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Université Félix Houphouet Boigny Année 2012/2013

UFRMI-Laboratoire de Mathématiques Fondamentales

COURS D’HISTOIRE DES MATHEMATIQUES


Licence 3ième année
Par :
François E. TANOE

INTRODUCTION
Ce cours s’insère dans la réforme LMD de 2012 entreprise à l’UFHB en Côte d’Ivoire, et
s’adresse aux étudiants de la troisième année de la Licence de Mathématiques. Il est
semblable à ceux que l’on peut trouver dans les universités européennes de même niveau
d’étude.

Le but :
Il s’agit de donner auxdits étudiants l’historique chronologique et géographique de la
création et de l’évolution des mathématiques, depuis l’époque Antée puis égyptienne et
mésopotamienne, en passant par la période grecque, romaine, Maya, Chinoise, indienne,
arabe, européenne, et enfin moderne. Il s’agira aussi, de donner l’origine du développement
des théories et théorèmes clés des différentes spécialités mathématiques, qui de nos jours sont
enseignées. Un accent particulier sera mis sur la mathématique égyptienne, car elle est à
l’origine des mathématiques que nous connaissons ( à travers la Mésopotamie, la Grèce,
Rome, l’Inde, les arabes. C’est la seule nation à avoir inscrite les mathématiques dans ses
mythes fondateurs (l’œil d’Horus).

Mais avant toutes choses, qu’est-ce que la mathématique ?


Nous-en donnerons une très vielle définition qui nous vient du fond des âges, c'est-à-dire
de -1650 av JC au moins, est qui est la définition du mathématicien égyptien Ahmès : "
C’est la Méthode (Science) pour accéder à la connaissance de tout ce qui est existant dans
la nature et pour en montrer tous les secret".
Et toujours selon Ahmès, le calcul est quant à lui : La méthode qui permet de
comprendre "les choses cachées".

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Ces définitions auront été corroborées manifestement par le temps.

C’est donc un cours, où les différents apports de l’humanité au développement des


mathématiques, sont situés. Dès lors les découvertes archéologiques, toujours en évolution,
façonne et refaçonne les différentes approches en la matière. Ainsi ce qui est dit aujourd’hui, à
priori de bonne foi, peut se retrouvé infirmé demain.

Les étudiants de licence 3ième année, sont déjà spécialisés en mathématiques et ont une
certaine culture mathématique (Algèbre, Analyse, Géométrie et mesure) et il est important
qu’ils aient une connaissance historique du matériau sur lequel il travaille : Les
mathématiques.

Un premier constat :
Il est clair que de tous temps, les mathématiques se sont développées à l’intérieur de très vaste
empire, et que les maîtres de ces empires souvent éclairés d’ailleurs, se sont empressés
d’intégrer à leur espace politico-économico-militaire des civilisations très avancée en
mathématiques, ainsi certains pôles scientifiques existants déjà ont vus leur écrits traduits :
par exemple les éléments d’Euclide sont une traduction en grec des connaissances
mathématiques contemporaines de l’empire égyptien alors capitale mondiale des
mathématiques. De même la bibliothèque d’Alexandrie qui est dans sa conception proche de
l’université au sens moderne, était le centre de savoir où les égyptiens avaient regroupés leur
connaissances mathématiques, économiques, juridiques, religieuses, et cette bibliothèque,
aura été autant que faire se peut traduite en grec, et s’est trouvé renforcée et réorganisée pour
mieux servir la politique et les intérêts de l’empire grec, qui venait d’en hériter par la guerre
en 332 av JC.

A ce propos :

Les découvertes archéologiques récentes

Le site avant Alexandre qui conquit l’Egypte en 332 avant JC

Mai 2006 : Les recherches géochimiques menées par Alain Véron de l’Université Cézanne
d’Aix-en-Provence permettent d’en savoir plus sur l’histoire du site avant la fondation
d’Alexandrie. L’étude de la pollution au plomb (signe d’une présence humaine) dans les
couches sédimentaires montre deux périodes d’occupation antérieure à 331 : la première entre
2686 et 2181 av. JC (période de l’Ancien Empire), et la seconde entre 1000 et 800 av.
(troisième période intermédiaire).

Publication : Véron A., Goiran J.P., Morhange C., Marriner N., Empereur J.Y. 2006. Pollutant
lead reveals the pre-Hellenistic occupation and ancient growth of Alexandria, Egypt.
Geophysical Research Letters. v. 33: L06409–doi: 10.1029/2006GL025824 doi:
10.1029/2006GL025824.

Juillet 2007 : la publication d'autres recherches multidisciplinaires en géo-archéologie montre


que le site était occupé depuis au moins 1000 av. JC et qu'Alexandrie n'a pas été fondée dans

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un désert, mais là où se trouvait déjà un centre portuaire florissant, qu'il faut peut-être
identifier avec Rhakotis (ou Râ-Kedet en égyptien).

Donc Alexandre c.à.d. les grecs, n’ont fait que débaptiser cette ville en -331 pour la
renommer : Alexandrie, dès lors il est légitime de penser que la bibliothèque de Râ-Kedet
(c'est-à-dire Alexandrie), existait déjà dans son importance et sa fonctionnalité au service du
savoir et du pouvoir Egyptien, ainsi dire qu’elle fût crée en -288 est surement inexact, à moins
qu’il ne s’agissent que de la création d’un département de traduction en grec devenu
fonctionnel au sein de ladite bibliothèque, à cette date.

A d’autres époques, et concernant d’autres empires, de manière analogue, d’autres centres du


savoir eux furent crées pour regrouper les connaissances de l’empire, ainsi ce fut le cas pour
l’empire arabe (plutôt les empires arabes successifs) qui prospéra du 9ième au 15ième siècle et
qui contrôla une bonne partie de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, ainsi de 632 à 751 ses
limites sont l’ouest de la France (bataille de Poitiers), l’Espagne jusqu’au Sénégal, toute
l’Afrique du nord avec pénétration au Sahel, l’Italie (Tage) tout le moyen orient jusqu’à
l’indus , ainsi qu’aux portes de la chine (bataille de Talas 751), l’Asie centrale autour de la
mer d’Aral, la plupart de ces peuples sont restés musulmans. Ce vaste empire après avoir
hérité de la bibliothèque d’Alexandrie en 640, même si celle-ci avait brulée 2 fois et avait été
pillée, l’empire arabe créa donc à Bagdad vraisemblablement sur le modèle de la bibliothèque
d’Alexandrie : « la maison de la sagesse » en arabe « Bayt al-hikma » qui fût le centre des
mathématiques mondial, c’est ainsi que fût traduit en arabe les Eléments d’Euclide version
grecque, retrouver sans doute dans la bibliothèque ou chez des érudits d’Alexandrie. Ce centre
donna une impulsion créatrice et nouvelle aux mathématiques en intégrant les mathématiques
indiennes et chinoises soit par contact, soit par vassalité avec un caractère universitaire
certain. Ainsi l’abstrait mathématique par le biais de l’inconnue, appelée : « la chose » dans
les équation, prit naissance.

Quand l’Europe devint l’empire dominant le monde, au tournant du 17ième siècle, il intégra,
malgré au début, le refus de ses érudits, à son tour par la conquête les connaissances
mathématiques mondiales contemporaines du monde arabo-musulman et des autres régions
du monde avancées en mathématiques, ainsi se créèrent ou se régénérèrent les universités
prestigieuses de Paris, Londres, Berlin, Turin Cordoue…
Or à cette date, les graphismes, les symboles, la numération mathématique étant d’une part
arrivés à maturité, et l’économie des puissances européennes ayant atteint le stade industriel,
les conditions de l’exploit étaient réunis, et surtout voulu, le saut qualitatif et quantitatif fût
décisif, et les mathématiques entrèrent dans l’ère moderne actuelle, au prix de beaucoup de
travail et de talent des mathématiciens qui au 20ième siècle définir les quantificateurs et
opérateurs logiques.
En effet à cette époque, au début de l’ère industrielle, l’importance des mathématiques
n’échappe à aucun dirigeant de puissances européennes, tant les mathématiques servent l’art
militaire à travers la balistique et la construction des armes à feu, ainsi que la construction des
navires de guerre et marchands et les ouvrage d’art militaire de fortification des villes. Les
dirigeants européens encouragent donc cette science, qui devient de moins en moins

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hermétique et magique : c’est la démocratisation (par opposition à l’ésotérisme) du savoir à
travers notamment les universités telles que nous les connaissons aujourd’hui.

De nos jours la contribution de la quintessence des mathématiques au


renforcement des superpuissances perdure :
Aujourd’hui où ce sont les Etats-Unis qui domine le monde, il qu’il s’agit effectivement d’un
empire aussi bien économique, politique, que militaire, celui-ci se donne les moyen de sa
croissance mathématique, d’abord par la conquête, l’Allemagne nazie et le japon impérial
battus ont dus cédée leurs connaissances scientifiques en mathématiques et mathématiques
appliquées, aux alliés, vainqueurs du moment. De nos jours il existe aux Etats-Unis des
centres de recherches en mathématiques que sont, Harvard, Yale, Princeton, MIT sans
compter les académies militaires West point et autres, les centres de développement
informatique (comme le campus industriel de Microsoft) et d’écoute, où tout ce que compte le
monde de talents mathématiques immigrent pour y produire des résultats. C’est ce que l’on
constate à travers les Medals Fields et les Nobels, fréquemment attribués à des savants
ressortissant américains, qui le plus souvent sont fraîchement immigrés, alors que dans la
première moitié du siècle passé il était attribués souvent à des savants allemands.

Mise en garde contre les dérives à préjugés raciaux :


Cette introduction liminaire, doit nous mettre en garde, considérant le fait que ce sont les
vainqueurs qui écrivent l’histoire, le rendu de celle-ci peut être volontairement tronquée, soit
en effaçant certain fait soit en les réécrivant, soit en les cachant. L’exemple de la soit disant
création en -331 de la ville d’Alexandrie par Alexandre (et de plus de 70 autres sur ce modèle
en moins de 10 ans à peine dans toutes l’Asie mineure et l’Asie) en est un exemple édifiant et
inquiétant.
Par exemple, dans un système colonial comme on en a connu récemment de par le monde, il
est quasiment impossible d’attribuer quelques mérites ou découvertes scientifiques que ce soit
à celui qui à le statut de vaincu ou de colonisé voire même d’esclave. Il peut donc se
développer un certain chauvinisme qui est en fait du racisme au sein de certains peuples parce
que faisant partie des peuples dominants de l’empire, ainsi, sans le moindre fondement,
certains aimeraient dire que c’est telle race ou telle peuple qui a apporté les connaissances
mathématiques fondamentale. Ce point de vue peut partir d’une bonne foi, ou d’un calcul
inavouable, ainsi nombre de mathématiciens et historiens européens aiment à dire que ce sont
les grecs qui ont promus les premiers les mathématiques, tandis que certains mathématiciens
et historiens arabes diront que ce sont eux qui ont permis aux mathématiques de s’établir,
certains mathématiciens et historiens africains diront eux que ce sont les égyptiens, qu’ils
considèrent comme étant noirs qui sont à l’origine des mathématiques, le papyrus de Rhind du
mathématicien Ahmès (-1640) et autres papyrus (datant pour certains de -3700), le prouvant,
sans compter l’architecture égyptienne qui est visible et qui le montre aussi. Les
mathématiciens et historiens chinois quant à eux ainsi que les indiens ont des traités qui
prouvent qu’en -200 ou vers 200 ou 600 le niveau qu’avaient leurs mathématiques (par
exemple le triangle de Pascal) ne sera atteint par l’Europe que vers les années 1700, ils
pourront aussi à juste titre, faire du chauvinisme.

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L’exemple édifiant est la création du 0 (ce point est fondamentale car le 0 est une notion
totalement abstraite). Il est attribué à tort aux arabes qui l’auraient utilisés la première fois en
873. Or ceux-ci l’on découvert chez les indiens lors des conquêtes, en effet dès le 5ième siècle
sous le mathématicien indien ARYABATHA le zéro apparait pour être nommé dans la
numération, entre 600 et 700 il est manipulé dans les opérations par le mathématicien indien
BRAHMAGUPTA. Mais voici qu’il est clair que dans le papyrus comptable de Boulaq (-
3700 ans) et découvert au 19ième siècle, le zéro est nommé et inscrit suivant un graphisme par
les mathématiciens égyptiens, par ailleurs un blanc est laissé pour le représenter. Vers 200, les
mayas en Amérique du Sud dans leur système de numération représente le zéro par un petit
coquillage de forme ovale, et calcule des cycles calendaire de plusieurs milliers d’années (qui
actuellement défraient la chronique, et sont étudiés par de nombreux mathématiciens, car ils
auraient prédits la fin du monde pour le 21 décembre 2012). Les chinois un peu plus tard vers
200-300 accepte le principe des nombres négatifs et positifs, qui philosophiquement sont en
harmonie avec le Ying et le Yang avec près de 15 siècles d’avance sur les européens, les
indiens eux aussi ont une ébauche du 0 vers 300 mais ils iront plus loin et manipuleront le 0 et
les nombres négatif dans les années 700.

