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d’un phénomène de grande ampleur qui se manifeste dans tous les secteurs.
Chacun peut aisément dresser une liste de grands groupes industriels,
commerciaux ou bancaires cotés en Bourse. Ces groupes poursuivent soit une
stratégie industrielle, soit une stratégie financière. Ils recherchent la métrise de
filières de production ou de commercialisation, ou bien ils s’orientent vers la
maximisation du profit par la diversification.
Les premiers comptes consolidés ont été publié aux Etas unis dés le début
du siècle, les structures économiques, le dynamisme des marchés financés et le
système juridique de regroupement d’entreprises des pays anglo-saxons ont
favorisé l’expansion de la pratique des comptes consolidés.
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Du fait de sa mission d’harmonisation des méthodes comptables au niveau
international, l’IASC s’est intéressé dés sa création au problème des comptes de
groupe .Il publie en 1976 sa troisième norme comptable traitant des « états
financiers consolidés ».dans le cadre de la révision périodique des normes,
l’IASC a publié deux nouveaux standards applicables à partir de 1990 :
Bilan de la société A
100000 100000
Bilan de la société B
50000 50000
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L’analyste qui ne connaitrait pas les liens de participation qui existent
entre A et B pourrait considérer que ces deux sociétés représentent ensemble une
entité économique disposant de moyens financiers s’élevant à 150000 F, Or ,il
n’en est rien puisque le capital de B comprend 40000 F issus de A ,mis
ensemble, leurs moyens financiers s’élevant donc non pas à 150000 F ,mais à
150000- 40000 =110000 F.C’est ce que fait apparaitre l’union au sens
mathématique du terme, des deux bilans.
Bilan de la société (A µ B)
110000 110000
2. Le périmètre de consolidation :
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le contrôle exclusif : est le pouvoir de diriger les politiques
financières et opérationnelles d’une entreprise, afin de tirer
avantage de ses activités. Il résulte :
Dans un groupe, la société mère (ou société consolidante) est celle qui
détient directement ou indirectement une participation dans toutes les autres
entreprises, appelées filiales ; cette participation correspond à une fraction de
capital comprise entre 10% et 50%. Par contre, est considérée comme filiale une
société dont plus de la moitie du capital est détenu par une autre.
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Les participations financières entre les sociétés du groupe peuvent être de
types différents. On pourra rencontrer, notamment, les cas suivants :
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M F Participations directes :
Participations indirectes :
M F Participations croisées ou
M F réciproques : la société M
détient des actions de la société
F qui détient des actions de la
société M
M F1 M Participations complexes : La
société M détient des
M F2
participations directes ou
F1 F2 F1 F2 i nd i r e ct es d an s p l u s i eu r s
sociétés (F1 et F2)
Contrôle
La société mère détient 80% des droit de vote a l’assemblée d’une filiale
F1 qui détient elle-même des droit de vote a l’assemble d’une filiale F2 :
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Société 80% 60%
Pource
ntage de contrôle
80% 60%*
Pourc
entage d’intérêt
80% 80%*60% = 48%**
(*) : La société mère contrôle la filiale F1, donc elle contrôle la participation
de F1 dans F2.
(**) : Si la filiale F2 réalise un dividende de 500 dh, elle distribuera 300 dh
(60% de 500 dh) à la filiale F1.Cette somme sera intégrée aux résultats de la
filiale F1 qui la redistribuera à ses actionnaires. La part de la société mère
sera de 240 dh (80% de 300 dh), soit 240/500 = 48% du dividende distribué
par la filiale F2.
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société fait partie d’un groupe, il est souhaitable que des comptes de groupe
donnant une image fidèle des activités de l’ensemble du groupe soient publiés»
Cette loi fut suivie d’un décret d’application n° 86-221 du 17 février 1986
et d’une mise à jour du PCG par un arrêté du 9 décembre 1986.
2. Modes de consolidation :
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de la société mère. Cette approche aura pour conséquence, dans certains cas, de
mettre en évidence, des intérêts minoritaires dans les sociétés intégrées
proportionnellement ou mises en équivalence.
