à l’avenir : semble semble croire que le réel se
vouloir changer le passé ! trompe et que le plan a raison !
Découvre les moyens Élabore (mais ne décide pas)
Mode organisationnels pour atteindre les objectifs en s’appuyant
d'inter les objectifs. Valide les objectifs sur des hypothèses explicites.
vention (mode de détermination et Analyse coûts – bénéfices.
faisabilité).
Mécanicien de chaque secteur. Navigateur de l’ensemble des
Différences
secteurs.
35
L’environnement de l’audit
Le risk management
L’audit interne et le risk management se complètent parfaitement lorsque
les rôles respectifs sont bien définis, compris et admis par les deux parties.
En caricaturant on pourrait simplifier en disant : que par rapport aux
RISQUES, les uns (risk managers) en ont une vision MACRO et les
autres (auditeurs internes) la vision MICRO.
Les risk managers sont les « experts » internes du risque. Ils les identi-
fient, les classifient, les évaluent (impact/probabilité) et enfin élaborent
les traitements à prévoir « acceptation du risque, recours à l’assurance,
évolution du dispositif de maîtrise des risques »… Le risk management se
situe en amont de l’activité d’audit interne, notamment dans la contri-
bution qu’il peut apporter à l’élaboration du programme annuel d’audit
par l’établissement d’une cartographie des Risques, comme nous le ver-
rons ultérieurement.
Tableau 2.3 – Comparaison avec le risk management
Audit interne Risk management
COSO-I, COCO, « cadre de • Cadre de référence FERMA
Cadres de
référence AMF » (Federation of European Risk
référence
Management Associations)
usuels
• COSO-II
Cartographie L’exploite pour établir son En charge de l’établir
des risques programme annuel d’audit
Expert de l’identification des Expert de l’identification et
Par rapport
risques spécifiques à chaque de la quantification (impact/
au concept de
entité auditée probabilité) des risques
risque
globaux
Va sur le « terrain » et Intervient à distance et par
Mode
développe une méthodologie un réseau de correspondants
d’intervention
d’investigation détaillée
La qualité
Encore faudrait-il savoir de quelle qualité l’on parle.
S’agit-il de la démarche qualité qui s’inscrit dans le cadre du déploiement
des normes ISO 9000 (que les toutes premières versions de cette norme
appelaient l’assurance qualité) ou des approches dites « qualité totale ou
36
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
37
L’environnement de l’audit
Sans porter de jugement trop hâtif sur « la meilleure formule » quant
à la combinaison entre l’audit interne et l’audit qualité (deux services
séparés, un seul service), une chose est certaine : ce thème mérite une
réflexion car nous sommes convaincus que des synergies sont possibles,
bénéfiques pour toute l’organisation, pour peu que les experts se rap-
prochent.
38
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
39
L’environnement de l’audit
40
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
41
L’environnement de l’audit
☞
Détecter et évaluer Concevoir, réaliser et
les risques et mettre en place les moyens
Objectifs dysfonctionnements, adaptés, pour le futur
en rechercher les causes, immédiat ou plus lointain
faire cesser ces causes
Compare le réel à un Analyse les méthodes et
référentiel très centré outils de travail ; analyse
sur le contrôle interne. des temps plus que des
Méthode
Orienté charges, il repère montants. Orienté flux,
plus facilement les sous- il repère plus facilement
activités les goulots
Laisse la décision et Décide et agit avec les
Responsabilité l’action aux audités. Reste intéressés. Est engagé.
indépendant.
L’inspection
Tableau 2.8 – Comparaison avec l’inspection
42
Chapitre 2 ■ Le positionnement de l’activité d’audit
43
Partie 1
L’environnement de l’audit
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
Chapitre 3
L’organisation
de l’activité d’audit
45
L’environnement de l’audit
46
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
47
L’environnement de l’audit
48
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
RÉSUMÉ
L’AI n’émet pas de commentaire sur les personnes. Ce sont les situations
et les systèmes qu’il évalue.
Les conclusions de l’AI font l’objet d’un rapport écrit :
– un projet de rapport est validé avec les seuls intéressés avant d’être
diffusé (procédure contradictoire) ;
– Les éventuels désaccords des audités sont annexés au rapport (procédure
écrite) ;
– le rapport définitif est ensuite diffusé aux responsables audités pour
action et aux directions pour information.
L’AI recommande des solutions mais ne les décide ni ne les met en place.
Ces recommandations ne déchargent en aucune façon le management de
ses responsabilités.
49
L’environnement de l’audit
50
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
51
L’environnement de l’audit
52
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
53
L’environnement de l’audit
•• et entre-temps pour d’une part organiser ces sorties (côté audit interne
cela pourra influer sur l’affectation des missions), et d’autre part pro-
téger l’audit interne des prédateurs qui confondraient pépinière, où
l’on attend que la plante soit mature, et vivier où l’on se sert : quand
les auditeurs sont bons, ils attirent les convoitises !
Quant au recrutement lui-même, il suit le processus habituel à l’entre-
prise, complété de discussions entre candidats et auditeurs pour s’assurer
que les candidats s’intégreront à l’équipe en place.