On voit ici que l’histoire des mathématique embrasse l’histoire tout court des peuples et toutes
les polémiques que l’on connait, concernant ces peuples qui ont échangés soit librement soit
contraint sur la planète terre.

Notre approche de l’histoire des mathématiques :


Pour notre part tout en respectant la chronologie (mais nous mettrons l’Egypte avant Sumer)
pour l’écriture et la mathématique car cela est une évidence et une réalité historique n’en
déplaisent à certains, et que par ailleurs l’Egypte que l’on aime faire démarrer vers -3200,
prend ses racines dans le royaume du roi dit « scorpion », et dans ce qu’il est convenu
d’appeler l’empire des pharaons noirs et enfin sur l’empire de Méroé en pleine Nubie, tous
ces empires ont comme écriture des hiéroglyphes semblable à ceux de l’Egypte et la même
culture mythologique, et nous places à -5000 ou -7000 au moins. Certains archéologues datent
même le Sphinx de la grande pyramide (et donc la grande pyramide) de -20 000 ans av. J.C.,
en se basant sur le rythme pluvial qu’ils estiment à sa construction, avoir été tropical et non
semi-aride, par ailleurs l’alignement de l’axe de la pyramide de Chéops sur les 3 étoiles
rattachées à l’Egypte (Baudrier d’Orion) coïncident parfaitement lors que l’on remonte le
temps à -2 600 av. J.C. ans (mais aussi si l’on retranche -26 000 ans qui est la longueur du
cycle de la précession de la terre, auquel cas les paramètres astronomiques sont identiques),
nous sommes alors dans la fourchette de dates que l’on propose pour certains édifices mayas
en Amérique du sud). Et cette amplitude de période permet de comprendre la durée du cycle
du mythe du phénix étroitement lié à celui d’Osiris, de la mythologie égyptienne, et qui est de
1461 ans, ce qui correspond au fameux "cycle sothiaque" des Egyptiens. En Egypte, en effet,
l'année sothiaque commençait avec le lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius) vers le 19
Juillet. (Le lever héliaque correspond à l'instant de l'année ou l'étoile sort de la zone de
brillance du soleil et devient visible à l'oeil nu averti) Le calendrier civil égyptien, cependant,
était basé sur une année de 360 jours ( et 5 hors normes) et non pas 365,25 jours (il n'y avait
pas de système d'années bissextiles), ce qui entrainait un décalage progressif entre les dates
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réelles sothiaques et les dates du calendrier civil. On appelait donc ca l'"année vague". Et ce
n'est qu'au bout d'un cycle de 1461 ans (cycle sothiaque) que le jour de l'an dans le calendrier
sothiaque et dans le calendrier civil / vague correspondaient à nouveau (ces phénomènes
étaient connus par comparaisons des tables et cartes années après années)... ce qui représentait
symboliquement le"retour du Phénix à Héliopolis". On a calculé que de tels "retour du
Phénix" ont ainsi eu lieu en 2781 av.JC, 1321 av.JC et 139 ap.JC. Lors de ce dernier retour,
l'empereur Antonin le pieux fit tirer une monnaie commémorative représentant un Phénix
avec la légende "AIÔN" ("Ere"). Cela permet de savoir que les Romains représentaient le
Phénix comme les Egyptiens.

Nous mettrons les connexions entre les différentes étapes de l’évolution des mathématiques,
en essayant de donner ce qui revient à chacun, tout en essayant d’éviter les querelles de
clocher.
Nous aimerions privilégier l’aspect scientifique de la progression des mathématiques

Les mathématiques et l’écriture :


Avant de commencer ce cours, je voudrais faire une mise au point, on pourrait penser qu’il ne
peut y avoir de mathématiques sans le support de l’écriture, en fait non, car si nous prenons
l’exemple de l’empire Incas des Andes en Amérique du sud, qui s’étendait sur près de 4000
de kilomètres, était centralisé, dirigeait 10 millions de personnes, celui-ci récoltait l’impôt et
avait une gestion en recette et en dépense comptable parfaite, et à la hauteur de l’importance
de cet empire. Or cet empire ne connaissait pas l’écriture, mais ses comptes liés aux récoltes,
à l’armée, au clergé, ses connaissances astronomiques… étaient parfaits. Le système de
comptage était basé sur des cordes de différentes couleurs associés à des nœuds, et rendait
compte de période pouvant aller jusqu'à 10 ans, ceci permettait aux gouverneurs de provinces
de rendre compte aux services comptable de l’empereur.
Autrement dit, il existe des civilisations desservies par le manque d’existence d’écriture, mais
qui néanmoins sur le plan mathématiques ont pu élaborer des modèle et des algorithmes
suffisant à leur gestion sociale, et architecturale, et ce d’une très grande complexité par des
algorithmes sans doute empirique mais qui ont fait leurs preuves.

Quipu – Pérou (Inca) – vers 1200 Les cordes sont en coton ou bien en laine.
Amisa (Collection IBM-Europe) Quand on débute un noeud, on peut faire
Ensemble lié de cordelettes dont les glisser la corde vers la droite ou bien vers
matières, les couleurs, les longueurs, les
la gauche, puis continuer vers le haut ou
formes des nœuds et leurs positions
correspondent à un système de vers le bas, etc. En tout, j'ai dénombré sept
consignation de données, utilisé dans le étapes qui autorisent chacune deux
système de comptabilité de l'administration décisions. Je pense que des informations se
inca. cachent derrière ce système, suivant le
D'après Gary Urton, professeur même principe que l'informatique. »
d'anthropologie à l'université de Harvard : À l'heure actuelle, les quipus ne sont pas
déchiffrés.
« Les quipus peuvent se résumer en une
succession de décisions à double choix.

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L’importance des mathématiques aujourd’hui :
Plus personne ne nie l’atout fondamental que sont les mathématiques notamment dans ses
applications pour un meilleur devenir de l’homme. C’est ainsi que dans les années 1960 a été
lancé le programme des mathématiques dites moderne, ainsi que des séries scientifiques
menant au bac, dont le but était par la standardisation mondiale de l’écriture et de la rédaction,
et des concepts mathématiques, de former un très grand nombre de scientifiques à l’echelle
mondiale, et dont aujourd’hui les Etats récoltent les fruits abondants.
Mais bien plus, si nous rentrons dans la mathématique c.-à-d. c'est-à-dire la maîtrise de
l’épistémologie mathématique, il apparait que le mathématicien accompli, est en fait capable
de résoudre tout problème dans le corps social, tant bien même il ne connaitrait rien du métier
en question. C’est ainsi que depuis quelques années aux Etats-Unis des mathématiciens sont
préférés comme chefs d’entreprise (ce que font les français depuis longtemps déjà en recrutant
les leurs parmi les diplômés de l’Ecole Polytechnique, qui valent bien des mathématiciens).

Panorama mathématique actuel :


Les tendances mathématiques actuelles confèrent aux USA une solide tradition et avance en
algèbre et en informatique, les russes plutôt en analyse, les allemands en fondamentale en
théorie des nombres, en analyse, les français en algèbre avec beaucoup d’instituts, les
polonais sont bien classés, les indiens sont présents en informatique, en théorie des nombres,
les japonais sont très présents en algèbre homologique, les chinois sont en progression
partout, les arabes produisent des résultat en algèbre spécifiquement en théorie des nombres (
théorie du codage), beaucoup sont expatriés.

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L’Afrique et les mathématiques quel avenir :
L’avenir est au beau fixe, l’Afrique donne beaucoup de résultats en géométrie, en analyse et
en mathématiques appliqués, nous sommes à la première génération de mathématiciens
africains formés entièrement sur place, et ils vont produire suivant leur génie. Il y a beaucoup
de mathématiciens africains expatriés dans les plus grandes universités du monde où ils y
enseignent et produisent des résultats de haut niveau et qui ont gardés le contact avec le
continent. Tout mathématicien africain, en tant qu’expert, à un bel avenir devant lui, que ce
soit dans son pays, dans son continent ou à l’étranger s’il veut s’expatrier.
La question que l’on peut se poser est la suivante :
Y aura-t-il une spécificité africaine dans l’apport de l’évolution des mathématiques ?
A priori oui, car toutes sciences est d’abord culturelle dans la compréhension du problème,
même si il y a des invariants scientifiques, et elle est aussi métaphysique quelque fois. Donc il
y aura bien un cachet africain dans l’évolution des mathématiques. En plus il n’y pas eu
encore d’études mathématiques sur le système de numération des peuples africain, sur leur
méthode comptable de gestion de la vie sociale et sur la géométrie sphérique symétrique que
l’on voit dans les tresses ou dans l’artisanat. Il y a donc encore beaucoup de travail pour les
mathématiciens africain.

Notons AF pour l’Afrique, AS pour l’Asie, AMS pour l’Amérique du sud, MO pour moyen
orient (avec la réserve que par MO. Il peut s’agir de mathématiciens arabes, persans, indiens
ou Africains du nord, appartenant à l’empire arabe)

REPERES de CHRONOLOGIE
Dates Mathématiciens découvertes et Evénements
progrès extérieurs

-77000 AF. Gravures Maitrise de l’abstraction Paléolithique


géométriques sur géométrique et capacités à la moyen
pierres de Blombos représenter (homme des
Afrique du Sud - cavernes)
-35000 AF. L’os de Connaissance des nombres entiers Paléolithique
Lebombo : Découvert dans les années 1970 supérieur
Os marqué de 29 dans la chaîne montagneuse des (homme des
entailles Lebombo, au Swaziland cavernes)

-23000 AF. l’os d’Ishango, Arithmétique – nombres premiers Paléolithique


recouvert d’entailles Découvert en 1950 Zone Lac supérieur
marquant les Edouard (Ancien Congo Belge : (homme des
nombres premiers Ancien Zaïre actuel RDC) cavernes)
11, 13, 17 et 19
-3700 AF. Mathématiques Géométrie
Egyptiennes: Comptabilité
Papyrus boulaq Connaissance du 0.
-3200 MO. Comptabilité – Base soixante
Mathématiques
mésopotamiennes
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-2800 ;-2700 IMHOTEP Constructeur de la pyramide à (il finira par
Architecte- degré du roi Djeser être divinisé à
Medecin-ingénieur- la manière du
Administrateur Bouddha)
-1650 AF. AHMES : Arithmétique – progression Existence de
(Papyrus de Rhind) géométrique – capacités, de surfaces la citée Râ-
(carré,cercle,rectangle,trapèze,triangl)Kedet, ville
, trigonométrie (angle de pente d'une importante et
pyramide, d'un florissante qui
cône), division d'un nombre en sera
parties inégales, résolutions de renommée
fractions à numérateur 2, etc. Table Alexandrie
-1650 ;-600) AF. Papyrus de Unités de mesure et Résolution de
Moscou, Berlin, problèmes allant des équations du
Harris second degré, racines carrées, calcul
du volume d'un cylindre,
arithmétique, équations du premier
degré, problème de géométrie, du
volume de la pyramide tronquée, de la
surface d'une demi-sphère. calculs:
creusement de la fondation d'un
temple, volume des blocs de pierre,
des plans des plafonds, murs,
tranchées et corridors.
-600 ; -500 AF/EU. THALES Elèves de l’école égyptienne Naissance du
;PYTHAGORE Continuité des travaux égyptiens Bouddha.
sur les triangles. Définition (-563 ; -480)
abstraite des droites
-500 ; -400 AF/EU. ZENON Elève de l’Ecole Egyptienne : Ecole
Pythagoricienne

-400 ; -300 AF/EU. PLATON ; Elève de l’école égyptienne : Ecole -343 mort du
ARISTOTE d'Athènes dernier pharaon
autochtone,
Nectanébo II
-300 ;-200 EU. Date officielle de la création de la -332 conquête
EUCLIDE;ARCHIM bibliothèque d’Alexandrie (-288) de l’Egypte
EDE par Alexandre
APOLLONIUS ; L'age d'or des suivi de la
ERATHOSTENE mathématiques colonisation
grecques (géométrie, pgcd…) de celle-ci
-200 ;-100 EU. HIPPARQUE -187
Domination
de Rome sur
la Grece.
-100 ;0 EU. HERON Trigonométrie -30 l’Egypte
-47 première destruction par incendie devient une
de la bibliothèque d’Alexandrie (nous province
parlons de centaine de milliers de romaine