La consolidation directe
La consolidation modulaire
Le bilan consolidé peut se présenter soit sous forme de tableau soit sous
forme de liste.
Exemple :
Une société A achète l’intégration des titres d’une société B pour un prix
de 1000 Dh. Au moment de la transaction, la valeur comptable des capitaux
propres de B est de 700. L’analyse des actifs de B a permis de mettre en
évidence une plus-value latente de réévaluation de 180. Dans ces conditions, le
montant de l’écart d’acquisition peut être déterminé comme suit :
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=Ecart de première consolidation 300
« Mais d’autres postes, dont l’intitulé n’est pas spécifique d’un bilan consolidé
et que l’on trouve dans un bilan individuel, ont un contenu qui mérite attention.
Ainsi les postes « capital » et « prime » ne concerne que la société mère ; le
poste « réserves » comprend les réserves de la société mère et la part de celle-ci
dans les réserves des entreprises consolidées depuis leur date d’acquisition ou de
création.
Le compte de résultats
Par ailleurs, le classement des charges peut être effectué selon deux
critères : par nature ou par destination.
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Par rapport à la présentation par nature, la présentation par destination
fait apparaître les indicateurs suivants :
L’annexe
Bien que la réglementation n’ai rendu obligatoire que les trois documents
décrits précédemment, le PCG recommande de les compléter par un tableau de
financement et un tableau des variations des capitaux propres.
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Le tableau de financement :
Cas d'application :
La société "A" détient 60% dans la société "B", et ceci depuis la création
de "B" l'année N-3.
Les bilans et les comptes de résultat des deux sociétés se présentent comme suit:
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Bilan de "A" au 31/12/N
PASSIF
Capital 800
Réserves 600
Résultat de l'exercice 200
Dettes 1940
TOTAL 3540
PASSIF
Capital 400
Réserves 520
Résultat de l'exercice 100
Dettes 600
TOTAL 1620
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CHARGES
Total charges 6800
Résultat 200
TOTAL 7000
CHARGES
Total charges 4900
Résultat 100
TOTAL 5000
1. L'intégration globale :
Au bilan consolidé
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+ dettes de la mère
+ dettes de la filiale
Intégration globale
ACTIF
Immobilisations nettes 2400
(1800 + 600)
Stocks 770
(500+ 270)
Créances 1600
(900+ 700)
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Liquidité 150
(100+ 50)
TOTAL 4920
Remarque :
Les titres de participation de "A" dans "B" disparaissent, ils sont
remplacés par les divers actifs de "B".
les capitaux propres :
CHARGES
Total charges 11700
Résultat 300
TOTAL 12000
2.L'intégration proportionnelle :
La méthode de l'intégration proportionnelle consiste :
Au niveau du bilan à substituer à la valeur comptable des titres de
participation la quote-part détenue par le groupe.
Les intérêts minoritaires se trouvent ainsi éliminés.
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Au niveau du compte de résultat, à incorporer au total des charges
et des produits de la société mère la quote-part des charges et des
produits de la société consolidée Bilan consolidé de "A" et "B"
au 31/12/N
CHARGES
Total charges 9740
Résultat 260
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TOTAL 10000
3. La mise en équivalence
ACTIF
Immobilisations nettes 1800
Titres mis en équivalence 612
Stocks 500
Créances 900
Liquidité 100
TOTAL 3912
Remarque :
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La société "A" a acheté les titres de "B" à la création de cette
dernière et elle a payé 60% du capital social : 400 * 60% = 240
Au 31/12/N l'actif net de "B" est de : 1620 – 600 = 1020
La valeur des titres "B" détenus par "A" = 1020 * 60% = 612
CHARGES
Total charges 6800
Résultat 260
TOTAL 7060
En guise de conclusion, on peut dire que les comptes consolidés ont pour
but de refléter l’activité d’une société et de ses filiales, de présenter une véritable
situation patrimoniale, de donner une image économique réelle des groupes, de
fournir un outil de gestion de l’entité économique. Elle consiste à présenter le
patrimoine, la situation financière et le résultat des entreprises comprises dans la
consolidation comme s'il s'agissait d'une seule entreprise.