Évaluation de la technique
Productions
Qualité Célérité Précisions éventuelles
de l’auditeur
FAR ➙ ➚
54
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
Exemples
« Tes FAR (feuille d’audit et de recommandations) sont maintenant bonnes,
continue, mais tu devrais pouvoir aller plus vite, accélère ». « Tu travailles
vite, bravo, il te reste à augmenter la qualité de tes comptes rendus de tests ».
Exemples
« Réduis ton humour, cela blesse les autres » (et non : « tu es trop caus-
tique »). « Réduis tes initiatives, cela dérange le fonctionnement de… » (et
non : « tu es trop indépendant »). « Prends davantage d’initiatives, tu es
compétent » (et non : « tu es compétent mais trop passif »).
55
L’environnement de l’audit
56
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
57
L’environnement de l’audit
58
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
59
L’environnement de l’audit
60
Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
On relèvera parmi les prises de position récentes sur le sujet, les élé-
ments suivants :
Évolution 2
On soulignera l'heureuse initiative de l’IFACI pour proposer des
démarches de certification permettant de mettre en œuvre les préconi-
sations des Normes 1300 et 1312 concernant l’assurance qualité.
Description : l’IFACI a en effet créé une filiale IFACI certification afin
de palier le problème de compétences et d’indépendance, sur le modèle
de l’IIA.
Cette filiale offre trois audits et contrôles :
•• la certification, qui se renouvelle tous les trois ans et permet d’obtenir
un label qualité ;
1. Sources : IIA.
61
L’environnement de l’audit
•• la revue qualité, d’une fréquence de cinq ans, délivre une opinion sur
le niveau de conformité aux normes du service d’AI ; l’approche ne
permet pas d’obtenir un « label » ;
•• la validation indépendante d’une auto-évaluation, dont la fréquence
est au minimum tous les cinq ans, se compose d’un processus détaillé
et documenté d’auto-évaluation et d’une validation sur site, indépen-
dante de cette auto-évaluation.
De plus, l’IFACI a mis à disposition sur son site internet de docu-
ments permettant une auto-évaluation, dans une démarche interne de
qualité de l’audit interne.
Intérêts : à travers ces normes, l’IFACI permet de mieux cerner et
promouvoir des moyens d’assurer la qualité des services d’AI. Elle a
aussi eu l’intelligence de développer un service externe d’évaluation des
services AI, tout en promouvant par les normes ce contrôle externe, en
ne laissant pas ces évaluations se faire par des cabinets « privés » et pas
forcement spécialiste en audit interne.
Description : évolution de la norme 1300 avec la sortie de la nouvelle
édition Quality Assessment Manual
Conformément aux nouveaux standards en vigueur le 1er janvier 2009 :
le directeur de l’audit interne doit développer et assurer une améliora-
tion continue de la qualité qui couvre tous les aspects de l’audit interne
(Standard 1300). À ce sujet un manuel est édité pour guider le directeur
de l’audit dans l’établissement de l’amélioration continue de la qualité,
pour les parties prenantes internes ou externes, utilisateurs ou évalua-
teurs.
Le Quality Assessment Manual publié le 1er janvier 2009 par « l’IIA
Research Foundation » en est à sa 6e édition et possède toutes les mises à
jour et évolutions des standards depuis la dernière version parue en 2006
(Quality Assessment Manual, 5e éd. v1.1). On y retrouve l’évaluation
externe définie par le Standard 1312 qui spécifie qu’elle doit être menée
au moins tous les 5 ans par une personne ou une équipe compétente et
externe à l’organisation.
Intérêts : l’utilisation d’un manuel à jour publié par l’IIA permet à
l’auditeur d’être informé de l’ensemble des évolutions nouvelles et de
s’assurer de la conformité de ses opérations.
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Chapitre 3 ■ L’organisation de l’activité d’audit
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Partie 1
L’environnement de l’audit
Chapitre 4
L’identification
des besoins d’audit
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Chapitre 4 ■ L’identification des besoins d’audit
préoccupations :
•• la phase de décision quant à l’acceptation du risque résiduel ou la
définition et la mise en œuvre de nouveaux dispositifs de prévention,
de réduction ou de protection pour en assurer la maîtrise (assurance,
dispositifs de contrôle interne…) ;
•• la mise en place d’un système de reporting des résultats obtenus auprès
de la hiérarchie concernée.
Enfin n’oublions pas que cette approche n’a de sens que si elle s’inscrit
dans une démarche itérative. L’important n’est pas d’être exhaustif et
pertinent, « du premier coup », mais d’évoluer en permanence vers une
« toujours meilleure maîtrise des risques » de l’organisation.
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L’environnement de l’audit
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Chapitre 4 ■ L’identification des besoins d’audit
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L’environnement de l’audit
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Chapitre 4 ■ L’identification des besoins d’audit
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L’environnement de l’audit
Disponibilité
des
auditeurs
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Chapitre 4 ■ L’identification des besoins d’audit