9
rouleaux) administrée
par un
gouverneur
avec statut
particulier
0:100 EU. MENELAUS Mécanique Les nombres
négatifs
en Chine
100 ; 200 EU. PTOLEMEE Trigonométrie et astronomie
200 ; 300 AMS Mayas; EU. Apparition du 0 (3000 ans après 213 : Ordre de
DIOPHANTE ; l’Egypte) destruction
AS : LIU HUI des livres
mathématique
s chinois par
l’empereur
300 ; 400 EU. PAPPUS ; En 391, l'empereur chrétien Théodose Diaspora du
THEON présente une loi qui interdit les rites peuple
HYPATIE païens et ferme les temples. Par égyptien
conséquent, la culture dite païenne de Vers l’Afrique,
l'Égypte décline progressivement. l’Europe, le
l'aptitude à lire les hiéroglyphes disparait MO et l’Asie
avec la diminution du rôle des prêtres et
prêtresses des temples égyptiens. Les Constantin et
temples sont d'ailleurs parfois Byzance
transformés en églises ou abandonnés
dans le désert
400 ; 500 AS : Les chiffres : Disposition du zéro. Fin 476 fin de
ARYABATHA de l’empire romain d’occident l’empire
romain
d’occident
500 ; 600 AS. SUNZI Les congruences : Le théorème 570 Naissance
chinois du prophète
Mahomet.
600 ; 700 AS. La manipulation du zéro.
BRAHMAGUPTA l’expansion arabe. 622 débuts
642 Destruction totale de la de l’ère
bibliothèque d’Alexandrie sur ordre islamique
du Calife (nous parlons de millions de 641-643 :
livres) Ces livres auraient servis à l’Egypte
chauffer les 4000 bains de la ville devient pour
pendant 6 mois plusieurs
QUESTION : Certains ont-ils été siècles une
sauvegardés, pour réapparaitre plus province
tard dans l’empire ? arabe de
l’empire, elle
gardera
jusqu’à nos
jours son
caractère
arabe.

10
700 ; 800 MO. La bibliothèque de 8ième siècle :
Bagdad est crée vraisemblablement sur Création de
le modèle de celui ayant existé pour celle l’empire du
d’Alexandrie (destruction 1258) Mali
800 ; 900 AL KHWARISMI Les chiffres Charlemagne
arabes, de nouveau le 0, l'algèbre, Haroun al
équation du 2° degré Rachid et
adoption de la numération indienne. Les contes des
La multiplication indienne mille et une
(abstraction pour l’inconnue= chose nuits
ou le bien) méthode algébrique de
résolution d’équations
900 ; 1000 EU. GERBERT Introduction des chiffres arabes L’imprimerie
(PAPE en Europe voit le
SYLVESTRE II) jour en Chine
1000 ; MO. AL Les équations de degré 1,2 et 3 aux Alamut
1100
HAYTHAM méthodes de résolutions modernes
Omar KHAYYAM
1100 ;1200 MO. AL Algèbre des polynômes raisonnement Les croisades
SAMAW'AL par récurrence Ecole de Tolède
1200 ;1300 MO. AL TUSI ; Trigonométrie. Suites, nombre d’or, Invasions
EU. FIBONACCI traduction des savoirs mathématiques mongoles
arabe en latin, utilisation des nombres Marco Polo en
arabes Chine
(découvertes
importantes
ramenées en
Europe)
1300 ;1400 MO. AL FARASI Combinatoire Tamerlan ;
AS. ZHE SHIJIE Triangle dit de pascal ; formule de Début de
Newton l’empire
Ottoman
1400 ;1500 AS . AL KASHI Théorème de Pythagore généralisé Prise de
EU. CHUQUET Racine n-ième Constantinople
Calculs de volume par les turcs
(a+b)n
Arithmétique moderne
1500 ;1600 EU. TARTAGLIA ; Equation du 3°
EU. CARDAN Degré forme moderne ; école de
EU. VIETE Bologne

1600 ;1700 DESCARTES; Géométrie division harmonique


FERMAT Equation diophantienne
PASCAL etc L’infinitésimal- Le combinatoire

11
LES SYMBOLES AU XVII SIECLE

Fractions a D’origine Hindoue puis chez


b FIBONACCI
ORESME (1325-1382)
a/b DE MORGAN (1806-1871)
Addition, Symboles égyptiens de plus et moins CHUQUET 1484
Soustraction Additus, demptus WIDMANN 1489 (Compendium
p,m arithmética
+,- mercantorum )
Egalité Symbole de la balance (égypte) RECORDE 1557 (The Wehstone of
Aequalis Witte)
= Les parallèles sont jumelles et rien
n’est plus pareil
que des jumeaux
DESCARTES (1596-1650)
Multiplication M STIFFEL 1545
in VIETE (1540-1603)
× OUGHTRED 1631 (Clavis
. Mathématica)
LEIBNITZ 1698
Racines √ RUDOLF 1525 ( Die Coss )
√√ cubique STIFFEL 1544 (Arithmética
universalis )
Exposants Positifs et négatifs CHUQUET (1445-1500)
Fractionnaires STEVIN 1585
Parenthèses [] BOMBELLI (1526-1573)
() GIRARD 1629
Division ÷ RAHN 1659
: LEIBNITZ (1646-1716)
Infini ∞ WALLIS 1655 (Arithmética
infinitorum )
Inégalités >< HARRIOT 1631 (Arte
Arithmética praxis )
Virgule décimale , STEVIN (1548-1620), SNELLIUS
(1581-1626)
Trigonométrie sin, cos, tan GIRARD (1585-1632)

Nombres divers π OUGHTRED (1574-1660)


e EULER (1707-1783)
i EULER
 
() 

Factorielle ! KAMP 1808

Somme Σ EULER

Congruence ≡ GAUSS 1801


Intégrale ∫ LEIBNITZ
Différentielle Df LEIBNITZ
Produit scalaire u.v WILSON (1741-1793)

Dérivée f’(x) LAGRANGE (1736-1813)

Déterminant A CAUCHY (1789-1857

Vecteurs AB (flèche au dessus) BELLAVITIS (1803-1880)

Produit vectoriel ∧ BURALI-FORTI (1861-1951)


× GIBBS (1839-1903)
Ensembles ,, N, Q , Z , R PEANO (1858-1932)
DEDEKIND (Z pour zahl)
Quantificateurs  ∀ PEANO (1858-1932)
∃ HILBERT (1862-1943)
⇒ BOURBAKI 1935

12
CHAPITRE I :
Mathématiques égyptiennes et des civilisations anciennes

A) La période Anté-Egyptienne ( région de BLOMBOS, numération : Os de Lebombo


& d'Ishango) :

a) Preuves qu’au paléolithique moyen, l’homme représentait des


concepts géométriques.
paléolithique inférieur :3 et 2,5 millions d'années à 300 000 ans avant notre ère
Paléolithique moyen : 300 000 ans à 35000 avant notre ère)
paléolithique supérieur :35000 à 10000 ans avant notre ère

1) Capacités géométriques de l’homme au Paléolithique moyen (région de


BLOMBOS Afrique du Sud en -77 000 ans avans notre ère) –

Fig. 1: Situation géographique des grottes de Blombos.

Fig 2: Gravures géométriques sur pierres de Blombos Afrique du Sud -77000


ans av JC

13
Source : THE AFRICAN ORIGIN OF ARTS, SCIENCES AND TECHNOLOGIES:
A SCIENTIFIC AND ILLUSTRED SURVEY, par Pascal Kossivi ADJAMAGBO
Université Paris 6, Institut Mathématiques de Jussieu, adja@math.jussieu.fr

Modèles géométriques mathématiques associables aux pierres de Blombos

14
b) Preuves qu’au paléolithique supérieur, l’homme savait compter et en
avait la mémoire
2) L’os de Lebombo est un péroné de babouin daté d’environ 35 000 ans portant vingt-neuf
encoches retrouvé dans une grotte de la chaîne montagneuse des Lebombo, au Swaziland ; il
pourrait s’agir d’un calendrier
calendrier lunaire, spécifiant le nombre de jours d’une lunaison, similaire
dans son principe aux encoches calendaires utilisées aujourd’hui encore par les San de
Namibie.

3) Less deux os d'Ishango sont des os de babouin (à priori) datant du paléolithique


supérieurs et retrouvé en 1950 et en 1959 par l'archéologue
l' belge Jean de Heinzelin de
Braucourt. Ils ont été trouvés
t dans des couches de cendre volcanique en Afrique
centrale,, plus précisément dans la région d'Ishango au Congo belge,
belge devenu depuis la
République démocratique du Congo.
Congo. Les sont aujourd'hui exposés au Muséum des
Sciences naturelles à Bruxelles en Belgique.

Localisation géographique

15
Description de l’os (recto verso)

Il mesure 10 cm environ et date du paléolithique supérieur (vers -20 000).

L'os est intéressant parce qu'il présente des entailles. Les entailles diffèrent d'une colonne à l'autre. Il
ne peut donc pas s'agir d'une simple décoration. En fait, les entailles sont groupées en plusieurs
groupes et alignés sur trois colonnes. Les groupes d'entailles représentent des entiers naturels.

Ce sont dans un système unaire, Les plus anciennes traces des nombres premiers ont été
trouvées près du lac Edouard au Zaïre sur un os (de plus de 20000 ans), l’os d’Ishango,
recouvert d’entailles marquant les nombres premiers 11, 13, 17 et 19. Est-ce ici l’ébauche
d’une table de nombres premiers ou cette correspondance est-elle due au hasard ?

16
Les entiers naturels sont ici notés dans un système unaire. L'entier naturel 5 correspond à un
groupe de 5 entailles. Aujourd'hui, ce système de numération est toujours utile, par exemple
pour noter les scores dans un sport.

De manière certaine, l'os d'Ishango démontre que l'homme savait compter au Paléolithique,
bien avant l'apparition de l'écriture.
Cependant, on ne sait pas ce que représente cette séquence d'entiers naturels. L'os est-il
l'inscription d'un simple dénombrement réalisé ? Ou au contraire communique-t-il une
connaissance primitive de l'arithmétique chez l'homme ? Cette affirmation est discutable, mais
il existe tout un débat entre archéologues, mathématiciens et ethnologues.

Les nombres des première et troisième colonnes semblent avoir une signification particulière.

• Les nombres de la première colonne sont les quatre nombres premiers compris entre 10 et 20,
donnés dans l'ordre croissant. Le rôle joué par les nombres premiers en arithmétique avait-il
été perçu ?
• Les nombres de la troisième colonne sont exactement 10+1 ; 10-1 ; 20+1 et 20-1. La
soustraction semble avoir été connue.

60 est la somme des nombres de la première colonne et la somme des nombres de la troisième
colonne. Cette égalité est-elle une simple coïncidence ?

La somme des nombres de la deuxième colonne vaut 48. On peut constater que 4*12=48 et
5*12=60. Ce constat sert d'argument pour dire que les hommes avaient une bonne
connaissance intuitive des multiplications et divisions.

Cet objet, figure officieusement dans le "hall of fame" des découvertes archéologiques
mondiales. Il met en relief la précocité du génie africain qui a guidé les premiers Homo
Sapiens Sapiens Africanus, génie qui aboutira à la création de la civilisation Egypto-Nubienne
en Afrique.

En résumé que révèle cet os ?


Son examen montre que l’homme maîtrisait déjà à cette époque, les suites arithmétiques.
Les encoches sur les cotés de l’os se révèlent être en fait une table de nombres premiers. C’est
la première de l’histoire de l’humanité.
Au début, on pensait que ces encoches servaient à une quelconque comptabilité comme un
peu partout dans le monde mais l’examen poussé des encoches a permis de lever le mystère.

17
Voyons cela de près :

La rangée 1 présente un système de numération précis :


20 + 1
20 - 1
10 + 1
10 - 1
La rangée 2 liste des nombres premiers compris entre 10 et 20 :
19
17
13
11
La rangée 3 témoigne de l’existence de la table de multiplication par 2 :
3 (x2) = 6
4 (x2) = 8
5 (x2) = 10
De récentes études au microscope on encore révélées que l’os servait aussi à compter
les phases lunaires. Mais alors dans quel but ?
Une étude plus approfondie et même le déchiffrage complet de l’os a été réalisé par un
astrophysicien africain, Mr J. Paul Mbelek.
Cet os qui est devenu l’emblème de la recherche scientifique à Bruxelles, a littéralement
dynamisé les ambitions scientifiques des Belges. Ainsi, il existe aujourd’hui :
Une opération Ishango : pour démocratiser l’apprentissage des sciences
Un prix scientifique Ishango : destiné aux jeunes étudiants en science et aux jeunes
chercheurs.
Une BD Ishango
Un journal Ishango
Une exposition Ishango.