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La consolidation est en pratique un processus complexe qui appelle de
nombreux retraitement qui peuvent nuire, malgré les informations données dans
l’annexe, à l’intelligibilité de certains chiffres. De plus, sa réglementation et sa
normalisation sont beaucoup plus souples que celle des entreprises individuelles
et offrent d’importantes marges de liberté aux dirigeants des groupes.
Capitaux propres du groupe: quote part du capital, des réserves et des résultats
de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation revenant au
groupe.
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Comptes consolidés : présentation du patrimoine, de la situation financière et
des résultats de l’ensemble constitué par une société consolidante et les
entreprises qui lui sont liées comme s’il ne formait qu’une seule entité. Ces
comptes comprennent le bilan, le compte de résultat et l’annexe.
Impôt différé : impôts constatés dans le compte de résultat consolidé sur une
opération comptable qui aurait subi l’incidence de ces impôts dans les comptes
annuels. L’impôt différé le plus significatif est l’impôt sur les sociétés.
Intégration globale : prise en compte des actifs et passifs, des charges et des
produits d’une entreprise consolidée et partage des capitaux propres entre la part
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du groupe sous déduction de la valeur des titres détenue et la part des intérêts
hors groupe.
Intérêts hors groupe : quote part de la situation nette revenant aux actionnaires
ou associés d’une entreprise consolidée extérieurs au groupe. Synonyme :
intérêts minoritaires.
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Société consolidante : société qui possède des liens directs ou indirects avec
d’autres entreprises et qui réalise la consolidation. Synonyme : société mère.
Les modèles de bilan et de compte de résultat présentés par la règle 99-02 sont
indicatifs.
EXPLICATION : Le modèle est indicatif, et des rubriques supplémentaires
peuvent être ajoutées .Néanmoins, les rubriques préconisées sont obligatoires si
elles sont significatives. La réponse est : VRAI.
Les entités n'ayant pas de lien capitalistique avec le groupe ne sont pas
consolidées. La réponse est : FAUX.
EXPLICATION : La loi sur la sécurité financière a supprimé la condition de
détention d'au moins un titre pour rendre obligatoire la consolidation des entités
ad hoc.
Le Règlement. 99-02 (§ 42) précise que cette liste n'est pas limitative et que
l'ordre est indicatif.
La réponse est : VRAI.
Le règlement 99-02 organise l'annexe en six parties.
Un groupe n'applique pas la méthode préférentielle de comptabilisation des
engagements relatifs aux avantages à long terme accordés aux salariés. Il n'aura
donc pas au passif consolidé de provisions sur ces engagements.
La réponse est : FAUX.
EXPLICATION : Lors d'une entrée de périmètre par acquisition, les
engagements de la société acquise devront être identifiés et comptabilisés au
passif, alors même l'entreprise consolidante n'applique pas ce principe dans ses
comptes consolidés. Le suivi ultérieur de ce passif conduira à suivre 2
populations.
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La valeur boursière des titres cotés doit obligatoirement être mentionnée en
annexe.
EXPLICATION : Le règlement 99-02 rend la communication de cette
information obligatoire pour autant qu'elle soit significative.
La réponse est : VRAI.
Un groupe consolidé doit produire une information pro forma lorsqu'il acquiert
une société ou un groupe de société.
La réponse est : FAUX.
Les écarts d'acquisition sont amortis. Ils ne font donc pas l'objet de test de
valeur.
La réponse est : FAUX.
EXPLICATION : Certains changements peuvent aboutir à un amortissement
exceptionnel. Le règlement 99-02 ne fournisant aucune précision, l'AMF
recommande de retenir les modalités des normes Ias 36 ou Fas 142. Ces
informations doivent être spécifiées en annexe.
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