B) La période mathématique Egyptienne (de -3700 (au moins) à 532 (642 au


plus tard))
§I.1. Contenus mathématiques des quelques papyri restants.
En dehors des techniques architecturales (notamment des plafonds en voutes à arc
boutants) que l’on peut découvrir sur les milliers de monuments encore présents dans
l’Egypte actuelle ( tant bien même des milliers de temples on été engloutis par le lac du
barrage Nasser ( seul Abou-Simbel à pu être sauvé par l’UNESCO)) Il nous reste très peu de
documents écrits (rouleaux de papyrus) traitant de sujets scientifiques, philosophiques,

18
juridiques et religieux, alors qu’avant la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie par les
romains en -42, comme dit dans l’introduction on comptait des centaines de milliers de
rouleaux de papyrus).
De plus, même si c’est encore l’empire romain qui a mis fin au clergé égyptien en 391
en déclarant les cultes de ceux-ci païens vis-à-vis de la religion chrétienne, la bibliothèque
d’Alexandrie qui avait pu être reconstituée après le désastre de -42 et qui comptait plusieurs
millions, s’est vu cette fois –ci irrémédiablement détruite, suite à l’invasion arabe de l’Egypte
en 642, d’après ce que raconte les chroniqueurs arabes des années 1200.
Néanmoins quelques dizaines de papyrus, caché dans des tombes (surement des
reproductions) ou ayant suivi un circuit privé, et dont certains mesurent près de 50 mètres de
longueur, ont pu nous parvenir. L’étude de ces papyrus nous indique que l’Egypte ancienne
avait atteint un degré de connaissances et civilisation très avancé, comparable à celui qui est
le notre actuellement, et ce, sur le plan religieux, scientifique, commerciale, administratif,
militaire.
En d’autres termes l’égyptien antique est très proche de nous, et aurait pu très bien
s’adapter à notre époque et y vivre.
C’est cette civilisation qui à éduquée et élevée la civilisation grecque, romaine et arabe,
voire même indienne et chinoise, mais encore faut-il que les historiens et autres archéologue
et ethnologues veuillent bien le reconnaitre. Ceci est loin d’être le cas, pour des raisons
ethnique, voire raciste.
En effet aucun historien, archéologue ou ethnologue européen, ne reconnait la
civilisation égyptienne comme étant négro-africaine et antérieure notamment à la
mésopotamie. Le sujet est évité, ou tout simplement falsifié. Ceci pose un grave problème
d’honnêteté intellectuelle et scientifique, et falsifie gravement l’histoire des civilisations.
Pourtant les preuves sont légions :

Appelé aussi “Le Grand Noir”

Fig. 1: Dieu Amon

Fig. 3: Pharaon Mentouhotep


Fig. 2: Dieu Osiris,
19
(2.100 av JC) Fig.4: Pharaon Toutankhamon
(1.345-1.327 av JC)

En effet sur ce point : Selon des chercheurs américains le centre du monde noir se
trouvait dans l’actuel pakistan (ELAM) et delà a irradié toute l’Asie et l’Océanie (car il faut
bien pouvoir y expliquer la présence de populations noires) (Ainsi on trouve des tribus nègres
isolées dans une ile indienne, il y en avait aussi dans les années 40 au large de la chine et du
japon).
Le Bouddha (VI ième siècle av. J.C.) est représenté avec des cheveux crépus stylisés
sur les sculptures et gravures. Les chinois dans leurs écrits historiques reconnaissent
l’existence de royaumes noirs très puissants à leurs frontières :
Source : COLLECTION ESSAI, Histoire Millénaires des Africains en Asie (Présence Africaine en
Asie de l'antiquité à nos jours) Auteur: RUNOKO Rashidi, Histoire des Diasporas Edition Monde Global
2005BP 4378260 Achères).
Ceci pose en fait le problème de la limite géographique réel de l’empire égyptien et des
royaumes vassaux directement rattachés à lui :

20
Il est connu que vers le sud (Afrique noire actuelle) l’Egypte était présente,
nécessairement administrativement, à cause de l’or (de Nubie ou encore plus profond) que
l’empire utilisait énormément, mais aussi à cause du fer, dont l’Egypte était dépourvu de
gisement, mais dont elle avait besoin pour la construction, et ce : dès -2600. Ce fer ne pouvait
provenir nécessairement que des hauts fourneaux de l’Afrique de l’Ouest, car il n’en existait
nulle part ailleurs dans le monde à cette date : Il s’agit des sites sidérurgiques (fer et acier) de
Nok, Nigeria -3.500 , . Termit , Niger - 3000, ou Kaolak , Senegal – 2900.
L’Egypte était présente administrativement au nord de l’Afrique, il est admis que les
carthaginois étaient des populations noires (d’où l’utilisation d’éléphants de combats africains
par leur célèbre général : Hannibal (-247 ; -183. Carthage (actuelle Tunisie) (il importe peu que le
pouvoir central égyptien soit tombé à cette époque, aux mains des grecs en -332 puisque
ceux-ci ont créée une lignée pharaonique grecque de race blanche, qui s’est insérée dans le
système qu’elle a trouvé, sans le modifier.
Au nord et nord-est de l’Europe actuelle, au moyen orient et en Asie. Par exemple il est
admis que la ville de Paris était le lieu des « per Isis » c'est-à-dire de ceux qui juraient par Isis
(déesse égyptienne), que les phéniciens (Liban actuel) étaient des populations noires soumises
à l’Egypte qui y stationnait le gros de sa flotte de commerce et militaire.
Nous attendons donc que des fouilles archéologiques montrent l’existence de temples
égyptiens en Europe, au moyen orient et en Asie, puisque qu’il est prouvé que la ville
d’Alexandrie (initialement Ra-Kedet) n’a jamais été construite par Alexandre, ce pourtant
dont il se prévaut, il en serait donc de même des 70 autres Alexandrie, qu’il aurait construit
depuis l’Egypte, jusqu’en Inde (en dix ans à peine). Ces 70 « Alexandries » ne sont en fait
que des villes égyptiennes et/ou dépendantes de l’Egypte déjà existantes, si nous les
retrouvons, et qu’elle se révèle splendide et florissante, et que nous pouvons les reconnaitre !
La preuve sera faite de la colonisation de ces territoires par l’Egypte.
Si cela s’avère prouvé un jour, on comprendra alors que la conquête d’Alexandre n’est
rien d’autre qu’une guerre civile entre les égyptiens favorables ou s’appuyant sur
l’envahisseur grec, et ceux fidèles à l’ordre ancien (donc en fait une opération de maintien de
l’ordre à la dimension de l’empire).
En effet le dernier pharaon autochtone Nectanébo II, est mort en -343 ; Alexandre quant à
lui, n’a envahi l’Egypte qu’en -332, Durant ces 11 ans de vide à la tête de l’Etat, il y a
surement eu des problèmes graves de succession, ce dont auront profités les grecs qui
rappelons-le, étaient utilisés comme armée de mercenaires par les pharaons. En en tous les cas
il s’agissait de restaurer l’ordre ancien dans les provinces vassales suite à l’effondrement du
pouvoir central en -332. Ce conflit aura essaimé dans tout l’empire jusqu’aux royaumes
vassaux de Perse et d’Inde, limites orientales de l’empire

Donc la dette de l’humanité vis-à-vis de la civilisation égyptienne est incommensurable.


Il ne s’agit pas de nier que biens des peuples européens, asiatiques, amérindiens, de par eux
même, et de par leur propre génie, ont pu produire des résultats exceptionnels et ont pu par
des découvertes majeures faire avancer les sciences, mais la base et le socle, le trait directeur
vient manifestement de la civilisation égyptienne.

Quels sont les papyri dont nous disposons à l’heure actuelle et qui sont les
rescapés des centaines de milliers de la bibliothèque d’Alexandrie?

B : biographie
D : dessins : bandes dessinées, cartes
E : enseignements, instructions
F : funéraire : livres des morts

21
L : textes littéraires : contes, poèmes
M : listes de mots
O : documents officiels
P : papyrus privé : correspondance, contrats
R : religieux, mythes
S : scientifique : mathématiques, médecine

Liste des papyri


Source
Miriam Lichtheim, Ancient Egyptian Literature, Vol. 1 to 3

Papyrus Datation Découverte, Contenu Lieu de Référence


Lieu, date conservation
Papyrus XXV e siècle, Nécropol O-
d'Abousir Ve dynastie d'Abousir Néferirkarê
Kakaï
Papyrus XXIe siècle, S - 25 Musée des
Mathématique XIe dynastie problèmes beaux-arts
de Moscou de Pouchkine
mathématiq Moscou
ues et (Russie)
solutions
Papyrus de XXIe siècle Saqqarah S - Sujets Berlin P. Berlin
Berlin médicaux et (Allemagne) 6619
mathématiq
ues
Papyrus XXe siècle, L - papyrus Ägyptisches P. Berlin
Westcar Ve dynastie Westcar Museum 3033
Berlin
(Allemangne)
Papyrus de XXe siècle E-
l'Hermitage Instructions
1116A, de Mérikarê
Papyrus
Carlsberg 6
Papyrus de XXe siècle L - Conte Moscou P.
Léningrad du naufragé (Russie) Léningrad
1115 1115
Papyrus XXe siècle, E- Bibliothèque
Prisse Ve dynastie Instructions Nationale
de Paris
Kagemni, (France)
suivis par
l'Enseigne
ment de
Ptahhotep
Papyrus XXe siècle L - Conte Berlin P. Berlin
Berlin 3023, du Paysan (Allemagne) 3024, P.

22
Papyrus éloquent Berlin 3025,
Berlin, 3025, P. Berlin
Papyrus 10499
Berlin 10499
Papyrus XXe siècle L - Conte British P. BM
Butler 527 du Paysan Museum 10274
éloquent Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XX e siècle L- Berlin P. Berlin
Berlin 3024 Dialogue (Allemagne) 3024
du
désespéré
avec son bâ
Papyrus XXe siècle Deir el-Ballas S - Textes Université de
Hearst Moyen 1901 médicaux Californie
Empire Berkeley
(États-Unis)
Papyrus XIXe siècle S - 87 British P. BM
mathématique Thèbes problèmes Museum 10057, P.
de Rhind résolus Londres BM 10058
d'arithmétiq (Royaume-
ue, Uni)
d'algèbre,
de
géométrie
et
d'arpentage
Papyrus XIXe siècle S - Traité University
Kahun de College
gynécologi Londres
e - traité de (Royaume-
mathématiq Uni)
ues et
solutions
Papyrus XIXe siècle B (?) - Berlin P. Berlin
Berlin 3022 Conte de (Allemagne) 3022
Sinouhé
Papyri du XVIIIe siècle S - Textes
Ramesséum médicaux
Papyrus XVIIIe siècle, S- Le Caire,
Boulaq 18 XIIIe Technique (Égypte)
dynastie de
comptabilit
é en partie
double
Papyrus XVIIIe siècle S- British P. BM
médical de Toutânkham Remèdes Museum 10059
Londres on contre la Londres
maladie (Royaume-

23
Uni)
Papyrus XVIIIe siècle O - Textes
Reisner officiels
Papyrus XVIIe siècle E - Les Musée des P. Leyde
d'Ipuwer Admonestat antiquités I344
ions national
d'Ipuwer ou néerlandais
Le Leyde (Pays-
Dialogue Bas)
d'Ipuwer et
du Seigneur
de toutes
choses
Papyrus XVIIe siècle R - Hymne
Golenischeff à la
couronne
rouge
Papyrus XVIe siècle S– Académie de
Edwin Smith Thèbes Observatio médecine
ns New York
anatomique (États-Unis)
s et
cliniques,
traumatism
es et
traitements
appliqués
pour 48
affections
médicales
Papyrus Ebers XVIe siècle Louxor 1862 S - Textes Université de
médicaux Leipzig
Leipzig
(Allemagne)
Papyrus XVIe siècle D - Dessins Museo P. Turin
érotique de d'animaux Egizio Turin 55001
Turin et de scènes (Italie)
érotiques
Papyrus XVIe siècle E–
Millingen Instructions
(désormais d'Amenemh
perdu) at
Papyrus d'Ani XIIIe siècle Thèbes 1887 F - Livre Musée
des morts égyptien
duCaire, Le
Caire
(Égypte)
P. Boulaq 4, XIIIe siècle Thèbes1822 O - Liste de Museo
Canon royal rois Egizio Turin
de Turin (Italie)

24
Papyrus II XIIIe siècle E - Satire British
Sallier des métiers Museum
Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIIIe siècle E - Lettre British P. BM
Anastasi I satirique Museum 10247
Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIIe siècle Médinet O - Liste de British P. BM 9999
Harris I Habou 1855 donations Museum
aux temples Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIIe siècle Deirel- O - Rapport
judiciaire de Ramsès III Médineh sur la
Turin conspiratio
n du harem
contre
Ramsès III
Papyrus XIIe siècle L - Conte poèmes British
Harris 500 du prince d'amour, Museum
condamné, Chant du Londres
Prise de harpiste (Royaume-
Joppé, Uni)
Papyrus XIIe siècle L - Lettre Moscou(Russ P.Pouchkin
Pouchkine I littéraire ie) eI
Papyrus XII e siècle D - Carte Museo
cartographiqu Egizio Turin
e de Turin (Italie)
Papyrus XIIe siècle Cheikh Abdel- O- British
Abbott Ramsès IX Gournah 1827 Enquêtes Museum
concernant Londres
des vols (Royaume-
commis Uni)
dans des
tombes
Papyrus XIIe siècle O - Pillage Musée des
Amherst vers -1134 des beaux-arts
tombeaux Bruxelles
égyptiens et (Belgique)
commerce
des biens
culturels
Papyri Mayer XIIe siècle O-
Investigatio
n de crimes
,
Papyri XIIe siècle S - Maux British

25
médicaux de tête et Museum
Chester douleurs Londres
Beatty anales ou (Royaume-
rectales Uni)
Papyrus XIIe siècle E– British P. BM
British Enseignem Museum 10474
Museum ent Londres
10474 d'Aménémo (Royaume-
pé Uni)

Papyrus XIIe siècle E - Livre British P. BM 9994


Lansing d'école Museum
Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIIe siècle E - Éloge British P. BM
Chester des Museum 10684
Beatty IV écrivains Londres
morts (Royaume-
Uni)
Papyrus XII e siècle L - Conte British P. BM
d’Orbiney des deux Museum 10183
frères Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIIe siècle L-
Chester L'amour, la
Beatty I poésie
Discorde
entre Horus
et Seth
Papyrus XIe siècle F - Livre British P. BM EA
Greenfield des morts Museum 10554
Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus XIe siècle L - Histoire P.
Moscou 120 d'Ounamon Moscou120
Papyrus Hood Xe siècle M- British P. BM EA
XXIe Hiérarchie Museum 10202
dynastie des Londres
personnes (Royaume-
entre le Uni)
dieu et le
cordonnier
du roi
Aménémop
é
Papyrus VIIIe siècle P - Contrat Berlin P. Berlin
Berlin 3048 de mariage (Allemagne) 3048

26
Papyrus VIe siècle P - Pétition John Rylands P. Rylands
Rylands 9 de Pétièse Library 9
III Manchester
(Royaume-
Uni)
Papyrus IVe siècle R - Chants British P. BM
Bremner– d'Isis et Museum 10188
Rhind Nephtys. Londres
(Royaume-
Uni)
Papyrus de IVe siècle S - Textes Brooklyn
Brooklyn médicaux Museum
Brooklyn
(États-Unis)
Papyrus IVe siècle E- British P. BM
British Instruction Museum 10508
Museum de Londres
10508 Ânkhshesh (Royaume-
onq Uni)
Papyrus IVe siècle R- Berlin P. Berlin
Berlin 3008 Lamentatio (Allemagne) 3008
ns d'Isis et
de Nephtys
Papyrus du IVe siècle L- Musée P. Caire N°
Caire N° Khâemouas égyptien du 30646
30646 et (fils de Caire Le
Ramsès II) Caire
(Égypte)
Papyrus du IVe siècle L- Musée P. Caire
Caire N° Khâemouas égyptien du N°30692
30692 et (fils de Caire Le
Ramsès II) Caire
(Égypte)
Papyrus de IVe siècle L - Histoire Vienne P. Vienne
Vienne 6165 du roi (Autriche) 6165
Pétoubastis
Papyrus de IVe siècle R - Mythe P. Leyde I
Leyde I 384 de l'OEil du 384
Soleil
Papyrus de IIIe siècle L - Poèmes Université de P. Mil.Vogl.
Milan en grec Milan Milan VIII 309
(Italie)
Papyrus IIe siècle S - Textes Université de
Carlsberg médicaux Copenhague
Copenhague
(Danemark)
Papyrus IIe siècle E- Leyde (Pays-
Insinger Instructions Bas)
(Sebayt)
Papyrus IIe Ptolémées O - Traité de Musée du

27
Jumilhac siècleDynasti géographie Louvre
e des concernant le Paris
17e nome de (France)
Haute-Égypte
Papyrus Ier siècle L- British P. BM 604
British Khâemouas Museum
Museum 604. et (fils de Londres
Ramsès III) (Royaume-
Uni)

Avertissement:
Avant de nous intéresser au contenu mathématiques des papyri scientifiques, il est clair
que nous avons beaucoup à apprendre en tant qu’africain de nos ancêtres égyptiens en ce qui
concerne la philosophie, les sciences juridiques, sociales et économiques, les sciences exactes
le spirituel, le mystique et la cosmogonie.
Autant de concepts, qui ont façonnés le monde gréco-romain, et qui sont communs à
nos cultures africaines dont nous avons oubliés l’origine commune qui n’est autre que :
L’Egypte antique (thèse avérée de Cheik Anta Diop).
Ces papyri, même s’ils sont en nombre très limité, peuvent assurément faire l’objet de
programmes des classes de 2ième, 1ière et Terminale dans nos lycées africain, à l’instar de ce
qui a été fait en Europe avec les civilisations grecques et romaines. Ils doivent faire aussi
l’objet de module d’étude à l’Université, pour un enseignement plus spécialisé, et ce d’autant
plus que leur origine est certaine, et qu’on à affaire à des originaux et non des traductions de
traductions.
Ceci permettrait de mieux comprendre nos cultures à travers celle de l’Egypte qui est
bien plus proche des nôtres qu’on le pense. Ceci susciterait aussi des vocations et carrières
d’archéologues et d’égyptologues africains, qui pourraient ainsi, donner enfin une lecture et
une version proprement africaine, des textes hiéroglyphes qu’ils soient sacrés ou profanes.
Comprenons bien que cette écriture africaine qui dura 4 millénaires au moins, est la
première du monde, et qu’elle a impactée les civilisations européennes, moyenne orientale,
asiatique et africaine, avec lesquelles elle a toujours été en contact.
Il est clair, que des égyptologues africains (qu’il reste à former), à cause de leur culture
africaine, seraient à même de comprendre certaines choses cachées ou non dites dans les
textes égyptiens.
Il revient donc aux gouvernements de la quarantaine de pays d’Afrique noire, de
prendre leurs responsabilités, en donnant tous les moyens pour atteindre rapidement
cet objectif via leur élite estudiantine, afin d’avoir un collège d’éminent égyptologues et
archéologues.
Loin d’être une coquetterie ou une banalité sociologique, il s’agit là d’une urgence
de développement, c’est dire :
« Une priorité publique ».
Cessons donc de nous éterniser à vouloir croire naïvement, que le développement
d’une nation, ne soit seulement qu’économique.
Tant que cette démarche ne sera pas entreprise au niveau de nos états, dans notre
enseignement, il est peu probable, et disons le parfaitement illusoire, que la vérité
historique concernant l’africanité de l’Egypte antique et partant l’africanité de leurs
découvertes, et donc l’apport à l’humanité des savoirs africains, en tant que fait majeur, ne

28
soit établis rigoureusement sur le plan mondial. Car, n’est entendue par la science, que la
controverse, qui est elle-même scientifique.
Contenus mathématiques des papyri :
1. Papyrus de Berlin (équations du second degré, racines carrées)
2. Papyrus de Kahun (calcul du volume d'un cylindre, arithmétique, équations du second
degré, racines carrées)
Papyrus de Moscou (longueur 544 cm) 1850 av. JC possédant 25 problèmes: des calculs à la
confection du pain, composition de la bière, équations du premier degré, problème de
géométrie, du volume de la pyramide tronquée, de la surface d'une demi-sphère.
3. Papyrus de Reisner (période de Sésostris 1er 1971-1928 av. JC) calculs: creusement de la
fondation d'un temple, volume des blocs de pierre, des plans des plafonds, murs, tranchées et
corridors.
4. Papyrus Rhind (longueur 543 cm), très complet possédant des problèmes arithmétiques et
d'algèbre, de volume et de capacités, de surfaces (carré, cercle, rectangle, trapèze, triangle,),
trigonométrie (angle de pente d'une pyramide, d'un cône), valeurs proportionnelles de métaux
précieux, de division d'un nombre en parties inégales, résolutions de fractions à numérateur 2,
etc. C'est A. Eisenlohr qui donna en 1877 la désignation numérique des 87 problèmes de ce
papyrus et c'est cette désignation qui est suivie depuis la fin du XIX siècle.
5. Le premier savant à avoir inscrit un cercle dans un carré est le mathématicien Egyptien
Ahmès ( env.1650 av. notre ère).
La topographie et la cartographie sont des inventions égyptiennes: vers 1100 av. JC avec la
carte dite « des mines d'or et des carrières » écrites sur un papyrus long de 2.82m et d'une
hauteur de 41cm (musée de Turin Italie).
Pour se situer sur une carte, les Égyptiens ont inventé un système dit de rabattement qui est
précisément le mouvement de rotation opéré sur une figure plane pour l'amener dans un des
plans de projection.
Ce système fut employé jusqu'au XVIIe siècle de notre ère, puis laissa place à la projection
orthogonale.
Il est à noter que vers 2400 av. notre ère les Babyloniens de Mésopotamie utilisaient des
cartes primitives, en 1463 av. notre ère les Égyptiens dessinaient la carte précise du ciel.
*L'Égypte a établi des cartes du ciel.
Le plafond astronomique de la tombe de Senenmout à Deir el Bahari est une carte précise du
ciel, l'an 1463 av. JC, 12 cercles représentent les 12 mois de l'année égyptienne.
Au centre, séparant les cercles en deux groupes inégaux (groupe de 4 et groupe de 8),un
triangle long et étroit symbolise le méridien sur la pointe duquel se trouve un petit cercle relié
à la grande Ourse (image d'un taureau).
Les Égyptiens connaissaient les sept étoiles principales de cette constellation. Le dieu
hiéracocéphale Anu est figuré sous la Grande Ourse, tenant une lance.si l'on prolonge cette
lance et le méridien, les deux lignes se rencontrent au pôle Nord (déclinaison 90°), le
méridien se trouvant lui-même sur l'équateur (déclinaison 0°)
quant à l'étoile Ursea Major, elle occupe précisément sa place (à 68.2°), qui est la
déclinaison de l'époque de Senmout(1463 av. notre ère).

29
Exemple de fragment du papyrus de Rhind

§ I.2. Outil mathématiques de l’Egypte ancienne.


ancienne

La représentation de la numérisation ( peut s’écrire suivant le sens de la lecture) :


1 10 100 1 000 10 000 100 000 1 000 000

Barre Entrave Corde Fleur de lotus Index pointé Dieu assis


enroulée vers le ciel têtard soutenant le
nocturne monde

Table de
correspondance des
numérations
égyptiennes :
Hiéroglyphique,
hiératique et
démotique (à partir de
-700)

30
Comme on le voit, les unités démotiques égyptiennes (hiéroglyphes non sacrés utilisés
par le peuple) sont très proches de nos signes de numérisation actuels qu’on attribue à l’Inde
notamment :
démotiqueactuel : 11, 24, 57, 79, 82, 93.
Hiéroglyphique actuel : 11 , 1009

Ainsi au moins 6 nombres unitaires démotiques sont présents dans le graphisme de


numérisation actuel (même s’ils sont permutés, ce qui est aussi le cas pour les indiens au
début). On peut donc en conclure que le graphisme actuel de numération, est bel et bien
égyptien (en effet ne manque que le 0, 5(quoique le 4 ou le 6 y ressemble), le 6 et le 8)

Les chiffres arabes (VII ième siecle) semblent loin du graphisme actuel:

١٢٣٤٥٦٧٨٩٠
Les chiffres indiens attestés par l'inscription de Gwalior (IXe siècle) (on remarque que le 4 est
là aussi mal placé et que le 9 est le 100 hiéroglyphique ; on retrouve beaucoup de chiffres
provenant du démotique égyptien).

I.2.1. Connaissance du zéro par les égyptiens.


Les égyptiens connaissaient le zéro ainsi que sa manipulation dans les constructions comme
ligne de niveau de référence, où on peut créer d’autre lignes numérotées en-deçà (négatifs) et
au-dessus.

31
EXTRAIT DU PAPYRUS COMPTABLE BOULAQ 18 COMPORTANT 4 FOIS LE ZERO (-
3700 ans)
Jean-Claude MBELEK ; L’histoire des sciences et techniques en Afrique noire , p. 155 : l’invention
du zéro : Notion de ligne zéro, niveau de ligne au-dessus
au de zéro et en-dessous
dessous de zéro.
Le zéro se dit neferou = « La Beauté » ou « Absence de quelque chose » ( hiéroglyphe nefer,
présent dans les noms des souveraines
souveraine Néfertari, et Néfertiti) références :
http://books.google.fr/books?id=PMaFWZQL7NYC&pg=PA155&lpg=PA155&dq=boulaq+18+l
e+z%C3%A9ro&source=bl&ots=P0dR0NJNms&sig=4wZ0Q21ejhiBTwtUrcN4Nv07P80&hl=fr
&sa=X&ei=SmKnUIPCCqGu0QXSloCIAw&ved=0CEIQ6AEwBQ
sa=X&ei=SmKnUIPCCqGu0QXSloCIAw&ved=0CEIQ6AEwBQ

I.2.2 Les opérations algébriques.


algébriques
Addition,, soustraction, multiplication, division,
division, petite algèbre des fractions.
I.2.2 .1. Exemples d’écriture de nombres
2012 =

4 781 265 =

1212346 =

Ces chiffres de plusieurs millions on effectivement été utilisés dans la pratique,


pratique pour noter le
nombre d’oies, de canard ou de bœufs ou chèvres donnés en sacrifice aux divinités des temples. Lors
des travaux d’architecture, il fallait aussi connaitre à l’avance le nombre de pierres qu’il fallait tailler,
pour les édifices dont on avait fait le plan.

32
En - 3185, le roi Narmer a unifié la
Basse et la Haute Egypte. Cette
(partie de) gravure, qui figure sur
une massue ayant appartenu au roi,
et montre le butin réalisé à l’issue
d’une grande victoire.
On peut y faire le compte des
prisonniers
et des animaux capturés :

Nombre de bœufs : 400 000


Nombre de chèvres : 1 422 000
Roi Captif et ses sujets (entravé) :
120 000

Voici la reproduction d’une peinture


funéraire qui date du XXVIIe siècle
avant notre ère. Elle orne la stèle
funéraire de la princesse Nefertiabet,
probablement la sœur de Khéops. On y
dénombre, sur la droite, les offrandes
sacrificielles, qui vont l’aider à traverser
le pays des morts.
- 130 oiseaux spécifiques
- 4000 oies.
- 4000 bœufs.
- 6120 120 chèvres.
- 1000 000 pains

I.2.2 .2. L’addition.


Il suffit d’ajouter les symboles des unités, dizaines, centaines, milliers, centaines de
milliers, millions,, respectivement entre eux, en les réduisant entre eux si nécessaire pour
avoir le résultat. On voit que c’est un système décimal, mais qui n’est pas de d position. Il
est dit additif.

Exemples : 1 021 331 + 994 789 = 2 016 120

33
I.2.2 .3. La soustraction.
Le principe reste le même. Soustrayons par exemple les deux quantités précédentes, il
vient :

Soit 26 542.
Le problème de la retenue peut être évacué en ajoutant si nécessaire, des unités,
dizaines, centaines, milliers, dizaines de milliers, centaines de milliers et millions
simultanément de part et d’autres, pour que les retenues disparaissent, le résultat de la
soustraction restant inchangé. De même il est possible de faire des additions sans
retenue.
I.2.2 .4. La multiplication :
Donnons l’exemple de la méthode exposée dans le papyrus de RHIND : Soit à calculer
12×12 :

34
×b avec a ≤ b.
Autrement dit, supposons que l’on doive effectuer a×
Les lignes restent solidaires : Tout ce qui est fait à gauche (resp à droite) est fait à
droite (resp. à gauche)

on se donne la table des puissances Simultanément on duplique l’autre facteur b


positives de 2, à savoir : de la même manière :

/ b

b
/
/ b

b
/ b

b
/

b
/
b
….
Critère d’arrêt : Le dernier terme sera inférieur à
a et le suivant supérieur strictement à a.

35
On utilise alors les deux théorèmes suivants (le premier se traduisant par les marques
dans la colonne 1 ):
I.2.3. Théorème égyptien de la décomposition en base 2
Soit a∈N*, alors ∃ ! k∈N (tel que 2k≤ a ≤2k+1 ) , ∃ ! suite δ1 ,…, δk ∈{0, 1} tels que :
a = ∑ 
 δ 2 .
Ce théorème admet une généralisation en base n, dont la plus connue est celle en
base 10.
Démonstration : La démonstration par récurrence est évidente, proposons-en une
autre en adéquation avec les connaissances de l’époque :
On cherche la plus grande puissance de 2 : 2k contenue dans a, on écrit alors :
a = 2k + (a - 2k ) (on recommence avec a - 2k s’il est ≠ 0), soit 2k1 , on écrit
(a - 2k ) = 2k1 + ((a - 2k ) - 2k1 ) on recommence avec (a - 2k ) - 2k1 s’il est ≠ 0,
(a - 2k ) - 2k1 = 2k2 + ((a - 2k ) - 2k1 ) - 2k2 …. On recommence s’il est ≠ 0
……
…..
Comme cette suite est strictement décroissante, elle va forcément s’annuler c'est-à-
dire ∃ks ∈ N, tel que :
((((a - 2k ) - 2k1 ) - 2k2 )… - 2ks-1))) - 2ks = 0.
D’où la valeur de a = 2k + 2k1 + … + 2ks

Remarque : Le problème du zéro : En fait il est sous-jacent à cette écriture :


Lorsque δ est ≠ 0 on fait une marque dans la 1ière colonne, de telle sorte que la
somme des puissances de 2 marquées va donner a.
Lorsque δ est = 0 (c'est-à-dire lorsque la ligne ne sera pas utilisée) on n’écrit rien.
Cette nuance a-t-elle été perçue par les mathématiciens égyptiens ?
Vraisemblablement. Ce qui est sur ils n’ont pas modélisé le 0 (que l’on dira
algébrique) à cet instant ni laissé un blanc systématique pour le matérialiser.

I.2.4. Théorème égyptien de distributivité (ou factorisation) de la multiplication


sur l’addition des puissances de 2)
Soit a = ∑ 
 δ 2 a ∈ N* et b ∈ N*, alors :
a×b= ( ∑   
 δ 2 ) × b = ∑ δ 2  .
En particulier : (a +a’) ×b = (a×b)+(a’×b) qui est la distributivité tout court.

(en effet la somme a + a’ s’écrit en base 2, et par ailleurs : δ 2 + δ 2 = δ 2 , on


applique alors le théorème 2 puis on fait δ 2 b + δ 2 b = δ 2b, il ne reste plus
alors qu’à regrouper les termes de a et ceux de a’ par commutativité de l’addition)

I.2.5. Théorème égyptien de la commutativité de la multiplication.


Il est clair que l’algorithme proposé peut se faire avec le facteur multiplicatif b ≥ a, de
telle sorte que a×b = b × a. En conséquence les théorèmes de distributivité ci-dessus
sont valables aussi à gauche.

Remarque : Il est donc inexact d’attribuer la découverte de ces propriétés, en


totalité ou en partie, aux précurseurs algébristes européens que sont : Chuquet,
Lagrange, Abel ; et ce quelque fût leurs talents.

36
Revenons à l’algorithme de multiplication :

Ainsi la somme de la troisième colonne où les lignes sont marquées va donner le


produit cherché : a×b.

Un exemple en notation actuelle calculons : 115 x 587

Facteur 115 (petit) Facteur 587(grand) résultat


On dresse le tableau des puissances La somme Simultanément on fait les La somme
de 2 en s'arrêtant au premier résultat des lignes mêmes opérations sur des lignes
inférieur à 115 marquées l’autre facteur marquées de
de la 2ième la 4ième
colonne colonne par
20 = 1 = 1 donne le 587 x 1 = 587 distributivité
/
21 = 2 = 2 facteur 115 donne le
/ 587 x 2 = 174 produit :
22 = 2 x 2 = 4 587 x 4 = 2348
23 = 2 x 2 x 2 = 8 587 x 8 = 4696
/ 24 = 2 x 2 x 2 x 2 = 16 587 x 16 = 9392
/ 25 = 2 x 2 x 2 x 2 x 2 = 32 587 x 32 = 18784
/ 26 = 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 = 64
=115 587 x 64= 37568 = 67505

On retient donc la disposition suivante :

Marques Petit facteur Grand facteur


Choix par Détermination Somme des
Procédure des Puissances Dont la somme puissances de
standardisée de deux (à participants deux, fois le Valant le
1, 2, …, 2k inconnu) vaut grand facteur produit à
à partir du petit le petit facteur trouver
facteur connu ab = ∑ 
 δ 2 b
a = ∑
 δ 2


La multiplication égyptienne à l’heure informatique :

Source : Le magazine de l'informatique pour tous – mai 1981 n°27 page 108 - ISSN
0183-570X. Didier Heroux: la multiplication égyptienne
Imaginez une société ne connaissant que la table de multiplication par 2. Peut-elle
dans ces conditions effectuer le produit de deux nombres quelconques ?
L'histoire de l'Egypte ancienne nous montre brillamment que ce problème peut être
résolu sans difficultés.
Exemple donné par l'auteur : 234 × 345 = 80730
Méthode : On divise par 2 le multiplicande (ici 234) & on multiplie par 2 le
multiplicateur (ici 345) jusqu'à ce que le multiplicande soit égal à 1, lorsque le
multiplicande est impair on place le multiplicateur dans la colonne de gauche, sinon on
le place dans la colonne de droite, finalement il suffit de faire la somme de la colonne
de gauche.

37
Code:
MULTIPLICANDE = 234 MULTIPLICATEUR = 345
234 .............. 345
117 690
58 .............. 1380
29 2760
14 .............. 5520
7 11040
3 22080
1 44160
=====
80730
Cette méthode peut être adaptée pour multiplier du binaire (X 2 --> décalage à gauche
& mettre un zéro à droite, / 2--> décalage à droite avec perte du dernier chiffre de
droite).
Avant de passer à la division égyptienne, montrons une application fondamentale du
théorème égyptien de la décomposition en base 2 , qui rend de grand service en
algorithmique sur programmation d’ordinateur, il s’agit de:
I.2.6. Théorème de l’Exponentiation binaire
Soit à calculer : xn = x × x × … × n (n fois)
!
On écrit n en base 2 comme les égyptiens: x = ∑   δ
 δ 2 ⇒ x = ∏ 
n

Donc au lieu des n produits on n’en trouve plus au plus, que :


1 + 2 +… + k = k(k+1)/2 qui est bien plus petit que n.
Par exemple : x256 = ((x2 )2 …)2 et ce 8 fois (au lieu des 256 fois)
# $ % &
 " =     soit 15 opérations sommées en 4, au lieu de 92.
Cette technique permet de gagner du temps dans l’exécution des programmes, mais
aussi de dépasser les capacités de l’ordinateur un nombre minimal de fois.

I.2.7. La division ou la multiplication fractionnaire égyptienne


Il suffit de faire la remarque suivante :
a×b = D = ab signifie que D est le dividende lorsque b = d est le diviseur et que a = q
est le quotient recherché. Par suite D ÷d = a = q
Le tableau ci-avant reste donc valable (cette fois ci on travaille sur la 4ième colonne)
donc :

marques Quotient = q Diviseur = d


(anciennement (anciennement
petit facteur a) grand facteur b)
Choix par Nombres qi Détermination
Procédure entiers ou des qi fois le
inconnue mais fractionnaires diviseur à partir Dont la somme
orientée ayant un certain Dont la du diviseur (à participants
profil somme vaut le inconnu) vaut
quotient à le dividende
trouver (produit connu
q = ∑
 ' d×q)
D = ∑
 ' (

38
Ainsi : ab ÷ b = a = ∑ 
 ' ; Soit D ÷ d = q = ∑ '

Difficulté majeure : Il n’y a pas de théorème comme le T1, permettant de décomposer


une fraction (le quotient) en une somme de puissances particulières.
Le théorème sans doute rêvé, et réciproque du 1, et qui s’exprime :
Soit b∈N*, alors ∃ ! k∈N (tel que 2k+1≤ 1/ b ≤ 2k ) , ∃ ! suite δk,…, δk+s ∈{0, 1} tels
que :
1/b = ∑+ 
 δ (1/2 ).
Est faux en général, sauf pour b = 2k.

On peut toutefois donner le théorème suivant :

I.2.8. Théorème de la division égyptienne


Soit D et d ∈ N ⇒ ∃ ! une suite finie et décroissante de naturel , et de fraction

égyptiennes non répétitives et « minimales » telles que:
-.

D=d×( ∑ , + ∑+/ )
-
.

La première sommation est la partie entière de la division de D par d, tandis que la


seconde est sa partie fractionnaire et la quantité sommée en est le quotient égyptien.

Ainsi, quand le quotient est rationnel, on utilisera des fractions particulières du


type 1/n qui sont des quantièmes et qu’on dira égyptiennes, en plus de celles dites
dyadiques 1/2k , dont la somme va donner q.
Ce sont les fractions dyadiques : 1/2, 1/4, 1/8, 1/16, 1/32, 1/64 car d’origine
sacrées, qui en fin de compte ont imposées le type de fractions à utiliser 1/n.
Ce n’est donc pas que les égyptiens ne connaissaient pas les fractions a/b,
comme certains le pensent, mais ils n’avaient pas le droit (religieux) de les utiliser en
tant que mathématiciens.
Il est clair que cette méthode peut être généralisée à des nombres quelconques réels, et
voir complexes ?
I.2.8.1. Division avec quotient entier et sans reste
1) Exemple problème de RHIND n°69 ; 1120 ÷ 80 le résultat est 14.

q d
1 80
/ 10 800
2 160
/ 4 320
q = 14=10+4 D = 1120 = 800+320
2) Divisons 65 par 5
q d
/ 1 5
2 10
/ 4 20
/ 8 40
q = 13=1+4+8 D = 65 = 5+20=40

39
I.2.8.2 Division avec quotient égyptien ou dyadique et sans reste.
Nous avons besoin des fractions rationnelles pour cette division, on utilise donc les
fractions autorisées par la mathématique égyptienne, elles sont du type 1/n.
Toutefois nous sommes obligés de dire d’où viennent ces fractions, et comme elles
sont d’origine cosmique, nous devrons parler d’astronomie égyptienne (science qui
utilise d’ailleurs les mathématiques)

I.2.8.2 Le mythe fondateur de « l’œil de Horus » où l’assise mystique


sacrée de la mathématique égyptienne.

En effet aux différentes parties de l’œil (gauche) du Dieu Horus du Panthéon Egyptien,
sont associées les fractions dyadiques du types 1/2, 1/4, 1/8, 1/32 et 1/64 en vertu d’un mythe
fondateur du peuple égyptien.
L’Egypte est sans aucun doute la seule civilisation qui aura fondée son origine sur une
base mathématique (tant bien même sacrée).
Il existe plusieurs versions du mythe d’Horus, en voici une :

Le mythe d’Horus :
Osiris, Dieu des morts, des souterrains et de la résurrection, est l'ancêtre des pharaons
d’Égypte, c’est le premier souverain d’Egypte à avoir régné, il aura été déifié par ses sujets.
Avec l’aide du Dieu Thot, maître suprême de la parole (c'est-à-dire du verbe), de
l’arithmétique, et des scribes, il initie les Égyptiens à l’écriture, à la science et à la magie.
Ainsi pendant le règne d’Osiris, la sauvagerie et la misère reculent au profit de la
découverte de l’agriculture, des lois et de l’ordre universel, c.à.d. de la civilisation.
Osiris récolte ainsi toute l’affection du peuple, Il est honoré et reçoit l’affection de tous.
La jalousie de Seth et l’assassinat d’Osiris :
Mais son frère Seth (incarnation du mal et force des ténèbres) devin jaloux et se mis à
haïr Osiris parce qu’il recevait toute l'éloge et la gloire de la part du peuple en raison de
l’affection que tous lui portaient.
C’est ainsi que Seth, décida d’assassiner de son frère. Il profita d’un banquet avec
Osiris, pour lui tendre un piège en utilisant la ruse : Il promit en effet, d’offrir un coffre à celui
qui pourrait s’y allonger dedans. Celui-ci collant, parfaitement aux dimensions de son frère, il
parvient avec des complices, à l’y enfermer. Seth jette alors son frère enfermé dans le coffre
vivant dans le Nil, ce dernier s’en sort.
Mais de nouveau Seth complote contre son frère Osiris, et finit par le tuer, et dans sa
colère, il découpa son corps en 14 morceaux qu'il disperse à travers tout le pays, notamment
dans le Nil.
Or, Osiris avait pour épouse sa sœur la déesse Isis. C’est pourquoi, informée du drame,
son épouse Grâce à ses pouvoirs de magicienne se transforma en faucon et vola partout au-
dessus du Kemet (c'est-à-dire l’Egypte) à la recherche des parties du corps de l’infortuné
Osiris, que Seth dans sa rage, avait jeté.
Isis ne pu retrouver seulement que 13 morceaux. Le 14ième : Le pénis d'Osiris, restait
introuvable, car avalé par le poisson : Api, du fleuve Nil.

40
La naissance d’Horus :
Isis aidée alors par le Dieu Anubis, parvient à reconstituer et ranimer Osiris, et à
fabriquer un pénis artificiel avec de la boue et de l'eau du Nil.
Ce pénis artificiel fabriqué par Isis, s'appelait à l'origine Tekhenu chez les antiques
Kemites africains; il devint l'Obélisque chez les Grecs quand ces derniers occupèrent l'Égypte
de 332 av. J.-C à 30 av. J.-C.
Elle put alors se fertiliser avec ce pénis artificiel, afin de concevoir. Ainsi, à Khemmis
dans le delta du Nil, elle donna secrètement naissance, à un fils appelé Heru.
Heru sera rebaptisé Horus par les Grecs, Horus est donc né dans le plus grand des
secrets dans les marais du Nil.
Isis sachant que Seth, l’oncle de son fils, voulait du mal à ce dernier, le cacha sur l’île
flottante de Chemnis, dans les hautes tiges de papyrus.
Horus, fils posthume de Osiris, serait donc né le 25ième jour du mois de Mechir
(correspondant à notre 25 décembre actuel).
Il était le Dieu du ciel, représenté sous la forme d'un faucon (ou d'un homme à tête de
faucon). Comme l'aigle, le faucon est un symbole solaire qui évoque, notamment pour les
Égyptiens, la victoire, la force physique, la supériorité intellectuelle et l'élévation de l'esprit.
Horus représente la Lumière Céleste vainqueur dynamique des Ténèbres (Seth ).
Tous les pharaons de l'Egypte ancienne, sont les descendants d'Horus, le fils des dieux
Osiris et Isis. Représenté avec une tête de faucon (symbole de puissance et de divin). C’est la
plus longue dynastie royale ayant jamais existée sur la terre.
Le Dieu Horus est la divinité la plus ancienne et la plus célébrée sous l'Egypte des
Pharaons. Nommé aussi Dieu du soleil (proche de Râ), il représente l'ordre et l'harmonie.
Les yeux d’Horus sur le plan cosmique symbolisent le soleil et la lune, exactement :
Son œil gauche symbolise la Lune c.à.d. les forces féminines et le passé, tandis que son œil
droit symbolise le Soleil c.à.d. les forces masculines et l'avenir (nous retrouvons ici la notion
asiatique du Ying et du Yang).
Le pouvoir conjugué de ses deux yeux rendait Horus omniscient.
Horus vengera la mort de son père, tué par son oncle Seth, et reconquerra le royaume
d’Egypte. Sa bataille contre Seth, celle de la lumière contre les ténèbres, durera quatre-
vingts ans.

L’œil arraché d’Horus.


Au cours du combat, opposant Horus à son oncle, Seth arrachera l'œil gauche d'Horus
(la lune) (remarquons que la lune est un astre mort), le découpera en six morceaux et les
jettera dans le Nil.
À l'aide d'un filet, Thot le Dieu arithméticien fait verbe et transmetteur du savoir aux
hommes, récupère les morceaux pour le reconstituer, mais il en manquera un.
Thot le Dieu mathématicien, rajoute alors magiquement le morceau manquant et rend à
Horus son intégrité vitale.

41
L’issue finale de la bataille entre Horus et Seth,
Horus sera malgré sa blessure, vainqueur contre Seth. C’est la victoire du bien sur le
mal (de Dieu sur Satan). Horus était identifié à la Basse Égypte et Seth à la Haute Égypte.
La conséquence de la victoire de Horus, n’est autre que le basculement du monde,
monde du
doute et de l’embrassement des forces des ténèbres,
ténèbres vers le bien, et ce, via la réunification de
la Basse Égypte et de la Haute Égypte,
Égypte par le règne lumineux d’Horus.
Le monde échappe donc aux abominations (civilisations barbares
barbare et sanguinaires,
sanguinaire
sacrifices humains,
ns, injustice, règne du mal… et ce pour des milliers d’années).
Cette guerre pour le contrôle de l’Egypte entre des entités issues de la même origine (le
même sang), mais que tout sépare,
sépare, fût donc d’une importance capitale pour l’humanité,
l’humanité nous
en sommes, quelque soit notre race sur cette terre, les bénéficiaires.
bénéficiaires
Horus devint le Dieu
ieu de la royauté, et les pharaons
pharaons sont les descendants de ce Dieu
D qui
triompha du mal de (Seth c'est-à-dire
c'est Satan). S’ouvre alors pour l’Egypte une promesse de
progrès oùù les mathématiques vont jouer un rôle essentiel.
1) L'œil d'Horus, connu sous le nom d'Oudjat d' (udjat/wedjat),
Ce qui veut dire en égyptien "complet",
" ", il est l’œil du faucon qui voit tout, il
symbolise l'entièreté (entier 1), l'intégrité, la lumière et la connaissance,
l'invulnérabilité, la fertilité, la santé, la clairvoyance, en somme la victoire du bien sur
le mal.
Sa représentation stylisée, est le symbole emblématique de l’Egypte. Il est la
combinaison d’une partie de l’œil humain (conjonctive, pupille et sourcil) fardé, et
souligné par deux marques colorées, caractéristiques du faucon pèlerin.
« L’œil » était porté par les égyptiens sous forme d’amulette de protection, et de
guérison ou de bijoux, censés éloigner les mauvais esprits et le malheur. Il apparait
aussi sous forme de peinture et gravure sur les monuments religieux et funéraires.
Ce bijou ou talisman, dont le souvenir est resté vivace, reste porté de nos jours, par
certains érudits mystiques et certaines populations du Moyen Orient.
Les quantités mathématiques (fractions dyadiques) sont associées aux morceaux
retrouvés et constituants originels, sont :

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Les fractions sacrées égyptiennes sont donc :

Néanmoins, la somme de ces fractions donne 63/64 au lieu de 1, ce qui traduit la partie
manquante de l’œil (=1) déjà susmentionné plus haut. C’est ce que constatent les
humains.
Or, le Dieu Thot, quant à lui, a résolu ce problème puisque qu’il a rendu l’œil
fonctionnel. Thot promet de mettre sous sa protection et sa lumière, tout
mathématicien formé dans le temple, c’est à dire respectueux des fractions sacrées,
qui pourra déterminer le nombre manquant.
manquant
Cette manière de concevoir les mathématiques aura des conséquences fondamentales
sur les mathématiques égyptiennes durant 4000 ans. On aura ici des mathématiques
ésotériques,, qui se devront d’être absolument rigides, car d’essence divine, et en
finalité religieuse.
2) Le mythe de Horus est le mythe fondateur de l’Egypte : Ainsi : Dans les textes des
Pyramides, l'oeil d'Horus est cité plus de 250 fois et on lui attribue le pouvoir de
purification, de protection, de guérison et de restauration des forces. La paire d’yeux
d’Horus peut être représentée sur les sarcophages royaux permettant ainsi au défunt de
voir à « l’extérieur ». "Mon
Mon refuge est mon oeil, ma protection est mon oeil, ma force
est mon oeil, ma puissance est mon oeil."
oeil (Texte des Pyramides; papyrus découvert
par Georg Ebers,, 1889). La "pyramide à œil solaire" est "un un exemple bien connu du
symbolisme maçonnique"
maçonnique il est présent sur le Dollar américain [Richard
Richard Andrew &
Paul Schellenberger, The Tomb of God,
God, 1996, p. 344; cf. référence ci-bas].
ci
Voici quelques représentations
représentation de l’œil, anciennes et récentes, c’est le symbole
emblématique de l’Egypte antique (il perdure même de nos jours) (cf. le fichier ci-
joint ; la légende de l’œil d’Horus):
d’Horus)

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3) Il y a manifestement un parallélisme à faire entre ce mythe, la genèse et le christianisme.
En effet :
- On constate l’existence d’une autorité divine agissante et au-dessus des autres et qui
Réprime les mauvais comportements : c’est Thot. Mais il y a aussi et encore d’autre
entités supérieures, expliquant la création du monde (notamment Rê).
- Dès l’origine le monde est divisé en forces du bien et forces du mal, Seth et ses
attributs font manifestement penser à Satan, d’ailleurs son nom ressemblent à celui de
Satan.
- Le passage où Isis utilise de la boue du Nil pour reconstituer le membre d’Osiris, fait
penser à la création de l’homme par Dieu à partir de boue.
- Le fratricide que subit Osiris nous rappelle celui de Abel tué par Caïen, pour des
raisons sommes toutes similaires

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- La naissance et la conception de Horus par Isis, fait penser à celle de Jésus d’abord
dans sa conception, qui n’obéit pas au normes humaines (Osiris n’a pas de sexe car
c’est la 14ième partie manquante, mais de ses 13 parties on pourra quand même donner
la vie) , et dans le fait que sa naissance doit être caché loin de la capitale, car un
souverain (en l’occurrence Seth) sait que ce nouveau né va le détrôner, enfin sa
victoire finale sur le mal, nous rappelle la victoire de Jésus sur la mort, alors que
celui-ci semblait avoir perdu sur la croix (comme Horus avait perdu son œil en plein
combat), enfin le nom de Jésus lui-même est proches de Horus.
- Le déroulement de ce combat (dont on dit qu’il dura 80 ans) nous ramène à
l’Apocalypse de Saint Jean, notamment quand la bête recherche l’enfant pour le
dévorer, et que celui-ci est caché par sa mère, et aussi la finalité du combat, ou le
dragon est vaincu.
4) Les égyptiens étaient des astronomes et astrologues hors pairs, leurs connaissances
valent bien celles d’aujourd’hui. Il connaissait les cartes stellaires de la voute céleste,
en particulier les constellations, notamment le zodiaque dont ils sont les inventeurs.
Ce sont eux qui ont donné un ordre aux cosmos, qui n’était alors qu’un
véritable labyrinthe, en précisant des routes stellaires claires, des repères liées à la
trajectoire terrestre que sont les constellations du zodiaque et autre. L’humanité leurs
doit la cohérence scientifique de l’exploration spatiale que nous vivons aujourd’hui, en
ce sens que si un jour l’homme doit explorer les étoiles, il suivra la route et carte
stellaire dessinées par les égyptiens.
Mais bien plus les mythes fondateurs de l’Egypte, donnent une histoire précise
de la vie du cosmos pour celui qui peut comprendre, et pourra bien être vitale pour
l’avenir de l’homme.
Cette connaissance parfaite du cosmos, leurs permettaient d’avoir un savoir
divinatoire par les étoiles exceptionnel. Les calculs faits aujourd’hui avec les
télescopes, les satellites et les ordinateurs démontrent que leurs calculs et leurs cartes
étaient exacts et précis (cf. travaux de thèse de Karine GADRE). Il faut noter que les
différentes constellations ne seront connues des européens qu’à partir des années 1600
à cause des progrès en optique permettant la construction des premiers télescopes).
Les égyptiens connaissaient des centaines d’étoiles, (dont une liste nominative d’une
centaine nous ait parvenus), qu’ils savaient détecter à l’œil nu, qu’ils avaient nommées
et suivaient pendant des siècles, et qu’ils représentaient sur des cartes du ciel (horloges
stellaires, on a pu en retrouver une vingtaine peintes sur des plafonds de tombes de
pharaon ou de couvercles intérieurs de sarcophages).
Ces horloges sont tellement précisent, qu’on peut retrouver la date de la nuit et
l’année qu’elle représente (en effet les positions stellaires se remontent dans le temps).
Ceci permet de dater les règnes et les évènements historiques jusqu’à -1600 ou – 2000
ou encore plus loin.
Ils avaient un découpage de l’année en 360 jours, c'est-à-dire 36 décans (de 10
jours, période à partir de laquelle une nouvelle étoile apparaissaient à l’horizon, celle-
ci en moyenne restait visible 70 jours, avant de disparaitre à l’horizon opposé, pour ne
réapparaitre que un an après sa première apparition) les 5 jours manquants, qu’ils

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connaissaient bien, auraient permis à la déesse Hathor d’enfanter ces jours là 5 dieux,
échappant ainsi à l’interdit ou la malédiction de stérilité lancé par Râ.
Donc l’année civile comportait 365 jours au lieu des 365,25 ainsi au bout de
40 ans le décalage (dû a ces 0,25 jours manquants) représentait un décan = 10 jours,
on disait que l’année vagabondait, mais ce décalage était intégré car connu, donc ne
gênait pas outre mesure les égyptiens. Ce n’est qu’au bout de 1461 dit cycle sothiaque,
que ce décalage disparaissait et on repartait pour un nouveau cycle, autrement dit les
compteurs étaient remis à zéro, à ce moment là : L’étoile Sirius c.à.d. Sothis
réapparaissait dans ses paramètres astronomique d’origine modulo le cycle de la
précession, lui aussi connu. C’est le mythe du phénix qui alors renait de ses cendres.
Les nuits variaient entre 12 et 11 heures (on pouvait les déterminer avec le lever et
coucher héliaque de l’étoile Sirius (Sothis)).
D’un point de vu géométrique, il fallait pouvoir diviser, à la règle et au
compas, le disque céleste en 36 secteurs, (ou plus, les décans pouvant varier quelques
fois). Découper un disque en secteur égaux, à la règle et au compas, reste un problème
mathématique très difficile même à l’heure actuelle.
On imagine le nombre d’astronomes, de mathématiciens, d’astrologues et de
magiciens qui depuis les postes astronomiques d’observation, surveillaient la nuit, et
ce, nuit après nuit, durant des années, des siècles et des millénaires. On imagine la
quantité phénoménale des relevés numériques, des archives, des cartes et des théories
élaborées, qui malheureusement ont toutes disparues à quelques exceptions près.
Toutefois on a une pièce unique dans l’histoire de l’humanité, qui représente
l’histoire de l’humanité sur 26 000 ans (période de la précession de la terre), ou l’on
comprend que les égyptiens connaissaient la sphère céleste pour l’avoir représentée
avec toutes ses constellations. De plus les astrologues de leur point de vu, y trouve les
éléments historique de l’humanité jusqu’en 2226.
Il s’agit du disque (sphère cosmique) de Dendera (-3331 av. J.C.)

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Voici comment les égyptiens représentaient le zodiaque (les astres de la ceinture situés
dans le même plans que les planètes le soleil et la terre) et autres :

Représentation moderne du zodiaque égyptien il faut diviser le mois en 3 pour avoir


un décan (c'est-à-dire 10 jours), 3 décans abritent une constellation du zodiaque. Tout
au long de l’année ces étoiles sont attendues et suivies (de l’ordre de 70 jours).
D’autres étoile situées en dehors du zodiaque, elles aussi, on été repérées et suivies et
notées. L’année égyptienne commençait au lever de Sirius c'est-à-dire autour du 14
juillet :

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Exemple d’une horloge stellaire (-1463) . On a pu retrouver une vingtaine de ce type
d’horloge.
- en 1463 av. notre ère les Égyptiens dessinaient la carte précise du ciel.
- *L'Égypte a établi des cartes du ciel.
- Le plafond astronomique de la tombe de Senenmout à Deir el Bahari est une carte
précise du ciel, l'an 1463 av. JC, 12 cercles représentent les 12 mois de l'année
égyptienne.
- Au centre, séparant les cercles en deux groupes inégaux (groupe de 4 et groupe de
8),un triangle long et étroit symbolise le méridien sur la pointe duquel se trouve un
petit cercle relié à la grande Ourse (image d'un taureau).
- Les Égyptiens connaissaient les sept étoiles principales de cette constellation. Le dieu
hiéracocéphale Anu est figuré sous la Grande Ourse, tenant une lance.si l'on prolonge
cette lance et le méridien, les deux lignes se rencontrent au pôle Nord (déclinaison
90°), le méridien se trouvant lui-même sur l'équateur (déclinaison 0°)
- quant à l'étoile Ursea Major, elle occupe précisément sa place (à 68.2°), qui est la
déclinaison de l'époque de Senmout (1463 av. notre ère).
-

Exemple de zodiaque égyptien (les égyptiens connaissaient ces différentes étoiles,


c’est leur invention)

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Remarquons que le signe
zodiacal est en régence de
la terre lorsqu’il est éclairé
par le soleil. Dans ces
conditions il n’est pas
visible de la terre puisqu’il
faudrait le voir le jour à
travers le soleil

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Les astronomes souvent ne considèrent que 12 constellations comme étant zodiacales, la
13ième étant Ophiocus & Serpent, pour la raison qu’avec 13 zodiaques on aurait une année de
13 × 30 = 390 > 365 qui est la durée de l’année civile égyptienne (en fait 360 jours). Toutefois
en prenant 13, nous sommes plus en harmonie, car on retombe sur le mythe de Osiris découpé
en 14 parties dont une n’a pas été retrouvée, ce qui fait 13 restantes. Par ailleurs les divinités
et leurs anges sont logées da ns les zodiaques, en oblitérer une, ne peut que poser problème,
pour l’équilibre cosmique.

51
I.2.8.4 La mystique de la constellation d’Orion associé à Horus

52
Le baudrier d’Orion :

Orientation de la pyramide de
Kéhops suivant Sirius et la
constellation Orion, et suivant la
constellation du Dragon sur Urséa
major

Le nom de la constellation d’Orion était Sah en Egypte antique : d’Orion dérivent Sahara ou
Sah-Hor-Râ, « Orion-Horus-Soleil », Sah-Ka-Râ, la célèbre pyramide de Memphis, « Orion-
Cœur-du-Soleil ».

C’est donc le lieu du cosmos réservé à Horus et sa lumière.

La véritable justification de la grande pyramide se trouve donc dans les étoiles. En effet, il
existe 2 directions issues du cœur de la pyramide qui converge respectivement au Sud, vers
les étoiles du Baudrier de Orion et Sirius, ce passage sud étant destiné à ce que l’âme puisse
rejoindre Orion et Sirius et au nord, pour favoriser la transmigration de l’âme des pharaons
vers les immuables étoiles circumpolaires que sont Ursea major et minor vers le Dragon.
C’est cette philosophie funéraire (mais cette fois-ci à une échelle incommensurable) que l’on
retrouve sur les cartes du ciel peintes sur les plafonds des tombes royales.

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En effet la précession, phénomène oscillatoire très lent, autour de l’axe des pôles pendant la
rotation de la Terre, amène les constellations à modifier leur position au cours d’un cycle de
25980 ans. A l’aide de calculs informatiques déterminant la position des astres au-dessus des
pyramides en 2 500 av. J.C., Bauval et Hancock constatèrent que l’une des galeries sud de la
grande pyramide était très exactement orientée vers Sirius, étoile associée à la déesse
égyptienne Isis. En revanche, l’axe des autres galeries sud se prolongeait vers la plus proche
des trois étoiles du Baudrier d’Orion. Selon l’ancienne religion solaire de la vallée du Nil,
cette constellation était censée abriter le dieu Osiris, en une époque lointaine nommée Zep
Tepi, ce qui signifie « Au Commencement ».

Les égyptiens ont donc reproduit Orion sur la terre d’Egypte en -2500 (jusqu’au décalage
dans l’alignement de l’étoile extérieure), tandis que le Nil était censé être la projection de la
voie lactée. Ils ont fait de leur pays un cosmos pour ses habitants.

Les pyramides de Gizeh furent durant des milliers d’années un puissant talisman qui éloigna
de l’Égypte bien des cataclysmes, car le dispositif reliant les pyramides au Baudrier d’Orion
était sans doute conçu comme une sorte de bouclier mystique capable de protéger toute la
plaine du Nil des influences les plus négatives. Celui-ci avec la précession s’est déréglé, et la
décadence a suivi. Rien de mains d’homme n’est immuable.

Toutefois on reste perplexe quand on constate que la tour Eiffel n’est rien d’autre qu’une
pyramide ( la plus haute du monde) logée au pied de la Seine, et encore plus lorsque l’on voit
la pyramide du Louvre (construite dans la cour carrée), toujours à Paris !

Il est clair que la constellation d’Orion est à l’image de la représentation religieuse et de


l’habillement des pharaons tels qu’on les voit sur les fresques. Par ailleurs en Afrique, en tout
cas, le travail est symbolisé par la ceinture (baudrier = 3 étoiles).

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